Chapitre II : LE
CADRE PHYSIQUE
Le cadre physique des niayes explique la particularité
et la vulnérabilité du site. Dans ce chapitre, les zones
d'études ciblées seront présentées de même
que la structure géologique et son influence sur les formes de relief,
les disponibilités en eaux, les sols, le climat et la
végétation.
I. LA SITUATION DES ZONES ETUDIEES
Dans cette étude nous nous intéresserons plus
spécifiquement à une partie de la Grande Niaye de Pikine et
à la Niaye de Yeumbeul (figure 3).
- La Grande Niaye de Pikine
Le site choisi couvre la Niaye de la Patte d'Oie, la grande
dépression qui abrite le projet du technopôle, le couloir
inondable de Dalifort et les niayes de Hann Maristes. Il y a sur ce site, un
type d'habitat planifié avalisé par les autorités
politiques afin de décongestionner le centre ville, un type villageois
et un type irrégulier mais restructuré. Sur les cinq communes
d'arrondissement que couvre la zone d'étude, celles de Hann Bel air, de
la Patte d'Oie, de Dalifort et de Pikine régulier ont été
visités et ont fait l'objet d'observation.
- La Niaye de Yeumbeul :
La Niaye de Yeumbeul se trouve en grande partie dans la
commune d'arrondissement de Yeumbeul Nord située dans le
département de Pikine. Le choix de ce site se justifie d'abord par
l'importance de la population et par le développement de l'habitat
irrégulier. Nous avons travaillé dans les quartiers Darou Salam
IV/C, Darou Salam V, Médina Gazon, Léona Yeumbeul Nord
Aïnoumadhi I et II et la partie Nord de Yeumbeul Sud.
Figure 3 :
Localisation des zones d'étudiées
L'étude est diachronique et couvre les années
1954, 1978, 2003. Le choix de ces dates est d'abord dicté par la
disponibilité des images mais aussi par certains
événements marquants. En effet, le choix de la date de 1954 se
justifie par la forte urbanisation de la région de Dakar qui aboutit
à la création de Pikine Dagoudane en 1952 pour
désengorger certains quartiers de Dakar (Vernieres, 1973).
A partir des années 1970 le Sénégal a
connu une période de sécheresse. Dans ce contexte on retiendra le
sens hydrologique de la sécheresse c'est-à-dire
« quand il y a une occurrence soutenue à l'échelle
régionale, de précipitations en dessous de la moyenne se
traduisant par un niveau d'approvisionnement anormalement bas des cours d'eau
et /ou des réservoirs de surface ou souterrains »
(Bootsma et al 1996).
La sécheresse a atteint un niveau plus critique en
1972 avec un cumul de 116,7 mm à Dakar. La tendance s'est maintenue
jusqu'en 1977 avec 171,2 mm de précipitations. L'année 1978 est
aussi apparue comme une année de rupture qui marque la naissance de
beaucoup de quartiers irréguliers dans la zone de Yeumbeul.
L'année 2003 est intéressante parce qu'elle
permet d'avoir une vision plus récente de la situation et se trouve
être une période marquée par le retour de la
pluviométrie.
|