République Algérienne Démocratique
et Populaire
Ministère de l'enseignement
supérieur et de la recherche scientifique
Université Djilali Liabes
Faculté des sciences de
l'ingénieur Département d'informatique
Mémoire de fin d'étude pour l'obtention
du diplôme d'ingénieur d'état en
informatique
Présenté par :
Mr HASNAOUI Omar El-hak
Encadré par :
Mr GAFFOUR Abdelkader
2005 - 2006
Dédicaces
Louange à Dieu le tout puissant, je
dédie mon fruit de travail
aux deux êtres les plus chers dans ma vie, pour
tout ce qu'ils
ont fait pour que je pusse réussir, à
mon très cher Père et ma
très chère mère qui m'ont
toujours encouragé pendant toute la
durée de mes études.
-A mes chers frères.
-A mes chères soeurs.
- A toute ma famille.
A tous mes camarades de la promotion
2005-2006.
A tout mes amis notamment Hanae, Kerroum,
Salim
Nesrine et Noreddine.
Sans oublier mes chers amis
d'enfance.
HASNAOUI Omar
Remerciements
Je tiens à remercier tout
particulièrement mon encadreur
Mr GAFFOUR Abdelkader
De m'avoir fait l'honneur d'assurer le suivi de mon
travail
jusqu'à son
achèvement.
Je désire exprimer mes profondes gratitudes
et remerciements à
- Mr LEHIRECH Ahmed
- Mr BLAHAAhmed
- Mr SAYED Salim
Mes remerciements vont également à
Mrs les membres du jury
qui m'ont honoré et ont bien accepté
d'examiner mon travail et
à tous les enseignants qui ont
contribué à ma formation.
Je tiens à remercier également tout
mes amis, qui étaient à
mes cotés aux lieux fraternels et amicaux
qui ont germé dans
mon esprit ...
HASNAOUI Omar
Introduction générale 8
Historique 9
Chapitre I Evolution des télécommunications
mobiles
I.1 La création du
téléphone mobile 15
I.2 L'évolution des réseaux: de la
« correspondance publique» au GSM. 16
|
I.3 Perspectives d'évolution
technologique
|
..23
|
I.4 Le réseau mobile
|
.30
|
I.5 Généralités sur les
antennes
|
32
|
I.6 Les télécommunications par
satellite
|
34
|
I.7 Conclusion
|
..36
|
Chapitre II Le réseau GSM
II.1 Introduction
|
38
|
II.2 Présentation générale
du réseau GSM
|
38
|
II.3 Architecture du réseau GSM
|
...39
|
II.3.1 Station mobile MS
|
41
|
II.3.2 Le sous-système radio BSS
|
41
|
II.3.3 Le sous-système réseau
(NSS)
|
42
|
II.3.3.1 Commutateur de service mobile (MSC)
.....
|
42
|
II.3.3.2 Commutateur d'entrée de service
mobile (GMS)
|
42
|
II.3.3.3 Registre des abonnés locaux
(HLR)
|
42
|
II.3.3.4 Registre des abonnés visiteurs
(VLR)
|
.43
|
II.3.3.5 Centre d'authenticité (AuC)
|
43
|
II.3.3.6 Registre d'identification
d'équipement (EIR)
|
43
|
II.3.3.7 Unité de transfert GSM (GIWU)
|
43
|
II.3.4 Sous-système opération
(OSS)
|
.44
|
II.4 Fonctions d'un système GSM
|
44
|
II.4.1 Transmission
|
.45
|
II.4.2 Gestion des ressources radio (RR)
|
45
|
II.4.2.1 Transfert de communication
intercellulaire
|
.46
|
II.4.3 Gestion de la mobilité (MM)
|
47
|
II.4.3.1 Gestion de la localisation
|
48
|
II.4.3.2 Authenticité et
sécurité
|
48
|
II.4.4 Gestion des communications (CM)
|
..49
|
II.4.4.1 Contrôles des appels (CC)
|
49
|
II.4.5 Opération, administration et
entretien (OAM)
|
50
|
II.5 Interface radio
|
51
|
II.5.1 Allocation des fréquences
|
51
|
II.5.2 Trame TDMA
|
...53
|
II.6 Système cellulaire
|
.55
|
II.7 Interfaces du réseau
|
.57
|
II.8 Architecture des protocoles dans le
réseau GSM ....59
II.8.1 Les protocoles pour gestion de la
signalisation 59
II.8.1.1 Le MTP ...59
II.8.1.2 Le SS7 .61
II.8.1.3 Présentation
générale du protocole MAP 62
II.9 Les Canaux 62
II.10 L'implantation du GPRS sur le
réseau GSM existant 64
II.10.1 Les appels en mode paquet
66
II.10.2 Scénario d'évolution
67
II.11 Conclusion 68
Chapitre III Le réseau UMTS
III.1 Introduction 71
III.2 Présentation générale
du réseau UMTS 71
III.2.1 Objectifs 72
III.2.2 Caractéristiques
74
III.3 Architecture de l'UMTS
III.4 Découpage en strates
III.4.1 As (Access STRATUM) et NAS (Non Access
Stratum) III.4.2 Les liens entre AS et NAS
|
75
79
79
...81
|
III.5 La structure en couches du réseau
|
82
|
III.6 Les Protocoles de l'interface radio
|
.84
|
III.7 Les canaux - vue globale
|
.86
|
III.7.1 Canaux logiques
|
..86
|
III.7.2 Canaux de transport
|
86
|
III.7.3 Canaux physiques
|
87
|
III.8 DESCRIPTION DE L'UTRA
|
88
|
III.8.1 Mode FDD
|
89
|
III.8.2 Mode TDD
|
90
|
III.8.3 Comparaison entre le mode FDD et le mode
TDD
|
91
|
III.9 Le Handover
|
.92
|
III.10 Planification du réseau radio
|
96
|
III.10.1 Objectifs de la planification de
réseau radio
|
96
|
III.10.2 Dimensionnement
|
..97
|
III.11 Conclusion
|
.99
|
Chapitre IV Simulations et
Implémentations
|
|
IV.1 Présentation générale
|
. 101
|
IV.2 Une modélisation orientée
objet
|
....101
|
IV.2.1 Objet réseau
|
101
|
IV.2.2 Objet noeud
|
.102
|
IV.2.3 Objet processus 104
IV.3 Résumé et principe de
développement d'un projet .105
IV.4 Le réseau UMTS
modélisé sous Opnet . 105
IV.5 Modèles des Noeuds
106
IV.6 Architecture du réseau UMTS
107
IV.6. 1 Le terminal utilisateur
108
IV.6.2 Le Node B . 110
IV.6.3 Le RNC ........111
IV.6.4 Le réseau coeur (CN) .
112
IV.7 Résultat de simulation
....114
IV.8 Conclusion .....120
Chapitre V Conclusion
V.1 Conclusion 122
V.2 Bibliographie 123
V.3 Abréviation 124
V.4 Index d'image 127
INTRODUCTION
Après la première génération de
téléphones mobiles, caractérisée par une modulation
analogique (systèmes Radiocom 2000), la seconde,
caractérisée par une modulation numérique et une
normalisation internationale mais régionale.
Durant ces dernières années, les services de
télécommunication mobiles ont connu un développement sans
précédent, rendu possible par l'existence de technologies
numériques tel que le GSM, qui a entériné le choix de la
transmission numérique avec le multiplexage temporel à bande
moyenne.
En utilisant la commutation de paquets et en augmentant le
débit offert par le réseau GSM; le service GPRS réalise
une évolution majeure vers la troisième génération
de réseau mobile (UMTS).
Le système UMTS est une évolution du GSM et du
GPRS.
Ce dernier fait partie de la famille IMT 2000. Il introduit
les services multimédia à tout instant et en tout lieu, ainsi
qu'une connexion haut débit à Internet; les débits
binaires varient entre 0 et 144kbits/s, suivant la mobilité.
Pour cela mon travail consiste à étudier de
prés le système de deuxième génération et en
particulier le réseau UMTS de troisième
génération.
De la, le mémoire est organisé comme suit:
Le chapitre I : Présente une évolution de la
télécommunication mobile. Le chapitre II: Décrit le
réseau GSM.
Le chapitre III: Décrit le réseau UMTS.
Le chapitre IV: La simulation d'un réseau cellulaire
UMTS.
Historique
Les ondes électromagnétiques ont
été utilisées comme moyen de communication pour la
première fois à la fin du 19ème siècle.
Le premier système sans fil a été inventé par la
compagnie Bell Systems dans les années 1940 aux Etats-Unis puis il a
apparu en Europe dans les années 1950.
Les cellulaires étaient très contraignants par
leur mobilité restreinte, leur faible capacité, leurs services
limités et leur qualité d'écoute très faible. Ils
étaient également très lourds, très gros,
très chers et très sensibles aux interférences. Pour
toutes ces raisons on ne comptait donc que moins d'un million d'abonnés
dans les années 1980.
. Première génération: Cellulaire
Analogique
C'est à la fin des années 1970 et début
des années 1980 que les communications mobiles ont fait un bond en avant
(surtout au niveau de la mobilité et de la capacité).
Les évolutions des technologies des semi-conducteurs et
microprocesseurs ont permis la conception de mobiles plus petits, plus
légers, plus sophistiqués et surtout accessibles pour un plus
grand nombre d'utilisateurs.
Ces cellulaires de première génération ne
transmettent la voix que de façon analogique. Les plus importants
systèmes sont AMPS, NMT, et TACS.
Avec l'introduction de la première
génération de mobiles sur le marché, la vente annuelle a
augmenté de 30 à 50%, atteignant ainsi les 20 millions
d'utilisateurs en 1990.
Mais ce système avait des handicaps. Le premier
handicap était le nombre de communications simultanées dans une
même cellule qui était faible. Ceci conduira les opérateurs
à rester impuissants devant la saturation de leurs réseaux.
Le second handicap vient du fait que chaque pays édicte
souverainement sa norme, si bien que les systèmes de radiocommunications
sont incompatibles d'un pays à l'autre.
. Deuxième Génération : Systèmes
Digitaux Multiples
Le développement des cellulaires de seconde
génération fut dirigé par le besoin d'améliorer la
qualité de transmission, les capacités du système ainsi
que la couverture du réseau. Les technologies des semi-conducteurs et
des dispositifs à micro-ondes ont permis l'utilisation de la
transmission digitale au sein des télécommunications mobiles.
Ce sont toujours les transmissions de la voix qui dominent mais
les demandes pour les fax, messages courts et transmissions de données
ont augmenté rapidement.
Des services supplémentaires ont apparu tels que la
prévention de fraude et le cryptage des données personnelles. Ces
derniers sont devenus comparables aux services disponibles sur les
réseaux fixes.
Les cellulaires de seconde génération inclus GSM,
D-AMPS, et PDC.
Aujourd'hui de nombreux standards liés aux 1G et 2G
sont apparus et sont utilisés dans le monde entier. Chaque standard
à son propre niveau de mobilité, de capacité et de
service. Certains standards ne sont utilisés que dans un pays ou
région et sont pour la plupart incompatibles entre eux.
GSM est la famille de standards la plus efficace (GSM900,
GSM-railway [GSM- R], GSM1800, et GSM1900) qui ne supporte pas moins de 250
millions des 450 millions de cellulaires présents dans le monde sur
environ 140 pays et 400 réseaux.
· Troisième Génération: IMT 2000
Après la première génération de
téléphones mobiles, caractérisée par une modulation
analogique (systèmes Radiocom 2000 et Ligne SFR), et la seconde,
caractérisée par une modulation numérique et une
normalisation internationale mais régionale, les instances de
normalisation se sont ensuite tournées vers un système unique de
troisième génération de téléphonie mobile :
l'International Mobile Télécommunications IMT 2000. 2000 en
référence à la bande de fréquences utilisée
pour le système (autour de 2000 MHz) et à l'année
prévue initialement pour sa commercialisation (en réalité,
la sortie commerciale des produits proposés est prévue pour 2003
au Japon et 2004 en Europe).
L'idée fondatrice du système troisième
génération est d'intégrer tous les réseaux de
deuxième génération du monde entier en un seul
réseau et de lui adjoindre des capacités multimédia (haut
débit pour les données).
Le principe du système est souvent résumé
dans la formule anyone, anywhere, anytime, signifiant que chacun doit pouvoir
joindre ou être joint n'importe où et n'importe quand. Le
système doit donc permettre l'acheminement des communications
indépendamment de la localisation de l'abonné, que celui-ci se
trouve chez lui, au bureau, en avion...
Le choix de la technologie troisième
génération prendra en considération des facteurs
techniques, politiques et commerciaux.
Les facteurs techniques concernent la fourniture des
débits demandés et la performance du réseau.
Politiquement, les différents organismes de normalisation doivent
parvenir à un accord et prendre en compte les spécificités
régionales. Enfin, les investissements engagés par les
opérateurs dans les systèmes existants laisseraient à
penser qu'il faut choisir un système 3G compatible avec les
réseaux 2G, tandis que bien sûr les constructeurs pencheraient
plutôt pour un nouveau système qui leur ouvrirait de belles
opportunités commerciales.
|
Les principales caractéristiques à respecter
sont
|
· l'assurance en mobilité d'un débit de 144
Kbits/s (de préférence 384 Kbits/s) partout où le service
est assuré ;
· l'assurance dans certaines zones (de mobilité
limitée) d'un débit de 2 Mbits/s ;
· une haute efficacité spectrale par rapport aux
systèmes 2G ;
· une haute flexibilité pour permettre
aisément l'introduction de nouveaux services.
Les débits ont été spécifiés
à partir des débits proposés par le RNIS :
-144 Kbits/s qui correspond à l'accès de base
destiné au grand public pour le RNIS : 2 canaux B d'usager à 64
Kbits/s + 1 canal D de signalisation à 16 Kbits/s;
-384 et 1920 Kbits/s qui correspondent à l'accès
aux canaux RNIS de type H0 et H12.
Les bandes de fréquences allouées pour l'IMT 2000
sont 1885-2025 MHz et 2110-2200 MHz.
|
Les collaborations internationales
|
Des groupes de travail se sont constitués pour travailler
à la normalisation de ce système 3G.
En Europe, au sein de l'ETSI, la standardisation d'un
système 3G nommé UMTS a commencé en 1990 avec la
création de comités techniques SMG.
Ces comités techniques sont composés de
représentants des constructeurs déjà impliqués dans
les réseaux GSM (Nokia, NMC, Ericsson, Alcatel, Mitsubishi, Sagem...) et
des opérateurs européens de téléphonie mobile.
CHAPITRE I
E VOL UTION
DES
TELECOMMUNICA TIONS
MOBILES
I. L'histoire du téléphone portable
I.1 La création du téléphone
mobile
Contrairement au téléphone filaire, son
aîné, on ne peut pas conférer au téléphone
mobile le statut d'invention. En effet, même si la paternité est
généralement attribuée à Motorola, il s'agit plus
de l'association de plusieurs techniques que d'une réelle invention.
Depuis longtemps, les communications vocales par ondes
radioélectriques étaient possibles grâce aux
découvertes de Maxwell, aux techniques de Marconi, et à
l'invention du tube électronique par Lee de Forest. Cependant, l'une des
différences majeures par rapport au téléphone était
le mode de fonctionnement : chaque interlocuteur devait attendre son tour pour
parler (fonctionnement type talkie walkie). Ce mode, appelé alternat,
rendait les communications austères. Il fallut attendre l'arrivée
d'un composant spécial, un filtre dit duplexeur pour rendre possible
l'émission et la réception simultanée dans une bande de
fréquence identique. Dès lors, il était possible de
concevoir des équipements "transportables", libérant ainsi le
téléphone sans fil historique.
Cependant, deux problèmes restèrent insolubles
jusqu'à assez récemment. L'énergie nécessaire pour
émettre était importante, et donc rendait illusoire d'imaginer
loger une batterie de véhicule et l'antenne dans une mallette... Ces
raisons ont contraint le téléphone mobile à trouver refuge
dans les véhicules, seuls capables d'héberger le système
radio, de fournir l'énergie et la base de l'imposante antenne "fouet".
Le téléphone de voiture était né...
|
Le téléphone de voiture en
France
|
Le premier réseau commercial en France voit le jour en
1956. Il s'agit d'un réseau manuel, nécessitant l'intervention
d'une opératrice. Le téléphone est très
dépouillé : un combiné de type U43 repose sur une base,
laquelle comprend un interrupteur de mise en service, et deux voyants, un vert,
et un rouge. Le réseau fonctionne dans la bande des 150 Mhz sur une
fréquence unique. Lorsqu'un abonné "prend la ligne", tous les
autres postes voient leur voyant rouge s'allumer: passer un appel est alors
impossible.
L'abonné ayant pris la ligne demande le numéro
de son correspondant à l'opératrice, laquelle s'occupe d'appeler
le destinataire, et de mettre en relation les deux interlocuteurs. A la fin de
l'appel, le raccroché libère le canal radio, et tous les
abonnés au service voient le voyant vert s'allumer : il est alors
possible de passer un appel.
Le prix, la complexité, la limite de portée
réservent ce service à un très petit nombre : lorsque le
service manuel est arrêté en 1973, il compte 500
abonnés...
I.2 L'évolution des réseaux: de la «
correspondance publique » au GSM
Pour remplacer le premier réseau manuel, un second
système est développé. Il utilise la même bande de
fréquence, mais les capacités augmentent : il est
désormais possible à plusieurs utilisateurs de converser en
même temps, grâce à l'adoption d'un système de
gestion de plusieurs canaux simultanés. De même, le réseau
devient automatique.
Les appareils utilisés sont dérivés d'une
radio de type professionnelle, le copilote de Thomson CSF, (figure I.1).
Même si les platines radios sont identiques, on leur
associe une carte de gestion à microprocesseur 4 bits,
ainsi qu'une série de quartz (deux par fréquence), permettant de
changer le canal de transmission.
Figure (I.1): Thomson CSF,
1973.
Dans les années 80, la France accuse un retard
important dans les technologies de téléphonie mobile. Le seul
réseau en place ne permet qu'un nombre limité d'utilisateurs, il
est uniquement disponible dans les grandes améliorations, et ne permet
en aucun cas une intégration dans un volume portable. Pour ces raisons,
le ministère des télécommunications décide de
lancer le programme Radiocom 2000. Le réseau "Correspondance Publique"
fonctionnera jusqu'à la fin des années 80,
C'est à dire jusqu'au déploiement complet du
Radiocom 2000, (figure I.2). Les abonnés reçoivent alors une
proposition personnalisée de changement de système.
Figure (I.2) : Radiocom 2000,
1987.
Lancé en 1986, il s'agit d'un réseau
fonctionnant dans la bande des 400 Mhz, utilisant la technologie
numérique pour la signalisation (gestion des appels, des connexions). La
modulation est cependant standard (analogique pour la voix). Les
fréquences sont attribuées dynamiquement en fonction des
besoins.
Contrairement au réseau précédent, le
Radiocom utilise un synthétiseur de fréquence, supprimant ainsi
les nombreux quartzs tout en augmentant le nombre de canaux utilisables,
l'autre grande nouveauté est la notion de téléphone
cellulaire : les fréquences sont attribuées au sein d'une
"cellule", c'est à dire une zone géographique
délimitée par la portée de l'émission radio.
Lorsqu'un mobile sort de la zone de couverture radio, il peut
"s'inscrire" sur la zone de couverture adjacente. Alors que lors de son
lancement la communication était perdue lorsque le mobile sortait de la
cellule d'inscription précédente l'appel, l'ajout de la fonction
de "hand over" permet de continuer la communication en changeant de zone de
couverture. Cette dernière évolution technique a
coûté le rapatriement de tous les mobiles pour mettre à
jour le logiciel de gestion du mobile. Enfin, ce réseau a pour vocation
de couvrir la totalité du territoire français, y compris les
zones à faible population.
Toutes ces évolutions techniques permettent de
créer assez rapidement le premier téléphone portable,
c'est à dire libérer de la voiture : Le Poctel, (figure I.3).
Figure (1.3) : Poctel 1989, et GSM
2001
Dès ses débuts, ce téléphone est
un objet de luxe. D'abord par le coût de l'abonnement, mais aussi pour
son prix d'acquisition (25 000 Fr en 1991). L'énergie est assurée
par une batterie rechargeable de type Nickel Cadmium, et l'antenne est
raccourcie au minimum possible. L'objet remporte un grand succès en
regard de son prix.
Le réseau NMT- F
En 1989, l'état français décide de
déréguler le marché des télécommunications
mobiles. Un appel d'offre est lancé pour compléter le Radiocom.
La société SFR répond à cet appel d'offre avec un
réseau basé sur le standard NMT.
Il sera adapté au marché français,
d'où son nom, le NMT-F. Le fonctionnement est très similaire au
Radiocom 2000 (modulation analogique pour la voix, et signalisation
numérique, bande de fréquence en 400 Mhz).
Les terminaux mobiles sont très proches des versions
Radiocom. Extérieurement, la seule différence visible sera la
couleur adoptée pour chaque terminal.
|
De l'analogique au numérique : le GSM
|
En 1982, un consortium d'opérateurs européens
décide de lancer les études d'un système de
télécommunication mobile universel. Le Groupe Spécial
Mobile, ou GSM, voit officiellement le jour en 1987, date à laquelle ses
spécifications sont adoptées.
Le cahier des charges précise que ce système
devra être compatible quel que soit le pays, les terminaux étant
reconnus à l'aide d'une carte d'identification (la carte SIM pour
Subscriber Identification Module).
Le mode de transmission adopté est très novateur
: entièrement numérique pour la voix et la signalisation, mode
TDMA (Time Division Multiple Access), compression des données vocales,
large utilisation, fax, ou messages courts de 160 caractères (SMS).
Toutes ces évolutions font de ce système un
véritable défi lancé aux centres de recherches. Comment
intégrer toutes ces technologies dans un volume aussi réduit
qu'un paquet de cigarettes ?
Ces évolutions n'ont plus aucun réglage par
potentiomètre, aidant ainsi à la fiabilité de l'ensemble.
La bande de fréquence à 900 Mhz est également nouvelle
dans le monde civil. Les premiers terminaux sont encore des versions
"téléphone de voiture", en forme de petite mallette. Ils seront
très rapidement remplacés par des versions portables.
Le service commercial GSM démarre en 1991 dans les
grandes agglomérations françaises. Une tentative avortée:
le Bi Bop, (figure I.4).Alors que le réseau GSM poursuit sa croissance,
lentement mais sûrement, un réseau alternatif est proposé
en 1993, le Poctel, (figure I.3).
Ce réseau, contrairement au GSM, n'est pas à
proprement parler un téléphone mobile. Il ne permet pas de
recevoir d'appel, seulement d'en émettre lorsque l'usager se trouve
à proximité immédiate d'une borne. Il est à ce
titre qualifié de "cabine téléphonique de poche".
Figure (1.4) : Bi Bop, 1995.
Le succès de ce réseau n'aura pas lieu. Le
développement rapide du GSM, la réduction de taille des
téléphones devenant réellement portables annihilent tout
espoir et avantage du Poctel, (figure I.4).
France Télécom tentera un ultime rattrapage en
lui associant la compatibilité avec les téléphones
portables domestiques (avec une base chez un particulier). Le réseau
fût abandonné en 1997, n'ayant convaincu qu'une centaine de
millier d'usager.
GSM : un développement continu
Un des développements les plus remarquables du GSM est
son usage international. Le réseau en lui-même n'est pas visible
par l'usager (antennes relais mises à part). Il permet cependant de
communiquer avec le même téléphone quel que soit le pays,
pourvu que ce dernier aie adopté le standard. Victime de son
succès, le GSM se voit rapidement attribuer d'autres bandes de
fréquences.
On retiendra la bande des 1800 Mhz pour le DCS, et 800/1900 pour
la version américaine.
Ces évolutions imposent aux fabricants des modèles
"multi bandes" pour assurer la compatibilité avec l'ensemble des
réseaux.
I.3 Perspectives d'évolution technologique
Un des changements majeurs dans le domaine de la
téléphonie mobile sera l'adjonction, à la transmission de
la voix, de la transmission d'images et de services interactifs fondés
sur la communication (actualité, météo, loisirs, annonces
commerciales...). Cette évolution ira, bien entendu, de pair avec un
accroissement de la vitesse de transmission.
Elle se combinera aux nouvelles technologies d'accès fixe
sans fil qui auront des répercussions sur l'environnement
électromagnétique global.
|
Les nouvelles technologies d'accès sans
fil
|
· Le DECT: C'est une norme
européenne d'accès radio cellulaire numérique «sans
fil ». Il a vocation à couvrir les domaines d'application de la
téléphonie sans fil domestique et de la téléphonie
sans fil d'entreprise.
Les principales différences du DECT par rapport aux
principaux systèmes cellulaires numériques sont que:
-Alors que les systèmes cellulaires sont
développés pour une large couverture géographique, la
norme DECT est optimisée pour une couverture locale étroite (20-
300 m) avec une forte densité d'utilisateurs;
- La sélection et l'allocation des canaux de
fonctionnement pour une communication sont automatiques, et ne
nécessitent aucune planification de fréquences;
- La gestion de la mobilité en DECT est plus restreinte,
son domaine d'application étant le «sans fil»
(réseaux locaux) plutôt que le «mobile ».
Ces différences n'empêchent pas d'envisager
à terme une convergence entre le DECT et la téléphonie
mobile. En effet, les évolutions récentes de la norme DECT
permettent des échanges de données avec des débits pouvant
atteindre 2 Mbits/s ainsi qu'une interopérabilité avec les
réseaux mobiles de troisième génération.
La complémentarité avec le GPRS et l'UMTS
pourrait permettre une utilisation plus importante du DECT par les particuliers
et le DECT pourrait devenir un réseau d'accès mobile
d'opérateur performant dans des zones localisées, au même
titre que le WLAN;
· Les WLAN: ou réseaux locaux
sans fil. Les technologies WLAN permettent d'établir des réseaux
locaux Internet Protocole sans fil entre des ordinateurs et des
périphériques.
Les services offerts sont les mêmes que ceux des
accès fixes en mode IP: courrier électronique, accès
à un Intranet d'entreprise, accès à Internet,
téléchargement de fichiers, etc. L'application initiale
était plutôt orientée vers des réseaux privés
d'entreprise, mais certains opérateurs déploient des
réseaux WLAN publics (plusieurs projets en Asie, et plus
récemment en Europe).
Les WLAN, comme les systèmes cellulaires, utilisent des
stations de base pour communiquer avec des ordinateurs portables. Les
réseaux WLAN permettent de gérer la mobilité des
utilisateurs au niveau IP. Les débits de transmission de données
sont par ailleurs très supérieurs à ceux des
réseaux cellulaires.
Ainsi, la technologie WLAN permet de fournir des services IP,
à très haut débit avec un usage nomade; elle est
appelée à se développer et, également, à
fonctionner en liaison avec les réseaux GPRS et ultérieurement
avec les réseaux UMTS;
· L'accès sans fil « Bluetooth
» (du nom d'un roi Viking du Xème siècle):
Cette technologie ne s'appuie pas sur une architecture
centralisée et ne nécessite pas de point d'accès puisque
les connexions peuvent s'effectuer directement entre les appareils.
A l'origine, Bluetooth était conçu pour des
connexions de très courte portée, de l'ordre de 10 m (liaison
entre divers appareils dans une maison ou entre le téléphone
mobile et l'écouteur-micro).
Cependant, selon l'analyse récente de l'Autorité
de Régulation des Télécommunications, Bluetooth
pourrait évoluer pour être utilisée comme
réseau d'accès afin d'offrir des possibilités
similaires à ceux du WLAN, des bornes de
services Bluetooth étant utilisées en
complément des accès réseaux mobiles de deuxième et
troisième génération afin de desservir des sites
d'entreprises.
|
LES TECHNOLOGIES D'ACCÈS MOBILES:
|
· GSM: Il fournit des services de
transmission de la voix et éventuellement de données à bas
débit dans un environnement mobile. L'architecture du réseau GSM
repose sur un ensemble d'équipements spécifiques aux
réseaux mobiles.
A l'intérieur de la « famille» GSM, deux
évolutions sont déjà apparues: GPRS et EDGE;
· GPRS : Il constitue une évolution
peu coûteuse du GSM offrant des vitesses de transfert proches de celles
d'un modem classique d'ordinateur.
C'est un nouveau service mobile de transmission de
données en mode «paquet» reposant sur la technologie
d'accès radio GSM. Il offre des possibilités d'application
multimédia mobiles qui marqueront une réelle rupture (musique et
vidéo en ligne, «chats », e-mails, jeux, agenda...).
Selon l'étude précitée de l'ART,
«le GPRS est incontestablement une technologie prometteuse pour la
convergence entre téléphonie mobile et Internet car:
- Le GPRS réutilise, moyennant quelques adaptations
techniques, les réseaux d'accès radio GSM et les
éléments de réseaux ainsi que les procédures
puissantes d'authentification et de gestion de la mobilité
implémentées dans le coeur des réseaux et les terminaux
GSM, ce qui en simplifie le déploiement.
- Par rapport au GSM, il permet une augmentation
significative des débits de transmission de données, entre 30 et
40 Kilobits/s dans une première phase et plus de 100 Kilobits/s à
moyen terme (vitesse maximale théorique: 171,2 Kilobits/s).
-Le GPRS repose sur un transport de données en mode
paquet et utilise le protocole IP au niveau du coeur de réseau, ce qui
garantit une compatibilité maximale avec les réseaux Intranet et
Internet.
-Le GPRS autorise le développement de nouveaux usages
basés par exemple sur une connexion permanente «always on» et
sur une facturation des services en fonction du débit de données
transmis, et non plus de la durée de connexion comme en GSM.
En revanche, les évolutions nécessaires au
niveau de l'interface radio GSM pour supporter la transmission de
données en mode GPRS imposent notamment le remplacement de terminaux
existants par des appareils totalement GPRS ou plus généralement
bi-mode, GSM/GPRS.
La technologie GPRS est communément appelée
«2,5 G» car elle est vue comme une transition essentielle de la
transmission de données bas débit en mode circuit du GSM, vers la
transmission de données en mode paquet à très haut
débit de l'UMTS.
. EDGE : C'est est une évolution du GPRS
qui accroît ses performances.
Cette technologie devrait offrir un débit d'au moins
64 kilobits/s, soit plus que le débit dont dispose aujourd'hui un
ordinateur connecté à Internet via un modem, ce qui est largement
suffisant pour supporter les applications multimédia accessibles sur un
mobile, d'autant que l'avenir doit également être envisagé
avec les progrès de la compression numérique : Ainsi, diffuser du
son sur un téléphone mobile avec un
débit de 256 kilobits/s en 1995. Il n'en fallait plus
que 60 en 2000. Et l'on estime qu'en comprimant encore les fichiers, il ne
faudra bientôt plus que 4 kilobits par seconde pour transmettre de la
musique sur un mobile.
· TETRA: C'est un système radio
numérique à vocation professionnelle et vise à remplacer
à terme les réseaux privés analogiques.
C'est également une norme européenne qui
devrait permettre aux professionnels de ne pas engorger les réseaux
cellulaires publics, en particulier lors d'événements graves ou
importants. Les professionnels des secteurs de l'urgence, de la
sécurité ou des services de proximité (ambulances,
pompiers etc.) sont potentiellement les plus intéressés par cette
technologie.
TETRA a été conçu dans une perspective
d'unification des réseaux privés analogiques et d'une
intégration au plan européen.
Ses principales caractéristiques techniques lui
permettent de se positionner comme une alternative intéressante au GSM
dans le contexte professionnel, avec des similitudes mais aussi des
différences notables: d'une part, la bande de fréquence est
située autour de 400 MHz; d'autre part, le système fonctionne en
TDMA (multiplex temporel) d'ordre quatre (quatre utilisateurs partageant la
même fréquence), ce qui implique que les signaux sont
pulsés à une fréquence différente du GSM (17,6 Hz
contre 217 Hz).
· TETRAPOL: C'est une norme concurrente
de TETRA dans le domaine des réseaux privés professionnels. Comme
Tétra, c'est un système cellulaire numérique de
radiocommunications à ressources partagées.
Développée initialement en France, elle a été
normalisée dans le cadre du Forum Tetrapol et
est utilisée aujourd'hui par de nombreux services de
police et de gendarmerie en Europe pour leurs communications
sécurisées.
Comme Tétra, Tétrapol fonctionne dans la bande
400 MHz mais, contrairement à Tétra (et au GSM), il utilise un
simple multiplex fréquentiel sans multiplexage temporel: il ne
génère donc pas de pulsations à basse fréquence.
· UMTS: est la norme cellulaire
numérique européenne de troisième
génération. Elle devrait offrir des vitesses de transmission
nettement plus élevées que celles des réseaux de seconde
génération et qui pourraient atteindre à terme 2 Mbits.
Elle permettrait donc d'avoir accès à des liaisons Internet et
des services multimédia à très haut débit.
La technologie UMTS présente de réelles
différences par rapport à la technologie GSM:
-Elle suppose le déploiement d'équipements radio
différents : l'UTRA ;
-Elle utilise de nouvelles bandes de fréquence (elle se
situe dans la bande des 2 GHz);
-Elle augmente les débits disponibles pour les
utilisateurs finaux en recourant au système d'accès CDMA et non
plus au TDMA. Ses émissions ne sont pas pulsées;
- Enfin, elle nécessite l'utilisation de nouveaux
terminaux. . L'avenir à moyen terme : la « Radio Logicielle
»
Compte tenu de l'évolution rapide des techniques de
transmission sur l'accès radio et de la prolifération des
normes, la reconfiguration d'une communication de bout en bout, son
adaptation rapide à l'environnement et à l'application, ainsi
qu'une
interface radio flexible, sont des éléments
incontournables dans la future évolution des réseaux.
Aujourd'hui, la gestion du spectre radio est
réglementée et les systèmes actuels (FM, TV, GSM, UMTS,
Tétrapol, etc. ...) fonctionnent dans des bandes de fréquences
réservées. A plus long terme, une allocation dynamique du spectre
entre plusieurs systèmes est inéluctable pour les réseaux
futurs; la fonction radio devenant de plus en plus numérique et
adaptative (d'où l'appellation de «radio logicielle»); les
futurs réseaux d'accès évolueront ainsi vers une tendance
multiservices, multi modes et multistandards, et adapteront dynamiquement le
mode de transmission des terminaux en fonction des canaux disponibles, de
l'environnement électromagnétique et de la qualité de
service requise, avec des degrés de liberté et de
flexibilité croissants. Cette évolution aura des implications
fortes sur l'architecture (matérielle et logicielle) des
équipements (terminaux et stations de base), ainsi que sur l'utilisation
du spectre. Les décisions qui devront être prises aujourd'hui dans
un environnement technique et réglementaire donné seront d'autant
plus solidement fondées qu'elles en auront tenu compte.
I.4 Le réseau mobile
La zone de couverture est découpée en cellules
de taille variable (de 100 mètres en ville et jusqu'à 30
kilomètres en campagne), qui se jouxtent, et sont chacune desservies par
une station de base (antenne). Le réseau mobile (dit cellulaire) est
donc constitué d'un réseau maillé de stations de base, qui
permet de localiser l'abonné et d'acheminer sa communication. Les
puissances émises par le mobile et la station de base se réglant
automatiquement au niveau minimal nécessaire pour garantir une bonne
qualité de liaison. Quand le signal devient trop faible, il est
relayé par une cellule voisine (c'est ce que l'on appelle le
hand-over).
C'est le même principe lorsque l'on passe les
frontières, le signal étant alors relayé par le
réseau mobile du pays ou l'on se trouve (c'est le principe du
roaming).
Comment fonctionne une antenne?
Le principe d'une antenne est de convertir l'énergie
électrique associée au signal à transmettre en champ
électromagnétique (ondes) transmis par voie hertzienne, à
travers les airs.
A l'arrivée, les antennes de réception
reconvertissent le signal dans l'autre sens pour être utilisé par
le mobile. Chaque relais assure la couverture d'une cellule, dont le
périmètre varie de quelques centaines de mètres en zone
urbaine, à plusieurs kilomètres en zone rurale. Le public n'est
jamais à proximité immédiate des antennes (ou stations de
base) situées à plusieurs mètres du sol. Leur rayonnement
s'effectue à l'horizontale et non à la verticale. Le niveau du
champ électromagnétique est très faible au pied de
l'antenne. Il diminue considérablement lorsque l'on s'en éloigne,
à la manière d'un jet d'eau. C'est pourquoi, le niveau maximal
auquel est exposé le public est en moyenne inférieur à 1
volt/mètre. En comparaison, le champ électromagnétique
émis par les bandes hertziennes dédiées à la radio
FM, par exemple, est de 3 volts/mètre.
|
Comment émet un terminal mobile?
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|
Les téléphones mobiles GSM ont une puissance
maximale de 2 watts (pour les 900 MHz) et de 1 watt (pour les 1800 MHz). Compte
tenu qu'une fréquence accueille 8 mobiles qui communiquent chacun leur
tour, la puissance moyenne maximale émise lors d'une communication n'est
donc que de 0,25 Watts, ce qui est minime (2 watts divisés par 8 pour le
GSM 900). De plus, le terminal n'émet pas toujours à sa puissance
maximale. Il gère
automatiquement sa puissance en fonction de la qualité
du signal reçu, afin d'économiser de l'énergie
(contrôle de puissance et de la transmission discontinue).
La puissance moyenne émise est donc bien souvent en
dessous de 0,25 Watts, un mobile émettant en moyenne moins de 25% de sa
puissance maximale.
I.4 Généralités sur les antennes
Il existe d'innombrables types d'antennes avec des
caractéristiques très différentes et chaque type d'antenne
correspond à un besoin bien défini. De plus, leur coût est
souvent proportionnel à leurs performances.
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Les caractéristiques principales
|
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· diagramme de rayonnement: Antennes Omnidirectionnelles,
Bidirectionnelles, Directives, etc....
· gain: Les antennes directives ont
généralement un gain plus important que les
omnidirectionnelles;
· bande passante: Les antennes à bande
étroite ont généralement un gain plus important que les
antennes à large bande;
· polarisation: Rectiligne (Horizontale, Verticale,
etc....) ou Circulaire (Droite ou Gauche)
Les différents types d'antennes .
Les macros antennes
Elles possèdent une portée supérieure aux
micros antennes et servent à couvrir une zone extérieure
relativement grande.
Il en existe différents types:
a) Antennes tri sectorisées
Emissions d'ondes radio dans un cercle de 120°.
b) Antennes omnidirectionnelles: Emissions
d'ondes radio dans un cercle de 360°.
c) Antennes bidirectionnelles
Emissions d'ondes radio dans un cercle de 180°.
. Les micros antennes:
Ils servent à couvrir les rues, rues
piétonnières, artères principales. Elles ont une
portée de 500 mètres au maximum;
. Les pico antennes
Elles sont utilisées pour réaliser une bonne
couverture à l'intérieur d'un bâtiment.
Les antennes directives, outre leur gain intéressant,
permettent d'éviter des perturbations de ou à d'autres
utilisateurs du fait de l'étroitesse de leur diagramme de rayonnement,
tout en limitant la puissance d'émission nécessaire pour une
liaison donnée.
La polarisation verticale est intéressante en ville ou
dans les bâtiments car elle favorise les réflexions sur les
structures environnantes. La polarisation horizontale est
préférable pour des liaisons à plus longue distance. Quand
à la polarisation circulaire, elle est surtout utilisée pour des
liaisons avec des stations en mouvement (véhicules, aéronefs,
etc....)
I.6 Les télécommunications par satellite
Les télécommunications par satellite ne sont
qu'un exemple des systèmes de télécommunications sans fil.
La vie quotidienne nous en fournit bien d'autres comme la radio, la
télévision et le téléphone mobile ou sans fil. Ces
systèmes reposent sur un réseau d'émetteurs et de
récepteurs au sol, d'où leur nom de
systèmes terrestres. La différence la plus
évidente, mais néanmoins importante, entre les systèmes de
télécommunications terrestres et ceux par satellite réside
dans le fait que, pour ces derniers, l'émetteur n'est plus au sol mais
dans le ciel. Grâce à sa capacité de "voir " environ un
tiers de la surface de la Terre depuis sa position dans l'espace, un satellite
peut couvrir une très vaste zone géographique. Les avantages sont
donc multiples :
Avec trois satellites seulement, on peut établir un
système mondial couvrant la quasi totalité du globe à
l'exception des régions polaires très peu peuplées. Pour
une couverture équivalente avec des moyens terrestres, il faudrait un
réseau d'émetteurs au sol très dense et très
coûteux.
Les services peuvent être très rapidement
offerts puisque la couverture est assurée pour tous les utilisateurs
dès le premier jour, sans passer par les étapes de la mise en
place d'un réseau de transmissions au sol. Ainsi, que vous habitiez dans
une région très reculée ou en plein centre d'une grande
ville, vous bénéficierez de la même qualité de
service grâce à une simple antenne.
Les satellites font naturellement reculer les frontières
fournissant ainsi de nombreuses possibilités de services
véritablement internationaux.
I.7 Conclusion
Nous sommes aux prémices d'une révolution dans
les communications mobiles; d'une révolution qui nous libérera
enfin, en tant qu'utilisateur de communication, de l'obligation d'être
rattaché à un endroit particulier et fixe du réseau
téléphonique, qui nous offrira la possibilité de
communiquer par la phonie et par les données.
Dans ce chapitre on a présenté les
évolutions de la téléphonie mobile, dans le chapitre
suivant on va présenter le réseau GSM qui était au sommet
de ces derniers.
CHAPITRE II
LE RESEAU GSM
II.1 Introduction
Le GSM est un système de radiotéléphonie
numérique flexible et évolutif, appelé aussi
téléphonie de deuxième génération (2G).
II.2 Présentation générale du
réseau GSM
Le GSM est un réseau dont le territoire où le
service disponible est divisé en cellules juxtaposées.
Une cellule est une zone géographique dans laquelle est
assurée la disponibilité d'un canal de transmission de
donné.
Le GSM est une norme d'origine Européenne
développé par le »Groupe Spécial Mobile»
créé par le CEPT en 1982.
Produits définis et bande de fréquence
attribuée au GSM
La norme définit deux types de réseaux
numériques:
· Un réseau cellulaire GSM dans la bande des 900
MHz;
· Un réseau DCS qui est une variante du GSM dans la
bande de1800 MHz.
services offerts
Les services offerts sont entres autres:
· La téléphonie classique (émission et
réception d'appels)
· La transmission des données (9600 bits/s);
· L'inter fonctionnement avec les réseaux des
données (X25, Internet..);
· Les services supplémentaires (renvoi d'appel,
messagerie vocale....);
Exploitation
Pour l'usager le réseau GSM se caractérise
principalement par :
· Le `'Hand-Over», permettant à un
abonné mobile, se déplaçant entre différentes
cellules, de maintenir une communication établie;
· Le `'Roaming», permettant au réseau de
localiser un abonné mobile pour lui transférer des appels;
· L'identification et l'authentification d'un
abonné;
· La confidentialité des informations transmises;
· La confidentialité de la localisation des
abonnés mobiles.
II.3 Architecture du réseau GSM
Un réseau GSM compte une (ou plusieurs) station de base
par cellule. La station mobile choisit la cellule selon la puissance du signal.
Une communication en cours peut passer d'une cellule à l'autre
permettant ainsi la mobilité des utilisateurs. Les composantes
principales sont :
|
Le contrôleur de station de base : BSC - Base Station
Controller; La station de base : BTS - Base Transceiver Station;
Le commutateur de service mobile : MSC - Mobile Switching
Center.
|
La figure (II.1) illustre l'architecture du GSM.
On peut diviser le réseau en quatre parties principales
:
1. La station mobile : MS - Mobile Station
2. Le sous-système radio : BSS - Base Station
Subsystem
3. Le sous-système réseau : NSS - Network
Subsystem
4. Le sous-système opération : OSS - Operation
Subsystem
Figure (II.1): Architecture globale du
réseau GSM.
II.3.1 Station mobile MS
La station mobile est composée d'une part du terminal
mobile (ME), et d'autre part du module d'identité d'abonné
(SIM).
Le terminal mobile est l'appareil utilisé par
l'abonné. Différents types de terminal sont prescrits par la
norme en fonction de leur application (fixé dans une voiture, portatif)
et de leur puissance (de 0.8W à 20W). Chaque terminal mobile est
identifié par un code unique (IMEI). Ce code est vérifié
à chaque utilisation et permet la détection et l'interdiction de
terminaux volés.
Le module d'identité d'abonné (SIM) est une
carte à puces qui contient dans sa mémoire le code (IMSI) qui
identifie l'abonné de même que les renseignements relatifs
à l'abonnement (services auxquels l'abonné a droit). Cette carte
peut être utilisée sur plusieurs appareils. Il est à noter
que l'usager ne connaît pas son IMSI mais il peut protéger sa
carte à puce à l'aide d'un numéro d'identification
personnel à quatre chiffres.
II.3.2 Le sous-système radio BSS
Le sous-système radio comprend deux parties.
La première, appelée station de base (BTS),
consiste en un ou un ensemble d'émetteurs-récepteurs et leur
antenne. Généralement, une BTS est associée à une
cellule et est située au centre de celle-ci.
La communication entre la station mobile et la station de base
est réalisée par l'interface (Um), appelé aussi interface
air ou lien radio.
La seconde partie est le contrôleur de station de base
(BSC) dont le rôle est de gérer les ressources radio
(configuration des canaux, transfert intercellulaire) d'une ou
plusieurs stations de base (BTS), en plus d'établir le
lien physique (via l'interface A) entre les BTS et le commutateur de service
mobile (MSC), que nous verrons dans la section suivante.
II.3.3 Le sous-système réseau (NSS)
Le rôle principal de ce sous-système est de
gérer les communications entre les abonnés et les autres usagers
qui peuvent être d'autres abonnés, des usagers sur le
réseau RNIS ou des usagers de réseaux téléphoniques
fixes.
II.3.3.1 Commutateur de service mobile (MSC)
Cet élément peut être
considéré comme le coeur d'un système cellulaire puisqu'il
fait la gestion des appels et de tout ce qui est lié à
l'identité des abonnés, à leurs enregistrements et
à leurs localisations.
Le MSC agit en somme comme un noeud d'un réseau
commuté.
II.3.3.2 Commutateur d'entrée de service mobile
(GMS)
Ce commutateur est l'interface entre le réseau cellulaire
et le réseau téléphonique publique.
Le GMSC est chargé d'acheminer les appels du réseau
fixe à un usager GMS.
II.3.3.3 Registre des abonnés locaux
(HLR)
Il s'agit d'une base de données contenant les informations
sur les abonnés appartenant à la région desservie par le
commutateur de services mobiles (MSC). Cette base de données contient
également la position courante de ses abonnés.
II.3.3.4 Registre des abonnés visiteurs
(VLR)
Cette base de données contient temporairement des
informations sur les abonnés qui visitent une région desservie
par un MSC autre que celui auquel ils sont abonnés.
Ces informations proviennent du HLR auquel l'abonné est
enregistré et indiquent les services auxquels l'abonné a droit.
Ce transfert d'informations se fait qu'une seule fois et n'est effacé
que lorsque l'abonné ferme son appareil ou quitte la région du
MSC courante. En procédant ainsi, le VLR n'a pas à interroger le
HLR chaque fois qu'une communication est demandée par ou pour
l'abonné visiteur. Il est à noter que le VLR est toujours
associé à un MSC.
II.3.3.5 Centre d'authenticité (AuC)
Le AuC est une base de données protégée
qui contient une copie de la clé secrète inscrite sur la SIM de
chaque abonné. Cette clé est utilisée pour vérifier
l'authenticité de l'abonné et pour l'encryptage des
données envoyées.
II.3.3.6 Registre d'identification d'équipement
(EIR)
Comme nous l'avons vu précédemment, chaque terminal
mobile est identifié par un code IMEI. Le registre EIR contient la liste
de tous les terminaux valides.
Une consultation de ce registre permet de refuser l'accès
au réseau à un terminal qui a été
déclaré perdu ou volé.
II.3.3.7 Unité de transfert GSM (GIWU)
Le GIWU correspond à une interface à divers
réseaux pour les communications de données. Au cours de ces
communications, la transmission de la voix et des données peut
alterner.
II.3.4 Sous-système opération (OSS)
Ce sous-système est branché aux
différents éléments du sous-système réseau
de même qu'au contrôleur de station de base (BSC). Par une vue
d'ensemble du réseau, le OSS contrôle et gère le trafic au
niveau du BSS.
II.4 Fonctions d'un système GSM
Les fonctions que doit remplir un réseau GSM
comprennent non seulement la transmission des données mais
également l'enregistrement, l'authentification, le routage et la mise
à jour de la localisation. Ces fonctions sont réalisées
par le sous- système réseau en utilisant le protocole (MAP).
Figure (II.2) : Fonctions du système
GSM
Les fonctions que nous verrons sont:
|
Transmission;
Gestion des ressources radio (RR);
Gestion de la mobilité (MM);
Gestion de la communication (CM);
Opération, administration et entretien (OAM).
|
II.4.1 Transmission
Cette fonction comprend deux sous fonctions:
La première est reliée aux moyens requis pour la
transmission de l'information de l'usager;
La deuxième est reliée aux moyens requis pour la
transmission de l'information de signalement.
Les éléments impliqués pour ces fonctions
sont la station mobile (MS), la station de base (BS) et le contrôleur de
station de base (BSC).
II.4.2 Gestion des ressources radio (RR)
Le rôle de cette fonction est d'établir, maintenir
et libérer un lien entre la station mobile et le commutateur de service
mobile (MSC).
Les composantes les plus impliquées sont la station
mobile (MS) et la station de base (BS). Par ailleurs, le MSC est
impliqué dans une sous fonction du RR qui est le transfert de
communication intercellulaire (handover).
Les principales procédures permettant de remplir ces
responsabilités sont:
Assignation, changement et libération d'un canal de
communication (fréquence);
Transfert de communication intercellulaire (handover);
Sauts de fréquences (Frequency hopping), 217 sauts par
seconde; Contrôle du niveau de puissance;
Transmission et réception interrompue.
II.4.2.1 Transfert de communication intercellulaire
(handover/handoff)
Le fait qu'un abonné se déplace peut engendrer
le besoin de changer de canal (fréquence) et/ou de cellule,
spécialement lorsque la qualité de la communication se
détériore.
La procédure de changement de canal est appelée
transfert de communication intercellulaire. On retrouve quatre types de
transfert:
|
Transfert de canal dans une même cellule;
Transfert de cellules contrôlées par la même
BSC;
Transfert de cellules appartenant au même MSC, mais
contrôlées par différents BSC;
Transfert de cellules contrôlées par des MSC
différents.
|
Les deux premiers types de transfert sont dits internes car
seul la BSC est impliquée pour ceux-ci. En faisant appel seulement au
BSC pour la gestion de ce transfert, on sauve de la largeur de bande de
signalement; le MSC n'est pas impliqué, sauf à la fin du
transfert pour être avisé que celui-ci est
complété.
Les deux autres types de transfert, appelés externes,
sont gérés par les MSC impliqués. Un aspect important
de la norme GSM est que le MSC original, le MSC d'attache, demeure
responsable pour la plupart des fonctions reliées aux appels,
à
l'exception d'un transfert subséquent à un autre
BSC sous le contrôle d'un nouveau MSC, ce dernier appelé MSC de
relais.
Un transfert intercellulaire peut être initié
aussi bien par une station mobile que par un MSC (comme moyen pour
équilibrer le trafic d'appels). Pour initier un transfert, la station
mobile contrôle continuellement la puissance de son signal auprès
des cellules environnantes.
La mesure de la puissance permet de décider laquelle des
cellules est la meilleure, de manière à maintenir la
qualité du lien de communication.
Deux algorithmes de base sont utilisés pour le transfert
intercellulaire:
- L'algorithme de la «performance minimum
acceptable»; lorsque la qualité de la transmission diminue, le
niveau de puissance de la station mobile est augmenté jusqu'à ce
que cette augmentation n'ait plus d'effet sur la qualité du signal.
Alors, un transfert est réalisé.
- L'algorithme de «l'économie de puissance»;
cet algorithme effectue un transfert au lieu d'augmenter la puissance, de
manière à obtenir une communication de qualité.
II.4.3 Gestion de la mobilité (MM)
Cette fonction a la responsabilité de tous les aspects
touchant la mobilité d'un usager, en particulier la gestion de la
localisation, l'authenticité et la sécurité.
II.4.3.1 Gestion de la localisation
La première localisation appelée procédure
d'attache IMSI, a lieu lorsqu'un terminal mobile est ouvert.
Par la suite, lorsque la station mobile change de LA ou de
PLMN, il initie une mise à jour en envoyant un message au nouveau
MSC/VLR. Ce dernier envoie un message au HLR de l'abonné pour que le
registre de la position courante soit ajusté.
Il est à noter qu'une mise à jour de la
localisation est effectuée périodiquement. Si après un
certain délai la station mobile ne s'est pas manifestée, elle est
alors désenregistrée. À la fermeture d'une station mobile,
une procédure de détachement IMSI est réalisée.
II.4.3.2 Authenticité et sécurité
On retrouve deux procédures d'authentification. La
première se fait sur l'abonné et la deuxième sur
l'équipement.
L'authentification de l'abonné implique le module
d'identité de l'abonné (SIM) et le centre d'authenticité
(AuC). Chaque abonné reçoit un code secret qui est inscrit sur
son SIM, et au AuC. Lors de la procédure d'authentification, le AuC
génère un nombre aléatoire qui est envoyé à
la station mobile.
Au niveau de l'équipement, comme nous l'avons vu
précédemment, chaque station mobile est identifiée par un
numéro IMEI. Ce numéro est comparé aux listes contenues au
registre d'identification d'équipement (EIR). Les numéros EIMI
sont classés en trois catégories.
|
liste blanche: le terminal peut être branché au
réseau;
liste grise: le terminal est sous observation pour des
problèmes potentiels;
|
liste noire: le terminal a été rapporté
volé ou perdu ou n'est pas d'un type approuvé et est alors
refusé sur le réseau.
II.4.4 Gestion des communications (CM)
Cette fonction est responsable du contrôle des appels
(CC), de la gestion des services supplémentaires et de la gestion des
services de court message (SMS). Seule la première responsabilité
sera couverte.
II.4.4.1 Contrôles des appels (CC)
Le CC est responsable de l'établissement, du maintien et
de la libération des appels. Une des fonctions la plus importante du CC
est le routage des appels.
Pour rejoindre un abonné mobile, un usager compose le
numéro d'abonné mobile RNIS (MSISDN) qui inclut
le code du pays;
le code national de destination identifiant l'opérateur du
réseau de l'abonné à joindre;
le code de l'abonné enregistré au HLR.
La figure (II.3) illustre le routage d'une communication d'une
station fixe vers une station mobile.
Figure (II.3) : Le routage d'une
communication
Le MSISDN se rend jusqu'au st un commutateur qui interroge le
HLR
de l'abonné pour obtenir l'information de routage.
Le HLR demande l'information du VLR courant, et le dernier
alloue un numéro d'itinérance de station mobile (MSRN) pour cet
appel, et ce numéro est retourné au HLR qui renvoie au GMSC.
L'appel est alors acheminé vers le MSC courant. Puis, en
vérifiant IMS correspondant au MSRN, il se rend jusqu'à la
station mobile.
II.4.5 Opération, administration et entretien
(OAM)
Cette fonction permet à l'opérateur du
réseau de contrôler le système en plus de modifier la
configuration des éléments du système.
Le OSS est la clé centrale mais le sous-système
radio (BSS) et le sous-système réseau (NSS) contribuent à
cette fonction en fournissant de l'information au OSS, en plus d'effectuer des
tests eux-mêmes.
II.5 Interface radio
Cette interface est celle entre la station mobile et
l'infrastructure fixe.
Elle est appelée Um. C'est l'une des interfaces les plus
importantes d'un système GSM.
Afin d'obtenir une compatibilité entre les stations
mobiles et les différents réseaux pour permettre
l'itinérance, c'est primordial de définir complètement
cette interface.
II.5.1 Allocation des fréquences
La norme GSM a connu une évolution. La première
génération utilise la bande de fréquence des 900 MHz,
alors que la deuxième utilise la bande des 1800 MHz.
Chaque canal radio comprend un couple de deux canaux (ou
bandes de fréquences), l'un pour la transmission des signaux de la
station de base vers les stations mobiles, le canal descendant, l'autre pour la
transmission des signaux des stations mobiles vers la station de base, le canal
montant. GSM exploite à la fois les techniques SDMA, FDMA et TDMA
(espace, fréquence, temps).
Les caractéristiques de chaque génération
sont données au tableau suivant:
Tableau (II.1) : Allocation des
fréquences
Il est à noter que ce ne sont pas tous les pays qui
peuvent utiliser toutes les bandes spectrales en raison d'applications
militaires et d'une utilisation déjà réservée pour
les systèmes cellulaires analogiques.
De plus, si dans un pays donné, plusieurs compagnies
exploitent un réseau numérique, alors chacun aura une bande de
fréquences différentes afin de prévenir les
chevauchements.
On constate que la bande spectrale est multiplexée en
fréquences (FDMA) pour obtenir plusieurs canaux et chacun de ces canaux
est multiplexé selon une technique temporelle (TDMA) d'ordre 8.
Lors de l'établissement d'une communication, une
fréquence est allouée à l'utilisateur selon le FDMA, de
même qu'une slot selon le TDMA.
On peut donc avoir 8 communications simultanément sur un
même canal.
La figure (II.4) ci-dessous, illustre par les carrés
gris les slots qu'une communication occupe pour une période de temps.
Pour cet exemple les fréquences 935.4 et 890.4 MHz et la slot 2 ont
été allouées.
Figure (II.4): Canal descendant et canal
ascendant
II.5.2 Trame TDMA
La figure (II.5) indique que les données sont
assemblées sous la forme de trame. Un groupe de trame est appelé
multi trame.
On peut avoir deux types de multi trames: l'une avec 26 trames
TDMA et l'autre avec 51 trames. Cette dernière multi trame est
utilisée pour la signalisation.
Figure (II.5): Type de multi
trame.
Chaque trame de données est délimitée par
un groupe de 3 bits au début et à la fin de celle-ci. Ces bits
sont utilisés pour couvrir les périodes de montée et de
descente de puissance de la station mobile.
La trame de données contient deux champs Information de
57 bits, chacun étant associé à un champ Contrôle de
1 bit, spécialement si l'information attachée est une
donnée utile (bit= 0) ou une donnée de signalisation (bit =1). Il
est à noter que l'information des champs Information est chiffrée
(encryptée).
Un champ Synchronisation de 26 bits entre les deux champs
Information permet au récepteur de se synchroniser avec la trame de
données de l'émetteur.
Le temps de transmission d'une trame de données est de
577 usec. Une station mobile ne peut transmettre qu'une trame de
données toutes les 4,6 15 msec (ce qui est la durée d'une
trame TDMA) sachant qu'il partage le canal radio avec 7 autres
terminaux mobiles. C'est donc dire que le débit brut de
chaque canal est de 270 kbps. Donc le débit réel pour chaque
usager est 33.8 kbps mais le débit effectif est 24.7 kbps.
On remarquera que la trame TDMA numéro (12) est
utilisée pour le contrôle alors que la trame TDMA numéro
(26) est réservée pour de futures extensions.
Nous venons de voir la trame normale qui est utilisée
pour transporter la voix ou des données. Cependant il existe trois
autres types de trame qui sont utilisés sur des canaux de
contrôle.
Nous verrons par la suite les différents types de canaux
que GSM définie. Les différentes trames sont:
|
Trame de correction de fréquence qui est utilisée
sur le canal FCCH, cette trame a la même longueur qu'une trame normale
mais sa structure est différente; Trame de synchronisation qui est
utilisée sur le canal SCH, cette trame a la même longueur qu'une
trame normale mais sa structure est différente;
Trame d'accès aléatoire qui est utilisée sur
le canal RACH et dont la longueur est plus courte que celle d'une trame
normale.
|
II.6 Système cellulaire
Dans un système cellulaire, la région couverte
est divisée en cellule, comme illustré à la figure (II.6).
Une cellule est de forme circulaire mais dépend en réalité
de la topographie de la région qui est servie par l'antenne de la
cellule. Pour plus de clarté, on peut les illustrer par des hexagones.
Au centre d'une cellule on retrouve un ou un ensemble d'émetteurs
récepteurs correspondant à une bande de fréquences.
Figure (II.6): Système
cellulaire
Le dimensionnement d'une cellule est en fonction de la
puissance et de son émetteur-récepteur. Si un
émetteur-récepteur est très puissant, alors son champ
d'action sera très vaste, mais sa bande de fréquence peut
être rapidement saturée par des communications.
Par contre, en utilisant des cellules plus petites,
(émetteur-récepteur moins puissant) alors la même bande de
fréquence pourra être réutilisée plus loin, ce qui
augmente le nombre de communications possibles.
Dans la conception d'un réseau cellulaire, il faut
considérer les aspects suivants:
|
La topographie (bâtiments, collines, montagnes, etc.);
La densité de la population (ou de communications) pour
établir la dimension de cellule;
Deux cellules adjacentes ne peuvent utiliser la même
bande de fréquence afin d'éviter les interférences. La
distance entre deux cellules ayant la même bande doit être de 2
à 3 fois le diamètre d'une cellule.
|
La taille des cellules peut varier entre 0.5 et 35 km et
dépend de la densité d'utilisateur et de la topographie. Les
cellules sont regroupées en bloc (appelé motif ou cluster). Le
nombre de cellules dans un bloc doit être déterminé de
manière à ce que le bloc puisse être reproduit
continuellement sur le territoire à couvrir. Typiquement, le nombre de
cellules par bloc est de 4, 7,12 ou 21. La forme et la dimension des blocs et
le nombre de cellules est fonction du nombre de fréquences (canaux)
disponibles.
II.7 Interfaces du réseau
Les interfaces sont des protocoles permettant de communiquer
entre chaque structure du réseau GSM. Elles sont un
élément essentiel définit dans la norme GSM car ce sont
ces interfaces qui déterminent les interconnexions réseaux au
niveau international.
Le tableau suivant présente les interfaces dans un
système GSM:
Tableau (II.2) : Interface du
réseau
|
Localisation
|
Utilisation
|
Um
|
Terminal - BTS
|
Interface radio (Cf. partie 3)
|
Abis
|
BTS - BSC
|
Divers (transfert des communications...)
|
A
|
BSC - MSC
|
Divers (transfert de données)
|
B
|
MSC - VLR
|
Divers (transfert de données)
|
C
|
GMSC - HLR
|
Interrogation HLR pour appel entrant
|
D (1)
|
VLR - HLR
|
Gestion des informations d'abonnés et de localisation
|
D (2)
|
VLR - HLR
|
Services supplémentaires
|
E
|
MSC - MSC
|
Exécution des "handover"
|
F
|
MSC - VLR
|
Vérification de l'identité du terminal
|
G
|
VLR - VLR
|
Gestion des informations d'abonnés
|
H
|
HLR - AuC
|
Echange des données d'authentification
|
L'interface à respecter de façon
impérative est l'interface D car elle permet à un MSC/VLR de
dialoguer avec le HLR de tout autre réseau étranger. Sa
conformité permet l'itinérance internationale. De même le
respect de l'interface A permet aux opérateurs d'avoir différents
fournisseurs et de pouvoir changer au fur et à mesure du
déploiement de leurs réseaux.
En revanche, l'interface B est rarement normalisée car
comme nous l'avons vu VLR et HLR sont souvent confondus.
II.8 Architecture des protocoles dans le réseau
GSM
La recommandation GSM établit une structuration des
protocoles en couches tout en respectant la philosophie générale
des couches OSI.
II.8.1 Les protocoles pour gestion de la signalisation
Les réseaux téléphoniques utilisent de plus
en plus les techniques numériques: transmission numérique sur
voies MIC.
De nouveaux services ont été ouverts. Ils
peuvent nécessiter un échange de signalisation sans
établissement réel d'un circuit de communication. Il a donc fallu
séparer la signalisation de la transmission et faire transiter cette
signalisation sur des liaisons spécifiques. C'est la «
signalisation par canal sémaphore ».
Par opposition a la signalisation voie par voie, la
signalisation par canal sémaphore peut se définir comme une
méthode dans laquelle une seule voie, le «canal sémaphore
», achemine, grâce à des messages étiquetés,
l'information de signalisation se rapportant à une multiplicité
de circuits ou à des messages de gestion de la supervision.
Les fonctions à réaliser dans un réseau
sémaphore sont séparées en différents niveaux
hiérarchiques comparables aux couches du modèle OSI.
II.8.1.1 Le MTP
Le MTP ou SSTM, offre un service de transfert fiable des
messages de signalisation qui est utilisé par des entités
fonctionnelles différentes selon le réseau utilisé ou
l'application.
Ces entités sont appelées sous-systèmes
utilisateurs (User Part).
Les sous-systèmes utilisateurs contiennent en quelque
sorte les procédures de traitement d'appel ou de l'application. Ils ont
donc trait à la couche d'application du modèle OSI.
Tous les sous-systèmes utilisateurs s'appuient sur le
MTP qui comprend trois niveaux qui correspondent en première approche
aux trois couches basses du modèle OSI (Physique, Liaison de
Données et Réseaux).
Le MTP permet de réaliser un réseau
sémaphore national.
MTP niveau 1: Définit les
caractéristiques physiques, électriques et fonctionnelles d'une
liaison sémaphore de données et les moyens d'y accéder. En
général, on utilise des conduits numériques à
64kbit/s;
MTP niveau 2: Définit les fonctions et
les procédures de transferts des messages de signalisation de
façon à fournir un transfert fiable entre deux points.
L'unité de données échangées à ce niveau est
une «trame sémaphore ». Le protocole contient un
mécanisme de contrôle de flux, de détection d'erreur et de
correction par retransmission. Un processus de retransmission cyclique
préventive est possible. Il comporte un mécanisme de surveillance
de taux d'erreur sur la liaison sémaphore. Il informe le niveau
supérieur quand le taux d'erreur trames dépasse un seuil
critique.
MTP niveau 3 : Définit les fonctions et
les procédures de transfert de messages entre les noeuds du
réseau sémaphore, PS ou PTS.
Il comprend une fonction d'orientation des messages de
signalisation et une fonction de gestion du réseau sémaphore.
Il offre un service réseau de type sans connexion au sein
d'un même réseau sémaphore.
La fonction d'orientation réalise le routage au sein d'un
réseau sémaphore SS7 national.
Les messages de niveau 3 sont de type datagrammes et
comportent le code de point sémaphore du destinataire et le code de
point sémaphore de l'expéditeur du message.
II.8.1.2 Le SS7:
Il est utilisé pour la signalisation non liée
à l'établissement de circuit.
Le réseau téléphonique offre actuellement
un certain nombre de services qui ne nécessitent pas obligatoirement
l'établissement d'un circuit, mais seulement l'échange de
signalisation. Ces services sont gérés par des applicatifs
(Application part) comme par exemple le protocole MAP. Deux couches de
protocoles ont été développées - le SCCP et le TCAP
- pour ces applicatifs.
Le SCCP
Le SCCP ou Sous-système de commande des connexions
sémaphores (SSCS) offre deux services supplémentaires par rapport
au MTP:
· L'échange de signalisation pure au niveau
international;
· Le service orienté connexion.
Le TCAP
Le « Gestionnaire de Transaction »,
fréquemment désigné par (TCAP), a pour objet de faciliter
les dialogues à travers un réseau de façon
indépendante d'une quelconque application et particulièrement de
l'établissement d'un circuit téléphonique.
Le Gestionnaire de Transaction est une entité qui se
place entre l'application et le SCCP.
De nombreuses fonctionnalités du réseau
téléphonique nécessitent des échanges de
données qui ne sont pas toujours liés à
l'établissement d'un circuit de parole.
Parmi celles-ci, on peut noter:
· La gestion de la localisation dans les réseaux
mobiles;
· Les services supplémentaires
téléphoniques comme l'appel avec une carte de crédit qui
peut nécessiter des vérifications;
· L'administration du réseau qui peut provoquer des
transferts de mesures effectués sur le réseau.
II.8.1.3 Présentation générale du
protocole MAP
Le protocole MAP, régit l'ensemble des échanges
entre équipements du réseau coeur. Il offre les fonctions de
signalisation nécessaire à un service de communication voix ou
données dans un réseau mobile. Il a principalement trait à
toutes les fonctions qui permettent à un mobile d'être
itinérant. Il s'appuie sur TCAP, lui-même reposant sur SCCP.
II.9 Les Canaux
Les fonctions de contrôle engendrent des transferts de
données; pour cela plusieurs canaux logiques ont été
définis pour les différents types de fonctions. L'interface radio
permet d'offrir un certain nombre de tuyaux numérique, qui transporte
les données utilisateurs, et pour supporter les différentes
fonctions spécifiées par la norme, il faut prévoir
plusieurs fonctions de contrôle de nature et de niveau varié sur
l'interface radio. On peut distinguer ces canaux en trois types:
Ils sont: Les canaux dédiés, Les canaux de
diffusion, les canaux de contrôle communs.
Tableau (II.3) : Canaux du réseau
GSM
Type du canal
|
Nom du canal
|
Définition du Canal
|
Les canaux dédiés: Ils
fournissent une ressource réservée à un MS. Le
mobile se voit attribuer une paire de slots dans laquelle il est seul
à émettre et recevoir.
|
Canal de trafic TCH (Traffic Channel)
|
C'est un canal de trafic. Ils permettent de transmettre la
parole à 13 kbit/s ou des données jusqu'à 12 kbit/s.
|
|
Il est alloué aux phases d'établissement de
communications et à la transmission de courts messages
alphanumériques.
|
|
Il est associé aux canaux TCH ou SDCCH afin de les
contrôler car la liaison radio est fluctuante.
|
|
Lorsqu'un TCH est alloué, on suspend en cas d'urgence la
transmission des informations usagers et on récupère la
capacité libérée afin d'écouler la signalisation.
On obtient ainsi un nouveau canal de signalisation le FACCH. Lorsque le canal
alloué est un SDCCH, ce dernier peut écouler tous les types de
signalisation, on n'introduit pas le FACCH.
|
Les canaux de diffusion : Ils
permettent à chaque mobile de se raccorder au
système local en acquérant
les paramètres nécessaires.
|
Canal de correction de fréquence
FCCH (Frequency Correction CHannel)
|
Il permet de transmettre des informations au MS afin de
synchroniser son synthétiseur aux fréquences de travail de la BTS
dont il dépend.
|
|
Il permet au mobile d'identifier la BTS, de calculer le
numéro FN de trame dans l'hypertrame et de se synchroniser sur la BTS.
Il est présent uniquement sur le slot 0 d'une trame TDMA. Il est
toujours situé après le burst FCCH
|
|
|
Canal de contrôle de diffusion BCCH (Broadcast
Control Channel)
|
Il permet la diffusion de donnés
caractéristiques de la cellule. Suivant la nécessité pour
le mobile d'acquérir avec rapidité ces informations, elles sont
diffusées plus ou moins fréquemment.
|
Les canaux de contrôle communs CCCH
: Ils sont réservés pour les opérations de
gestion des communications (établissement, allocation de
canaux de trafic).
|
Canal d'accès aléatoire RACH (Random
Access Channel)
|
Il permet au mobile de signaler au BTS qu'il désire
effectuer une opération sur le réseau (localisation, envoi de
messages courts, appel d'urgence, appel normal,...).
|
|
Il permet de diffuser l'identité d'un mobile. En effet,
lorsque l'infrastructure veut communiquer avec un MS (appel, message court,
authentification), elle diffuse l'identité du mobile sur un ensemble de
cellules.
|
|
Il est utilisé pour l'allocation d'un canal
dédié à un mobile. Le message d'allocation contient la
description complète du canal de signalisation utilisé:
Numéro de porteuse et du slot utilisé; il contient
également le paramètre TA.
|
|
Il permet de diffuser aux usagers présents dans la
cellule des informations spécifiques
(informations routières, météo).
|
|
II.10 L'implantation du GPRS sur le réseau GSM
existant
Le GPRS ne constitue pas à lui tout seul un réseau
mobile à part entière, mais une couche supplémentaire
rajoutée à un réseau GSM existant. Il peut donc être
installé sans aucune licence supplémentaire.
Ceci signifie que tous les opérateurs qui disposent
d'une licence GSM peuvent faire évoluer leur réseau vers le GPRS.
L'ART n'a d'ailleurs pas fait d'appel d'offre pour le GPRS alors qu'elle en a
fait pour l'UMTS.
Le GPRS, appelé aussi GSM 2+, repose sur la transmission
en mode paquet. Ce principe déjà, retenu par exemple pour le
protocole X.25, permet d'affecter à d'autres communications les «
temps morts » d'une première communication. Conçu pour
réutiliser au maximum les infrastructures GSM existantes, le
déploiement du GPRS nécessite la mise en place d'une
infrastructure réseau basée sur la commutation de paquets et
l'introduction de passerelles pour s'adosser aux réseaux GSM
existants.
Cette technologie, capable de fournir des débits par
utilisateur allant plus de 115 kbit/s (contre 9,6 kbit/s pour le GSM), offre
des fonctionnalités intéressantes :
|
Plusieurs canaux peuvent être alloués à un
utilisateur ; Ces mêmes utilisateurs peuvent partager un même canal
; Le débit est indépendant des liens montant et descendant.
|
|
L'implantation du GPRS peut être effectuée sur
un réseau GSM existant. Les stations de base ne subissent aucune
modification si ce n'est l'adjonction d'un logiciel spécifique, qui peut
être installé par téléchargement.
Plus en amont, le contrôleur de stations de base doit
être doublé par un contrôleur de paquets PCU. Vient ensuite,
la chaîne destinée aux données par paquets,
constituée du commutateur SGSN ou Switch spécifique GPRS,
équivalent au MSC, Contrôleur qui a pour fonction de
vérifier l'enregistrement des abonnés, de les authentifier et
d'autoriser les communications, et du module d'accès GGSN au monde
IP.
Ces modifications mineures de l'infrastructure
soulèvent deux remarques : La première est que, il n'est pas
possible d'installer un réseau GPRS si un réseau pas GSM
n'existe.
La deuxième remarque concerne l'UMTS, le réseau
de troisième génération qui suivra le GPRS. Il pourra
réutiliser une partie du réseau GPRS, notamment la partie qui
permet l'accès au monde IP.
II.10.1 Les appels en mode paquet
Contrairement aux appels en mode circuit, la partie GPRS du
réseau coeur n'utilise pas de protocoles de transport en mode
connecté.
Les appels GPRS utilisent en fait deux tunnels de communication
figure (II.7):
Le premier tunnel est utilisé pour transférer les
données usagers du terminal au SGSN;
Le second tunnel sert à transférer les
données usager du SGSN au GGSN, point d'accès au réseau
IP. Ce tunnel utilise les protocoles GTP, basés sur un transport UPD (ou
TPC) sur IP.
Le protocole GTP a ensuite été
légèrement modifié pour être repris dans la norme
UMTS.
Paquet IP Dest Source
En-tête GTP
Encapsulation GTP
En-tête SNDCP
Décapsulation Encapsulation
Encapsulation
Terminal GPRS
Figure (II.7) : La transmission des
données en GPRS
L'utilisation du terme «tunnel» correspond au fait
que les données transmises sont encapsulés dans un protocole
spécifique (GTP entre le SGSN et le GGSN, et SNDCP entre le mobile et le
SGSN) pour être transportées d'un noeud a l'autre.
II.10.2 Scénario d'évolution
Le passage de la deuxième génération,
celle des systèmes numérique comme le GSM, à la
troisième génération, celle de l'UMTS, ne se fera pas en
une seule fois, à partir du GSM d'origine. Avant de laisser
définitivement la place à un système résolument
nouveau, le GSM aura connu quelques évolutions majeures.
La plus significative des ces évolutions est sans doute
l'introduction de services en mode paquet.
La transmission en mode paquet sur la voie radio GPRS est la
réponse du GSM au défi de la transmission de données
à haut débit, permettant un accès acceptable à
Internet.
L'implantation du GPRS a un tel impact sur l'ensemble de
l'architecture de réseau GSM, aussi bien le sous-système de
commutation que le sous-système radio, que certains auteurs parlent de
«passage du GSM au GPRS ». Si le sous-système radio UMTS
marque bien dès l'origine une rupture franche avec son équivalent
GSM, il en va différemment du sous-système de commutation du
réseau GSM/GPRS. Celui-ci est en effet le fondement de la
première génération du réseau UMTS. Implanter le
GPRS dans le réseau GSM, c'est déjà faire un pas vers
l'UMTS.
II.11 Conclusion
Le réseau GSM est considéré par les
spécialistes comme une révolution dans le domaine des
télécommunications. Cette deuxième révolution,
après celle du réseau analogique Radiocom 2000, a su se faire
apprécier du grand public en proposant une bonne qualité de
service à un tarif accessible. Actuellement l'extension de la norme dans
la bande spectrale des 1800 MHz qui se surajoute à la bande des 900 MHz
laisse encore présager de beaux jours à ce système.
Le GPRS est alors apparu pour offrir plusieurs slots à
un utilisateur ainsi qu'un partage dynamique de la ressource radio et un
réseau fixe complètement adapté au transfert de paquet.
En dotant l'interface radio de schémas de modulation
et de codage plus efficace, EDGE ouvre enfin le GSM aux systèmes de
troisième génération. Les débits et plus
généralement les services qu'offre E-GPRS respectent le cahier
des charges de l'UIT des systèmes 3 G.
Ces évolutions vont vraisemblablement permettre de
répondre aux exigences des utilisateurs rapidement et à un
coût modéré. Néanmoins, à plus long terme,
opérateurs, constructeurs et utilisateurs devront investir dans une
véritable troisième génération, telle que 1 'UMTS
qui sera représenté dans le chapitre suivant.
CHAPITRE III
LE RESEAU UMTS
III.1 Introduction
L'Universal Mobil Telecommunication System (UMTS) est la
nouvelle norme de téléphonie mobile, appelée aussi plus
généralement téléphonie de troisième
génération ou 3G. Les puristes préfèrent utiliser
le terme W-CDMA (Wideband Code Division Multiple Access) qui reprend le nom de
la technologie déployée en Europe et par certains
opérateurs asiatiques.
III.2 Présentation générale du
réseau UMTS
L'UMTS est le système de réseau mobile de
3ème génération, après le GSM
qualifié de réseau mobile de 2ème
génération.
Les techniques utilisées vont permettre d'atteindre
des débits de 384 kbit/s et même 2 Mbit/s. Les réseaux UMTS
seront utilisés pour le transfert de données, pour le
multimédia, pour la voix.
Il est prévu deux types d'accès radio. Un
accès par réseau terrestre (comme le GSM) et un accès
direct par liaison satellite.
L'accès par réseau terrestre, en particulier,
utilise :
Des fréquences de l'ordre de 2 GHz;
Les cellules UMTS doivent être plus petites que les
cellules GSM;
Le débit maximal est fonction de la dimension de la
cellule et de la vitesse de déplacement du terminal, par exemple le
débit de 2 Mbit/s nécessite une très petite cellule (<
100 m environ) et que le mobile soit presque immobile durant la
transmission.
L'UMTS est d'avantage un produit complémentaire du GSM
qu'un produit concurrent.
III.2.1 Objectifs
Les principaux objectifs de L'UMTS sont entre autres :
Compatibilité de l'UMTS avec le GSM : qui
comprend deux aspects
· La compatibilité en termes de services offerts
à l'usager (les services support, les télé-services et
les services supplémentaire) ;
· la transparence du réseau vis-à-vis de
l'usager.
Support du multimédia: (voix,
visiophonie, transfert de fichiers ou navigation sur le Web).
Débits supportés: en tant que
successeur du GSM, l'UMTS se devait de proposer une gamme de débits
allant au-delà de l'offre de 2ème
génération. Il a été décidé que
l'UMTS serait conçu de manière à assurer les débits
suivants :
· 144 kbit/s en environnement rural extérieur ;
· 384 kbit/s en environnement urbain extérieur ;
· 2 Mbit/s pour des faibles distances à
l'intérieur d'un bâtiment couvert (c'est- dire mobilité
réduite).
Classes de services de L'UMTS : afin de
couvrir l'ensemble des besoins présents et futurs des services
envisagés pour I'UMTS, quatre classes ont été
définies afin de regrouper les services en fonction de leur contraintes
respectives. Les principales contraintes retenues pour la définition des
classes de services de I'UMTS sont les suivantes :
· Le délai de transfert de l'information ;
· La variation du délai de transfert des
informations ;
· La tolérance aux erreurs de transmission.
Les quatre classes de services définies dans le cadre de
I'UMTS peuvent se répartir en deux groupes comme illustre le tableau
(III.1).
- Les classes A (ou conversation) et B (ou streaming) pour les
applications à contrainte temps réel ;
- Les classes C (ou interactive) et D (ou background) pour les
applications de données sensibles aux erreurs de transmission.
Tableau (III.1) : Récapitulatif des
classes de services et leurs contraintes
Groupes
|
Classes
|
Services
|
Contraintes
|
Groupe des applications à contraintes temps
réel
|
Classe A (conversation) services
conversationnels
|
-Téléphonie -Visiophonie
-Jeux interactifs
|
Très sensibles au retard,
symétriques.
|
|
-Vidéo à la
demande
-Diffusion radiophonique -Transfert d'image
|
Sensibles au retard, très asymétriques.
|
Groupe des applications de données sensibles aux erreurs
de transmission.
|
Classe C (interactive):
services interactifs
|
-Navigation Web -Transfert de
fichier FTP -Transfert d'E-mail -E-commerce
|
Sensibles au temps allé et retour,
asymétriques.
|
|
- Transfert de Fax - SMS
|
Insensible au retard,
asymétriques.
|
|
III.2.2 Caractéristiques
Les caractéristiques minimales requises pour assurer
le démarrage de l'UMTS portent sur trois domaines : Les services, le
réseau d'accès radio et le réseau de transport.
Concernant les services on a :
-Possibilité de multimédia avec mobilité
complète ;
-Accès efficace à l'Internet, aux Intranet et
autres services supportés par le protocole Internet (IP) ;
-Haute qualité de parole, comparable à celle des
réseaux fixes;
-Portabilité des services entre différents
environnements UMTS ;
-Exploitation à l'intérieur, à
l'extérieur et à grande distance des services GSM/UMTS un
environnement sans coupure, y compris une itinérance complète
entre réseaux GSM et UMTS ainsi qu'entre la composante de terre et la
composante par satellite des réseaux UMTS.
Pour le réseau d'accès radio il doit y avoir:
-Une nouvelle interface radio différente de celle
utilisée en GSM permettant l'accès à tous les services
(technologie UTRA) ;
-Une bonne efficacité spectrale globale.
Pour le réseau de transport il doit y avoir :
-Evolution de la famille GSM, gestion de mobilité pour
le contrôle d'appel incluant une fonctionnalité
d'itinérance complète basée sur les spécifications
GSM;
-Eléments de la convergence fixe/mobile.
III.3 Architecture de l'UMTS
L'architecture du système UMTS est similaire à
celle de la plupart des réseaux de deuxième
génération.
Le système UMTS est composé de
différents éléments logiques qui possèdent chacun
leurs propres fonctionnalités. Il est possible de regrouper ces
éléments de réseau en fonction de leurs
fonctionnalités ou en fonction du sous réseau auquel ils
appartiennent.
Les éléments du réseau du système
UMTS sont répartis en deux groupes. Le premier groupe correspond au
réseau d'accès radio (RAN, Radio Access Network ou UTRAN, UMTS
Terrestrial RAN) qui supporte toutes les fonctionnalités radio. Quant au
deuxième groupe, il correspond au réseau coeur (CN, Core Network)
qui est responsable de la commutation et du routage des communications (voix et
données) vers les réseaux externes. Pour compléter le
système, on définit également le terminal utilisateur UE
(User Equipment) qui se trouve entre l'utilisateur proprement dit et le
réseau d'accès radio. La figure (III.1) présente
l'architecture globale du système UMTS.
USIM
Cu
ME
UE
Uu Iu
NodeB
NodeB
NodeB
NodeB
Iub
UTRAN
RNC
RNC
Iur
MSC /VLR
SGSN
CN
HLR
GGSN
Réseaux externes
RTCP, PLMN...
Internet
Figure( III.1) : Architecture globale du
réseau UMTS
Présentation du terminal utilisateur :
Le terminal utilisateur (UE) est composé des deux parties
suivantes :
· Le terminal mobile (ME. Mobile Equipment) correspond
au terminal radio utilisé pour les communications radio sur l'interface
Uu.
· La carte USIM (L'UMTS Subscriber Identity Module) est
une carte à puce qui stocke l'identité de l'abonné, les
algorithmes et les clefs d'authentification, les clefs de chiffrement ainsi que
certaines données relatives à l'abonnement de l'utilisateur qui
sont nécessaires au niveau du terminal.
Le réseau d'accès radio (UTRAN)
comporte les deux éléments suivants:
· Le Node B est un relais radio
électrique qui assure la couverture d'une cellule pour les terminaux
UMTS. Il convertit le flux de données entre les interfaces Iub et Uu et
participe à la gestion des ressources radio. Notons que le terme
«Node B» provient des spécifications du 3GPP et est
équivalent au terme «station de base» que nous avons
utilisé précédemment.
· Le RNC (Radio Network Controller)
gère les ressources radio de la zone dont il a le contrôle,
c'est-à-dire les ressources de la zone de couverture de tous les Node B
auxquels il est rattaché. Il assure la mobilité des usagers et la
concentration du trafic. Le RNC est le point d'accès pour tous les
services fournis par l'UTRAN au réseau coeur.
Le réseau coeur (CN)
· Le 3G-SGSN possède des
fonctionnalités similaires au MSC/VLR mais est utilisé pour les
communications paquet. La partie du réseau gérée par le
SGSN est couramment appelée domaine paquet;
|
· Le 3G-GGSN possède des
fonctionnalités très proches de celles du GMSC mais le GGSN fait
partie du domaine paquet et non circuit. Il ne traite donc que des connexions
en mode paquet;
Quant aux réseaux externes, ils se
scindent en deux catégories :
· Les réseaux circuits tels que le Réseau
Téléphonique Commuté Public (RTCP) ou le Réseau
Numérique à Intégration de Services (RNIS);
· Les réseaux paquet tels que le réseau
Internet et d'autres réseaux de transmission de données;
|
|
Les spécifications de l'UMTS sont structurées de
telle façon que les fonctionnalités internes des
éléments du réseau ne sont pas définies en
détails. En revanche, les interfaces entre les éléments
logiques du réseau sont :
Les différentes interfaces ouvertes disponibles :
· L'interface Cu: Correspond à
l'interface électrique entre la carte USIM et le terminal. Cette
interface suit le format standard des cartes à puces.
· L'interface Uu : Il s'agit de
l'interface air WCDMA qui est le sujet de la majeure partie de mon projet et
grâce à laquelle le terminal utilisateur a accès à
la partie fixe du système. Cette interface est ouverte, ce qui permet
à de nombreux constructeurs de terminaux de proposer leurs produits sans
nécessairement développer leurs propres stations de base.
· L'interface Iu : Elle relie l'UTRAN
au réseau coeur. Similaire aux interfaces A du GSM pour le domaine
circuit et Gb pour le domaine paquet, l'interface Iu est ouverte et permet aux
opérateurs d'employer des équipements UTRAN et CN de
différents constructeurs.
· L'interface Iur qui permet le soft
handover entre des RNC de différents constructeurs.
· L'interface Iub qui relie les
Node B aux RNC. L'UMTS est le premier système do
téléphonie mobile à proposer une interface ouverte
à ce niveau. Cela permettra de dynamiser le marché et d'offrir la
possibilité à de nouveaux constructeurs de se spécialiser
dans le développement et la commercialisation de Node B.
Tableau (III.2): Comparaison de la
technologie du réseau d'accès radio
UMTS-GSM
UMTS
|
GSM
|
Commentaire
|
UE (User Equipment)
|
MS (Mobile Station)
|
|
Node B
|
BTS (Base Transceiver Station)
|
Un Node B est moins autonome qu'une BTS
|
RNC (Radio Network Controller)
|
BSC (Base Station Controller)
|
Un RNC est plus
complexe qu'un BSC puisqu`il contrôle complètement
les Node B
|
UMSC (UMTS MSC)
|
MSC( Mobile-service Switching Center)
|
|
RNS( Radio Network Subsystem)
|
BSS( Base Station Subsystem)
|
|
Interface Uu
|
Interface Um
|
Entre BTS et MS (NodeUE)
|
Interface Iub
|
Interface Abis
|
Entre BTS et BSC (Node B-RNC)
|
Interface Iu
|
Interface A
|
Entre BSC (RNC) et le réseau Coeur
|
Interface Iur
|
Inexistante
|
Entre deux RNC
|
|
III.4 Découpage en strates
Au cours de la modélisation du réseau UMTS, un
découpage en strates (ou niveaux) a été introduit dans les
spécifications du 3GPP. Ce découpage, conforme à l'esprit
du modèle en couche OSI, permet de séparer des niveaux de
services indépendants dans le réseau UMTS.
III.4.1 AS (Access STRATUM) et NAS (Non Access
STRATUM)
D'une manière très générale, un
réseau UMTS est constitué de deux niveaux principaux,
appelés AS (Access Stratum) et NAS (Non Access STRATUM). Ce
découpage en niveaux correspond à une répartition logique
des fonctions du réseau (figure III.2).
Figure (III.2) : Access Stratum et non
Access stratum.
L'Access stratum regroupe toutes les fonctions du
réseau UMTS liées au réseau d'accès, dont, par
exemple, les fonctions de gestion des ressources radio et de handover. Par
définition, l'UTRAN est, en tant que réseau d'accès de
l'UMTS, entièrement inclus dans l'Access stratum. Par ailleurs, l'Access
stratum comprend
aussi une partie de l'équipement mobile (celle qui
gère les protocoles de l'interface radio) ainsi qu'une partie du
réseau coeur (correspondant à l'interface Iu).
Le tableau (III.3) montre la répartition des principales
fonctions d'un réseau UMTS entre les différents niveaux
Tableau (III.3) : La réparation
AS/NAS des fonctions de l'UMTS.
|
Access Stratum
|
Non Access Stratum
|
Gestion de la signalisation d'appel
|
|
X
|
Authentification
|
|
X
|
Fonction de handover
|
X
|
|
Gestion des services supplémentaires
|
|
X
|
Gestion des ressources radio
|
X
|
|
Chiffrement
|
X
|
(X)
|
Compression
|
X
|
(X)
|
Mécanismes de facturation
|
|
X
|
|
Le niveau non Access stratum regroupe toutes les autres
fonctions du réseau UMTS, indépendantes du réseau
d'accès, comme:
Les fonctions d'établissement d'appel, correspondant
aux couches de protocole CC (Call CONTROL) pour les appels circuit et SM
(SESSION MANAGEMENT) pour les appels paquet;
|
Les fonctions de gestion de la mobilité en mode
veille, correspondant aux couches de protocole MM (Mobility MANAGEMENT) pour
les appels circuit et GMM (GPRS Mobility MANAGEMENT) pour les appels paquet.
|
|
Certaines de ces fonctions sont présentes dans les
deux niveaux. C'est le cas des mécanismes de compression et de
chiffrement, fonctions décrites dans la norme comme étant
intégrées dans l'Access stratum mais pouvant également
faire partie du non Access stratum, d'une manière optionnelle.
III.4.2 Les liens entre AS et NAS
L'Access stratum agit en fait comme un fournisseur de service
vis-à-vis du non Access stratum.
Par exemple, lors de l'établissement d'une communication,
l'Access stratum est chargé, sur demande du non Access stratum,
d'établir les connexions de signalisation et les canaux de transmission
dans le réseau d'accès, en fonction du type d'appel et des
attributs de qualité de service négociés au niveau non
access stratum entre le mobile et le réseau.
Un certain nombre de liens, les SAP (Services Access Point), ont
été définis entre les couches NAS et AS, dans le terminal
et dans le réseau coeur. Ces SAP permettent de classer les interactions
entre le non Access stratum et l'Access stratum, suivant la nature du service
offert ou demandé. Ces points d'accès sont au nombre de trois: GC
(General CONTROL), NT (Notification) et DC (Dedicated CONTROL), figure
(III.3).
AS
GC Nt DC
Figure (III.3): Points d'accès entre
Access stratum et non Access stratum.
III.5 La structure en couches du réseau
La structure en couches du réseau UMTS pour les appels
circuit est présentée par la figure (III.4). Les couches de
transport TCAP, SCCP et MTP utilisées dans le réseau coeur sur
les interfaces C, E, F sont identiques au GSM. La couche applicative MAP de
l'UMTS est une évolution par rapport aux nouveaux services
définis dans le cadre de l'UMTS. Sur la partie réseau
d'accès, de nouveaux protocoles ont été définis.
Figure (III.4): l'architecture en couches
des appels circuit.
Le plan de transmission des données usager des services
en mode paquet est présenté par la figure (III.5). Comme pour les
services en mode circuit, les couches transport du réseau coeur entre le
SGSN et GGSN sont inchangées.
Figure (III.5): Le plan usager
PS.
La signalisation appartenant à la couche NAS du
réseau, c'est-à-dire les couches CC et MM, pour les appels
circuit, et SM et GMM, pour les appels paquet sont également identiques
à celle utilisées en GSM, à quelques évolution
(dues à l'introduction de nouveau service) prés.
III.6 Les Protocoles de l'interface radio
Les protocoles de l'interface radio sont indispensables
à l'établissement, à la reconfiguration et au
relâchement des services support radio, tant en mode FDD qu'en mode TDD.
L'architecture globale des protocoles de l'interface radio est
présentée dans la figure (III.6), elle est composée de
plusieurs niveaux.
Figure (III.6) : Vue en couche de
l'interface radio de l'UTRAN.
Niveau 1
Représente la couche physique de l'interface radio
Réalise notamment :
- codage canal;
- entrelacement;
- modulation;
- adaptation de débit;
- contrôle de puissance.
Niveau 2
RLC « Radio Link Control » transfert fiable de
données en point à point
MAC « Medium Access Control »
- multiplexage de différents flux de données issus
d'un même utilisateur sur un canal de transport unique
- Multiplexage de flux de données issus d'utilisateurs
différents sur un canal de transport commun;
PDCP « Packet Data Convergence Protocol »;
- Assure l'indépendance de l'UTRAN vis à vis des
protocoles de transport réseau;
- Compression d'en-tête BMC « broadcast/multicast
control »;
- diffusion de message sur l'interface radio;
- exemple : service type SMS (GSM).
Niveau 3
RRC « radio ressource control »;
- Gère les ressources radio;
- Dispose de fonctions de contrôle de l'ensemble des
couches;
- Analogue de la couche RR du GSM (mais couvre domaine circuit
et domaine paquet).
III.7 Les canaux - vue globale
On présente trois types de canaux
III.7.1 Canaux logiques
- correspondent aux différents types d'information
véhiculés par les protocoles radio de l'UTRAN;
- unidirectionnels ou bidirectionnels;
- canaux offerts aux couches utilisatrices du niveau 2;
- canaux logiques de contrôle ? plan contrôle ?
signalisation; - canaux logiques de trafic ? plan usager? données
usager.
III.7.2 Canaux de transport
- n'existent pas en GSM et GPRS;
- canaux offerts aux couches utilisatrices du niveau 1;
- caractérisent le format de transmission des
données sur la voie radio; - représentatifs de la qualité
de service requise pour un radio ;
- unidirectionnels.
Il existe deux types de canaux de transport
· Canaux de transport dédiés : DCH ? 1'
« dedicated channel ».
· Canaux de transport communs:
- BCH ? « broadcast channel »;
- PCH I- « paging channel »;
- RACH 1' « random access channel »; - FACH ?
« forward access channel »; - DSCH I- « downlink shared channel
».
III.7.3 Canaux physiques
- caractérisés par les codes de canalisation et de
brouillage, une paire de porteuses, et une phase relative pour la voie
montante;
- unidirectionnels.
Il existe plusieurs types des canaux physiques
· P-CCPCH: Le canal Primary CCPCH
(Primary Common Control Physical Channel) est le canal physique qui
transporte le canal BCH;
· S-CCPCH: Le canal physique Secondary
CCPCH (Secondary Common Control Physical Channel) supporte deux canaux
communs de transport: le canal FACH et le canal PCH. Ces deux canaux peuvent
partager le même canal CCPCH secondaire ou utiliser deux canaux physiques
distincts;
· DPDCH: (Dedicated Physical Data
Channel). Le canal physique DPCH est en fait composé de deux
sous-canaux physiques: le DPDCH et le DPCCH. Le DPDCH est utilisé pour
véhiculer toutes les données en provenance des couches de
protocole supérieures;
· PRACH: (Physical Random Access
Channel). Le canal logique RACH s'appuie sur le canal physique PRACH.
· PDSCH: (Physical Downlink Shared
Channel). Le canal logique DSCH s'appuie sur le canal physique PDSCH.
III.8 DESCRIPTION DE L'UTRA
L'interface radioélectrique entre le mobile et le Node B
peut présenter deux types de solutions CDMA (Code Division Multiple
Access) :
- une interface W-CDMA en FDD {Frequence Division Duplex);
- une interface TD-CDMA en TDD (Time Division Duplex).
La bande de fréquences réservée à
l'UMTS est divisée en plusieurs sous bandes selon le mode de
fonctionnement :
- 1920- I 980 MHz pour la voie montante du
FDD;
- 2 110- 2170 MHz pour la voie descendante du
FDD;
- 1 900-1 920 MHz et 2 010 -2 025 MHz
pour le TDD.
En FDD, les voies montantes et descendantes sont
affectées à deux bandes de fréquences distinctes,
espacées de 190 MHz.
En TDD, les voies montantes et descendantes sont
multiplexées temporellement sur une même porteuse.
Pour chaque mode de fonctionnement, la bande de fréquence
est divisée en canaux radio de 5
MHz.
Dans la bande de fréquence de 5 MHz, le
débit utile par canal est égal à 384
kbit/s en W-CDMA et à 144
kbit/s en TD-CDMA.
L'augmentation de débit s'obtient en allouant
plusieurs canaux en W-CDMA (un canal correspond à un code) ou une bande
de fréquence plus large en TDCDMA (20 MHz pour un débit de 2
Mbit/s), figure (III.7).
WCDMA
TD-CDMA
Les utilisateurs accèdent au canal par un code SPA
(Séquence Pseudo
Le canal est partagé
Aléatoire) temporellement entre les
sens montant et
4.8MHz
Bande allouée
Sens Montant
5 MHz
1900 MHz
2010 MHz
4.6 MHz
1980 MHz
Debit SPA Chip rate=3.84 Mbit/s
Bande allouée
190 MHz
5 MHz
2110 MHz
2025 MHz
1920MHz
Bande allouée
Sens descendant
5 MHz
Debit SPA Chip rate=3.84 Mbit/s
descendant
2170 MHz
Figure (III.7) : Plan de fréquence de
l'UMTS
III.8.1 Mode FDD
Le concept W-CDMA (Wide bande CDMA) utilise exactement ce mode
avec une technique d'étalement de spectre par séquence directe
(DS-CDMA).
Ce mode consiste à faire un multiplexage en
fréquence des deux sens de transmission :
Chaque sens de transmission utilise une porteuse distincte.
Cette technique utilise donc un débit chips (3,84 Mchip/s), et une
bande de fréquences
importante (4,4 à 5 MHz), ce qui permet de
bénéficier d'une bonne diversité de fréquences dans
la plupart des environnements, et de s'affranchir des évanouissements
liés aux trajets multiples.
Le W-CDMA utilise un facteur d'étalement variable (de
4 à 256) permettant de supporter facilement une large gamme de
débits de services, avec une bonne qualité. Le débit
maximal supporté par un seul code est de 384 kbit/s. Pour les services
à plus haut débit, plusieurs codes sont alloués à
un même utilisateur et transmis simultanément sur le même
canal radio (par exemple 5 codes sont nécessaires pour supporter le 2
Mbit /s. Ce mode est bien adapté pour tout type de cellule mais n'est
pas très souple pour la gestion de trafic asymétrique.
III.8.2 Mode TDD
Le concept TD/CDMA utilise une technique d'accès
multiple mixte, comprenant une composante TDMA, et une composante
d'étalement de spectre à l'intérieur des intervalles de
temps «time slot» avec séparation par codes.
Ainsi, un canal de trafic est défini par une
fréquence (porteuse), un intervalle de temps, et un code. Grâce
à l'étalement de spectre CDMA, des paquets se distinguant par
leurs codes d'étalement peuvent être transmis simultanément
dans un intervalle de temps. Ces codes peuvent être alloués
à différents utilisateurs ou à un même utilisateur
selon le débit de service souhaité et offrent ainsi une bonne
qualité de service. Ainsi, le concept TD/CDMA offre une large gamme de
débits de services allant jusqu'à 2 Mbit/s, en allouant plusieurs
codes ou plusieurs intervalles de temps à un même utilisateur.
III.8.3 Comparaison entre le mode FDD et le mode TDD:
Le tableau suivant donne la comparaison des deux modes FDD WCDMA
et TDD TD/CDMA.
Tableau (III.4): Comparaison des modes
FDD/WCDMA et TDD/CDMA
Critère de comparaison
|
Mode FDD W-CDMA
|
Mode TDD TD/CDMA
|
Déploiement et couverture.
|
Plus particulièrement adapté Aux grandes
cellules.
|
Limité aux petites cellules à cause de
synchronisation et de temps de garde.
|
Services supportés
|
Plus particulièrement adapté aux services
symétriques (voix et services de données à bas et moyen
débit en mode symétrique).
|
Plus particulièrement
adapté aux services de données en mode paquet,
à haut débit et asymétrique.
|
Contrôle de puissance
|
Contrôle rapide nécessaire pour
l'interférence intra cellulaire.
|
Contrôle lent suffisant grâce à la
détection conjointe.
|
Transfert intercellulaire
|
Le « soft handover » est obligatoire.
|
Transfert inter cellulaire normal utilisé dans tous les
cas
|
Complexité du terminal
|
La fonction critique est celle qui assure le
désétament du signal (récepteur RAKE). Sa
complexité varie proportionnellement avec le débit chip et
dépend également des caractéristiques de propagation
(nombre de multi trajet, vitesse de variation du canal, etc...)
|
La fonction critique est la détection conjointe, dont la
complexité croit avec le nombre de code transmit simultanément
sur le même slot. La complexité croit avec le débit de
service, et dépend également des caractéristiques de
propagation (retard lié aux multi trajets.
|
Synchronisation entre stations de base
|
Aucune synchronisation n'est requise
|
Synchronisation au niveau trame requise. Elle devrait
être réalisée sans recours au
|
|
|
|
GPS.
|
|
La couverture d'une cellule
|
La couverture d`une cellule
|
|
varie fortement en fonction du
|
est à peu près indépendante
|
|
trafic supporté. La
|
du trafic supporté, grâce à
|
|
planification doit donc prendre
|
la détection conjointe.
|
Planification
|
en compte couverture et
|
Couverture et capacité
|
|
capacité dans un même temps.
|
peuvent être planifiés en
|
|
Pas de plan de fréquence.
|
deux temps. Plan de fréquence nécessaire.
|
|
III.9 Le Handover
Dans un système W-CDMA, on distingue le cas où
le mobile reste dans la zone couverte par une station de base en changeant
juste de secteur (softer handover) et le cas où il change de station de
base (soft handover).
· Softer handover
Durant le softer handover, le mobile étant en
communication avec une seule station de base, il utilise simultanément
deux canaux radio. Dans le sens descendant, deux codes d'étalement sont
activés pour que le mobile distingue les signaux issus des deux
secteurs. Dans le sens montant, les signaux émis par le mobile sont
reçus par les deux secteurs de la station de base et dirigés vers
le même récepteur. Ils sont donc combinés au niveau de la
station de base, figure (III.8).
Downlink: codes différents par secteur.
Uplink: combinaison au niveau de la station de base. Une seule
procédure de contrôle de puissance
|
|
Le même signal est envoyé par les deux secteurs au
mobile
Figure (III.8): Softer
handover
. Soft handover
Le mobile est cette fois dans la zone de couverture qui est
commune à deux stations de base. Les communications utilisent deux
canaux différents, un pour chacune des deux stations. Du
côté du mobile, il n'y a pas de différence avec un softer
handover. Dans le sens montant, par contre, les données sont
combinées au niveau du contrôleur de réseau radio (RNC) et
non plus de la station de base. Cela permet de sélectionner la meilleure
trame parmi celles qui sont reçues, après chaque période
d'entrelacement, toutes les 10 à 80 ms, figure (III.9).
Notons qu'à l'inverse du softer handover, durant le
soft handover deux procédures de contrôle de puissance sont
actives au même instant pour un mobile.
Downlink: codes différents par secteur.
Uplink: combinaison au niveau du réseau coeur, par trame
Une procédure de contrôle de puissance différente pour
chaque site radio.
|
|
|
Le même signal est envoyé de deux stations de base
au mobile (excepté les commandes de contrôle de puissance)
|
|
Figure (III.9): Soft Handover
On considère que 20 à 40% des mobiles d'une
zone sont en situation de soft Handover. Il est indispensable de prendre en
compte ces connexions supplémentaires dues au soft handover lors de la
phase de dimensionnement du réseau.
Il existe deux autres types de handover, figure (III.10).
· Les hard handovers
inter-fréquence
Permettant à un mobile de passer d'une fréquence
WCDMA à une autre;
· Les hard handovers
inter-systèmes
Permettant à un mobile de passer d'un système
à un autre, comme du WCDMA en mode FDD au TD-CDMA en mode TDD ou au
GSM.
Hard handover ~ soft handover.
Figure (III.10): Hard ET Soft
Handover
III.10 Planification du réseau radio
La planification d'un réseau radio WCDMA, à
savoir le dimensionnement, la planification détaillée de la
capacité et de la couverture ainsi que l'optimisation sont
nécessaires pour le bon fonctionnement du réseau UMTS.
L'objectif de la phase de dimensionnement est d'estimer le
nombre de sites, le nombre de stations de base et leur configuration en
fonction des besoins et des exigences de l'opérateur ainsi que de la
propagation radio spécifique au type d'environnement. Ce dimensionnement
doit scrupuleusement prendre en compte les exigences en termes de couverture,
de capacité et de qualité de service de l'opérateur. La
capacité et la couverture sont deux aspects étroitement
liés dans les réseaux WCDMA et doivent par conséquent
être considérés simultanément dans le
dimensionnement.
Les phénomènes les plus importants remarquables
dans la technique WCDMA de l'UMTS par opposition au réseau GSM sont: la
respiration des cellules et le dynamisme de capacité.
Dans cette technique l'interférence est très
importante à considérer car elle est inversement proportionnelle
à la capacité et la couverture; d'où une rigueur sur la
gestion de la puissance.
III.10.1 Objectifs de la planification de réseau
radio
Les opérateurs et les constructeurs du système
WCDMA doivent beaucoup tenir compte du rapport qualité-prix des
équipements. Les objectifs de la planification de réseau sont de
faire l'équilibre entre la capacité, la couverture, la
qualité et le coût, et atteindre une conception optimale.
Bon rapport entre Couverture, Capacité,
Qualité et Prix
Couverture Capacité Qualité
Coût
Figure (III.11): Objectifs de la planification III.10.2
Dimensionnement
Le dimensionnement d'un réseau radio WCDMA est un
processus qui permet d'estimer, à partir des besoins et des exigences de
l'opérateur, le nombre d'équipements nécessaires ainsi que
leur configuration. Il est courant de distinguer les trois catégories
suivantes d'exigences définies chacune par différents
paramètres, figure (III.11).
· Couverture
- Zones de couverture,
- Types d'environnement,
- Propriétés de propagation.
· Capacité
- Spectre disponible.
- Prévisions d'abonnés,
- Densité de trafic.
· Qualité de service
-Probabilité de couverture,
- Probabilité de blocage (taux de congestion),
- Débits utilisateur.
· Coût
-Minimiser le coût global de l'infrastructure du
réseau.
Les principaux objectifs du dimensionnement sont de
définir les bilans de puissance, la couverture, la capacité et
d'estimer le nombre de sites, de stations de base, de RNC ainsi que le nombre
d'équipements du réseau coeur nécessaires que ce soit dans
le domaine circuit ou dans le domaine paquet; et ceci avec un meilleur
coût.
Conditions de Capacité
Conditions de QoS
Conditions de Couverture
Données du site à couvrir et de propagation
radio
Dimensionnement
Estimation de NodeB nécessaires
Configuration nécessaire de NodeB
Figure(III. 12 ) :Processus de
dimensionnement
III.11 Conclusion:
L'UMTS (Universal Mobile Telecommunication System)
représente une évolution majeure par rapport au GSM car il
offrira des services de données plus variés : accès
à l'internet à haut débit, vidéophonie en temps
réel, transfert de fichiers, transmission d'images. Ce travail
étudie l'UMTS dans sa totalité et présente les nouvelles
terminologies utilisées : l'équipement usager, le réseau
coeur qui gère les services offerts aux utilisateurs, le réseau
d'accès radio UTRAN qui fait office de passerelle entre les deux et
enfin les nouveaux services qui pourront être offerts. Il présente
aussi les systèmes de téléphonies mobiles actuelles et
leur évolution.
Pour que mon étude soit claire, j'ai essayé de
faire une simulation sur le réseau UMTS qui sera
représentée dans le chapitre suivant.
CHAPITRE IV
SIMULATIONS
ET
IMPLEMENTA TIONS
IV.1 Présentation générale
OPNET est un environnement graphique créé pour
permettre de concevoir, étudier des réseaux numériques, et
des protocoles de communication avec une grande flexibilité.
Il travaille sur toutes les couches du modèle OSI et
permet de récupérer une grande quantité d'informations
tant qu'on reste au niveau de granularité égale au paquet.
IV.2 Une modélisation orientée objet
OPNET supporte tous les types et toutes les technologies
des réseaux. IV.2.1 Objet réseau
Rappelons tout d'abord qu'un réseau est un ensemble
complexe constitué de matériels, logiciels et supports de
transmissions, c'est à dire un ensemble de noeuds et de liens,
interconnectés entre eux pour communiquer. OPNET dispose de deux types
de noeuds - fixes (serveurs, stations de travail, routeurs...) ou mobiles
(téléphones portables, satellites...) - et de trois types de
liens - point à point, bus ou radio.
Lorsque le réseau devient complexe, il est
décomposé en plusieurs sous réseaux, afin de simplifier sa
visualisation et sa modélisation. La définition de la topologie
d'un réseau se fait grâce à l'éditeur de projet
(Project Editor) comme le montre la figure (IV.1).
Figure (IV.1) : Editeur de projet,
visualisation de l'objet réseau
La figure (IV.1) montre un exemple de projet
édité sous OPNET. On peut y voir la présence de nombreuses
machines comme des serveurs (Server_A et Server_B), un nuage Internet qui
simule le trajet emprunté par les informations lorsqu'elles transitent
sur le réseau mondial, et des réseaux locaux (ISP_A et ISP_B.
IV.2.2 Objet noeud
Un noeud est formé d'un ensemble de blocs fonctionnels
appelés modules
de processus qui peuvent être des processeurs, des
files d'attentes, des générateurs, des émetteurs, des
récepteurs ou bien des antennes. Ils sont liés entre eux par des
connexions de type flux de paquets (pour le transport des données) ou de
type fil statistique (pour la transmission de valeurs).
Les éléments précédents sont
assemblés grâce à l'éditeur de noeuds (figure IV.2)
appelé « Node Editor » afin de créer des
éléments de réseau comme un routeur, un ordinateur,
etc.
Figure (IV.2) : Exemple de noeud construit
avec l'éditeur de noeuds
La figure (IV.2) montre un exemple de noeud à savoir un
serveur Ethernet avec toutes les couches utilisées par celui-ci
(Application, TCP, IP, etc....).
IV.2.3 Objet processus
Un processus définit le comportement d'un module
appartenant à un noeud
construit à partir de l'éditeur de processus
(Process Editor), il est décrit par un diagramme de transitions et
d'états. Chacun de ces états est programmé en langage C ou
C++.
La figure (IV.3) illustre un diagramme d'état à
l'intérieur d'un processus.
Figure (IV.3) : Editeur de processus avec le
diagramme d'état
Les états d'un modèle de processus sont de l'un
des trois types suivants :
· état initial : état dans lequel se trouve
un processus en début de simulation ;
· état forcé (vert) : état dans
lequel un processus ne peut pas interrompre son activité durant la
simulation c'est-à-dire qu'il exécute en une seule fois toutes
ses lignes de code ;
· état non forcé (rouge) : état
dans lequel un processus exécute une première partie de son code
C, s'interrompt pour passer le relais au noyau de simulation ou à un
autre module puis redevient actif lorsqu'il reprend la main.
IV.3 Résumé et principe de
développement d'un projet
Lorsque l'on crée un nouveau projet, il faut dans un
premier temps définir les noeuds qui vont intervenir dans le
réseau (ordinateurs, routeur, etc....). Chacun de ces noeuds, comme vu
précédemment, va être composé de différents
modules (files d'attente, générateur de paquets, etc....) qui eux
même sont composés d'un processus réalisé avec un
diagramme d'état. Ce diagramme d'état doit définir quel
état prend le processus (donc le module) en fonction de
l'évènement (arrivée d'un paquet par exemple)
généré par le noyau de simulation.
IV.4 Le réseau UMTS modélisé sous
Opnet
L'architecture de réseau UMTS est divisée en trois
parties principales la figure (IV.4).
Le terminal utilisateur (UE);
Le réseau d'accès radio (UTRAN); Le réseau
coeur (CN).
UTRAN
Figure (IV.4) : Représentation du
réseau UMTS sous forme d'Opnet.
IV.5 Modèles des Noeuds
Umts_station (General client node)
Ce noeud inclut le terminal utilisateur et la
fonctionnalité de trafic générique, il peut envoyer et
recevoir le trafic d'autres noeuds Umts_station servis par le même
SGSN.
Umts_wkstn (General Workstation node)
Ce noeud inclut le terminal utilisateur et la
fonctionnalité de demande (client/serveur).
Umts_server (General Server node)
Ce noeud inclut le terminal utilisateur et la
fonctionnalité de demande (client/serveur).
Umts_node_b
Ce noeud est une partie de l'UTRAN
Umts_rnc
Ce noeud est une partie de l'UTRAN.
Umts_sgsn
C'est une fonction comme le noeud (réseau coeur), mais ne
fait aucun routage
IP.
Il achemine des paquets vers des noeuds Umts_station,
exclusivement.
Umts_ethernet_slip8_gtwy (General gateway node)
Ce noeud inclut SGSN et GGSN.
Il est utilisé seulement dans les réseaux avec
Umts_wkstn et les noeuds Umts_server, non utilisé avec les noeuds
Umts_station.
.
IV.6 Architecture du réseau UMTS
On montre l'architecture de réseau UMTS
modélisée sous Opnet dans la figure (IV.5) Cette section
décrit les noeuds, y compris leur processus et des modèles de
noeud.
Figure (IV.5) : Architecture du
Réseau UMTS
IV.6.1 Le terminal utilisateur (UE)
Dans notre réseau, il existe trois types de terminal
utilisateur: Simple mobile station (Umts_station);
Advanced Workstation (Umts_wkstn);
Advanced servers (Umts _server).
· Objet noeud
Figure (IV.6) : Noeud Opnet pour
l'Umts_station
L'umts _station inclut la couche d'application qui nourrit la
couche GMM, figure (IV.6).
L'umts_ wkstn et l'umts_server incluent tout le protocole TCP
(UDP)/ IP, figure (IV.7).
Ce résultat présente deux graphes.
Premier graphe pour la page : par exemple la page web.
Deuxième graphe pour l'objet : par exemple un site web en
transfère de fichiers.
IV.8 Conclusion:
Au cours de ce chapitre, j'ai fait une présentation
rapide du logiciel OPNET, puis, au travers d'un exemple d'un réseau
cellulaire UMTS nous avons montré qu'OPNET est très efficace en
matière de dimensionnement de systèmes de communication
numérique.
V.1 Conclusion
Ce projet m'a permis d'étudier en
générale l'évolution de la télécommunication
mobile, en se basent sur les réseaux cellulaires les plus importants qui
sont: le GSM et l'UMTS.
De ce fait, j'ai décrit la naissance du portable et le
chemin évolutif de la téléphonie mobile: la
première génération de téléphonie mobile,
caractérisée par une modulation analogique, la seconde
caractérisée par une modulation numérique et une
normalisation internationale mais régionale et la troisième
génération de téléphonie mobile: l'internationale
mobile télécommunication IMT 2000.
Concernant la deuxième génération, j 'ai
étudié le réseau cellulaire GSM, qui a connu un
très grand succès avec la téléphonie mobile et a
naturellement évolué vers le transfert de données dont le
GPRS.
En ce dernier ne constitue pas à lui tout seule un
réseau mobile à part entière, mais une couche
supplémentaire rajoutée à un réseau GSM
existant.
Pour la troisième génération, on a la
norme UMTS qui a hérité d'un certain nombre de concepts et
d'éléments d'architectures de la norme GSM, d'où je me
permets de dire que l'UMTS est le complémentaire du GSM non pas son
successeur.
J'ai simulé un model d'un réseau UMTS pour voir
les phénomènes qui entrent en jeu durant la transmission à
l'aide d'un simulateur très performant qui est OPNET qui est capable de
simuler tout les réseaux numériques dont leur unité est le
paquet.
En plus, j'ai connu grâce a cette étude d'autres
types de réseaux de dernière génération qui peuvent
offrir un débit de 100 Mo/s.
3rd Generation Partnership Project
Access Grant Channel
Advanced Mobile Phone System
Acces s Stratum
Asynchronous Transfert Mode
Authentification Center
Broadcast Control Channel
Broadcast Channel
Broadcast Multicast control
Base station controller
Base Station Sub-System
Base Transceiver Station
Call Control
Code Division Multiple Access
Communication Management
Core Network
Common Packet Channel
Circuit Switch
Dedicated Control
Dedicated Control Channel
Digital Cellular System
Digital Enhanced Cordless Telecommunication Dedicated
Physical Control Channel
Dedicated Physical Data Channel
Direct Sequence Code Division Multiple Access Downlink
Shared Channel
Enhanced Data rate for GSM Evolution Enhanced
GPRS
Equipment Identity Register
Forward Access Channel
Frequency Correction Channel Frequency Division
Duplex
Frequency Division Multiple Access
General Control
Generation Gateway GPRS Support Node
GPRS Mobility Management
Gateway Mobile- service Switching Center General Packet
Radio Service
Global System for Mobile Communication GPRS Tunnelling
Protocol
Home Location Register
V.3 Abréviations
Abréviations
3GPP AGCH AMPS AS
ATM
AuC
BCCH BCH
BMC
BSC
BSS
BTS
CC
CDMA CM
CN
CPCH CS
DC
DCH
DCS
DECT DPCCH DPDCH
DS-CDMA
DSCH EDGE EGPRS EIMI -
EIR
FACH FCCH FDD
FDMA
FM -
GC
GGSN GIWN -
GMM
GMS -
GMSC GPRS GSM
GTP
HLR
|
IMEI IMS IMSI IMT IP
ISDN
KBPS -
LA
LAP L'ART
MAC MAP ME
MIC -
MM MS
MSC MSISDN
MTP NAS Nt
NMT Node B
NSS OAM
OMC OSI OSS PCH PC
PCU P-CCPCH
PDP PDCP
PDSCH
PLMN
PMR PRACH
PSTN
QoS RACH
RAN RLC RNC RNIS RNS RR
RRC RTCP
SAP
|
SACCH
SCCP SCCPCH
SCH
SDCCH
SFN
SGSN SIM
SIR
SM
SMS
SMG SS7
SSTM TACS TCAP TCH
TDD
TDMA UE
UIT
UMSC UMTS USIM UTRAN
UTRA VLR
WCDMA
WLAN
|
Slow Associated Control Channel Signaling Connection
Control Part Secondary Common Control Physical Channel
Synchronization Channel
Stand-alone Dedicated Control Channel
System Frame Number
Serving GPRS Support Node Subscriber Identification
Mobile Signal to Interference Ration Session Management
Short Message Service
Subtechnical Committed Group
Signalling System CCITT N°7
Sub-system Transfer Message
Total Access Communication System Transaction
Capabilities Application PART Traffic Channel
Time Division Duplex
Time Division Multiple Access
User Equipment
Union International Telecommunication UMTS
MSC
Universal Mobile Telecommunication System UMTS Subscriber
Identity Module
UMTS Terrestrial Radio Access Network UMTS Terrestrial
Radio Access
Visitor Location Register
Wideband Code Division Multiple Access Wireless Local
Area Network
|
V.4 Index d'image
Figure (I.1) : Thomson CSF, 1973
.11
Figure (I.2) : Radiocom 2000, 1987
12
Figure (1.3) : Poctel 1989, et GSM 2001
13
Figure (1.4) : Bi Bop, 1995
16
Figure (II.1) : Architecture globale du
réseau GSM .34
Figure (II.2) : Fonctions du système GSM
38
Figure (II.3) : Le routage d'une communication
44
Figure (II.4) : Canal descendant et canal
ascendant ..47
Figure (II.5) : Type de multi trame
48
Figure (II.6) : Système cellulaire
50
Figure (II.7) : La transmission des
données en GPRS 61
Figure (III.1) : Architecture globale du
réseau UMTS 69
Figure (III.2) : Access Stratum et non Access
stratum ..73
Figure (III.3) : Points d'accès entre
Access stratum et non Access stratum .76
Figure (III.4) : l'architecture en couches des
appels circuit ..76
Figure (III.5) : Le plan usager PS
..77
Figure (III.6) : Vue en couche de l'interface
radio de l'UTRAN ..78
Figure (III.7) : Plan de fréquence de
l'UMTS ...83
Figure (III.8) : Softer handover
.87
Figure (III.9) : Soft Handover
88
Figure (III.10) : Hard ET Soft Handover
89
Figure (III.11) : Objectifs de la planification
.91
Figure (III.12) : Processus de dimensionnement
92
Figure (IV.1) : Editeur de projet, visualisation
de l'objet réseau 96
Figure (IV.2) : Exemple de noeud construit avec
l'éditeur de noeuds 97
Figure (IV.3) : Editeur de processus avec le
diagramme d'état .98
Figure (IV.4) : Représentation du
réseau UMTS sous forme d'Opnet ..99
Figure (IV.5) : Architecture du Réseau
UMTS ..101
Figure (IV.6) : Noeud Opnet pour l'Umts_station
.102
Figure (IV.7) : Noeud Opnet pour l'Umts_wkstn et
l'umts_server 103
Figure (IV.8) : Processus Opnet pour
l'umts_rlc_mac ..103
Figure (IV.9) : Noeud Opnet pour le Node B
.104
Figure (IV.10) : Processus Opnet pour
l'Umts_node_b .105
Figure (IV.11) : Noeud Opnet pour le RNC
105
Figure (IV.12) : Processus Opnet pour l'Umts_rnc
106
Figure (IV.13) : Noeud Opnet pour un
réseau Coeur «simple SGSN» 106
Figure (IV.14) : Noeud Opnet pour un
réseau Coeur «Generic gateway» .107
Figure (IV.15) : Processus Opnet pour le
réseau coeur ..107
Graphe (IV.1) : Nombre totale de requêtes
garanties 108
Graphe (IV.2) : Temps moyen du nombre total de
requêtes garanties ..109
Graphe (IV.3) : Temps moyen de nombre total de
requêtes garanties 110
Graphe (IV.4) : Les débits du trafic
reçu et transmis d'un client http 111
Graphe (IV.5) : Densité de
probabilité de http. Temps de réponse de l'objet
112
Graphe (IV.6) : Temps moyen de l'Http. Temps de
réponse de l'objet .113
|