Analyse de le Rentabilité Financière des Unités de Transformation de Maïs/Sorgho Installées dans l'Arrondissement de Mirbalais( Télécharger le fichier original )par Elie Mélech Désir Université d'Etat d'Haïti (UEH) - Ingénieur-Agronome 2009 |
5.3.- L'activité de transformationL'activité de transformation est différente suivant la période considérée dans l'année. L'enquête sur le terrain ne nous a pas permis de déterminer le nombre de marmites de céréales transformé par an, vu que la grande majorité des unités de transformation n'ont pas de cahier comptable et dans celles qui en ont (comme c'est le cas des unités de type II), les données ne sont pas bien enregistrées. 5.3.1.- Etat des recettesLes informations recueillies nous permettent d'évaluer l'état des recettes à chaque mois de l'année. Les mois de janvier, février et de mars sont considérés comme des mois où il y a beaucoup d'activité pour la mouture du sorgho, tandis que les mois d'août, septembre, octobre pour le maïs. 72.1% des recettes de l'année 2007 pour les unités de type I, ont été réalisés en période de récolte contre 27.9% en basse saison. Pour les unités de type II, ces chiffres sont respectivement de 69.6% et 30.4%. Tableau 10.- Recettes réalisées à différentes périodes de l'année 2007
Source : Enquête de l'auteur, mai 2008 5.3.2.- Répartition des coûtsL'analyse des charges au cours de l'année 2007 nous a permis de voir que les UT de type I effectuent leurs dépenses pour l'achat de carburants et pour l'entretien des matériels de transformation, dont leurs coûts respectifs sont de 97064.63 et de 97202.81 gourdes (Cf. Tableau 11). En effet, d'après le tableau 12, l'achat de carburants occupe 40,38% du coût total et 46,92% des coûts variables et l'entretien des matériels et l'achat des pièces de rechange occupe 40,44% du coût total et 47% des coûts variables. Donc les pièces de rechange ont une place importante dans les charges d'exploitation au niveau des unités de transformation de type I. Les propriétaires de ces UT font généralement l'acquisition de matériels déjà utilisés ; le niveau d'investissement est faible certes mais cela a des effets sur les coûts de production. En analysant la répartition des coûts, on peut constater que pour les unités communautaires le salaire occupe une place importante dans les postes de dépense. Ainsi le salaire représente 24,10% du coût total (Cf. Tableau 12). Le système mis en place par les unités de type II diffère de celui des unités de type I. Les moulins des unités de type I sont gérés par une seule personne (un opérateur) tandis que ceux des unités de type II ont deux employés un opérateur et un superviseur. Autre chose qui occupe aussi une place importante dans les coûts de production pour les UT privées est l'amortissement. Il est de 21 431,37 gourdes (Cf. Tableau 11) soit 21,53% du coût total (Cf. Tableau 12). Trois choses étaient essentielles dans notre calcul d'amortissement : les matériels (moulin et moteur) et le bâtiment d'installation et pour ces trois facteurs les unités de type II ont un niveau d'investissement plus élevé que celles du type I. Etant donné que les unités de type II font essentiellement l'acquisition de matériel neuf et du fait que leurs installations sont pour ainsi dire récentes, l'achat de pièces de rechange n'a pas une trop grande influence sur les coûts de production (soit 3,5% du coût total). Tableau 11.- Charges annuelles moyennes d'exploitation et dispersion
Source : Enquête de l'auteur, mai 2008 Tableau 12.- Pourcentage des coûts par rapport aux coûts fixes/variables et du coût total
Source : calcul de l'auteur * 11 Basse saison : Période où il n'y a pas beaucoup d'activité dans les unités de transformation * 12 Sal : salaire, Am : amortissements, Imp : Impôt, Loc : location de bâtiment, Carb : Carburants, Lub : Lubrifiants, Ent : Entretien Autres : Autres dépenses qui ne sont pas ceux qu'on cite plus haut. Par exemple, il est vrai que les unités ne font pas de dépenses pour le transport, un propriétaire a choisi de transporter les produits transformés au marché pour les clients. Quand l'employé reçoit son salaire proportionnellement au volume d'activité, nous disons que le salaire est variable. Dans le cas contraire il est fixe. L'impôt que perçoit la DGI sur les unités de transformation est fixe, ce n'est pas en fonction du volume des activités. * 13 Sal : salaire, Am : amortissements, Imp : Impôt, Loc : location de bâtiment, Carb : Carburants, Lub : Lubrifiants, Ent : Entretien % cts fixes : pourcentage par rapport aux coûts fixes ; % cts variables : pourcentage par rapport aux coûts variables ; % ct total : pourcentage par rapport au coût total |
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