RESUME
Dans le but de contribuer à la promotion du
comportement favorable à la santé au sein de l'habitat en milieu
urbain et étant donnée l'exposition encore mal identifiée,
aux facteurs physiques, biologiques et sociaux et leurs
conséquences sur la santé, nous avons résolu
d'étudier la perception du risque sanitaire dans la commune de
Kamalondo, ville de Lubumbashi en République Démocratique du
Congo.
Notre étude devait évaluer le niveau des
Connaissances, attitudes et les pratiques des habitants face à
l'habitat insalubre.
Nous avons recouru à un échantillonnage
aléatoire systématique, avec comme unité statistique la
parcelle ; leur nombre était déterminé par la formule
de la taille de l'échantillon. Les informations étaient
recueillies par une interview basée sur un questionnaire anonyme et
pré-testé. Le logiciel d'Epi info 2005, version 3.3.2., a servi
pour le traitement et l'analyse des données.
De notre enquête dans les ménages de Kamalondo,
il ressort que :
75% d'habitants sont conscients de la promiscuité
vécue, plus de 75% sont peu préoccupés par le drainage des
eaux, 45% gèrent mal les excrétas, 66% méconnaissent
l'importance de l'air intérieur, 70% utilisent leur latrine comme
douche ; 75,7% ignorent l'impact des bruits sur la vie humaine et 58%
méconnaissent l'existence du comité d'assainissement dans la
commune. Partant, l'habitat de Kamalondo ne réunit que peu de
critères sur ceux requis pour un habitat convenable recommandé
par l'OMS. L'infrastructure urbanistique de base est délabrée, le
logement moins sécurisant et mal assaini pour les occupants; qui
demeurent insuffisamment avertie sur les risques. Or, la lutte contre l'habitat
insalubre est une politique revenant à l'Etat compte tenu des enjeux
qu'elle recouvre en matière de santé publique et de
solidarité nationale.
CHAPITRE I. INTRODUCTION
I.1. DESCRIPTION DE L'ETUDE
I.1.1. Enoncé du problème
Le terme « habitat » désigne l'abri
qui sert à protéger l'homme et le milieu dans lequel il est
implanté. Tout ce qui entoure le logement contribue à la
santé de la famille et de l'individu. L'hygiène de l'habitat a
pour but de maintenir et de promouvoir le bien-être physique, mental et
social des habitants (Munyanga M, 2003).
L'habitat est la conjonction du logement, du foyer, de
l'environnement immédiat et du voisinage. Le rôle de la
santé publique est de fournir les circonstances par lesquelles les gens
peuvent être en bonne santé.
«Un habitat favorable à la santé » est
un habitat qui assure les circonstances nécessaires et suffisantes
à la santé physique, mentale et sociale, à la
sécurité, à l'hygiène, au confort et à
l'intimité. Un habitat favorable à la santé n'est
cependant pas qu'une simple construction : il est plus que le lieu
résidentiel d'un ménage, qui accumulerait tous les
critères et toutes les normes constructives, toutes les connaissances
mobilisées au fil de siècles de construction de logements et
d'aménagement de leurs environnements proches. La déclaration
d'Habitat, Istanbul (1996) définit les caractéristiques d'un
logement convenable, qui sont quasiment conformes à ce que devrait
être un habitat favorable à la santé :
« Vivre dans un logement convenable, ce n'est pas
simplement avoir un toit au-dessus de la tête. Un logement convenable
doit aussi offrir une intimité et une sécurité
satisfaisantes et permettre de jouir de la sécurité d'occupation
; il doit être suffisamment grand, lumineux, chauffé et
aéré, être physiquement accessible, présenter une
structure stable et durable, être équipé des
infrastructures de base telles qu'adduction d'eau, assainissement, collecte des
déchets, se situer dans un environnement de qualité convenable
sur les plans écologique et sanitaire, et, enfin, être à
une distance raisonnable du lieu de travail et des services de base, le tout,
pour un prix abordable. (WHO-EURO, 2004). Shaw (2004) a
montré qu'un habitat non convenable pouvait avoir des effets directs et
indirects sur la santé physique et mentale de ses occupants,
malgré que le bien-être mental est plus difficile à
conceptualiser par rapport au bien-être physique et fait appel à
des notions complexes où s'entremêlent les dimensions sociales,
culturelles et individuelles.
L'insalubrité est définie par la notion de
danger qui associe la dégradation de tout immeuble, bâti ou non,
qu'il soit vacant ou occupé, a des effets négatifs sur la
santé des occupants ou des voisins, et la lutte contre
l'habitat insalubre est une politique régalienne de l'Etat au regard des
enjeux fondamentaux qu'elle recouvre en matière de santé publique
et de solidarité nationale. (Leroy Ph, 2003).
Les risques pour la santé, est une expression
désignant la probabilité d'un événement sanitaire
défavorable ou un facteur qui augmente cette probabilité. Pour
protéger les gens et les aider à se protéger
eux-mêmes, les gouvernements doivent pouvoir évaluer les risques
et choisir les interventions les plus rentables et les plus abordables
financièrement permettant d'éviter leur survenue (Rodgers
A, Vaughan P et al., 2002).
Plus de trois millions d'enfants de moins de cinq ans meurent
chaque année de causes et d'affections liées à
l'environnement. L'environnement compte ainsi parmi les facteurs le plus
souvent à l'origine des décès d'enfants, dont le nombre
dépasse
10 millions par an, et il influe énormément sur
la santé et le bien-être des mères.
La pollution atmosphérique et la pollution de l'air
à l'intérieur des habitations, la contamination de l'eau,
l'absence de système d'assainissement, les substances toxiques, les
vecteurs de maladie, le rayonnement ultraviolet et la dégradation des
écosystèmes, sont autant de facteurs de risque environnementaux
pour les enfants et, la plupart du temps, pour leurs mères.
Ainsi : on estime que, chaque année, 1,6 million
d'enfants meurent de diarrhée, due principalement à la mauvaise
qualité de l'eau et au manque d'assainissement.
La pollution de l'air à l'intérieur des
habitations due à l'usage encore très répandu de
biocombustibles tue près d'un million d'enfants chaque année, la
plupart du temps à la suite d'une infection respiratoire aiguë. Les
mères, qui préparent les repas ou se tiennent près du
foyer après avoir accouché, sont les plus exposées au
risque de maladies respiratoires chroniques.
Le paludisme, de son côté, favorisé par
une mégestion et une mauvaise conservation de l'eau, la
précarité des logements, la déforestation et
l'appauvrissement de la biodiversité, fait chaque année,
d'après les estimations, plus d'un million de victimes de moins de cinq
ans, principalement en Afrique.
Près de 300 000 enfants meurent chaque année de
traumatismes physiques accidentels, qui peuvent être liés aux
dangers de l'environnement domestique ou communautaire :
60 000 enfants meurent de noyade, 40 000 dans un incendie, 16
000 d'une chute, 16000 d'une intoxication, 50 000 dans un accident de la route
et plus de 100 000 d'autres traumatismes accidentels (OMS,
2002).
Chaque année, 4 milliards environ de cas de
diarrhée provoquent 2,2 millions de décès, la plupart chez
des enfants de moins de cinq ans, ce qui équivaut à un enfant
mourant toutes les 15 secondes ou à 20 gros porteurs s'écrasant
chaque jour. Ces décès représentent approximativement 15%
de l'ensemble des décès d'enfants de moins de 5 ans dans les pays
en développement. Les helminthes intestinaux affectent environ 10% de
la population dans les pays en développement. Les parasitoses
intestinales peuvent entraîner, selon la gravité de l'infection,
une malnutrition, une anémie et un retard de croissance.
(Anonyme, 2000)
Plus de 4 millions de personnes meurent chaque année
d'infections respiratoires aiguës, lesquelles constituent la principale
cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans, et ont
été, en 1999, responsables de 7,2 % du nombre total de
décès, tous âges confondus. Dans 99 % des cas, ces enfants
vivent dans les pays en développement. (Yasmin von Sch et
Mulholland C, 2002)
Des symptômes de stress, d'anxiété,
d'irritabilité, de dépression, et même des conduites
agressives (violence, vandalisme), l'altération des facultés
d'attention, à l'école, chez les enfants, peuvent être
associées à des mauvaises conditions d'habitat.
Il est également admis aujourd'hui que certaines
conditions d'habitat peuvent aggraver les pathologies psychiatriques
préexistantes (Evans, 2003).
Le sommeil est essentiel à la vie humaine mais il peut
être sévèrement perturbé par le bruit. Les
perturbations aiguës du sommeil affectent l'état
général de l'individu et, avec une latence propre à
chacun, affectent aussi ses performances qualitatives et quantitatives. Plus de
10% des adultes européens souffrent de troubles chroniques du sommeil
nécessitant un traitement, et au moins 10% supplémentaires ont
des problèmes de sommeil ou des troubles occasionnels la nuit
(Billard, 1993 ; Peter et al. 1995; Fischer et al. 2001).
Aujourd'hui, plus d'un milliard de personnes n'ont pas accès
à un approvisionnement en eau de qualité et 2,4 milliards ne
bénéficient pas de conditions de salubrité correctes.
(Yasmin von Sch et Mulholland C, 2002)
Cette situation demeure préoccupante dans ce sens que
le risque de générer des problèmes de santé semble
ignoré par les populations urbaines qui, jusqu'à ce jour persiste
dans les habitudes néfastes et susceptibles d'être la cause du
mal-être.
Cependant, la manière dont l'homme perçoit les
risques et y réagit est conditionnée par son expérience et
par les informations et valeurs émanant de sources telles que la
famille, la société et les instances dirigeantes. C'est un
apprentissage qui commence dans l'enfance, lorsque l'on apprend aux enfants
à ne pas jouer avec le feu, et qui est constamment
réactualisé à l'âge adulte. L'individu n'a aucune
prise sur certains de ces risques, telles les flambées
épidémiques, en revanche, il peut en aggraver ou en
atténuer d'autres, comme le tabagisme ou autres pratiques qui nuisent
à la santé. L'obligation de réduire les risques autant que
possible pour vivre longtemps et en bonne santé incombe à la fois
aux individus, à l'ensemble de la population et aux gouvernements
(Rodgers A, Vaughan P et al., 2002).
L'insalubrité de l'habitat demeure une
préoccupation considérable dans plusieurs villes à travers
le monde ; mais le problème semble se poser avec une acuité
particulière dans les villes des pays en développement. Les
populations concernées par ces conditions semblent indifférentes
à ce sujet. En outre, comme partout en République
Démocratique du Congo (RDC), la ville de Lubumbashi ne fait pas
exception en matière d'insalubrité de l'habitat. Les
administrés résistent au changement de comportement face à
l'insalubrité de l'habitat et de l'environnement, qu'ils continuent
à polluer allégrement et sans gêne, ni inquiétude.
En plus, les ménages considèrent souvent
l'amélioration de l'assainissement comme une commodité
personnelle accompagnée de bienfaits personnels plutôt que comme
une responsabilité publique peut expliquer que le développement
de stratégies nationales soit moins perçu comme un
impératif politique (anonyme, 2006).
I.1.2. Revue de la
littérature
En tant que domaine d'étude, les risques pour la
santé ne retiennent l'attention que depuis peu dans les pays en
développement. Or, la nécessité de les considérer
dans leur contexte local est encore plus évidente lorsque l'on analyse
les perceptions du risque dans ces pays, notamment lorsque les facteurs de
risque concernent des maladies potentiellement mortelles comme la tuberculose,
le paludisme et le VIH/SIDA. Il existe des menaces quotidiennes telles que la
pauvreté, l'insécurité alimentaire et l'absence de revenu,
et certaines familles doivent en outre faire face à des risques «
extérieurs » graves comme l'instabilité politique, la
violence, les catastrophes naturelles et les guerres. Les individus et les
familles doivent ainsi se préoccuper chaque jour de toute une
série de risques. Pourtant, c'est surtout dans les pays
industrialisés, où les gens sont le plus autonomes et le plus
libres d'agir, où ils ont le plus facilement accès à
l'information sanitaire et sont le plus à même de faire des choix
propres à améliorer leur santé, qu'ont été
mis au point des modèles de perception individuelle du risque et de
comportement à l'égard du risque. Ceux-ci peuvent donc être
moins adaptés aux pays à revenu moyen ou inférieur
où la morbidité et la mortalité sont étroitement
associées à la pauvreté et aux maladies transmissibles.
Dans les pays industrialisés, on a étudié
le VIH/SIDA et, dans une moindre mesure, des maladies non transmissibles telles
que le cancer et les cardiopathies coronariennes sous l'angle de
l'anthropologie médicale appliquée et de la sociologie.
Toutefois, dans les pays en développement où les maladies
transmissibles sont encore responsables d'une forte proportion de
décès évitables, ces disciplines ont été
très fréquemment adoptées pour aider à
évaluer l'efficacité des programmes de lutte contre la maladie.
Parmi les sujets souvent étudiés figurent les perceptions de la
maladie, l'utilisation des services de santé et les raisons du non
observance des traitements (Rodgers A, Vaughan P et al.,
2002).
Notons que l'impact des conditions de logement sur la
santé n'est pas une préoccupation récente.
Déjà, au début du XXe siècle à New-York, un
mouvement s'était formé en vue d'améliorer les conditions
de logement à l'origine de divers problèmes de santé. En
1939, le Comité sur le logement et l'hygiène de l'Association
américaine de santé publique publiait la deuxième
édition d'un document préconisant 30 principes de base pour un
logement sain. Encore aujourd'hui, des chercheurs considèrent la
qualité du logement comme une des conditions préalables à
la santé.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les
conditions de vie comme le logement et le travail ont davantage d'impacts sur
la santé que les services de santé (Norman K et Jo Anne
S, 2001).
En France, même après avoir soumis toute une
liste de menaces potentielles pour la santé dans leur logement (bruit
extérieur, amiante, humidité, acariens, ...), plus des trois
quarts des habitants ne pensent pas que leur santé est aujourd'hui
menacée dans leur foyer (42% ne le pensant même "pas du tout").
Cette sérénité est largement majoritaire toutes
catégories socioprofessionnelles confondues ; les Français
inquiets ne représentent qu'une faible minorité de la population
: en effet, si 22 % pensent que leur santé est aujourd'hui
menacée, très peu d'entre eux en semblent véritablement
convaincus (5%).
En fin, le fait d'avoir des enfants semble également
prédisposer à une plus forte inquiétude que dans les
foyers sans enfant, notamment en ce qui concerne les acariens. Les menaces les
plus souvent avancées sont étroitement liées aux
problématiques environnementales et aux débats suscités
ces derniers mois dans ces domaines (le bruit, l'air, saturnisme, pollution de
l'eau...).Ainsi, le bruit provenant de l'extérieur (30 %, plus
particulièrement dans les zones urbaines), la qualité de l'air
dans l'habitation (29 %) et le plomb provenant des canalisations dans l'eau du
robinet (29 %) sont les menaces les plus souvent citées devant les
acariens (22 %), l'amiante (16%) et l'humidité (12 %).
Les Français s'estime "bien informée" sur les
différents risques qu'encoure ou que pourrait encourir leur santé
ou celle des membres de leur foyer dans leur logement. Plus d'un quart d'entre
eux s'estiment même "très bien informé". A contrario, un
Français sur quatre estime ne pas bien être informés (23 %
"plutôt pas" et 18 % "pas du tout"). Le niveau subjectif d'information
est d'autant plus élevé que l'âge des répondants est
jeune, ce qui ne signifie en rien que ces classes d'âge ressentent un
danger particulier. Seuls les Français qui ressentent une menace
s'estiment plus que les autres mal informés (50 %). En effet, si
information il doit y avoir, elle doit prioritairement émaner des
pouvoirs publics (41%) et, dans une moindre mesure, des médias (25 %).
(Zumsteeg S, 2000).
Selon Norman King et Jo Anne
Simard, Il n'existe que peu de données sur l'ampleur du
problème des logements insalubres dans la région
Montréalaise. En 1998, le nombre total de plaintes pour
insalubrité des logements enregistrées par 11
municipalités de l'Île, était de 1.352. Ces plaintes
concernaient principalement la présence de vermine, les problèmes
de chauffage et d'infiltration d'eau, d'humidité et de contamination par
les moisissures.
Une étude effectuée en 1991 par
l'INRS-Urbanisation a conclu qu'environ 15 %
(50 000/325 000) des logements à Montréal
seraient mal entretenus ou dans un piètre état. En janvier 2000,
Laberge et al. présentaient des chiffres sur les variations
géographiques et annuelles de l'asthme au Québec. Leur
étude établit qu'il y a eu 102 551 visites à l'urgence
pour asthme en 1996. Elle indique également que les visites à
l'urgence et les hospitalisations dues à l'asthme augmentent dans les
territoires de CLSC socio-économiquement défavorisés. Des
études américaines appuient cette tendance et démontrent
également que les enfants des quartiers défavorisés sont
plus à risque pour le développement de l'asthme. Les chercheurs
identifient les conditions des logements insalubres comme un des facteurs qui
expliqueraient ce phénomène. En effet, les maisons vieillissent
et peuvent manquer d'entretien, surtout dans les quartiers
défavorisés (Norman K et Jo Anne S, 2001).
Au Congo Démocratique un ménage comptent six
personnes et près de la moitié, soit 42%, sont composés de
7 personnes ou plus. Par rapport à la promiscuité dans les
logements : dans l'ensemble du pays les ménages disposent en
moyenne de 3,3 pièces à usage d'habitation dans leur logement. Le
nombre moyen de chambres à coucher est de 2 ; mais 41% de
ménages n'ont qu'une chambre à coucher. La promiscuité
dans le logement est aussi importante en milieu rural qu'en milieu
urbain : deux ménages sur cinq habitent dans des logements à
une chambre et deux personnes sur cinq dorment à 4 ou plus par chambre
à coucher. En milieu urbain, la proportion des logements à une
chambre s'est accrue entre 1995(36%) et 2001 (43%), tandis que celle des
logements à 4 chambres ou plus a baissée, passant de 15 à
10% pendant cette période (Unicef,
MICS2 2001).
D'après UN-Habitat, pour l'ensemble de
l'Afrique, plus de 70% de la population urbaine souffre de privation d'abri,
c'est-à-dire se trouve sans logement adéquat, ni
approvisionnement en eau ou assainissement. La fréquence des situations
d'absence de normes sanitaires adaptées au niveau de densité
urbaine permet de comprendre pourquoi l'objectif de réduction de la
mortalité infantile des ODM est estimé ne devoir être
atteint en zones urbaines que dans un quart seulement (6/24) des pays
étudiés par Sahn et Stifel (2002), c'est
à dire encore moins que dans les zones rurales. Il serait
«rentable» de corriger ces inégalités
intra-urbaines ; Il n'est pas surprenant dans ces conditions de constater
que dans bien des villes africaines les entreprises et les ménages ne
subsistent que grâce à leur propre acharnement et d'observer la
quasi inexistence des services publics en dehors des quartiers
favorisés. Les États Africains sont les principaux
propriétaires et occupants des terres urbaines, comme à Addis
Abeba, il est clair que les coûts en termes de bien-être sont
élevés pour les entreprises comme pour les ménages.
Une prolifération de bidonvilles et d'installations
péri-urbaines en résulte (insalubres et illégales)
abritant la moitié ou les trois quarts de la population de la plupart
des villes Africaines.
Les enfants résidant dans les bidonvilles de Nairobi,
par exemple, sont soumis à des risques extraordinairement plus
élevés que ceux de leurs pairs vivant ailleurs dans les
mêmes villes ou dans des zones rurales. Au Ghana, les réponses au
questionnaire sur les indicateurs clés de bien-être de 2003 a
suggéré la considération non seulement de l'organisation
ou de l'utilisation des services de santé, mais aussi d'autres risques
qui sont peut-être en jeu tels que la médiocrité de
l'assainissement ou l'insécurité alimentaire.
L'accès à la littérature, nous a permis
d'identifier le problème relatif à la perception du risque
sanitaire lié à l'insalubrité et partant, nous avons voulu
appréhender comment les autres auteurs l'ont abordé à
travers le monde. Par cette occasion, notre attention est
restée marquée par le niveau de connaissance du risque
sanitaire attribuable à l'insalubrité de l'habitat en milieu
urbain.
Comparativement aux populations des pays
industrialisés, les risques sanitaires seraient restés
jusqu'alors plus faiblement perçus dans les pays en
développement.
Cette situation d'insuffisance de perception des risques, des
attitudes et pratiques dangereuses face à la salubrité du
logement dans la plupart des villes à travers le monde, nous pousse
à vouloir situer les villes de la RDC en générale et celle
de Lubumbashi en particulier, par rapport aux normes de la salubrité au
sein d'un habitat.
Ainsi, pour cette étude, nous formulons les
hypothèses telles que :
v Les populations sont informées sur les normes de
salubrité au sein de l'habitat et dans l'environnement en milieu urbain.
v Les populations sont conscientes des risques sanitaires
générés par l'insalubrité de leur habitat ;
v Les populations établissent des liens de
causalité entre certaines attitudes et pratiques et les problèmes
de santé au sein de l'habitat.
I.1.3 Objectifs
3.1. Objectif Général
Contribuer à l'amélioration de la santé
des populations urbaines défavorisées par l'accroissement de la
perception des risques sanitaires attribuables à
l'habitat insalubre à travers le monde.
3.2. Objectifs Spécifiques
1. Evaluer le niveau des
connaissances sur les risques encourus en occupant un habitat insalubre et
celui de la connaissance des mesures préventives de
l'insalubrité ;
2. Décrire les
différentes attitudes des populations urbaines au regard des risques
représentés par un logement insalubre à Lubumbashi ;
3. Décrire les pratiques
des populations urbaines en rapport avec les normes de salubrité de
l'habitat ;
4. Cerner certains facteurs
favorisant la non application des normes d'hygiène domestique dans les
parcelles de la commune de Kamalondo;
5. Déterminer la
prévalence des pratiques néfastes exposant aux maladies
attribuables à l'insalubrité de l'habitat.
CHAPITRE II. CONCEPTION
ET MÉTHODES
II.1. Types
d'étude
Nous avons effectué une étude descriptive
transversale dans les deux quartiers composant la Commune de Kamalondo, ville
de Lubumbashi selon la stratégie d'enquête évaluant le
niveau de Connaissances, Attitudes et Pratiques sur la perception des risques
au sein de l'habitat.
II.2. Sites
d'enquêtes, Population et critères d'inclusion.
a) Sites d'enquêtes
Nous avons retenu la commune Kamalondo comme site
d'enquête. Elle est la plus ancienne après la commune de
Lubumbashi et la plus petite de sept composant à ce jour la ville de
Lubumbashi ; elle est créée en mai 1911 pour le logement des
indigènes évolués, ayant travaillé pour les colons
Belges (huissier, cuisinier de l'homme blanc qui habitait la commune de
Lubumbashi).
Les conditions sociodémographiques marquées par
une forte densité ; un système d'assainissement précaire
caractérisé par une gestion défectueuse et incorrecte des
déchets, un système d'approvisionnement en eau insuffisant avec
une population qui reste équipée pour la plupart de latrines avec
fosses arabes, et l'ampleur de la dégradation de l'infrastructure
urbanistique de base à Kamalondo.
A titre illustratif, les fosses arabes sont
généralement vidangées manuellement dans cette commune,
...Ces méthodes de vidange peuvent se résumer en un
déversement du contenu de la fosse dans un trou creusé pour la
circonstance qu'on remplit et couvre avec une couche de terre. Il y en a
d'autres qui après le recueil du contenu d'une fosse septique le
déversent sans réserve aucune dans le caniveau drainant les
ordures et les eaux usées produites par les ménages.
Avant d'amorcer l'enquête, le Médecin Chef de
Zone de Santé et le Bourgmestre de Kamalondo étaient
informés de son déroulement lors des séances de travail
que nous avons sollicitées à cet effet. Au cours de ces
rencontres, le protocole de recherche et le questionnaire leur étaient
remis pour une ample imprégnation ; à leur tour, ils ont
fait de leur mieux pour en informer et sensibiliser leur base respective par
quelque canal que ce soit au sujet de l'enquête, sans pour autant les
avertir sur le thème de l'enquête. Par cette stratégie, la
collecte des données de l'enquête nous a parue objective et sans
biais sur le niveau des connaissances, les attitudes et les pratiques des
citadins en rapport avec l'insalubrité du logement.
b) Population d'étude et
Critères d'inclusion
Notre population cible de l'étude est l'ensemble des
parcelles de la commune Kamalondo (2157), reparties dans les
deux quartiers. Au sein de ces quartiers, les catégories de personnes
qui nous intéressent sont : les chefs de ménage, (homme ou
femme) ou toute autre membre du ménage de plus de 15 ans,
scolarisé et ayant séjourné plus de six mois dans le
quartier (Zumsteeg S., 2000).
II.3. Taille de
l'échantillon
Notre échantillon a eu une taille calculée par
la formule n=Z2P.Q/d2 où Z est le
seuil de confiance, ici au risque 5%, Z=1,96 ; P est la proportion des
ménages qui ont un bon niveau de connaissance des risques attribuables
à l'habitat insalubre dans les deux quartiers; Q (=1-P) est la
proportion des ménages qui ont un bas niveau ou manque de connaissance
des risques attribuables à l'habitat insalubre dans la commune et
d est le degré de précision, en pratique 0,05.
(Lambert, 1994 et Chatmi, 2003).
Nous devons déterminer p, or dans
notre cas il n'est pas connu. Nous avons pris la valeur la plus proche de 0,5
(50%) car c'est pour cette valeur que la taille de l'échantillon est la
plus grande.
II.4. Méthode
d'échantillonnage
Les parcelles qui sont entrés dans cette étude
ont été sélectionnées sur base d'une méthode
probabiliste par la méthode d'échantillonnage aléatoire
systématique. Les listes des numéros des parcelles ont
été utilisées comme base de sondage pour ce choix
aléatoire des unités statistiques. Le pas de sondage
(k) calculé est de 1 parcelle sur 6, soit 390/2157.
(Lambert, 1994)
II.5. Méthode de
collecte des données
Un questionnaire préétabli en français et
anonyme a servi d'outil de collecte d'informations qui ont porté sur les
connaissances, les attitudes, et les pratiques des ménages en rapport
avec l'habitat insalubre. Le questionnaire conçu a été
porté à l'appréciation de beaucoup de lecteurs qui en ont
corrigé les erreurs éventuelles afin de réduire la chance
de voir surir un seul biais. Le questionnaire comptait cinq parties : les
identités, les connaissances, les attitudes, les pratiques et les
commentaires que l'enquêteur pourrait directement faire sur place ;
et pour le parcourir, il fallait au plus 25 minutes.
Bien avant le début de l'enquête le questionnaire
a été préalablement testé dans quelques trente
ménages de la commune de Kenya, voisine directe à celle de
Kamalondo. Nous tenions à garantir l'anonymat et la discrétion
aux ménages qui nous recevaient et qui répondaient à notre
questionnaire, en insistant sur le fait qu'aucune des informations nous
fournies ne servirait à aucune fin autre, si ce n'est qu'à
l'étude scientifique. Un groupe de dix relais communautaires de la zone
de santé de Kamalondo a été constitué dans le but
de collecter des données dans les ménages.
Avant leur descente sur le terrain, les dix relais ont
été formés et l'enquête a consisté en une
interview entre la personne trouvée dans le ménage ciblés
et l'enquêteur. De cette manière, nous nous sommes estimés
à l'abri des erreurs systématiques.
II.6. Gestion des
données et analyses statistiques
6.1. Outils informatiques d'analyse
Nous avons procédé à l'encodage et la
saisie des données recueillies ; le traitement et l'analyse ont
été effectués à l'aide du logiciel Epi info 2005,
version 3.3.2 selon le plan d'analyse développé plus bas. Le
logiciel Excel 2007 a servi dans la présentation des variables
qualitatives sous forme des tableaux et des graphiques.
6.2. Plan d'analyse
6.2.1. Analyse univariée
A. Variables qualitatives
L'analyse s'est faite suivant les regroupements
ci-après : Identité, connaissances, attitudes, pratiques et
commentaires.
A.1. Les éléments de
l'identité
§ La distribution des effectifs prévus et
visités selon les quartiers ;
§ La distribution des effectifs des ménages
visités selon les quartiers ;
§ Les distributions relatives au chef de ménage et
à la personne interrogée, ...
A.2. Les connaissances : cette partie a
fourni :
§ Distribution selon le niveau de connaissance du risque
sanitaire dans la commune Kamalondo;
§ Répartition selon la connaissance des
conséquences de l'insalubrité du logement
/au quartier.
§ Distribution selon la menace pour la santé du
ménage estimée dans le logement à Kamalondo.
A.3 Les attitudes
L'analyse des attitudes a donné les
fréquences :
§ des attitudes devant les conditions
d'insalubrité d'un habitat ;
§ de réactions des habitants face à la
violation de normes de salubrité de l'habitat en milieu urbain;
A.4 Les pratiques
Cette partie nous a fourni la fréquence :
§ de la promiscuité et du manque
d'intimité à domicile;
§ de raisons de vie en promiscuité pour ceux qui
acceptent de vivre encombrés dans l'habitation et de ceux qui acceptent
quelque fois ou pas du tout qu'on cuisine ou fume à l'intérieur
de la maison;
§ de la pratique de lavage des mains au le savon
après avoir usage de la toilette ;
§ de raisons de ceux qui n'entretiennent pas
régulièrement leurs habitations ;
§ de raisons de ceux qui ne lavent pas
régulièrement les mains ;
§ de ceux qui aèrent les logements et des raisons
de non aération
§ de modes de gestion des excrétas ;
§ de raisons de mauvais assainissement des habitations en
milieu urbain ;
§ de raisons de la non implication des habitants dans
l'assainissement du milieu ;
§ de méthodes de lutte contre les vecteurs dans la
maison et dans la parcelle ;
§ de raisons pour les quelles certains habitants ne se
protègent pas contre les dangers opposés par l'insalubrité
du logement ;
§ de parcelles sans douche ;
A.5 Les commentaires :
L'analyse des commentaires nous a aidé à
identifier :
§ La distribution de lieux où logent les animaux
domestiques ;
§ La distribution de l'existence et
l'opérationnalité des comités chargés de
l'assainissement selon les quartiers;
§ La distribution des personnes gênées par
les bruits extérieurs ;
§ La distribution de l'initiative de la sensibilisation
sur la salubrité au quartier ;
B. Variables quantitatives
Cette analyse donnera les paramètres de position et de
dispersion:
§ De l'ancienneté du ménage dans le
quartier ;
§ Du nombre de pièces occupées par le
ménage ;
§ Du nombre d'occupants par pièce.
§ De la taille du ménage
6.2.2. Analyse bivariée
Les associations suivantes seront
étudiées :
§ La connaissance du risque sanitaire et le niveau
d'étude des interviewés ;
§ Le lieu d'élevage des bêtes et le niveau
d'études des répondants ; ...
Nous cherchions en comparant le seuil théorique au
Khi-deux calculé, s'il existait des corrélations entre les
variables. Le Khi- deux est un test le plus courant pour déterminer si
la relation entre deux variables du tableau croisé est significative. En
général, une valeur de signification
(p-value = 0,05) est
considérée comme «significative ».
CHAPITRE III. LES
RESULTATS
III.1. REPARTITION DES
PARCELLES
La répartition des parcelles dans les deux quartiers de
la commune de Kamalondo se présente tel que 28% d'entre elles sont
situés dans le quartier Kitumaini et les 72% autres dans le quartier
Njanja.
![](perception-risque-habitat-insalubre-milieu-urbain1.png)
Figure 1. Distribution
des parcelles selon les quartiers dans la commune
III.2. LE GENRE DES
PERSONNES INTERROGEES
74,6% des personnes rencontrées dans les ménages
enquêtés étaient de sexe masculin, et 25,4% étaient
de sexe féminin.
III.2. LES STATUTS DES
INTEVIEWES PAR RAPPORT AUX
CHEFS DE
MENAGES
De tous les répondants 26,7%
étaient des épouses ; 21,8% des filles ; 19% des fils
des chefs des ménages et les chefs de ménages
eux-mêmes ont représenté presque 5% des
interviewées.
Tableau I.
Distribution des statuts des répondants par rapport au Chef de
ménage :
Statut de l'interviewé:
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Epouse
|
104
|
26,7
|
Epoux
|
19
|
4,9
|
Fille
|
85
|
21,8
|
Fils
|
75
|
19,2
|
Visiteur (euse)
|
16
|
4,1
|
Autre
|
91
|
23,3
|
Total
|
390
|
100
|
III.3. LE NIVEAU D'ETUDE
DES INTERVIEWES
Comme le retrace le tableau ci-dessous ; 58,5% des
répondants étaient de niveau de secondaire ; 28,5% de
niveau primaire ; 11,5% étaient de niveau universitaire et 1,5% de
la population est d'un niveau post - universitaire.
Tableau II.
Distribution selon les niveaux d'étude des
interviewés:
Niveau d'étude
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Primaire
|
111
|
28,5
|
Secondaire
|
228
|
58,5
|
Universitaire
|
45
|
11,5
|
Post universitaire
|
6
|
1,5
|
Total
|
390
|
100
|
III.4. L'ANCIENNETE DES
M2NAGES DANS LES QUARTIERS
Les ménages interviewés ont
présenté une ancienneté dans le quartier variant entre 1
et 69 ans; avec une moyenne d'ancienneté s'élevant à
10#177;11 ans. La plupart des ménages ont 1 an, le quart d'entre eux ont
2 ans et la moitié de 390 ménages en ont six.
Tableau III.
Distribution selon l'ancienneté des ménages dans les
quartiers
Observations
|
Minimum
|
Q1
|
Moyenne
|
Ecart type
|
Q3
|
Maximum
|
Mode
|
390
|
1
|
2
|
10
|
11
|
13
|
69
|
1
|
III.5. LA TAILLE DE MENAGE
Dans la commune de Kamalondo, les ménages ont
généralement une taille variant entre 2 et 17 personnes ; avec un
nombre moyen de membres s'élevant à 8#177;3. Et la plupart des
ménages sont composés de 8 personnes, le quart d'entre eux ont 6
membres.
Tableau IV.
Distribution selon la taille de ménage
Observations
|
Minimum
|
Q1
|
Moyenne
|
Ecart type
|
Q3
|
Maximum
|
Mode
|
390
|
2
|
6
|
8
|
3
|
10
|
17
|
8
|
III.6. LE GENRE DES CHEFS
DES MENAGES
Environ 75% des ménages ont pour chef une personne de
sexe masculin et les 25% restant sont sous la responsabilité de
femmes.
![](perception-risque-habitat-insalubre-milieu-urbain2.png)
Figure 2. Distribution
des chefs des ménages selon le sexe
III.7. LE STATUT
MATRIMONIAL DES CHEFS DES MENAGES
De 390 personnes ayant répondu à notre
questionnaire, environ 62 % des chefs de ménages sont
mariés ; 19,2% des ménages sont sous la
responsabilité des célibataires ; 9,5% de chefs des
ménages sont des veufs et veuves dans la commune de Kamalondo.
Tableau V.
Distribution selon statut matrimonial des chefs de
ménages:
Statut matrimoniale:
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Célibataire
|
75
|
19,2
|
Divorcé(e)
|
35
|
9
|
Marié(e)
|
243
|
62,3
|
Veuf (ve)
|
37
|
9,5
|
Total
|
390
|
100
|
III.8. LA PROFESSION DE
CHEFS DES MENAGES
54,9% ont une profession et disposent d'un emploi quoi que
non-conforme à la profession ; le reste sont sans profession et
sans emploi.
![](perception-risque-habitat-insalubre-milieu-urbain3.png)
Figure 3 :
Distribution de chefs des ménages selon la profession
III.9. LE STATUT PAR
RAPPORT AU LOGEMENT
Près de 62 % des ménages
de la commune de Kamalondo locataires et 38% logent dans leurs propres
maisons.
![](perception-risque-habitat-insalubre-milieu-urbain4.png)
Figure 4. Distribution
de Statut par rapport au logement
III.10. LE NOMBRE DE
PIECES OCCUPEES POUR LE LOGEMENT
Dans les deux quartiers, 25% des ménages occupent deux
locaux pour leur logement ; en moyenne les logements de Kamalondo sont
faits de 3#177;2 locaux et la moitié des ménages logent dans 3
pièces ; cependant nombreux sont ceux qui logent dans 2
pièces.
Tableau VI.
Distribution par rapport au nombre de pièces occupées par les
ménages:
Observations
|
Minimum
|
Q1
|
Moyenne
|
Ecart
type
|
Q3
|
Maximum
|
Mode
|
390
|
1
|
2
|
3
|
2
|
4
|
13
|
2
|
III.11. LE NOMBRE DE
PERSONNES PAR PIECE DANS LE LOGEMENT
Le nombre d'occupants par pièce varie entre 1et 15
personnes, 25% des habitants occupent une pièce à cinq ; il
est fréquent de trouver six personnes dans une pièce et en
moyenne, une pièce loge 7#177;3 personnes.
Tableau
VII. Distribution selon le nombre d'occupants par pièce
Observations
|
Minimum
|
Q1
|
Moyenne
|
Ecart
type
|
Q3
|
Maximum
|
Mode
|
390
|
1
|
5
|
7
|
3
|
9
|
15
|
6
|
III.12. LE NIVEAU DE
CONNAISSANCE DES REPONDANTS
70% d'habitants connaissent certaines pratiques et/ou
comportements dangereux susceptibles de générer la maladie au
sein de leur habitat.
Et près de 30% des répondants n'estiment aucun
risque pour la santé tant au sein de leur habitat, voire au sein des
quartiers.
Tableau VIII.
Distribution selon le niveau de connaissance du risque
sanitaire
Connaissance des pratiques et/ou comportements
dangereux:
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
274
|
70,3
|
Non
|
116
|
29,7
|
Total
|
390
|
100
|
III.13. LES CONSEQUENCES
DE L'INSALUBRITE CONNUES AU SEIN DU LOGEMENT / QUARTIER INSALUBRE
49% des habitants de cette commune redoutent les maladies
diarrhéiques ; environ 35% d'entre eux pointent la malaria comme
conséquence majeure de l'insalubrité ; 1,5% pensent aux
accidents domestiques ; 6% parlent des maladies respiratoires et presque
7% n'estiment aucun risque.
Tableau IX. Répartition des
conséquences de l'insalubrité connues au sein du logement
/quartier insalubre
Quelques conséquences
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Accidents domestiques
|
6
|
1,5
|
maladies diarrhéiques
|
191
|
49
|
maladies respiratoires
|
24
|
6,2
|
malaria
|
135
|
34,6
|
Ne sait pas
|
27
|
6,9
|
Verminoses intestinales
|
7
|
1,8
|
Total
|
390
|
100
|
III.14. LA MENACE ESTIMEE
DANS LE LOGEMENT
D'après l'enquête, 55,4% des habitants s'estiment
menacés par les insectes et animaux nuisibles pour la santé,
à cause des maladies dont ils sont vecteurs. 21,3% décrient la
gestion des ordures et des excrétas dans les logements et au
quartier ; 4,9% se plaignent des bruits extérieurs et 2,3%
d'habitants s'estiment menacés par la qualité du logement (les
fentes de murs, plafond vétuste, pavement inexistant ou
délabré, la taille des locaux, le manque d'aération,
...).
Tableau X.
Distribution selon la menace pour la santé du ménage
estimée dans le
logement à Kamalondo:
Menace
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Bruits extérieurs
|
19
|
4,9
|
Fente
|
9
|
2,3
|
humidité
|
28
|
7,2
|
insectes et animaux nuisibles
|
216
|
55,4
|
Ordures et excrétas
|
83
|
21,3
|
Promiscuité
|
30
|
7,7
|
Autres
|
5
|
1,3
|
Total
|
390
|
100
|
III.15. LES ATTITUDES
FACE A L'INSALUBRITE
75% des répondants reconnaissent vivent dans les
conditions de promiscuité au cas où l'espace faisait
défaut dans le logement. 9,2% des personnes préfèrent
solliciter de la place dans les voisinages immédiats; 3,3% jugent
important de refuser carrément l'accès aux personnes
supplémentaires dans le logement.
Tableau XI.
Distribution selon l'attitude face à la réduction de l'espace
dans le
logement:
Attitude face au surpeuplement
dans la maison
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Refuser l'accès aux visiteurs
|
13
|
3,3
|
Solliciter chez les voisins
|
36
|
9,2
|
vivre dans ces conditions
|
291
|
74,6
|
autres
|
50
|
12,8
|
Total
|
390
|
100
|
III.16. ATTITUDES FACE AU
CHANGEMENT QUALITATIVE DE L'EAU POTABLE
33,8% préfèrent traiter l'eau qu'ils utilisent
au Chlore ; 29,7% préfèrent la bouillir avant toute bibition
et 15,4% de la population la consomment sans l'avoir traité au
préalable.
Tableau XII. Distribution selon les attitudes face
au changement de la qualité de l'eau de son robinet.
Attitudes
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
la bouillir avant de la consommer
|
116
|
29,7
|
la traiter au Chlore
|
132
|
33,8
|
Non, la consommer telle qu'elle
|
60
|
15,4
|
S'approvisionner ailleurs et la consommer comme
telle
|
82
|
21
|
Total
|
390
|
100
|
III.17. ATTITUDES FACE A
L'INTERRUPTION D'EAU DU ROBINET
36,9% recourt souvent à l'eau de puits non
traitée pour les travaux ménagers (la vaisselle,
la lessive, l'entretien de la maison, etc.). 36,4% de la population recourt
à l'eau de robinet des quartiers environnants qu'ils utilisent
naturellement et près de 25% de la population recourent à l'eau
des robinets des quartiers environnants qu'elle traite avant toute
utilisation.
III.18. ACCES A L'EAU
POTABLE DANS LA COMMUNE DE KAMALONDO
32,8% des habitants trouvent l'eau à moins de 15
minutes de marche ; et les 67,2% autres s'approvisionnent à plus de
15 minutes de marche.
Tableau XIII.
Distribution selon le temps de marche pour accéder à l'eau
potable
Distance/temps
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
A moins de 15 min. de marche
|
128
|
32,8
|
A plus de 15 min.de marche
|
262
|
67,2
|
Total
|
390
|
100
|
III.19. ATTITUDES FACE A
LA STAGNATION DES EAUX USEES OU NON DANS UNE PARCELLE
Environ 5% de la population de cette commune trouve qu'il est
normal que l'eau usée stagne et forme des flaques permanentes dans
leurs parcelles. 23,8% jugent bon de se débarrasser des eaux
usées en les déversant sur la rue ; environ 52%
préfèrent la jeter dans les canalisations le long de la route
sans se préoccuper de son écoulement et près de 16,7%
seulement optent pour l'évacuation des eaux vers les canalisations
appropriées et se préoccupent de toute stagnation.
III.20. ATTITUDES FACE A
UNE POUBELLE PLEINE SOINTANTE DANS UNE PARCELLE.
Près de 72% de la population pensent qu'il serait
insalubre de mélanger les déchets solides et liquides dans une
même poubelle et de la laisser se remplir ou suinter dans la
parcelle ; 21% reconnaissent qu'ils sont gênés par les odeurs et
les mouches qui en découlent.
III.21. ATTITUDES FACE A
LA VIDANGE MANUELLE DE LA FOSSE SEPTIQUE.
86% des habitants jugent la pratique de vidange manuelle de
la fosse septique insalubre. Près de 3% s'estiment gênés
par les odeurs nauséabondes ; 11% de la population pensent
être déjà habitués et que les odeurs
n'étaient que passagères.
![](perception-risque-habitat-insalubre-milieu-urbain5.png)
Figure : 5.
Distribution des attitudes face a la vidange manuelle de la fosse
septique
III.22. ATTITUDES FACE AU
LOGEMENT INSALUBRE
Devant un logement fait de deux pièces, non
plafonnées ni pavées, maison dont la toiture suinte chaque fois
qu'il pleut, et dans laquelle les rats, les moustiques et les blattes vivent
à leur aise. 42% de la population trouvent qu'il s'agit
d'un logement non sûr et dangereux pour la santé et pour 30% des
répondants, il n'ya rien de dangereux, si ce ne sont que les moustiques
contre les quels il convient de lutter en premier lieu.
III.23. ATTITUDES FACE
AUX INSTALLATIONS HYGIENIQUES INSALUBRES.
11% des personnes ne trouvent pas la nécessité
d'en parler suite à la persistance de ce genre d'habitude. 30% pense
qu'il faut sensibiliser pour que l'on nettoie les installations sanitaires
dès qu'il y a de l'eau ; 55% déclarent l'habitation
entière malsaine et dangereuse pour la santé de tous les
occupants de la parcelle ; et qu'il fallait nettoyer, désinfecter
dans l'urgence et sensibiliser tous les utilisateurs.
Tableau : XIV.
Distribution selon les attitudes face aux installations
hygiéniques
Insalubres
Attitudes
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Ne rien dire/ persistance de l'habitude
|
41
|
11
|
L'habitation entière est devenue malsaine ;
|
216
|
55
|
sensibilisation pour nettoyage si l'eau disponible
|
116
|
30
|
Autre à ajouter
|
17
|
4
|
Total
|
390
|
100
|
III.24. ATTITUDES FACE AU
MANQUE D'INTIMITE DANS L'HABITAT
De ce fait, plus de 96% des répondants se
déclarent gênés et se voient obligés d'user de
quelques astuces pour mener une vie intime. Néanmoins, 4% de la
population disent ne pas se sentir gênés par le manque
d'intimité au sein du logement.
Tableau XV.
Distribution selon l'attitude face au logement non favorable à
l'intimité
Attitude
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
- je ne suis pas gêné
|
14
|
4
|
- je suis gêné, ...
|
376
|
96
|
Total
|
390
|
100
|
III.25. ATTITUDES FACE A
LA QUALITE DE L'AIR INTERIEUR
33,8% d'habitants disent qu'il y a risque sanitaire en faisant
la cuisine dans la maison ou en fumant le tabac dans la maison ; 66 % de
la population trouvent qu'il n'existe aucun danger pour la santé en
produire la fumée ou tout autre gaz à l'intérieur du
logement.
Tableau XVI. Distribution selon les attitudes face
à la pollution de l'air au sein de l'habitat
Faire la cuisine ou fumer
à l'intérieur de la maison
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Non, danger pour la santé
|
132
|
34
|
Oui, rien à craindre, ...
|
258
|
66
|
Total
|
390
|
100
|
III.26. MODES D'ENTRETIEN
DU LOGEMENT
88,5% de la population torchonnent leur logement chaque jour,
6,4% rendent propres leurs logements par le balayage et 2,1% déclarent
entretenir irrégulièrement leur logement.
Tableau XVII.
Distribution selon les modes d'entretien du logement
Mode d'entretien
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
balayer
|
25
|
6,4
|
Nettoyer les tapis/moquettes
|
12
|
3,1
|
torchonner
|
345
|
88,5
|
Entretien irrégulier et autrement
|
8
|
2,1
|
Total
|
390
|
100
|
III.26. LA PRATIQUE DE
L'HYGIENE DES MAINS
La pratique de lavage des mains après avoir
été à la toilette, avant et après toute
manipulation des aliments, est d'application par environ 91% des ménages
et environ 9% de la population reconnaît ne pas appliquer cette
stratégie avançant pour la plupart la raison de manque d'eau
courante.
![](perception-risque-habitat-insalubre-milieu-urbain6.png)
Figure 6 :
Distribution selon la pratique de l'hygiène des mains
III.27. PRATIQUE
D'AERATION DU LOGEMENT
80% d'habitants ouvrent régulièrement les
fenêtres de leurs maisons chaque fois qu'il fait jour. 9% n'ouvrent que
la porte parce que les fenêtres sont bloquées, environ 7% de
ménages ne les ouvrent que quelques fois lors de l'entretien de la
maison.
Tableau : XVIII.
Distribution selon la pratique d'aération du logement
Pratique
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Ouvrir les fenêtres
|
312
|
80
|
Ouvrir la porte seule
|
52
|
13
|
N'Ouvrir les fenêtres que lors de l'entretien
|
26
|
7
|
III.28. ATTITUDES FACE A
UN CANIVEAU DE DRAINAGE DES
EAUX BOUCHE
Devant un caniveau de drainage des égouts bouché
dans la commune de Kamalondo, 85% d'habitants préfèrent le
déboucher afin d'éviter la stagnation des eaux devant sa
parcelle ; près de 12 % d'entre eux laissent traîner les eaux
parce qu'ils estiment que le débouchage de caniveau était l'une
des taches de l'Etat si pas du bailleur et, près de 2% de personnes
jugent bon d'y déverser les autres déchets solides qu'ils
collectent après le balayage de la cour.
III.29. PRATIQUES DE
LUTTE CONTRE LES ANIMAUX ET INSECTES NUISIBLES AU SEIN DE L'HABITAT
10,3% des habitants prétendent éviter
l'encombrement sous toutes ses formes, l'humidité, les rats et insectes
au sein de l'habitation ; 35,2% utilisent exclusivement au moins une
méthode de lutte contre les insectes nuisibles et 39,2% de
ménages utilisent une méthode de lutte contre les rats.
III.30. MODES DE
PROTECTION UTILISEE CONTRE LES INTEMPERIES
57,7% des logements disposent d'un plafond et pavement qui
constituent une protection de ses occupants contre la chaleur et le
froid ; 24% de la population trouvent qu'il leur est impossible et
difficile de se protéger contre les intempéries, et environ 12%
des personnes trouvent qu'il revenait propriétaires d'arranger leurs
maisons.
III.31. LES RAISONS DU
MANQUE DE PROTECTION CONTRE LES INTEMPERIES
Environ 26% des personnes qui ne se protègent pas
contre les intempéries accusent l'ignorance de l'importance des mesures
protectrices de l'habitat ; 49,3% d'entre eux pointent la pauvreté
et 3,5% attribuent cette tache à l'Etat.
Tableau XIX.
Distribution selon les raisons du manque de protection contre
les
intempéries
Raisons de non protection
contre les intempéries
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Ignorance
|
74
|
26,1
|
Pauvreté
|
140
|
49,3
|
tache de l'Etat
|
10
|
3,5
|
Autre 60
|
|
21,1
|
Total
|
284
|
100
|
III.32. LES RAISONS DE
VIE DE PROMISCUITE DANS LE LOGEMENT
41% avouent vivre dans la promiscuité suite à
la pauvreté ; 23% de la population se disent même
déjà habitués à la promiscuité en
chambre ; et 21% d'entre eux se disent ignorants des conséquences
attribuables au surpeuplement du logement.
Tableau XX.
Distribution des raisons de vie de promiscuité dans le
logement
Causes
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Habitude
|
29
|
23
|
Ignorance
|
27
|
21
|
Pauvreté
|
53
|
41
|
Autre
|
19
|
15
|
Total
|
128
|
100
|
III.33. LE LIEU DE PRISE
DE BAIN
D'après les données de notre enquête,
environ 70% des ménages utilisent les latrines comme douche. Si 23% des
ménages disposent et utilisent des douches construites à cette
fin, 1% de la population se lave dehors dans l'obscurité et 4% des
habitants se lavent dans leurs chambres.
Tableau XXI.
Distribution selon les lieux où l'on prend le bain
Lieu
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Chez le voisin
|
10
|
3
|
La douche
|
90
|
23
|
Le WC
|
271
|
70
|
Dehors dans l'obscurité
|
4
|
1
|
En chambre
|
15
|
4
|
Total
|
390
|
100
|
III.34. LOGEMENT DES
ANIMAUX DOMESTIQUES
Selon notre étude, 51,5% de la population
n'élèvent pas d'animaux domestiques et de volailles ;
24,4% les élèvent à l'intérieur de la maison
d'habitation et 24,1% les logent en dehors de la maison occupée par
le ménage.
Tableau XXII. Distribution selon le lieu de
logement des animaux et volailles à domicile
Logement des animaux
domestiques et les volailles
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
dans la maison
|
95
|
24,4
|
ailleurs
|
94
|
24,1
|
nous n'en avons pas
|
201
|
51,5
|
Total
|
390
|
100
|
III.35. RAISONS DE
LOGEMENT DES ANIMAUX ET VOLAILLES DANS LA MAISON
41,1% de ceux qui élèvent dans le logement
disent qu'ils en sont habitués, 34,7% affirment craindre le vol de
leurs bêtes ; 5,3% accusent l'ignorance du risque.
Tableau : XXIII. Distribution selon les
raisons de logement d'animaux domestiques ensemble
que les humains.
Raisons
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Autre
|
1
|
1
|
Evitement du vol
|
33
|
35
|
Habitude
|
39
|
41
|
Ignorance
|
5
|
5
|
Manque d'espace
|
17
|
18
|
Total
|
95
|
100
|
III.36. LE COMITE CHARGE
DE L'ASSAINISSEMENT
42% des ménages reconnaissent l'existence des
comités chargés de l'assainissement du milieu fonctionnels dans
la commune et les 58% autres ignorent l'existence d'un seul comité
chargé de l'assainissement.
III.37. DIFFUSION DES
MESSAGES SUR L'ASSAINISSEMENT
Environ 85% des habitants reconnaissent la diffusion des
messages vulgarisés par les autorités tant provinciales, urbaines
que locales au sujet des normes sur la salubrité de l'habitat dans la
commune Kamalondo. Et presque 15% de la population déclarent n'avoir
jamais entendu une sensibilisation sous quelle que forme que ce soit.
III.38. ATTITUDES FACE
AUX BRUITS EXTERIEURS A L'HABITAT
60,8% déclarent être gênés par les
bruits générés en dehors de chez soi ; et 39,2% ne
s'en plaignent pas. Et s'il faut chercher à savoir comment ceux qui se
disent gênés s'en protègent, 36,7% avouent s'en être
déjà habituée, 27,8% disent qu'il leur est impossible de
se protéger contre les bruits. Cependant, presque 23% de la population
gênée préfèrent retourner tard à la maison et
10% s'enferment afin d'échapper aux bruits extérieurs.
III.39. MODES DE
PROTECTION CONTRE LES BRUITS EXTERIEURS
Tableau XXIV. Distribution selon les modes de
protection contre les bruits extérieurs
Mode de protection
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Habitude
|
87
|
36,7
|
Impossible
|
66
|
27,8
|
Je m'en ferme
|
24
|
10,1
|
Retour tardif
|
54
|
22,8
|
Autres
|
6
|
2,5
|
Total
|
237
|
100
|
III.40. ASSOCIATION ENTRE
LA CONNAISSANCE DU RISQUE SANITAIRE ET LE NIVEAU D'ETUDE DU REPONDANT.
De tous les 390 interviewés, 93 personnes de 111 ayant
un niveau primaire connaissent quelques pratiques et/ou comportements
susceptibles de générer des problèmes de
santé ; 150 de 228 personnes du niveau secondaire et 5 sur 6
personne ayant un niveau post universitaire identifient certains comportements
et pratiques à risque au sein de l'habitat.
Tableau XXV.
Distribution selon l'association entre la connaissance du risque dû
à
l'insalubrité de l'habitat et le niveau d'étude des
interviewés :
CONNAISSANCE DES PRATIQUES / COMPORTEMENTS
INSALUBRES AU SEIN DE L'HABITATION :
|
Niveau d'étude de l'interviewé
:
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
Primaire
|
93
|
18
|
111
|
Secondaire
|
150
|
78
|
228
|
Universitaire
|
26
|
19
|
45
6
|
Post universitaire
|
5
|
1
|
TOTAL
|
274
|
116
|
390
|
p = 0,0013
III.41. ASSOCIATION ENTRE
LOGEMENT DE L'ELEVAGE ET LE NIVEAU D'ETUDE DES INTERVIEWES.
54 personnes sur 228 du niveau secondaire
élèvent leurs bêtes dans les locaux qui logent les
humains ; 31 de 111 du niveau primaire, 9 de 45 universitaires et 1
personne sur 6 de niveau post universitaire pratiquent l'élevage dans
les mêmes conditions que les précédents.
Tableau XXVI. Distribution selon l'association
entre logement de l'élevage et le niveau d'étude des
interviewes.
Logement
des animaux domestiques et les volailles
|
Niveau d'étude
de l'interviewé :
|
Ailleurs
|
Dans la maison
|
Nous n'en avons pas
|
TOTAL
|
Primaire
|
42
|
31
|
38
|
111
|
Secondaire
|
40
|
54
|
134
|
228
|
Universitaire
|
10
|
9
|
26
|
45
|
Post universitaire
|
2
|
1
|
3
|
6
|
TOTAL
|
94
|
95
|
201
|
390
|
p = 0,0007
III.42. ASSOCIATION ENTRE
LE LIEU DE PRISE DE BAIN ET LE NIVEAU D'ETUDE
De 390 interviewés toutes catégories
d'études confondues, 90 prennent le bain dans une
douche appropriée; 271 dans leurs latrines ; 15 en
chambre ; 4 ménages se lavent dehors dans
l'obscurité.
Tableau XXVII.
Distribution selon l'association entre le lieu de prise de bain et
le niveau
d'étude.
NIVEAU D'ÉTUDE
DE L'INTERVIEWÉ :
|
LIEU DE PRISE
DE BAIN
|
Primaire
|
Secondaire
|
Univer sitaire
|
Post uni- versitaire
|
TOTAL
|
Chez le voisin
|
6
|
2
|
1
|
1
|
10
|
Dans la douche
|
12
|
60
|
15
|
3
|
90
|
Dans le WC
|
88
|
156
|
26
|
1
|
271
|
Dehors /l'obscurité
|
1
|
1
|
1
|
1
|
4
|
en chambre
|
4
|
9
|
2
|
0
|
15
|
TOTAL
|
111
|
228
|
45
|
6
|
390
|
p= 0,000000
III.43. ASSOCIATION ENTRE
L'ATTITUDE FACE A LA POLLUTION DE L'AIR INTERIEUR ET LE NIVEAU D'ETUDE
Sur les 390 personnes de niveaux d'étude
différente, 132 pensent qu'il serait dangereux pour la santé de
faire la cuisine et/ou de fumer du tabac dans la maison et les 258 autres ne
trouvent aucun danger pour la santé en produisant toute sorte de gaz
à l'intérieur de l'habitation.
Tableau XXVIII. Distribution selon l'association
entre l'attitude face à la pollution de l'air intérieur et le
niveau d'étude.
ATTITUDE FACE A POLLUTION DE
L'AIR INTERIEUR
(FAIRE LA
CUISINE, FUMER) DANS LA MAISON
|
Niveau d'étude de l'interviewé
:
|
Non, danger pour la santé
|
Aucun danger n'existe
|
TOTAL
|
Primaire
|
22
|
89
|
111
|
Secondaire
|
87
|
141
|
228
|
Universitaire
|
22
|
23
|
45
|
Post universitaire
|
1
|
5
|
6
|
TOTAL
|
132
|
258
|
390
|
p= 0,0009
III.44. ASSOCIATION
ENTRE L'ATTITUDE FACE AU CHANGEMENT DE LA QUALITE DE L'EAU DE ROBINET ET LE
NIVEAU D'ETUDE
Selon qu'ils sont d'un niveau d'étude, les habitants
présentent des attitudes différentes face au traitement de l'eau
consommée dans le ménage. De 390 interviewés, 116
préfèrent bouillir l'eau de boisson, 132 pensent la traiter au
chlore, 60 trouvent bon de la consommer comme telle et 82
préfèrent s'approvisionner ailleurs.
Tableau XXIX. Distribution selon l'association
entre l'attitude face au changement de la qualité de l'eau de robinet et
le niveau d'étude
NIVEAU D'ÉTUDE DE
L'INTERVIEWÉ :
|
ATTITUDE FACE AU CHANGEMENT DE LA QUALITE D'EAU
POTABLE
|
Post univer sitaire
|
Primaire
|
Secon
daire
|
Universi
taire
|
TOTAL
|
La bouillir
|
1
|
28
|
69
|
18
|
116
|
La traiter au Chlore
|
2
|
16
|
95
|
19
|
132
|
Non, la consommer telle qu'elle
|
1
|
28
|
29
|
2
|
60
|
S'approvisionner ailleurs
|
2
|
39
|
35
|
6
|
82
|
p= 0,0000
|
|
|
|
III.45. ASSOCIATION ENTRE
LES MENACES ESTIMEES AU SEIN DE L'HABITAT ET LE NIVEAU D'ETUDE
De 390 habitants contactées, toutes catégories
d'études confondues, 216 estiment les risques sanitaires liés aux
insectes et les animaux nuisibles, 83 déplorent la gestion des ordures
et des excrétas et 30 personnes parlent de la
promiscuité.
Tableau XXX.
Distribution selon l'association entre les menaces estimées
au sein du logement et le
niveau d'étude des répondants.
|
MENACE DE LA SANTÉ DU MÉNAGE
ESTIMEE
DANS LE LOGEMENT
|
Niveau d'étude
|
insectes/ animaux nuisibles
|
Ordures et excrétas
|
Promiscuité
|
TOTAL
|
des répondants :
|
|
|
|
|
|
Primaire
|
51
|
32
|
16
|
111
|
Secondaire
|
138
|
43
|
12
|
228
|
Universitaire
|
24
|
8
|
1
|
45
|
Post universitaire
|
3
|
0
|
1
|
6
|
TOTAL
|
216
|
83
|
30
|
390
|
p = 0,0304
III.46. ASSOCIATION ENTRE
LES ATTITUDES FACE AUX BRUITS EXTERIEURS AU SEIN DE L'HABITAT ET LE NIVEAU
D'ETUDE
De 390 personnes, 152 ne sont pas gênés par les
bruits extérieurs et les 238 restants, tous les niveaux d'études
pris en compte, s'en disent gênés.
Tableau XXXI.
Distribution selon l'association entre les attitudes face aux bruits
extérieurs au
sein de l'habitat et le niveau d'étude.
NIVEAU D'ÉTUDE DE
L'INTERVIEWÉ :
|
GÊNE FACE
AUX BRUITS
EXT.
|
Primaire
|
Secondaire
|
Universi-taire
|
Post uni- versitaire
|
TOTAL
|
Non
|
49
|
90
|
10
|
3
|
152
|
Oui
|
62
|
138
|
35
|
3
|
238
|
TOTAL
|
111
|
228
|
45
|
6
|
390
|
p = 0,0756
III.47. ASSOCIATION ENTRE
LE NOMBRE D'HABITANTS AVEC SENTIMENT DE PROTECTION AU SEIN DU LOGEMENT ET LEUR
NIVEAU D'ETUDE.
225 personnes sur les 390, se sentent sécurisées
par leur logement et les 165 se croient en insécurité sur le plan
sanitaire au sein de leur habitat dans la commune.
Tableau XXXII. Distribution selon
l'association entre le niveau d'étude des répondants et le
sentiment de protection au sein du logement.
SENTIMENTS
DE PROTECTION
|
Niveau d'étude de
l'interviewé :
|
OUI
|
Non
|
TOTAL
|
Primaire
|
86
|
25
|
111
|
Secondaire
|
115
|
113
|
228
|
Universitaire
|
21
|
24
|
45
|
Post universitaire
|
3
|
3
|
6
|
TOTAL
|
225
|
165
|
390
|
p = 0,0000
CHAPITRE IV :
DISCUSSION ET COMMENTAIRES
La répartition des parcelles
dans la commune de Kamalondo est structurée telle que
72% d'elles se situent dans le quartier Njanja et 28% dans le quartier
Kitumaini. Nous avons constaté de part notre enquête que, de
l'ensemble de parcelles composant la commune Kamalondo, environ une parcelle
sur quatre (28%) était située dans le quartier Kitumaini ;
comme le retrace le plan cadastral disponible au bureau communal, le nombre de
parcelles du quartier Njanja serait quatre fois plus grand que celles du
quartier Kitumaini.
D'après notre étude, une personne sur quatre
à qui le questionnaire a été administré (25,4%) est
de sexe féminin et les trois sur quatre autres (74,6%) sont de sexe
masculin. En outre, de tous les répondants lors de cette
enquête, une personne sur quatre interrogées (26,7%) était
l'épouse du chef de ménage, environ une personne sur cinq (21,8%)
était la fille ou le fils (19%) du chef de ménage et les
chefs de ménages eux-mêmes n'ont représenté que
presque 5% d'habitants interviewés. Les visiteurs et les autres
personnes rencontrés dans les ménages et qui ont répondu
à notre questionnaire ont représenté respectivement 4,1 et
23,3% (tableau I). Ce dernier fait voudrait expliquer les
conditions sociales du ménage Africain qui présente comme
caractéristique principale en cette matière :
l'hospitalité. Un ménage en Afrique n'est pas une
exclusivité de la famille nucléaire.
Comme le retrace le tableau II, parmi les
répondants, presque six personnes sur dix (58,5%) sont de niveau
secondaire ; près de trois personnes sur dix (28,5%) sont de
niveau primaire ; environ un habitant sur dix (11,5%) ont un niveau
universitaire et à peine 1,5% de la population est d'un niveau post -
universitaire.
Selon notre étude dans la commune de Kamalondo
(tableau III), les répondants reconnaissent une
ancienneté de leurs ménages au sein de leurs actuels logements et
quartiers de la commune variant entre 1 et 69 années ; avec une
ancienneté moyenne s'élevant à 10#177;11 ans. La plupart
des ménages interrogés ont réalisé à peine
une année dans la commune et juste le quart des ménages y vivent
depuis 2 ans et les trois quart des ménages en ont
déjà passé 13.
La commune Kamalondo demeure, comme les autres entités
administratives plus rapprochées du centre de la ville de Lubumbashi,
amplement sollicitée pour le logement des gens venant d'ailleurs, ceci
en dépit de ses conditions urbanistiques inadéquates pour la
vie.
La taille du ménage à Kamalondo varie
généralement entre 2 et 17 personnes ; avec un nombre moyen de
membres s'élevant à 8#177;3. La plupart des ménages sont
composés de 8 personnes, le quart d'entre eux en ont 6. Les trois quart
des ménages de cette commune en comptent 10. Comparativement aux
résultats de l'enquête MICS2 effectuée par l'Unicef en l'an
2001 sur toute l'étendue de la RD Congo, les ménages congolais
comptaient en moyenne 6 personnes et près de la moitié
étaient composés de 7 personnes ou plus ; ce qui laisse
entrevoir une nette augmentation quantitative par rapport à 1984
(année du dernier recensement de la population) où le nombre
moyen des membres de ménage était de 5. Ainsi, nous avons
observé une croissance assez nette de la taille du ménage
congolais.
Comme repris par la figure 2, nous avons
constaté que les ménages de Kamalondo étaient
majoritairement sous la responsabilité masculine (75%), ce qui
représente 3 ménages sur 4 ; et un ménage sur quatre
(25%) était dirigés par une personne de sexe
féminin. Cependant, dans la ville de Kinshasa, Ngondo
observe une tendance à la représentation croissante des femmes
comme chef de ménage. En effet, elle représentait 8% en 1974.
Puis la proportion s'est accrue à 14% en 1984 et à 16% en 1995.
Ngongo rappelle que bien souvent la femme devient chef de ménage
à la suite de l'annulation d'un ménage antérieur, soit par
le divorce soit par le décès du conjoint. Et d'après les
résultats de l'enquête MICS2, 2001 de l'Unicef en RDC, la
proportion des ménages sous la direction de personne de sexe
féminin s'élevait à 14,3% soit un ménage sur sept.
Partant de ces observations, nous avons constaté qu'il y a une
augmentation nette et remarquable de la proportion de ce genre de ménage
parmi les populations. Les résultats de notre étude à ce
sujet concordent avec ceux de Ngondo qui observe la tendance à la hausse
du nombre de ménages dirigés par une femme. Les
raisons de cette situation parmi les populations des villes Congolaises
seraient attribuables à l'environnement socio-
économico-politique que le pays a traversé durant les trois
dernières décennies.
Par rapport à la variable statut matrimonial du chef de
ménage, nous avons noté qu'un peu plus de 6 chefs de
ménages sur 10 sont mariés (62,3%) ; 1 ménage sur 5
(19,2%) est sous la responsabilité d'un célibataire ; les
veufs et veuves coordonnent près d'un ménage sur 10 (9,5%) au
sein de la commune de Kamalondo et les divorcés, les deux sexes
confondus, sont chefs dans 9% des ménages de la commune. De l'analyse
des données de notre enquête, nous avons observé qu'environ
37,7% des ménages sont sous la direction des personnes avec statut
matrimonial autre que marié et ne vivant pas en couple. L'importance de
la proportion des ménages avec responsable non marié nous
poussera à interpréter qu'il existerait à Kamalondo un
grand nombre de familles monoparentales.
Selon la figure 3. De tous les chefs de
ménage habitant la commune, environ un seul sur deux (54,9%) a une
profession et dispose d'un emploi quoi que non conforme à cette
dernière. Les 45,1% des responsables restants sont sans profession
spécifique et sans emploi. Partant de cette observation, nous trouvons
que le chômage frappe à peu près la moitié de la
population active habitant Kamalondo ; les conséquences
socio-économiques qui en découlent sont remarquables. Par manque
d'un emploi décent, un chef de ménage est censé se battre
et développer des mécanismes de survie pour la subsistance du
ménage. Cette situation assez critique pousse tous les membres du
ménage à trouver un travail dégradant qu'il soit. C'est
dans ces conditions que les enfants et les femmes se voient contraints de
chercher de quoi survivre et chacun à sa façon. Dans le
même ordre d'idée, l'ONU-Habitat, dans son rapport de la
troisième session du forum urbain mondial, déclare : Il
serait «rentable» de corriger ces inégalités
intra-urbaines ; Il n'est pas surprenant dans ces conditions de constater
que dans bien des villes africaines les entreprises et les ménages ne
subsistent que grâce à leur propre acharnement et d'observer la
quasi inexistence des services publics en dehors des quartiers
favorisés
Partant de nos observations portées sur le statut de le
Lushois habitant Kamalondo par rapport à son actuel logement a
montré qu'un peu plus de 6 ménages sur 10 de Kamalondo (62%)
vivent sous le statut de locataire et près de 4 ménages sur 10
dans cette commune (38%) vivent dans leur maisons propres (Figure
4.). Cette situation semble enfoncer les ménages à
faible revenue et surtout ceux dont les chefs sont sans profession ni
emploi ; comme l'a si bien affirmé l'UN -Habitat qui dit, pour
l'ensemble de l'Afrique, plus de 70% de la population urbaine souffre de
privation d'abri, c'est-à-dire se trouve sans logement adéquat,
ni approvisionnement en eau ou assainissement.
D'après les résultats de notre enquête
dans la commune Kamalondo, quand nous devons considérer le
critère salubrité du logement, nous avons noté une
différence en rapport avec le confort des habitants de Kamalondo.
Le nombre de pièces utilisées pour un logement
dans cette partie de la ville de Lubumbashi est présenté comme
repris dans le tableau V ; les ménages occupent
des maisons dont le nombre de locaux varie entre 1 et 13 ; avec une
moyenne s'élevant à 3#177;2 pièces. Cependant nombreux
sont les ménages qui vivent dans 2 pièces et dans les deux
quartiers, 25% des ménages occupent deux locaux pour leur logement.
Comparativement à la synthèse de l'enquête MICS2 de 2001,
réalisée par l'Unicef en 2001, la moyenne de locaux
occupés est restée presque la même
(3,3 pièces). Dans l'ensemble les habitants de la
commune Kamalondo logent dans une pièce à un nombre variant entre
un et quinze ; avec un nombre moyen d'occupants qui s'élève
à 7#177;3 personnes ; et il est plus fréquent de trouver
six personnes dans une pièce (tableau VII.). Nous
constatons que dans un quart des ménages une pièce est
occupée par cinq personnes ; dans les trois quart de ceux-ci, une
pièce est occupée par neuf personnes et nous avons
constaté qu'il existe dans certains ménages où les membres
s'entassent jusqu'à quinze dans un seul local. L'habitat n'est pas
favorable au bien-être tans physique, psychologique que social.
De toutes les personnes interrogées sur la connaissance
de quelques comportements et/ou pratiques dangereux pour la santé du
ménage sur l'étendue de la commune Kamalondo
(tableau VIII) ; sept personnes sur dix (70%)
ont répondu par l'affirmatif, joignant certains comportements et
pratiques à quelques pathologies susceptibles de sévir au sein
du ménage. Et près de trois répondants sur dix (30%)
n'estiment aucun risque pour la santé tant au sein de l'habitat qu'au
sein du quartier. Au Canada, Norman King et Jo Anne
Simard, en dépit de la carence des données sur l'ampleur
du problème des logements insalubres dans la région
Montréalaise, ont renchéri en trouvant qu'en 1998, le nombre
total de plaintes pour insalubrité des logements enregistrées par
11 municipalités de l'Île, était de 1.352. Ces plaintes
concernaient principalement la présence de vermine, les problèmes
de chauffage et d'infiltration d'eau, d'humidité et de contamination par
les moisissures. Des études américaines appuient cette
tendance et démontrent également que les enfants des quartiers
défavorisés sont plus à risque pour le
développement de l'asthme.
En effet, les maisons vieillissent et peuvent manquer
d'entretien, surtout dans les quartiers défavorisés.
(Norman K et Jo Anne S, 2001)
Par contre, Stéphane Zumsteeg
(2000) observe dans son étude que, les
Français, toutes catégories socioprofessionnelles confondues,
même après avoir soumis toute une liste de menaces potentielles
pour la santé dans leur logement (bruit extérieur, amiante,
humidité, acariens, ...), plus des trois quarts des habitants ne pensent
pas que leur santé est aujourd'hui menacée dans leur foyer (42%
ne le pensant même "pas du tout").
A la question de savoir le type de risque sanitaire
estimé au sein de l'habitat en milieu urbain dans la commune Kamalondo,
environ un habitant sur deux (49%) redoute les maladies
diarrhéiques qui seraient dues à la gestion incorrecte des
excrétas et celle des autres déchets ; près d'une personne
sur trois (35%) de la population pointe la malaria comme conséquence
majeure de l'insalubrité qu'ils endurent; 1,5% d'habitants
pensent aux accidents susceptibles de se produire au sein du logement ; 6%
déplorent des maladies respiratoires et presque 7% n'estiment aucun
risque. Comme le signale Alassane Amadou Djigo
dans son étude sur assainissement des eaux
usées et son impact sur la situation socio sanitaire des
populations de l'an 2005 : au
Sénégal, dans la ville de Guédiawaye, dans le quartier de
Médina Gounass : 34,7% de ces ménages craignent la
dysenterie amibienne, et la diarrhée, tandis que 92% évoquent le
paludisme causé par les moustiques (type anophèle femelle).
L'infection respiratoire aigue est signalée par 68 % des personnes
interrogées. En France par contre, Stéphane Zumsteeg
note en l'an 2000 que, la proportion de la population inquiète
ne représente qu'une faible minorité: en effet, si 22 % pensent
que leur santé est aujourd'hui menacée, très peu d'entre
eux en semblent véritablement convaincus (5%).
Eu égard à ce qui précède, notre
observation est que la population de la commune Kamalondo dispose d'un niveau
de connaissance des risques sanitaires attribuables à
l'insalubrité de l'habitat et que la communauté sait
établir un lien entre un facteur de risque et les problèmes de
santé, sa fréquence et sa gravité.
De tous les répondants à notre questionnaire,
environ trois sur quatre (75%) reconnaissent vivre dans une
promiscuité au cas où l'espace faisait défaut dans le
logement.
Près d'une personne sur dix (9,2%) répondants
préfère solliciter de la place dans le
voisinage immédiat afin de contourner ce mode de vie et seuls 3,3%
des habitants jugent important de refuser l'accès aux personnes
supplémentaires dans le logement. La majeure partie de la population de
la commune Kamalondo vit encombrée dans le logement, la moyenne
étant de 7#177;3 personnes pour une pièce habitée;
sachant que le nombre moyen des locaux occupés par un ménage pour
est de 3#177;2 locaux. La promiscuité continue à affecter les
citadins de Kamalondo ; ils acceptent de vivre pour la plupart dans ces
conditions faute de moyen, accusant ainsi la pauvreté, ignorant que la
promiscuité favorise la transmission très rapide de beaucoup de
maladies infectieuses et les accidents domestiques ; d'où, un
cercle vicieux auto renforçant.
Par rapport à l'attitude face au changement de la
qualité de l'eau de robinet dans la commune, les attitudes des habitants
divergent ; car presque une personne sur trois répondants (33,8%)
préfère la traiter au chlore avant tout usage ; 29,7%
d'habitants optent pour l'ébullition de l'eau de boisson et une
personne sur 6 (15,4%) ne trouvant aucun inconvénient secondaire la
consommation de l'eau contaminée, juge utile de la consommer dans son
état naturel. Et une personne sur cinq (21%) ont prétendu
s'approvisionner ailleurs en eau de robinet, qu'elle fournit au ménage
sans une seule méthode de traitement. Nous avons compris que plus de la
moitié des ménages de Kamalondo songe à traiter l'eau de
boisson et qu'environ un ménage sur trois préfère
consommer l'eau telle que fournie par la société de distribution
de l'eau (REGIDESO). Cette portion de la population accorde une valeur moindre
aux conseils et aux conséquences remarquables des
épidémies des maladies des mains sales découlant de
l'insalubrité de l'eau ingérée.
Dans les situations actuelles de fonctionnement du
réseau d'approvisionnement en eau potable dans la commune Kamalondo, les
interruptions de fourniture sont aussi fréquentes ; la population
se voit de temps à autre dans l'obligation de s'approvisionner en eau
de robinet en dehors des endroits rapprochés. Une personne seulement sur
trois (32,8%) accède à l'eau à moins de quinze minutes de
marche à pieds et deux personnes sur trois soit 67,2% des habitants la
cherchent à plus de quinze minutes de marche. Cependant, l'enquête
MICS2 a évalué la situation de l'eau sur toute l'étendue
de la RD Congo en l'an 2001, un congolais sur cinq (22%) avait un accès
facile à l'eau potable, c'est-à-dire sur place ou dans les 15
minutes. Le nombre de ceux qui accèdent à l'eau potable
représente à ce jour moins de la moitié de la population
de Kamalondo, qui jadis était complètement couverte par un bon
réseau d'approvisionnement en eau. Or, selon l'Organisation mondiale de
la santé, un logement convenable, mises à part les
qualités citées entre les lignes introductives qu'il doit
offrir, il devra aussi être équipé des infrastructures de
base telles qu'adduction d'eau, assainissement, collecte des déchets, se
situer dans un environnement de qualité convenable sur les plans
écologique et sanitaire, (WHO-EURO, 2004).
Du point de vue de la stagnation des eaux au sein des
parcelles d'habitation ou dans les parages constituant une insalubrité
tant pour les ménages que pour les quartiers entiers de Kamalondo ;
d'après notre enquête, un peu plus d'une personne sur deux (52%)
préfère les déverser dans les canalisations le long de la
route sans se préoccuper de leur écoulement et seuls près
d'un habitant sur six (16,7%) opte pour l'évacuation des eaux vers les
canalisations appropriées et se préoccupe de toute stagnation.
Signalons en plus que 5% des personnes interrogées à propos dans
cette commune trouvent normal que l'eau usée stagne et forme des
flaques permanentes dans leurs parcelles. Et près du quart des habitants
(23,8%) jugent bon de se débarrasser des eaux en les déversant
sur la rue. A cet effet, il se dégage un écart de connaissances
et/ou celui de la conscience au sein de la population qui, apparemment reste
non impliquée dans le processus de gestion des ordures
ménagères, les eaux usées et des excrétas dans la
commune. Cependant, selon Alassane Amadou Djigo au
Sénégal, les ménages ont eu à se prononcer sur les
critères, auxquels ils ont été soumis. Les
désagréments que causent les eaux usées non
traitées sur l'environnement, la santé et le patrimoine urbain
sont tels que 54% des ménages interrogés sont d'accord pour
acquérir des systèmes d'évacuation et de traitement des
eaux usées s'il est prouvé que ceux-ci sont plus adaptés.
L'efficacité et la pérennité des
systèmes d'assainissement nécessitent l'adhésion et
l'implication des ménages, mais de tous les acteurs
gravitant autour de l'amélioration du cadre de vie des populations.
Ainsi, la participation de ces acteurs est plus que nécessaire à
toutes les phases des projets d'assainissement des eaux usées. Leur
volonté à collaborer doit être réelle et mesurable.
Prônant la gestion participative des eaux usées, les
ménages préconisent que soient revus, le mode d'exploitation et
la forme d'organisation de la gestion des systèmes éventuels. Ils
proposent à cet effet que la gestion et l'exploitation des nouveaux
systèmes organisés, soit par l'Etat (76% des interviewés),
soit par la commune (61% des questionnés), soit l'Organisation Non
Gouvernementale exerçant dans le domaine (par 48% des chefs de
ménages), soit aux associations de résidents dans chaque quartier
(évoquées par 61% des ménages). Cependant, 88% des
ménages interrogés affirment que la population doit être la
tête de file quel que soit l'organisateur du système à
réaliser (Alassane A, 2004).
Par rapport à la situation d'une poubelle contenant un
mélange des déchets solides et liquides putrides au sein de
parcelle ; l'attitude de près de trois quart des personnes
interrogées à propos soit 72% de la population, pensent qu'il est
insalubre de mélanger les déchets solides et liquides au point de
laisser la poubelle se remplir ou suinter dans la cour ; environ une
personne sur cinq (21%) reconnaît qu'ils sont gênés par les
odeurs et les mouches qui en découlent. Les attitudes des habitants
semblent diverger dans ce sens que l'insalubrité n'est pas perçue
comme une potentielle grande pourvoyeuse des problèmes de santé
dans le ménage. Néanmoins, la majeure partie de la population
possède une perception négative de l'attitude insalubre dans la
commune de Kamalondo.
En ce qui concerne la gestion des excrétas dans la
commune de Kamalondo, plus de quatre personnes interrogées sur cinq
(86%) jugent la pratique de vidange manuelle de la fosse septique dangereuse
pour la santé ; près de 3% des habitants s'estiment
gênés seulement par les odeurs nauséabondes ; et un
habitant sur dix (11%) pense s'en être déjà
accoutumé et que les odeurs n'étaient que passagères. En
plus, l'infrastructure urbanistique de base manque au point que l'exposition au
risque de l'insalubrité semble positivement perçue par la
population, peu avertie. Malgré tout, la population reste exposée
à toute sortes de pollution comme l'ont noté Anthony J.
et McMichael : les habitants sont à la merci de toutes
sortes de sources de pollution, de l'absence de moyens d'assainissement
(exposition aux excréments humains et eau impropre à la boisson)
à l'exposition à des produits chimiques organiques
synthétiques dangereux présents dans l'air, les aliments et
l'eau.
Or, d'après l'OMS dans l'un de ses rapports de
2004 au sujet d'un habitat convenable, une gestion médiocre des
excrétas et des déchets au sein de l'habitat reste l'un des
critères rendant l'environnement mal sain et par conséquent, le
logement est déclaré non convenable parce que peu favorable
à la santé.
Et par rapport aux attitudes des répondants face
à la situation du logement ne remplissant que très peu de
critère d'un habitat favorable à la santé, nous avons
observé que 42% de la population trouvent ce logement non sûr et
dangereux pour la santé et les 30% pensent qu'il n'ya rien de
dangereux, si ce ne sont que les moustiques contre les quels il convient de
lutter en premier lieu. Si moins de la moitié de la population parvient
à identifier les risques sanitaires attribuables à l'habitat
insalubre, ce score nous paraît insuffisant et inquiétant du fait
que dans une population dense comme celle de Kamalondo, le niveau de perception
devrait être amélioré afin de prévenir
l'éclosion des problèmes de santé. Et comme l'a
rappelé Stéphane Zumsteeg, dans les
résultats de son enquête en France, les gouvernants ont la grande
part de responsabilité d'informer la population sur la santé et
ses déterminants, normes sanitaires afin de réduire le risque.
Dans la commune Kamalondo, par rapport à cette
situation d'insalubrité manifeste des installations hygiéniques
au sein de la parcelle, les attitudes des personnes interrogées
divergent : selon l'enquête, un habitant sur dix (11%) ne trouve pas
la nécessité d'en parler, tellement que leurs logements
connaissent régulièrement ce genre de problème ;
environ un habitant sur trois (30%) propose la sensibilisation de tous les
ménages occupant la parcelle pour que soient nettoyées les
installations sanitaires dès qu'il y a de l'eau ; cependant
presqu'un habitant sur deux (55%) déclare l'habitation entière
malsaine et dangereuse pour la santé de tous les occupants de la
parcelle ; et qu'il fallait nettoyer, désinfecter dans l'urgence et
sensibiliser tous les utilisateurs.
Cependant, il reste fréquent de trouver dans cette
commune une parcelle qui abrite facilement plusieurs ménages qui,
à leur tour logent en moyenne 7#177;3 personnes. Dans chaque parcelle on
ne trouve qu'une latrine avec fosse arabe destinée à l'usage de
tous les occupants de la parcelle ; c'est ainsi que la latrine reste
presque toujours mal propre, avec fosse engorgée. Et, le rapport du
Bureau du Représentant de l'OMS pour le Congo Brazzaville observe en
2003, les mêmes problèmes que ceux soulevés par
l'enquête de Kamalondo à ce sujet. Les
résultats de notre enquête tels que présentés,
démontrent que près de la moitié de la population
mène jusqu'à ce jour une vie dans l'insalubrité sans en
apercevoir un quelconque risque sanitaire.
Du point de vue intimité au sein de l'habitat dans
cette partie de la ville de Lubumbashi, le logement fait que les habitants
vivent confinés dans des locaux exigus, en moyenne 7#177;3 personnes
par pièce dans cette commune. Nous observons qu'il y a plus de personnes
nécessitant un logement que de maisons dans la commune.
Considérant l'espace occupé par chaque individu dans le logement,
le type de ménage et le type de relations existant entre ses membres,
presque la totalité des répondants (96%) se sont
déclarés gênés et se voient obligés d'user de
quelques astuces pour la vie intime. Seuls 4% de la population disent ne pas se
sentir gênés par le manque d'intimité au sein de l'habitat.
La pudeur que toute personne est sensée avoir à partir d'un
certain âge, pousse certains membres des ménages vivant dans la
promiscuité à mal vivre ; car psychologiquement souffrant.
Dans la plupart des logements de Kamalondo, l'intimité manque suite
à la promiscuité le logement n'est pas convenable Un logement
efficace doit protéger ses occupants tant sur le plan physique, mental
ou psychologique que sociale. Ainsi, l'intimité au sein du logement doit
être un acquis indiscutable, faute de quoi l'habitat devient dangereux
pour le bien-être mental.
L'air que l'on doit respirer à l'intérieur d'un
habitat doit être pur, ne contenant aucun polluant susceptible
d'être à la base d'un problème de santé chez les
occupants. Un habitant sur trois (33,8%) reconnaît qu'il y a risque
sanitaire en faisant la cuisine dans la maison ou en fumant le tabac dans la
maison et près de deux habitants sur trois (66 %) trouvent qu'il
n'existe aucun danger pour la santé en produire la fumée ou tout
autre gaz à l'intérieur du logement.
La présence d'un quelconque gaz à
l'intérieur de l'habitat reste dangereuse pour la santé des
habitants. Dans le cas de la commune Kamalondo, toute catégorie
d'étude confondue, nous avons noté qu'il existe deux fois plus
des personnes non informées sur l'importance de la pureté de
l'air à l'intérieur de l'habitation. Par ailleurs, selon les
résultats de l'enquête menée en France,
Stéphane Zumsteeg trouve qu'en matière de l'information de
la population sur différents risques sanitaires, le message doit
être correctement et suffisamment donnée ; et elle doit
prioritairement émaner des pouvoirs publics (41%) et, dans une moindre
mesure, des médias (25 %).
Les habitants de Kamalondo utilisent plusieurs et
différentes méthodes pour parvenir à un entretien du
logement. Nous avons observé que sur cent logements, quatre vingt neuf
(88,5%) sont quotidiennement torchonnés et 6,4% rendent propres leurs
logements par le balayage et 2,1% vivent dans des logements
irrégulièrement entretenus. Ceci expliquerait la perception du
risque sanitaire attribuable à l'habitation mal propre et l'importance
de la salubrité à l'intérieur des habitations.
Dans la commune Kamalondo, la pratique de lavage des mains au
savon est d'application dans environ neuf cas sur dix (91%) dans les
ménages et dans près d'un cas sur dix (9%), Après avoir
été à la toilette, avant et après toute
manipulation des aliments, toute personne est dans l'obligation de laver les
mains au savon. L'excellence constatée par rapport à cette
pratique serait secondaire à la forte sensibilisation
dernièrement faite lors de la dernière épidémie de
choléra dans la ville. La population de Kamalondo est assez
informée à propos de l'hygiène de mains.
Du point de vue aération des locaux à Kamalondo,
quatre sur cinq ménages enquêtés (80%) ouvrent
régulièrement les fenêtres de leurs maisons chaque fois
qu'il fait jour, ce qui démontre le niveau de connaissance assez
élevé en cette matière. En outre, près d'un
ménage sur dix (9%) n'ouvre que la porte suite au blocage de toutes les
fenêtres de l'habitation ; et environ 7% de ménages ne les
ouvrent que quelques fois lors de l'entretien de la maison. Par cette analyse,
nous avons trouvé que près d'un ménage sur cinq (20%) ne
peut pas, pour des raisons évidentes, aérer son logement à
Kamalondo. Partant, nous avons déduit que nombreux de répondants
avaient l'information et aéraient leur logement et juste le quart des
ménages en ont failli à cette pratique pour multiples raisons (la
volonté, la capacité, l'habitude, inexistence de
fenêtres,...).
Par rapport au résultat de notre enquête dans la
commune Kamalondo sur le drainage des égouts, plus de trois quart de
personnes interrogées (85%) ont toujours débouché les
caniveaux sur leur rue ou avenue, afin d'éviter toute stagnation des
eaux devant leurs parcelles. En outre, près de 12 % des ménages
laissent traîner les eaux devant chez soi ; parce qu'estimant cette
tache propre à l'Etat, si pas celle du propriétaire de la maison.
Partant, nous constatons que dans environ 15% des ménages de Kamalondo,
la notion de gestion correcte des déchets demeure peu non comprise. Les
égouts sont drainés à travers le système de
canalisation à ciel ouvert longeant les rues et les avenues de cette
commune pour faciliter l'écoulement des eaux et ordures
ménagères. La plupart des habitants de Kamalondo présente
une bonne pratique face à la perturbation de l'écoulement des
égouts. Or, une information suffisante et une implication du
ménage dans la gestion des différents types de déchets
produits par la communauté seraient bénéfique et salutaire
pour tous (Alassane A, 2004). Un obstacle comportemental reste
à signaler, le fait que les ménages considèrent souvent
l'amélioration de l'assainissement comme une commodité
personnelle accompagnée de bienfaits personnels plutôt que comme
une responsabilité publique peut expliquer que le développement
de stratégies nationales soit moins perçu comme un
impératif politique (anonyme, 2006).
Dans la commune Kamalondo, la population se sent parfois
gênée par la présence de certains animaux et insectes
nuisibles dans leur logement. Ainsi, une personne sur dix (10,3%)
prétend lutter contre ces vecteurs en évitant toute sorte
d'encombrement à l'intérieur de l'habitation, l'humidité,
les rats et insectes au sein de l'habitation ; une personne sur trois
(35,2%) utilisent exclusivement au moins une méthode de lutte contre les
insectes nuisibles et près de deux habitants sur cinq (39,2%) utilisent
exclusivement une méthode de lutte contre les rats. De ce fait, nous
avons observé que nombreuses de maisons d'habitation de Kamalondo
paraissent moins sûrs et peu sécurisants pour la santé dans
ce sens que la plupart des maisons ne protègent pas leurs occupants
contre les différents vecteurs susceptibles de générer la
souffrance et en majorité les habitants Kamalondo, ignore la
méthode de lutte contre un logement insalubre, surtout en rapport avec
la lutte contre les vecteurs. Notons par la suite que, près de trois
logements sur cinq (57,7%) disposent d'un plafond et d'un pavement qui
constituent l'un des modes de protection de ses occupants contre la chaleur et
le froid. Par contre, près d'un ménage sur quatre (24%) occupe un
logement non plafonné ni pavé ; ainsi face aux
intempéries ces ménages se disent incapables de se
protéger.
Près d'un ménage sur deux (49,3%)
parmi eux accuse la pauvreté et 3,5% du total attribuent cette
insuffisance à l'Etat qui, selon eux, doit loger correctement la
population dont il est responsable. En effet, si près de la
moitié des logements ne remplissent pas le peu de conditions de
sécurité et que les ménages les occupent sans s'en
plaindre, ceci est l'expression de leur faible niveau d'identification du
risque sanitaire au sein de l'habitat.
De part l'enquête, nous avons constaté qu'environ
deux sur cinq habitants de Kamalondo (41%) reconnaissent vivre dans la
promiscuité suite à la pauvreté. Ils ont la volonté
d'augmenter l'espace du cadre de vie pour chaque membre du ménage, mais
le pouvoir financier en réduit la capacité. Environ un sur quatre
habitants de Kamalondo (23%) se déclare déjà
habitué à vivre encombré dans son logement et qu'aucun
risque sanitaire ne guettait le ménage. Et un sur cinq répondants
(21%) se dit ignorant des conséquences attribuables au surpeuplement du
logement. C'est ainsi que
l'Organisation mondiale de la santé, dans l'un de ses rapports de l'an
2002 plaide en disant : pour protéger les gens et les aider
à se protéger eux-mêmes, les gouvernements doivent pouvoir
évaluer les risques et choisir les interventions les plus rentables et
les plus abordables financièrement permettant d'éviter leur
survenue.
D'après les données à notre
portée, sept personnes sur dix habitants de Kamalondo (70%) utilisent
les latrines comme douche. Si 23% des ménages disposent et utilisent de
douches, 1% de la population se lave dehors dans l'obscurité et 4% des
habitants se lavent dans leurs chambres. La réduction sensible de
l'espace due à l'accroissement démographique contraint les
ménages de vivre nombreux dans une même parcelle.
Cette situation semble expliquer le remplissage rapide des
trous faisant office de fosses septiques dans la commune Kamalondo. Car, comme
il faut que chaque habitant de la parcelle prenne son bain au WC, les eaux qui
en viennent comblent très vite les fosses que l'on ne sait pas
régulièrement et convenablement faire vidanger et par
conséquent, le trop plein de la fosse fera qu'un canal spontané
ou provoqué se crée, désengorgeant par ce fait la
fosse ; mais le canal drainant les eaux et excrétas débouche
sur le réseau de la canalisation publique le long de la route,
d'où la pollution généralisée. Et les
conséquences secondaires au manque de respect envers les normes de
salubrité tant de l'habitat que de l'environnement restent permanemment
présentes dans le milieu. Il y a bien sûr une forte densité
démographique dans la commune comme dans tout autre milieu urbain et
péri urbain ; cependant le constat est que les infrastructures
urbanistiques de base ne suivent pas. Les ménages de Kamalondo vivent
logés, mais, pas comme le recommande la déclaration d'Habitat,
Istanbul (1996). Selon cette déclaration, un habitat favorable à
la santé est un habitat qui assure les circonstances nécessaires
et suffisantes à la santé physique, mentale et sociale, à
la sécurité, à l'hygiène, au confort et à
l'intimité (...).
Après analyse des données de l'enquête, le
constat est qu'un peu plus de la moitié des ménages de Kamalondo
(51,5%) n'élèvent pas d'animaux domestiques et de
volailles. Par contre près d'un ménage sur quatre (24,4%)
pratique l'élevage à l'intérieur de la maison
d'habitation et presque la même proportion de ménages (24,1%)
loge leurs bêtes en dehors de locaux occupés par le ménage.
Recherchant les raisons du logement des bêtes à
l'intérieur des maisons abritant les humains, nous avons observé
que deux sur cinq ménages éleveurs (41,1%) s'en disent
habitués et que cette façon d'élever était une
pratique traditionnelle qu'ils ne pouvaient abandonner. Et à peine un
sur quatre ménages éleveurs (34,7%) affirme craindre le vol de
leurs bêtes et 5,3% accusent l'ignorance du risque sanitaire qui serait
dû à ce genre des pratiques. Le reste des ménages
éleveurs se plaignent du manque d'espace qu'ils accusent de les
entrainer dans ce mode de vie. Un ménage sur quatre
élève dans la maison et avance des arguments prouvant l'ignorance
d'un quelconque risque sanitaire ; l'éducation pour la santé
reste nécessaire afin de faire maintenir la santé de la
population.
Du point de vue sensibilisation de la communauté, en
considérant les résultats de notre enquête, près de
la moitié des ménages (42%) reconnaissent l'existence des
comités chargés de l'assainissement du milieu fonctionnels dans
la commune et environ trois ménages sur cinq (58%) n'en ont jamais
entendu parler.
Cependant, près de 85% de la population de la
même commune reconnaissent la diffusion des messages sur la
salubrité de l'environnement vulgarisés par les dirigeants tant
de la province, la ville que de la commune, surtout par voies
médiatiques. Et seuls 15% de la population déclarent n'avoir
jamais suivi une sensibilisation sous quelle que forme que ce soit.
Comme le rappelle Stéphane Zumsteeg, l'information
sur le risque sanitaire ciblant la population doit prioritairement
émaner des pouvoirs publics (41%) et, dans une moindre mesure, des
médias (25 %). L'information des masses populaires sur les risques
sanitaires reste l'une de majeures responsabilités des gouvernements.
En ce qui concerne la gêne face aux bruits
extérieurs ; ils représentent l'une des menaces de la
quiétude de plusieurs habitants de la commune Kamalondo. Six sur dix
habitants (60,8%) se sentent gênés par les bruits
générés en dehors de chez soi et près de deux
personnes sur cinq (39,2%) ne s'en plaignent jamais. A cet effet, il reste
utile d'avertir les habitants de Kamalondo au sujet de l'importance du sommeil
dans la vie des humains. Comme l'a noté Evans, il
existe une symptomatologie et différents comportements pouvant
être associées à des mauvaises conditions d'habitat. Des
symptômes de stress, d'anxiété, d'irritabilité, de
dépression, et même des conduites agressives (violence,
vandalisme), l'altération des facultés d'attention, à
l'école, chez les enfants, Il est également admis aujourd'hui que
certaines conditions d'habitat peuvent aggraver les pathologies psychiatriques
préexistantes. Certes, en rapport avec le bruit
gênant le sommeil, les auteurs comme Billard en 1993, Peter et al. en
1995, Fischer et al. en 2001, illustrent la valeur du sommeil assez
clairement : le sommeil est essentiel à la vie humaine mais il peut
être sévèrement perturbé par le bruit. Les
perturbations aiguës du sommeil affectent l'état
général de l'individu et, avec une latence propre à
chacun, affectent aussi ses performances qualitatives et quantitatives. Plus de
10% des adultes européens souffrent de troubles chroniques du sommeil
nécessitant un traitement, et au moins 10% supplémentaires ont
des problèmes de sommeil ou des troubles occasionnels la nuit.
En outre, à la question de savoir comment ceux qui se
disent gênés s'en protègent : environ deux sur cinq
personnes (36,7%) avouent s'en être déjà
habituées ; un peu plus d'une personne sur quatre (27,8%) disent
qu'il leur est impossible de se protéger contre les bruits. Cependant,
presque 23% de la population gênée préfèrent
retourner tard à domicile et 10% s'enferment afin d'échapper aux
bruits extérieurs. Le risque que représentent les bruits sur la
santé du ménage est grand, mais il demeure minimisé
grâce à l'ignorance des conséquences ; il revient aux
dirigeants actuels de sensibiliser la population ad hoc.
Nous référant au tableau XXV, relatif à
une association entre la connaissance du risque sanitaire et le niveau
d'étude des répondants (p value =
0,0013) ; ceci exprime une dépendance très
significative entre le niveau de connaissance du risque sanitaire et le niveau
d'étude des répondants. Cependant, selon l'OMS, la manière
dont l'Homme perçoit les risques et y réagit est
conditionnée par son expérience et par les informations et
valeurs émanant de sources telles que la famille, la
société et les instances dirigeantes. C'est un apprentissage qui
commence dans l'enfance, lorsque l'on apprend aux enfants à ne pas jouer
avec le feu, et qui est constamment réactualisé à
l'âge adulte. L'obligation de réduire les risques autant que
possible pour vivre longtemps et en bonne santé incombe à la fois
aux individus, à l'ensemble de la population et aux gouvernements
(Rodgers A, Vaughan P, 2002).
Comme le reprend le tableau XXVI, relatif à
l'association entre le lieu d'élevage des bêtes et le niveau
d'étude ; si nous considérons le rapport existant entre le niveau
d'étude des personnes interrogées et les lieux de logement des
animaux domestiques qu'ils élèvent ; il ressort qu'un lien
de dépendance très significatif existe entre les deux variables
dans la mesure où le p value égale à
0,0007; ce qui veut dire que le lieu de logement des animaux
domestiques est très dépendant du niveau d'instruction du
ménage. En outre, quand nous d'associons les variables telles que
reprises dans le tableau XXVII, relatif aux lieux de prise de bain en fonction
du niveau d'étude des répondants Nous avons constaté que
sur 390 interviewés toutes catégories confondues ; si seuls
90 parmi eux prennent le bain dans une douche conçue en tant que
telle; 271 le font à partir de leurs latrines. Le croisement de ces deux
variables démontre que le p valu est de
0,000000. Ceci est l'expression de l'existence d'une
association très significative entre l'endroit de prise de bain à
Kamalondo et le niveau d'étude des répondants. Autrement
dit : le lieu où l'individu prend son bain est de très loin
dépendant de son niveau d'instruction.
Par rapport à l'attitude face à la pollution de
l'air en fonction du niveau d'étude, l'information fait défaut
chez beaucoup de gens habitant Kamalondo. Car si nous considérons les
données telles que présentées dans le tableau XXVIII,
relatif à la production de toute sorte de gaz (polluants) à
l'intérieur de l'habitation et le niveau d'étude des habitants de
cette commune ; le p value égale
0,0009. L'association existant entre les deux variables
croisées est également très significative ; ce qui
traduit l'existence d'un rapport de dépendance entre le niveau
d'étude et l'attitude face à la pollution de l'air à
l'intérieur du logement. Même par rapport à l'attitude
face au changement de la qualité de l'eau en fonction du niveau
d'étude des répondants, c'est comme le rappelle le tableau XXIX ;
le p value est à 0,0000. L'association
existante est très hautement significative ce qui voudrait dire que le
comportement face à l'eau de boisson mal propre est aussi fonction du
niveau d'étude des habitants. Donc, le niveau d'instruction a de
l'influence sur le comportement de la population.
Par rapport à
l'attitude face aux bruits extérieurs au sein de l'habitat par niveau
d'étude ; le tableau XXX, ci-dessus nous ressort des données
telles que le p value est égal à
0,0756. Il ressort qu'il n'y a pas d'association entre les
deux variables couplées ; ce que veut dire que le comportement face
aux bruits ne dépend pas du niveau d'étude de l'individu.
Et le croisement entre le sentiment de protection
assurée par le logement au niveau d'étude des répondants,
comme repris par le tableau XXXI ; le p value étant
égal à 0,0000. Le sentiment de protection au
sein de l'habitat est de très hautement dépendant de son niveau
d'instruction.
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
Etant donné les conditions de vie des populations
urbaines Africaines qui, idéalement requièrent le confort, la
sécurité, la diversité ; la santé des
habitants de la commune de Kamalondo est par contre doublement menacée
par les risques infectieux et les risques physiques et chimiques
associée entre autre à l'habitat insalubre, aux dangers
liés à la circulation, à la violence sociale, etc.
La déclaration d'Habitat, Istanbul définit les
caractéristiques d'un logement convenable, qui sont conformes à
ce que devrait être un habitat favorable à la santé.
Cependant, un grand écart se dégage entre la situation
vécue au sein de l'habitat de Kamalondo et l'idéal
prôné par l'OMS. Kamalondo est l'une des contrées les plus
insalubres de la ville de Lubumbashi et où la population n'accède
pas à l'information correcte, suffisante et impeccablement transmise par
les instances autorisées et ceci en dépit de la distance qui la
sépare du centre ville. Le manque et/ou la dégradation de
l'infrastructure urbanistique de base de la commune et sa densité
démographique favorisent par la promiscuité au sein du logement,
l'augmentation de la production de différents types de déchets
généralement mal gérés, le manque
d'intimité, ... l'exposition à divers risques sanitaires que la
population elle-même ignore parce que dépourvue de l'information
sur les dangers éventuels inhérents à l'insalubrité
de l'habitat et de l'environnement.
Eu égard à ce qui précède, la
principale leçon que nous pouvons tirer de cette enquête est que
l'information relative aux risques sanitaires attribuables à
l'insalubrité de l'habitat ne circule pas convenablement entre
l'émetteur (pouvoirs publics, les médias, ...) et le
récepteur (la population).
Pour la santé de tous, les dirigeants actuels devront
d'abord, prendre l'engagement de fournir une information correcte, suffisante
et adaptée à la population de responsabilité, en usant des
canaux appropriés pour la transmission du message au sujet des risques
sanitaires au sein de l'habitat.
En suite, ils doivent opter pour une politique
intégrant le ménage dans le maintien des conditions de
salubrité et dans la gestion des déchets produits.
En fin, il revient aux dirigeants d'appliquer une politique
visant la mise en oeuvre d'un programme social qui vise le développement
des investissements sociaux commençant prioritairement par le secteur de
l'habitat, favorable à la promotion de la santé et à
l'épanouissement de la communauté.
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TABLE DES MATIERES
RESUME
1
CHAPITRE I. INTRODUCTION
2
I.1. DESCRIPTION DE L'ETUDE
2
I.1.2. Revue de la littérature
6
I.1.3 Objectifs
10
CHAPITRE II. CONCEPTION ET MÉTHODES
11
II.1. Types d'étude
11
II.2. Sites d'enquêtes, Population et
critères d'inclusion.
11
II.3. Taille de l'échantillon
12
II.4. Méthode d'échantillonnage
12
II.5. Méthode de collecte des données
13
II.6. Gestion des données et analyses
statistiques
13
CHAPITRE III. LES RESULTATS
16
III.1. REPARTITION DES PARCELLES
16
III.2. LE GENRE DES PERSONNES INTERROGEES
16
III.2. LES STATUTS DES INTEVIEWES PAR RAPPORT AUX
16
III.3. LE NIVEAU D'ETUDE DES INTERVIEWES
17
III.4. L'ANCIENNETE DES M2NAGES DANS LES QUARTIERS
17
III.5. LA TAILLE DE MENAGE
18
III.6. LE GENRE DES CHEFS DES MENAGES
18
III.7. LE STATUT MATRIMONIAL DES CHEFS DES MENAGES
19
III.8. LA PROFESSION DE CHEFS DES MENAGES
19
III.9. LE STATUT PAR RAPPORT AU LOGEMENT
20
III.10. LE NOMBRE DE PIECES OCCUPEES POUR LE
LOGEMENT
20
III.11. LE NOMBRE DE PERSONNES PAR PIECE DANS LE
LOGEMENT
20
III.12. LE NIVEAU DE CONNAISSANCE DES REPONDANTS
21
III.13. LES CONSEQUENCES DE L'INSALUBRITE CONNUES AU
SEIN DU LOGEMENT / QUARTIER INSALUBRE
21
III.14. LA MENACE ESTIMEE DANS LE LOGEMENT
22
III.15. LES ATTITUDES FACE A L'INSALUBRITE
22
III.16. ATTITUDES FACE AU CHANGEMENT QUALITATIVE DE
L'EAU POTABLE
................................................................................................
23
III.17. ATTITUDES FACE A L'INTERRUPTION D'EAU DU
ROBINET
23
III.18. ACCES A L'EAU POTABLE DANS LA COMMUNE DE
KAMALONDO
24
III.19. ATTITUDES FACE A LA STAGNATION DES EAUX
USEES OU NON DANS UNE PARCELLE
24
III.20. ATTITUDES FACE A UNE POUBELLE PLEINE
SOINTANTE DANS UNE PARCELLE.
24
III.21. ATTITUDES FACE A LA VIDANGE MANUELLE DE LA
FOSSE SEPTIQUE.
25
III.22. ATTITUDES FACE AU LOGEMENT INSALUBRE
25
III.23. ATTITUDES FACE AUX INSTALLATIONS
HYGIENIQUES INSALUBRES.
25
III.24. ATTITUDES FACE AU MANQUE D'INTIMITE DANS
L'HABITAT
26
III.25. ATTITUDES FACE A LA QUALITE DE L'AIR
INTERIEUR
26
III.26. MODES D'ENTRETIEN DU LOGEMENT
27
III.26. LA PRATIQUE DE L'HYGIENE DES MAINS
27
III.27. PRATIQUE D'AERATION DU LOGEMENT
28
III.28. ATTITUDES FACE A UN CANIVEAU DE DRAINAGE
DES
28
EAUX BOUCHE
28
III.29. PRATIQUES DE LUTTE CONTRE LES ANIMAUX ET
INSECTES NUISIBLES AU SEIN DE L'HABITAT
29
III.30. MODES DE PROTECTION UTILISEE CONTRE LES
INTEMPERIES
29
III.31. LES RAISONS DU MANQUE DE PROTECTION CONTRE
LES INTEMPERIES
29
III.32. LES RAISONS DE VIE DE PROMISCUITE DANS LE
LOGEMENT
30
III.33. LE LIEU DE PRISE DE BAIN
30
III.34. LOGEMENT DES ANIMAUX DOMESTIQUES
30
III.35. RAISONS DE LOGEMENT DES ANIMAUX ET VOLAILLES
DANS LA MAISON
................................................................................................
31
III.36. LE COMITE CHARGE DE L'ASSAINISSEMENT
31
III.37. DIFFUSION DES MESSAGES SUR L'ASSAINISSEMENT
31
III.38. ATTITUDES FACE AUX BRUITS EXTERIEURS A
L'HABITAT
32
III.39. MODES DE PROTECTION CONTRE LES BRUITS
EXTERIEURS
32
III.40. ASSOCIATION ENTRE LA CONNAISSANCE DU RISQUE
SANITAIRE ET LE NIVEAU D'ETUDE DU REPONDANT.
32
III.41. ASSOCIATION ENTRE LOGEMENT DE L'ELEVAGE ET LE
NIVEAU D'ETUDE DES INTERVIEWES.
33
III.42. ASSOCIATION ENTRE LE LIEU DE PRISE DE BAIN
ET LE NIVEAU D'ETUDE
34
III.43. ASSOCIATION ENTRE L'ATTITUDE FACE A LA
POLLUTION DE L'AIR INTERIEUR ET LE NIVEAU D'ETUDE
34
III.44. ASSOCIATION ENTRE L'ATTITUDE FACE AU
CHANGEMENT DE LA QUALITE DE L'EAU DE ROBINET ET LE NIVEAU D'ETUDE
35
III.45. ASSOCIATION ENTRE LES MENACES ESTIMEES AU
SEIN DE L'HABITAT ET LE NIVEAU D'ETUDE
35
III.46. ASSOCIATION ENTRE LES ATTITUDES FACE AUX
BRUITS EXTERIEURS AU SEIN DE L'HABITAT ET LE NIVEAU D'ETUDE
36
III.47. ASSOCIATION ENTRE LE NOMBRE D'HABITANTS AVEC
SENTIMENT DE PROTECTION AU SEIN DU LOGEMENT ET LEUR NIVEAU D'ETUDE.
37
CHAPITRE IV : DISCUSSION ET COMMENTAIRES
38
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
57
TABLE DES MATIERES
61
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