2.
La cartographie
La cartographie a pour objectif de retracer l'évolution
de l'occupation à travers les cartes et le calcul des superficies des
classes identifiées.
2.1
Les données utilisées
Nous avons utilisé les données images
archivées à la DTGC et au LERG :
Ø Les photos aériennes
La mission aérienne de 1954 couvre toute la zone
d'étude. L'échelle fait ressortir les informations relatives au
bâti, aux espaces verts et à la voirie. Elle nous a ainsi
donné une vision générale des types d'occupation du sol
à une date reculée et de servir d'année de
référence pour l'étude multidate.
La mission aérienne au 1/60000ème de
1978 : son utilisation est dictée par le poids des changements
d'occupation du sol au cours de cette année. Les conditions de
conservation de ces images ont altéré sa qualité, c'est
pour cela que les images ont été converties en grilles pour
permettre une meilleure discrimination des classes.
Ø L'image satellite
Il s'agit d'une image satellitaire Quick Bird
résolution spatiale 0,64 mètre de la région de Dakar de
2003. Cette image, à très haute résolution spatiale, nous
a permis d'apprécier l'état actuel de l'occupation du sol avec
une plus grande précision.
2.2
Le traitement des données
Le traitement des données regroupe un ensemble
d'opérations visant à établir des cartes. Les photos
aériennes ont d'abord été numérisées. Des
coordonnées géographiques ont été collectées
avec un GPS Garmin 5, pour géoréférencer les photos
aériennes grâce au logiciel de traitement d'images ER MAPPER
version 6.4. Ce même logiciel a été utilisé pour
extraire les zones d'étude de l'ensemble des images de la région
de Dakar.
Les performances du logiciel ARCVIEW version 3.2 nous ont
permis de mener les opérations de vectorisation des classes d'occupation
du sol. Il s'agissait en fait de convertir les images raster en vecteurs par la
création des polygones, des lignes et points. Nous avons ainsi pu
réaliser des cartes, calculer les superficies des classes d'occupation
du sol et établir des comparaisons.
Nous avons effectué un traitement statistique des
données obtenues pour pouvoir mieux apprécier les changements.
C'est ainsi que nous avons calculé les taux de croissance des classes
d'occupation à partir de la formule suivante :
« pour une quantité Q connue aux dates i et
i+k,
(1+R) = Qi+k / Qi
R = [(Qi+k/Qi) -1] ».
(1+R) = coefficient multiplicateur
R = taux de croissance
« Le taux de croissance résultant = [(1+R1)
* (1+R2) * (1+Rn) - 1] » (Chamussy et al. , 1987).
Ce taux de croissance nous a permis de connaître la
variation de la classe elle-même au cours d'une période
déterminée et par rapport à une année de
référence. Aussi l'analyse des taux de croissance d'une
même classe entre deux périodes, peut aboutir à une
comparaison de rythmes d'occupation entre les périodes.
Une étape importante a été celle de
l'analyse topographique. Avec le logiciel ARC VIEW version 3.2, nous avons pu
dériver des courbes de niveau à partir du Modèle
Numérique de Terrain (MNT) pour mieux rendre compte des variations du
terrain et déterminer ainsi l'exposition des zones
étudiées aux inondations en fonction de l'altitude.
2.3
La vérification de terrain
La vérification est une étape fondamentale dans
la mesure où elle permet d'identifier avec exactitude certaines classes
d'occupation du sol. Pour plus de fiabilité, nous avons aussi pris des
points GPS sur le terrain avec leurs attributs; ils ont été
saisis sur Excel, convertis en données Dbase IV et projetés sur
les cartes.
Les outils cartographiques seront complétés et
associés à des outils qualitatifs pour voir d'une part,
l'appréciation des changements par les autorités locales et
populations d'autre part, la perception qu'elles ont de
l'écosystème.
|