LA MESURE DE L'EFFICIENCE-X DES
BANQUES COMMERCIALES TUNISIENNES
APPLICATION DE LA METHODE DES
FRONTIERES STOCHASTIQUES (SFA)
Elaboré par:
Neffati Nizar Arfaoui Takwa
Encadré par:
Air ROAiDHANE AiOHAAiED
Remerciements
Nous tenons à remercier notre Directeur de
mémoire
Monsieur « Romdhane Mohamed»
pour son aide et son temps précieux alloué à
la
réalisation de cette contribution.
A cette même occasion, nous tenons à remercier
vivement les membres de jury pour leur
présence
utile et le jugement De la valeur scientifique de ce
travail.
Plan
> Introduction
> Chapitre 1 : l'efficience des institutions
bancaires:
>Chapitre 2: la méthode des
frontières
stochastique(SFA) revue de la
littérature
>Chapitre3 : le système bancaire
tunisien
>Chapitre 4 : Cadre General D'analyse et
Méthodologie
>Partie empirique: l'évaluation des scores
d'efficience
coût des banques commerciales tunisiennes :
1987_2007
Introduction:
Le paysage économique Tunisien connait
plusieurs
changements:
· Libéralisation de l'activité
économique.
· Déréglementation.
Le secteur bancaire assure le financement quasi
total de
l'économie Tunisienne doit en conséquence
s'adapter à ces
changements.
Les banques Tunisiennes doivent
améliorer leur efficience à
travers la maitrise de leurs coûts et l'amendement des
leurs
performances au niveau de résultat .
Chapitre 1 : l'efficience des institutions
bancaires:
1- définitions de l'efficience:
Auteurs Définitions
*Johnson et Scholes (1997):
|
L'efficience est une mesure interne
de la performance de l'entreprise.
elle est appréciée en terme
-coût de production
- profit
- productivité.
Elle désigne la quantité des
ressources utilisées par unité d'un
bien ou d'un service.
|
|
Mintzberg et Al (1998):
|
L'efficience s'apparente avec les
termes:
-standardisation et formalisation
|
|
2-L'efficience-X:
Leibenstein (1966) : a expliqué le
phénomène du non exploitation
optimal des ressources de la part des organisations par
l'existence d'un
input-X distinct des facteurs traditionnels (capital &
travail).
L'efficience -X Coût _EFFb =
Cmin/ Cb
Farrel (1957):distingue les concepts
d'efficience technique et allocative:
L'efficience Technique: CET)
-->Offrir le maximum de services avec le minimum de
ressources.
L'efficience Allocative: CEA)
-->Combiner les facteurs de production (inputs) dans leurs
proportions
optimales compte tenu de leur prix sur le marché.
3) Les techniques d'estimation de l'efficience
bancaire:
*Les approches non
paramétriques:
--* DEA :Data Envelopement Ana lysis
-Charnes et Rodhes 1978
--*FDH :Free Disposal Hull
-Simar et Tulkens1984
*Les approches paramétriques:
--*SFA :Stochastic Frontier Approach
-Aigner, Lovell et Schmidt 1977
--*DFA :Distribution Free Approach par
Berger
--*TFA :Thick Frontier Approach
- Berger et Humphry 1991
Avantages
-L'absence d'une
écriture précise
de la fonction du
coût.
-L'application à
un échantillon de
petite taille.
|
Inconvénients
|
-L'absence de
terme d'erreur
aléatoire.
|
Avantages
|
-Prise en compte
de terme
d'erreur.
|
Inconvénients
|
-L'application
d'un échantillon
de grande taille.
|
|
Chapitre 2: la méthode des frontières
stochastique(SFA) revue de la
littérature
Le sujet de l'efficience des institutions bancaires suscite
l'intèrêt des chercheurs partout dans le monde pour
les
raisons suivantes :
-la recherche d'une compétitivité
meilleure.
Berger et Humphry (1997): 130 études sur l'efficience
dont
: 69 études utilisant les approches
paramétriques
- l'efficience des banques est largement traité en
Europe
et aux Etats Unis.
- L'étude de l'efficience des banques tunisiennes (2
études
seulement ; chaffai 1993 et 1997 )
· Les principales conclusions que nous avons pu
ressortir lors d'une large revue de la littérature
concernent les points suivants :
· l'arbitrage entre les méthodes
paramétriques
et celles non- paramétriques:
?il n'existe pas un consensus établi sur la
meilleure méthode à appliquer.
· l'intérêt porté de la part des
décideurs des
pays émergents à la mesure de l'impact des
réformes entreprises sur l'efficience du
secteur bancaire.
?Un impact qui reste incertain
Chapitre3 : le système bancaire tunisien
Les réformes du secteur bancaire
tunisien:
NATURE DE LA REFORME DATE DE LA REFORME OBJECTIFS DE LA
REFORME
Loi n° 94-25 du 25 février 1994
Loi n° 2001-65 DE 10juillet 2001
catégorie de banque et la redéfinition de leurs
métiers. *Etablissement de nouvelles règles prudentielles
*suppression des accords de réescompte. 02 janvier
1987
*intégration des institutions financières
dans le secteur bancaire.
*Promotion de la concurrence externe.
*La mise en place d'un environnement libéral pour
l'exercice des métiers bancaires.
|
|
*Révision des politiques des banques commerciales
*Redéfinition des métiers et instauration de
nouvelle
*Définition du concept d'universalité et la
suppression du croissement juridique entre les banques de dépôts
et les banques de développement.
*Le renforcement de l'assise financière
de l'établissement de crédit.
*Le renforcement des règles de banque gouvernance.
*La permission d'ouverture des agences à
l'extérieur sous certaines conditions.
|
|
*Réglementation et renforcement du
Loi n° 2006-26 de 15mai 2006
*Dotation de la BCT de nouvelle attribution dans les domaines de
conseil de suivi et de transparence, de contrôle et de la publication
d'information financière et économique.
paysage bancaire.
*Création de l'observation de services bancaires qui aura
pour mission le suivi de la qualité de services, la collecte
d'information concernant ses derniers en matière de coût et
établissement des indicateurs quantitatifs en vue de mesure le
degré de satisfaction de la clientèle
*Décret n° 2006-1880 * Décret n°
2006-188 1
|
|
LE 10juillet2006
|
|
*Définition des métiers de base des
établissements des crédits.
|
|
Impact des réformes sur l'activité
bancaire:
+ Restructuration:
le secteur bancaire Tunisien : 20 banques
Les banques privées ou à capital mixte :70%
-L'opération de fusion absorption entre la STB
et la BNDT et la BDET.
-La transformation de la TQB, BTL, BTKD, STUSID
et la BTE en banques universelles
respectivement en avril et mai 2004.
-La privatisation de l'UIB en 2002.
-La privatisation de la Banque de Sud (BS)
désormais dénommée Attijari Bank en
2005.
-La privatisation de la Banque Tuniso-koweitienne
en janvier 2008.
DISTRIBUTION:
*Les banques tunisiennes restent essentiellement des banques
de
réseau.
*Nombre total d'agences en 2007 : 1060 agences
RANG
BANQUE
NOMBRE D'AGENCES
1
2
BNA
ATTIJARI
180
136
3
BIAT
121
4
5
AB
STB
118
117
6
-
7
8
9
UBCI
UIB
BH
BT
ATB
100
100
91
86
83
Chapitre 4 : Cadre General D'analyse et
Méthodologie
* Efficience des banques de dépôts
tunisiennes:
- Mesure de l'efficience:
· La méthode des frontières stochastiques
(SFA) est utilisée dans le
cadre de ce travail pour les raisons suivantes:
· Elle constitue l'une des méthodes
paramétriques.
· Elle préserve l'avantage de la prise en compte du
terme d'erreur
aléatoire contrairement aux méthodes non
paramétriques.
· Le choix de la fonction coût nous permet de
considérer plusieurs
outputs à la fois.
· La fonction coût est de type translogarithmique.
· L'utilisation de la spécification translog au
détriment des autres formes
fonctionnelles (Cobb-Douglas, CES...) s'explique par sa
flexibilité.
+La mesure de la production bancaire constitue l'une des
questions
cruciales à la quelle la théorie bancaire tarde
à trouver une définition
explicite :
Deux approches sont principalement utilisées:
@ L'approche de la
production:
*Considère que les banques offrent des
services de transaction et
d'information a leur clientèle.
*Les outputs bancaires sont
évalués en terme physique (nombre de
comptes ouverts par la banque.)
@L'approche de
l'intermédiation:
*Elle met l'accent sur la dimension financière de
l'activité bancaire.
*Les outputs regroupent les crédits à la
clientèle et les autres actifs
financiers.
*Les inputs regroupent le coût du travail, le coût
du capital physique
et le coût du capital financier.
La mesure de la production bancaire
· L'approche de l'intermédiation est utilisée
dans le cadre de ce travail .
· Outputs bancaires:
-Les outputs Yi offerts par les banques commerciales
tunisiennes sont
classés en deux catégories:
?Y1 : Crédits à la
clientèle:
?Y2: Portefeuille titres commercial et
Portefeuille d'investissement.
· Inputs bancaires:
- Pour sa production, les banques ont besoin de trois facteurs
de
production:
?Facteur travail (L)
? Facteur capital physique (K)
?Facteur capital financier (F)
? Les charges financières sont incluses
Coûts
Coût de facteur travail (CL)
|
Coût de facteur capital
physique (CK)
|
*Coût de facteur financier
(CF)
|
|
Comptes
correspondants
Masse salariale Charges sur
opérations
|
diverses
-Charges générales
d'exploitation
-Dotation aux
amortissements et
provisions
|
Charges sur opérations de
trésorerie et sur
opérations interbancaires
-Intérêts sur les dépôts
de
la clientèle
-Charges sur emprunts
obligataires, budgétaires
et extérieurs prix
|
PL =CL/L
|
PK=CK/K
|
PF=CF/F
|
|
3) Données utilisées:
· L'échantillon est constitué des dix banques
commerciales cotées en
bourse.
· Elles jouent un rôle prépondérant
dans le développement
économique du pays.
· Elles constituent un ensemble statistiquement
homogène.
?L'échantillon final comporte trois banques publiques
et sept banques
privées.
?Banques publiques: BNA, STB, BH
?Banques privées: BIAT, BT, UBCI ,ATB, AB
,ATTIJARI ,UIB
· Sources de données:
y" Les rapports annuels publiées par l'Association
Professionnelle des
Banques de Tunisie (APBT).
Période d'étude :
1987-2007
Logiciel utilisé : STATA 8
Présentation du modèle :
Ln(tc it )~ ll0 uiÓlllllj ln(p
itj)uillÓllâllk ln (yitkluilô
llÓllEllElljl ln(pitj) ln(pitl)+ 1/2
Ellilln km
ln(yitk)ln(yitm)uillEllÓllMlljkln(pitj ) ln(yitk)+
åit
nll0, uj, uk, ujl, ukm et Ejk : les coefficients
à estimer.
Ell llìit + vit
Vi représente un bruit blanc incontrôlable
par la banque (pannes
informatiques, les grèves de
personnel,...)
suit une distribution normale N (0; å
v2) et elle est indépendante de
celle de ui.
Ui reflète l'inefficience, doit être
positif.
Partie empirique:
l'évaluation des scores
d'efficience coût des
banques commerciales
tunisiennes : 1987_2007
Interprétation des résultats
empiriques
Banques
BNA
Mean
0.964457 Min
0.9368563 Max
0.9840188
STB
BIAT
0.9580697
0.9575684 0.933142
0.900617 0.9768048
0.978443
ATTIJA RI
0.8827771 0.7700588 0.9928464
BH
UIB
0.8801022
0.8789357 0.4736837
0.7438016 0.9478262
0.955646
UBCI
BT
0.8755216
0.8708755 0.7259483
0.717559 0.9404957
0.96232057
AB
ATB
0.8582244
0.7850142 0.5977952
0.46202 0.9546556
0.9574526
Les banques
publiques
Mean
Min
Max
BNA
STB
0.964457
0.9580697
0.9368563
0.933142
0.9840188
0.9768048
BH
Efficience
moyenne
0.8801022
0.9342901963
0.4 736837
0.78122733
0.9478262
0.96954993
·La BNA est la banque la plus efficiente de notre
échantillon
réalisant le degré d'efficience moyen le plus
élevé : 96%.
Les banques
privées
Mean
Min
Min
BIAT
ATTIJA RI
0.9575684
0.8827771
0.900617
0.7700588
0.978443
0.9928464
UIB
UBCI
0.8789357
0.8755216
0.7438016
0.7259483
0.955646
0.9404957
BT
AB
0.8708755
0.8582244
0.717559
0.5977952
0.96232057
0.9546556
ATB
Efficience
moyenne
0.7850142
0.87270241
0.46202
0.7031857
0.9574526
0.96312295
conclusion
· Rappel des principaux
résultats:
?les banques commerciales tunisiennes, qu'elles
soient
publiques ou privées, affichent une
amélioration de
leur degré d'efficacité durant la
période étudiée.
? la BNA se caractérise par le score
d'efficience moyen le
plus élevé: 96%
? les banques publiques sont plus efficientes que
les
banques privées (93% contre 87%).
? l'ATB est la banque la moins efficiente :
78%
Recommandations:
? il nous semble nécessaire de privilégier
d'autres dimensions de
l'efficience (notamment l'efficience profit) dans les
travaux
De recherche futurs traitant le système bancaire
Tunisien.
|