D. Information géographique volontaire et science
citoyenne
Lors d'un Workshop organisé en 2007 à Santa
Barbara, plusieurs chercheurs et professionnels des SIG se sont réunis
pour faire le point sur l'idée d'information géographique
volontaire (Volunteered Geographic Information). Cette initiative
animée par
M. F. Goodchild a donné lieu à divers
questionnements et présentations sur ce nouveau concept. Cette approche
transforme chaque contributeur en « capteur »37
(human sensors) de la géographie. Potentiellement, 6,5
milliards d'êtres humains peuvent scruter, mesurer et décrire le
monde en réseau. Tout être humain est capable d'agir comme un
capteur intelligent, il peut-être équipés de tels
dispositifs simples comme le GPS ou encore les moyens de prendre la mesure des
variables environnementales. L'idée que les citoyens pourraient agir
utilement et efficace ment comme des sources d'observations scientifiques
rigoureuses n'est pas récente. Mais, ce n'est que récemment que
la communauté scientifique s'est intéressée au public
comme une source légitime.
« La géographie volontaire est
complètement dans la perspective des infrastructures de données
spatiales. Un ensemble d'individus agissant indépendamment,
répondant aux besoins de communautés locales, qui créent
ensemble un patchwork plus global [...] Ces développements contribuent
à inverser l'approche top-down de la création et de la diffusion
de l'information géographique.»38
Pouvoir recueillir des informations locales, les
synthétiser et les exploiter serait
certainement d'une grande aide dans les démarches de
prévention et d'aide à la décision.
37 GOODCHILD M. F., 2007, «Citizens as
sensors: web 2.0 and the volunteering of geographic information», GeoFocus
(Editorial), n° 7, p. 8-10
38 Propos de M.F. Goodchild in SIG la lettre n°91
(Novembre 2007) intitulé Vers une géographie volontaire
?
L'idée d'un monde géonumérique comme une
mosaïque d'informations géographiques provenant de partout
(patchwork coverage) avec éléments
répertoriés et géolocalisés sont autant de
contribution à l'idée d'une science citoyenne.
« But many other types of geographic information are
not visible from above, or can not be extracted from imagery by any automated
process. They include the names humans attach to features, other Wise known as
geonames or gazetteer entries; environmental information, including measures of
air quality; cultural information, including information on the use of land and
buildings; and population information, including population density and
socioeconomic measures [...] Moreover, such volunteering appears to provide the
only feasible solution to what is in reality a dramatic decline in the supply
of geograp hic information worldwide. »39
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