Prélude
Je veux dire merci au Seigneur,
de tout mon coeur je veux remercier le Dieu Saint.
Oui, je veux remercier le Seigneur
Sans oublier un seul de ses bienfaits.
C'est lui qui pardonne toutes mes fautes,
Guérit toutes mes maladies,
m'arrache à la tombe,
me comble de tendresse et de bonté.
Il remplit ma vie de bonheur,
Il me donne une nouvelle jeunesse ;
Je suis comme l'aigle qui prend son vol.
Que ta gloire, Seigneur dure toujours !
Réjouis-toi, de ce que tu as fait !
Je veux te chanter toute ma vie ;
mon Dieu, je te louerai tant que j'existerai
Que mon poème te plaise, Seigneur ;
Moi, je suis heureux de t'avoir comme Dieu !
Oui, je veux te dire merci, Seigneur.
Alléluia, vive le Seigneur.
Psaume 103 (102)
A René BALANGALIZA Karhandala et Régine
CIREZI M'MUNGANGU, mes parents qui, grâce à leur collaboration,
leur détermination dans les travaux fastidieux de toute sorte, m'ont
inscrit à l'école et m'ont soutenu au prix de sacrifices
inoubliables ; que la production de ce premier fruit scientifique de votre
première fille soit pour moi une occasion propice de vous
témoigner ma passion.
Au Dr Raphaël BAJAY TCHUMAH et toute sa famille, mon
collaborateur le plus proche qui, avec son sens de l'humain, est pour moi un
soutien inestimable ;
A mon futur époux, le père de mes enfants, et
à toute ma progéniture,
A vous tous et à votre progéniture,
Je dédie ce travail
Remerciements
Mes remerciements vont à l'endroit de tous ceux qui
ont contribué à la réussite de ce travail :
A Dieu, à qui j'adresse mes remerciements par sa
grâce infinie pour moi et que j'implore pour intervenir dans l'oeuvre de
développement de l'Afrique en générale et de la RDC en
particulier pour la transformation de ses créatures que sont les
hommes,
Au vice Recteur de l'Université du CEPROMAD SUD KIVU,
Monsieur KAHURHANYI pour avoir fourni beaucoup d'effort pour nous avoir
accompagné et nous encadré tout au long de notre formation,
Nous pensons au Chef de Travaux, Monsieur MUGISHO RWANANZA
Gustave et Monsieur MATETA MATY, successivement Directeur et Codirecteur de ce
travail qui, malgré les grandes occupations auxquelles ils sont
appelés, ont accordé leur savoir scientifique à
l'accomplissement de ce travail. Qu'a travers eux, tout le corps professoral de
l'UNIC/ISGEA trouve ici nos sincères remerciements.
Plus particulièrement, nous tenons à
témoigner notre profonde gratitude aux parents pour avoir accepté
la charge de notre formation jusqu'à la rédaction de ce
présent travail.
Nous ne trouvons pas de termes qui conviennent pour exprimer
nos vifs remerciements au bureau de Bukavu de CRS/CONGO Bureau de Bukavu,
Monsieur le Chef de Bureau, Luke King qui a bien voulu nous encadrer et nous
ouvrir au champ favorable d'investigation et de stage.
Au Resources Manager de CRS/CONGO bureau de BUKAVU, Monsieur
Ghislain MBURANUMWE, d'avoir fourni une bonne supervision et un climat
d'encadrement plus favorable et appréciable avec le comptable Remy
EKANGA et le Logisticien MAROY CITO Gérard.
Il nous serait indigne et ingrat de ne pas remercier notre cher
Papa, Dr BAJAY TCHUMAH Raphaël, le Directeur du Projet AMITIE, non
seulement pour son encadrement et son accompagnement tout au long de notre
formation, mais aussi pour son affection quotidienne qu'il n'a cessé de
nous faire.
A mon cadet Jules KASHEMWA, qui par son grand amour et
malgré ses multiples occupations, s'est donné corps et âme
pour la réalisation de ce travail.
Mes collaborateurs de service, surtout Messieurs Ir Phemba
Phezo, Willy RUMANYA, Claudine BYAMUNGU et Janvier MUKANGERE.
A vous chers frères et soeurs : Fabien RUVOGO et
son épouse NADINE, Séraphin BISIMWA Balangaliza et son
épouse Joëlle MWAMINI, Marie-Claire MUNYERENKANA et son Mari
Michel, Bernardine SIFA Balangaliza, Evelyne MAOMBI Balangaliza et son Mari
Valentin MURHULA, Immaculée MWAMINI Balangaliza et son Mari Freddy
BURHABALE, Marie -Louise BASHIMBE MAOMBI, Josline ZAWADI Balangaliza,
Providence Riziki Balangaliza, Innocent Balangaliza, Mugisho Balangaliza,
Noella SAFI Balangaliza et Fabrice Balangaliza pour nous avoir encouragé
et accepté malgré nos faiblesses.
A tous mes camarades, amis et collègues qui m'ont
aidé dans l'anonymat et sans oublier nos compagnons de lutte KONDOLI
MAPENDO Aimée, Dunia bya DUNIA et BASUBI Walumona Jean Paul.
A vous mes très chers Amis Marceline HabaMungu et son
époux, Julien TCHOKOLA et son épouse, Claudine Faida et son
époux, Pascal MASILYA et son épouse, Augustin BYAMUNGU, NYOTA
CENGO, Patience BUGANDWA et son Epouse Nathalie Bahati, Robert Mugisho, Pascal
Bahati, Alain Wasso, CIZA Eugène et son épouse Bernadette,
Baltazar Namegabe, BINTU Rosette, etc.
Et à tout autres connus de Dieu
Je réitère ma reconnaissance !
Bernadette FURAHA Balangaliza.
Sigles et abréviations
utilisés
AGR
|
Activité génératrice des revenus
|
AMITIÉ
|
Aids Mitigation Initiative To Enhance care and support
|
AMO
|
Avenir Meilleur pour les Orphelins
|
APED
|
Action pour la Paix, l'Education et le Développement
|
ARV
|
Anti-RétroViraux
|
AS
|
Assistant social
|
AUF
|
Agence Universitaire de la Francophonie
|
ASF
|
Association de Santé Familiale
|
BDOM
|
Bureau diocésain des Oeuvres Médicales
|
CCC
|
Communication pour le changement de comportement
|
CCS
|
Coalition communautaire des soins
|
CDC
|
Centre for disease control
|
CCDV
|
Centre de dépistage et conseil volontaire
|
CODILUSI
|
Comité diocésain de Lutte contre le Sida
|
CONADER
|
Commission Nationale de Démobilistion et Reclassement
|
CRONG
|
Conseil Régional des Organisations Non Gouvernementales
|
CRS
|
Catholic Relief Services
|
CTA
|
Centre de Titement ambulatoire
|
DOM
|
Department des OEuvres Médicales
|
ECC
|
Eglise du Christ au Congo
|
FFP
|
Fondation Femme Plus
|
FHI
|
Family Health International
|
GIK
|
Gift in kind
|
GTZ
|
German Development Agency
|
HAART
|
Traitement Anti-rétroviraux Hautement Actif
|
HGR
|
Hôital Général de Référence
|
IMC
|
Indice de Masse Corporelle
|
IMF
|
Institution des Micro-Finances
|
IO
|
Infections Opportunistes
|
ISGEA
|
Institut Supérieur de Gestion des Affaires
|
IST
|
Infections Sexuellement Transmissibles
|
MAP
|
Multi Program
|
MSF
|
Médecins Sans Frontières
|
OEV
|
Orphelin et Enfant Vulnérable
|
OMS
|
Organisation Mondiale de la Santé
|
ONG
|
Organisation Non Gouvernementale
|
ONUSIDA
|
Organistion des Nations Unies contre le sida
|
PAM
|
Programme Alimentaire Mondial
|
PNLS
|
Programme National de Lutte contre le sida
|
PNMLS
|
Programme National Multisectoriel de Lutte contre le sida
|
PNUD
|
Programme des Nations Unies pour le Développement
|
PSI
|
Population Services International
|
PSPS
|
Personne de soutien psychosocial
|
PTME
|
Prévention de la Transmission de la Mère à
l'Enfant
|
PVVIH
|
Personne vivant avec le VIH
|
RAAAP
|
Rapid Assessment and Action Plan
|
RDC
|
République Démocratique du Congo
|
SIDA
|
Syndrome de l'immunodéficience acquise
|
TL
|
Team leader
|
UNFPA
|
Fonds des Nations Unies pour la Population
|
UNICEF
|
Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
|
UNIC
|
Université du CEPROMAD
|
USAID
|
United Stated Agency International Development
|
VIH
|
Virus de l'immunodéficience humaine
|
INTRODUCTION GENERALE
0.1. Etat de la
question
Nous ne pouvons pas prétendre commencer notre recherche
sans pour autant jeter un coup d'oeil sur les travaux antérieurs de nos
prédécesseurs qui ont orienté leurs rechercher dans le
même angle que notre sujet. Sans prétendre avoir tout
consulté comme sources écrites relatives à notre sujet,
nous pouvons citer les auteurs suivant qui ont présenté leurs
travaux repartis dans l'ordre suivant :
· Impact socio-économque des
crédits rotatifs filet maillant octroyés aux pêcheurs par
APED asbl, cas de Katana/Kaliba, par Rachel BINTI MAROBE
(2003-2004). Dans son travail, l'auteur se pose les questions
suivantes :
- En quoi les crédits qu'octroie APED aux
différents groupes ont-ils un impact social et
économique ?
- Et pourquoi l'utilisation des filets maillant ?
En vérifiant son hypothèse, l'auteur a conclu
que les crédits rotatifs filets maillant qu'octroie APED aux groupes de
base plus précisément aux groupes des pêcheurs de
Katana/Kaliba ont un impact socio-économique sur eux et leurs
familles.
Impact du micro-crédit sur l'activité
économique: cas de l'ASMSSF/MC
· Impact du Micro-crédit sur
l'activité économique, cas de l'ASMSSF/MC (MAROC) par
Mohammed Amine Benjelloun (2006-2007). Dans son travail, l'auteur
présente la problèmatique suivante : Face aux exigences
économiques et sociales, le Maroc comme la plus part des pays a
lancé la guerre contre la pauvreté afin de stimuler son take-off
économique et social. Une question se pose à ce niveau là,
« Est-ce que la victoire est à notre
portée ? »
La réponse à cette question, prévoit une
arme, une stratégie et des guerriers. Économiquement parlant, la
réponse prévoit un instrument, un programme et des acteurs. C'est
à la suite de ce constat que les premiers programmes de
Micro-Crédit ont vu le jour, pour servir d'instrument de lutte contre la
pauvreté et l'exclusion sociale.
L'auteur est arrivé à la conclusion selon
laquelle le micro-crédit constitue à lui seul une
stratégie solide et fiable de lutte contre la pauvreté
malgré les difficultés qu'elles affrontent les différentes
associations.
Comme on peut le remarquer, ces auteurs n'ont pas
abordé le même thème que le notre et dans les mêmes
circonstances de temps et de lieu. D'où notre travail est vraiment
différent de leurs.
Ainsi la particularité de notre travail
vis-à-vis de ces autres travaux est que celui-ci est plus analytique,
plus explicite, plus pratique et est rédigé de manière
à ce que n'importe, qui en le lisant, aura non seulement à
comprendre les généralités sur les VIH/SIDA et les
microcrédit mais aussi ce travail pourrait servir d'un outil de travail
pour démontrer aux organisations, aux Eglises, IMF et IF et à
l'Etat l'utilité de microcrédits et de sa bonne gestion dans la
lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale causé par
l'infection à VIH en vue d'améliorer les conditions de vie de
personnes vivants avec le VIH et les OEV.
Sur le plan pratique, travail est une véritable piste
de recherche pour n'importe qui cherchera à élucider le moyen de
relancer non seulement le programme de microcrédit pour le
démunis mais l'étude de l'impact socio-économique et
l'étude de performance de ces derniers.
0.2.
Problématique
A quelque niveau que ce soit, le VIH/SIDA reste un
problème multidimensionnel dans ses causes et conséquences. En
effet, comme l'a écrit l'ONUSIDA dans son 4ème rapport
d'orientation, « Les conséquences de la pandémie du
VIH/SIDA ont dépassé celles de toutes les autres crises connues
dans le monde. Depuis le premier diagnostic en 1981, le VIH/SIDA aura
causé dans le monde, 20 millions de décès, 38 millions de
personnes infectées (fourchette 34.6 à 42.3 millions, dont 4.9
millions en 2004)1(*),
3.1 millions de morts en 2004, et plus de 14 millions d'orphelins. Selon le
rapport de l'Onusida publié en novembre 2006, 39,5 millions de personnes
vivent désormais avec le VIH dans le monde. Parmi elles, 4,3 millions
ont contracté la maladie durant l'année 2006 (soit 400 000 de
plus qu'en 2004) et près de 3 millions en sont mortes2(*). Les fourchettes autour des
estimations définissent les limites dans lesquelles se situent les
chiffres mêmes, sur la base des meilleures informations disponibles.
En République Démocratique du Congo, le
Programme National de Lutte contre le Sida, PNLS, a aussi
décrit, l'épidémie du HIV/Sida comme
« un défi majeur en soi, qui aggrave les nombreux autres
défis auxquels le pays doit faire face. L'épidémie pose un sérieux
problème de santé publique et constitue une menace pour le
redressement économique et le développement. »
3(*). En effet, avec une
population globale estimée à 54. 417.000 habitants, les
données révisées et publiées par l'ONUSIDA sur la
base de ses nouvelles méthodes se présentent de la manière
suivante en RD Congo, en ce qui concerne les personnes vivant avec l'infection
VIH au 31 décembre 2003, et ayant développé ou non le
SIDA4(*).
Depuis plus de deux décennies, notre pays la
République Démocratique du Congo se voit être de plus en
plus affecté par la pandémie du VIH/SIDA. A l'instar d'autres
pays de l'Afrique subsaharienne, les statistiques les plus récentes
démontrent que L'épidémie du VIH /SIDA en RDC est en nette
progression avec un taux de prévalence estimée à 4,5 %
(PNLS, 2004).
En effet, le nombre de personnes infectées en 2004
était de 2,6 millions contre environ 700 000 en 1995, dont environ 780
000 seraient au stade avancé de la maladie. Ce nombre
représenterait une multiplication par 3 en 10 ans du nombre de
séropositifs estimé de 1995, ce qui en terme absolu,
prédit une aggravation de la situation. Le nombre de décès
(enfants et adultes) avoisine 110.000, soit en moyenne 301 décès
par jour. Il en découle que les orphelins dus au SIDA sont
estimés aux environs de 700 000 actuellement dans le pays5(*).
Les malades du SIDA sont souvent confrontés à
des dépenses de santé et de funérailles liées
à la diminution du revenu entraîné soit par la perte du
travail (stigmatisation), soit l'incapacité de travailler, ou le
coût de traitement (360 $ par an). Pour parer à ces
difficultés, les ménages affectés sont obligés de
vendre leurs actifs physiques (bétails et équipements agricoles,
mobiliers et moyens de transport), faute d'une politique de prise en charge
adéquate.
Depuis les années 1990, la République
Démocratique du Congo, est caractérisé par une multitude
de problèmes dans tous les domaines de la vie : économique,
politique, culturelle, social, etc. Mais le plus marquant est sans doute le
problème lié à la crise économique. Toute personne
sensible connaît la grandeur des conséquences fâcheuses qui
découlent d'une crise économique caractérisée
notamment par l'infection et / ou l'affection du VIH/SIDA. Beaucoup de
Personnes vivant avec les VIH/SIDA et d'enfants affectés par le VIH/SIDA
vivent dans des conditions de pauvreté extrême.
L'impact économique du VIH/Sida est important, il a
largement réduit les ressources économiques des familles ;
entraînant et aggravant à la fois la pauvreté. Les maladies
et les décès associés au VIH/Sida augmentent les
dépenses des familles et réduisent leurs revenus, épuisant
par conséquent leurs ressources économiques. Prendre en charge
davantage des PVV et d'OEV accroît aussi le fardeau des familles qui se
trouvent déjà dans des situations difficiles. Dans de nombreux
pays, les communautés et les familles élargies n'ont pas les
ressources nécessaires pour soutenir financièrement les PVV, OEV
et les familles affectées.
Les facteurs favorisant la pauvreté dans les familles
affectées par le VIH/SIDA sont entre autres :
· L'augmentation des dépenses pour les soins de
santé
· La réduction et/ou la perte des revenus de
famille
· La réduction et/ou l'épuisement de la
force du travail entraînant ainsi la consommation des épargnes des
ménages.
· L'augmentation des dettes vis-à-vis des tiers
· Les coûts des funérailles.
Ces facteurs entraînent les
conséquences suivantes :
· Changement des activités principales des
ménages
· Dépense des économies
· Recherche d'un travail
· Pratique des cultures de subsistance
· Vente des biens (bétail, terre, immobiliers,
bijoux, habits voire même des parcelles et maisons, etc.)
· Emprunt de l'argent
· Réduction de la consommation et les
dépenses sur la nourriture, la santé et l'éducation
· Émigration
· Faire travailler les enfants ou augmenter la charge de
travail des enfants
· Déscolarisation des enfants
· Recours à la mendicité
· Diversification des activités productives
· Séparation des membres du ménage.
Pour pallier à toutes ces conséquences chez les
PVV, certaines agences et organismes humanitaires ont pris l'initiative de leur
venir en aide en vue de promouvoir les petites activités
génératrices des revenus, en leur octroyant des prêts, des
fonds en espèces et des crédits rotatifs en nature, etc.
C'est dans ce cadre que le Catholic Relief Services
« CRS/CONGO » programme CONGO, dans le cadre de son
programme AMITIE, a mis à la disposition des personnes vivant avec le
VIH/SIDA et les Orphelins et enfants Vulnérables des moyens sous forme
des micro-crédits en vue d'entreprendre des Activités
Génératrices des Revenus pour leurs subsistances et leur
auto-prises en charge.
Eu égard aux multiples problèmes
énumérés ci-dessus, une série des questions
mérite d'être posées, à savoir :
· Quel est le nombre de PVV bénéficiaires
de cet appui « AMITIE » dans la ville de Bukavu ? A
quel type de catégorie sociale appartiennent-ils ? Quel type de
micro-crédit le projet AMITIE/CRS applique et quel montant octroi-t-il
aux bénéficiaires ? comment ce micro-crédit est-il
géré par les bénéficiaires ?
présente-il une rentabilité économique positive ?
· Quelle mesure d'encadrement ou de suivi pour ce
micro crédit ? Quelle efficacité de ce micro-crédit
sur la situation socio-économique et sanitaire de la PVV et du
ménage entier (situation avant et pendant l'intervention du projet
AMITIE ) ?
· Les micro-crédits qu'octroie AMITIE/CRS aux PVV
ont-ils un impact social et économique en faveur de ses
bénéficiaires? Et pourquoi l'octroi des micro-crédits au
PVV
Telles sont les questions qui guideront nos recherches, bref,
nous permettront d'appréhender l'Impact Socio-économique des
micro-crédits octroyés aux PVV de la ville de Bukavu par
AMITIE/CRS.
0.3. Hypothèse du
travail
L'hypothèse est « une proposition de
réponse à la question posée. Elle tend à formuler
une relation entre les faits significatifs. Même plus ou moins
précise, elle aide à sélectionner les faits
observés »6(*)
En effet, en rapport avec notre problématique, il nous
revient provisoirement de dire qu'avec la situation actuelle, si les
micro-crédits qu'octroie AMITIE/CRS aux PVV et OEV de la ville de Bukavu
ont un impact socio-économique sur les bénéficiaires,
alors la bonne gestion de ces micro-crédits serait d'une importance
capitale suite à sa rentabilité non seulement sociale mais aussi
économique.
0. 4. Méthodes
et technique utilisées
0.4.1. La méthode
La méthode étant un ensemble d'opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre la
réalité qu'elle poursuit, les démontre, les
vérifie7(*). Pour
l'élaboration de ce travail, nous avons fait recours à la
méthode historique qui cherche à savoir la dimension temporelle
des phénomènes sociaux pour mieux les comprendre comme situation
du présent8(*). La
dite méthode nous a permis de bien reconstituer l'histoire du VIH/SIDA.
L'étude est basée sur une enquête de
terrain à Bukavu en 20007 capital économique de la province du
sud Kivu. L'étude a combinée l'approche quantitative et
l'approche qualitative.
L'approche quantitative a consisté à
l'administration d'un questionnaire auprès d'un échantillon
représentatif 40 PVV bénéficiaires AMITIE, choisis selon
la technique des quotas9(*).
Les données recueillies par questionnaire portaient essentiellement sur
l'impact socio-économique du VIH/SIDA, sur la participation, sur l'appui
du Projet AMITIE et sur les ressources mobilisées pour faire face aux
risques. Ces données ont été complétées par
des données qualitatives.
L'approche qualitative elle, a privilégié
l'observation directe, prolongée dans le temps et soutenue grâce
à l'interaction entre les observées et nous. Elle a aussi eu
recours aux récits de vie et aux entretiens individuels. L'observation
a été possible en intégrant AMITIE comme volontaire
bénévole et en participant à la vie du projet AMITIE
(réunions, activités, permanences, etc.). Les récits ont
été recueillis auprès de vingt PVV à qui nous avons
demandées de nous raconter leur itinéraire de vie et surtout leur
situation de PVV (depuis la prise de connaissance du statut sérologique
jusqu'à l'adhésion au projet AMITIE). Les entretiens individuels
ont consisté en des conversations suivies avec quarante PVV. Ces
entretiens étaient centrés autour de deux thèmes
principaux, à savoir : la perception de l'appui du Projet
AMITIE-CRS et la gestion de Micro-crédits qu'octroie AMITIE-CRS au
PVV.
0.4.2. Les Techniques
« Une technique est un ensemble de
procédés utilisés par un chercheur pour récolter
les données ou pour analyser les données ou informations qui
doivent servir à la réalisation du travail »10(*)
a. Technique d'observation
documentaire
Cette technique nous a aidée à enrichir notre
étude en se référant à certains documents. En
rapport avec notre travail, nous avons pu consulter les ouvrages scientifiques,
les rapports, les sites Web et d'autres documentations mises à notre
disposition par le projet AMITIE CRS-USAID
b. Technique d'observation
directe
La dite technique nous a permis d'être en contact direct
avec certaines personnes concernées. Nous sommes entrées en
contact direct avec certaines personnes vivant avec le VIH/SIDA et les OEV sans
intermédiaire et avons recueilli les données
c. L'interview libre
D'après P.MINON « interviewer c'est chercher
a obtenir des données utiles à une enquête sociale en
suscitant des déclarations orales de quelques personnes susceptibles de
fournir ces données11(*). Nous avons de ce fait utilisé l'interview
pour récolter les données auprès de PVVIH et OEV.
0.5. Choix et
intérêt du sujet
Ayant le souci de travailler dans le domaine de prise en
charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA pour leur venir en aide, et vu la
situation socio-économique que traverse notre pays en
général et les PVV et OEV en particulier à cause du
VIH/SIDA, nous avons choisi ce sujet pour essayer d'analyser les
micro-crédits qu'octroie AMITIE/CRS aux PVV et OEV de la ville de Bukavu
afin de permettre, à travers des Organisations appuyées par
AMITIE/CRS, aux personnes marginalisées (PVV et OEV) d'améliorer
leurs conditions de vie ainsi que de démontrer l'utilité de la
bonne gestion de ces micro-crédits.
0.6. Délimitation
spatio- temporelle du Sujet
Il nous est difficile d'aborder ce travail sans pour autant
pouvoir le délimiter au point de vue spatial et temporel, afin de nous
épargner de toute attitude de généralisation mais surtout
pour des raisons de pratique et d'objectivité.
· Sur le plan spatial : notre
travail porte sur le projet AMITIE de CRS-USAID.
· Sur le plan
temporaire : notre étude se basera sur la
période allant de 2006-2007.
0.7. Présentation
sommaire du travail
Hormis cette partie introductive et la conclusion, le
présent travail comprend quatre chapitres dont :
· Le premier concerne le cadre théorique du travail
qui traite notamment les définitions des concepts de base du sujet et
la Présentation de CRS et du projet AMITIE CRS-USAID
· Le deuxième chapitre est consacré aux
Généralités sur le VIH/SIDA et sur les
Micro-crédits
· Le troisième chapitre traite des enquêtes sur
l'impact socio-économique des microcredits du projet AMITIE CRS-USAID
dans la ville de Bukavu
0.8. Difficulté
Rencontrés
Tout travail scientifique ne peut être réaliser sans
pour autant que le chercheur ne puisse se heurter à de
difficultés. Bien qu'il nous est arrivé de travailler d'arrache
pieds, il convient cependant de signaler les obstacles dans le
déroulement de notre recherche de données puisque les personnes
contacter, même le plus proche n'ont pas voulu nous faciliter la
tâche.
CHAPITRE I. : CADRE
THEORIQUE DU TRAVAIL
1.1. Définition des concepts
Pour mieux saisir les concepts de notre étude, il sied
d'abord de définir les concepts de base de notre sujet de recherche.
a) Etude :
C'est le travail de l'esprit qui s'applique à apprendre
quelque chose ou à approfondir la connaissance12(*).
- Etude d'impact : c'est
l'étude qui précède ou accompagne les grands travaux et
qui s'intéresse à leurs conséquences sur
l'environnement13(*).
a) Impact :
C'est l'influence de quelqu'un ou de quelque chose sur le
déroulement de l'histoire, des événements. C'est l'effet
produit par quelque chose ; l'influence qui en résulte14(*).
En d'autres termes, l'impact c'est l'effet, l'influence ou le
changement observable opéré par un bien et/ou un
phénomène sur le bénéficiaire. Ici, nous allons
voir l'effet qu'ont les micro-crédits sur les personnes vivant avec le
VIH/SIDA et les Orphelins et Enfants Vulnérables.
b) Socio-économique :
Ce qui est relatif aux problèmes sociaux dans leur
relation avec les problèmes économiques.
c) Micro-crédit :
C'est un prêt d'un faible montant, à taux
d'intérêt bas, voire nul, consenti par des ONG et des banques
partenaires à des personnes considérées comme insolvable
pour leur permettre de financer une activité génératrice
de revenus15(*).
Le Micro-crédit permet à des femmes et des
hommes démunis de démarrer une petite activité
génératrice de revenus : une Micro-entreprise. Le prêt est
ensuite remboursé grâce aux revenus de cette entreprise, qui leur
permet aussi parfois d'en épargner une partie, et de financer
l'éducation de leurs enfants.
Un service d'épargne sécurisé permet aux
populations les plus pauvres d'assurer un avenir à leur famille, et avec
la Micro-assurance, l'épargne protège des chocs externes
(catastrophes naturelles, crises macro-économiques) des populations qui
y sont le plus souvent les plus sensibles.
L'activité de micro-crédit consiste en
l'attribution de prêts de faible (voire très faible) montant
à des entrepreneurs ou des artisans qui ne peuvent accéder aux
prêts bancaires classiques.
Le micro-crédit se développe essentiellement
dans les pays en développement, où il permet de
concrétiser de micro-projets favorisant ainsi l'activité et la
création de richesse.
Le micro-crédit s'inscrit dans une sphère plus
complète qui comprend d'autres outils financiers tels que
l'épargne, la micro-assurance et d'autres produits qui forment la
micro-finance.
L'activité de micro-crédit encourage les
micro-projets au niveau local. Cela permet d'induire des mutations à la
base. Celles-ci sont souvent plus efficaces et ont un plus grand effet
d'entraînement - en créant un maillage économique dans le
pays - que certaines infrastructures ou certains gros projets industriels qui
bénéficient rarement aux plus pauvres. Cet effet de levier permet
d'agir efficacement auprès de ceux qui prennent des initiatives en
s'engageant personnellement, c'est-à-dire les entrepreneurs ou les
artisans16(*).
d) Personne Vivant avec le VIH (PVV)
Une PVV c'est une personne qui présente une
sérologie VIH positive. Pour le projet AMITIE, une PVV est
éligible comme bénéficiaire si elle vit dans une famille
de taille supérieure ou égale à 5 personnes, dans une
situation d'indigence ou de stigmatisation/discrimination
avérée17(*).
e) Orphelins et Enfants Vulnérables (OEV)
Au-delà de la multiplicité des
définitions qui varient selon les pays, un orphelin est défini
commun un enfant âgé de moins de 18 ans, qui a perdu l'un ou
l'ensemble de ses deux parents (parfois étendue aux enfants dont l'un ou
les parents sont décédés ou malades d'une affection
incurable). Le concept vulnérabilité ne se limite pas seulement
aux enfants, mais s'étend aussi aux ménages d'attache. Pour
AMITIE, un OEV est éligible lorsqu'il est affecté par le
VIH/SIDA, qu'il vit dans un ménage de taille supérieure à
3 personnes, avec un tuteur indigent, ou encore lorsqu'il est susceptible
d'être exposé à des abus sexuels ou à la
maltraitance18(*).
f) Qu'est ce qu'un Orphelin du SIDA.
La définition la plus courante définit un
« orphelin du sida » comme un enfant qui a perdu l'un de
ses parents ou les deux du VIH/SIDA. Cependant, on voit bien que selon que l'on
prend en compte le décès d'un parent seulement, ou les deux, et
selon l'âge auquel on estime que s'arrête l'enfance, on va aboutir
à des définitions diverses de ce terme.
Ainsi, depuis le début de la crise des orphelins du
sida en Afrique subsaharienne, au début des années 90, la
définition de ce qu'est un orphelin du sida pose des problèmes
d'homogénéité.
I.2. Brève
présentation de CRS et Briefing sur le projet AMITIE CRS-USAID
I.2.1. Brève
présentation de CRS
1.2.1.1 Dénomination
et adresse de l'organisation
L'organisation est dénommée
« CRS » Catholic Relief Services. C'est une organisation de
droit américain, situé sur l'avenue Patrice Emery LUMUMBA
n°203, Commune d'Ibanda ville de Bukavu, Province du Sud Kivu en
République Démocratique du Congo.
1.2.1.2. Statut Juridique
de l'organisation
Le Catholic Relief Services, CRS en sigle est une organisation
et/ou une agence humanitaire et de développement pour assister les
pauvres et les marginalisés en dehors des USA.
1.2.1.3. Historique de
l'organisation
Le Catholic Relief Services (CRS-USCC), autrement
appelé en Français « Secours Catholique
Américain » ou encore « Caritas
américaine », est l'organe de réponse aux urgences et
d'aide au développement de la Conférence Episcopale des
Etats-Unis d'Amérique.
Le Catholic Relief Services a été Crée
en 1943 par les Evêques Catholiques des Etats-Unis d'Amérique
initialement pour contribuer à la construction de l'Europe
ravagée par la seconde guerre mondiale. Il est administré par un
conseil d'Evêque élu par la Conférence Episcopale des
Etats-Unis, et a pour personnel des femmes et hommes engagés dans la
mission de l'Eglise catholique en faveur de ceux qui sont dans le besoin. Il
maintient des modèles rigoureux d'efficacité et de
responsabilité.
Etabli en République Démocratique du Congo
depuis 1961 peu après l'indépendance du Pays, Catholic Relief
Services travaille avec les organisations locales d'aide et de
développement pour concevoir et mettre en oeuvre des projets durables et
tangibles qui répondent effectivement aux besoin des
communautés.
Le bureau de CRS a du suspendre des activités en RDC
à trois reprises et la dernière réouverture remonte
à 1993. Depuis 1997, le bureau de CRS en RDC gère
également des programmes en République du Congo (connue aussi
sous le nom de Congo-Brazzaville) ;
Dans la province du Sud Kivu à Bukavu, Le bureau de CRS
s'est implanté en novembre 2005. Il s'occupe, présentement de
:
· La prise en charge socio-psycho-économique et
médicale des personnes vivant avec le VIH/SIDA ainsi que des Orphelins
et enfants vulnérables de la ville de Bukavu à travers son
programme AMITIE,
· L'appui aux soins de santé primaires dans la
province du Sud-Kivu à travers son programme AXxes
· La lutte contre la mosaïque de manioc et la
bactériose à travers son programme d'agriculture
dénommé « Crops Crises Control Project » C3P
en sigle.
1.2.1.4. Domaine
d'intervention
Le CRS intervient dans les domaines suivants :
· Agriculture,
· Sécurité alimentaire,
· Santé communautaire,
· Préparation et réponse aux urgences,
· Education,
· Justice et Paix.
1.2.1.5.
Activités
· Agriculture
· Education
· Santé communautaire
· Sécurité alimentaire
· Construction de la paix
· Réponse aux urgences
1.2.1.6. Siège
Le siège mondial de CRS est établi sur West
Fayette Street à BALTIMORE en Maryland aux USA. Et en RDC, son
siège est établi sur avenue Colonel Lukusa, en Commune de la
Gombe à Kinshasa.
1.2.2. BREVE HISTORIQUE DU
PROJET AMITIE
1.2.2.1. Organisation du
projet AMITIÉ :
AMITIÉ est un acronyme tiré de l'anglais pour
»Aids Mitigation Initiative To Enhance Care and Support, in
Bukavu, Lubumbashi and Matadi ». Il s'agit d'un projet de soins et
appui aux OEV et PVVIH, réalisé par un consortium d'ONG
internationales, le Catholic Relief Services (CRS, comme leader),
World Vision, et Eglise du Christ au Congo (ECC/DOM), en collaboration et
partenariat avec 4 ONG nationales (AmoCongo, BDOM-Codilusi et la Fondation
Femme Plus), sur financement de l'USAID et un co-financement du CRS et de World
Vision.
Démarrées officiellement au 1er
Octobre 2005, les activités du projet AMITIE sont
déployées sur 3 grandes villes de la RD Congo, à
savoir :
· Bukavu : où le CRS
travaille avec le BDOM-Codilusi et la Fondation Femme-Plus;
· Lubumbashi : où
World Vision (Vision Mondiale) travaille en collaboration avec
AmoCongo ;
· Matadi : où ECC-DOM
travaille en collaboration avec AmoCongo.
Tel que lancée à ce jour, et à peu de
variantes près, l'organisation du projet AMITIÉ se déploie
sur le terrain de la manière suivante dans chaque ville/zone de
santé :
AMITIE Program
Director (CRS)
AMITIE-Bukavu
(BDOM-Codilusi & FFP)
AMITIE-Lubumbashi
(World Vision & AmoCongo)
AMITIE-Matadi
(ECC-DOM/AmoCongo)
1 Medical Supervisor (CRS)
2 Team-Leaders (BDOM-FFP)
4 Social workers
92 Home Visitors
49 CCC `members
1 Medical Supervisor (ECC/DOM)
2 Team-Leaders (ECC&AmoCongo)
4 Social workers
100 Home Visitors
40 CCC `members
1 Medical Supervisor (WVi)
2 Team-Leaders (WVi & Amo)
5 Social workers
96 Home Visitors
64 CCC `members
AMITIE est un projet prévu pour une période de 4
ans. Au terme de ces 4 années lui assignées, ce projet vise comme
objectifs :
1.2.2.2. But et objectif
du projet AMITIÉ :
Le projet AMITIE a pour but de contribuer à
atténuer l'impact du VIH/SIDA et d'amener progressivement les Personnes
vivant avec le VIH et les OEV vers une auto prise en charge
Il poursuit deux objectifs stratégiques à
savoir :
1. L'amélioration de la qualité de
la vie pour au moins 7,500 orphelins et enfants vulnérables
(OEV) : améliorer la capacité des
communauté et des Organisation Religieuses à apporter des soins
de qualité aux OEV, améliorer la résistance des OEV et de
leurs ménages, améliorer l'environnement national, provincial et
immédiat en vue de la protection du bien-être des OEV ;
2. L'amélioration de la qualité de
la vie pour 3,750 personnes vivant avec le VIH/Sida
(PVVIH) : améliorer la capacité des
Organisations Religieuses à apporter des soins de qualité aux
PVV, renforcer les services de santé à appuyer et à
collaborer avec le réseaux de soins à domicile, améliorer
la subsistances des PVV et de leurs familles).
Avec une approche focalisant la qualité des soins aux
bénéficiaires, la stratégie d'AMITIE repose sur la mise en
place d'une interface entre la communauté, les structures
gouvernementales et les personnes infectées et affectées par le
VIH/SIDA.
1.2.2.3. Le réseau
AMITIE :
Par sa conception et son organisation, AMITIE s'inscrit dans
un réseau d'interventions, notamment :
1) Par rapport à la coordination des ripostes
nationales en RD Congo : (ICASA, 2003) A l'échelle d'un pays,
il est ainsi préconisé (principe des 3 Un) : un seul cadre
d'action contre le VIH/SIDA, sur lequel l'ensemble des partenaires pourront
s'aligner, une seule instance nationale de lutte contre le SIDA, à
représentation large, multisectorielle (PNMLS), et un seul
système de suivi et d'évaluation.
Au niveau de 3 villes, AMITIE collabore ainsi avec tous les
autres intervenants dans le domaine du VIH/SIDA et des activités
associées (PNLS, PNMLS, UNICEF, et autres ONG ou institutions qui
s'occupent des femmes violées, des PVVIH et OEV).
2) Par rapport à son mode de
financement : de par son financement (USAID), AMITIE, est lié
aux activités d'autres projets/USAID, notamment à celles de
Family Health International (FHI ) en ce qui concerne les Centres de
Conseil et dépistage volontaire et de PSI/ASF, en ce qui concerne la
communication pour le changement de comportement et le marketing social.
3) Par rapport à son organisation interne :
En plus de son bureau de pilotage basé à Bukavu
(CRS). AMITIE fonctionne avec un réseau organisé à
l'échelle communautaire : plus de 250 membres de la Coalition
Communautaire des Soins (CCS), un réseau de plus de 400 Volontaires
au service des OEV et accompagnateurs PVVIH, une douzaine d'Assistants sociaux
et de Superviseurs médicaux.
Ce réseau permet, non seulement d'assurer des
références et des liaisons des bénéficiaires aux
structures sanitaires existant, ainsi qu'aux Centres de Conseils et
Dépistage Volontaire (CCDV) et autres instances de prise en charge des
OEV et PVVIH, mais aussi de favoriser l'échange d'expérience
entre eux.
A court terme, AMITIE s'efforcera de pérenniser ses
interventions en les faisant endosser par les communautés (CCS) ainsi
que les organisations locales dont elle vise par ailleurs le renforcement des
capacités.
1.2.2.4.:Définition
des Bénéficiaires du Projet AMITIE
L'outil AMITIÉ # 08 reprend de manière plus
détaillée les critères d'éligibilité des
PVVIH et OEV. De par ses objectifs, le projet AMITIÉ vise
l'amélioration de la qualité de la vie des PVVIH et OEV, en
mettant un accent sur les plus démunis d'entre eux dans la
communauté.
En termes de définition, AMITIÉ a retenu les
définitions suivantes en ce qui concerne les OEV et PVVIH :
a) Orphelin : entendu ici
(UNICEF/ONUSIDA/USAID) comme un enfant âgé de 0 à 17 ans et
dont la mère (orphelins maternels) ou le père (orphelins
paternels) ou les deux parents (orphelins doubles) sont morts.
b) Enfant : entendu ici (Convention
des Nations Unies sur les Droits de l'enfant) comme « Tout
être humain en -dessous de l'âge de 18 ans sauf si la
majorité légale de l'enfant est atteinte plus
tôt ».
c) Vulnérable : la notion de
vulnérabilité est définie ici comme « la grande
probabilité de voir survenir un effet négatif ». Il
s'agit d'un état relatif, à facettes multiples, entre
l'état de résistance et la dépendance absolue d'une aide
extérieure,... ».
d) PVVIH : entendue ici comme une
personne dont la séroprévalence VIH-positive est confirmée
par une institution autorisée (laboratoire) ou un Centre de Conseil et
de Dépistage Volontaire.
Critères d'éligibilité
OEV/AMITIÉ
|
a) Critères majeurs : âge
< 18 ans + 1-2 parents malades, mourant ou décédés du
VIH/SIDA ;
b) Critères mineurs : taille
ménage > 3 personnes, Tuteur indigent (signes physiques de la
pauvreté), Victime d'abus sexuel, viols ou maltraitance, Non
scolarisé (OEV).
|
Critères d'éligibilité
PVVIH/AMITIÉ
|
c) Critère majeur : statut
sérologique confirmé positif.
d) Critère secondaires :
affecté par le VIH, Taille ménage > 5, Tuteur indigent (signes
physiques de la pauvreté).
|
1.2.2.5. Le Processus
d'identification des bénéficiaires du projet AMITIE :
Grâce à la formation reçue, les
Volontaires du projet peuvent identifier les bénéficiaires
potentiels soit de manière directe soit de manière
indirecte :
ü De manière directe : lors des visites sur le
terrain (porte à porte dans le quartier, ou indication par les membres
de la Coalition Communautaire des Soins) ;
ü De manière indirecte : par
référence à partir d'un centre de conseil et
dépistage volontaire, d'un centre PTME, d'un Centre de santé ou
d'un hôpital, d'une ONG, d'une organisation sociale ou religieuse,
etc.
Dans son ensemble, le processus de sélection des
bénéficiaires du projet AMITIÉ passe par les étapes
suivantes :
§ Identification :
après avoir établi le contact avec le bénéficiaire,
le volontaire lui rendra la première visite à son domicile afin
d'identifier les éléments susceptibles de le rendre
éligibles dans le projet. Il conserve son cahier de note et remet la
fiche d'identification remplie à son superviseur (Assistant social
(AS) Team leader (TL)).
§ Enrôlement : lors
des réunions de chaque pool (2 à 4 fois par mois), les
responsables de chaque pool/Commune ou Zone de santé (Superviseur
médical + Team leader + Assistant social), statuent sur les fiches
ramenées par les différents Volontaires. Ils décident
ainsi de l'enrôlement ou non des personnes identifiées.
§ Enquête
additionnelle : elle est nécessaire en cas de doute
ou une vérification ou un complément d'information. Elle requiert
souvent la présence de l'Assistant Social.
§ Liste des besoins: dans le
dialogue et sur la base des éléments matériels
relevés (voir services plus loin), le Volontaire et/ou l'AS identifient
et établissent la liste des besoins des différents
bénéficiaires enrôlés.
§ Octroi et suivi des services
AMITIÉ : en plus de l'accompagnement psychosocial qui
tend à être systématique pour tous les
bénéficiaires, différents services seront offerts aux
bénéficiaires en fonction de leur situation et besoins, et en vue
de contribuer rapidement à l'amélioration de leur état et
de leur auto-prise en charge.
§ Il faut retenir qu'un besoin peut en cacher un
autre : en plus des soins médicaux, une PVVIH peut aussi avoir
besoin d'une assistance juridico-légale (héritage, succession,
testament, etc). Eviter de confondre les besoins ressentis réels et les
besoins opportunistes.
§ Il est à noter qu'une attention
particulière sera accordée aux OEV qui sont en même temps
PVVIH.
De manière pratique sur le terrain, d'autres
catégories de bénéficiaires sont susceptibles d'être
associées au processus d'identification. En effet :
· Avec le caractère multisectoriel reconnue au
VIH/SIDA, le projet AMITIE se doit d'établir un réseau de
relations avec tous les autres acteurs et intervenants de ce domaine, au niveau
des 3 villes structures gouvernementales (PNMLS/PNLS, Ministère des
Affaires Sociales, etc.), Agences des Nations Unies (Unicef, PAM), ONG
internationales et nationales, etc.
· Ce réseau de relations est indispensable pour
non seulement faciliter les références, mais aussi afin de
valoriser les autres bénéfices susceptibles de provenir de cette
synergie et cette dynamique. Ainsi par exemple, le et de manière plus
spécifique, AMITIÉ s intéresse également aux femmes
victimes des viols, ainsi qu'aux jeunes démobilisés.
· Grâce aux ONG spécialisées en la
matière, aux membres de la CCS, aux Centres de santé et autres
institutions spécialisées, les Volontaires pourront
accéder aux femmes victimes de viols et abus sexuels. Pour ce qui est
des jeunes démobilisés, leurs cas seront étudiés en
termes de vulnérabilité, d'âge et de
références éventuelles vers les autres partenaires du
projet AMITIÉ.
1.2.2.6.: Le paquet de
services et profil des bénéficiaires du Projet AMITIE
Dans un contexte de crise socio-économique
généralisée, la situation des personnes vulnérables
est susceptible d'être encore plus affectée que jamais. Le but du
projet AMITIÉ est de contribuer à atténuer l'impact du
VIH/SIDA et de les amener progressivement vers une auto prise en charge. A cet
effet et bien que de manière très sélective, le projet
prévoit l'octroi d'un certain nombre de services tel que stipulé
déjà dans le premier chapitre (page 5).
Le Volontaire AMITIÉ contribuera ainsi, non seulement
à l'identification des besoins et des services à octroyer
à chaque bénéficiaire suivi/encadré, mais aussi
à leur assurer des conseils et un accompagnement susceptible de les
conduire à une auto prise en charge.
1.2.2.6.1. Les 7
composantes de l'appui aux OEV :
· Le Bien -être
général : nourriture, eau, habillement
· L'Education :
éducation scolaire, formation professionnelle, alphabétisation
fonctionnelle, apprentissage des métiers, etc.
· L'Appui
psychologique : en groupes, en famille, par les
pairs, etc.
· La Protection contre les abus et les
violences : identification, résolution des
problèmes, appui professionnel, légal pour arrêter de tel
abus ou violences.
· La Santé : soins
de qualité, alimentation, traitement aux ARV, etc.
· La Sécurité
socio-économique : activités
génératrices de revenu, petites entreprises,
sécurité sociale, etc.
· L'Assistance juridico légale et
représentation : droits des enfants, droits de
succession/héritage politiques de protection, etc.
Il est à noter que tous les
bénéficiaires enrôlés ne recevent pas
obligatoirement tous les services proposés par le projet, mais seulement
ceux dont ils ont besoin.
En effet, AMITIE cible les plus démunis de chaque
communauté. Dans une approche holistique, AMITIE se propose
d'offrir un paquet de services à ses bénéficiaires directs
(3,750 PVVIH et 7,500 OEV) et indirects (près de 50,000 membres des
familles des PVVIH et OEV ciblés) : clarifier ici que chaque
bénéficiaires ne reçoivent pas nécessairement tout
le paquet de services, mais qu'il reçoit les services dont qu'il a
besoin.
Je pense qu'il est temps qu'on puisse donner un contenu au
service qui est offert (on a déjà 2 ans d'âge du
programme) : qu'est ce qu'AMITIE considère comme appui de type
soins de santé chez un PVVIH, type support psychosocial ? Appui
scolaire ? Ce qu'on fait réellement dans le contexte du programme
Amitié et non ce qui est écrit dans le texte.
· L'accompagnement psychosocial des PVVIH et
OEV :
· Les Soins médicaux et palliatifs ;
· L'assistance pour la formation et l'organisation des
AGR(avec l'octroi de Micro-crédits) et l'auto prise en charge ;
· L'assistance pour l'éducation scolaire et la
formation professionnelle ;
· L'assistance nutritionnelle ;
· La protection des droits des OEV et l'assistance
juridico-légale ;
· L'enregistrement des naissances et la
réinsertion familiale ;
· L'assistance avec des biens et dons divers en
nature.
1.2.2.6.2. Profil des OEV
bénéficiaires du projet AMITIÉ au 30/09/2007
a) Effectifs des bénéficiaires
recrutés dans le programme au 30/09/2007
En rapport avec les critères
d'éligibilité, du programme AMITIÉ, les effectifs des
bénéficiaires recrutés se présentent de la
manière suivante au 30/09/2007 :
Tableau I. Effectif des bénéficiaires
recrutés dans le programme de janvier 2006 au 30 septembre
2007
Nb d'OEV recrutés de Janvier 2006 au
30/09/2007
|
Bukavu
|
%
|
M
|
951
|
48,7 %
|
F
|
1000
|
51,3 %
|
Total (n=1951)
|
1951
|
100%
|
SOURCE : Rapport trimestriel QR407/Projet
AMITIÉ/Fiches d'identification OEV
Par rapport au sexe, ces données montrent une
répartition quasi égale des OEV recrutés.
b) Répartition des OEV recrutés par
catégories d'âges
D'après les données extraites de la base de
données du projet AMITIÉ, les bénéficiaires
recrutées se repartissent de la manière suivante :
Tableau II. Répartition des OEV recruté
par catégories d'âges
Catégories d'âge d'OEV de janvier 2006 au
30/09/2007
|
Bukavu
|
%
|
0 à 5 ans
|
553
|
28.3
|
6 à 11 ans
|
1139
|
58.4
|
12 à 17 ans
|
259
|
13,3
|
Total (n=1951)
|
1951
|
100%
|
SOURCE : Base de données projet
AMITIÉ/Fiches d'identification OEV
Ces données montrent qu'il y a 28.3% qui sont en
dessous de 5 ans (groupes classiquement considéré comme le plus
vulnérable). Contre 58.4% d'OEV qui sont dans la tranche 6-11 ans
(scolarisation primaire). D'un autre point de vue, on peut dire qu'il y a au
total 71.3% des OEV qui sont en âge de scolarisation.
c) Répartition par taille des ménages et
qualité des tuteurs (OEV)
Concernant la taille des ménages d'accueil des OEV, le
profil d'entrée des bénéficiaires se présente de la
manière suivante :
Tableau III. Répartition par taille des
ménages et qualité des tuteurs
Taille des ménages des OEV
au 30/09/2006
|
Bukavu
|
%
|
< 3 personnes
|
78
|
4.0%
|
3-5 personnes
|
469
|
24.1%
|
> 5personnes
|
1404
|
72.0%
|
Total (n=1951)
|
1951
|
100.0%
|
SOURCE : Base de données projet
AMITIÉ/Fiches d'identification OEV
Tout en relevant qu'il y a 4% de ménages
recrutés qui sont en deçà des critères
d'éligibilité du projet AMITIÉ, ces résultats
mettent en évidence le fait plus de 70% de ménages d'accueil des
OEV ont lus de 5 personnes. Cela montre à suffisance leur degré
de vulnérabilité socio-économique.
En rapport avec la qualité des tuteurs des OEV
bénéficiaires, les données extraites ont conduit au profil
suivant :
Tableau IV. Répartition par qualité des
tuteurs
Qualité des tuteurs des OEV
au 30/09/2007
|
Bukavu
|
%
|
Père
|
192
|
9.77%
|
Mère
|
714
|
36.56%
|
Frère
|
30
|
1.81%
|
Soeur
|
77
|
3.89%
|
Oncle
|
153
|
7.80%
|
Tante
|
276
|
14.14%
|
Grands parents
|
461
|
23.62%
|
Autres
|
48
|
2.40%
|
Total (n=1951)
|
1951
|
100.0%
|
SOURCE : Base de données projet
AMITIÉ/Fiches d'identification OEV
Ces données montrent que moins de 10% des OEV sont sous
la tutelle leurs pères biologiques. On trouve par contre qu'il y a plus
du tiers des OEV qui vivent encore avec leurs mères. Sur l'ensemble du
tableau, on note qu'il y a plus de 50% des OEV qui ne vivant plus avec leurs
parents biologiques directs (ni père, ni mère).
En prenant les différents paliers et couplés
dans les parentés (père-mère, frère-soeurs,
oncle-tante), on peut relever que les tuteurs de sexe féminin sont les
plus dominants (au moins 54%). Avec plus de 20% d'OEV sous la tutelle des
grands parents, on peut également, sans préjugés, se poser
des questions sur la qualité de l'encadrement.
1.2.2.6.3. Profil des PVVIH
bénéficiaires du projet AMITIÉ de janvier 2006 au 30
septembre 2007
Au 30/09/2007, le projet AMITIÉ avait recruté un
total de 1171 PVVIH. Les paragraphes ci-après mettent en évidence
les principales caractéristiques de ces bénéficiaires.
a) Répartition par sexe des PVVIH recrutés
dans le programme au 30/09/2007
Au 30/09/2006, la répartition par sexe des PVVIH
recrutés dans le programme était respectivement de :
Tableau V . Répartition par sexe des
PVVIH
Nb de PVVIH recrutées
|
Bukavu
|
%
|
M
|
328
|
28.0%
|
F
|
843
|
72.0%
|
Total
|
1171
|
100.0%
|
SOURCE : Base de données projet
AMITIÉ/Fiches d'identification PVVIH
A ce niveau de recrutement, on peut constater que la
proportion des femmes recrutées dans le programme est presque triple de
celle des hommes. En attendant de suivre l'évolution de cette tendance
sur l'ensemble du programme, on peut spéculer sur l'ouverture d'esprit
des femmes face à l'orgueil et l'excès de méfiance des
hommes.
b) Répartition des PVVIH par catégories
d'âges au 30/09/2007
Le dépouillement des fiches d'identification des
bénéficiaires enregistrés au 30/09/2007 a donné le
profil suivant en ce qui concerne les catégories d'âge des
PVVIH :
Tableau VI. Répartition de PVVIH par
catégories d'âge
Catégories d'âge et effectifs de PVVIH de
Janvier 2006 au 30/09/2007
|
Bukavu
|
%
|
18 à 49 ans
|
1007
|
86.0
|
50 à 33 ans
|
164
|
14.0
|
Total
|
1171
|
100%
|
SOURCE : Base de données projet
AMITIÉ/Fiches d'identification PVVIH
Au vu de ces données, on peut se convaincre du fait que
le sida affecte la tranche de la population la plus active
socio-économiquement (18-49 ans). Dans la majeure partie des cas, cela
crée des dépendances pour le reste de leur vie.
c) Répartition des PVVIH par taille de
ménages et nombre d'OEV au 30/09/2007
En ce qui concerne les ménages d'accueil des PVVIH, la
base des données a révélé le profil
suivant :
Tableau VII. Répartition des PVVIH par taille de
ménages
Taille des ménages
des PVVIH au 30/09/2007
|
Bukavu
|
%
|
< 3 personnes
|
117
|
10.0
|
3-5 personnes
|
337
|
28.7
|
> 5personnes
|
717
|
61.2
|
Total
|
1171
|
100%
|
SOURCE : Base de données projet
AMITIÉ/Fiches d'identification PVVIH
Bien que ces données mettent en évidence un
certain pourcentage de ménages qui tombent en dessous des
critères d'éligibilité du projet AMITIÉ (10% de
ménages ayant moins de 3 personnes), il y a lieu de noter ici la
majorité du restant des ménages (90%) constitue une
catégorie de bénéficiaires réellement
vulnérables. En rapport avec cette vulnérabilité, la base
de données a permis également de donner une idée sur le
nombre d'OEV vivant dans les ménages, tel que proposé dans le
tableau ci-après :
Tableau VIII. Répartition des PVVIH par nombre
d'OEV vivant dans le ménage
Nb d'OEV dans les ménages
PVVIH au 30/09/2007
|
Bukavu
|
%
|
0-2 OEV
|
625
|
53.33%
|
3-5 OEV
|
356
|
30.42%
|
> 5 OEV
|
190
|
16.25%
|
Total
|
1171
|
100.0%
|
SOURCE : Base de données projet
AMITIÉ/Fiches d'identification PVVIH
Ces données mettent en évidence qu'il y a plus
de 45% ménages qui comptent 3 OEV ou plus. Cela con firme encore plus la
grande vulnérabilité des bénéficiaires
recrutées dans le projet AMITIÉ.
d) Répartition des PVVIH d'après
l'état civil et la situation des conjoints
D'après les données tirées des fiches
d'identification du projet AMITIÉ, le profil des
bénéficiaires se présente de la manière suivante,
en ce qui concerne leur état et la situation des conjoints :
Tableau IX. Répartition des PVVIH
d'après l'état civil
Etat civil
|
Bukavu
|
TOTAL
|
%
|
M
|
F
|
Célibataire
|
58
|
90
|
148
|
12.6%
|
Divorcé
|
28
|
43
|
71
|
6.1%
|
Marié
|
115
|
366
|
481
|
41.1%
|
Union libre
|
18
|
24
|
42
|
3.6%
|
Veuve
|
85
|
344
|
429
|
36.6%
|
TOTAL
|
304
|
867
|
1171
|
100.0%
|
SOURCE : Base de données projet
AMITIÉ/Fiches d'identification PVVIH
Bien que les données du tableau montrent qu'il y a une
proportion dominante des mariées (41.1%) parmi les PVVIH
recrutées, on peut également relever le fait que les
catégories de personnes vivant seules constituent un groupe assez
important avec plus de 58 % de bénéficiaires et une
représentativité plus importantes dans tous les
catégories.
Tableau X. Répartition des PVVIH
d'après la situation matrimoniale
Sit-du conjoint
|
Bukavu
|
%
|
Décédés
|
577
|
49.3%
|
Vivant
|
357
|
30.5%
|
RAS
|
237
|
20.2%
|
Total
|
1171
|
100.0%
|
SOURCE : Base de données projet
AMITIÉ/Fiches d'identification PVVIH
Par rapport à la situation matrimoniale toujours, les
données dépouillées qu'il y a au moins 49% de PVVIH dont
le conjoint est décédé.
1.2.2.7.: Les Principaux
résultats du projet AMITIE de Janvier 2006 au 30/09/2007
1.2.2.7.1. Description
des activités réalisées:
En rapport avec les principaux indicateurs retenus pour le
projet, les activités du projet pour la période rapportée
se sont déroulées de la manière suivante :
· Recrutement : tableau chiffres,
problèmes, défis et autres commentaires;
Tableau XI. Répartition par Pool des OEV
recrutés
Recrutement OEV
|
Récrutés à ce
jour
|
M
|
F
|
Total
|
FFP/AMITIE
|
534
|
546
|
1080
|
Codilusi/BDOM
|
466
|
405
|
871
|
TOTAL
|
1000
|
951
|
1951
|
Commentaires :
Au regard de ce tableau et graphique, nous remarquons que le
programme a enrôle 108 OEV dont 48 masc et 60 fém soit un cumul
à ce jour de 1951 OEV dont 1000 masc et 951 fém parmi lesquels
1236 sont en age scolaire dont 631 masc et 605 fém. les OEV
âgés de moins de 5 ans représente 9.3 % de ce chiffre soit
182 dont 91 masc et 87 fém.
Tableau XII. Répartition par Pool des PVV
recrutées au programme
Recrutement PVVIH
|
Recrutées à ce jour
|
M
|
F
|
Total
|
FFP/AMITIÉ
|
149
|
421
|
570
|
Codilusi/BDOM
|
147
|
454
|
601
|
TOTAL
|
296
|
875
|
1171
|
Comme dit précédemment, 34 PVVIH dont 11 masc et
23 fém ont été enrôlés au projet soit un
cumul à ce jour de 1171 PVVIH dont 304 masc (26%) et 867 fém.
(74%). Nous avons constaté un faible pourcentage d'hommes parmi les
enrôlés au projet. Une étude sur le degré de
stigmatisation et discrimination dans notre ville permettrait de trouver une
explication plausible pour cette préoccupation.
· Services aux OEV au cours du
trimestre :
Tableau XIII. Assistance pour la
scolarisation :
Scolarisation OEV
|
Cumulé à ce jour
|
M
|
F
|
Total
|
FFP/AMITIÉ
|
221
|
189
|
410
|
Codilusi/BDOM
|
289
|
207
|
496
|
TOTAL
|
510
|
396
|
906
|
Commentaires :
73 % des OEV en age de scolarité (906/1236)
bénéficient d'un appui à l'éducation tel que
prévu par le projet. Ce nombre représente environ 46 % de
l'ensemble de nos OEV (906/1951). Au cours de ce trimestre, nous avons
enregistré un taux satisfaisant réussite de nos OEV
scolarisés : 638 OEV sur 770 scolarisés par le projet ont
monté de classe supérieure soit un taux de réussite de
82.9 %. Il faudra noter que l'encadrement de ces OEV lors des réunions
des pools, pendant les visites effectuées par les volontaires et
l'implication des tuteurs familiaux dans le suivi scolaire de ces OEV
expliqueraient cette performance. Certains tuteurs familiaux ayant
réussi les AGR ont du payé les frais scolaires des OEV sous leur
responsabilité.
Tableau XIV. Répartition par Pool des OEV en
formation professionnelle:
Formation professionnelle
|
Cumulé à ce jour
|
M
|
F
|
Total
|
FFP/AMITIÉ
|
19
|
46
|
65
|
Codilusi/BDOM
|
24
|
16
|
40
|
TOTAL
|
43
|
62
|
105
|
Commentaires :
96 OEV viennent d'être ciblés pour l'inscription au
centre d'apprentissage professionnelle et artisanal (CAPA) de Kadutu et centre
AGAPE de Bagira. Parmi eux, 78 ont déjà débuté la
formation et 18 sont entrain d'être écouté par les
chargés de formation pour leur orientation. Signalons que 11 OEV
inscrits l'an passé n'ont pas pu terminer la formation.
Sauf changement éventuel pour les 18 présentement
à l'écoute au centre, ces 96 OEV se repartissent par
filière de la manière suivante :
Tableau XV. Répartition des OEV par
filière
FILIERE
|
DUREE
|
BENEFICIAIRE
|
OBSERVATION
|
MASC
|
FEM
|
Coupe couture
|
6 mois
|
1
|
48
|
|
Mécanique
|
10 mois
|
24
|
0
|
|
Menuiserie
|
6 mois
|
14
|
0
|
|
Cuisine - boulangerie
|
6 mois
|
0
|
4
|
|
informatique
|
6 mois
|
1
|
3
|
|
Garnissage
|
6 mois
|
1
|
0
|
|
Commentaires :
Les 56 OEV de la FFP suivent normalement leur formation. Du
coté de BDOM, 22 OEV sur 40 suivent fréquentent à
présent le centre de formation et 18 subissent l'écoute du
psychologue chargé de la formation.
Tableau XVI. AGR en faveur des
OEV :
AGR pour les OEV
|
Cumulé à ce jour
|
M
|
F
|
Total
|
FFP/AMITIÉ
|
50
|
59
|
109
|
Codilusi/BDOM
|
67
|
88
|
155
|
TOTAL
|
117
|
147
|
264
|
Commentaires : petit commerce et l'élevage
Les différents types
d'AGR :
Le système de suivi :
- cotisation mensuelle des bénéficiaires
- degré de satisfaction de certains besoins satisfait
suite aux AGR
- organisation des réunions pour les
bénéficiaires AGR,
- production des rapports
Le type de réussites du portefeuille AGR en
cours :
- les bénéficiaires prennent en charge les soins
médicaux des autres OEV membres des familles non enrôlés
par Amitié ainsi que certains frais pour
- les soins médicaux en hospitalisation pour certains
enfants,
- 84 OEV ont été scolarisé par les AGRs,
- le payement des loyers par certains bénéficiaires
à partir des bénéfices des AGRs,
- 2 bénéficiaires ont supporté les soins
chirurgicaux de leurs enfants,
- la prise en charge alimentaire journalière des familles
bénéficiaires des AGRs,
- l'épargne sur l'intérêt dans l'approche
asca effective,
- achat meuble pour les ménages par certaines AGRs,
Le niveau de réussites :
- 65 % d'AGRs octroyées ont prospéré ce
jour
les causes d'échec éventuels :
L'instabilité de marché de change, la recherche de
la satisfaction de tous les besoins ressentis, la baisse de pouvoir d'achat,
les AGR avérées inappropriées,....
· Services aux PVVIH au cours du
trimestre :
Tableau XVII. Assistance pour les
AGR :
Assistance AGR
|
Cumulé à ce jour
|
|
M
|
F
|
Total
|
FFP/AMITIÉ
|
25
|
135
|
160
|
Codilusi/BDOM
|
34
|
137
|
171
|
TOTAL
|
59
|
272
|
331
|
Commentaires :
Les différents types d'AGR : petits commerces et
l'élévage
Le système de suivi :
- cotisation mensuelle des bénéficiaires
- degré de satisfaction de certains besoins satisfait
suite aux AGR
- organisation des réunions pour les
bénéficiaires AGR,
- production des rapports
Le type de réussites du portefeuille AGR en
cours :
- les bénéficiaires prennent en charge les soins
médicaux des autres OEV membres des familles non enrôlés
par Amitié ainsi que certains frais pour
- les soins médicaux en hospitalisation pour certains
enfants,
- 84 OEV ont été scolarisé par les AGRs,
- le payement des loyers par certains bénéficiaires
à partir des bénéfices des AGRs,
- 2 bénéficiaires ont supporté les soins
chirurgicaux de leurs enfants,
- la prise en charge alimentaire journalière des familles
bénéficiaires des AGRs,
- l'épargne sur l'intérêt dans l'approche
asca effective,
- achat meuble pour les ménages par certaines AGRs,
Le niveau de réussites :
- 65 % d'AGRs octroyées ont prospéré ce
jour
Les causes d'échec éventuels :
L'instabilité de marché de change, la recherche de
la satisfaction de tous les besoins ressentis, la baisse de pouvoir d'achat,
les AGR avérées inappropriées,....
CHAPITRE II. GENERALITES
SUR LE VIH/SIDA
ET SUR LES MICROCREDIT
2.1. GENERALITES SUR LE
VIH/SIDA
2.1.1. Notion de base sur le VIH/SIDA
Le SIDA est un syndrome de déficience auto-immunitaire
causé par le virus d'immunodéficience humaine (VIH), qui se
répand par le sang, le sperme, les sécrétions virginales
et le lait maternel. La méthode de transmission la plus courante est le
rapport sexuel non protégé avec un partenaire séropositif.
Les autres formes de transmission sont les transfusions de sang infecté
au VIH ou les produits sanguins infectés, les greffes de tissus et
d'organes, l'utilisation d'aiguilles et de seringues contaminées (ou
autre matériel d'injection) et la transmission de la mère
à l'enfant pendant la grossesse, l'accouchement ou l'allaitement.
Le VIH est extrêmement fragile ; il ne peut pas
survivre longtemps à l'extérieur des fluides et tissus du corps
et ne peut pas pénétrer dans la peaux si elle est intacte. Par
conséquent, le VIH ne peut pas être transmis par contact physique
occasionnel, comme s'embrasser, se tenir la main, éternuer ou tousser,
utiliser le siège de toilette, utiliser les mêmes couverts de
table ou consommer des aliments et des boissons servis par une personne vivant
avec le VIH. Il ne se propage pas par les moustiques ou autres insectes et
peut être éliminé avec de l'eau de javel, des
détergents puissants et de l'eau
Le VIH tue en affaiblissant le système immunitaire du
corps jusqu'à ce qu'il ne puisse plus combattre l'infection. A mesure
que le système immunitaire est progressivement mis en péril par
le VIH, les infections opportunistes, comme la pneumonie, la méningite,
le cancer, la tuberculose (TB) attaquent sans difficulté l'organisme.
Le VIH/SIDA progresse pendant une décennie
jusqu'à son stade final, mais il s'écoule une longue
période après l'infection pendant laquelle la personne
infectée est pratiquement dépourvue de signes et de
symptômes. La personne infectée peut ses sentir en bonne
santé, mais elle peut en infecter d'autres pendant cette phase
préliminaire. Les premiers symptômes du SIDA sont notamment une
fatigue chronique, la diarrhée, la fièvre, la perte de poids, une
toux persistante, des éruptions cutanées, de l'herpès et
autres infections orales, le gonflement des glandes lymphatiques, la perte de
mémoire et autres changements mentaux.
Le SIDA est presque toujours fatal, bien que quelques
individus aient survécu à cette infection pendant vingt ans. On
estime que la maladie progresse plus lentement dans les pays industriels que
dans les pays en développement, en majorité parce que les
habitants des pays développés ont plus accès aux
antirétroviraux et aux soins de santé de haute qualité.
Les médications actuelles, comme les traitements antiretroviraux
hautement actifs (HAART), ralentissent la réplication du virus dans le
corps.
Le ralentissement des taux de réplication allège
le fardeau qui pèse sur le système immunitaire, réduisant
ainsi les infections liées au VIH et permettant aux malades de mener une
vie plus longue et de meilleure qualité. Mais il n'existe pas de
remède qui guérisse le SIDA ; malgré
l'efficacité des HAART, l'arrêt du traitement entraîne la
réapparition de la maladie.
C'est au début des années 1980 que le SIDA a
été, pour la première fois, reconnu comme une maladie.
Depuis, il s'est répandu dans le monde entier. Selon le Rapport sur
la santé dans le monde 1999 de l'organisation mondiale de la
Santé, il constitue aujourd'hui la première cause de
Décès en Afrique en générale et en RDC en
particulier ou un décès sur cinq peut lui être
imputé. Dans l'ensemble du monde, il est la quatrième cause de
décès.
Cependant, on note des variations considérables dans le
schéma de propagation de l'épidémie selon les pays, au
sein des pays et mêmes localement. Par conséquent, on note
également des variations dans l'impact des maladies et des
décès prématurés qu'il entraîne. Dans les
pays les plus riches, les taux d'infections sont faible et les progrès
des thérapies signifient que les individus peuvent vivre avec le SIDA,
même si on ignore encore pour combien de temps et dans quel état
de santé. Le fardeau de l'épidémie pèse sur les
pays les plus pauvres du monde ainsi que sur les communautés
défavorisées des pays riches.
Le SIDA est causé par le Virus de
l'immudéficience Humaine (VIH). Ce Virus est transmis par les
secrétions organiques du corps humain ; sur l'ensemble du
monde, la plupart des infections découlent des rapports sexuels entre
homme et femmes. Le Virus s'attaque au système immunitaire et finit par
le rendre inopérant. La plupart des gens décèdent
d'infections ou de cancers dont ils auraient pu se défendre si leur
système immunitaire n'était pas compromis.
Il existe un lien important entre le VIH et la tuberculose.
Un grand nombre des personnes sont infectées par la tuberculose sans que
la maladie se déclare ; mais lorsqu'une infection à VIH se
produit, elle permette à la tuberculose de se développer. Par
conséquent, la tuberculose est une des principales infections
opportunistes meurtrières pour les personnes infectées par le
VIH.
La plupart des infections à VIH étant la
conséquence des rapports hétérosexuels, la maladie tend
à s'attaquer aux personnes situées dans le groupe d'âge
généralement défini comme étant
« sexuellement actif » - entre 15 et 50 ans (sans pour
autant dire qu'il n'y a pas d'infection à l'extérieur de cette
fourchette). La signification de cette caractéristique
épidémiologique est que le groupe d'âge le plus sujet
à l'infection est également le plus actif sur les plans
économique et social.
Dans ces circonstances normales, les personnes de ce groupe
d'âge sont celles qui ont le moins de risque d'être malades et/ou
de mourir. Le problème de l'impact social et économique de
l'épidémie de VIH/SIDA est dû aux taux inhabituels de
maladies graves et des décès prématurés qu'elle
entraîne dans ce groupe d'âge.
L'infection à VIH ne condamne pas à une mort
immédiate, selon les constitutions individuelles, les taux et les types
de l'infection propre à l'environnement, les conditions de vie, le
régime alimentaire et d'autres facteurs, une personne infectée
peut vivre en bonne santé et rester productive pendant plusieurs
années avant de tomber malade (de développer le SIDA).
Bien que personne ne soit certain de la durée de vie
d'une personne infectée par le VIH, on l'estime en moyenne entre cinq et
huit ans dans le pays pauvres, et peut-être beaucoup plus dans les pays
riches. La personne infectée finira par subir des périodes de
maladie qui augmenteront en fréquence, en durée et en
gravité jusqu'au décès. Un grand nombre des infections
opportunistes et des maladies liées au SIDA peuvent être
traitées (ou évitées) à relativement peu de frais,
et la vie s'en trouve prolongée. Les thérapies antiretrovirales
récemment mises au point peuvent inverser ou ralentir la progression de
la maladie, mais elle sont coûteuses : les thérapies
établis coûtent entre 8000 et 11000 dollars en médicaments
par personne et par années et cette somme ne comprend pas le coût
des tests et de la surveillance clinique des schémas
thérapeutiques.
(Il existe des options moins coûteuses, mais leur
efficacité thérapeutique reste peu claire, tout comme leur
rapport coût-efficacité). Les thérapies sont d'une
administration complexe et sont plus efficaces lorsque la personne
traitée dispose d'un bon régime alimentaire, de conditions de vie
saines et d'un environnement sans stress. Les pauvres ont peu de chance de
remplir ces conditions, ou de disposer des ressources financières
nécessaires.
2.1.2. Impact direct et indirect du
VIH
2.1.2.1. Introduction
Le SIDA ne constitue pas uniquement une crise de la
Santé. Ses effets gagent pratiquement chaque aspect de la vie sociale
et économique, en particulier dans les plus les plus gravement
affectés. Bien que l'épidémie varie dans son ampleur, le
SIDA s'attaque dans chaque pays principalement aux adultes de 25 à 45
ans, personnes qui ont été infectées pendant leur
adolescence ou leurs premières années d'âge adultes. Le
SIDA s'attaque à la population active, aux familles et aux
communautés en tuant les salariés, les prestataires de soins, les
personnes soignantes et les enseignants19(*).
La RDC connaît une épidémie
généralisée. Le Programme National de Lutte contre le
VIH/SIDA a estimé en 2004, la prévalence médiane du VIH
chez les femmes enceintes de 15 à 49 ans à 4,5% à partir
des données de la sérosurveillance en consultation
prénatale dans les sites sentinelles. Cette prévalence varie dans
le temps, dans l'espace, par groupe cible et par tranche d'âge.
La caractéristique frappante de
l'épidémie est sa juvénilisation et sa
féminisation. Les analyses des données disponibles en 1998,
faisaient état de manière générale que
c'était la tranche d'âge entre 20 et 49 ans qui était la
plus touchée par la maladie; pour les femmes c'était entre 20 et
29 ans tandis que pour les hommes c'était entre 30 et 39 ans. En
considérant la période moyenne d'incubation de la maladie, les
femmes étaient infectées entre 15 et 19 ans alors que les hommes
l'étaient entre 20 et 29 ans (PNLS, 2004).
2.1.2.2. La situation du
VIH/sida en République Démocratique du Congo
La RDC fut parmi les premiers pays à reconnaître
le VIH/Sida avec des cas cliniques enregistrés déjà vers
les années 1983. Cependant, les données de surveillance
partielles et disponibles montrent un taux de prévalence qui est
resté relativement stable autour de 5%, au cours des 10 dernières
années.
En 2003, l'ONUSIDA a rapporté un taux de
prévalence de 5.1% ; cependant, à cause des conflits qui ont
affecté le pays au cours de la décennie 1990, la plupart des
données se sont avérées incomplètes et ne
fournissent qu'une image peu claire sur l'épidémie.
Des indications existent pour confirmer que le taux de
prévalence sont en forte augmentation dans certaines contrées,
exacerbées qu'elles sont par les mouvements internes des populations,
les flux des réfugiés provenant des pays voisins, les conflits,
les violences sexuels, la pauvreté accrue, ainsi que l'occupation par
des troupes locales et étrangères.
En 2005, il y a eu 35,000 d'enfants infectés par le
biais de la transmission mère-enfant20(*) et plus de 920,000 enfants rendus orphelins. En plus
de ce fardeau le pays avait déjà eu à faire face à
des décennies de dictature, de mauvaise gestion économique qui
ont conduit à l'effondrement des institutions, à la guerre et
à la faillite de l'Etat.
Concernant la Déclaration Stratégique de l'USAID
souligne le fait que les pays frontaliers de la RD Congo au sud et à
l'Est ont des taux de séroprévalence de VIH/SIDA
significativement élevés : 7.8% pour la Tanzanie, 11.2% pour
le Rwanda, 11.3% pour le Burundi, 13.8% pour la République
Centrafricaine et 19% pour la Zambie. Un financement USAID consolidé de
9 Millions de dollars consacré au programme VIH/SIDA et impliquant les
efforts de l'USAID, du CDC, DoD et REDSO/ESA sera complété par
les efforts de la Banque Mondiale (100 millions de $), et du Fonds Mondial
($113,946,452 pour la prévention et le traitement). Ces programmes
devraient réduire la propagation du virus et fournir des soins
palliatifs aux victimes au-delà de la période dite
« fragile », et de rendre leurs vies plus productives avec
des soins pour leurs familles. La Mission USAID aura à utiliser une
approche A-B-C équilibrée pour la prévention du
VIH/SIDA.
Une évaluation sur le programme VIH/SIDA de l'USAID
conduite du 16-28 Janvier 2005 a recommandé un suivi focalisé
dans 3 zones urbaines, qui sont : Lubumbashi (province du Katanga), Matadi
(province du Bas-Congo), et Bukavu (province du Sud-Kivu). Sur la base des
conclusions de cette évaluation, un programme avec trois composantes
séparées a été financé avec la collaboration
de 3 partenaires pour la mise en oeuvre : (1)- PSI (Population Services
International) pour la composante PREVENTION, à travers le Marketing
social et la Communication pour le Changement de comportement ; (2)-FHI
(Family Health International), pour la composante Centre de Conseil et
Dépistage Volontaire, et (3)- CRS (Catholic Relief Services), pour la
composante SOINS et APPUI aux PVVIH et OEV.
A la même époque, le PNLS estimait qu'il y avait
400,000 personnes ayant besoin d'ARV alors que seulement 4,000 en recevaient
effectivement. Les derniers financements du Fonds Mondial Sida (113 millions
sur 5 ans) ainsi que de la Banque Mondiale/MAP (130 millions) de dollars)
devaient alors permettre de relever un certain nombre de défis en RD
Congo, dont celui de mettre annuellement sous ARV, un total de 2,000 patients,
celui de porter le nombre de sites PTME de 60 à 155 sur une
période de 5 ans, etc.
Les projections reprises dans la figure ci-dessous confirment
cette observation21(*).
Cette projection montre que la dynamique de
l'épidémie ne serait pas, toutes choses restant égales par
ailleurs, dans le sens de l'objectif de l'UNGASS de réduire la
prévalence du VIH de 25%.
La prévalence du VIH chez les femmes enceintes varie
entre 1,8% et 6,7% en milieu rural et de 3,1% à 7% en milieu urbain avec
des extrêmes allant de 1,7% à 7% (PNLS, 2004)
La prévalence du VIH chez les jeunes est variable selon
qu'on se trouve en zone rurale ou en milieu urbain et selon les groupes
d'âge. Elle est plus élevée dans les villes (4,6%) que dans
les zones rurales (3,8%) et plus élevée dans le groupe de 20-24
ans (4,1%) que de 15-19 ans (3,7%) (PNLS, 2004).
2.1.2.2. Impacts sociaux
Dans les secteurs sociaux, les répercussions
générales de la crise sont très graves.
L'environnement en RDC se caractérise par une absence
virtuelle d'investissement et par d'énormes difficultés à
obtenir un régime alimentaire équilibré, des soins de
santé de base, une éducation, une eau potable et un logement
décent. Tout ceci constitue un terrain extrêmement fertile pour
des épidémies comme celle du VIH/SIDA et pour la propagation des
infections opportunistes. Les coûts du VIH/SIDA s'étendent
à toute la société étant donné que la
majorité des victimes de cette épidémie laisse en moyenne
4 à 6 enfants derrière elle en moyenne en RDC. Ces enfants sont
pour la plupart mal-nourris, non éduqués, formant ainsi un
capital humain très faible pour la future génération. Par
ailleurs, la maladie touche toutes les couches de la population, et
décime des catégories dont la fonction sociale est d'une
importance particulière tels que les professeurs ou les personnels
médicaux.
Le VIH/SIDA oeuvre contre l'accumulation du capital humain
futur puisque les décès humains prématurés ont
tendance à augmenter le nombre d'orphelins qui sont moins susceptibles
de développer pleinement leur capacité intellectuelle et
physique. Le choc émotionnel suscité par la perte des parents,
difficile à mesurer et à quantifier, contribue très
certainement aussi à réduire les chances des enfants orphelins du
sida. En RDC, on estime qu'il y a aujourd'hui plus 5 millions d'orphelins du
sida. En ce qui concerne les coûts directs seuls évalués
à $ 225 par cas de VIH/SIDA en 1990 à Kinshasa (Bertozzi et
Coll), les dépenses supportées par les familles, les
communautés et le pays pour les soins se chiffrent chaque année
entre $90 millions et $125 millions, et davantage si on prend en compte la
thérapie anti-rétrovirale.
Corrélation entre le VIH/SIDA et la
pauvreté
S I D A
- 50% dépenses d'éducation
- 41 % consommation alimentaire
Aggrave pauvreté
des ménages
(Une malade dans une famille) X 4
dépenses de Santé Accélère la propagation
du VIH
Pauvreté
Source : ONUSIDA : Equipe Interpays pour l'Afrique
de l'Ouest et du Centre, Juin 2002
2.1.2.3. Impacts
économiques
Le VIH/SIDA affecte l'économie en désorganisant
le processus d'accumulation humain. Le VIH/SIDA affecte aussi bien la
quantité que la qualité de la main d'oeuvre du pays. En premier
lieu, une plus forte mortalité et une plus grande morbidité
affectent négativement la quantité et la productivité de
la main d'oeuvre actuelle. Les décès prématurés
représentent non seulement des pertes au niveau du facteur productif
mais aussi des pertes en termes de connaissances et d'expériences au
niveau de cette main d'oeuvre. Un plus fort taux de morbidité peut
également réduire la productivité de la main d'oeuvre, par
exemple en raison de l'absentéisme (baisse de la production) et des
dépenses de santé plus élevées.
Le VIH/SIDA a un impact néfaste sur la survie des
entreprises en raison de la non-disponibilité (due à
l'absentéisme) et de la perte définitive de main d'oeuvre
qualifiée et expérimentée que cette maladie occasionne.
Une étude menée au niveau des entreprises et ayant porté
sur 48 unités de productions congolaises indique clairement les pertes
de productivité dues à la maladie, à la morbidité,
à l'absentéisme et aux décès. La plupart des
malades accusent une absence allant de 1 à 6 mois. De même, les
frais médicaux occasionnés par le développement de
maladies opportunistes et la prise en charge des frais d'enterrement
représentent un lourd fardeau pour les entreprises.
En outre, l'étude montre que les compagnies qui ne
fournissent pas d'assistance médicale ont vu environ 70 pour cent de
leurs travailleurs infectés mourir ces 5 dernières années.
A titre d'exemple, au Kasaï Oriental, alors que le taux
de contamination dans les entreprises est faible, presque 80 pour cent des
personnes atteintes par le virus sont décédées durant les
5 dernières années. Dans les entreprise du Bas-Congo, 54 pour
cent des personnes contaminées sont mortes depuis 1999. A l'inverse,
l'enquête montre que la politique de prise en charge médicale
spécifique et systématique des personnes contaminées par
le VIH/SIDA est payante. Au Katanga, alors que le taux des personnes
contaminées est 3 fois plus élevé que
dans le Kasaï Oriental, le taux de décès est trois fois
moindre grâce à une politique de prise en charge
spécifique.
En moyenne, les entreprises ont dépensé $6 397
par agent décédé alors qu'une prise en charge
médicale appropriée d'une personne contaminée par le
VIH/SIDA coûte entre $975 et $2 360 par an. La politique de prise en
charge spécifique permet d'éviter les coûts brusques
provoqués par un décès et de préparer le
remplacement des agents de manière graduelle.
2.1.2.4. Impact sur
l'entreprise, le travail et revenu
L'impact du Vih/ Sida sur la vie des entreprises est bien
réel. Il existe un lien direct entre le VIH/SIDA et la croissance
économique, du fait qu'il affecte directement le facteur travail. La
main-d'oeuvre est, pour les humanistes, le facteur le plus important.
Actuellement, dans un pays comme la République démocratique du
Congo, le VIH affecte les gens dans leurs années de vie les plus
productives (généralement avant l'âge de 25 ans, avec un
taux de prévalence du VIH de 4% auprès des personnes de 15
à 49 ans).
Au niveau macroéconomique, ceci a comme
conséquences à moyen et long terme notamment la perte de la
productivité nationale (secteur privé et investissements), la
main d'oeuvre dans les différentes unités de production ayant
perdu de sa qualité ; l'affaiblissement du secteur public par une
déperdition du personnel expérimenté et qualifié ;
la réduction de la capacité de financement des dépenses
publiques, du fait de la baisse de la productivité nationale, en
même temps que de l'augmentation de la consommation des services pour la
couverture des charges consécutives au VIH/SIDA. D'où, la
réduction du revenu national.
Et déjà en 2002, d'après l'ONUSIDA, les
premiers résultats des estimations réalisées actuellement
par la Banque mondiale montrent que l'impact macroéconomique du VIH/SIDA
pourrait être assez important pour réduire d'un tiers la
croissance du revenu national dans les pays où la prévalence est
de 10% chez les adultes. C'est ainsi que la « lutte contre le VIH/SIDA
» occupe une place de choix dans le Document de la Stratégie de
Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP), car il est
vrai que la lutte contre la pauvreté passe par la lutte contre le
VIH/SIDA. Mais il est encore vrai que la lutte contre le VIH/SIDA passe aussi
par la lutte contre la pauvreté.
Etant donné que le VIH/SIDA affecte les individus dans
les meilleures années de leur vie productive, les entreprises
pâtissent des effets graves de l'épidémie. Cette
observation est particulièrement vraie dans les pays de l'Afrique
subsaharienne, où jusqu'à un tiers de la population en âge
de travailler est infectée par le VIH/SIDA, il dévore les
revenus d'entreprise en raison de trois facteurs principaux : les charges
d'exploitation accrues, la réduction de la productivité et le
recul des marchés.
A l'origine, on croyait que le VIH/SIDA était
principalement un phénomène urbain, mais il est maintenant clair
qu'il menace la vie et les modes de vie des communautés rurales dans
tout le monde en développement. Dans bien des pays, l'agriculture est
le mode de subsistance d'un grand segment de la société et elle
contribue donc pour une grande part à l'économie nationale. Dans
un grand nombre de Pays africains, l'agriculture à forte
intensité de main d'oeuvre représente plus d'un tiers du produit
national brut. En perturbant la production agricole, le VIH/SIDA peut
ébranler la capacité d'exportation des pays et en
conséquence leur capacité de ce procurer des devises22(*)
Les décès associés au SIDA parmi les
paysans menacent la production agricole et la sécurité
alimentaire, tout particulièrement en Afrique australe et orientale.
D'après les estimations de l'Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), sept millions de travailleurs agricoles
sont morts du SIDA depuis 1985 dans 25 pays africain à taux de
séroprévalence élevés. La FAO prévoit que 16
millions de travailleurs agricoles des mêmes pays mourront aussi du SIDA
entre 2000 et 202023(*).
Les pertes de main-d'oeuvre qui surviendront entre 1985 et
2020 dans la population des pays les plus gravement affectés varieront
de 13 % en Tanzanie à 36% en Namibie.
En Afrique de l'Est, les pénuries de mains-d'oeuvre
liées au SIDA ont entraîné la baisse des rendements
agricoles, la culture de superficies plus petites et l'abandon de la culture de
subsistance24(*)
Au Zimbabwe, le syndicat des exploitants agricoles a
constaté que la perte d'un soutien de famille en raison du SIDA
diminuait la production agricole d'au moins 61 % dans les zones de petite
agriculture25(*)
2.2. GENERALITES SUR LES
MICRO-CREDITS
Pour mieux définir le terme de micro crédit, il
faut le placer dans le contexte global de la Micro finance.
2.2.1. La Micro finance
2.2.1.1.
Définitions
Le terme de micro finance est utilisé pour
désigner les services financiers offerts aux clients travaillant dans
différents secteurs socio-économiques qui gèrent des
petites et micro entreprises (Robinson 1996)26(*). D'après la Banque Mondiale (1996)27(*), les petites et micro
entreprises englobent un large éventail d'entreprises appartenant aux
secteurs de l'industrie, des transports, du commerce, des services, de
l'agriculture, etc., de taille variable, allant des activités à
temps partiel et saisonnières d'une seule personne aux petites
entreprises formelles dont plusieurs employés sont recrutés
à l'extérieur de la famille. Les micro entrepreneurs peuvent
être des individus ou des groupes d'individus opérant en milieu
rural ou urbain. Le manque d'accès au financement institutionnel
affaiblit nécessairement la sécurité financière de
ces personnes à travers le monde.
Le concept de services financiers réfère
à la fois aux services d'épargne et aux services de crédit
:
· Les services d'épargne permettent aux personnes
de constituer un stock sécuritaire de liquidités permanent,
saisonnier ou temporaire pour utilisation ultérieure et d'obtenir en
plus, dans certains cas, des intérêts sur leurs
dépôts.
· Les services de crédit, que nous
désignerons ici comme micro crédit, permettent l'utilisation d'un
revenu anticipé pour l'investissement ou la consommation actuelle.
De plus en plus se développe également le
concept de micro-assurances pour les personnes n'ayant pas de couverture
sociale.
De manière globale, les services de micro finance
peuvent aider les personnes à faibles revenus à réduire
leur risque, améliorer leur gestion, accroître leur revenu et
à améliorer leur qualité de vie et de celle des personnes
qui dépendent d'eux.
On
entend par micro finance l'offre de services financiers
(Micro-crédit, épargne, Micro-assurance, etc.) aux populations
pauvres, exclues du système bancaire, sans ressource ni droit de
propriété.
Sans revenus et sans propriété, ces populations
ne sont pas en mesure d'offrir des garanties bancaires, et sont donc en
général « oubliées » des institutions
financières et des banques. Les plus pauvres sont exclus du
système bancaire traditionnel parce qu'ils ne sont pas salariés,
parce qu'ils n'offrent aucune garantie et sont souvent analphabètes, et
parce qu'ils ne représentent pas a priori une population " rentable ".
Ils n'ont donc pas accès aux services financiers et notamment à
l'épargne et au crédit.
L'accès aux services financiers et le
développement de la Micro-entreprise est l'un des grands piliers du
développement durable (au côté de la Démocratie, de
l'Education, et des infrastructures) 28(*).
Pour beaucoup de personnes et pour le grand public en
particulier, la Micro-finance se confond avec le Micro-crédit. Elle
désigne les dispositifs permettant d'offrir de très
petits crédits (« Micro-crédit ») à des familles
très pauvres pour les aider à conduire des activités
productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de
développer leurs très petites entreprises. Avec
le temps et le développement de ce secteur particulier de la finance
partout dans le monde, y compris dans les pays développés, la
Micro-finance s'est élargie pour inclure désormais une gamme de
services plus large (crédit, épargne, assurance, transfert
d'argent etc.) et une clientèle plus étendue également.
Dans ce sens, la Micro-finance ne se limite plus aujourd'hui à l'octroi
de Micro-crédit aux pauvres mais bien à la fourniture
d'un ensemble de produits financiers à tous ceux qui sont exclus du
système financier classique ou formel29(*).
L'accès durable au micro-financement contribue à
atténuer la pauvreté en générant des revenus, en
créant des emplois, en donnant la possibilité aux enfants d'aller
à l'école, en permettant aux familles d'obtenir des soins
médicaux et en donnant les moyens aux populations de faire les choix qui
répondent le mieux à leurs besoins. Le grand défi qui se
dresse devant nous est d'aborder les contraintes qui font obstacle à la
pleine participation des populations au secteur financier. Ensemble, nous
pouvons et devons construire des secteurs financiers intégrants qui
aident les populations à améliorer leurs conditions d'existence.
2.2.1.2. Historique et
Règles de Gestion
La Micro-finance existe sous diverses formes
depuis des siècles. Mais elle ne se structure réellement que
depuis une trentaine d'années. Dans les années 60 et 70
apparaissent des programmes de prêts à faible taux, dont le
principe est repris par les Banques des Pauvres sous leur forme actuelle. Mais
ces premières tentatives sont des échecs relatifs.
Un des premiers succès reconnus de Banque des Pauvres
est la Grameen Bank. Son fondateur, Muhammad Yunus a notamment
décidé de fixer des taux d'intérêt suffisamment
hauts pour permettre de couvrir les frais (accorder un prêt de 50 €
demande autant de personnel et de ressources qu'un prêt de 1000 €
!). Il a également concentré la Grameen Bank sur un nombre
restreint d'activités (l'épargne et le prêt de petites
sommes, essentiellement).
Enfin, il a choisi de demander aux emprunteurs de s'organiser en
groupes de cinq personnes solidaires (qui se réunissent toutes les
semaines pour rembourser leurs prêts et échanger leurs points de
vue sur leur utilisation).
L'idée de la Grameen Bank est venue à Muhammad
Yunus lorsqu'il prêta de sa poche l'équivalent de 26 $ à 42
femmes exploitées comme rempailleuses de chaises. Face à leur
enthousiasme et au fait qu'elles remboursent tous leurs prêts dans les
délais, il décida d'étendre son système à
plusieurs villages du Bangladesh.
En 1983 l'institution devint une banque. Elle est aujourd'hui
présente dans près de 36.000 villages et prête à
plus de 3 500 000 personnes ! L'institution a constaté que les
prêts accordés aux femmes sont plus souvent remboursés, ont
davantage d'effets bénéfiques sur les conditions de vie des
enfants et ont donc un impact social plus important. 94% des clients de la
Grameen Bank sont des femmes.
2.2.1.3. Les
différentes formes d'institutions de Micro-finance ?
Au cours des vingt dernières années, on a vu se
développer de nombreuses organisations actives en micro finance. Il
existe, de nombreux cas plus ou moins différents de par le monde et
trois courants essentiels coexistent dans cette démarche :
- Le premier, d'inspiration plus coopératif, a
cherché à mettre en place ou à renforcer des organisations
populaires où les micro entrepreneurs étaient à la fois
épargnants et emprunteurs du système. Sa
spécificité est de vouloir construire des institutions à
partir de leurs bénéficiaires, c'est en cela qu'on y retrouve un
côté coopératif plus affirmé.
- Le second, illustré notamment par la BRI en
Indonésie, a consisté à transformer une banque existante
(ou dans le cas de la BRI une partie de cette banque) de manière
à la spécialiser en direction des micro entrepreneurs.
- Le troisième a mis sur pied des ONGs ayant pour
vocation de réaliser elles-mêmes l'intermédiation
financière. On a ainsi vu la création d'ONG de Micro-financement
qui, après s'être procuré des fonds, soit au travers de
donations soit au travers d'emprunts, octroyaient elles-mêmes des
crédits aux micro-entrepreneurs. Dans ce dernier cas, l'accent a surtout
été mis sur l'octroi de crédit, la collecte de
l'épargne étant généralement interdite aux ONGs.
Parallèlement, on doit souligner que depuis une dizaine
d'années à peine, il existe aussi des cas de banques
privées à vocation commerciale qui pour des raisons de
stratégie propre, se sont orientées vers la
Micro-finance30(*).
2.2.1.4. Les
bénéficiaires de la Micro-finance
Le bénéficiaire type des services de
Micro-finance est une personne dont les revenus sont faibles et qui
n'a pas accès aux institutions financières formelles faute de
pouvoir remplir les conditions exigées par ces institutions (documents
d'identification, garanties, dépôt minimum etc.). Il
mène généralement une petite activité
génératrice de revenus dans le cadre d'une petite entreprise
familiale.
- Dans les zones rurales, ce sont
souvent de petits paysans ou des personnes possédant une petite
activité de transformation alimentaire ou un petit commerce.
- Dans les zones urbaines, la
clientèle est plus diversifiée : petits commerçants,
prestataires de services, artisans, vendeurs de rue, etc.
On les dénomme généralement sous le terme
de micro-entrepreneur et la plupart de ces micro-entrepreneurs travaillent dans
le secteur informel ou non structuré. C'est donc aux individus qui
composent ce segment de marché exclu ou mal servi par les institutions
financières classiques (banques, assurances) que s'adresse la
Micro-finance.
En 2002, plus de 2 milliards de personnes survivent avec moins
de 2 Euros par jour. On estime que, grâce à la Micro-finance, plus
de 500 millions d'entre eux pourraient démarrer leur propre
activité et sortir de la pauvreté. Pourtant aujourd'hui, les
bénéficiaires de Micro-crédit dans le monde sont moins de
30 millions.
2.2.1.5. la Micro-finance
et lutte contre la pauvreté
L'expérience montre que la Micro-finance peut aider les
pauvres à :
· augmenter leur revenu,
· créer des entreprises viables,
· sortir ainsi de la pauvreté.
Elle peut également constituer un puissant
instrument d'émancipation en permettant aux pauvres, et en particulier
aux femmes, de devenir des agents économiques du
changement. En effet, en donnant accès à des
services financiers, la Micro-finance joue un rôle important dans la
lutte contre les nombreuses dimensions de la pauvreté. Par exemple, les
revenus générés par une activité non seulement
permettent à cette activité à se développer mais
ils contribuent également au revenu du ménage, et par là
même à la sécurité alimentaire, à
l'éducation des enfants, à la prise en charge des soins de
santé etc.
Selon Michel Lelart (CNRS-Université d'Orléans),
membre du Réseau Entrepreneuriat de l'Agence universitaire de la
francophonie (AUF) : "La Micro-finance repose sur le lien social et s'en
sert"....."La Micro-finance est une finance de proximité,
proximité géographique bien sûr, car les personnes se
connaissent et se cautionnent parfois mutuellement, mais surtout culturelle.
Elle est toujours adaptée aux besoins, c'est pourquoi elle innove en
permanence : ce sont des services d'assurance ( ), ce sont aussi les services
de transferts de fonds utilisés par les migrants".
2.2.1.6. Quand la
Micro-finance n'est-elle pas un instrument approprié ?
C'est surtout au niveau du crédit que la
Micro-finance montre ses limites. En effet, tel qu'il est
pratiqué aujourd'hui, le Micro-crédit, comme tout crédit
d'ailleurs, doit être remboursé. Il nécessite donc au
niveau de l'emprunteur une bonne capacité de remboursement, aptitude qui
bien entendu s'amoindrit si la personne est très pauvre, sans revenus
fiables pour lui permettre de rembourser un prêt. Octroyer un prêt
à de tels individus risque plutôt d'aggraver leur situation
d'endettement et de pauvreté.
Souvent les gouvernements et les agences de coopération
souhaitent utiliser la Micro-finance comme un outil de résolution de
divers problèmes sociaux. Victimes d'inondations ou d'autres
catastrophes naturelles, réfugiés fuyant les conflits, nouveaux
diplômés de la formation professionnelle,
chômeurs, autant de types d'individus se trouvant dans une
situation de précarité que les gouvernements sont tentés
de vouloir aider par le Micro-crédit depuis que celui-ci a
été « vendu » comme un excellent outil de
réduction de la pauvreté. Les programmes de
Micro-crédit conçus pour ce type de situation fonctionnent
cependant rarement.
Ils enregistrent le plus souvent des taux d'impayés ou
de non remboursement très
élevés. L'utilisation dirigée de la
Micro-finance pour résoudre des défis de développement
dans des situations où la base de la subsistance des populations est
détruite ou très précaire a rarement été un
succès.
Le Micro-crédit se révèle par contre le plus
utile pour ceux qui ont identifié une opportunité
économique et qui sont en situation de faire fructifier cette
opportunité s'ils ont la possibilité de se procurer une petite
somme d'argent au moment où ils en ont besoin. Ainsi, les personnes
pauvres qui travaillent dans des économies stables ou en croissance, qui
ont démontré leur capacité à conduire les
activités proposées dans un esprit d'entreprise et leur
engagement à rembourser leurs dettes, sont les meilleurs candidats pour
le Micro-crédit.
L'univers des clients potentiels s'élargit cependant de
manière exponentielle si l'on prend en compte le concept plus large de
la « Micro-finance ». Par exemple, au niveau de l'épargne ou
de la sécurisation des petites économies, il est encore difficile
aujourd'hui dans beaucoup de pays d'ouvrir un simple compte dans une
institution bancaire faute de remplir toutes les conditions exigées
(carte d'identité, dépôt minimum qui est souvent un maximum
pour les populations pauvres etc.). De plus, les banques n'ont bien souvent de
guichets ou d'agences que dans les capitales ou les villes secondaires
importantes, ce qui donc exclut directement une bonne partie de la population.
2.2.2.
Le Micro-crédit
2.2.2.1. Tentatives de
définitions
Le Micro-crédit est maintenant bien connu, et
même si chaque auteur est tenté de la définir à sa
façon, on peut admettre un certain nombre de
caractéristiques, dont la première est une question de taille,
comme le nom lui-même l'indique.
· Il s'agit d'un petit crédit, d'un montant
peu élevé, sensiblement inférieur au crédit qu'une
entreprise ou un ménage peut solliciter d'une banque. La Banque mondiale
retient un plafond de 30 % du PNB par habitant.
· Ce crédit est donc sollicité par des
personnes dont le revenu est relativement bas. Ce sont souvent des femmes. Les
chiffres ci-dessus étant déterminés par rapport à
un PIB moyen au niveau du pays, le montant peut être inférieur
au niveau d'un débiteur donné. C'est bien pourquoi
le micro-crédit est considéré comme un crédit pour
les pauvres.
· Il peut être demandé pour toutes
sortes de raisons, mais il l'est principalement pour développer
une activité génératrice de revenu, qu'il
s'agisse d'une ancienne ou d'une nouvelle activité. C'est pourquoi le
micro-crédit est souvent considéré comme un moyen de
lutter contre la pauvreté et qu'il intéresse la Banque mondiale
et les banques régionales de développement.
· Enfin, les emprunteurs n'ont guère de
garantie personnelle à offrir. Mais comme les candidats sont nombreux
dans chaque quartier ou chaque village, ils se connaissent, et la
solidarité des personnes partageant les mêmes problèmes
agissant, ils se constituent en groupes restreints au sein desquels chacun
s'engage pour les autres. C'est ainsi que les taux de remboursement avoisinent
les 100%.
En
bref, on attend par micro-crédit, un prêt d'un
faible montant, à taux d'intérêt bas, voire nul, consenti
par des ONG et des banques partenaires à des personnes
considérées comme insolvable pour leur permettre de financer une
activité génératrice de revenus31(*).
Le micro-crédit permet à des femmes et des
hommes démunis de démarrer une petite activité
génératrice de revenus : une micro-entreprise. Le prêt est
ensuite remboursé grâce aux revenus de cette entreprise, qui leur
permet aussi parfois d'en épargner une partie, et de financer
l'éducation de leurs enfants.
Un service d'épargne sécurisé permet aux
populations les plus pauvres d'assurer un avenir à leur famille, et avec
la micro-assurance, l'épargne protège des chocs externes
(catastrophes naturelles, crises macro-économiques) des populations qui
y sont le plus souvent les plus sensibles.
L'activité de micro-crédit consiste en
l'attribution de prêts de faible (voire très faible) montant
à des entrepreneurs ou des artisans qui ne peuvent accéder aux
prêts bancaires classiques. Le micro-crédit se développe
essentiellement dans les pays en développement, où il permet de
concrétiser de micro-projets favorisant ainsi l'activité et la
création de richesse.
Le micro-crédit s'inscrit dans une sphère plus
complète qui comprend d'autres outils financiers tels que
l'épargne, la micro-assurance et d'autres produits qui forment la
micro-finance. L'activité de micro-crédit encourage les
micro-projets au niveau local. Cela permet d'induire des mutations à la
base. Celles-ci sont souvent plus efficaces et ont un plus grand effet
d'entraînement - en créant un maillage économique dans le
pays - que certaines infrastructures ou certains gros projets industriels qui
bénéficient rarement aux plus pauvres. Cet effet de levier permet
d'agir efficacement auprès de ceux qui prennent des initiatives en
s'engageant personnellement, c'est-à-dire les entrepreneurs ou les
artisans32(*).
2.2.2.2. L'Origine du
Micro-crédit
On peut trouver des origines anciennes dans les
mutuelles de
crédit agricole créées en Europe à la fin du
XIXe siècle.
Le système a été repris, adapté puis
développé par le professeur d'économie
Muhammad Yunus au
cours des 30 dernières années.
Après des études aux
États-Unis (
université
Vanderbilt), Yunus donne des cours d'économie à
Chittagong au
Bangladesh, sa ville
d'origine. Lors d'une séance de travaux pratiques d'un cours
d'investissement, il propose à ses étudiants d'interroger les
fabricants de tabourets en bambou des plus proches villages. Les 42 femmes
artisans ont besoin de 27 dollars au total pour développer leur
activité. Or toutes les banques refusent de financer ce trop faible
montant à des clients a priori insolvables. Yunus
déclare avoir eu honte de cette situation et prête la somme de sa
propre poche. En permettant aux producteurs d'acheter d'avance le
bambou sans subir les
variations importantes de prix, ils réussissent à créer
des emplois et à rembourser intégralement Yunus.
Depuis
1999, la méthodologie de
crédit adoptée par les institutions de Micro-finance prend de
manière croissante la forme d'un produit individuel flexible,
ressemblant plus aux produits bancaires classiques. La forme choisie à
l'origine était basée sur la méthodologie de crédit
collectif, utilisant les mécanismes d'épargne locale et de
caution solidaire et la supervision des pairs pour couvrir le risque de
crédit. Ces sont rapidement ajoutés des financements
extérieurs reposant sur un système de
titrisation des
portefeuilles de crédit.
Le Micro-crédit a pris véritablement son essor
dans les années 1980, bien que les premières
expérimentations remontent au début des années
1970 au Bangladesh en particulier et dans quelques autres pays.
Par rapport à la situation antérieure qui se caractérisait
grosso modo par l'octroi de crédits subventionnés
effectués le plus souvent par des non spécialistes, la
différence tient à l'importance accordée au remboursement,
à la fixation d'un taux d'intérêt couvrant le coût de
la prestation du crédit, et au ciblage de groupes de clients n'ayant le
plus souvent pour seule autre source de crédit que le secteur informel.
L'accent est donc mis aujourd'hui sur la création
d'institutions locales pérennes destinées à servir les
pauvres. En Afrique, les pratiques de la Micro-finance sont encore plus
anciennes, surtout celles qui relèvent de la collecte de la petite
épargne.
Dans des pays comme le Burkina Faso ou le Cameroun
par exemple, les premières coopératives d'épargne et de
crédit ont vu le jour au cours des années 6033(*).
2.2.2.3. Les approches du
Micro-crédit .
La littérature distingue deux types de crédits :
le crédit productif et le crédit non productif.
· Les crédits productifs sont des
services financiers orientés vers les catégories pauvres qui
investissent dans les Micro-entreprises.
· Les crédits non productifs sont
destinés aux groupes marginaux qui sont davantage
préoccupés par la satisfaction des besoins de base tels que les
aliments, les médicaments, le logement l'éducation, etc.
Même si les services financiers des programmes de Micro-crédit
portent aussi bien sur les prêts productifs que sur les prêts non
productifs, certains auteurs ont montré que les institutions qui ont
obtenu plus de succès sont celles qui ont canalisé les
prêts productifs aux pauvres, mais appartenant aux catégories de
revenus le plus élevés.
Par ailleurs, d'autres auteurs trouvent que le prêt non
productif, même s'il est moins rentable que le premier, est souvent
indispensable pour permettre aux populations les plus pauvres de satisfaire
d'abord leurs besoins de base avant de penser à un prêt productif
( Hulme et Mosley 1996)34(*).
La question des services financiers aux personnes les plus
pauvres s'est longtemps résumée aux méthodes de
distribution du crédit. Dès la période coloniale, on
observe une tension entre deux grandes tendances :
- Dans la tendance bancaire,
le crédit est une opération sérieuse. Il doit se
rembourser et le risque doit être couvert par des garanties
matérielles : bâtiments, équipements, titres de
propriété, stocks, troupeaux,.... Le taux d'intérêt
doit couvrir au moins les coûts de gestion et les risques et si possible,
dégager un profit.
- Dans la tendance
développementaliste , le crédit est
un instrument pour atteindre d'autres objectifs. L'essentiel est de
distribuer le crédit, rapidement et à un maximum d'exploitations
agricoles, puisque le crédit a des effets positifs sur l'adoption des
innovations comme les engrais, les semences améliorées, et le
matériel..., sur la production agricole (par l'augmentation des surfaces
et l'intensification), et sur la diversification des produits et des services.
Dans ces conditions, le taux de remboursement n'est pas un
problème prioritaire et les taux d'intérêts doivent
être les plus bas possibles.
2.2.2.4. Les institutions
des Micro-crédits
La
Banque mondiale a
recensé 10 000 institutions de Micro-finance dans 85 pays, au service de
16 millions de pauvres. En novembre 2002, a eu lieu un sommet à
New York sur ce sujet qui a
rassemblé 2000 délégués de plus de 100 pays.
En
1976, le
Pr. Yunus crée
la
Grameen
Bank, organisme qui propose des prêts aux plus pauvres du
Bangladesh. La Grameen Bank a accordé environ 3 milliards d'euros de
crédits à plus de 2,4 millions d'emprunteurs. Il a reçu le
prix Nobel de la paix 2006.
Créée en 1998,
PlaNet Finance est
l'une des principales Organisations Internationales de développement du
secteur de la Micro-finance. Elle propose des services d'assistance technique,
de notation et de financement à l'ensemble des acteurs de la
Micro-finance.
En France, le principal opérateur est l'
Association
pour le droit à l'initiative économique. Elle délivre
6 à 7000 prêts par an à des chômeurs ou Rmistes
créateurs de leur propre emploi. L'association compte plus de 130
agences sur toute la France. En Belgique, deux institutions dominent cette
sphère, le Fonds de participation et la coopérative CREDAL.
2.2.2.5.
Caractéristiques du Micro-crédit
Ø Un système reconnu
à l'échelon mondial
Le Micro-crédit est considéré par l'
Organisation
des Nations unies comme un outil majeur et moteur du développement
et dans la lutte contre la pauvreté. C'est la raison pour laquelle
L'organisation des Nations Unies a déclaré 2005 Année
internationale du Micro-crédit, dans le cadre des
Objectifs
du Millénaire pour le Développement.
Le
24 janvier
2005, un rapport de la
Banque mondiale a
dressé un bilan positif. Le nombre de bénéficiaires y est
estimé à 500 millions (sur les 3 milliards de personnes pauvres).
L'
Asie et le
Pacifique totalisent 83%
des comptes ouverts dans les pays en développement, ce qui
représente 17 comptes pour 100 habitants. Au
Cambodge, cela concerne 400
000 personnes, et 18 000 nouveaux comptes sont ouverts chaque année au
Kenya. Toutefois c'est en
Amérique latine et en particulier en
Bolivie que le
système connaît un essor formidable, ce pays apparaît comme
un des pays les plus avancés et les plus compétitifs de la
Micro-finance.
Le 13 octobre 2006, le prix Nobel de la paix a
été conjointement attribué à Muhammad Yunus et
à la Grameen Bank. "Une paix durable ne peut pas être obtenue
sans qu'une partie importante de la population trouve les moyens de sortir de
la pauvreté", a déclaré Ole Danbolt Mjoes, le
président du comité Nobel. France :
Maria Nowak,
présidente de l'Adie et du
Réseau
européen de Micro-finance salue l'attribution du prix Nobel de la
Paix à Muhammad Yunus et se réjouit ainsi de la reconnaissance
portée au Micro-crédit.
Ø Une finalité
orientée vers le développement local
L'activité de Micro-crédit encourage les
microprojets au niveau
local. Cela permet d'induire des mutations "à la base". Celles-ci sont
souvent plus efficaces et ont un plus grand effet d'entraînement - en
créant un maillage économique dans le pays - que certaines
infrastructures ou certains gros projets industriels qui
bénéficient rarement aux plus pauvres. Cet effet de levier permet
d'agir efficacement auprès de ceux qui prennent des initiatives en
s'engageant personnellement, c'est-à-dire les entrepreneurs ou les
artisans.
Mais au-delà du simple aspect financier, les programmes
de Micro-crédit ont aussi un impact sur le développement local.
En effet, ils touchent des secteurs aussi divers que l'agriculture (groupements
villageois, coopératives paysannes, organisations professionnelles
agricoles), l'artisanat (groupements d'artisans, associations artisanales
féminines), le financement de l'économie sociale (mutuelles
d'épargne et de crédit, banques villageoises), la
protection
sociale (mutuelles de santé, caisses de santé primaire).
Ainsi, ils contribuent à l'amélioration de l'accès aux
services sociaux de base, aux soins de santé, aux services de
planification familiale et à l'eau potable.
Ø Des bénéficiaires
souvent féminins
De plus, touchant des secteurs faiblement capitalisés
employant souvent une main d'oeuvre féminine, on peut considérer
le microcredit également comme un levier de revalorisation de la femme
dans les pays en voie de développement, d'amélioration directe de
leur sort (et de celui de leur famille) et comme un facteur d'évolution
profonde des sociétés par le rééquilibrage qu'il
induit entre les sexes (cf. l'argumentaire en ce sens sur le site
www.planetfinance.org ).
Une autre caractéristique de ce mouvement est qu'il
s'appuie sur des réseaux d'assurance et de solidarité
traditionnelle relativement efficaces qui favorisent le remboursement
régulier des prêts. La mise en place de ces programmes offre
également l'opportunité de conduire des actions de formation,
notamment en matière de développement communautaire et de gestion
d'entreprise.
Ø Des taux
d'intérêts plus élevés que le secteur bancaire
traditionnel
Les adversaires du Micro-crédit lui opposent souvent
les taux élevés de certains prêts (environ 20%). Ils
regrettent aussi que ce mécanisme détourne les actions des autres
programmes comme la santé, l'éducation ou l'eau. Une étude
réalisée en 2004 estime que le Micro-crédit favorise des
activités peu rentables et devrait s'accompagner de programmes sociaux.
Certains acteurs du Micro-crédit dénoncent des organisations non
gouvernementales qui utiliseraient le Micro-crédit comme source de
financement.
Réponse à cette critique : les actifs qui
font appel au Micro-crédit n'ont pas d'autre accès au
crédit. En général, leurs seuls recours sont les usuriers
qui appliquent des taux approchant les 1% par jour ! Avec des taux compris
en général entre 10 et 30% par an, les organismes de
Micro-crédit offrent un accès à des crédits
maîtrisables aux entrepreneurs actifs des pays en voie de
développement. Dans les institutions bien gérées, les taux
de remboursement de ces crédits avoisinent 95%, preuve que les taux ne
sont pas du tout insurmontables.
Les taux élevés sont attribuables selon les cas
aux coûts de la main d'oeuvre importante (nécessaire pour la
sélection et le suivi de clients vivant dans des zones parfois
éloignées) et par le coût de refinancement des
institutions, renforcés par des taux d'inflation importants. Enfin, les
besoins en matériel informatique et autres biens (matériel de
bureau, véhicules), souvent importés, gonflent les coûts de
fonctionnement. Les prêts consentis sont assortis d'un accompagnement
psychologique, social et technique dont les frais sont comptabilisés
dans la rubrique du fonctionnement.
Ø Une solution parmi d'autres
pour permettre le développement
D'autre part, les actions de Micro-crédit ne
détournent pas les autres programmes humanitaires qui répondent
à des actions d'urgence ou de développement sous forme de dons.
Les actions de Micro-crédit sont financées par l'épargne
solidaire et ne « concurrencent » donc pas directement les
autres types d'actions de développement durable. Il est souvent plus
souhaitable de lier le Micro-crédit à d'autres mécanismes
d'aides au développement, les deux outils étant davantage
complémentaires que substituables.
Le Micro-crédit améliore peut-être la
situation des plus pauvres. Toutefois, la mesure de l'impact demeure
très difficile à effectuer. Aucune étude
économétrique n'a encore suscité un large consensus. Si
les exemples de réussites individuelles dues à la Micro-finance
sont légions, il est difficile de généraliser
l'efficacité de la Micro-finance pour plusieurs raisons: comment savoir
si le bénéficiaire n'aurait pas pu avoir accès au
marché du crédit localement sans l'aide d'une IMF? (biais de
sélection) Si tel est le cas, le succès n'est pas du à la
Micro-finance.
Comment savoir si l'argent est investi dans des projets
à valeur ajoutée? Comment savoir s'il n'aurait pas eu lieu de
toute façon via une épargne informelle? (fongibilité de
l'aide). Enfin,
Modèle:Certains
pensent que le Micro-crédit est plutôt un moyen
d'épargne et d'assurance et pas une source d'investissement.
Les ménages se constitueraient une cagnote, un matelas
de protection financière, lisseraient ainsi leurs revenus, et
n'investiraient pas dans une activité génératrice de
revenu. Cela n'enlève rien à l'utilité du
Micro-crédit et à la Micro-finance , mais diminue sans doute le
potentiel de création d'emplois et les effets collatéraux/"side
effects" tant attendus par les partisans du Micro-crédit.
2.2.2.5. Y' a t-il un
rapport entre la Micro-finance et le VIH-SIDA?
2.2.2.5.1. Pas de santé sans lutte contre
la pauvreté :
La pauvreté qui a atteint son paroxysme en RDC
entraîne une détérioration des conditions de vie de la
majeure partie de la population : la qualité et la quantité de
nourriture sont insuffisantes, les enfants ne vont pas à l'école
et sont poussés à travailler pour apporter un revenu
supplémentaire à la famille, les conditions d'hygiène se
détériorent etc.... Et ces conditions sont aussi celles de la
préservation de la santé. Il n'y a donc pas de santé sans
lutte contre la pauvreté.
La Micro-finance, en ce qu'elle est
un des outils modernes de lutte contre la pauvreté, est aussi un outil
intéressant en matière de santé.
Réciproquement, la santé assure de meilleurs
taux de remboursement des prêts (l'augmentation des dépenses pour
les soins oblige souvent l'emprunteur malade à puiser dans le budget du
remboursement), condition indispensable pour que les IMFs puissent fonctionner
efficacement et de façon pérenne.
En outre, en permettant aux ménages d'investir dans
l'éducation de leurs enfants, la Micro-finance permet la diffusion de
pratiques saines et une prévention des principales maladies. Certaines
Banques des Pauvres proposent même, conscientes de l'importance du sujet,
des programmes de sensibilisation à l'hygiène. En Afrique de
l'Ouest, une étude a ainsi montré que 53% des femmes
bénéficiaires de prêts et de formation d'une banque des
pauvres utilisent des contraceptifs contre 36% des femmes non
bénéficiaires.
2.2.2.5.2. La
Micro-finance et la lutte contre le Sida :
Aujourd'hui, en RDC, comme dans la plupart des pays africains, le
Sida a dépassé les frontières du secteur de la
santé. Il est devenu un problème social, et donc de
développement, au même titre que la lutte contre la
pauvreté qui englobe entre autres, l'économie, l'éducation
et la santé.
Le sida touche principalement les plus pauvres et la
prévention y est essentielle.
Les IMFs ou encore « Les Banques des pauvres
» peuvent jouer un rôle important dans la lutte
contre cette maladie. En générant des rencontres
régulières, des échanges d'information, des sessions de
prévention, les Banques des Pauvres permettent de dépasser les
tabous usuels, par des discussions au sein de la communauté.
Les conséquences du VIH-Sida sur le bien-être
économique des ménages touchés dépendent de
l'existence et de l'importance du « filet de sécurité
financier » du ménage. Lorsque les ménages n'ont aucun filet
de sécurité, le sida peut précipiter le foyer d'une
relative stabilité à la catastrophe. Plus le filet de
sécurité est solide, plus le ménage a de chances de faire
face à la crise sans avoir recours à des mesures d'urgence telles
que la liquidation d'actifs à long terme (maison, terrain), la
réduction des achats de première nécessité, la
déscolarisation des enfants, etc. La taille du filet de
sécurité dépend de deux facteurs : la situation
financière initiale du ménage et la capacité à
constituer une base financière dans le temps.
La Micro-finance intervient au niveau de ce deuxième
facteur en offrant aux ménages la possibilité de constituer des
actifs, de diversifier leurs sources de revenus et de consolider d'une
manière générale leur situation financière. En ce
sens l'accès aux services de Micro-finance fournit aux ménages un
moyen de se préparer et de faire face aux crises.
Dans leur propre intérêt, les IMFs Congolaise
devraient participer à la lutte contre la SIDA à travers des
actions qui s'apparentent à de la diffusion d'informations de
prévention. Exploitant les réunions régulières des
groupes comme forum naturel de circulation de l'information, les programmes de
Micro-crédit peuvent créer des partenariats avec des
spécialistes de la santé qui viennent rencontrer les clients, les
informer et encourager les pratiques sûres.
Lorsqu'elles s'appuient sur des partenariats
stratégiques avec des organisations de santé, ces actions
semblent être relativement directes, et peu coûteuses à
concevoir et à mettre en oeuvre. Elles peuvent être très
efficaces si elles sont mises en oeuvre avant que la maladie ne soit
installée dans une grande partie des clients de son portefeuille.
Car une fois que l'épidémie se fait ressentir au
niveau d'une grande partie des clients, les conséquences sont graves
voire catastrophiques pour les IMFs : En effet, la maladie induit un certain
nombre de changements dans les besoins des ménages.
L'accroissement des dépenses de santé aura une
double incidence sur les transactions IMF - Clients :
i) Elle va notamment réduire leur capacité de
remboursement ou d'absorption des dettes.
ii) Les clients touchés vont avoir un besoin urgent de
retrait d'épargne. C'est pourquoi les institutions de
Micro-crédit qui continuent à proposer les mêmes services
d'épargne-crédit à cette population se rendront
progressivement compte que ces derniers répondent à un
pourcentage de plus en plus faible des besoins du marché.
Cela se traduit par un impact décroissant sur les
populations servies, une augmentation nette du taux d'impayés, une
diminution conséquente de l'épargne, en d'autres termes : une
augmentation des pertes sur portefeuille, une baisse des revenus et de sources
de liquidités ce qui menace donc à terme l'existence même
de l'institution. Les IMF doivent donc chercher à agir en amont du
problème surtout dans un pays comme le Burundi où la
pandémie du VIH-Sida est en augmentation continue.
2.2.2.6. Quand la
micro-finance n'est-elle pas un instrument approprié ?
C'est surtout au niveau du crédit que la
Micro-finance montre ses limites. En effet, tel qu'il est
pratiqué aujourd'hui, le Micro-crédit, comme tout crédit
d'ailleurs, doit être remboursé. Il nécessite donc au
niveau de l'emprunteur une bonne capacité de remboursement, aptitude qui
bien entendu s'amoindrit si la personne est très pauvre, sans revenus
fiables pour lui permettre de rembourser un prêt. Octroyer un prêt
à de tels individus risque plutôt d'aggraver leur situation
d'endettement et de pauvreté.
Souvent les gouvernements et les agences de coopération
souhaitent utiliser la Micro-finance comme un outil de résolution de
divers problèmes sociaux. Victimes d'inondations ou d'autres
catastrophes naturelles, réfugiés fuyant les conflits, nouveaux
diplômés de la formation professionnelle,
chômeurs, autant de types d'individus se trouvant dans une
situation de précarité que les gouvernements sont tentés
de vouloir aider par le micro-crédit depuis que celui-ci a
été « vendu » comme un excellent outil de
réduction de la pauvreté. Les programmes de
Micro-crédit conçus pour ce type de situation fonctionnent
cependant rarement. Ils enregistrent le plus souvent des taux
d'impayés ou de non remboursement très
élevés. L'utilisation dirigée de la
Micro-finance pour résoudre des défis de développement
dans des situations où la base de la subsistance des populations est
détruite ou très précaire a rarement été un
succès.
Le Micro-crédit se révèle par contre le
plus utile pour ceux qui ont identifié une opportunité
économique et qui sont en situation de faire fructifier cette
opportunité s'ils ont la possibilité de se procurer une petite
somme d'argent au moment où ils en ont besoin. Ainsi, les personnes
pauvres qui travaillent dans des économies stables ou en croissance, qui
ont démontré leur capacité à conduire les
activités proposées dans un esprit d'entreprise et leur
engagement à rembourser leurs dettes, sont les meilleurs candidats pour
le Micro-crédit.
L'univers des clients potentiels s'élargit cependant de
manière exponentielle si l'on prend en compte le concept plus large de
la « Micro-finance ». Par exemple, au niveau de l'épargne ou
de la sécurisation des petites économies, il est encore difficile
aujourd'hui dans beaucoup de pays d'ouvrir un simple compte dans une
institution bancaire faute de remplir toutes les conditions exigées
(carte d'identité, dépôt minimum qui est souvent un maximum
pour les populations pauvres etc.). De plus, les banques n'ont bien souvent de
guichets ou d'agences que dans les capitales ou les villes secondaires
importantes, ce qui donc exclut directement une bonne partie de la population.
CHAPITRE III. :
L'IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE
DES MICROCREDITS DU PROJET
AMITIE DANS LA VILLE DE
BUKAVU.
3.1. Introduction
Nul ne peut négliger l'effet positif du
Micro-Crédit sur les bénéficiaires, même des pays
puissants économiquement (USA, l'Europe, l'Asie...). Ces pays ont
importé ce mécanisme pour combattre l'exclusion sociale, ce qui
explique en partie l'efficacité de cette nouvelle stratégie dans
l'instauration d'un équilibre économique et social sain et
opérant.
Dans ce sens, l'accent a été mis sur les
bénéficiaires du prêt auprès de AMITIE CRS-USAID
à base d'un échantillon composé de 40 personnes (choisi au
hasard) et un questionnaire, dans chaque pool, à savoir :
Pool FFP (Ibanda et Bagira) et Pool Codilusi/BDOM (Kadutu et
Kasha)
En effet, vu la difficulté de rejoindre les
bénéficiaires dans leurs domiciles on a été
obligé de les interroger à l'intérieur du pool au moment
des distributions des vivres. (Voir questionnaire en annexe).
Ainsi, notre étude s'articulera autour des points
suivants :
1. Objectifs de l'enquête sur les Micro-crédits
AMITIE
2. Profil des bénéficiaires
3. Usage du prêt
4. l'impact du prêt au niveau du foyer.
3.2. Objectif de l'enquête sur les Micro-crédits
AMITIE
3.2.2. Objectif
Ce travail de fin cycle s'inscrit comme objectif de mesurer le
développement socio-économque des personnes cibles (PVV et OEV)
bénéficiaires des assistances en micro-crédits
octroyés par AMITIE CRS-USAID.
3.4. Profils des bénéficiaires des
Micro-crédits AMITIE CRS-USAID
3.4.1- Identification des
bénéficiaires :
Tableau XVIII - Répartition par Sexe :
SEXE
|
EFFECTIF
|
%
|
HOMMES
|
3
|
7,5%
|
FEMMES
|
37
|
92,5%
|
TOTAL
|
40
|
100%
|
Source : nos investigations
D'après le tableau, les femmes qui ont
bénéficié du Micro-Crédit auprès de AMITIE
représentent 92,5% du nombre total de la population
étudiée. Ce taux parait logique car AMITIE accorde plus
d'attention aux femmes.
Tableau XIX. Répartition par tranche
d'âge :
INTERVALLE D'AGE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
[20 - 25 [
|
-
|
5
|
5
|
12,5%
|
[25 - 30 [
|
1
|
9
|
10
|
25%
|
[30 - 35 [
|
1
|
12
|
13
|
32,5%
|
35 et plus
|
1
|
11
|
12
|
30%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
Source : nos investigations
Commentaire
On constate que la majorité de la population
enquêtée ont plus de 35 ans, soit 62,5% de l'effectif total. En
générale, cette tranche d'âge assume une grande
responsabilité vis-à-vis du remboursement du prêt
octroyé par AMITIE
Tableau XX- Situation matrimoniale des
bénéficiaires :
ETAT MATRIMONIAL
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Marié (e)
|
-
|
19
|
19
|
47,7%
|
Célibataire
|
1
|
4
|
5
|
12,6 %
|
Veuf (ve)
|
1
|
13
|
14
|
36,6%
|
Divorcé (e)
|
1
|
1
|
2
|
6,1%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
Source : nos investigations
De la lecture du tableau on remarque que 47,7 % des
bénéficiaires sont mariés, et 36,6% des
bénéficiaires sont veuf(ve)s et qui ont opté pour le
Micro-Crédit pour améliorer leurs situations financières
à l'intérieur du foyer.
Tableau XXI- Niveau d'instruction :
NIVEAU
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Analphabète
|
-
|
23
|
23
|
57,5%
|
Primaire
|
3
|
11
|
14
|
35%
|
Secondaire
|
-
|
3
|
3
|
7,5%
|
Autre
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
Source : nos investigations
On remarque que 57,5% de la population enquêtée sont
des analphabètes, contre 42,5% qui ont pu suivre leurs études au
niveau primaire et secondaire, ce qui explique de prés le programme
« Toutes les fille à
l'école »lancé par l'UNICEF pour lutter contre
l'analphabétisme des femmes.
Tableau XXII.- Activité préalable :
ACTIVITE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
En chômage
|
-
|
3
|
3
|
7,5%
|
Commerce
|
1
|
15
|
16
|
40%
|
Artisanat
|
2
|
17
|
19
|
47,5%
|
Agriculture
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Autre
|
-
|
2
|
2
|
5%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
Source : nos investigations
De la lecture du tableau ci-dessus, on remarque que 40% des
bénéficiaires avaient une activité commerciale, contre
47,5% en artisanat et 5% exerçant d'autres métiers.
Tableau XXIII- Responsabilité dans le foyer :
CHEF DE FAMILLE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Soi-même
|
3
|
19
|
22
|
55%
|
Le père
|
-
|
-
|
-
|
-
|
La mère
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Autre (marie...)
|
-
|
18
|
18
|
45%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
Source : nos investigations
D'après le tableau, 55% des bénéficiaires
prennent eux-mêmes la responsabilité au sein du foyer. De
majorité féminine, elles expriment leur soutien à leurs
conjoints en venant en aide soit totalement ou partiellement dans l'ensemble
des dépenses du foyer, ce qui exprime fortement aussi le besoin de cette
couche de recourir au Micro-Crédit.
3.5. L'Usage du Micro-crédits AMITIE CRS-USAID
3.5.1- l'utilisation
définitive du Micro-crédits :
Tableau XXIV- Activité après l'octroi du
prêt :
ACTIVITE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Agricole
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Commerciale
|
1
|
21
|
22
|
55%
|
Artisanale
|
2
|
16
|
18
|
45%
|
Service
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Autre
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
Source : nos investigations
55% des bénéficiaires ont utilisé le
prêt octroyé par AMITIE pour des activités commerciales, le
reste l'a utilisé pour des activités artisanales.
Tableau XXV- Objet de prêt :
OBJET DE PRET
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Nouvel investissement
|
-
|
2
|
2
|
5%
|
Fonds de roulement
|
3
|
35
|
38
|
95%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
Source : nos investigations
On remarque que 95% des bénéficiaires ont
utilisé le prêt comme un fond de roulement pour améliorer
leurs activités déjà existantes, contre 75% qui ont
crée de nouvel investissement.
3.5.2- Résultat de
prêt :
Tableau XXVI- Cycle de production des activités des
bénéficiaires :
CYCLE DE PRODUCTION
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Chaque jour
|
2
|
26
|
28
|
70%
|
Chaque semaine
|
1
|
9
|
10
|
25%
|
Chaque 15 jours
|
-
|
2
|
2
|
5%
|
Chaque mois
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
Source : Nos investigations
70% des bénéficiaires travaillent au rythme de
chaque jour essayant d'exploiter le maximum le prêt afin d'en tirer le
maximum de profit. Alors que d'autres, leurs domaines d'activités les
obligent à travailler hebdomadairement ou bimensuellement.
Tableau XXVII- Bénéfice
dégagé :
BENEFICES
EN FC
|
Bénéficiaires
|
TOTAL
|
%
|
Cycle de production
|
Chaque jour
|
Chaque semaine
|
Chaque 15 jours
|
[500 - 1500[
|
14
|
1
|
-
|
15
|
37,5%
|
[1500 - 3000 [
|
9
|
2
|
-
|
11
|
27,5%
|
Plus de 3000
|
5
|
7
|
2
|
14
|
35%
|
TOTAL
|
28
|
10
|
2
|
40
|
100%
|
Source : nos investigations
37,5% des clients dégagent un bénéfice entre
500 et 1500 FC, 27,5% un bénéfice compris entre 1500 et 3000 FC,
le reste réalise plus de 3000 FC35(*) ce qui leur permet de faire des épargnes.
TableauXXVIII - Epargne dégagée des
activités par mois :
EPARGNE PAR MOIS
EN FC
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
0
|
-
|
2
|
2
|
5%
|
[3000 - 5000 [
|
-
|
4
|
4
|
10%
|
[5000 - 10000 [
|
2
|
7
|
9
|
22,5%
|
Plus de 10000 FC
|
1
|
24
|
25
|
62,5%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
D'après le tableau, 95% des bénéficiaires
ont pu dégager des épargnes mensuelles variant entre 3000 et plus
de 10000 FC/mois36(*)
après le paiement de toutes leurs dépenses essentiellement les
charges d'intérêt du prêt.
3.5.3- Difficultés de
paiement et solidarité des bénéficiaires :
Tableau XXIX1- difficulté de paiement :
DIFICULTE DE PAIEMENT
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Oui
|
-
|
1
|
1
|
2,5%
|
Non
|
3
|
36
|
39
|
97,5%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
Source : Nos investigations
On remarque que 97,5% des bénéficiaires du
Micro-crédit AMITIE CRS-USAID n'ont pas une difficulté de
remboursement de leurs échéances.
Tableau XXX- Solidarité à l'intérieur du
pool :
SOLIDARITE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Remboursement
|
3
|
30
|
33
|
82,5%
|
Service
|
-
|
2
|
2
|
5%
|
Les deux
|
-
|
5
|
5
|
12,5%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
Sources : Nos investigations
La solidarité à l'intérieur du groupe se
voie parfaitement à l'aide de ce tableau, car 100% des
bénéficiaires assument leur part de responsabilité en
venant en aide aux autres membre du pool que se soit par remboursement, service
ou les deux à la fois.
3.6. : L'IMPACT DU PRET AU
NIVEAU DU FOYER :
Tableau XXXI- Impact au niveau du revenu :
REVENU
|
CLIENTS
|
TOTAL
|
%
|
Diminué
|
-
|
-
|
-
|
Augmenté
|
40
|
40
|
100%
|
Resté le même
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
40
|
40
|
100%
|
Source : Nos investigations
100% des bénéficiaires ont vu augmenter le niveau
de leur revenu à l'intérieur du foyer. Cela reflète la
bonne gestion de leurs affaires.
3.6.2- Investir à
l'intérieur du foyer :
Tableau XXXII- Type d'investissement :
TYPE D'INVESTISSEMNT
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Biens meubles
|
-
|
10
|
10
|
25%
|
Biens électroniques
|
2
|
15
|
17
|
42,5%
|
Biens de luxe
|
1
|
12
|
13
|
32,5%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
Source : Nos investigations
100% des bénéficiaires arrivent à investir
dans leurs foyers que se soit en biens meubles, électroniques ou en luxe
à raison de 25%, 42,5% ou 32,5% respectivement du total de la population
enquêtée.
Tableau XXXIII- Origine de l'investissement :
ORIGINE D'INVESTISSEMENT
|
BENEFICIAIRES
|
%
|
L'activité
|
37
|
92,5%
|
Autres
|
3
|
7,5%
|
TOTAL
|
40
|
100%
|
92,5% de la population étudiée assument que
l'origine de leur investissement à l'intérieur de leurs foyers
provient d'un excédent dégagé de l'activité.
3.6.3- Situation des
bénéficiaires après l'octroi du prêt :
Tableau XXXIV- Impact sur la situation sociale :
SITUATION SOCIALE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Indépendant
|
1
|
4
|
5
|
12,5%
|
Ne plus être pauvre
|
2
|
30
|
32
|
80%
|
Confiance en soi
|
-
|
3
|
3
|
7,5%
|
Autre
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
Source : Nos investigations
Une part représentant à elle seule 80% de la
population enquêtée avait senti sa sortie d'une situation de
pauvreté après avoir bénéficier du prêt. Ce
qui justifie pleinement l'adoption de ce programme pour les pauvres pour lutter
contre ce fléau.
Tableau XXXV- Impact sur les besoins vitaux des
bénéficiaires (nourriture et habillement, Loyer, scolarisation
des enfants, soins médicaux) :
Nourriture, Habillement, loyer, Education des enfants,
soins médicaux.
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Mieux
|
2
|
34
|
36
|
90%
|
Comme d'habitude
|
1
|
3
|
4
|
10%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
Source : Nos investigations
De la lecture des données du tableau, on remarque que seul
10% des enquêtées ont resté sur le même régime
de consommation et d'habillement, contre 90% qui ont mieux améliorer
leurs besoins en matière d'habillement et de nourriture.
3.6.4- Les
bénéficiaires :
Tableau XXXVI- Les bénéficiaires
prêteurs :
CAPABLE DE PRETER
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Oui
|
2
|
26
|
28
|
70%
|
Non
|
1
|
11
|
12
|
30%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
Source : Nos investigations
70% des bénéficiaires qui, en un moment, ont
exprimé leur nécessité en prêt, sont capable
maintenant de prêter eux-même l'argent à d'autres personnes.
Cela signifie de loin que leur niveau de vie a été
amélioré et que le programme de Micro-Crédit a
apporté ses fruits.
Tableau XXXVII. Indépendance vis-à-vis du
Projet AMITIE CRS-USAID :
INDEPENDANT
DE L'AMSSF/MC
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Oui
|
1
|
8
|
9
|
22,5%
|
Non
|
2
|
29
|
31
|
77,5%
|
TOTAL
|
3
|
37
|
40
|
100%
|
Source : Nos investigations
La majorité absolue, représentée par 75,5%
de la population étudiée sont incapable d'être
indépendant vis-à-vis du PROJET AMITIE CRS-USAID alors que les
autres attendent le moment idéale pour autofinancer leur projet
indépendamment de tout genre de prêt.
Le Projet AMITIE CRS-USAID à Bukavu, lieu de
l'étude présente une source riche en information, car la
majorité absolue des bénéficiaires avaient
bénéficié du programme du Micro-Crédit depuis son
ouverture (en 2006), ce qui facilite l'étude d'impact sur
l'échantillon enquêtée. Outre, ces derniers étaient
très coopérative aussi que l'équipe responsable du Projet
AMITIE.
Plusieurs conclusions en effet, peuvent être
tirées de cette étude, dont la première réside dans
la supériorité du nombre des femmes sur celui des hommes pour
plusieurs raisons :
· Le Projet AMITIE accorde plus d'attention aux PVVIH de
sexe féminin (femmes)
· Les femmes séropositif sont les plus
touchées par le phénomène de la pauvreté et
essaient de s'en sortir par la création d'activité
génératrice de revenu.
· L'expérience a montrée que les femmes ne
trouvent pas autant de problème dans le remboursement de leur prêt
que les hommes
La seconde conclusion tourne autour du secteur
d'activité des bénéficiaires, qui relève du secteur
informel ou non structuré (Commerce, artisanat...) de l'économie
et son incidence sur la fiscalité.
Alors que, la troisième conclusion porte sur l'usage du
prêt, qui d'après les statistiques a été
utilisé comme fond de roulement par 95% des bénéficiaires,
ce qui minimise la part de nouveaux investissements et sa relation avec
l'accroissement du PIB.
Enfin, la plus grande remarque apparais sur le visage des
bénéficiaires qui semblaient satisfait de cette initiative
sociale et noble du projet AMITIE en les faisant ressortir de leur exclusion,
pauvreté, vulnérabilité... et c'est le plus important.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail intitulé
« Etude de l'Impact Socio-économique des micro -crédits
octroyés aux PVV de la ville de Bukavu par AMITIE/CRS de 2006
à 2007 »
La problématique du travail s'était
résumée une série des questions dont notamment :
· Quel est le nombre de PVV bénéficiaires
de cet appui « AMITIE » dans la ville de Bukavu ? A
quel type de catégorie sociale appartiennent-ils ? Quel type de
micro-crédit le projet AMITIE/CRS applique et quel montant octroi-t-il
aux bénéficiaires ? comment ce micro-crédit est-il
géré par les bénéficiaires ?
présente-il une rentabilité économique positive ?
· Quelle mesure d'encadrement ou de suivi pour ce
micro crédit ? Quelle efficacité de ce micro-crédit
sur la situation socio-économique et sanitaire de la PVV et du
ménage entier (situation avant et pendant l'intervention du projet
AMITIE) ?
· Les micro-crédits qu'octroie AMITIE/CRS aux PVV
ont-ils un impact social et économique en faveur de ses
bénéficiaires? Et pourquoi l'octroi des micro-crédits au
PVV.
Pour répondre à cette question, nous avons
formulés l'hypothès selon laquelle si les micro-crédits
qu'octroie AMITIE/CRS aux PVV et OEV de la ville de Bukavu ont un impact
socio-économique sur les bénéficiaires, alors la bonne
gestion de ces micro-crédits serait d'une importance capitale suite
à sa rentabilité non seulement sociale mais aussi
économique.
Cette étude a combiné l'approche quantitative
et l'approche qualitative et, ainsi avons fait ainsi recours à la
méthode historique et aux techniques d'observation documentaire,
d'observation directe et d'interview tel qu'appréhender dans son aspect
descriptif et explication afin de rendre opérationnel notre
démarche.
Ainsi, nous avons subdivisés le travail en trois
chapitre hormis l'introduction et la conclusion dont :
· Le premier chapitre a constitué le cadre
théorique le cadre théorique du travail qui définit les
concepts de bases du sujet tout en présentant une brève
historique de CRS et du projet AMITIE CRS-USAID.
· Le deuxième chapitre a été
consacré aux Généralités sur le VIH/SIDA et sur les
Micro-crédits
· Le troisième chapitre a pour sa part
constitué l'aspect pratique et/ou donc le vif du travail. Dans ce
chapitre nous y avons présenté les enquêtes
effectuées sur le terrain, les données récoltées et
leurs analyses sur l'Impact socio-économique des microcrédits
octroyés aux PVV et OEV par le projet AMITIE CRS-USAID pour enfin
dégager l'interprétation des résultats ainsi obtenus par
la recherche.
Ayant suivi cette démarche, nous sommes arrivés
aux résultats selon lesquelles le programme des micro -crédits
présentent les avantages que voici :
Avantages :
· Avec des petits prêts accordés aux plus
démunies (PVVIH) à taux d'intérêt plus ou moins
élevé, ils leur permettent d'accéder par eux même
à un travail autonome et a une certaine autosuffisance dans la
dignité ;
· En plus des emplois qu'il crée, le
Micro-Crédit contribue au développement de compétences
entrepreneuriales nouvelles, encourage la mobilisation de l'épargne,
permet la création d'un vaste réseau de petites activités
productives et de services s'adaptant facilement à la demande de
nombreuses catégories de consommateur ;
· Le Micro-Crédit est un outil de lutte contre le
chômage et contre la pauvreté et l'exclusion sociale par le
financement de mini-projets ;
· Cette politique de Micro-Crédit peut encourager
la sous-traitance qui est bénéfique aussi bien pour les grandes
entreprises que pour les petites, elle peu aussi avoir des effets positifs sur
la productivité des grandes entreprises et la
compétitivité des produits nationaux ;
· Inexistence d'un fond de garantie, ce qui permet de
corriger les inégalités quant à l'accès au
crédit...etc.
En d'épie de cette confrontation, sans aucun doute, le
Micro-Crédit a pu relever le défit, en constituant à lui
seul une stratégie de lutte contre la pauvreté solide et fiable
malgré les difficultés qu'elles affrontent les différentes
associations et fondations dans leurs initiatives au Sud Kivu. Et tant qu'il
porte ses fruits, l'appuie des bailleurs de fond nationaux et internationaux
restera solide en présence d'une comptabilité
régulière, claire et transparente.
Enfin, malgré l'apport incontestable du
Micro-Crédit, le renforcement du secteur informel se pose ; puisque
la majorité des activités financées échappent
à toute réglementation sectorielle. Ainsi, l'informel est une
étape vers le formel si toutefois des mesures d'accompagnement et de
réglementation voient le jour.
Cette analyse a été complétée par
les données de la base de données qui ont, elles, permis
d'identifier le profil d'entrée et la qualité des
bénéficiaires de ce projet.
Sur la base des résultats ainsi analysés, les
conclusions suivantes peuvent être dégagées :
a) Concernant la capacité actuelle des
communautés et familles/ménages, le degré de mobilisation
des réponses communautaires ainsi que les mécanismes de
pérennisation de cette réponse en vue de la prise en charge des
OEV et PVVIH :
ü Le contexte socio-économique
délabré sur l'ensemble du pays et à Bukavu en particulier
constitue un facteur aggravant de la vulnérabilité des familles
et ménages ; il rend ces derniers fortement dépendant des
ressources extérieures ou tout simplement désarmés devant
les problèmes des OEV et PVVIH.
ü Pour les mêmes raisons ci-haut
évoquées, la capacité actuelle des familles d'accueil des
OEV et PVVIH, ainsi que celle des organisations religieuses et autres ONG
locales restent encore faible. Dans le chef de bon nombre de ménages,
une confusion demeure par rapport à la situation de simple misère
et du statut d'OEV et PVVIH.
b) Concernant le niveau d'accès et la
qualité des services offerts aux OEV et PVVIH :
ü Du fait de leur grande vulnérabilité, les
besoins ressentis et exprimés par les OEV et PVVIH sont très
diversifiés. Cependant, on peut noter que l'alimentation, les soins
médicaux ainsi que les AGR et la scolarisation des enfants constituent
les services clés les plus réclamés. Bon nombre de
bénéficiaires et leurs proches estiment que les AGR renforcent
mieux leurs capacités d'autoprise en charge, to en s'inscrivant dans une
vision de pérennisation.
ü Tant en termes de quantité ou volume, que de
qualité, le niveau des services actuellement offerts aux OEV et PVVIH
par les ménages d'accueil, les institutions opérationnelles tout
comme le projet AMITIÉ lui-même, reste insignifiant par rapport
à la demande.
ü Au niveau communautaire, la formation et les recyclages
des prestataires des soins, tout comme des PSPS, l'apport des ressources
financières additionnelles sont autant d'éléments
susceptibles d'étendre la couverture et d'améliorer
qualitativement et quantitativement le niveau d'accès des OEV et PVVIH
aux services de base.
c) Concernant l'environnement national et le niveau de la
réponse actuelle du Gouvernement par rapport à la protection des
droits des OEV ainsi que des PVVIH:
ü En plus des ONG, plusieurs services gouvernementaux et
paraétatiques ont été identifiés comme susceptibles
d'interférer ou de coaliser dans le cadre de la riposte nationale contre
le sida et la prise en charge des OEV et PVVIH.
ü A ce jour, on peut à la fois déplorer une
insuffisance des textes spécifiques sur les droits des OEV et PVVIH,
ainsi le manque d'harmonisation et de vulgarisation des multiples textes
existant ou à promouvoir, en vue de la protection des droits des OEV et
PVVIH.
d) Concernant les activités du projet
AMITIE :
ü Le projet AMITIÉ s'avère être une
intervention très acceptée et qui suscite déjà
beaucoup d'espoirs, en tant que réponse à un certain nombre des
aspirations fondamentales des OEV et PVVIH. Après une année
d'activités, les structures du projet se consolident, mais on doit
reconnaître que la couverture en services offerts demeure encore assez
faible, par rapport au nombre de bénéficiaires déjà
recrutés dans le programme. L'extension des activités d projet
vers d'autres villes et cités des mêmes provinces, voire des
autres provinces, est souhaitable.
ü S'il est vrai que l'approche holistique proposée
et le paquet de services offerts rencontrent l'assentiment des
bénéficiaires, il est important de noter que le contexte
socio-économique délabré tend à aggraver la
pauvreté des ménages avec le risque d'annihiler les
résultats et les performances du projet AMITIÉ.
D'où notre hypothèse de travail a été
confirmée au vu des résultats, nous pouvons formuler les
recommandations suivantes susceptibles d'aider le projet AMITIE CRS-USAID
à améliorer les conditions de vie de personnes vivant avec le VIH
et Orphelins et Enfants Vulnérables.
i. Que les responsables du CRS et leurs partenaires conduisent
un plaidoyer en vue du renforcement quantitatif et qualitatif des structures,
de la couverture géographique, ainsi que des services du projet
AMITIÉ sur l'ensemble de la ville de Bukavu.
ii. Ce renforcement implique des financements additionnels non
seulement pour le projet actuel mais aussi pour des éventuels nouveaux
projets complémentaires avec d'autres ONG. Ce renforcement devra cibler
notamment les services ci-après :
ü Un accès plus important aux services
monétisés du projet actuel : AGR (par l'octroi des
micro-crédits), scolarisation et formation professionnelle, soins
médicaux et assistance nutritionnelle ;
ü Une assistance alimentaire à toutes les familles
des bénéficiaires du projet AMITIÉ, recrutées
d'office parmi les plus démunis et indigents de la communauté
(PAM ?) ;
ü L'assistance juridico-légale grâce
à plus d'implication des Commissions Justice et Paix catholiques ou
autres, ainsi qu'à la collaboration avec les associations des
Juristes/Avocats.
iii. Que les responsables du CRS, de l'USAID, de l'UNICEF et
de tous leurs partenaires et autres ONG concernées puissent organiser un
plaidoyer d'envergure et des tables rondes en vue de dialoguer et d'amener le
Gouvernement de la RD Congo à harmoniser, à
légiférer et à vulgariser les textes en rapport avec la
protection des droits des OEV (besoin d'un Plan National pour l'Enfance).
iv. Que le Gouvernement de la RD Congo, par le biais du PNMLS
et autres structures concernées, puisse assumer rationnellement son
rôle de coordination et de normalisation dans le cadre de la riposte
nationale contre le sida et de la prise en charge des OEV et PVVIH.
v. Que les responsables du projet AMITIÉ puissent
organiser des ateliers thématique de formation, notamment sur un
système interne et cohérent de suivi et évaluation et de
supervision à différents niveaux, afin d'améliorer la
qualité des prestations des différents acteurs qui accompagnent
les OEV et PVVIH.
A court et à moyen termes, ces mesures devront
permettre de renforcer les capacités et les performances des
ménages et des communautés dans l'autosubsistance, la prise en
charge des OEV et PVVIH de leurs ressorts, ainsi que l'appropriation et la
pérennisation des interventions.
Nous ne prétendons pas avoir épuisé tous
les aspects de la problématique de notre sujet.
Tout en sachant qu'aucune oeuvre humaine n'est parfaite, nous
sommes convaincu que ce travail a atteint son objectif en vérifiant
notre hypothèse et en répondant aux questions auxquelles ce
travail voulait répondre.
En fin nous invitons les chercheurs ultérieurs à
bien vouloir compléter notre essai par leurs critiques constructives.
ANNEXE.
I. QUESTIONNAIRE RELATIF A L'ENQUETE
SUR L'IMPACT DU MICRO-CREDIT OCTROYE AUX PVVIH ET OEV
DE LA VILLE DE BUKAVU.
CAS DU PROJET AMITIE CRS-USAID
Objet : demande d'assistance
Messieurs, Mesdames, Mesdemoiselles,
Nous vous prions de bien vouloir nous accorder une assistance
en répondant au questionnaire ci-après ou ci-joint.
Vos réponses nous permettront de rédiger notre
travail de fin de cycle en Management et Sciences économiques
intitulés : « Etude de l'impact socio-économique
des Micro crédits octroyés aux PPVIH et OEV de la ville de
Bukavu, dans le cadre du projet AMITIE CRS-USAID »
Nous vous garantissons toute discrétion quant au
traitement des informations et réponses que vous voudriez bien nous
donner.
Veuillez agréer, Messieurs, Mesdames, Mesdemoiselles,
l'expression de notre considération distinguée.
Bernadette FURAHA Balangaliza.
Etudiante.
· Instruction : Cochez la réponse qui
vous convient.
I. Identification des bénéficiaires
Groupe :
Bénéficiaire d'environ 3
mois
|
|
Bénéficiaire d'environ 6 mois
|
|
Bénéficiaire d'environ 9 mois
|
|
Bénéficiaire d'environ 1an
|
|
Bénéficiaire plus d'un an
|
|
I/ Informations sur le client :
Sexe : Masculin Féminin
Votre âge est compris entre :
[20 - 25ans [
|
|
[25 - 30 ans [
|
|
[30 - 35 ans [
|
|
35ans et plus
|
|
Adresse :
Kadutu
|
|
Kasha
|
|
Bagira
|
|
Ibanda
|
|
Appartenance au Pool :
1- Etat matrimoniale :
Marié (e)
|
|
Veuf (ve)
|
|
Divorcé (e)
|
|
Célibataire
|
|
2- Niveau d'instruction :
Analphabète
|
|
Primaire
|
|
Secondaire
|
|
Autres
|
|
3- Nombre de personnes en charge :
[20 - 25ans [
|
|
[25 - 30 ans [
|
|
[30 - 35 ans [
|
|
35ans et plus
|
|
4- Qui est le chef de la famille :
Soi-même
|
|
Le père
|
|
La mère
|
|
Le frère, la soeur ou autre
|
|
5- Accès à l'électricité :
7- Votre activité avant de bénéficier du
Micro-Crédit :
En chômage
|
|
commerciale
|
|
agricole
|
|
Artisanale
|
|
Autres
|
|
8- Type d'habitation :
Bidonville
|
|
En dure
|
|
En argile
|
|
Autres
|
|
II/ Usage du prêt :
9- Nombre de prêt reçu par le
bénéficiaire :
10- Dans quelle activité avez-vous investi le dernier
prêt accordé par AMITIE :
Agricole
|
|
commerciale
|
|
Artisanale
|
|
Service ou autres
|
|
11- Payer la scolarité des enfants :
- Payer les frais de soins médicaux :
12- Votre activité nécessite une main
d'oeuvre ?
Si oui, combien ? ....................
13- Quel a été l'objet de votre premier
prêt :
Nouvel Investissement
|
|
Fond de roulement (FR)
|
|
14- Quel est le mode de vente utilisé :
Au comptant
|
|
A crédit
|
|
Les deux
|
|
15- Quelle est votre pratique de vente :
Porte à porte
|
|
A domicile
|
|
Au marché central
|
|
Autres
|
|
16- Quel est le cycle de production de votre
activité :
Chaque jour
|
|
Chaque 15 jours
|
|
Chaque semaine
|
|
Chaque mois
|
|
17- Quel est le bénéfice
réalisé : .......................(précisez ici le
montant)
18- Est-ce que vous arrivez à épargner :
- Si oui combien par mois :........................
19- Avez-vous des difficultés de paiement ?
20- Est-ce que votre groupe a payé pour toi une
fois :
- Si oui, combien de fois :..........................
21- Ca vous arrive quelque fois de venir en aide à une
personne de votre groupe :
- Si oui, quelle est la nature de cette aide ?
Remboursement
|
|
Service
|
|
Les deux
|
|
III/ Impact au niveau du foyer :
22- Vous sentez que le revenu général de votre
foyer a-t-il :
Diminué
|
|
Augmenté
|
|
Resté le même
|
|
- si votre revenu a diminué quelles sont les
raisons :
Mévente
|
|
Mauvaise gestion
|
|
Manque de déboucher
|
|
Autres
|
|
23- Est-ce que vous arriver à investir dans votre
foyer ?
- Si oui, quelle est l'origine des ressources :
- Le montant de l'investissement porte sur :
Les biens meubles
|
|
Des biens électroniques
|
|
Des biens de luxe
|
|
24- Est-ce que le bénéfice dégager par votre
activité vous a permis d'être :
Indépendant
|
|
Confiance en soi
|
|
Ne plus être
|
|
pauvre
|
|
Autre
|
|
25- Est-ce que vous arrivez à améliorer votre
nourriture ?
Mieux
|
|
Comme d'habitude
|
|
Votre habillement
|
|
Comme d'habitude
|
|
26- Est-ce que vous arrivez maintenant à prêter
l'argent à une autre personne ?
27- Après le remboursement du prêt, vous sentez
capable d'être indépendant vis-à-vis du Projet AMITIE
CRS-USAID.
AMITIE- BSLN Outil# 07
Grille d'extraction des données et information
de routine sur les OEV du projet AMITIE
Nom de l'institution:
....................................................................................................................................
Nom et titre de la personne interviewée :
.........................................................................................................
Source d'informations collectées:
.....................................................................................................................
Type de services offerts
|
Spécifier
|
# d'OEV servis
|
Male (années)
|
Filles (années)
|
0-4
|
5-9
|
10-17
|
0-4
|
5-9
|
10-17
|
Accompagnement psychosocial
|
|
|
|
|
|
|
|
Soins médicaux et palliatifs
|
|
|
|
|
|
|
|
Assistance nutritionnelle
|
|
|
|
|
|
|
|
Assistance pour l'éducation
|
|
|
|
|
|
|
|
Formation professionnelle
|
|
|
|
|
|
|
|
Assistance à la famille pour les AGR
|
|
|
|
|
|
|
|
Protection des droits des enfants
|
|
|
|
|
|
|
|
Kits matériels et biens en nature
|
|
|
|
|
|
|
|
Autres-1
|
|
|
|
|
|
|
|
Autres-2
|
|
|
|
|
|
|
|
AMITIE- BSLN Outil# 08
Grille d'extraction des données et information
de routine sur les PVVIH du projet AMITIE
Nom de l'institution:
....................................................................................................................................
Nom et titre de la personne interviewée :
.........................................................................................................
Source d'informations collectées:
.....................................................................................................................
Type de services offerts
|
Spécifier
|
# de PVVIH servies
|
Male (années)
|
Filles (années)
|
0-17
|
18-24
|
>= 25 ans
|
0-17
|
18-24
|
>= 25 ans
|
Accompagnement psychosocial
|
|
|
|
|
|
|
|
Soins médicaux et palliatifs
|
|
|
|
|
|
|
|
Assistance nutritionnelle
|
|
|
|
|
|
|
|
Kits matériels et biens en nature
|
|
|
|
|
|
|
|
Formation et mise en place des AGR
|
|
|
|
|
|
|
|
Assistance juridico-légale
|
|
|
|
|
|
|
|
Autres-1
|
|
|
|
|
|
|
|
Autres-2
|
|
|
|
|
|
|
|
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
1. Antony Kinghorn, Malcom Steinberg et Alan Whiteside,
« Responding to the socioeconomic impact of HIV/AIDS » Dans
HIV/AIDS Prevention and care in resource-constrained settings : a
handbook for the design and management of programs, éd. Peter
R. Lampty et Helene D. Gayle (Arlington, Virginie : Family Health Internatianal
AIDS Institute, 2001) : p. 55-84
2. GRATWITZ Madeleine, Méthode des sciences socials,
éd. Dalloz, Paris, 1993, P345
3. ONUSIDA : Equipe Interpays pour l'Afrique de l'Ouest et
du Centre, Juin 2002
4. ONUSIDA, « HIV/AIDS, food security, and rural
development : fast sheet» (Genève : ONUSIDA, 2001) :
5. Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO),
«the impact of HIV/AIDS on food security» Le Petit
LAROUSSE 2007 ILLUSTRE. Dictionnaire Français, éd.
Française Juillet 2006
6. David Hume, Paul Mosley. Finance Against Poverty,
Lenders , Rutledge, 1996
2. Rapports et autres publications
· ONUSIDA: Rapport sur l'épidémie mondiale de
SIDA (4ème rapport)/Résumé d'orientation,
p-3.
· ONUSIDA : Rapport sur l'épidémie
mondiale de SIDA publié en Décembre 2006
· AMITIE/CRS, rapport de la session de formation et de
recyclage des membres de la Coalition Communautaire des Soins, Bukavu,
Septembre 2006, Inédit
· PNMLS, « Rapport de mise en oeuvre de la
Déclaration d'engagement des Chefs d'Etat et de Gouvernement pour la
lutte contre le VIH/SIDA en RDC ». Année 2005
· PNLS/Ministère de la Santé : Projet RDC
multisectoriel de lutte contre le VIH/SIDA, 2004
· UNAIDS: Epidemiological Fact Sheets on HIV/AIDS and STI,
UNAIDS, UNICEF, WHO, update 2004 RDC),
· RDC, Document de la stratégie de croissance et de
la réduction de la pauvreté, juillet 2006, P. 43-44
· FAO, « AIDS- a threat to rural Africa : fact
sheet» 2002
· FAO, « Food insecurity and AIDS : a vicious
circle », 2002
· PNLS, EPP/Spectrum Estimates, 2005
· Banque mondiale (1996), Le financement des petites et
micro-entreprises: Principes directeurs pour choisir et appuyer les
institutions intermédiaires, Washington D.C
3. Journaux et revues
· Jon Jeter, « AIDS sickening African
economies », Washington Post, 12 décembre 1999 Robinson
M. S. (1996), « Addressing Some Key Questions on Finance and Poverty
» Journal of International Development, 8, Mai 1996
· P.MINON, Initiation aux méthodes
d'enquête sociale, 2e édition, revue et
augmenté, Etude sociales, n°8, 1959
· M. KIBOKO, Micro-crédit : « La RDC
admise à la coopérative oecuménique de
développement. », potentiel 26 octobre 2005, Kinshasa
· NGENDAHAYO Eric (Centre de Recherche en Ethique
Economique, Lille - France)
Source principale : Parker J., « Discussion
Paper : Microfinance and HIV/AIDS »,
USAID/MBP, mai 2000
· Robinson M. S. (1996), « Addressing Some Key
Questions on Finance and Poverty » Journal of International Development,
8, Mai 1996.
4. TFC et Mémoires
· Patrick B., Automation de la gestion du
personnel : cas du GINKI-SPRL, ISP BUKAVU, TFC 2003-2004, P4
· Rachel BINTI M, Impact Socio-économique des
crédits rotatifs filet maillant octroyés aux pêcheurs par
APED asbl, : cas de Katana/Kaliba, (2003-2004
· Mohammed Amine Benjelloun, Impact du
Micro-crédit sur l'activité économique, cas de
l'ASMSSF/MC, (2006-2007)
5. COURS
· BUGANDWA N, Cours de Méthodes de recherches
en science sociale, UNIC-ISGEA, G1, 1996-1997, P.12
· MIRINDI MUREZA, Cours de Sociologie, Inédit
CSL, 5e HTS 2002-2003
6. Sites Web (Internet)
· Planet Finance, « Comprendre la
microfinance »,
www.planetfinance.org
· Portail microfinance, « qu'est ce que la
microfinance »,
www.lamicrofinance.org/section/faq#1
· CERISE-IRAM (2005), « Guide opérationnel
de la gouvernance d'une institution de microfinance »,
www.european-microfinance.org/bibliotheque/217.pdf...
TABLE DE MATIERE
INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. Etat de la question
1
0.2. Problématique
2
0.3. Hypothèse du travail
4
0. 4. Méthodes et technique
utilisées
5
0.4.1. La méthode
5
0.4.2. Les Techniques
5
a. Technique d'observation
documentaire
6
b. Technique d'observation directe
6
c. L'interview libre
6
0.5. Choix et intérêt du sujet
6
0.6. Délimitation spatio- temporelle du
Sujet
6
0.7. Présentation sommaire du travail
6
0.8. Difficulté Rencontrés
7
CHAPITRE I. : CADRE THEORIQUE DU TRAVAIL
8
1.1. Définition des concepts
8
I.2. Brève présentation de CRS et
Briefing sur le projet AMITIE CRS-USAID
10
I.2.1. Brève présentation de CRS
10
1.2.1.1 Dénomination et adresse de
l'organisation
10
1.2.1.2. Statut Juridique de
l'organisation
10
1.2.1.3. Historique de l'organisation
10
1.2.1.4. Domaine d'intervention
11
1.2.1.5. Activités
11
1.2.1.6. Siège
11
1.2.2. BREVE HISTORIQUE DU PROJET AMITIE
11
1.2.2.1. Organisation du projet
AMITIÉ :
11
1.2.2.2. But et objectif du projet
AMITIÉ :
12
1.2.2.3. Le réseau
AMITIE :
13
1.2.2.4.:Définition des
Bénéficiaires du Projet AMITIE
13
1.2.2.5. Le Processus d'identification des
bénéficiaires du projet AMITIE :
14
1.2.2.6.: Le paquet de services et profil des
bénéficiaires du Projet AMITIE
15
1.2.2.6.1. Les 7 composantes de l'appui aux
OEV :
16
1.2.2.6.2. Profil des OEV
bénéficiaires du projet AMITIÉ au 30/09/2007
16
1.2.2.6.3. Profil des PVVIH
bénéficiaires du projet AMITIÉ de janvier 2006 au 30
septembre 2007
20
1.2.2.7.: Les Principaux résultats du
projet AMITIE de Janvier 2006 au 30/09/2007
24
1.2.2.7.1. Description des activités
réalisées
24
CHAPITRE II. GENERALITES SUR LE VIH/SIDA
30
ET SUR LES MICROCREDIT
30
2.1. GENERALITES SUR LE VIH/SIDA
30
2.1.1. Notion de base sur le VIH/SIDA
30
2.1.2. Impact direct et indirect du VIH
32
2.1.2.1. Introduction
32
2.1.2.2. La situation du VIH/sida en
République Démocratique du Congo
33
2.1.2.2. Impacts sociaux
35
2.1.2.3. Impacts économiques
36
2.1.2.4. Impact sur l'entreprise, le travail et
revenu
37
2.2. GENERALITES SUR LES MICRO-CREDITS
39
2.2.1. La Micro finance
39
2.2.1.1. Définitions
39
2.2.1.2. Historique et Règles de
Gestion
41
2.2.1.3. Les différentes formes
d'institutions de Micro-finance ?
41
2.2.1.4. Les bénéficiaires de la
Micro-finance
42
2.2.1.5. la Micro-finance et lutte contre la
pauvreté
42
2.2.1.6. Quand la Micro-finance n'est-elle pas
un instrument approprié ?
43
2.2.2. Le
Micro-crédit
44
2.2.2.1. Tentatives de
définitions
44
2.2.2.2. L'Origine du
Micro-crédit
45
2.2.2.3. Les approches du Micro-crédit
.
46
2.2.2.4. Les institutions des
Micro-crédits
47
2.2.2.5. Caractéristiques du
Micro-crédit
47
2.2.2.5. Y' a t-il un rapport entre la
Micro-finance et le VIH-SIDA?
49
2.2.2.5.2. La Micro-finance et la lutte contre le
Sida :
50
2.2.2.6. Quand la micro-finance n'est-elle pas
un instrument approprié ?
51
CHAPITRE III. : L'IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE
53
DES MICROCREDITS DU PROJET
53
AMITIE DANS LA VILLE DE
53
BUKAVU.
53
3.1. Introduction
53
3.2. Objectif de l'enquête sur les
Micro-crédits AMITIE
53
3.2.2. Objectif
53
3.4. Profils des bénéficiaires
des Micro-crédits AMITIE CRS-USAID
54
3.4.1- Identification des
bénéficiaires :
54
3.5. L'Usage du Micro-crédits AMITIE
CRS-USAID
58
3.5.1- l'utilisation définitive du
Micro-crédits :
58
3.5.2- Résultat de prêt :
60
3.5.3- Difficultés de paiement et
solidarité des bénéficiaires :
62
3.6. : L'IMPACT DU PRET AU NIVEAU DU
FOYER :
63
Tableau XXXI- Impact au niveau du revenu :
63
3.6.2- Investir à l'intérieur du
foyer :
64
Tableau XXXII- Type
d'investissement :
64
Tableau XXXIII- Origine de
l'investissement :
65
3.6.3- Situation des
bénéficiaires après l'octroi du prêt :
65
3.6.4- Les
bénéficiaires :
67
CONCLUSION GENERALE
69
ANNEXE.
73
BIBLIOGRAPHIE
82
TABLE DE MATIERE
84
* 1 ONUSIDA: Rapport sur
l'épidémie mondiale de SIDA (4ème
rapport)/Résumé d'orientation, p-3.
* 2 ONUSIDA : Rapport sur
l'épidémie mondiale de SIDA publié en Décembre
2006
* 3 PNLS/Ministère de la
Santé : Projet RDC multisectoriel de lutte contre le VIH/SIDA,
2004
* 4 UNAIDS: Epidemiological Fact
Sheets on HIV/AIDS and STI, UNAIDS, UNICEF, WHO, update 2004 RDC),
* 5 RDC, Document de la
stratégie de croissance et de la réduction de la pauvreté,
juillet 2006, P. 43-44
* 6 GRAWITZ Madeleine,
Méthode des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1993,
P345.
* 7 BUGANDWA N, Cours de
Méthodes de recherche en science sociale, UNIC-ISGEA, G1,
1996-1997, P.12
* 8 MIRINDI Wa Mureza, Cours de
Sociologie, Inédit CSL, 5e HTS 2002-2003
* 9 (Cantandriopoulos et al.,
1990 ; Gauthier, 1993).
* 10 Patrick B. Cité par
B. MUHINDO, Automation de la gestion du personnel : cas du
GINKI-SPRL, ISP BUKAVU, TFC 2003-2004, P4
* 11 P.MINON, Initiation
aux méthodes d'enquête sociale, 2e
édition, revue et augmenté, Etude sociales, n°8, 1959
* 12 Le Petit LAROUSSE 2007
ILLUSTRE. Dictionnaire Français, éd. Française Juillet
2006
* 13 IDEM
* 14 Le Petit LAROUSSE 2007
ILLUSTRE, Dictionnaire Français, éd. Française Juillet
2006
* 15 IDEM
* 16 M. KIBOKO,
Micro-crédit : « La RDC admise à la
coopérative oecuménique de développement. »,
potentiel 26 octobre 2005, Kinshasa.
* 17 AMITIE/CRS, rapport de la
session de formation et de recyclage des membres de la Coalition Communautaire
des Soins, Bukavu, Septembre 2006, Inédit.
* 18 IDEM
* 19 Antony Kinghorn, Malcom
Steinberg et Alan Whiteside, « Responding to the socioeconomic impact
of HIV/AIDS » Dans HIV/AIDS Prevention and care in
resource-constrained settings : a handbook for the design and management of
programs, éd. Peter R. Lampty et Helene D. Gayle (Arlington,
Virginie : Family Health Internatianal AIDS Institute, 2001) : p. 55-84
* 20 PNLS, EPP/Spectrum
Estimates, 2005
* 21 PNMLS,
« Rapport de mise en oeuvre de la Déclaration d'engagement
des Chefs d'Etat et de Gouvernement
pour la lutte contre le VIH/SIDA en RDC ».
Année 2005
* 22 ONUSIDA,
« HIV/AIDS, food security, and rural development :
fast sheet» (Genève : ONUSIDA, 2001) : et organisation pour
l'alimentation et l'agriculture (FAO), «the impact of HIV/AIDS on
food security»
* 23 FAO, « AIDS- a
threat to rural Africa : fact sheet» 2002.
* 24 FAO, « Food
insecurity and AIDS : a vicious circle », 2002
* 25 Jon Jeter,
« AIDS sickening African economies », Washington Post, 12
décembre 1999
* 26 Robinson M. S. (1996),
« Addressing Some Key Questions on Finance and Poverty » Journal of
International Development, 8, Mai 1996
* 27 Banque mondiale (1996), Le
financement des petites et micro-entreprises: Principes directeurs pour choisir
et appuyer les institutions intermédiaires, Washington D.C
* 28 Planet Finance,
« Comprendre la Micro-finance »,
www.planetfinance.org
* 29 Portail Micro-finance,
« qu'est ce que la Micro-finance »,
www.laMicro-finance.org/section/faq#1
* 30 Portail
Micro-finance , op cit. P31
* 31 IDEM
* 32 M. KIBOKO,
Micro-crédit : « La RDC admise à la
coopérative oecuménique de développement. »,
potentiel 26 octobre 2005, Kinshasa.
* 33 Portail Micro-finance,
« qu'est ce que la Micro-finance »,
www.laMicro-finance.org/section/faq#1
* 34 David Hume, Paul Mosley.
Finance Against Poverty, Lenders , Rutledge, 1996
* 35 à la limite de 6000
FC par période
* 36 A la limite de 12000
FC/mois (selon les résultats du questionnaire voir annexe)
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