Paragraphe 3 :
Efficacité des taux d'intérêt et des réserves
obligatoires
A-
Efficacité des taux d'intérêts
1) La faible significativité des
taux d'intérêt proposés par les banques
La seconde insuffisance au système d'adjudication
« à la française » est relative au fait que
les taux d'intérêt exprimés par les banques
soumissionnaires lors des réponses aux appels d'offres sont peu
significatifs. Le tableau N°9 illustre ce constat.
Tableau 9 : Comparaison
entre les taux proposés par les banques lors des appels d'offres et le
taux servi par la BEAC
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TAUX PROPOSES PAR LES BANQUES
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TAUX SERVIS PAR LA BEAC SUR LES PLACEMENTS A 7
JOURS
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MOIS
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MINIMUM
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MAXIMUM
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JANVIER 06
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0,85%
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1,60%
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1,60%
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FEVRIER 06
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1,30%
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1,70%
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1,60%
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MARS 06
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0,75%
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1,60%
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1,6%~1,55%
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AVRIL 06
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0,75%
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1,60%
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1,55%
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Source : Auteur, sur la base des bulletins
du marché monétaire des mois de Janvier à avril
2006
On se serait attendu à ce que les banques qui sont
disposées à être rémunérées à
un taux plus avantageux pour la BEAC soient prioritaires mais, ce n'est pas le
cas. En effet, les banques sont rémunérées lors de leurs
placements au taux unique fixé par le Gouverneur de la BEAC: le TISP. De
même, elles payent en dernier ressort, les ressources empruntées
au taux unique fixé par cette même autorité: le TIAO. Les
taux qu'elles proposent sont de ce fait insignifiants et la concurrence
bancaire réduite de facto.
2) La faible sensibilité des
banques aux variations des taux directeurs de la BEAC
Les banques de la Zone étant pour la plupart
« hors banque » elles sont de ce fait très peu
sensibles aux variations du principal taux directeur de la BEAC (le TIAO).
D'autre part, l'un des aspects les plus critiqué par
les experts du FMI sur le dispositif d'intervention de la BEAC est l'existence
du TCM et du TDM. Selon ces derniers, ces bornes entretiennent des distorsions
au niveau de l'allocation des ressources du système bancaire.
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