C. Un territoire en crise... mais de nouvelles
potentialités.
La crise industrielle que connaît le lodévois
après la fermeture du site de la Cogema plonge le territoire dans une
crise structurelle. Le territoire ne trouve plus d'activités motrices,
il perd peu à peu son identité et le chômage augmente.
Aujourd'hui, l'autoroute permet au lodévois de retrouver une position
géographique centrale. De nouvelles potentialités permettant une
reconversion devient envisageable...
a. Un taux de chômage élevé.
Source : CCL, 1999.
Ce graphique met en avant le fort taux de chômage qui
caractérise le territoire du lodévois, et notamment par rapport
au département de l'Hérault. Ce dernier, avec un taux de 22,5% en
1999, était déjà bien au-dessus de la moyenne nationale
(12,9% pour la France métropolitaine). Avec un taux de 22,6%, le
lodévois marque une situation socio-économique très
inquiétante. La fermeture de l'usine Cogema qui entraîne le
licenciement de plus de 800
personnes augmente considérablement ce taux. La
différenciation du taux de chômage entre hommes et femmes ne
traduit pas d'originalité particulière. Le taux de chômage
féminin est bien supérieur au taux de chômage masculin et
cela est valable dans le département et en France
métropolitaine.
b. Le repositionnement géographique récent de
Lodève par l'autoroute.
L'autoroute A75 est achevée en 2005 et de nouvelles
opportunités s'offrent au Lodévois. Désormais le
territoire est relié au reste du pays et de l'Europe par un axe pouvant
supporter de fortes capacités.
Au niveau local, la nouvelle autoroute permet de
réduire considérablement les distances temps entre le
Lodévois et le reste du département. Montpellier n'est plus
qu'à une quarantaine de minutes de Lodève et à une
demi-heure de Gignac, ce qui permet une intégration nouvelle du
territoire dans son espace plus large. Lodève est grâce à
l'autoroute intégrée dans le processus de métropolisation
de la région Montpelliéraine. Les migrations pendulaires sont
importantes dans le pays coeur d'Hérault Montpellier, et dans une
moindre mesure, entre Montpellier et le pays l'autoroute permet
d'améliorer la distance temps parcourue.
Au niveau national et international le nouvel axe constitue
une alternative à l'A7 qui relie Paris et l'Europe du Nord au reste de
l'Europe. Désormais le plus court chemin entre Paris et l'Espagne
emprunte intégralement l'A75. On comprend mieux ainsi les enjeux d'une
telle infrastructure pour le développement du territoire.
Un triangle majeur dans l'armature autoroutière
européenne :
Source : MDE
Le réseau routier avec l'A75 et l'A750 insère le
Lodévois en Europe. Cependant le réseau ferroviaire a
été abandonné, et les alternatives à la voiture
sont presque inexistantes. Dans une politique qui tend vers un «
développement durable », la remise en cause du « tout
automobile » paraît fondamental. De plus, des contraintes à
l'aménagement industriel se greffent au projet Technoparc. L'industrie
lourde prévue n'aura donc pas accès au rail. La ligne
désaffectée, le seul recours est le transport par camion... Or,
l'autoroute A 75 fut aménagée « intégrée dans
le paysage » la rendant sinueuse, en pente. Elle n'est donc pas la plus
accessible aux poids lourds.
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