EPIGRAPHE
« Je sais que tu peux tous,
rien ne peut s'opposer a tes projets seigneur »Job 42:2
DEDICACE
A
Mon père NDANGUZA André.
Tu as compris très tôt que la richesse
pérenne que tu peux nous donner est une bonne éducation. Tu
t'es donné pour atteindre cet objectif. Puisses-tu trouver en ce travail
une source de satisfaction.
Ma mère KAMAHE Madeleine.
Tu es la meilleure des possessions que Dieu m'a offerte. Tu as
toujours été une mère attentionnée dont la
tendresse, l'affection, la rigueur et la bienveillance dans l'éducation
m'ont été très utiles et ont constitué une source
d'encouragement pour moi. Le seigneur exhausse ainsi une de tes prières.
Maman, je t'aime. Trouve ici chère mère l'expression de toute ma
reconnaissance.
Mon fils aîné MUGISHA Prince Thierry,
louange à Dieu lui qui donne la vie et qui la reprend. Que Dieu
te comble sa riche bénédiction.
Mes frères et soeurs : Thérèse,
Euphraise, Mélanie, Joseph, Noël et Cyprien, ce travail est le
fruit de vos sacrifices.
Mes beaux frères et belles soeurs, vos encouragements
m'ont beaucoup aidé dans la réalisation de ce travail. Je vous
dis sincèrement merci.
Toutes les personnes infectées et affectées par
le VIH /SIDA ; ce travail est le fruit de votre bonne collaboration. Par
ce travail, je voudrais vous apporter un tout petit peu de confort et vous
prouver qu'à travers le monde des milliers de personnes luttent à
vos côtés afin d'enrayer ce fléau. Ensemble, nous marchons
vers la victoire.
NDANGURURA Denys
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail de fin
d'études universitaires de deuxième cycle, nous tenons à
remercier les différentes personnes qui nous ont prêté
mains fortes durant notre vie académique.
Nous remercions vivement les autorités de
l'Université Ouverte/Campus de Goma, le conseil d'administration et le
corps enseignant de la Section de la Santé Publique pour leur
encadrement et formation durant nos études. Nous tenons
spécialement à exprimer les sentiments de notre gratitude au
Directeur: CT Espérant POLO FUETA
qui malgré ses lourdes responsabilités, s'est
donné corps et âme pour assumer la direction du présent
mémoire.
Nous sommes sincèrement
reconnaissants envers l'encadreur: ASS2 Léon SALIBAYA
qui, en dépit des diverses contraintes de la vie, s'est
joint à nous dans le cadre de la coordination de ce travail en mous
prodiguant des suggestions, des précieux conseils et en proposant des
corrections utiles.
Nous ne pouvons pas oublier d'adresser de façon
spéciale nos remerciements envers la direction de l'Hôpital
Rwinkwavu/Partners In Health dont la patience, la tolérance et la
compréhension ont été manifestement
démontrées ; constituant un signe d'encouragement
très précieux, chaque fois que les impératifs du service
se heurtaient contre les exigences académiques particulièrement
le service des urgences et la salle d'opération ; Merci du fond de
mon coeur à tous le personnel dudit service.
Que le médecin directeur Dr Adolphe
KARAMAGA, le chef de nursing HARERIMANA Modeste et tout le corps administratif
de tout l'hôpital trouvent ici mes sentiments de gratitude.
Nous ne pouvons pas passer sous silence les
services que nous ont rendus certaines familles entre autres ; la famille
NKURUNZIZA Blaise Claude, famille NKUNDUKOZERA Faustin. Mes frères et
soeurs, vos conjoints et conjointes.
Avant de terminer, nous restons
particulièrement reconnaissants aux amis de services entre autres ;
NGARAMBE Alphonse, Dr RUTAGEGWA Eugène, MUNYAKANAGE Dunia, Dr BIRARO
Gilbert, NDAYISABA Aphrodis, TUYISHIME Gonzague, Dr Eric BAGANIZI, MUTAMGANA
Alexis, SIBOMANA Aimable. NYISHIME Mérab, MUKESHIMANA Marie LOUISE,
MUKANTAGANDA Angélique et ceux académiques : MAKUZA Safi
Antoinette, NKURUNZIZA Blaise Claude, UMUTONIWASE M Aimée et UWAMAHORO
Chantal trouve également par cette occasion, l'expression de notre
sentiment pour leur climat pacifique envers moi.
Que tous ceux qui, de près
ou de loin, ont contribué à l'aboutissement de ce travail,
trouvent l'expression de nos sincères remerciements ! Puisse le
Tout Puissant les comble de ses riches bénédictions et à
jamais !
NDANGURURA Denys
SIGLES ET ABREVIATION
APR : Armée Patriotique Rwandaise
ARN: Acide ribonucléique
ARVs: Antirétroviraux
Ass2 : Assistant du second Mandat
BP : Boite postal
C.S : Centre de Santé
CC : Centimètre cube
CD4 : Cluster Différenciation
CIE: Comite international européen
CT : Chef des travaux
DC: District of Colomb
EMR: Electronical medico record
FAO: Food and agriculture organization
HD: hôpital de District
KLSS : Kananura Laurent station service
MINISANTE : Ministère de la Santé
MPE: Malnutrition Proteino-énérgitique
Mr: Monsieur
OMS : Organisation Mondiale de la santé
ONG : Organisation Non Gouvernemental
OUA : Organisation de l'unité Africaine
PIH: Partners In Heath
PMTCT: Prevention mother to child transmission
PVVIH: Personnes vivant avec le VIH
RDC : République Démocratique du Congo
SIDA: Syndrome d'Immunodéficience Acquise
SOMIRWA : Société minière du
Rwanda
UNICEF: United nation international children's emergency
found's
UNSIDA : United Nations pour le SIDA
USA: united state of America
VCT: Volontary, counseling and testing
VIH: Virus immuno déficience humaine pecially good
nutrition.
RESUME
Le présent travail repose sur les hypothèses que
les suppléments alimentaires peuvent contribuer a l'augmentation
pondérale ainsi que celle des CD4 chez les enfants
immunodéprimés au VIH sous souplement alimentaires. Cette
augmentation bilatérale améliorer l'état immunitaire et
clinique de l'enfant infecté par le VIH/SIDA. Cette augmentation de
poids et des CD4 peut améliorée l'état de santé de
l'enfants vivants avec VIH et grâce a cette prise en charge nutritionnel
a une impact positive sur l'adhérence au traitement
antirétroviral. Ainsi cet enfant aura la chance de vivre mieux longtemps
que possible enfin de contribuer à l'évolution de lui même
et celle de la sociale au lieu d'être la charge la famille et/ou la
société.
Les travaux ont été réalisés
à l'EST du RWANDA dans la clinique de prise en charge des enfants
immunodéprimés au VIH/SIDA de l'Hôpital Rwinkwavu et au
site du CS de NZIGE dans la zone de rayonnement de l'Hôpital de
Rwamagana.
Principales conclusions et implications de nos travaux : A
l'EST du Rwanda comme dans tout le pays; la malnutrition reste toujours sur la
liste de dix premiers causes de la morbidités et de la mortalité
pédiatrique , cette première devient plus pure lors de
l'immunodépression au VIH/SIDA. Une amélioration de l'état
nutritionnel par les suppléments alimentaires nous a permis de quitter
8.58kg a 13.2 a l'Hôpital de Rwinkwavu depuis Juin 2006 au Juin 2008 avec
un taux d'augmentation pondérale de 65% tandis qu'on avait commence au
Site du CS de NZIGE avec 7.35kg pour aller a 12 kg dans une même
période avec un taux d'augmentation pondérale de 61.25% ce qui
nous donne une écart de 3.75%.
Pour les résultats de suivi minutaire, on trouve la
même conclusion ou nous avons commence notre étude au site de
l'Hôpital Rwinkwavu avec un taux de CD4 de 1394.85/CC pour arriver a
1657.45/CC dans une période de 24 mois avec un taux d'augmentation de
84.15% tandis que au site du CS de Nzige on avait commence avec 1220.5/CC
jusqu'au 1447.5/CC sur un taux d'augmentation de 82.60% pour donner un
écart de 1.55%.En conclusion : Le SIDA peut mener à la perte de
l'emploi, ce qui réduit l'argent accessible pour l'alimentation, la
suppression immunitaire VIH facilite la tuberculose et la suppression
immunitaire VIH change le profil de la tuberculose et rend le diagnostic plus
difficile. La TB peut aussi mener à la perte d'emploi, ce qui
réduit l'argent accessible pour l'alimentation, une infection TB
affaiblit le système immunitaire, facilitant la reproduction du VIH et
accélérant la progression du VIH. La malnutrition peut
entraîner les femmes à s'impliquer dans des relations sexuelles
à risque, la malnutrition peut faciliter la transmission du VIH et peut
prédisposer une personne à développer une tuberculose
active. Toutes ces conditions peuvent être améliorées par
une meilleure prise en charge, principalement par un bonne alimentation.
ABSTRACT
This study rests on the assumptions that the food supplements
can contribute to increase the weight and the CD4 count in the immunodeficient
children living with HIV taking food supplements. This bilateral increase
improves immunological and clinical state of the child infected by the HIV/AIDS
and then, improves health condition of those children and their adherence to
antiretroviral treatment. Thus this child will live longer with HIV and
contribute to his own development and the society, without being a negative
impact to the family and the society.
The study was conducted in the Eastern Province of Rwanda, in
the Infectious Disease Clinic, department of pediatric HIV/AIDS of Rwinkwavu
District Hospital; and Nzige Health Center of Rwamagana District Hospital.
Results:
In the Eastern province of Rwanda, as in the whole country,
malnutrition always remains on the list of the first ten causes of paediatric
morbidities and mortality, malnutrition being severe in case of HIV/AIDS. An
improvement of the nutritional state by food supplements enabled us to leave
8.58kg to 13.2kg at Rwinkwavu Hospital from June 2006 to June 2008 with a
weight gain of 65% whereas at Nzige Health Center, we started with 7.35kg to
reach 12 kg during the same period with a weight gain of 61.25%; what gives a
variation of 3.75%..
For immunological follow-up, we found the same conclusion,
where we started at Rwinkwavu Hospital with CD4 count of 1394.85/CC to reach
1657.45/CC in a period of 24 months, with an increase of 84.15% whereas at
Nzige Health Center, we started with 1220.5/CC to reach 1447.5/CC with an
increase of 82.60%, to give a variation of 1.55%.
Conclusion: HIV/AIDS can lead to the loss of job, which
reduces incomes, immunosuppression by HIV facilitates tuberculosis and changes
the profile of tuberculosis and makes the diagnosis more difficult. TB can also
lead to the loss of job, which also reduces incomes. TB infection weakens the
immune system, facilitating HIV reproduction and accelerating its progression.
Malnutrition can lead women to prostitution, and it facilitates the
transmission of HIV and can predispose a person to develop active tuberculosis.
All these condition can be improved by optimal and best care, especially
good.
0. INTRODUCTION
GENERALE
0.1. ETAT DE QUESTION ET
PROBLEMATIQUE
La MPE chez les enfants immunodéprimés au
VIH/SIDA est l'une des causes majeur de la morbidité et de la
mortalité chez les enfants de 0 à 5 ans plus
particulièrement celles qui sont immunodéprimés sous
traitement antirétroviral sans supplément nutritionnel. Chaque
année, plus de 200 millions d'enfants en sont victimes et près de
7 millions d'entre eux en meurent (7)
Depuis ces dernières années, des études
sur la MPE chez les enfants immunodéprimés sous traitement ARV
avec des suppléments nutritifs et celles qui ne reçoivent pas ont
montré que dans plusieurs régions du monde y compris notre sous
région l'impact des suppléments alimentaires ont une importance
primordiale clinique pour la survie des enfants immunodéprimés
sous ARVs.
Les facteurs responsables de la malnutrition
proteino-énergetique chez les enfants immunodéprimé ont
été détermines et certaine stratégie d'intervention
ont été proposées. Pourtant, force est de constater que
MPE figure toujours aujourd'hui parmi les principales causes de
morbidité et de mortalité au monde ; en Afrique mais aussi
au Rwanda et plus particulièrement dans notre zone de rayonnement
où il y a un grand nombre des personnes vivants avec le VIH/SIDA. Il
s'avère alors nécessaire d'effectuer une étude pour
connaître l'ampleur du problème et les facteurs responsables afin
d'envisager des solutions réalistes pour résoudre ce
problème.
L'on pourra en effet formuler quelques
préoccupations :
-Quels sont les méfaits de l'infection de VIH sur la
nutrition de l'enfant ?
-Quel est l'apport de la nutrition supplémentaire chez
les enfants sous traitement Antirétroviral ?
-la nutrition peut il contribuer à l'augmentation
pondérale ?
0.2. HYPOTHESE DE
RECHERCHE
Le présent travail repose sur l'hypothèse que
l'infection par le VIH provoque et/ou aggrave les déficits nutritionnels
de l'enfant. L'alimentation supplémentaire chez l'enfant
immunodéprimés au VIH/SIDA sous ARVs peut contribuerai à
l'amélioration de l'état de santé. Cette situation serait
expliquée par :
- L'augmentation de CD4 des enfants
immunodéprimés au VIH sous suppléments
alimentaires ;
- L'augmentation pondérale des enfants
immunodéprimés au VIH sous souplement alimentaire.
0.3. OBJECTIFS DU SUJET
0.3.1.
Objectif général
Prouver l'impact des suppléments alimentaires sur les
enfants de 0-5 ans sous ARVS dans les sites de rayonnement de l'hôpital
RWINKWAVU
0.3.2. Objectifs
spécifiques
- Déterminer l'impact clinique des suppléments
alimentaires chez les enfants immunodéprimés au VIH sous
ARVs ;
- Déterminer l'impact biologique des
suppléments alimentaires chez les enfants immunodéprimés
au VIH sous ARVs.
0.4. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Ce travail va nous permettre de faire une étude
comparative entre les institutions sanitaires qui donnent les ARVs chez les
enfants de moins de 5 ans avec suppléments alimentaires et ceux qui ne
donnent pas ces derniers en vue d'améliorer la prise en charge des
enfants vivants avec VIH/SIDA sous ARVs.
0.5. DELIMITATION
SPACIO-TEMPORELLE SU SUJET
Cette étude intitulée « IMPACT
CLINIQUE DE LA NUTRITION SUPPLEMENTAIRE CHEZ LES ENFANTS IMMUNODEPRIMES
AU VIH/SIDA DE O-5 ANS». Notre milieu d'intervention est
l'hôpital de Rwinkwavu qui travail en partenariat avec l'ONG PIH dans le
District administratif de Kayonza en Province de l'Est du Rwanda. Ce travail
s'étalera sur une période allant du 1ère Juin 2006 au 30
Juin 2008.
0.6. METHODE ET TECNIQUE DE
RECHERCHE
Ce travail nommé « IMPACT
CLINIQUE DE LA NUTRITION SUPPLEMENTAIRE CHEZ LES ENFANTS DE O-5
ANS» est rétrospectif où nous allons nous
servir des différents registres, fiches de suivi des enfants
immunodéprimés au VIH, version électronique de l'EMR (
Electronical Médical Recorder).Le rapport SIS de l'hôpital, les
données statistiques du MINISANTE et du TRAC nous servirons de grande
importance.
Les critères d'inclusions sont les suivants:
- Avoir entre 0 à 5 ans de naissance,
- Etre immunodéprimé au VIH/SIDA sous ARVs,
- Suivi régulier de poids chaque mois,
- Suivi de CD4 pour chaque 6 mois.
Ainsi donc nous avons utilisé essentiellement la
méthode documentaire et la technique statistique pour la
réalisation de cette étude.
0.7. SUBDIVISION SOMMAIRE
DU TRAVAIL
A part l'introduction générale de notre
travail et la conclusion, ce dernier s'articule sur en deux grandes parties
. *La première partie porte sur la construction des
approches càd du cadre conceptuel .elle comprend les chapitres
suivants :
- Chapitre I. Généralités sur la
malnutrition
- Chapitre II. Généralités sur
l'infection à VIH.
*La seconde partie porte sur des cas concrets et est
composée des chapitres suivants :
- Chapitre I Présentation du milieu d'étude
(l'hôpital RWINKAVU)
- Chapitre II. Analyse de l'impact des nutritions
supplémentaires des enfants sous traitement antirétroviral
à l'hôpital RWINKAVU.
- Chapitre III. Etablissement d'un programme de PIH d'appui
nutritionnel des enfants vivant avec VIH /Sida ainsi que les orphelin du
VIH / Sida.
Première Partie:
CADRE CONCEPTUEL
Chapitre Premier. GENERALITES SUR LA MALNUTRITION
I.1. ORIGINE DU MOT
MALNUTRITION
Etymologiquement le
terme « malnutrition » est
dérive de deux mots à savoir ;
« mal » qui signifie mauvais
et « nutrition » qui se
définie comme l'ensemble des processus par lesquels les organismes
vivants utilisent les aliments pour assumer leurs vie, leur croissance, le
fonctionnement normal de leurs organes ainsi que leurs production
d'énergie (1).
Selon le dictionnaire médical, la malnutrition est un
état pathologique résultat d'une alimentation anormale. Ceci peut
être excessive ou au contraire déficitaire (1)
SCRINSHAW définit la malnutrition comme une pathologie
résultat de l'absence' l'insuffisance ou de l'excès d'un ou
plusieurs éléments nutritifs essentiel dans une mesures qui peut
être cliniquement manifeste ou être décelable que par des
épreuves biologiques (2).
DUPIN définit la malnutrition
proteino-énergetique comme un état de pathologie nutritionnelles
englobant des troubles nutritionnels très divers par la nature exacte
des désordres, leurs intensité, leur gravite ainsi que leurs
évolution. Mais il y a presque toujours l'association d'une insuffisance
calorique globale de la relation et d'une carence en protéines d'origine
animale (3).
Pour VIS, la malnutrition est un état nutritionnel
qui s'écarte d'une façon ou d'une autre d'une norme
décrite par les physiologistes. L'écart à la normale ou
à la norme effectue déterminant les mesures
anthropométriques, biologiques ou cliniques de l'individu (4).
La FAO définit la malnutrition comme une nutrition
inadéquate résultant d'une assimilation imparfaite ou
incomplète (5).
Selon Mr SAVADAGO Léon, son travail repose sur
l'hypothèse que l'infection par le VIH provoque et/ou aggrave les
déficits nutritionnels de l'enfant. Ces déficits nutritionnels
aggravent le déficit immunitaire et ont un impact négatif sur la
survie de l'enfant infecté par le VIH/SIDA.
Mais cette malnutrition même grave peut être
améliorée et l'amélioration de l'état nutritionnel
peut améliorer la santé d'enfants infectés par le VIH, en
stade avancé de la maladie, afin de rendre possible leur prise en charge
par les antirétroviraux. ; Les travaux ont été
réalisés au Burkina Faso. Le contexte géographique est
favorable au développement des maladies infectieuses et parasitaires. La
mortalité infanto juvénile y est élevée et ainsi
que la proportion d'enfant malnutris. Bien que la courbe de la
prévalence du VIH montre un début de ralentissement, l'infection
continue de progresser chez les enfants.
L'OMS définit la malnutrition comme un état
pathologique résultat d'une carence ou d'une excès, relatif ou
absolu, d'un ou plusieurs nutriment essentiels à. Cet état se
manifeste cliniquement ou n'est décelable que par des analyses
biochimiques, anthropométriques et physiologiques (6).
Brièvement, la malnutrition est définit comme
un état pathologique résultat de l'excès ou de la carence
en nutriment essentiels dans l'organisme ou alors d'une mauvaise assimilation
des nutriments par l'organisme.
Au Rwanda la malnutrition chez les enfants
immunodéprimé au VIH demeure un problème de la
Santé Publique ou le gouvernement Rwandais a donne au Ministère
de la Santé un budget plus au moins énorme pour la prise en
charge des personne vivants avec HIV/SIDA. Ce dans ce cadre que beaucoup des
ONG ont intervenu y compris PIH qui finance toute les activités dans la
zone de rayonnement de l'hôpital Rwinkwavu.
Rappelons que dans cette zone on avait un taux PVVIH arrivant
a 3.5% dans des condition de vie précaire suite a ce fléau ou
nous comptons 35% des orphelins du VIH/SIDA dans tout les enfants
séropositifs suivi dans le dit hôpital.
I.2. .SITUATION DU PROBLEME
DANS LE MONDE.
Beaucoup des pays dans le monde, plus de 1/3 des enfants de
mois de 5 ans sont mal nourris (8).Au cours de 32 dernières
années, de nombreux experts ont essaye d'apprécier la porte de la
malnutrition dans le monde (MPE, VIH/SIDA, Anémie, Avitaminose A, les
TDCI et l'obésité) (9).
I.2.1. Pays
industrialisés
Aux USA et en Europe occidentale, la malnutrition est
caractérisée par une suralimentation. Aux USA, selon les
dernières statistiques officielles, plus de la moitie de la population
sont obèse. Près 25% des enfants de 6 jusqu'à 17 ans ont
un poids excessif (10) et le problème de VIH/SIDA est non seulement en
vois de disparition mais aussi leurs personnes vivants avec VIH/SIDA ont une
meilleures prise en charge.
Par contre, la malnutrition carentielle ne s'y rencontre que
parmi les classes peu favorisées. Une étude récente
révèle que l'apport alimentaire en calorie, en folate ou en
avitaminose C est insuffisant chez 6% des enfants de 1à 5 ans.
I.2.2. Pays en voie de
développement
La malnutrition est surtout carentielle. Ceci par de
nombreux obstacles se dressant sur la voie de l'autosuffisance alimentaire. La
sécurité alimentaire n'est pas bien assurée le niveau du
ménage. Par conséquent, l'on assiste à des troubles
nutritionnels carentiels fréquents dans la population
infento-juvénile. En 1990, plus de 30% des enfants de moins de 5 ans
dans les pays en voie de développement insuffisant comparablement
à leurs âges (11,12).
I.2.3. Amérique
latine
Une étude du CIE (1990) révèle une
prévalence globale de malnutrition de 11% dans ce sous continent. Ce
chiffre est tombe à 7.2% en 1997. Le Brésil et le Pérou
totalisent une insuffisance pondérale à la naissance de 11%. Ce
taux est de 8% en Colombie. Cette même étude montre que la
prévalence de retard de croissance modère et sévère
est de 20% au Pérou. Seul la Chine dans cette partie du monde,
présente une situation nutritionnelle satisfaisante. Il n'existe presque
pas de retard de croissance infantile dans le dit pays (10).
I.2.4. Asie
Principalement en Asie du Sud, les enfants sont plus exposes
a la malnutrition suite a un taux plus élevé de l'insuffisance
alimentaire. L'Asie du Sud abrite le plus grand nombre d'enfants
dénutris du non vivaient en 1980 en Asie du Sud (13,14).
Une étude réalise en 1992 montres que 50% des
nouveaux -nés du Bangladesh présentaient une insuffisance
pondérale à la naissance contre 30% en Inde. Dans le deux pays,
le taux de l'insuffisance pondérale était de 56% au Bangladesh et
53% en Inde. La prévalence du retard de croissance était de 55%
au Bangladesh contre 52% en Inde. Le taux de malnutrition sévère
était de 18% pour les deux pays (10).
I. 2.5. Afrique
L'OUA dans son étude sur la stratégie
africaine sur la nutrition (1993-2003) signale qu'en 1990, plus de 27 millions
des gens avaient la malnutrition et prévoit que ce nombre sera de 36
millions en 2005. La proportion des personnes ayant un poids inférieur a
la normale était de 30% en 1990. En Afrique Subsaharienne, cette
étude montre qu'en 1990, 8,4% des sujets enquête souffrent d, une
émaciation et de 35% d'une MPE chronique (8).
Fin 2002, le Programme commun des Nations Unies sur les
VIH/SIDA (ONUSIDA) recensait au niveau mondial 42 millions de personnes
infectées par le Virus de l'immunodéficience humaine (VIH) dont
3,2 millions d'enfants de moins de 15 ans. L'Afrique totalisait à elle
seule 29,4 millions de cas soit 70 pour cent des cas pour une population
représentant 12,5 pour cent de la population totale.
Parallèlement, la moitié des enfants de moins de 5 ans atteints
de malnutrition présentait un déficit immunitaire secondaire
à la malnutrition augmentant leur susceptibilité aux infections.
Selon Pelletier (Pelletier et al. 1995), la synergie entre malnutrition et
maladies infectieuses expliquerait plus de la moitié des
décès chez les enfants de moins de 5 ans.
L'interaction malnutrition infection VIH, quelle que soit son
origine (récoltes insuffisantes, inaccessibilité
économique ou géographique, modifications climatiques, conflits,
etc.), en dégradant le système immunitaire entraîne une
susceptibilité accrue aux infections. Inversement, un
phénomène infectieux entraîne de profonds changements
métaboliques et une détérioration de l'état
nutritionnel. Le résultat est la création d'un "cercle vicieux;
VIH, FAMINE ET LA TUBERCULOSE" qui entraîne l'enfant dans une spirale
morbide. Quel que soit l'élément initiateur, une fois ce cycle
installé, il ne peut être stoppé efficacement qu'en menant
une double intervention à la fois nutritionnelle et anti-infectieuse.
Un enfant malnourri est aussi un enfant
immunodéprimé et son traitement doit intégrer la
récupération de son état nutritionnel et de son potentiel
de défense (Chevalier et al. 1996a). Ce concept, mis en place en Bolivie
dans un centre de récupération immuno-nutritionnel, a permis de
renvoyer dans leurs foyers, des enfants "récupérés" au
plan immuno-nutritionnel, capables de faire face à un environnement
pathogène.
En RDC, selon les diverses études
réalisées dans le continent sur la prévalence de MPE chez
les enfants de 0 à 5 ans, 34% des enfants de 0 à 5 ans souffrent
d'une insuffisance pondérale, 45% de retard de croissance et de 10%
d'émaciation (15).
Au Sud KIVU, en 1999, les enquêtes
réalisées auprès des enfants de moins de 5 ans dans les
différente zones de santé de la province révèlent
une prévalence de MPE de 21,8% à Kabare et à Kaziba ;
19% à Uvira et Walungu ; 12,8% à Idjwi et à Nundu
(16).
En 2007, 420.000 nouveaux cas d'infection infantile au VIH
ont été déclarés et 330.000 enfants sont morts. Au
Maroc, 116 cas ont été diagnostiqués et
déclarés depuis 1986 dont 96 enfants sont sous trithérapie
au niveau de Rabat-Casablanca. Les chiffres font froid au dos surtout que
l'on sait que 1.800 enfants naissent contaminés chaque jour. «90%
de ces enfants sont infectés par voie verticale, plus de 40% des femmes
atteintes transmettent le virus à leurs nouveau-nés via la
grossesse, l'accouchement ou l'allaitement», explique Soumia Benchekroun,
professeur en pédiatrie à la faculté de médecine de
Rabat et présidente de l'association soleil pour les enfants atteints
du Sida. Pourtant, il existe des mesures de prévention de la
transmission mère enfant (PTME) efficaces, basées sur des
prophylaxies anti-rétrovirales simples à administrer, mais son
taux de couverture est faible. Selon un rapport de l'OMS, moins de 10% des
femmes enceintes séropositives y ont accès en Afrique
subsaharienne. Aujourd'hui, plusieurs obstacles subsistent à
l'accès aux soins des enfants. Il s'agit de la place de l'enfant dans
la famille et la société, le manque de
formation «pédiatrique» des soignants et le manque
d'adaptation des Antirétroviraux (ARV). En effet, la
séropositivité de l'enfant est encore vécue comme menant
à une mort dans certains pays à ressources limitées.
Les enfants et leurs parents sont insuffisamment
informés sur la prise en charge du VIH pédiatrique et peu
soutenus sur le plan psychologique «Mis à part la surveillance en
matière de prise du traitement, les parents doivent accompagner leurs
enfants atteintes du Sida, dans son développement tant au niveau
psychologique qu'éducatif. D'ailleurs, ce sont les principales
recommandations de l'ONUSIDA», insiste le professeur Benchekroun.
Elle poursuit : «En fait, l'adolescent malade souffre de
plusieurs difficultés, notamment en matière de suivi
médicamenteux et de sexualité où le préservatif et
la contraception sont vécus comme révélateurs de la
séropositivité». L'importance du diagnostic aussi,
établir un diagnostic précoce est plus que nécessaire, car
ce dernier est la clé de voûte de la réussite d'une prise
en charge pédiatrique.
Au Maroc, le diagnostic d'infection à VIH est souvent
établi trop tardivement, et une fois que la personne est
séropositive, on se rend compte que le suivi est peu
maîtrisé par le personnel de santé», affirme S.
Benchekroun. En fait, les tests virologiques de détection du VIH
pédiatrique sont rarement disponibles dans les pays en
développement. Selon l'ONUSIDA, les programmes «PTME+» qui
assurent un meilleur suivi post natal des enfants exposés au VIH sont
encore des exceptions et les bébés nés de mères
séropositives sont souvent perdus de vue après la naissance.
Quant aux traitements antirétroviraux (ARV), ils sont
disponibles mais leurs formulations sont rarement adaptées aux petits.
Leur administration par les parents est complexe car les doses doivent
être ajustées régulièrement. De ce fait, l'OMS
vient de proposer une standardisation du traitement aux «ARV» chez
l'enfant, mais beaucoup reste à faire pour la simplifier. «Les ARV
pédiatriques sont disponibles, mais ils sont six fois plus coûteux
que les formulations adultes, leurs combinaisons à doses fixes sont
réduites et encore mal adaptées. Quant au goût amer du
médicament, on pense qu'il peut contrer l'adhérence»,
précise S.Benchekroun. Par ailleurs, la prise en charge du VIH
pédiatrique, qui est insuffisamment intégrée aux
différents échelons des systèmes de santé, forme un
autre problème.
En effet, les agents de santé des unités non
spécialisées sont insuffisamment formés et n'osent pas
s'engager dans la prise en charge du VIH pédiatrique. Ils connaissent
mal les mesures qui permettent l'amélioration de la qualité de
vie de l'enfant infecté par le VIH (suivi vitamine A, CMX, soutien
nutritionnel etc.) «Certains pédiatres trouvent des
difficultés à prescrire les ARV et manquent d'expérience
pour identifier la maladie et assurer son suivi», déclare notre
spécialiste.
Cependant, même si plusieurs perspectives sont
encourageantes dans notre pays, notamment les décisions politiques en
matière de gratuité des soins, la mobilisation des partenaires
internationaux, etc., il est primordial de prendre en considération les
autres modes de transmission du VIH Sida à l'enfant (violences
sexuelles, rapports non protégés chez les jeunes
adolescents...). Car on a beau vouloir ne pas y penser, la
réalité reste accablante : nos enfants sont aussi sujets au Sida
Au Rwanda, la prévalence de l'infection par le VIH chez
les femmes enceintes varie de 3 à 10% en milieu rural, et elle peut
aller jusqu'à 25% en milieu urbain. Ainsi, chaque année, 40.000
à 50.000 enfants naissent de mères séropositives et 10.000
à 15.000 de ces enfants deviendront eux-mêmes infectés en
l'absence des moyens de prévention surtout le suivi au programme de
VCT/PMTCT en période prénatale, lors de l'accouchement a
l'hôpital et post natal principalement par la prise en charge
nutritionnelle des naissances en remplaçants le lait maternel par le
GUIGOZ et en fin le lait de vache et d'autres suppléments alimentaire.
Au moyen de ce régime, le taux de transmission du VIH
de la mère à l'enfant et la contamination par le lait maternel a
été réduit de 26 à 8% en 2004 au RWANDA. Ce taux
est à l'heure actuelle de l'ordre de 1% avec l'adjonction de la
césarienne programmée et l'alimentation au bibelot des la
naissance.
I.3. CONSEQUENCE DU
PROBLEME
La MPE a des multiples conséquences surtout chez les
enfants immunodéprimés au VIH/SIDA aussi bien sur l'enfant que
sur la société. Ces conséquences se voient surtout sur le
plan médicaux sanitaire, sur le développement physique et enfin
sur le plan socio-économique et socio sanitaire.
I.3.1.
Sur le plan médicaux sanitaire
La malnutrition chez les enfants vivant avec VIH diminue
considérablement la résistance aux infections courantes
(paludisme, tuberculose, méningites, rougeole, maladies
diarrhéiques et les infections respiratoires). Celle-ci à leur
tour engendre une détérioration de l'état nutritionnel de
façon directe par l'affaiblissement des tissus et indirectement par la
perte d'appétit (3 ; 17).
Des nombreuses recherches ont été
effectuées dernièrement. Sur l'action réciproque de la
nutrition et des maladies infectieuses. On a démontre que les maladies
infectieuses. On a démontre que les maladies infectieuses se
déclaraient plus facilement, duraient plus longtemps et étaient
plus mortelle chez les enfants mal nourris.
Parallèlement, les maladies infectieuses sont souvent
à l' origine de l'état de malnutrition. Elles se
caractérisent par le manque d'appétit et parfois des
vomissements et des diarrhées (2, 18).En outre on a
démontré que même dans les maladies bénignes, les
besoins du corps en protéines et d'autres éléments
nutritifs augmentent. Dans certains endroits on impose aux malades des
sévères restrictions alimentaires. Il arrive que l'on soumette
l'enfant à un jeu prolongé, traitement qui a des
conséquences évidement désastreuses. Ainsi, les maladies
infectieuses jouent un rôle très important dans l'apparition de la
malnutrition en particulier dans les cas de marasme, de la kwashiorkor et de
carence en vitamine A pendant la première année de la vie car les
enfants ne disposent que d'une faible immunité surajoute celle provenant
d'une infection à VIH/SIDA. Signalons que les maladies infectieuses sont
très courantes durant cette période qui se reproduit
fréquemment et se déclenchent souvent en même temps et en
même forme (2,18).
Deuxième Chapitre : GENERALITES SUR
L'INFECTION A VIH
II.1. INFECTION A
VIH
La transmission de la mère au
bébé Les femmes de 15 ans et plus constituent 47% des 36,1
millions de personnes qui vivent avec le VIH/sida. Plus de 90% de ces femmes
vivent dans le monde en développement. La transmission du VIH de
mère à bébé (TVMB) - aussi appelée
transmission verticale ou périnatale - est la cause première
d'infection à VIH parmi les enfants de moins de 10 ans. Chaque
année, plus de 600 000 enfants naissent avec l'infection à VIH.
Depuis le début de l'épidémie, on estime que 5,1 millions
d'enfants ont contracté le VIH, dans le monde. La majorité
d'entre eux vit en Afrique, vu les taux de fertilité
élevés et la forte prévalence du VIH parmi les femmes
enceintes. Le problème est particulièrement prononcé dans
les centres urbains du Sud du continent, où la prévalence du VIH
parmi les femmes enceintes qui visitent des cliniques prénatales atteint
par endroits les 30% (des taux aussi élevés que 70% ont par
ailleurs été mesurés à certains endroits au
Zimbabwe). Les cas de TVMB en Inde et dans l'Asie du SUD-EST semblent en hausse
rapide. Le VIH peut être transmis pendant la grossesse, le travail
et l'accouchement (transmission périnatale) ou par l'allaitement. Parmi
les nourrissons qui ne sont pas nourris au sein maternel, on estime que les
deux tiers ont contracté le VIH pendant la phase de l'accouchement.
Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque que le VIH soit transmis de la
mère au foetus ou au bébé; notamment :
· charge virale élevée
· malnutrition maternelle
· autres infections transmises sexuellement et non
traitées (qui accroissent de 6 à 10 fois la probabilité de
transmission du VIH)
· rupture prolongée des membranes, pendant la
phase de travail;
· interventions intrusives pendant l'accouchement, qui
accroissent l'échange de sang de la mère avec le
bébé.
Dans les populations où il constitue la norme,
l'allaitement est la cause d'environ un tiers des cas de TVMB.
Certains facteurs susceptibles d'accroître ce risque en
cas d'allaitement sont : phase avancée de maladie chez la mère,
carence en vitamine A chez la mère, abcès ou infections aux
seins, pratiques d'allaitement, et infections orales chez le nourrisson.
II.2. PROGRÈS DE
LA PREVENTION ET DU TRAITEMENT Les stratégies pour
limiter le nombre de bébés séropositifs au VIH se sont
concentrées essentiellement sur la prévention du VIH parmi les
femmes en âge de procréer, par la promotion du sécurisexe,
et par la prévention des grossesses non désirées chez les
femmes séropositives, à travers la planification familiale et
l'interruption de la grossesse. Des directives adaptées à
l'obstétrique ont par ailleurs été formulées quant
à l'évitement d'interventions effractives non nécessaires,
en vue de réduire la probabilité de transmission pendant le
travail et l'accouchement. Jusqu'à récemment, on n'avait pas de
moyen de prévenir la TVMB, lorsqu'une femme séropositive
décidait de poursuivre sa grossesse. Deux interventions prometteuses,
séparément ou en conjonction - soit l'administration de
médicaments antirétroviraux et la modification des pratiques
d'allaitement du nourrisson - sont maintenant utilisées et
s'avèrent d'une grande efficacité.
II.3. MEDICAMENTS
ANTIRÉTROVIRAUX Jusqu'en 1998, l'on connaissait un
seul médicament pour réduire le risque de TVMB. L'étude du
« AIDS Clinical Trials Group (ACTG) 076 » a permis de constater que
la zidovudine (communément nommée AZT) prise par voie orale
à partir du quatrième mois de la grossesse et administrée
par voie intraveineuse pendant le travail, puis administrée pendant 6
semaines à des nouveaux-nés qui n'étaient pas
allaités par la mère séropositive, parvenait à
réduire d'environ 60% la transmission du VIH au bébé.
Mesure qui est aujourd'hui routine dans la plupart des pays
industrialisés (au coût moyen de 1000$ par grossesse), ce
régime de traitement est encore inaccessible dans plusieurs pays en
développement, à cause du coût et des exigences d'ordre
logistique. La nécessité d'un début précoce du
traitement est particulièrement problématique, puisque plusieurs
femmes enceintes dans les pays en développement ne se prévalent
pas ou n'ont pas accès à des soins prénatals avant
l'amorce de la phase de travail.
Dans un nombre croissant de pays,
cependant, d'autres options moins complexes pour prévenir la TVMB sont
maintenant disponibles.
· De récents essais cliniques effectués en
Thaïlande (Shaffer et coll., 1999), au Burkina Faso et en Côte
d'Ivoire (Dabis et coll., 1999) ont révélé que
l'administration d'un bref traitement d'AZT à la mère, pendant
les quatre dernières semaines de la grossesse, réduit le risque
de TVMB sous la barre des 10% - ce qui représente une diminution de 50%
du taux normal - à condition que la mère évite strictement
d'allaiter le nourrisson.
· Des conclusions, en Afrique du Sud, en Tanzanie et en
Ouganda (p. ex. les essais « Perinatal Transmission » [PETRA]),
indiquent que si la femme séropositive reçoit de l'AZT et un
autre antirétroviral appelé lamivudine (ou 3TC) pendant
l'accouchement, et qu'elle et son bébé continuent cette
thérapie pendant une semaine après la naissance, le risque que le
bébé soit séropositif est réduit de 37%.
· Une étude effectuée en Ouganda a
révélé une diminution de la TVMB, à environ 10%,
lorsque l'antirétroviral nevirapine (NVP) est administré à
la mère au début de la phase de travail, puis au
bébé 72 heures après la naissance (Guay et coll.,
1999).
Ces études s'appliquent principalement au cas des
femmes des pays en développement - dont la majorité n'a pas
accès à des antirétroviraux. Plusieurs critiques et
dilemmes d'éthique en résultent : deux des principaux points
déplorés sont le recours à des essais
contrôlés contre placebo et le manque de clarté des
formulaires de consentement soumis aux participantes. De plus, les femmes
séropositives ont été peu impliquées dans
l'élaboration et la surveillance du suivi de ces études. Des
préoccupations sont liées aux effets secondaires potentiellement
nocifs de l'exposition de l'enfant aux médicaments, in utero et
après sa naissance. De nouvelles mutations du VIH peuvent se produire
dans les populations où le régime exigé par le traitement
n'est pas adéquatement suivi - une difficulté qui n'est pas rare.
En dépit de ces problématiques, une consultation technique
effectuée en octobre 2000 par l'Organisation mondiale de la santé
(OMS) a conclu que les avantages possibles de l'utilisation de ces
médicaments l'emportaient largement sur les
risques. II.4. RECOMMENDATIONS RELATIVES À
L'ALLAITEMENT Dans le cas de femmes qui ne sont pas
atteintes d'infection VIH, l'allaitement est l'option de choix, pour la survie
de l'enfant, en termes de nutrition et d'évitement de maladies
infectieuses pendant les deux premières années de vie. Les
inquiétudes subsistent dans le cas de mères séropositives
: sans médicaments, si le nourrisson est allaité et ingère
aussi d'autres liquides ou des aliments solides (nutrition mixte), son risque
d'infection à VIH est de 30% à 35%. Ce risque est réduit
à 20% si l'enfant n'est pas allaité, par sa mère
séropositive. L'évitement complet de l'allaitement par la femme
séropositive (recours à une nutrition substitutive) est
considéré comme le moyen le plus sûr d'éviter la
transmission périnatale par cette voie. Des données portent
à croire, cependant, que l'allaitement exclusif, pendant les trois
premiers mois de vie, serait associé à des taux de transmission
moindres que ceux de la nutrition mixte (Coutsoudis et coll. 1999). Un
usage inadéquat de substituts du lait maternel (si on les mélange
à de l'eau non potable ou si on les dilue trop) peuvent causer de graves
cas de malnutrition et des maladies infectieuses mortelles. Les risques
associés à la nutrition mixte dépassent peut-être
les bienfaits (cela dépend des conditions locales). En Afrique
sub-saharienne, la diarrhée est la principale cause de
décès chez les enfants de moins de 5 ans. Une évaluation
rigoureuse de la sécurité associée à
l'évitement de l'allaitement maternel implique l'accès à
de l'eau potable, un approvisionnement sûr en formule nutritive infantile
ainsi que l'accès à des conseils. L'OMS recommande ceci, pour
les mères séropositives :
Éviter complètement l'allaitement au sein, si
des substituts de nutrition sont acceptables et sûrs, si l'option est
réaliste et si l'approvisionnement est assuré.
· L'allaitement maternel ne devrait être
donné au nourrisson que pendant les premiers mois, si la mère
choisit d'allaiter.
· Si la mère choisit de ne pas allaiter dès
la naissance ou qu'elle interrompt cette pratique plus tard, on devrait lui
donner des conseils précis et un soutien pendant les deux
premières années de la vie de l'enfant, afin d'assurer une
nutrition substitutive qui soit convenable.
Malgré la clarté de ces recommandations,
plusieurs études sur l'allaitement ont conduit à des messages
mitigés qui ont semé la confusion parmi les professionnels de la
santé et les femmes qui souhaitent adopter des pratiques sûres. Il
est nécessaire de développer un message clair, après toute
étude clinique, pour favoriser une meilleure acceptation des
méthodes alternatives de nutrition infantile. D'autres interventions
à l'étude, quant au potentiel de prévention de la TVMB,
incluent :
· accouchement par césarienne, pour réduire
l'exposition du bébé aux fluides corporels de la mère;
· nettoyage du conduit pelvien pendant le travail et
l'accouchement.
· évitement de l'épisiotomie;
· obstruction du cordon ombilical;
· supplémentation en vitamine A;
· immunisation passive de la femme et de l'enfant
(infusion d'anticorps neutralisants spécifiques au VIH); et
· recherche d'un vaccin (immunisation active).
De pair avec ces méthodes de prévention et de
traitement, la réduction de la vulnérabilité des femmes au
VIH par divers efforts - amélioration du statut de la femme; programmes
d'éducation et information; développement de méthodes
barrières alternatives, comme les microbicides; traitement des maladies
transmises sexuellement - devrait être la pierre d'assise de tous les
programmes de prévention de la TVMB.
II.4.1. Défis d'ordre
pratique et éthique
Les antirétroviraux et la nutrition substitutive, pour
réduire la TVMB, peuvent être abordables dans plusieurs pays, ou
dans certaines parties de pays, où des systèmes propices
existent. À l'heure actuelle, le traitement le moins cher est la
nevirapine, au coût d'environ 4 dollars U.S. pour traiter mère et
bébé. Des estimés récents ont établi
à 298$ U.S. le coût par cas de VIH qui est évité,
dans des contextes où la prévalence est de 30% - ce prix inclut
les trousses de diagnostic, les antirétroviraux et les services de
fourniture (Marseilles et coll., 1999).
La mise en oeuvre de la fourniture de ce traitement et de
mesures pour prévenir la TVMB implique un engagement gouvernemental
à assurer qu'une infrastructure efficace soit en place pour les soins de
santé et puisse d'intégrer de nouvelles interventions non
discriminatoire et viables. Le système doit intégrer un certain
nombre de composantes, afin de fonctionner : installations de laboratoire;
counselling et test volontaires; services de planification abordant la
santé, la famille et le VIH/sida; et programmes de soins
prénatals. Les options devraient être abordables - et
réalisables, sur le plan de la logistique. Dans plusieurs
régions, ces conditions ne peuvent être facilement satisfaites; de
plus, les décisions liées à la fourniture de services
adéquats de traitement et de prévention de la TVMB s'accompagnent
de considérations liées au coût, à la
sûreté, aux droits de la personne et à des facteurs
sociaux.
II.4.2. Combattre la stigmatisation et la
discrimination Vu des impressions erronées sur le virus et
sa transmission, les personnes vivant avec le VIH/sida - les femmes, en
particulier - risquent de se heurter à de la discrimination, au rejet ou
à la violence, dans plusieurs régions du monde. Le stigmate
social nuit à la participation à des programmes de
prévention et de traitement, y compris à la décision de
subir le test du VIH. Pour que les femmes profitent des bienfaits
associés aux options pour réduire la TVMB, il faut qu'elles
soient conscientes de leur séropositivité au VIH et qu'elles
l'acceptent. Il serait pratiquement impossible qu'une femme prenne de l'AZT
pendant la phase de travail ou qu'elle donne à son bébé
des substituts du lait maternel sans que sa famille et sa communauté
viennent à être au courant de sa séropositivité; les
bienfaits pouvant résulter du test du VIH ou du recours à des
technologies nouvelles peuvent être fort assombris par les craintes que
peuvent inspirer les valeurs et croyances traditionnelles. En dépit
de nombreuses conférences et consultations internationales sur le sida,
ainsi que de l'adoption par les Nations Unies d'une résolution sur les
droits humains (49/1999) qui interdit la discrimination au motif de la
séropositivité au VIH, on observe relativement peu de recherches
sur la lutte contre le stigmate et la discrimination au palier local.
Une étude, en Zambie et au Botswana, menée par
l'International Center for Research on Women (ICRW), a conclu que
l'efficacité des initiatives contre la TVMB pouvaient être
rehaussées par l'intégration de perspectives communautaires
à l'égard du VIH et de la TVMB, dans les phases de conception et
de mise en oeuvre de tels programmes (Nyblade et Field, 2000). Il est
essentiel de poursuivre les recherches sur les sources de stigmatisation,
combinées à des interventions d'information/éducation,
afin de modifier les attitudes discriminatoires vis-à-vis des personnes
vivant avec le VIH/sida. La mise au point d'un cadre légal et de
mécanismes de surveillance, par les gouvernements, doit faire partie
intégrante de la protection des droits de la personne et de la
sécurité des personnes vivant avec le VIH/sida.
II.4.3. Rehausser le
recours au counseling et au test volontaires
Plus de 90% des personnes qui vivent avec le VIH n'ont
jamais subi le test du VIH et ne sont pas conscientes d'être
séropositives. Celles qui savent qu'elles sont séropositives ont
plus de chances de prendre des décisions éclairées, quant
à leurs pratiques sexuelles et, le cas échéant, quant
à la grossesse, à la nutrition infantile et à la
protection. Pour que les programmes de prévention de la TVMB parviennent
à leurs buts, il semble crucial que des campagnes
d'information/éducation ciblent aussi les partenaires masculins, pour le
counselling et le test volontaires, les services et le soutien.
Un test fiable, en laboratoire, assorti du consentement
éclairé et de balises pour préserver la
confidentialité des sujets, doit être largement accessible lorsque
les infrastructures de soins de santé permettent de fournir des services
de soutien élémentaires qui sont nécessaires aux personnes
qui reçoivent un résultat de test - notamment la
prévention et les options de traitement du VIH et d'autres MTS,
l'éducation, le counselling et le soutien psychosocial. Les travailleurs
des soins de santé devraient être qualifiés pour le
counselling des femmes et de leurs partenaires quant à l'usage du condom
et aux modifications comportementales, afin de favoriser des pratiques
sexuelles sûres et responsables. Certaines des questions
éthiques qui se sont manifestées en relation avec le counselling
et le test volontaires sont :
· l'accès limité de certaines femmes au
test, en raison d'un risque de violence accru ou perçu;
· l'administration du test à des femmes qui n'y
avaient pas consenti ou n'en avaient pas été informées;
· le test obligatoire de partenaires ou de membres de la
famille;
· les pratiques de test qui ne protègent pas le
droit à la vie privée;
· une counselling dont la qualité est compromise
par des facteurs physiques, sociaux ou culturels;
· le manque de choix de conseillers;
· le manque de confiance vis-à-vis des
conseillers.
II.4.4. Le Traitement des
femmes.
Inhérente à la TVMB, est l'hypothèse
selon laquelle la femme est la seule responsable de l'infection de ses enfants
- ce qui alimente des fausses impressions sur la maladie et ses effets. Nombre
de femmes contractent le VIH sans avoir eu de relation sexuelle extraconjugale.
Certains intervenants avancent que l'expression « transmission du VIH d'un
parent au bébé » (TVPB) décrirait la
réalité de manière plus réaliste et pourrait
contribuer à alléger le stigmate des femmes. De plus, des
interventions pour la prévention de la TVMB se concentrent
principalement sur la survie de l'enfant et passent outre aux besoins
psychologiques et médicaux de sa mère à long
terme.
Le principe orienteur du Programme commun des Nations Unies sur
le VIH/sida (ONUSIDA) et d'autres organismes internationaux est le respect des
droits génésiques, du droit de faire des choix
éclairés et du droit à la confidentialité. La
décision de se prévaloir ou non de l'une ou l'autre des mesures
offertes pour réduire la TVMB est un droit qui appartient à
chaque femme - la coercition n'est justifiée en aucun cas.
Il se peut que des politiques qui contreviennent aux droits
des femmes séropositives soient adoptées et appuyées par
des gouvernements locaux ou des ONG - notamment par des politiques qui peuvent
conduire à imposer des pratiques non volontaires comme un accouchement
par césarienne sans consentement, un avortement et/ou la
stérilisation forcés, certaines réglementations sur les
médicaments, ou encore le non-accès à l'interruption de
la grossesse. On observe aussi un débat à propos des
implications éthiques de la prévention de la TVMB au moyen
d'options qui ne sont pas offertes au reste de la population - les programmes
de réduction de la TVMB devraient faire partie d'une stratégie
plus vaste en matière de soins de santé.
Afin d'accroître l'efficacité des interventions
contre la TVMB, les responsables des politiques devraient s'attaquer aux
facteurs culturels, juridiques et économiques qui limitent la
capacité et le pouvoir des filles et des femmes de se protéger
contre l'infection à VIH et qui les rendent plus
vulnérables.
II.4.5.Prendre soin des
orphelins Dans le monde, à la fin de 1999, l'ONUSIDA
estimait que 13,2 millions d'enfants de moins de 15 ans avaient vu leur
mère ou leurs deux parents emportés par le sida. Quatre-vingt-dix
pourcent (90%) de ces enfants vivent en Afrique subsaharienne, mais le nombre
d'orphelins du sida est à la hausse dans d'autres régions. Dans
certaines villes fortement touchées, ces orphelins constituent 15% de
l'ensemble des enfants. L'on s'attend à ce que, grâce aux
stratégies de prévention de la TVMB, un plus grand nombre
d'enfants séropositifs vivent; l'on craint en revanche que ce
progrès conduise plus d'enfants à vivre assez longtemps pour
devenir orphelins et que cela accroîtra le fardeau de la
société et des familles. Des études montrent cependant que
80% des bébés de mères séropositives risquent de
devenir orphelins avant l'âge de 5 ans, sans différence
liée au fait qu'ils aient bénéficié ou non
d'interventions préventives. Les stratégies de prévention
réduisent la proportion d'orphelins séropositifs qui auront
besoin de soutien médical et de soins à long terme. On
s'interroge par ailleurs sur le taux de survie de l'enfant sans sa mère.
L'amélioration du recours précoce au diagnostic
et à des soins prénatals, en tant que stratégie pour
prolonger la vie des mères, éviterait à de nombreux
enfants la vulnérabilité associée au fait d'être
orphelin.
En
résumé
La recherche en matière de prévention de la
TVMB porte à croire que les interventions seront utilisées par un
plus grand nombre de personnes, avec le temps. Le défi d'étendre
les infrastructures existantes, pour y intégrer des interventions
abordables et y assigner un personnel adéquatement formé,
nécessite un fort engagement politique. D'importance égale, les
programmes de prévention sont beaucoup plus susceptibles de
réussir si les communautés comprennent et soutiennent les femmes
qui cherchent à prévenir la transmission du VIH à leur
enfant. Lorsque les communautés seront capables d'interactions
empreintes de compassion et sans préjugés ni jugements, à
l'égard des personnes vivant avec le VIH/sida, le stigmate sera
diminué et ces personnes seront disposées à subir le test
du VIH, faisant ainsi un premier pas vers la prévention à ce
chapitre. Une approche fondée sur les droits de la personne, pour les
interventions contre la TVMB, assurera non seulement que les droits des femmes
soient respectés, mais conduira aussi à une meilleure
fidélité aux exigences du traitement - deux progrès qui
réduiront les taux de transmission périnatale du VIH.
II.5. Nutrition et
VIH/SIDA
Objectif : Réduire la proportion de
nourrissons contractant le VIH de 20 % d'ici à 2005 et de 50 % d'ici
à 2010. «Aujourd'hui, plus de 11 millions d'enfants sont orphelins
en Afrique, près de 3 millions d'enfants vivent avec le SIDA en Afrique
et la pandémie continue à se propager à grande vitesse, 7
000 enfants et jeunes étant infectés tous les jours. »-
Carol Bellamy, Directrice générale de l'UNICEF [Discours
prononcé à la Consultation des dirigeants africains, 9/9/02]
II.5.1. Transmission de la mère
à l'enfant
D'après les estimations, 800 000 enfants de moins de
15 ans ont contracté le VIH en 2001, 90 % d'entre eux du fait de la
transmission de la mère à l'enfant. La très grande
majorité des mères séropositives, ainsi que des enfants
atteints du SIDA, vivent en Afrique. Les priorités de l'UNICEF en ce qui
concerne la nutrition et le VIH/SIDA sont doubles : aider les mères
séropositives à décider en toute connaissance de
l'alimentation de leurs nourrissons et répondre aux besoins de millions
d'enfants touchés par le virus.
Les mères séropositives sont confrontées
à un terrible dilemme lorsqu'elles doivent décider comment
nourrir leur nourrisson. Sans intervention préventive, de 5 à 20
% environ des nourrissons nés de mère séropositive
contractent le VIH par l'intermédiaire du lait maternel s'ils sont
nourris au sein pendant deux ans. (Chaque année, 200 000 enfants
contractent le virus par cette voie.) Ceci dit, si une mère n'allaite
pas, son nourrisson a un risque six fois plus élevé de mourir
pendant les deux premiers mois de sa vie de maladies infectieuses comme la
diarrhée et les infections respiratoires. Plusieurs
facteurs influent sur le risque de transmission, y compris la charge
virale ou quantité de virus présent dans l'organisme de la
mère (le risque est le plus élevé après l'infection
et lors de l'apparition du SIDA), la durée de l'allaitement (plus la
durée est longue, plus le risque est grand), l'exclusivité de
l'allaitement (l'allaitement exclusif pendant les trois premiers mois peut
réduire le risque) et l'état des seins (s'il y a des
lésions autour des mamelons).
La situation est compliquée par le fait que la grande
majorité des femmes séropositives des pays en
développement ne connaissent pas leur séropositivité.
« Nos voisins ne sont plus comme avant - ils ont
pris leurs distances. Ils devraient se distancer du virus, et pas de nous.
» - Manuel, 13, rendu orphelin par le SIDA, Ethiopie. [SOWC, 2002]
La situation de nombreuses femmes des pays en
développement est exacerbée par la pauvreté ou les
pressions sociales.
Il se peut qu'une mère n'ait pas accès à
l'eau potable nécessaire pour préparer en toute
sécurité des substituts du lait maternel. Les autres
possibilités qui existent peuvent être d'un coût prohibitif
ou il se peut qu'elles vivent trop loin du point d'approvisionnement pour y
accéder sans interruption. Enfin, les autres méthodes
d'alimentation des nourrissons peuvent faire l'objet de tabous ou de
préjugés. Redoutant d'être exclues, de nombreuses femmes
préfèrent souvent ne pas révéler leur
séropositivité à leur partenaire, leur famille ou la
collectivité.
II.5.2. Les lourdes
répercussions du VIH sur la nutrition
« Par le passé, il y avait toujours un adulte pour
travailler - semer des graines et labourer les champs. Maintenant qu'un adulte
sur quatre est séropositif dans la région, beaucoup de gens sont
trop malades pour travailler ou sont déjà morts, et c'est aux
enfants, dont certains n'ont que huit ou neuf ans, de se débrouiller
tout seul. » Roger Moore, ambassadeur itinérant de l'UNICEF, en
Zambie.
La pandémie de VIH/SIDA, qui vient s'ajouter aux
sécheresses, aux inondations, à des décennies de conflit,
au déclin économique et à la réduction des services
sociaux, a submergé les familles de l'Afrique australe, ne leur laissant
que peu de moyens de faire face à la situation. Les taux de malnutrition
augmentent parmi les jeunes enfants, les femmes enceintes et les mères
qui allaitent. Cette crise que connaît l'Afrique met en relief les
besoins nutritionnels aigus de tous les enfants qui sont séropositifs ou
qui sont touchés par le VIH/SIDA, comme les orphelins et ceux qui vivent
dans des ménages dont des membres sont séropositifs. Plus de 13
millions d'enfants de moins de 14 ans ont été rendus orphelins
par le SIDA et beaucoup d'entre eux sont livrés à
eux-mêmes. Beaucoup d'autres enfants vivent avec des parents
séropositifs qui ne peuvent plus pourvoir aux besoins alimentaires de
leur famille.
II.5.3. La solution
« L'expérience que fait l'Afrique du VIH/SIDA
depuis 10 ans diffère de façon considérable et terrifiante
de celle des pays industrialisés, non pas parce qu'un fléau s'est
abattu sur elle par hasard, mais à cause de sa pauvreté. Toute
infection progresse rapidement dans un contexte de pauvreté, de
malnutrition et d'eau insalubre.
Cela vaut aussi bien pour le VIH/SIDA que pour la tuberculose
et la rougeole. » [Situation des enfants dans le monde, 2002].
Combattre le VIH/SIDA est l'une des cinq priorités
organisationnelles de l'UNICEF dans les quatre ans à venir. Dans le
domaine de la nutrition, l'élaboration de programmes met principalement
l'accent sur la prévention de la transmission de la mère à
l'enfant lors de l'allaitement et sur les soins et le soutien des mères
séropositives. Les stratégies consistent notamment à
fournir aux femmes enceintes des tests de dépistage volontaire et
confidentiel et des conseils sur l'alimentation des nourrissons, à aider
les gouvernements à élaborer des stratégies d'alimentation
des nourrissons et des jeunes enfants qui encouragent les femmes
séronégatives à allaiter dès la naissance et
exclusivement et comprennent des consignes relatives au VIH, afin de
protéger l'allaitement maternel et de promouvoir une alimentation
optimale des nourrissons dans les hôpitaux. Depuis plus récemment,
l'UNICEF s'efforce également en priorité de répondre aux
besoins nutritionnels d'un nombre croissant d'enfants qui sont porteurs du
virus, orphelins ou vivent avec un parent séropositif.
En 2001, l'UNICEF et d'autres organismes des Nations Unies
apportaient leur appui à 80 programmes de prévention de la
transmission du VIH de la mère à l'enfant dans 16 pays. D'avril
1999 à juillet 2001, ces programmes ont bénéficié
à plus de 300 000 nouvelles clientes de centres de soins
anténataux, en fournissant des services de conseil à 220 000
femmes et des tests de dépistage du VIH à 138 000 femmes
Pour permettre aux mères de donner suite à leur
décision en toute sécurité et efficacement, l'UNICEF
s'emploie à développer l'accès aux services de conseils et
de dépistage volontaire et à former des agents de santé,
des conseillers et des groupes de soutien traitant du VIH et de l'alimentation
des nourrissons. En collaboration avec l'OMS, l'UNICEF a financé la
formation de plus de 100 personnes à l'apport de conseils à
prodiguer aux femmes en ce qui concerne le VIH et l'alimentation des
nourrissons. Ces personnes ont à leur tour formé plus de 1000
conseillers qui se sont entretenus avec des milliers de mères. De
nouvelles recommandations ont été diffusées pour faciliter
la prise de décisions relatives au VIH et à l'alimentation des
nourrissons.
Outre le soutien constant que l'organisation apporte au Code
international de commercialisation des substituts du lait maternel et à
l'initiative « Hôpitaux amis des bébés »,
l'UNICEF aide les gouvernements à établir des recommandations
portant sur l'alimentation des nourrissons, au moyen d'études
évaluant l'acceptabilité, la faisabilité, le coût,
la viabilité et la sécurité de différentes
possibilités offertes aux mères séropositives. À
présent, de telles études sont réalisées dans plus
de dix pays dont : Haïti, le Malawi, la Namibie, le Swaziland et la
Zambie. L'UNICEF aide également à mettre au point du
matériel de formation et des stratégies de communication portant
sur le VIH et l'alimentation des nourrissons.
" Les préjugés qui entourent le VIH/SIDA
constituent l'un des plus gros problèmes. Les personnes
séropositives sont un groupe de personnes comme les autres, avec des
besoins particuliers, qui doivent être soutenues, et non accusées
ou montrées du doigt. Tant que ces préjugés subsisteront,
notre action sera difficile. » Arjan de Wagt, Responsable de projet
à l'UNICEF, nutrition et VIH/SIDA.
II.5.4. Les faits
Sans intervention préventive, un tiers environ des
nourrissons nés de mères séropositives contractent le VIH
de leur mère, soit pendant la grossesse, l'accouchement ou
l'allaitement. En 2001, 800 000 enfants de moins de quinze ans ont
contracté le VIH, plus de 90 % d'entre eux du fait de la transmission du
virus de la mère à l'enfant. De 15 à 25 % des enfants
nés de mères séropositives contractent le VIH pendant la
grossesse ou l'accouchement, et environ 15 %
pendant l'allaitement
II.6.1.
Les facteurs qui peuvent réduire le risque de transmission du VIH
pendant l'allaitement :
A. Allaiter pendant moins longtemps.
Plus un enfant est nourri longtemps par une mère
séropositive, plus il risque de contracter le VIH. Allaiter pendant six
mois présente un risque environ trois fois moins élevé
qu'allaiter pendant deux ans.
B. Allaiter exclusivement pendant les premiers
mois.
Il ressort de certaines études immunologiques que le
lait maternel, notamment le lait de la mère séropositive,
contient certains agents qui combattront directement les cellules contribuant
à la transmission de l'infection par le VIH. Une étude
réalisée à Durban (Afrique du Sud) a montré que
l'allaitement exclusif au sein pendant les trois premiers mois de la vie
présente un risque plus faible de transmission du virus de la
mère à l'enfant qu'une alimentation mixte (allaitement
associé à d'autres aliments, jus ou eau).
C. Prévention et traitement d'inflammations du
sein.
Les mastites, mamelons crevassés et autres causes
d'inflammation du sein sont associés à un risque plus
élevé de transmission du VIH.
D. Prévention de l'infection par le VIH pendant
l'allaitement. La charge virale maternelle est plus
élevée peu de temps après l'infection, fait qui
entraîne un risque accru d'infection de l'enfant.
D. Traitement préventif des lésions ou du
muguet chez l'enfant.
Des lésions buccales chez l'enfant facilitent la
pénétration du virus dans l'organisme de l'enfant. Il faut
comparer le risque d'infection par le VIH au risque de morbidité et de
mortalité dû à l'absence d'allaitement. L'allaitement
maternel protège des décès dus à la
diarrhée, aux infections respiratoires et autres, notamment pendant les
premiers mois de la vie. L'allaitement maternel apporte également les
éléments nutritionnels et autres ingrédients
nécessaires, ainsi que la stimulation nécessaire à un bon
développement psychosocial et neurologique, et contribue à
l'espacement des naissances.
II.6.2.
L'allaitement
maternel sauve des vies La crise de
l'Afrique australe a montré à quel point les mécanismes
d'adaptation des collectivités et des familles élargies
s'étaient détériorés du fait du VIH. Auparavant, la
plupart d'entre elles arrivaient à survivre aux périodes
occasionnelles de sécheresse ou d'inondations, aujourd'hui, beaucoup
d'entre elles ont consacré leurs ressources supplémentaires aux
soins de santé, aux obsèques, ou à la prise en charge des
orphelins. Elles ont maintenant des besoins élémentaire :
aliments, couverture, savon et argent pour l'école. L'UNICEF fournit des
aliments aux personnes touchées par la crise que connaît l'Afrique
australe, en ciblant notamment les familles touchées par le VIH/SIDA.
L'étape suivante consiste à apporter un soutien en vue de
dispenser des conseils de nutrition aux personnes vivant avec le VIH/SIDA, un
groupe ayant des besoins particuliers en matière de nutrition.
II.6.3. Aperçus par
pays :
Le Vietnam compte actuellement 2 500 enfants
séropositifs. Un tiers d'entre eux sont des nourrissons, certains sont
orphelins. L'UNICEF dispense une formation aux personnes qui s'occupent d'eux
dans le cadre de la lutte intégrée contre
l'épidémie de VIH au Viet Nam. Les activités entreprises
consistent à promouvoir des changements comportementaux parmi les
adolescents au moyen de l'éducation à la vie ; à soigner
et à soutenir les mères séropositives et leurs nourrissons
; et à prévenir la transmission du VIH des parents aux enfants
grâce à des campagnes d'information.
En Afrique australe, l'UNICEF s'inquiète en
particulier des enfants rendus orphelins par le VIH/SIDA et leur donne la
priorité lors de la distribution d'aliments. Au Lesotho, par exemple,
une étude a montré que 75 % de l'ensemble des orphelins, soit 143
000, avaient perdu leurs parents à cause du SIDA, et que beaucoup
d'entre eux vivaient désormais dans des ménages ayant à
leur tête un enfant.
Avec l'appui de l'UNICEF, des évaluations du VIH et des
pratique d'alimentation des nourrissons ont été
réalisées ou sont planifiées dans les pays suivants :
Botswana, Inde, Kenya, Malawi, Rwanda, Afrique du Sud et Ouganda. Une
étude réalisée en Ouganda a porté sur l'abandon
rapide de l'allaitement chez les mères séropositives.
En Afrique du Sud, une étude est actuellement
menée sur une méthode simple de stérilisation du lait
maternel et sur la faisabilité du recours aux banques de lait.
Selon l'OMS, il n'y a pas de santé durable sans une
nutrition saine. En cas de maladie, pas de retour à une santé
durable sans une nutrition saine. Le système immunitaire ne peut pas
fonctionner correctement, ni se renforcer sans une nutrition saine. C'est
tellement évident, et tellement occulté par l'urgence qu'on
oublie de le dire, et d'agir en ce sens. Cette fois, l'OMS n'a pas
oublié de le rappeler lors de sa 59e Assemblée
mondiale qui a inclus, parmi ses principales recommandations,
«l'intégration de la nutrition dans l'action contre le
VIH/Sida» (1). C'est important pour les ministères de la
Santé et les Etats, dont certains ont très timidement
commencé à tenir compte de ce facteur-clé. Important aussi
pour tous les malades non éligibles aux antirétroviraux, et pour
tous les séropositifs, qu'ils soient d'Afrique, d'Inde ou de Russie.
II.6.4. Mères et
nourrissons
Ce n'est pas d'aujourd'hui que l'OMS s'intéresse aux
liens ente nutrition et sida. En 2002 paraissait un excellent livret
coédité avec la FAO, Vivre au mieux avec le VIH/Sida - Un
manuel sur les soins et le soutien nutritionnels à l'usage des personnes
vivant avec le VIH/Sida (2). En 2004, l'organisation a émis des
recommandations nutritionnelles pour les femmes infectées et leurs
enfants, ainsi que pour les populations de réfugiés, les
communautés qui les accueillent, et le nourrisson dans les situations
d'urgence. En avril 2005, l'OMS a effectué à Durban, en Afrique
du Sud, une réunion de consultation technique sur le sida en Afrique.
Des experts y ont examiné en détail les données
scientifiques les plus récentes sur les macronutriments (glucides,
protides, lipides) et les micronutriments (vitamines,
oligoéléments, antioxydants, etc.) nécessaires aux
personnes infectées, notamment aux femmes enceintes et allaitantes ainsi
qu'aux malades sous traitement antirétroviral - qui tient le virus en
échec mais ne restaure ni le système immunitaire ni la
santé. Il est rappelé que «pour retirer tous les
bénéfices des antirétroviraux, un apport alimentaire
adéquat est essentiel.
II.6.5. Micronutriments multiples
Il a été constaté que «les
carences en micronutriments constituent un problème important pour les
personnes vivant avec le VIH», carences qui favorisent notamment
«un risque accru d'infections opportunistes». L'organisation
recommande donc «un régime alimentaire fournissant tout
l'éventail des micronutriments essentiels».
Concrètement, les besoins énergétiques «sont
accrus de 10% chez les adultes et les enfants infectés de manière
asymptomatique» ; chez les adultes malades, « ils
sont accrus de 20% à 30%. Chez les enfants infectés qui
présentent un amaigrissement, de 50% à
100% » ! Pour ce qui est des micronutriments, «les
adultes et les enfants infectés doivent bénéficier
d'apports conformes aux quantités journalières
recommandées, grâce à une alimentation diversifiée,
à des aliments enrichis et à une supplémentation selon
les besoins.» Selon l'OMS, les principales carences à combler
concernent les vitamines A, B9 (folates), le zinc, le fer et des
micronutriments multiples.
Il a été constaté que «les carences en
micronutriments constituent un problème important pour les personnes
vivant avec le VIH».
Rappelons qu'une alimentation diversifiée
comprend chaque jour de l'eau pure, des légumes frais en bonne
partie crus (sous forme de jus ou de purées, si l'intestin est
fragilisé), des fruits mûrs, des graines et des huiles vierges de
première pression à froid, des protéines animales
(poissons, oeufs de ferme, etc.) et/ou végétales (légumes
secs, arachides, noix, soja, lupin, champignons, spiruline et autres
algues...), des graines germées, des céréales peu ou pas
raffinées (riz, millet...). A ceci, des nutritionnistes et des
cancérologues ajoutent aujourd'hui : de qualité biologique,
sans pesticides ni additifs.
II.6.6. Thérapies
traditionnelles
Parmi les recommandations concrètes que l'OMS invite
à «mettre immédiatement en oeuvre à tous les
niveaux» : faire de la nutrition une partie intégrante de
la riposte au VIH/Sida ; sensibiliser les décideurs à
l'urgence du problème et aux mesures nécessaires pour incorporer
la nutrition aux programmes de prévention ; combler les lacunes
recensées dans la formation des agents de santé et en milieu
hospitalier ; améliorer les conditions d'emploi des
diététiciens et des nutritionnistes ; valider des outils
simples pour évaluer le régime alimentaire et le recours à
la `supplémentation', «y compris les thérapies
traditionnelles et les médecines parallèles» ;
revoir et actualiser les directives existantes en faveur d'une gestion
intégrée de la maladie ; encourager les revues scientifiques
à faciliter la publication de comptes-rendus de recherches et de
résultats obtenus grâce au recours aux meilleures pratiques. On
sait maintenant, de source scientifique, que l'alimentation rapidement
décrite ci-dessus, adaptée aux besoins spécifiques de
chacun, est bénéfique en cas de sida, ainsi que de la plupart des
troubles de santé ou maladies. Mieux : elle est incontournable.
Par Henriette Sarraseca
Article publié la 18/08/2006 Dernière mise
à jour le 18/08/2006 à 08:25 TU
Selon les travaux qui ont été
réalisés au Burkina Faso par Savadogo Leon GB dans sa
thèse doctorale en 2007 ; le contexte géographique est
favorable au développement des maladies infectieuses et parasitaires. La
mortalité infanto juvénile y est élevée et ainsi
que la proportion d'enfant malnutris. Bien que la courbe de la
prévalence du VIH montre un début de ralentissement, l'infection
continue de progresser chez les enfants.
Au Burkina Faso, la létalité pédiatrique
demeure élevée (>15%) et la malnutrition est la cause sous
jacente de plus des 2/3 des décès. Une évaluation de
l'état nutritionnel à l'admission permettrait de
sélectionner les enfants à risque et de réduire la
mortalité par une prise en charge adéquate de la malnutrition et
de l'infection.
Les unités de réhabilitation nutritionnelle
sont confrontées à des enfants gravement malnutris qui
présentent un risque très accru de décès. Il est
urgent de donner à ce type de structure les moyens de mettre en oeuvre
efficacement le protocole OMS de prise en charge des enfants malnutris
sévères. Il est également urgent d'organiser la prise en
charge communautaire de la malnutrition pour une meilleure prévention de
la malnutrition et une prise en charge précoce des cas.
Plusieurs des enfants admis dans les unités de
traitement de la malnutrition sévère sont également
infectés par le VIH/SIDA. Les indices anthropométriques de sont
ne discriminent pas les enfants atteints du VIH/SIDA de ceux non atteints.
Proposer le diagnostic du VIH/SIDA à tous les enfants malnutris
sévères au moment de leur admission au CREN ne semble pas une
approche de santé publique efficiente dans un contexte
étudié.
Des indices sociaux établit à partir de
variables sociales permettent de classer les enfants malnutris
sévères, dans le groupe de ceux à qui il faut
d'emblée proposer un diagnostic du VIH/SIDA. L'utilisation d'un
schéma d'aide à la décision médicale a
été proposée, la spécificité de cette
approche atteint 97,6%.
Dans le processus du diagnostic du VIH/SIDA de l'enfant, il
est indispensable d'impliquer les parents, notamment le père dont le
rôle est capital dans l'acceptation du test diagnostique et du
résultat, notamment positif.
Lorsqu'ils sont à la phase de malnutrition
sévère le pronostic des enfants atteints du VIH/SIDA est
réservé. Dans les unités de traitement de la malnutrition
sévère il est important de détecter ses enfants rapidement
pour leur offrir des soins adaptées (traitement des infections
opportunistes), voir les évacués rapidement vers les milieux
pédiatriques.
Et en amont il est indispensable, que les différents
acteurs conjuguent les efforts pour rendre possible le diagnostic
précoce de l'infection par le VIH chez l'enfant et
accélérer l'accès à la prophylaxie (Cotrimoxazole,
vaccination, suivi nutritionnel) des enfants infectés et l'accès
aux ARV.
Ces travaux n'ont pas mis en évidence un
intérêt d'une dose additionnelle de micronutriments par rapport
à la dose actuellement recommandée pour la prise en charge
nutritionnelle des malnutris sévères infectés par le
VIH/SIDA.
Pour Dr SAVADOGO Léon GB ; en concluant il montre
que malnutrition et infection par le VIH interagissent pour accroître le
risque de survenue du décès chez l'enfant. La
réhabilitation nutritionnelle est possible chez les enfants malnutris
sévères qui ne décèdent pas de façon
précoce, cependant, il faudrait entamer la trithérapie le plus
rapidement possible étant donné l'immunodépression
sévère observée chez ces enfants. La prévention des
infections opportunistes et le suivi nutritionnel des enfants nés de
mères séropositives et le diagnostic précoce de
l'infection chez les enfants et l'accès rapide aux ARV de ceux qui sont
infectés sont les actions qui permettront de réduire la survenue
de la malnutrition sévère chez ces enfants et alors de
réduire la forte mortalité observée.
DEUXIEME PARTIE: ETUDE DES CAS
Chapitre premier :
PRESENTATION DE L'HOPITAL RWINKWAVU
I.1 SITUATION
GEOGRAPHIQUE
L'hôpital de RWINKWAVU est situé dans la
province de l'Est, dans le District de KAYONZA, Secteur de RWINKWAVU. Il se
trouve à 13km de la route asphalté KIGALI- RUSUMO. Pour y
arriver, on passe dans la route non goudronné qui se dirige vers
l'hôtel AKAGERA dans le parc National de l'AKAGERA qui prend l'origine
à KABARONDO, la bifurcation de KABARONDO à la station
d'Essence KLSS. Le dit hôpital est localisé dans le District de
santé KAYONZA ,il est limité à :
L'Est : par le District de Kirehe
L'Ouest : par le District de Rwamagana
Au Nord : par le District de Gatsibo
Au Sud : par le District de Ngoma
I.2.HISTORIQUE DE
L'HÔPITAL DE RWINKWAVU
L'hôpital a été construit entre
1944-1945 au moment où notre pays était sous la colonisation
belge. La région de RWINKWAVU était une zone minière
d'extraction de la cassitérite. Le but de la création de cet
hôpital de RWINKWAVU était de soigner le personnel de la
société SOMIRWA qui extrayait la cassitérite dans cette
région.
Vers les années 1985, l'hôpital a
été attaché au MISANTE avec la raison d'octroyer les
services à la population environnante. Dès lors, bien en entendu
le personnel de cet hôpital était affecté par le MINISANTE
qui représente le Gouvernement Rwandais dans le domaine de la
santé.
Les évènements tragiques (génocide
de 1994) n'ont pas épargné l'hôpital de RWINKWAVU. C'est
dans ce cadre que l'hôpital a subi le vol et pillage de tout
matériel.
L'endommagement des infrastructures, le massacre d'un grand
nombre du personnel ainsi que la fuite des autres.
Après la tragédie du génocide des tutsi
au Rwanda en , l'hôpital a été occupé par le service
militaire de l'A.P.R comme succursale de l'hôpital militaire de KANOMBE,
jusqu'en 2001. Vers la fin du 2001, il a fonctionné comme Centre de
Santé jusqu' à la fin du 2005.
I.3. HISTORIQUE DE PARTNERS
IN HEALTH AU RWANDA
Au début de l'an 2006, l'hôpital de Rwinkwavu
fonctionne en partenariat avec l'ONG américain du nom de Patners In
Health (PIH). PIH est une organisation non gouvernementale en provenance des
Etats -unis d'Amérique qui a été fondée par Prof.
Dr. Paul Famer Todd MC Cormack et White Thomas en 1987. PIH aide surtout les
PVVH, les pauvres à trouver la solution de certains problèmes
sanitaires et alimentaires. Cette ONG a aussi aidé dans la
réhabilitation de cet hôpital.
I.4 EXTENTION DE PARTNERS
IN HEALTH AU MONDE
Partners In Health collabore avec le Gouvernement Rwandais
dans le cadre d'aider la population à trouver l'accès sur les
médicaments, surtout les ARVs. Partners in health travail dans huit
pays du monde, à savoir :
-Zanmi Lasante,Haiti.
-EATESC-Huehuetenango, Guatemala.
-EAPSEC-Chiapas, Mexico.
-Socios en Salut,Peru
-TOMSKOblast,Russia.
-Rwanda
-Boston PACT Projet ,USA.
- Burundi.
I.5. RESSOURCES HUMAINES ET
MATERIELLES
Comme nous l'avons dit ci haut, l'hôpital collabore
également avec le MINISANTE et les autres institutions non
gouvernementales, à savoir :
- Partners in health
- Global found
- Bill Gates
- Clinton foundation
- UNICEF
- Private bailleurs de fond
Toutes ces institutions interviennent dans le cadre des
ressources humaines et matérielles pour mettre en exécution les
activités prévues par cet hôpital
Direction
Administration et gestion
Comptabilité
Nursing
Staff médical
EMS
IT
S Statistique
POSA
S. Pédiatrie (FP)
S. MI
S.Gyne-Obst
Urgences
Salle d'Op
ID (FP)
Laboratoire
S. Social
Pharmacie
Ophtalmo
Imageries M
Physiothera.
Dentisterie
Approvisionnement Logistique
Hygiene, Buanderie
Cuisine
Maintenance
Education
S. mentale
S. Nutrition
SIS
C. Gestion
Partenariat
CHAPII: ANALYSE DE
L'IMPACT DE NUTRITION SUPPLEMENTAIRE DES ENFANTS SOUS TRAITEMENT ANTIRETROVIRAL
A L'HOPITAL RWINKAVU
II.1. ENQUETE ET SES
RESULTATS
II.1.0.Objectif de l'enquête
Cette enquête nous permettra de vérifier le
niveau d'atteinte des hypothèses et des réalisation des
résultats des objectifs du travail.
II.1.1.Déroulement de
l'enquête
Notre étude est rétrospective, nous allons
faire le suivi pondéral et des CD4 des enfants sous ARVs pour une
période de deux ans allant du 1 Juin 2006 au 30 Juin 2008. Nous allons
nous servir comme outil de récolte des données de l'EMR
(Electronical Medical Recorder) SIS de l'Hôpital de Rwinkwavu et du CS de
Nzige ainsi que les registres et fiches de suivi
II.1.2.Méthodologie de
l'enquête
II.1 .2.1. Population d'étude
Notre population d'étude est composée des
enfants de 0 à 5 ans immunodéprimés au VIH sous ARVs avec
suppléments alimentaires qui seront comparés biologiquement et
cliniquement avec les autres qui ne bénéficient pas la prise en
charge alimentaire.
II.1 .2.2. Taille de
l'échantillon
Dans ce travail, nous allons faire une comparaison entre 20
enfants immunodéprimés au VIH sous ARVs avec supplément
alimentaire et 20 autres immunodéprimés au VIH sous ARVs sans
supplément alimentaire pour une période de deux ans.
II.2. PRESENTATION ET
DISCUSSION DES RESULTATS.
II.2.1.
Présentation des résultats
Nos résultats se présentent par les
différents tableaux et expliquent par la moyenne de comparaison plus
précisément par les graphiques suivis des commentaires montrant
le processus d'évolution tout long de deux ans.
II.2.1.1. Présentation des résultats de
l'évolution pondérale
Cette présentation est un miroir de
l'évolution clinique de 20 enfants pour chaque site de notre
étude suivi régulièrement chaque mois depuis Juin 2006
à Juin 2008.Ce tableau conclu en montant la moyenne pondérale de
notre échantillon d'étude chaque mois des le début
jusqu'à la fin de cet exercice.
Tableau 1 : Evolution pondérale des
enfants suivis à l'hôpital de Rwinkwavu
ECH
/MOIS
|
juin
|
juil
|
aout
|
sept
|
oct
|
nov
|
dec
|
janv
|
fevr
|
mars
|
avril
|
Mai
|
juin
|
juil
|
aout
|
sept
|
oct
|
nov
|
dec
|
janv
|
fevr
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
1
|
13
|
16
|
15
|
16
|
16
|
16
|
15
|
17
|
15.5
|
17
|
18
|
17
|
17
|
17
|
18
|
18
|
19
|
20
|
20
|
20
|
20
|
20
|
20
|
19
|
19
|
2
|
8
|
10
|
10
|
10
|
10
|
11
|
12
|
11
|
12
|
13
|
13
|
13
|
13
|
12.5
|
13
|
14
|
14
|
14
|
14
|
15
|
15
|
15
|
15
|
15
|
15
|
3
|
9
|
11
|
11
|
12
|
11
|
12
|
12
|
12
|
12
|
12
|
12
|
13
|
13
|
13
|
13
|
14
|
13
|
14.9
|
14
|
15
|
14
|
14
|
14
|
15
|
15
|
4
|
10
|
10
|
11
|
11
|
10
|
12
|
12
|
12
|
12
|
12
|
13
|
13.5
|
12
|
12
|
12.5
|
13
|
13
|
13
|
14
|
14
|
13
|
13
|
14
|
14
|
14
|
5
|
9.5
|
9
|
9
|
9
|
10
|
11
|
11
|
12
|
11
|
12
|
12.5
|
13
|
13
|
13
|
13
|
13
|
13
|
14
|
12
|
14
|
14
|
12
|
13
|
14
|
14
|
6
|
10
|
11
|
10
|
11
|
11
|
10
|
10
|
11
|
11
|
10
|
10
|
9.5
|
9.5
|
10
|
11
|
12
|
12
|
13
|
13
|
13
|
13
|
12.3
|
12
|
13
|
13
|
7
|
14
|
14
|
15
|
10
|
11
|
13
|
13
|
14
|
14
|
14
|
14.5
|
15
|
14
|
14
|
13
|
14
|
15
|
15
|
15
|
16
|
15
|
15
|
15
|
15
|
14
|
8
|
8
|
7.5
|
7
|
7
|
8
|
9
|
10
|
10
|
11
|
11
|
12
|
12
|
11
|
11.5
|
12
|
12
|
12.5
|
13
|
13
|
13
|
13
|
13
|
11
|
12
|
13
|
9
|
7
|
8
|
9
|
9
|
10
|
9.5
|
9
|
9
|
8
|
9
|
10
|
10
|
9
|
10
|
11
|
11
|
11
|
11
|
11
|
12
|
12
|
12
|
12
|
12
|
12
|
10
|
10
|
10
|
11
|
11
|
11
|
11
|
11
|
11
|
11
|
11
|
12
|
12
|
12
|
11
|
11
|
11
|
11
|
12
|
12
|
12
|
11
|
11
|
13
|
13
|
13
|
11
|
8
|
9
|
10
|
9
|
10
|
9
|
9
|
9
|
10
|
11
|
11
|
11
|
10
|
11
|
11
|
11
|
12
|
12
|
12
|
12
|
12
|
12
|
11
|
11
|
12
|
12
|
9
|
10
|
10
|
10
|
11
|
9
|
11
|
11
|
12
|
12
|
12
|
11
|
10
|
11
|
11
|
12
|
12
|
12
|
12
|
13
|
14
|
14
|
14
|
14
|
14
|
13
|
6
|
7
|
7
|
7
|
7.3
|
7
|
8
|
8
|
8
|
9
|
8.5
|
9
|
8
|
9.5
|
9
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
11
|
11
|
14
|
8
|
8
|
8
|
9
|
8
|
7
|
9
|
9
|
9
|
10
|
10
|
10
|
10
|
11
|
11
|
12
|
12
|
12
|
12
|
14
|
12
|
13
|
13
|
13
|
13
|
15
|
8
|
9
|
9.5
|
10
|
9
|
9
|
9
|
10
|
9
|
10
|
10
|
10
|
11
|
10.5
|
11
|
11
|
12
|
12
|
11
|
11
|
12
|
12
|
13
|
13
|
13
|
16
|
9
|
9
|
10
|
11
|
12
|
12
|
13
|
13
|
13
|
13
|
14
|
14
|
14
|
14
|
14
|
14
|
14
|
14
|
14
|
15
|
15
|
15
|
15
|
15
|
15
|
17
|
4.5
|
5.6
|
6
|
6
|
7
|
7.1
|
7.5
|
8
|
9
|
10
|
9
|
8
|
10
|
10
|
11
|
12
|
12
|
12
|
11
|
11
|
11
|
11
|
10
|
11
|
11
|
18
|
6
|
6
|
6
|
7
|
7
|
6
|
7
|
7
|
7.5
|
9
|
9
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
11
|
11
|
11
|
12
|
11
|
12
|
11
|
12
|
12
|
19
|
10
|
11
|
11
|
11
|
11
|
11
|
8
|
8
|
8
|
8
|
7
|
9
|
9
|
9
|
9
|
9
|
10
|
10
|
10
|
10
|
11
|
11
|
11
|
12
|
12
|
20
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5.5
|
6
|
6
|
6
|
7
|
7
|
7
|
7
|
6
|
6
|
6
|
7
|
7
|
8
|
8
|
7
|
7
|
7
|
8
|
8
|
8
|
Moyenne
|
8.6
|
9.3
|
9.53
|
9.5
|
9.7
|
9.9
|
10
|
10
|
10.5
|
11
|
11.2
|
11.4
|
11.1
|
11.3
|
11.5
|
12
|
12.3
|
12.6
|
12.5
|
13
|
13
|
12.7
|
12.8
|
13.1
|
13.2
|
Source: Données de l'EMR de l'Hôpital
Rwinkwavu/PIH, registre et fiche de suivi de l'hôpital.
Commentaire:
En moyenne on trouve ici une bonne évolution
pondérale de 8.6 vers 13.2 dans une période de 2 ans. Ceci
explique l'importance primordiale des suppléments alimentaires qui
motivent les parents et/ou les accompagnateurs aux suivis réguliers de
chacun mois.
Tableau 2 : Evolution pondérale des enfants
suivi au C.S Nzige
Ech/mois
|
Juin
|
Juil
|
Aout
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
Janv
|
Fevr
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Aout
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
Janv
|
Fevr
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
1
|
12
|
14
|
14
|
15
|
16
|
17
|
17
|
17
|
17
|
17
|
18
|
17
|
17
|
17
|
20
|
19
|
19
|
18
|
18
|
17
|
17
|
15.5
|
16
|
17
|
18
|
2
|
8
|
9
|
10
|
10
|
10
|
11
|
12
|
11
|
12
|
13
|
13
|
13
|
13
|
12.5
|
13
|
13.1
|
13
|
12
|
12
|
13
|
13
|
12
|
12
|
12
|
14
|
3
|
7
|
10
|
11
|
12
|
11
|
12
|
12
|
12
|
12
|
12
|
12
|
13
|
13
|
13
|
13
|
12.5
|
13
|
13
|
13
|
12
|
13
|
13
|
13
|
13
|
14
|
4
|
8
|
9
|
11
|
11
|
12
|
12
|
12
|
12
|
12
|
12
|
13
|
14
|
12
|
12
|
13
|
12
|
12
|
12
|
12
|
13
|
12.5
|
13
|
13
|
13
|
13
|
5
|
7
|
9
|
9
|
9
|
10
|
11
|
11
|
12
|
11
|
12
|
12.5
|
13
|
13
|
13
|
13
|
14
|
14
|
13
|
14
|
13
|
13
|
12
|
12
|
12
|
13
|
6
|
8
|
10
|
10
|
11
|
11
|
10
|
10
|
11
|
11
|
10
|
10
|
9.5
|
9.5
|
10
|
11
|
9
|
9
|
9
|
8
|
8
|
8.5
|
8
|
8
|
9
|
11
|
7
|
12
|
13
|
12
|
10
|
11
|
13
|
13
|
14
|
14
|
14
|
14.5
|
15
|
14
|
14
|
13
|
13
|
12
|
13
|
12
|
12
|
12
|
11
|
11
|
12
|
14
|
8
|
7
|
8
|
7
|
7
|
8
|
9
|
10
|
10
|
11
|
11
|
12
|
12
|
11
|
11.5
|
12
|
12
|
12
|
11
|
12
|
12
|
13
|
12
|
12
|
12
|
12
|
9
|
6
|
8
|
9
|
9
|
10
|
9.5
|
10
|
9
|
|
9
|
10
|
10
|
9
|
10
|
11
|
10
|
11
|
12
|
12
|
11
|
11
|
12
|
13
|
11
|
11
|
10
|
8
|
9
|
11
|
11
|
11
|
11
|
11
|
11
|
11
|
11
|
12
|
12
|
12
|
11
|
11
|
10
|
11
|
11
|
12
|
12
|
12
|
12.5
|
13
|
11
|
11
|
11
|
7
|
9
|
10
|
9
|
10
|
9
|
9
|
9
|
10
|
11
|
11
|
11
|
10
|
11
|
11
|
11
|
11
|
12
|
13
|
11
|
11
|
10.5
|
11
|
11
|
11
|
12
|
8
|
9
|
10
|
10
|
11
|
11
|
11
|
11
|
12
|
12
|
12
|
11
|
10
|
11
|
11
|
11
|
12
|
12
|
11
|
11
|
12
|
13
|
12
|
11
|
12
|
13
|
5
|
7
|
7
|
7
|
7.3
|
7
|
8
|
8
|
8
|
9
|
8.5
|
9
|
8
|
9.5
|
9
|
10
|
11
|
10.5
|
12
|
13
|
13
|
11.5
|
12
|
11.5
|
10
|
14
|
7
|
9
|
8
|
8
|
8
|
7
|
9
|
9
|
9
|
10
|
10
|
10
|
10
|
11
|
11
|
10
|
10
|
11
|
12
|
13
|
13
|
12
|
12
|
12
|
12
|
15
|
7
|
8
|
9.5
|
10
|
10
|
9
|
9
|
10
|
9
|
10
|
10
|
10
|
|
10.5
|
11
|
11
|
11
|
12
|
11
|
11
|
12
|
11
|
11
|
12
|
11
|
16
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
12
|
12
|
13
|
13
|
13
|
14
|
14
|
14
|
12
|
12
|
13
|
12
|
11
|
11
|
12
|
12
|
11
|
11
|
12.5
|
14
|
17
|
4
|
7
|
6
|
6
|
7
|
7.1
|
8
|
8
|
9
|
10
|
9
|
8
|
10
|
10
|
11
|
11
|
11
|
11
|
12
|
12
|
13
|
12
|
12
|
11
|
12
|
18
|
5
|
7
|
6
|
7
|
7
|
6
|
7
|
7
|
7.5
|
9
|
9
|
10
|
10
|
10
|
10
|
11
|
11
|
12
|
13
|
13
|
13
|
12.5
|
12
|
11
|
10
|
19
|
9
|
11
|
11
|
11
|
11
|
11
|
9
|
8
|
8
|
8
|
7
|
9
|
9
|
9
|
9
|
10
|
11
|
12
|
11
|
11
|
12
|
12
|
11
|
10.5
|
9
|
20
|
4
|
5
|
5
|
5
|
5.5
|
6
|
6
|
6
|
7
|
7
|
7
|
7
|
6
|
6
|
6
|
6.5
|
6
|
7
|
7
|
7
|
7.5
|
7.7
|
8
|
8
|
7
|
TOTAL
|
7.4
|
9
|
9.33
|
9.4
|
9.9
|
10
|
10
|
10.4
|
10.7
|
11
|
11.2
|
11
|
11
|
11.2
|
11.6
|
11.5
|
12
|
11.7
|
12
|
12
|
12.2
|
11.7
|
12
|
11.6
|
12
|
Source: Les données des registres et des
fiches de suivis des enfants imminodeprimés au VIH/SIDA sous
ARVs
Commentaire:
En moyenne le gain pondéral des enfants qui
étaient sous ARVs est passe de 7.4 à 12 tout au long d'une
période de deux ans. Ceci pour expliquer aussi une importance des ARVs
chez les enfants qui ont une bonne adhérence et un suivi
régulier.
Tableau N°3 : Comparaison de l'évolution
moyenne pondérale.
Site/Mois
|
2006 Juin
|
2006 Juill
|
2006 Aout
|
2006 Sept
|
2006 Oct
|
2006 Nov
|
2006 Dec
|
2007 Janv
|
2007 FEVR
|
2007 MARS
|
2007 AVR
|
2007 MAI
|
2007 JUIN
|
2007 JUILL
|
2007 AOUT
|
2007 SEPT
|
2007 OCT
|
2007 NOV
|
2007 DEC
|
2008 JANV
|
2008 FEVR
|
2008 MAR
|
2008 AVRI
|
2008 MAI
|
2008 JUIN
|
CS Nzige
|
7.35
|
8.95
|
9.325
|
9.425
|
9.92
|
10
|
10.3
|
10.4
|
10.71
|
11
|
11.22
|
11.35
|
11.08
|
11.2
|
11.55
|
11.45
|
11.53
|
11.73
|
11.87
|
11.82
|
12.17
|
11.71
|
11.7
|
11.6
|
12
|
Hop Rwinkwavu
|
8.58
|
9.223
|
9.525
|
9.5
|
9.74
|
9.86
|
10.1
|
10.4
|
10.5
|
11
|
11.22
|
11.35
|
11.O7
|
11.3
|
11.53
|
12
|
12.28
|
12.65
|
12.45
|
12.95
|
12.75
|
12.71
|
12.7
|
13.1
|
13.2
|
Graphique N°1. Comparaison graphique de
l'évolution pondérale
Commentaire :
Vue cette comparaison graphique, nous constatons que
l'évolution pondérale des enfants immunodéprimés au
VIH/SIDA suivi a l'hôpital de Rwinkwavu sous suppléments
alimentaires ont un bon gain pondéral comparativement aux ceux suivis
au Centre de Santé de Nzige ; ceci par le fait que les enfants
suivis à l'hôpital de Rwinkwavu ont une prise en charge tout
à fait global sous financement du projet PIH. Cette prise en charge est
focalisée sur l'alimentation dès la naissance pour les enfants
d'une mère séropositive mais aussi une prise en charge
psychosociale.
II.2.1.2. Présentation des résultats de
l'évolution des CD4.
Cette présentation est une image réelle de
l'évolution biologique des enfants qui se présentent
régulièrement chaque 6 mois dans le cabinet de consultation comme
prévue par l'OMS et le MINISANTE suivi par TRAC.
Cette visite peut être changer suite à une
baisse de l'immunité de l'enfant et aussi des absences lors de la date
de se présenter aux institutions sanitaires de la prise en charge et de
suivi des personnes vivants avec VIH/SIDA. Ce qui est à la base d'une
mauvaise adhérence au traitement avec comme conséquence une
résistance aux molécules usuels. Dans ce cas on fait recours aux
traitements de deuxième ligne énormément coûteux
Tbleau N°4. Evolution des CD4 des enfants suivi au
CS de Nzige.
ECHANTILLON
|
JUIN 2006
|
DECEMBRE 2006
|
JUIN 2007
|
DECEMBRE 2007
|
JUIN 2008
|
1
|
1458
|
1520
|
1458
|
1520
|
1278
|
2
|
1091
|
849
|
1091
|
849
|
983
|
3
|
742
|
540
|
742
|
540
|
860
|
4
|
950
|
1340
|
950
|
1340
|
1238
|
5
|
924
|
1037
|
924
|
1037
|
1190
|
6
|
1206
|
1153
|
1206
|
1153
|
905
|
7
|
1854
|
1403
|
1854
|
1403
|
1789
|
8
|
1569
|
986
|
1569
|
986
|
1650
|
9
|
1632
|
1657
|
1632
|
1657
|
1705
|
10
|
1803
|
1540
|
1803
|
1540
|
1768
|
11
|
640
|
1145
|
640
|
1145
|
1478
|
12
|
580
|
1006
|
580
|
1006
|
1748
|
13
|
1724
|
1342
|
1724
|
1342
|
1450
|
14
|
713
|
1430
|
713
|
1430
|
2195
|
15
|
1480
|
1959
|
1480
|
1959
|
1245
|
16
|
1320
|
970
|
1320
|
970
|
1387
|
17
|
451
|
950
|
451
|
950
|
1762
|
18
|
1104
|
1453
|
1104
|
1453
|
1365
|
19
|
862
|
754
|
862
|
754
|
1542
|
20
|
2307
|
1873
|
2307
|
1873
|
2012
|
MOYENNE
|
1220.5
|
1245.35
|
1220.5
|
1245.35
|
1477.5
|
Source: Fiche et registre de suivi des enfants
immunodéprimés aux VIH/SIDA au CS de NZIGE.
|
|
Commentaire:
Vus les résultats de tableau N°4, nous constatons
que les CD des enfants immunodéprimés au VIH/SID suivis au CS de
Nzige sans programme des suppléments alimentaires étaient
augmentés de 1220.5/CC en Juin 2006 au 1477.5/CC en Juin 2008. Notons
que ces enfants sont suivis dans les mêmes conditions avec celles suivis
à l'hôpital Rwinkwavu sauf une prise en charge psychosociale
perfectionnée suite au programme alimentaire financé par PIH.
Tableau N° 5. Evolution des CD4 des enfants suivis
à l'Hôpital Rwinkwavu
ECHANTILLON
|
JUIN 2006
|
DECEMBRE 2006
|
JUIN 2007
|
DECEMBRE 2007
|
JUIN 2008
|
1
|
1675
|
1459
|
1241
|
1312
|
1319
|
2
|
623
|
759
|
903
|
1105
|
1155
|
3
|
665
|
712
|
816
|
950
|
872
|
4
|
1442
|
1230
|
1177
|
803
|
1076
|
5
|
1149
|
1005
|
990
|
1212
|
1241
|
6
|
1296
|
954
|
1326
|
1304
|
844
|
7
|
1004
|
1452
|
1804
|
2450
|
2914
|
8
|
1147
|
1275
|
1636
|
1612
|
1730
|
99
|
1601
|
1598
|
1563
|
1530
|
1537
|
10
|
1723
|
1802
|
1894
|
1891
|
1893
|
11
|
1350
|
1042
|
1549
|
1530
|
1223
|
12
|
1545
|
1624
|
914
|
1530
|
1837
|
13
|
1761
|
1785
|
1999
|
1803
|
1996
|
14
|
2603
|
1965
|
902
|
1453
|
1527
|
15
|
1090
|
1504
|
1776
|
2350
|
2784
|
16
|
2193
|
1850
|
1415
|
1345
|
1360
|
17
|
1560
|
1745
|
1485
|
1912
|
2193
|
18
|
642
|
853
|
890
|
1395
|
1956
|
19
|
1307
|
1420
|
1175
|
1250
|
1572
|
20
|
1521
|
1950
|
1203
|
1753
|
2120
|
MOYENNE
|
1394.85
|
1399.2
|
1332.9
|
1524.5
|
1657.45
|
Source: Données EMR de l'Hôpital
Rwinkwavu/PIH, registre et fiche de suivi des enfants
immunodéprimés au VIH/SIDA.
Commentaire:
Vus les résultats de tableau N°3, nous constatons
que les CD des enfants immunodéprimés au VIH/SID suivis à
l'hôpital de Rwinkwavu sous programme des suppléments alimentaires
étaient augmentés de 964/m3 en Juin 2006 au 1657.45/m3 en Juin
2008; ceci pour expliquer l'importance du programme d'accès aux
suppléments alimentaires financé par le projet PIH dès la
naissance de l'enfant.
Tableau N°6.Vision moyenne de l'évolution
comparative des CD4 par la graphique.
|
|
|
SITE/MOIS
|
JUIN 2006
|
DECEMBRE 2006
|
JUIN 2007
|
DECEMBRE 2007
|
JUIN 2008
|
CS de Nzige
|
1220.5
|
1245.35
|
1220.5
|
1245.35
|
1477.5
|
Hop de Rwinkwavu
|
1394.85
|
1399.2
|
1332.9
|
1524.5
|
1657.45
|
Graphique N°2.Comparaison graphique de
l'évolution de CD4
Commentaires:
Cette comparaison visible par les graphiques ci-haut, nous
constatons que les enfants suivis à l'hôpital de Rwinkwavu ont un
taux de CD4 élevés par rapport à ceux suivis au CS de
Nzige; ceci suite à leur prise en charge alimentaire dès leur
naissance.
II.3. DISCUSSION DES
RESULTATS
Nos hypothèses sont totalement confirmés par
les résultats de notre étude et nos objectifs sont atteints et
vérifiés par l'hypothèse. Dans cette étude nous
somme d'accord avec d'autres études menées sur l'impact des
suppléments alimentaires chez les personnes
immunodéprimées au VIH/SIDA par les différentes
organisations entre autres l'OMS, ONUSIDA, UNICEF, MINISANTE/Rwanda et beaucoup
de littératures mais aussi dans les différents thèses et
mémoires.
II.3.1. Impact de la
nutrition supplémentaire sur l'augmentation pondérale.
D'après les données de nôtre
étude, nous avons trouvé que les enfants suivis à
l'hôpital de Rwinkwavu ont une évolution pondérale loin
supérieur par rapport a ceux suivi au CS de Nzige par le fait que ces
premiers bénéficient d'une prise en charge globale tant
alimentaire que psychosociale.
Selon la fiche de suivi de la santé infantile
du MINISANTE/RWANDA approuve avec succès l'importance primordiale
jouée par les suppléments alimentaires puis que ce dernier
montre que l'enfant de 2 à 3 ans doit avoir 12 à 14 kg, ceux de 3
à 4ans devraient avoir 13 à 16 kg relativement presque
équivalent au poids moyen à la fin de notre étude
où nous avons trouvé 13.15 kg pour les enfants suivis à
l'hôpital de Rwinkwavu tandisque 11.1kg pour les enfants suivi au CS de
Nzige .Pour la dite fiche le poids de 11.1 signifie chez les enfants de 3
à 4ans une population qui tend vers la malnutrition qui a besoin d'une
surveillance de près tandisque chez ceux de 4 à 5ans signifie
une malnutrition prononcée en fin de confirmer notre hypothèse
suite à la fiche suivie du MINISANTE/RWANDA dont on voit sur la fugure
en annexe 1
Extrait d'une Fiche de suivi de croissance des enfants
de 0 à 5 ans
Notre étude est d'accord avec celle de l'OMS dans son
revue « INTERNATIONALES
EN MATIERE DE VIH/SIDA, NUTRITION ET SECURITE ALIMENTAIRE : SYNTHESE DES
RECOMMANDATIONS» où ils ont approuvé un
impact primordial de la nutrition pour améliorer les résultats de
lutte contre le VIH/SIDA grâce à un appui à la nutrition
est un lien important entre l'amélioration des résultats de la
lutte contre le VIH/SIDA et la nutrition ont été prouvés.
Une nutrition adéquate est nécessaire pour
préserver le système immunitaire, combattre les infections
opportunistes, optimiser la réponse aux traitements médicaux,
assurer des niveaux d'activité physique, et aider à assurer une
qualité de vie optimale aux personnes vivant avec VIH (PV-VIH). Une
bonne nutrition peut contribuer à ralentir la progression de la maladie
(Castleman 2004). Les interventions de nutrition peuvent également
aider à optimiser les avantages des médicaments
antirétroviraux (ARVs) et à accroître le respect des
traitements, deux aspects essentiels pour la prolongation de la vie des PV-VIH
et pour éviter la transmission mère enfant du VIH.
Les conseils de nutrition se sont
révélés efficaces dans l'amélioration du poids
corporel et des massedes cellules corporelles chez les PV-VIH (Dowling et al.
1990 ; McKinley et al. 1994 ; Rabeneck et al. 1993). Il a également
été montré qu'ils pouvaient aider à atténuer
les effets des symptômes liés au VIH et au SIDA tels que les
diarrhées, les nausées, les vomissements, l'anémie, la
candidose buccale, la perte d'appétit et la fièvre (FANTA 2004).
Chez les femmes séropositives, une nutrition optimale au cours de la
grossesse augmente la prise de poids et améliore la nutrition
maternelle, qui à leur tour, améliorent l'issue des grossesses.
Chez les enfants exposés au VIH, des conseils et un appui nutritionnels
adéquats peuvent réduire le risque de transmission du VIH de la
mère à l'enfant et augmenter la survie des enfants qui ne seront
pas atteints du SIDA (OMS 2005a).
Chez les enfants séropositifs, des pratiques
alimentaires saines et un meilleur
Apport nutritionnel sont critiques pour la reprise du poids
perdu au cours des infections opportunistes.
La supplémentation périodique des enfants
séropositifs en vitamine A réduit la progression de la maladie et
la mortalité tout en améliorant la croissance (Piwoz 2004), Les
relations et interactions générales entre VIH/SIDA,
sécurité alimentaire et nutrition sont complexes.
L'insécurité alimentaire et la pauvreté peuvent conduire
à des comportements sexuels à haut risque, et à la
migration, augmentant ainsi le risque de contracter le VIH. En même
temps, le VIH réduites capacités d'un ménage à
subvenir à ses besoins fondamentaux. Lorsqu'une PV-VIH ne peut pas
travailler, la production alimentaire ou les revenus peuvent diminuer. Les
membres sains d'une famille peuvent être amenés à
arrêter de travailler pour prendre soin des membres malades de la
famille.
Les contraintes pesant sur la capacité de travail des
ménages peuvent conduire à une réduction des terres
cultivées, à des modifications dans les cultures, et à une
réduction du cheptel. Pour les ménages déjà
victimes d'insécurité alimentaire avant la maladie d'un de leur
membre, les conséquences peuvent être dévastatrices. Au fur
et à mesure que l'épidémie progresse dans les zones
hautement affectées, les communautés s'affaiblissent en
même temps que les réseaux de sécurité traditionnels
s'amoindrissent. (Gillespie et Kadiyala 2005; Piwoz 2004a). Le report des
interventions jusqu'à ce que les PV-VIH ou leurs familles soient
victimes de malnutrition ou d'insécurité alimentaire peut
être
contre - productif et onéreux. Assurer une nutrition
appropriée et la sécurité alimentaire peut donc être
un instrument pour atténuer l'impact du VIH et la prise en charge des
PV-VIH, des ménages affectés et des communautés. (Banque
mondiale 2006).
Les préoccupations relatives à la nutrition
devraient donc être prises en compte dans l'élaboration des
stratégies et plans d'actions de lutte contre le VIH/SIDA aux niveaux
national et sous national.
Ces plans devraient être basés sur des faits,
avec des actions et interventions classées par ordre de priorité
et dont les coûts sont évalués. Le choix des
réponses nutritionnelles appropriées doit se faire en fonction
des pays. Dans un pays donné, cette réponse sera
déterminée par la nature de l'épidémie, le fait que
les politiques nécessaires soient ou non déjà en place,
ainsi que par les capacités humaines, institutionnelles et
financières des intervenants. Elle dépendra également du
degré auquel ceux qui s'y connaissent à propos des liens entre le
VIH/ SIDA et la nutrition présentent cette connexion aux
décideurs à tous les niveaux.
Notre étude se concorde aussi avec celle de FAO en
collaboration avec OMS où ils ont montré l'importance de la
nutrition chez les personnes immunodéprimées au VIH. C'est dans
ce cadre qu'ils publient conjointement un manuel, « Vivre
bien avec le VIH/sida », qui offre des conseils
diététiques aux personnes vivant avec le VIH/sida .Dans cette
revue, ils ont conclu par le lien entre le VIH/sida et la malnutrition est un
exemple particulièrement extrême du cercle vicieux que forment le
disfonctionnement immunitaire, les maladies infectieuses et la malnutrition.
Cette même étude a été
affirmée par les différents auteurs entre autre le docteur David
Nabarro, Directeur général à l'OMS pour le
développement durable et un environnement sain, à la fin du mois
de février.
Selon M. Kraisid Tontisirin, Directeur de la division de
l'alimentation et de la nutrition à la FAO, "l'aspect
diététique du VIH/sida a été longtemps
ignoré. L'attention s'est toujours portée sur les
médicaments".
Le Docteur Graeme Clugston, Directeur du service de
diététique dans le domaine de la santé et du
développement, à l'OMS, estime également qu'il faut porter
une attention particulière au lien entre la diététique et
le VIH/sida. "L'effet du VIH sur l'alimentation commence dès que la
maladie s'installe, avant même que la personne ne se rende compte qu'elle
est infectée par le virus."
Montrant les effets du sida sur l'équilibre nutritif
(notamment l'absorption réduite d'éléments nutritifs, les
troubles de l'appétit et du métabolisme et la fonte des muscles,
des organes et autres tissus), le manuel insiste sur le fait que manger de plus
grosses quantités d'aliments permet de lutter contre la maladie et de
compenser les pertes de poids. Pour une alimentation équilibrée,
il faut consommer une plus grande quantité de protéines pour
refaire les muscles, des aliments plus caloriques pour gagner du poids, des
vitamines pour fortifier le système immunitaire et des minéraux
et de l'eau pour combattre la déshydratation, ajoute-t-il. Les
épices et aromates peuvent stimuler le manque d'appétit et une
digestion lente, et peuvent avoir d'autres effets bénéfiques.
Toutefois, la pauvreté extrême étant répandue dans
la majorité de l'Afrique australe, nombreux sont ceux qui n'ont pas les
moyens d'acheter des aliments adaptés.
II.3.2.Impact de la nutrition
supplémentaire sur une bonne évolution biologique.
Il a été démontré par
les différents auteurs qu'il y a un impact incontournable d'une
alimentation équilibrée à la survie biologique des
personnes vivants avec VIH/SIDA plus particulièrement les enfants. Ceci
a été approuvé par notre étude avec succès
où à l'hôpital de Rwinkwavu nous avons commencé
notre étude avec un taux moyen de CD4 pour une taille
d'échantillon de 20 enfants equisetum à 1394.85/CC à
1657.45/CC dans une période de 2 ans tandisque 1220.5/cc à
1477.5/CC dans une même période pour les enfants suivis au CS de
Nzige qui ne bénéficient pas des suppléments alimentaires
et autres traitement adjuvant.
Ceci a été affirme par un journal scientifique
NUTRA NEWS dans son article du 1er Avril 2000 qui parlait sur
« LA NUTRITION, TRAITEMENT ADJUVANT DU SYNDROME
D'IMMUNODÉFICIENCE ACQUISE (SIDA) »ou on a
démontré que le VIH détruit le système immunitaire
en infectant les lymphocytes CD4et les cellules
présentatrices d'antigène, cellules centrales de ce
système. Le bilan initial permet d'apprécier le retentissement de
l'infection par le VIH sur le système immunitaire par la mesure des
lymphocytes CD4 et de quantifier l'ARN-VIH plasmatique (charge
virale), qui constitue avec les CD4, l'élément
essentiel du pronostic. À l'heure où les progrès de
l'antibiothérapie semblaient devoir terrasser toutes les maladies
infectieuses, l'explosion du sida est venue bousculer les pratiques
médicales en cours. Confronté à des problèmes
nouveaux, il a fallu inventer, chercher, coordonner, mais surtout
écouter les malades pour comprendre et découvrir de nouveaux
aspects de cette maladie. La dénutrition chronique liée à
l'infection par le VIH en est un exemple caricatural. Parent pauvre de la prise
en charge de cette maladie, elle en est pourtant aujourd'hui une des
complications majeures tant son retentissement sur la qualité de vie est
important.
L'état nutritionnel est le résultat des
interactions de l'être humain avec son environnement. Quoi
d'étonnant de constater les conséquences nutritionnelles
désastreuses chez les enfants en pleine croissance. Mais la
dénutrition touche aussi tous les autres malades, même ceux qui
sont à priori les plus favorisés par leur environnement. Ce sont
d'ailleurs ces derniers qui, revendiquant la prise en charge de cette
dénutrition, ont mobilisé le corps médical. La
dénutrition aggrave le pronostic de VIH/SIDA et augmente la
prévalence des infections secondaires. Les progrès des
trithérapies, la nutrition et le traitement adjuvant vont faire reculer
l'immunodépression par le rétablissement minutaire. Le
résultat de la dénutrition a une répercutions clinique
marquée par un retard staturo-pondéral, carences diverses,
surcharges pondérales, lipodystrophies, sera fonction
des conditions socio-économiques. Selon ce principe,
on peut conclure que le VIH/SIDA est devenu une maladie de pauvre.
Cette même étude a montré l'impact du
traitement adjuvant entre autre le vitamine A, Vitamine D, Vitamine C, Vitamine
E, Vitamine B complexe( B1, B6, B12,..).
Aussi notre étude a été d'un
même avis avec celle de l'FAO sur un thème intitulé
« Malnutrition et infection par le
VIH ».Dans cette étude conclue sur l'importance
que joue l'alimentation conditionnée par les conditions de vie
socio-économiques où les problèmes qui se découlent
sur le VIH/SIDA sont à la base de la malnutrition comme se montre par la
figure ci-dessous:
Interaction Malnutrition et infection VIH
Pour conclure nous pouvons affirmer avec succès
que notre objectif d'étude est atteint et nos hypothèses sont
justifiées par les résultats de notre étude ainsi que
celle de plusieurs auteurs dont nous avons discuté. Pour cela l'objectif
de la prise en charge des personnes vivant avec VIH/SIDA plus
particulièrement les enfants doit tenir compte de l'équilibre
alimentaire ainsi que du traitement adjuvant en fin d'améliorer la prise
en charge de nos enfants immunodéprimés au VIH/SIDA.
CHAPITRE III :
ETABLISSEMENT D'UN PROGRAMME D'APPUI ALIMENTAIRE DES ENFANTS IMMUNODEPRIMES AU
VIH/SIDA
III.1. NECESSITE D'UN
PROGRAMME
Ce programme est d'importance primordiale suite à une
répercussion du VIH/SIDA sur une répercussion
staturo-pondérale car l'absorption et l'utilisation des micronutriments
par l'organisme est déficitaire.
Ce programme aura un impact positif sur une bonne
adhérence au traitement mais aussi facilitera le suivi
régulier.
Le même programme contribuera à la
réduction du taux des enfants infecte lors de l'allaitement puisque ils
seront nourris exclusivement au lait maternel.
III.2. LES GRANDES LIGNES
DU PROGRAMME
La réussite de ce programme sera basée sur une
bonne collaboration avec les services de CPN, VCT et PMTCT
Ce programme sera consacré aux activités
principales ci-dessous :
- Répertorier les enfants nés des mères
séropositives,
- Approvisionner des consommables et du matériel
facilitant l'hygiène,
- Tester la séropositivité des enfants
après 3 mois,
- Former le personnel de santé et les agents de
santé communautaire en matière de nutrition chez les personnes
vivant avec VIH/SIDA en particulier .
- Construire et équiper des centres de prise en charge
pédiatrique des enfants immunodéprimés au VIH/SIDA.
III.3. L'OPPORTUNITE DE
L'EXECUTION DU PROGRAMME
Ce projet aura des opportunités de la part du
gouvernement du Rwanda par ce que c'est l'une des solutions efficaces de lutte
cotre le VIH/SIDA et un point focal de prise en charge des personnes vivant
avec VIH/SIDA en particulier la population juvénile.
III.4. LES DIFFERENTS
ACTEURS DU PROGRAMME
L'acteur principal de ce projet est le gouvernement du Rwanda
représenté par le MINISANTE qui travaillera en étroite
collaboration avec :
- Partners In Health
- Clinton Foundation
- IntaHealth TWUBAKANE
- Glober Found
Nous ne pouvons pas négliger le rôle que va jouer
la population bénéficiaire par leur participation active aux
activités quotidiennes du programme.
III.5. HYPOTHESES DES
RISQUES ET FLEXIBILITE DU PROGRAMME
III.5.1.
Hypothèse des risques
Les hypothèses de risque de ce travail seront
basées sur deux éléments focal :
- L'indépendance de la population
- La durée et le budget limités du programme.
III.5.2. Flexibilité du
programme
Ce programme sera basé dans la communauté
où il y aura une participation active de la population
bénéficiaire. Le projet PIH a une durée illimitée
au
RWANDA.
CONCLUSION
Notre travail
intitulé « IMPACT DE LA
NUTRITION SUPLEMENTAIRE SUR L'EVOLUTION CLINIQUE DES ENFANTS DE O-5 ANS SOUS
TRAITEMENT ANTIRETROVIRAL » nous aprouve une
réalité pratique de l'importance incontournable de la nutrition
supplémentaire des enfants immunodéprimés au VIH/SIDA sous
traitement ARVs.
Pour commencer on s'est fixé deux indicateurs en vue de
vérifier nos hypothèses entre autres :
- La clinique de l'enfant (évolution
staturo-pondéral)
- Indicateur biologique (évolution des CD4)
Les résultats de cette étude ont montré
que les enfants suivis à l'hôpital de Rwinkwavu ont une meilleure
vie tant sur le plan clinique que biologique comparablement aux enfants suivis
au CS de Nzige.
Le graphique N°1 nous montre clairement l'impact de la
nutrition supplémentaire à la survie des enfants
immunodépressifs au VIH/SIDA sous ARVs par deux lignes incomparables
montant la moyenne pondérale entre les deux sites. Rappelons que nous
avons commencé notre étude avec le poids moyen de 8.58kg pour
arriver à 13.2 kg à l'hôpital de Rwinkwavu contrairement au
CS de Nzige où nous avons commencé par le poids moyen
équivalent à 7.35 kg en fin d'arriver à 12 Kg dans une
même période de 2 ans.
Le graphique N°2 explique l'importance biologique de la
nutrition supplémentaire montrant des diagrammes en bâtons
comparatifs moyen du taux de CD4 pour chaque site.
A l'hôpital de Rwinkwavu nous avons commencé avec
un taux moyenne de CD4 équivalent à 1394.58/CC pour arriver
à 1657.45/CC à la fin de notre exercice tandis que au CS de Nzige
on a commencé avec un taux moyen de CD4 équivalent à
1220.5/CC enfin de terminer avec 1447.5/CC à la fin de notre
étude. Rappelons aussi que notre étude a duré 2 ans.
Mots Clés : VIH/SIDA,
MALNUTRITION/FAIN/FAMINE ET LES INFECTIONS OPPORTUNISTES
(Tuberculose en premier lieu).
Nous ne pouvons pas terminer sans confirmer
Le cercle vicieux VIH/SIDA, famine et
tuberculose
· Le SIDA peut mener à la perte de l'emploi, ce
qui réduit l'argent accessible pour l'alimentation
· La suppression immunitaire VIH facilite la tuberculose
· La suppression immunitaire VIH change le profil de la
tuberculose et rend le diagnostic plus difficile.
Tuberculose
· La TB peut aussi mener à la perte d'emploi, ce
qui réduit l'argent accessible pour l'alimentation
· Une infection TB affaiblit le système
immunitaire, facilitant la reproduction du VIH et accélérant la
progression du VIH
Faim / Malnutrition / Famine
· La malnutrition peut entraîner les femmes
à s'impliquer dans des relations sexuelles à risque
· La malnutrition peut faciliter la transmission du VIH
et peut prédisposer une personne à développer une
tuberculose active
BIBLIOGRAPHIE
I Ouvrages et Rapports
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données concernant la prévention de la transmission du VIH de la
mère à l'enfant et leurs implications politiques - Conclusions et
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www.lematin.ma
6.
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«Nutrition et VIH/Sida» (taper «nutrition et sida»)
7.
http://www.fao.org/docrep/006/y4168f/y4168f00.htm
Organisation des Nations unies pour l'alimentation et
l'agriculture
Un manuel sur les soins et le soutien nutritionnels à
l'usage des personnes vivant avec le VIH/SIDA.
TABLE DE MATIERES
EPIGRAPHE
i
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. ETAT DE QUESTION ET PROBLEMATIQUE
1
0.2. HYPOTHESE DE RECHERCHE
2
0.3. OBJECTIFS DU SUJET
2
0.3.1. Objectif général
2
0.3.2. Objectifs spécifiques
2
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
2
0.5. DELIMITATION SPACIO-TEMPORELLE SU SUJET
3
0.6. METHODE ET TECNIQUE DE RECHERCHE
3
0.7. SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL
3
Première Partie: CADRE CONCEPTUEL
5
Chapitre Premier. GENERALITES SUR LA
MALNUTRITION
5
I.1. ORIGINE DU MOT MALNUTRITION
5
I.2. .SITUATION DU PROBLEME DANS LE MONDE.
6
I.2.1. Pays industrialisés
6
I.2.2. Pays en voie de développement
7
I.2.3. Amérique latine
7
I.2.4. Asie
7
I. 2.5. Afrique
8
I.3. CONSEQUENCE DU PROBLEME
11
I.3.1. Sur le plan médicaux sanitaire
11
II.1. INFECTION A VIH
13
II.2. PROGRÈS DE LA PREVENTION ET DU
TRAITEMENT
14
II.3. MEDICAMENTS ANTIRÉTROVIRAUX
14
II.4.1. Défis d'ordre pratique et
éthique
17
II.4.3. Rehausser le recours au counseling et au
test volontaires
19
II.4.4. Le Traitement des femmes.
20
II.4.5.Prendre soin des orphelins
21
En résumé
21
II.5. Nutrition et VIH/SIDA
22
II.5.1. Transmission de la mère à
l'enfant
22
II.5.2. Les lourdes répercussions du VIH sur
la nutrition
24
II.5.3. La solution
24
II.5.4. Les faits
26
II.6. ALLAITEMENT MATERNEL ET CONSIGNE DE
L'ALIMENTATION DES ENFANTS IMMINODEPRIMES AUVIH/SIDA SELON
L'OMS/UNOSIDA/UNICEF.
26
II.6.1. Les facteurs qui peuvent réduire le
risque de transmission du VIH pendant l'allaitement :
26
II.6.2.L'allaitement maternel sauve des
vies
27
II.6.3. Aperçus par pays
28
II.6.4. Mères et nourrissons
29
II.6.5. Micronutriments multiples
29
II.6.6. Thérapies traditionnelles
30
Chapitre premier : PRESENTATION DE L'HOPITAL
RWINKWAVU
33
I.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE
33
I.2.HISTORIQUE DE L'HÔPITAL DE RWINKWAVU
33
I.3. HISTORIQUE DE PARTNERS IN HEALTH AU RWANDA
34
I.4 EXTENTION DE PARTNERS IN HEALTH AU MONDE
34
I.5. RESSOURCES HUMAINES ET MATERIELLES
35
CHAPII: ANALYSE DE LA MALNUTRITION SUPPLEMENTAIRE
DES ENFANTS SOUS TRAITEMENT ANTIRETROVIRAL A L'HOPITAL RWINKAVU
37
II.1. ENQUETE ET SES RESULTATS
37
II.1.0.Objectif de l'enquête
37
II.1.1.Déroulement de l'enquête
37
II.1.2.Méthodologie de l'enquête
37
II.2. PRESENTATION ET DISCUSSION DES
RESULTATS.
38
II.2.1. Présentation des
résultats
38
II.3. DISCUSSION DES RESULTATS
47
II.3.1. Impact de la nutrition
supplémentaire sur l'augmentation pondérale.
47
II.3.2.Impact de la nutrition supplémentaire
sur une bonne évolution biologique.
51
CHAPITRE III : ETABLISSEMENT D'UN PROGRAMME
D'APPUI ALIMENTAIRE DES ENFANTS IMMUNODEPRIMES AU VIH/SIDA
54
III.1. NECESSITE D'UN PROGRAMME
54
III.2. LES GRANDES LIGNES DU PROGRAMME
54
III.3. L'OPPORTUNITE DE L'EXECUTION DU
PROGRAMME
55
III.4. LES DIFFERENTS ACTEURS DU PROGRAMME
55
III.5. HYPOTHESES DES RISQUES ET FLEXIBILITE DU
PROGRAMME
55
III.5.1. Hypothèse des risques
55
III.5.2. Flexibilité du programme
55
CONCLUSION
56
BIBLIOGRAPHIE
58
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