I
Je dédie ce rapport, en guise de reconnaissance à :
Ø mes parents Jean Alphonse
SANON et Bernadette SANON qui, m'ont éduqué et
supporté jusqu'à nos jours ;
Ø mon oncle Kou Benjamin SANON
qui a été à l'instigation de mes études
supérieures ;
Ø Monseigneur Anselme T SANON pour son
soutien ;
Ø mes frères et soeurs qui
n'ont jamais cessé de m'encourager ;
Qu'ils trouvent à travers cette oeuvre, le fruit de
leurs sacrifices.
DEDICACE
Nos remerciements vont :
Ø à monsieur Hamidou SIDIBE le
Directeur Régional de l'URCPO et son personnel qui, ont
accepté la collaboration dans le sens de mes recherches ;
Ø à monsieur le Directeur du Service
Technique et Formation ;
Ø à monsieur Togué
SOU, notre Maître de stage qui n'a ménagé
aucun effort pour rendre notre séjour agréable et fructueux pour
la réalisation de cette oeuvre ;
Ø à tout le personnel de l'URCPO pour sa
disponibilité ;
Ø à monsieur Blaise BONOU,
notre Directeur de stage qui a bien voulu suivre la rédaction de ce
rapport ;
Ø nous témoignons notre profonde gratitude au
corps professoral et à l'administration du Bon Berger et de l'ISIG pour
la formation que nous avons reçue ;
Ø à nos camarades de classe et à tous nos
amis ;
Que tous acceptent ici, l'expression de notre
profonde gratitude.
Que tous acceptent ici, l'expression de notre profonde
gratitude.
II
REMERCIEMENTS
LISTE DES PRINCIPAUX SIGLES
ET ABREVIATIONS
SIGLES
|
SIGNIFICATIONS
|
ACI
|
Association Intermédiaire de Crédit
|
BCEAO
|
Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
|
CFE
|
Centre Financier des entrepreneurs
|
CGAP
|
Groupe Consultatif, d'Assistance aux Pauvres
|
CIDR
|
Compagnie Internationale de Développement
Régional
|
COOPEC
|
Coopératives d'Epargne et de Crédit
|
DID
|
Développement International Desjardins
|
DTS/FC
|
Diplôme de Technicien Supérieur en Finances
Comptabilité
|
ISIG
|
Institut Supérieur d'Informatique et de Gestion
|
MESSRS
|
Ministère des Enseignements Secondaire, Supérieur
et de la Recherche Scientifique
|
PARMEC
|
Programme d'Appui et de Réglementation aux Mutuelles
d'Epargne et de Crédit
|
PNUD
|
Programme des Nations Unies pour le Développement
|
RCPB
|
Réseau des Caisses Populaires du Burkina
|
RPC
|
Régime de Prévoyance au Crédit
|
SG
|
Secrétariat Général
|
STF
|
Service Technique et Formation
|
URCPB
|
Union Régionale des Caisses Populaires de la
Bougouriba
|
URCPC
|
Union Régionale des Caisses Populaires du Centre
|
URCPCE
|
Union Régionale des Caisses Populaires du Centre
Est
|
URCPO
|
Union Régionale des Caisses Populaires de l'Ouest
|
III
PREAMBULE
L'Institut Supérieur d'Informatique et de Gestion
(ISIG), a ouvert ses portes à Ouagadougou, en 1992, par
arrêté N°092125/MESSRS/SG/DEST du 21 décembre1992.
Onze ans après, une section verra le jour à Bobo-Dioulasso, en
septembre 2003, par arrêté
N°2003189/MESSRS/SG/DGRESRS/CNESSP/SP.
L'ISIG est une école supérieure privée
qui oeuvre au Burkina pour la promotion des filières
Professionnalisantes.
En effet, depuis 1992, cette école a formé pour
les entreprises publiques et privées, des cadres en informatique,
secrétariat, gestion financière et commerciale. Actuellement,
elle offre d'autres filières de choix telles que la mécanique
auto, l'assurance, la banque, la gestion des ressources humaines, la gestion
des projets.
La formation au niveau de l'institut se fait en trois
cycles :
· le premier cycle qui prépare
les étudiants au diplôme de Technicien Supérieur (BAC
+ 2);
· le second cycle qui forme pour la
licence professionnelle (BAC + 3) et le Master 1(BAC + 4);
· le troisième cycle, pour
l'obtention de Master 2/DESS (BAC + 5).
A la fin de chaque cycle, un stage pratique d'au moins deux
mois est prévu, en entreprise, pour permettre aux futurs cadres que sont
les étudiants de confronter, leurs connaissances théoriques, aux
réalités du monde professionnel.
C'est dans ce cadre que nous avons effectué, du 01
Octobre au 30 Novembre 2006, un stage à l'URCPO. Ce stage s'inscrit dans
la perspective de l'obtention du Diplôme de Technicien Supérieur
en Finances Comptabilité (DTS/FC.
IV
En outre, pour préparer ses étudiants à
mieux faire face à la concurrence qui prévaut sur le
marché de l'emploi, l'institut essaie d'adapter ses enseignements
à l'évolution de la science et de la technologie. A ce titre, il
a adopté les programmes d'enseignements stipulés par le CAMES,
instance dont il a reçu l'agrément pour l'ensemble de ses
diplômes.
A cela il faut ajouter que pour faciliter l'intégration
de ses étudiants, au plan international, l'établissement a
noué des contrats de partenariat dans le domaine de la formation
avec :
· l'université de la Méditerranée
Aix-Marseille ;
· Ecole d'Ingénieurs de Limoge en France ;
· l'université Nationale Lagon à
Accra et Cape Cost ;
· Le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD).
V
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
7
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DU
RCPB
9
CHAPITRE I: GENERALITES SUR LE RCPB
10
CHAPITRE II:PRESENTATION DE L'URCPO
20
DEUXIEUME PARTIE : L'ACCESSIBILITE AUX
PRODUITS DES INSTITUTIONS DE MICRO FINANCES ET LA GESTION DES RISQUES Y
AFFERENTS
33
CHAPITRE I : CONDITI'ACCES ET DE GESTION DU
CREDITI. LE PROCESSUS D'OCTROI DU CREDIT
34
CHAPITRE II: LA GESTION DES RISQUES
52
TROISIEME PARTIE : CONSTATS ET
SUGGESTIONS
60
I. CONSTATS
61
II. SUGGESTIONS
63
CONCLUSION GENERALE
64
BIBLIOGRAPHIE
65
ANNEXES
66
TABLE DES MATIERES
67
VI
INTRODUCTION
GENERALE
Le Burkina est l'un des pays les plus pauvres du monde. La
majorité de sa population vit en milieu rural, desservie de toute
prestation bancaire classique. Près de 48% de cette population subsiste
avec un revenu annuel de soixante douze mille six cent quatre vingt dix (72 690
FCFA) (rapport INSD 98).
En effet, à majorité analphabète, la
population oeuvre dans le secteur primaire où les moyens
matériels sont désuets; d'une part, et dans le secteur informel
où les moyens financiers sont insuffisants, d'autre part.
Tous ces constats expliquent les nombreuses difficultés
que vit le pays telles que : l'insuffisance alimentaire, la malnutrition,
les épidémies...
Conscients de ces problèmes, l'Etat et plusieurs
institutions financières mènent des luttes stratégiques
contre ces signes tangibles de la pauvreté. C'est, en partie, ce qui est
à l'origine de la création des institutions de micro finance
dites «coopératives», ou «mutuelles d'épargne et
de crédit».
Elles ont pour but l'intégration des plus
démunies et ceux qui ont été marginalisés par le
système financier classique, dans la circulation monétaire.
Actuellement les instituions de micro finance sont en pleine
croissance au Burkina. Cette effervescence s'explique, principalement, par une
accessibilité plus souple au crédit, comparativement à
celle des banques.
Mais, la nature de leurs clientèles et de leurs
activités les exposent à des risques permanents, qui peuvent
compromettre la pérennisation de leurs organisations.
C'est cette analyse qui a motivé le choix de notre
thème:«L'accessibilité aux produits des institutions de
micro finances et la gestion des risques y afférents».
Pour traiter ce thème, nous avons eu, un entretien
à questions ouvertes, avec les quatre chefs de service de l'Union
Régionale des Caisses Populaires de l'Ouest (URCPO). Ensuite, nous avons
fait un mois dans l'apprentissage et l'application des tâches comptables
liées au crédit, à la caisse populaire de Sarfalao. Enfin,
nous avons terminé notre stage à l`Union par une étude
documentaire (statut et règlements de l'union, loi 59 ADP
édicté par le ministère de l'économie et des
finances).
A l'issue du parcours que nous avons ainsi suivi, nous avons
rédigé le présent rapport articulé autour des trois
points suivants:
· La première partie est consacrée aux
généralités sur les institutions de micro
finances ;
· La seconde partie traitera du thème ;
· La troisième partie pour des constats et
suggestions.
PREMIERE PARTIE :
PRESENTATION GENERALE DU RCPB
GENERALITES SUR LES INSTITUTIONS DE MICRO
FINANCES
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CHAPITRE I: GENERALITES SUR LE RCPB
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I .HISTORIQUE
Le RCPB a une histoire qui puise ses fondements, à la
fois, d'une certaine évolution externe qu'interne.
I.1. LES ORIGINES INTERNATIONALES
DU RCPB
Conséquence du développement du capitalisme, la
révolution industrielle a été à l'origine de
nombreux maux (le chômage, la misère...) dans l'économie
mondiale. En effet, de nombreuses entreprises artisanales ou de petites tailles
qui n'ont pas pu s'adapter, ont fait faillite, entraînant bon nombre
d'ouvriers à la misère et au chômage.
Pour faire face à ces conditions pénibles, les
ouvriers se regroupèrent par affinité et par centre
d'intérêt, pour mener des activités lucratives. C'est de
là qu'est né le concept de la
« coopération », considéré comme une
alternative aux conséquences négatives du Libéralisme. A
cause de l'analphabétisme et du manque de moyens matériels et
financiers, ils développèrent, surtout, le domaine agricole,
l'artisanat et le commerce. Ainsi, la première coopérative fut
créée, en 1844, par vingt huit (28) tisserands, en Angleterre.
Viendront, ensuite, des coopératives d'épargne et de
crédit.
Ce qu'il faut savoir, c'est que le développement des
entreprises agricoles a engendré un besoin important en financement. Or,
la demande de ces paysans était toujours rejetée, par les
banques, à cause des garanties matérielles insuffisantes.
Cette attitude des banquiers était une véritable
barrière à toute nouvelle initiative et à
l'évolution des anciennes unités locales. C'est pour pallier
à ce problème que des coopératives d'épargne et de
crédit ont été crées, pour soutenir le secteur
primaire.
Ces coopératives d'épargne et de crédit
issues du système financier informel du XIXe siècle, en Europe,
s'inscrivent, dans le cadre conceptuel actuel des institutions de micro
finances encore appelées « Banques des pauvres ».
Elles ne prennent une forme structurelle qu'à partir des trente (30)
dernières années. Depuis lors, ces institutions ont
occasionné, surtout, au niveau de la couche défavorisée
les activités suivantes:
· Le financement des projets d'investissement des petites
et moyennes entreprises;
· L'éducation des femmes, en milieu rural;
· La formation aux techniques de production
artisanales.
Ces différentes activités ont pour effet une
dynamisation de l'économie sur le plan international. Ceci dit, quelles
en ont été les manifestations au Burkina Faso ?
I.2. LES ORIGINES NATIONALES DU
RESEAU
Au Burkina, le réseau des caisses populaires du Burkina
(RCPB) est l'une des institutions de micro finances qui poursuit les
mêmes ambitions que celles nées à l'échelle
internationale. Il a été créé, en 1972 grâce
à l'appui des compagnies internationales de Développement de la
France et du Canada. Pendant plus de trente ans, il a permis aux pauvres, aux
cadres, aux petites et moyennes entreprises, d'accéder aux services
financiers. Il offre également des services particuliers aux femmes les
plus démunies (caisses villageoises).
Dès sa création, le RCPB a construit trois
caisses à Diébougou, dans la province de la Bougouriba et du
Ioba.
De 1972 à 1974, le réseau a construit quatre
autres caisses dans la province du Poni. C'est à partir de cette
époque que les caisses populaires ont adopté la stratégie
de regroupement pour former des structures régionales et nationales.
Ainsi, en 1976, les sept premières caisses de Poni et
Bougouriba se regroupent, pour former la première union régionale
(URCPB). Mais, jusqu'à cette date, les caisses n'étaient pas en
mesure de distribuer des prêts car, comme toute autre institution de
micro crédit, elles ne devaient fonctionner que sur la base de
l'épargne collectée, auprès de ses membres.
Ce principe est l'une des différences fondamentales qui
existe entre les institutions décentralisées de micro
crédit et les banques classiques.
De 1976 à 1984, quatre autres caisses portent à
onze (11) le nombre des caisses, sur tout le territoire national. Cette
période marqua le début des activités de crédit. La
gestion des caisses était assurée par des employés
formés dans la gestion des coopératives financières.
A partir de 1987, elles développèrent, en leur
sein, une stratégie de gestion liée au système comptable,
à la planification et à la supervision des tâches
quotidiennes.
Ces nouvelles techniques de maîtrise des données
vont encourager la naissance de plusieurs autres unions entre 1987 et 1995
à savoir : l'URCPN avec douze caisses, l'URCPC avec dix huit (18)
caisses et l'URCPCE avec 5 caisses. Une unité de coordination est
crée, précurseurs de la fédération nationale.
Cet accroissement rapide du nombre des institutions de base et
des unions va engendrer la création d'une structure principale de
coordination des petites unités, appelée
fédération des caisses populaires du Burkina.
Cette structure assure la direction générale du RCPB.
Par ailleurs, ce sont les mêmes raisons qui vont amener
le gouvernement à réglementer le domaine de la finance
communautaire.
En 1994, une législation spécifique
régissant les coopératives d'épargne et de crédit
fut adoptée sous la houlette de la BCEAO : loi N°59/94/ADP du
12/15/1994 et son décret d'application N°095/308/PRES/MEFP du 01
avril 1995.
Cette loi dite « loi PARMEC » place les
coopératives, sous la tutelle du ministère de l'économie
et des finances.
Actuellement, le secteur de la micro finance a
été libéralisé. En effet, toute institution
bancaire ou société Anonyme pourrait se doter désormais
d'une structure de micro crédit. C'est ainsi que le RCPB, devrait faire
face à plusieurs institutions concurrentes, agissant dans le financement
des activités économiques, au Burkina Faso.
Après ce rappel historique, voyons à
présent la situation actuelle du RCPB.
II. LA SITUATION ACTUELLE
II.1. STATUT JURIDIQUE
Le RCPB mène ses activités sous la forme de
coopérative. C'est donc une structure mutualiste dont les membres sont
copropriétaires.
Elle constitue un patrimoine collectif dont la
pérennité est tributaire de l'application des principes de
solidarité et de la responsabilité individuelle et collective des
membres.
A cet égard, le RCPB a diverses missions.
II.2. LES MISSIONS DU RCPB
II.2.1.LES MISSIONS A L'ENDROIT DE SES
MEMBRES
La mission du RCPB est de contribuer à
l'amélioration des conditions de vie de ses membres, donc de la
communauté, dans un esprit de solidarité et de
responsabilité individuelle ou collective. D'où sa devise :
"Solidaire pour un mieux être".
En effet, le RCPB permet :
· la mobilisation de l'épargne locale;
· le développement des entreprises
coopératives d'épargne et de crédit ;
· la promotion des services financiers accessibles et
adaptés aux besoins des membres.
II.2.2.LES MISSIONS A L'ENDROIT DES
POPULATIONS NON MEMBRES
Le RCPB est une institution à caractère social
qui recherche le bien être général de la population vivant
dans son environnement. Cette action se concrétise par des contributions
d'ordre social telles que :
· Distribution de matériels
d'assainissement ;
· La mise en place de fonds d'aide au
nécessiteux.
Pour accomplir ces différentes missions, le
Réseau a besoin de ressources divers.
II.3. LES RESSOURCES
II.3.1. LES RESSOURCES
FINANCIERES
Les ressources financières représentent
l'ensemble des fonds utilisés dans la gestion d'une institution. Le
RCPB, présent dans 43 provinces, fonctionne sur la base des fonds
propres de l'ordre de cinq milliards sept cent quatre vingt trois millions cinq
cent quatre vingt seize mille cinq cent trente trois (5 783 596 533) de FCFA.
II.3.2. LES RESSOURCES
HUMAINES
Les ressources humaines représentent l'ensemble du
personnel qui assure les tâches quotidiennes de l'institution. En effet,
le RCPB est constitué de 650 employés permanents dont 70% sont
des femmes. Cet effectif représente 40% de l'effectif de toutes les
banques du Burkina.
En sus des ressources ordinaires précitées, le
RCPB possède divers autres moyens.
II.3.3. LES AUTRES
RESSOURCES
Les autres ressources sont constituées de l'ensemble
des créances réalisables à long et moyen terme. Au vu de
ces ressources liées à l'activité de base, le RCPB
comptabilise 30 000 000 000 d'encours d'épargne et 31 000 000 000
d'encours de crédit.
Après un bref parcours des ressources du réseau,
qu'en est-il de l'organisation du RCPB.
II.4. L'ORGANISATION GENERALE DU
RCPB
L'organisation du RCPB repose sur trois paliers, en
l'occurrence :
· les caisses populaires ou structures de base,
· les unions régionales nées du
regroupement des caisses populaires au plan régional;
· Une fédération des caisses populaires du
Burkina née du regroupement des unions régionales.
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II.4.1. LES
CAISSES POPULAIRES (CP)
Selon la loi N°59 /94/ADP de 1994, la caisse
populaire, est un groupement de personnes doté de la personnalité
morale, sans but lucratif et à capital variable, fondé sur les
principes d'union, de solidarité, et d'entraide mutuelle. Elle a pour
objectif la collecte de l'épargne de ses membres et leur consentir du
crédit (Article 2). Elle est affiliée à une union ou
à défaut, à la fédération.
Dans le souci de répondre aux besoins de sa
clientèle, la caisse populaire a la possibilité de se doter
d'autres structures. Par exemple :
· Un point de service : c'est une extension
de la caisse populaire pour favoriser une meilleure gestion de la
clientèle et des opérations internes. Il est sous la direction de
la caisse mère.
· Le centre financier des entrepreneurs
(CFE) : celui-ci est un centre spécialisé en
crédit commercial. Il est un prolongement des CP. Il contribue, au
développement du secteur privé de l'emploi, et, à la lutte
contre la pauvreté, à travers une offre de produits et services
financiers adaptés aux besoins des entrepreneurs. Le montant de
crédit CFE est de 30 000 000F CFA.
Les caisses populaires sont impliquées dans la gestion
des unions régionales.
II.4.2. L'UNION REGIONALE
(UR)
Selon l'article 2 de la loi 59/94/ADP, « une Union
est une institution résultant du regroupement des caisses
populaires». Elle est un centre de service pour les CP. C'est un organisme
d'appui technique, de contrôle, de promotion et de représentation
des CP qui lui sont affilées. Cette structure est appuyée en
générale par les antennes techniques.
Actuellement, le RCPB compte cinq unions. Il s'agit de :
· l'Union Régionale des CP du Plateau Central/
Ouagadougou (URCPC);
· l'Union Régionale des CP du Nord/ Ouahigouya
(URCPN),
· l'Union Régionale des CP de l'Ouest/ Bobo-Dioulasso
(URCPO),
· l'Union Régionale des CP du Centre Est/ Koupela
(URCPCE).
Les antennes techniques sont des structures de même niveau
que les unions mais, elles ne remplissent pas les conditions et normes requises
par les textes, pour être érigées en union. Elles jouent
les mêmes rôles que les unions et sont directement affiliées
à la fédération. Elles sont, également, au nombre
de cinq :
· l'Antenne Technique de la boucle du Mouhoun/
Dédougou (ATBM),
· l'Antenne Technique du Centre du Sud/ Pô (ATCS),
· l'Antenne Technique du Centre Ouest/ Koudougou (ATCO),
· l'Antenne Technique du Centre Nord/ Kaya (ATCN),
· l'Antenne Technique du Sahel/ Dori (ATS).
Toutes ces institutions ci-dessus citées sont sous le
contrôle de la fédération, instance nationale de
coordination du RCPB.
II.4.3. LA
FEDERATION
La fédération, structure centrale, du RCPB est
une institution qui résulte du regroupement d'unions et,
exceptionnellement, d'institutions de base, en vertu de la même loi.
Elle a mandat d'orienter, de planifier et de coordonner
l'ensemble des activités du réseau. C'est un organisme de
surveillance financière. Elle représente le RCPB au plan national
et international.
Son objectif est de :
· surveiller et contrôler les CP et les
UR ;
· protéger les membres et développer le
réseau ;
· fournir des services communs ;
· recevoir les liquidités et consentir des
crédits aux UR et aux CP ;
· coordonner la formation ;
· appliquer un code de déontologie ;
· conclure des ententes.
Tout ce mouvement d'ensemble a un impact, plus ou moins,
sensible sur l'économie nationale.
III. LA CONTRIBUTION DU RCPB DANS
L'ECONOMIE NATIONALE
Sur le plan national, le RCPB occupe près de 77% des
activités financières menées par les institutions de micro
finance (rapport d'activité 2006 de la direction générale
du réseau).
Cette part importante sur le marché financier lui
permet, sur le plan macroéconomique d'accroître l'épargne
globale d'une part, et d'encourager les investissements par le biais du
crédit d'autre part. Il contribue à cet effet à la
dynamisation de l'économie nationale.
CHAPITRE I:PRESENTATION DE
L'URCPOITRE II: PRESENTATION DE L'URCPO
CHAPITRE II:PRESENTATION DE L'URCPO
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L'Union Régionale des Caisses Populaires de l'Ouest
(URCPO) a reçu son agrément le 10 avril 1998. La première
caisse fut installée à Bama. Elle compte vingt deux (22) caisses
et trois (3) points de services. Elle fonctionne sur la base d'un capital de
neuf cent mille F FCA (900 000 FCFA) soit cinquante mille FCFA par caisse (50
000 FCFA/ caisse) et cent vingt deux (122) employés. L'union
représente les caisses populaires au niveau régional et assure
l'ouverture de nouvelles caisses dans sa zone d'intervention.
I. FONCTIONNEMENT DES ORGANES ET
SERVICES
Son
fonctionnement est assuré par des organes de gestion et de direction
(confère annexe 1).
I.1. LES ORGANES DE GESTION
Ce sont:
· l'assemblée Générale ;
· le Conseil d'Administration ;
· le comité de Crédit ;
· le Comité de contrôle.
I.1.1. L'ASSEMBLEE
GENERALE
L'Assemblée Générale est l'instance
suprême de l'URCPO. Elle se réunit, au moins, une seule fois, par
an, et en session extraordinaire à la demande de la majorité.
Elle a pour rôle :
· de contrôler la saine administration et le bon
fonctionnement de l'institution ;
· de modifier les statuts et les règlements
de l'union ;
· d'élire les membres des organes et fixer leurs
pouvoirs ;
· de créer des réserves facultatives ou
tout fonds spécifique, notamment des fonds de garanties ;
· d'approuver les comptes et statuer sur l'affectation
des résultats ;
· d'adopter le projet de budget ;
· de fixer, s'il y a lieu, le taux de
rémunération des parts sociales ;
· De définir la politique de crédit de
l'union ;
· Créer toute structure qu'elle juge
utile ;
· Traiter de toute question relative à
l'administration et au bon Fonctionnement de l'institution.
I.1.2. LE CONSEIL
D'ADMINISTRATION
Le conseil d'administration veille à l'application des
prescriptions légales et statutaires, définit la politique de
gestion des ressources humaines et financières. A cet effet, il est
chargé:
· d'assurer le respect des prescriptions légales,
réglementaires et statutaires ;
· de définir la politique de gestion des
ressources de l'institution et de rendre compte périodiquement de son
mandat à l'assemblée générale, dans les conditions
fixées par les statuts et règlement intérieur ;
· de veiller à ce que les taux applicables se
situent dans la limite du plafond fixer par la loi sur l'usure ;
· et, d'une manière générale, de
mettre en application les décisions de l'assemblée
générale.
I.1.3. LE COMITE DE
CREDIT
Comme le conseil d'administration, le comité de
crédit est un organe de gestion qui a pour rôle :
· de gérer la distribution du crédit
conformément aux politiques et procédures définies en la
matière par l'assemblée générale ;
· de rendre compte de sa gestion à l'organe qui a
désigné ses membres (en occurrence l'Assemblée
Générale ou le conseil d'administration) ;
· d'assurer le suivi des prêts ;
· de faire le rapport de ses activités et
l'état du portefeuille des prêts.
I.1.4. LE COMITE DE
CONTROLE
L'organe de contrôle est chargé de surveiller la
régularité des opérations de l'institution et du
contrôle de la gestion.
Après la description des organes de gestion, voyons
comment fonctionnent les services de l'URCPO.
I.2. LES SERVICES DE L'URCPO
I.2.1. LE SERVICE TECHNIQUE ET FORMATION
(STF)
C'est un service chargé, en qualité de la
gestion préventive, de relever les insuffisances au niveau des caisses
populaires, d'assurer la formation et l'orientation des dirigeants. Il
supervise et contrôle les caisses une fois par mois à l'issu
duquel contrôle un rapport est soumis à la direction.
I.2.2. LE SERVICE CREDIT ET
RECOUVREMENT
Le service crédit et recouvrement est subdivisé
en trois sections qui sont :
· La section PCEE (Programme Communautaire Epargne
avec Education). Elle gère le crédit féminin, en milieu
urbain et rural. La section PCEE a pour attributions:
o L'orientation des animatrices ;
o La coordination et la formation du personnel impliqué
dans la gestion du PCEE sur le terrain ;
o La proposition du programme d'activité
annuelle ;
o La promotion des PCEE.
· La section crédit classique : elle
s'occupe du crédit individuel, encore appelé crédit UR,
avec un montant compris entre cinq millions (5.000.000) et quinze millions
(15.000.000) FFCA. C'est, aussi, le lieu de coordination du crédit
CONSORTIUM dont le montant maximum est de trente millions de Franc (30
000 000) CFA
· La section crédit agricole : elle
offre des services financiers aux groupements avec la caution solidaire.
I.2.3. LE SERVICE ADMINISTRATIF ET FINANCIER
(SAF)
Le SAF s'occupe de la gestion administrative et
financière de l'URCPO. En effet, cela consiste en la
budgétisation, l'exécution, le suivi et le contrôle
budgétaire des activités des différents services. Il
s'occupe, généralement :
· De la planification des activités du
service ;
· De la gestion comptable ;
· De la gestion des immobilisations ;
· De l'approvisionnement des caisses en fonds de
liquidité et documents de travail ;
· De la gestion administrative ;
· De la représentation des caisses auprès
de la Fédération;
· De la gestion des fonds en banque.
Dans le cadre de la réglementation du secteur de la
micro finance, la BCEAO a instauré un système comptable des
institutions financières qui fonctionne contrairement au système
Ouest Africain (SYSCOA) en vigueur dans les entreprises commerciales.
En effet, selon ces principes, les postes de l'actif du bilan
évoluent suivant la liquidité décroissante (du plus
liquide au moins liquide) et ceux du passif suivant l'exigibilité
décroissante (des ressources à court terme aux ressources
durables).
Ces différents postes constituent les
éléments nécessaires à l'établissement des
états financiers. Lorsque ces états financiers sont conformes aux
normes comptables, ils deviennent des documents fiables qui constituent la base
du système de contrôles internes et externes. Ils sont, aussi, la
source de confiance des bailleurs de fonds, des dirigeants, sociétaires
et partenaires extérieurs.
I.2.4. LA DIRECTION
TECHNIQUE
La Direction Technique coordonne les relations, entre les
services, les caisses et les partenaires financiers. Elle représente ses
caisses membres auprès de la fédération. Les travaux sont
organisés par deux secrétariats à savoir :
· Le secrétariat de direction : il s'occupe
de la gestion, de la coordination et de la supervision des activités du
service. En plus de ces tâches quotidiennes (saisie, classement, accueil
physique et téléphonique, ...), la secrétaire gère
le traitement du courrier de l'union ;
· Le secrétariat réceptionniste : il
accueille les visiteurs et les oriente dans les services concernés. Il
assure également la communication entre les services internes et les
partenaires.
Les tâches quotidiennes de ces services consistent en
l'offre de divers produits financiers.
II. LES PRODUITS OFFERTS PAR
L'URCPO
L'URCPO est située dans une région où
l'agriculture et l'artisanat sont des activités de base ; Ce qui
implique un besoin permanent en ressources de financement.
Aussi, plusieurs systèmes financiers cohabitent souvent
dans ces régions à savoir:
· Le système financier centralisé ou
exclusif: il représente l'ensemble des banques classiques. Elles
sont, généralement, implantées dans les grandes
villes ;
· Le système financier
décentralisé ou inclusif: ce système est
présent dans les villes comme dans les villages. Il a pour objectif la
satisfaction des membres copropriétaires (coopérateurs);
· Le système financier informel: il
représente les associations rotatives d'épargne et de
crédit de nos sociétés traditionnelles.
L'URCPO, dans l'exercice de ses fonctions, a
élaboré des services plus ou moins variés dont les
principaux sont l'épargne et le crédit.
II.1. L'EPARGNE
L'épargne peut être définie comme une
partie du revenu des ménages non immédiatement utilisable ou
encore, une partie du revenu expressément mise de côté pour
faire face aux difficultés à venir. Elle est le pilier de la
réussite de toute entreprise financière. Contrairement aux
banques classiques, les institutions de micro finances ne peuvent financer leur
portefeuille de crédit et d'activités connexes que sur la base de
l'épargne.
Cette épargne peut prendre deux formes:
· l'épargne à vue ;
· les dépôts à terme.
II.1.1. L'EPARGNE A
VUE
C'est un service qui permet à un membre d'ouvrir un
compte afin de pouvoir faire des opérations de dépôts et de
retraits de fonds. Cette opportunité permet à tout agent
économique de sécuriser ses recettes journalières dans la
caisse la plus proche. Le montant minimum admissible en dépôt est
de 100 F CFA. Par mois, il est retenu une somme de 100 F CFA pour couvrir les
frais de fonctionnement.
II.1.2. LES DEPOTS A TERME
(DAT)
Les membres qui veulent faire fructifier leur argent, peuvent
l'immobiliser dans le compte DAT, pendant un temps fixé par contrat,
à un taux négociable. Pendant toute la durée du contrat,
ils ne peuvent faire que des dépôts. Dans le cas contraire, ceux
qui veulent faire un retrait avant la date, sont obligés de payer des
frais de cassation à 1% du montant.
Les différentes tranches de DAT et leur taux selon la
politique de crédit de l'URCPO sont résumés dans le
tableau suivant :
Nature du dépôt
|
Durée
|
Tranche
|
Taux
|
Dépôt à court terme
|
3 - 12 mois
|
500.000 - 1.000.000
|
2%
|
Dépôt à moyen terme
|
13 - 24 mois
|
1.000.001 -5.000.000
|
2,5%
|
Dépôt à long terme
|
25 - 60 mois
|
5.000.001 - +
|
Négociable
|
En plus de l'épargne, l'URCPO reçoit les
salaires des fonctionnaires en domiciliation.
II.2. DOMICILIATION DE SALAIRE
Par la représentation quasi générale des
caisses populaires, dans tous les secteurs et villages environnants de l'Ouest,
le réseau des caisses populaires a pu intégrer dans sa
clientèle les salariés de la fonction publique et privée.
Ainsi, ils pourront profiter de la proximité de ces structures
décentralisées. L'avantage de ce produit vis-à-vis des
salariés, c'est que leur salaire pourrait leur servir de garantie en cas
de demande de prêt.
L'URCPO offre, également, un service de transfert de
fonds à ses clients.
II.3. LES TRANSFERTS DE FONDS
L'URCPO permet de faire des transactions financières au
plan national et international. En effet, les usagers ou toutes personnes
particulières peuvent émettre des fonds :
· d'une caisse à une autre ;
· d'une caisse de l'union de l'Ouest à une caisse
d'autres unions ;
· d'une caisse à une banque nationale ou
internationale.
Tous ces produits, ci-dessus cités, permettent de
financer le portefeuille de crédit.
II.4. LE CREDIT
Le crédit est une opération par laquelle une
personne physique ou morale (à surplus de liquidité) met à
la disposition d'une autre personne (à besoin de liquidité), une
somme d'argent, en contrepartie d'une garantie dans l'espoir d'être
remboursée.
Le crédit est la principale source de revenu
nécessaire à la gestion des Unions et dont dépend leur
survie. Considéré à priori, comme une activité
à risque, c'est le volet par lequel les caisses arrivent à
atteindre leur objet social.
On distingue plusieurs catégories de crédits
à savoir : les crédits de consommation, les crédits
productifs et les crédits féminins.
II.4.1. LE CREDIT DE
CONSOMMATION
Le crédit de consommation est un crédit
individuel qui permet aux membres de faire face aux besoins urgents tels
que :
· Les besoins primaires : logements, santé,
nutrition...,
· Les besoins sociaux : le mariage, les
funérailles, la scolarité...,
· Les autres besoins : achat de locomotive (moto,
véhicule...).
II.4.2 LE CREDIT
PRODUCTIF
Le crédit productif est offert aux personnes physiques
ou morales, (associations ou groupements) qui mènent où qui
veulent mener une activité lucrative, génératrice de
revenu telles que : les petites et moyennes entreprise, les agriculteurs,
les groupements et coopératives agricoles, les commerçants dont
le besoin en financement est inférieur ou égal à 5.000.000
F.
II.4.3 LE CREDIT
COLLECTIF
Le crédit collectif est élaboré à
l'intention des acteurs et actrices n'ayant pas la garantie matérielle
et financière, pour l'obtention d'un crédit individuel. Par
conséquent, ceux-ci sont obligés de constituer des groupes de
solidarité et par domaines d'activité en vue d'en faire une
garantie par cautionnement.
Toutes les catégories d'activités
financées par le réseau sont résumées dans le
tableau ci-après :
Tableau récapitulatif des crédits des
Caisses Populaires
CATÉGORIES
|
UTILISATION
|
DURÉE
(MOIS)
|
PLAFOND
|
TAUX
D'INTÉRÊT
|
EPARGNE
NANTIE
|
Consommation
|
Avance salaire
Crédit social
Crédit mobilier
Crédit véhicule
Crédit habitat
|
1 mois
12 mois
24 mois
36 mois
48 mois
60 mois
|
25%
5000000
5000000
5000000
5000000
|
Frais de gestion.
Bulletin de taux
|
0%
20 _ 0%
20 _ 0%
20 - 0%
20 _ 5%
|
Agricole
|
Crédit d'intrants
Crédit d'équipement
Crédit programme
|
10 mois
60 mois
12 mois
|
5000000
5000000
5000000
|
Bulletin de taux
|
20%
20%
20%
|
Commerciale
|
Crédit d'inventaire
Préfinancement
Des marchés
Crédit 'équipements
|
12 mois
12 mois
24 mois
|
5000000
5000000
5000000
|
Bulletin de taux
|
20%
20%
20%
|
Communautaire
|
Crédit de groupe
ACI
Caisses villageoises
|
12 mois
12 mois
12 mois
|
250000-5000000
|
Bulletin de taux
|
20%
20%
N/D
|
NB : les personnes morales peuvent avoir
jusqu'à (quinze million)
15 000 000 FCFA.
Le RCPB a prévu le crédit communautaire à
l'intention des femmes en difficulté.
II.4.4. LE CREDIT
FEMININ
Le crédit féminin est un crédit collectif
spécialement élaboré à l'intention des femmes
(caisses villageoises). Il est organisé en trois
catégories :
· Les caisses villageoises de première
génération (CV)
Les caisses villageoises correspondent à la
première catégorie de regroupement des femmes à besoin de
financement. Le taux d'intérêt est de 10% avec une épargne
obligatoire progressive de 5% pour chaque caisse villageoise. Cette
réserve permet à chaque membre d'évoluer à la CV de
deuxième génération ou de créer des comptes
individuels.
La périodicité de remboursement, le montant et
la durée sont consignés dans le tableau ci-après :
Cycle
|
Tranche (montant de crédit)
|
Durée du prêt maximal
|
Périodicité de remboursement
|
1ercycle
2ème cycle
3ème cycle
4ème cycle
|
3.000 - 35.000 F
3.000 - 35.000 F
3.000 - 50.000 F
3.000 - 75.000 F
|
4 mois
4 mois
4 mois
4 mois
|
Bimensuel
Bimensuel
Bimensuel
bimensuel
|
· Les caisses villageoises de deuxième
génération (CV)
Elles permettent aux membres solvables des CV de
première génération, ayant un niveau d'activité
plus élevé d'accéder à un financement maximum de
cent cinquante mille FCFA (150.000 F).
Les ACI sont constitués par 2 à 5 groupes de
solidarité. Chaque groupe de solidarité est constitué de 2
à 5 femmes soit un total de 5 à 10 membres par ACI.
Les différentes conditions sont consignées dans
le tableau suivant :
CYCLE
|
TRANCHE
|
DURÉE
|
EPARGNE COLLECTIF OBLIGATOIRE
|
FRAIS D'ASSURANCE
|
EPARGNE INDIVIDUELLE OBLIGATOIRE
|
EPARGNE VOLONTAIRE
|
1er cycle
2ème cycle
3ème cycle
|
75.001-100.000
100.001-125.000
125.001-150.000
|
6 mois
6 mois
6 mois
|
10%
15%
20%
|
2%
2%
2%
|
2%
2%
2%
|
10%
10%
10%
|
· Le crédit féminin en milieu
urbain
Il correspond aux associations de crédit
intermédiaire. Mais, il est offert à des femmes
déjà expérimentées, dans leur domaine
d'activité. Les conditions sont les suivantes :
· être femme du milieu urbain,
· accepter la caution solidaire par groupe de 3 à
5 membres,
· constituer un fonds de solidarité,
· souscrire à l'épargne nantie,
· accepter suivre les formations techniques de micro
projet.
Dans cette optique, l'URCPO, dans l'accomplissement de sa
double mission sociale et de rentabilité financière, s'est
confrontée à de nombreux risques. Le crédit est le produit
le plus vulnérable. Cela s'explique par le fait que le micro financement
est une activité qui occasionne, régulièrement, la
manipulation de l'espèce, l'octroi de nombreux prêts de faibles
montants.
De même, la décentralisation des structures
oblige le déplacement du personnel avec la liquidité. Pour
éviter toute cessation d'activité liée à ces
risques, l'institution a mis en place un processus de gestion qui passe d'abord
par l'identification des risques, ensuite, par l'élaboration des
politiques pour les atténuer et enfin, par la mise en oeuvre des
contrôles et évaluations des résultats.
DEUXIEUME PARTIE :
L'ACCESSIBILITE AUX PRODUITS DES INSTITUTIONS DE MICRO FINANCES ET LA GESTION
DES RISQUES Y AFFERENTS
L'ACCESSIBILITE AUX PRODUITS DES INSTITUTIONS DE MICRO
FINANCES ET LA GESTION DES RISQUES Y AFFERENTS
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CHAPITRE I : CONDITI'ACCES ET DE GESTION DU CREDIT
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I. LE
PROCESSUS D'OCTROI DU CREDIT
Le processus d'octroi du crédit décrit les
conditions prescrites dans la politique du crédit de l'URCPO. Ainsi,
pour bénéficier d'un service financier les membres sont soumis au
respect des:
· conditions d'ouverture d'un compte ;
· conditions d`accès au crédit ;
· la collecte des données.
I.1. LES CONDITIONS D'OUVERTURE
D'UN COMPTE
Ces conditions d'ouverture concernent les personnes physiques
et morales.
Pour ouvrir un compte :
Les personnes physiques doivent :
· habiter dans la zone d'action d'une caisse
affiliée à l'union ;
· payer un droit d'adhésion à 500 F et deux
photos d'identité ;
· souscrire à la part sociale, 500 F pour une voix
à tout membre ;
· accepter l'esprit coopératif et le respect des
statuts et règlements.
Pour les personnes morales, il faut :
· La dénomination sociale ;
· le numéro d'immatriculation au registre de
commerce ;
· le capital social ;
· la nature de l'activité ;
· La situation dans la zone d'action de l'union.
I.2. LES CONDITIONS D'ACCES AU
CREDIT
Pour accéder au crédit, plusieurs conditions
sont à remplir dont les préliminaires sont :
· être membre d'une caisse populaire au moins 3
mois ;
· avoir la majorité légale ou
sociale ;
· habiter dans la zone (ZAT) de l'union régionale
à laquelle la caisse est affiliée
· faire virer son salaire à la caisse ;
· disposer d'une garantie suffisante et fiable (100% du
prêt) ;
· constituer une épargne nantie de 20% du
montant ;
· souscrire au Régime de Prévoyance en
crédit (RPC);
· ne pas dépasser 70 ans.
I.3. LA COLLECTE DES DONNEES
RELATIVES AUX EMPRUNTEURS
Pour bénéficier d'un crédit, une phase de
concertation est prévue entre le membre et l'agent crédit.
Cette étape est nécessaire pour éclaircir
les termes du contrat. Elle consiste à présenter les exigences
liées au contrat d'emprunt, d'une part, à recueillir les
inquiétudes de l'emprunteur, d'autre part.
I.3.1. LES ELEMENTS D'INFORMATION INTERNE A
L'INTENTION DU MEMBRE
Ils sont d'ordre divers : le taux, les frais de dossiers,
les frais de gestion, l'assurance, les garanties.
I.3.1.1. LE TAUX
Le taux d'intérêt applicable au membre des
caisses populaires est de 10% l'an. Les intérêts sont
déterminés selon la méthode du taux constant. Quant au
taux applicable aux caisses, il est de 4% et 5% pour les employés et
dirigeants.
I.3.1.2. LES FRAIS DE
GESTION
Les frais de gestion, équivalent à 1% du
crédit, est une somme représentatif du service lors de
l'étude des dossiers.
I.3.1.3. LES FRAIS DE
DOSSIERS
Les frais de dossiers qui sont de 1.000 F pour le
crédit caisse populaire et de 10.000 F pour le crédit union,
représentent le prix des documents constatant le contrat d'emprunt
fournis par les caisses.
I.3.1.4. LE REGIME DE
PREVOYANCE EN CREDIT (RPC)
Le fonds mutuel de prévoyance est la somme
prévue dans le contrat pour le paiement du reliquat d'un crédit
en cas de décès ou d'invalidité totale ou permanente.
Aussi une somme de 100000 est donnée pour soutenir la famille de la
victime. Il se détermine comme suit :
RPC = (montant du prêt x 0,075%) x durée
+ 1.500 F
N.B. : Tout emprunt à la caisse
populaire est soumis au RPC
I.3.1.5. L'EPARGNE
NANTIE
L'épargne nantie est une garantie financière
bloquée dans le compte de l'emprunteur avant l'octroi du crédit
et durant toute sa durée.
Elle est de 20%du montant sollicité. Cette retenue est
une marge de sécurité (source de recouvrement) pour l'institution
en cas d'insolvabilité de l'emprunteur. En tout état de cause, si
le remboursement s'effectue sans incidence, la totalité est
reversée dans le compte du membre.
En ce qui concerne les salariés sollicitant un
crédit d'habitat, l'épargne obligatoire, différente de
l'épargne nantie, est constituée mensuellement à 5% du
salaire. Ceux qui sont intéressés par les avances sur salaire
vont signer un contrat annuel dont la cotisation mensuelle est de 2%
(épargne obligatoire).
I.3.1.6. LES GARANTIES
La garantie est l'ensemble des biens matériels,
financiers ou personnel, en contrepartie desquels l'institution prend
« confiance » et offre ses liquidités aux
emprunteurs. La garantie doit être réalisable et cessible à
une valeur supérieure ou égale au montant du prêt
sollicité. Elle peut être une sûreté réelle ou
une sûreté personnelle. Dans tous les cas, elle est fixée
à l'amiable avec un consentement mutuel des deux parties. Que ce soit un
bien meuble ou immeuble, la mise en garantie n'entraîne pas la
dépossession du bien.
I.3.2. RENSEIGNEMENT SUR LE
MEMBRE
Ce volet concerne, généralement, les
commerçants. Ils doivent fournir à l'entreprise le compte
d'exploitation pouvant présenter l'image de leur société
et le budget annuel familial.
I.3.2.1. LE COMPTE
D'EXPLOITATION MENSUEL (confère annexe 3)
C'est un état financier qui présente les
produits et les charges de l'entreprise emprunteur. Il permet d'analyser la
rentabilité et la viabilité du projet à financer. C'est
donc un élément incontournable pour offrir un crédit
solvable (confère annexe).
I.3.2.2. LE BUDGET FAMILIAL
ANNUEL
C'est un état annuel des revenus et des dépenses
du foyer du commerçant. Il est établi dans l'optique de comparer
les recettes engendrées par l'activité menée et les
besoins du commerçant.
Les informations, pour toute sollicitation de ce
crédit, à fournir peuvent être résumées comme
suit :
Tableau des documents constitutifs d'un dossier par
catégorie de crédit
SALARIÉ DU PUBLIC
|
SALARIÉ DU PRIVÉ
|
COMMERÇANT
|
AGRICOLE
|
GROUPEMENT FÉMININ
|
CRÉDIT MOBILIER
|
CRÉDIT HABITAT
|
demande
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Contrat de prêt (confère annexe
4)
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
CIB
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
3 derniers bulletins
|
x
|
x
|
|
|
|
|
RPC
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Epargne de 5% pour le crédit habita
|
Epargne de 5% pour le crédit habitat
|
document de garantie matérielle
|
document de garantie matérielle
|
accepter la caution solidaire
|
|
|
Epargne de 2% pour l'avance
|
Epargne de 2% pour l'avance
|
épargne nantie 20%
|
épargne nantie 20%
|
épargne nantie 20%
|
épargne nantie 20%
|
épargne nantie 20%
|
Après la collecte des données, l'agent de
crédit coordonne le processus de gestion du crédit. Ce processus
se déroule en trois phases : l'analyse et validation,
l'administration du crédit et l'autorisation.
I.4. L' ANALYSE ET LA VALIDATION
DES DONNEES
L'agent chargé de la gestion du crédit devrait
analyser et évaluer les dossiers en fonction de la politique de
crédit en vigueur.
Ainsi, pour le salarié, l'étude sera
basée sur la valeur du prêt et le salaire net perçu. Le
montant du prêt ne doit pas dépasser la quotité cessible,
qui équivaut à 1/3 du salaire soit 33,33%. En ce qui concerne le
crédit productif, l'évaluation du compte d'exploitation et budget
familial constituent les premières obligations.
L'agent de crédit doit vérifier les conditions
suivantes :
· la rentabilité de l'activité à
financer ;
· la capacité de remboursement ;
· l'évaluation des garanties ;
· le contrôle des activités
réalisées par rapport à celles citées dans le
contrat ;
· vérifier que le résultat couvre les
charges familiales ;
· mener une enquête de moralité ;
Après la validation des données, les dossiers
sont transmis, au directeur, pour amendement (ou autorisation du
crédit).
I.5. L'AUTORISATION D'OCTROI DU
CREDIT
Suite à l'analyse des dossiers, l'agent de
crédit donne son avis sur chaque dossier et les transmet au directeur
pour recommandation. Le comité de crédit est celui qui intervient
en dernier ressort pour décider de l'octroi du crédit ou du
rejet des dossiers.
Après autorisation du crédit, il est
nécessaire d'administrer la gestion interne du crédit.
I.6. L'ADMINISTRATION DU CREDIT
Elle représente les opérations suivantes :
l'autorisation, le versement et l'enregistrement des opérations
nécessaires au suivi des crédits octroyés.
Elle met en relation d'interdépendance les trois
services suivants :
· Le
service « crédit » : L'agent de
crédit établit d'abord la traite périodique de
remboursement du crédit sur une fiche d'amortissement. Cette fiche
permet à l'agent de crédit de vérifier l'évolution
du remboursement du prêt.
Ensuite, une fiche d'épargne nantie est transmise aux
guichets, pour constater la diminution du compte d'épargne en bloquant
les 20% du prêt.
Enfin, deux bordereaux sont remplis par l'agent de
crédit:
o le bordereau de retrait établi en double
précisant le nom et la nature de l'opération. Il peut
être :
§ Un retrait épargne nantie ;
§ Le fonds mutuel de prévoyance ;
§ Les frais de gestion.
o un avis de débit interne en deux exemplaires avec le
numéro du membre et le montant à soustraire.
· Le service comptabilité : La
comptabilité est chargée de viser ces deux bordereaux, d'en
garder les originaux et de transmettre le double dans les guichets. Ces
documents lui permettent d'effectuer l'imputation comptable concernant le
prêt.
· La caisse : A partir des souches de ces
deux bordereaux, les caissières constatent la diminution ou
l'augmentation du compte du membre.
A partir de ces documents, les caisses fournissent à
l'union l'état des prêts par semaine.
Toutes ces opérations sont résumées par
une stratégie de gestion financière et comptable.
II. LA GESTION COMPTABLE ET
FINANCIERE DU CREDIT
II.1. LA GESTION COMPTABLE
La gestion comptable est une science de traitement des
informations économiques. Elle favorise l'établissement des
documents de synthèses (bilan, compte de résultat,...). Notre
étude ne concerne que des informations liées aux comptes de
crédit et de comptes des membres.
En ce qui concerne le compte crédit des caisses, il
augmente au débit et diminue au crédit. Il est constaté
par le numéro de compte suivant :
· le crédit court à (0-12 mois),
N° compte 20 10 10,
· le crédit moyen terme (12-36 mois), N°
compte 20 20 10,
· le crédit long terme (+ de 36 mois) N°
compte 20 30 10,
Le compte du membre est un compte créditeur. Il
augmente au crédit et diminue au débit. Il est
représenté par le compte 24.
Les opérations spécifiques liées à
ces comptes sont les suivantes :
II.1.1. LES OPERATIONS DE VERSEMENT DU
CREDIT
II.1.1.1. IMPUTATION
COMPTABLE DES CHARGES PREALABLES A L'OCTROI DU CREDIT :
X
X

II.1.1.2. LE VERSEMENT DES
FONDS OCTROYES EN CREDIT
Le versement dans le compte de l'emprunteur s'effectue en terme
d'écriture comme suit : 

Le retrait du prêt par l'emprunteur est
matérialisé par l'écriture ci-après :
II.1.2. LES OPERATIONS DE
REMBOURSEMENT
Ce sont des opérations comptables qui constatent les
diminutions progressives et périodiques du montant emprunté,
conformément au tableau d'amortissement et au contrat de prêt.

II.1.3. LE TRANSFERT DU CREDIT SAIN EN CREDIT
SOUFFRANT
Selon l'article 1 de l'instruction N°4 de la BCEAO
relative à la gestion des coopératives, sont en souffrance des
crédits dont une échéance au moins est impayée
depuis 3 mois. Dès lors, la totalité de l'encours du
crédit non échu doit être déclassée sous
cette rubrique.
L'imputation comptable qui en découle est la
suivante :

Les pénalités de retard sont
déterminées sur le solde du crédit au taux de 10% et
viennent en augmentation de la traite à rembourser.
Lorsque le crédit sain n'est pas recouvré, il
est constaté en fin de période une perte probable (provision), ou
une perte réelle (radiation).
II.1.4.LA RADIATION ET LE PROVISIONNEMENT DES
CREDITS SOUFFRANTS
II.1.4.1. LEPROVISIONNEMENT
DES CREDITS SOUFFRANTS
Selon l'article 2 de l'instruction N°4 de la BCEAO, les
crédits en souffrance doivent faire l'objet de provisions, en fin
d'exercice social. Le montant des dotations sur les créances douteuses
est déterminé comme suit :
ü pour un retard de 3 à 6 mois au plus, une
provision de 40% du solde restant dû est constituée ;
ü Pour un retard de 7 à 12 mois au plus, une
provision de 80% de solde restant dû est constituée.
Pour ce faire, l'imputation à porter, est la
suivante :
X


par ailleurs, on doit opérer une reprise des provisions
de l'exercice précédente ; Ce qui donne lieu à
l'écriture suivante :
II.1.4.2. LE TRANSFERT DE
CREDIT SOUFFRANT EN CREDIT RADIE
A plus de 12 mois, la créance est
considérée comme irrévocable et par conséquent elle
doit être comptabilisée en perte réelle et
constatée ainsi qu'il suit :

II.1.4.3. LE RECOUVREMENT
DES PRETS RADIES
Par définition un prêt radié est une
créance qui est inscrite à l'actif du bilan à la suite
d'une insolvabilité. La poursuite des prêts radiés est un
engagement hors activité normale. (Produits HAO).
Enfin, après radiation, les crédits
recouvrés par la caisse sont enregistrés au registre des produits
divers, ainsi qu'il suit:

La gestion financière est une
suite logique de la gestion comptable.
II.2. LA GESTION FINANCIERE
La gestion financière est une procédure de
gestion qui s'effectue sur la base des opérations comptables. Elle
procure à l'entreprise les fonds nécessaires à
l'exploitation d'une part, et contrôle leur rentabilité d'autre
part.
Cette section analyse des ratios qui s'intègrent aux
normes de prudence.
II.2.1. LES NORMES DE PRUDENCE DANS LES
INSTITUTIONS FINANCIERES
II.2.1.1. DEFINITION
L'analyse financière est l'ensemble des méthodes
et outils permettant aux décideurs et partenaires d'optimiser et de
contrôler l'utilisation des ressources financières. C'est aussi
une étude méthodique de la structure financière
menée à travers des informations comptables essentiellement sur
la base des états financiers en vue de sécuriser le
crédit. Elle a pour but l'élaboration des grandeurs
significatives et interprétatives nommées
« ratios ».
II.2.1.2. LES RATIOS
PRUDENTIELS
Les ratios sont des comparaisons entre deux données de
la comptabilité en vue d'en interpréter les résultats. Ils
sont de plusieurs ordres : le taux de reconversion, le taux de
défaillance, le taux de souffrance, le taux de radiation.
· Le Taux de reconversion
On appelle taux de reconversion, le pourcentage de
l'épargne des membres admissibles (transformables) en crédit. Il
est déterminé par la formule suivante :
Taux de reconversion = solde des prêts en
cours / Total épargne 75%
Pour l'institution, le taux constitue une marge de
sécurité qui lui permet de faire face aux besoins de
liquidité des autres membres.
Toutefois, pour qu'une caisse soit rentable, elle doit
atteindre au moins 75% du taux de reconversion.
· Le Taux de défaillance
Le taux de défaillance représente le pourcentage
des prêts ayant accusés un à trois cent soixante cinq (1
à 365) jours de retard. Il s'obtient par la formule:
Taux de défaillance = total crédit
défaillant / Solde des prêts en cours 5%
· Le Taux de souffrance
Ce taux désigne la valeur relative à des
prêts qui ont accusé quatre vingt onze à trois cent
soixante cinq (91 à 365) jours de retard, soit (3 à 12 mois.). On
écrit :
Taux de souffrance = total crédit souffrant /
Total crédit en cours. 2%
Lorsque l'institution n'arrive pas à recouvrer les
crédits souffrants, elle les transfert dans le compte de crédit
radié. Cela permet le calcul du taux de radiation.
· Le Taux de radiation
Le pourcentage de recouvrement doit être
supérieur à 25% de l'ensemble des crédits radiés.
Tous ces ratios permettent à l'URCPO, de suivre les
mouvements de son portefeuille de crédit.
II.2.2. LE SUIVI ET LE
RECOUVREMENT
II.2.2.1. LE SUIVI
C'est une opération qui permet la couverture des fonds
prêtés. En effet, à partir des documents tels que le
tableau d'amortissement, les bordereaux de retrait, l'agent de crédit
inscrit l'évolution des crédits. De même, l'agent de
crédit doit faire des sorties sur terrain pour vérifier que le
but du crédit n'a pas été détourné et que
l'activité prospère.
Dans le but de s'informer sur le portefeuille de
crédit, l'union demande à chaque caisse, un état du
portefeuille hebdomadaire inscrit dans le modèle de tableau
suivant :
Tableau de la situation du portefeuille de
crédit (confère annexe 2)
NOM ET PRÉNOM
|
N°
DE CPTE
|
CRÉDIT
SAIN
|
CRÉDIT EN RETARD
|
CRÉDIT SOUFFRANT
|
CRÉDIT DÉFAILLANT
|
CRÉDIT RADIATION
|
|
|
|
|
|
|
|
Quelle est donc la procédure de recouvrement applicable
à l'URCPO ?
II.2.2.2. LE RECOUVREMENT
DES CREDITS EN DIFFICULTE
Il intervient lorsqu'un prêt prend du retard sur le
délai normal de remboursement inscrit dans le contrat. Dans ce cas,
l'agent de crédit prend les mesures nécessaires pour
remédier à la situation.
Le processus de recouvrement se déroule en plusieurs
étapes :
· la phase d'information ;
· la phase de résolution à
l'amiable ;
· la phase contentieuse.
Ø La Phase d'information du membre :
L'agent du crédit, après identification des
dossiers, en retard d'un à trente (1 à 30) jours, contacte le
membre concerné, pour lui rappeler les termes du contrat. Comme preuve,
un premier avis leur est envoyé : « avis de
rappel ».S' il ne réagit pas dans les 15 jours qui suivent ce
premier avis, le membre est convoqué, pour donner des explications.
Cette phase correspond à la phase de résolution
à l'amiable.
Ø La Résolution à
l'amiable :
Dans ce cas, l'agent de crédit convoque le membre, pour
connaître les raisons des retards. Suite à cet entretien, il est
offert la possibilité de signer un engagement pour rattraper la traite
en retard.
Si l'emprunteur n'honore pas son engagement, le dossier est
déclassé et placé dans le lot des crédits en retard
de trente et un à quatre vingt dix jours (31 à 90 jours). L'agent
informe le directeur et envoie au membre un second avis pour non respect de
l'engagement pris. Pour ce faire, il est encore invité pour prendre un
second engagement dans un délai maximum de 30 jours.
Après les 30 jours qui suivent la phase de la
résolution à l'amiable, l'agent de crédit informe le
directeur de la caisse, du non respect du second engagement et déclasse
le crédit dans la catégorie de 90 jours de retard.
Le directeur de la caisse informe le CA de la situation du
crédit et lui recommande d'autoriser la déchéance du terme
du crédit. C'est l'échec de la phase de résolution
à l'amiable.
L'échec de la phase de la résolution à
l'amiable engendre l'ouverture d'une procédure judiciaire : phase
contentieuse.
Ø La phase contentieuse :
Durant cette phase, l'agent de crédit envoie un avis
de déchéance du terme du crédit, pour une durée
maximum de 15 jours. Puis, un avis de mise en demeure pour 15 jours.
Après échec de toutes ces procédures, le conseil
d'administration avec l'autorisation de l'union régionale transfert les
dossiers chez un huissier pour rentrer en possession de ses fonds.
N.B. : le processus de recouvrement est
appliqué d'une manière successive et progressive (sans rupture).
Dans ce cas, le règlement à l'amiable est
privilégié car les raisons qui devraient motiver la phase
contentieuse sont établies à l'amiable.
CHAPITRE II: LA GESTION
DES RISQUES
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Le risque se définit comme étant un danger
auquel une personne s'expose. Dans les institutions de micro finances le risque
est assimilable à des pertes probables pouvant mettre en péril la
vie de l'institution.
La gestion des risques est un processus qui passe par
l'identification des difficultés rencontrées et la mise en place
d'un système de contrôle cohérent.
I. L'IDENTIFICATION DES
RISQUES
Les risques sont de deux ordres : Les risques
internes et Les risques externes.
I.1. LES RISQUES INTERNES
Les risques internes, appelés risques
opérationnels, sont des pertes financières probables liées
aux opérations courantes de l'institution.
Ces pertes peuvent être de nature diverse : risques
d'immobilisation financière, d'erreur d'imputation, la fraude, ou de
l'insécurité, etc....
I.1.1 LES RISQUES D'IMMOBILISATION
FINANCIERE
On désigne, par risque d'immobilisation
financière (l'insuffisance financière), une incapacité
d'une institution à satisfaire les opérations de retrait de ses
membres.
Ce risque peut entraîner un manque de confiance des
membres et parfois leur fuite vers d'autres institutions : les banques
classiques.
I.1.2. LES ERREURS
D'IMPUTATION
Les travaux comptables, du fait qu'ils soient manuels,
fatiguent le comptable et l'amène à commettre des erreurs au
niveau des montants à inscrire.
La perte des documents comptables est aussi à l'origine
de la disparition de fonds sans raisons et sans auteurs. C'est ce qui explique
en général la différence des soldes en fin de
période.
I.1.3. LA FRAUDE
INTERNE
Dans la gestion du crédit féminin en milieu
rural et urbain, les caisses sont exposées à un risque de vol ou
fraude. En effet, les petites sommes à remboursement hebdomadaire,
tombent facilement dans les oubliettes et des individus en quête
d'intérêt personnel en profitent.
I.1.4. L'INSECURITE LIEE AU MODE DE
RECOUVREMENT
L'insécurité s'apparente à l'ensemble des
attaques ou de vols liés à la délinquance juvénile.
Cela est dû au fait qu'à chaque remboursement l'agent de
crédit doit se déplacer sur une longue distance avec
de l'argent liquide.
En somme, ces risques de natures courantes sont dus aux
raisons suivantes :
· allocation d'un nombre important de petits
crédits ;
· dispersion géographique des structures de
gestion ;
· réception d'un nombre important de petits
paiements ;
· croissance rapide du système de petits
crédits.
I.2.
LES RISQUES EXTERNES
Les risques externes sont, essentiellement, constitués
de risques d'insolvabilité. On appelle insolvabilité,
l'incapacité d'une personne (membre) ou d'un groupe de personnes
à rembourser un prêt, contracté auprès d'une
structure financière donnée, conformément aux closes d'un
contrat.
Cette insolvabilité peut être due à
plusieurs facteurs à savoir : des facteurs naturels, des facteurs
socio- politiques.
I.2.1. LES FACTEURS
NATURELS
Les facteurs naturels représentent l'ensemble des
intempéries climatiques. Par exemple, une mauvaise pluviométrie
ou une inondation. Ils bouleversent souvent les résultats
escomptés (production de masse) par les paysans.
En effet, la durée du crédit agricole
étant fixée en fonction de la durée de la campagne
agricole, cela engendre soit un retard sur de paiement des traites, soit
l'insolvabilité du membre dans un certain cas.
I.2.2. LES FACTEURS SOCIO -
POLITIQUES
Les facteurs socio politiques représentent, d'une part,
la pression sociale exercée par les foyers concernés par un
prêt, et, d'autre part, l'attitude des partenaires financiers tels que
l'Etat et les bailleurs de fonds. Ce qui expose l'institution à une
dépendance vis-à-vis des partenaires.
I.2.2.1. LES FACTEURS
SOCIAUX
Ce facteur concerne surtout le crédit féminin,
qui est souvent influencé par la pression familiale et les obligations
du foyer. L'insolvabilité liée au crédit féminin
est due d'abord au détournement de l'objet du crédit.
C'est-à-dire qu'à la base, la femme entre dans le groupe de
solidarité sans initiative personnelle, mais plutôt à
l'intention de son mari qui a un besoin à satisfaire. Ensuite, cela peut
être attribué au délai trop court du crédit
féminin. En effet, pour de faibles montants remboursables mensuellement
ou trimestriellement, la somme à peine reçue, la première
traite est immédiatement remboursable la fin du même mois. Ce qui
ne donne pas la possibilité de mener une activité rentable.
I.2.2.2. LES FACTEURS
POLITIQUES
L'instabilité politique et les conflits sous
régionaux sont à base de nombreux blocages surtout dans le
secteur informel. En effet, les commerçants de bétail, de
maïs, sont au chômage de nos jours à cause de la guerre en
Côte d'Ivoire. Cela touche sérieusement le niveau de
liquidité des caisses excentrées, proches du pays en conflit.
I.2.2.3. LES FACTEURS LIES
AU CREDIT DE PROTOCOLE
Le crédit de protocole est un contrat par lequel un
bailleur de fonds approche une structure financière pour accomplir un
financement de projet à objet social. Cela met en général
en relation au moins trois parties : l'URCPO, la population cible et le
bailleur de fonds.
II. LE CONTÔLE DE GESTION
DES RISQUES
Toute union, fédération ou
confédération est chargée d'assurer le contrôle des
pièces sur place, des opérations des institutions qui lui sont
affiliées et de ses organes financiers. A cet effet, elle peut
édicter tous manuels de procédures, sous réserve que
ceux-ci soient conformes aux normes édictées en la matière
par la Banque Centrale ou la Commission Bancaire.
Elle est tenue de procéder, au moins, une fois l'an,
à l'inspection des institutions qui lui sont affiliées et de ses
organes financiers (art 57 de la loi 59/ADP)
Cette tâche d'inspection consiste à
vérifier la situation financière de l'institution et à
organiser un contrôle interne et externe.
II.1. LE CONTROLE INTERNE
Le contrôle interne est un processus de gestion des
risques qui s'appuie sur les documents justificatifs relatifs à tout
contrat signé entre l'URCPO et ses partenaires (membre, banque, caisses
populaires,...). Il est réalisé en trois (3) cycles qui
sont :
· le cycle préventif : ce cycle
consiste à dissuader toute tentative de fraude ou mauvaise gestion des
ressources internes ;
· le cycle défectif : pour le
contrôle des opérations ;
· le cycle correctif : pour résoudre
la problématique des caisses.
Dans l'aboutissement des ses objectifs, le service technique
et formation organise deux types de contrôles, obéissant à
ces trois cycles (prévention, détection et correction).
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PREVENTT
I
F
Pour atteindre ces objectifs ci-dessus cités, le
service technique et formation organise deux types de contrôles,
obéissant à ces trois cycles (prévention, détection
et correction) à savoir : des contrôles réguliers et
périodiques et les contrôles des inopinés.
II.1.1. LES CONTROLES REGULIERS ET
PERIODIQUES
Le contrôle régulier est effectué, chaque
mois, par des contrôleurs de l'union en vue de valider les documents
comptables de chaque caisse, puis la balance des comptes mensuels.
Pour ce faire, chaque caisse, pendant cette période
doit envoyer à l'union, les états du portefeuille du
crédit, le nombre de membres, l'épargne disponible. Ce
contrôle porte sur les normes de prudence liées à la
situation du crédit.
Lorsqu'on constate un dysfonctionnement dans les états
financiers d'une caisse, le responsable concerné est saisi pour
justification. Dans le cas contraire, un agent contrôleur se
déplace dans ladite structure, pour en chercher les raisons.
Les données sont traitées par un logiciel
d'exploitation comptable (« SAF2000 ») qui
facilite l'organisation et la vérification des soldes.
Après chaque contrôle, un rapport à
l'intention des décideurs, du directeur et du conseil d'administration
est élaboré.
II.1.2 LES CONTROLES
INOPINES
Contrairement aux contrôles réguliers, les
contrôles inopinés sont organisés à l'improviste,
dans les caisses, en vue de vérifier toutes les activités. Il
peut être général ou sectoriel.
Le contrôle inopiné général
consiste à vérifier toutes les activités de la caisse,
conformément à l'esprit de la loi 59/ADP, les statuts et
règlements intérieurs, les différentes politiques du
réseau.
Le contrôle inopiné sectoriel vise une seule
activité telle que le crédit, l'épargne, etc., pour mener
une analyse approfondie sur les éventuelles incorrections.
Après le contrôle inopiné, un rapport
faisant ressortir l'état des lieux est immédiatement remis
à la direction.
Remarque : pour remédier aux
problèmes rencontrés dans les caisses, une formation est
organisée par le service technique et formation en vue de donner un
appui technique sur les procédures comptables, les mesures de
sécurité et la gestion des risques opérationnels.
Il faut noter qu'en fin d'année, la BCEAO oblige toutes
les institutions de crédit à la tenue d'un contrôle externe
pour vérifier leurs états financiers.
II.2. LE CONTROLE EXTERNE
L'URCPO est un établissement financier
décentralisé qui agit sur le marché financier (lieu
d'échange entre institutions financières) sous le contrôle
de l'organe suprême qu'est la banque centrale. Pour éviter tout
déséquilibre financier de cette structure qui peut avoir une
répercussion sur l'économie nationale, la BCEAO et l'Etat
surveillent l'évolution de ces structures.
La BCEAO effectue chaque année, un contrôle pour
vérifier le respect des instructions liées aux normes comptables,
aux ratios limitatifs des risques et aux réglementations en
matière contentieuse.
L'Etat a instauré une section de contrôle micro
finance, au trésor public. Elle analyse la situation financière
des institutions de micro finance. Il contrôle
régulièrement les rapports d'activité et les états
financiers de chaque caisse de l'union.
Le contrôle externe est en général
effectué par un cabinet d'expertise, sous la supervision de la
commission bancaire au sein de la BCEAO et le trésor public. Cette
évaluation a pour but d'établir la situation financière et
la rentabilité de l'institution. Une recommandation suite au rapport
d'expertise est souvent établie.
CONSTATS ET
SUGGESTIONS

TROISIEME PARTIE : CONSTATS ET SUGGESTIONS
Au terme des deux mois de stage à l'URCPO, nous
souhaiterions faire des constats et des suggestions.
I.
CONSTATS
· l'économie monétaire est une nouvelle
pratique (réalité) qui s'est imposée dans les pays sous
développés en suppression du troc. Les premières
structures financières n'ont pas su intégrer toutes les couches
sociales dans ce nouveau système. Là réside l'avantage des
mutuelles et coopératives d'épargne et de crédit sur les
banques. En effet, l'essor des coopératives d'épargne et de
crédit est lié à l'établissement des garanties
accessibles et des services financiers de proximité aux pauvres. Cette
analyse de l'accessibilité aux produits des coopératives
d'épargne et de crédit renferme une réalité qui
d'une part n'a pas été clairement définie aux membres ou
d'autre part, se présente pour eux comme une situation incontournable.
En effet, le coût du crédit surtout à long terme est
très élevé et avoisine au coût de l'usure. Par
démonstration, le taux d'un crédit de 5 ans est le
suivant :
Formule de calcul :
Intérêt = prêt x
taux x durée
Taux annuel = 10%
Taux quinquennal = 10% x 5 = 50%.
Cette démonstration ainsi faite sur le coût n'est
pas une nouvelle donne. Par illustration, dans le domaine commercial, le
grossiste par ses facilités d'accès aux produits de grande
quantité bénéficie des conditions favorables d'achat par
rapport au détaillant qui souvent se ravitaille auprès du
grossiste. Ce qui explique la différence des coûts. Par
simulation, nous pouvons considérer les banquiers comme grossiste et les
mutuelles et coopératives comme les détaillants.
· la durée des crédits à court terme
est, aux yeux de la population, très brève car il ne permet pas
aux acteurs d'agir sur le marché avant les premières
échéances de remboursement.
De plus, le plafond du crédit est de 15.000.000 F
à l'URCPO. Or, plusieurs membres ont des besoins supérieurs
à la norme fixée par la politique de crédit. Ces membres
sont obligés d'aller vers les banques pour satisfaire leurs besoins. Ce
qui donne plus de poids aux concurrents que sont les banques.
· la majorité des institutions de base effectue
leurs opérations comptables manuellement, sur de nombreux documents.
N'ayant pas d'archiviste, ces documents, nécessaires au contrôle,
disparaissent, avant les échéances prévues
entraînant de grandes différences de solde. Ce qui est une entorse
grave aux règles comptables.
Par ailleurs, les employés sont polyvalents et ont une
notion en gestion. Pour ce faire, la répartition des tâches n'est
pas clairement définie. Par conséquent, lors des contrôles,
il est très difficile de situer les responsabilités.
§ l'URCPO dans le processus de gestion des risques
supporte des coûts qui pèsent sur la situation financière.
Cela s'explique par le fait que les caisses sont installées sur une
large étendue géographique distante les unes des autres.
§ l'Etat a élaboré des textes et
règlements dans le cadre de la gestion des institutions de micro finance
et les a exonéré de tout impôt et taxe. Mais, en ce qui
concerne l'URCPO, elle ne bénéficie d'aucune subvention pour
faire face à ses risques. Pourtant, l'une de ses politiques de base est
la lutte contre la pauvreté.
II.
SUGGESTIONS
Suite à la libération du secteur de la micro
finance, les banques en tant que grossiste de l'activité
monétaire ont acquis les deux volets que sont :
l'accessibilité et le moindre coût. Ce qui risque de changer la
tendance qui est l'affluence de la clientèle en quête de
financement dans les caisses populaires.
Pour faire face à cette concurrence, l'URCPO devrait
créer en son sein, un service marketing pour attirer les
clientèles de toutes catégories et élaborer des
stratégies pour mieux faire connaître ses produits. Un
réajustement du coût des crédits à long terme est
aussi nécessaire.
Dans l'organisation interne du service, il est
nécessaire de créer une section de gestion et de contrôle
des ressources humaines. Cela, dans l'intention de spécifier les
tâches de chaque employé dans le sens de la
responsabilité.
En outre un archiviste dans les caisses non encore
informatisées serait un moyen de sécurisation des documents de
preuve.
N.B : la bonne gestion des ressources
humaines est l'une des stratégies les plus importantes dans la gestion
du risque.
Pour une bonne gestion des risques, l'URCPO devrait adapter
constamment son système comptable à l'évolution des
sciences et techniques. En effet, l'adaptation passe par la précision
des comptes de charges. Ainsi, par comparaison au système comptable des
entreprises commerciales, le compte d'amortissement et provision
fonctionnerait comme suit :
· dans les IMF on a : 66 Amortissement et provision
dans les institutions de micro finance ;
· dans les entreprises commerciales on a : 68
amortissements, 69 provisions.
Une révision de ce système comptable pourrait
éviter d'énormes pertes financières au sein de
l'institution.
CONCLUSION
GENERALE
Le réseau des caisses populaires du Burkina, structure
de coopérative d'épargne et crédit, a en son sein des
institutions décentralisées à capacité de
financement. Il en compte cent vingt deux de structures de base, cinq unions
régionales et une fédération.
L'union régionale des caisses populaires de l'ouest est
une des structures décentralisées dans laquelle nous avons
effectué notre stage de fin de cycle. En effet, dans la
réalisation de sa mission elle offre le crédit, principal produit
auquel sont rattachés l'épargne, le transfert et la domiciliation
des salaires. C'est ainsi que la bonne gestion des risques liés au
crédit est considérée comme un moyen de
sécurisation de l'épargne. Dans les activités
financées par l'URCPO, le secteur primaire et secteur informel sont ceux
qui occupent le plus de population défavorisée. Mais, plusieurs
facteurs tels que la pluviométrie et la fluctuation des prix sur le
marché des produits agricoles, empêchent les producteurs d'entrer
en possession du capital investi. Ce qui engendre une réticence au
niveau des structures financières. Avec la libéralisation du
secteur de la micro finance, quelles sont les perspectives d'avenir en
matière de ressources de financement du secteur primaire ?
Sur le plan professionnel, ces deux (02) mois de stage
à l'URCPO, nous a permis d'approfondir nos connaissances dans le domaine
de la comptabilité et plus précisément sur la gestion des
risques liés au crédit dans les institutions de micro finance.
Sur le plan social, les conditions de travail, les rapports
entre stagiaires et travailleurs sont forts appréciables. Il s'agit du
sentiment de fraternité humaine qui nous impose le respect d'autrui et
l'oubli de soi.
Pour finir, ce stage nous a permis de connaître non
seulement nos responsabilités immédiates mais aussi les exigences
futures de toute vie en société quelle que soit notre
carrière.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES INTERNES
· PAMEF, « Nature et particularité
des coopératives d'épargne et de crédit » ;
Module A, 3e édition, 2003,
Développement international Desjardins.
· PAMEF, « Structure et organisation des
coopératives d'épargne et de crédit »;
Module B, 3e édition, 2003,
Développement international Desjardins.
· PAMEF, «Gestion et analyse financière
des coopératives d'épargne et de
Crédit » ; Module C, édition 2003.
Développement international Desjardins.
· PAMEF, « La surveillance des
coopératives et de crédit » ;
Module F, édition 2003. Développement international
Desjardins.
· PAMEF, « L'impact des
coopératives d'épargne et de crédit au Burkina Faso
(cahier 19) » ; édition 2002.
Développement international Desjardins
RAPPORT DE STAGE
· Rapport de fin de 1er cycle,
Mr Zoungrana René ;
THEME : « Opérations de compensation entre
la BCEAO et les Banques de second rang » ; Soutenu à
l'ISIG Bobo.
EXTRAITS ET DOCUMENTS DIVERS
· Rapports de contrôles effectués dans
les caisses.
Sommet global du micro crédit 2006 tenu du 12-15
novembre
·
www.globalmicrocreditsummit2006.org
· www.mi-creditsummit.org
· www.procomptable.com
ANNEXES
ANNEXES 1: Organigramme de l'URCPO
ANNEXES 2: URCPO Situation portefeuille
crédit (statistique)
ANNEXES 3 : Compte d'exploitation
mensuelle
ANNEXES 4: Contrat de prêt
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE
7
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DU
RCPB
9
CHAPITRE I: GENERALITES SUR LE RCPB
10
I .HISTORIQUE
10
I .HISTORIQUE
11
I.1. LES ORIGINES INTERNATIONALES DU RCPB
11
I.2. LES ORIGINES NATIONALES DU RESEAU
12
II. LA SITUATION ACTUELLE
14
II.1. STATUT JURIDIQUE
14
II.2. LES MISSIONS DU RCPB
14
II.3. LES RESSOURCES
15
II.4. L'ORGANISATION GENERALE DU RCPB
16
III. LA CONTRIBUTION DU RCPB DANS L'ECONOMIE
NATIONALE
19
CHAPITRE II:PRESENTATION DE L'URCPO
20
I. FONCTIONNEMENT DES ORGANES ET SERVICES
21
I.1. LES ORGANES DE GESTION
21
I.2. LES SERVICES DE L'URCPO
23
II. LES PRODUITS OFFERTS PAR L'URCPO
26
II.1. L'EPARGNE
26
II.2. DOMICILIATION DE SALAIRE
28
II.3. LES TRANSFERTS DE FONDS
28
II.4. LE CREDIT
28
DEUXIEUME PARTIE : L'ACCESSIBILITE AUX
PRODUITS DES INSTITUTIONS DE MICRO FINANCES ET LA GESTION DES RISQUES Y
AFFERENTS
33
CHAPITRE I : CONDITI'ACCES ET DE GESTION DU
CREDITI. LE PROCESSUS D'OCTROI DU CREDIT
34
I. LE PROCESSUS D'OCTROI DU CREDIT
35
I.1. LES CONDITIONS D'OUVERTURE D'UN COMPTE
35
I.2. LES CONDITIONS D'ACCES AU CREDIT
35
I.3. LA COLLECTE DES DONNEES RELATIVES AUX
EMPRUNTEURS
36
I.3.1.1. LE TAUX
36
I.3.1.2. LES FRAIS DE GESTION
37
I.3.1.3. LES FRAIS DE DOSSIERS
37
I.3.1.4. LE REGIME DE PREVOYANCE EN CREDIT
(RPC)
37
I.3.1.5. L'EPARGNE NANTIE
37
I.3.1.6. LES GARANTIES
38
I.3.2.1. LE COMPTE D'EXPLOITATION MENSUEL
(confère annexe 3)
38
I.3.2.2. LE BUDGET FAMILIAL ANNUEL
38
I.4. L' ANALYSE ET LA VALIDATION DES
DONNEES
40
I.5. L'AUTORISATION D'OCTROI DU CREDIT
40
I.6. L'ADMINISTRATION DU CREDIT
41
II. LA GESTION COMPTABLE ET FINANCIERE DU
CREDIT
42
II.1. LA GESTION COMPTABLE
42
II.1.1.1. IMPUTATION COMPTABLE DES CHARGES
PREALABLES A L'OCTROI DU CREDIT :
43
II.1.1.2. LE VERSEMENT DES FONDS OCTROYES EN
CREDIT
44
II.1.4.1. LEPROVISIONNEMENT DES CREDITS
SOUFFRANTS
45
II.1.4.2. LE TRANSFERT DE CREDIT SOUFFRANT EN
CREDIT RADIE
46
II.1.4.3. LE RECOUVREMENT DES PRETS RADIES
47
II.2. LA GESTION FINANCIERE
47
II.2.1.1. DEFINITION
47
II.2.1.2. LES RATIOS PRUDENTIELS
48
II.2.2.1. LE SUIVI
49
II.2.2.2. LE RECOUVREMENT DES CREDITS EN
DIFFICULTE
50
CHAPITRE II: LA GESTION DES RISQUES
52
I. L'IDENTIFICATION DES RISQUES
53
I.1. LES RISQUES INTERNES
53
I.2. LES RISQUES EXTERNES
54
I.2.2.1. LES FACTEURS SOCIAUX
55
I.2.2.2. LES FACTEURS POLITIQUES
56
I.2.2.3. LES FACTEURS LIES AU CREDIT DE
PROTOCOLE
56
II. LE CONTÔLE DE GESTION DES RISQUES
56
II.1. LE CONTROLE INTERNE
57
II.2. LE CONTROLE EXTERNE
59
TROISIEME PARTIE : CONSTATS ET
SUGGESTIONS
60
I. CONSTATS
61
II. SUGGESTIONS
63
CONCLUSION GENERALE
64
BIBLIOGRAPHIE
65
ANNEXES
66
TABLE DES MATIERES
67
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