B. La neogeography ou le succès de la cartographie
personnelle en ligne
Le terme de néogéographie
(neogeography) date de 2006, A. Turner la définie comme un
« ensemble de techniques et d'outils qui ne relèvent pas du
domaine des SIG traditionnels. Où historiquement un cartographe
professionnel pouvait utiliser ArcGIS, parler de projection Mercator ou
Mollweide, un neogeographe utilise une API comme Google Maps, il parle de GPX,
KML, géotag ses photos et créer une carte de ses vacances
d'été. La neogeography, ce sont des gens qui utilisent et qui
crées leurs propres cartes, à leurs propres conditions et en
combinant les éléments d'une boîte à outils
déjà existante»25.
D'un côté les technologies permettent à
n'importe quel internaute d'écrire les cartes, de l'autre la
philosophie 2.0 apporte l'idée d'interactivité avec le
contenu en favorisant la participation des utilisateurs. La combinaison de ces
facteurs engendre une nouvelle dynamique où la carte devient à la
fois un objet d'information, de communication et d'interaction. Les
méthodologies de la neogeography tendent à être
intuitives, expressives, personnelles, voir artistiques. Elle offre au grand
public une nouvelle vision de l'information géographique en la
démocratisant et en la rendant interactive. La neogeography est
surtout une nouvelle manière de faire de la cartographie, une
cartographie en ligne où l'interactivité avec la carte est aussi
importante que le contenu. Avec à la fois de nouveaux usages, de
nouveaux usagers et surtout de nouveaux contenus géolocalisés.
24 JOLIVEAU T., 2008, Web 2.0, futur du
Webmapping, avenir de la géomatique ?, Géoévenement
2008, 21 p.
25 Traduction de la definition de
«neogeography» in Turner A., 2006, Introduction to
Neogeography, O'Reilly, 54 p.
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