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Le président Mobutu selon Serge Kuhani Matende Kasongo

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par Serge Kuhani MATENDE KASONGO
Université de Lubumbashi - Licence en sciences politiques 2008
  

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LE PRESIDENT MOBUTU SELON SERGE KUHANI MATENDE KASONGO

Biographie de l'auteur :

Serge Kuhani MATENDE KASONGO chercheur Congolais, résidant à Lubumbashi, Licencié en Sciences Politiques à l'université de Lubumbashi, à obtenu son diplôme de Licence en Sciences Politiques à l'âge de 27 ans, il continue ses recherches dans le domaine politique et reste convaincu que le régime de Président Mobutu Sese Keko était le meilleur de régime jusqu' à ce jour en République Démocratique du Congo.

PHOTO DE SERGE KUHANI MATENDE KASONGO

I. INTRODUCTION

MOBUTU SESE SEKO KUKU NGBENDU WA ZA BANGA (né le 14 octobre 1930 - décédé le 7 septembre 1997), né JOSEPH-DESIRE MOBUTU, a été le second président de la République démocratique du Congo de 1965 à 1997 (le pays ayant été rebaptisé Zaïre de 1971 à 1997). Il fut surnommé « Le Léopard de Kinshasa ».

Joseph-Désiré Mobutu naît le 14 octobre 1930 à Lisala au Congo belge quelques mois après le roi des Belges Baudouin Ier. Son père, Albéric Gbemani, cuisinier pour un magistrat colonial de Lisala, meurt alors qu'il a 8 ans et il est alors élevé par son grand-père et son oncle. Il poursuit ses études dans une école catholique. À l'âge de 15 ans, il est enrôlé dans la Force publique, l'armée coloniale Belge, où des officiers blancs commandent des soldats noirs. À 16 ans, il se marie avec une jeune fille de 14 ans. Il obtient le brevet de secrétaire comptable à Luluabourg puis est affecté à l'état-major de la Force publique à Léopoldville en 1953.

Après son passage dans l'armée, dont il sort sous-officier, il devient journaliste pour le quotidien libéral de Léopoldville L'Avenir en 1957 sous la supervision de l'un de ses mentors, le journaliste Antoine-Roger Bolamba, qui l'introduit à Emery Patrice Lumumba. Il voyage pour la première fois en Europe lors d'un congrès de presse à Bruxelles, où il restera quelques temps pour suivre une formation. C'est au même moment que les représentants congolais négocient leur indépendance, et lorsqu'ils arrivent à Bruxelles pour la tenue d'une table ronde, faisant partie de la délégation lumumbistes avec Antoine Kiwewa , Mobutu se met à la disposition des Belges.

* Mobutu à Washington en 1973

En juillet 1960, il devient secrétaire d'État du gouvernement indépendant de Patrice Lumumba. Il profite du désaccord entre les différents hommes politiques et du fait d'être l'un des seuls lumumbistes à avoir une quelconque expérience militaire pour évoluer très rapidement dans la hiérarchie militaire. C'est ainsi en tant que chef d'état-major, et sous l'influence de l'ambassadeur de Belgique, qu'il fait arrêter et assigner à résidence Lumumba en 1960 ; Lumumba leader nationaliste le plus détesté en Belgique et le plus populaire au Congo. Ce début comptera beaucoup dans les relations entre les Belges et Mobutu. Il met en place un gouvernement temporaire, le Collège des commissaires généraux. Mobutu accuse ensuite Lumumba devant les caméras de sympathie procommuniste pour s'attirer le soutien des États-Unis. Lumumba tentera de s'enfuir à Stanleyville, mais est rattrapé en chemin par les soldats. Mobutu le fera mettre en prison, où Lumumba ne recevra qu'une banane. Il sera ensuite envoyé au Katanga de Moïse Tshombe où il sera assassiné, son corps perdu « en brousse » selon les documents officiels. Sous la direction de Pierre Mulele, des rebelles partisans de Lumumba partent en guerre contre Mobutu. Ils occupent rapidement deux-tiers du Congo, mais avec l'aide des États-Unis et d' Israël, Mobutu parvient à reconquérir l'ensemble du territoire. Ce qui lui a valut le titre de pacificateur, d'unificateur du territoire. Il pose ainsi son pouvoir sur deux piliers : à l'extérieur, le contexte de la guerre froide, et à l'intérieur la stabilité. Un autre moyen d'affermir son pouvoir est la prise de contrôle du pouvoir politique, dont le corollaire est la répression d'une partie des citoyens congolais.

Après avoir réorganisé l'armée, il mène le 25 novembre 1965 un coup d'État contre Joseph Kasa-Vubu, premier président de l'ancien Congo belge. Suivant une crise politique aigüe entre le président Kasa-Vubu et le gouvernement de Tshombe, ce coup d'État est acclamé et accepté de tous, Kasa-Vubu l'en remercie, Tshombe en est « absolument ravi », les syndicats CSLC, UTC et FGTK soutiennent le nouveau pouvoir de même que les organisations estudiantines UGEC et AGL. La population tant congolaise qu'étrangère applaudit le coup. À l'étranger la Belgique et les États-Unis sont les premiers à reconnaître le nouveau président. Seules la Chine et l'URSS montrent des réticences. En tant que colonisé et ex-soldats de la Force publique Mobutu représente ce qu'aime l'administration belge, il sait les caresser dans le sens du poil comme avec l'arrestation de Lumumba mais il sait aussi qu'il a besoin du soutien des populations congolaises et c'est ainsi qu'il fait de Lumumba le héros national, le premier martyr de l'indépendance économique et c'est en son nom que les toutes puissantes entreprises minières belges sont nationalisés en 1966. Avec Mobutu le Congo est alors le cheval de Troie des américains contre la montée communiste en Afrique et particulièrement en Afrique australe.

En 1969, il fait écraser une révolte estudiantine. L'université sera fermée pendant un an et ses 2000 étudiants enrôlés dans l'armée où, selon la télévision nationale, « ils apprennent à obéir et à fermer leurs gueules.»

Il instaure un régime autoritaire à parti unique, « le Mouvement populaire de la Révolution » et en devient le maréchal président. Un de ses souhaits est que le pays retrouve sa culture profonde, c'est alors la zaïrianisation (décolonisation culturelle). En 1971, « l'année des 3 Z », il renomme à la fois le pays, le fleuve et la monnaie sous le nom de Zaïre. La même année, il impose un costume traditionnel, crée une version zaïroise du costume occidental : « l' abacost » (à bas le costume) et il oblige les zaïrois à choisir un nom africain (non chrétien), ce qu'il fait lui-même en devenant Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga, c'est-à-dire « Mobutu le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l'arrêter ». Mobutu a aussi imposé le lingala, sa langue maternelle à Kinshasa par l'enseignement dans les écoles.

Cette « révolution culturelle » ainsi que le culte de la personnalité seront clairement inspirés des régimes, il entretiendra le culte de la personnalité après des visites instructives en Chine maoïste et en Corée du Nord).

Les premières années, le régime sera très bien vu sur le plan international (notamment par les États-Unis), la personnalité affable du maréchal-président et les ressources naturelles du pays aidant un peu. Le Zaïre est alors considéré comme un exemple pour toute l'Afrique. Les investisseurs étrangers se précipitent sur les ressources naturelles dont le Zaïre est richement pourvu. L'État zaïrois lance alors une politique de grands travaux.

* La chute

Ayant basé le développement du Zaïre sur le modèle d'une économie rentière, Mobutu ne peut qu'en constater les inconvénients lorsque se produit une subite chute des cours du cuivre. Les finances publiques étant d'un coup exsangues, Mobutu lance «  zaïrianisation » de l'économie. Cette nationalisation de l'économie a vu les chefs d'entreprises étrangers remettre leurs clefs à des membres de l'armée zaïroise venus faire appliquer le décret de zaïrianisation. Les entreprises devenaient ainsi pour un régime à bout de souffle un bon moyen d'acheter des fidélités. De nombreux bénéficiaires de la zaïrianisation, tous proches du régime, prirent ces entreprises pour leurs propriétés personnelles sans se préoccuper de leur gestion.

En 1990, comme dans de nombreux autres pays d' Afrique centrale, le mécontentement populaire est grandissant et, en avril 1990, Mobutu autorise le multipartisme. La conférence nationale organisée à l'occasion devient un véritable tribunal populaire dénonçant les dérives flagrantes du système mobutiste. Les interventions d' Étienne Tshisekedi et d'autres opposants politiques marquent un tournant essentiel puisqu'elles ne sont pas suivies de répression contre leurs auteurs. Aux yeux des Zaïrois, le « seul Maréchal du Zaïre » n'avait ainsi plus le pouvoir d'opprimer son peuple pour assurer son pouvoir. L'état désastreux des finances publiques du pays causé par l'impéritie des politiques économiques mobutistes fait perdre petit à petit au système les moyens de s'alimenter financièrement. Vilipendé à Kinshasa, Mobutu se retire dans son somptueux palais, au coeur de la jungle tropicale et à proximité de son village natal. Sa solitude devient dès lors évidente, aussi bien au Zaïre qu'à l'étranger où il ne bénéficie plus que du soutien de la France. Sa maladie va encore renforcer cette impression de faiblesse, incitant ses opposants intérieurs et ses ennemis extérieurs à intensifier leurs actions.

En 1994, malgré le partage du pouvoir avec le président du parlement, le pays s'enfonce dans la crise. Celle-ci s'aggrave avec l'arrivée de réfugiés rwandais responsables du génocide au Rwanda, fuyant à partir de 1996 la progression de l' Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Congo, bras armé congolais du Front patriotique rwandais et de l'Ouganda, emmenés par Laurent-Désiré Kabila. Ceux-ci entrent à Kinshasa le 17 mai 1997, entraînant la chute définitive du pouvoir et la fuite de Mobutu Sese Seko, malgré une dernière tentative de négociation pour le partage du pouvoir parrainée par Nelson Mandela. Après avoir été soigné pendant de longs mois en Suisse et en France, Mobutu Sese Seko meurt le 7 septembre 1997 à Rabat d'un cancer de la prostate et y est enterré au cimetière chrétien, quatre mois après son renversement et l'accession au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila, père de l'actuel chef de l'État congolais (2006), Joseph Kabila. Il laisse un pays économiquement exsangue, en conflit avec de nombreux pays voisins et en pleine guerre civile.

* Les héritiers

Le maréchal Mobutu s'est marié deux fois. Après le décès de sa première femme, Marie-Antoinette gbiatene gbiatibua, le 22 octobre 1977, il a épousé Bobi Ladawa le 1er mai 1980. Quatre de ses fils issus de son premier mariage sont décédés : Niwa, Konga, Kongulu en septembre 1998 et Manda le 27 novembre 2004. Un autre de ses fils, né de son deuxième mariage, Nzanga Mobutu que Mobutu dissimulait sous le nom de Nzanga Fangbi a annoncé en décembre 2005 sa candidature aux élections présidentielles de juin 2006, alors que Ghiala se présente lui aux législatives. L'une de ses filles, Yaki, est mariée avec Pierre Janssen, un Belge, avec lequel elle a eu des enfants, séparée aujourd'hui

En tant que beau-fils de Mobutu, Jean-Pierre Bemba a au cours de la Deuxième guerre du Congo assuré l'héritage politique de son beau-père, et accueilli au sein du Mouvement de Libération du Congo de nombreux anciens militaires et hauts-dignitaires du régime mobutiste.

II. L'ORGANISATION DU REGIME DICTATORIAL DE LA SECONDE

REPUBLIQUE.

Le Zaïre fut le nom porté par l'actuel territoire de la République démocratique du Congo sous la deuxième république, entre et 1997. Bien que l'appellation ne date que de 1971, le nom de Zaïre est aussi généralement utilisé pour la période 1965-1971 de la deuxième république, l'ensemble de la période étant marquée par la prise de pouvoir dictatorial de Joseph Mobutu.

Comme justification rétrospective de la coupure intervenue en 1965, Mobutu établit un bilan de la première république comme "chaos, désordre, négligence, et incompétence." Le rejet de la légitimité de la première république allait au delà des mots. Au cours des deux premières années de son existence, le nouveau régime mit ses priorités sur les tâches de reconstruction et de consolidation politique. Créer les nouvelles bases de la légitimité de l'Etat, en particulier sous un régime de parti unique, devint la priorité de Mobutu. Une autre priorité fut de reconstruire les structures sociales et politiques du pays, processus qui débuta en 1970 et culmina avec l'adoption de la nouvelle constitution de 1974. En 1976. Cependant, cette politique commença à préparer le retour d'un système bula matari ("celui qui brise les rochers") fait de brutalités et répressions.

a. Reconstruction politique

Mobutu Sese Seko dans les années 1970, affichant ses symboles de la toque en peau de léopard, la canne et lunettes.

De 1965 à 1967, l'État de Mobutu s'attache à renforcer sa légitimité en démantelant graduellement les institutions de la première république et même temps que d'accroître la centralisation du contrôle du pouvoir autour du président. Bien que le parlement continua à se réunir occasionnellement, ses prérogatives furent sensiblement réduites, les décisions exécutives étant généralement dorénavant prises par ordonnances-lois présidentielles. Tous les partis politiques furent dissous et les activités politiques interdites, Mobutu ayant promis que "pendant 5 années, il n'y aurait pas d'activité des partis politiques.

Nombre des sympathisants de l'opposition Tshombiste des années 1960 furent rapidement incorporés au système étatique à travers diverses opérations de patronage. Avec la même célérité, une justice sommaire put disposer des plus farouches opposants au régime. Le 30 mai 1966, quatre personnages-clef de la première république, dont l'ex-Premier Ministre désigné Évariste Kimba, furent accusés de complot envers l'État, juger en une parodie de procès et pendus publiquement à Kinshasa. Les menaces contre le régime persistèrent cependant. Des poches d'insurrection existaient encore, notamment au Kivu (dont le maquis de Laurent-Désiré Kabila à Fizi) et au Haut-Zaïre (province Orientale).Des mois s'écoulèrent avant que ce foyers de dissidence puissent être contrôlés

Déjà en janvier 1966, une étape majeure de la consolidation du régime fut effectuée avec la création du Corps des Volontaires de la République (CVR), une organisation dont les membres fut essentiellement recrutée parmi les étudiants de l'Union Générale des Étudiants Congolais (UGEC). Nombre des idées produites par la CVR provenaient d'un groupe d'étudiants radicaux promouvant les thèmes de nationalisme, indépendance économique, et socialisation. Plus qu'un parti, le CVR était essentiellement un mouvement destiné à mobiliser la population derrière Mobutu, notre deuxième héros national (après Lumumba). Les succès variables du CVR comme agent de mobilisation populaire et politique, reflétant en partie les excès des étudiants impliqués, incitèrent Mobutu à lancer un mouvement plus large et plus fédérateur, par lequel, selon les mots de Mobutu, "serait animé par le Chef de l'État lui-même, et dont le CVR ne serait pas l'embryon.

b. Quête de la légitimité

En 1967, Mobutu avait consolidé son pouvoir et oeuvra pour donner au pays une nouvelle constitution qui validerait son système de parti unique. La nouvelle constitution fut soumise à un référendum populaire en juin 1967, et fut approuvée par 98 % des votants. Le parlement bicaméral fut remplacé par une assemblée unique, dénommée Assemblée nationale. Le président avait le pouvoir de légiférer quant aux dispositions non prévues par les lois, sans préjudice à la Constitution. Sous certaines conditions, le président pouvait gouverner par des arrêtés présidentiels, qui prévalaient sur les lois.

. Pour montrer la voie, le nom du pays fut changé en République du Zaïre en octobre 1971, et les forces armées les Forces armées zaïroises (FAZ). Cette décision était curieuse, vu que le nom Congo, qui se référait à la fois au fleuve Congo et à l'ancien Kongo, était lui-même fondamentalement authentique et aux racines pré coloniales, alors que Zaire est en fait un nom portugais adapté d'un mot africain, Nzere signifiant "fleuve" (de Nzadi o Nzere, "la rivière qui engloutit toutes les autres rivières", autre nom du fleuve Congo). En 1972, le Général Mobutu devint Mobutu Sese Seko et obligea tous les citoyens à adopter des noms africains en lieu et place de noms européens ou chrétiens. Les standards d'habillement occidentaux furent aussi abandonnés au profit de l' abacost, par soucis d'authenticité. Et enfin, entre 1966 et 1971, de nombreux lieux furent aussi rebaptisés, dont voici quelques uns de ces changements de dénomination parmi les plus importants :

· Léopoldville devint Kinshasa

· Stanleyville devint Kisangani

· Elisabethville devint Lubumbashi

· Jadotville devint Likasi

· Albertville devint Kalemie

· Luluabourg devint Kananga 1(*)

Une nouvelle monnaie fut introduite, baptisée zaïre, destinée à remplacer le franc en tant que monnaie nationale. 100 makuta (singulier : likuta) valaient un zaïre. Le likuta était lui-même divisé en 100 sengi. Cette subdivision était cependant de peu de valeur, la plus petite pièce ayant eu une valeur de 10 sengi. En définitive, il n'était pas rare de voir exprimées les valeurs monétaires avec trois zéros après la décimale, même après les importantes dévaluations intervenues plus tard.

A coté des mérites ou des défauts du mobutisme, le MPR forgea sa légitimité à partir des partis populaires qui firent leur apparition dès la fin des années 1950 à travers l'Afrique, un modèle qui fut aussi une source d'inspiration pour le MNC-Lumumba . C'était un héritage lumumbiste que le MPR essaya de s'approprier en son effort pour mobiliser la population zaïroise derrière le Président-fondateur. Étroitement liée avec la doctrine mobutiste, la conception d'un parti unique qui devait régenter tous les secteurs de l'activité de la nation.2(*)

En parallèle avec les efforts visant à neutraliser toute source de pouvoir incontrôlé, d'importantes réformes administratives furent mises en place en 1967 et 1973 pour accroître l'emprise du pouvoir central sur les provinces. L'objectif principal de la réforme de 1967 fut l'abolition des gouvernements provinciaux, en les remplaçant par des fonctionnaires contrôlés par Kinshasa. Le principe de la centralisation fut ensuite étendu aux districts et aux territoires, avec un fonctionnaire dépendant de Kinshasa à leur tête. Les seules entités administratives qui ne tombèrent pas sous la coupe du gouvernement central furent les collectivités, les chefferies et les secteurs (comprenant plusieurs chefferies). L'État unitaire et centralisé ressemblai de plus en plus à celui mis en place sous le Congo belge, excepté le fait qu'en 1972 les provinces prirent le nom de régions

Avec la réforme de juin 1973, une étape supplémentaire fut franchie dans la direction d'une centralisation accrue. Le but en était de réaliser une fusion complète entre les structures administratives et politiques en faisant de chaque responsable politique le chef de la section correspondante du parti. Une autre conséquence fut que la réforme entrava sérieusement la puissance des autorités traditionnelles au niveau local. Les autorités traditionnelles héréditaires désormais non reconnues, l'autorité échoyait aux seules autorités mises en place par Kinshasa et contrôlée par voie hiérarchique. Dès lors, le processus de centralisation avait formellement éradiqué toute forme d'autonomie locale préexistante.

Bien que Mobutu garda le contrôle de la situation au cours de cette période, des partis d'opposition étaient actifs, dont le plus connu était Union pour la Démocratie et le Progrès Social. Les tentatives de Mobutu pour contrer ces partis attirèrent à Mobutu de nombreuses critiques

En mai 1990, Mobutu marqua son accord au multipartisme et au partage d'un pouvoir issu d'élections libre et à la promulgation d'une constitution. Alors que le processus commençait à s'enliser, des militaires déclenchèrent des pillages à Kinshasa en septembre 1991 pour protester contre le non paiement de leurs soldes. 2.000 militaires belges et français furent envoyés, dont certains amenés par des avions américains, pour évacuer les 20.000 étrangers menacés à Kinshasa.3(*)

III LE FONCTIONNEMENT DU REGIME DICTATORIAL

Le nouveau régime s'était engagé à respecter la constitution et à laisser fonctionner les institutions en place.

Dans deux messages aux chambres législatives réunis en Congrès le 25 novembre 1965 le Président de la République annonça qu'il, serait sursis pendant une période à certaines dispositions de la constitution dont elles relatives à l'élection des bureau des Chambres (Art 82). Le mandat des bureaux des chambres et les pouvoirs en fonction à l'époque du coup d'Etat fut prolongé pour la durée de la législature alors que conformément à l'article 82, ce mandat était d'une année.

Le gouvernement MULAMBA se présentera devant le parlement dont il obtiendra l'investiture presque à l'unanimité. Dès cette investiture le parlement sera convoqué comme prévu en session ordinaire en mars 1966 mais l'essentiel de ses pouvoirs sera attribué au chef de l'Etat qui va trop légiférer par ordonnance loi. Ce parlement restera en place jusqu'au 27 juin 1967 date à laquelle il sera officiellement dissout après la promulgation de la nouvelle constitution.

Le maintien du bicéphalisme au niveau de l'exécutif semblait également répondre au souci du nouveau pouvoir s'écarter du modèle d'institutions définies par la constitution de Loulouabourg. Mais dans ce domaine précis, cette conformité ne dura que 11 mois puisque MULAMBA sera relevé de ses fonctions de Premier Ministre le 26 octobre 1966 et le poste de Premier Ministre supprimé. C'était l'instauration du présidentialisme de fait.

C'est donc une situation paradoxale qui caractérise le fonctionnement des institutions politiques durant les premiers mois du nouveau régime. Il s'agit d'une part du maintien du parlement issu des élections de mars 1965 conformément au prescrit de la constitution du 1e Août 1964 mais sans que ce parlement ait des pouvoirs réels. D'autres part ce même parlement va coexister avec un régime présidentiel qui ne prévoyait pas la dite constitution.

Le présence d'un parlement démocratique en était un.

Les institutions provinciales subirent un sort analogue et même plus sévère dans le cadre des mesures de restriction de l'Etat.

Restriction de l'Etat

Après s'être assuré du contrôle du pouvoir le Président MOBUTU entreprit de restructurer et de réorganiser l'Etat. Le 09 avril 1966 il prit une ordonnance loi ramenant le nombre de provinces de 21 à 12 en regroupant certaines anciennes provincettes.

En janvier 1967, le nombre de province, suite à un nouveau regroupement fut rarement a 8 plus la capitale structure que le pays gardera jusqu'en 1988 lorsque le découpage du Kivu amènera le nombre des régions à 11, la ville de Kinshasa comprise avait été décidée pour supprimer des provincettes jugées non viable et limiter ma dispersion des subventions de l'Etat.

En avril intervint une importante réorganisation politique et administrative ord n 67/117 du avril 1967)

Ce texte venait en fait consacrer une réforme qui avait été annoncée par le président devant le parlement réunis au congres dans son message du nouvel an 24 novembre 1966 cette reforme qui avait été annoncée par le président devant la réforme est entrée en vigueur le 1e janvier 1967. Elle concernait :

- la réduction du nombre des provinces à 8 tel qu'évoquer ci haut.

- La province perdait le statut d'entité politique autonome jouissant de la compétence exclusive dans certaines matières que lui reconnaissait la constitution (Art 50). Elle devenait une simple subdivision administrative déconcentrée. Les assemblées provinciales d'organes législatifs régionaux qu'elle était devenaient de simples organes consultatifs et prenaient le nom de conseil de province.

- Le gouvernement provincial disparaissait et le gouverneur de province qui était élu par l'assemblée provinciale devenait un fonctionnaire de carrière de l'Etat, susceptible d'être muté ceux en dehors de sa province.

Il fut a d'ailleurs décidé à cette occasion qu'aucun gouverneur de province ne travaillerait plus dans sa région d'origine. La mesure de permutation qui avait été adoptée dans le cadre de lutte contre le tribalisme sera étendue à d'autres nivaux de la territoriale notamment à ceux des commissaires de districts et des administrateurs de territoire.

- le processus de centralisation commencé au niveau de la province se généralisera au point d'affecter en 1973 (loi n° 73/015 du 5 janvier 1973 la totalité des structures administratives du pays, sauf la ville de Kinshasa.

- Le nouveau régime se marquait ainsi du précédent par sa structure monolithique fortement centralisée.

La constitution du 24 juin 1967

Le 24 juin 1967 fut promulgué une constitution que le gouvernement du nouveau régime soumis au référendum populaire.

Concernant la forme de l'Etat. La nouvelle constitution faisant du pays un Etat unitaire avec un seul centre politique contrairement aux textes constitutionnels précédents qui accordaient aux provinces une certaine aux provinces une certaine autonomie politique. Ces derniers n'étaient plus que de simple circonscription administratives.

Cette constitution a doté le pays d'un régime présidentiel a exécuté et Chef de gouvernement. Cet exécutif jouissant d'une large autonomie face au législatif.

Le législatif prévu par la constitution du 24 juin 1967 était monocaméral la chambre unique s'appellera jusqu'en 1972 assemblée Nationale.

En un autre apport de cette constitution fut l'instauration d'un bipartisme rigide. L'article 4 alinéas 2 stipulait `qu'il ne peut être crée plus de deux partis dans la république.

b. Tentative de démocratisation

le 1e juillet 1977 le président MOBUTU prononça un discours autocritique dans lequel il décida de démocratiser le régime parce que le système politique risquait d'être bloqué par asphyxie du fait que la vois du peuple était souvent étouffé et cela justifié par la guerre de 80 jours au shaba.

La première mesure de démocratisation fut l'introduction de l'élection libre au niveau de certains organes du parti. Cette mesure les organes ci-après :

1. le bureau politique, a l'époque organe de conception et de décision du MPR il était au moment de la reforme composé de 30 membres.

2. Le président décida que 18 membres d'entre eux soit les ¾ seraient élus par le peuple pour un mandat de 5 ans à raison de 2 commissaires politiques par région y compris la ville de Kinshasa. Les 12 autres seraient désigné par lui-même.

3. au conseil législatif (parlement) il fut décidé que ses membres les commissionnaires du peuple, seraient élus directement par le peuple contrairement à ce qui se faisait auparavant. Le bureau politique établissait la liste des candidats sur laquelle l'électorat devait se prononcer. En 1975, l'élection s'était faite par acclamation.

4. au niveau des zones urbaines et des sous-regions urbaines (ville), l'élection fut introduite pour la désignation des certains organes notamment les conseils délibérants et les commissaires de zones.

Les commissaires de zones devaient être élu parmi des conseillers de zones seront élus au second degré pour constituer le conseil sous-régional urbain.

C'est en application de cette mesure que fut décidée l'instauration du système de décentralisation au niveau des zones et des sous régions urbaines qui étaient jusque déconcentrées. Cette décentralisation s'étendra jusqu'en 1982, à d'autres entités administratives telles que la région, la zone rurale, et la collectivité qui seront élus au suffrage universel ou au second degré.

Une deuxième mesure intervint au niveau du conseil exécutif (le gouvernement) qui se vit d'un premier commissaire d'Etat. Il ne s'agissait cependant pas de l'instauration de bicéphalisme au niveau de l'exécutif. Le premier commissaire d'Etat était chargé, sous la direction du Président de la République de la coordination du conseil (Exécutif). Le fauteuil de premier commissaire d'Etat occupé pour la première fois par MPINGA KASENDA.

Un autre innovation annoncée dans le discours du 1e juillet 1977 fut la latitude reconnu au parlementaires qui interpeller les membres du conseil exécutif et les responsables des grands services publics pour contrôler leur gestion.

Des interpellations auront effectivement lieu en 1979 et permettront de dénoncer publiquement de nombreux abus commis par les gestionnaires publics dont certains perdront leurs postes.

Ces mesures de libéralisation connaîtront progressivement des modifications qui restaureront la concentration du pouvoir au profit du Président de la république.

Au bureau politique, le nombre de commissaire politique fut augmenté des févriers 1979 au point que le nombre des membres de cet organe du Parti élus par la population se trouva à égalité avec celui des membres nommés qui finit même plus tard par le dépasser.

D'après le chef de l'Etat ces interpellations prenaient l'allure de règlement de compte entre certains Commissaires du peuple et les membres du conseil exécutif interpellés. Ainsi déclara - t- il « je n'accepte pas le fait accompli (..) » je tiens à savoir qui doit être interpellé et pourquoi (6) cet arrêt porté au processus de libéralisation de l'acticité parlementaire donnera l'occasion à la fin de l'année 1980 à la naissance de la première opposition politique ouverte initiée à l'intérieur du pays par le 13 parlementaires qui créèrent plus tard (1992) l'UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès social).

La création du comité général en Août 1980 composé des membres nommées et révocables par le Président du MPR, Président de la République dont la composition initiale était arrêtée à 120 membres avoir visé à réduire l'influence grandissante qu'avait acquis le conseil législatif.

Au niveau régionale et local les effets de la démocratisation attendus de la décentralisation furent émoussés par le recours à des pratiques centralisatrices notamment la nomination dans le chois des responsables des exécutifs locaux et particulièrement les commissaires de Zones Urbains qui précédemment étaient élus au sein des conseils de zones.

De même la Président de la République intervenait pour désigner des membres de l'assemblée régionale et proposait, pour ne pas nommait le président de cet organe.4(*)

IV.

IV.  AMELIORATION DES CONDITIONS ECONOMIQUES

Largement inspiré de l'organisation coloniale avait trouvé son maximum d'efficacité. Il était fondé sur un Etat centralisateur, un secteur public étendu et puissant, une industrie manufacturière très dynamique animée principalement par des capitaux privés mais soutenue par l'État (au dépens d'ailleurs de l'agriculture). Le coeur et le moteur principal de la puissance économique de l'État étaient constitués par la Gécamines. Cette société minière d'État, héritière de la prestigieuse. Union Minière du Haut-Katanga venait d'achever un ambitieux et important programme d'investissement, notamment la construction d'un nouveau concentrateur très performant alimenté par la mine souterraine de Kamoto, la plus importante de la société.

Considéré comme une véritable prouesse technologique, cet investissement avait poussé la capacité de production de l'entreprise à un maximum qui ne sera plus jamais dépassé. En 1973, la Gécamines apparaissait comme la sixième plus grande entreprise minière du monde.

Sur cette entreprise se greffaient deux très gros organismes publics de transport : la Société Nationale des Chemins de fer Zaïrois, S.N.C.Z. (héritière de l'entreprise coloniale K.D.L.) et l'Office National des Transports, O.N.A.T.R.A. (héritière de l'entreprise coloniale OTRACO). Ces deux entreprises jointes constituaient le fer de lance du système de transport de la Voie Nationale qui reliait le Katanga à la côte Atlantique sur près de 3.000 Km. Deux autres sociétés publiques de prestiges complétaient le réseau public national des transports. La C.M.Z., la Compagnie Maritime Zaïroise faisait naviguer sur les mers du globe 10 bateaux d'un port en lourd de 137.000 tonnes et la compagnie aérienne Air Zaïre qui disposait d'une flotte de 6 avions pour les vols long-courrier et de 19 avions moyen-courrier pour le réseau intérieur.

Pour parachever et soutenir l'armature du secteur public, la Société Nationale d'Électricité, S.N.EL. Venait de mettre en exploitation la première centrale hydroélectrique édifiée sur le site d'Inga et achevait la construction de la deuxième centrale (mise effectivement en exploitation en 1981). Elle avait en outre commandée la construction d'une ligne électrique à haute tension reliant Inga-Kinshasa au Katanga (mise effectivement en exploitation en 1982). Autour de cette ossature, proliféraient nombre de sociétés, d'entreprises, d'établissements publics intervenant dans tous les secteurs de l'activité productive (une cinquantaine environ). En outre, l'Etat était un actionnaire important dans plus de 80 entreprises à capitaux privés.

L'institut de gestion du Portefeuille était chargé d'administrer ce patrimoine. La croissance accélérée avait élargie considérablement la capacité de l'Etat à mobiliser des ressources financières, notamment à partir de ses recettes propres. Grâce à cet apport substantiel, l'Etat avait poursuivi le développement de l'enseignement national particulièrement le secteur de l'enseignement secondaire et singulièrement celui de l'enseignement universitaire en pleine croissance.

Ainsi entre 1968 et 1974, les dépenses de l'enseignement représentaient entre 20 et 25 % des dépenses courantes de l'Etat. En moyenne, 400 millions de dollars étaient consacrés à l'enseignement dont 80 millions environ étaient affectés à l'enseignement universitaire (pour une population universitaire de 17 000 d'étudiants). 5(*)

Il apparaît donc qu'à cette époque un effort extraordinairement important avait été entrepris dans le domaine de la production industrielle, la mise en place d'infrastructures économiques (essentiellement dans le domaine de l'énergie et des transports) et l'établissement d'un système d'enseignement et de santé qui permettait d'entrevoir un décollage de l'économie zaïroise.

En dépit de cela, il faut se souvenir qu'entre 1967 et 1974, le Produit Intérieur Brut congolais avait crû à un taux annuel de 7,6 %, cependant que le secteur de l'industrie manufacturière se développait au rythme spectaculaire de 8,6 % par an.

Dans les milieux financiers internationaux, comme au sein du monde politique occidental, on considérait que la République du Zaïre était en passe de devenir avec l'Afrique du Sud et le Nigeria, la troisième puissance régionale en Afrique Subsaharienne.

Par ailleurs, c'est en 1974 que se produisit une série d'événements hautement symbolique qui plongea toutes les couches de la population congolaise dans une sorte d'euphorie délirante et aveugle. Cette année-là, en effet, le Zaïre devenait successivement champion d'Afrique des Clubs Champion (de football), détenteur de la Coupe d'Afrique des Nations et qualifié pour la phase finale du "Mundial". Enfin, c'est en 1974, que fut organisé le match de boxe du siècle (le seul d'ailleurs qui fut jamais organisé en Afrique) entre Cassius Clay (Mohammed Ali) et Georges Foreman.

Cet achèvement, par certains côtés, grandiose, n'avait toutefois, pu être réalisé qu'avec la participation d'une aide publique extérieure importante d'environ 500 millions de dollars, versée annuellement par les donateurs occidentaux et par la progression d'un endettement extérieur qui avait pratiquement quadruplé entre 1970 et 1974.

Ainsi, la capacité fiscale bien que très élevée était bien loin de couvrir l'ensemble des dépenses de l'Etat et laissait depuis 1973, un déficit représentant plus d'un tiers des recettes publiques non remboursables.6(*)

a. Contraction brutale 1975-1982.

L'évolution économique au Congo n'a jamais été linéaire, elle procède par sauts discontinus. Cette caractéristique particulière tient au fait qu'à l'impact dévastateur d'événements extérieurs brutaux sur lesquels le pouvoir politique et les entreprises n'ont en fait, que très peu de prises, vient s'ajouter en se cumulant celui des décisions prises par les autorités publiques.

Tantôt précipitées, tantôt intempestives, très souvent contradictoires, ces décisions sont toujours désastreuses sur le plan économique.

La période 1975 - 1982 en donne une première et triste illustration. Ainsi, la baisse spectaculaire du prix du cuivre (50 %) à la fin de 1974 jointe au quadruplement du prix des produits pétroliers intervient au moment même où les liaisons ferroviaires directes entre le Katanga minier et le port d'évacuation de Lobito en Angola sont interrompues (1975) à la suite de l'extension violente de la guerre civile en Angola. Tous ces événements devaient entraîner inéluctablement une réduction des recettes en devises du pays, une contraction dramatique des ressources propres de l'Etat et une aggravation sensible des coûts de production de l'activité industrielle et minière.

C'est au cours de cette période de secousses économiques internationales que furent prises les mesures de "zaïrianisation" (30 décembre 1973) qui pratiquement transféraient d'un trait de plume, une large portion de l'appareil productif appartenant à des étrangers, entre les mains d'une large couche de l'élite politico-commerciale zaïroise. Devant la gabegie et le désarroi qu'avait provoqués cette décision improvisée, les autorités politiques, un an plus tard (30 décembre 1974), par une mesure dite de "radicalisation" opéraient un nouveau transfert de l'appareil productif zaïrianisé au profit d'organismes d'Etat gérés par les mêmes élites après un processus de "permutation des fonctions" typique de la gestion du secteur public par le pouvoir politique zaïrois (et congolais).

Enfin par un dernier mouvement à 180°, les mêmes autorités décidaient en 1976, (le 17 septembre) de "rétrocéder" tous les actifs zaïrianisés puis radicalisés aux anciens propriétaires. C'est au milieu de cet ébranlement catastrophique dans l'organisation et la structure économique du pays qu'éclatèrent en 1977, (du 28 mars au 26 mai) et en 1978, (du 13 au 20 mai) ce que l'on est convenu d'appeler les deux guerres du Shaba .

A chaque fois, une intervention militaire étrangère fut nécessaire pour rétablir l'ordre et la paix. A côté du soutien armé de la France et l'appui logistique des Etats-Unis, le chef de l'Etat zaïrois fit appel pour la première fois à une force armée interafricaine (2.700 hommes) dont le Maroc fournira le plus gros contingent. Relevant les troupes françaises, les forces interafricaines furent chargées de défendre les régions minières.

La deuxième guerre du Shaba fut la plus courte mais aussi la plus meurtrière : 850 civils tués dont 92 ressortissants des pays occidentaux. 2.269 expatriés furent évacués du centre minier de Kolwezi dont 1.800 Belges. Cet épisode sanglant devait saper les assises technico-administratives de l'exploitation industrielles et minière de là GÉCAMINES. Non pas que les installations fussent détruites ou gravement endommagées, mais la terreur provoquée par les massacres de Kolwezi devait aboutir au départ de 400 techniciens expatriés, membres du personnel de la société. La plupart d'entre eux étaient employés dans l'exploitation du centre minier de Kolwezi, le joyau industriel le plus performant de la GÉCAMINES. Une centaine seulement fut réembauchée.

Le remplacement du personnel expatrié par des techniciens nationaux qualifiés non seulement ne fut pas suffisant pour combler les vides, mais surtout, les équipes mises en place ne pouvaient pas, de but en blanc, reconstituer la solidité et la cohérence de l'organisation complexe qu'exigeait le fonctionnement d'un centre aussi modernisé et aussi important que le Groupe Ouest de la GECAMINES.

L'ordre étant rétabli, il fallait consolider la paix et reconstruire l'économie d'un pays bouleversé. Un vaste programme de redressement, de relance et de stabilisation fut élaboré en 1979 (le Plan Mobutu), complété en 1980 et finalisé en 1981 avec l'aide des institutions financières internationales.

Ce plan était assorti de la promesse d'une aide exceptionnelle accordée par les "amis du Zaïre " principalement, par la Belgique, la France, Etats-Unis, l'Allemagne, le Canada et le Royaume-Uni.

Des conditions expresses à l'octroi de cette aide extérieure furent imposées et acceptées par le Président, à savoir la démocratisation du régime et la réconciliation nationale. La réforme des institutions politiques, la normalisation des relations du Zaïre avec ses voisins, principalement avec l'Angola, la transparence dans la gestion du secteur public.

Une des idées force soutenue par les bailleurs de fonds à cette époque était d'amener les autorités publiques zaïroises à confier à des experts étrangers de haut niveau et pour un mandat limité dans le temps, la haute direction des entreprises publiques et de certaines institutions financières publiques afin d'accélérer les réformes et garantir la transparence dans la gestion des deniers publics.

C'est ainsi qu'à la tête de la GECAMINES, de la SNCZ, de L'ONATRA, de la SNEL et de l'OFFICE DES ROUTES furent nommés des Présidents Directeurs Généraux étrangers ; à la gestion courante de la Banque du Zaïre (banque centrale), un directeur principal allemand ; au contrôle des dépenses publiques, un ordonnateur principal turc ; à la tête de l'OFFICE DES DOUANES nouvellement créé, un inspecteur général des douanes belge.

La mise en oeuvre des réformes envisagées à travers cette stratégie fut en définitive un échec. Dans la plupart des cas, la qualité et l'intégrité des experts n'étaient pas à mettre en doute.

En fait, ce n'est que du bout des lèvres et contraintes que les autorités politiques avaient accepté ce qu'il fallait bien considérer comme une mise temporaire sous tutelle économique.

Dans leur ensemble, les élites politico-commerciales répugnaient profondément à se soumettre aux règles de la transparence financière sous le regard critique souvent hypocrite et teinté de racisme d'un étranger. Aussi, aucun des experts étrangers nommés par le pouvoir politique zaïrois sur proposition des instances financières internationales ne termina son mandat. Un par un, ils furent éliminés très habilement des postes importants qu'ils occupaient.

Les réformes économiques amorcées ne furent donc pas poursuivies. Par ailleurs, les programmes conclus avec l'appui du F.M.I. pour restaurer les équilibres financiers ne furent pas tenus.

La stabilisation ne fut donc pas au rendez-vous et le F.M.I suspendait en 1981 son appui financier. Bref, au cours de cette période fort troublée qui suivit l'apogée économique du pays, le bilan économique fut désastreux.

1975, 1976, 1978 enregistrèrent une chute spectaculaire du Produit Intérieur Brut de l'ordre de 6 % par an.

De 1975 à 1982 la baisse annuelle moyenne de P.I.B. fut estimée à près de 1,8 %. Et pourtant au cours de cette même période, le pays a pu bénéficier d'une aide publique extérieure importante estimée à une moyenne annuelle de 670 millions de dollars (de 2000). Cet apport substantiel de ressources extérieures n'a pas permis de stopper la dégradation économique ni de freiner l'instabilité financière.

En effet, depuis 1976, les bailleurs de fonds occidentaux subordonnaient expressément leurs apports financiers à l'exécution par le Zaïre d'un programme de stabilisation économique et financier conclu à l'appui d'un nouveau crédit accordé par le F.M.I.

Le 5 novembre 1982, un nouveau gouvernement fut mis en place par le Président de la République. Il était chargé de la mise en oeuvre de ce programme et de sa réussite.

Par ailleurs, le 7 décembre 1982, à l'occasion de l'ouverture du troisième Congrès ordinaire du Mouvement Populaire de la Révolution, le Président prononça un discours critique et véhément, fustigeant la mauvaise gestion des institutions et leurs manques d'efficacité.

Il s'agit, dit-il, «de nettoyer la maison de la cave au grenier». Au mois de janvier 1983, une commission parlementaire de contrôle fut instituée.

Elle disposait d'un pouvoir général et permanent de contrôle sur la gestion des finances publiques et du patrimoine de l'Etat. Elle faisait, en quelque sorte, office de Cour des Comptes. Tout au long de l'année 1983, elle a mené effectivement des audits au sein des administrations et des entreprises publiques.

Elle a rédigé des rapports circonstanciés, recommandés des poursuites judiciaires à l'encontre de ceux dont elle avait débusqué les malversations. L'heure était à la chasse aux «détourneurs» et aux corrompus.

Un remaniement du gouvernement opéré en mars 1983 renforça considérablement le pouvoir du Premier Commissaire d'Etat, maître-artisan de la politique de rigueur et d'austérité. Une action énergique fut entreprise de 1982 à 1983, le déficit du budget fut très sensiblement réduit par une contraction dramatique de 23 % des dépenses publiques en termes réels et un accroissement concomitant de 4 % des recettes.

Par ailleurs, tout au long de 1983, des mesures de libéralisation des prix furent introduites, et pour couronner son action draconienne, le Gouvernement procédait, le 12 septembre 1983, à la plus forte dévaluation officielle jamais enregistrée dans l'histoire du pays.

Elle aboutissait au quintuplement du cours officiel du zaïre monnaie exprimée en dollar.

Par cette opération, le cours officiel s'ajustait sur le cours du marché parallèle. Dans la foulée, le Président de la République sollicitait un crédit du F.M.I. avec, à l'appui, une lettre d'intention exposant avec précision les grandes lignes du nouveau programme que son Gouvernement comptait réaliser. Bien que satisfait des résultats enregistrés, le F.M.I. attendit 3 mois, avant d'accorder les crédits sollicités. Il fallut préalablement réunir auprès des bailleurs de fonds et des créanciers, des engagements financiers globaux suffisants pour replacer le pays sur la voie de la stabilisation et de la croissance.

C'est donc, le 27 décembre 1983 que le F.M.I approuvait le crédit demandé. Le paquet financier global s'élevait a près de 2.700 millions de dollars.

Ce fut le plus important montage financier qui ait jamais été organisé autour d'un programme de stabilisation au profit du Zaïre. A l'aube de l'année 1984, l'optimisme est de rigueur.

Le Zaïre est devenu le «bon élève de la classe». Les institutions politiques zaïroises se congratulent. C'est ainsi notamment que l'exécutif saluait publiquement le travail d'audit accompli par la Commission parlementaire de contrôle.

Très vite, les esprits déchantent. Au fur et à mesure de l'exécution du programme de stabilisation, des tensions se font jour au sein de la classe politique. Les interpellations qu'adressent les parlementaires au Gouvernement se multiplient. 7(*)

Les réductions sévères des dépenses dans le secteur de la santé, de l'enseignement et de l'administration traditionnelle ont permis l'augmentation considérable des dépenses relatives au règlement des intérêts sur la dette publique extérieure conformément, d'ailleurs, aux engagements pris avec les créanciers publics internationaux.

Toutefois, elles ont aussi facilité les règlements des arriérés commerciaux privés. Cet apurement s'était opéré au-delà de ce qui avait été prévu dans le programme de stabilisation. Le règlement des arriérés commerciaux a toujours fait l'objet de tractations opaques entre les créanciers privés d'une part, le Conseil Exécutif (le Gouvernement) et la Banque du Zaïre d'autre part.

De 1984 à 1987, le règlement des arriérés commerciaux en monnaie étrangère était très important. Ainsi en 1987, les montants liquidés à ce titre étaient supérieurs aux rémunérations versées à l'ensemble du personnel de l'administration publique. Si l'austérité budgétaire avait permis non seulement de réduire le déficit mais d'enregistrer des soldes positifs, elle n'avait toutefois pas abouti à l'arrêt du financement monétaire des opérations de l'Etat par la Banque du Zaïre.

Ce financement a servi à réduire hors budget, le principal de la dette extérieure.

c. Brève analyse des réformes

1. Réforme monétaire de novembre 1963

Il s'agissait de la  première dévaluation officielle du franc visant essentiellement à transférer les ressources des circuits spéculatifs à l'Etat et aux secteurs productifs ainsi qu'à rétablir l'équilibre des finances publiques.

A cette fin, il fut instauré d'un double taux de change: 150 FC = 1$ USA  à l'achat, et 180 FC = 1$ USA à la vente.  L'écart de 20% entre les deux taux constituait une taxe, le bénéfice de change, de la même ampleur sur toute sortie de devises, automatiquement ponctionnée par la Banque Centrale.

En 1964, le bénéfice de change a fourni à l'État 36% de ses recettes fiscales, 34%, en 1965, et 25%, en 1966. Cette dévaluation fut accompagnée d'une hausse généralisée des salaires qui a entraîné très rapidement des déficits budgétaires qui furent couverts par d'importantes avances de la Banque centrale. Ce qui fit fortement fondre les réserves de change. La hausse subséquente des prix acheva de faire sauter cet édifice de stabilisation monétaire.

2. Réforme monétaire de juin 1967

Politiquement, le pays avait retrouvé son unité, le pouvoir dictatorial de Mobutu était à son apogée et l'administration publique était relativement outillée pour appliquer un programme économique et financier. Sur le plan économique, la remontée du cours du cuivre, principale source des recettes fiscales et devises, fut un atout majeur. Le Congo reçut aussi l'assurance du Fonds Monétaire International d'accéder à un crédit « stand-by » de 27 millions de $ USA.

Sous-tendue par l'ambition de doter le pays, qui allait peu après changer de nom, d'une nouvelle monnaie, la réforme se caractérisa par: la création d'une nouvelle unité monétaire, le zaïre, s'échangeant contre 1.000 francs congolais et 2 $ USA; la suppression du bénéfice de change instauré en 1963; l'assouplissement considérable des formalités d'importation. Les résultats engangés furent positifs. Les finances publiques furent rapidement redressées et le pays connut une croissance économique.

4. Réforme monétaire du 12 mars 1976

Les années 1970 marquèrent le début d'une catastrophique récession économique, corollaire de multiples facteurs cumulés. Les plus significatifs furent: la  chute des cours des produits d'exportation; la hausse vertigineuse du prix du pétrole; les lois de zaïrianisation et de radicalisation édictées en 1973-1974. Ces deux opérations menées en dépit du bon sens précipitèrent le pays dans le marasme. Par la suite, l'incurie croissante dans la gestion des finances publiques va se traduire par des mesures plus fréquentes et plus débiles de redressement monétaire.
 
L'amenuisement progressif des réserves de change officiel ne permettait plus de maintenir le taux fixe de change officiel, en vigueur a cette époque.

Entre-temps, le zaïre subissait aussi des baisses induites par les dévaluations du dollar américain à cause de son rattachement forcé au Droits de Tirage Spéciaux (DTS). Le DTS, constituant un ensemble de principales devises y compris le dollar américain, fut imposé comme l'unité de compte au sein du Fonds Monétaire International (FMI), depuis la décision américaine du 15 août 1971 d'arrêter la convertibilité du dollar par rapport à l'or monétaire. Le rattachement du zaïre au DTS fut maintenu même lorsque les pays industrialisés décidèrent à la suite des accords dits de Jamaïque, en janvier 1976, de laisser flotter  leurs monnaies.

Cette troisième réforme monétaire s'est opérée au motif du rattachement du zaïre au DTS (1 Z = 1 DTS), qui valait à l'époque 1,17 dollar US. Par rapport à la parité antérieure de 1 Z = 2 $ USA, cet alignement avait comporté une dévaluation de la monnaie nationale de l'ordre de 42%. L'opération s'était inscrite dans un processus de mise en place d'un programme de stabilisation appuyé par le FMI.

A partir de ce moment, le zaïre  va connaître une période de dévaluations en cascade. De 1 Z = 1 DTS = 1,16 $US = 44,89 FB, en 1976, on est passé à  1 Z = 0,2625 DTS = 0,34 $US = 10,19 FB, en 1980.

5. Réforme monétaire de décembre 1979

Cette réforme fut caractérisée par la démonétisation et le gel les liquidités en vue de décourager la détention des coupures à valeurs faciales élevées à des fins spéculatives et d'éponger une partie des liquidités. Les billets de 5 et 10 zaïres furent démonétisés et remplacés par d'autres billets de même valeur faciale. En même temps, il fut question d'opérer une importante déflation des moyens de paiement sans pour autant affecter la valeur externe de la monnaie nationale. L'échange manuel pour les particuliers devait se limiter à 3.000 zaïres par personne âgée de 18 ans et plus, à 5.000 zaïres (dont 50% à verser en compte) pour les petites et moyennes entreprises, et à 20.000 zaïres (dont 50% à verser en compte bancaire) pour les entreprises de grande taille. Dans un premier temps, les avoirs en comptes à vue étaient disponibles à concurrence de 10% tandis que le reste était libéré progressivement suivant les besoins de l'économie.

Menée précipitamment et dans le contexte d'un réseau bancaire très clairsemée, l'opération d'échange de billets s'est révélée totalement inefficace. En janvier 1980, l'on assistait à de massives émissions monétaires qui ont abouti, en février 1980, à une dévaluation de 30%.

6. Réforme monétaire de septembre 1983

Ce fut une réforme du régime du taux de change. Elle a comporté trois opérations principales: la modification du taux de change, l'adhésion au régime des taux flottants et la libéralisation de la réglementation des changes. La révision décidée de la parité de la monnaie consacra une dévaluation de 77,5%, partant de la parité de 1 zaïre = 0,1575 DTS en vigueur, depuis le 22 juin 1981, à 1 zaïre = 0,03542 DTS.

Jusqu'à la fin de l'année 1983, le zaïre ne s'était que très lentement déprécié par rapport au dollar américain. L'écart entre le taux du marché officiel et celui du marché parallèle s'était progressivement réduit grâce à une amélioration des apports en devises favorisée par une certaine libéralisation des échanges extérieurs. Les mesures de septembre 1983 s'étaient inscrites dans le cadre d'un programme d'ajustement économique et financier qui, en fin d'exercice, avait reçu le soutien du FMI.

Deux autres programmes initiés, en 1987 et 1988, ont été interrompus à cause de leur exécution insatisfaisante au regard des critères de performance définis par le FMI. Ainsi lâché par le FMI, la République du Zaïre pataugeant déjà dans une entropie avancée, se retrouva avec un gonflement malsain des dépôts bancaires et l'incapacité croissante des banques et autres agences agréées à répondre aux demandes de retraits des fonds exprimées par la clientèle. Ce qui conduisit, dès l'orée des années 90, à la prolifération des cambistes de rue. Le développement de ces banquiers de fortune a totalement fragilisé le système bancaire officiel.8(*)

V : L'IMPACT DU REGIME DICTATORIAL SUR L'AMELIORATION DES CONDITIONS SOCIALES LA POPULATION

1. Le Mobutisme comme garant de la cohésion et de la paix

Il pris le pouvoir et pour éviter de tomber dans les erreurs du passé pour ne pas dire de la première république qui du reste ont aidées le pays à ce mettre a genoux le président MOBUTU opta pour la centralisation du pouvoir, l'unitarisme, la cohésion, la création d'un Etat uni, fort et solidaire, étant tous unis derrière une seul homme ; d'où la création d'un parti unique signe de l'unité nationale a l'opposé du multipartisme qui a ruiner le pays.

Dès sa prise du pouvoir, le pays connu des moments des fortes stabilités économiques et des paix , cette paix tant rechercher par le peuple ; depuis des années et des années fut enfin retrouver et le peuple connu l'unité ; l'égalité ; la vraie indépendance pour laquelle beaucoup son mort.

Etant donné que personne ne peut exercer n'importe quelle activité sans avoir la paix  qu'il soit commerçant, professeur, médecin, ...la paix est le premier élément moteur de toute amélioration de conditions sociales et cette paix nous l'avons dit ci haut est la résultante d'une longue lutte et d'un changement tout un régime politique.

2. L'instauration de la solidarité organique

Le président MOBUTU a pris le pouvoir au moment l'expérience du pluralisme politique c'était déguiser en tribalisme à l'aube de l'indépendance, charger d'égoïsme les acteurs politique voulaient à tout prix régner et diriger au même instant ; l'envie du pouvoir ; la jalousie politique ; animer les acteurs politiques, cet état des choses a conduit le pays dans un chaos, les luttes fracticides, la division menacer d'éclater des fondements même du pays.

Il y avait de la sécession, d'instabilité politique, entre le président et le premier ministre, c'est dans cet état des choses qu'un vaillant fils du zaïre, dans un élan patriotique décida d'en fléchir le cours de l'histoire de notre pays.

Etant donné que la première république était marquée par des divisions ethniques et tribales et dans le souci d'instaurer la paix et la cohésion sur toute la république, après la suppression des partis politiques MOBUTU a voulut traduire le concept d'"une nation politiquement organisée" dans la réalité, cela impliquait une expansion du contrôle de l'État sur la société civile.

Cela commençait par l'incorporation de la jeunesse et des travailleurs dans des organisations contrôlée par le MPR. En juillet 1967, le Bureau politique annonça la création de la Jeunesse du Mouvement Populaire de la Révolution (JMPR), un mois après le lancement de l' Union Nationale des Travailleurs Zaïrois (UNTZA), qui mit ensemble sous une seule organisation trois syndicats de travailleurs pré existants.

Le but était, selon les termes du Manifeste de la Nsele, était de transformer le rôle des syndicats de travailleurs de "force de confrontation" en "un organe de support à la politique gouvernementale," devenant ainsi "un lien de communication entre les classes populaires et l'État."

De la même façon, la JMPR devait opérer un lien majeur entre les étudiants et l'État. En réalité, le gouvernement tentait de mettre sous sa coupe les secteurs les plus susceptibles de voir émerger une opposition au régime , en soumettant les dirigeants de travailleurs et de la jeunesse au Bureau politique du MPR, le régime espérait enrôler les forces syndicales et les étudiants dans la machinerie de l'État.

3. Le nationalisme comme base de cohésion sociales

La fondation doctrinale suivit de peu la fondation du parti, et prit la forme du Manifeste de la Nsele (du nom de la résidence campagnarde de Mobutu à Kinshasa à Nsele, à six kilomètres de Kinshasa) publié en mai 1967. Le nationalisme, la révolution, et l'authenticité y furent identifiés comme thèmes majeurs de ce qui serait bientôt qualifié de " Mobutisme".

La poursuite du contrôle des secteurs sociaux-clefs continua. Les associations de femmes furent mises sous contrôle du parti, de même que la presse, et en décembre 1971 Mobutu commença à amputer la puissance des églises.

3 Églises étaient reconnues à l'époque : l' Église du Christ au Zaïre, l' Église kimbanguiste, et l' Église catholique romaine. La nationalisation des universités de Kinshasa et de Kisangani, alliée avec l'insistance de Mobutu de supprimer les noms chrétiens et d'installer des sections de la Jeunesse du MPR dans tous les séminaires, amenèrent rapidement des tensions avec l'Église catholique romaine. Celles-ci continuèrent jusqu'en 1975, date à laquelle, suite à des pressions du Vatican, le régime cessa ses attaques contre l'Église catholique romaine qui récupéra certaines de ses prérogatives en matière d'enseignement. Cependant, conformément à la loi de décembre 1973, qui autorisait l'État à dissoudre "toute église ou secte troublant ou susceptible de troubler l'ordre public, des organisations non autorisées furent démantelées et leurs dirigeants jetés en prison.

Mobutu fut attentif à supprimer toute institution qui pourrait favoriser les affinités ethniques.

Résolument opposé une mobilisation politique sur base de l'origine ethnique des personnes, il interdit nombre d'associations telles que l'"Association des Lulua Frères, qui existait au Kasaï depuis 1953 en réaction à l'influence dans la région de l'ethnie rivale des Lubas, et Liboke lya Bangala (littéralement "paquet de Bangalas"), une association formée dans les années 1950 pour représenter les intérêts des locuteurs Lingala dans les grandes villes.

La paix a pu régner au pays grâce au président MOBUTU et ceci étant toutes les activités s'exercer tranquillement, le peuple se déplacer librement d'une contrée vers une autre, acheter et vendre, étudier, les investisseurs et les touristes venaient tranquillement au pays, les bailleurs de fond à un certain moment ne douter financer les institutions en place la paix est un élément très capital pour le développement.

Toutes les couches susceptibles de pouvoir provoquer des troubles et des divisions étaient supprimées et réunies au sein d' un même et seul parti, le Mouvement Populaire de la Révolution permis a plusieurs jeunes de trouver de l'emploi.

Cet état de choses a supprimer le tribalisme, n'importe qui pouvait se rendre n'importe ou et y travaillait librement comme étant congolais, ainsi donc, le contrôle de toutes les couches par le régime fut un meilleur atout l'amélioration des conditions de vie de la population parce qu'on engager les gens non pas compte tenu de leur tribu mais compte tenu leur qualification et de leur compétence, n'importe qui pouvait travailler dans n'importe quelle province.

Le fait pour le gens de se regrouper selon leurs affinités ethnico tribales est toujours facteur de plusieurs divisions, favoritisme, mécontentement et jalousie.

Les gens s'entre aidaient au nom du parti plutôt qu'au nom de la tribu, les gens s'entre aidaient au nom de la fraternité, et le Président de la république en tant père fondateur du MPR comporter comme un père vis-à-vis de ses enfants par le simple fait que ces derniers lui étaient obéissant, il oeuvrer dans le but de satisfaire l'intérêt général, ainsi nous pouvions voir, les écoles publiques étaient gratuites, l'Etat fixé le prix que les écoles privées faire payés, les soins médicaux étaient accessible à tous, l'administration publique oeuvrée efficacement et les salaires étaient réguliers et consistant parce que, le président avait besoin du soutien de la population et cette dernière avait la satisfaction de ses besoins cet état de choses a permis l'amélioration des conditions socio-économique.

Dans son ouvrage intitulé « la consolidation du management public au zaïre » IBULA MWANA KATAKANGA9(*) a constaté que depuis 1983, la république du zaïre a déployé d'énormes efforts pour assainir son environnement économique et améliorer le bien-être social de ses populations. Et pour que les résultats atteints puissent être consolidés, un système de gestion administrative, rationnel et rigoureux était mis en place.

IBULA affirme que la république du zaïre a opté pour le libéralisme économique concerté, dans lequel tous les acteurs de la vie économique jouaient un rôle au mieux de ses intérêts, sans nuire à ceux des autres et surtout pas à ceux de l'Etat.

L'Etat jouait le rôle d'arbitre qui, à travers son administration, garantissait le fonctionnement harmonieux du système économique et social. Il garantissait ce qui était produit, profitait au producteur comme à l'acheteur, à l'ouvrier comme au propriétaire du capital. Il veiller à ce que le produit soit accessible à l'acheteur au juste prix et rémunérait correctement et le producteur, le travailleur et l'Etat.

Ce rôle était le fruit de la présence d'une administration efficace qui veuillez au maintien d'un climat serein entre toutes les composantes de la société, aux plans économiques et social.

L'administration jouait ce rôle efficacement parce qu'elle était assise sur des règles saines et rationnelles de gestion. Elle mobilisait et suscitait l'esprit d'entreprise et de dialogue auprès des acteurs économiques et sociaux.

L'auteur conclut en disant que le rôle jouait par le régime dictatorial de la seconde république, était établit par une administration de développement, soucieuse de satisfaire le besoin de la population, animé par la volonté d'utiliser rationnellement les ressources humaines et matérielles disponibles et de les rentabiliser au profit de tous les zaïrois.

Le président MOBUTU dans le souci d'améliore les conditions socio-économique de sa population à bâti son régime sur le recours à l'authenticité, et relevant les mots clés sur ce dernier, MOBUTU dans un vibrant discours dit : « Si nous espérons que les organismes internationaux constitués pour la défense des intérêts du tiers-monde, qu'ils soient purement africains ou afro-asiatiques, soient animés par une véritable cohésion, chacun des pays qui les composent au préalable, accomplir victorieusement son retour à son authenticité. C'est là, me semble t-il, une condition fondamentale à laquelle nous devons être attentifs dans la lutte pour notre développement. »10(*)

Et aussi ajout-il toujours dans son même discours :Le chef ne doit se laisser imposer une solution par quelqu'un d'autre, cette solution sera toujours suspecte, parce que ce conseiller n'aura pas vécu ni mûri la décision du chef, il n'aura pas le cas échéant à en supporter le méfaits, et surtout parce que dans la solution que vous suggère un souffleur, vous pouvez toujours, en y regardant bien, déceler un intérêt qui est le sien et qui par conséquent n'est pas le vôtre et encore moins celui d'un peuple que vous avez à coeur de guider vers le bonheur. Autrement dit, vous serez devenu une marionnette aux ordres des ficelles qui tirera votre souffleur. Au Congo, quoi qu'on pense et même si certains s'en chagrinent, nous avons refusé de nous prêter au système de marionnettes parce que nous sommes en toutes circonstances guidés par ce seul souci de la recherche de notre authenticité. »11(*)

A la lumière de ce présent discours nous pouvons entendre par là que le souci qu'avait le président MOBUTU en prônant le recours à l'authenticité il prêchait le nationalisme, ce dernier étant donné que le nationalisme est un sentiment d'attachement profond à la patrie et facteur de tout développement. Aussi dans sa position de chef il a démontré que le chef ne doit pas se soumettre aux injonctions venant de l'extérieur parce que les injonctions extérieures ont toujours étaient accompagnées des conditions et cela ne peut aucunement pas faciliter le développement.

Tout ceci nous démontre que le régime dictatorial de la seconde république avait mise en place une administration forte visant la satisfaction de l'intérêt général avec les recettes propres de l'Etat et Etant donné que l'appareil administratif fonctionner normalement, les recettes publiques aller droit dans les caisses de l'Etat et ce dernier grâce a son budget parvenait à mieux payer ses fonctionnaires régulièrement, les entreprises Etatiques faisaient payer régulièrement parce que la production étaient élevée, étant donné que la production étaient élevée et que le salaire étaient payer régulièrement, l'argent était en circulation et n'importe qui pouvait en trouver pour satisfaire ces besoins, les élèves des écoles publiques étudier et il n y avait que l'Etat qui payer les professeurs, les étudiants avaient leurs bourses.

On pouvait voir les services de voiries, d'office de routes, des travaux publics, d'assainissement du territoire oeuvrer pour maintenir la ville dans un état de propreté  constant, et tant d'autres choses marquant le bon fonctionnement d'un Etat qui malheureusement n'existe plus aujourd'hui. Et si tous ces services existaient c'est parceque le peuple payé leur taxes.

Etant donné que l'aménagement du territoire fait aussi parti des l'amélioration des conditions socio-économique, l'introduction du "service civil obligatoire" en 1973 (connu aussi sous le nom du terme lingala de Salongo), et qui prenait la forme d'une après-midi par semaine pour des travaux d'intérêt généraux, généralement en agriculture ou en projets de développement.

Officiellement présenté comme une tentative révolutionnaire de recouvrer les valeurs du communalisme et de la solidarité inhérente aux sociétés traditionnelles, le Salongo avait pour objectif de mobiliser la population pour des travaux collectif d'intérêt général, avec enthousiasme et sans contrainte.

Le fait de ne pas accomplir les prestations obligatoires pouvait occasionner de un à six mois de prison vers la fin des années 1970, et bien peu de zaïrois s'opposèrent au Salongo.

Une paix et une stabilité relatives prévalurent jusqu' en 1978, lorsque des rebelles Katangais, basés en Angola, lancèrent une série d'attaques pour envahir le Shaba ( Katanga). Ils furent évincés avec l'aide de para commandos belges et français furent largués sur Kolwezi.

Au cours des années 1980, le Zaïre demeura un Etat contrôlé par un parti unique.

VIL'IMPACT DU REGIME DICTATORIAL SUR L'AMELIORATION DES CONDITIONS ECONOMIQUE DE LA POPULATION.

L'indépendance économique, le progrès et la prospérité sont des termes qui constituent notre finalité et qui doivent marteler la tête et la conscience de chaque citoyen. La discipline et le travail sont les clés miraculeuses qui nous ouvrent les portes du ciel.

Nous avons engagés notre pays dans la poursuite du meilleur et nous tiendrons, quoiqu'il arrive et quoiqu'il en coûte, comme nous l'avons fait jusqu'à ce présent.12(*)

A la prise du pouvoir politique, le président MOBUTU a instauré un régime fort basé sur la discipline, le respect des biens communs, il prêchait des slogans tels que : « MPR avant tout discipline, MPR égal servir et non se servir » le MPR était présent partout, chacun avait peur de son voisin sous crainte d'être accuser, cette méfiance du voisin a créer une certaine crainte entre le peuple, le salaire régulièrement rémunéré et permettait de nouer les deux bouts du mois lorsqu'on est bien rémunéré on ne peut que bien travailler.

Mais qu'il nous soit d'abord permis de retracer les grandes lignes qui ont marquées l'apogée du pays.

Les grands exploits

Les fantastiques richesses du sous-sol zaïrois suscitaient l'intérêt soutenu des compagnies minières étrangères et fournissaient la quasi-totalité des ressources en devises de l'Etat. Le Zaïre était l'un des tout premiers producteurs de cobalt, dont il abritait 28%, des réserves mondiales. Il était aussi le troisième producteur mondial, après l'Australie et la Russie, de diamants industriels. Ceux-ci représentaient les trois quarts des recettes budgétaires.

L'Etat était un actionnaire important dans plus de 80 entreprises à capitaux privés.

Ainsi entre 1968 et 1974, les dépenses de l'enseignement représentaient entre 20 et 25 % des dépenses courantes de l'Etat. En moyenne, 400 millions de dollars étaient consacrés à l'enseignement dont 80 millions environ étaient affectés à l'enseignement universitaire (pour une population universitaire de 17 000 d'étudiants). 13(*)

Il apparaît donc qu'à cette époque un effort extraordinairement important avait été entrepris dans le domaine de la production industrielle, la mise en place d'infrastructures économiques (essentiellement dans le domaine de l'énergie et des transports) et l'établissement d'un système d'enseignement et de santé qui permettait d'entrevoir un décollage de l'économie zaïroise.

En dépit de cela, il faut se souvenir qu'entre 1967 et 1974, le Produit Intérieur Brut congolais avait crû à un taux annuel de 7,6 %, cependant que le secteur de l'industrie manufacturière se développait au rythme spectaculaire de 8,6 % par an.

Dans les milieux financiers internationaux, comme au sein du monde politique occidental, on considérait que la République du Zaïre était en passe de devenir avec l'Afrique du Sud et le Nigeria, la troisième puissance régionale en Afrique Subsaharienne.

Par ailleurs, c'est en 1974 que se produisit une série d'événements hautement symbolique qui plongea toutes les couches de la population congolaise dans une sorte d'euphorie délirante et aveugle. Cette année-là, en effet, le Zaïre devenait successivement champion d'Afrique des Clubs Champion (de football), détenteur de la Coupe d'Afrique des Nations et qualifié pour la phase finale du "Mundial". Enfin, c'est en 1974, que fut organisé le match de boxe du siècle (le seul d'ailleurs qui fut jamais organisé en Afrique) entre Cassius Clay (Mohammed Ali) et Georges Foreman.

2. La gestion de la crise

Vers les années 1974, face a une forte crise économique, Réalisée dans le courant de l'année 1974, la « zaïrianisation » a constituée l'un des événements le plus importants de la politique menée par le régime Mobutiste, à savoir la nationalisation progressive des biens commerciaux et des propriétés foncières qui appartenaient à des ressortissants ou groupes financiers étrangers.

Mais dans son ensemble, c'est fut une mesure nécessaire parce qu'il n'était pas bien veillant que les expatriés s'enrichissent sur le sol zaïrois au détriment de ce dernier, en une période ou les zaïrois souffraient a cause de cette crise, les blancs vivaient dans l'aisance et le prestige au mépris de l'homme de noir, dans le souci de pouvoir d'abord valoriser l'homme noir et de le mettre en premier rang face à la jouissance des richesses de sa patrie.

Etant donné que le tiers ne vise que l'intérêt personnel dans ce qu'il fait, tandis que l'Etat lui ne vise que l'intérêt général même dans la façon de fixer le prix, il ne le fera que de manière a mettre le produit accessible à tous a un prix réduit et faible. Face à cette période de crise et la recherche d'une bonne solution il était nécessaire de nationalisé pour ne pas dire zairianisé, dans le souci de mettre les marchandises à un prix acceptable et favorisant l'accessibilité des biens et services à tous.

De manière générale, les nouveaux propriétaires de biens économiques et financiers n'étaient pas suffisamment préparés pour assurer une gestion de moyen et de long terme de l'outil de production.

Il est à noter que l'idée de zairianiser était bonne seulement que les nouveaux acquéreurs oeuvrer pour leur propre enrichissement que pour celui de la population.

Après la première guerre du Congo, Mobutu nouveau chef d'État s'est engagé à regagner la confiance des milieux d'affaires étrangers. En 1966, les puissantes industries minières du Kasaï et du Katanga ont été nationalisées. C'est alors l'âge d'or du Congo, maintenant indépendant. En 1967, un franc congolais vaut alors deux dollars américains, les écoles publiques se développent.

3. Face au redressement économique.

Devant une forte crise MOBUTU dans un vibrant discours met en garde tous ceux des dirigeants politiques qui cherchaient leur propre enrichissement, il s'adresser à eux en prenant des mesures dures et disciplinaires en vue de purifier.

Deux ans plus tard, le 24 novembre 1968, en plein pouvoir, dans un autre vibrant discours bilan du troisième anniversaire de son pouvoir, il revient à la charge pour dire que la «classe politique zaïroise est devenue trop bourgeoise et mercenaire, très peu militante, et même déviationniste. Elle sape la discipline du Mouvement Populaire de la Révolution ». A N'Sele, dans son domaine présidentiel, le 21 mai 1972, au congrès du MPR / Parti Etat, il affirme clairement son intention de « purifier la société zaïroise. »

« Plus d'une personne, parmi vous, sermonne-t-il dans un autre discours du 30 novembre 1973, m'ont déçu... Dorénavant, ceux qui nuisent faussement aux autres pourront être traduits en justice pour subversion... je voudrais attirer votre sérieuse attention sur le manque de franchise de certains cadres. »

Alors, on a vu, comme au temps de Jésus en pleine sainte scène, chacun des cadres du MPR, s'interroger intérieurement « est-ce moi, maître ?»
Quand le Président parle de «purifier» la société zaïroise, il vise les « malhonnêtes... ceux qui font mal» leur travail... qui se prêtent au jeu des malversations financières. Les pourboires, les pots de vin, les graissages des pattes... dit-il, sont des termes qui doivent disparaître du langage zaïrois14(*)

Le 15 août de la même année, parlant particulièrement des biens « zaïrianisés », le Président Mobutu n'a pas caché« sa surprise totale» vis-à-vis de la manière dont on a opéré les attributions des biens d'autrui c'était une véritable honte pour les cadres du MPR. Les propriétaires étrangers étaient brutalement expropriés. Et les nouveaux riches, les « acquéreurs » comme on les appelait, s'étaient taillé la part du lion. « C'est au nom du Président Fondateur du Parti/Etat» disaient-ils. Tous, au tour du chef, se bousculaient, soit pour demander les affaires, soit pour se justifier, soit encore pour accuser les autres. Tous étaient nerveux.
Mobutu tape sur la table. Il décide de faire lui-même « l'autocritique » de son régime. Le 1er juillet 1977) il parle du «mal zaïrois. » Dans un élan particulier du verbe, il aborde tour à tour deux chapitres de ce mal, sa nature et ses remèdes.

Le Guide pointe le doigt accusateur sur les cadres du Parti et de l'Armée. Tous les mots et maux tombent sur ces « tièdes, véreux, immoraux, cupides, irresponsable! Hypocrites, équivoques, flatteurs, corrompus, voleurs des biens de l'Etat, fous de l'inconstance.»

Comme nos le remarquons dans son discours, le régime dictatorial n'était pas basé sur la complaisance, ni le favoritisme, le président menaça de frapper dur tous ceux qui avaient travailler contre l'amélioration des conditions économiques, ainsi donc, le président MOBUTU avait créer dans le chef de sa population un sentiment de peur, car il frappait même ses proches,

Et on a l'a même remarquer après avoir ce établi une commission d'enquête qui frappa fort et purifia la classe politique contre la malversation financière l'économie du Congo se redressa.

Cette autodisciplines, favorisa le rélancement économique et une bonne gestion de la chose publique, car on ne peut pas parler de la bonne gouvernance s'il y a pas audit, si les détourneurs ne sont pas punis ou si le chef ferme les yeux face à certaines fraudes ou vols parce qu'il s'agit de ses frères ou des gens de son entourage politique, soit encore ses propres partisans, le régime dictatorial était caractériser par la peur dans la gestion de la chose publique et cette peur de voler c'est transformer en bonne gouvernance, car tout ceux qui étaient aux affaires et qui tenter de voler se voyait punit soit voyaient leur bien être saisi d'où chacun avait intérêt a bien travailler conserver son poste.

Le régime dictatorial avait un grand impact dans l'amélioration des conditions économiques, parce que pour que l'économie d'un pays soit en marche il faut mobiliser toutes les recettes et les destiner vers le trésor public, accroître la production, et tant d'autres principes économiques sur lesquels nous n'allons nous atteler dans notre travail, or la mise en application de tous ces principes ne sera efficace que si ceux qui sont appeler à les mettre en pratique s'y donne et pour que l'homme puisse bien travailler, il faut bien le payer et le soumettre à la sanction lorsqu'il va au delà de la loi, c'est ainsi qu'on avait vu plusieurs être puni sévèrement pour vol ou détournement, la politique du bâton et de la carotte a été appliquer dans ce régime et cela à favoriser l'amélioration des conditions socio-économiques.

L'impact du régime dictatorial a favorisé la bonne gouvernance dans la mesure ou les voleurs, les detourneurs, les corrompus, étaient puni face et cela a créer une certaine crainte dans le chef de plusieurs personnes

CONCLUSION

Basée sur une politique intérieure nationale, économique, social, qui a fait du peuple zaïre, un peuple fort, l'histoire de ce peuple fut des lors mentionné des moments décisifs, il suffisait d'un jour, d'une heure pour que le peuple congolais vive une ère nouvelle, qu'il passe de l'âge de la turbulence et celui de la maturité.

Le peuple congolais et son président ne former qu'une même et seule personne, tous réunis autour d'un seul parti, sous une seule bannière, comme on pouvait l'entendre lui-même le dire « tromper le peuple Zaïrois, c'est me tromper moi-même.

Dans la recherche de sa légitimité et de la consolidation de son pouvoir le président MOBUTU fut prêt a tout sacrifier pour conserver son pouvoir et avoir le soutien de son peuple, le garant du régime dictatorial fut un homme prêt a pouvoir même frayer un chemin dans le roc. Ayant constaté que le gouvernement qui succédait le sien n'a rien fait pour soulager la souffrance et la misère du peuple et qu'ils ont plongés le pays dans chaos, il prit le pouvoir pour pallier et de remédier a cette situation.

Dans le souci de faire de son pays une nation ou il n'y règnera pas le racisme ni le tribalisme et créer l'amour et la fraternité, le thème de l'unité fut pour lui un principe constant dans la prise des décisions, pour résoudre les divisions existantes, a caractère ethnique et tribale en la création d'un seul parti unique le Mouvement Populaire de Révolution MPR en sigle, Conscience de ce qu'un régime démocratique bien compris et honnêtement mal appliqué peut apporter certaines malversations, certaines intrigues, les refus de quelques uns de prendre en considération les intérêts véritables de la population au nom du haut commandement de l'armée il prit le pouvoir en mettant en garde quiconque qui se permettrait par inconscience ou par mauvaise volonté de lutter contre le redressement de la Nation lui confiée par l'armée pour sauver le pays.

Etant donné que tout citoyen qui se voue à la construction de son pays doit être libre, on a remarqué que la magistrature, la police, l'administration travailler dans but de sauvegarder la liberté du peuple congolais et la sévérité était réservée aux coupables.

Du temps de la seconde république, le devoir premier et la préoccupation du régime en place était le travail, et le résultat de ce dernier fut la réponse aux multiples problèmes de la population et éleva ainsi le niveau de vie de ce dernier tout en sachant que le travail faisait parti de notre devise tout en ignorant pas que la paix et la justice étaient les conditions pour la réalisation de ce travail seule source d'épanouissement socio-économique, raison pour laquelle la devise même du pays était paix, justice, travail.

L'armée travaillait pour la protection des institutions légales, prêtait main forte à la légalité et pas n'importe laquelle, une légalité tournée vers l'intérêt général, les chefs coutumiers étaient les véritables pierres angulaires de la société, unanimement connus et estimé pour le sagesse, leur pondération et leur incontestable autorité, l'ordre familial étant encouragé par une politique concertée comprenant notamment des avantages sociaux, des avantages fiscaux et une politique d'habitat.

Grâce à l'abandon de la politique des partis, les populations vivaient ensemble et oubliaient leur liens ethniques et tribaux parce que le tribalisme était un mal qui était sévèrement puni et ces dernières ont appris a vivre ensemble au sein d'un même et seul parti et ainsi l'administration et les services de l'Etat étaient accessible à tous.

L'éducation étant un investissement rentable, l'éducation seule ne suffisait pas mais elle fut adaptée aux besoins et aux aspirations de la société, car l'amélioration des conditions socio-économique ne peut pas se faire sans qu'il y ait une formation excellente des cadres.

La vigilance s'était réellement imposée dans tout le chef de la population, et cette vigilance était présente sur tout élément susceptible d'attenter de près ou de loin les organes de l'Etat, et cette dernière a conduit le peuple a démasquer les ennemis de la patrie et ainsi a rendu le pays entier transparent, la force de notre pays se située non pas dans la capacité de ses ressources naturelles mais plutôt dans la façon dont fut organisé le régime politique, le nationalisme dans la gestion, l'attachement profond et soutenu du peuple envers son président et envers sa patrie.

Ne dit-on pas un régime politique, si fort soit il, si autoritaire peut-il être s'il ne pas légitime, s'il n'a pas le soutien de l'environnement national et international ne tiendra pas, or en politique pour que le peuple soutien un dirigeant il faut que ce dernier trouve sa part à savoir, la satisfaction de ses besoins et si les besoins de ce dernier sont satisfait, ils accorderont volontiers tout leur soutien au peuple.

Ce régime avait ce qu'on appel la capacité réceptif, quoique centralisé, le régime dictatorial de part le mouvement populaire de la révolution avait mis en place des mécanismes de communication politique qui faisait en sorte que le peuple se sente près de son dirigeant et tous le leur besoin parvenaient aux oreilles de l'autorité politico-administrative et cette dernière par le mécanisme de la capacité de conversion transformait les demandes de la population en solution, tout en faisant aussi appel à la capacité régulatrice qui faisait en sorte que le peuple soit servi au même titre que tout le monde sans qu'il y ait des problèmes d' injustice en rapport avec les provinces.

La révolution congolaise n'avait rien a avoir avec celle de Pékin, ni celle de Moscou, ou de cuba, elle n'était pas fondée sur des théories toutes faites, ni sur des doctrines empreintes. Elle était révolutionnaire par sa volonté de s'appuyer sur la population et sur son but qui était de changer l'ancien état des choses. C'est fut vraiment une révolution nationale, essentiellement pragmatique, nourrie par l'expérience, et cernait tout le problème de la population.

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IV. DIVERS

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* 1 ISANGO IDI, Notes de cours d'histoire politique du Congo, G1 SPA, 2000-2001.

* · 2 VANTHMESCHE G, La Belgique et le Congo empreintes d'une colonie (1885-1980), Etats-Unis, éd.complexe, 2007, p.18-31

* 3 CROS. M. & MISSER F, Géopolitique du Congo (RDC), Etats-Unis, ed.Communauté pédagogique libre, 2006, p.22-35.

* 4 ISANGO IDI, Op.Cit.

* 5 Rapports annuels de la Banque Centrale du Congo de 1974 à 1998

* 6 BOMBOKA F & MUTOMBO B., le nouvel ordre politique et les enjeux économique de la RDC, Bruxelles, éd. institut Africain, 2001, p.23

* 7 DUPRIEZ G, « L'Etat et le marché du travail » , Université de lovanium, Kinshasa ,éd.Mouton 1968, pp. 339-358.

* 8 www.Banknotes.com.

* 9 IBULA KATAKANGA ; la consolidation du management public au zaïre, éd. P.U.Z, Kinshasa, 1987.

* 10 ANTHOLOGIE 6e, éditions de la commission épiscopale de l'éducation chrétienne ; Kinshasa, 1991, p.162

* 11 IDEEM, p.163.

* 12 MOBUTU SESE SEKO, les paroles du président, éd. Du léopard, Kinshasa, 1969.

* 13 Rapports annuels de la Banque Centrale du Congo de 1974 à 1998

* 14 Le Phare Quotidien indépendant 2me niveau, Building du 29 Juin, 1992.






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