LE PRESIDENT MOBUTU SELON
SERGE KUHANI MATENDE KASONGO
Biographie de l'auteur :
Serge Kuhani MATENDE KASONGO chercheur Congolais,
résidant à Lubumbashi, Licencié en Sciences Politiques
à l'université de Lubumbashi, à obtenu son diplôme
de Licence en Sciences Politiques à l'âge de 27 ans, il continue
ses recherches dans le domaine politique et reste convaincu que le
régime de Président Mobutu Sese Keko était le meilleur de
régime jusqu' à ce jour en République Démocratique
du Congo.
PHOTO DE SERGE KUHANI MATENDE KASONGO
I. INTRODUCTION
MOBUTU SESE SEKO KUKU NGBENDU WA ZA BANGA
(né le
14 octobre
1930 -
décédé le
7 septembre
1997), né
JOSEPH-DESIRE MOBUTU, a été le second
président de la
République
démocratique du Congo de
1965 à
1997 (le pays ayant
été rebaptisé
Zaïre
de 1971 à 1997). Il fut surnommé « Le Léopard de
Kinshasa ».
Joseph-Désiré Mobutu naît le
14 octobre
1930 à
Lisala au
Congo
belge quelques mois après le roi des Belges Baudouin Ier. Son
père, Albéric Gbemani, cuisinier pour un magistrat colonial de
Lisala, meurt alors qu'il a 8 ans et il est alors élevé par son
grand-père et son oncle. Il poursuit ses études dans une
école catholique. À l'âge de 15 ans, il est
enrôlé dans la
Force publique,
l'armée coloniale
Belge, où des
officiers blancs commandent des soldats noirs. À 16 ans, il se marie
avec une jeune fille de 14 ans. Il obtient le brevet de secrétaire
comptable à
Luluabourg puis est
affecté à l'état-major de la
Force publique
à
Léopoldville en
1953.
Après son passage dans l'armée, dont il sort
sous-officier, il devient
journaliste pour le
quotidien libéral de Léopoldville
L'Avenir
en
1957 sous la supervision de
l'un de ses mentors, le journaliste
Antoine-Roger
Bolamba, qui l'introduit à Emery Patrice Lumumba. Il voyage pour la
première fois en
Europe lors d'un
congrès de presse à
Bruxelles, où il
restera quelques temps pour suivre une formation. C'est au même moment
que les représentants congolais négocient leur
indépendance, et lorsqu'ils arrivent à Bruxelles pour la tenue
d'une table ronde, faisant partie de la délégation lumumbistes
avec
Antoine
Kiwewa , Mobutu se met à la disposition des Belges.
* Mobutu à
Washington
en
1973
En
juillet
1960, il devient
secrétaire d'État du gouvernement indépendant de
Patrice Lumumba. Il
profite du désaccord entre les différents hommes politiques et du
fait d'être l'un des seuls lumumbistes à avoir une quelconque
expérience militaire pour évoluer très rapidement dans la
hiérarchie militaire. C'est ainsi en tant que chef d'état-major,
et sous l'influence de l'ambassadeur de Belgique, qu'il fait arrêter et
assigner à résidence Lumumba en
1960 ; Lumumba leader
nationaliste le plus détesté en Belgique et le plus populaire au
Congo. Ce début comptera beaucoup dans les relations entre les Belges et
Mobutu. Il met en place un gouvernement temporaire, le
Collège
des commissaires généraux. Mobutu accuse ensuite Lumumba
devant les caméras de sympathie procommuniste pour s'attirer le soutien
des États-Unis. Lumumba tentera de s'enfuir à
Stanleyville, mais est
rattrapé en chemin par les soldats. Mobutu le fera mettre en prison,
où Lumumba ne recevra qu'une banane. Il sera ensuite envoyé au
Katanga de
Moïse
Tshombe où il sera assassiné, son corps perdu « en
brousse » selon les documents officiels. Sous la direction de
Pierre Mulele,
des rebelles partisans de Lumumba partent en guerre contre Mobutu. Ils occupent
rapidement deux-tiers du Congo, mais avec l'aide des
États-Unis et
d'
Israël, Mobutu
parvient à reconquérir l'ensemble du territoire. Ce qui lui a
valut le titre de pacificateur, d'unificateur du territoire. Il pose ainsi son
pouvoir sur deux piliers : à l'extérieur, le contexte de la
guerre froide, et à l'intérieur la stabilité. Un autre
moyen d'affermir son pouvoir est la prise de contrôle du pouvoir
politique, dont le corollaire est la répression d'une partie des
citoyens congolais.
Après avoir réorganisé l'armée, il
mène le
25 novembre
1965 un
coup
d'État contre
Joseph Kasa-Vubu,
premier président de l'ancien
Congo
belge. Suivant une crise politique aigüe entre le président
Kasa-Vubu et le gouvernement de Tshombe, ce coup d'État est
acclamé et accepté de tous, Kasa-Vubu l'en remercie, Tshombe en
est « absolument ravi », les syndicats CSLC, UTC et FGTK
soutiennent le nouveau pouvoir de même que les organisations
estudiantines UGEC et AGL. La population tant congolaise
qu'étrangère applaudit le coup. À l'étranger la
Belgique et les États-Unis sont les premiers à reconnaître
le nouveau président. Seules la Chine et l'URSS montrent des
réticences. En tant que colonisé et ex-soldats de la Force
publique Mobutu représente ce qu'aime l'administration belge, il sait
les caresser dans le sens du poil comme avec l'arrestation de Lumumba mais il
sait aussi qu'il a besoin du soutien des populations congolaises et c'est ainsi
qu'il fait de Lumumba le héros national, le premier martyr de
l'indépendance économique et c'est en son nom que les toutes
puissantes entreprises minières belges sont nationalisés en 1966.
Avec Mobutu le Congo est alors le cheval de Troie des américains contre
la montée communiste en Afrique et particulièrement en Afrique
australe.
En
1969, il fait écraser
une révolte estudiantine. L'université sera fermée pendant
un an et ses 2000 étudiants enrôlés dans l'armée
où, selon la télévision nationale, « ils
apprennent à obéir et à fermer leurs gueules.»
Il instaure un régime autoritaire à parti
unique, « le
Mouvement
populaire de la Révolution » et en devient le
maréchal président. Un de ses souhaits est que le pays retrouve
sa culture profonde, c'est alors la
zaïrianisation
(décolonisation culturelle). En
1971,
« l'année des 3 Z », il renomme à la fois le
pays, le fleuve et la monnaie sous le nom de
Zaïre. La même
année, il impose un costume traditionnel, crée une version
zaïroise du costume occidental : « l'
abacost »
(à bas le costume) et il oblige les zaïrois à choisir un nom
africain (non chrétien), ce qu'il fait lui-même en devenant
Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga, c'est-à-dire
« Mobutu le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne
ne puisse l'arrêter ». Mobutu a aussi imposé le lingala,
sa langue maternelle à Kinshasa par l'enseignement dans les
écoles.
Cette « révolution culturelle »
ainsi que le culte de la personnalité seront clairement inspirés
des régimes, il entretiendra le culte de la personnalité
après des visites instructives en Chine maoïste et en Corée
du Nord).
Les premières années, le régime sera
très bien vu sur le plan international (notamment par les
États-Unis),
la personnalité affable du maréchal-président et les
ressources naturelles du pays aidant un peu. Le Zaïre est alors
considéré comme un exemple pour toute l'Afrique. Les
investisseurs étrangers se précipitent sur les ressources
naturelles dont le Zaïre est richement pourvu. L'État zaïrois
lance alors une politique de grands travaux.
* La chute
Ayant basé le développement du Zaïre sur
le modèle d'une économie rentière, Mobutu ne peut qu'en
constater les inconvénients lorsque se produit une subite chute des
cours du cuivre. Les finances publiques étant d'un coup exsangues,
Mobutu lance «
zaïrianisation »
de l'économie. Cette nationalisation de l'économie a vu les
chefs d'entreprises étrangers remettre leurs clefs à des membres
de l'armée zaïroise venus faire appliquer le décret de
zaïrianisation. Les entreprises devenaient ainsi pour un régime
à bout de souffle un bon moyen d'acheter des fidélités. De
nombreux bénéficiaires de la zaïrianisation, tous proches du
régime, prirent ces entreprises pour leurs propriétés
personnelles sans se préoccuper de leur gestion.
En
1990, comme dans de nombreux
autres pays d'
Afrique centrale,
le mécontentement populaire est grandissant et, en avril
1990, Mobutu autorise le
multipartisme. La conférence nationale organisée à
l'occasion devient un véritable tribunal populaire
dénonçant les dérives flagrantes du système
mobutiste. Les interventions d'
Étienne
Tshisekedi et d'autres opposants politiques marquent un tournant essentiel
puisqu'elles ne sont pas suivies de répression contre leurs auteurs. Aux
yeux des Zaïrois, le « seul Maréchal du
Zaïre » n'avait ainsi plus le pouvoir d'opprimer son peuple pour
assurer son pouvoir. L'état désastreux des finances publiques du
pays causé par l'impéritie des politiques économiques
mobutistes fait perdre petit à petit au système les moyens de
s'alimenter financièrement. Vilipendé à Kinshasa, Mobutu
se retire dans son somptueux palais, au coeur de la jungle tropicale et
à proximité de son village natal. Sa solitude devient dès
lors évidente, aussi bien au Zaïre qu'à l'étranger
où il ne bénéficie plus que du soutien de la
France. Sa maladie va encore
renforcer cette impression de faiblesse, incitant ses opposants
intérieurs et ses ennemis extérieurs à intensifier leurs
actions.
En
1994, malgré le partage
du pouvoir avec le président du parlement, le pays s'enfonce dans la
crise. Celle-ci s'aggrave avec l'arrivée de réfugiés
rwandais responsables du
génocide
au Rwanda, fuyant à partir de
1996 la progression de l'
Alliance
des Forces démocratiques pour la Libération du Congo, bras
armé congolais du
Front
patriotique rwandais et de l'Ouganda, emmenés par
Laurent-Désiré
Kabila. Ceux-ci entrent à
Kinshasa le
17 mai
1997, entraînant la chute
définitive du pouvoir et la fuite de Mobutu Sese Seko, malgré une
dernière tentative de négociation pour le partage du pouvoir
parrainée par
Nelson Mandela.
Après avoir été soigné pendant de longs mois en
Suisse et en
France, Mobutu Sese Seko
meurt le
7 septembre
1997 à
Rabat d'un
cancer de la
prostate et y est
enterré au cimetière chrétien, quatre mois après
son renversement et l'accession au pouvoir de
Laurent-Désiré
Kabila, père de l'actuel chef de l'État congolais (2006),
Joseph Kabila. Il
laisse un pays économiquement exsangue, en conflit avec de nombreux pays
voisins et en pleine guerre civile.
* Les
héritiers
Le maréchal Mobutu s'est marié deux fois.
Après le décès de sa première femme,
Marie-Antoinette gbiatene gbiatibua, le
22 octobre
1977, il a épousé
Bobi Ladawa le 1er mai 1980. Quatre de ses fils issus de son premier
mariage sont décédés : Niwa, Konga, Kongulu en
septembre
1998 et Manda le
27 novembre
2004. Un autre de ses fils,
né de son deuxième mariage,
Nzanga Mobutu que
Mobutu dissimulait sous le nom de Nzanga Fangbi a annoncé en
décembre 2005 sa candidature aux élections présidentielles
de juin 2006, alors que
Ghiala
se présente lui aux législatives. L'une de ses filles, Yaki, est
mariée avec Pierre Janssen, un Belge, avec lequel elle a eu des enfants,
séparée aujourd'hui
En tant que beau-fils de Mobutu,
Jean-Pierre Bemba
a au cours de la
Deuxième
guerre du Congo assuré l'héritage politique de son
beau-père, et accueilli au sein du
Mouvement
de Libération du Congo de nombreux anciens militaires et
hauts-dignitaires du régime mobutiste.
II.
L'ORGANISATION DU REGIME DICTATORIAL DE LA SECONDE
REPUBLIQUE.
Le Zaïre fut le nom porté par
l'actuel territoire de la
République
démocratique du Congo sous la deuxième république,
entre et
1997. Bien que l'appellation ne
date que de 1971, le nom de Zaïre est aussi généralement
utilisé pour la période 1965-1971 de la deuxième
république, l'ensemble de la période étant marquée
par la prise de pouvoir dictatorial de
Joseph Mobutu.
Comme
justification rétrospective de la coupure intervenue en
1965, Mobutu établit un
bilan de la première république comme "chaos,
désordre, négligence, et incompétence." Le rejet de
la légitimité de la première république allait au
delà des mots. Au cours des deux premières années de son
existence, le nouveau régime mit ses priorités sur les
tâches de reconstruction et de consolidation politique. Créer les
nouvelles bases de la légitimité de l'Etat, en particulier sous
un régime de parti unique, devint la priorité de Mobutu. Une
autre priorité fut de reconstruire les structures sociales et politiques
du pays, processus qui débuta en
1970 et culmina avec l'adoption
de la nouvelle
constitution de
1974. En
1976. Cependant, cette
politique commença à préparer le retour d'un
système
bula
matari ("celui qui brise les rochers") fait de brutalités et
répressions.
a. Reconstruction politique
Mobutu Sese Seko dans les années 1970, affichant ses
symboles de la
toque en peau de
léopard,
la canne et lunettes.
De
1965 à
1967, l'État de Mobutu
s'attache à renforcer sa légitimité en démantelant
graduellement les institutions de la première république et
même temps que d'accroître la centralisation du contrôle du
pouvoir autour du président. Bien que le parlement continua à se
réunir occasionnellement, ses prérogatives furent sensiblement
réduites, les décisions exécutives étant
généralement dorénavant prises par ordonnances-lois
présidentielles. Tous les partis politiques furent dissous et les
activités politiques interdites, Mobutu ayant promis que "pendant 5
années, il n'y aurait pas d'activité des partis politiques.
Nombre des sympathisants de l'opposition
Tshombiste des
années 1960
furent rapidement incorporés au système étatique à
travers diverses opérations de patronage. Avec la même
célérité, une justice sommaire put disposer des plus
farouches opposants au régime. Le
30 mai
1966, quatre personnages-clef
de la première république, dont l'ex-Premier Ministre
désigné
Évariste
Kimba, furent accusés de complot envers l'État, juger en une
parodie de procès et pendus publiquement à Kinshasa. Les menaces
contre le régime persistèrent cependant. Des poches
d'insurrection existaient encore, notamment au Kivu (dont le maquis de
Laurent-Désiré
Kabila à
Fizi) et au
Haut-Zaïre
(province
Orientale).Des
mois s'écoulèrent avant que ce foyers de dissidence puissent
être contrôlés
Déjà en janvier 1966, une étape majeure
de la consolidation du régime fut effectuée avec la
création du
Corps
des Volontaires de la République (CVR), une organisation dont les
membres fut essentiellement recrutée parmi les étudiants de
l'Union Générale des Étudiants Congolais (UGEC). Nombre
des idées produites par la CVR provenaient d'un groupe
d'étudiants radicaux promouvant les thèmes de nationalisme,
indépendance économique, et socialisation. Plus qu'un parti, le
CVR était essentiellement un mouvement destiné à mobiliser
la population derrière Mobutu, notre deuxième héros
national (après Lumumba). Les succès variables du CVR comme
agent de mobilisation populaire et politique, reflétant en partie les
excès des étudiants impliqués, incitèrent Mobutu
à lancer un mouvement plus large et plus fédérateur, par
lequel, selon les mots de Mobutu, "serait animé par le Chef de
l'État lui-même, et dont le CVR ne serait pas
l'embryon.
b. Quête de la
légitimité
En
1967, Mobutu avait
consolidé son pouvoir et oeuvra pour donner au pays une nouvelle
constitution
qui validerait son système de parti unique. La nouvelle constitution fut
soumise à un référendum populaire en juin 1967, et fut
approuvée par 98 % des votants. Le parlement bicaméral fut
remplacé par une assemblée unique, dénommée
Assemblée nationale. Le président avait le pouvoir de
légiférer quant aux dispositions non prévues par les lois,
sans préjudice à la Constitution. Sous certaines conditions, le
président pouvait gouverner par des arrêtés
présidentiels, qui prévalaient sur les lois.
. Pour montrer la voie, le nom du pays fut changé en
République du Zaïre en octobre 1971, et les forces
armées les Forces armées zaïroises (FAZ). Cette
décision était curieuse, vu que le nom Congo, qui se
référait à la fois au fleuve Congo et à l'ancien
Kongo, était
lui-même fondamentalement authentique et aux racines pré
coloniales, alors que Zaire est en fait un nom portugais adapté
d'un mot africain, Nzere signifiant "fleuve" (de Nzadi o
Nzere, "la rivière qui engloutit toutes les autres
rivières", autre nom du fleuve Congo). En 1972, le Général
Mobutu devint Mobutu Sese Seko et obligea tous les citoyens à
adopter des noms africains en lieu et place de noms européens ou
chrétiens. Les standards d'habillement occidentaux furent aussi
abandonnés au profit de l'
abacost, par soucis
d'authenticité. Et enfin, entre 1966 et 1971, de nombreux lieux furent
aussi rebaptisés, dont voici quelques uns de ces changements de
dénomination parmi les plus importants :
· Léopoldville devint
Kinshasa
· Stanleyville devint
Kisangani
· Elisabethville devint
Lubumbashi
· Jadotville devint
Likasi
· Albertville devint
Kalemie
· Luluabourg devint
Kananga 1(*)
Une nouvelle monnaie fut introduite, baptisée
zaïre,
destinée à remplacer le
franc en tant que monnaie
nationale. 100
makuta
(singulier : likuta) valaient un zaïre. Le likuta était
lui-même divisé en 100
sengi.
Cette subdivision était cependant de peu de valeur, la plus petite
pièce ayant eu une valeur de 10 sengi. En définitive, il
n'était pas rare de voir exprimées les valeurs monétaires
avec trois zéros après la décimale, même
après les importantes dévaluations intervenues plus tard.
A coté des mérites ou des défauts du
mobutisme, le MPR forgea sa légitimité à partir des partis
populaires qui firent leur apparition dès la fin des
années 1950
à travers l'Afrique, un modèle qui fut aussi une source
d'inspiration pour le MNC-Lumumba . C'était un héritage
lumumbiste que le MPR essaya de s'approprier en son effort pour mobiliser la
population zaïroise derrière le Président-fondateur.
Étroitement liée avec la doctrine mobutiste, la conception d'un
parti unique qui devait régenter tous les secteurs de l'activité
de la nation.2(*)
En parallèle avec
les efforts visant à neutraliser toute source de pouvoir
incontrôlé, d'importantes réformes administratives furent
mises en place en
1967 et
1973 pour accroître
l'emprise du pouvoir central sur les provinces. L'objectif principal de la
réforme de 1967 fut l'abolition des gouvernements provinciaux, en les
remplaçant par des fonctionnaires contrôlés par
Kinshasa. Le principe de la
centralisation fut ensuite étendu aux districts et aux territoires, avec
un fonctionnaire dépendant de Kinshasa à leur tête. Les
seules entités administratives qui ne tombèrent pas sous la coupe
du gouvernement central furent les collectivités, les
chefferies et les secteurs (comprenant plusieurs
chefferies). L'État unitaire et centralisé ressemblai de
plus en plus à celui mis en place sous le Congo belge, excepté le
fait qu'en 1972 les provinces prirent le nom de régions
Avec la réforme de juin 1973, une étape
supplémentaire fut franchie dans la direction d'une centralisation
accrue. Le but en était de réaliser une fusion complète
entre les structures administratives et politiques en faisant de chaque
responsable politique le chef de la section correspondante du parti. Une autre
conséquence fut que la réforme entrava sérieusement la
puissance des autorités traditionnelles au niveau local. Les
autorités traditionnelles héréditaires désormais
non reconnues, l'autorité échoyait aux seules autorités
mises en place par Kinshasa et contrôlée par voie
hiérarchique. Dès lors, le processus de centralisation avait
formellement éradiqué toute forme d'autonomie locale
préexistante.
Bien que Mobutu garda le contrôle de la situation au
cours de cette période, des partis d'opposition étaient actifs,
dont le plus connu était
Union
pour la Démocratie et le Progrès Social. Les tentatives de
Mobutu pour contrer ces partis attirèrent à Mobutu de nombreuses
critiques
En mai 1990, Mobutu marqua son
accord au multipartisme et au partage d'un pouvoir issu d'élections
libre et à la promulgation d'une constitution. Alors que le processus
commençait à s'enliser, des militaires
déclenchèrent des
pillages
à Kinshasa en septembre 1991 pour protester contre le non paiement de
leurs soldes. 2.000 militaires belges et français furent envoyés,
dont certains amenés par des avions américains, pour
évacuer les 20.000 étrangers menacés à Kinshasa.3(*)
III LE FONCTIONNEMENT DU
REGIME DICTATORIAL
Le nouveau régime s'était engagé à
respecter la constitution et à laisser fonctionner les institutions en
place.
Dans deux messages aux chambres législatives
réunis en Congrès le 25 novembre 1965 le Président de la
République annonça qu'il, serait sursis pendant une
période à certaines dispositions de la constitution dont elles
relatives à l'élection des bureau des Chambres (Art 82). Le
mandat des bureaux des chambres et les pouvoirs en fonction à
l'époque du coup d'Etat fut prolongé pour la durée de la
législature alors que conformément à l'article 82, ce
mandat était d'une année.
Le gouvernement MULAMBA se présentera devant le
parlement dont il obtiendra l'investiture presque à l'unanimité.
Dès cette investiture le parlement sera convoqué comme
prévu en session ordinaire en mars 1966 mais l'essentiel de ses
pouvoirs sera attribué au chef de l'Etat qui va trop
légiférer par ordonnance loi. Ce parlement restera en place
jusqu'au 27 juin 1967 date à laquelle il sera officiellement dissout
après la promulgation de la nouvelle constitution.
Le maintien du bicéphalisme au niveau de
l'exécutif semblait également répondre au souci du
nouveau pouvoir s'écarter du modèle d'institutions
définies par la constitution de Loulouabourg. Mais dans ce domaine
précis, cette conformité ne dura que 11 mois puisque MULAMBA
sera relevé de ses fonctions de Premier Ministre le 26 octobre 1966 et
le poste de Premier Ministre supprimé. C'était l'instauration du
présidentialisme de fait.
C'est donc une situation paradoxale qui caractérise le
fonctionnement des institutions politiques durant les premiers mois du nouveau
régime. Il s'agit d'une part du maintien du parlement issu des
élections de mars 1965 conformément au prescrit de la
constitution du 1e Août 1964 mais sans que ce parlement ait
des pouvoirs réels. D'autres part ce même parlement va coexister
avec un régime présidentiel qui ne prévoyait pas la dite
constitution.
Le présence d'un parlement démocratique en
était un.
Les institutions provinciales subirent un sort analogue et
même plus sévère dans le cadre des mesures de restriction
de l'Etat.
Restriction de l'Etat
Après s'être assuré du contrôle du
pouvoir le Président MOBUTU entreprit de restructurer et de
réorganiser l'Etat. Le 09 avril 1966 il prit une ordonnance loi ramenant
le nombre de provinces de 21 à 12 en regroupant certaines anciennes
provincettes.
En janvier 1967, le nombre de province, suite à un
nouveau regroupement fut rarement a 8 plus la capitale structure que le pays
gardera jusqu'en 1988 lorsque le découpage du Kivu amènera le
nombre des régions à 11, la ville de Kinshasa comprise avait
été décidée pour supprimer des provincettes
jugées non viable et limiter ma dispersion des subventions de l'Etat.
En avril intervint une importante réorganisation
politique et administrative ord n 67/117 du avril 1967)
Ce texte venait en fait consacrer une réforme qui
avait été annoncée par le président devant le
parlement réunis au congres dans son message du nouvel an 24 novembre
1966 cette reforme qui avait été annoncée par le
président devant la réforme est entrée en vigueur le
1e janvier 1967. Elle concernait :
- la réduction du nombre des provinces à 8 tel
qu'évoquer ci haut.
- La province perdait le statut d'entité politique
autonome jouissant de la compétence exclusive dans certaines
matières que lui reconnaissait la constitution (Art 50). Elle devenait
une simple subdivision administrative déconcentrée. Les
assemblées provinciales d'organes législatifs régionaux
qu'elle était devenaient de simples organes consultatifs et prenaient le
nom de conseil de province.
- Le gouvernement provincial disparaissait et le gouverneur de
province qui était élu par l'assemblée provinciale
devenait un fonctionnaire de carrière de l'Etat, susceptible
d'être muté ceux en dehors de sa province.
Il fut a d'ailleurs décidé à cette
occasion qu'aucun gouverneur de province ne travaillerait plus dans sa
région d'origine. La mesure de permutation qui avait été
adoptée dans le cadre de lutte contre le tribalisme sera étendue
à d'autres nivaux de la territoriale notamment à ceux des
commissaires de districts et des administrateurs de territoire.
- le processus de centralisation commencé au niveau de
la province se généralisera au point d'affecter en 1973 (loi
n° 73/015 du 5 janvier 1973 la totalité des structures
administratives du pays, sauf la ville de Kinshasa.
- Le nouveau régime se marquait ainsi du
précédent par sa structure monolithique fortement
centralisée.
La constitution du 24 juin 1967
Le 24 juin 1967 fut promulgué une constitution que le
gouvernement du nouveau régime soumis au référendum
populaire.
Concernant la forme de l'Etat. La nouvelle constitution
faisant du pays un Etat unitaire avec un seul centre politique contrairement
aux textes constitutionnels précédents qui accordaient aux
provinces une certaine aux provinces une certaine autonomie politique. Ces
derniers n'étaient plus que de simple circonscription
administratives.
Cette constitution a doté le pays d'un régime
présidentiel a exécuté et Chef de gouvernement. Cet
exécutif jouissant d'une large autonomie face au législatif.
Le législatif prévu par la constitution du 24
juin 1967 était monocaméral la chambre unique s'appellera
jusqu'en 1972 assemblée Nationale.
En un autre apport de cette constitution fut l'instauration
d'un bipartisme rigide. L'article 4 alinéas 2 stipulait `qu'il ne peut
être crée plus de deux partis dans la république.
b. Tentative de
démocratisation
le 1e juillet 1977 le président MOBUTU
prononça un discours autocritique dans lequel il décida de
démocratiser le régime parce que le système politique
risquait d'être bloqué par asphyxie du fait que la vois du peuple
était souvent étouffé et cela justifié par la
guerre de 80 jours au shaba.
La première mesure de démocratisation fut
l'introduction de l'élection libre au niveau de certains organes du
parti. Cette mesure les organes ci-après :
1. le bureau politique, a l'époque organe de conception
et de décision du MPR il était au moment de la reforme
composé de 30 membres.
2. Le président décida que 18 membres d'entre
eux soit les ¾ seraient élus par le peuple pour un mandat de 5 ans
à raison de 2 commissaires politiques par région y compris la
ville de Kinshasa. Les 12 autres seraient désigné par
lui-même.
3. au conseil législatif (parlement) il fut
décidé que ses membres les commissionnaires du peuple, seraient
élus directement par le peuple contrairement à ce qui se faisait
auparavant. Le bureau politique établissait la liste des candidats sur
laquelle l'électorat devait se prononcer. En 1975, l'élection
s'était faite par acclamation.
4. au niveau des zones urbaines et des sous-regions urbaines
(ville), l'élection fut introduite pour la désignation des
certains organes notamment les conseils délibérants et les
commissaires de zones.
Les commissaires de zones devaient être élu
parmi des conseillers de zones seront élus au second degré pour
constituer le conseil sous-régional urbain.
C'est en application de cette mesure que fut
décidée l'instauration du système de
décentralisation au niveau des zones et des sous régions urbaines
qui étaient jusque déconcentrées. Cette
décentralisation s'étendra jusqu'en 1982, à d'autres
entités administratives telles que la région, la zone rurale, et
la collectivité qui seront élus au suffrage universel ou au
second degré.
Une deuxième mesure intervint au niveau du conseil
exécutif (le gouvernement) qui se vit d'un premier commissaire d'Etat.
Il ne s'agissait cependant pas de l'instauration de bicéphalisme au
niveau de l'exécutif. Le premier commissaire d'Etat était
chargé, sous la direction du Président de la République de
la coordination du conseil (Exécutif). Le fauteuil de premier
commissaire d'Etat occupé pour la première fois par MPINGA
KASENDA.
Un autre innovation annoncée dans le discours du
1e juillet 1977 fut la latitude reconnu au parlementaires qui
interpeller les membres du conseil exécutif et les responsables des
grands services publics pour contrôler leur gestion.
Des interpellations auront effectivement lieu en 1979 et
permettront de dénoncer publiquement de nombreux abus commis par les
gestionnaires publics dont certains perdront leurs postes.
Ces mesures de libéralisation connaîtront
progressivement des modifications qui restaureront la concentration du pouvoir
au profit du Président de la république.
Au bureau politique, le nombre de commissaire politique fut
augmenté des févriers 1979 au point que le nombre des membres de
cet organe du Parti élus par la population se trouva à
égalité avec celui des membres nommés qui finit même
plus tard par le dépasser.
D'après le chef de l'Etat ces interpellations prenaient
l'allure de règlement de compte entre certains Commissaires du peuple et
les membres du conseil exécutif interpellés. Ainsi déclara
- t- il « je n'accepte pas le fait accompli (..) » je tiens
à savoir qui doit être interpellé et pourquoi (6) cet
arrêt porté au processus de libéralisation de
l'acticité parlementaire donnera l'occasion à la fin de
l'année 1980 à la naissance de la première opposition
politique ouverte initiée à l'intérieur du pays par le 13
parlementaires qui créèrent plus tard (1992) l'UDPS (Union pour
la Démocratie et le Progrès social).
La création du comité général en
Août 1980 composé des membres nommées et révocables
par le Président du MPR, Président de la République dont
la composition initiale était arrêtée à 120 membres
avoir visé à réduire l'influence grandissante qu'avait
acquis le conseil législatif.
Au niveau régionale et local les effets de la
démocratisation attendus de la décentralisation furent
émoussés par le recours à des pratiques centralisatrices
notamment la nomination dans le chois des responsables des exécutifs
locaux et particulièrement les commissaires de Zones Urbains qui
précédemment étaient élus au sein des conseils de
zones.
De même la Président de la République
intervenait pour désigner des membres de l'assemblée
régionale et proposait, pour ne pas nommait le président de cet
organe.4(*)
IV.
IV. AMELIORATION DES CONDITIONS ECONOMIQUES
Largement inspiré de l'organisation coloniale avait
trouvé son maximum d'efficacité. Il était fondé sur
un Etat centralisateur, un secteur public étendu et puissant, une
industrie manufacturière très dynamique animée
principalement par des capitaux privés mais soutenue par l'État
(au dépens d'ailleurs de l'agriculture). Le coeur et le moteur principal
de la puissance économique de l'État étaient
constitués par la Gécamines. Cette société
minière d'État, héritière de la prestigieuse. Union
Minière du Haut-Katanga venait d'achever un ambitieux et important
programme d'investissement, notamment la construction d'un nouveau
concentrateur très performant alimenté par la mine souterraine de
Kamoto, la plus importante de la société.
Considéré comme une véritable prouesse
technologique, cet investissement avait poussé la capacité de
production de l'entreprise à un maximum qui ne sera plus jamais
dépassé. En 1973, la Gécamines apparaissait comme la
sixième plus grande entreprise minière du monde.
Sur cette entreprise se greffaient deux très gros
organismes publics de transport : la Société Nationale des
Chemins de fer Zaïrois, S.N.C.Z. (héritière de l'entreprise
coloniale K.D.L.) et l'Office National des Transports, O.N.A.T.R.A.
(héritière de l'entreprise coloniale OTRACO). Ces deux
entreprises jointes constituaient le fer de lance du système de
transport de la Voie Nationale qui reliait le Katanga à la côte
Atlantique sur près de 3.000 Km. Deux autres sociétés
publiques de prestiges complétaient le réseau public national des
transports. La C.M.Z., la Compagnie Maritime Zaïroise faisait naviguer sur
les mers du globe 10 bateaux d'un port en lourd de 137.000 tonnes et la
compagnie aérienne Air Zaïre qui disposait d'une flotte de 6 avions
pour les vols long-courrier et de 19 avions moyen-courrier pour le
réseau intérieur.
Pour parachever et soutenir l'armature du secteur public, la
Société Nationale d'Électricité, S.N.EL. Venait de
mettre en exploitation la première centrale hydroélectrique
édifiée sur le site d'Inga et achevait la construction de la
deuxième centrale (mise effectivement en exploitation en 1981). Elle
avait en outre commandée la construction d'une ligne électrique
à haute tension reliant Inga-Kinshasa au Katanga (mise effectivement en
exploitation en 1982). Autour de cette ossature, proliféraient nombre de
sociétés, d'entreprises, d'établissements publics
intervenant dans tous les secteurs de l'activité productive (une
cinquantaine environ). En outre, l'Etat était un actionnaire important
dans plus de 80 entreprises à capitaux privés.
L'institut de gestion du Portefeuille était
chargé d'administrer ce patrimoine. La croissance
accélérée avait élargie considérablement la
capacité de l'Etat à mobiliser des ressources financières,
notamment à partir de ses recettes propres. Grâce à cet
apport substantiel, l'Etat avait poursuivi le développement de
l'enseignement national particulièrement le secteur de l'enseignement
secondaire et singulièrement celui de l'enseignement universitaire en
pleine croissance.
Ainsi entre 1968 et 1974, les dépenses de
l'enseignement représentaient entre 20 et 25 % des dépenses
courantes de l'Etat. En moyenne, 400 millions de dollars étaient
consacrés à l'enseignement dont 80 millions environ
étaient affectés à l'enseignement universitaire
(pour une population universitaire de 17 000 d'étudiants). 5(*)
Il apparaît donc qu'à cette époque un
effort extraordinairement important avait été entrepris dans le
domaine de la production industrielle, la mise en place d'infrastructures
économiques (essentiellement dans le domaine de l'énergie et des
transports) et l'établissement d'un système d'enseignement et de
santé qui permettait d'entrevoir un décollage de
l'économie zaïroise.
En dépit de cela, il faut se souvenir qu'entre 1967 et
1974, le Produit Intérieur Brut congolais avait crû à un
taux annuel de 7,6 %, cependant que le secteur de l'industrie
manufacturière se développait au rythme spectaculaire de 8,6 %
par an.
Dans les milieux financiers internationaux, comme au sein du
monde politique occidental, on considérait que la République du
Zaïre était en passe de devenir avec l'Afrique du Sud et le
Nigeria, la troisième puissance régionale en Afrique
Subsaharienne.
Par ailleurs, c'est en 1974 que se produisit une série
d'événements hautement symbolique qui plongea toutes les couches
de la population congolaise dans une sorte d'euphorie délirante et
aveugle. Cette année-là, en effet, le Zaïre devenait
successivement champion d'Afrique des Clubs Champion (de football),
détenteur de la Coupe d'Afrique des Nations et qualifié pour la
phase finale du "Mundial". Enfin, c'est en 1974, que fut organisé le
match de boxe du siècle (le seul d'ailleurs qui fut jamais
organisé en Afrique) entre Cassius Clay (Mohammed Ali) et Georges
Foreman.
Cet achèvement, par certains côtés,
grandiose, n'avait toutefois, pu être réalisé qu'avec la
participation d'une aide publique extérieure importante d'environ 500
millions de dollars, versée annuellement par les donateurs occidentaux
et par la progression d'un endettement extérieur qui avait pratiquement
quadruplé entre 1970 et 1974.
Ainsi, la capacité fiscale bien que très
élevée était bien loin de couvrir l'ensemble des
dépenses de l'Etat et laissait depuis 1973, un déficit
représentant plus d'un tiers des recettes publiques non
remboursables.6(*)
a. Contraction brutale
1975-1982.
L'évolution économique au Congo n'a jamais
été linéaire, elle procède par sauts discontinus.
Cette caractéristique particulière tient au fait qu'à
l'impact dévastateur d'événements extérieurs
brutaux sur lesquels le pouvoir politique et les entreprises n'ont en fait, que
très peu de prises, vient s'ajouter en se cumulant celui des
décisions prises par les autorités publiques.
Tantôt précipitées, tantôt
intempestives, très souvent contradictoires, ces décisions sont
toujours désastreuses sur le plan économique.
La période 1975 - 1982 en donne une première et
triste illustration. Ainsi, la baisse spectaculaire du prix du cuivre (50 %)
à la fin de 1974 jointe au quadruplement du prix des produits
pétroliers intervient au moment même où les liaisons
ferroviaires directes entre le Katanga minier et le port d'évacuation de
Lobito en Angola sont interrompues (1975) à la suite de l'extension
violente de la guerre civile en Angola. Tous ces événements
devaient entraîner inéluctablement une réduction des
recettes en devises du pays, une contraction dramatique des ressources propres
de l'Etat et une aggravation sensible des coûts de production de
l'activité industrielle et minière.
C'est au cours de cette période de secousses
économiques internationales que furent prises les mesures de
"zaïrianisation" (30 décembre 1973) qui pratiquement
transféraient d'un trait de plume, une large portion de l'appareil
productif appartenant à des étrangers, entre les mains d'une
large couche de l'élite politico-commerciale zaïroise. Devant la
gabegie et le désarroi qu'avait provoqués cette décision
improvisée, les autorités politiques, un an plus tard (30
décembre 1974), par une mesure dite de "radicalisation" opéraient
un nouveau transfert de l'appareil productif zaïrianisé au profit
d'organismes d'Etat gérés par les mêmes élites
après un processus de "permutation des fonctions" typique de la gestion
du secteur public par le pouvoir politique zaïrois (et congolais).
Enfin par un dernier mouvement à 180°, les
mêmes autorités décidaient en 1976, (le 17 septembre) de
"rétrocéder" tous les actifs zaïrianisés puis
radicalisés aux anciens propriétaires. C'est au milieu de cet
ébranlement catastrophique dans l'organisation et la structure
économique du pays qu'éclatèrent en 1977, (du 28 mars au
26 mai) et en 1978, (du 13 au 20 mai) ce que l'on est convenu d'appeler les
deux guerres du Shaba .
A chaque fois, une intervention militaire
étrangère fut nécessaire pour rétablir l'ordre et
la paix. A côté du soutien armé de la France et l'appui
logistique des Etats-Unis, le chef de l'Etat zaïrois fit appel pour la
première fois à une force armée interafricaine (2.700
hommes) dont le Maroc fournira le plus gros contingent. Relevant les troupes
françaises, les forces interafricaines furent chargées de
défendre les régions minières.
La deuxième guerre du Shaba fut la plus courte mais
aussi la plus meurtrière : 850 civils tués dont 92 ressortissants
des pays occidentaux. 2.269 expatriés furent évacués du
centre minier de Kolwezi dont 1.800 Belges. Cet épisode sanglant devait
saper les assises technico-administratives de l'exploitation industrielles et
minière de là GÉCAMINES. Non pas que les installations
fussent détruites ou gravement endommagées, mais la terreur
provoquée par les massacres de Kolwezi devait aboutir au départ
de 400 techniciens expatriés, membres du personnel de la
société. La plupart d'entre eux étaient employés
dans l'exploitation du centre minier de Kolwezi, le joyau industriel le plus
performant de la GÉCAMINES. Une centaine seulement fut
réembauchée.
Le remplacement du personnel expatrié par des
techniciens nationaux qualifiés non seulement ne fut pas suffisant pour
combler les vides, mais surtout, les équipes mises en place ne pouvaient
pas, de but en blanc, reconstituer la solidité et la cohérence de
l'organisation complexe qu'exigeait le fonctionnement d'un centre aussi
modernisé et aussi important que le Groupe Ouest de la GECAMINES.
L'ordre étant rétabli, il fallait consolider la
paix et reconstruire l'économie d'un pays bouleversé. Un vaste
programme de redressement, de relance et de stabilisation fut
élaboré en 1979 (le Plan Mobutu), complété en 1980
et finalisé en 1981 avec l'aide des institutions financières
internationales.
Ce plan était assorti de la promesse d'une aide
exceptionnelle accordée par les "amis du Zaïre " principalement,
par la Belgique, la France, Etats-Unis, l'Allemagne, le Canada et le
Royaume-Uni.
Des conditions expresses à l'octroi de cette aide
extérieure furent imposées et acceptées par le
Président, à savoir la démocratisation du régime et
la réconciliation nationale. La réforme des institutions
politiques, la normalisation des relations du Zaïre avec ses voisins,
principalement avec l'Angola, la transparence dans la gestion du secteur
public.
Une des idées force soutenue par les bailleurs de fonds
à cette époque était d'amener les autorités
publiques zaïroises à confier à des experts étrangers
de haut niveau et pour un mandat limité dans le temps, la haute
direction des entreprises publiques et de certaines institutions
financières publiques afin d'accélérer les réformes
et garantir la transparence dans la gestion des deniers publics.
C'est ainsi qu'à la tête de la GECAMINES, de la
SNCZ, de L'ONATRA, de la SNEL et de l'OFFICE DES ROUTES furent nommés
des Présidents Directeurs Généraux étrangers ;
à la gestion courante de la Banque du Zaïre (banque centrale), un
directeur principal allemand ; au contrôle des dépenses publiques,
un ordonnateur principal turc ; à la tête de l'OFFICE DES DOUANES
nouvellement créé, un inspecteur général des
douanes belge.
La mise en oeuvre des réformes envisagées
à travers cette stratégie fut en définitive un
échec. Dans la plupart des cas, la qualité et
l'intégrité des experts n'étaient pas à mettre en
doute.
En fait, ce n'est que du bout des lèvres et contraintes
que les autorités politiques avaient accepté ce qu'il fallait
bien considérer comme une mise temporaire sous tutelle
économique.
Dans leur ensemble, les élites politico-commerciales
répugnaient profondément à se soumettre aux règles
de la transparence financière sous le regard critique souvent hypocrite
et teinté de racisme d'un étranger. Aussi, aucun des experts
étrangers nommés par le pouvoir politique zaïrois sur
proposition des instances financières internationales ne termina son
mandat. Un par un, ils furent éliminés très habilement des
postes importants qu'ils occupaient.
Les réformes économiques amorcées ne
furent donc pas poursuivies. Par ailleurs, les programmes conclus avec l'appui
du F.M.I. pour restaurer les équilibres financiers ne furent pas tenus.
La stabilisation ne fut donc pas au rendez-vous et le F.M.I
suspendait en 1981 son appui financier. Bref, au cours de cette période
fort troublée qui suivit l'apogée économique du pays, le
bilan économique fut désastreux.
1975, 1976, 1978 enregistrèrent une chute spectaculaire
du Produit Intérieur Brut de l'ordre de 6 % par an.
De 1975 à 1982 la baisse annuelle moyenne de P.I.B. fut
estimée à près de 1,8 %. Et pourtant au cours de cette
même période, le pays a pu bénéficier d'une aide
publique extérieure importante estimée à une moyenne
annuelle de 670 millions de dollars (de 2000). Cet apport substantiel de
ressources extérieures n'a pas permis de stopper la dégradation
économique ni de freiner l'instabilité financière.
En effet, depuis 1976, les bailleurs de fonds occidentaux
subordonnaient expressément leurs apports financiers à
l'exécution par le Zaïre d'un programme de stabilisation
économique et financier conclu à l'appui d'un nouveau
crédit accordé par le F.M.I.
Le 5 novembre 1982, un nouveau gouvernement fut mis en place
par le Président de la République. Il était chargé
de la mise en oeuvre de ce programme et de sa réussite.
Par ailleurs, le 7 décembre 1982, à l'occasion
de l'ouverture du troisième Congrès ordinaire du Mouvement
Populaire de la Révolution, le Président prononça un
discours critique et véhément, fustigeant la mauvaise gestion des
institutions et leurs manques d'efficacité.
Il s'agit, dit-il, «de nettoyer la maison de la cave au
grenier». Au mois de janvier 1983, une commission parlementaire de
contrôle fut instituée.
Elle disposait d'un pouvoir général et permanent
de contrôle sur la gestion des finances publiques et du patrimoine de
l'Etat. Elle faisait, en quelque sorte, office de Cour des Comptes. Tout au
long de l'année 1983, elle a mené effectivement des audits au
sein des administrations et des entreprises publiques.
Elle a rédigé des rapports
circonstanciés, recommandés des poursuites judiciaires à
l'encontre de ceux dont elle avait débusqué les malversations.
L'heure était à la chasse aux «détourneurs» et
aux corrompus.
Un remaniement du gouvernement opéré en mars
1983 renforça considérablement le pouvoir du Premier Commissaire
d'Etat, maître-artisan de la politique de rigueur et
d'austérité. Une action énergique fut entreprise de 1982
à 1983, le déficit du budget fut très sensiblement
réduit par une contraction dramatique de 23 % des dépenses
publiques en termes réels et un accroissement concomitant de 4 % des
recettes.
Par ailleurs, tout au long de 1983, des mesures de
libéralisation des prix furent introduites, et pour couronner son action
draconienne, le Gouvernement procédait, le 12 septembre 1983, à
la plus forte dévaluation officielle jamais enregistrée dans
l'histoire du pays.
Elle aboutissait au quintuplement du cours officiel du
zaïre monnaie exprimée en dollar.
Par cette opération, le cours officiel s'ajustait sur
le cours du marché parallèle. Dans la foulée, le
Président de la République sollicitait un crédit du F.M.I.
avec, à l'appui, une lettre d'intention exposant avec précision
les grandes lignes du nouveau programme que son Gouvernement comptait
réaliser. Bien que satisfait des résultats enregistrés, le
F.M.I. attendit 3 mois, avant d'accorder les crédits sollicités.
Il fallut préalablement réunir auprès des bailleurs de
fonds et des créanciers, des engagements financiers globaux suffisants
pour replacer le pays sur la voie de la stabilisation et de la croissance.
C'est donc, le 27 décembre 1983 que le F.M.I approuvait
le crédit demandé. Le paquet financier global s'élevait a
près de 2.700 millions de dollars.
Ce fut le plus important montage financier qui ait jamais
été organisé autour d'un programme de stabilisation au
profit du Zaïre. A l'aube de l'année 1984, l'optimisme est de
rigueur.
Le Zaïre est devenu le «bon élève de
la classe». Les institutions politiques zaïroises se congratulent.
C'est ainsi notamment que l'exécutif saluait publiquement le travail
d'audit accompli par la Commission parlementaire de contrôle.
Très vite, les esprits déchantent. Au fur et
à mesure de l'exécution du programme de stabilisation, des
tensions se font jour au sein de la classe politique. Les interpellations
qu'adressent les parlementaires au Gouvernement se multiplient. 7(*)
Les réductions sévères des
dépenses dans le secteur de la santé, de l'enseignement et de
l'administration traditionnelle ont permis l'augmentation considérable
des dépenses relatives au règlement des intérêts sur
la dette publique extérieure conformément, d'ailleurs, aux
engagements pris avec les créanciers publics internationaux.
Toutefois, elles ont aussi facilité les
règlements des arriérés commerciaux privés. Cet
apurement s'était opéré au-delà de ce qui avait
été prévu dans le programme de stabilisation. Le
règlement des arriérés commerciaux a toujours fait l'objet
de tractations opaques entre les créanciers privés d'une part, le
Conseil Exécutif (le Gouvernement) et la Banque du Zaïre d'autre
part.
De 1984 à 1987, le règlement des
arriérés commerciaux en monnaie étrangère
était très important. Ainsi en 1987, les montants liquidés
à ce titre étaient supérieurs aux
rémunérations versées à l'ensemble du personnel de
l'administration publique. Si l'austérité budgétaire avait
permis non seulement de réduire le déficit mais d'enregistrer des
soldes positifs, elle n'avait toutefois pas abouti à l'arrêt du
financement monétaire des opérations de l'Etat par la Banque du
Zaïre.
Ce financement a servi à réduire hors budget,
le principal de la dette extérieure.
c. Brève analyse des
réformes
1. Réforme monétaire de novembre
1963
Il s'agissait de la première dévaluation
officielle du franc visant essentiellement à transférer les
ressources des circuits spéculatifs à l'Etat et aux secteurs
productifs ainsi qu'à rétablir l'équilibre des finances
publiques.
A cette fin, il fut instauré d'un double taux de
change: 150 FC = 1$ USA à l'achat, et 180 FC = 1$ USA à la
vente. L'écart de 20% entre les deux taux constituait une taxe,
le bénéfice de change, de la même ampleur sur toute
sortie de devises, automatiquement ponctionnée par la Banque Centrale.
En 1964, le bénéfice de change a fourni à
l'État 36% de ses recettes fiscales, 34%, en 1965, et 25%, en 1966.
Cette dévaluation fut accompagnée d'une hausse
généralisée des salaires qui a entraîné
très rapidement des déficits budgétaires qui furent
couverts par d'importantes avances de la Banque centrale. Ce qui fit fortement
fondre les réserves de change. La hausse subséquente des prix
acheva de faire sauter cet édifice de stabilisation monétaire.
2. Réforme monétaire de juin 1967
Politiquement, le pays avait retrouvé son unité,
le pouvoir dictatorial de Mobutu était à son apogée et
l'administration publique était relativement outillée pour
appliquer un programme économique et financier. Sur le plan
économique, la remontée du cours du cuivre, principale source des
recettes fiscales et devises, fut un atout majeur. Le Congo reçut aussi
l'assurance du Fonds Monétaire International d'accéder à
un crédit « stand-by » de 27 millions de $ USA.
Sous-tendue par l'ambition de doter le pays, qui allait peu
après changer de nom, d'une nouvelle monnaie, la réforme se
caractérisa par: la création d'une nouvelle unité
monétaire, le zaïre, s'échangeant contre 1.000 francs
congolais et 2 $ USA; la suppression du bénéfice de change
instauré en 1963; l'assouplissement considérable des
formalités d'importation. Les résultats engangés furent
positifs. Les finances publiques furent rapidement redressées et le pays
connut une croissance économique.
4. Réforme monétaire du 12 mars
1976
Les années 1970 marquèrent le début d'une
catastrophique récession économique, corollaire de multiples
facteurs cumulés. Les plus significatifs furent: la chute des
cours des produits d'exportation; la hausse vertigineuse du prix du
pétrole; les lois de zaïrianisation et de radicalisation
édictées en 1973-1974. Ces deux opérations menées
en dépit du bon sens précipitèrent le pays dans le
marasme. Par la suite, l'incurie croissante dans la gestion des finances
publiques va se traduire par des mesures plus fréquentes et plus
débiles de redressement monétaire. L'amenuisement
progressif des réserves de change officiel ne permettait plus de
maintenir le taux fixe de change officiel, en vigueur a cette époque.
Entre-temps, le zaïre subissait aussi des baisses
induites par les dévaluations du dollar américain à cause
de son rattachement forcé au Droits de Tirage Spéciaux (DTS). Le
DTS, constituant un ensemble de principales devises y compris le dollar
américain, fut imposé comme l'unité de compte au sein du
Fonds Monétaire International (FMI), depuis la décision
américaine du 15 août 1971 d'arrêter la
convertibilité du dollar par rapport à l'or monétaire. Le
rattachement du zaïre au DTS fut maintenu même lorsque les pays
industrialisés décidèrent à la suite des accords
dits de Jamaïque, en janvier 1976, de laisser flotter leurs
monnaies.
Cette troisième réforme monétaire s'est
opérée au motif du rattachement du zaïre au DTS (1 Z = 1
DTS), qui valait à l'époque 1,17 dollar US. Par rapport à
la parité antérieure de 1 Z = 2 $ USA, cet alignement avait
comporté une dévaluation de la monnaie nationale de l'ordre de
42%. L'opération s'était inscrite dans un processus de mise en
place d'un programme de stabilisation appuyé par le FMI.
A partir de ce moment, le zaïre va connaître
une période de dévaluations en cascade. De 1 Z = 1 DTS = 1,16 $US
= 44,89 FB, en 1976, on est passé à 1 Z = 0,2625 DTS = 0,34
$US = 10,19 FB, en 1980.
5. Réforme monétaire de décembre
1979
Cette réforme fut caractérisée par la
démonétisation et le gel les liquidités en vue de
décourager la détention des coupures à valeurs faciales
élevées à des fins spéculatives et d'éponger
une partie des liquidités. Les billets de 5 et 10 zaïres furent
démonétisés et remplacés par d'autres billets de
même valeur faciale. En même temps, il fut question d'opérer
une importante déflation des moyens de paiement sans pour autant
affecter la valeur externe de la monnaie nationale. L'échange manuel
pour les particuliers devait se limiter à 3.000 zaïres par personne
âgée de 18 ans et plus, à 5.000 zaïres (dont 50%
à verser en compte) pour les petites et moyennes entreprises, et
à 20.000 zaïres (dont 50% à verser en compte bancaire) pour
les entreprises de grande taille. Dans un premier temps, les avoirs en comptes
à vue étaient disponibles à concurrence de 10% tandis que
le reste était libéré progressivement suivant les besoins
de l'économie.
Menée précipitamment et dans le contexte d'un
réseau bancaire très clairsemée, l'opération
d'échange de billets s'est révélée totalement
inefficace. En janvier 1980, l'on assistait à de massives
émissions monétaires qui ont abouti, en février 1980,
à une dévaluation de 30%.
6. Réforme monétaire de septembre 1983
Ce fut une réforme du régime du taux de change.
Elle a comporté trois opérations principales: la modification du
taux de change, l'adhésion au régime des taux flottants et la
libéralisation de la réglementation des changes. La
révision décidée de la parité de la monnaie
consacra une dévaluation de 77,5%, partant de la parité de 1
zaïre = 0,1575 DTS en vigueur, depuis le 22 juin 1981, à 1
zaïre = 0,03542 DTS.
Jusqu'à la fin de l'année 1983, le zaïre ne
s'était que très lentement déprécié par
rapport au dollar américain. L'écart entre le taux du
marché officiel et celui du marché parallèle
s'était progressivement réduit grâce à une
amélioration des apports en devises favorisée par une certaine
libéralisation des échanges extérieurs. Les mesures de
septembre 1983 s'étaient inscrites dans le cadre d'un programme
d'ajustement économique et financier qui, en fin d'exercice, avait
reçu le soutien du FMI.
Deux autres programmes initiés, en 1987 et 1988, ont
été interrompus à cause de leur exécution
insatisfaisante au regard des critères de performance définis par
le FMI. Ainsi lâché par le FMI, la République du Zaïre
pataugeant déjà dans une entropie avancée, se retrouva
avec un gonflement malsain des dépôts bancaires et
l'incapacité croissante des banques et autres agences
agréées à répondre aux demandes de retraits des
fonds exprimées par la clientèle. Ce qui conduisit, dès
l'orée des années 90, à la prolifération des
cambistes de rue. Le développement de ces banquiers de fortune a
totalement fragilisé le système bancaire officiel.8(*)
V : L'IMPACT DU REGIME
DICTATORIAL SUR L'AMELIORATION DES CONDITIONS SOCIALES LA POPULATION
1. Le Mobutisme comme garant de la cohésion et
de la paix
Il pris le pouvoir et pour éviter de tomber dans les
erreurs du passé pour ne pas dire de la première
république qui du reste ont aidées le pays à ce mettre a
genoux le président MOBUTU opta pour la centralisation du pouvoir,
l'unitarisme, la cohésion, la création d'un Etat uni, fort et
solidaire, étant tous unis derrière une seul homme ;
d'où la création d'un parti unique signe de l'unité
nationale a l'opposé du multipartisme qui a ruiner le pays.
Dès sa prise du pouvoir, le pays connu des moments des
fortes stabilités économiques et des paix , cette paix tant
rechercher par le peuple ; depuis des années et des années
fut enfin retrouver et le peuple connu l'unité ;
l'égalité ; la vraie indépendance pour laquelle
beaucoup son mort.
Etant donné que personne ne peut exercer n'importe
quelle activité sans avoir la paix qu'il soit commerçant,
professeur, médecin, ...la paix est le premier
élément moteur de toute amélioration de conditions
sociales et cette paix nous l'avons dit ci haut est la résultante
d'une longue lutte et d'un changement tout un régime politique.
2. L'instauration de la
solidarité organique
Le président MOBUTU a pris le pouvoir au moment
l'expérience du pluralisme politique c'était déguiser en
tribalisme à l'aube de l'indépendance, charger
d'égoïsme les acteurs politique voulaient à tout prix
régner et diriger au même instant ; l'envie du pouvoir ;
la jalousie politique ; animer les acteurs politiques, cet état
des choses a conduit le pays dans un chaos, les luttes fracticides, la division
menacer d'éclater des fondements même du pays.
Il y avait de la sécession, d'instabilité
politique, entre le président et le premier ministre, c'est dans cet
état des choses qu'un vaillant fils du zaïre, dans un élan
patriotique décida d'en fléchir le cours de l'histoire de notre
pays.
Etant donné que la première république
était marquée par des divisions ethniques et tribales et dans
le souci d'instaurer la paix et la cohésion sur toute la
république, après la suppression des partis politiques MOBUTU a
voulut traduire le concept d'"une nation politiquement
organisée" dans la réalité, cela impliquait une
expansion du contrôle de l'État sur la
société
civile.
Cela commençait par l'incorporation de la jeunesse et
des travailleurs dans des organisations contrôlée par le MPR. En
juillet 1967, le Bureau politique annonça la création de la
Jeunesse
du Mouvement Populaire de la Révolution (JMPR), un mois après
le lancement de l'
Union
Nationale des Travailleurs Zaïrois (UNTZA), qui mit ensemble sous une
seule organisation trois syndicats de travailleurs pré existants.
Le but était, selon les termes du Manifeste de la
Nsele, était de transformer le rôle des syndicats de travailleurs
de "force de confrontation" en "un organe de support à la politique
gouvernementale," devenant ainsi "un lien de communication entre les classes
populaires et l'État."
De la même façon, la JMPR devait opérer
un lien majeur entre les étudiants et l'État. En
réalité, le gouvernement tentait de mettre sous sa coupe les
secteurs les plus susceptibles de voir émerger une opposition au
régime , en soumettant les dirigeants de travailleurs et de la jeunesse
au Bureau politique du MPR, le régime espérait enrôler les
forces syndicales et les étudiants dans la machinerie de
l'État.
3. Le nationalisme comme base
de cohésion sociales
La fondation doctrinale suivit de peu la fondation du parti,
et prit la forme du
Manifeste
de la Nsele (du nom de la résidence campagnarde de Mobutu à
Kinshasa à
Nsele, à six
kilomètres de
Kinshasa) publié en
mai
1967. Le nationalisme, la
révolution, et l'authenticité y furent identifiés comme
thèmes majeurs de ce qui serait bientôt qualifié de "
Mobutisme".
La poursuite du contrôle des secteurs sociaux-clefs
continua. Les associations de femmes furent mises sous contrôle du parti,
de même que la
presse, et en
décembre
1971 Mobutu commença
à amputer la puissance des églises.
3 Églises étaient reconnues à
l'époque : l'
Église
du Christ au Zaïre, l'
Église
kimbanguiste, et l'
Église
catholique romaine. La nationalisation des
universités
de Kinshasa et
de
Kisangani, alliée avec l'insistance de Mobutu de supprimer les noms
chrétiens et d'installer des sections de la Jeunesse du MPR dans tous
les
séminaires,
amenèrent rapidement des tensions avec l'Église catholique
romaine. Celles-ci continuèrent jusqu'en
1975, date à laquelle,
suite à des pressions du
Vatican, le régime
cessa ses attaques contre l'Église catholique romaine qui
récupéra certaines de ses prérogatives en matière
d'enseignement. Cependant, conformément à la loi de
décembre 1973, qui autorisait l'État à dissoudre "toute
église ou
secte troublant ou susceptible
de troubler l'ordre public, des organisations non autorisées furent
démantelées et leurs dirigeants jetés en prison.
Mobutu fut attentif à supprimer toute institution qui
pourrait favoriser les affinités ethniques.
Résolument opposé une mobilisation politique sur
base de l'origine ethnique des personnes, il interdit nombre d'associations
telles que l'"Association des Lulua Frères, qui existait au
Kasaï depuis
1953 en réaction
à l'influence dans la région de l'ethnie rivale des
Lubas, et Liboke lya Bangala
(littéralement "paquet de Bangalas"), une association formée dans
les
années 1950
pour représenter les intérêts des locuteurs
Lingala dans les grandes
villes.
La paix a pu régner au pays grâce au
président MOBUTU et ceci étant toutes les activités
s'exercer tranquillement, le peuple se déplacer librement d'une
contrée vers une autre, acheter et vendre, étudier, les
investisseurs et les touristes venaient tranquillement au pays, les bailleurs
de fond à un certain moment ne douter financer les institutions en
place la paix est un élément très capital pour le
développement.
Toutes les couches susceptibles de pouvoir provoquer des
troubles et des divisions étaient supprimées et réunies au
sein d' un même et seul parti, le Mouvement Populaire de la
Révolution permis a plusieurs jeunes de trouver de l'emploi.
Cet état de choses a supprimer le tribalisme, n'importe
qui pouvait se rendre n'importe ou et y travaillait librement comme
étant congolais, ainsi donc, le contrôle de toutes les couches par
le régime fut un meilleur atout l'amélioration des conditions
de vie de la population parce qu'on engager les gens non pas compte tenu de
leur tribu mais compte tenu leur qualification et de leur compétence,
n'importe qui pouvait travailler dans n'importe quelle province.
Le fait pour le gens de se regrouper selon leurs
affinités ethnico tribales est toujours facteur de plusieurs divisions,
favoritisme, mécontentement et jalousie.
Les gens s'entre aidaient au nom du parti plutôt qu'au
nom de la tribu, les gens s'entre aidaient au nom de la fraternité, et
le Président de la république en tant père fondateur du
MPR comporter comme un père vis-à-vis de ses enfants par le
simple fait que ces derniers lui étaient obéissant, il oeuvrer
dans le but de satisfaire l'intérêt général, ainsi
nous pouvions voir, les écoles publiques étaient gratuites,
l'Etat fixé le prix que les écoles privées faire
payés, les soins médicaux étaient accessible à
tous, l'administration publique oeuvrée efficacement et les salaires
étaient réguliers et consistant parce que, le président
avait besoin du soutien de la population et cette dernière avait la
satisfaction de ses besoins cet état de choses a permis
l'amélioration des conditions socio-économique.
Dans son ouvrage intitulé « la consolidation
du management public au zaïre » IBULA MWANA KATAKANGA9(*) a constaté que depuis
1983, la république du zaïre a déployé
d'énormes efforts pour assainir son environnement économique et
améliorer le bien-être social de ses populations. Et pour que les
résultats atteints puissent être consolidés, un
système de gestion administrative, rationnel et rigoureux était
mis en place.
IBULA affirme que la république du zaïre a
opté pour le libéralisme économique concerté, dans
lequel tous les acteurs de la vie économique jouaient un rôle au
mieux de ses intérêts, sans nuire à ceux des autres et
surtout pas à ceux de l'Etat.
L'Etat jouait le rôle d'arbitre qui, à travers
son administration, garantissait le fonctionnement harmonieux du système
économique et social. Il garantissait ce qui était produit,
profitait au producteur comme à l'acheteur, à l'ouvrier comme au
propriétaire du capital. Il veiller à ce que le produit soit
accessible à l'acheteur au juste prix et rémunérait
correctement et le producteur, le travailleur et l'Etat.
Ce rôle était le fruit de la
présence d'une administration efficace qui veuillez au maintien d'un
climat serein entre toutes les composantes de la société, aux
plans économiques et social.
L'administration jouait ce rôle efficacement parce
qu'elle était assise sur des règles saines et rationnelles de
gestion. Elle mobilisait et suscitait l'esprit d'entreprise et de dialogue
auprès des acteurs économiques et sociaux.
L'auteur conclut en disant que le rôle jouait par le
régime dictatorial de la seconde république, était
établit par une administration de développement, soucieuse de
satisfaire le besoin de la population, animé par la volonté
d'utiliser rationnellement les ressources humaines et matérielles
disponibles et de les rentabiliser au profit de tous les zaïrois.
Le président MOBUTU dans le souci d'améliore les
conditions socio-économique de sa population à bâti son
régime sur le recours à l'authenticité, et relevant les
mots clés sur ce dernier, MOBUTU dans un vibrant discours dit :
« Si nous espérons que les organismes internationaux
constitués pour la défense des intérêts du
tiers-monde, qu'ils soient purement africains ou afro-asiatiques, soient
animés par une véritable cohésion, chacun des pays qui
les composent au préalable, accomplir victorieusement son retour
à son authenticité. C'est là, me semble t-il, une
condition fondamentale à laquelle nous devons être attentifs dans
la lutte pour notre développement. »10(*)
Et aussi ajout-il toujours dans son même
discours :Le chef ne doit se laisser imposer une solution par
quelqu'un d'autre, cette solution sera toujours suspecte, parce que ce
conseiller n'aura pas vécu ni mûri la décision du chef, il
n'aura pas le cas échéant à en supporter le
méfaits, et surtout parce que dans la solution que vous suggère
un souffleur, vous pouvez toujours, en y regardant bien, déceler un
intérêt qui est le sien et qui par conséquent n'est pas
le vôtre et encore moins celui d'un peuple que vous avez à coeur
de guider vers le bonheur. Autrement dit, vous serez devenu une marionnette aux
ordres des ficelles qui tirera votre souffleur. Au Congo, quoi qu'on pense et
même si certains s'en chagrinent, nous avons refusé de nous
prêter au système de marionnettes parce que nous sommes en
toutes circonstances guidés par ce seul souci de la recherche de notre
authenticité. »11(*)
A la lumière de ce présent discours nous
pouvons entendre par là que le souci qu'avait le président MOBUTU
en prônant le recours à l'authenticité il prêchait
le nationalisme, ce dernier étant donné que le nationalisme est
un sentiment d'attachement profond à la patrie et facteur de tout
développement. Aussi dans sa position de chef il a
démontré que le chef ne doit pas se soumettre aux injonctions
venant de l'extérieur parce que les injonctions extérieures ont
toujours étaient accompagnées des conditions et cela ne peut
aucunement pas faciliter le développement.
Tout ceci nous démontre que le régime
dictatorial de la seconde république avait mise en place une
administration forte visant la satisfaction de l'intérêt
général avec les recettes propres de l'Etat et Etant
donné que l'appareil administratif fonctionner normalement, les recettes
publiques aller droit dans les caisses de l'Etat et ce dernier grâce a
son budget parvenait à mieux payer ses fonctionnaires
régulièrement, les entreprises Etatiques faisaient payer
régulièrement parce que la production étaient
élevée, étant donné que la production
étaient élevée et que le salaire étaient payer
régulièrement, l'argent était en circulation et n'importe
qui pouvait en trouver pour satisfaire ces besoins, les élèves
des écoles publiques étudier et il n y avait que l'Etat qui
payer les professeurs, les étudiants avaient leurs bourses.
On pouvait voir les services de voiries, d'office de routes,
des travaux publics, d'assainissement du territoire oeuvrer pour maintenir la
ville dans un état de propreté constant, et tant d'autres
choses marquant le bon fonctionnement d'un Etat qui malheureusement n'existe
plus aujourd'hui. Et si tous ces services existaient c'est parceque le peuple
payé leur taxes.
Etant donné que l'aménagement du territoire
fait aussi parti des l'amélioration des conditions
socio-économique, l'introduction du "service civil obligatoire" en 1973
(connu aussi sous le nom du terme lingala de Salongo), et qui prenait
la forme d'une après-midi par semaine pour des travaux
d'intérêt généraux, généralement en
agriculture ou en projets de développement.
Officiellement présenté comme une tentative
révolutionnaire de recouvrer les valeurs du
communalisme
et de la solidarité inhérente aux sociétés
traditionnelles, le Salongo avait pour objectif de mobiliser la population pour
des travaux collectif d'intérêt général, avec
enthousiasme et sans contrainte.
Le fait de ne pas accomplir les prestations obligatoires
pouvait occasionner de un à six mois de prison vers la fin des
années 1970,
et bien peu de zaïrois s'opposèrent au Salongo.
Une paix et une stabilité relatives prévalurent
jusqu' en 1978, lorsque des rebelles Katangais, basés en
Angola, lancèrent une
série d'attaques pour envahir le Shaba (
Katanga). Ils furent
évincés avec l'aide de para commandos belges et français
furent largués sur
Kolwezi.
Au cours des
années 1980,
le Zaïre demeura un Etat contrôlé par un parti unique.
VIL'IMPACT DU REGIME
DICTATORIAL SUR L'AMELIORATION DES CONDITIONS ECONOMIQUE DE LA
POPULATION.
L'indépendance économique, le progrès et
la prospérité sont des termes qui constituent notre
finalité et qui doivent marteler la tête et la conscience de
chaque citoyen. La discipline et le travail sont les clés miraculeuses
qui nous ouvrent les portes du ciel.
Nous avons engagés notre pays dans la poursuite du
meilleur et nous tiendrons, quoiqu'il arrive et quoiqu'il en coûte,
comme nous l'avons fait jusqu'à ce présent.12(*)
A la prise du pouvoir politique, le président MOBUTU a
instauré un régime fort basé sur la discipline, le
respect des biens communs, il prêchait des slogans tels que :
« MPR avant tout discipline, MPR égal servir et non se
servir » le MPR était présent partout, chacun avait
peur de son voisin sous crainte d'être accuser, cette méfiance du
voisin a créer une certaine crainte entre le peuple, le salaire
régulièrement rémunéré et permettait de
nouer les deux bouts du mois lorsqu'on est bien rémunéré
on ne peut que bien travailler.
Mais qu'il nous soit d'abord permis de retracer les grandes
lignes qui ont marquées l'apogée du pays.
Les grands exploits
Les fantastiques richesses du sous-sol zaïrois
suscitaient l'intérêt soutenu des compagnies minières
étrangères et fournissaient la quasi-totalité des
ressources en devises de l'Etat. Le Zaïre était l'un des tout
premiers producteurs de cobalt, dont il abritait 28%, des réserves
mondiales. Il était aussi le troisième producteur mondial,
après l'Australie et la Russie, de diamants industriels. Ceux-ci
représentaient les trois quarts des recettes budgétaires.
L'Etat était un actionnaire important dans plus de 80
entreprises à capitaux privés.
Ainsi entre 1968 et 1974, les dépenses de
l'enseignement représentaient entre 20 et 25 % des dépenses
courantes de l'Etat. En moyenne, 400 millions de dollars étaient
consacrés à l'enseignement dont 80 millions environ
étaient affectés à l'enseignement universitaire
(pour une population universitaire de 17 000 d'étudiants). 13(*)
Il apparaît donc qu'à cette époque un
effort extraordinairement important avait été entrepris dans le
domaine de la production industrielle, la mise en place d'infrastructures
économiques (essentiellement dans le domaine de l'énergie et des
transports) et l'établissement d'un système d'enseignement et de
santé qui permettait d'entrevoir un décollage de
l'économie zaïroise.
En dépit de cela, il faut se souvenir qu'entre 1967 et
1974, le Produit Intérieur Brut congolais avait crû à un
taux annuel de 7,6 %, cependant que le secteur de l'industrie
manufacturière se développait au rythme spectaculaire de 8,6 %
par an.
Dans les milieux financiers internationaux, comme au sein du
monde politique occidental, on considérait que la République du
Zaïre était en passe de devenir avec l'Afrique du Sud et le
Nigeria, la troisième puissance régionale en Afrique
Subsaharienne.
Par ailleurs, c'est en 1974 que se produisit une série
d'événements hautement symbolique qui plongea toutes les couches
de la population congolaise dans une sorte d'euphorie délirante et
aveugle. Cette année-là, en effet, le Zaïre devenait
successivement champion d'Afrique des Clubs Champion (de football),
détenteur de la Coupe d'Afrique des Nations et qualifié pour la
phase finale du "Mundial". Enfin, c'est en 1974, que fut organisé le
match de boxe du siècle (le seul d'ailleurs qui fut jamais
organisé en Afrique) entre Cassius Clay (Mohammed Ali) et Georges
Foreman.
2. La gestion de la
crise
Vers les années 1974, face a une forte crise
économique, Réalisée dans le courant de l'année
1974, la « zaïrianisation » a constituée l'un
des événements le plus importants de la politique menée
par le régime Mobutiste, à savoir la nationalisation
progressive des biens commerciaux et des propriétés
foncières qui appartenaient à des ressortissants ou groupes
financiers étrangers.
Mais dans son
ensemble, c'est fut une mesure nécessaire parce qu'il n'était
pas bien veillant que les expatriés s'enrichissent sur le sol
zaïrois au détriment de ce dernier, en une période ou les
zaïrois souffraient a cause de cette crise, les blancs vivaient dans
l'aisance et le prestige au mépris de l'homme de noir, dans le souci de
pouvoir d'abord valoriser l'homme noir et de le mettre en premier rang face
à la jouissance des richesses de sa patrie.
Etant donné que le tiers ne vise que
l'intérêt personnel dans ce qu'il fait, tandis que l'Etat lui ne
vise que l'intérêt général même dans la
façon de fixer le prix, il ne le fera que de manière a mettre le
produit accessible à tous a un prix réduit et faible. Face
à cette période de crise et la recherche d'une bonne solution il
était nécessaire de nationalisé pour ne pas dire
zairianisé, dans le souci de mettre les marchandises à un prix
acceptable et favorisant l'accessibilité des biens et services à
tous.
De manière générale, les nouveaux
propriétaires de biens économiques et financiers n'étaient
pas suffisamment préparés pour assurer une gestion de moyen et de
long terme de l'outil de production.
Il est à noter que l'idée de zairianiser
était bonne seulement que les nouveaux acquéreurs oeuvrer pour
leur propre enrichissement que pour celui de la population.
Après la première guerre du Congo, Mobutu
nouveau chef d'État s'est engagé à regagner la confiance
des milieux d'affaires étrangers. En 1966, les puissantes industries
minières du Kasaï et du Katanga ont été
nationalisées. C'est alors l'âge d'or du Congo, maintenant
indépendant. En 1967, un franc congolais vaut alors deux dollars
américains, les écoles publiques se développent.
3. Face au redressement
économique.
Devant une forte crise MOBUTU dans un vibrant discours met
en garde tous ceux des dirigeants politiques qui cherchaient leur propre
enrichissement, il s'adresser à eux en prenant des mesures dures et
disciplinaires en vue de purifier.
Deux ans plus tard, le 24 novembre 1968, en plein pouvoir,
dans un autre vibrant discours bilan du troisième anniversaire de son
pouvoir, il revient à la charge pour dire que la «classe politique
zaïroise est devenue trop bourgeoise et mercenaire, très peu
militante, et même déviationniste. Elle sape la discipline du
Mouvement Populaire de la Révolution ». A N'Sele, dans son domaine
présidentiel, le 21 mai 1972, au congrès du MPR / Parti Etat, il
affirme clairement son intention de « purifier la société
zaïroise. »
« Plus d'une personne, parmi vous, sermonne-t-il dans un
autre discours du 30 novembre 1973, m'ont déçu...
Dorénavant, ceux qui nuisent faussement aux autres pourront être
traduits en justice pour subversion... je voudrais attirer votre
sérieuse attention sur le manque de franchise de certains cadres. »
Alors, on a vu, comme au temps de Jésus en pleine
sainte scène, chacun des cadres du MPR, s'interroger
intérieurement « est-ce moi, maître ?» Quand le
Président parle de «purifier» la société
zaïroise, il vise les « malhonnêtes... ceux qui font mal»
leur travail... qui se prêtent au jeu des malversations
financières. Les pourboires, les pots de vin, les graissages des
pattes... dit-il, sont des termes qui doivent disparaître du langage
zaïrois14(*).»
Le 15 août de la même année, parlant
particulièrement des biens « zaïrianisés », le
Président Mobutu n'a pas caché« sa surprise totale»
vis-à-vis de la manière dont on a opéré les
attributions des biens d'autrui c'était une véritable honte pour
les cadres du MPR. Les propriétaires étrangers étaient
brutalement expropriés. Et les nouveaux riches, les «
acquéreurs » comme on les appelait, s'étaient taillé
la part du lion. « C'est au nom du Président Fondateur du
Parti/Etat» disaient-ils. Tous, au tour du chef, se bousculaient, soit
pour demander les affaires, soit pour se justifier, soit encore pour accuser
les autres. Tous étaient nerveux. Mobutu tape sur la table. Il
décide de faire lui-même « l'autocritique » de son
régime. Le 1er juillet 1977) il parle du «mal zaïrois. »
Dans un élan particulier du verbe, il aborde tour à tour deux
chapitres de ce mal, sa nature et ses remèdes.
Le Guide pointe le doigt accusateur sur les cadres du Parti et
de l'Armée. Tous les mots et maux tombent sur ces « tièdes,
véreux, immoraux, cupides, irresponsable! Hypocrites, équivoques,
flatteurs, corrompus, voleurs des biens de l'Etat, fous de
l'inconstance.»
Comme nos le remarquons dans son discours, le régime
dictatorial n'était pas basé sur la complaisance, ni le
favoritisme, le président menaça de frapper dur tous ceux qui
avaient travailler contre l'amélioration des conditions
économiques, ainsi donc, le président MOBUTU avait créer
dans le chef de sa population un sentiment de peur, car il frappait même
ses proches,
Et on a l'a même remarquer après avoir ce
établi une commission d'enquête qui frappa fort et purifia la
classe politique contre la malversation financière l'économie du
Congo se redressa.
Cette autodisciplines, favorisa le rélancement
économique et une bonne gestion de la chose publique, car on ne peut pas
parler de la bonne gouvernance s'il y a pas audit, si les détourneurs
ne sont pas punis ou si le chef ferme les yeux face à certaines fraudes
ou vols parce qu'il s'agit de ses frères ou des gens de son entourage
politique, soit encore ses propres partisans, le régime dictatorial
était caractériser par la peur dans la gestion de la chose
publique et cette peur de voler c'est transformer en bonne gouvernance, car
tout ceux qui étaient aux affaires et qui tenter de voler se voyait
punit soit voyaient leur bien être saisi d'où chacun avait
intérêt a bien travailler conserver son poste.
Le régime dictatorial avait un grand impact dans
l'amélioration des conditions économiques, parce que pour que
l'économie d'un pays soit en marche il faut mobiliser toutes les
recettes et les destiner vers le trésor public, accroître la
production, et tant d'autres principes économiques sur lesquels nous
n'allons nous atteler dans notre travail, or la mise en application de tous ces
principes ne sera efficace que si ceux qui sont appeler à les mettre en
pratique s'y donne et pour que l'homme puisse bien travailler, il faut bien le
payer et le soumettre à la sanction lorsqu'il va au delà de la
loi, c'est ainsi qu'on avait vu plusieurs être puni
sévèrement pour vol ou détournement, la politique du
bâton et de la carotte a été appliquer dans ce
régime et cela à favoriser l'amélioration des conditions
socio-économiques.
L'impact du régime dictatorial a favorisé la
bonne gouvernance dans la mesure ou les voleurs, les detourneurs, les
corrompus, étaient puni face et cela a créer une certaine crainte
dans le chef de plusieurs personnes
CONCLUSION
Basée sur une politique intérieure
nationale, économique, social, qui a fait du peuple zaïre, un
peuple fort, l'histoire de ce peuple fut des lors mentionné des moments
décisifs, il suffisait d'un jour, d'une heure pour que le peuple
congolais vive une ère nouvelle, qu'il passe de l'âge de la
turbulence et celui de la maturité.
Le peuple congolais et son président ne former qu'une
même et seule personne, tous réunis autour d'un seul parti, sous
une seule bannière, comme on pouvait l'entendre lui-même le dire
« tromper le peuple Zaïrois, c'est me tromper moi-même.
Dans la recherche de sa légitimité et de la
consolidation de son pouvoir le président MOBUTU fut prêt a tout
sacrifier pour conserver son pouvoir et avoir le soutien de son peuple, le
garant du régime dictatorial fut un homme prêt a pouvoir
même frayer un chemin dans le roc. Ayant constaté que le
gouvernement qui succédait le sien n'a rien fait pour soulager la
souffrance et la misère du peuple et qu'ils ont plongés le pays
dans chaos, il prit le pouvoir pour pallier et de remédier a cette
situation.
Dans le souci de faire de son pays une nation ou il n'y
règnera pas le racisme ni le tribalisme et créer l'amour et la
fraternité, le thème de l'unité fut pour lui un principe
constant dans la prise des décisions, pour résoudre les divisions
existantes, a caractère ethnique et tribale en la création d'un
seul parti unique le Mouvement Populaire de Révolution MPR en sigle,
Conscience de ce qu'un régime démocratique bien compris et
honnêtement mal appliqué peut apporter certaines malversations,
certaines intrigues, les refus de quelques uns de prendre en
considération les intérêts véritables de la
population au nom du haut commandement de l'armée il prit le pouvoir en
mettant en garde quiconque qui se permettrait par inconscience ou par
mauvaise volonté de lutter contre le redressement de la Nation lui
confiée par l'armée pour sauver le pays.
Etant donné que tout citoyen qui se voue à la
construction de son pays doit être libre, on a remarqué que la
magistrature, la police, l'administration travailler dans but de sauvegarder
la liberté du peuple congolais et la sévérité
était réservée aux coupables.
Du temps de la seconde république, le devoir premier
et la préoccupation du régime en place était le travail,
et le résultat de ce dernier fut la réponse aux multiples
problèmes de la population et éleva ainsi le niveau de vie de ce
dernier tout en sachant que le travail faisait parti de notre devise tout en
ignorant pas que la paix et la justice étaient les conditions pour la
réalisation de ce travail seule source d'épanouissement
socio-économique, raison pour laquelle la devise même du pays
était paix, justice, travail.
L'armée travaillait pour la protection des
institutions légales, prêtait main forte à la
légalité et pas n'importe laquelle, une légalité
tournée vers l'intérêt général, les chefs
coutumiers étaient les véritables pierres angulaires de la
société, unanimement connus et estimé pour le sagesse,
leur pondération et leur incontestable autorité, l'ordre
familial étant encouragé par une politique concertée
comprenant notamment des avantages sociaux, des avantages fiscaux et une
politique d'habitat.
Grâce à l'abandon de la politique des partis,
les populations vivaient ensemble et oubliaient leur liens ethniques et tribaux
parce que le tribalisme était un mal qui était
sévèrement puni et ces dernières ont appris a vivre
ensemble au sein d'un même et seul parti et ainsi l'administration et
les services de l'Etat étaient accessible à tous.
L'éducation étant un investissement rentable,
l'éducation seule ne suffisait pas mais elle fut adaptée aux
besoins et aux aspirations de la société, car
l'amélioration des conditions socio-économique ne peut pas se
faire sans qu'il y ait une formation excellente des cadres.
La vigilance s'était réellement imposée
dans tout le chef de la population, et cette vigilance était
présente sur tout élément susceptible d'attenter de
près ou de loin les organes de l'Etat, et cette dernière a
conduit le peuple a démasquer les ennemis de la patrie et ainsi a rendu
le pays entier transparent, la force de notre pays se située non pas
dans la capacité de ses ressources naturelles mais plutôt dans
la façon dont fut organisé le régime politique, le
nationalisme dans la gestion, l'attachement profond et soutenu du peuple envers
son président et envers sa patrie.
Ne dit-on pas un régime politique, si fort soit il, si
autoritaire peut-il être s'il ne pas légitime, s'il n'a pas le
soutien de l'environnement national et international ne tiendra pas, or en
politique pour que le peuple soutien un dirigeant il faut que ce dernier trouve
sa part à savoir, la satisfaction de ses besoins et si les besoins de ce
dernier sont satisfait, ils accorderont volontiers tout leur soutien au
peuple.
Ce régime avait ce qu'on appel la capacité
réceptif, quoique centralisé, le régime dictatorial de
part le mouvement populaire de la révolution avait mis en place des
mécanismes de communication politique qui faisait en sorte que le
peuple se sente près de son dirigeant et tous le leur besoin parvenaient
aux oreilles de l'autorité politico-administrative et cette
dernière par le mécanisme de la capacité de conversion
transformait les demandes de la population en solution, tout en faisant aussi
appel à la capacité régulatrice qui faisait en sorte que
le peuple soit servi au même titre que tout le monde sans qu'il y ait des
problèmes d' injustice en rapport avec les provinces.
La révolution congolaise n'avait rien a avoir avec
celle de Pékin, ni celle de Moscou, ou de cuba, elle n'était pas
fondée sur des théories toutes faites, ni sur des doctrines
empreintes. Elle était révolutionnaire par sa volonté de
s'appuyer sur la population et sur son but qui était de changer l'ancien
état des choses. C'est fut vraiment une révolution nationale,
essentiellement pragmatique, nourrie par l'expérience, et cernait tout
le problème de la population.
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II. ARTICLES
Rapports annuels de la Banque Centrale du Congo de 1974
à 1998
Le Phare Quotidien indépendant 2me niveau, Building du 29
Juin, 1992
Rapport Annuel. Banque du Zaïre, Kinshasa, 1989.
Institut National de la Statistique,
Enquête budgets ménagers
1985, Ville de Kinshasa, Kinshasa, éd.
PUZ, 1989.
III. COURS
Histoire politique du Congo, G1 SPA, UNILU, 2000-
2001.
Sociologie générale, G1 SPA, UNILU, 2000 -
2001
Recherche guidée, G2 SPA, UNILU, 2002-2003
IV. DIVERS
ww.Banknotes.com.
* 1 ISANGO IDI, Notes de
cours d'histoire politique du Congo, G1 SPA, 2000-2001.
* · 2
VANTHMESCHE G, La Belgique et le Congo empreintes d'une colonie
(1885-1980), Etats-Unis, éd.complexe, 2007, p.18-31
* 3
CROS.
M. & MISSER F, Géopolitique du Congo (RDC),
Etats-Unis, ed.Communauté pédagogique libre, 2006,
p.22-35.
* 4 ISANGO IDI, Op.Cit.
* 5 Rapports annuels de la
Banque Centrale du Congo de 1974 à 1998
* 6 BOMBOKA F &
MUTOMBO B., le nouvel ordre politique et les enjeux
économique de la RDC, Bruxelles, éd. institut Africain, 2001,
p.23
* 7 DUPRIEZ G, « L'Etat
et le marché du travail » , Université de lovanium,
Kinshasa ,éd.Mouton 1968, pp. 339-358.
* 8 www.Banknotes.com.
* 9 IBULA KATAKANGA ; la
consolidation du management public au zaïre, éd. P.U.Z,
Kinshasa, 1987.
* 10 ANTHOLOGIE 6e,
éditions de la commission épiscopale de l'éducation
chrétienne ; Kinshasa, 1991, p.162
* 11 IDEEM, p.163.
* 12 MOBUTU SESE SEKO, les
paroles du président, éd. Du léopard, Kinshasa,
1969.
* 13 Rapports annuels de la
Banque Centrale du Congo de 1974 à 1998
* 14 Le Phare Quotidien
indépendant 2me niveau, Building du 29 Juin, 1992.
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