UNIVERSITE OMAR BONGO FACULTE DES LETTRES ET DES
SCIENCES HUMAINES DEPARTEMENT DES SCIENCES DU LANGAGE
MEMOIRE DE MAITRISE
présenté par :
Paul Edwin MALEKOU Option : Linguistique française
Thème :
Sous la direction de :
Pr. J.T. KWENZI- MIKALA
Ethnolinguiste (Maître de conférence CAMES)
Et sous la co- direction de :
Dr. P. A. MAVOUNGOU
Linguiste et
Lexicographe
Libreville, Septembre 2007.
DEDICACE
Je dédie ce travail aux personnes suivantes :
?À notre père Paul Marie AUDAVAT et notre
mère SeraphineMAROUNDOU MBADINGA,
?À nos frères Jean Freddy MOMBO AUDAVAT, Juste
Parfait NDOMBI NDOMBI, Alain Cedric MAKANGUI NDIMINA, Aymar Davy GUIBINGA,
Prospère MIHINDOU,
?À notre compagne dans la vie, Ghislaine Rachel AKANA.
REMERCIEMENTS
Nos remerciements vont à l'endroit de :
-Notre directeur de recherche, monsieur le Professeurs
Jérôme Tangu KWENZI-MIKALA pour avoir accepté de diriger ce
travail. -Notre co-directeur, le docteur Paul Achille MAVOUNGOU Pour la
patience et la disponibilité dont il a fait preuve durant tout le temps
qu'a nécéssité l'élaboration du présent
travail.
- Nos frères en Christ Jean Bernard MOUGOUSSI et Bonis
PAMBO qui nous sont facilité le travail du point de vu impression.
- Notre frère Godefroid PISSAMA MOUGALA qui nous a
soutenu tout au long de ce travail.
Paul Edwin MALEKOU
Maîtrise (es- Lettres en Sciences du Langage)Option:
Linguistique Française
Université Omar BONGO.
Tel: 06.95.96.56/ 06.06.42.08. Libreville / Gabon.
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. Préliminaires
Le présent Mémoire de Maîtrise est
l'aboutissement pratique d'un travail théorique et méthodologique
amorcé en année de Licence sous la forme d'un « rapport
» de recherche. Le sujet de cette recherche porte sur « Les
Anthroponymes et Toponymes gisir : proposition d'un modèle de
dictionnaire ». Axée sur la langue gisir, cette étude vise
à explorer les données de l'onomastique qui font comprendre, au
delà du sens littéral, les événements et les
attitudes qui justifient leurs choix et leurs usages. Il ne saurait y avoir une
étude des noms de lieu ou des personnes sans une confrontation de ces
lieux ou des personnes avec le réel historique et social dont ils sont
un élément. C'est pourquoi avant de décrire le
système onomastique du gisir, nous allons parcourir les aspects suivants
:
Présentation ou explication du sujet
Présentation des objectifs
Situation et classification linguistiques du parler gisir
Le pays gisir : aspects économique et politique
Aux origines du peuple Gisir
0.2. Présentation ou explication du sujetApproche
thématique
Les termes clés de notre sujet apparaissent comme suit
:Anthroponymes: ce sont les noms de personnes (noms de famille, prénoms,
surnomsetc.). L'anthroponymie, est la science qui étudie lesdits noms.
Avec la toponymie, ellefait partie de l'onomastique (étude des noms
propres).
Toponymes: ce sont les noms de lieux (noms de village, des cours
d'eau(hydronymie), d'entités spatiales comportant le trait « +
relief » (oronymes: sommets,
vallon, plaine etc.). La toponymie est la science qui
étudie lesdits noms, avecl'anthroponymie, elle fait partie de
l'onomastique.Gisir (B 41): c'est une langue du groupe Sira-Punu de la famille
bantu parlée au
Gabon.Proposition : au sens grammatical, une proposition dit
quelque chose d'un être ou d'un
objet et la plupart du temps un sujet et un verbe. Au sens
courant, la proposition estl'action de proposer quelque chose, qui par la suite
peut être agréée ou réfutée.Modèle :
ce qui est donné pour servir de référence, de
type.Dictionnaire : c'est un recueil de mots rangés par ordre
alphabétique et suivi de leur
définition ou de leur traduction dans une autre
langue.
0.3. Présentation des objectifs
L'objectif est défini comme un but qu'un individu cherche
à atteindre. Le travail que nous envisageons de faire veut s'inscrire
dans l'effort que font les chercheurs pour mettre en valeur les richesses du
Gabon. Pourquoi avons nous choisi d'étudier la langue gisir ? Il ne
s'agit pas pour nous de sortir une langue gabonaise de l'anonymat scientifique
puisque le gisir a déjà fait l'objet de plusieurs monographies
linguistiques (Raponda-Walker, 1994; Dodo-Bounguendza, 1992 ; entre autres).
Mais, il s'agit pour nous de réfléchir sur un sujet précis
et actuel: l'onomastique qui inclut à la fois la toponymie et
l'anthroponymie. Ce domaine vaste, qui s'inscrit traditionnellement dans les
formations de types ethnolinguistiques, nous intéresse ici sous l'angle
considéré mais également sous l'angle lexicographique.
Comme préalable à toute recherche scientifique, le choix d'un
sujet quelconque doit être innovant, c'est-à-dire qu'il ne doit
pas avoir été traité auparavant. C'est un fait
avéré les études lexicologiques et lexicographiques
constituent le parent pauvre des descriptions linguistiques sur les langues du
Gabon. Dans la présente étude, hormis la recherche sur les
significations, les étymologies et les transformations au fil du temps,
des noms propres, nous proposons également un modèle de
dictionnaire onomastique.
0.4. Situation et classification linguistique du parler
gisir
0.4.1. Situation linguistique
Le
\u-4025É·ìsír\u-4032É°» ou gisir,
couramment appelé éshira, est parlé par les
Bisir (sg. \u-4025É·isir) qu'on rencontre dans
les provinces de la Ngounié (principalement dans la région de
Fougamou) et de l'Ogooué-Maritime (principalement dans le Fernan-Vaz, le
Rembo-Nkomi et la lagune Ndugu1). Dans la Ngounié, les Bisir
vivent en symbiose avec les Eviya2, Apinji et les Akele. Dans
l'Ogooué-Maritime, les Bisir sont en contact avec les Balumbu (cf.
Blanchon, 1984:8), les Bavarama, les Bavungu (tous du même groupe
linguistique) et avec les populations
\u-4018ɾgwé-myéné (langue
omyéné, du groupe B.10).
0.4.2. Classification linguistique
Le parler gisir appartient à la famille bantu. Ce parler
est classé par M. Guthrie dans la zone B et le groupe B 40, soit B 41.
Ce groupe comprend :
1 Ndougou est la graphie administrative de
Ndugu. 2 Phonologiquement
/è-\u-4030ɲíyà/, sing.
/mò-\u-4030ɲíyà/ (cf. Van der Veen et
Bodinga-bwa-Bodinga, 2002 :1).
B 40
|
B 41 \u-4025É·isir
|
B 42 yisa\u-4018ɾgu
|
B 43 yipunu
|
B 44 yilumbu/\u-4025É·ilumbu
|
\u-4018ɾgubi
|
\u-4025ɷi\u-4030ɲarama
/yi\u-4030ɲarama
|
\u-4025ɷi\u-4030ɲu\u-4018ɾgu
/yi\u-4030ɲu\u-4018ɾgu
|
0.4.3. Présentation de la population gisir sur un plan
administratif
Du point de vue historique et administratif, les Bisir
dépendaient du Poste de Sindara, crée en 18993 . Mais
par son emplacement géographique et son ouverture vers l'Ogooué,
c'est au Poste de Mandji, à quelques kilomètres en amont du
fleuve Doubigui (dans le département actuel de Ndolou) que reviendra la
tutelle du peuple Gisir.
Au fil du temps, les postes de Sindara et de Mandji vont
être supprimés. Aujourd'hui, les Bisir de la Ngounié sont
gérés administrativement par Fougamou (ancien Maboula et actuel
Département de Tsamba-Magotsi). Tandis que ceux de
l'Ogooué-Maritime dépendent administrativement du Fernan-Vaz, du
Rembo-Nkomi et du Rembo-Ndougou.
Cette répartition géographique conduit à une
distribution dialectale en plusieurs
variantes et sous variantes confondues, à savoir :
-\u-4025É·ìsír\u-4032É°» yí
tà\u-4038Éndù (dont les locuteurs sont les Bisir bi
taandu, dans le canton Tandou, en amont du fleuve Ngounié),
3Cf. R. WALKER , dans
Élément de Grammaire Gisir,p 8 .
-\u-4025É·ìsír\u-4032É°»
yì bà\u-4038Énd\u-4032É°» (dont les
locuteurs sont les Bisir bi baanda maamba, dans le canton
Banda, en aval du fleuve Ngounié),
-\u-4025É·ìsír\u-4032É°» yí
kà\u-4038Émb\u-4032É°Én»(dont les
locuteurs sont les Bisir bi kaamba (sous groupe des Bisir bi
baanda maamba),
-\u-4025É·ìsír\u-4032É°»yì
\u-4018ɾgósì (dont les locuteurs sont les Bisir
bi \u-4018ɾgosi ou Bisir bi taandu
dubi\u-4025É·i4
(dans les environs de l'ancien Poste
Mandji),-\u-4025É·ìsír\u-4032É°»
yì \u-4018ɾgúbì5 (dont les
locuteurs sont les Bisir bi bidiba ou encore Bisir bi
\u-4018ɾgubi(dans la lagune Iguéla, dans
l'Ogooué-Maritime).
Appellations des groupes gisir : état des connaissances et
notes historiques.Etat des connaissances.Dans le cadre de son Mémoire de
D.E.A en linguistique africaine, Laurent
MOUGUIAMA a identifié deux principaux dialectes du
\u-4025É·D»»» et le
\u-3981ÉãDÉâÉ°, à
savoir : le
\u-4018ɾÉ×ÉßÉãDÉÛÉÑ»»»
\u-4038ÉÉÉÒÉ°. La
présentation très précise qu'il donne du
\u-4025É·DÉãDÉâÉ°
mérite d'être citée in extenso : « Le
\u-4025É·ìsír\u-4032É°» est une
langue bantu du Gabon, localisée dans la zone linguistique B, suivant la
classification de Malcom Guthrie et est classé B 41. Il comprend deux
dialectes : le \u-4018ɾgósì et le
kàmbà qui en dehors de quelques emprunts dûs à leur
voisinage avec d'autres groupes linguistiques, présentent un fonds
lexical en tout point identique. Les locuteurs du
\u-4025É·ìsír\u-4032É°»
eux-mêmes font état d'un troisième dialecte qu'ils
appellent tàndù « amont ». Selon toute vraisemblance,
il s'agit toujours du kàmb\u-4032É°» qui ne doit ce nom
de tàndù qu'au fait qu'il soit aussi parlé en amont d'un
fleuve de la région, le fleuve Ngounié par rapport à
l'aval du même fleuve où le dialecte est principalement
4 Doubigui est la graphie administrative de
dubi\u-4025É·i.
Ngoubi est la graphie administrative de
\u-4018ɾgubi. Comme autre orthographe administrative, on rencontre
également le terme Ngowé.
localisé. Du reste on dit
\u-4025É·ìsír\u-4032É°Én»yí
tàndù « le
\u-4025É·ìsír\u-4032É°» de l'amont
».
MOUGUIAMA, 1999 : INTRODUCTION Parmi les dialectes
recensés par Mouguiama (1999), il n' y a que le
\u-4025É·D»»»»
\u-3981ÉãDÉâÉ°É·DÉäÉÑÉÉÞÉÔÉå»Én«
le \u-4025É·ìsír\u-4032É°» de
l'amont » qui correspond à une des variantes principale de la
langue. Le
\u-4018ɾÉ×Éß»»»
\u-3981ÉãD et le
\u-3989ÉÛÉÑÉÉÉÒÉ°
présenté par l'auteur comme les deux dialectes principaux ne
sont en réalité que des sous dialectes. Par rapport à ce
point, il convient donc de noter que la distribution géographique des
Bisir en trois grandes régions coïncide en gros avec une
géolinguistique en trois grandes aires dialectales, à savoir: le
\u-4025É·ìsír\u-4032É°» du canton
Banda, en aval du fleuve Ngounié
(\u-4025É·ìsír\u-4032É°»»»
du canton Tandou, en amont du
yì bà\u-4038Énd\u-4032É°), le
\u-4025É·ìsír\u-4032É°fleuve
Ngounié
(\u-4025É·ìsír\u-4032É°» yí
tà\u-4038Éndù) et celle de la lagune Iguéla
(\u-4025É·ìsír\u-4032É°» yì
\u-4018ɾgúbì). Les dénominations
\u-4025É·ìsír\u-4032É°» yí
kà\u-4038Émb\u-4032É°» et
\u-4025É·ìsír\u-4032É°Én»yì
\u-4018ɾgósì ne sont respectivement que les sous
variantes dialectales des dialectes
bà\u-4038Énd\u-4032É°» (en aval du fleuve
Ngounié) et tà\u-4038Éndù (en amont du fleuve
Ngounié).
Le graphe arborescent ci-dessous, résume la situation :
\u-4025É·D»ÉãDÉâÉ°»
\u-4025É·D»ÉãDÉâÉ°»É·D»ÉÒÉÑ»ÉÉÞÉÔÉ°»É·D»ÉãDÉâÉ°»É·D»ÉäÉÑ»ÉÉÞÉÔÉå»É·D»ÉãDÉâÉ°»É·D»É¾É×ÉåÉÒD»
\u-4064ÉnÉnÉnÉ·D»ÉãDÉâÉ°»É·D»ÉÛÉÑÉÉÉÒÉ°»É·D»ÉãDÉâÉ°»É·D»É¾É×ÉßÉãD»
Notes historiques
Comme déjà mentionné plus haut, les
dénominations
\u-4025É·D»»É·D»ÉÒÉÑ»»«
le \u-4025É·ìsír\u-4032É°» de l'aval
» et
\u-4025É·D»»É·D»ÉäÉÑ»»
de l'amont »
\u-3981ÉãDÉâÉ°ÉÉÞÉÔÉ°ÉãDÉâÉ°ÉÉÞÉÔÉå»
« le \u-4025É·ìsír\u-4032É°sont
fonction du cours du fleuve Ngounié. La limite terrestre entre ces deux
grandes aires dialectales se situe au niveau de la localité de
Mourimatsiengui6 (qui regroupe les villages tels que Guilounga,
Guisambi, etc.). Cette frontière héritée de
l'époque coloniale a pour des raisons obscures été
déplacée vers Moudouma (c'est-à-dire plus en amont du
fleuve, en allant vers Mouila). Sous l'entremise des hommes politiques gisir de
l'époque, neuf villages du canton Tandou vont ainsi passer dans le
canton Banda. Il s'agit de: Guisambi, Guilounga, Tsienguipaga, Moutambaranda,
Nzambinatsiengui, Mounongoudiambou, Ngoumou, Nimalaba, et Dindimba (actuel
Moudouma).
Les traditions orales attestent donc l'existence de deux grandes
aires dialectales qui correspondent administrativement à deux cantons,
à savoir : les cantons Tandou et Banda. Ces deux cantons étaient
dirigés administrativement par deux grands chefs de canton :
Guikabanga gi Maganzi7 (Chef de canton des Bisir bi
taandu),
Makongo8 (Chef de canton des Bisir bi baanda).
L'appellation
\u-4025É·ìsír\u-4032É°» yí
kà\u-4038Émbprovient du terme «
\u-4025É·ùká\u-4038Émb\u-4032É°»»9
qui signifie « être
6 Terme composé de
mùrím\u-4032É°»« coeur » et
tsyé\u-4038Éɾgì «
sable ».7 Guikabanga gi Maganzi avait pour second Pouaty
Bousouka. 8 Makongo avait pour lieutenant Kengueli
Mbini. 9 Certaines sources orales font remonter l'appellation
\u-4025É·ìsír\u-4032É°»yí
kà\u-4038Émb\u-4032É°»au fait que
les Bisir bi kaamba sont degros mangeurs d'huîtres.
accablé ». Les Bisir bi kaamba sont ceux qui
ont manqué de s'embarquer pour l'autre rive du fleuve. Selon la
tradition orale, c'est au cours de leurs pérégrinations que les
Bisir bi taandu sont venir s'établir dans la région du Poste
Mandji (actuel Département de Mandji Ndolou). En ce temps là,
notamment à cause sa situation géographique et de son emplacement
en bordure de l'Ogooué, le Poste Mandji était le chef lieu de la
province de la Ngounié. Dans leurs nombreux déplacements, les
Bisir bi Ngosi seraient des éléments des Bisir bi taandu qui
s'étant installés dans la région du Haut Doubigui vont
prendre le nom de Bisir bi \u-4018ɾgosi pour se distinguer des
autres Bisir bi taandu. La
dénomination
\u-4025É·ìsír\u-4032É°» yì
\u-4018ɾgósì dériverait du nom d'un grand
chef gisir : Ngwesi Guitsola. Une autre étymologie explique que
l'appellation
\u-4025É·ìsír\u-4032É°» yì
\u-4018ɾgósì proviendrait d'un terme akele
\u-3988ÉÜÉÑ»
\u-4018ɾÉ×ÉÉãÉu»«
espèce d'herbe piquante ».
Pour les Bisir bi \u-4018ɾgosi, les anciens
utilisent également la dénomination Bisir bi taandu
Dùbí\u-4025É·ì. Cette appellation montre bien
que les Bisir bi \u-4018ɾgosi sont bien une fraction des Bisir bi
taandu restés en amont du fleuve Ngounié.
Dans leurs migrations, une partie des populations gisir vont
atteindre l'Ogooué Maritime (dans le Rembo-Ndougou et le Rembo-Nkomi) et
le Moyen-Ogooué, dans la région du Lac Anengué (où
le chef actuel - un gisir taandu - est Malouba). Le contact des Bisir et leurs
voisins dans l'Ogooué-Maritime va se traduire par l'émergence
d'une nouvelle variante dialectale, à savoir:
\u-4025É·ìsír\u-4032É°»
yì \u-4018ɾgúbì, parlé
dans la lagune Iguéla. Les Bisir bi \u-4018ɾgubi tirent
donc leur ethnonyme du nom de la lagune. Mais les autres fractions gisir les
appellent également Bisir bi bidiba (« les Bisir des Lacs »).
0.5. Le pays gisir: aspects économiques et
politiques10
0.5.1. Aspects économiques
10 Cette synthèse a été
réalisée sur la base de Economie et société au
Gabon (Meteghe N'Nah, 1980).
L'agriculture est l'une des principales activités des
populations Bisir. Pratiquée presque durant toute l'année, elle
comporte trois phases qui sont exécutées suivant une division
technique et sociale bien établie. Il y avait d'abord les grands travaux
qui sont exécutés pendant la grande saison
sèche11. Ils débutent vers le mois de mai par le choix
et la délimitation des aires de cultures. À cet effet, les
forêts sont classées en trois catégories, à savoir:
la forêt primaire
\u-3984ÉàÉÑÉÉâD»ou
\u-4018ɾÉ×ÉåÉÉÞÉÔÉ°»(au
sous bois clairsemé et aux
grands arbres très durs); la forêt secondaire
\u-3996ÉÔD»» (touffue et difficilement
pénétrable);
\u-3975ÉéDÉ·D
et les anciennes plantations en jachères
\u-3998ÉÒÉå»ÉÖÉåÉÉÞÉÔÉ°»
(riches en espèces végétales
piquantes appelées
\u-3989ÉÛÉÕ»»É¾É×DÉäÉãD.
Après le choix de la délimitation des aires de culture
viennent successivement le débroussaillage à la
machette, l'abattage à la hache, le brûlage des espèces
déboisées et le partage des superficies à cultiver entre
les différentes cultivatrices, lorsqu'il y en a plusieurs.
Différentes cultures sont plantées. Le manioc, la banane, le
tarot, et les ignames sont les principales cultures. A ces cultures, il
convient également d'ajouter le maïs, la canne à sucre, les
ananas, le piment et une grande variété de légumes. Si les
rendements sont généralement bons la première
année, l'année suivante, on est obligé d'aller mettre en
valeur une autre partie de la forêt car épuisé, le sol de
l'ancienne plantation ne produit plus rien ou presque.
La chasse et la pêche se pratiquent le plus souvent en
groupe et les méthodes utilisées sont très variées.
La chasse est une activité masculine, tandis que la pêche est une
attribution féminine. Autrefois, les fusils étaient très
rares, on chassait soit à l'arc avec des flèches et des sagaies
empoisonnées au
\u-3987ÉÉå»ÉÞÉÑ»'aide
de
\u-4025É·É°. On chassait aussi à
l
meutes de chiens auxquels on attachait des grelots
\u-3986ÉÞÉÔD
\u-4038ÉÉÒÉå»en fer ou
taillés dans du bois ou alors avec des filets tissés à
l'aide de fibres végétales. On utilisait aussi des fosses pour le
gros gibier
\u-3996ÉÔÉå»ÉÒD»
\u-4038ÉÉÜÉ°ou pièges
creusés ou tendus, suivant les cas, sur les sentiers
fréquentés par le gibier. Quant à la pêche, les
femmes utilisent divers instruments, à savoir : les nasses
\u-3987ÉD»»»Å» (dans lesquels elles mettaient
des
\u-4038ÉÉäÉãD, les
\u-3986ÉÞÉÔDÉ·D; les
\u-3987ÉDÉ·ÉÉɾÉ×É°
11 Pendant la petite saison sèche
(mi-décembre à mi-février), on débroussaille
d'autres plantations, mais ces derniers sont de dimensions plus réduites
et exige par conséquent moins d'efforts.
appâts avant de les enfouir sous des roseaux pour prendre
des anguilles, des silures, des lottes ou des carpes). Un autre usage
était fait de ces nasses par les hommes qui les incorporaient à
des petits barrages construits aux embouchures de petites rivières au
moment de la montée ou de la descente des eaux
\u-3996ÉÔÉéÉåÉɲɰ»
. Les Bisir appellent ces ouvrages sur le lit des rivières
\u-3987ÉD»»
\u-4025É·ÉåÉɾÉ×D.
Dans ces ouvrages, on utilisait de préférence, les
«\u-3987ÉD»Å
\u-4025É·ÉÉɾÉ×É°».
Une partie des produits de l'agriculture, de la chasse et de la
pêche était consommée immédiatement tandis que
l'autre était gardée comme provisions à l'abri sur des
fumoirs \u-3998ÉÒD»» placés au dessus des foyers
dans les cuisines. Une infime partie
\u-3980ÉäÉÑÉÜÉ°
seulement de ces produits étaient commercialisées
et alimentait les échanges à
l'intérieure des différentes communautés ou
entre elles. A côté de la pêche, la chasse et l'agriculture,
on note également une activité artisanale jadis florissante mais
dont on a aujourd'hui que quelques vestiges. Les Gisir étaient
réputés pour la fabrication de tissus en raphia. Le métier
à tisser, qu'on suspendait entre deux arbres ou sur la façade
d'une maison, était selon DU CHAILLU, d'une élaboration assez
complexe. La matière première de cette « industrie textile
» était évidemment le raphia avec lequel on faisait des fils
que l'on utilisait pour tisser les étoffes et pour coudre les
vêtements. Les fils étant assez courts, les pièces
d'étoffes ne mesuraient jamais plus de trois pieds de long sur deux de
large. Pour nettoyer la toile à sa sortie du métier, on
l'enduisait de terre glaise et on la trempait dans de l'eau courante. Un jour
après, elle était retirée de l'eau et pour la teindre en
noir, on la faisait bouillir dans une grande marmite avec les fruits,
l'écorce et les feuilles d'un arbre appelé
\u-3987ÉÉå»ÉÒÉå»ÉÉÞÉêD»ÉÞD»Énchez
les Bisir. Pour lui donner des couleurs, on la frottait à nouveau avec
de la terre glaise et on la retrempait dans de l'eau courante avant de la
sécher12.Ce produit était destiné soit pour un
usage personnel ou pour la commercialisation.
12 Cf. Paul du Chaillu : Voyages et aventures dans
l'Afrique Équatoriale, p466.
0.5.2. Aspects politiques
Chez les Bisir, les chefs de clans
(\u-3989ÉÛÉÑ»'autorité des chefs
\u-4038ÉÉÞD) étaient placés
sous l
territoriaux
(\u-3987ÉÉÑ»ÉÉäÉ°) qui
régnaient sur chacun des quatre groupes de clans se partageant
le territoire occupé par cette ethnie. Les noms des trois
des chefs de terre qui régnaient sur le pays des Bisir vers le milieu du
18ème siècle sont connus (cf. Meteghe N'Nah, 1980
:page19). Il s'agit de Mayoulou, Dyaou et Mulenda. Mayoulou était le
chef des Bisir jusqu'à la frontière avec les Punu ; Dyaou, lui
était le chef des Bisir bi Kamba entre la rivière Doubigui et
Fougamou, sur la rive gauche du fleuve Ngounié. Enfin, Mulenda
commandait aux Bisir bi Ngosi dans le Haut-Doubigui et le Rembo-Nkomi. Le
quatrième groupe était celui des Bisir bi musoong13
(bìsír\u-4032É°» bì
\u-3987ÉÉå»ÉãÉÉɾÉ×É°), sur la rive
droite de la Ngounié, essentiellement entre la Luga et la
Waka. Les Bisir bi musoonga cohabitent harmonieusement avec les populations
Eviya.
Le chef de clan ou le chef de terre était
l'autorité suprême dans les limites du domaine de son clan ou
groupe de clans suivant le cas. Il était assisté, dans l'exercice
de ses fonctions, par le conseil des Anciens et des notables du clan parmi
lesquels on retrouvait les (\u-3989ÉÛÉÑ»
\u-3980ÉäÉãD) en temps que chefs de
lignages. En principe, les chefs de clan ou
chefs de terre étaient tout à fait
indépendant les uns vis-à-vis des autres, mais il faut noter que,
pour le règlement des affaires importantes concernant tout l'ethnie ou
branche de l'ethnie, des assises solennelles auxquelles tous les chefs de clan
ainsi que tous les chefs de villages se tenaient chaque année en un lieu
précis.
0.5.3. Les croyances religieuses et les pratiques
cultuelles
0.5.3.1. Les croyances religieuses
Comme c'est le cas dans bon nombre de sociétés
africaines et d'ailleurs, la société gisir est animiste et
possède un ensemble de rites. L'animiste est une croyance qui attribue
13
mús\u-4017É\u-3970Éî\u-4038Éɾg\u-4032É°»signifie
« allée ». Les Bisir bi musoonga qui appartiennent au
groupe des Bisir bi kaamba ont reçu ce nom parce qu'ils sont
allés s'établir le long du fleuve Ngounié.
une âme aux animaux, aux phénomènes et aux
objets naturels. Elle privilégie le culte des ancêtres. Toutefois,
elle croit en l'existence d'un Dieu qui serait à l'origine du monde
(\u-3986ÉÞÉéÉÑ»'univers et
\u-4038ÉÉÉÒD). Il existerait un lien
étroit entre lui et tous les êtres de ld'où la croyance aux
ancêtres.
0.5.3.2. Les pratiques cultuelles
Le rite est l'ensemble des pratiques en usage dans une
société donnée fixant le déroulement d'un
cérémonial quelconque. Selon Gilles Ferreol (1991, tel que
cité par Mavoungou, 1998:13), les rites sont définis comme:
« un ensemble de comportements codifiés et coercitifs »
imposés par le groupe social. Parmi les rites, nous pouvons citer
principalement le
\u-3986ÉÞÉéÉuÉÉÉÒÉ°»
et le
\u-3987ÉÉå»É·ÉåÉÜÉ°»
chez les femmes et le mwîrì chez les hommes. Nous tenons toutefois
à signaler qu'il existe plusieurs autres rites initiatiques comme le
\u-3987ÉÉ°»»»»»
réservé
\u-3998ÉÒÉÑÉÉÞÉêD,
\u-3998ÉÒDÉÜÉÉÉÉÒÉå»,
\u-3987ÉÉÒÉåÉÉÉÒÉ°,
réservés aux femmes et le
\u-3998ÉÒÉçDÉäDaux hommes à
l'origine. Aujourd'hui, il y a des hommes qui s'initient aux rites des femmes,
de même que les femmes s'initient aux rites aux rites des hommes. Dans le
cas du Bwiti Missoko, les femmes sont dites
\u-3975ÉéÉ»
\u-4038ÉÉÉÒÉå»
(amazones).
0.6. Aux origines du peuple Gisir
0.6.1. Généralités
La Gabon compte actuellement une cinquantaine d'ethnies, de
culture bantoue pour la plupart et n'ayant atteint leurs emplacements actuels
qu'à la suite de migrations plus ou moins récentes. Le sud-ouest
du Gabon est peuplé de populations ayant des affinités
linguistiques. Ils s'agit principalement des Bisir, parents des Sangu, qui ont
longtemps vécu avec les Myèné entre le confluant
Ogooué-Ngounié, et les Vungu originaires du Loango avec les
Varama, qui se sont d'abord établis sur les bords de la Ngounié
puis, avec l'arrivée des Punu, se sont retirés vers
l'ouest14. La question des origines gisir nous 14 In
Ratanga-Atoz (1999), Les peuples du Gabon occidental, p 145.
a amené à distinguer les origines mythiques et les
origines historiques de ce peuple.
0.6.2. Les données mythiques
Nos différentes sources orales sont unanimes sur un fait,
à savoir que les Bisir descendraient d'un couple des génies
humanisés. D'où l'expression idiomatique : «
Gisir-gi-Nyangui ne Musangu-me-Nyangui bane be Nyangui ne Megwangu », ce
qui veut dire que les Bisir et les Masangu sont descendants de Nyangui et de
Magwangu. Ceux-ci seraient descendus du ciel sur un fil d'araignée dans
les environs du lac Lombié. Nyangui fut capturé alors que le
couple céleste était surpris en train de voler des citrouilles
dans une plantation. La même origine mythique est également
évoquée dans l'expression suivante : « Gisir-gi- Nyangui ne
Megwangu, pembi ne ngoule, mebura ne melèle, mifunu ne mivagu »
signifie que les Bisir et les Masangu sont descendants de Nyangui (la
mère) et de Magwangu (le père), grâce à l'emploi du
kaolin et de la décoction de la poudre rouge de padouk, sont une ethnies
très prolifiques qui aspirent au bonheur.
0.6.3. Les données historiques
Le groupe (B40) est d'abord constitué des ethnies
installées aujourd'hui au nord de l'aire B40 d'où
arrivèrent les Bisir, les Ngubi, les Massango, suivi des Bapunu,
installés aujourd'hui dans la partie du sud. La plupart des
récits rapportent cet ordre séquentiel, parfois confirmé
par le témoignage de certains explorateurs. L'histoire des migrations
des Bisir et les conditions dans lesquelles elles se sont
déroulées sont rapportés différemment par les
récits oraux. Certains récits font venir les Bisir du sud et
où ils s'installèrent dans les plaines de la Ngounié,
d'autres en revanche suggère une migration au nord et au sud qui conduit
les Bisir au 18ème siècle vers leur territoire actuel.
Antérieurement, Raponda Walker (1936: 8-9) a
proposé une migration des Bisir en deux grandes phases. Une
première vague serait partie vraisemblablement du Haut-Ogooué en
même temps que les Massango, pour descendre vers la Ngounié,
où les Bisir laissèrent les Massango sur le versant oriental de
cette rivière et poursuivirent leur route jusqu'à l'Océan
Atlantique. A cette époque, il semble qu'ils aient pris contact avec les
Européens: Portugais et autres marchands d'esclaves. Sous la pression
des négriers et de leurs courtiers qui les traquaient sans cesse pour
les emmener en esclavages, les Bisir furent forcés de quitter la
côte pour se mettre à l'abri dans l'intérieur du pays. La
deuxième vague migratoire serait partie de la région des grands
lacs du Bas-Ogooué. Dans ladite région, les Bisir avaient pour
voisins une ethnie soeur: les Galwa. Les rapports de bon voisinage
s'étant depuis détériorés, les Bisir
résolurent de quitter la région pour remonter l'Ogooué.
Le séjour des Bisir dans le Bas-Ogooué est au coeur
d'une controverse qui oppose ceux qui pensent que la parenté entre les
Bisir et les Galwa est une affinité d'origine et ceux qui pensent qu'au
contraire ladite parenté est simplement due au voisinage. Pour des
auteurs comme Ambouroué Avaro (1969: 63-84), il s'agit d'une
parenté de voisinage, de proximité. Pour d'autres comme Raponda
Walker, il s'agirait d'une parenté d'origine. En effet, après
avoir été vaincus par les Mpongwé les Bisir se seraient
repliés en laissant entre les mains de leurs ennemis, une fraction du
groupe qui n'aura son salut qu'en s'assimilant linguistiquement et
culturellement aux vainqueurs. En d'autres termes, les membres de la fraction
restée en terre myéné (qu'on nommera plus tard Galwa)
auraient abdiqué progressivement leur langue pour adopter le
Mpongwé tout en gardant une kyrielle d'expressions gisir. Donc, les
Galwa seraient d'anciens Gisir. Cette thèse, celle de la substitution
linguistique, a depuis été battue en brèches par
Mouguiama-Daouda (1999).
Finalement, nous retenons, la position de Mouguima Daouda (2005:
91-92) qui a proposé que pour comprendre la thèse qui s'accorde
avec l'hypothèse qui rattache les migrations Bisir à celle des
Galwa, il faille distinguer deux phases dans les migrations Bisir.
Antérieurement au 18ème siècle, les Bisir,
venant du sud, s'installèrent dans les plaines de la Ngounié. Au
18ème siècle, interviennent les migrations des clans
Kamba et Mousonga qui vont conduire les Bisir progressivement dans la province
du Moyen-Ogooué. Des conflits se produisirent entre les
Akélé et les Galwa à la suite desquels les Bisir
retournèrent dans la Ngounié.
0.7. Méthodologie
0.7.1. Définition
La méthodologie est la science intégrée des
méthodes, la méthode étant la marche raisonnée de
l'esprit pour découvrir la vérité ou résoudre un
problème. Lorsque l'on travail sur un domaine, on peut établir
une suite des questions à se poser, des personnes à aller voir et
à interroger, d'informations à collecter, d'opérations
à effectuer, en vue de faire des choix. Cela permet de mener de
manière plus efficace une étude ou la résolution d'un
problème. La méthodologie est cette systématisation de
l'étude, indépendamment du thème à étudier
lui-même.15
0.7.2. Cadre de l'enquête Définition de
l'enquête
Selon Galisson et Coste (1976:188), l'enquête est une
« investigation motivée par le besoin de vérifier une
hypothèse ou de découvrir une solution à un
problème et consiste à aussi méthodologiquement que
possible un ensemble de témoignages susceptibles de répondre
à l'objectif visé ». Après avoir passé en
revue tous les travaux traitant de notre sujet, il s'est avéré
nécessaire de compléter les informations que nous avons pu
extraire de toutes nos lectures par notre enquête de terrain. Avec Dubois
et Candel (1994:182), « l'enquête de terrain est l'action
menée par le chercheur en vue de recueillir des informations dans un
lieu donné, en un temps donné, avec des informants, suivant des
méthodes et des techniques appropriées. »
15 R. Claude, Article de Wikipédia,
L'encyclopédie libre page: 1.
La pré-enquête
Toute recherche présuppose une phase préparatoire
au cours de laquelle, le chercheur procède à une reconnaissance
du terrain. Dans le cadre de notre pré-enquête, nous avons
commencé par réunir une documentation sur notre question
centrale. Après avoir constitué notre biographie, nous avons
recueilli sur le terrain un certain nombre d'informations de type
géographique et sociologique. Cette étape nous a notamment permis
de repérer à Libreville, les quartiers où l'on rencontre
le plus les populations gisir. Après avoir réalisé un
échantillonnage, il nous a été possible d'obtenir des
renseignements sur les personnes susceptibles de nous fournir des informations
sur les anthroponymes et les toponymes gisir. Pour les transcriptions, nous
sommes servi de l'Alphabet Scientifique des langues du Gabon (ASG, 1990).
Lieux et moments de l'enquête
Notre enquête s'est étalée sur deux
années environ. Elle a commencé en année de Licence (en
mars 2006) et s'est poursuivie en année de Maîtrise (2007). Elle
s'est déroulée à Libreville, Mouila et Fougamou en deux
étapes, que nous énumérons
comme suit :
La première étape a consisté à
relever auprès de nos informateurs, les anthroponymes et les toponymes
ainsi que le sens que les populations attribuent à ces
dénominations. La deuxième étape quant à elle, nous
a permis de nous familiariser au maximum avec
les récits historiques des migrations gisir.
Les conditions d'enquête
L'enquête s'est effectuée à chaque fois aux
domiciles de nos informateurs. Elle a été à la fois
extensive et intensive. Extensive, parce qu'elle nous a permis d'aborder le
sujet en différents lieux (villages, quartiers, villes). Intensive,
parce qu'elle a supposé le choix de personnes-ressources,
qualifiées sur des aspects de notre question de départ. En
introduisant notre recherche, nous avons toujours pris soins d'en exposer les
objectifs ou encore l'intérêt scientifique. Malgré ces
précautions, nous avons souvent rencontré chez nos informateurs
quelques résistances se traduisant parfois par une forme d'autocensure,
que nous nous efforcions de comprendre à la lumière des propos de
Massamakan Diabaté : « J'en dirai un peu et j'en garderai un peu
adage africain bien connu qui établit que "la parole ne s'épuise
pas, on la suspend" ». Par rapport à cette difficulté, il a
nous fallu user de tous les moyens pour parvenir à convaincre nos
informateurs de nous donner les significations des anthroponymes et des
toponymes qu'ils avaient appris des Anciens afin que la chaîne de
transmission ne soit pas brisée. Du point de vue financier, plusieurs
enquêtés demandaient à être payés ce que nous
ne pouvions faire. Dans ce qui suit, nous présentons la liste des noms
personnels chez Raponda-Walker (1995). La présentation de cette liste a
un objectif double. D'abord, elle nous permettra de mettre en lumières
les points forts et les points faibles du travail de Raponda-Walker (1995).
Ensuite, elle nous permettra de situer notre présente contribution.
Anthroponymes Gisir chez Raponda-Walker (1995)
|
Significations
|
Babika
|
Enfant venu au monde en l'absence de son père.
|
Babusi
|
Ils refusent, ils n'en veulent pas.
|
Bagafu
|
Ils meurent (tous).
|
Bagèli
|
Ils parlent mal (de moi).
|
Bagwèndi
|
Ils s'en vont (les uns après les autres).
|
Bakuyanga
|
Ba ku yanga, qu'ils te mangent (comme ils ont fait de mes autres
enfants).
|
Bamapagi
|
Ils me traitent (toujours ainsi).
|
Barana
|
Ba rara, ils ont (bien) gardé.
|
Batumuna
|
Ils m'ont cherché querelle.
|
Bavyoga
|
Les événements passés.
|
Bavyogi
|
Ils passent (les uns après les autres): tout passe !
|
Bibalu
|
Écorces médicinales.
|
Bigusala
|
Ce qui en restera.
|
Bika
|
Rencontrer quelqu'un chez lui
|
Birondu
|
Les amours.
|
Birungu
|
Matériaux de construction.
|
|
|
Bomba
|
Sauve-toi
|
Buka
|
Épousseter.
|
Buka
|
Qui est resté seul.
|
Bukamba
|
Manque, pénurie.
|
Bukwèntsi
|
Celui dont les dires sont sujets à caution, hâbleur.
|
Bunda
|
Sauce au chocolat indigène, sans viande ni poisson.
|
Busamba
|
Prières, supplications, conjurations (pour écarter
les influences malignes).
|
Busuki
|
Sans issue, impasse.
|
Bwanga
|
Emprunté aux Bapunu: nom de la première
mère.
|
Dibada
|
Pourriture, charogne (voir Gibotsi).
|
Dibadi
|
La guerre.
|
Dibaku
|
Achoppement, choc (sur une pierre, une racine, un tronc d'arbre).
|
|
|
Diberi
|
Une goutte d'eau.
|
Dibongi
|
Preneur.
|
Digondi
|
Un régime de grosses bananes (voir Magondi).
|
Dikumba
|
Voir Dikunba.
|
Dikunba
|
Garde-toi de faire cela.
|
Dikuri
|
Premières arrhes d'une dot coutumière
|
Dimbombi
|
Saccage, pillage.
|
Dintsinguli
|
Dis- le moi.
|
Dinyumba
|
Ce qui nous dépasse.
|
Dirèga
|
La première chose ou la première fois.
|
Diruga
|
Ce qui est arrivé, l'événement.
|
Disanami
|
Di sa na mi, ce n'est pas mon affaire, cela ne me regarde pas.
|
Disanemosi
|
Di sa ne (mutu) mosi, ce n'est pas le fait d'un seul homme.
|
|
|
Ditèngu
|
Fantôme, revenant, spectre: nom talisman.
|
Ditombi
|
Noise, chicane.
|
Ditubilyanu
|
Dévoilez ce secret.
|
Divasa
|
Le jumeau:donné comme nom propre au survivant de deux
jumeaux: synonyme de l'araméen « Thomas », du grec «
Didyme ».
|
Divinu
|
Haine, aversion.
|
Diyabi
|
Sache-le (bien), mets- toi cela dans la tête.
|
Diyupa
|
Pêche faite par les femmes dans les ruisseaux, les
étangs.
|
Difilu
|
Grande mortalité.
|
Dugwèkurombila
|
Du gwè ku rombila, ce que tu as (vraiment) cherché.
|
Dukabu
|
Partage, héritage.
|
Dukwèkèlè
|
Déformation de « dugègèli »,
petite feuille.
|
Dumabila
|
Nous l'avions (bien) dit.
|
Dumbingila
|
Nous suivons.
|
Dupambi
|
Personne audacieuse, qui risque tout.
|
Dyambugutsinga
|
Qui dévoile les secrets.
|
Dyau
|
C'est leur affaire.
|
Gibinga
|
Garçon né après deux enfants jumeaux.
|
Gibotsi
|
Pourriture, charogne (ce sont des chairs destinées
à pourrir dans le tombeau) : nom talisman.
|
Gidumi
|
Bruit de tonner: nom de jumelle.
|
Didyantsu
|
Le travail, l'ouvrage.
|
Gikomu
|
Travail forcé ou fin prématurée.
|
Gilandi
|
Qui sème la discorde (par ses rapportages).
|
Gilèndu
|
Un vain fantôme, une apparence trompeuse; nom protecteur.
|
Gimbègu
|
On me l'a rapporté.
|
Gindèndi
|
Sans domicile, vagabond : Gindèndi-ngoma.
|
|
|
Gipadi
|
Prodige, merveille.
|
Gipolu
|
Qui ne contient rien, vide.
|
Gipyèri
|
Genre de passereau.
|
Gisagiliba
|
Du côté du lac.
|
Gisasafu
|
Arbre mort.
|
Gisasako
|
Branche détachée d'un arbre.
|
Gisoni
|
Honte.
|
Gistuga
|
Termite en forme de champignon.
|
Givigu
|
Rivalité.
|
Gumanga
|
Essayer, goûter.
|
Gurana
|
Dernier né de triplé : petit animal carnassier.
|
Gusangèba
|
Gu sa ngèba, il n' y pas de pitié.
|
|
|
Gwaba
|
Pêche en vidant les ruisseaux, les étangs: nom de
jumelle.
|
Gyou
|
Gros champignon comestible.
|
Gyula
|
Écorcer.
|
Kanyangu
|
Colère que l'on manifeste en plein jour.
|
Kèbila
|
Aie pitié, pardonne.
|
Kèdina
|
Contraction de « kèbe-dina », cherche-lui un
nom.
|
Kèngèli
|
Chair, distinct;
|
Kobi
|
Boîte en écorce d'arbre.
|
Kola
|
Assez comme çà là.
|
Kombila
|
Action de racler, de gratter avec un outil.
|
Kugu
|
Nom de jumelle: ocre jaune
|
Kumba
|
Fille née après deux jumeaux.
|
Kwau
|
Nom d'origine étrangère (Accra).
|
Lèla
|
Porte (ton nourrisson) dans tes bras.
|
Lèngi
|
Facile, aisé.
|
Lubuganu
|
Soyer sur vos gardes.
|
Mabanda
|
Les débuts.
|
Mabika
|
Voir Babika.
|
Mabunda
|
Faux rapports.
|
Maduta
|
Qui attire les gens chez lui, hospitalier.
|
Magabandi
|
Ma ga bandi (n'agu), cela provient de toi.
|
Magambu
|
Altération de « Agambwè » (Nkomi):
orateur, arbitre.
|
Magaya
|
Les feuilles.
|
Magèna
|
Voir Ndzègu, ou Ndjègu.
|
Magondi
|
Des régimes des grosses bananes (voir Digondi).
|
Magulu
|
Choses anciennes.
|
Maguma
|
Les fromagers (Ceiba pentandra): mot emprunté aux
Omyènès.
|
Magumba
|
Marchandises, argent, femmes, enfants, esclaves ou animaux
domestiques laissés par un mort.
|
Magwangu
|
Premier père des Eshiras.
|
Makaga
|
Ancien chef de guerre.
|
Makandja
|
Fortifiant.
|
Makandu
|
Lacs, noeuds coulants pour prendre des oiseaux.
|
Makosu
|
(Emprunté à d'autres idiomes) au propre: amas
d'arbres abattus; au figuré: palabres.
|
Makungu
|
Chance, veine.
|
Makuya
|
Brigands, bandits.
|
Malabi
|
Qui voit tout ce qui se passe.
|
Malaga
|
Graine qui sème, semence.
|
|
|
Maluba
|
Remettre (une affaire) à plus tard.
|
Mamakola
|
A ma ma kola, ce dont on se fatigue, ce dont on se lasse.
|
Mambinga
|
Ce qui s'est passé en mon absence.
|
Mafoumbi
|
Les cadavres: nom talisman.
|
Manami
|
Imputation calomnieuse
|
Manga
|
Essaie, goûte.
|
Mangamisu
|
Manga ! misu ! de vains efforts.
|
Manguba
|
Batailleur.
|
Manima
|
Malchance, guigne.
|
Manyangu
|
Ce qui arrive pendant le jour.
|
Mapangu
|
Barres de porte, de fermeture.
|
Marumbetsi
|
Ma ru mbetsi, ces choses datent de loin.
|
Masabanga
|
Ma sa banga, cela n'a pas eu lieu; ou bien: cela n'existait pas
(autrefois).
|
Masagavu
|
Ma sa ga vu, ça n'en finit jamais.
|
Masagwambilu
|
Ma sa gwambilu, les choses dont on ne doit pas parler.
|
Masakimbu
|
Ma sa kimbu, c'est inévitable, cela devrait arriver.
|
Masuki
|
Tout à une fin.
|
Masutunami
|
Équivaut à « j'en ai trop le dos, j'en ai mare
».
|
Matoka
|
Cuit à point.
|
Matsanga
|
Les larmes.
|
Matsyèngi
|
Ce qui se passe sur terre.
|
Mavaku
|
Fourche d'arbre.
|
Mavyakena
|
Malentendu, parole ou action mal interprétée ou mal
|
|
comprise.
|
Mavyoga
|
Ma vyoga, ce qui s'est passé
|
Mayagi
|
Lieu où l'on délibère (sur les bords d'un
cours d'eau).
|
Mayila
|
Besoin, indigence, misère.
|
Mayinu
|
Il a bu (le poison d'épreuve) et il s'en est tiré.
|
Mayombu
|
Grand amomes à fruits acidulés, comestibles
(Aframomum gigangeum).
|
Mbana
|
Le partage, ou donner en partage.
|
Mbandza
|
Case commune, corps de garde.
|
MbéÏ
|
Contraction de « mbè di di », si cela avait eu
lieu, ver d'appât, lombric.
|
Mbilimanbu
|
Mbiti mambu ! que des choses ! que d'histoires !
|
Mbini
|
Adversaire, ennemi.
|
Mbitimanbu
|
Qui regarde à la dépense, qui s'occupe trop des
petits détails.
|
Mboga
|
Rancune.
|
Mbondzi
|
Femme qui berce un enfant.
|
Mbuga
|
Père nourricier, nourrice.
|
Mbula
|
Brise-le-moi (c'est-à-dire: tue-le, si tu peux) ironique.
|
Mbulukèli
|
Tessons, débris d'un vase, d'une bouteille.
|
Mbuminyanu
|
Laissez-moi donc tranquille (avec mes enfants).
|
Mbundu
|
Poison d'épreuve (Strychnos icaja): arbuste servant
à cet usage.
|
Mbundzi
|
Consolation: mbundzi-gvolu.
|
Mbutsu
|
Abréviation de « Mumbutsu » (Vernonia
Thomsoniana), quinine des Noirs.
|
Mfila
|
Grande mortalité, abondance.
|
|
|
Mfubu
|
Hippopotame: nom de jumeau.
|
Mindji
|
Second né des triplés: chacal.
|
Mirapu
|
Plaintes, gémissements.
|
Misamu
|
Les nouvelles.
|
Mitumba
|
Les ceintures.
|
Mokombo
|
Mauvais dessein, complot ourdi contre la vie de quelqu'un.
|
Mubamba
|
Nom de jumeau; gros serpent jaune (Dendrophis flavigularis).
Serpent des palmiers.
|
Mubata
|
Les épinards, des brèdes.
|
Mubè
|
Le deuxième.
|
Muduma
|
Nom de jumeau; gros serpent noir (Naja melamaleuca) Naja
d'Afrique.
|
Mugala
|
Qui l'habitude de nier.
|
Muganga
|
Nganga, sorcier, devin ou guérisseur.
|
|
|
Mugisi
|
L'esprit, le génie ou la fée.
|
Mugwèli
|
Méfie-toi de lui.
|
Mukala
|
Celui qui s'interpose entre deux adversaires.
|
Mukanimambou
|
Augure, présage, intuition, pressentiment, tiré de
certains mouvements nerveux et subits du corps.
|
Mukèmu
|
Herbe médicinale (Eclipta alba).
|
Mukula
|
Qui ne donne rien pour rien.
|
Mumbangu
|
En courant.
|
Mundunga
|
Grand fétiche des hommes: nom de jumeau.
|
Mundzègu
|
Tambour magique.
|
Munganbu
|
En courant.
|
Munombi
|
Noir, qui appartient à la race noire.
|
Munongu-dyambu
|
Une drôle d'affaire.
|
|
|
Muru
|
La tête.
|
Musavu
|
Première-née de deux jumelles :
bénédiction rituelle.
|
Musunda
|
Dernière-née de deux jumelles:
musunda-pèmbi, boule d'argile blanche, pétrie avec des
débris d'ossements humains.
|
Musyèma
|
Mère des triplés.
|
Mutèndi
|
Marteau de forge, nom de jumeau.
|
Mutsinga
|
En spirale, en colimaçon.
|
Mutula
|
Action de forger.
|
Muyèmè
|
Nom de jumelle.
|
Mvula
|
Pluie : nom de jumelle.
|
Mwanda
|
Piste, sentier sur un banc de roche: Mwanda-diamani
|
Mwèli
|
Petit poisson d'eau douce.
|
Mwiri
|
Autre appellation du fétiche Munduga: nom de jumeau.
|
|
|
Myanga
|
L'argent, la monnaie.
|
Myendu
|
Les voyages.
|
Myombu
|
Grand amomes à fruits acidulés, comestibles
(Aframomum gigangeum).
|
Ndèmbi
|
Cherche- moi chicane.
|
Ndjali
|
Fusil 'emprunté aux Nkomis).
|
Ndjambi
|
Altération de « Ndjambé » (mitsogo):
Dieu.
|
Ndjègu
|
Panthère : nom donné au premier des triplés.
|
Ndjiku
|
Garçon né un jour de bwiti.
|
Ndjumburu
|
Malaise et nausées qu'éprouvent parfois les gens de
l'intérieur venant sur le littoral; ce mot s'applique aussi au mal de
mer provoqué par le rougis ou le tangage.
|
Ndumbu-nyama
|
Foulée, piste, sentier d'une bête.
|
Ndzègo
|
Premier né des triplés: panthère.
|
Ndzigu
|
Chimpanzé: nom protecteur (n'y faites pas attention, ce
n'est qu'un vilain chimpanzé).
|
Ngèba
|
Pitié.
|
Ngosi
|
Selon la croyance des indigènes jeteurs de sorts dont les
menées secrètes sont dévoilées par une suite de
songes successifs, à divers membres de sa famille.
|
Ngotu
|
Silure à grande gueule (Chrisycthys granchii).
|
Nguba
|
Une grande guerre.
|
Ngudu
|
La force.
|
Nguimosi
|
Ngui imosi, même mère.
|
Nguma
|
Nguma-musosu, grand procès, affaire sérieuse.
|
Ngunga
|
Nom de jumeau: cloche.
|
Nguyi-Kita
|
Mère de jumeaux.
|
Ngwèsi
|
Petites tranches de manioc, cuites et lavées à
l'eau courante.
|
Nimadènga
|
Ni ma dènga, j'ai trouvé.
|
Nivu
|
Nivu-dyambu, demande d'explications.
|
Ntsabusa
|
Je ne refuse pas, je veux bien.
|
Ntsagubunga
|
Ntsa gu bunga, je ne gaspillerai rien.
|
Ntsagulèla
|
Ntsa gu lèla, je ne porterai pas (d'enfant dans mes bras).
|
Ntsaibanga
|
Je n'y étais pas.
|
Ntsalugu
|
Je ne donnerai (donc) mon nom à personne, je n'aurai pas
d'héritier.
|
Ntsangila
|
Réjouis-toi avec moi, félicite-moi.
|
Ntsau
|
Éléphant: nom de jumeau.
|
Ntsayabi
|
Je n'en sais rien.
|
Ntswèla
|
Situation du moribond qui va tout quitter.
|
Nyama
|
Animal, viande.
|
Nyambidyène
|
Nyambi di èna, Dieu a vu cela.
|
Nyangi
|
Fausse- aigrette (Bubulcus lucidus): première mère
des
|
|
Eshiras.
|
Nyègitsila
|
Laisse- moi donc tranquille.
|
Nyundu
|
Enclume: nom de jumeau.
|
Nzégo
|
Premier né des triplés.
|
Pambu
|
Nom de jumelle: sonnette à fer forgé encore.
|
Potutu
|
Boue, vase: nom protecteur.
|
Pugi
|
Fièvre infantile.
|
Puli
|
Terrain libre, non occupé.
|
Sadibi
|
Il n' y a pas de mal à cela.
|
Sakamènu
|
I l n' y a pas que moi.
|
Samwana
|
Sa mwana, ce n'est pas un enfant (que j'ai mis au monde) : nom
talisman.
|
Tandanu
|
Méfiez- vous.
|
Taru
|
Action de veiller sur un enfant.
|
|
|
Tènda
|
Nom de jumeau: fruit de « murènda » (Garcinia
Klaineana).
|
Tsalu
|
Appât (pour hameçon ou piège).
|
Tsambi
|
Battements de mains (pour applaudir)
|
Tsigi
|
Sonnailles de dois dont se servent les sorciers.
|
Tulu
|
Poitrine.
|
Vaba
|
Va aba, il y avait (alors)
|
Vombu
|
Maigreur extrême, cachexie.
|
Yabèmba
|
U ya bèmba, ne touche à rien.
|
Yalandè
|
N'y fais pas attention.
|
Yambusa
|
Ne refuse pas ce que je te demande, ne rejette pas me
prière.
|
Yasonda
|
Ne continue pas.
|
Yèna
|
Vois: nom de jumeau.
|
|
|
Yènu-bèni
|
Vous- même.
|
Yulu
|
Écoute: nom de jumeau.
|
Tableau 1 : Les anthroponymes gisir chez Raponda-Walker (1995)
La grande force de travail de Raponda-Walker (1995) se situe au
niveau de l'utilisation d'un alphabet phonologique qui repose sur le principe
de bi-univocité (un son pour un symbole et vice versa). En effet, le son
[u] est rendu par la lettre « u », ce qui est conforme à la
prononciation des langues bantu : Tulu, Nyundu, Pambu, etc. Les travaux
antérieurs, par exemple Le Testu (1918), ont utilisé le digraphe
français ou (prononcé [u]) pour représenter la
voyelle gisir u. De même, la lettre « g » est utilisée
pour représenter la consonne fricative dorso-vélaire
[\u-4025É·], comme cela apparaît dans la liste de
Raponda-Walker (1995) : Ntsalugu, Gisoni, Gipadi, etc. Au plan orthographique,
[\u-4025É·] est souvent noté dans les langues africaines par
le digraphe gh. S'agissant des points faibles, tous les items lexicaux dans le
Tableau 1 ci-dessus présentent des lacunes à la fois segmentales
et suprasegmentales. Pour tous les travaux précurseurs, les
réserves généralement apportées à ces
contributions concernent l'absence de tons dans les transcriptions des mots.
Dans le nom personnel Yabèmba, par exemple, le signe diacritique qui
apparaît sur la voyelle « e » n'est pas une indication tonale
c'est un accent. Il s'agit précisément de l'accent grave du
français. A côté du problème des tons, il y a aussi
le fait l'auteur ne note pas la quantité vocalique. Dans les
anthroponymes Boviogi [\u-3998ÉÒÉÑ»».],
Bakuyanga [\u-3998ÉÒÉ°»
\u-4030ɲÉéÉßÉÉ·DÉÛÉåÉéÉÑ»ÉɾÉ×É°ÉÍÉzÉnBagafu
[\u-3998ÉÒÉ°»
\u-4025É·ÉÑÉÉÖÉå»ÉÍ,
l'allongement de la voyelle n'est pas attestée. Le nom personnel Boviogi
[\u-3998ÉÒÉÑ»».], pose
également le problème de la notation de la fricative bilabiale
orale
\u-4030ɲÉéÉßÉÉ·Dsonore
[\u-4030ɲ]. Dans les langues africaines, elle est souvent
notée orthographique par le digraphe vh. Les exemples Bakuyanga
[\u-3998ÉÒÉ°»»»
\u-3989ÉÛÉåÉéÉÑÉɾÉ×É°ÉÍÉzÉnBagafu
[\u-3998ÉÒÉ°É·ÉÑÉÉÖÉå»ÉÍÉnposent
aussi le problème de la notation du shva ou schwa. Enfin, dans toute sa
liste, Raponda-Walker (1995) ne distingue les voyelles [e] et
[\u-4027Éu] d'une part et [o] et [\u-4017É] d'autre part. Les
voyelles [e] et [\u-4027Éu] sont toutes les deux
représentées par e, et [o] et [\u-4017É] sont
toutes les deux représentées par o. Le Rapport Final
de la Session de Concertation sur l'Orthographe des Langues Gabonaises
(1999) s'est éloigné de cette approche en proposant l'usage de
signes diacritiques. Dans ledit rapport, le e souligné et le o
souligné sont utilisés pour transcrire [\u-4027Éu] et
[\u-4017É] respectivement.
Par rapport aux 256 anthroponymes de Raponda-Walker (1995), nous
avons 322, soit 66 de plus que Raponda-Walker (1995). La présente
contribution se situe aussi au niveau d'une recherche plus approfondie des
significations données aux noms personnels. Le tableau ci-dessus
résume la situation :
Anthroponymes Gisir chez Raponda-Walker (1995)
|
Significations
|
Mêmes antroponymes Gisir16 .
|
Transcriptions Phonétiques.
|
Significations revisitées.
|
Bibalu
|
Écorce médicinale.
|
Bibalu
|
\u-4005ÉËÉÒD»ÉÒÉÑÉÜÉå»ÉÍ
|
Écorce d'arbres (il peut s'agir des écorces de
n'importe quel arbre, qu'il soit à usage médicinal ou non).
|
Bika
|
Rencontrer quelqu'un chez lui.
|
Bika
|
\u-4005ÉËÉÒDÉÛÉ°»ÉÍ
|
Aller chez quelqu'un en son absence (cf.
\u-4025É·ùbík\u-4032É°»ÉwÉ|
|
Buka
|
Épousseter.
|
Buka
|
\u-4005ÉËÉÒÉåÉÛÉ°»ÉÍ
|
Action de creuser; au sens
|
16
Ces anthroponymes sont transcris sur la base des
recommandations du Rapport Final de la Session de Concertation sur
l'Orthographe des Langues gabonaises (1999).
Anthroponymes Gisir chez Raponda-Walker (1995)
|
Significations
|
Mêmes antroponymes Gisir6 .
|
Transcriptions Phonétiques.
|
Significations revisitées.
|
|
|
|
|
figuré ce verbe
(\u-4025É·ùbúk\u-4032É°») signifie
« approfondir », aller au fond du problème.
|
Divasa
|
Le jumeau: donné comme nom propre au survivant de deux
jumeaux: synonyme de l'araméen « Thomas », du grec «
Didyme ».
|
Divasa
|
\u-4005ÉËÉÔD»É²ÉÑÉãÉ°»ÉÍ
|
Nom donné également aux enfants naissant avec des
malformations physiques: grosse tête ; bec de lièvre etc.
|
Gisagiliba
|
Du côté du lac.
|
Ghisaghiliba
|
\u-4005ÉËÉ·DÉãÉѻɷDÉÜDÉÒÉ°»ÉÍ
|
Ce dont on n'est pas prêt d'oublier (cf. le verbe
\u-4025É·ùlíb\u-4032É°»É·Éun\u-4032É°»).
|
Gyula
|
Écorcer.
|
Ghyuula
|
\u-4005ÉËÉ·ÉéÉåÉÉÜÉ°»ÉÍ
|
Portion ; une partie de quelque chose. Par exemple,
\u-4025É·yú\u-3866ÉÉÜÉ°»
yí nú\u-3866Éɾgì « portion d'un
champ ».
|
Kugu
|
Nom de jumelle.
|
Kughu
|
\u-4005ÉËÉÛÉåÉÉ·Éå»ÉÍÉn/\u-4064ÉnÉËÉÛÉå»ÉÉ·Éå»ÉÍ
|
Selon le schème tonal, il peut s'agir du terme pour
proverbe (kú\u-4038ÉÉ·ù) ou du terme
désignant une partie de la forêt non propice aux cultures
(kù\u-4038ÉÉ·ù).
|
Mugala
|
Qui a l'habitude de nier.
|
Mughala
|
\u-4005ÉËÉÉå»É·ÉÑÉÉÜÉ°»ÉÍ
|
Longrine centrale de la charpente d'une maison, mais aussi enfant
né le jour d'un décès dans la famille. Par exemple,
mù\u-4025É·àl\u-4032É°»Énndá\u-4038ÉÉ·ù
syn. mùrwâl\u-4032É°»ÉzÉn
|
Anthroponymes Gisir chez Raponda-Walker (1995)
|
Significations
|
Mêmes antroponymes Gisir6 .
|
Transcriptions Phonétiques.
|
Significations revisitées.
|
|
|
|
|
mwâ\u-4038Én\u-4032É°»É²É°»mù\u-4025É·â\u-4038Él\u-4032É°»É|
|
Muganbu
|
En courant.
|
Mughaamba
|
\u-4005ÉËÉÉå»É·ÉÑÉÉÉÒÉ°»ÉÍ
|
Troupeau d'animaux sauvages.
|
Mukèmu
|
Herbe médicinale (Eclipta alba).
|
Mukemu
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉÛÉuÉÉå»ÉÍ
|
Décoction, breuvage d'herbe médicinale.
|
Musunda
|
Dernière née de deux jumeaux: musunda-pembi, boule
d'argile pétrie avec des débris d'ossements humains.
|
Musuunda
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉãÉåÉÉÞÉÔÉ°»ÉÍ
|
Enfant né par les pieds: musuunda kaanda.
|
Mutula
|
Action de forger.
|
Ghitula
|
\u-4005ÉËÉ·D»ÉäÉåÉÜÉ°»ÉÍ
|
Action de forger.
|
Muyèmè
|
Nom de jumelle.
|
Muyema
|
|
Nom donné aux femmes mûres (sages).
|
Ndzigu
|
Chimpanzé: nom protecteur (n'y faites pas attention, ce
n'est qu'un vilain chimpanzé).
|
Nzighu
|
\u-4005ÉËÉÞÉêDÉ·Éå»ÉÍ
|
Médecin légiste, chirurgien traditionnel,
spécialiste des autopsies.
|
Pambu
|
Nom de jumelle: sonnette à fer forgé encore.
|
Paambu
|
\u-4005ÉËÉàÉÑÉÉÉÒÉå»ÉÍ
|
Espèce de ver de terre qu'on trouve en bordure des
rivières: lombric tropical. Ce nom est généralement
donné aux hommes.
|
Pugi
|
Fièvre infantile.
|
Pugha
|
\u-4005ÉËÉàÉåÉ·É°»ÉÍ
|
Fièvre infantile, souvent accompagnée de
convulsions.
|
Tandanu
|
Méfiez- vous.
|
Tandaanu
|
\u-4005ÉËÉäÉÑ»ÉÞÉÔÉÑÉÉÞÉå»ÉÍ
|
Mettez-vous ensemble !, Regroupez-vous !
|
Anthroponymes Gisir chez Raponda-Walker (1995)
|
Significations
|
Mêmes antroponymes Gisir6 .
|
Transcriptions Phonétiques.
|
Significations revisitées.
|
Taru
|
Action de veiller sur quelqu'un.
|
Taaru
|
\u-4005ÉËÉäÉÑÉÉâÉå»ÉÍ
|
Ce terme polysémique renvoie selon le cas à la
témérité (tàrù). Ce terme est utilisé
pour qualifier une personne ayant de l'audace, une personne
déterminée.
|
Yalanda
|
N' y fait pas attention.
|
Yalanda
|
\u-4005ÉËÉéÉÑ»ÉÜÉÑÉÞÉÔÉ°»ÉÍ
|
Ne diffuse pas, ne propage pas (l'information).
Dérivé du verbe
\u-4025É·ùlá\u-4038Énd\u-4032É°»
« propager ». Par exemple :
yàlá\u-4038Énd\u-4032É°»
pê\u-4025É·ì.
|
Tableau 2 : Quelques anthroponymes gisir de Raponda-Walker
(1995) revisités
Corpus
Selon Dubois (1994: 23), « Le corpus est l'ensemble
d'énoncés qu'on soumet à l'analyse. Ce pourra être
des mots, des phrases ou des groupes des phrases comprenant tel trait
phonétique, une terminaison ou une origine étrangère
». Notre corpus est composé de 79 toponymes ou noms de lieux et de
322 anthroponymes.
Les occurrences linguistiques gisir ont été
obtenues sur la base d'un questionnaire et nous avons également eu
recours aux enregistrements sonores et graphiques. Pour les
transcriptions, nous avons utilisé l'alphabet «
Africa ».
Cadre théorique
Quelques auteurs ont proposés des méthodes
d'analyse des anthroponymes et des toponymes. On peut citer Kwenzi-Mikala
(1988, 1990, 1998, 2004), Honorat Aguessi (1984) et Ntahombaye (1983). Mais
J.T. Kwenzi-Mikala est, à notre avis le seul à avoir
étudier d'une manière systématique l'onomastique dans le
cadre des différents groupes ethnolinguistiques du Gabon. Le cadre
théorique utilisé dans ce travail est donc largement
dérivé d'un certain nombre de publications de Kwenzi-Mikala,
linguiste gabonais. Mais bien que l'étude s'inscrive dans le sillage des
travaux réalisés par Kwenzi-Mikala, d'autres modèles
onomastiques (Aguessi, Lissimba, etc.), seront également testé et
adapté.
Au plan lexicographique strito sensu, nous nous
inscrivons dans le cadre théorique du lexicographe allemand Herbert
Ernest Wiegand (1984,1999). La contribution de Wiegand dans le champ de la
métalexicographie est considérable et couvre de nombreux aspects
de la production à la fois des dictionnaires monolingues et
dictionnaires de traduction, ainsi que l'histoire de la lexicographie et
l'utilisation des dictionnaires. Notre travail va consister à poser les
prémisses d'une modélisation théorique d'un dictionnaire
onomastique gisir/français.
Explicitation de la problématique La partie descriptive de
notre travail va faire émerger de nombreuses questions liées
à la relativité linguistique, la diversité culturelle,
à la notion de langue et vision du
monde, etc. Des thèmes chers à l'ethnolinguistique
et à l'anthropologie culturelle essentiellement. C'est à
Raponda-Walker (1993) que revient le premier début de travail de
conceptualisation de type onomastique sur les langues du Gabon. Les travaux de
Kwenzi-Mikala sont une synthèse critique des principaux travaux
menés par Raponda-Walker.
Malgré la vision plus ou moins claire et cohérente
que chacun peut avoir de la tradition orale, celle-ci ne manque pas
d'apparaître comme une sorte de fouillis dans lequel il convient de
mettre de l'ordre, grâce à une analyse typologique rigoureuse. Ce
point de vue personnel des chercheurs tels qu'Honorat Aguessi (1984), consiste
à proposer une démarche qui organise l'ordonnancement typologique
en partant des éléments culturels les plus communs tout en
progressant vers ceux qui sont le plus ésotériques. Il se propose
particulièrement d'aborder les questionnements de la tradition orale
à travers cinq secteurs, à savoir :
Le premier concerne les contes, les proverbes, les dictons, les
chansons, les parémies, les saynètes, les légendes, les
devises de familles, les histoires de familles et de villages. Il s'agit de la
catégorie des traditions orales qu'une culture populaire moyenne
pratique et qui concerne notre vie quotidienne, ainsi que les facteurs
indispensables de la socialisation de l'individu.
Le deuxième secteur est celui de la toponymie et de
l'anthroponymie avec les noms de familles, de personnes et de groupes familiaux
dont l'histoire est liée à la création de tel ou tel lieu,
ainsi que la désignation de lieux.
Le troisième secteur est celui de l'art et l'artisanat,
des danses, des instruments de musique, des costumes, de la cuisine, de la
peinture, du théâtre, de la vannerie, de la poterie, des
bas-reliefs. L'auteur identifie ici la consignation des traces cadre du langage
social.
Le quatrième secteur est celui de la
phytothérapie et de la psycho-thérapie dans le champ de la
pharmacopée et des guérisseurs.
Le cinquième secteur est celui des mythes et des
éléments culturels véhiculés par des récits
et rituels religieux, le langage des tambours culturels qui sont à
prospecter avec patience et minutie.
C'est le deuxième secteur (anthroponymie et toponymie) qui
nous intéresse ici dans la présente étude. En effet le
sujet sur lequel nous avons choisi de travailler s'intitule :
«Anthroponymes et Toponymes gisir: proposition d'un modèle de
dictionnaire ». L'intitulé de notre sujet nous conduit vers deux
orientations :
1) - une orientation anthroponymique qui devrait nous permettre
de faire émerger un ensemble d'événements ou de
circonstances liés aux différents noms donnés aux nouveaux
nés.
2)-une orientation toponymique qui devrait nous conduire vers une
connaissance de l'histoire liée à la création de tel ou
tel lieu gisir, ainsi que sa désignation. En d'autres termes, il s'agira
de poser la question des toponymes en partant des différentes
hypothèses existant sur la genèse des noms de lieux les plus
connus de la culture gisir, c'est-à-dire voir si la formation des noms
remonte ou non aux premières années du peuplement du lieu
considéré.
Chapitre I: Les anthroponymes gisir
I.1. Ethnographie des noms de naissance
Les étapes qui précèdent la dation du nom et
savoir médico-magique et grossesse.
Différentes étapes précèdent et
suivent la dation du nom. En amont de la grossesse, il y a la question du
rapport particulier mère/fille. A l'instar de ce qui se fait dans le
monde, dans la société Gisir les mères
élèvent leurs filles avec plus d'exigences que leurs fils parce
qu'elles savent ce que leurs filles va avoir à traverser. Par exemple,
l'éducation sexuelle que les jeunes filles reçoive de leurs
mères est sensée les préparer à assumer le moment
de l'enfantement. Lorsque la jeune fille tombe enceinte, c'est naturellement la
mère qui la première est informée et qui à son tour
en informe le père. En tant que chef de famille, il revient à ce
dernier de convoquer l'auteur de la grossesse pour examiner avec ses parents
les dispositions à prendre afin de favoriser ou de consolider cette
grossesse. Les étapes qui précèdent et suivent la dation
du nom sont donc essentiellement un ensemble de démarches, de soins
prénataux mais surtout de rites destinés à favoriser ou
à consolider une grossesse réussie. Les soins prénataux
notamment sont importants pour assurer la santé de la femme enceinte et
celle de son bébé. Pour ce faire, elle se doit de suivre des
recommandations simples et consulter son médecin tout au long de sa
grossesse. Parmi les interdits auxquels est soumise la femme enceinte, il lui
est défendu de fumer et de consommer de l'alcool. C'est un fait
avéré que le tabac augmente le risque de fausse couche et de
naissance prématurée. La prise de tabac augmente également
le risque d'avoir un bébé de faible poids à la naissance
et expose la femme enceinte à bien d'autres problèmes. La
consommation d'alcool pour sa part pendant la grossesse est la principale cause
de malformations évitables, y compris le retard mental. Ces deux
interdits sont diversement suivis par les femmes enceintes en milieux Gisir. A
l'instar des autres groupes ethnolinguistiques du Gabon, la femme enceinte
Gisir est surtout astreinte au respect d'un certain nombre d'interdits
alimentaires. En effet, ce que la femme enceinte mange nourrit aussi son
bébé, alors il lui revient d'adopter un régime alimentaire
équilibré et de choisir des aliments sains. Par exemple, la
viande du potamochère
(\u-4022É°É×ÉåÉ·D»
) lui est interdite car cet animal est omnivore. En effet, il
mange un peu de tout et surtout des vers de terre. Sa chair serait donc
infestée de microbes et sa consommation pourrait nuire non seulement
à la santé de la mère, mais aussi à celle de
l'enfant. A l'interdit de consommer de la chair de potamochère s'ajoute
celle de l'aubergine, de l'avocat, des oeufs, ainsi que celle de la chair des
animaux femelles. S'agissant de l'avocat et de l'aubergine, leur consommation
par la femme enceinte entraînerait l'apparition de tâches
rouges(\u-3987ÉÉçÉÕ»»
\u-4038ÉÉÞDÉÉÒÉåÉÉÉÒÉ°)
sur la peau du bébé. La consommation d'avocat et d'aubergine
serait également responsable de l'apparition de mycoses et de gale sur
la peau de bébé. Les oeufs pour leur part sont interdits à
la femme enceinte parce que le nouveau né coure le risque de
naître sans cheveu sur la tête. Pour les enfants qui naissent la
tête dégarnie (comme un oeuf), la poussée de cheveux se
produit généralement après trois mois voire un an. Pour
les femmes qui ont violé l'interdit de consommer des avocats, des
aubergines et des oeufs, on préconise de la consommation d'une
préparation médicamenteuse à base des restes des aliments
interdits (peau d'avocat, coquille d'oeuf, etc.) que les contrevenantes
prennent en lavement. En outre, les restes des dits aliments
mélangés à certaines plantes et écorces d'arbres
dans un trou creusé dans le sol servent au rituel
mùl\u-4027Éu»mb\u-4032É°»
. Le bébé est lavé dans la
préparation médicamenteuse et ensuite entièrement
recouvert avec la boue du trou. Par contre, à la mère, on
prépare un breuvage à base des restes des aliments interdits. Le
breuvage
\u-3987ÉÉå»ÉÜÉu»ÉÉÒÉ°»
est souvent donné aux adultes atteints de
\u-3987ÉÉçÉÕ»ÉÉÒÉåÉÉÉÒÉ°»
\u-4038ÉÉÞD.
L'interdit de consommer la chair d'animaux femelles est aussi
culturel. D'une part, si l'animal (tué au piège ou au fusil) a
laissé derrière lui une portée d'enfants, la femme
enceinte qui mangerait sa chair pourrait subir le même sort,
c'est-à-dire, mourir prématurément en laissant le
nouveau-né sans mère (biologique) pour s'occuper de lui. Cette
vision du monde est contenue dans l'expression idiomatique suivante :
\u-4025É·Éå»ÉãD»»ÉÉçÉѻɲɰ»É·ÉéÉÑ
\u-3981ÉãÉ°ÉÞÉ°ÉÜÉå»(littéralement
« laisser l'enfant à l'endroit où la poule couve ses oeufs
». D'autre part, l'animal tué pourrait être grosse au moment
de trouver la mort. En consommant la chair d'un tel gibier, la femme enceinte
pourrait donner naissance à un mort-né (à l'image des
petits de la bête trouvés morts dans le ventre de leur mère
lors du dépeçage).
Pour sa part, l'interdit qui frappe la consommation de la chair
de nandinie (\u-3987ÉÉÒÉÑ»
\u-3988ÉÜÉ°): « Geneta servalina
» est ici essentiellement rituel. Ce mammifère est en effet parmi
les animaux sacrés du rite Bwiti dont les adeptes dansent avec sa peau
lors des cérémonies de cette société initiatique.
Enfin, il est interdit à la femme enceinte de consommer la chair de
l'antilope « dormante »
(\u-3986ÉÞÉêD»
\u-3998ÉÒÉå) : « Cephalephus
silvicultor » de peur que le nouveau né ne soit amorphe, sans
énergie à l'image de ce céphalophe qui dort à
longueur de journée. De cet interdit, on a tiré l'expressions
idiomatique :
\u-3987ÉÉÑ» \u-3866
\u-3987ÉÉÒÉå»É·Éå»ÉäÉãDÉâÉ°É·ÉÕÉÞÉêDÉÒÉå»
utilisée pour qualifier une personne nonchalante, amorphe.
Il ne semble pas que les interdits alimentaires aient toujours
été observés par le passé. Mais les parents ont
toujours insisté sur ces interdits. Pour les personnes qui violent ces
interdits: celles qui mangent de la chair de potamochère, des
aubergines, ...on a souvent recours à des fétiches ou
talismans17 fabriqués par les ngangas et que le
femme enceinte porte généralement autour de la taille. L'amulette
ou corde portée autour de la taille est sensée la protéger
au cas où elle violerait un interdit sans en avoir conscience.
Au-delà de la violation d'un interdit, ce gris-gris protecteur
protège intégralement la femme enceinte de toute influence nocive
pendant sa grossesse. Au moment de prendre sa douche, elle doit l'enlever pour
la remettre après le bain. Cette pratique n'est pas spécifique
aux Gisir, il est intéressant de noter que chez les Kasina du Burkina
Faso,
17 Il s'agit d'une corde nattée faite de «
pounga », recouverte de « moungouli » (poudre rouge de padouk).
Bonvini (2004), parle du rituel du « ceinturage » chez
la femme enceinte primipare :
Le premier véritable rituel concerne la femme enceinte
primipare. Il débute: « par la proclamation officielle de sa
grossesse : un matin, au lever du jour, une jeune femme du lignage
mariée, tient en cachette, dans sa main, de la cendre et la souffle par
surprise sur le corps de la jeune femme enceinte en lui disant « je vous
ai surpris ensemble » (« vous » : femme et futur
bébé). Aussitôt après, on écrase et on
prépare des racines carbonisées appartenant au fétiche
familial dont on se servira pour préparer un puissant gris-gris
protecteur. Il prendra la forme d'une corne sacrée, maintenue par une
ficelle noire, et que la jeune femme enceinte portera à son cou, ainsi
qu'une ceinture qu'elle portera aux reins. On désigne ce rituel par
« ceinturage », car la ceinture qu'elle va désormais porter
aux reins est destinée à « ceinturer » symboliquement
la femme enceinte en vue de la protéger intégralement pendant sa
grossesse de toute influence nocive (cf. Bonvini, 2004:282). »
Combien de temps la femme enceinte peut-elle continuer à
travailler?
Ceci dépend du déroulement de la grossesse.
À moins d'avoir des problèmes pendant la grossesse, la femme
enceinte continue de pratiquer à peu près les mêmes
activités physiques qu'elle faisait avant la grossesse. En effet, elle
se sentira mieux si elle reste active car rester en bonne condition physique
pendant la grossesse facilite le travail et l'accouchement. De façon
générale donc, la femme enceinte continue à être
active jusqu'à sept mois. Au-delà, certaines restrictions
s'imposent selon le type de travail qu'elle fait. Par exemple, il lui ait
interdit de soulever des objets lourds ou travailler debout pendant de longues
périodes de temps. Si les exercices physiques sont de nature à
faciliter le travail et l'accouchement, la prise régulière de
préparations médicamenteuses assure aussi la santé de la
femme enceinte et celle de son bébé. Le suivi
médico-magique de la femme enceinte inclut la fréquence de
lavements ou purges ainsi la consommation de beaucoup de liquides (bouteilles
d'eau dans lesquelles, on fait macérer certaines écorces
d'arbres) et des « mipotous »18 Par exemple, les feuilles
de patates rouges (Ipomoea batatas) écrasées et
macérées servent à hâter les accouchements. Les
râpures de l'écorce du papayer mâle sont également
utilisées à cet effet. On utilise l'Ageratum conyzoides
(kumba-djuma, burongu) pour calmer les douleurs des femmes enceintes. Enfin, la
décoction des feuilles de Brillantaisia patula (ivhola-leemba)
s'emploie pour faciliter les accouchements ou pour calmer les menstrues
douloureuses et les maux de ventres.
Comment se déroule l'accouchement ?
Chaque fois qu'une jeune femme du village est sur le point de
faire ses premières couches, elle est isolée à quelques
mètres derrière la maison. Autour d'elle se trouvent des femmes
plus expérimentées, des matrones (bebouritsi). Loin du lieu
d'accouchement, les hommes, les autres femmes et les enfants, attendent les
nouvelles de naissance. C'est un moment très délicat, car la
période de l'accouchement est souvent pleine des surprises. Il peut
arriver que les contractions de la femme enceinte durent des heures voire des
jours entiers. Le jour de l'accouchement, si la délivrance
s'avère laborieuse, on consulte aussitôt un devin
guérisseur afin qu'il lève l'obstacle et délivre l'enfant
et sa mère. A la naissance de l'enfant tant attendu, la plus
expérimentée des matrones mâche du petit piment («
lombi ») qu'elle crache ensuite sur le visage du nouveau né. A
cause de la brûlure occasionnée par le piment sur les yeux de
l'enfant, celui pleure de plus belle. Ces pleurs présagent
déjà des difficultés qui attendent le nouveau né et
le courage dont il devra faire preuve chaque jour pour triompher des obstacles
de la vie. Après ce rituel de bienvenue, une messagère est
dépêchée pour porter la bonne nouvelle à ceux qui
attendent non loin de là. Arrivée à proximité de
l'endroit où attendent les autres, elle crie moulangou («
phallus », s'il s'agit d'un
18 Préparation des feuilles de brousses
accompagnées de poisson ou de viande, mélangées à
l'huile de palme et cuit au paquet au feu de bois.
garçon) ou alors diboutou (« vagin »,
s'il s'agit d'une fille). Si dans la majorité des cas, l'accouchement se
déroule normalement, certains enfants viennent au monde mort-né.
Lorsqu'il s'agit d'un mort-né, la messagère délivre le
message suivant : dibada (« enfant mort-né ». Dans ce
cas, il ne reste plus aux hommes qu'à enterrer l'enfant. Celui-ci est
généralement enseveli aux pieds des bananiers derrière la
maison.
Après la phase d'annonciation, les femmes accoucheuses se
doivent de vérifier si la mère n'a pas trop perdu de sang. En cas
d'hémorragie prolongé, les matrones tressent à partir
d'une liane sauvage appelée dufuri, des cordelettes qu'elles
lui attachent aux bras et aux pieds. A l'exemple de garrots, ces cordelettes
freinent l'hémorragie.
Après tous ces soins d'usage, la mère et l'enfant
sont placés pendant deux jours dans la maison de son mari (si elle est
mariée). Sous la surveillance de l'une des matrones l'ayant
assisté lors de son accouchement, la nouvelle accouchée va
observer les premiers soins postnatals. Il s'agit des deux premiers massages
avec de l'eau chaude. Après ces deux premiers massages (avec de l'eau
chaude), moussomfi (la nouvelle accouchée) se rend dans sa
famille maternelle, auprès de sa mère, pour y observer le repos
postnatal. Là-bas, les soins postnatals font se poursuivre avec
notamment des massages quotidiens (avec de l'eau chaude) et des purges à
base de cendre de feu de bois provenant du foyer de la maison, diluée
dans de l'eau et mélangée à du petit piment pillé
(afin de combattre d'éventuelles infections internes). Le repos
postnatal incluait également l'observation de consignes strictes.
Autrefois, aussi longtemps que dureraient les soins postnatals (environ six
mois), la nouvelles accouchée était entièrement recouverte
de poudre rouge de padouk ; pour éviter les courbatures, elle dormaient
sur un lit confectionné en coeurs de bambous, recouvert d'un matelas
végétal composé de « mavevi » et de feuilles
mortes de bananiers (kogondou). Elle était interdite qu'activité
de quelque nature que ce soit. Elle n'avait aucune autre occupation que celle
d'allaiter son enfant. Au bout des deux premières semaines, alors que
l'enfant ne porte pas encore de nom, elle pouvait être autorisée
à sortir avec l'enfant.
I.2. L'attribution du nom
I.2.1. Le donneur du nom
En accord avec Tierou (1977, :160), il existe une grande
ressemblance entre les coutumes en ce qui concerne la dation du nom. En effet,
l'individu porte un nom immuable qui est, en principe celui du père.
Dans la société gisir la dation du nom varie dans ses
modalités du fait qu'il existe des règles d'attribution du nom,
même si les choix sont multiples. Le choix du donneur peut signifier la
relation de l'enfant à nommer avec sa famille proche c'est-à-dire
son père ou sa mère, mais aussi avec d'autres membres de la
famille (soeurs, tantes, oncles, grands-pères etc.), et quelque fois
avec des ami(e)s, en fonction du degré de proximité. Ce choix
peut aussi être en fonction des évènements qui ont
précédé ou entouré la naissance de l'enfant. Selon
les canons de la tradition, seul le père ayant doté sa femme est
autorisé à donner un nom à son enfant. Dans le cas
contraire, le père se doit « d'acheter le nom de l'enfant »
auprès de la famille de la femme. Autrefois, pour « acheter le nom
», il suffisait d'offrir quelques boissons et quelques animaux domestiques
(notamment poules, canards...). Aujourd'hui, en plus des boissons, on offre une
somme d'argent. Pour éviter ce type de compensation, les hommes les plus
avisés régularisent rapidement leur union avec leurs compagnes en
versant la dot. En l'absence de dot ou de toute autre compensation, la famille
se réserve le droit de donner le nom. Dans ce cas de figure, c'est
généralement les grands-parents ou les oncles qui cherchent un
nom au nouveau-né. Cette recherche consiste généralement
à exhumer les noms des défunts à travers le
phénomène des homonymes
(dîn\u-4032É°»Éw. Dans ce qui suit, nous citons
in extenso ce que Kwenzi-Mikala (1990: 114) dit à ce propos :
« Un "homonyme" est une personne de la communauté
dont on a choisi le nom pour l'attribuer au nouveau-né. Une fois le
choix fait, il s'établit des liens spéciaux entre l'enfant et la
personne qui a accepté de donner le nom. Cette espèce de
parrainage entraîne l'utilisation réciproque comme terme d'adresse
du mot dîn?\u-3970Éî qui signifie par ailleurs "nom". Le
véritable but recherché à travers cette institution semble
être de trouver un remplaçant à la personne
sollicitée en assurant la perpétuation de son nom. Le choix peut
porter aussi sur le nom d'un défunt, surtout si celui-ci n'a
laissé aucun descendant. Il est encore plus clair, dans ce cas, qu'il
s'agit d'honorer et d'immortaliser la mémoire du défunt. »
Dans les cas de grossesses difficiles nécessitant
l'intervention d'un tradi-praticien, le nouveau-né porte
généralement le nom du nganga. Ici, il s'agit pour les parents de
témoigner leur reconnaissance guérisseur.
I.2.2. Le moment de l'attribution du nom
Le moment de l'attribution du nom de l'enfant est crucial dans
l'intégration de celui-ci non seulement à son groupe social, mais
aussi à la société humaine. A l'instar des autres groupes
ethnolinguistiques du Gabon, le nouveau-né, dans la
société gisir, ne porte pas de nom avant la naissance. Même
si certains noms sont donnés à l'avance, il s'agit
généralement de noms spécifiques qui sont
révélés au père ou la mère de l'enfant par
un génie ou un esprit, au cours de rêves inspirés. Il
s'agit alors d'une prescription incontournable. Quand la prescription
précède la naissance de l'enfant, le nom de ce dernier est tenu
dans le plus grand secret, car on a généralement des
réticences à nommer trop tôt un nouveau-né parce
qu'on ignore s'il est venu pour rester ou s'il doit repartir. Le nom
véritable de l'enfant une fois divulguée pourrait attirer sur lui
le regard des sorciers. Jespers P. (1987, : 57) cite à ce propos un
interdit en usage chez les Soninké du nord du Sénégal et
du Mali: « aujourd'hui encore, dans les ville du Sénégal, on
apprend aux enfants à ne pas appeler quelqu'un par son nom en pleine
nuit, ce qui le rendrait vulnérable ». Dans la
société gabonaise en général et chez les Bisir en
particulier, il est interdit de répondre lorsqu'on vous appelle dans le
sommeil. Dans le processus de dation, la discrétion est donc de mise car
la divulgation du nom de l'enfant avant sa naissance fragilise celui-ci. En
règle générale, le nom est donné dans la
période couvrant les deux semaines voire trois semaines qui suivent la
naissance. Pour le cas des jumeaux, il convient de mentionner qu'ils ont des
noms préétablis. Les jumeaux révèlent
généralement en songe (avant la naissance ou après) les
noms qu'ils doivent porter. Il arrive que des jumeaux meurent pour n'avoir pas
reçu le nom qui leurs convenait. Le donneur peut parfois être la
personne qui est arrivée dans la maison au moment de la naissance.
Chapitre II : Le choix du nom
II- 1. La procédure de sélection du nom
A l'instar des autres groupes ethnolinguistiques à travers
le monde, la procédure de sélection du nom de l'enfant dans la
société gisir repose sur un ensemble de critères. Parmi
ces critères, on cite généralement, les traits physiques
ou morphologiques du nouveau-né, les événements qui
suivent et qui précèdent la naissance de l'enfant, la relation de
l'enfant avec sa propre famille, ou encore l'attribution du nom en fonction des
forces numineuses. Par « catégorie numineuse »19,
nous entendons la perception globale, non conceptualisée, d'une
situation concrète en ce qu'elle est vécu et agit sous l'effet
d'une puissance agissante (ancêtre, esprit ou génie). Il y a donc
dans la tradition gisir des noms qui répondent aux
nécessités précitées. Ainsi, il y a des noms qui
sont identifiés comme appartenant à une puissance.
Par exemple, un enfant serra nommé
\u-3987ÉÉå»É·D « enfant appartenant
à l''eau »,
\u-3981ÉãDesprit de lsoit par les sages, soit
immédiatement par le père ou la mère. Un tel enfant
à des cheveux lisses et soyeux. Souvent, les enfants d'une grande
beauté physique sont également appelés
\u-3987ÉÉå»É·D
\u-3981ÉãDÉ| Les noms donnés aux
enfants en fonction de certaines
caractéristiques physiques sont au sens de Houis Maurice
(1963), véritablement le viatique de l'identité de l'être
qui le porte. Nous retrouvons la même réalité chez
Lallemand Suzanne (1978) qui écrit à propos des Mosi du Burkina
Faso, ce qui suit: « le moment de la dation du nom est l'un des moments
privilégiés de l'ancrage du nourrisson dans la
société humaine »20. Ces propos de Lallemand
Suzanne (1978, : 48) illustre bien le fait que le choix qui préside
à la dation d'un nom individuel est aussi en rapport avec
l'expérience des donateurs. Cette expérience peut être
dramatique ou positive. Les choix des noms positifs viseront explicitement
à signifier une alliance
19 Le terme est de Rudolf Otto, cité en
Préface par Houis Maurice dans Les noms individuels chez
lesMosi.Dakar, IFAN.20 Suzanna Lallemand, (1978), Le
bébé ancêtre mosi, système de signes, Paris,
Hermann.
propitiatoire avec l'environnement. Ici, l'effet est la prise en
tutelle de la vie de l'enfant. Les noms seront par exemple
\u-3996ÉÔD»»»» « guêpe ». Dans
cette
\u-4018ɾÉ×ÉÑÉÛÉ°
« crapaud »,
\u-4025É·DÉÞÉÔÉÑÉÉ°même
procédure, on note aussi des noms qui vont avoir un effet
négatif. Ce sont des signes antinomiques de la mort, en ce sens que la
visée profonde des parents c'est toujours la vie de leur enfant. Voyant
que beaucoup d'enfants viennent au monde après plusieurs autres enfants
morts, les puissances numineuses sont détournées, et le
détournement se manifeste dans la chosification de l'enfant. Il serra
assimilé à une chose, il n'est donc plus un être humain et
cela ne peut qu'entraîner le désintérêt des
éléments naturels. En fonction de ce
désintérêt, l'enfant serra nommé
\u-3987ÉÉÒÉÑ\u-3895z\u-3987ÉÉÒÉ°»Én«
lianes », \u-4025É·D»»»»»
\u-3981ÉãÉÑÉãÉÑÉÖÉå
« branche morte »,
\u-3996ÉÔDÉÒÉÑÉÔÉ°
« poisson pourri ». La chosification de l'enfant implique
également le fait qu'on lui fasse porter des noms qui sont des allusions
à la mort par exemple
\u-4018ɾÉ×DÉÜD « la tombe ».
Par néantisation, on obtient également
\u-3981ÉãÉÑ»
\u-3987ÉÉÉÞÉéÉå»
« il n' y a pas de vie », etc. Nous notons aussi que le
critère de sélection, n'épargne pas la notion de
coïncidence temporelle, locative ou de situation. La coïncidence peut
prendre la forme d'un événement notable ou familiale. Ainsi,
l'enfant portera le nom de
\u-3998ÉÒÉ°»ÉÒDÉÛÉ°»
« né à l'absence du père (ce dernier vient de
s'éteindre ou alors il est simplement retenu quelque part pour des
raisons personnelles ou professionnelles) ». Les noms en rapport avec la
grossesse et l'accouchement traduisent un ensemble de circonstances, par
exemple \u-3987ÉD»»
\u-3982ÉâÉÑÉàÉå»
« douleurs de gémissement »,
\u-3989ÉÛÉu»ÉÞÉêÉå»
« souffrance ». Parallèlement, d'autres noms
seront choisis en fonction de leurs caractères physiques. Par exemple,
\u-3996ÉÔD»»est le nom donné à «
tout
\u-4030ɲÉÑÉãÉ°
enfant naissant avec une grosse tête, un bec de
lièvre, etc.». La naissance des jumeaux est quelque fois
associée à des tragédies. Chez les Gisir, les jumeaux sont
souvent des enfants qui « passent »
(\u-4025É·Éå»É²ÉéÉ
\u-4038ÉÉãÉ°)
c'est-à-dire que la mère a une fausse couche. Par
conséquent, les enfants qui naîtront après porteront des
noms circonstanciels. Après avoir vu tour à tour les
critères présidant à la dation du nom, à savoir :
les traits physiques ou morphologiques du nouveau-né, les
événements qui suivent et qui précèdent la
naissance de l'enfant, etc. il convient en outre de mentionner que le choix du
nom peut être opéré par: allusion à un ancêtre
(\u-3986ÉÞÉéÉÑÉɾÉ×D»
ou
\u-3987ÉÉ°»É·ÉçÉÑÉɾÉ×Éå)\u-3864»
allusion à un(e) ami(e) des parents,
allusion à une personne importante du village, du royaume,
allusion à l'époque ou au jour de la naissance,
etc.
En résumé, chez les Bisir, il existe à
l'intérieur de la sélection des noms individuels, ceux qui sont
obligatoires (par exemple, on peut donner à un nouveau-né le nom
du parent (le père ou la mère) qui passe de vie à
trépas immédiatement après la naissance) et ceux qui sont
liés à la morphologie de l'enfant, aux circonstances de
naissance, etc.
Le nom sert à la fois, à identifier (un individu,
une famille, etc.), à classer et à signifier. Les anthroponymes,
ainsi que les autres appellations collectives comme les toponymes, supposent
une faculté de classer21. Ainsi, à l'instar de ce qui
se fait ailleurs, chez les Gisir les noms propres constituent un système
qui fournit des indications précieuses sur la façon dont le
groupe social agence le réel. Le bilan de nos recherches sur les
travaux parus en la matière, fait constater qu'il n'existe aucun
document d'ensemble sur le nom propre qui englobe à la fois les noms de
personnes, d'animaux, de plantes, et de lieux. Ainsi, aujourd'hui dans la
société gisir comme ailleurs, il est comme le dit
Lévi-Strauss: (1983, : 72) « impossible de saisir l'ensemble des
corrélations que nombres de cultures ont élaborées pour
découper, disjoindre ou conjoindre la nature et la société
». Jusqu'à présent les recherches menées ne portent
que sur un aspect du nom de personne qui nous intéresse ici, la plupart
des travaux ne s'attachent qu'à une des composantes, délaissant
les autres. La catégorisation du nom en pays gisir est un réseau
assez complexe: il établit une relation entre la société
et son environnement au triple plan de l'espace géographique, de la
famille et de la personne. Les trois registres intéressants pour
comprendre cette réalité sociale se présentent
21 Claude Lévi-Strauss, La pensée
Sauvage, chapitre VI et VII.
comme suit:
L'environnement spatial, géographique: registre de la
toponymie comme désignation des lieux habités ou non,
L'environnement social et familial: registre de l'anthroponymie
comme désignation des familles, des lignages ou matériels,
La personne: registre de l'anthroponymie comme désignation
spécifique des individus. Cette désignation est aussi
sociale22 .
Comme il est admis que la langue et le réel entretiennent
d'étroites relations et que la première permet de
catégoriser le second, chez les Gisir, c'est via la langue qu'ils
conçoivent le réalité et qu'ils séparent, groupent,
classifient le monde qui leur entoure. Cette vision du monde était
déjà perçu par Malbergs: (1972, : 32) « la
réalité constitue un continuum indéfini dans lequel nous
tirons, à l'aide de nos systèmes sémantiques, des lignes
de démarcations à des endroits précis. Mais comme les
système sémantiques sont différents, les découpages
varient de peuple en peuple »23. Le nom devient alors un moyen
de démarcation et d'existence pour l'objet nommé. Tant qu'il
n'est pas nommé pour le distinguer de l'autre, il reste à
l'état virtuel et n'entre dans aucune catégorie du nom. En
l'actualisant, il se distingue de ses semblables par:
la toponymie
Elle désigne les noms des lieux
habités:
\u-3987ÉÉÒÉåÉÛÉå»,
\u-4025É·D»»»
\u-3996ÉÔÉå»ÉÉ°,\u-4064ÉnÉÖÉå»É·É°ÉÉ°
désertés:
\u-3996ÉÔD»»»»»
\u-3980ÉäÉåɾÉ×É°,
\u-3987ÉÉå»ÉäÉÑÉÉÒÉ°ÉâÉÑÉÞÉÔÉ°,
cultivés:
\u-3986ÉÞÉêÉÑ»»»»
\u-3989ÉÛÉå»ÉÒÉuÉ·É°,
\u-3996ÉÔDÉäÉÑÉÉÒD,
\u-3987ÉDÉÛÉßɾÉ×Éå»
non habités et non cultivés:
\u-3987ÉÉåÉâÉå»ÉÉåÉÉäÉå»»»»»
,
\u-3980ÉäÉãÉÑÉÉÒÉ°ÉÞÉ°ÉÉ°É·ÉßÉäÉãD
22 Charles Becker et Waly Coly Faye, (1991), La
Nomination Sereer, dans Ethiopique N054 revue
semestriellede culture négro-africaine, Nouvelle série volume 7,
2e semestre. 23 Malbergs B. (1972), Les nouvelles
tendances de la linguistique, Paris, PUF.
sacralisés: \u-3996ÉÔD»»
\u-3989ÉÛÉÑÉÛD,
\u-4025É·ÉçÉu»É¾É×ÉÑÉÞÉÔÉå».
Comme partout ailleurs, les références à
l'histoire sont toujours présentes et toujours évoquées de
manière plus ou moins détaillée (toponymie
attribuée par les ancêtres, toponymie connue à
l'arrivée des ancêtres). Cependant il convient de préciser
que même chez les Gisir, la signification des noms n'est toujours pas
connue ou parfois que par quelques spécialistes.
II-2. L'anthroponymie
Il s'agit du nom attribué socialement à la
personne. Même s'il ne nous est pas toujours possible de percer le secret
de tous les anthroponymes d'une langue, mais dans le cas où on n' y
parvient, les sens révélés renvoient constamment au
vécu quotidien du peuple, tel est le cas chez les Gisir. Ce vécu
s'articule, pour l'essentiel autour:
-de la mort:
\u-3996ÉÔD»»»»»
\u-3998ÉÒÉÑÉÔÉ°,
\u-3984ÉàÉÕÉãD,
\u-4018ɾÉ×DÉÜD
-des événements familiaux et sociaux:
\u-3987ÉÉÒÉ»»»»»»
\u-3989ÉÛÉéÉÑÉÞÉå,
\u-4025É·DÉÒÉÕÉÉÒÉå,
\u-4025É·DÉ·ÉÑÉɾÉ×D,
\u-3987ÉÉæÉåÉÜÉ°,
\u-4025É·D»»
\u-3996ÉÔÉåÉD
-de la religion:
\u-3986ÉÞÉéÉÑ»»»»
\u-3987ÉÉÒDÉàÉuÉ·É°,
\u-3986ÉÞÉéÉÑÉÉÒDÉãÉÑÉ·ÉéÉÕÉÜÉå»
-des souhaits : sont rangés dans cette rubrique des noms
à significations diverses pouvant faire allusion à des traits
spécifiques comme:
1. Le rang social
L'organisation politique du peuple Gisir était
hiérarchisée, et des dignitaires portaient de noms de titre
utilisés comme second nom:
\u-3986ÉÞD
\u-3987ÉÉ° : « chef de troupe dans un
rite initiatique comme le bwiti »,
\u-3987ÉÉÑ»
\u-3980ÉäÉ° : « chef de terre
»,
\u-3989ÉÛÉÑ»
\u-3980ÉäÉãD : « chef de lignage
», \u-3989ÉÛÉÑ»
\u-3986ÉÞD : « chef de clan ». D'autres
catégories rentrent aussi en ligne de compte pour signifier le beau, la
longévité, la richesse: \u-4025É·D»» :
« qui est né belle »,
\u-4030ɲÉçÉÑÉÞÉÔDÉÉ
\u-3986ÉÞÉéÉå» :
« qui aspire à la vie »,
\u-3996ÉÔÉÉÜD» : « qui doit fournir
de l'argent ».
2. Les noms de la semaines et les noms des saisons
Si le jour de naissance coïncide avec un jour de la semaine,
ou avec une période précisete marquante de l'année, on
attribue à l'enfant des noms
comme:\u-3987ÉÉæÉåÉÜÉ°»:
« pluie »\u-3987ÉÉÑ»»
\u-4018ɾÉ×É°ÉÜÉ°:
« saison sèche »
\u-3996ÉÔÉå»ÉäÉãÉ»
\u-3986ÉÞÉ°: « enfant né en
fin de semaine » \u-4025É·D»»
\u-4025É·ÉÑɾÉ×D:
« petite saison sèche ».
II-3. Les fonction des noms individuels
Le nom individuel peut ainsi servir simultanément, soit
à identifier un individu comme appartement à un groupe et
à le reconnaître comme faisant parti d'une réalité
collective, soit à le désigner comme une individualité, de
manière à le distinguer de tous les autres, en le
différenciant des autres membres de la collectivité. De ce fait
nous pouvons donc dire que le nom personnel de naissance autorise une
auto-référence et ce dédoublement délocutivement,
il sert de co-référence entre interlocuteurs (en parlant de
quelqu'un à quelqu'un ou en l'évoquant: fonction
évocative), allocutivement, lorsque le nom individuel sert de terme
d'adresse pour interpeller, l'appeler, l'interroger ou la saluer: fonction
phatique24 .
II-4. Les catégories des anthroponymes. II-.4.1. Les
anthroponymes liés à la faune.
\u-3996ÉÔD»»»
\u-3998ÉÒÉÑÉÔÉ°:
« poisson / viande pourrie, charogne »
\u-3996ÉÔD»»
\u-4018ɾÉ×ÉÑÉÛÉ°:
« crapaud » (Shismaderna (Bufo) careas)
\u-4025É·Éå»ÉâÉÑ»»:
« dernier né des triplés: petit animale carnassier »
\u-3986ÉÞÉ°É·D»»
\u-3986ÉÞÉÔÉÑÉÉ°:
« guêpe de bois » (Urocenus gigas)
\u-3987ÉÉ°»»: « panthère »
(Panthera pardus)
\u-4025É·Éu»ÉÞÉ°ÉÉæÉåÉÒÉå»:
« hippopotame » (Hipopotamus amphibius)
\u-3987ÉD»
\u-3986ÉÞÉêD: « second né
des triplés: chacal » ( Peganum harmala)
\u-3987ÉÉå»ÉÒÉÑ»:
« mambat vert d'Afrique » (Dendroaspis viridis / Dendroaspis
angusticeps)
\u-3987ÉÉÒÉ°ÉÉå»ÉÔÉåÉÉ°»
: « mambat noir » (Naja melamoleuca)
\u-3987ÉÉçÉÕÉÜD»: «
petit poisson d'eau douce: fretin » ( Moxostoma habbsi Toxonomie)
\u-4018ɾÉ×Éß
\u-4038ÉÉäÉå»: « silure
chat » (Silunus glanis; nom annexe: Clarias bactrachus; nom repris :
Pseudoplatystoma fasciata)
\u-3986ÉÞÉéÉÑ»: « poisson/
viande »
\u-3987ÉÉ°ÉÞÉéÉÑ»'éloigne
des
\u-4018ɾÉ×D: « fausse aigrette
(pique-boeuf): échassier à plumage blanc qui slieux
habités aux approches de la saison sèche pour y revenir en bandes
nombreuses au début des pluies » (Buphagus africanus)
24 Maurice Houis, (1963), Les noms individuels
chez les Mosi, Dakar, IFAN.
\u-3986ÉÞÉêÉÑ
\u-3977ÉçÉå»: «
éléphant » (Loxodonta africana)
\u-3986ÉÞÉêÉÕ
\u-4025É·Éå»: « premier
né des triplés: panthère » (Panthera pardus)
\u-3986ÉÞÉêD
\u-4025É·Éå»: «
chimpanzé » (Pan troglodytes)
\u-3984ÉàÉÑ
\u-3987ÉÉÒÉå»: «
lombrics tropical » (Eudulus eupéniae)
II-4.2. Les anthroponymes liés à la flore
\u-3996ÉÔD»»: « tarot »
\u-3988ÉÜÉÑɾÉ×É°ÉÔD»»:
« igname sauvage, non comestible »
\u-3988ÉÜDÉÞÉÔDÉ·D»»
\u-3987ÉÉÒÉåÉÞÉÔÉ°:
« gros arbre sauvages » \u-4025É·D»
\u-3981ÉãÉÑÉãÉÑÉÛÉå»:
« branche morte prête à tomber »
\u-4025É·D»
\u-3981ÉãÉéÉÕÉÉå»:
« ingrédient médicinal rare »
\u-4025É·D»
\u-3981ÉãDÉÞÉÔÉå»:
« souche d'arbre »
\u-3989ÉÛÉåÉ·Éå»:
« ocre fait de la poudre de Padouk »
\u-3987ÉÉ°»»: « feuilles »
\u-4025É·ÉÑÉÉ·É°ÉÉ°»»
\u-4025É·ÉßÉÞÉÔD:
« bananiers » \u-3987ÉÉ°»»: «
fromager »
\u-4025É·Éå»ÉÉ°ÉÉ°»
\u-3989ÉÛÉÑÉÉÞÉÔÉå»:
« lacs, mais aussi noeuds coulant pour attraper les oiseaux »
\u-3987ÉÉ°»»»
\u-3988ÉÜÉÑÉÉ·É°:
« graine à semer » \u-3987ÉÉ°»
\u-4030ɲÉÑÉÛÉå»:
« noeuds d'arbres » \u-3987ÉÉ°»
\u-4025É·ÉßÉÉÒÉå»:
« grand amomes à fruit acidulés: comestible
»(Afromomum gigangeum)
\u-3987ÉÉÒÉÑ»: « lianes »
\u-3987ÉÉÒÉ°ÉÉÒÉÑ»
\u-3986ÉÞÉêÉ°: «
bambous » \u-3987ÉÉÒÉÑ»
\u-3982ÉâD: « palmier » (Elaeis
guineensis)
\u-3987ÉÉå»ÉÒÉÑ»'empoisonnement
des poisson durant les activités de
\u-4025É·É°: « plante
cultivée pour lpêche »
\u-3987ÉÉå»ÉÒÉÑ»»
\u-3980ÉäÉ°: « feuille de manioc
»
\u-3987ÉÉå»ÉäÉß»
\u-3987ÉÉÒD: « arbre initiatique, mais
aussi variété de tubercule »
\u-3986ÉÞÉÔÉåɾÉ×Éå»:
« arbre à grosses épines »
\u-4018ɾÉ×ÉÑ»
\u-4038ÉɾÉ×D: « gros arbre
sauvage » \u-3984ÉàÉÕ»
\u-3987ÉÉÒD: « Kaolin »
\u-3980ÉäÉuÉÞÉÔÉ°»'écorce
est beaucoup utilisé dans la distillation
: « fruits de Mourenda:arbre dont ldes boissons
alcoolisés à base de vin de palme » (Carcinia
klaineana)
\u-3980ÉäÉãÉéÉÕ
\u-3981ÉãÉå»: « feuilles
mortes »
II-4.3. Les anthroponymes provenant des circonstances de
naissance
\u-3996ÉÔD»» : « non donné aux
enfants qui le plus souvent ont des malformations
\u-4030ɲÉÑÉãÉ°
congénitales »
\u-3987ÉÉå»ÉãÉåÉÞÉÔÉ°»»
\u-4064ÉnÉvÉÛÉÑÉÉÞÉÔÉ°Éw
: « enfant né par le siège »
\u-3987ÉÉå»ÉäÉãD»
\u-4018ɾÉ×É° : « en
colimaçon, enfant qui naît le cordon ombilical enroulé
autour de son corps ».
II-4.4. Les noms individuels dits «
préétablis »
71
\u-4025É·Éå»ÉÉÑ»
\u-4038ÉɾÉ×É°: «
goûter » \u-4025É·Éå»ÉD»:
« avaler »
\u-3986ÉÞÉ°É·ÉåÉÉéÉ°»
: « manger »
\u-4025É·T»ÉÞÉéÉåÉɾÉ×Éå»:
« joie, gaieté » \u-3989ÉÛD
\u-3986ÉÞÉÔÉå»:
« hochette »
\u-3987ÉÉæÉåÉÒÉå»:«
hippopotame » (Hipopotamus amphibius)
\u-3987ÉÉæÉåÉÜÉ°»:
« pluie »
\u-3987ÉÉå»ÉÒÉÑ»:
« mambat vert d'Afrique » (Dendroaspis viridis / Dendroaspis
angusticeps)
\u-3987ÉÉÒÉ°ÉÉå»ÉÔÉåÉÉ°»
: « mambat noir » (Naja melamoleuca)
\u-4018ɾÉ×Éåɾɰ»
: « cloche »
\u-4018ɾÉ×ÉuÉÒÉ°»
: « pitié »
\u-3986ÉÞÉêÉÑ
\u-3977ÉçÉå»: «
éléphant » (Loxodonta africana)
\u-3984ÉàÉÑ
\u-3987ÉÉÒÉå»: «
lombrics tropical » (Eudulus eupéniae)
III. Les Toponymes gisir
III.1. Définition et hypothèse de départ
Les toponymes ou noms géographiques, sont les noms par
lesquels nous avons coutumes de désigner les lacs, les montagnes et les
autres entités naturelles qui façonnent le paysage. Figés
sur des cartes ou transmis par la tradition orale, ils sont l'expression de ce
besoin fondamental qu'à l'être humain de se familiariser avec son
milieu naturel et constamment se situer par rapport à lui (Henri
Dorion25, 1996).
L'étude des noms de village que nous initions est
basée sur une méthode ethnolinguistique. Comme le terme le
suggère la méthode ethnolinguistique utilise essentiellement des
critères formels du lexique toponymique, plus particulièrement
les significations et les catégories thématiques des noms, pour
reconstruire l'histoire et les valeurs socioculturelles des groupes ethniques
spécifiques. L'hypothèse de base de cette approche est que les
toponymes, considérés dans leur ensemble relèvent non
seulement la nature de l'environnement physique des villages, mais aussi les
activités et les préoccupations humaines dans le temps et dans
l'espace. Ainsi avec la méthode ethnolinguistique, notre souci est de
montrer que les noms de villages traduisent les réalités et les
valeurs culturelles des fondateurs, et racontent à leur manière,
l'histoire des communautés originales26 .
25 En 1978, Henri Dorion devient le premier
Président de la commission de toponymie du Québec, mandat
qu'ilacceptera de nouveau en 1985 et en 1996.26 Lisimba Mukutamba,
1997; Les noms de villages dans la tradition gabonaise, Paris :
Edition Sépia.
III.2. Structure conceptuelle et justification de la
méthode27 Structure conceptuelle
La méthode ethnolinguistique a été
conçue et développée essentiellement pour une
interprétation historique et socioculturelle de noms de villages dans
les groupes ethniques spécifiques. Cette méthode s'articule
autour de trois étapes opérationnelles et fondamentales:
La première étape consisté à
déterminer les significations littérales (lexicales) de noms
recueillis. Cette étape aboutit à des lexiques
spécialisés dont la fiabilité dépend principalement
de leurs quantité et qualité relative.
a) Quantité: dans la mesure du possible l'enquêteur
doit s'évertuer à recueillir une quantité
représentative des noms de villages pour son groupe ethnolinguistique
cible permettant une analyse viable.
b) Qualité: la fiabilité de données
collectées réside dans une définition littérale
(lexicale) authentique fournie essentiellement par des informateurs bien
sélectionnés. La deuxième étape vise à la
classification thématique des noms de villages. Cette étape
dégage les catégories thématiques qui constituent les
sources principales des noms de villages en tant que champs sémantiques.
Dans le cadre de cette étude une catégorie thématique
représente une unité de valeur sociale (prudence, croyance,
pamphlet, etc.). Les noms ou les catégories de noms soulignent ainsi la
valeur sociale relative du thème associé.
La troisième étape vise une interprétation
historique et socioculturelle des catégories thématiques.
27 Les données sur la structure conceptuelle et
la justification de la méthode sont tirées de Lissimba (1997).
Justification de la méthode
Pour rappel, la méthode ethnolinguistique a
été développée avec pour objectif fondamental de
contribuer à une meilleure connaissance de l'histoire des peuples bantu
qui comme celle de beaucoup d'autres communautés sub-sahariennes est
suffisamment connue. Cette nouvelle approche cherche d'une façon
objective et indépendante à élargir ainsi les horizons de
notre passé. C'est une fenêtre insolite qui s'ouvre sur le monde
bantu pour compléter l'image de notre passé basée sur les
récits des explorateurs, les découvertes archéologiques et
sur la tradition orale.
III.2.1 Les circonstances liés aux toponymes28
La désignation d'un lieu ne se fait pas ex
nihilo. Certaines dénominations peuvent être historiques,
géographiques ou commémoratives. Ainsi, les toponymes peuvent
décrirent une réalité. Attribués aux unités,
ils rappellent aussi parfois des événements ayant marqués
l'histoire de la région. Les toponymes d'une région sont
étroitement liés à leur histoire. Ainsi l'origine et la
signification de ces toponymes sont elles souvent la clé de
renseignements historiques qui sont attestés nulle part ailleurs,
d'où leur grande importance. Parfois il s'est agit de donner une
signification aux phénomènes observés afin d'en faire une
interprétation pouvant les justifier. Par ailleurs certains lieux ont
reçu les noms des illustres personnalités qui se sont
distinguées par leurs actions ou par leurs comportements remarquables et
mémorables. De manière générale, on s'attend
à définir les différentes circonstances liées aux
désignations des toponymes de la façon suivante:
La désignation historique:
28 Antoine Christian Label Ngongo en collaboration
avec Dominique Obame, Professeur de Lycée et collège
d'enseignement secondaire générale en service au CES de
Yaoundé dans: ewondo, le 25 avril 2005.
La désignation historique s'emploie pour honorer des
personnages historiques, par exemple des explorateurs, tel que Paul Beloumi
Duchaillu (au Gabon), l'ancêtre d'une famille, comme la « plaine
Ngoumou »:
\u-3989ÉÛÉåÉÉÉå»É¾É×ÉåÉÉå.
L'histoire universelle peut être aussi une source d'inspiration pour ces
désignations.
La désignation géographique:
La désignation géographique fait appel aux traits
caractéristiques physiques ou géographiques d'un lieu comme c'est
le cas dans le toponyme « Éléphant pris entre
\u-3977ÉçÉå»ÉÒÉÑÉÛÉ°ÉÉ°deux
»:
\u-3986ÉÞÉêÉÑ»»», ou
celui du toponyme
\u-3986ÉÞDÉɾÉ×D»ÉÛÉåÉãÉå
« bosquet ».
La Désignation commémorative: La désignation
commémorative évoque une personnalité, comme c'est le cas
dans le toponyme \u-3987ÉÉå»ÉÛÉ
\u-4038ÉɾÉ×Éå»ÉàÉÉÜÉå
« Mont Paul du Chaillu ».On a également
commémoré les auteurs de grands ouvrages d'art, à savoir :
Bourdin pour la route qui porte son nom:
\u-3998ÉÒÉåÉâÉÔÉ°»»».
On peut aussi
, Lansoongue pour le chantier qui porte son nom:
\u-3988ÉÜÉÑÉãÉÉɾÉ×É°commémorer
un événement marquant le lien entre les hommes et les
génies, comme c'est le cas des Chutes Tsamba et Magotsi:
\u-3980ÉäÉãÉÑ»»»»
\u-3987ÉÉÒÉ°ÉÞÉ°ÉÉ°É·ÉÉäÉãDÉ|
III.2.2. Les différentes catégories des toponymes
Les nations et les peuples se définissent autant par leurs
caractères identitaires que par les territoires qui sont les leurs.
Entre ceux-là et ceux-ci, les groupes humains ont établi des
relations qu'ils ont inscrites dans le vocabulaire géographique que
constituent les noms de lieux. La toponymie est donc le reflet éloquent
de la symbiose qui unit la terre et les sociétés qui l'habitent
(Henri Dorion, 1996).
En pays gisir, chacune des composantes du peuple a apporté
sa contribution à l'expression toponymique de cette symbiose. Cela nous
amène à distinguer deux grandes catégories de toponymes,
à savoir : les toponymes d'entités naturelles et les toponymes
d'entité administratives.
Parmi les toponymes d'entités administratives, on retrouve
les odonymes29. Dans son Guide Toponymique du Québec
(1968)30 la commission de toponymie distingue quatre types de
toponymes: le toponyme d'entité géographique naturelle, le
toponyme d'entité géographique artificielle, le toponyme
d'entité administrative et l'odonyme. Toutefois pour des raisons de
commodité, nous avons choisi de ne présenter que les toponymes
d'entités naturelles et les toponymes d'entités administratives.
III.2.2.1. Les toponymes d'entités naturelles
Un toponyme d'entité naturelle est un nom de lieu qui
désigne un espace façonné par la nature. Dans le groupe
des noms géographiques, nous retenons tous les noms dont les termes
revoient aux éléments du cadre naturel du pays gisir. On y trouve
un éventail de toponymes qui font référence au relief,
à la végétation, à l'hydronymie et à la
faune.
Les noms liés au relief:
Ils sont surtout affectés d'un vocable qui est
rattaché au nom de personne ou de la chose. Ainsi, nous avons entre
autres:
Inanga [\u-4025É·D»»
\u-3986ÉÞÉÑÉɾÉ×É°ÉÍ
« (site en zone surélevé) ». Nom donné à
une partie de la forêt que
les Anciens considéraient comme une réserve
animalière. Mais également l'endroit idéal pour se
procurer de la paille dure.
Koumoungoumou
[\u-3989ÉÛÉåÉÉå»É¾É×ÉåÉÉÉå»ÉÍ
« (Plaine Ngoumou) ». Nom d'une savane. Selon
la légende, Ngoumou était un grand chasseur qui
avait de nombreux chiens (tant physiques que mystiques). L'histoire raconte que
ce sont les chiens de Ngoumou qui avec leurs dents ont défriché
le site ayant servi pour l'implantation du campement.
29 Un odonyme est un nom de lieu qui désigne
une voie de communication. 30 Commission de Toponymie: premier
organisme de toponymie crée officiellement au Québec, il y a
près d'unsiècle.
D'où le toponyme « Plaine Ngoumou ».
Moukongoupolou
[\u-3987ÉÉå»ÉÛÉß»
\u-4018ɾÉ×ÉåÉàÉßÉÜÉå»ÉÍÉ|
Nom que les Bisir ont donné aux points culminants des montagnes de
l'Ofubu et cela en souvenir du passage de Paul du Chaillu dans la
région. En effet, «\u-3984ÉàÉß
\u-3988ÉÜÉå»» est une
déformation du prénom de l'explorateur : Paul. Les populations
racontent également que ce nom Moukongoupolou serait gravé sur
l'écorce des moabi se trouvant aux alentours de l'ancien village
Mbyamani (dont le chef était Mikala mi Dinguendza).
Les noms liés aux cours d'eau: Doubou
[\u-3996ÉÔÉåÉÒÉå»ÉÍÉ|
Nom donné à une rivière qui coule sur le site des anciens
villages Mimongo II et Mouyombi. C'est ce même cours d'eau qui a
donné son nom au village Doubou. Magotsi
[\u-3987ÉÉ°»»
\u-4025É·ÉßÉäÉãDÉÍ
(voir Tsamba). L'un des toponymes des chutes du même nom. Le
Département dont Fougamou est la ville principale porte également
le même nom. Mouboungou
[\u-3987ÉÉå»ÉÒÉåÉɾÉ×Éå»].
Nom d'origine Apindji désignant un quartier de Fougamou
érigé sur un versant de la commune, en bordure la rivière
Bitoukou (affluent de la Ngounié).
Mouroupivi
[\u-3987ÉÉåÉâÉå»ÉàD»
\u-4030ɲD]. Nom donné à un petit
ruisseau de la commune de Fougamou. Ce toponyme signifie littéralement
« la tête de la hache ». Le site sur lequel coule ce petit
ruisseau aurait été le théâtre d'un crime crapuleux.
En effet, une femme qui revenait de sa plantation fut attaquée et
tuée par une personne non identifiée armée d'une hache
sans manche. Surpris par les cris de perroquets qui assistaient à la
scène, l'assassin a jeté dans le ruisseau l'arme du crime
trempée de sang, avant de prendre la fuite. Depuis cet
évènement triste, le ruisseau en question porte le nom de «
tête de la hache ».
Tsamba
[\u-3980ÉäÉãÉÑ»
\u-3987ÉÉÒÉ°]. L'un des
toponymes des chutes du même nom (voir Magotsi). Le Département
dont Fougamou est la ville principale porte également le même nom.
Selon la légende, pour se concilier les génies des chutes de
Tsamba, les Anciens sacrifièrent un esclave du nom de Tsamba. A la chute
de Magotsi, ce fut une femme esclave du nom de Magotsi qui fut
sacrifiée. Depuis ces deux chutes sont appelées Tsamba-Magotsi.
Les noms liés à la végétation: Nombre
de noms de villages, de quartiers ou de villes sont des anciens noms de
formations végétales typique du pays gisir. Ainsi, nous avons:
Dikaki [\u-3996ÉÔD»»
\u-3989ÉÛÉÑÉÛDÉÍ.
Nom donné à une forêt enchantée en pays gisir. Ce
toponyme signifie littéralement: «roche qui brille en son sommet
». Cette forêt giboyeuse, fertile pour tout type de culture et riche
en plusieurs essences d'arbres serait enchantée car nul ne pouvait voir
la roche brillante « dikaki » sinon les membres du clan Gavandji. Par
extension, le chantier forestier qui exploite aujourd'hui les essences de cette
forêt porte le nom de «dikaki».
Doubani
[\u-3996ÉÔÉå»ÉÒÉÑ
\u-3986ÉÞDÉÍ. Nom donné
à une partie de la forêt en pays gisir, réputée non
seulement pour son éloignement par rapport aux zones habitées
mais aussi pour la richesse de sa faune.
Moudouma
[\u-3987ÉÉå»ÉÔÉåÉÉÉ°»ÉÍ.
L'un des toponymes du pays gisir. Ce nom aurait été donné
par les habitants du village afin que celui soit renommé dans la
contrée. En effet, « moudouma » est un arbre de la forêt
gabonaise dont les propriétés médico-magiques sont de
favoriser le succès et la renommée pour les personnes qui
l'utilisent dans le cadre de la médecine traditionnelle.
Migouma (Koumou) [\u-3987ÉD»»
\u-4025É·ÉåÉÉÉ°ÉÛÉåÉÉÉå»ÉÍ.
Nom donné à une plaine en pays gisir. La plaine Migouma
koumou doit son nom aux nombreuses espèces de « mougouma
» qui
y poussent. Mouyombi
[\u-3987ÉÉå»É·Éß»
\u-4038ÉÉÉÒDÉÍ. Nom
donné à un village situé non loin de Doubou et Mousanga.
Le chef de ce village, à savoir: Bouka bou Bibalou le baptisa Mouyombi
en souvenir d'une des ses vieilles plantations où poussaient en
abondance des essences de « mouyombi ».
Les noms liés à la faune: Nombre de toponymes font
également référence à la faune. Ainsi, nous avons
les noms suivants: Issobou [\u-4025É·D»»
\u-3981ÉãÉßÉÒÉå»ÉÍÉ|
(De dissobou « petite fourmis rouge à la piqûre
très douloureuse »). Nom donné à une partie de la
forêt en pays gisir où abondent les petites fourmis rouges «
massoubou ».
Moutsiengui
[\u-3987ÉÉå»ÉäÉãÉéÉÕ»
\u-4025É·D]. (De tsiengui « singe
mandrill »). Nom donné à une partie de la forêt en
pays gisir où abondaient les singes mandrill. Les plantations de cette
partie de la forêt étaient constamment dévastées par
des hordes de singes mandrill et cela au grand damne des populations.
D'où le nom de moutsiengui.
Ninguikousou [\u-3986ÉÞD»
\u-4038ÉɾÉ×DÉÛÉåÉãÉå»].
Nom donné à une petite partie de la forêt en pays gisir
où viennent régulièrement se reproduire des colonies de
perroquets. De là dérive l'appellation Ninguikousou
« Bosquet à perroquets ». Par extension, l'île
à perroquets est aussi appelée Ninguikousou.
Nzaoubakama
[\u-3986ÉÞÉêÉÑ»»
\u-3977ÉçÉå»ÉÒÉÑÉÛÉ°ÉÉ°]
Nom donné à un passage creusé par l'érosion entre
deux flancs de colline. Selon les populations, tous les animaux ayant
empruntés ce passage se sont trouvés pris au piège : le
couloir s'élargissant et se refermant sur les infortunés.
D'où le nom de « Nzaoubakama « éléphant
serré (entre les deux parois du passage) ».
Ouengandou
[\u-4025É·ÉçÉu»É¾É×ÉÑ
\u-4038ÉÉÞÉÔÉå»]
Nom donné à un lac situé à proximité de
l'ancien village Moukidimalongou. Selon la tradition, ce nom désignerait
les génies du lac : deux crocodiles collés l'un à l'autre
par la queue. D'où le nom de «crocodiles siamois. L'histoire
raconte qu'au cours d'une disette, les habitants de Moukidimalongou auraient
sacrifié une jeune fille aux génies du lac pour se concilier
leurs faveurs et afin le lac redevienne une source de nourriture pour le
village.
Les noms liés aux activités économiques:
Dans cette catégorie des toponymes, nous donnons la signification aux
noms des villages suivants: Guiamba
[\u-4025É·ÉéÉÑ»]. Ancienne
appellation du village « Douya », situé à la
frontière
\u-4038ÉÉÉÒÉ°
du Département de Tsamba-Magotsi et de la Douya Onoye. Ce
village, qui a eu à sa tête les chefs « Mitsingou mi Kombila
» et « Ngobivigou » (du clan « bouyombou »),
était un lieu carrefour, un village escale où se pratiquait
toutes sortes d'activités (agriculture, pêche et chasse).
D'où son nom de Guiamba « plantation ».
Mikani [\u-3987ÉD»»
\u-3989ÉÛÉÑÉÉÞD].
Nom d'un village situé dans la contré de « Kouloungoundou
» (actuel Yombi) et « Beboudié ». Ce village doit son nom
mikaki « noix/amandes » à l'activité de
fabrication d'huile de palme, spécialité des habitants de ce
village.
III.2.2.2. Les toponymes d'entités administratives:
Un toponyme d'entité administrative est un nom de lieu qui
désigne un espace déterminé par l'homme. Dans le groupe de
toponyme d'entité administrative, nous retenons les noms de quartiers,
de villes, de routes, etc. Ainsi, nous avons :
Dakar (ville)
[\u-3996ÉÔÉÑ»»»'on rencontre une
\u-3989ÉÛÉÑÉâɰɲDÉÜÉ°].
Nom d'un quartier de Fougamou où l
forte communauté sénégalaise. D'où le
nom de « Dakar » (capitale du Sénégal). Maboula
[\u-3987ÉÉ°»»
\u-3998ÉÒÉåÉÜÉ°].
Nom d'un village et ancienne appellation de Fougamou
[\u-3994ÉÖÉå»É·É°»
\u-3987ÉÉ°]. Sur l'étymologie de ce
toponyme, la tradition raconte que sur l'emplacement de ce village poussait
l'herbe «maboula » dont il fallut débarrasser le site pour
implanter le campement qui deviendra plus tard le village Maboula.
ST Pierre [\u-3981ÉãÉu»»
\u-3984ÉàÉéÉuÉâÉ°ÉÍÉ|
Nom d'un quartier de Fougamou situé dans le centre ville. Ce quartier
doit son nom à la construction dans le quartier de l'Église St
Pierre. TP (École)
[\u-3980ÉäÉuÉàÉ°»]. Nom d'un
quartier de Fougamou qui doit son appellation à la
\u-3989ÉÛÉÉÜÉ°
construction dans le quartier d'une école des cadres des
travaux publics (TP).
IV. Le code linguistique et lexicographique des anthroponymes et
des toponymes
IV. 1. Le code linguistique des anthroponymes et des toponymes
gisir
IV.1.1. Les tonèmes31 du gisir Propos liminaire
Pour réaliser cette synthèse sur la phonologie et
la morphologie du \u-4025É·É»»(B41) nous
\u-3981ÉãÉÉâÉ°
nous sommes servi des travaux de Victorien Koumba (1990), Laurent
Mouguiama (1991), Eric Dodo Bounguendza (1993) ainsi quelques aperçus de
la langue \u-4025É·É»»de
\u-3981ÉãÉÉâÉ°
Jean Alain Blanchon dans la revue Pholia n3 vol. 2 &
3 ( 1987-1988).Le \u-4025É·É»»(B41) possède
deux (2) tons ponctuels, à savoir : le tonème haut et le
tonème
\u-3981ÉãÉÉâÉ°
bas. A ces tons ponctuels s'ajoutent, les tonèmes
complexes ou modulés: le tonèmedescendant et le tonème
montant. Exemples :Le tonème bas \u-3978Éæ»...
\u-4005ÉËÉÔÉ»
\u-3981ÉãÉå»ÉÍ....
« L'oeil »,
Le tonème haut
\u-3978Éæ....\u-4005ÉËÉÛÉçÉÑÉÍ....
« Jusqu'à ».
\u-4018ɾÉ×É°
Le tonème descendant
\u-3978Éæ.....\u-4005ÉËÉÞÉ°»ÉÍ.....
« Aujourd'hui »,
\u-3987ÉÉå»ÉÞÉ
Le ton montant
\u-3978Éæ¾....\u-4005ÉËÉÔyã\u-4038ÉÉÉÒÉå»ÉÍ....
« L'histoire, le problème »
31 . Le tonème est l'unité
suprasegmentale discrète consistant principalement en une modification
de la hauteur de la voix lors de l'émission d'une syllabe. Les
tonèmes sont pour ainsi dire des phonèmes propres aux langues
tonales. On trouve souvent le terme de ton pour tonème (on dira que le
\u-4025É·D»»
\u-3981ÉãDÉâÉ°possède
quatre tons ou quatre tonèmes).
IV.1.2. Les phonèmes32 vocaliques du
gisir
Le tableau phonétique de la langue
\u-4025É·É»
\u-3981ÉãÉÉâÉ° nous
présente huit (8) phones vocaliques. Ces huit phones se ramènent
à six phonèmes car les réalisations
\u-4005ÉËÉuÉÍ et
\u-4005ÉËÉÉÍ sont considérées
dans le parler comme étant des variantes combinatoires de
\u-3995ÉÕ et
\u-3985ÉßÉnÉâÉÕÉãÉàÉÕÉÓÉäÉÙÉæÉÕÉÉÕÉÞÉä.
La règle s'énonce comme suit:
\u-3999ÉÑÉwÉnÉÕ et
\u-3985Éß ont pour arabophones
\u-4005ÉËÉÕÉÍ et
\u-4005ÉËÉßÉÍ quand ils sont suivis
d'une voyelle fermée.
\u-3995ÉÕÉËÉÕÉÍÉßÉËÉßÉÍ
/ voyelle fermée i et u. Exemples:
\u-3996ÉÔÉÉÉäÉ»« le
bien »
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉÍ
\u-3998ÉÒÉßÉÒÉßÉÉäÉÉÔÉ»»
\u-3998ÉÒÉÕÉÜÉå»
« la cuisse »
\u-4005ÉËÉÔÉÉÒÉÕÉÜÉå»ÉÍÉÉÒÉÕ»»
« depuis »
\u-4005ÉËÉÉÒÉÕ»
\u-3980ÉäÉãÉÉäÉãÉÉÍ
b) \u-3995ÉÕ et \u-3985Éß ont pour
allophones \u-4005ÉËÉuÉÍ et
\u-4005ÉËÉÉÍ dans les autres contextes:
\u-3995ÉÕÉËÉuÉÍÉßÉËÉÉÍ/
ailleurs.
Exemples:
\u-3987ÉÉ°ÉÞÉ°» « la
panthère »
\u-4005ÉËÉÉ°»
\u-4025É·ÉջɷÉu»ÉÞÉ°ÉÍÉ·ÉåɲÉéÉß»»»»
\u-3981ÉãÉ° « faire passer
»
\u-4005ÉËÉ·ÉåɲÉéÉÉãÉ°ÉÍÉ·ÉåÉÒÉß»
« depuis »
\u-4005ÉËÉ·ÉåÉÒÉÉÍ.
\u-3989ÉÛÉ°ÉÛÉ°»
. En phonologie, domaine de la linguistique, un phonème
est la plus petite unité discrète ou distinctive
(c'est-à-dire permettant de distinguer des mots les uns des autres) que
l'on puisse isoler par segmentation dans la chaîne parlée. Un
phonème est en réalité une entité abstraite, qui
peut correspondre à plusieurs sons. Il est en effet susceptible
d'être prononcé de façon différente selon les
locuteurs ou selon sa position et son environnement au sein du mot (voir
allophone).
Tableau phonologique des voyelles du
\u-4025É·É»ÉãÉÉâÉ°
|
antérieur
|
central
|
postérieur
|
|
Non Arrondies
|
|
Arrondies
|
1er degré
|
i
|
|
u
|
2e degré
|
e
|
|
o
|
3e degré
|
|
?
|
|
4e degré
|
|
a
|
|
IV.1.3. Les phonèmes consonantiques du gisir
Le \u-4025É·É»
\u-3981ÉãÉÉâÉ°ÉnÉÑÉäÉäÉÕÉãÉäÉÕÉnÉáÉåÉÙÉÞÉêÉÕÉnÉv16)
phonèmes consonantiques, à savoir: /p, b, t, d, m, n, ny,
k, , f, v, s, z, l, r, w, y/. Les sons suivants sont en
distribution complémentaire dans la langue :
Le phonème g apparaît sous trois
allophones:\u-4064ÉnÉËÉèÉÍÉËg\u-4003ÉÍ
et \u-4005ÉËÉ·ÉÍÉ|
a) lorsqu'il est suivi d'une voyelle antérieure de premier
degré d'aperture ou d'une consonne continue palatale sonore: il se
réalise comme une sonore fricative vélaire sourde
\u-4005ÉËÉèÉÍ.
b) entre une consonne nasale vélaire et une voyelle, il
réalise comme une consonne occlusive orale vélaire sonore
\u-4005ÉËg\u-4003ÉÍ. Dans les autres contextes, il se
réalise comme une fricative vélaire sonore
:\u-4005ÉËÉ·ÉÍ
g
|
\u-4005ÉËÉèÉÍ
/-\u-3972Éì i et e
|
g
|
\u-4005ÉËg\u-4003ÉÍ /
\u-4018ɾ -
|
g
|
\u-4005ÉËÉ·ÉÍ / ailleurs.
|
Exemples: gîtù «
l'\u-4038ÉÉäÉå»ÉÍ
espoir
»..\u-4005ÉËÉèÉgyêrù «
le pied »
\u-4005ÉËÉèÉéÉÕ
\u-4038ÉÉâÉå»ÉÍ
ngâng\u-4032É° « le devin »
\u-4005ÉËɾÉ×ÉÑ»
\u-4038ÉɾÉ×É°ÉÍ
g\u-3979ÉåÉÒÉéÉ»»»»
\u-3993É×É° « roter »
\u-4005ÉËÉ·ÉåÉÒÉéÉÉ·É°ÉÍLe
phonème v apparaît sous deux allophones: a) derrière la
consonne nasale bilabiale m, il se réalise comme une consonne fricative
labio-dentale sonore \u-4005ÉËÉæÉÍ. b)
ailleurs, ils se réalise comme une consonne fricative bilabiale sonore
\u-4005ÉËɲÉÍ. Exemples:
mv\u-3979ÉåÉÜÉ°» « la pluie
»
\u-4005ÉËÉÉæÉåÉÜÉ°ÉÍ»
\u-3993É×ÉåÉæÉu»É×É°»
« donner »
\u-4005ÉËÉ·ÉåɲÉu»É·É°»ÉÍ.
Tableau phonologique des consonnes du
\u-4025É·É»ÉãÉÉâÉ°
|
labiales
|
|
dentales
|
|
palatales
|
vélaires
|
|
sd
|
sn
|
sd
|
sn
|
sd sn
|
sd sn
|
orales occl. nasales
|
pm
|
b
|
t
|
d n
|
ny
|
k
|
fricatives
|
f
|
v
|
s
|
z
|
|
|
latérale liquides vibrante
|
|
|
|
l r
|
|
|
approximantes
|
w
|
|
|
|
y
|
|
Ainsi la langue \u-4025É·É»
\u-3981ÉãÉÉâÉ°
possède 22 phonèmes segmentaux, répartis comme suit: 6
phonèmes vocaliques /i, e, a, \u-4032É°,u, o/ et 16
phonèmes consonantiques /p, b, t, d, m, n, ny, k, f, v, s, z, l , r, w
,y/.
IV.1.4. Les morphèmes33 du gisir
La morphologie du
\u-4025É·É»ÉãÉÉâÉ°
comprend les morphèmes ci-dessous tels qu'illustrés dans le
tableau des classifications.
IV.1.4.1. Les préfixes nominaux
Les substantifs, les adjectifs, les locatifs ont un
préfixe nominal. Les préfixes nominaux ont une tonalité
basse. On a reconstruit 18 préfixes nominaux, catégorisant
chacune une classe34. On trouve trois types de thèmes: les
thèmes adjectivaux, les thèmes locatifs et les thèmes
substantivaux qui nous intéresse. Le tableau suivant présente non
seulement les préfixes nominaux, mais aussi tous les autres
préfixes. Les numéros des classes sont dans la première
colonne, les préfixes nominaux dans la deuxième, les pronominaux
dans la troisième, verbaux dans la quatrième, les infixes dans la
dernière. Dans la première colonne horizontale, les lettres
capitales (B et H) indiquent les tons reconstruits pour chaque forme. Chaque
substantif est rangé dans une classe du singulier et du pluriel. La
majeur partie des classes impaires35 (1, 3, 5, 7, 9, 11, 15, 19) et
les deux classes paires36 (12, 14) sont des classes « singulier
», les classes paires (2, 4, 6, 8, 10) et la classe impaire 13 sont des
classes « pluriel ». La classe 14 renvoie souvent, mais toujours,
à des réalités « abstraites »
\u-3998ÉÒÉå»É·ÉÕ»»
\u-3988ÉÜDet
\u-3998ÉÒÉçÉÑÉäÉå
ou «non
comptable ». La classe 6 est employée comme
monoclasse37 pour les liquides
\u-3987ÉÉ°»
\u-3988ÉÜÉÑÉÉÉå»,
les classes 12, 13, 19 donnent une valeur diminutive, 5/6 et 7/8 une valeur
augmentative. Dans cette la liste des préfixes nominaux, on a les
appariements suivants 1/2, 3/4, 5/6, 7/8, 9/10, 11/10, 12/13, 14/6, 15/6,
19/13. L'appariement 9/10 comprend des nombreux noms d'animaux,
\u-3986ÉÞÉêÉÑ»ÉÞÉêD»
\u-3977ÉçÉå,
\u-4038ÉÉÒÉå, les 3/4 comprend des objets
allongés
33
. En linguistique, on définit généralement
un morphème comme la plus petite unité de son porteuse de sens
qu'il soit possible d'isoler dans un énoncé. De même que le
phonème, le morphème est une entité abstraite susceptible
de se réaliser de plusieurs manières dans la chaîne
parlée.
34
. Une classe se définie donc par rapport à sa
marque préfixale et aux accords qui en découlent.
1 Nombre dont la division par deux donne un nombre fractionnaire.
2 Nombre entier naturel divisible exactement par deux.
3 Qui ne concerne qu'une seule classe.
comme les arbres, les rivières mais pas seulement
cela38.
Classes
|
PN
|
PP
|
PV
|
B
|
H
|
B
|
cl.1
|
*\u-3987ÉÉå»-
|
*\u-3979Éå-
|
\u-4064ÉnÉÑ»-
|
cl.2
|
\u-4064ÉnÉÒÉÑ»-
|
\u-3998ÉÒÉÑ-
|
\u-3998ÉÒÉÑ»-
|
cl.3
|
*\u-3987ÉÉå»-
|
*\u-3979Éå-
|
\u-3999ÉÑ»-
|
cl.4
|
\u-3987ÉD»-
|
\u-3987ÉD-
|
\u-3987ÉD»-
|
cl.5
|
\u-3996ÉÔD»-
|
\u-3996ÉÔD-
|
\u-3996ÉÔD»-
|
cl.6
|
*\u-3987ÉÉÑ»-
|
*\u-3987ÉÉÑ-
|
*\u-3987ÉÉÑ»-
|
cl.7
|
\u-3993É×D»-
|
\u-3993É×D-
|
\u-3993É×D»-
|
cl.8
|
\u-3998ÉÒD»-
|
\u-3998ÉÒD-
|
\u-3998ÉÒD»-
|
cl.9
|
*\u-3986ÉÞ-
|
*\u-3975ÉéD-
|
*\u-3999ÉÑ»-
|
cl.10
|
*\u-3986ÉÞ-
|
\u-3980ÉäÉãD-
|
\u-3980ÉäÉãD»-
|
cl.11
|
\u-3996ÉÔÉå»-
|
\u-3996ÉÔÉå-
|
\u-3996ÉÔÉå»-
|
cl.12
|
*\u-3989ÉÛÉÑ»
|
\u-3989ÉÛÉÑ
|
*\u-3989ÉÛÉÑ»
|
cl.13
|
\u-3980ÉäÉå»-
|
\u-3980ÉäÉå-
|
\u-3980ÉäÉå»-
|
cl.14
|
\u-3998ÉÒÉå»-
|
\u-3998ÉÒÉå-
|
\u-3998ÉÒÉå»-
|
Classes locatives
|
|
|
cl.16
|
*\u-3978ÉæÉÑ»-
|
\u-3978ÉæÉÑ-
|
\u-3978ÉæÉÑ»-
|
cl.17
|
\u-3993É×Éå»-
|
\u-3993É×Éå-
|
\u-3993É×Éå»-
|
cl.18
|
\u-3987ÉÉå»-
|
\u-3987ÉÉå-
|
\u-3987ÉÉå»-
|
Tableau des classificateurs du gisir
Convention
Le signe * placé à gauche d'un classificateur
indique qu'il a un ou plusieurs variantes
Quelques passages de Mouguiama-Daouda, Patrick. 2005,
Contribution de la linguistique à l'histoire des peuples de Gabon
(la méthode comparative et son application au bantu), CNRS EDTIONS,
Paris, BARNEOUD, 174p, (p 142-143).
grammaticales. Les catégories des noms gisir selon leurs
préfixes, leurs thèmes nominaux et traitement lexicographique
Les anthroponymes et les toponymes de classe 5
1. \u-3996ÉÔD»
\u-4030ɲÉÑÉãÉ°:
« jumeau » \u-3996ÉÔD»: PN Cl 5
\u-4030ɲÉÑ»
\u-3981ÉãÉ°Q: Thème nominal,
« jumeau » Nom donné à l'enfant qui vient au monde avec
des malformations congénitales.
2. \u-3996ÉÔD»»
\u-4018ɾÉ×ÉÑÉÉÛÉ°:
« crapaud » \u-3996ÉÔD»
-: PN CL5
\u-4018ɾÉ×ÉÑ»
\u-4038ÉÉÛÉ°: Thème
nominal, « crapaud »
Non donné à l'enfant qui, à la naissance a
l'une des caractéristiques d'un crapaud: espèce de petite orifice
au dessus de l'anus, appelé « cul du crapaud ».
3. \u-3996ÉÔD»»
\u-4025É·ÉßÉÉÞÉÔD:
«bananier » \u-3996ÉÔD»
: PN CL5
\u-4025É·Éß»
\u-4038ÉÉÞÉÔD: Thème
nominal, « bananier »
Anthroponyme donné à l'enfant dont la morphologie
et la taille (petite) ressemblent à un rejet de bananier.
4.
\u-3996ÉÔÉéÉÕ»
\u-4038ÉÉÛD: « corps d garde »
\u-3996ÉÔD-\u-3864»: PN CL5
\u-3995ÉÕ»
\u-4038ÉÉÛD: Thème nominal, «
Nzimba »
Anthroponyme donné à l'enfant né au «
Nzimba » ou corps de garde,lieu où l'on traite les
problèmes d'ordres ésotériques.
5. \u-3996ÉÔD»»: « forge »
\u-3989ÉÛÉåÉÒÉ°
\u-3996ÉÔD-\u-3864» : PN CL5
\u-3989ÉÛÉåÉÒÉ°:
Thème nominal, «\u-3864»forge »
Toponymes du pays gisir. Selon la légende, ce lieu des
environs des chutes des Tsamba et de Magotsi, autrefois exploité par les
habitants des villages environnant afin de les aider dans l'entretient de leurs
métaux. Les génies des chutes, de manière mystique, les
façonnaient les outils de tout genre et en tour période. Mais la
cupidité et la curiosité mystique de l'homme fit que les
génies se virent observer dans leur tache et cessèrent toutes
activités.
. \u-3996ÉÔD»»: « nom donné
à une forêt enchantée »
\u-3989ÉÛÉÑÉÛD
6. \u-3996ÉÔD»»: «
littéralement:roche qui brille en son sommet »
\u-3989ÉÛÉÑÉÛDÉÔD-\u-3864»:
PN CL5 \u-3989ÉÛÉÑ»
\u-3989ÉÛD: Thème nominal, « roche qui
brille en son sommet »
Toponymes du pays gisir. Nom donné à une
forêt enchantée en pays gisir. Ce toponyme signifie
littéralement: «roche qui brille en son sommet ». Cette
forêt giboyeuse, fertile pour tout type de culture et riche en plusieurs
essences d'arbres serait enchantée car nul ne pouvait voir la roche
brillante « dikaki » sinon les membres du clan Gavandji. Par
extension, le chantier forestier qui exploite aujourd'hui les essences de cette
forêt porte le nom de «dikaki».
7. \u-3996ÉÔD»»
\u-3981ÉãÉÑÉÉÉÒD:
« bistouri » \u-3996ÉÔD»
-: PN CL5
\u-3981ÉãÉÑ»
\u-4038ÉÉÉÒD : Thème nominal,
« bistouri » Anthroponyme donné à l'enfant né
à la suite d'une intervention chirurgicale.
Les anthroponymes et les toponymes de classe 3
\u-3987ÉÉå»ÉãÉå \u-3864»»
\u-4038ÉÉÞÉÔÉ°ÉnÉvÉÛÉÑÉÉÞÉÔÉ°Éw
: « enfant né par le siège »
1.
\u-3987ÉÉå»ÉãÉåÉÞÉÔÉ°»»»:
« génie »
\u-4064ÉnÉvÉÛÉÑÉÉÞÉÔÉ°ÉwÉÉå»-:
PN Cl 3
\u-3981ÉãÉåÉÉÞÉÔÉ°Én»:
Thème nominal, « descendre » Nom donné à
l'enfant né par le siège.
2.
\u-3987ÉÉå»ÉäÉãD: « génie »
\u-4038ÉɾÉ×É°ÉÉå»-:
PN Cl 3
\u-3980ÉäÉãDÉɾÉ×É°»Én:
Thème nominal, « en colimaçon » Nom donné
à l'enfant qui naît le cordon ombilical enroulé autour de
son corps.
3.
\u-3987ÉÉå»ÉÔÉåÉÉÉ°»
« essence d'arbre » \u-3987ÉÉå»
-: PN CL3
\u-3996ÉÔÉåÉÉÉ°»:
Thème nominal, « Moudouma »
Toponymes du pays gisir. Ce nom aurait été
donné par les habitants du village afin que celui soit renommé
dans la contrée. En effet, « moudouma » est un arbre de la
forêt gabonaise dont les propriétés médico-magiques
sont de favoriser le succès et la renommée pour les personnes qui
l'utilisent dans le cadre de la médecine traditionnelle.
.\u-3987ÉÉçÉÕ»»
\u-4038ÉÉÞDÉvÉÉÒÉåÉÉÉÒÉ°Éw:
« tâches de rougeur sur la peau: démangeaison »
4. \u-3987ÉÉçÉÕ»
\u-3864»
\u-4038ÉÉÞDÉvÉÉÒÉåÉÉÉÒÉ°Éw:
« génie Mboumba » ; « étranger »
\u-3987ÉÉå»
- : PN CL3
\u-3995ÉÕ»
\u-4038ÉÉÞD: Thème nominal, «
tâches de rougeur sur la peau » ; « étranger »
Nom donné à l'enfant ayant à sa naissance
les « symptômes » du « mboumba »(maladie du
génie d'eau) auxquels la maman se doit de boire le « moulemba
»( boisson faite à partir des plantes médicinales).
Le même thème renvoie aussi à un insecte de
couleurs multiples symbolisant un bon ou un mauvais signe dans le village
pendant la naissance d'un enfant.
5.
\u-3987ÉÉå»ÉÜÉÑ»
\u-4038ÉɾÉ×É°: de
« gilaanga » (trompe d'éléphant)
\u-3987ÉÉå»
- : PN CL3
\u-3988ÉÜÉÑ»
\u-4038ÉɾÉ×É°:
Thème nominal, « trompe d'éléphant »
Anthroponyme donné à l'enfant qui dès la
naissance présente des caractéristiques de grande taille. Et par
analogie à la longueur d'une trompe d'éléphant.
6.
\u-3987ÉÉå»ÉäÉãÉéÉÕ»
\u-4025É·É: (De tsiengui « singe
mandrill »)
\u-3987ÉÉå»
- : PN CL3
\u-3980ÉäÉãÉéÉÕ»
\u-4025É·É: Thème nominal, « singe
mandrill »
Toponyme en pays gisir. Nom donné à une partie de
la forêt en pays gisir où abondaient les singes mandrill. Les
plantations de cette partie de la forêt étaient constamment
dévastées par des hordes de singes mandrill et cela au grand
damne des populations. D'où le nom de moutsiengui.
7.
\u-3987ÉÉå»ÉÛÉß'Ofubu »
\u-4018ɾÉ×Éå»ÉàÉßÉÜÉå»
: « points culminants des montagnes de
l\u-3987ÉÉå»
-: PN CL3 \u-3989ÉÛÉß'Ofubu »
\u-4018ɾÉ×Éå»:
Thème nominal, « points culminants des montagnes de l
Toponyme en pays gisir. Nom que les Bisir ont donné aux
points culminants des montagnes de l'Ofubu et cela en souvenir du passage de
Paul du Chaillu dans la région. En effet,
«\u-3984ÉàÉß
\u-3988ÉÜÉå»» est une
déformation du prénom de l'explorateur : Paul. Les populations
racontent également que ce nom Moukongoupolou serait gravé sur
l'écorce des moabi se trouvant aux alentours de l'ancien village
Mbyamani (dont le chef était Mikala mi Dinguendza).
\u-3987ÉÉå»É·D»: «
sirène »
\u-3981ÉãD
8. \u-3987ÉÉå»É·D»
\u-3981ÉãD: « génie »
\u-3987ÉÉå- : PN CL3\u-3864»É·D»
\u-3981ÉãD : Thème nominal, «
sirène » Nom donné à l'enfant indiqué comme
étant celui d'une puissance nimineuse: « esprit de
l'eau ». Un tel enfant à les cheveux lisses et
soyeux à la naissance.
Les anthroponymes et les toponymes de classe 6
1. \u-3987ÉÉ°»
\u-4025É·ÉÑÉÉ·É°:
« feuilles »
\u-3987ÉÉ°-\u-3864»: PN Cl 6
\u-4025É·ÉÑ»
\u-4038ÉÉ·É°Én:
Thème nominal, « feuilles »
Anthroponyme donné à l'enfant dont la maman malade
a dû être soignée pendant longtemps. Elle a fini par trouver
la guérison grâce aux plantes médicinales.
2. \u-3987ÉÉ°»»»
\u-3986ÉÞÉÔÉÉÉÜÉå»ÉÉ°ÉÞÉÔÉÉÛÉ):
«limites: par la maison sur pilotis »
\u-3987ÉÉ°»
-: PN CL6
\u-3986ÉÞÉÔÉÉÉÜÉå»:
Thème nominal, « limites: par la maison sur pilotis »
Toponyme en pays gisir. Dans les années passées, il
y avait deux villages qui avaient un seul : Mandilou de Kengueli Mbini et
Mandilou de l'embouchure de la rivière Ngounga. Le chef du premier
village, c'est le chef Kengueli Mbini de Boudiégui, Mandilou de Kengueli
Mbini se trouvait près de l'embouchure de la rivière Mutopi. Le
village du chef Kengueli Mbini avait une maison sur pilotis, appelé en
Gisir Ndiki. Ce nom nous rappelle les temps passés.
3. \u-3987ÉÉ°»»
\u-4025É·ÉßÉäÉãÉ:
« chute d'eau » \u-3987ÉÉÑ»
- : PN CL6
\u-4025É·Éß»
\u-3980ÉäÉãÉ : Thème
nominal, « chute d'eau »
Toponyme en pays gisir. L'un des toponymes des chutes du
même nom. Le Département dont Fougamou est la ville principale
porte également le même nom.
4. \u-3987ÉÉ°»» « pas de
dense: trémoussements »
\u-3998ÉÒÉÑÉÉÞÉÔÉ°ÉÉ°»
- : PN CL6
\u-3998ÉÒÉÑ»
\u-4038ÉÉÞÉÔÉ° :
Thème nominal, « pas de dense: trémoussements »
Anthroponyme donné à l'enfant dont la maman dont
la maman a dû apprécier prendre toujours part aux denses
biloombu et mabaandji, comme rythme traditionnel.
. \u-3987ÉÉ°»»
\u-3989ÉÛÉÑÉÉÞÉêÉ°:
« fétiches »
5. \u-3987ÉÉ°»»: « gris-
gris »
\u-3989ÉÛÉÑÉÉÞÉêÉ°ÉÉ°»
- : PN CL6
\u-3989ÉÛÉÑ»
\u-4038ÉÉÞÉêÉ°:
Thème nominal, « fétiches »
Anthroponyme donné à l'enfant dont la survie de
celui- ci a dû être favorisée par le port des gris- gris
misuing, chez la femme enceinte.
Les anthroponymes et les toponymes de classe 4
1.
\u-3987ÉD»»ÉÛÉåÉÉÉå»)
:(« de Migouma: essence d'arbre »)
\u-4025É·ÉåÉÉÉ°
(\u-3987ÉD»
- : PN CL4
\u-4025É·ÉåÉÉÉ°:
Thème nominal, «\u-3864»essence d'arbre » Toponyme en
pays gisir. Nom donné à une plaine en pays gisir. La plaine
Migouma
koumou doit son nom aux nombreuses espèces de
« mougouma » qui y poussent.
2. \u-3987ÉÉ»»: « amandes »
\u-3989ÉÛÉÑÉÞÉÉÉ»
- : PN CL4
\u-3989ÉÛÉÑ»
\u-3986ÉÞÉ : Thème nominal, «
amandes »
Toponyme en pays gisir. Nom du village dans la contré de
kouloungoundou (actuel Yombi ) et Beboudié. Ce nom vient du
fait que les peuples de ce village étaient des grands raffineurs d'huile
de palme et de tsofi ( à base des noix des palmiers sauvages
dans lesquels ont recueille de la paille dure).
3. \u-3987ÉD»»
\u-4025É·ÉåÉɾÉ×D:
« digues » \u-3987ÉD»- : PN CL4
\u-4025É·ÉåÉɾÉ×D»
: Thème nominal, « digues » Nom donné à l'enfant
dont la maman durant toute sa grossesse a dû être porteuse de
chance lors du cerclage des poissons aux activités de
pêche à la digue.
4. \u-3987ÉD»cris de douleurs »
\u-3982ÉâÉÑÉàÉå»:
« \u-3987ÉD»
-: PN CL4
\u-3982ÉâÉÑÉàÉå»:
Thème nominal, « cris de douleurs » Anthroponyme donné
à l'enfant en souvenir des douleurs pré-délivrance dont la
maman
a dû enduré.
Les anthroponymes et les toponymes de classe 9
\u-3984ÉàÉÕ \u-3864»: « Kaolin »
\u-4038ÉÉÉÒD
1. \u-3984ÉàÉÕ»
\u-3987ÉÉÒD: « kaolin »
\u-4046Écents: PN Cl 9
\u-3984ÉàÉÕÉÉÉÒD»:Thème
nominal, « kaolin » Anthroponyme donné à une fille
née des parents qui, après plusieurs traitements à
l'indigénat ont obtenu de Dieu ou des ancêtres de
mettre au monde. Le kaolin est symbole de délivrance, de
bénédiction, de bienveillance.
2. \u-3989ÉÛÉß
\u-4038ÉÉ·Éå»: «
bambous de chine » \u-4046Écents: PN CL9
\u-3989ÉÛÉ»
\u-4038ÉÉ·Éå : Thème
nominal, « bambous de chine » Anthroponyme donné à
l'enfant dont la maman a dû être aux soins intensifs de bain de
vapeur « ifoulou » pendant la grossesse, et ce sur un lit en bambous.
3.
\u-3989ÉÛÉåÉ·Éå»:
« ocre fait de la poudre de Padouk »\u-4046Écents: PN
CL9\u-3989ÉÛÉåÉ·Éå»:
Thème nominal, « ocre fait de la poudre de Padouk »Nom
donné à l'enfant dont la maman a suivi des soins
médico-magiques prénataux à
base de l'ocre fait de la poudre de Padouk , pétrie avec
des débris d'ossements humains pour la survie du bébé.
. \u-3987ÉÉÒÉÑ»
\u-4038ÉÉâD: « palmier »
(Elaeis guineensis)
4.\u-3987ÉÉÒÉÑ»
\u-4038ÉÉâD: « jumeau »
\u-3986ÉÞ- : PN CL9
\u-3998ÉÒÉÑ»
\u-4038ÉÉâD: Thème nominal, «
palmier »
Nom donné à l'enfant dans certains cas chez qui
après la naissance, le placenta est enfui au pied d'un palmier(de
préférence « moudouma »). La mère et son fils ne
devraient en aucun cas manger les régimes de palmes de ce palmier.
5. \u-4018ɾÉ×Éß
\u-4038ÉÉ·Éå»: «
rhumatisme » \u-3986ÉÞ- : PN CL9
\u-3993É×Éß
\u-4038ÉÉ·Éå»: Thème
nominal, « rhumatisme »
Anthroponyme donné à l'enfant dont la maman a
dû souffrir de douleurs musculaires et parfois enflure des membres du
corps pendant la grossesse.
6.
\u-3980ÉäÉuÉÞÉÔÉ°»'
: « fruits de Mourenda:arbre dont lécorce est
beaucoup utilisé dans la distillation des boissons alcoolisés
à base de vin de palme » (Carcinia klaineana)
\u-4046ÉcentsÉn: PN CL 9
\u-3980ÉäÉuÉÞÉÔÉ°»
: Thème nominal, « fruits de Mourenda »Nom donné
à l'enfant dont la mère par les envies incessants
provoquées par lagrossesse a dû apprécié la
consommation de cette boisson.
7. \u-3980ÉäÉãÉÑ»
\u-3987ÉÉÒÉ°: «chute d'eau
» \u-4046Écents: PN CL9
\u-3980ÉäÉãÉÑ»
\u-3987ÉÉÒÉ° : Thème
nominal, « chute d'eau »
Toponyme en pays gisir. L'un des toponymes des chutes du
même nom (voir Magotsi). Le Département dont Fougamou est la ville
principale porte également le même nom. Selon la légende,
pour se concilier les génies des chutes de Tsamba, les Anciens
sacrifièrent un esclave du nom de Tsamba. A la chute de Magotsi, ce fut
une femme esclave du nom de Magotsi qui fut sacrifiée. Depuis ces deux
chutes sont appelées Tsamba-Magotsi.
8.
\u-3980ÉäÉuÉàÉ°»
\u-3989ÉÛÉÉÜÉ°:
« TP école » \u-4046Écents: PN CL9
\u-3980ÉäÉuÉàÉ°» :
Thème nominal, « TP école » Toponyme en pays gisir. Nom
d'un quartier de Fougamou qui doit son appellation à la
construction dans le quartier d'une école des cadres des
travaux publics (TP).
Les anthroponymes et les toponymes de classe 14
1.
\u-4064ÉnÉÒÉå»É·ÉÕ»
\u-4038ÉÉÜD: « pauvreté »
\u-3998ÉÒÉå»
- : PN CL14
\u-4025É·ÉÕ»
\u-4038ÉÉÜD : Thème nominal, «
pauvreté » Anthroponyme donné à l'enfant dans le sens
de dissuader les attaques des malveillants.
2.
\u-3998ÉÒÉåÉÉÛÉ°»
: « creuse »
\u-3998ÉÒÉå»-\u-4064Én: PN CL14
\u-3979ÉåÉÉÛÉ°» :
Thème nominal, « par extension: action de chercher avec endurance
» Non donné à l'enfant dont la maman eût des
difficultés à le concevoir.
3.
\u-3998ÉÒÉå»ÉÜÉ»ÉÒÉçÉÑ»»):
«
\u-4018ɾÉ×Éå (
\u-4018ɾÉ×DÉÞD» le monde d'autrui
» \u-3998ÉÒÉå»-: PN CL14
\u-3988ÉÜÉɾÉ×Éå»:
Thème nominal, « le monde d'autrui » Toponyme en pays gisir.
Village situé à quelques kilomètres de fougamou. Ce
toponyme signifie littéralement: « l'autre monde
». Ce nom nous vient du fait que les habitants de ce lieu
refusèrent de rallier les regroupements des villages, jugeant hostile.
4.
\u-3998ÉÒÉåÉâÉÔÉ°»
: « Bourdin et chaussé »
\u-3998ÉÒÉå»
- : PN CL14
\u-3979ÉåÉâÉÔÉ°» :
Thème nominal, « Bourdin et chaussé » Toponyme en pays
gisir qui doit son nom à un exploitant routier du non de Bourdin, et
dont la société est (Bourdin et
chaussé).
Les anthroponymes et les toponymes de classe 7
1. \u-4025É·D»
\u-3981ÉãDÉÉÞÉÔÉå»:
« souche d'arbre » \u-4025É·D»
- : PN CL7
\u-3981ÉãD
\u-4038ÉÉÞÉÔÉå»:
Thème nominal, « souche d'arbre »
Anthroponyme donné à l'enfant dont la maman prit
appuis une souche comme dossier pour l'évacuation de l'enfant.
2. \u-4025É·D»
\u-3981ÉãÉÑÉãÉÑÉÖÉå»:
« branche morte tombée d'un arbre »
\u-4025É·D»
- : PN CL7
\u-3981ÉãÉÑ
\u-3981ÉãÉÑÉÖÉå»:
Thème nominal, « branche morte tombée d'un arbre »
Anthroponyme donné à l'enfant dont la maman par
analogie à une branche qui tombe de l'arbre , a dû faire beaucoup
des fausses couches (morts-né).
3. \u-4025É·D»
\u-3981ÉãÉßÉÉÒÉå»:
de « masoobou » (espèce de petites fourmis très
nocives) \u-4025É·D»
-: PN CL7
\u-3981ÉãÉß»
\u-4038ÉÉÒÉå: Thème
nominal, « espèce de petites fourmis très nocives »
Toponymes du pays gisir. Ce nom aurait été
donné par les habitants du village à cause de l'abondance de
cette espèce de fourmi dans les environs de leurs champs
activités.
4. \u-4025É·D»»
\u-4025É·ÉßÉÉÞD:
« absence des plumes au niveau du coup »
\u-4025É·D»
- : PN CL7
\u-4025É·Éß»
\u-4038ÉÉÞD: Thème nominal, «
absence des plumes au niveau du coup »
Anthroponyme donné à l'enfant qui n'a pas des
cheveux sur la tête quelques semaines après la naissance. C'est
une analogie à certaines volailles dont le coup est souvent
déplumé.
5. \u-4025É·D»
\u-3981ÉãÉéÉÕÉÉå»:
« ingrédient médicinal rare »
\u-4025É·D»
- : PN CL7
\u-3981ÉãÉéÉÕ»
\u-3987ÉÉå : Thème nominal,
« ingrédient médicinal rare »
Anthroponyme donné à l'enfant chez qui la maman
durant la période prénatale fait la maladie du « mboumba
». Elle doit oindre les « bisiémou »
mélangés à la poudre de Padouk et d'huile de palme.
6.
\u-4025É·ÉçÉu»É¾É×ÉÑ
\u-4038ÉÉÞÉÔÉå»:
« génies du lac: deux crocodiles »
\u-4025É·D»
- : PN CL7
(\u-4027Éu»É¾»
)-(
)-\u-3993É×ÉÑÉÉÞÉÔÉå
: Thème nominal, « génies du lac: deux crocodiles »
Toponyme en pays gisir. Nom donné à un lac
situé à proximité de l'ancien village Moukidimalongou.
Selon la tradition, ce nom désignerait les génies du lac : deux
crocodiles collés l'un à l'autre par la queue. D'où le nom
de «crocodiles siamois. L'histoire raconte qu'au cours d'une disette, les
habitants de Moukidimalongou auraient sacrifié une jeune fille aux
génies du lac pour se concilier leurs faveurs et afin le lac redevienne
une source de nourriture pour le village.
.\u-4025É·D»»
\u-3996ÉÔÉåÉD: «tonnerre
»
7. \u-4025É·D»»
\u-3996ÉÔÉåÉD: «jumelle
» \u-4025É·D»
- : PN CL7
\u-3996ÉÔÉåÉD: Thème
nominal, «\u-3864»tonnerre »
Anthroponyme donné à l'enfant né pendant une
pluie torrentielle. On dit qu'à la délivrance de celui-ci le
tonnerre gronda. C'est un signe qui symbolise l'accord des génie.
La disparition des noms traditionnels signifierait à coup
sûr la perte de pans entiers du patrimoine culturel gisir.
V. Conclusion
Au delà de la diversité thématique apparente
caractérisant la nomenclature des anthroponymes et des toponymes, il y a
lieu de rappeler que l'anthroponymie - avec sa consoeur la toponymie
(étude des noms des lieux) - est une classe de l'onomastique. Les
données de l'onomastique font comprendre, au delà du sens
littéral, les événements et les attitudes qui justifient
leurs choix et leurs usages. Il ne saurait y avoir une étude des lieux
et des noms de personne sans une confrontation de ces lieux ou de ces personnes
avec la réalité historique et sociale dont ils sont un
élément. Les noms en question sont des messages que les acteurs
sociaux profèrent, toujours en engageant le réel de
référence physique ou humain, numineux ou social. Les noms de
personnes ou anthroponymes, pour nous limiter à ceux là, sont
donc une réalité linguistique puisque ce sont les messages
verbaux dont les signes sont ceux de la langue quotidienne. Ils sont aussi une
réalité ethnologique car ils sont le lieu de l'expression
culturelle, dans sa genèse et son contenu. Ils sont également une
réalité psychosociale car ils disent, et par là
même, ils affirment et renforcent le réseau des relations dans
lequel l'individu se définit socialement et dans lequel il joue sa
personnalité. Ils sont enfin, une réalité politique car
ils disent l'objet de décisions au sein d'un conflit entre la tradition
et la modernité et dans la visée d'un dépassement pour une
authenticité culturelle, et plus précisément africaine. La
vie de l'enfant, par le nom qu'il porte, est assurée par de multiples
références numineuses, circonstancielles, et sociales. Il sera
ainsi un être intégré dans la communauté garant
d'une permanence de la tradition vivante. L'anthroponymie n'a pas que
d'intérêt en tant que qu'inventaire des noms, mais comme
témoin et reflet d'une culture et d'attitudes. Elle est l'un des
langages que les humains utilisent pour véhiculer de sens qui sont des
engagements pratiques à l'égard du monde numineux et de la
société42 .
Pigafetta, 1581 dit « les noms des hommes et des femmes ne
sont pas propres à des êtres raisonnables, mais sont commun aux
plantes, aux pierres, aux oiseaux et aux bêtes », dans Relatione
del Congo reame(Rome), publié à Rome.
Sur l'aspect toponymique, les nations et les peuples se
définissent tant par leurs caractères identitaires que par les
territoires qui sont les leurs. Entre ceux-là et ceux-ci, les groupes
humains ont établi des relations qu'ils ont inscrites dans le
vocabulaire géographique que constituent les noms des lieux.
La toponymie reste le reflet éloquent de la symbiose qui
unit la terre et les sociétés qui l'habitent. Il importe donc de
tout mettre en oeuvre pour conserver ce trésor afin d'éviter que
ne se perde une mémoire collective qui demeure fragile tant qu'elle
n'est pas inventoriée, consignée et diffusée.
Les choix qui président donc aux noms individuels sont
donc bien en rapport avec l'expérience et les donateurs. Les noms de
lieux ou toponymes traduisent l'histoire de deux façons
différentes :
? par leur signification lexicale, certaines catégories
des noms des lieux communiquent des informations d'ordre historique,
? par leur distribution géographique, nous constatons, par
exemple, que la distribution relative des noms provenant de la flore avait
tendance à refléter la durée d'occupation des lieux. Ces
deux critères, parmi d'autres, permettent de construire quelques aspects
de l'histoire interne d'un peuple en termes de courbes migratoires et
l'implantation de celui-ci sur un territoire spécifique. Le message
collectif des noms des lieux dans une telle tradition se développe
autour d'une double identité (cf. Lisimba, 1997 et 2000) et à
propos des), comme entité concrète et entité abstraite
à la fois. Loin d'apparaître comme des qualifications
opposées, le concret et l'abstrait restent les traits d'une même
réalité, représentant respectivement une vision du monde
externe et une vision du monde interne. Les noms de lieux (toponymes) se
présentent ainsi à la fois comme création palpable de
l'homme et un reflet de son état mental.
?Sur l'aspect physique et dans la vision du monde externe, les
toponymes racontent l'histoire de l'homme avec son milieu naturel et social,
dans sa tentative pour suivre et diriger sa propre destinée (cf.
Lisimba, 1997, à propos de Les noms de villages dans la tradition
gabonaise).
? Sur l'aspec t d'expérience vécue, un moyen de
communication, un objet de réflexion où les appellations sont
principalement des expressions verbales plutôt que de simples nominaux.
Ils sont un état d'esprit, et aussi un miroir de sentiments parmi
lesquels figurent : (la joie de vivre, la peur, la honte, le doute, etc.),
sentiments qui traduisent généralement la précarité
de l'existence humaine (cf. Lisimba, 1997).
Les noms de lieux illustrent les constantes dans l'esprit humain
lorsqu'il s'agit de dénommer les lieux que l'homme habite. Ils attestent
des mouvements culturels qui ont été importants par le
passé, et qui ont façonné notre présent. Si le nom
de lieu individuel et son explication intéresse souvent le grand public,
le linguiste s'intéressera davantage aux leçons qui se
dégagent de la synthèse d'un corpus toponymique important.
Alors que les noms de lieux font souvent preuve d'une grande
stabilité au cours de l'histoire, les systèmes anthroponymiques
(noms de personnes: prénoms et noms de famille) changent
fréquemment, les porteurs de ces noms ayant une durée de vie
limitée.
VI. SOURCES DOCUMENTAIRES
VI.1. Sources bibliographiques
VI.1.1. bibliographies générales
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VI.1.2. Bibliographies sur les Bisir
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Eshira et en Massango: première
approche d'une tonologie comparée du groupe B41 »,
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morphologique du gisir, langue bantu (B41) du Gabon, Thèse de
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ethnie gabonaise: les
Gisir de 1855 à 1900, Mémoire de
Maîtrise en Histoire,95p.Raponda-Walker, A., 1994, Eléments de
la grammaire Gisir, Editions RapondaWalker.
VI.2. Sources orales
1 Dr. MOUGALA NDIMINA Antoine Dennis est Maître-assistant
CAMES à l'Ecole Normale Supérieure (ENS) où il enseigne la
Défense et les Relations Internationales au Département
d'Histoire. Il est locuteur du dialecte gisir
\u-3975ÉéÉÙÉntandu et nous a
apporté des précieux renseignements sur les circonstances
entourant généralement la naissance de l'enfant ainsi que le nom
qu'il reçoit. Parmi les anthroponymes gisir, les noms fétiches ou
noms protecteurs figurent en bonne place.
2 PISSAMA MOUGALA Godefroid est égalemnt locuteur du
dialecte gisir
\u-3975ÉéÉÙÉntandu. Il est
instructeur en communication sociale à l'Ecole Nationale d'Art et
Manufacture (ENAM). Il a fourni la toponymie traditionnelle du pays gisir (noms
des villages, des sommets, des vallons, des plaines, etc. ) et quelques
renseignements généraux.
3 MOUSSAVOU Fidèle est un vieil homme en parfaite
condition physique. Chaudronnier à TECMAT GABON, il passe maintenant sa
retraite à régler les différents au tribunal coutumier .
Ses souvenirs et renseignements sur les anthroponymes set les toponymes gisir
sont d'autant plus précieux qu'il sont le résultat de
l'expérience directe d'une vie vouée à la tradition orale
et cela depuis la petite enfance.
Tables des matièresDédicacesRemerciements0-
Introduction..................................................................................................................0-1.
Préliminaires...............................................................................................................0-2.
Présentation ou explication du
sujet............................................................................0-3.
Présentation des
objectifs............................................................................................0-4.
Situation et classification linguistique du parler
gisir................................................0-4.1. Situation
linguistique...............................................................................................0-4.2.
Classification
linguistique.......................................................................................0-4.3.
Présentation de la population gisir sur le plan
administratif....................................0-5. Le pays gisir: aspects
économiques et
politiques........................................................0-5.1.
Aspects
économiques...............................................................................................0-5.2.
Aspects
politiques....................................................................................................0-5.3.
Les croyances religieuses et les pratiques
cultuelles................................................0-5.3.1. Les
croyances
religieuses......................................................................................0-5.3.2.
Les pratiques
cultuelles.........................................................................................0-6.
Aux origines du peuple
gisir.......................................................................................0-6.1.
Généralités...............................................................................................................0-6.2.
Les données
mythiques............................................................................................0-6.3.
Les données
historiques...........................................................................................0-7.
Méthodologie..............................................................................................................
0-7.1.
Définition.................................................................................................................0-7.2.
Cadre de
l'enquête....................................................................................................Chapitre
I: Les anthroponymes
gisir.................................................................................I-1.
Ethnographie des noms de
naissance...........................................................................I-2.
L'attribution du
nom....................................................................................................I-2.1.
L e donneur du
nom..................................................................................................I-2.2.
Le moment de l'attribution du
nom...........................................................................Chapitre
II: Le choix du
nom...........................................................................................II-1.
La procédure de sélection du
nom..............................................................................II-2.
L'anthroponymie.........................................................................................................II-2.1.
Le rang
social..........................................................................................................II-2.2.
Les noms de naissance et les noms des
saisons.......................................................II-3. Les
fonctions des noms
individuels...........................................................................II-4.
Les catégories des
anthroponymes.............................................................................II-4.1.
Les anthroponymes liés à la
faune...........................................................................II-4.2.
Les anthroponymes liés à la
flore............................................................................II-4.3.
Les anthroponymes provenant des circonstances de
naissances.............................II-4.4. Les noms individuels dits «
préétablis
»..................................................................Chapitre
III: Les toponymes
gisir.....................................................................................III-1.
Définition et hypothèse de
départ.............................................................................III-2.
Structure conceptuelle et justification de la
méthode...............................................III-2.1. Les
circonstances liés aux
toponymes....................................................................III-2.2.
Les différents catégories des
toponymes................................................................
III-2.2.1. Les toponymes d'entités
naturelles......................................................................
III-2.2.2. Les toponymes d'entités
administratives.............................................................
Chapitre IV: Le code linguistique et lexicographique des anthroponymes et des
toponymes...........................................................................................................................IV-1.
Le code linguistique des anthroponymes et des
toponymes.....................................IV-1.1. Les tonèmes
gisir...................................................................................................IV-1.2.
Les phonèmes vocaliques du
gisir.........................................................................IV-1.3.
Les phonèmes consonantiques du
gisir..................................................................IV-1.4
Les morphèmes du
gisir..........................................................................................IV-1.4.1.
Les préfixes
nominaux........................................................................................
V.
Conclusion....................................................................................................................
VI. Sources
documentaires..............................................................................................Tables
des
matières..........................................................................................................
CORPUS
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Audavhat
|
\u-4005ÉËÉ·Éå»ÉÔÉÑɲɰ»ÉÍ
|
Nom d'origine tsogo (vraisemblablement en rapport avec la
rivière « Odavot ».
|
Bamaronda
|
\u-4005ÉËÉÒÉ°ÉÉÑ»ÉâÉÉÉÞÉÔÉ°»ÉÍ
|
Ils ont aimé.
|
Barondyambou
|
\u-4005ÉËÉÒÉ°»ÉâÉÉÔÉéÉÑÉÉÉÒÉåÉÍ
|
ils (nous) cherchent des problèmes
|
Biasiali
|
\u-4005ÉËÉÒÉéÉÑ»ÉãÉÚÉÑÉÜÉ»ÉÍ
|
Tous restent ici-bas, personne ne meure avec ses richesses
|
Biaya
|
\u-4005ÉËÉÒÉéÉÑÉÉ·ÉÉÍ
|
Ce qui a déjà été mangé.
|
Bighourara
|
\u-4005ÉËÉÒÉÉ·Éå»ÉâÉÑÉâÉ°»ÉÍ
|
Ce n'est pas pour manger, c'est pour garder
|
Baghayingani
|
\u-4005ÉËÉÒÉ°»É·ÉÑÉɷɻɾÉ×ÉÑÉÞÉ»ÉÍ
|
Qui mange ce qui est acide; parabole voulant dire que le sorcier
trouve un plaisir à manger (mystiquement) ce qui en fait ne devrait
être consommer dans des conditions inappropriées: même acide
( enfants protégés).
|
Bikoukou
|
\u-4005ÉËÉÒÉ»ÉÛÉåÉÛÉå»ÉÍ
|
Les miettes.
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Bilongou
|
\u-4005ÉËÉÒÉ»ÉÜÉÉɾÉ×Éå»ÉÍ
|
Médicaments.
|
Binghoulou
|
\u-4005ÉËÉÒɻɾÉ×ÉåÉÜÉå»ÉÍ
|
Jeux ou farces.
|
Biniani
|
\u-4005ÉËÉÒÉ»ÉÞÉéÉÑÉÞÉ»ÉÍ
|
C'est pour qui, à qui appartient ceux-ci ?
|
Baniena
|
\u-4005ÉËÉÒÉ°»ÉÞÉéÉuÉÉÞÉ°»ÉÍ
|
Ils m'ont vu: je ne suis plus à l'abri.
|
Banienda (ngousou)
|
\u-4005ÉËÉÒÉ°»ÉÞÉéÉuÉÉÞÉÔÉ°»ÉÍÉvÉvɾÉ×ÉåÉãÉå»Éw
|
Contraction de « baniendangousou »: ils ont mis de la
haine en moi, ils n'ont pas voulu de mon bonheur.
|
Bipakila
|
\u-4005ÉËÉÒÉ»ÉàÉÑÉÛÉÉÜÉ°»ÉÍ
|
Les débuts de toute chose: commencement.
|
Birambi
|
\u-4005ÉËÉÒÉ»ÉâÉÑÉÉÉÒÉ»ÉÍ
|
Être sur sur ses gardes, attendre seulement le geste
maladroit d'une personne pour agir.
|
Biranghou
|
\u-4005ÉËÉÒÉ»ÉâÉÑÉɾÉ×Éå»ÉÍ
|
Ceux-ci sont comptés, la peine ne vaut de toucher.
|
Bisaghuitou
|
\u-4005ÉËÉÒÉÉãÉѻɷÉÉÉäÉå»ÉÍ
|
Contraction de « Bisanaguitou »: il n'y a aucune
confiance en cela.
|
Bisielou
|
\u-4005ÉËÉÒÉ»ÉãÉÚÉÕÉÜÉå»ÉÍ
|
Nom d'origine punu.
|
Bisiemou
|
\u-4005ÉËÉÒÉ»ÉãÉÚÉÕÉÉå»ÉÍ
|
Ingrédients médicinales.
|
Bitalou
|
\u-4005ÉËÉÒÉ»ÉäÉÑÉÜÉå»ÉÍ
|
Voir « Birangou »: déjà compter.
|
Biyonghou
|
\u-4005ÉËÉÒÉÚÉÉɾÉ×Éå»ÉÍ
|
Ce dit des femmes qui se ne sont
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
|
|
libres : femmes mariées.
|
Bonghanou
|
\u-4005ÉËÉÒÉ»ÉɾÉ×ÉÑÉÞÉå»ÉÍ
|
Prenez tout, ne laisser rien.
|
Boufounda
|
\u-4005ÉËÉÒÉå»ÉÖÉåÉÞÉÔÉ°»ÉÍ
|
Ancienne plantation qui donne encore à manger.
|
Bougueli
|
\u-4005ÉËÉÒÉå»É·ÉÕÉÜÉ»ÉÍ/\u-4005ÉËÉÒÉå»É·ÉuÉÜÉ»ÉÍ
|
Pauvreté, manque d'argent.
|
Bousa
|
\u-4005ÉËÉÒÉåÉãÉ°»ÉÍ
|
Refuse.
|
Bisafi
|
\u-4005ÉËÉÒÉ»ÉãÉÑÉÖÉ»ÉÍ
|
Les clés.
|
Bwiti
|
\u-4005ÉËÉÒÉçÉÉÉäÉ»ÉÍ
|
Espèce de protection qu'on attache soit an rein ou
à l'avant bras : utilisé surtout par les adeptes des denses
traditionnelles.
|
Deti
|
\u-4005ÉËÉÔÉÕ\u-3980ÉäÉ»ÉÍ/\u-4005ÉËÉÔÉuÉäÉ»ÉÍ
|
La plaisanterie.
|
Diadina
|
\u-4005ÉËÉÔÉéÉÑ»ÉÔÉÉÉÞÉ°»ÉÍ
|
«a, c'est mon nom.
|
Diambougakamou
|
\u-4005ÉËÉÔÉéÉÑÉÉÉÒÉå»É·ÉÑ»ÉÛÉÑÉÉÉå»ÉÍ
|
Avoir de la veine, être de bon pied dans certains
événements.
|
Diamboughavou
|
\u-4005ÉËÉÔÉéÉÑÉÉÉÒÉå»É·ÉÑÉɲÉå»ÉÍ
|
Toute chose à une fin, rien ne perdure dans le temps.
|
Dibounghou
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉÒÉåÉɾÉ×Éå»ÉÍ
|
Débarcadère.
|
Dieki
|
\u-4005ÉËÉÔÉéÉÉÕÉÛÉ»ÉÍ
|
Endroit où l'on traite les problèmes d'ordres
ésotériques: le nzimba ou le corps de garde.
|
Dienghoula
|
\u-4005ÉËÉÔÉéÉÕÉɾÉ×ÉåÉÜÉ°»ÉÍ
|
Manque de considération: mépris.
|
Dighoumbilou
|
\u-4005ÉËÉÔÉÉ·Éå»ÉÉÒÉÉÜÉå»ÉÍ
|
«a se fera connaître: tout le monde
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
|
|
saura ce qui se passe.
|
Dighueghuili
|
\u-4005ÉËÉÔɻɷÉÕÉ·ÉÉÜÉ»ÉÍ
|
Ce dit d'une personne aux formes rondes et à la petite
taille.
|
Dikani
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉÛÉÑÉÞÉ»ÉÍ
|
L'arrogance.
|
Dikighou
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉÛÉÉ·Éå»ÉÍ
|
Altération de « Kiga »: maladie similaire
à l'épilepsie.
|
Dikourou
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉÛÉåÉâÉå»ÉÍ
|
Ce dit d'une personne qui un doigt coupé.
|
Dilangh
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉÜÉÑÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
Le tarot.
|
Dilindi
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉÜÉÉÉÞÉÔÉ»ÉÍ
|
Espèce d'igname sauvage, mortel pour l'homme.
|
Dimoualou
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉÉçÉÑÉÜÉå»ÉÍ
|
Nom d'origine Apindji.
|
Dindounga
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉÞÉÔÉåÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
Le prophane.
|
Dinghaka
|
\u-4005ÉËÉÔɻɾÉ×ÉÑÉÉÛÉ°»ÉÍ
|
Le carpeau.
|
Diniki
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉÞÉÉÛÉ»ÉÍ
|
Espèce de grosse mouche qui au passage ou au
dérangement, fait un grand bruit.
|
Diola
|
\u-4005ÉËÉÔÉéÉÉÉÜÉ°»ÉÍ
|
Endroit boueux et où les gens ont assez patauger.
|
Dioukou
|
\u-4005ÉËÉÔÉéÉåÉÉÛÉå»ÉÍ
|
Le bord du feu.
|
Diregha
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉâÉuÉ·É°»ÉÍ
|
C'est la première fois.
|
Diromama
|
\u-4005ÉËÉÔÉÉâÉ»ÉÉÑÉÉ°»ÉÍ
|
c'est ce qu'a voulu ma mère.
|
Dirougha
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉâÉåÉ·É°»ÉÍ
|
l'arrivée.
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Disafoundou
|
\u-4005ÉËÉÔÉÉãÉÑ»ÉÖÉåÉÉÞÉÔÉå»ÉÍ
|
C'est qu'on ne peut chuchoter.
|
Disakamenou
|
\u-4005ÉËÉÔÉÉãÉÑ»ÉÛÉ°»ÉÉÕÉÉÞÉå»ÉÍ
|
«a n'arrive pas qu'à moi.
|
Disakapou
|
\u-4005ÉËÉÔÉÉãÉÑ»ÉÛÉÑÉÉàÉå»ÉÍ
|
«a ne nécessite pas une rancune.
|
Disakounghou
|
\u-4005ÉËÉÔÉÉãÉÑ»ÉÛÉåÉÉ·Éå»ÉÍ
|
«a n'émane pas d'un proverbe.
|
Disanamouniongou
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉãÉÑÉÞÉ°»ÉÉåÉÞÉéÉßÉɾÉ×Éå»ÉÍ
|
«a ne fait aucun regret.
|
Disoghou
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉãÉßÉ·Éå»ÉÍ
|
Espèce d'igname (par opposition à
«\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉÜÉÉÉÞÉÔÉ»ÉÍ»),
n'est pas mangeable.
|
Disoukila
|
\u-4005ÉËÉÔÉÉãÉå»ÉÛÉÉÜÉ°»ÉÍ
|
Fin quelconque d'un parcours ou d'un oblèm
|
Disombou
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉãÉßÉÉÉÒÉå»ÉÍ
|
Appât, mais dans ce sens il s'agit de ce qui mis uniquement
pour attirer l'homme.
|
Disouli
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉãÉåÉÜÉÉÍ
|
Problèmes étroitement liés à une
personne.
|
Disoundou
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉãÉåÉÉÞÉÔÉå»ÉÍ
|
La descende.
|
Ditaga
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉäÉÑÉÉ·É°»ÉÍ
|
Le têtard.
|
Ditonga
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉäÉÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
La sauce.
|
Doli
|
\u-4005ÉËÉÔÉßÉÉÜÉ»ÉÍ
|
L'argent.
|
Dougelou
|
\u-4005ÉËÉÔÉå»É·ÉÕÉÉÜÉå»ÉÍ
|
Mauvaise critique.
|
Dougueloudumbatsi
|
\u-4005ÉËÉÔÉå»É·ÉuÉÉÜÉå»ÉÔÉå»ÉÉÒÉÑÉäÉãÉ»ÉÍ
|
La critique de l'autre (son problème est toujours grave)
,pour nous non !
|
Doulegou
|
\u-4005ÉËÉÔÉå»ÉÜÉÕÉÉ·Éå»ÉÍ
|
De
«\u-4025É·Éå»ÉÜÉÕÉÒÉÉ·É°»»
, façon propre d'armer
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
|
|
un piège.
|
Dounzoumbou
|
\u-4005ÉËÉÔÉå»ÉÞÉêÉåÉÉÉÒÉå»ÉÍ
|
Courage , détermination, syn: Tarou.
|
Sadoupou (douagou)
|
?
?\u-4005ÉËÉãÉÑ»ÉÔÉåÉàÉå»ÉÍÉÔÉçÉÑÉÉ·Éå»
|
Personne qui n'est pas de notre taille , qui ne fait pas le poids
lors d'une confrontation (voir
«\u-4005ÉËÉ·ÉéÉÕÉäÉãÉå»ÉÍ»
à l'opposer).
|
Doutsona
|
\u-4005ÉËÉÔÉå»ÉäÉãÉÉÞÉ°»ÉÍ
|
Enfant né en fin de semaine (dimanche)
|
Douvava
|
\u-4005ÉËÉÔÉå»É²ÉÑÉɲɰ»ÉÍ
|
Nous y sommes ici.
|
Fouya
|
\u-4005ÉËÉÖÉåÉÉ·ÉÉÍ
|
Ce dit d'une plantation qui eu l'achèvement de ses
travaux.
|
Gilengui
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉÜÉÕÉɾÉ×É»ÉÍ
|
Qui est sans aucune valeur.
|
Gimaga
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉÉÑÉÉ·É°»ÉÍ
|
Le mystère.
|
Gisindou
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉãÉÉÉÞÉÔÉå»ÉÍ
|
La souche d'un arbre.
|
Gouambila
|
\u-4005ÉËÉ·ÉçÉÑ»ÉÉÒÉÉÜÉ°»ÉÍ
|
Parler.
|
Goubara
|
\u-4005ÉËÉ·Éå»ÉÒÉÑÉâÉ°»ÉÍ
|
Grimper, arpenter.
|
Goubouilavika
|
\u-4005ÉËÉ·Éå»ÉÒÉçÉÉÉÜÉ°»É²ÉÉÉÛÉ°»ÉÍ
|
Se lave seul : personne qui n'a d'aide et qui traite ses
problèmes tout seul.
|
Goufoukananyambi
|
\u-4005ÉËÉ·ÉåÉÉÖÉå»ÉÛÉÑÉÞÉ°ÉÞÉéÉÑÉÉÉÒÉ»ÉÍ
|
La mort ne vient que de Dieu : nul n'a ce droit d'ôter la
vie de quiconque.
|
Goufoura
|
\u-4005ÉËÉ·Éå»ÉÖÉåÉÉâÉ°»ÉÍ
|
Le mensonge.
|
Goukambilou
|
\u-4005ÉËÉ·ÉåÉÛÉÑ»ÉÉÒÉÉÜÉå»ÉÍ
|
Être désespéré.
|
Goukina
|
\u-4005ÉËÉ·Éå»ÉÛÉÉÉÞÉ°»ÉÍ
|
Ce dit d'une personne qui veut qu'on
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
|
|
lui donne beaucoup et non un peu.
|
Goulebiga
|
\u-4005ÉËÉ·Éå»ÉÜÉÕÉÒÉÉ·É°»ÉÍ
|
Amer le piège.
|
Goulouba
|
\u-4005ÉËÉ·Éå»ÉÜÉåÉÒÉ°»ÉÍ
|
Personne qu'on pense par présomption avoir l'oeil de
« vampire » : ce dit de celui qui sort en sorcellerie.
|
Guilounghou
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉÜÉåÉɾÉ×Éå»ÉÍ
|
Obstacle, danger.
|
Goulongana
|
\u-4005ÉËÉ·Éå»ÉÜÉÉɾÉ×ÉÞÉ°»ÉÍ
|
Contraction de
«\u-4005ÉËÉ·Éå»ÉÜÉÉɾÉ×É°»ÉãÉuÉÞÉ°»ÉÍ»:
action de se montre des connaissances.
|
Goumina
|
\u-4005ÉËÉ·Éå»ÉÉÉÉÞÉ°»ÉÍ
|
Avaler: nom de jumelle.
|
Gousounda
|
\u-4005ÉËÉ·Éå»ÉãÉåÉÉÞÉÔÉ°»ÉÍ
|
Mettre au monde.
|
Goutsouga
|
\u-4005ÉËÉ·Éå»ÉäÉãÉåÉ·É°»ÉÍ
|
Souffrance.
|
Gouya
|
\u-4005ÉËÉ·ÉåÉÉ·É°»ÉÍ
|
Manger: nom de jumelle.
|
Gouyida
|
\u-4005ÉËÉ·Éå»ÉéÉÉÉÔÉ°»ÉÍ
|
État de désespoir en quelque chose qu'on pensait
vivement obtenir.
|
Guiaba
|
\u-4005ÉËÉ·ÉéÉÑÉÉÒÉ°»ÉÍ
|
Personne qui connaît.
|
Guibanga
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉÒÉÑÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
Ce qui existait avant, qui ne l'est plus.
|
Guibedou
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉÒÉÕÉÉÔÉå»ÉÍ
|
Personne malade.
|
Guibembou
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉÒÉÕÉÉÉÒÉå»ÉÍ
|
Ce qui a été touché par quelqu'un.
|
Guiboumou
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉÒÉåÉÉÉå»ÉÍ
|
Ce dit d'un enfant abandonné, naissant avec beaucoup des
complications de santé.
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Guietsou
|
\u-4005ÉËÉèDÉÕÉÉäÉãÉå»ÉÍ
|
La taille (voir
«\u-4005ÉËÉÔÉåÉÉàÉå»ÉÍ»
à l'opposer).
|
Guigangui
|
\u-4005ÉËɷɻɷÉÑÉɾÉ×É»ÉÍ
|
Petite saison sèche.
|
Guikabanga
|
\u-4005ÉËÉ·ÉÉÛÉÑ»ÉÒÉÑÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
Qui doit s'allumer: altération de
«\u-4005ÉËÉ·Éå»ÉÒÉÑÉɾÉ×É°»ÉÍ»
|
Guikouma
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉÛÉåÉÉ°»ÉÍ
|
Rencontre hasardeuse, fortuite.
|
Guilela
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉÜÉuÉÜÉ°»ÉÍ
|
Limace.
|
Guimbatsi
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉÒÉÑÉÉäÉãÉ»ÉÍ
|
C'est pour autrui: ça ne m'appartient pas.
|
Guimbounda
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉÉÒÉåÉÉÞÉÔÉ°»ÉÍ
|
Gros arbre sauvage
|
Ginianga
|
\u-4005ÉËɷɻɰÉéÉÑÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
Personne errante, qui va de village en village pour survivre ( un
sans domicile fixe).
|
Guindouli
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉÔÉåÉÉÜÉ»ÉÍ
|
Qui est amère, difficile à manger.
|
Guingouma
|
\u-4005ÉËɷɻɾÉ×ÉåÉÉ°»ÉÍ
|
Personne stérile.
|
Guinouanga
|
\u-4005ÉËɷɻɰÉéÉåÉɾÉ×Éå»ÉÍ
|
La joie: nom de jumelle.
|
Guinounou
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉÞÉåÉÉÞÉå»ÉÍ
|
La vieille.
|
Guioukou
|
\u-4005ÉËÉ·ÉéÉåÉÉÛÉå»ÉÍ
|
L'accoutumance, l'habitude.
|
Guipandi
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉàÉÑÉÉÞÉÔÉ»ÉÍ
|
Qui monte, ce dit de quelqu'un qui doit évoluer.
|
Guiranga
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉâÉÑÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
Personne de craint; un grande personnalité.
|
Guirongou
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉâÉßÉɾÉ×Éå»ÉÍ
|
La gourmandise.
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Guisamoniou
|
\u-4005ÉËÉ·ÉÉãÉÑ»ÉÉßÉÉ°ÉéÉå»ÉÍ
|
Ce dit d'une chose qui ne vit pas: (quelque chose de mort).
|
Guisanamoutou
|
\u-4005ÉËÉ·ÉÉãÉÑ»ÉÞÉ°»ÉÉåÉÉäÉå»ÉÍ
|
«a n'appartient à personne.
|
Guisina
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉãÉÉÉÞÉ°»ÉÍ
|
La matrice, mais aussi personne de riche.
|
Guisouegou
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉãÉçÉÕÉ·Éå»ÉÍ
|
Cachette.
|
Guitoumba
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉäÉåÉÉÒÉ°»ÉÍ
|
Qui vient pour un aller retour.
|
Guitoukananyambi
|
\u-4005ÉËÉ·ÉÉÉäÉå»ÉÛÉÑÉÞÉ°»ÉÞÉéÉÑÉÉÉÒÉ»ÉÍ
|
La confiance n'est qu'avec Dieu.
|
Guitsiamouna
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉäÉãÉéÉÑÉÉåÉÞÉ°»ÉÍ
|
Feuilles médicinales qui traite les démangeaisons
et autres cas.
|
Guivana
|
\u-4005ÉËɷɻɲÉÑÉÉÞÉ°»ÉÍ
|
Panaris.
|
Guivelou
|
\u-4005ÉËɷɻɲÉÕÉÜÉå»ÉÍ
|
Le hasard
|
Guivuandi
|
\u-4005ÉËɷɻɲÉçÉÑÉÉÞÉÔÉ»ÉÍ
|
La belle, la jolie.
|
Gouyambambama
|
\u-4005ÉËÉ·ÉåÉéÉÑ»ÉÉÒÉÑ»ÉÉÒÉ°ÉÉ°»ÉÍ
|
Injonction: ne t'approche pas de moi !
|
Kabou
|
\u-4005ÉËÉÛÉÑÉÉÒÉå»ÉÍ
|
Colère.
|
Kabounyambi
|
\u-4005ÉËÉÛÉÑÉÒÉå»ÉÞÉéÉÑÉÉÉÒÉ»ÉÍ
|
La colère de Dieu.
|
Kana
|
\u-4005ÉËÉÛÉÑÉÉÞÉ°»ÉÍ
|
La cours.
|
Kanghou
|
\u-4005ÉËÉÛÉÑÉɾÉ×Éå»ÉÍ
|
odeurs (divers parfums de la nature).
|
Keba (1)
|
\u-4005ÉËÉÛÉuÉÒÉ°»ÉÍ
|
Cherche.
|
Keba (2)
|
\u-4005ÉËÉÛÉuÉÒÉ°»ÉÍ
|
Donnez des remerciements lors d'un pourparlers.
|
Kebila
|
\u-4005ÉËÉÛÉÕÉÒÉÉÜÉ°»ÉÍ
|
fais gaffe !
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Kebou
|
\u-4005ÉËÉÛÉÕÉÉÒÉå»ÉÍ
|
Le sel.
|
Keni
|
\u-4005ÉËÉÛÉÕÉÞÉ»ÉÍ
|
hideux.
|
Kenzou (1)
|
\u-4005ÉËÉÛÉÕÉÞÉêÉå»ÉÍ
|
Souffrance.
|
Kenzou (2)
|
\u-4005ÉËÉÛÉÕÉÉÞÉêÉå»ÉÍ
|
Nom d'arbre dans la forêt , lequel les écorces sont
exploitées ou convoitées par les villageois pour couvrir les murs
de leurs cases ou campements ; mais aussi comme support de foin sur des lits
fait des petits bois de brousse.
|
Kesi
|
\u-4005ÉËÉÛÉÕÉãÉ»ÉÍ
|
écailles de poissons
|
Kielou
|
\u-4005ÉËÉÛÉéÉÕÉÜÉå»ÉÍ
|
Tiédeur, à mi-température
|
Kimouna
|
\u-4005ÉËÉÛÉ»ÉÉåÉÞÉ°»ÉÍ
|
Qui aggrave, celui qui extrapole les problèmes.
|
Kindou
|
\u-4005ÉËÉÛÉÉÉÞÉÔÉå»ÉÍ
|
La hochette: nom de jumeau.
|
Kingui
|
\u-4005ÉËÉÛÉÉɾÉ×É»ÉÍ
|
La route la plus proche: raccourci.
|
Kobisianou
|
\u-4005ÉËÉÛÉßÉÒÉ»ÉãÉéÉÑÉÉÞÉå»ÉÍ
|
Respectez moi.
|
Kogondou
|
\u-4005ÉËÉÛɻɷÉßÉÉÞÉÔÉå»ÉÍ
|
Feuilles mortes des bananiers.
|
Kogou
|
\u-4005ÉËÉÛÉßÉÉ·Éå»ÉÍ
|
Bambous de chines.
|
Kougou (1)
|
\u-4005ÉËÉÛÉåÉÉ·Éå»ÉÍ
|
Proverbe(s).
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Kougou (2)
|
\u-4005ÉËÉÛÉåÉÉ·Éå»ÉÍ
|
Forêt qui n'est pas propice à la production
alimentaire, et dont les signes sont le jaunissement sur les feuilles des
plantes.
|
Konghou
|
\u-4005ÉËÉÛÉßÉɾÉ×Éå»ÉÍ
|
Réservoir fait en terre glaise, dans lequel l'on servait
du vin spécialement aux étrangers.
|
Kolanou
|
\u-4005ÉËÉÛÉ»ÉÜÉÑÉÞÉå»ÉÍ
|
Mise en garde ( arrêter déjà ! )
|
Kondou
|
\u-4005ÉËÉÛÉßÉÞÉÔÉå»ÉÍ
|
Pleurs qui annoncent u n malheur .
|
Koubieri
|
\u-4005ÉËÉÛÉå»ÉÒÉéÉÕÉâÉ»ÉÍ
|
Se couvrir.
|
Koueli
|
\u-4005ÉËÉÛÉçÉÕÉÜÉ»ÉÍ
|
Qui cherche les problèmes aux autres.
|
Koula
|
\u-4005ÉËÉÛÉåÉÜÉ°»ÉÍ
|
Qui ne se souci de personne: qui n'a pas le temps d'autrui.
|
Koumbabora
|
\u-4005ÉËÉÛÉåÉÉÒÉ°»ÉÒÉÉâÉ°»ÉÍ
|
Nom de jumelle: mère de la dense Mougoulou des peuples
Gisir
«\u-3987ÉÉå»É·ÉåÉÉÜÉå»».
|
Longanou
|
\u-4005ÉËÉÜɻɾÉ×ÉÑÉÞÉå»ÉÍ
|
Portez conseil !
|
Mabanda
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉÒÉÑÉÉÞÉÔÉ°»ÉÍ
|
Trémoussements de rythme de dense.
|
Maboumba
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉÒÉåÉÉÉÒÉ°»ÉÍ
|
Paquet de linge /de gris-gris attachés dans des pagnes ou
des morceaux des tissus nattés.
|
Mabounda
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉÒÉåÉÉÞÉÔÉ°»ÉÍ
|
Fabricant des figurines (artisans).
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Magabandi
|
\u-4005ÉËÉÉ°»É·ÉÑÉÒÉÑÉÉÞÉÔÉ»ÉÍ
|
C'est vous qui est à l'origine de tout ce qui arrive.
|
Magabiri
|
\u-4005ÉËÉÉ°»É·ÉÑÉÒÉÉâÉ»ÉÍ
|
Ce dit de quelque chose qui suscite une opposition, une
contradiction.
|
Mangala
|
\u-4005ÉËÉÉÑÉɾÉ×ÉÜÉ°»ÉÍ
|
Grande saison sèche.
|
Magoulou
|
\u-4005ÉËÉÉ°»É·ÉåÉÉÜÉå»ÉÍ
|
Des choses à attendre.
|
Maghambou
|
\u-4005ÉËÉÉ°»É·ÉÑÉÉÉÒÉå»ÉÍ
|
Ce dit d'une personne qui en manque: altération du verbe
«\u-4005ÉËÉ·Éå»É·ÉÑÉÉÉÒÉå»ÉÍ»
en gésir, mais un nom d'origine Omyénè: Agambwé
(\u-3999ÉÑÉ·ÉÑ»ÉÉÒÉçÉÕ).
|
Maguirendi
|
\u-4005ÉËÉÉÑÉ·É»ÉâÉÕÉÉÞÉÔÉ»ÉÍ
|
Prends le chiffon !
|
Maguieguilou (1)
|
\u-4005ÉËÉÉ°»É·ÉçÉÕÉ·ÉéÉÕÉÜÉå»ÉÍ
|
Ce qui est fait pour dormir (somnifère).
|
Maguieguilou (2)
|
\u-4005ÉËÉÉѻɷÉçÉÕÉ·ÉÉÉÜÉå»ÉÍ
|
État d'encablure, de désespoir.
|
Makangui
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉÛÉÑÉɾÉ×É»ÉÍ
|
Feux de pleines ou de brousses.
|
Makata
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉÛÉÑÉÉäÉ°»ÉÍ
|
Testicules: nom protecteur.
|
Makiela
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉÛÉéÉuÉÜÉ°»ÉÍ
|
Le matin très tôt.
|
Makobiane
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉÛÉÉÒÉéÉÑÉÞÉ°»ÉÍ
|
Nom d'origine Akélé.
|
Makolilou
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉÛÉßÉÜÉÉÜÉå»ÉÍ
|
Lieux de répit.
|
Makomina
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉÛÉßÉÉÉÞÉ°»ÉÍ
|
Ce dit d'une personne qui s'entête lors d'un
problème, un prétentieux.
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Makouana
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉÛÉçÉÑÉÉÞÉ°»ÉÍ
|
Action de brimer l'autre.
|
Maniavinou
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉÞÉéÉÑɲÉÉÞÉå»ÉÍ
|
Les gens me déteste.
|
Maroundou ( madenzambi)
|
?\u-4005ÉËÉÉ°»ÉâÉåÉÉÞÉÔÉå»ÉÍÉÉ°»ÉÔÉÕÉÞÉêÉÑÉÉ?\u-3998ÉÒÉ»
|
Symbole de la beauté dans l'épopée «
Moulombi »: fille de « Dénzambi ».
|
Masaguivinga
|
\u-4005ÉËÉÉ°ÉãÉѻɷɻɲÉÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
«a ne peut se remplacer.
|
Masanongui
|
\u-4005ÉËÉÉ°ÉãÉÑ»ÉÞÉßÉɾÉ×É»ÉÍ
|
Qui ne sont pas d'un commun encore.
|
Masataga
|
\u-4005ÉËÉÉ°ÉãÉÑ»ÉäÉÑÉÉ·É°»ÉÍ
|
Ce qui n'est pas loin voir
(\u-3987ÉÉ°ÉãÉѻɲÉÑÉÜÉ°
)
|
Masavala
|
\u-4005ÉËÉÉ°ÉãÉѻɲÉÑÉÜÉ°»ÉÍ
|
Qui n'est loi: nom composé d'une mélange de mot
Punu et Gisir.
|
Masouema
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉãÉçÉuÉÉ°»ÉÍ
|
Action de se cacher, de pas trop se faire voir.
|
Matamba
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉäÉÑÉÉÉÒÉ°»ÉÍ
|
Rapportages, commérages.
|
Matsungou
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉäÉãÉåÉÉ·Éå»ÉÍ
|
Les souffrances.
|
Maviri
|
\u-4005ÉËÉÉ°»É²ÉÉâÉ»ÉÍ
|
Exagération.
|
Mayagouri
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉéÉÑÉ·ÉåÉâÉ»ÉÍ
|
Les ont dit.
|
Mayavinou
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉéÉÑɲÉÉÉÞÉå»ÉÍ
|
Ce qui doit être détesté.
|
Mayenga
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉÚÉuÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
Espèce de selles fait à partir des feuilles de
bananiers que les femmes utilisent pour la dense « nyembe ».
|
Mayoulou
|
\u-4005ÉËÉÉ°»É·ÉåÉÉÜÉ°»ÉÍ
|
Qui vient du ciel. Mais aussi ce qui
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
|
|
est jugé être superficiel.
|
Mbanda
|
\u-4005ÉËÉÉÒÉÑÉÉÉÒÉ°»ÉÍ
|
Lianes.
|
Mbami
|
\u-4005ÉËÉÉÒÉÑÉÉÉ»ÉÍ
|
Le front; mais aussi le symbole de l'étoile.
|
Mbari
|
\u-4005ÉËÉÉÒÉÑÉâÉ»ÉÍ
|
Palmier.
|
Mbedidi
|
\u-4005ÉËÉÉÒÉÕ»ÉÔÉÉÔÉ»ÉÍ
|
Si c'était cela.
|
Mbenzadiola
|
\u-4005ÉËÉÉÒÉu»ÉÞÉêÉÑÉÔÉéÉÉÉÜÉ°»ÉÍ
|
Si je n'avait pas été fort, on m'aurait tout pris
et je serrait rester sans rien.
|
Mbila
|
\u-4005ÉËÉÉÒÉÉÜÉ°»ÉÍ
|
Appel.
|
Mbilanyambisabousou
|
\u-4005ÉËÉÉÒÉÉÜÉ°ÉÞÉéÉÑÉÉÉÒÉ»ÉãÉÑ»ÉÒÉåÉãÉå»ÉÍ
|
L'appel de Dieu est irrévocable.
|
Mbiti
|
\u-4005ÉËÉÉÒÉÉäÉ»ÉÍ
|
Détails
|
Mbokianou
|
\u-4005ÉËÉÉÒÉ»ÉÛÉéÉÑÉÉÞÉå»ÉÍ
|
Tuez moi !
|
Mboughou
|
\u-4005ÉËÉÉÒÉåÉÉ·Éå»ÉÍ
|
Mâchure ou mastication des aliments.
|
Mboumba
|
\u-4005ÉËÉÉÒÉåÉÉÉÒÉ°»ÉÍ
|
En mémoire de la dense « Mboumba »; ou
vulgairement considérer comme « génie » , un
arc-en-ciel: le « Mboumba ».
|
Miakaloumi
|
\u-4005ÉËÉÉéÉÑÉÛÉ°»ÉÜÉåÉÉ»ÉÍ
|
Mon mari: nom d'origine Akélé.
|
Mibimou
|
\u-4005ÉËÉÉ»ÉÒÉÉÉå»ÉÍ
|
Douleurs corporelles qui traduisent un malaise.
|
Midianzou
|
\u-4005ÉËÉÉ»ÉÔÉéÉÑÉÉÞÉêÉå»ÉÍ
|
Revendications, réclamations.
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Milolou
|
\u-4005ÉËÉÉ»ÉÜÉÉÜÉå»ÉÍ
|
Acclamations de diverses réjouissances.
|
Mirapou
|
\u-4005ÉËÉÉ»ÉâÉÑÉàÉå»ÉÍ
|
Personne qui se plein par rapport aux manques.
|
Misima
|
\u-4005ÉËÉÉ»ÉãÉÉÉ°»ÉÍ
|
Action de s'écrier sur quelque.
|
Misongou
|
\u-4005ÉËÉÉ»ÉãÉßÉɾÉ×Éå»ÉÍ
|
Douleur d'accouchement.
|
Misosou
|
\u-4005ÉËÉÉ»ÉãÉßÉãÉå»ÉÍ
|
Les problème, les pour parlés.
|
Mitangou
|
\u-4005ÉËÉÉ»ÉäÉÑÉɾÉ×Éå»ÉÍ
|
Celui qui aime faire les comptes.
|
Moniou
|
\u-4005ÉËÉÉßÉÞÉçÉå»ÉÍ
|
La vie.
|
Monioufoumou
|
\u-4005ÉËÉÉßÉÞÉçÉå»ÉÖÉåÉÉÉå»ÉÍ
|
La vie, c'est grâce à Dieu.
|
Mouaka
|
\u-4005ÉËÉÉçÉÑÉÉÛÉ°»ÉÍ
|
Latrines ( le plus souvent fait d'une fausse et de deux gros bois
qui traversent le trou ).
|
Mouanga
|
\u-4005ÉËÉÉçÉÑÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
Dieu ( dans des expressions d'évocations d'aide).
|
Mouambi
|
\u-4005ÉËÉÉçÉÑÉÉÉÒÉ»ÉÍ
|
Toujours lui: on ne parle que de lui.
|
Moudoukou
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉÔÉåÉÛÉå»ÉÍ
|
Espèce de long bois (comme perche) servant dans la rame
des pirogues dans certaines zones d'eaux.
|
Mouanambatsi
|
\u-4005ÉËÉÉçÉÑÉÞÉ°»ÉÉÒÉÑÉäÉãÉ»ÉÍ
|
L'enfant de l'autre.
|
Moubaga
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉÒÉÑÉÉ·É°»ÉÍ
|
Décoction des feuilles de
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
|
|
« Moupaga »: poison pour poissons dans les
rivières et étang ( pendant la pêche).
|
Mouboumbi
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉÒÉåÉÉÉÒÉ»ÉÍ
|
Qui embrasse les autres.
|
Mouendoupesi
|
\u-4005ÉËÉÉçÉÕÉÉÞÉÔÉå»ÉàÉÕÉãÉ»ÉÍ
|
La route vers le cimetière.
|
Moufouna
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉÖÉåÉÞÉ°»ÉÍ
|
Le bagage.
|
Moufounda
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉÖÉåÉÉÞÉÔÉ°»ÉÍ
|
Ancienne plantation qui donne encore de la nourriture.
|
Mougamba
|
\u-4005ÉËÉÉå»É·ÉÑÉÉÉÒÉ°»ÉÍ
|
Troupeau d'animaux.
|
Mouguiama
|
\u-4005ÉËÉÉå»É·ÉéÉÑÉÉÉ°»ÉÍ
|
Arc-en-ciel: « Mboumba », dans la vision gisir.
|
Moukanimambou
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉÛÉÑÉÞÉ»ÉÉÑÉÉÉÒÉå»ÉÍ
|
Personne qui protège les autres des éventuels
problèmes.
|
Moukapou
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉÛÉÑÉàÉå»ÉÍ
|
Action d'attacher, de ficeler un problème.
|
Moukelimboungou
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉÛÉÕÉÜÉ»ÉÉÒÉåÉɾÉ×Éå»ÉÍ
|
De « mboungou » (pirogue), ce dit de celui qui s'occupe
de la pirogue, qui est au gouvernail: nom de jumeau; dernier né des
triplés.
|
Moukouti
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉÛÉåÉäÉ»ÉÍ
|
Ce lui qui rassemble les gens, qui les regroupe autour de lui.
|
Moulanga
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉÜÉÑÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
Enfant ayant des caractéristiques de
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
|
|
grande taille à se naissance. Par analogie à la
trompe de l'éléphant.
|
Moulangou
|
?\u-4005ÉËÉÉå»ÉÜÉÑÉɾÉ×Éå»ÉÍ
|
Le phallus: nom protecteur.
|
Mouniaki
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉÞÉéÉÑÉÉÛÉ»ÉÍ
|
Femme féconde, prolifique selon la
bénédiction de son père.
|
Mouniongoudiambou
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉÞÉéÉßÉɾÉ×Éå»ÉÔÉéÉÑÉÉÉÒÉå»ÉÍ
|
Le regret d'une chose, d'un problème.
|
Mounioungou
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉÞÉéÉåÉɾÉ×Éå»ÉÍ
|
Action de tordre; de presser avec force quelque chose.
|
Mounogou
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉÞÉßÉÉ·Éå»ÉÍ
|
Eau déposée sur les feuilles après une pluie
ou un fort clair de lune.
|
Mountendi
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉäÉÕÉÉÞÉÔÉ»ÉÍ
|
Nom de jumeau: action de « taper » le diable,
procédé qui consiste à tuer quelqu'un.
|
Mourambou
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉâÉÑÉÉÉÒÉå»ÉÍ
|
Le piège.
|
Mourangoulianou
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉâÉÑɾÉ×Éå»ÉÜÉéÉÑÉÉÞÉå»ÉÍ
|
Nommez-le; appelez le par son nom !
|
Mourimagoudika
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉâÉÉÉ°»É·Éå»ÉÛÉÉÛÉ°»ÉÍ
|
Pré sentir quelque chose de mauvais par des
différents mouvements de battements de coeur.
|
Mousambi
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉãÉÑÉÉÉÒÉ»ÉÍ
|
Voir Mouboumbi, qui embrasse tout le monde de la famille.
|
Mousanza
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉãÉÑÉÉÞÉêÉ°»ÉÍ
|
Bonheur.
|
Mousirou
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉãÉÉâÉå»ÉÍ
|
Forêt , brousse.
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Mousoghou
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉãÉßÉ·Éå»ÉÍ
|
Jeune feuille de de bananier ou de palmier: symbole de la
beauté, de la jeunesse ( la fleur de l'âge ).
|
Mousounda
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉãÉåÉÉÞÉÔÉ°»ÉÍ
|
Enfant sorti par les pieds lors de sa naissance.
|
Mouteghui
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉäÉÕÉÉ·É»ÉÍ
|
Celui qui puise de l'eau: nom de jumeau; premier né des
triplés.
|
Mouteti
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉäÉÕÉäÉ»ÉÍ
|
Le commerce.
|
Moutombi
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉäÉßÉÉÉÒÉ»ÉÍ
|
Arbre initiatique, mais aussi espèce d'étape
à franchir dans certains rituels initiatiques.
|
Moutoubelianou
|
\u-4005ÉËÉÉåÉäÉåÉÒÉ»ÉÜÉéÉÑÉÞÉå»ÉÍ
|
Dénoncez-le moi !
|
Moutounaguiandi
|
\u-4005ÉËÉÉåÉÉäÉå»ÉÞÉ°»É·ÉéÉÑÉÉÞÉÔÉ»ÉÍ
|
Quelqu'un avec ce qui l'appartient.
|
Moutsiga
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉäÉãÉÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
L'ancien du village.
|
Moutsonziga
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉäÉãÉßÉÞÉêÉÉ·É°»ÉÍ
|
Ce qui arrange ou qui traite les problèmes.
|
Mouvelou
|
\u-4005ÉËÉÉå»É²ÉÕÉÜÉå»ÉÍ
|
Tenue de sortie très belle.
|
Mouviosi
|
\u-4005ÉËÉÉå»É²ÉéÉßÉãÉ»ÉÍ
|
Sifflotement.
|
Mouvisimoutou
|
\u-4005ÉËÉÉå»É²ÉéÉßÉãÉ»ÉÉåÉÉäÉå»ÉÍ
|
Sifflotement de l'homme; en d'autre terme, c'est un signe qui
dans un autre monde (monde mystique) peut marquer la présence d'une
personne morte (fantôme).
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Mouvougasieni
|
\u-4005ÉËÉÉå»É²ÉåÉ·É°»ÉãÉéÉÕÉÞÉ»ÉÍ
|
Qui distrait , qui fait oublier la notion de temps.
|
Mouyaki
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉéÉÑÉÛÉ»ÉÍ
|
Celui qui réceptionne de l'eau : nom de jumelle; second
né des triplés.
|
Mouyambilou
|
\u-4005ÉËÉÉå»ÉéÉÑÉÉÒÉÉÜÉå»ÉÍ
|
Problème sérieux à traiter.
|
Mouyeba
|
\u-4005ÉËÉÉå»É·ÉuÉÒÉ°»ÉÍ
|
Nouvelle conquise, nouvelle dulcinée. Souvent
opposé à
Digada:\u-3996ÉÔD»É·ÉÑÉÔÉ°»,
ancienne épouse, reléguée au second plan.
|
Ndilou
|
\u-4005ÉËÉÞÉÔÉÉÉÜÉå»ÉÍ
|
Limite.
|
Ndiloukana
|
\u-4005ÉËÉÞÉÔÉÉÜÉå»ÉÛÉÑ»ÉÜÉ°»ÉÍ
|
La limite c'est la cour.
|
Ndinga
|
\u-4005ÉËÉÞÉÔÉÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
Nom d'origine punu: père des punu et des
akélé.
|
Ndogou
|
\u-4005ÉËÉÞÉÔÉÉÉ·Éå»ÉÍ
|
Saleté ( immondiste).
|
Ndoungou
|
\u-4005ÉËÉÞÉÔÉåÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
Espèce de gros arbre de forêt au grosse
épines.
|
Ndongou (banza)
|
?
?\u-4005ÉËÉÞÉÔÉß\u-4038ÉɾÉ×Éå»ÉÍÉÉÒÉÑÉÉÞÉêÉ°»
|
En rapport avec la rivière « ndongou », ce dit
d'une personne sage.
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Nganguila
|
\u-4005ÉËÉ·ÉÑɻɾÉ×ÉÉÜÉ°»ÉÍ
|
Attrape (tu as déjà eu ton enfant que tu cherchait
depuis, protège le, ne laisse plus les sorciers te le prendre).
|
Nghombi (1)
|
\u-4005ÉËɾÉ×ÉßÉÉÒÉ»ÉÍ
|
Espèce d'igname, aujourd'hui en voie de disparition.
|
Ngombi (2)
|
\u-4005ÉËɾÉ×ÉßÉÉÉÒÉ»ÉÍ
|
Cithare.
|
Ngousou
|
\u-4005ÉËɾÉ×ÉåÉÉãÉå»ÉÍ
|
Haine.
|
Niakoueni
|
\u-4005ÉËÉÞÉéÉÑ»ÉÛÉçÉÕÉÞÉ»ÉÍ
|
Je te vois.
|
Niambi
|
\u-4005ÉËÉÞÉéÉÑÉÉÒÉ»ÉÍ
|
La lèpre.
|
Niamogui
|
\u-4005ÉËÉÞÉéÉÑ»ÉÉßÉ·É»ÉÍ
|
Je ne dort pas .
|
Niekourouma
|
\u-4005ÉËÉÞÉéÉÕÉÛÉå»ÉâÉåÉÉ°ÉÍ
|
Qui t'a envoyé (ce qui t'arrive est de ta faute propre).
|
Nigouegouni
|
\u-4005ÉËÉÞD»É·ÉçÉÕÉ·ÉåÉÉÞD»ÉÍ
|
Où irai-je ? Je n'ai pas de choix, je reste là.
|
Nimadenga
|
\u-4005ÉËÉÞÉÉÜÉÑ»ÉÔÉuÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
J'ai eu ( un enfant que je cherchais depuis longtemps).
|
Nimalaba
|
\u-4005ÉËÉÞÉÉÉÑ»ÉÜÉÑÉÉÒÉ°»ÉÍ
|
J'ai maintenant vu ( tout ce qui se passe ici ).
|
Ninghakanamoutou
|
\u-4005ÉËÉÞÉÉɾÉ×É°»ÉÛÉ°»ÉÞÉ°»ÉÉåÉÉäÉå»ÉÍ
|
Ce n'est qu'avec l'homme qu'on parle de l'avarice.
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Nivhou
|
\u-4005ÉËÉÞÉÉɲÉå»ÉÍ
|
Personne de référence; celui qu'on cite comme quoi
il connaît les choses et sait très bien parler quand il va une
palabre.
|
Nyamapesi
|
\u-4005ÉËÉÞÉéÉÑÉÉ°»ÉàÉÕÉãÉ»ÉÍ
|
La viande du cimetière.
|
Nyambibousa
|
\u-4005ÉËÉÞÉéÉÑ»ÉÒÉåÉÒÉ°»ÉÍ
|
C'est Dieu qui a refuser ( si je n ai pas fait d'enfant, ce n'est
la faute de personne ).
|
Nyambidiena
|
\u-4005ÉËÉÞÉéÉÑÉÉÒÉ»ÉÔÉéÉuÉÉ°ÉÍ
|
Dieu avait vu cela .
|
Nyambighuiranga
|
\u-4005ÉËÉÞÉéÉÑÉÉÒɻɷɻÉâÉÑÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
Dieu est une grande personnalité ( quelqu'un de craint ).
|
Nyambipega
|
\u-4005ÉËÉÞÉéÉÑÉÉÒÉ»ÉàÉuÉ·É°»ÉÍ
|
C'est Dieu qui m'a donner.
|
Nyanghi
|
\u-4005ÉËÉÞÉéÉÑɾÉ×D»ÉÍ
|
« fausse aigrette (pique-boeuf): échassier à
plumage blanc qui s'éloigne des lieux habités aux approches de la
saison sèche pour y revenir en bandes nombreuses au début des
pluies » (Buphagus africanus)
|
Nzabembibienou
|
\u-4005ÉËÉÞÉêÉÑ»ÉÒÉÕÉÉÉÒÉ»ÉÒÉéÉÕÉÞÉå»ÉÍ
|
Je ne touche pas à ce qui est à vous.
|
Nzamba ngouali
|
\u-4005ÉËÉÞÉêÉÑÉÉÒÉ°»É¾É×ÉçÉÑÉÉÜD»ÉÍ
|
Enfant ne le jour du Bwiti, précisément très
tôt le matin, heure pendant laquelle les bwitistes dansent le plus.
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Nzabeni
|
\u-4005ÉËÉÞÉêÉÑ»ÉÒÉÕÉÞÉ»ÉÍ
|
Je ne les vois pas.
|
Nzadikegui
|
\u-4005ÉËÉÞÉêÉÑÉÔÉ»ÉÛÉÕÉɾÉ×ɻɽ
|
Je ne me porte pas bien.
|
Nzadila
|
\u-4005ÉËÉÞÉêÉÑ»ÉÔÉÉÜÉ°»ÉÍ
|
Je n'ai rien eu (même pas un seul enfant).
|
Nzadilamoniou
|
?\u-4005ÉËÉÞÉêÉÑ»ÉÔÉÉÛÉ°»ÉÉßÉÞÉéÉå»ÉÍ
|
Je n'ai eu la vie (tous les enfants sont morts).
|
Nzadimana
|
\u-4005ÉËÉÞÉêÉÑÉÔÉ»ÉÉÑÉÞÉ°»ÉÍ
|
Je n'ai pas terminer cette affaire là .
|
Nzalembou
|
\u-4005ÉËÉÞÉêÉÑ»ÉÜÉÕÉÉÉÒÉå»ÉÍ
|
Je n'ai pas baisser les bras.
|
Nzanaghuitou
|
\u-4005ÉËÉÞÉêÉÑÉÞÉ°»É·ÉÉÉäÉå»ÉÍ
|
Je n'ai pas confiance.
|
Nziemboudigegui
|
\u-4005ÉËÉÞÉêÉéÉÕÉÉÒÉå»ÉÔɻɷÉÕÉÉ·É»ÉÍ
|
Nom de jumeau. Ce nom signifie littéralement: «
petite faute ». L'histoire raconte qu'après la mort de cet homme,
celui-ci serait descendu du ciel à travers un fil et accompagné
de sa femme. les témoins de ce scénario eurent à crier et
a la femme retourna. Il est rapporté que l'homme vécu encore
longtemps avant de rejoindre à nouveau son épouse. Depuis
là, l'endroit où il posa ses pieds, l'herbe ne pousse plus.
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Nzinghou
|
\u-4005ÉËÉÞÉêÉÉ·Éå»ÉÍ
|
Personne spécialisée à l'époque des
anciens. Chirurgien traditionnel qui après la mort d'un homme dans le
village, était convié à faire une autopsie du corps en
brousse, pour découvrir l'origine de sa mort. Ce nom signifie aussi:
« éclaireur » chez la bande des chimpanzés. Chez les
hommes il s'agit d'un sage.
|
Nzisila
|
\u-4005ÉËÉÞÉêÉ»ÉãÉÉÛÉ°»ÉÍ
|
Je laisser (des enfants avant de mourir).
|
Paga
|
\u-4005ÉËÉàÉÑÉÉ·É°»ÉÍ
|
Doute ( fait de ne pas croire à un présage
quelconque).
|
Pagounyambi
|
\u-4005ÉËÉàÉÑÉ·Éå»É°ÉéÉÑÉÉÒÉ»ÉÍ
|
La grâce de Dieu.
|
Pambou
|
\u-4005ÉËÉàÉÑÉÉÉÒÉå»ÉÍ
|
Long vers de terre qu'on trouve le plus souvent en bordure des
rivière, et qui servent d'appâts pour la pêche à la
ligne.
|
Pandilou
|
\u-4005ÉËÉàÉÑ»ÉÞÉÔÉÉÜÉå»ÉÍ
|
Échelle, escalier.
|
Pasa
|
\u-4005ÉËÉàÉÑÉãÉ°»ÉÍ
|
Diviser, déchirer.
|
Pembi
|
\u-4005ÉËÉàÉÕÉÉÉÒÉ»ÉÍ
|
Kaolin.
|
Pesi (1)
|
\u-4005ÉËÉàÉÕÉãÉ»ÉÍ
|
Cimetière.
|
Pesi (2)
|
\u-4005ÉËÉàÉÕÉÉãÉ»ÉÍ
|
Cafards (cancrelats).
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Pikila
|
\u-4005ÉËÉàÉ»ÉÛÉÉÜÉ°»ÉÍ
|
Les pensées.
|
Pindi
|
\u-4005ÉËÉàÉÉÉÞÉÔÉ»ÉÍ
|
Noir qui symbolise la mal chance.
|
Pisama
|
\u-4005ÉËÉàÉ»ÉãÉ°ÉÉ°»ÉÍ
|
l'obscurité.
|
Pouga
|
\u-4005ÉËÉàÉåÉ·É°»ÉÍ
|
Fièvre infantile, qui attaque souvent les enfants à
l'âge de l'adolescence, et qui se manifeste par des convulsions.
|
Pongou (mambou)
|
?
?\u-4005ÉËÉàÉßÉɾÉ×Éå»ÉÍÉÉÑÉÉÉÒÉå»
|
Moquerie: personne qui ne prend pas jamais les choses au
sérieux.
|
Poungui
|
\u-4005ÉËÉàÉåÉɾÉ×É»ÉÍ
|
Défenses d'éléphants.
|
Sabienou
|
\u-4005ÉËÉãÉÑ»ÉÒÉéÉÕÉÞÉå»ÉÍ
|
Ce n'est pas à vous.
|
Sadigouamivika
|
\u-4005ÉËÉãÉÑ»ÉÔÉÉçÉÑÉɻɲÉÉÛÉ°»ÉÍ
|
Ce n'est pas qu'à moi tout seul ( la mort arrive à
tout le monde).
|
Sakamenou
|
\u-4005ÉËÉãÉÑÉÛÉ°»ÉÉÕÉÞÉå»ÉÍ
|
Ce n'est pas que moi (que ce genre de problème arrive ).
|
Samoniou
|
\u-4005ÉËÉãÉÑ»ÉÉßÉÞÉéÉå»ÉÍ
|
C'est pas la vie.
|
Siema
|
\u-4005ÉËÉãÉéÉuÉÉ°»ÉÍ
|
Fait le malin ( tu as bien mérité ce que tu
cherchait depuis longtemps.
|
Simbou
|
?
?\u-4005ÉËÉãÉÉÉÉÒÉå»ÉÍÉÉåÉÉäÉå»
|
Nom d'origine punu. De Simbou: « mère du clan
diboura simbou » . Ce nom signifie aussi une
variété de tubercule très productif. Simbou est
une femme prolifique.
|
Tindi (moutou)
|
\u-4005ÉËÉäÉÉÉÞÉÔÉ»ÉÍ
|
C'est véritablement quelqu'un:
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
|
|
personne de considérable.
|
Tsaloungou
|
\u-4005ÉËÉäÉãÉÑ»ÉÜÉåÉɾÉ×Éå»ÉÍ
|
(Anomma nigricans). Grosse fourmi noire aveugle,
particulièrement féroce, qui se déplace souvent en longues
colonnes dans la région forestière en détruisant toute vie
sur son passage.
|
Tsambou
|
\u-4005ÉËÉäÉãÉÑÉÉÒÉå»ÉÍ
|
Supplications ( le plus souvent adressées aux
génies ou dans le cas échéant à Dieu).
|
Tsangoudimbou
|
\u-4005ÉËÉäÉãÉÑÉɾÉ×Éå»ÉÔÉÉÉÉÒÉå»ÉÍ
|
Nouvelle du village.
|
Tiendi
|
\u-4005ÉËÉäÉãÉéÉÕÉÉÞÉÔD»ÉÍ
|
Arrêtes de poissons ou épines: nom
d'évitement.
|
Tsiesou
|
\u-4005ÉËÉäÉãÉéÉÕÉãÉå»ÉÍ
|
Feuilles mortes ( il ne s'agit pas des enfants mais des simples
feuilles mortes, qui n'ont aucune valeur).
|
Tsombi
|
\u-4005ÉËÉäÉãÉßÉÉÉÒÉ»ÉÍ
|
C'est un prêt: ça ne m'appartient pas.
|
Anthroponymes gisir
|
Transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Tsogoumbondou
|
\u-4005ÉËÉäÉãÉßÉ·Éå»ÉÉÒÉßÉÉÞÉÔÉå»ÉÍ
|
Du nom Tsongou. Mbondou: signifie littéralement:
« colliers , bracelets ». Cette femme portait des bracelets en
cuivres, en or, autour des bras, pieds et au cou comme une reine.
|
Vabangounda
|
\u-4005ÉËɲÉÑÉÒÉ°»É¾É×ÉåÉÉÞÉÔÉ°»ÉÍ
|
Au début il y avait de la forêt primaire; c'est ne
plus le cas aujourd'hui.
|
Yangagouagou
|
\u-4005ÉËÉéÉÑÉɾÉ×É°»ÉçÉÑÉÉ·Éå»ÉÍ
|
Manges ton enfant, ne touche pas le mien.
|
Yangharoufi
|
\u-4005ÉËÉéÉÑÉɾÉ×É°»ÉâÉåÉÖÉ»ÉÍ
|
Mange la matière fécale ; puisque tu que c' un enf
|
Yasanguilanguenza
|
\u-4005ÉËÉéÉÑÉãÉѻɾÉ×ÉÉÜÉ°»É¾É×ÉuÉÉÞÉéÉ°»ÉÍ
|
Ne te réjouis pas déjà (car tu ne sait pas
si cet enfant survivra longtemps).
|
Yatsimbou
|
\u-4005ÉËÉéÉÑ»ÉäÉãÉÉÉÒÉå»ÉÍ
|
Ne te trompe pas !
|
Yatuba
|
\u-4005ÉËÉéÉÑ»ÉäÉåÉÒÉ°»ÉÍ
|
Ne dénonce pas (quelqu'un si tu n'es pas certain).
|
Youloukaniambi
|
\u-4005ÉËÉéÉåÉÉÜÉå»ÉÛÉ°»ÉÞÉéÉÑÉÉÉÒÉ»ÉÍ
|
N'écoute que Dieu (remet tout au soin seigneur car lui
seul à la solution à nos problèmes).
|
Toponymes gisir
|
transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Basali
|
\u-4005ÉËÉÒÉ°»ÉãÉÑ»ÉÜÉ»ÉÍ
|
Toponyme en pays gisir, dans les environs des chutes. Il signifie
littéralement: « qu'ils restent ». Nom donné par le
groupe des bisir qui quittèrent le lieu pour un autre.
|
Belle-ville
|
\u-4005ÉËÉÒÉu»ÉÜÉ°»É²ÉÉÜÉ°ÉÍ
|
Quartier de Fougamou. Situé en bordure du fleuve
Ngounié, il doit son nom à sa vue par les piroguiers depuis
le fleuve.
|
Bimboumba
|
\u-4005ÉËÉÒÉ»ÉÉÒÉåÉÉÒÉ°»ÉÍ
|
Quartier du village Guidouma. De guimbounda, ce toponyme
signifie littéralement: « gros arbre sauvage « . Par analogie
à la puissance de l'arbre, ce nom nous vient de la grandeur du quartier
et du prestige des habitants dans les domaines tels que l'agriculture,
l'artisanat etc.
|
Bongaville
|
\u-4005ÉËÉÒɻɾÉ×ÉѻɲÉÉÜÉ°»ÉÍ
|
Quartier de fougamou. Ce toponyme signifie littéralement:
« prenez la
|
Toponymes gisir
|
transcriptions phonétiques
|
Significations
|
|
|
ville ». Il s'agit d'un lieu où les habitants
restaient attacher à leur mode de vie du village.
|
Boulongoubouanguini
|
\u-4005ÉËÉÒÉå»ÉÜÉßɾÉ×Éå»ÉÒÉçÉѻɾÉ×É»ÉÞÉ»ÉÍ
|
Toponyme en pays gisir. Village situé à quelques
kilomètres de fougamou. Ce toponyme signifie littéralement:
« l'autre monde ». Ce nom nous vient du fait que les habitants de ce
lieu refusèrent de rallier les regroupements des villages, jugeant
hostile.
|
Bourdin
|
\u-4005ÉËÉÒÉåÉâÉÔÉ°»ÉÍ
|
Toponyme en pays gisir, qui doit son nom à un exploitant
routier du non de Bourdin (de la société Bourdin et
chaussé).
|
Dakar (ville)
|
?
?\u-4005ÉËÉÔÉÑ»ÉÛÉÑ»ÉâÉ°\u-4003ÉÍɲÉÉÜÉ°»
|
Quartier de fougamou. Ce toponyme doit ce nom par analogie
à Dakar: « Capitale du Sénégal ». On n'y
rencontre une forte concentration de la communauté
sénégalaise.
|
Diguela
|
\u-4005ÉËÉÔɻɷÉuÉÜÉ°»ÉÍ
|
Nom donné à un village de manière
pamphlétique dans la contée de Mandji. Ce toponyme signifie
littéralement: « piège à singe ». C'est un petit
village, mais dont la gradeur
|
Toponymes gisir
|
transcriptions phonétiques
|
Significations
|
|
|
spirito-mystique est à craindre.
|
Dikaki
|
\u-4005ÉËÉÔD»ÉÛÉÑÉÛD»ÉÍ
|
Nom donné à une forêt enchantée en
pays gisir. Ce toponyme signifie littéralement: «roche qui brille
en son sommet ». Cette forêt giboyeuse, fertile pour tout type de
culture et riche en plusieurs essences d'arbres serait enchantée car nul
ne pouvait voir la roche brillante « dikaki » sinon les membres du
clan X. Par extension, le chantier forestier qui exploite aujourd'hui les
essences de cette forêt porte le nom de «dikaki».
|
Dikouba
|
\u-4005ÉËÉÔD»ÉÛÉåÉÒÉ°»ÉÍ
|
Nom donné à un lieu des environs des chutes des
Tsamba et de Magotsi. Ce toponyme signifie littéralement: « forge
». C'est un lieu où autrefois les génies aider les peuples
dans l'entretient de leurs métaux. le tavail du fer se faisait de
manière mystique.
|
Ditambi
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉäÉÑÉÉÒÉ»ÉÍ
|
Toponyme en pays gisir. Nom donné à une forêt
signifiant: « le pied ». Les habitants redoutaient cette brousse
à cause de la distance à
|
Toponymes gisir
|
transcriptions phonétiques
|
Significations
|
|
|
parcourir.
|
Ditounga
|
\u-4005ÉËÉÔÉ»ÉäÉåɾÉ×É°»ÉÍ
|
Nom d'un village en pays gisir. De goutounga: «
attacher, nouer », e nom signifie littéralement: « action un
de nouer un problème ». Village du clan minanga, qui
doit ce nom du fait que les habitants de ce lieu étaient douer en
traitement des problèmes familiaux, orateurs, et véritables
plaisantins. D'où l'expression deti ditounga: «
plaisanterie, blagues des gens du village Ditounga».
|
Doubani
|
\u-4005ÉËÉÔÉå»ÉÒÉÑÉÞD»ÉÍ
|
Nom donné à une partie de la forêt en pays
gisir, réputée non seulement pour son éloignement par
rapport aux zones habitées mais aussi pour la richesse de sa faune.
|
Doubou
|
\u-4005ÉËÉÔÉåÉÒÉå»ÉÍ
|
Nom donné à une rivière qui coule sur le
site des anciens villages Mimongo II et Mouyombi. C'est ce même cours
d'eau qui a donné son nom au village Doubou.
|
Toponymes gisir
|
transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Gouengandou
|
\u-4005ÉËÉ·ÉçÉu»É¾É×ÉÑÉÉÞÉÔÉå»ÉÍ
|
Nom donné à un lac situé à
proximité de l'ancien village Moukidimalongou. Selon la tradition, ce
nom désignerait les génies du lac : deux crocodiles collés
l'un à l'autre par la queue. D'où le nom de «crocodiles
siamois. L'histoire raconte qu'au cours d'une disette, les habitants de
Moukidimalongou auraient sacrifié une jeune fille aux génies du
lac pour se concilier leurs faveurs et afin le lac redevienne une source de
nourriture pour le village.
|
Guiamba
|
\u-4005ÉËÉ·ÉéÉÑÉÉÒÉ°»ÉÍ
|
Plantation : ancienne appellation du village douya,
village du clan bouyombou, dont les chefs furent Mitsingou mi Kombila
et Ngobivigou, dans la limite du département de Tsabmba-Magotsi et de
Douya Onoye. Ce toponyme doit son appellation à ses rencontres
diverses, brassages de toutes activités.
|
Guidouma
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉÔÉåÉÉ°»ÉÍ
|
De son vrai nom guidouma gui mbili malongou: «
village où l'on trouve une diversité linguistique » ) . A
|
Toponymes gisir
|
transcriptions phonétiques
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Significations
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|
|
l'origine c'est le peuple Akélé qui occupait ce
lieu, et qui plus tard font faire place aux autres ethnies ( nzebi, vungu,
gisir etc ), dont le chef fut « Pouaty Bousouka », du clan «
guesinga », d'origine vungu, qui après son intronisation de l'AEF
vers les années 1905, donnant à ce village le nom de «
guidouma », vu sa diversité ethnique et culturelle.
|
Guioukou
|
\u-4005ÉËÉ·ÉéÉåÉÛÉå»ÉÍ
|
Nom d'un village en pays gisir, qui signifie
littéralement: « habitude ». Il s'agit d'un lieu où les
habitants étaient vouer au nomadisme, toujours à la recherche des
bonnes terres. Le dernier de leur campement qui devint un village porta ce nom
en mémoire de leur pérégrinations .
|
Guisambinaguilounga
|
\u-4005ÉËÉ·É»ÉãÉÑ»ÉÉÒÉ»ÉÞÉ°»É·É»ÉÜÉåɾÉ×É°»
\u-4003ÉÍ
|
Toponyme en pays gisir. Des termes associatifs qui signifient
littéralement: « large » et« court », il s'agit de
la composition deux villages guisambi et guilounga . Ancienne
appellation de mourimatsiengui: « coeur pris dans
|
Toponymes gisir
|
transcriptions phonétiques
|
Significations
|
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|
dus sable ». Ce toponyme doit son nom à l'association
des deux villages.
|
Guisanadigaba
|
\u-4005ÉËÉ·ÉÉãÉ°»ÉÞÉ°»ÉÔɻɷÉÑÉÒÉ°»ÉÍ
|
Nom du village du canton Tandou situé entre le bord du
fleuve Ngounié et la savane qui longe vers le le village Mboukou.
Ancien village des bisir en pays Apidji. Ce toponyme doit son non seulement
à la localisation entre guisa et digaba, mais aussi parce qu'il
y avait une palmeraie favorisant la récolte des noix.
|
Inanga (1)
|
\u-4005ÉËÉ·D»ÉÞÉÑÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
Toponyme en pays gisir. Ce nom signifie littéralement:
«propriété». Partie d'une forêt que les anciens
considéraient comme une réserve animalière. Mais
également l'endroit idéal pour se procurer de la paille dure.
|
Inanga (2)
|
\u-4005ÉËÉ·D»ÉÞÉÑÉɾÉ×É°»ÉÍ
|
Nom d'un village en pays gisir, qui signifie
littéralement: « Site en zone élevé ». Village
dont l'appellation vient de son emplacement physique: sur une montagne.
|
Toponymes gisir
|
transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Isobou
|
\u-4005ÉËÉ·D»ÉãÉßÉÒÉå»ÉÍ
|
De dissobou: « petite fourmis rouge à la
piqûre très douloureuse ». Nom donné à une
partie de la forêt en pays gisir où abondent cette espèce
de fourmis.
|
Keridiambou
|
\u-4005ÉËÉÛÉÕÉâÉ»ÉÔÉéÉÑÉÉÒÉå»ÉÍ
|
Quartier de Fougamou. Ce nom signifie: « sual le
problème ». Lieu où les habitants vivaient en parfaite
harmonie entre eux. Ce nom symbolise un arrêt à toute convoitise
malveillante des voisins.
|
Kesi
|
\u-4005ÉËÉÛÉÕÉãÉ»ÉÍ
|
De kechi: « écaille ». Nom d'origine
Akélé. Village près fougamou. Selon les dire des sages,
les habitants de ce village étaient des pêcheurs. L'attribution
de ce nom provient d'une accoutumance à laisser de partout les
écailles de poissons là où ils passaient. Mais une autre
version nous renseigne que ce nom avait été donné sous une
vision purement métaphorique pour dissuader les attaques mystiques .
|
Kouedoumi
|
\u-4005ÉËÉÛÉçÉÕÉÛÉå»ÉÔÉåÉÉ»ÉÍ
|
Nom d'un village en pays gisir, qui signifie: « mets-toi en
valeur ».
|
Toponymes gisir
|
transcriptions phonétiques
|
Significations
|
|
|
Selon les sages, la brousse aurait perdu toute «
énergie » en productivité alimentaire. Il a fallût
abandonné le lieu pendant des année pour qu'il soit rentable.
L'histoire raconte que les génies redorèrent la forêt et la
production s'est vue plus à la hausse qu'auparavant. D'où ce nom.
|
Koumoungoumou
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\u-4005ÉËÉÛÉåÉÉå»É¾É×ÉåÉÉÉåÉÍ»
|
« (Plaine Ngoumou) ». Nom d'une savane. Selon la
légende, Ngoumou était un grand chasseur qui avait de nombreux
chiens (tant physiques que mystiques). L'histoire raconte que ce sont les
chiens de Ngoumou qui avec leurs dents ont défriché le site ayant
servi pour l'implantation du campement. D'où le toponyme « Plaine
Ngoumou ».
|
Lambarene divokoudimouiri
|
\u-4005ÉËÉÜÉÑ»ÉÉÒÉ°»ÉâÉÕÉÞÉ»ÉÔɻɲÉßÉÛÉå
\u-3996ÉÔÉ»ÉÉçÉÉâÉ?
|
De lambaréné divokoudimouiri: « noeud de
l'arbre », par opposition à Lambaréné ville du
département du Moyen-Ogooué. Il s'agit du village du chef
traditionnel du clan «
|
Toponymes gisir
|
transcriptions phonétiques
|
Significations
|
|
|
boudiegui qui s'appelait Divokou di mouiri et
d'où ce nom.
|
Lasongue
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\u-4005ÉËÉÜÉÑ»ÉãɻɾÉ×É°»ÉÍ
|
Lasongue: «Société Okoumé
Ngounié » ). Aujourd'hui ce dit du nom d'un quartier de fougamou en
bordure du fleuve Ngounié. Ce nom doit son appellation non seulement par
le site du chantier, mais aussi par la constructions de plusieurs maisons.
|
Lemboudouma
|
\u-4005ÉËÉÜÉÕÉÉÒÉå»ÉÔÉåÉÉ°»ÉÍ
|
De goudouma: « rayonner, prospérer ».
L'histoire raconte que ce nom émane d'une querelle de chefferie entre
deux frères Du village Ditounga. L'un des frère quitta le
village pour aller s'installer ailleurs. Ainsi celui qui était
resté dit à l'autre: oulemboudouma: « tu as
intérêt à prospérer ». D'où l'origine de
ce nom.
|
Maboula
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉÒÉåÉÜÉ°»ÉÍ
|
De maboula: « haute herbes de plaine ». Nom
d'un village en pays gisir et ancienne appellation de fougamou. Les anciens
disent que dans ce lieu de plaine, pour pouvoir planter leur campement, les
habitants ont dû défricher la grosse.
|
Toponymes gisir
|
transcriptions phonétiques
|
Significations
|
Magotsi
|
\u-4005ÉËÉÉ°»É·ÉßÉäÉãÉ»ÉÍ
|
L'un des toponymes des chutes du même nom. Le
Département dont Fougamou est la ville principale porte également
le même nom.
|
Malimba
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉÜÉÉÉÒÉ°»ÉÍ
|
De goulimbilila: « prêter l'oreille ».
Pour des raison de leadership dans les domaines tels l'agriculture et
l'artisanat, l'histoire raconte que le chef du village qui serra Malimba,
envoyaient des hommes dans les villages voisins espionner les nouvelles
techniques. Ce nom doit son appellation du fait que les habitants de ce lieu
étaient au parfum de l'information.
|
Mandiloumakoumou (2)
|
\u-4005ÉËÉÉ°»ÉÞÉÔÉÉÉÜÉå»ÉÉ°»ÉÛÉåÉÉå»ÉÍ
|
Par opposition à Mandiloumandiki, il s'agit du village
dont la référence est l'embouchure de la rivère Ngounga.
|
Mandiloumandiki (1)
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\u-4005ÉËÉÉ°»ÉÞÉÔÉÉÉÜÉå»ÉÉ°»ÉÞÉÔÉÉÛÉ»ÉÍ
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Voir Mandiloumandiki. Dans les années passées, il y
avait deux villages qui avaient un seul: Mandilou de Kengueli Mbini et Mandilou
de l'embouchure de la rivière Ngounga. Le chef du premier
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Toponymes gisir
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transcriptions phonétiques
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Significations
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village, c'est le chef Kengueli Mbini de
Boudiégui. Mandilou de Kengueli Mbini se trouvait près
de l'embouchure de la rivière Mutopi. Le village du chef Kengueli Mbini
avait une maison sur pilotis, appelé en Gisir Ndiki. C'est de là
que nous vient ce nom il nous rappelle les temps passés.
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Mbinguiniangou
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\u-4005ÉËÉÉÒÉɾÉ×É»ÉÞÉéÉÑɾÉ×Éå»ÉÍ
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Toponyme en pays gisir. De goubiguisa: « poursuivre
», ce nom signifie littéralement: « poursuis- moi le jour et
non la nuit ». Ce toponyme doit son appellation à une situation
de vampirisme qu'il y avait dans ce village, ainsi fut nommé le lieu
pour dissuader les sorciers.
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Mboukou
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\u-4005ÉËÉÉÒÉåÉÛÉå»ÉÍ
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Village créer par le chef de canton Guibinga gui MbouMba
Ngombi, d'origine Vungu. Dans le temps, une fraction des bisir
décidèrent de descendre le long du fleuve Ngounié pour
poursuivre la migration vers l'aval du fleuve. Ainsi ceux qui étaient
restés, pour montrer leur indignation s'exclamèrent en disant
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Toponymes gisir
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transcriptions phonétiques
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Significations
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Boukou dont la signification littérale est
«tampis !».
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Meli
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\u-4005ÉËÉÉÕÉÜÉ»ÉÍ
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Meli, nom de village du chef de canton Ngouesi guitsola dans la
contrée de Mandji. Ce nom signifie littéralement: « paquebot
» Toponyme donné en souvenir du voyage de ce chef à
Brazzaville, où il vit pour la première fois de sa vie un
paquebot. Vu la grandeur d'un paquebot, et par comparaison à son
village, alors il donna le nom de Meli.
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Migouma (Koumou )
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\u-4005ÉËÉD»É·ÉåÉÉÉ°»ÉÛÉåÉÉÉå»ÉÍ
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Nom donné à une plaine en pays gisir. La plaine
Migouma koumou doit son nom aux nombreuses espèces de «
mougouma » qui y poussent.
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Mimongo (2)
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\u-4005ÉËÉÉ»ÉÉ߻ɾÉ×Éå»ÉÍ
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Nom d'origine Tsogo. Par analogie à Mimongo, ville du
département de la Louetsi dibaka. Ce toponyme doit son nom aux nomades
dans les environs des chantiers Mimamba. En méoire de ce lieu
jadis, le nouveau
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Toponymes gisir
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transcriptions phonétiques
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Significations
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Mimongo fut nommé.
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Mouboungou
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\u-4064ÉnÉËÉÉå»ÉÒÉåÉɾÉ×Éå»ÉÍ
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Nom d'origine Apindji désignant un quartier de Fougamou
érigé sur un versant de la commune, en bordure la rivière
Bitoukou (affluent de la Ngounié).
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Moudouma
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\u-4064ÉnÉËÉÉå»ÉÔÉåÉÉÉ°»ÉÍ
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L'un des toponymes du pays gisir. Ce nom aurait été
donné par les habitants du village afin que celui soit renommé
dans la contrée. En effet, « moudouma » est un arbre de la
forêt gabonaise dont les propriétés médico-magiques
sont de favoriser le succès et la renommée pour les personnes qui
l'utilisent dans le cadre de la médecine traditionnelle.
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Moukongoupolou
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\u-4005ÉËÉÉå»ÉÛÉßɾÉ×Éå»ÉàÉßÉÜÉå»ÉÍ
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Nom que les Bisir ont donné aux points culminants des
montagnes de l'Ofubu et cela en souvenir du passage de Paul du Chaillu dans la
région. En effet,
«\u-3984ÉàÉßÉÜÉå»»
est une déformation du prénom de l'explorateur : Paul. Les
populations
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Toponymes gisir
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transcriptions phonétiques
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Significations
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racontent également que ce nom Moukongoupolou serait
gravé sur l'écorce des moabi se trouvant aux alentours de
l'ancien village Mbyamani (dont le chef était Mikala mi Dinguendza).
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Moulandoufoila
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\u-4005ÉËÉÉå»ÉÜÉÑÉÞÉÔÉå»ÉÖÉçÉÑÉÛÉ°»ÉÍ
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Toponyme en pays gisir. Ce nom signifie littéralement:
« lieu où les blancs vivent ». L'histoire raconte que par le
soucis de se faire connaître des blancs les habitants de ce village qui
habitaient dans la forêt décidèrent de de quitter leur
ancienne habitation pour s'installer sur les tracés des colons.
Arrivé à ce lieu, ils s'exclamèrent: «nous sommes
arrivés là où vivent les blancs ! ». D'où ce
nom.
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Mouniambi
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\u-4005ÉËÉÉå»ÉÞÉéÉÑÉÉÒÉ»ÉÍ
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De gouniambasena: « pousser en abondance ». Ce
toponyme doit son appellation à l'abondance d'aubergines qui y i
poussait dans cette forêt.
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Mounogoudiambou
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\u-4005ÉËÉÉå»ÉÞÉßɾÉ×Éå»ÉÔÉéÉÑÉÉÒÉå»ÉÍ
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Nom d'un ancien village aujourd'hui intégré au
regroupement du village
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Toponymes gisir
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transcriptions phonétiques
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Significations
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Mourimatsiengui. Ce nom nous rappelle l'étrangeté
des choses choses étranges qui s'y déroulaient ( incestes;
adultères; problèmes récurrent de sorcellerie ).
D'où la signification littérale: « étrange affaire
».
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Mikani
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\u-4005ÉËÉÉ»ÉÛÉÑÉÞÉ»ÉÍ
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Nom du village dans la contré de kouloungoundou (actuel
Yombi ) et Beboudié. Ce nom vient du fait que les habitants de ce
village étaient des grands raffineurs d'huile de palme et de
tsofi: « palmier où l'on recolte de la paille dure ».
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Moukidimalongou
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\u-4005ÉËÉÉå»ÉÛÉÉÔÉ°»ÉÉ°»ÉÜÉɾÉ×É°»ÉÍ
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Village situé non loin du lac Ouengandou. Ce
toponyme en pays gisir dont la signification littérale est «
meelting-pot ». Ce nom nous vient du fait qu'on n' y trouvait un
grand brassage linguistique et culturel dans ce village .
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Mourimatsiengui
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\u-4005ÉËÉÉå»ÉâÉ»ÉÉ°»ÉäÉãÉéÉÕɾÉ×É»ÉÍ
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Toponyme gisir en pays gisir. Ce nom signifie
littéralement: « le sable dans le coeur, par extension: amertume
». Du regroupement des
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Toponymes gisir
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transcriptions phonétiques
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Significations
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anciens villages: Tsienguipaga, Guilounga,
et Guisambi. L'histoire raconte que c'est le raz-le- bol des
problèmes que vivaient les gens du village qui inspira cette
appellation.
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Mouroumoutou
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\u-4005ÉËÉÉåÉâÉå»ÉÉåÉÉäÉå»ÉÍ
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Toponyme ne pays gisir. Ce nom signifie littéralement:
« tête de l'homme ». L'histoire raconte qu'un couple
était allé travailler leur champ. Une forte dispute a eu lieu
entre le mari et sa femme. Le mari s'est servi de sa machette pour trancher la
tête de sa femme qui gisait par terre.
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Mouroupivi
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\u-4005ÉËÉÉåÉâÉå»ÉàÉɲɻÉÍ
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Nom donné à un petit ruisseau de la commune de
Fougamou. Ce toponyme signifie littéralement « la tête de la
hache ». Le site sur lequel coule ce petit ruisseau aurait
été le théâtre d'un crime crapuleux. En effet, une
femme qui revenait de sa plantation fut attaquée et tuée par une
personne non identifiée armée d'une hache sans manche. Surpris
par les cris de perroquets qui assistaient à la scène, l'assassin
a jeté dans le
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Toponymes gisir
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transcriptions phonétiques
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Significations
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ruisseau l'arme du crime trempée de sang, avant de prendre
la fuite. Depuis cet évènement triste, le ruisseau en question
porte le nom de « tête de la hache ».
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Mousanga
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\u-4005ÉËÉÉå»ÉãÉÑɾÉ×É°ÉÍ
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Toponyme en pays gisir. Ce nom signifie littéralement:
« bonheur ». Nom donné par les passants qui y recevaient une
bonne hospitalité.
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Mousonzi
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\u-4005ÉËÉÉå»ÉãÉßÉÞÉêÉ»ÉÍ
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Nom d'un village qui signifie littéralement: « corde
». Ce toponyme doit on appellation à la longueur du village. Mais
aussi le fait que les cases soient construites en fil indienne.
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Moutambaranda
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\u-4005ÉËÉÉå»ÉäÉÑÉÉÒÉ°»ÉâÉÑÉÞÉÔÉ°»ÉÍ
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Toponyme en pays gisir. Ce nom signifie littéralement:
« élévation de terre ». Ce toponyme doit son
appellation à son site.
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Moutambasanafoumou
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\u-4005ÉËÉÉå»ÉäÉÑÉÉÒÉ°»ÉãÉÑ»ÉÞÉ°»ÉÖÉåÉÉå»ÉÍ
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Nom d'un village en pays gisir. Ce nom signifie
littéralement: « la terre n'est pas une propriété
humaine ». L'histoire raconte que le peuple Vungu fut le premier occupant
du
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Toponymes gisir
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transcriptions phonétiques
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Significations
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lieu. A l'arrivée des Akélé, il eût
un conflit. les Vungu dirent pacifiquement aux Akélé que la terre
n'appartient à personne. Vous pouvez vous y installer. D'où ce
nom.
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Moutsiengui
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\u-4005ÉËÉÉå»ÉäÉãÉéÉÕÉ·É»ÉÍ
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(De tsiengui « singe mandrill »). Nom
donné à une partie de la forêt en pays gisir où
abondaient les singes mandrill. Les plantations de cette partie de la
forêt étaient constamment dévastées par des hordes
de singes mandrill et cela au grand damne des populations. D'où le nom
de moutsiengui.
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Mouyombi
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\u-4005ÉËÉÉå»É·ÉßÉÉÉÒÉ»ÉÍ
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Nom donné à un village situé non loin de
Doubou et Mousanga. Le chef de ce village, à savoir: Bouka bou Bibalou
le baptisa Mouyombi en souvenir d'une des ses vieilles plantations où
poussaient en abondance des essences de « mouyombi ».
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Ndabilila
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\u-4005ÉËÉÞÉÔÉÑÉÒÉ»ÉÜÉÉÜÉ°ÉÍ
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Nom d'un village en pays gisir. Ce
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Toponymes gisir
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transcriptions phonétiques
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Significations
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noms signifie: « fais attention ! ». Ce village tient
cette appellation d'une boutade adresser aux habitants et ceux d'ailleurs pour
dissuader les attaques mystiques.
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Ndendi
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\u-4005ÉËÉÞÉÔÉÕÉÉÞÉÔÉ»ÉÍ
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Ancien village de Bimbounza bi Niokou, chef de terre à
l'époque, homme d'origine Vungu. Par rapport au fleuve Rembo,
ce village étai situé en aval, si bien que tous les immondices de
ceux qui étaient en amont se regroupaient à Ndendi (actuel
village Rembo) habité par la communauté Sango, qui reviendrait
du canton Ividji dans le departement de la Boumi-Louetsi.
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Ngoumou
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\u-4005ÉËɾÉ×ÉåÉÉå»ÉÍ
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Toponyme en pays gisir qui doit son nom à Ngoumou
(chasseur). Voir Koumoungoumou: « plaine Ngoumou ».
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Nguenzadiambou
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\u-4005ÉËɾÉ×ÉuÉÞÉêÉ°»ÉÔÉéÉÑÉÉÒÉå»ÉÍ
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Toponyme en pays gisir, qui signifie: « véritable
problème ». Ce nom doit son appellation à
l'égocentrisme vue par les villages voisins. Dans ce village, les
habitants se déclaraient
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Toponymes gisir
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transcriptions phonétiques
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Significations
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être au sommet de toutes connaissances
médico-magiques, sans aucune concurrence. D'où ce nom.
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Niambikani
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\u-4005ÉËÉÞÉéÉÑÉÉÒÉ»ÉÛÉÑÉÉÞÉ»ÉÍ
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Village en pays gisir où toutes sortes de production
agricole étaient faible. De Niambikani: « Dieu
protège moi ! ». Les habitants eurent comme dernier recours le
salut de Dieu pour recouvrir la fertilité des terres.
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Niangousagoma
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\u-4005ÉËÉÞÉéÉÑɾÉ×Éå»ÉãÉѻɷÉÉÉ°»ÉÍ
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Quartier de fougamou. Nom nommé cause de
l'anxiété que vivaient les habitants de ce lieu. Construit non
loin des cimetières, l'histoire raconte que les morts venaient souvent
hanter les habitants. Ces derniers se sentaient plus en sécurité
le jour que la nuit. D'où ce nom.
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Niemanakatsi
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\u-4005ÉËÉÞÉéÉuÉÉ°»ÉÞÉ°»ÉÛÉÑÉäÉãÉ»ÉÍ
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Nom du village du clan guibasa. Le toponyme signifie
littéralement: « vente le mérite d'avoir un oncle ».
L'histoire raconte que dans le temps, les sorciers s'attaquaient plus aux
familles « par ventre ». L'objectif
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Toponymes gisir
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transcriptions phonétiques
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Significations
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étaient de stopper la lignée de la victime. Le fait
d'avoir un oncle (maternel)était un rempart contre les sorciers, mais
aussi en cas des problèmes entre famille.
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Ninguikousou
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\u-4005ÉËÉÞÉÉɾÉ×É»ÉÛÉåÉãÉå»ÉÍ
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Nom donné à une petite partie de la forêt en
pays gisir où viennent régulièrement se reproduire des
colonies de perroquets. De là dérive l'appellation
Ninguikousou « Bosquet à perroquets ». Par extension,
l'île à perroquets est aussi appelée Ninguikousou.
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Nzagoumbasouagou
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\u-4005ÉËÉÞÉêÉÑÉ·Éå»ÉÒÉÑ»ÉãÉçÉÑÉ·Éå»ÉÍ
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Quartier de Fougamou. Ce nom signifie littéralemt: «
je ne suis dans ton nez ». C'est est un pamphlet adresser aux voisins
comme pour dire occupez-vous de vos problèmes.
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Nzakoubega
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\u-4005ÉËÉÞÉêÉÑÉÛÉå»ÉÒÉuÉ·É°»ÉÍ
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Toponyme en pays gisir. Nom d'une forêt. Ce nom doit son
appellation à la distance qu'il y a parcourir lorsqu'on y va.
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Nzambinatsiengui
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\u-4005ÉËÉäÉãÉÑÉÉÒÉ»ÉÞÉ°»ÉäÉãÉéÉÕɾÉ×É»ÉÍ
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Nom d'un village en pays gisir. Ce toponyme signifie
littéralement: « terre et ciel ». Très animiste, ce
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Toponymes gisir
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transcriptions phonétiques
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Significations
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nom doit doit son appellation du fait que les habitants de ce
village pensaient qu'ils n' y avaient rien de plus grand qu'à
vénérer les entités du ciel et de la terre.
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Nzaoubakama
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\u-4005ÉËÉÞÉêÉÑÉçÉå»ÉÒÉÑ»ÉÛÉ°ÉÉ°»ÉÍ
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Nom donné à un passage creusé par
l'érosion entre deux flancs de colline. Selon les populations, tous les
animaux ayant empruntés ce passage se sont trouvés pris au
piège : le couloir s'élargissant et se refermant sur les
infortunés. D'où le nom de « Nzaoubakama «
éléphant serré (entre les deux parois du passage) ».
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Nzarina
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\u-4005ÉËÉäÉãÉÑ»ÉâÉÉÞÉ°»ÉÍ
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De gourina: « Je n'ai pas fui ». Toponyme en
pays gisir. A l'époque de la colonisation, certains villageois
fouillaient leurs campements à cause des travaux forcés. Ils se
trouvent que les habitants du village que serra Nzarina,
restèrent dans leur lieu habituel et vont subir les travaux
forcés. Ce nom doit son appellation à la bravoure des anciens
habitants de
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Toponymes gisir
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transcriptions phonétiques
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Significations
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ce village.
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Paga
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\u-4005ÉËÉàÉÑÉ·É°»ÉÍ
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Nom d'un village en pays gisir. ce nom signifie
littéralement: « doute ». Il s'agit d'un village où
les habitants avaient une connaissance des plantes et des pratiques
médico-magiques. Ce toponyme doit son appellation du fait que les
villages voisins n'admettaient pas ce savoir.
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Peni
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Nom d'une pleine dans la contrée Mandji. Ce nom signifie
littéralement: « nudité ». Ce nom nous vient d'une
révélation des génies aux habitants de ce lieu qui souvent
violaient quelques interdits de la nature.
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Sievanou
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\u-4005ÉËÉãÉéÉuɲÉÑ»ÉÞÉå»ÉÍ
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Toponyme en pays gisir dans la contrée Mandji. Ce nom
signifie littéralement: « riez, moquez- vous de moi ». Il
s'agit d'une boutade dite à l'endroit des voisins qui se moquaient de
la « petitesse » du village et par le fait que les habitants de ce
lieu étaient toujours reléguer au second plan.
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Toponymes gisir
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transcriptions phonétiques
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Significations
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ST. Pierre
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\u-4005ÉËÉãÉu»ÉàÉéÉuÉâÉ°»ÉÍ
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Quartier de fougamou. Ce toponyme doit son nom à
l'appellation d'une église nommée: St.Pirre. Homme religieux.
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Tangoufilou
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\u-4005ÉËÉäÉÑÉÞÉÔÉå»ÉÖÉÉÜÉå»ÉÍ
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Nom d'un village en pays gisir qui signifie littéralement:
« tant des morts ». Ce toponyme doit son nom par la forte
mortalité d'individus constaté dans ce village.
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T.P ( École)
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\u-4064ÉnÉËÉäÉuÉàÉ°ÉÛÉÉÜÉ°»
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TP (École)
[\u-3980ÉäÉuÉàÉ°ÉÛÉÉÜÉ°»].
Nom d'un quartier de Fougamou qui doit son appellation à la construction
dans le quartier d'une école des cadres des travaux publics (TP).
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T.P (Subdivision)
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\u-4005ÉËÉäÉu»ÉàÉ°»ÉãÉÉÒÉ°»ÉÔɻɲÉÉãÉÉÍ
|
TP
[\u-3980ÉäÉu»ÉàÉ°»ÉãÉÉÒÉ°»ÉÔɻɲÉÉãÉ].
Nom d'un quartier de fougamou construit aux environs de l'emplacement de la
base de la société des travaux publiques, direction sud-est. (
Ngounié ).
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Travaux ( Tarabou )
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\u-4005ÉËÉäÉÑ»ÉâÉÑÉÒÉå»ÉÍ
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Toponyme en pays gisir. Ce nom signifie littéralement:
« travaux ». Ce nom doit son appellation du fait que les colons
firent ce ce village une base pour chantier d'exploitation de bois.
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Toponymes gisir
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transcriptions phonétiques
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Significations
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Tsamba
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\u-4005ÉËÉäÉãÉÑÉÉÒÉ°»ÉÍ
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L'un des toponymes des chutes du même nom (voir Magotsi).
Le Département dont Fougamou est la ville principale porte
également le même nom. Selon la légende, pour se concilier
les génies des chutes de Tsamba, les Anciens sacrifièrent un
esclave du nom de Tsamba. A la chute de Magotsi, ce fut une femme esclave du
nom de Magotsi qui fut sacrifiée. Depuis ces deux chutes sont
appelées Tsamba-Magotsi.
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Tsienguifoila
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\u-4005ÉËÉäÉãÉéÉÕɾÉ×É»ÉàÉÑÉ·É°»ÉÍ
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Toponyme en pays gisir. Ce nom signifie littéralement:
« terre de blanc ». Dans la contrée de Mougoli
bingondou: « zone à forte pluviométrie, et où
les habitants se dénudaient des jambes pour éviter les gouttes de
rosé sur les feuilles ». Ce village doit son appellation à
la délocalisation du premier site vers les sites coloniaux.
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Yombi
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\u-4005ÉËÉ·ÉßÉÉÒÉ»ÉÍ
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Nom donné à un village, dont l'ancienne appellation
était
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Toponymes gisir
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transcriptions
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Significations
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phonétiques
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Kouloungoundou: « calebasse d'eau
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empoisonnée ». Ajourd'hui, nommé
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Yombi, l'histoire raconte que les
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habitants de ce village
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empoisonnaient les voyageurs qui
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demandaient à s'abreuver.
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D'où
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l'expression Kouloungoundou ou sa
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goulaba Yombi ou goulab: « tu ne
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verras jamais la cale basse d'eau
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empoisonnée, mais Yombi tu
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verras ».
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Encore merci pour votre attention !
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