Université EL HADJ LAKHDAR de Batna
Faculté des sciences
Département D'agronomie
MEMOIRE
Pour l'obtention du diplôme de
MAGISTERS EN SCIENCES FORESTIERES
OPTION : Forêt et Aménagement
Présenté par : KHANFOUCI MOHAMMED
SALAH
CONTRIBUTION A L'ETUDE DE LA FRUCTIFICATION ET DE LA
REGENERATION DU CEDRE DE L'ATLAS (CEDRUS ATLANTICA M) DANS LE
MASSIF DU BELEZMA.
Soutenu le
1 6 / novembre/2005 devant la commission d'examen :
Prof. A.HALITIM Dr. R. MOKRANE Prof. D. ALATOU
Dr. R.ADJOUDI Dr. H .MALKI
Université de Batna Université de Batna
Université de Constantine Université de Batna Université
de Batna
Président Rapporteur Examinateur Examinateur
Examinateur
Année 2005
1 r
L
r 1
+. LE
République Algérienne Démocratique et
Populaire
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
recherche Scientifique
0, gel
A la mémoire de mon PERE
A ma MERE A ma femme et mes enfants
A mes frères Smail, Rachid, Hassen et
Djamel.
A mes belles soeurs. A mes neveux et
nièces.
A tous les enseignants de l'Université
algérienne
Je dédie ce travail
AVANT PROPOS
Mon travail au département de foresterie m'a permis de
m'intéresser particulièrement au cèdre de l'Atlas et
notamment à sa régénération naturelle.
Les différentes sorties au Parc National de Belezma
ainsi que certains travaux sur les difficultés de la
régénération des cédraies naturelles m'ont fait
prendre conscience de l'importance de la dégradation de l'une des plus
belles cédraies naturelles algériennes.
C'est avec un grand plaisir que je remercie Monsieur DERRIDJ
AREZKI pour son étude sur « Les populations de cedrus Atlantica
en Algérie » qui m'a été d'une très
grande utilité.
Cette étude a été réalisée
au laboratoire de foresterie du département d'agronomie de Batna et au
Parc National de Belezma. Durant ce travail j'ai été amené
à solliciter les conseils de nombreuses personnes. Je les remercie
vivement pour leur bienveillance et pour leur aide qu m'ont permis de mener
à bien cette etude.
Mes remerciements s'adressent tout particulièrement
à :
Monsieur HALITIM. A, qui m'a fait l'insigne l'honneur d'accepter
de présider le jury. Monsieur MOKRANE. R, mon encadreur pour la
confiance qu'il m'a accordé et l'intérêt qu'il a
porté pour ce travail.
Monsieur ALATOU. Dj, pour m'avoir fait l'honneur de participer
et de juger ce
travail.
Monsieur ADJROUDI. R qui a bien voulu accepter de juger ce
travail et pour ses relations humaines.
Monsieur MALKI, H. auprès de qui j'ai trouvé
gentillesse et compréhension.
J'adresse mes sincères remerciements à toutes les
personnes qui n'ont aidé au niveau de l'Université de Batna et
à tout le personnel du Parc National de Belezma.
Mes remerciements s'adressent aussi à tout le personnel de
la circonscription de Mérouana.
Je remercie également Mr ALLAOUA, H. pour m'avoir
aidé à récolter les données sur
PREMIERE PARTIE : CARACTERISTIQUES DE L'ESPECE
ETUDIEE ET PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE.
CHAPITRE I : Caractéristiques de
l'espèce. CHAPITRE II : La zone
d'étude.
· · · · ·
· · · · · · ·
· · · · · · ·
· · · · · · ·
· · · · · · ·
· · · · · · ·
· · · · · · ·
· · · · · · ·
· · · · · · ·
· ·
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE LA FRUCTIFICATION DU
CEDRE DE L'ATLAS.
:. · · :. · ·
CHAPITRE I : Méthodologie
générale. I . · · ·
:. · ·
:. · ·
CHAPITREII: Etude phénologique de
l'appareil de reproduction.
CHAPITRE III : Estimation de la
fructification et de la production des
:1 · · · · · · · · · · · · · ·
1 organes de reproduction femelles.
:. · ·
. · · CHAPITRE IV : Etude
des cônes et des graines.
::. · · · · ·
I . · · ·
. · · I . · · ·
. · · :. · ·
. · · ..
il TROISIEME PARTIE : LA REGENERATION DU CEDRE DE
L'ATLAS. H
. · ·
. · · · ..: '
CHAPITRE I : La germination de la graine
de cèdre de l'Atlas.
. · · :. · ·
. · · :. · ·
. · · :. · ·
. · ·
. · ·
CHAPITRE II: Influence des
prétraitements des graines sur le H
. · ·
. · ·
Il développement des semis.
:. · ·
. · · CHAPITRE III :
Influence du travail du sol sur les premiers stades des
. ·:::
Il semis naturels.
CONLUSION GENERALE.
INTRODUCTION GENERALE.
Le cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica Manetti)
est une essence endémique des montagnes de l'Afrique du Nord : Maroc et
Algérie.
Son importance découle de l'intérêt
bio-écologique et socio-économique ainsi que de ses
qualités qui lui permettent d'occuper une place primordiale dans la
fôret méditerranéenne. En effet la faculté
d'adaptation du cèdre de l'Atlas dans des conditions difficiles, sa
résistance aux incendies, ses qualités forestières (faible
inflammabilité, bois de bonne qualité et longue
longévité) ornementales (port remarquable et esthétique)
et touristiques ; TOTH (1990 a) signale à ce propos que
l'intérêt touristique de ce résineux est unanimement
reconnu. En outre, il protège le sol contre l'érosion grâce
à sa cime tabulaire et son système racinaire profond et
ramifié, élimine la strate herbacée, diminuant ainsi les
risques d'incendie.
Toutes ces qualités confèrent à cette
espèce une place de choix dans les projets de reconstitution, la
création et la revalorisation des peuplements particulièrement en
régions méditerranéennes. Elle est économiquement
et écologiquement la plus importante des montagnes
méditerranéennes et sa gestion doit s'articuler, du moins pour
les cédraies algériennes sur la protection et l'exploitation
rationnelle : régénération stricte --réglementation
pastorale.
En Algérie, les peuplements de cèdre de l'Atlas
sont localisés au Centre et à l'Est, dans différentes
situations bioclimatiques où ils forment de belles futaies quand les
conditions écologiques sont favorables. Ils sont présent
principalement dans l'étage montagnard méditerranéen :
subhumide, humide et perhumide à variante fraîche à
très froide.
Son faciès subhumide dans les sous-étages
à hiver frais à très froid est dominant ; il couvre
partiellement les monts des Aurès, de Belezma, de Boutaleb et de Maadid.
Quant aux étages bioclimatiques humides à hiver frais, on le
rencontre dans l'Atlas blidéen, le Djurdjura et les Babors à
hiver froid, il est localisé dans l'Ouarsenis, les Babors et Tala-Guilef
; dans les étages perhumide il évolue dans le Djurdjura, les
Babors, Chréa et l'Ouarsenis dans la variante à hiver froid.
Grâce à son pouvoir exceptionnel d'adaptation
à la fois aux conditions écologiques, climatiques et
édaphiques variées et souvent difficiles, de nombreux forestiers,
écologistes, biologistes, botanistes ... se sont
intéressés à cette essence. Ainsi M'HIRIT (1982 et 1993)
TOTH (1982 - 1984 et 1990 b), ROQUES (1983) FERRANDES (1986) LAMER (1993) et
RIPERT et al (1993) signalèrent que le cèdre de l'Atlas est
devenu hors de son aire naturelle, l'essence de base pour la revalorisation et
la reconstitution des forêts improductives ou dégradées et
la restauration des montagnes dénudées. Par ailleurs BARITEAU
(1993) dans son étude sur l'amélioration génétique
des cèdres rapporte que Cedrus atlantica M est potentiellement
intéressant pour les reboisements des terrains calcaires dans le sud de
la France.
CLAUZEL (1976) notait que des reboisements en cèdre de
l'Atlas sont souhaitables du fait que cette essence donne des peuplements
rentables. Ainsi il a pris une importance capitale dans le monde forestier et
son introduction a pleinement réussi dans les montagnes
méditerranéennes ou il s'est très bien adapté ; son
acclimatation selon PARDE (in SABATIER et al 1993) dans la zone bioclimatique
de la «chênaie pubescente chaude» s'avère être une
réussite. RIPERT et al (1993) signalèrent dans leurs
études sur l'écologie du cèdre de l'Atlas qu'il s'est
très bien adapté en région méditerranéenne ;
il a prospéré, se régénère facilement dans
la plupart des zones ou il avait été introduit et on
considère son implantation comme réussie.
TOTH (1970) rapportait que le premier succès
réalisé durant la période de 1861 --1862 a mené un
tel encouragement chez les forestiers du Vaucluse (France), que lors de la
campagne de reboisement de 1935 -- 1936, le cèdre de l'Atlas avait
occupé la première place dans les projets. Actuellement cette
essence a pris une importance croissante en région
méditerranéenne française où 4 à 5 millions
de plants sont élevés chaque année, pour être mis en
place sur 2.000 à 3.000 hectares ; cela a crée des peuplements
forestiers productifs, stables adaptés aux conditions difficiles de
climats, de sols et qui se régénèrent naturellement (TOTH,
1984 ; FERRANDES 1986 ; LANIER, 1993 ; SABATIER et al 1993 ; TIL, 1995).
Si le cèdre de l'Atlas se trouve surtout en climat
méditerranéen, cela ne reflète en aucune façon ses
aptitudes écologiques. Son introduction dans divers pays montre qu'il
peut prospérer sous d'autres climats ; on cite habituellement les dates
de 1862 en France, 1864 en Italie et 1890 en Bulgarie. Son introduction dans
quelques Etats américains (Pennsylvanie, New York) en ex U.R.S.S et dans
le Caucase en 1890 a donné de beaux peuplements.
Aussi, les fonctions des cédraies
méditerranéennes sont multiples; elles répondent selon
TOTH (1970; 1980 a; 1990 a) à plusieurs principales exigences :
- Maintien d'un équilibre biologique, en améliorant
les conditions écologiques favorables à la
pérennité de l'espèce.
- Production de bois de qualité et en quantité
importante.
- Accueil d'une population désireuse de se relaxer, de se
reposer, de s'oxygéner dans un cadre agréable : sa remarquable
silhouette améliore la beauté des paysages.
Cet intérêt que revêtent les peuplements de
cèdre a incité le Comité des Questions Forestières
Méditerranéennes « Silva Méditerrnea »de la
F.A.O de créer parmi ses nombreux réseaux de recherches, le
réseau « Sylviculture des essences, Cèdre » lors de sa
13ème session (Saragosse : Espagne) en Octobre 1987, afin de
promouvoir les recherches relatives à cette espèce. Aussi, des
symposiums internationaux ont été consacrés au Cedrus
en Octobre 1990 à Antalya (Turquie), puis en Juin 1993 à
Ifrane (Maroc). Ce qui a permis de créer, sous l'égide de la
F.A.O un réseau spécial " Cedrus " qui fonctionne sur la base
d'un programme orienté sur les aspects suivants :
- Sélection et amélioration génétique
(Inventaire et conservation des ressources génétiques du genre
Cedrus).
- Sylviculture et production (Comportement du cèdre dans
différents milieux, établissement des modèles de
croissance, de tables de production et de tarif de cubage)
- Ecophysiologie et auto-écologie (Croissance et
développement du système racinairenutrition minérale --
mycorhizes --dendrochronologie- photosynthèse).
- Protection du cèdre et des cédraies.
La capacité du cèdre de l'Atlas des Aurès
à résister à la sécheresse a amené le «
Réseau Cèdre » à effectuer de nouveaux essais
comparatifs de provenances. Pour cela, les prospections et les récoltes
en Algérie ont touché 15 peuplements en collaboration avec
l'I.N.R.F d'Alger. Le massif des Aurès a fait l'objet de Septembre 1991
à Octobre 1992, d'un échantillonnage très dense en raison
des fortes variabilités phénotypiques et écologiques
observées ainsi que la présence d'écotypes ayant de bonnes
potentialités de résistance à de longues périodes
sécheresses.
BARITEAU et al (1990) et BARITEAU (1993) notèrent qu'en
Algérie les peuplements de cèdre méritent
vraisemblablement d'être mieux valorisés, d'autant plus que le
problème de la conservation des ressources génétiques se
pose en terme d'urgence dans certains cas.
Dans le cadre de l'écologie forestière, la
régénération d'une forêt, désigne son
renouvellement, suite à une exploitation abusive ou à une
dégradation. Son absence remet en cause, la pérennité de
la couverture végétale, qui assure la stabilité des
versants.
A ce problème, le seul remède connu est la
plantation dont la réussite est non seulement aléatoire, mais
nécessite de gros investissements. Le problème de la
régénération domine selon BOUDY (1950) toute la question
du traitement du cèdre en Afrique du Nord. Le mode de
régénération et le produit principal imposent des modes de
traitements et des méthodes d'aménagement en futaie
régulière et en futaie jardinée (M'HIRIT, 1993).
Les difficultés de régénération
constituent le principal problème de la cédraie du Belezma. En
effet, cette dernière n'arrive pas à assurer sa
pérennité, il est donc indispensable de prendre toutes les
précautions pour que la régénération naturelle
et/ou artificielle réussisse.
La régénération naturelle des essences
forestières a fait l'objet de très nombreuses études,
où de diverses corrélations entre l'aptitude à la
régénération et les facteurs écologiques,
climatiques et édaphiques, mais aussi celles liés au peuplement
(houppier, diamètre, hauteur, densité, âge, état
sanitaire...) à l'année de fructification, à l'homme
Les études réalisées par BOUDY ( 1950 et
1952 ) , LEPOUTRE ( 1961, 1963 -1964 ) LEPOUTRE et PUJOS (1963,) ,MARION (1955)
, TOTH ( 1978 a , 1982-1984 ),DERRIDDJ (1990), MALKI ( 1992 ) et TILL (1995)
ont montré l'importance de l'effet des facteurs climatiques,
écologiques et édaphiques ainsi que leurs interactions sur la
régénération naturelle. Ils ont souligné les
difficultés et les contradictions de la
régénération naturelle du cèdre de l'Atlas, et
insistèrent sur la complexité de ce
problème pour cette espèce endémique des monts de
l'Afrique du Nord par apport aux autres espèces.
Les principales causes évoquées par EZZAHIRI et
al (2000) pour expliquer l'absence de régénération sont :
la brièveté de la période de
régénération, l'absence de toute opération
sylvicole et le manque de connaissance approfondie sur les
écosystèmes où se développe le cèdre.
Cette complexité se traduit par une
régénération capricieuse: des semis apparaissent à
certains endroits et pas d'autres et de belles nappes de semis de 4 à 5
ans disparaissent sans raison apparente. Son explication, se heurte souvent
à la complexité de ce phénomène.
Dans le but d'élucider cette problématique
difficile, plusieurs auteurs ont tenté de déterminer les
principales causes impliquées dans la régénération
naturelle. Cette dernière constitue un vaste problème
extrêmement complexe et, elle est influencée par divers
facteurs, qui agissent en même temps depuis le stade de la floraison,
jusqu'à l'installation, le maintien et le développement des
semis. C'est finalement la résultante d'un ensemble de facteurs, dont la
pluviométrie constitue le facteur le plus déterminant. En effet,
selon DUCHAUFFOUR (1988) l'échec des régénérations
des péssières d'altitudes peut être attribué
à la convergence de facteurs physiques, chimiques ou biologiques
défavorables.
L'influence humaine (exploitation, surpâturage...) sur
les cédraies sèches constitue l'un des grands obstacles à
l'installation des semis. Le vieillissement est également néfaste
au renouvellement de ces cédraies, il est donc indispensable d'appliquer
une sylviculture rationnelle afin d'éliminer des arbres
dépérissants. Dans leurs études sur les peuplements des
résineux, CARLIER (1988) et CANTEGREL (1988) soulignent par ailleurs que
l'une des nombreuses causes possibles de l'insuffisance de la
régénération des péssières d'altitude est
due à l'état et au comportement de la graine (production,
germination ...). ROQUES (1983 et 1988) rapportait que les difficultés
de la régénération du genévrier de thurifère
et du Mélèze sont dues non seulement à l'influence des
conditions écologiques mais également aux insectes ravageurs de
graines.
L'existence d'insectes inféodés au cèdre
qui peuvent causer des problèmes à la production grainière
et donc à la régénération. Les insectes des fleurs
mâles : Dioryctria peyerimhoffi Dejoannis, et
Rhodophaéa praestantella des inflorescences femelles, sur des
cônes Hapleginella laevifrous LW et un ravageur des graines
Megastignus sapinis (MOUNA 1993).
Néanmoins, les insectes ravageurs de cônes et de
graines n'ont pas fait l'objet d'études par rapport aux autres insectes
défoliateurs; ainsi, selon ROQUES (1983) les différentes
données (distributions biologie ...) sur le Megastignus sapinis,
principal insecte ravageur des graines restent imprécises en raison
du peu d'importance accordée à ce parasite.
TOTH (1971, 1973a, 1975, 1978a, 1980b, 1980c, 1984) BARRITAU
(1986) MULLER et al (1984) MULLER (1986) ROQUE (1983) DERRIDDJ (1990) MALKI
(1992) M'HIRIT (1983) LAHMADI et al (1993,2002) ont mis en évidence
d'étroites relations entre la production qualitative et quantitative des
graines, la germination et l'installation des plantules de Cedrus atlantica
M.
La production grainière des résineux est
irrégulière pour le cèdre de l'Atlas, seule une
année sur trois ou sur quatre correspond à une bonne "
grainée ".TOTH (1980 c) a rapporte qu'au cours d'une telle année,
un seul arbre peut produire 50 mille à un million de graines. Afin
d'assurer une production grainière satisfaisante, il serait
intéressant de procéder à des traitements sylvicoles qui
consistent à ouvrir certaines parties du peuplement : les houppiers
seront étalés et les arbres plus éclairés.
La régénération, qui devrait être
assurée, doit correspondre à de bonnes conditions climatiques
pour la germination et le développement des semis. Cette
coïncidence est aléatoire, car une bonne grainée pourrait
être suivi de circonstances climatiques défavorables, provoquant
un arrêt prolongé de la régénération.
D'autres facteurs cycliques peuvent intervenir, comme la sécheresse, en
éliminant toutes possibilités de
régénération.
En effet, l'installation et le développement des semis
est possible que si les conditions écologiques soient favorables pour
l'ensemble du cycle de production des graines (floraison,
pollinisation, fécondation, développement et maturation
morphologique et physiologique des cônes) et le cycle
d'ensemencement (désarticulation, dissémination et
germination des graines - installation et maintien des semis).
En outre, des travaux réalisés par
différents auteurs ont montré que le travail du sol conditionnera
les succès de la régénération naturelle et
artificielle. En effet, le bon développement du système racinaire
des jeunes semis dépend de la profondeur du sol. Il faut souligner que
la disparition des jeunes plantules qui peut atteindre 100 %, est surtout
attribuée aux difficultés de pénétration de la
radicule principale (TOTH, 1978a et 1982 ; DERRIDJ, 1990).
Les recherches ont montré que la
régénération naturelle des essences forestières est
le résultat d'un enchaînement de phénomènes
(climatiques, édaphiques, biotiques et humaines) qui agissent sur le
cycle de production des graines, le cycle d'ensemencement et la survie des
semis.
Ainsi, afin d'étudier la
régénération naturelle de cette essence, nous avons dans
un premier temps présenté la zone de travail après
étude de ses principales caractéristiques. Compte tenu de la
complexité de la régénération naturelle nous avons
adopté la méthodologie suivante :
1-- Etude de la fructification.
2 - Régénération proprement
dite.
La fructification, qui constitue la première phase de la
régénération naturelle a été divisée
en 3 chapitres distincts mais liés
méthodologiquement :
1- La phénologie du cycle de reproduction
qui consiste à étudier les principales
phénophases des organes de reproduction depuis la floraison
jusqu'à la dissémination des graines soit une durée de
l'ordre de 32 mois.
2 -L'estimation de la fructification et de
la production des organes de reproduction femelles. Il s'agit
d'estimer quantitativement la production des graines dans deux stations
(Station à exposition Nord et à exposition Sud ) en utilisant la
méthode recommandée par TOTH ; puis, nous l'avons adapté
à la cédraie de Belezma.Par la suite, nous procédé
à des analyses statistiques sur la production des différents
organes de reproduction femelles selon leurs évolutions (Inflorescences
femelles, Cônes N+1 et N+2) en relation avec l'exposition, leurs
positions dans l'arbre et l'importance de l'année de fructification.
3 - Etude des cônes et des graines. Dans
ce chapitre l'étude portera sur :
-La répartition des graines selon les
différents types et catégories dans le cône et leurs
nombres selon l'année de fructification.
-La production des graines fertiles et attaquées
selon la branche pendant l'année de forte fructification.
-L'influence de la position des cônes dans
l'arbre sur leurs caractères biométriques. - La
biométrie des graines fertiles et attaquées selon
l'exposition.
Après ce 3ème chapitre, nous avons
étudié la régénération
proprement dite. Cette dernière qui constitue la
deuxième partie, a été scindée
également en 3 chapitres :
1 - La germination des graines.
2 - Influence des prétraitements graines
sur le développement des semis
3 - Influence du travail du sol sur les premiers
stades des semis.
Le pouvoir germinatif des graines constitue la phase initiale
de la régénération. Pour cela, il s'agit de
procéder à des tests de germination afin de déterminer
d'éventuelles variabilités du pouvoir germinatif des graines en
fonction de plusieurs paramètres:
-Provenance : Station à exposition Nord et à
exposition Sud.
-Positions des cônes dans l'arbre : Cône des
branches hautes et ceux des branches basses -Différentes parties de la
graine: Influence de l'aile, de l'endosperme et des téguments. -Poids
des graines : Impact du poids des graines sur le temps moyen et la
capacité de
germination.
-Dates de récolte : la détermination de la
meilleure période de récoltes après maturation des
cônes.
- Prétraitements: il s'agit de comparer le rôle du
froid et l'eau oxygénée sur le pouvoir germinatif.
- Modes de prétraitements et de conservations : La
conservation des graines de cèdre sans diminuer leur pouvoir germinatif,
est primordiale pour la production des plants ; ainsi, les tests de germination
que nous avons réalisés ont pour objet de déterminer la
meilleure période de récolte permettant d'avoir le maximum de
graines germées en un minimum de temps.
Ceci nous permettra de mieux apprécier les conditions qui
par leurs influences pourraient contribuer aux difficultés de la
régénération et inversement d'en écarter
d'autres.
La connaissance des prétraitements des graines est
indispensable, elle nous permettra de mieux connaître son influence non
seulement sur la germination mais également sur le comportement des
jeunes plantules.
Le second chapitre a pour objet
d'étudier l'influence des prétraitements des graines
par l'eau oxygénée et le froid humide sur les principaux
caractères morphologiques des semis (poids, longueur et nombre de
cotylédons) et leur composition minérale
Le maintien des semis qui constitue le
3ème chapitre, a pour objectif de traiter
l'influence de certains facteurs, particulièrement le travail du
sol sur les possibilités de germination des graines et le
développement des semis ainsi que leur survie au-delà de la
période estivale.
CHAPITRE I : Caractéristiques de l'espèce.
1-- Introduction :
Le genre Cedrus Link (1841) espèce
essentiellement montagnarde, appartient à la systématique
suivante :
Embranchement: Spermaphytes
Sous embranchement : Gymnospermes
Classe : Vectrices Ordre : Coniférales Famille:
Pinacées
Sous famille : Abiétées
C'est le genre le plus ancien après Pinus
(GAUSSEN in DERRIDJ, 1990). Son existence remonte au tertiaire (fossiles
dans le Miocène et le Pliocène), il occupait de vastes zones,
où il a complètement disparu (de l'Himalaya à Atlas
marocain). Ainsi, selon MONET (1964) les Abiétées ont
laissé des vestiges reconnaissables dès le Jurassique dans les
contrées boréales ; ensuite ils sont descendus progressivement
vers nos régions pendant le Crétacé.
Il forme actuellement sur cette grande aire disloquée 4
sous espèces locales (PEYERIMHOFF, 1941 ; BOUDY, 1950 ; PONS in TOTH,
1980 a ; M'HIRIT, 1982.
Cèdre de l'Atlas : Cedrus atlantica - Manetti
Cèdre du Liban : Cedrus libani - Barrel
Cèdre de l'Himalaya : Cedrus deodora - London
Cèdre de Chypre : Cedrus brevifolia - Henry.
Les aires naturelles de ces quatre espèces sont bien
différenciées d'un point de vue biogéographique, tandis
que leurs exigences écologiques sont parfois très voisines
(DUCREY, 1993).
Les caractères distinctifs de ces quatre espèces
sont reportes dans la figure n° 1
Le cèdre de l'Atlas est un arbre de première
grandeur difficilement reconnaissable du cèdre du Liban. Ils sont
proches et peu différenciés l'un de l'autre mais se distinguent
nettement du cèdre de l'Himalaya et celui de Chypre. (ALPTEKIN et al,
1997).
Dans son aire naturelle (Maroc, Algérie) la
régénération naturelle de cette essence est
préoccupante à part quelques peuplements
privilégiés ; en revanche, elle est facile dans son aire
d'introduction (TOTH, 1980 a ; ABOUROUH, 1983).
Les travaux de recherche sur le cèdre de l'Atlas
(Cedrus atlantica Manetti) s'intensifient de plus en plus,
particulièrement dans son aire d'introduction. Ainsi, de nombreuses
observations et études ont été effectuées sur les
exigences écologiques et sylvicoles ; d'autres ont été
également menés sur:
La croissance
La production ligneuse
La régénération (la fructification, la
production des cônes, la qualité des graines et leur pouvoir
germinatif, l'installation de semis naturels et artificiels...).
3
2 -- Caractéristiques botaniques :
Nous décrivons brièvement les caractères de
chaque organe. (Cf. Fig.2) 2.1 - Feuilles :
Ce sont des aiguilles isolées sur les pousses de
l'année et les mésoblastes, en rosette sur les auxiblastes ; leur
longueur est comprise entre 1 et 2 cm, de couleur verte ou glauque persistante
pendant trois années (BOUDY, 1952; LEDANT, 1975; TOTH, 1971, 1981).
2.2- Port:
Le cèdre de l'Atlas possède un tronc monopodial
orthotrope, à croissance et ramification rythmiques (SABATIER et al
1993).Le port est droit, 20 à 30 m de hauteur. Il peut atteindre selon
PEYERIMHOFF (1940), 40 m de haut et 2 m de diamètre. En outre à
Théniet-El-Had, SARI (1977) signale la présence d'un grand nombre
de sujets de «dimensions colossales» : un spécimen
dénommé le «Sultan» mesurant 7 m de
circonférence, un autre le cèdre «Messaoud» est plus
grand encore.
BOUDY (1952) et TOTH (1970 et 1981) notent que les branches
sont grosses et étalées et que l'élagage est bon en
peuplement. La cime est conique, elle prend la forme tabulaire au fur et
à mesure que l'arbre vieillit.
2.3- Ecorce:
Le tronc est de couleur grise, formé de petites
écailles lisses qui deviennent crevassées avec l'âge (TOTH,
1981).
2.4- Fleurs:
Faute d'éléments précis, il est difficile
de situer l'âge de floraison du cèdre de l'Atlas. La
fructification est précoce (15 à 20 ans) dans les conditions
propices et tardives dans des conditions plutôt difficiles. Au Mont -
Ventoux, l'âge moyen de la fructification est de l'ordre de 32 ans.
(TOTH, 1978 a).
Le cèdre de l'Atlas est une essence monoïque (pieds
portent à la fois des fleurs mâles et femelles) et ses fleurs sont
groupées en inflorescences de type chaton :
- Le chaton mâle (fleur mâle): de forme ovoïde
qui apparaît généralement à mi- Juin et
achève sa maturité vers la mi - Septembre.
- Le chaton femelle (inflorescence femelle): de forme
ovoïde également ; il apparaît trois mois après le
chaton mâle; de couleur verte - bleuâtre, il est plus petit que le
chaton mâle.
2.5- Pollinisation -
fécondation:
La pollinisation se fait en automne; à partir du mois
d'Octobre, les bractées des inflorescences femelles commencent à
s'ouvrir progressivement pour recevoir les grains de pollen
libérés par les chatons mâles. Ces derniers se
détachent une fois la pollinisation terminée La
fécondation aura lieu au printemps prochain : fm Mai - début
Juin. (TOTH, 1978 a, 1981; 1982 - 1984; 1984)
4
|
Port
|
Feuilles
|
Fruits. ,
|
Rameaux _
|
|
, ed:«64..t
cri`erexa...2 mol-heti
.
CeUtd list
t' An
|
C.InIqug.en.48 labukuu .
.-- ...nt.,....-_-_..,...ère,..
_.._." ·-.. · ·: · ·- ·o'...,%rt...;:;:- ·r...I.'' ·
- _
,:ey...71, .- ...
..-
·
1
|
Ailjbildri weall.1 1 (Hl
eue.,..5 .' ' '
r ---.:
1,-.` · ·,'
· ....-;s'itD ·20 rrm ....
nem.rxeusri no...II-el
|
. s.
;
5 a 8 cm ,
+.`,
...., s,
,..:r....,--s
- ...2° · ·
· ' o.- 1
|
Dresses
|
,
|
ita/;.e.r.t.
ex: et e.
usediso
Cédée du Sibttis
|
|
Cdnes longs Ci» B' 10 CM
..
|
Dre L sè S. toiciamunt Putlelcenhs
|
.
|
/ eue"; r...c
C-9-e.theilati.a. Hurvy
cadre or, Cryp. a
|
Cares._,Ls puis
rat:ru/ad° -i:
.
..* . ï
|
e
--- e :e
|
Aigunlei vert toncei larlaues
de mo` rooriortr 2 à nt de 15 mm..
3 leGnos du siomotus sur moque
rd.cu
|
Cerms iore de c.ns ce 7 c
m m
|
Dresses ..
, ,..
. ... .
; : e
j-*" -*"
|
|
..".... ,
(..... erePwa
rii.er le,rre
1.(..41dull
Cepant J1)
I lirrio,Jr1
|
X
%crus pésrsjsion1
',..5,,,
1,-...
Plus iunuiumps -.. .
..,.-4::"
....
1*. :
|
Am:Juill.:es vars Çk.D.r, sQupies, longuus uu
)CI ,à ya mas
|
Cethas longs ce 7 d 12 cm
|
Aux useemires penoomos _:...
· ,
|
,'..
|
|
Fig. 1: Les principaux caractéristiques
du genre Cedrus : atlantica,libani,brévifolia et
déodora
|
|
|
.1--L
·
,`.1 Milei la
II.
eue.», A,ÉÉ
1 \ . L
. . -
-.% ...- -
..-...1,...---
-resire-s supihrure
4-'5'""
à r
44 am
un:1 ·49c.
........--ffle... -.xi.. zone. ers.-
-.........-mam ·- ·-
-
d _
.--e----- · ·,---
Ulu..rrimilpi:
.3
----" ·----zeue
.31. y1111/1.112.. ior
., ."--........,..-- ·%»=-. :De
-"malts-
...--i
|
dis 2 !sues:: i y
|
rie .1..,x .1 ar.915 91 ili.
.5 5-alik.1
1 I ...--.
4 -- de
...ej.- 0 Sedias
-
çiutilles T-irrits,
pcu aidjuis Meurt · s' ·
Ir...mese
|
po-nase' Sulée
Usartgagut-
...ive
artsteics .
|
|
|
t ·tairrices
----'7 ses a.
dt }aune
_........" nome
|
'pHs
.1. · III
ire
, reuyern dg. annol a, res 1 , .
,..4.à.eàe.
\ - ·
,.e.-
-1,.......:- --.
1.,,- --
-...--
|
ils
e"--"«----.
"'..11(.....s12-in
I s À lui te«,
breess-liss
13411S1.; de.
dvx 2 este_ (ss.pli.
ile-e----- r.,...
|
*dur` es tri t'ose-14s dfests
|
_--
;:.,..1Z..`- peit; antS
te
- ues'sklét s ·
.
...-
sri.)
to Lime.
re e. careque dans le eune.
ace p.i.s gui s[ek.ebt er
s'.; ·Ft1.e!rsr
,..........__ .....1 d4i.0 I à2le
|
:Erra cliiiarututs.
U. le 4; ·er ek-
urst tkan d eilte
9fDs56 era,nt
tects ruils` rker1
braneArs.eyiks_
en.e-eç et /". -- 1 "
hoeiyntales
ecirlki rroncei ktreiremae ·UP
app4,-dr..ér.4
terrain
Fig. 2 : Caractéristiques botaniques du
cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica M)
5
2.6-Fruits
Ce sont des cônes ovoïdes, de 5 à 8 cm
dressés vers le ciel. Ils sont portés par des rameaux courts et
forts. Ils changent de couleur en passant du vert - bleuâtre au marron
foncé à la maturité. La désarticulation
débute généralement à partir du mois d'Octobre,
néanmoins elle varie selon les stations et les années. Elle est
conditionnée par l'alternance de l'humidité et de la chaleur
(TOTH, 1971; 1978 a ; 1980 b).
2.7- Graines:
Les graines produites par cône sont fertiles et
stériles. Ces dernières se divisent en graines attaquées,
aplaties et en forme de becs (Cf. 2ème partie chapitre
IV).
La graine fertile du cèdre de l'Atlas, est
classée parmi les graines résineuses. Elle est assez grosse,
pointue et longue de 8 à 12 cm, avec une aile développée ;
de couleur marron roux à marron clair, elle est subtriangulaire
(ABOUROUH, 1983).Elle est consistante au touché, tout en donnant
l'impression d'être tendre et élastique. Les américains
notent qu'il s'agit de graine plutôt molle et huileuse, entourée
d'une enveloppe membraneuse qui s'endommage très facilement (TOTH, 1978
a).
La dissémination des graines par le vent est
très difficile à cause de leur poids qui peut dépasser 0,1
g. MARION (1955) et TOTH (1973 a) rapportent que la plus grande partie des
graines tombe sous l'arbre ou dans ses environs immédiats (10
mètres), avec un fort pourcentage situé à 20 m. Entre 20
et 50 m, le nombre de graines est faible. La dissémination est
influencée par le vent local, lui-même influencé par le
relief et la végétation.
Les graines de Cedrus atlantica M sont
attaquées par de nombreux insectes. C'est surtout le chalcidien
Megastignus suspectus var pinsapini qui cause de
dégâts en dévorant l'embryon (Cf. fig. 3).Selon ROQUES
(1983) c'est un insecte conophile; son cycle est lié au
développement des inflorescences femelles; il s'attaque aux cônes
dès la phase de lignification: augmentation rapide des caractères
biométriques, changement de couleur et émission de substances
attractives.
4 -5mm
·
|
|
Larve
'4-> (blanchâtre)
|
4 -5cm Insecte femelle
|
Fig. 3 : Megastigmus suspectus var pinsapini
HOFFM
2.8 - Racines:
Le système racinaire est très
développé, rarement pivotant assurant une stabilité de
l'arbre (PEYERIMHOFF, 1941; BOUDY, 1952).Selon TOTH (1970,1981) les racines
sont étendues, ramifiées avec un pivot si la roche est
fissurée ou bien si le sol est profond et humide.
Le bon niveau de résistance à la
sécheresse est dû essentiellement à un enracinement
vigoureux et profond, ce qui explique le bon comportement des cèdres sur
sols calcaires superficiels, mais fissurés. (DUCREY, 1993).
6
2.9 - Longévité:
La longévité du cèdre de l'Atlas est
remarquable. Elle dépasse plusieurs siècles (700 - 800 ans)
où il continue à produire des graines fertiles (PEYERIMHOFF,
1941; BOUDY, 1952).TOTH (1980 a) note qu'il n'est pas rare de rencontrer au
Maroc des cèdres âgés dépassant 300 ans avec une
hauteur de 50 m et une circonférence de 5 à 6m.SARI (1977)
rapporte qu'un spécimen de 1,60 m de diamètre était
âgé de 310 ans à Théniet El-Had.
3 - Caractéristiques écologiques :
3.1 - Climat :
Le cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica M.)
pourrait être considéré comme une essence de climat de
transition entre les climats froids et humides et les climats chauds et secs
(AUSSENAC, 1984).Son optimum correspond d'après M'HIRIT (1982) à
l'étage méditerranéen. Son aire est associée au
climat méditerranéen (TILL,1985).
BOUDY (1950 et 1951) rapporte que le cèdre de l'Atlas
est une essence relativement sciaphile qui peut vivre entre -- 20 °C et +
39 °C. Il peut supporter sans dommage, des froids hivernaux importants et
peut résister à des températures de - 25 °C (GAUSSEN,
1967. AUSSENAC, 1984). Il est capable de supporter des variations climatiques
importantes (humidité et températures) et peut donc se
développer dans des conditions écologiques très
différentes de son aire d'origine. Cependant chez les jeunes semis
l'action des basses températures se traduit par une diminution
très nette de la photosynthèse au-dessus de --2°C (DUCREY,
1981)
En Algérie, les cédraies sèches des
Aurès et du Hodna ne reçoivent qu'une tranche
pluviométrique comprise entre 500 et 700 mm / an. Celles du Djurdjura,
des Babors, l'Ouarsenis, Chréa et Meurdja plus humide, recevant selon
DERRIDJ (1990) 1.100 et 2.100 mm / an. ABOUROUH (1983) rapporte que
l'étage humide, 800 à 1.200 mm / an, est par excellence la zone
préférée de Cedrus atlantica M. Son optimum
serait selon AUSSENAC (1984) un climat à hiver frais
(photosynthèse hivernale active) et à été sec.
Toutefois, l'irrégularité de la
répartition des précipitations annuelles et mensuelles joue un
rôle défavorable sur la régénération
naturelle du cèdre de l'Atlas. La sécheresse estivale accentue
encore plus les difficultés des semis à se maintenir, mais peut
jouer un rôle primordial quand elle est peu prononcée.
L'aire de projection du cèdre de l'Atlas sur le
climagramme d'EMBERGER (Cf. Fig. 4) s'étale de la limite
supérieure du semi-aride supérieur à variante froide ou
très froide jusqu'au perhumide à variante froide à
très froide ( BYOUG- GUIENG;1976; M'HIRIT, 1982 ; TILL,1985
;DERRIDJ,1990).
Les conditions qui limitent l'extension du cèdre de
l'Atlas d'après le système d'EMBERGER :Q < 45 ; m<
-10°C; M >3; P < 300-400 mm / an
3.2- Substrat:
Il est généralement admis que le cèdre de
l'Atlas est indiffèrent à la composition chimique du sol.
Néanmoins l'étude sur la croissance radiale
réalisée par NEDJAHI (1993) a montré que le sol agit par
son degré d'humidité, ses propriétés physiques et
chimiques (texture, structure, son pouvoir de rétention d'eau), sa
richesse en éléments minéraux, sur la croissance du
cèdre de l'Atlas.
7
Fig.4 : Le climagramme qu quotient
pluviométrique Q2 d'EMBERGER pour le climat
méditerranéen. Aire de projection du cèdre
de l'Atlas (Cedrus atlantica M)
|
9
10
Formule de STEWART : Q2 = 3.43 P M
+m
380
I
I I
Etage.
bioclimatique.de Végétation PER HUMIDE
370
360
350
340
330 320 310 300 290
280 <>' ·
260 250 240 230
220 210 200
190 ·
180 ·
Etage. bioclimatique de
Végétation HUMID
/
tage.bioclimatique.de
· végétation SUBHUMIDE
1 LBiodde vég SEMI - ARIDE
60 : 1 1
50
40
Et.Biocl.de vég ARIDE
30
f f f
Et.Biodde vég SAHARIEN
-10
-9
-8
-7
-6
-5
-4
-3
-2
-1
11
12m°C
1
3
8
5
0
6
7
2
4
Très froid
froid
Frais
Tempéré
Chaud
Très chaud
8
Notons également qu'il s'adapte de tous, qu'ils soient
siliceux, comme c'est le cas de la plus part des cédraies
algériennes ou calcaires où il se trouve en très beaux
peuplements dans son aire d'introduction au sud de la France (BOUDY, 1950;
TOTH, 1981).PUJOS (1966) note que le cèdre de l'Atlas se
développe sur des calcaires dolomitiques, des marno - calcaires et des
marno - schistes.
SCHOENBERGER, (1970) et TOTH (1971; 1981) notent que sur le
plan physique, le cèdre se développe mieux sur sols profonds,
meubles, caillouteux et roches fissurées; il redoute les sols mal
drainés, asphyxiants et hydromorphes ; la structure argileuse lui est
défavorable également.
Les cédraies algériennes sont localisées
selon BARITEAU et al (1990) sur des sols développés sur substrats
gréseux, schisteux ou calcaires.
Dans les Aurès, le cèdre de l'Atlas
évolue sur des sols bruns ou des rendzines Les roches qui forment ces
sols sont des grès blancs, des dolomies et des marnes (SCHOENBERGER,
1970; ABDESSEMED, 1981). Les cédraies du Djurdjura sont denses sur
grès rouge, claires sur les poudings minces; celles
dégradées sont composées d'arbres morts ou mourants, sur
calcaire pur (GUINIER in DERRIDJ, 1990).
En étudiant l'écologie du cèdre de
l'Atlas RIPERT et al (1993) notent que si la fertilité de la station
dépend en premier lieu des conditions climatiques (pluviométrie,
température et altitude), les marnes et les dolomies sont
particulièrement défavorables ; les micaschistes, les gneiss et
les siliceuses sont les plus favorables, alors que les autres roches
présentent des fertilités diverses en fonction des conditions
stationnelles.
3.3 -- Exposition :
Elle joue un rôle très important dans la
répartition des hauteurs de la pluie et celle des
températures.
Aussi bien pour l'Algérie que pour le Maroc, les vents
dominants humides sont de directions Nord -- Ouest. Ainsi, les expositions
faisant face à ces vents sont plus arrosées que les autres
expositions. Elles portent les plus belles cédraies
Au Maroc, la plupart des cédraies sont
localisées dans l'étage humide. Elles sont toutes exposées
aux vents d'Ouest chargés d'humidité (ABOUROUH, 1983). En
Algérie, les expositions Nord et Nord-Ouest sont non seulement bien
arrosées mais également à l'abri des vents
desséchants (Sirocco) ; elles portent les plus beaux peuplements.
Ceci expliquerait la localisation des cédraies naturelles
de l'Afrique du Nord sur les expositions septentrionales et leur
variabilité altitudinale entre les différents versants.
BENTOUATI (1994) constate qu'au Belezma, l'exposition sud marque
bien la limite de la cédraie.
3.4 -- Altitude :
Dans son aire naturelle, le cèdre de l'Atlas est
considéré comme une essence montagnarde ; c'est surtout ses
limites inférieures qui diffèrent d'une station à une
autre.
Selon nos observations, la distribution altitudinale du
cèdre de l'Atlas est reportée dans la figure n°15.
9
La variabilité altitudinale inférieure est en
relation directe avec l'humidité. Il vit selon TILL (1985) entre 1.300
et 2.600 m.
PUJOS (1966) distingue trois types de cédraies selon
l'Altitude : - Les cédraies basses : inférieures à 1.800 -
1.900 m
- Les cédraies moyennes : comprises entre 1.900 - 2.100 m
- Les cédraies hautes : supérieures à 2.100 m
Dans son étude sur la biogéographie des
cédraies de l'Atlas, BENABID(1993) rapporte que la tranche altitudinale
du supra méditerranéen qui s'insère entre 1.400 et 1.800m
correspond aux massifs telliens d'Algérie et au Rif ; entre 1.700 et
1.800 m dans le Haut Atlas et les Aurès et entre 1.700 et 2.100 m dans
le Haut Atlas Oriental ; celle du Montagnard méditerranéen qui
succède à la première, occupe les niveaux altitudinaux
compris entre 1.800 m et 2.300 m dans le Rif et les massifs telliens
d'Algérie, entre 2.000 et 2.500 m dans le Moyen Atlas et les
Aurès.
Maroc:
BOUDY (1950 et 1952) signale que la cédraie
apparaît entre 1.300 et 1.800 m avec un optimum situé entre 1.800
et 2.000 m. Au-delà 2.800m, le cèdre est dominé par le
genévrier de thurifère. M'HIRIT (1982) note qu'on peut le trouver
sous forme d'individus à partir de 2.600 m. BARITEAU et al (1990),
rapportent que le cèdre évolue entre 1.400 et 2.000 m d'altitude.
Il peut aussi prospérer même à des altitudes très
basses descendant jusqu'à 600 m et même moins (AUSSENAC et al ; in
LAIMOUCHI, 1996).
Algérie:
La cédraie algérienne est située entre 1.100
et 2.200 m (TOTH, 1980 a). TILL (1985) la situe entre 1.400 et 2.000 m sur
exposition nord et 1.600 et 2.000 m sur exposition sud.
- Atlas Tellien: Les cédraies de l'Atlas
Tellien se rencontrent à partir de 1.300 - 1.400 m sur les expositions
Nord. Quelques pieds peuvent descendre jusqu'à 800 m dans les ravins
frais et protégés. Sur les expositions Sud, il apparaît
à 1.100 m et peut atteindre 2.200 m (NEDJAHI, 1988). HALIMI (1980) fixe
sa limite inférieure à 1.000 m sur exposition Nord et 1.400 m sur
l'exposition Sud dans les monts de Blida. Sur les monts de Chréa, le
cèdre se trouve à l'état naturel à partir de 1.200
m d'altitude, où il peut même prospérer quand il est
introduit à 700 m sur exposition nord (LAÎMOUCHI, 1983).Au
Djurdjura, le cèdre débute à partir de 1.400 m sur les
expositions Nord et 1.600 m sur les expositions Sud (LAPIE et al in DERRIDJ,
1990).A Taza ( Jijel ) des reboisements ont donné de très bons
résultats à 900m seulement
- Aurès: Il se trouve sur les altitudes plus
importantes: les limites inférieures sont situées entre 1.400 -
1.500 m sur les expositions Nord et 1.600 m sur les expositions Sud
(ABDESSEMED, 1981). Les limites supérieures sont de l'ordre de 2.200 m.
Au Belezma, il peut descendre jusqu'à 1.100 m sur les expositions
nord.
SCHOENBERGER (1970) distingue dans la cédraie
aurasienne deux étages bioclimatiques: l'étage subhumide
supérieur à hiver froid de 2.200 m à 2.000m et
l'étage subhumide inférieur à hiver frais de 2.000
à 1.600 m.
France :
Introduit avec succès par l'homme, le cèdre de
l'Atlas est localisé sur les collines du pourtour
méditerranéen, principalement entre 600 et 800 m (TOTH, 1988
a).
10
3.5 - Aire de répartition
: 3.5.1 - Aire naturelle :
Originaire de l'Algérie et du Maroc, son aire naturelle
est très morcelée. Au Maroc, se trouvent les plus grandes
superficies, celles de l'Algérie sont dispersées et beaucoup plus
petites (Cf. Fig.5).
Dans cette aire naturelle, on distingue deux ensembles
d'écologie différente: - L'ensemble méridional
adapté à une forte sécheresse.
- L'ensemble septentrional adapté à
l'humidité.
Au Maroc, le cèdre de l'Atlas, occupe une superficie de
l'ordre de 120.000 à 130.000 ha repartie en deux blocs d'inégale
importance : le premier dans le Moyen Atlas et le Grand Atlas avec 116.000 ha ;
le second dans le Rif Occidental et Central avec 15.000 ha. (PEYERIMHOFF, 1941;
M' HIRIT, 1982; AB OUROUH, 1983; BENABID, 1993).
En Algérie, la cédraie s'organise en 3 blocs. Elle
occupe 29.000 ha environ, représentant à peine 1,3 % de la
surface forestière totale.
Le premier et le deuxième bloc constituent les
cédraies humides de :
- L'Atlas Tellien Sublittoral des Babors, Tababors avec 1.300 ha
et le Djurdjura qui occupe 2.000 ha,
- Ouarsenis, Chréa et Theniet-El-Had, qui couvrent
respectivement 1.000 ha et 1.500
ha.
Le troisième bloc forme les sèches de l'Atlas
Saharien constituent d'importants peuplements dans les monts des Aurès
et du Belezma (17.000 ha) ainsi que dans les monts du Hodna (8.000 ha)
cependant ces superficies sont généralement
surestimées.
Selon SCHOENBERGER (1970) l'estimation la plus digne de foi
est certainement celle du Projet Algérie 15 ; elle est basée sur
un inventaire détaillé et sur une cartographie à partir de
photoaériènnes. En effet, beaucoup de peuplements très
clairs et dégradés sont comptabilisés alors qu'ils ne
constituent pas de véritables cédraies. Ainsi, BOUDY (1955)
avance le chiffre de 2.600 ha pour Djebel Lazreg et 150 ha pour Ichmoul alors
que ces cédraies ont pratiquement disparues. Notons que la
cédraie du Hodna (Boutaleb et Maadid) estimée à 8.000 ha,
se trouve actuellement dans un état de dégradation
avancée.
Tableau N° 1: Estimation de la
superficie des cédraies aurassiènnes en hectare
|
LEVEL et LEFEBRE cité par FAUREL et LAFITTE
(1949)
|
BOUDY (1955)
|
Projet Algérie 15 (1970)
|
KHENCHELA
|
4.000
|
3.000
|
3.300
|
CHELIA
|
7.000
|
3.000
|
2.375
|
RAS ICHMOUL
|
---
|
150
|
---
|
S'GAG
|
500
|
600
|
2.093
|
Djebel LAZRAG
|
550
|
2.600
|
---
|
BELEZMA
|
8.000
|
8.100
|
4.254
|
TOTAL
|
20.050
|
17.450
|
12.022
|
11
12
Le tableau n° 1 montre que les superficies des
cédraies méridionales ont énormément diminué
au cours du temps. Ceci est dû à l'appréciation des
superficies selon les auteurs (dégradées,
mélangées).
Néanmoins, la cédraie des Aurès et celle
de Belezma ont énormément régressé (coupes,
pâturage, incendies, sécheresse...) passant respectivement de
20.000 à 12.000 ha et, de 8.000 à 4.250 ha.
3.5.2 - Aire d'introduction :
Le cèdre de l'Atlas a été introduit
depuis longtemps dans quelques pays du circum - méditerranéen,
d'abord comme arbre d'ornement puis comme espèce de reboisement. Ses
possibilités d'acclimatation en dehors de son aire d'origine, ont permis
aux forestiers d'avoir de très beaux peuplements. Son introduction
depuis plus d'un siècle dans le sud de la France, lui a permis de jouir
d'un intérêt certain auprès des reboiseurs. Il couvre en
France 10.000 ha, avec une cadence de 1.000 ha par année. En Italie, il
était de 1.000 ha environ en 1965 (TOTH 1980 a).
TOTH (1980 a), M'HIRIT (1982,1993) et AUSSENAC (1984)
signalent également son introduction aux U.S.A, en Crimée
(Caucase), en Bulgarie, au Portugal, en Yougoslavie, en Belgique et en
Allemagne
3.6 - Variabilité géographique :
L'aire du genre Cedrus s'étend de l'Himalaya
au Maroc, aussi une forte variabilité inter et intraspécifique
est-elle prévisible?(PRADAL, 1979).Cette variabilité aboutit
à la création d'écotypes (races) suite à un
changement du milieu.
BIDAUT (1971) note que chez les végétaux
supérieurs tous ceux qui ne s'adaptent pas au milieu sont
élimines.
L'existence d'écotypes est largement
démontrée. En effet le cèdre de 1 'Atlas de type
méridional localisé dans l'Atlas Saharien (Aurès et Hodna)
s'est adapté à la sécheresse en donnant un écotype.
L'autre écotype localisé dans l'Atlas Tellien (Babors, Djurdjura,
Chrea...), accepte des humidités beaucoup plus fortes et redoute la
sécheresse. Il est fort probable que ce sont deux écotypes
d'écologie nettement différente (GAUSSEN, 1964).
ARBEZ et al (1978) ont mis en évidence des
différences intraspécifique entre les populations de
différentes provenances dans une étude biométrique de la
morphologie des aiguilles et des rameaux de jeunes plants de Cedrus
atlantica M âgés de là 4 ans.
Parmi les populations étudiées, deux sont
aurassiennes et trois marocaines (Rif, Haut et Moyen Atlas) ; les
résultats obtenus montrent que les populations des Aurès
présentent des aiguilles plus longues que les populations marocaines. Le
nombre de stomates des aiguilles des Aurès est semblable à celui
des aiguilles des populations du Rif et du Moyen Atlas. Le nombre d'aiguilles
par rosette est moins important sur les rameaux courts (mésoblastes) des
populations aurassiènnes; ces caractères sont dus à
l'adaptation des populations de l'Aurès à la
sécheresse.
Le tableau n° 2 récapitule les principales
différences intraspecifiques.
13
Tableau N° 2 : Essai de
caractérisation du cèdre de l'Atlas sur la base des
caractéristiques morphologiques (ARBEZ et al. 1978).
Régions
|
Caractères étudiés
|
Longueur des aiguilles
|
Longueur de la partie cornée de l'apex
|
Nombre de lignes de stomates
|
Nombre d'aiguilles par rosette
|
Adaptation : G S P
|
Croissance (Croissance en hauteur de 0 à 20)
|
Maroc
Rif Moyen Atlas Haut Atlas
|
+++ ++++ ++
|
++ ++ +
|
++ ++ +++
|
+++++ ++++ ++++
|
G+ S- P-
|
Bonne surtout sur schistes avec forte
variabilité
|
Algérie
|
+++++
|
+++
|
+++
|
+++
|
G+ S+ P-
|
Bonne sauf Belezma
|
G : Résistance aux gelées printanieres.
S : Résistance au stress hydrique. P:
Résistance aux pucerons.
DUCKEY (1993) note que le débourrement
végétatif des cèdres est très précoce ; il
présente une grande variabilité interspécifique : les
provenances de biotopes humides poussent plus longtemps que les provenances de
biotopes secs quand les conditions hydriques sont favorables.
Il existe chez les cèdres une forte variabilité des
croissances juvéniles en hauteur entre les espèces et entre les
provenances d'une même espèce (BARITEAU, 1993).
NEDJAHI (1993) note à ce propos que la croissance radiale
des différentes provenances montre une variabilité
géographique en Algérie.
DERRIDJ (1990) a montré l'existence de variation
clinale des dimensions des graines de pollen des populations Algériennes
de Cedrus atlantica M ; et que les dimensions des cônes et des
graines de l'Atlas Tellien sont plus importantes que celles de l'Atlas
Saharien. Ceci montre l'existence de deux gradients géographiques: Nord
- Sud et Est - Ouest. En tenant compte de la tendance évolutive, cet
auteur note l'existence de deux écotypes, celui de l'Atlas Saharien
considéré comme étant plus ancien et celui de l'Atlas
Tellien comme étant plus récent.
Il faut remarquer que les provenances algériennes sont
plus vigoureuses que les écotypes marocains. Ainsi, BARITEAU (1993)
souligne que les provenances algériennes de Cedrus atlantica M.
sont moins sensibles à la sécheresse que les Marocaines.
14
CHAPITRE II : la zone d'étude
|
1 - Présentation générale :
La zone d'étude renferme le plus important peuplement
du cèdre de l'Atlas en Algérie (Cf. Fig. n° 6). Elle est
située à 7 Km de la ville de Batna. Limitée au Nord par la
plaine de Mérouana (plaine du Belezma) et de Aïn Djasser, à
l'Est par la plaine d'El- Madher et à l'Ouest par l'Oued de Barika.
La superficie de la forêt domaniale du Belezma est
estimée à 61.000 ha, dont 26.250 ha constituent l'aire du parc
National. Les plus beaux peuplements représentent à peine 4,25 %
(2.592 ha) par rapport à l'ensemble de la forêt, soit 10 % environ
de l'aire du parc.
Les peuplements de cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica
M) prospèrent mieux sur les expositions nord avec des arbres de
dimensions variables que sur celles du sud.
Les différents groupements vivent dans des conditions
écologiques différentes, caractérisées par :
- Le grand houx (ilex aquifolium L) qui
caractérisent les stations fraîches et humides.
- Le chêne vert ( Quercus ilex L) espèce
la plus répandue, est dominée par le cèdre quant les
conditions climatiques sont favorables ; mais elle surclasse le cèdre et
l'élimine lorsque les températures et les précipitations
lui sont propicent.
- Le genévrier rouge (Juniperus pheonicie L),
le genévrier oxycèdre (Juniperus oxycedrus), le
genévrier commun (Juniperus communis L), le frêne
épineux (Fraxinus xanthoxyloides W) espèces moins
exigeantes évoluant sur les expositions sud à basse altitude
où l'influence du Sahara est très prononcée.
.ar
.8.-
a,- %. ....
· ..--
..." - ....' :7 ·"
al.. ib. ror ...-
... am."
.a.." .. "Ç.4
...
..." ... 1 ...."
o.' 1.
`S .....
IO. "...."
.."
e."
Stations d'étude /.\
I -e ·
ad'
Fig. 6 : Situation des Aures et du Belezma :
emplacement de la station d'étude
16
2 - Caractéristiques physiques :
2.1- Relief :
Selon le Bureau National des Etudes Forestières (1986)
plus de 87 % de la superficie totale des monts du Belezma sont
caractérisés par de fortes pentes qui dépassent 25 %.
Certains endroits peuvent même atteindre 50 % (Bordjem, Chelalaa,
Thouggour).
Ces monts forment un bloc de configuration
étirée, séparé des monts de l'Aurès par le
synclinal de Batna. Il forme un anticlinal constitué de plusieurs plis
plus ou moins parallèles orientés NE- SW.
- A l'Est, le premier pli est formé de trois monts :
Thouggour (2.091m), Boumerzok (1.778 m) et Kasrou (1.641 m).
- Au Nord, le second pli est constitué par la
chaîne de Chelalaa (1.748 m). Cette dernière se prolonge au Nord-
Est par Maagal (1.534 m) et au Sud- Ouest par Bordjem (2.076m) et Thichaou
(2.138 m).
- Au Sud de Thichaou, se dresse l'imposant pli de Refaâ
avec 2.178 m d'altitude : c'est le troisième sommet de l'Algérie
du Nord.
Le profil topographique des principaux plis est
représenté par la figure n°7
2.2 -- Géologie :
La cédraie du Belezma se rencontre selon FAUREL et al
(1949) sur presque tous les étages de la série géologique
qui affleurent dans la région depuis le Lias jusqu'au Miocène
:
- Chelalaa, Bordjem et Thichaou : Crétacé
inférieur.- Thouggour, Boumerzok : Lias moyen et inférieur -
Refaâ : Crétacé inférieur.
Les roches mères sont de nature très
variées. Cependant la quasitotalité de la cédraie du
Belezma repose sur des grès et des dolomies. Les cédraies
centrales de Bordjem, Chelalaa, Theniet El- Gontos sont localisées sur
des grès ou des calcaires dolomitiques. Celle de Boumerzok est sur des
marnes dans la partie inférieure et des calcaires dans la partie
supérieure. Quant à la cédraie de Thouggour, elle
évolue sur des marnes dans la partie inférieure et des calcaires
dolomitiques sur la partie supérieure.
2.3 -- Pédologie :
Le massif du Belezma n'a pas fait l'objet d'études
pédologiques approfondies et systématiques. Selon SCHOENBERGER
(1970), ABDESSEMED (1981) et le Bureau.National.Etudes.Foretieres (1986), les
principaux types de sols rencontrés sont :
- Sols bruns calcaires : Ils se rencontrent sur des substrats
marneux et calcaires, dans les bas versants de Thouggour, Boumerzok et Thichaou
à des altitudes comprises entre 1.400 et 1.600 m.
- Sols bruns faiblement calcaires : Ils sont peu
répandus évoluant sur des grès, à des altitudes
allant de 1.600 m à 2.000 m d'altitude. Ils sont localisés
à Bordjem, Chelalaa et Theniet El- Gontos.
- Rendzines dolomitiques : Elles sont formées sur des
dolomies et des calcaires dolomitiques. On les rencontre à partir de
1.600 m sur les pentes fortes de Thouggour et Thichaou.
17
18
3 - Le climat et les éléments climatiques
:
3.1 -- Introduction :
L'étude du climat du massif du Belezma est délicate
faute de données météorologiques complètes,
précises et fiables en milieu forestier.
Les données fournies par les deux stations
situées en milieu forestier Oued- Chabaâ et Oued El- Ma sont
récoltées par des bénévoles n'ayant aucune
qualification et doivent donc être utilisées avec certaines
réserves. Celles de la station de Batna, généralement les
plus utilisées, ne reflètent pas le climat, qui règne dans
la cédraie.
En effet SIMEON (in MEDDOUR 1992) note que les données
climatiques doivent provenir d'une station météorologique soumise
aux conditions climatiques représentatives de la station d'une part et
doivent être suffisamment longues, complètes et fiables de
l'autre.
Les facteurs climatiques varient énormément et
dépendent surtout de l'altitude et de l'exposition. Ainsi MUNAUT(1982)
rapporte que selon l'expérience acquise en région
méditerranéenne surtout dans les régions montagneuses, les
différences de topographie et les phénomènes de la
dynamique nuageuse induisent des microclimats variés
QUEZEL (in MEDDOUR, 1992) souligne l'absence de documents
météorologiques particulièrement dans les massifs
montagneux où l'on procède à des extrapolations qu'il juge
parfois discutables ou tout au moins incertaines
La correction par extrapolation des précipitations et
des températures en fonction des facteurs orographiques a permis de
constater que les valeurs obtenues pour Oued Chabaâ (1.278 m) sont
supérieures et plus proches de la réalité que celles de
Batna (1.052 m).
La correction du gradient pluviométrique et thermique par
extrapolation pour 100 m
de dénivelée est : - Températures :
Maxima (M) : - 0,70°C Minima (m) : - 0,4 °C
- Pluviométrie : Exposition Sud : 20 mm
Exposition Nord : 40 mm
Pour l'humidité de l'air, nous avons exploité les
données de la station de Batna (1.052m) 3.2 - Les
précipitations :
Ce sont des pluies orographiques, en ce sens que leur chute est
déterminée par l'altitude et la direction des axes montagneux
(expositions).
A partir des corrections des précipitations par
extrapolation nous avons dressé la carte pluviométrique du
Belezma (Cf. fig. 8).
3.2.1 - Les précipitations annuelles :
Elles n'ont qu'une valeur indicative. Le plus important c'est
leurs répartitions annuelles
Dans l'ensemble, le massif du Belezma reçoit de faibles
quantités de pluies par année avec une distribution
irrégulière.
La figure n° 9 montre que l'année 1982 a
été caractérisée par une forte pluviosité
que l'année 1983.Ainsi, à 1.278 m d'altitude, le massif n'a
reçu que 202 mm durant l'année 1983 alors que l'année
d'avant a été beaucoup plus pluvieuse, avec 700 mm
19
Fig. 8 : Carte pluviométrique des monts
de Belezma. (Réalisée à partir de la carte
d'état major dont l'échelle est de 1 25.000)
Station de référence
1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987
1988 1989 1990 1991 1992 1993
Fig .9 : Régime annuelles des pluies au
Belezma.Station Oued-Chaaba.
750 700 650 600 550 500 450 400 350 300 250 200 150 100 50
0
3.2.2 - La répartition des précipitations :
3.2.2.1 - Les précipitations mensuelles :
Le tableau en annexe I et la figure n° 10 qui indiquent
la répartition mensuelle de la pluviosité montrent que les
hauteurs de pluie sont variables. Ainsi, si le mois de Juillet a
enregistré à peine 3 mm celui de Novembre a dépassé
les 54 mm (altitude 1.278m).
La période sèche s'étend du mois de la
mi-Mai à Septembre, celle humide est comprise entre le mois d'Octobre et
le mois de Mai.
2.000m Sud
1.400 m Nord 1.400 m Sud
1.278 m Station de référence
Précipitations (mm)
100 90 80 70 60 50 40 30 20 10
Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Dec
Fig. 10 : Evaluation de la distribution
pluviométrique pour les expositions nord et sud selon les altitudes.
Période de 1975 - 1993
|
21
M'HIRIT (1982) indique que les cédraies à faible
pluviosité ont les précipitations les mieux reparties au cours de
l'année.
Pour les cédraies marocaines la part des 6 mois les
plus secs, par rapport aux précipitations annuelles, est comprise entre
23 % et 43 % selon le même auteur. Pour celles du Belezma, la valeur que
nous avons obtenue est de 33 %, ceci indique qu'un tiers des pluies annuelles
tombe pendant les 6 mois de l'année.
« N'est ce pas là, une explication de l'existence et
de la régénération des cédraies des Aurès
» (M'HIRIT, 1982).
3.2.2.2 - Les précipitations
saisonnières :
Le tableau en annexe II et la figure n°10 qui indiquent
les précipitations saisonnières, montrent que globalement les
saisons hivernales (H) et printanières (P)
sont les plus arrosées. L'Automne (A) est
également pluvieux et enregistre souvent des hauteurs de pluies plus
importantes que celles de l'hiver et du printemps (1976 - 1982- 1983- 1986-
1993). Quant à la saison estivale (E), elle est
caractérisée par la rareté des précipitations
En effet, la concentration des pluies hivernales et automnales
est de l'ordre de 64 % par rapport aux précipitations annuelles. Celle
de la saison estivale qui ne représente que 7,5 %, joue un rôle
extrêmement important, quant à la survie des jeunes plantules. Ce
sont probablement ces pluies estivales qui ont permis à la
cédraie de Belezma de se maintenir.
TOTH (1987a) a mis en évidence l'importance de la
pluviométrie durant la phase de croissance (Mai - Juin), sur
l'installation de la régénération naturelle et le
développement des semis du cèdre de l'Atlas.
Le régime saisonnier (station de référence
1278) varie entre les trois types suivants: H.P.A.E, P.H.A.E et A.H.P.E (Cf. en
Annexe n'II ).
3. 3 - Les températures :
Comme le facteur pluviométrie, les températures
exercent une influence importante sur la répartition des espèces
et sur leur croissance. Les espèces sont sensibles aux
températures minimales de la saison froide et aux températures
maximales de la saison chaude et donc à l'amplitude des variations
thermiques.
L'estimation des températures (Maxima, minima, moyenne et
l'amplitude thermique) selon l'altitude sont reportées dans le tableau
n° 3.
3.3.1 - Les températures annuelles
:
Elle varie de 8,76 °C (2.000 m) à 13 °C (station
de référence : 1.278 m).
PUJOS (1966) distingue trois types de cédraies selon
latempérature moyenne annuelle :
- La cédraie supérieure: de 8 °C à
10 °C - La cédraie moyenne: de 10 °C à 12 °C - La
cédraie inférieure: de 12 °C à 14 °C
D'après cette classification, la cédraie du
Belezma occupe les 3 paliers ; elle est:
22
- Inférieure : altitude inférieure ou égale
à 1.400 m
- Moyenne : altitude comprise entre 1.400 -- 1.800 m -
Supérieure : altitude supérieure à 2.000 m
3.3.2 - Les températures mensuelles :
L'examen du tableau n°3 montre que les mois les plus
froids sont Décembre, Janvier et Février où les
températures minimales sont égales ou inférieures à
0 °C selon l'altitude ; les mois les plus chauds sont Juin, Juillet et
Août avec des températures maximales qui dépassent les
30°C.
Il ressort aussi que la température moyenne mensuelle
inférieure à la température moyenne annuelle est de 6 mois
(Décembre à Avril). Ceci divise l'année en deux saisons
distinctes : une saison froide et une saison chaude.
3.3.3 - L'amplitude thermique :
L'amplitude annuelle maximale est la différence entre
la température moyenne maximale du mois le plus chaud et la
température moyenne du mois le plus froid. Elle exprime selon EMBERGER
(1971) la continentalité, l'humidité atmosphérique et
l'intensité de l'évaporation.
Ces amplitudes qui diminuent avec l'augmentation de l'altitude,
jouent le principal rôle avec l'humidité dans la
désarticulation des cônes.
Le tableau n° 3 montre que pour la station de
référence (1.278 m), les amplitudes thermiques sont plus
importantes en été où elles varient de 16 à 18
°C qu'en hiver où elles présentent des valeurs allant de 9
à 11 °C.
DEBRACH (in M'HIRIT (1982) définit deux types de climat en
utilisant l'amplitude annuelle maximale (M-m) et la température moyenne
annuelle (M+m / 2).
- Climat de type M - m
M-m<15 °C climat insulaire
15 °C<M-m<25 °C climat littoral
25 °C<M-m<35 °C climat semi- continental
M-m>35 °C climat continental
- Climat de type M + m / 2
M+m/ 2>20 °C climat chaud
15 °C<M+m/2<20°C climat modéré
10 °C<M+m/2<15 °C climat froid
M+m/ 2<10 °C climat très froid
Selon la classification de DEBRACH, le massif de Belezma
correspond au climat de type semi- continental (M-m est
compris entre 31.2 et 33°C) modéré à froid
(M+m/2 varie de 12.35 à 16.5°C).
23
Tableau N° 3 : Estimation du
gradient thermique pour le Belezma à partir de la station de Oued
Chaâba (1.278 m ). Période 1975 - 1993.
Station Oued - Chaâba
1.600 m 1.800 m 2.000 m
Paramètres
|
Jan
|
Fev
|
Mar
|
Avr
|
Mai
|
Jui
|
Jul
|
Aôu
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
Moyenne
|
M
|
9
|
11
|
13
|
17
|
22
|
28
|
33
|
32
|
27
|
20
|
14.00
|
9
|
19.60
|
m
|
0
|
0
|
2
|
3
|
8
|
12
|
15
|
16
|
12
|
8
|
3
|
0
|
6.60
|
M + m/2
|
4.5
|
5.5
|
7.5
|
10
|
15
|
20
|
24
|
24
|
19.5
|
14
|
8.5
|
4.5
|
13
|
M - m
|
9
|
11
|
11
|
14
|
14
|
16
|
18
|
16
|
15
|
12
|
11
|
9
|
-
|
M
|
6.75
|
8.75
|
10.75
|
14.75
|
19.75
|
25.75
|
30.75
|
29.75
|
24.75
|
16.75
|
11.75
|
6.75
|
17.33
|
m
|
-1.45
|
-1.45
|
0.55
|
1.54
|
6.55
|
10.55
|
13.55
|
14.55
|
10.55
|
6.55
|
1.55
|
-1.55
|
5.12
|
M + m/2
|
2.65
|
3.65
|
5.65
|
8.14
|
13.15
|
18.15
|
22.15
|
22.15
|
17.65
|
12.15
|
6.65
|
2.65
|
11.23
|
M - m
|
8.2
|
10.20
|
10.20
|
13.21
|
13.20
|
15.20
|
17.20
|
15.20
|
14.20
|
11.20
|
10.20
|
8.30
|
-
|
M
|
5.35
|
07.35
|
9.35
|
13.35
|
18.35
|
24.35
|
29.35
|
28.35
|
23.35
|
16.35
|
10.35
|
5.35
|
15.93
|
m
|
-2.35
|
-2.35
|
0.35
|
0.64
|
5.65
|
9.65
|
12.65
|
13.65
|
9.65
|
5.65
|
00.64
|
-2.65
|
4.26
|
M + m/2
|
1.50
|
2.50
|
4.85
|
6.99
|
12.00
|
17
|
21.00
|
21.00
|
16.50
|
11.00
|
5.49
|
1.50
|
10.11
|
M - m
|
7.70
|
4.85
|
9.00
|
12.71
|
12.70
|
14.70
|
16.70
|
14.70
|
13.70
|
10.70
|
9.71
|
8.00
|
-
|
M
|
3.95
|
5.95
|
7.95
|
11.95
|
16.95
|
22.95
|
27.95
|
26.95
|
21.95
|
14.95
|
8.95
|
3.95
|
14.50
|
m
|
-3.25
|
-3.25
|
-1.25
|
-0.26
|
4.75
|
8.75
|
11.75
|
12.75
|
8.75
|
4.75
|
-0.26
|
-3.25
|
3.33
|
M + m/2
|
0.35
|
1.35
|
3.35
|
5.84
|
10.85
|
15.85
|
12.85
|
18.85
|
10.35
|
9.85
|
4.34
|
0.35
|
8.76
|
M - m
|
7.11
|
9.20
|
9.20
|
11.69
|
12.00
|
14.20
|
16.20
|
14.20
|
13.20
|
10.20
|
9.21
|
7.20
|
-
|
3.4 - Autres facteurs climatiques :
3.4.1 - L'humidité de l'air :
L'humidité relative constitue par ses écarts
brutaux, l'un des caractères climatiques les plus importants des
montagnes de l'Afrique du Nord (QUEZEL, 1957). Elle joue un rôle
très important sur l'ensemble du processus de la
régénération du cèdre de l'Atlas surtout durant la
phase de la désarticulation naturelle. En effet, c'est durant cette
phase qu'elle atteint les taux les plus élevés, permettant une
humidification importante des cônes. Ensuite, son évolution
journalière associée aux températures permettra aux
écailles de se détacher du rachis.
100 -90 -
80 70 60 50 40 30 20 10
0
|
Hum iditede Pair (% )
|
|
|
|
|
|
|
g
|
|
|
|
|
|
0 3 6 9 12 15 18 21
Fig. 11: Evolution mensuelle de
l'humidité de l'air au cours d'une journée.
|
1
|
|
L'évolution de l'humidité moyenne
journalière de Oh à 21h montre qu'avant le lever du soleil,
l'humidité relative est pratiquement stable avec un taux de 70 %
environ. Après le lever, elle diminue rapidement pour atteindre les taux
les plus faibles (45%) entre 12h et 15h. A partir de 18h elle augmente à
nouveau (Cf. Fig. 11).
La figure n°12 montre que l'humidité de l'air est
faible. Les mois les plus froids se caractérisent d'une
hygrométrie de l'ordre de 70 % alors que la période estivale
enregistre les taux les plus faibles (40 à 50 %).
100 1 Humidité de
l'air
90 1 %
80 70
60 · o o
50 40 30 20 10
|
|
|
cri o 2
|
o I
Dec Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jul Aoû Sep Oct Nov
Dec
Fig. 12: Evolution mensuelle de
l'humidité relative au cours de l'année.
25
3.4.2- L'enneigement :
Quand l'altitude augmente, une part importante des
précipitations hivernales tombe sous forme de neige suite à une
diminution des températures.
La durée et l'intensité des
précipitations neigeuses sont irrégulières. Le nombre de
jours de neige par année est de l'ordre de 20 à 30.
L'épaisseur est peu importante sauf exception. Elle peut persister sur
les expositions Nord au-delà du mois d'Avril (trous de neige).
Notons que la neige joue un rôle positif sur la
régénération naturelle du cèdre de l'Atlas:
désarticulation des cônes, levée de dormance des graines,
protection des semis contre les basses températures et l'alimentation en
eau des semis.
3.4.3 - Les vents :
Selon leurs origines, les vents jouent au Belezma des rôles
opposés :
- Le vent du Sud, (sirocco) chaud et sec qui peut souffler
durant toute l'année. Ses effets se font sentir pendant la
période estivale où il accentue l'aridité. Il souffle
pendant 20 jours au cours de l'année avec un pic de 5 jours pour le mois
de Juillet (Station de Batna). Il est considéré par BOUDY (1955)
comme étant le facteur le plus néfaste de la
régénération du cèdre de l'Atlas en provoquant la
mortalité des jeunes plantules.
- L'orientation NE - SW des monts du Belezma l'expose aux vents
dominants d'Hiver N - NW. Ces vents pluvieux et frais arrosent surtout les
faces Nord et Nord Ouest.
- Notons enfin que les vents d'Est, rares et moins humides,
soufflent surtout en Hiver provoquant la fonte des neiges.
3.5 - Les synthèses climatiques :
3.5.1 -- Introduction :
Tous les éléments du climat agissent en même
temps pour former un milieu climatique.
Pour estimer rapidement l'influence des principaux
éléments, divers systèmes sont proposés. Les plus
utilisés en région méditerranéenne sont : Le
diagramme ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN et le climagramme
pluviométrique d'EMBERGER.
Ces deux systèmes résument le bioclimat d'une
station donnée par trois éléments fondamentaux du climat:
précipitations (mm) - températures maximales et minimales
(°C).
3.5.2 - Diagramme ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN :
BAGNOULS et GAUSSEN (in STEWART, 1969) ont établi des
diagrammes ombrothermiques pour évaluer la durée et
l'intensité de la saison sèche pendant l'année. Ils se
sont basés sur la formule P. = 2 T °C ; les mois secs sont
définis, quand la courbe des précipitations est située
au-dessous de celle des températures moyennes.
Ces graphiques permettent de suivre facilement la suite des
saisons et l'importance de leur sécheresse. Mais, ils présentent
l'inconvénient de ne pas faciliter la comparaison entre les stations.
26
Première partie Chapitre II : La zone d'étude.
70-- --35
--3-- Précipitations en mm
--*-- Températures en °C
60-- --30
50 --
40 --
30 --
20 --
10 --
25
20
15
10
5
0 I I I I I I I I I I I 0
JAN FEV MAR AVR MAI AH JUL AOU SEP OCT NOV DEC
27
Fig.13 : Diagramme de BAGNOULS et GAUSSEN :
Station de référence (1278 m). Période:
1975 - 1993.
La figure n° 13 indique que pour Oued- Chaaba, station de
référence située à 1.278 m, la saison sèche
est de l'ordre de 4 mois.
La durée de la saison sèche varie en fonction de
l'altitude et de l'exposition : elle est beaucoup plus tardive et plus courte
en haute altitude d'une part, d'autre part pour une même altitude, elle
plus longue et plus précoce sur l'exposition sud que nord.
3.5.3 - L'indice de sécheresse d'EMBERGER :
EMBERGER (in DERRIDJ 1990) définit la période
sèche dans l'aire de végétation
méditerranéenne par l'indice de sécheresse estivale de
GIACOBE (I.S.E)
ISE = PE /M
PE : précipitations estivales.
M : moyenne des maxima des températures de
l'été.
PE
Quand M < 7, il y a une période
sèche.
Pour le Belezma, les indices obtenus pour les stations
à exposition Nord et Sud selon les altitudes sont répartis sur la
tableau n° 4 qui montre que la sécheresse est fortement
modulée par les facteurs topographiques.
Tableau N °4 Indice de
sécheresse de GIACOBE pour le Belezma
Stations
|
1.400 m
|
1600m
|
1700m
|
1.800 m
|
2.000 m
|
Nord
|
1,85
|
1.52
|
1.67
|
1,78
|
2,15
|
Sud
|
1,19
|
1.35
|
1.42
|
1,53
|
1,73
|
Ils montrent que les monts du Belezma sont
caractérisés par une sécheresse plus marquée sur
l'exposition Sud et les basses altitudes.
3.5.4 - Climagramme d'EMBERGER :
Le quotient pluviothermique d'EMBERGER (Q2) est
déterminé par la combinaison des 3 principaux facteurs du climat.
Il est donné par la formule suivante :
Q2 =
|
1000P= 2000P
( M + m) M2_
m2
(M -- m)
2
|
P: Pluviométrie annuelle moyenne en mm
M: moyenne des maxima du mois le plus chaud en degrés
Kelvin m: moyenne des minima du mois le plus froid en degrés Kelvin
28
STEWART (1969) en transformant cette équation a obtenu
pour le climat méditerranéen la formule suivante:
Q 2= k P
M - m
k: constante qui est égale à 3,43 ; les
températures en degrés Celsius pour M et m ; P en mm. Le facteur
M - m est l'expression de l'évaporation, en général elle
est d'autant plus
forte que (M - m) est plus grand (EMBERGER in LETREUCH -
BELAROUCI, 1991).
Tableau N°5 : Evaluation du quotient
pluviothermique et bioclimat correspondant.
Station
|
P ( mm)
|
M ( °C)
|
m (°C )
|
Q2
|
Etages bioclimatiques
|
Oued- Chabaa (1.278m)
|
455
|
33
|
0
|
47
|
Semi aride supérieur frais
|
1.400 m
|
Versant Nord
|
503
|
32
|
- 0,50
|
53
|
Subhumide Froid
|
Versant Sud
|
479
|
50
|
1.600 m
|
Versant Nord
|
584
|
30.6
|
- 1,30
|
63
|
Versant Sud.
|
519
|
56
|
1700m
|
Versant Nord
|
624
|
29.90
|
-1.70
|
67
|
Versant Sud.
|
539
|
61
|
1.800m
|
Versant Nord
|
664
|
29.20
|
- 2,10
|
73
|
Versant Sud.
|
559
|
61
|
2.000 m
|
Versant Nord
|
744
|
27.8
|
- 2.90
|
83
|
Versant Sud.
|
599
|
67
|
Contrairement au diagramme ombrothermique de BAGNOULS et
GAUSSEN, ce climagramme permet de comparer rapidement toutes les stations. Son
inconvénient est le manque de détails pour chaque station, car
les précipitations, les maxima et les minima ne sont pas apparents.
Ce quotient facile à interpréter : plus les
valeurs de Q2 sont grandes et plus les stations sont humides
(Cf. fig.14)
Le report des valeurs du quotient pluviothermique du tableau
n° 5 sur le climagramme d'EMBERGER ( figure n°14) montre que la
cédraie du Belezma se projette dans l'étage bioclimatique semi
aride à variante fraîche pour l'altitude inférieure 1.400 m
et subhumide froide pour l'altitude supérieure à 1.800 m.
Il est très employé en écologie
méditerranéenne, ainsi STEWART (1974) l'a utilisé pour
dresser la carte bioclimatologique de l'Algérie, ainsi que la
distribution des principales essences forestières. M'HIRIT (1982) note
que SAUVAGE l'a employé pour individualiser les aires bioclimatiques des
grandes essences forestières marocaines et LEMOINE - SEBASTIE pour
dresser les aires bioclimatiques des genévriers. GAUSSEN (in DERRIDJ
1990) a déterminé l'aire bioclimatique du cèdre de l'Atlas
en utilisant le quotient pluviométrique ; DERRIDJ (1990) l'avait
modifié en utilisant le même quotient.
29
Formule de STEWART : Q2 = 3.43 P / M -
m
200 190 180 170
Etage.bioclimatique.de
végétation 160 HUMIDE
|
150 140
|
IMMMMMNIMM
EO
maIMEM
UM
|
130 120
Et.Biocl.de vég SUBHUMIDE
Très froid
Froid
Frais
5
Tempéré
10
Chaud
Très chaud
11
12°C m
60
IMM
IMU
P!! MI
C
70
OMM
Man
,md Man
50
40
Et.Biocl.de vég A
30
90
80
Et.Biocl.de vég SEMI - ARIDE
Fig.14 : Aire de projection de la cédraie
du Belezma dans le climagramme d'EMBERGER.
30
100
3.6 -- Conclusion :
La cédraie de Belezma est caractérisée
par une faible pluviosité (500 à 700 mm par année :
altitude 1.400 m) croissant avec l'altitude et par l'orientation des
expositions, qui à altitude égale, les versants Sud sont moins
arrosés que les versants Nord.
Les facteurs orographiques entraînent une certaine
diversité de climats locaux. Le climat subhumide à hiver froid,
correspond aux zones d'altitude égale ou supérieure à
1.400 m, avec des précipitations comprises entre 520 et 745 mm par mois
(Q2 compris entre 53 et 83).
Les précipitations estivales, qui varient entre 0 et 33%
par rapport à la pluviosité annuelle, sont d'une importance
capitale pour la survie des jeunes semis.
Les températures annuelles moyennes sont comprisent entre
8 et 13°C, les minima hivernaux peuvent descendre au-dessous de 0°C,
alors que les maxima atteignent 33°C.
L'ensoleillement est également important, avec 2 à
4 mois secs (définition de GAUSSEN) en moyenne et une forte amplitude
thermique en été.
Nous pouvons dire que sur le plan climatique trois principaux
facteurs caractérisent le Belezma : Sécheresse estivale -- Faible
humidité relative - Froid hivernale - Amplitude thermique importante.
4 - La végétation :
4.1 - Présentation de la cédraie :
La cédraie est un peuplement irrégulier; les
catégories d'âge présentent des proportions
différentes avec une prédominance de vieux sujets. La
densité est variable selon les zones, tantôt le peuplement est
fermé, tantôt clairsemé avec un sous-bois limité
C'est une futaie jardinée non aménagée
dont la limite inférieure est variable, elle débute
généralement à partir de 1.400 m. Néanmoins on peut
rencontrer le cèdre de l'Atlas à l'état de bouquets
dès 1.100 m à la faveur des conditions favorables. Le chêne
vert espèce accompagnatrice du cèdre arrive difficilement
à le concurrencer à partir de 1.500 m, sur l'exposition Nord et
Nord-Ouest.
Ainsi la cédraie dense de Theniet- El- Gontos, pure ou
mélangée avec le grand houx (Ilex aquifolium L)
prospère dans de très bonnes conditions: les arbres centenaires
sont bien venants, élancés avec des hauteurs dépassant
parfois les 30 m. Celles de Thichaou, Bordjem, Chelalaa, Kef Mokhtar,
Thouggour, Boumerzok, Thissourès et M'hasseur se caractérisent
généralement par un couvert semi- fermé, rarement
fermé, avec des endroits totalement dénudés (Kef Mokhtar,
Exposition Sud Thissourès...) suite à des coupes. La
régénération naturelle est bonne (Thouggour, Thichaou...)
à très mauvaise (Kef Molhtar, M'hasseur...).
Notons enfm, que la face Nord- Ouest de Thichaou porte une belle
cédraie, avec une bonne régénération
localisée sur dalle rocheuse, les arbres centenaires de plus de 20 m,
mais
31
arrivent difficilement à se maintenir sur le sol de cette
station, continuellement en érosion diffuse et ravinante · les
arbres gisant sur le sol sont très importants.
Malgré le dynamisme du cèdre, dont la
régénération s'installe dans conditions écologiques
difficiles (SCHOENBERGER. 1970 ; TOTH, 1970, 1980a, 1987b) ; la cédraie
de Bélèzma présente des caractères de
dégradation plus où moins avancée, selon les stations.
La plus part des auteurs notent que le cèdre de
l'Atlas, dans son aire naturelle présente une bonne résistance
à toutes les attaques. Néaumoins cette résistance a des
limites. En effet, en juin 1982 une chenille jusque la sans
intérêt (Thaumetopea bonjeani Powell) a causé des
dégâts impressionnants à la cédraie du Belezma ; en
quelques semaines on a assisté à une défoliation
complète des pieds de cèdre centenaires sur une superficie de
l'ordre de 500ha.
La régénération est variable, si elle est
présente dans certains endroits avec des densités plus ou moins
acceptables, elle est en revanche totalement absente dans la majorité
des cas particulièrement sur les expositions sud, dont les peuplements
sont âgés, clairsemés mal venants et à couvert
clair.
La capacité de germination des graines est
généralement très bonne. En observant ça et
là les nombreuses plages de semis, nous remarquons qu'ils arrivent
à se développer en étant liées aux écailles,
sur du bois de cèdre en décomposition, sur la litière, le
sol nu à couvert, à découvert etc...., toutefois la
quasitotalité de ces semis disparaissent quelque mois après.
Durant, la longue saison estivale, qui se traduit par
l'insolation et de hautes températures, la déficience de
l'humidité de l'air et du sol, nous assistons à la disparition
d'un très grand nombre de semis de l'année et même ceux de
deux années.
En effet, si durant les premiers stades de
développement aucun problème ne se pose, les difficultés
commencent dès le début de la saison estivale. Le
dessèchement des jeunes plantules est entamé dès le mois
de Mai. Ainsi, un mois à peine après leur apparition, elles
commencent à être affectés par les conditions climatiques,
particulièrement celles dont le système racinaire est
superficiel, peu ramifié et dépourvu de radicelles.
A part quelques reboisements à Chellalaa, la
cédraie naturelle du Belezma, à faciès xérophile,
évolue dans des conditions climatiques difficiles,
caractérisée surtout par des sécheresses cycliques. Ceci a
conduit à la stéppisation. On assiste alors (Cas de l'exposition
Sud de Thouggour) à une substitution de la végétation
matorrals par une autre beaucoup plus adaptée à la
sécheresse (Stipa Thymus, Helianthémum ...) avec une
présence de la chenille processionnaire.
BENABID (1993) rapporte que la stéppisation gagne de plus
en plus la cédraie des Aurès et du Belezma
Les facteurs orographiques, par leur influence sur les
principaux éléments climatiques, déterminent la
répartition du cèdre. La tranche pluviométrique annuelle
de la cédraie est comprise entre 500 et 700 m. La période
pluvieuse, qui correspond à une diminution de la température, ne
dure que quelques mois, pour laisser place à une longue période
chaude et sèche où l'influence néfaste du Sahara, accentue
l'aridité.
Parallèlement aux conditions climatiques difficiles
l'action anthropique (coupes, surpâturage, agriculture...) a
considérablement accru la dégradation de la cédraie :
sujet dépéris ou en voie de l'être, arbres
déchaussés, jeunes pieds mutilés etc... Ces
32
transformations que l'homme a fait subir à la
cédraie influencent de manière non négligeable la flore
qui peut jouer un role important sur la régénération.
Le dessèchement des horizons superficiels du sol, prive
les semis de toute alimentation, ce qui a amène plusieurs auteurs,
notamment TOTH (1978 a, 1981) à proposer un travail du sol, permettant
aux semis d'enfoncer profondément leurs racines dans les couches
profondes et d'échapper ainsi à la sécheresse estivale.
(Cf. 3eme partie - Chapitre III)
4.2 - Les groupements végétaux :
4.2.1 -- Introduction :
La végétation arborée du Belezma est
constituée essentiellement de deux essences: Le cèdre de l'Atlas
et le chêne vert. Le pin d'Alep (d'origine artificielle) moins exigeant
prospère à basse altitude.
Ces essences forment des peuplements purs ou
mélangés avec la succession suivante: Pinèdes --
Chênaies - Cédraies. Cette succession a amené FAUREL et al
(1949) à définir l'étage du cèdre
qui se caractérise par sa localisation altitudinale où
il forme des zones climatiques.
Le cèdre de l'Atlas participe à des groupements
végétaux variés dans des conditions écologiques
diverses et sur des substrats différents (ABDESSEMED, 1981; BNEF, 1986).
Par ailleurs, le chêne vert forme le caractère distinctif
principal. Sa présence ou son absence est lié à
l'exposition et à l'altitude et donc à l'importance des
précipitations.
4.2.2 - Les cédraies pures :
Elles constituent les plus beaux peuplements;
localisées sur les expositions Nord et Nord- Ouest de Chelalaa, Bordjem,
Thichaou, Boumerzok, Thouggour et Maagel. Celles occupant de faibles
superficies se rencontrent sur les expositions Sud de Thichaou et M'hasseur et
sur versant Sud- Est de Thouggour
Ce groupement dont la régénération est
variable, évolue surtout sur des grès et des dolomies à
des altitudes généralement supérieures à 1.700
m.Les arbres sont bien venants fructifères et peuvent atteindre des
dimensions remarquables. Sur les crêtes et sur le calcaire les sujets
sont moins beaux. Le chêne vert à l'état buissonneux est
peu présent et forme l'essentiel du sous-bois.
4.2.3 - Les cédraies mélangées
:
4.2.3.1 Les groupements de cèdre avec le
chêne vert :
On les rencontre sur l'ensemble des monts du Belezma, à
partir de 1.300 à 1.400 m sur les expositions Nord et Nord -- Ouest et
1.500 - 1.600 m sur les expositions Sud et Sud - Est.
Ce sont généralement des peuplements à
couvert semi -- fermé, d'âge très variable ; les arbres
centenaires qui côtoient les jeunes semis sont bien venants avec des
troncs élancés, cimes élargies et fructifères
certains dépassant parfois les 30m. La régénération
est variable,
33
tantôt elle est bonne tantôt elle est médiocre
à absente. En effet certains endroits à découvert, portent
de jeunes pieds de cèdre qui évoluent admirablement sur les
replats.
4.2.3.2 Le Groupement de cèdre avec le houx :
Ce groupement est localisé dans les ravins frais et
humide de Theniet-El-Gontos avec seulement 2 ha environ où il forme avec
le cèdre de l'Atlas l'unique groupement dans tout le Belezma. Il est
caractérisé par la présence du grand houx (Ilex
aquifolium L).Les arbres évoluent dans des conditions optimales ;
ils présentent de grandes hauteurs et un bon état de
santé.
4.2.4 - Les groupements à chêne vert :
Ils sont localisés sur l'ensemble des expositions.
Néanmoins les expositions Sud et Sud-Est sont les plus
dégradées par rapport à celles de l'exposition Nord et du
Nord - Ouest.
Ce sont les groupements qui ont subi les influences humaines
les plus importantes. Ces dernières se traduisent par des coupes
illicites pour la fabrication du charbon de bois. Le pâturage,
l'agriculture y sont pratiquées.
4.2.4.1 - Les groupements sur exposition nord :
Ils ne diffèrent de ceux du cèdre à
chêne vert que par l'absence du cèdre de l'Atlas et des
espèces liées à ce dernier.
Localisés surtout à Kasrou, Thiskimel et
Bordjem; ils forment de très beaux taillis très dense. La
présence du genévrier oxycèdre, l'érable de
Montpellier, le frêne épineux, le diss , le calycotome etc... est
peu importante.
4.2.4.2 - Les groupements sur exposition sud :
Ces groupements sont en général
dégradés selon les stations. Les activités humaines sont
très fréquentes (charbon de bois). On les rencontre sur toutes
les expositions Sud de Bordjem, Chelalaa, Kasrou... La présence du
genévrier de Phénicie, l'oxycèdre, le calycotome,
l'asphodèle... est importante. Les incendies y sont très
fréquents.
4.2.4.3 - Autres groupements à chêne vert
:
Ce sont des groupements marginaux, occupant de faibles
superficies. L'influence humaine est permanente.
Parmi ces groupements on a: Chêne vert et frêne
épineux. Chêne vert et genévrier rouge. Chêne vert et
pin d'Alep.
Le premier groupement se rencontre surtout au Nord de Ouled-
Menaa et également sur l'exposition Sud du Djebel M'hasseur. Le second
est localisé sur exposition Sud de Thouggour. La présence de
l'olivier sauvage, du calycotome, du diss et de l'alfa est à
34
signaler. Le dernier est constitué par de jeunes rejets de
souches de chêne vert clairsemés, de pin d'Alep d'origine
artificiel et des pieds genévrier rouge mutilé.
4.3 - Les facteurs de répartition :
Ce sont des facteurs qui agissent directement sur les
principaux éléments climatiques (précipitations et
températures) et qui déterminent la répartition des
végétaux. Parmi ces facteurs on peut citer: les facteurs
orographiques et anthropiques.
4.3.1 - Les facteurs orographiques : 4.3.1.1
-- Introduction :
Les facteurs orographiques (GOUNOT, 1969) ou physiographiques
POLUNIN (1967) les plus importants sont l'altitude, l'exposition.
Ils déterminent le milieu dans lequel vivent et
prospèrent les végétaux en agissant sur les principaux
facteurs limitants : humidité et température.
Ils agissent sur la répartition et la distribution des
essences forestières, en faisant apparaître des traits climatiques
ou des zones climatiques. Ils sont largement interdépendants. En effet
l'altitude associée à l'exposition rend le milieu plus humide ou
plus sec par une augmentation ou une diminution des précipitations et
des températures. La figure n° 13 indique que pour le Belezma la
durée de la saison sèche varie en fonction de l'altitude et de
l'exposition.
Relativement peu importante la pente, par son action sur le
milieu édaphique (nature et quantité du sol qu'elle accumule),
peut constituer un facteur limitant quand l'humidité est rare.
La figure n°15 représente la répartition
altitudinale des principales essences forestières en relation avec
l'exposition.
4.3.1.2 - L'altitude :
La cédraie du Belezma évolue dans une tranche
altitudinale entre 1.300 et 2.100 m à l'état pure ou
mélangée. Le contact cédraie - chênaie se traduit
par une diminution des précipitations et une augmentation des
températures.Il est le résultat de la diminution de l'altitude,
dont son importance dépend de l'exposition.
Le chêne vert (Quercus ilex) forme
essentiellement des taillis, à partir des tranches altitudinales allant
de 1.200 à 1.600 m, selon l'exposition.Il rentre en contact avec le pin
d'Alep (Pinus halepensis) à El- Guellab à partir de
1.200 m ou il le dominé partir de 9001.000m.
BENABID (1993) a constaté que les cédraies du
supra méditerranéen (1.600 et 2.000 m) sont de loin les plus
équilibrées, les mieux conservés et les plus dynamiques ;
celles du Montagnard méditerranéen (2.000 -- 2.300 m)
présentent des dépérissements.
35
4.3.1.3 - L'exposition :
La disposition des plis, conjuguée aux vents dominants,
confère à l'exposition un rôle fondamental dans la
répartition du cèdre de l'Atlas.
Les expositions Nord bien arrosées et souvent brumeuses,
portent de belles cédraies.
2200 2100 2000 1900 1800 1'700 1600 1500 1403 1300 1200 1100
1033 900
2200 2100 2000 1900 1800 1'700 1600 1500 1403 1300 1200 1100
1033 SOO
Pitiltrb (rd
|
|
|
|
|
|
VersErt Ncrd
|
|
Verset Sid
|
|
|
|
|
|
|
|
CéleCherevirt
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ChErevirt
|
|
|
|
|
|
|
|
|
I
|
--E
|
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 23 21
Fig. 15 : Répartition altitudinale des
principales essences forestières dans le Belezma. Influence de
l'exposition.
Celles du Sud sèches et ensoleillées portent des
cédraies âgées et mal venantes toutefois, on peut
rencontrer quelques peuplements plutôt bien venants, à la faveur
des conditions microclimatiques favorables.
A partir de nos observations nous avons représenté
graphiquement la répartition altitudinale des deux principales essences
forestières dans le Belezma (Cf.fig.15)
Cette figure montre que sur exposition Nord le cèdre de
l'Atlas évolue à partir de 1.200m où il domine le
chêne vert à partir de 1.700m ; sur exposition Sud on le rencontre
à partir de 1.600m
4.3.1.4 - La pente :
Selon STEWART (1974), la pente est un facteur tellement important
que l'on peut classer après celui du climat.
Par sa raideur, elle détermine la stabilité du
sol et la rétention de l'eau. LEPOUTRE (1963) indique que la pente
facilite le ruissellement et l'érosion, avec amoindrissement des sols,
et accumulation des dépôts dans les fonds et peut jouer un
rôle déterminant dans la pédogenèse. Par ailleurs,
POLUNIN (1967) note l'importance de son influence sur les conditions hydriques
et thermiques.
Au Belezma, plus de 87% de la superficie est constituée
de pente supérieure à 25% (B.N.E.F, 1986) les zones relativement
plates portent des semis qui parviennent à se développer,
particulièrement quand le couvert est relativement clair. Ceci
s'explique par le dépôt de matériaux dans les zones
à faible dénivellation qui recevront les eaux de
36
ruissellement riches en éléments solubles et
insolubles. Les jeunes semis peuvent développer un système
racinaire puissant, capable de résister à la dessiccation des
horizons superficiels durant la longue période sèche.
Notons enfin que les chablis et les déchaussements des
pieds de cèdre sont en relation avec la pente.
un système racinaire puissant, capable de résister
à la dessiccation des horizons superficiels durant la longue
période sèche.
Notons enfin que les chablis et les déchaussements des
pieds de cèdre sont en relation avec la pente.
4.3.2 --Les facteurs anthropiques :
La régression de la forêt algérienne est le
résultat de plusieurs facteurs interdépendants Les plus
déterminants sont d'ordre historique et socio-économique.
PEYERIMHOFF (1941) signale que la forêt primitive
était de 7.138.000 ha, contre 2.910.000 ha de surface actuelle. Le taux
de déboisement climatique aurait donc passé de 27,17% à
11,08 %.Malgré le manque de données, BOUDY (1952) estime que
cette régression est de l'ordre de 3.900.000 ha. Dans tous les cas, la
forêt a diminuée de 4.000.000 ha environ.
BOUDY(in SCHOENBERGER 1970) rapporte que la cause principale
de l'état actuel de la cédraie de l'Aurès et du Belezma
est dû à l'exploitation conduite brutalement pendant deux tiers de
siècle: de 1844 à 1910.Au Belezma, le prélèvement
effectué durant cette période est de l'ordre de 300.000
m3.Cette exploitation a été qualifiée
d'exagérée par l'administration elle - même. En outre,
durant la première et la seconde guerre mondiale, des
prélèvements de cèdre et de chêne vert ont
été effectués au-delà des possibilités de la
forêt du Belezma.
Apres la seconde guerre mondiale les données du tableau
n° 1 montrent que la cédraie des Aurès a perdue plus de 40%
de sa superficie passant ainsi de 20.050ha à12.022ha, celle du Belezma
qui était de 8.000ha en 1955 n'est que de 4.250 actuellement ce qui
représentent une diminution de plus de 45%.
LAPIE (1909) en étudiant le cèdre de l'Atlas
dans le Djurdjura a noté que cette espèce et son association
primitive ont disparu des lieux les plus fréquentés par l'homme
et ses troupeaux.
Actuellement, l'homme et ses animaux domestiques sont
directement responsables de la destruction de la plus grande partie de la
cédraie. La clôture est la seule mesure efficace. Au
Chélia, elle a été utilisée avec succès pour
protéger les semis naturels du genévrier deThurifère et du
cèdre de l'Atlas.
5 - Conclusion :
Les divers études sur le cèdre de l'Atlas
(Cedrus atlantica M.) ont amené plusieurs chercheurs à
penser que cette espèce a occupé en Algérie une superficie
beaucoup plus vaste que celle qu'elle couvre actuellement.
Naturellement, son étage bioclimatique est situé
dans l'étage subhumide à humide dans les variantes fraîches
à très froides. De point de vue édaphique, il est
difficile d'expliquer son comportement vis à vis de ce facteur, car son
influence est liée aux conditions climatiques particulièrement
l'humidité.
37
Cette espèce évolue "naturellement" en climat
méditerranéen, néanmoins celui-ci ne traduit pas toutes
ses aptitudes écologiques. En effet son introduction dans divers pays a
montré que cette essence forestière peut évoluer sans
aucun problème.
Les superficies de nos cédraies ont
énormément régressé, il est donc indispensable de
définir ses exigences, par des études en écophysiologie,
en génétique (variabilité, sélection,
amélioration) régénération (phénologie de
reproduction, production et germination des graines, maintien des semis) et
croissance. Ceux-ci nous permettra de réussir les travaux de reboisement
et rendre ainsi au cèdre sa place dans le domaine forestier.
38
CHAPITRE I : Méthodologie générale
|
1 - Problématique et objectifs :
La cédraie naturelle du Belezma constitue une richesse
nationale qui peut jouer un rôle socio-économique non
négligeable pour l'ensemble de la région. Actuellement, elle
connaît une régression continue. Le manque de jeunes plantules, la
présence des vides, des clairières et la présence de
nombreux arbres centenaires dépéris indiquent l'importance de
cette régression, elle est de l'ordre de 50 %. (Cf. Tableau n°
1)
Ainsi, l'absence de traitements sylvicoles conjugués
à divers facteurs défavorables (humains, écologiques...)
peut entraîner à terme la disparition de cette importante
cédraie, particulièrement sur les expositions
défavorables.
Si au Maroc et en France, le cèdre de l'Atlas occupe
une place de choix dans les repeuplements (Rif, Vaucluse), en Algérie,
cette espèce noble n'a pas encore la place qu'elle mérite. En
effet nos cédraies sont très peu étudiées,
particulièrement celles évoluant dans les Aurès. Lors de
l'aménagement des cédraies aurassiènnes, NEDJAHI (1988) a
insisté sur le manque de données sur la productivité et la
régénération. LAIMOUCHI (1996) a constaté qu'en
Algérie, les connaissances sur l'écophysiologie du cèdre
sont peu précises pour le cèdre de l'Atlas. BENABID (1993)
signale que si en Algérie les études relatives à l'aspect
phytodynamique des cédraies sont peu avancées, au Maroc les
résultats obtenus dans ce domaine permettent d'avoir une idée
assez précise des séries de végétations
organisées par ce résineux. BARITEAU (1993) dans son étude
sur l'amélioration génétique des cèdres a
noté que la sauvegarde des cédraies aurassiènnes
se pose en terme d'urgence.
En outre le manque de données de base pour
l'étude de cette espèce a été signalé par de
nombreux auteurs, particulièrement celles liées au climat. Ainsi,
ils insistèrent sur la nécessité d'un réseau dense
d'observations météorologiques, base indispensable à toute
étude écologique, en particulier la
régénération du cèdre.
PUJOS (1963) et SCHOENBERGER (1970) avaient noté qu'il
n'y a pratiquement pas d'observations météoro- logiques dans la
zone du cèdre des Aurès. La faiblesse du réseau
d'observation et l'absence de relevés thermiques et
pluviométriques dans les monts de l'Ouarsenis, ont été
signalées par SARI (1977). La non-fiabilité des données
climatiques relatives à la cédraie de Belezma, par manque de
stations météorologiques en milieu forestier, a été
soulevée par MALKI (1992) et BENTOUATI (1994).
TILL (1985) dans son étude sur la dendrochronologie a
souligné que la situation bioclimatique de Cedrus atlantica M.
n'a pas encore été définie rigoureusement faute de
données climatiques précises. Cet auteur précise
également que le problème de la localisation des stations
météorologiques se pose dans les régions
méditerranéennes à cause de nombreuses
variétés du climat.
Rappelons également les difficultés que
rencontre cette cédraie à se régénérer
naturellement. La régénération qui demeure un
phénomène complexe, est tributaire de plusieurs facteurs qui
agissent en même temps depuis le début les phénophases de
l'appareil de reproduction, jusqu'à l'apparition et de
développement des plantules.
Parmi ces facteurs, ont peut citer :
Le climat : précipitations, humidité de l'air et
températures.
La topographique : altitude, exposition et pente.
Le sol : composition, profondeur, matière organique et
roche mère.
Le peuplement : composition, âge, état sanitaire et
densité.
L'homme : coupes, pâturage et agriculture.
40
La fructification du cèdre de l'Atlas est le premier
facteur déclencheur de la régénération naturelle.
Cette première étape, n'a pas fait l'objet de beaucoup
d'études, malgré son importance dans la pratique sylvicole. TOTH
(1982-1984) rapporte que la fructification n'a pratiquement pas fait l'objet
d'études approfondies.
Pour notre part, nous soulignons que la fructification des
cédraies de l'Atlas Saharien n'a subi absolument aucune étude,
malgré qu'elles constituent l'ensemble le plus important de la
cédraie algérienne.
Ce travail consiste à étudier :
- Le cycle de reproduction.
- L'estimation de la fructification et de la production des
organes de reproduction. La production des différents types et
catégories de graines.
- La biométrie des cônes et des graines.
Ceci nous permettra :
- De préciser les principales étapes du cycle de
reproduction : Floraison -- Pollinisation- Fécondation - Formation des
fruits (cônelets et cônes)-Désarticulation des cônes
(N+2).
- D'estimer la production qualitative et quantitative des graines
et les possibilités de récoltes.
- D'analyser l'alternance de la fructification.
2-Stations
2.1 - Choix des stations :
Le climat, qui est fortement influencé par les facteurs
orographiques, a provoqué des contrastes pluviométriques et
thermiques très prononcés entre les expositions. En effet le
passage de la crête à l'exposition fait changer de manière
significative, le décor de la végétation et ceci sur de
courtes distances (quelques dizaines de mètres).
CARBABE et al (1970) ainsi que BECKER (1985) indiquent, que le
choix de station doit être homogène vis à vis du climat,
les autres facteurs sont classés comme secondaires.
La zone d'étude choisie, regroupe deux stations : Station
à exposition Nord et station à exposition Sud. Chaque station est
considérée comme homogène de point de vue climatique.
2.2 -- Données sur les stations :
Les caractéristiques des deux stations qui
représentent globalement les milieux écologiques de la
cédraie du Belezma sont portées dans le tableau n° 6.
Tableau N °6 : Données sur
les stations.
Stations
Caractéristiques
|
THISSOURES (Exposition Sud)
|
M'HASSEUR (Exposition Nord)
|
Cèdre
|
ha
|
550 300 600
|
190 500 20
|
Chêne vert
|
Agriculture -- Pâturage
|
Altitude max. (m)
|
2.100
|
1.750
|
Pente (%)
|
30
|
30 à 40
|
Substrat
|
Grès
|
Marne
|
Précipitations (mm / an)
|
500 et 750
|
Matière organique
|
Peu importante -- minéralisation rapide (Mull)
|
Sol (cm)
|
Profond : sup. à 60
|
Peu profond : 30 -- 50
|
Limite inférieure du cèdre (m)
|
1.300
|
1.500
|
41
La superficie totale des deux stations est de l'ordre de 2.160
ha environ selon la Carte Senatus Consult au 1/25.000. Elles sont
séparées par un cours d'eau avec une faible distance horizontale
(Cf. figure n° 16). La coupe topographique entre A B (figure n° 17 )
nous permet d'avoir une représentation de la station : altitude,
exposition et pente
0
500m
Station à exposition Sud Station à exposition Nord
CI
Thissoures
Fig. 16 : Les stations d'étude : Station
à exposition et station à exposition Sud
3 -- Echantillonnage :
Le massif de Belezma présente un relief tourmenté,
offrant plusieurs ensembles bioclimatiques selon l'altitude et l'exposition
(Semi-aride au Subhumide).
Pour mener à bien notre travail dans une zone aussi
hétérogène et d'éviter d'éventuelles
influences de l'altitude, l'échantillonnage a été
effectué dans des tranches altitudinales comprises entre 1.650 -- 1.700m
pour chaque station. En effet, DERRIDJ (1990) a mis en évidence
l'augmentation de la taille des cônes en relation avec l'altitude pour
une même station ; aussi en étudiant la floraison et la
fructification chez le hêtre OSWALD (1984) a constaté l'existence
d'un gradient altitudinale de l'ordre de 5 à 6 jours pour 100m de
dénivellation.
42
Coupe de la zone d'étude
43
Dans cette partie sur la fructification, les arbres sur lesquels
sont effectués toutes les observations et prélèvements
sont bien venants d'âges moyens et situés en pleine
forêt.
- Pour l'étude phénologique de
l'appareil de reproduction, nous avons choisi 6 arbres par station
(Arbres n° 1 à 6). Au niveau de chaque arbre, les observations et
le suivi des principales phénophases, in situ et au
laboratoire, des organes de reproduction mâles et femelles ainsi que les
cueillettes des inflorescences femelles des cônelets et des cônes
ont été réalisées sur une sous branche
exposée au Nord --Est.
- Quant à l'étude de la production
grainière et celle des cônes elle a
été traitée en 2 chapitres distincts, mais liés
méthodologiquement entre eux :
1- Le premier a pour objet l'estimation de la
fructification et la production des organes de reproduction (
Inflorescences femelles, cônes ). Pour cela, nous avons
utilisé dans un premier temps la méthode de TOTH (1984) puis nous
l'avons adapté a la cédraie de Belezma ; L'échantillonnage
consiste à choisir 15 arbres les plus fructifères (Arbres n°
7 à 21). Pour chaque arbre, on sélectionne deux branches, les
plus fructifères (une branche haute et une branche basse) sur lesquelles
se feront tous les comptages et les récoltes des différents
organes de reproduction.
2 - Le second chapitre qui traite les cônes
mûrs et les graines a été subdivisé en 2
points :
- Le premier, étudie la répartition des
différents types et catégories de graines dans le
cône âgé de 2 années (fruit mur),
récoltés au hasard sur les deux expositions.
L'échantillonnage consiste à recueillir sur 10 arbres 30
cônes murs (3 par arbre) pendant une période de 3 années
- Le second qui a pour objet l'étude
quantitative et qualitative des graines par cône selon
l'année de fructification. Pour cela, nous avons procédé
à des récoltes de cônes sur 30 arbres par exposition
à raison de 4 cônes par arbre ; après
désarticulation manuelle, les graines obtenues seront analysées
par types et par catégories.
Durant l'année de forte fructification nous avons
procédé à des récoltes de cônes sur les
mêmes arbres (Arbres n° 7 à 21) et les mêmes branches
que ceux utilisés pour l'estimation de la fructification.
Ce travail a porté sur :
- Les caractères biométriques des
cônes.
- La production des graines fertiles et
attaquées.
- Les caractères biométriques des graines
fertiles et attaquées.
Pour l'étude des caractères biométriques
des cônes et la production des graines fertiles et attaquées, elle
a été réalisé de la manière suivante : le
nombre de cônes cueillis est de 6 par arbre (3 par branche). Apres les
mesures biométriques, les cônes sont décortiqués
manuellement, les graines triées et dénombrées.
De cet échantillon nous tirons au hasard 60 graines de
chaque catégorie en vue de les analyser.
Le matériel et les méthodes relatifs à
chaque étude, seront détaillés dans les chapitres
correspondants.
44
4 - Choix des caractères :
Les caractères biométriques, analysés
chez le genre Cedrus ont porté surtout sur les
caractères morphologiques des organes de reproduction, les aiguilles et
les jeunes semis sont peu étudiés. Généralement ces
études sont axées sur des caractères isolés.
Les études sur les inflorescences femelles, les
cônelets, les cônes, et les graines sont axées surtout sur
le poids, les dimensions (longueur et diamètre), la production
qualitative et quantitative des semences (GAUSSEN, 1964; ARBEZ et al, 1978;
PRADAL, 1979; TOTH, 1973 a ,1975 ,1978 a, 1978 b, 1980 b, 1983, 1984; GEORGE,
1980; BARITEAU et al, 1990; DERRIDJ, 1990; KROUCHI, 1995; LAMOUCHI, 1996).
5 - Méthode d'étude :
Compte tenu des méthodes utilisées et des
résultats obtenus par de nombreux chercheurs d'une part et après
plusieurs sorties de prospection sur site d'autre part, il a été
décidé d'étudier la première phase de la
régénération naturelle: La
fructification.
Elle est tributaire de nombreux facteurs,
particulièrement les paramètres écologiques, qui
déterminent l'évolution des inflorescences femelles au cours du
temps et leur capacité à produire des graines, capable de germer,
et de donner des plants normaux
Dans cette optique, le présent travail consiste
à étudier- la phénologie des organes de reproduction en
fonction de leur évolution et la production grainière en relation
avec les caractères morphologiques des cônes -- et les
caractères biométriques des cônes et des différents
types et catégories de graines en liaison avec plusieurs facteurs ou
critères de classification nécessite l'utilisation de diverses
méthodes.
En effet, les résultats obtenus à partir de nos
observations sont dans un premier présentés ensuite
analysées par des:
- Représentations graphiques, à
deux dimensions X et Y (histogrammes, courbes).
- Paramètres statistiques de position
(minimum, maximum et moyenne) et de dispersion (coefficient de variation).
- Corrélations pour déterminer les
liaisons linéaires qui peuvent exister entre les différents
caractères.
Puis regroupés et traités par une analyse
commune, l'analyse de la variance. Les résultats
obtenus montrent que globalement les différents critères de
classification adoptés (stations, années, branches) ne sont pas
équivalents pour les différents caractères (poids,
longueur, diamètre, production des graines ...) cette analyse
complétée par le test de NEWMAN et KEULS, permet de ramener le
risque d'erreur à une limite convenable selon DAGNELIE (1975) par
rapport autres.
Ces tests ont été effectués par outil
informatique à partir de deux logiciels : « STAT. I.T.C.F version
5. » et « STATISTICA version 5.1 »
Ces méthodes d'analyse et d'interprétation, ont
été employées par plusieurs chercheurs, en particulier
DERRIDJ(1990) pour l'étude de la variabilité géographique
Cedrus atlantica M en Algérie ; KROUCHI (1995) pour analyser
l'organisation reproductive du cèdre de l'Atlas à Tala-Guilef
(Djurdjura) ; LAÏMOUCHI (1996) pour le suivi phénologique des
inflorescences femelles de cèdre de l'Atlas et OSWALD, H.(1984) pour
l'étude de la floraison, pollinisation et de la fructification chez le
hêtre ( Fagus silvatica L).
45
CHAPITRE II : Etude phénologique de l'appareil
de reproduction.
V-
1-- Introduction :
Selon le Larousse Agricole (1991) la phénologie est
l'étude de la chronologie des stades de la vie animale ou
végétale en relation avec le temps et le climat.
Les changements apparents des organes (floraison,
accroissement...) appelés phénophases sont le résultat
d'un ensemble de réactions métaboliques aboutissant à la
croissance et au développement du végétal.
L'étude de la phénologie de reproduction
constitue la première phase de la
régénération naturelle. En effet, si des
études approfondies abordèrent la
régénération du cèdre de l'Atlas sous
différents aspects (éco - pédo - climatique), celles de la
fructification et de la production grainière ont été
curieusement négligées jusqu'à une date récente.
C'est surtout TOTH (1973 a, 1975, 1978 a, 1978 b, 1980 b, 1983
et 1984) qui a étudié les organes de reproduction et le cycle de
phénologique de reproduction Cedrus atlantica M (floraison,
pollinisation, fécondation, cônelet, cônes et
désarticulation et dissémination) avec comme objectif la
détermination des causes de la réussite ou de la
non-réussite de la régénération naturelle.
En ce qui concerne notre travail, il se proposerait
d'étudier l'ensemble du cycle de reproduction depuis l'initiation
florale jusqu'à la dissémination des graines, en précisant
les dates d'apparition des fleurs mâles et des inflorescences femelles
ainsi que l'époque de la pollinisation, de la fécondation, de
l'évolution morphologique des cônelets, et des cônes leur
désarticulation et la dissémination des graines d'une part et
l'évolution du poids et de la longueur de l'autre part.
2 - Méthodologie d'étude :
Il s'agit de suivre sur deux expositions (Nord et Sud), les
principales phases du cycle de reproduction du cèdre de l'Atlas en ayant
comme base de travail les résultats des observations de TOTH (1978 a et
1984).
Cette étude a été menée sur terrain
et au laboratoire, pendant une durée de 32 mois.
- Sur terrain nous avons observé les principales
phénophases, depuis l'apparition des fleurs mâles jusqu'à
la dissémination des graines.
- Au laboratoire, nous avons déterminé le poids et
la longueur selon les changements apparents (dimensions et couleur) des organes
de reproduction femelles.
Cette étude a été réalisée
sur 6 arbres par exposition. Sur chaque arbre nous avons choisi une branche
dirigée vers Nord-Est. Cette direction connaît selon ZERAIA (in
LAIMOUCHI, 1996) moins de perturbations.
Pour faciliter leur reconnaissance les deux sous -- branches,
sur lesquelles sont effectuées les observations et les cueillettes, sont
attachées d'un fil en plastique bleu ; la branche « mère
» peinte en rouge.
47
2.1 - Méthode in situ :
Pour chaque arbre nous avons effectué sur deux sous -
branches qui appartiennent à une seule branche, des observations
phénologiques pendant un cycle complet de reproduction, en utilisant
l'échelle suivante selon l'année :
L'année N : année de la
floraison
- Apparition des fleurs mâles et des inflorescences
femelles. - Ouverture des bractées (pleine floraison.
- Pollinisation.
- Chute des fleurs mâles.
L'année N+1 : année des principales
phénophases.
- Croissance lente.
- Fécondation et formation des cônelets.
- Croissance rapide puis lente : formation graines et des
cônes. - Changement de couleur : maturité morphologique.
L'année N+2 : maturité
physiologique.
- Déshydratation des cônes ; - Ouverture des
écailles.
- Début de la désarticulation. -
Dissémination des graines
L'année N+3 : Dissémination des graines.
- Fin de la désarticulation.
2.2 - Méthode de laboratoire :
Il s'agit de déterminer l'évolution du poids et la
longueur des organes de reproduction femelles frais durant l'année N,
N+1, N+2 et N+3.
Les récoltes ont été effectuées
sur deux sous - branches à raison de 3 organes par arbre (arbres
n°1 à 6), soit 18 individus par récolte et par station. Afin
de limiter au maximum les pertes d'eau dues à l'évaporation, les
inflorescences femelles et les cônes sont mis dans des sachets en
plastiques. Les mesures sont réalisées quelques temps
après.
3 -- Résultats et discussions :
Les résultats bruts de l'évolution pondérale
sont portés en annexe III 3.1 - Les principales
phénophases :
Elles sont représentées par la figure n° 18
qui résume l'évolution des organes de reproduction
48
FLEURS MALES
|
ANNEES
|
INFLORESCENCES FE M ELLES
|
Apparition : mi- Juin
|
N Floraison
|
|
|
Apparition
|
Très nombreuses dés la 3ème
Semaine d'Août
|
2ème Semaine d'Août
|
Pollinisation
|
2ème semaine de Septembre- Fin Septembre
|
Ouverture et pollinisation
|
Début 2ème Semaine
de Septembre
|
Fermeture des bractées.
|
Début : Fin de Septembre
|
Totale et début de chute :
lèn" Semaine d'Octobre
|
Totale : Fin Octobre --1" semaine
de Novembre
|
Chute totale
|
2ème Semaine de Mars --fin Avril
|
N + 1
Principales phénophases
|
Croissance
|
Extrêmement lente : Janvier --mi-Mars
|
|
Lente : Mars -- mi -Mai
|
Cônelet.
|
FECONDATION : 1 ' Mai
|
Croissance exponentielle : Sept-mi-Juillet
|
Cône
|
Changement de couleur
|
Croissance rapide : Juillet- mi - Septembre
|
Début Août --fm Septembre
|
Maturité morphologique
est achevée vers la mi -- Janvier
|
N + 2 Maturité
|
Fin de la maturation physiologique
|
Juillet --Août
|
Désarticulation et dissémination
|
Début : à partir de la mi- Septembre
|
N + 3 Dissémination
|
Fin : 1 è" Semaine de Janvier
|
Fig. 18 : Diagramme phénologique du
cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica M) au Belezma.
49
3.1.1 - L'année N :
C'est l'année de la floraison et de la
pollinisation. Elle débute avec l'apparition des fleurs
mâles vers la mi - Juin. Les inflorescences femelles apparaissent vers la
2ème semaine du mois d'Août.
3.1.1.1 - Les fleurs mâles :
Depuis leur apparition, elles deviennent de plus en plus
nombreuses vers la fm de la 3ème semaine du mois de Juin. Au
début, elles se présentent sous la forme d'un petit bourgeon
arrondi de quelques mm au milieu d'une rosette d'aiguilles,
insérées sur rameau court.
Leur développement qui était au départ
lent, s'accélère et ce n'est que vers la troisième semaine
du mois de Septembre, qu'elles atteignent leur taille définitive : 2
à 5 cm de long pour 0,5 à 1 cm de diamètre. Leur couleur
d'un vert tendre devient alors vert foncée avec des taches
jaunâtres (grains de pollen).
Le chaton mâle qui à son apparition (mi-juin)
était de forme arrondie et rigide devient à sa maturité
cylindro - conique et souple. Il se courbe légèrement, la
libération des grains de pollen (sec et poudreux) est entamée.
Après pollinisation, les chatons mâles se fanent, se
dessèchent et commencent à se détacher des rameaux. Leur
chute débute à partir du mois de Septembre, période qui
correspond à l'ouverture des bractées de la quasitotalité
des chatons mâles. Par ailleurs, quelques-uns - uns demeurent
au-delà du mois d'Avril.
L'apparition des chatons, leur croissance et la
libération des grains de pollen diffèrent selon les expositions
et également d'un arbre à autre selon les expositions et au sein
d'une même exposition. Ils sont plus précoces sur l'exposition Sud
et les arbres isolés que l'exposition Nord et les sujets groupés.
Ce décalage entre les arbres qui ne dépasse pas une semaine,
serait dû à la température et la lumière.
Par ailleurs, la manifestation précoce des fleurs
aboutie à la production des chatons mâles les plus
dimensionnés et, à une production précoce et importante
des grains de pollen et donc une pollinisation optimale.
3.1.1.2 - Les inflorescences femelles :
Ce sont des fleurs composées ; chacune comprend une
soixantaine de fleurs et chaque fleur (écaille) est composée de
deux carpelles soudés (TOTH, 1978 a; 1984). Ces dernières sont
susceptibles de donner deux graines une fois la fécondation
achevée.
Leur apparition est beaucoup plus tardive par rapport aux
fleurs mâles ; elles ne se manifestent en quantité importante
qu'à partir de la 3ème semaine du mois d'Août,
chez les sujets les plus précoces. Leur nombre est extrêmement
faible par rapport aux chatons mâles ; toutefois, elles sont plus
nombreuses sur l'exposition Sud que Nord.
Elles se présentent sous la forme d'un bourgeon vert
pâle au milieu d'une rosette d'aiguille. La couleur verte devient de plus
en plus foncé au fur et à mesure qu'elles s'accroissent. Leur
développement est extrêmement rapide par rapport aux fleurs
mâles. A partir de la deuxième semaine de Septembre, elles
commencent à recevoir les grains de pollen. Elles sont alors
dressées, les bractées disposées en hélice autour
d'un axe (rachis) permettant aux grains de pollen de se déposer donnant
un aspect jaunâtre aux inflorescences. Pendant la période de
pollinisation maximale, l'ouverture des écailles forme des angles
pratiquement perpendiculaires au rachis.
A la fin du mois de Septembre on assiste à la fermeture
des écailles ; les grains de pollen ainsi emprisonnés, seront
protégés à l'intérieur des inflorescences femelles
pendant la période hivernale.
50
3.1.2 - L'année N+1 : 3.1.2.1 - Les fleurs
mâles :
Durant cette année on assiste à la chute de la
quasitotalité des fleurs mâles, particulièrement durant le
mois de Janvier. Quelques-unes, les plus grosses, peuvent subsister
au-delà du mois d'Avril.
3.1.2.2 - Les inflorescences femelles :
C'est l'année la plus importante pour la production de
graines fertiles, car les principales phénophases se passent durant
cette période. En effet, si au cours des deux premiers mois (Janvier et
Février) les inflorescences s'accroissent lentement, elles atteignent
des dimensions appréciables par rapport à celles de
l'année N.
Il faut noter que juste avant la fécondation, (1' Mai -
20 Mai) au moment du débourrement, on assiste à un grossissement
de l'inflorescence. Cet accroissement est le résultat de la
remontée de la sève (TOTH, 1982-1984).
C'est pendant cette période que se produit l'attaque
par Megastigmus suspectus var pinsapini (Cf. fig. 3). La
femelle insère sa tarière dans le cônelet et dépose
directement les oeufs dans les graines, car les écailles sont
très molles.
Le cèdre de l'Atlas débourre fin Avril --
début Mai selon AUSSENAC et al (1981). NEDJAHI (1988) rapporte
qu'à Chréa, le débourrement se situe vers le 13 Mai pour
l'année 1984 et le 22 Avril pour 1985. Sur le même site, LAIMOUCHI
(1996) note que le débourrement a débuté le 6 Mai et s'est
terminé le 20 Mai pour l'année 1995. Le décalage du
débourrement est en rapport direct avec la température (AUSSENAC
et al, 1981 ; NEDJAHI, 1988 et LAIMOUCHI, 1996)
A partir du printemps, la croissance s'accélère.
Ainsi, dès le mois de Mai il y a fécondation qui se traduit par
une croissance exponentielle des chatons femelles. Ces dernières
deviennent cônelets vers la fin du mois d'Août. Le cônelet
devient cône et atteint presque sa taille définitive dès la
deuxième semaine de juillet.. Cette dernière se traduit par des
changements de couleur, les cônes d'une année passeront
progressivement du vert au vert violet puis au marron, couleur
défmitive. Elle est due selon TOTH (1978 a, 1982-1984) à
l'oxydation de la résine suintante, déposée sur la face
externe des écailles
La variation de la couleur commence à apparaître
au niveau de la partie supérieure (sommet) du cône. Les mieux
dégagés, c'est à dire ceux qui reçoivent le plus de
lumière, changent de couleur les premiers.
Cette modification de couleur débute à partir de la
dernière semaine du mois d'Août et s'achève à la fin
de Septembre.
Une fois que les cônes sont totalement marron, leur
maturité morphologique est achevée; les graines sont totalement
formées.
51
15 sept de l'année N Ouverture des bractées de
Cône : 1er juin de l'année N+1
IF et de la fleur male
Croissance lente de l'IF 1Avril de l'année N+1
Croissance exponentielle
Croissance rapide de l'IF 15 Mai de l'année N+1
Cône : 1' juillet de l'année N+1.
Cône : 5 Décembre de l'année
N+2 Période de la désarticulation naturelle
Fig. 19 : Evolution morphologique des organes de
reproduction femelles.
3.1.3 - L'année N+2 :
Les cônes de l'année (N+1) continuent à se
développer pendant l'année suivante (N+2) où ils seront
mûrs physiologiquement durant l'Eté (Juillet - Août), soit
une période de l'ordre de 10 mois.
Cette maturité s'accompagne d'une déshydratation
des cônes (TOTH, 1978 a et 1984).Elle se traduit par une perte de poids
et rend les cônes plus secs causant souvent des dommages aux graines
DOGRA (in DERRIDJ, 1990) ; les fissurations sur les écailles
apparaissent à partir du sommet des cônes. Ces derniers commencent
à s'ouvrir, dès que les conditions climatiques sont
réunies. Elle débute lentement à partir de la mi --
Septembre puis s'accélère et se poursuivra jusqu'au mois de
Novembre, on assiste alors à la désarticulation.
Pour qu'il y est désarticulation, il faut donc que
l'absorption de l'eau par le cône soit suivie d'un gel, puis d'une
élévation de la température (dégel). En effet,
durant les précipitations automnales, les cônes s'imbibent d'eau,
leurs écailles deviennent souples et commencent à s'ouvrir
progressivement grâce à l'amplitude thermique.
Ils commencent à se désarticuler vers la
mi--Novembre : les écailles se détachent du rachis qui reste
solidaire à la branche pendant longtemps, en emportant les graines.
Durant la dernière semaine du mois de Décembre les
températures devenant très basses, l'eau qui a imbibé les
cônes devient glace, les écailles s'ouvrent largement dès
que les températures remontent (fonte de la neige), la
désarticulation devient optimale. Elle s'achève
généralement vers la fin de la première semaine de Janvier
de l'année N+3.
52
TOTH (1982-1984) note que si les cônes du cèdre
de l'Himalaya, s'ouvrent sous l'effet de la chaleur, ceux du cèdre de
l'Atlas se désarticulent sous l'influence de l'humidité et de la
chaleur.
Par ailleurs, l'ouverture des cônes est précoce
sur les expositions Sud. Elle est également variable selon la position
des cônes dans l'arbre : cônes dégagés et ceux des
branches hautes se désarticulent les premiers.
Notons enfin que selon TOTH (1982-1984 et1984) le cèdre
de l'Atlas possède un cycle long de 29 mois et que si les conditions ne
sont pas favorables, il empiète sur la 3ème
année.
En outre, il faut signaler que la levée de dormance des
graines est entamée avant la désarticulation et après la
dissémination. (Cf. Troisième partie Chapitre I : La germination
des graines)
3.2 - Evolution du poids et de la longueur :
Les figures n°20 et 22 représentent
l'évolution du poids et de la longueur pendant le cycle de
reproduction
3.2.1 - L'année N : 3.2.1.1 -- Poids :
L'évolution pondérale durant l'année N
reste faible : un mois après leur apparition, le poids moyen
enregistré n'est que de 0,0695g pour l'exposition Nord, et 0,0793g pour
celle du Sud. Ceci ne présente que 0,070 % et 0,085 % par rapport au
poids des cônes mûrs.
A la fin de l'année N, le poids moyen des inflorescences
femelles est de l'ordre de 0,1g, ce qui représente à peine 1% par
rapport aux cônes mûrs.
3.2.1.2 -- Longueur :
Un mois après leur initiation, la longueur moyenne des
inflorescences femelles est de 1,08 cm pour l'exposition Nord et 1,01 cm pour
l'exposition Sud.Ceci représente respectivement 13,70 % et 14,06 % par
rapport aux cônes murs. L'accroissement se stabilise autour de 1,20cm
à partir de la mi--Octobre ; il reprendra vers le printemps de
l'année suivante
3.2.2 - L'année N+1 :
Rappelons que c'est l'année des principales
phénophases : formation de cônelets et de cônes. C'est
également une année cruciale pour la formation des graines :
durant la fécondation beaucoup de cônelets se dessèchent
à ce stade, suite à des problèmes liés probablement
à la station et l'état de l'arbre (absence de la pollinisation et
à la formation d'ovules anormaux).
Pour l'étude des phénophases durant l'année
N+1, l'échelle adoptée est la suivante :
- Phase Une : croissance lente.
- Phase Deux : croissance rapide. - Phase Trois : croissance
lente.
53
3.2.2.1 - Phase Une :
Cette phase qui dure trois mois et demi, débute au mois
de Janvier et se termine à la mi -- Avril.Durant cette période
l'accroissement du poids et de la longueur des inflorescences femelles reste
modeste, cependant il est plus important sur l'exposition Nord que l'exposition
Sud.
Par ailleurs, l'accroissement en longueur est plus important
que celui du poids. En effet, au mi - Avril, le poids moyen enregistré
est de 0,19g pour l'exposition Sud et 0,33 g pour celle du Nord ; ce qui
représente 0,21 à 0,34 % par rapport aux cônes mûrs.
Quant à la longueur, elle atteint 1,90 cm pour l'exposition Nord et 1,15
cm pour l'exposition Sud soit un taux supérieur à 20 %.
3.2.2.2 - Phase Deux :
Elle se caractérise par la transformation des
inflorescences femelles en cônelets puis en cônes.
Formation du cônelet :
Elle dure 45 jours environ. Elle débute vers la mi - Avril
et se termine à la fin du mois de Mai.
Durant les deux dernières semaines d'Avril, la
croissance des inflorescences femelles s'accélère : elles se
préparent à la fécondation. Elle a lieu vers la
première semaine du mois de Mai. La période de la
fécondation varie selon les arbres et l'exposition. Elle est plus
précoce sur l'exposition Nord et les branches hautes (cônes
dégagés).
Après la fécondation, l'inflorescence femelle
devient cônelet. Le poids et la longueur sont
respectivement multipliés par 5 et par 2 pour l'exposition Nord, vers la
fin du mois de Mai (15 g pour 4,30 cm). Pour l'exposition Sud, l'accroissement
enregistre un certain retard, puisque le poids obtenu à la même
date n'est que de 7g pour 3 cm. Ce retard qui sera rattrapé par la suite
(vers le 10 Juin) s'explique par les difficultés que rencontre le
cèdre à prospérer sur les expositions
défavorables.
Formation du cône d'une année :
Du mois de Juin à la mi - Juillet la croissance du
cônelet est extrêmement rapide, il atteint presque ses dimensions
définitives et devient cône en 45 jours : c'est
la maturité morphologique.Cette croissance exponentielle permettra aux
cônes d'atteindre des poids de l'ordre 90 g et des longueurs
dépassant les 6,70 cm à l'état frais.
3.2.2.3 - Phase trois :
Les cônes gorgés d'eau continuent à se
développer en longueur mais très lentement. Leur couleur vire au
violet puis au marron -- roux ; à ce moment là, le poids commence
à diminuer très lentement par déshydratation.
54
55
3.2.3 - L'année N+2 :
C'est l'année de la maturité physiologique, elle
se traduit par une déshydratation des cônes N+1. Cette
dernière commence à partir de Septembre - Octobre de
l'année N+1 jusqu'au mois d'Août de l'année N+2. Les pertes
d'eau enregistrées pour l'exposition Nord sont de l'ordre de 16 % et 10
% pour celle du Sud. Dès l'Automne, les cônes (N+2) s'imbibent
d'eau, leur poids augmente de 10 % environ, c'est le prélude à la
désarticulation et à la dissémination des graines.
3.2.4 - l'année N+3 :
Les cônes fortement imbibés se désarticulent
facilement ; dès la première semaine de Janvier, la
dissémination des graines est pratiquement achevée.
3.3 - Etude des variations :
3.3.1-Analyse de la variance :
Au cours d'une série de mesures et d'oservations sur le
processus de développement des cônes dans deux stations distinctes
et en vue de comparer le poids et la longueur durant leur cycle, nous avons
procéder à l'analyse des données pendant l'année N,
(N+1), (N+2) et [(N) + (N+1) + (N+2) + (N+3)] afin de mettre en
évidence, l'existence d'éventuelles différences par
exposition.
Le tableau n°7 montre que l'influence de la station, sur
l'évolution des inflorescences femelles n'est pas significative pour les
deux caractères selon les critères adoptés. En effet,
l'analyse de la variance au seuil de 5 % montre que le F test est
inférieur à F théorique pour les années. Ainsi,
l'exposition n'a pas d'influence sur la croissance des cônes, les
dimensions augmentent en poids et s'allongent de la même
manière.
Tableau N°7 : Evolution du poids et
de la longueur des inflorescences femelles au cours du temps. Influence de
l'exposition.
|
Poids
|
Longueur
|
F Théo
|
C.M
|
F test
|
C.M
|
F test
|
N. DDL resid. 6
|
0
|
0.40
|
0.01
|
0.65
|
5.14
|
N+1. DDL resid. 14
|
20.98
|
LOO
|
0.65
|
0.10
|
3.74
|
N+2. DDL resid. 4
|
42,07
|
L42
|
0.17
|
0.83
|
6.94
|
|
[N + N+1 + N+2 + N+3.1 DDL resid.
|
53,04
|
0,03
|
0,84
|
0.13
|
3.30
|
3.3.2- Corrélation entre l'évolution le
poids et la longueur.
Cette matrice renferme 4 variables, poids et longueur de
l'exposition Nord et de l'exposition Sud, à 16 observations chacune
correspondant à 16 périodes de mesures.
Le tableau n°8 montre qu'il existe des corrélations
hautements significatives entre les poids et la longueur aussi bien pour
l'exposition Nord que Sud (Coefficient de corrélation > 0,9).
La valeur critique du coefficient de corrélation est de
0.742 à 1 °/o o
Tableau N°8 : Matrice de
corrélation entre les dimensions des organes de reproduction femelle.
|
Poids -Exp. Nord
|
Longueur-Exp. Nord
|
Poids-Exp.Sud
|
Longueur-Exp. Sud
|
Poids --Exu. Nord
|
1,000
|
|
|
|
Longueur -- Exu. Nord
|
0,971
|
1,000
|
|
|
Poids -- Exu. Sud
|
0,999
|
0,960
|
1,000
|
|
Longueur -- Exu. Sud
|
0.987
|
0.986
|
0,982
|
1,000
|
La figure ci-dessous montre l'existence de fortes relations
linaires entre l'accroissement en poids et en longueur des inflorescences
femelles depuis leurs apparitions jusqu'à leur
désarticulation.
56
Fig.21: Corrélation entre le poids et la
longueur des organes de reproduction au cours de leur évolution.
7
8
9
PN = -26,81 + 15,793 LN Corrélation: r = 0,97091
110
90 ·
10 ·
-10
2 3 4 5
Long Exp Nord
1
7
8
PS = -23,52 + 15,561 LS Corrélation: r = 0,98249
2 3 4 5
Long Exp Sud
10
0
1
110
90
7
-a0
rn
X x 50
50 3
a_
10
En prenant en considération l'évolution du poids
et de la longueur par année nous remarquons qu'il n'y a pratiquement pas
de différence de poids et de longueur entre les deux expositions (Cf.
fig n° 20 et 22)
q Versant Nord Versant Sud
Poids(g)
Longueur(cm)
91,542
88 Q16
7,88
7,33
7,18
6,75 6,76
6,5
98,521
--95,561
89,651
85,102
0,115
0,0978
1,28 1,21
N+1 N+2 N+3 N N+1 N+2 N+3
Fig.22 : Evolution du poids et la longueur des
organes de reproduction au cours de l'année N, N+1 N+2 et N+3.
|
57
3.4 -- Discussion :
Le cycle de reproduction représenté par la figure
N° 23 montre que dure 32 mois depuis l'apparition des inflorescences
femelles jusqu'à la fin de la désarticulation des cônes.
La première année il y eut l'apparition des
fleurs mâles puis celles des inflorescences femelles. La
floraison ayant eu lieu en été, la
pollinisation n'aura lieu qu'au début de l'automne de
la même année. La période printanière voit
l'activité végétative reprendre, on assiste alors au
développement du chaton mâle et à la
fécondation.
La période comprise entre de la pollinisation à
la fécondation est décisive quant à la production
qualitative des graines. L'influence de certaines conditions climatiques
particulièrement les gelés printanières peuvent causer de
graves dégâts aux chatons, ainsi BONNETMASSIMBERT (1984) dans son
étude sur la biologie florale et le cycle de reproduction des arbres, a
remarqué l'importance des pertes causées par les
températures basses durant la période printanière. TOTH
(1985) indique que l'intervalle entre la pollinisation et la fécondation
est la conséquence directe d'une floraison automnale qui se produit lors
de l'arrêt de la végétation.
Durant la seconde année, après la dormance
hivernale il y eut de nouveau un changement, qui se traduisit par une
augmentation assez lente du poids et des dimensions. Vers la mi - Mai la
fécondation se produisit, la croissance devint très importante,
l'inflorescence femelle devint cônelet.
Les cônelets continuent à se développer
rapidement. A partir de la fin du mois de Septembre, la couleur verte du
cônelet vire progressivement est devient marron.: la maturité
morphologique est atteinte c'est le cône N+1. Ce dernier
continue son développement, sa maturité physiologique ne sera
atteinte que pendant les deux derniers mois de l'été de
l'année N+2. A partir de Décembre, la désarticulation
atteint son optimum, elle dure jusqu'au début de Janvier.
Durant ce cycle, nous assistons à l'augmentation du
poids et de la longueur dans des proportions variables selon les
phénophases, tantôt elle est lente, tantôt elle est rapide.
C'est durant l'année N+1 que l'augmentation en poids et en volume est
importante (Cf. Fig. n° 20).
Notre étude nous a permis de déterminer le cycle
de reproduction, de situer chronologiquement toutes les phénophases et
de proposer une échelle de notation comportant les stades d'observation
de l'appareil reproducteur. Cette échelle nécessite de
fréquentes sorties.
22-Fécondation et formation de
32- Ouverture des écailles.
cônelets.
1-L 'année N : année de la floraison
et de la pollinisation
11- Bourgeons floraux fermés.
12- Gonflement des bourgeons floraux.
2-L'année N+1 : année des
principales phénophases
21- Croissance lente des inflorescences femelles.
3-L'année N+2 : maturité
physiologique du cône
4-L'année N+3
41- Fin de la désarticulation.
31- Déshydratation des cônes.
13- Apparition des fleurs 23- Croissance rapide, formation
mâles. des cônes et des graines. 33-
Désarticulation des cônes.
14- Apparition des inflorescences femelles.
15- Production des grains de pollen.
16- Ouverture des bractées des inflorescences
femelles.
17- Pollinisation.
18- Chute des fleurs mâles.
|
24- Changement de couleur. 34-Dissémination des
graines
25- Formation de cônes morphologiquement
|
58
Juillet Septembre Novembre
Juin
|
|
Août
|
|
Octobre
|
|
Décembre
|
Début
d'ouverture
Ouverture totale et début de chute
Ouverture totale et pollinisation optimale
|
|
Fermeture des écailles
|
Chute totale des fleurs males
Apparition
Apparition et début d'ouverture
bractées
4 44 V414.4 44 4144.44
|
Année N+1
Octobre
Novembre
Décembre III
Septembre
Mars
Janvier
Mai
Juillet
Croissance rapide
ti: Juin 1 I f___
t
Août
FÉCONDATION
Croissance lente
Hydratation
Changement de couleur
·.-
_ f I 1 1 Février 1 I 1 1 Avril
Année N+2
Janvier
|
|
Mars Mai
|
|
Juillet
|
|
Septembre
|
|
Novembre
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Décembre
........... e
...........
......
................................
Février Avril Juin Août
Octobre
Début d'ouverture des écailles
|
|
|
|
Désarticulation et dissémination
|
|
|
Année N+3
Février 11H Avril
Inflorescence Cône Semis
Fin de la désarticulation
Apparition des semis
Fig. 23 : Le cycle de reproduction du
cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica M) au Belezma : principales
phénophases.
Notons également que nos observations, ne convergent
toujours pas avec celles de TOTH (1978 a et 1984), ni celles de DERRIDJ (1996).
Ainsi, ces deux auteurs indiquent par exemple que la désarticulation
peut aller jusqu'au mois de Mars. Pour la cédraie du Belezma, la
désarticulation s'est toujours achevée dès la
première semaine de Janvier. Ceci est dû aux conditions
écologiques (températures et précipitations) qui
influencent tout le cycle de développement.
3.5 -- Conclusion :
Lors de nos différentes observations, nous avons
reconstitué le cycle de reproduction avec les principales
phénophases où nous avons remarqué un décalage
entre les arbres, même ceux d'une seule exposition. Ceci est du à
la qualité du site aux peuplements (densité, âge...) au
climat (LAHMADI et al, 1994).
Selon nos observations, les fleurs males et les inflorescences
femelles se présentent toujours en position terminale sur respectivement
des rameaux courts et des rameaux longs portés par des axes rigoureux.
Les rameaux courts se répartissent autour de ceux portant des
inflorescences femelles.
La floraison du cèdre de l'Atlas est précoce sur
l'exposition Sud. C'est probablement la température qui influence cette
précocité. Cependant il n'y a pas de grandes différences
entre les deux expositions quant à l'évolution des cônes,
quelle que soit l'année.
NEDJAHI (1988) note que les bourgeons situés sur
exposition Sud, présentent un débourrement plus précoce.
La tardiveté ou la précocité du débourrement est
généralement d'ordre génétique (OSWALD, 1984)
Par ailleurs, les changements annuels de l'appareil
aérien sont en étroite relation avec les conditions
écologiques (températures moyennes égales à
12,40°C) et l'âge des arbres (AUSSENAC et al 1981)
Durant l'année N+1, la formation des cônelets est
légèrement tardive sur l'exposition Sud. Ce retard qui sera
rattrapé dès la deuxième semaine du mois de Juin; ainsi on
enregistre à cette date, pratiquement le même poids et la
même longueur (30g pour 4.25 cm). Ces cônelets qui évoluent
en cônes atteindront en Automne de l'année N+1 leur poids optimum
(supérieur à 40 g).
Le poids des cônes commence à baisser
progressivement surtout en été de l'année N+2. Cette
déshydratation se traduit par une désarticulation dès le
mois de Décembre ; elle est précoce sur l'exposition Sud
où elle dure un mois, sur exposition Nord, elle est plus longue et dure
un mois et 20 jours.
De point de vue biométrique les variations sont
très importantes. Elles dépendent de la station, de l'arbre, de
l'année de fructification, de l'exposition des arbres et des branches
ainsi que de la position du cône dans l'arbre. Notons, qu'au sein d'une
même branche, nous avons noté d'importantes variations : une
initiation précoce des inflorescences femelles donne des cônes les
plus dimensionnés et les plus fertiles.
Les cycles de reproduction dépendent des variations de
l'environnement climatique et microclimatique : la pollinisation et la
fécondation peuvent jouer un rôle important dans le
caractère irrégulier de la fructification. Il existe de grande
variabilité dans la phénologie de la floraison à
l'intérieur d'une même espèce.
60
CHAPITRE III : Estimation de la fructification et de la
production
des organes de reproduction femelles.
r
61
1-- Introduction et problématique
La production semencière des essences
forestières varie d'une année à une autre. Pour le
cèdre de l'Atlas elle se caractérise par une année de
production abondante suivie généralement d'une ou plusieurs
années de moyenne à faible production. Cette
périodicité est un facteur important qu'il faut déterminer
et le prendre en considération lors de la planification de la
récolte des graines.
La récolte des semences forestières est
actuellement extensive, il est souhaitable sinon donc indispensable de
concentrer la cueillette des graines sur les années de forte
fructification afin de constituer des stocks pour les années de faible
production. Ceci permettra un approvisionnement régulier, grâce au
stockage, des pépinières à moindre frais tout en
préservant les possibilités de régénération
naturelle. En effet, une année de forte fructification, se
caractérise par une récolte facile, peu coûteuse et surtout
de bonne qualité. BARITEAU et al (1994) rapportent que le prix des
graines de cèdre de l'Atlas est de 150 à 200 $ le
kg
L'estimation de la fructification est une opération
indispensable pour la récolte des graines et la reconstitution des
peuplements.
En Suède par exemple les prévisions des
cônes chez Pinus sylvestris sont établies chaque
année depuis 80 ans et qu'aux USA chaque année, on estime la
production moyenne de cônes par essence et par zone géographique
(F.A.O, 1982).
Si l'estimation de la production
quantitative globale n'est pas encore mise au point
à cause de l'influence de divers facteurs (climat, altitude,
année de fructification...), celle permettant son importance
qualitative avec une année ou même deux
années par un comptage de cônes ou d'inflorescences femelles a
été déterminée par TOTH (1984) ; pour notre cas,
nous avons utilisé cette méthode, puis nous l'avons adapté
aux cédraies sèches.
2 -- Méthodologie :
La méthode d'estimation adoptée est celle qui
déterminé par TOTH, après une décennie
d'étude sur la biologie de la fructification. Elle est utilisée
actuellement pour apprécier l'estimation de la fructification des
cédraies françaises.
2.1 -- Echantillonnage : 2.1 - Les stations :
Les observations se feront sur deux stations: station à
exposition Nord et station à exposition Sud (Cf. tableau n°6 et
figures n°16 et n°17).
2.1.2 - Les arbres :
Les arbres - échantillons choisis sur lesquels se feront
toutes les observations, pendant un cycle complet de fructification sont :
- Permanents : tous les comptages seront réalisés
uniquement sur les mêmes échantillons.
62
- Représentatifs : arbres bien venants, d'âges
moyens et surtout les plus fructifères.
Dans chaque station (parcelle - échantillon), nous
avons choisi 15 arbres, les plus fructifères en cônes de deux
années qui porteront les numéros de 7 à 21. Leur
distribution au niveau de chaque station est la suivante:
Station à exposition Nord:
11 arbres- échantillon isolés
|
:
|
N°
7 à 17
|
02 arbres- échantillon groupés
|
:
|
18 à 19
|
02 arbres- échantillon groupés
|
:
|
21 à 21
|
Station à exposition Sud:
|
|
|
07 arbres- échantillon isolés
|
:
|
7 à 13
|
04 arbres- échantillon groupés
|
:
|
14 à 17
|
04 arbres- échantillon groupés
|
:
|
18 à 21
|
Afin d'éviter l'influence du facteur altitudinal entre les
deux versants, les arbres choisis sont situés dans une tranche
altitudinale comprise entre 1.600 et 1.650 m.
2.1.3 - Les branches :
Comme pour les arbres, les deux branches choisies sont
également les plus fructifères en cônes de deux
années. La première branche est localisée dans la
partie haute de l'arbre, généralement au 3/4 du
houppier: c'est la branche haute (BH).La seconde branche est située
à hauteur d'homme · c'est la branche basse (BB).
Afin d'éviter toute confusion entre les
différentes branches, celles choisies sont peintes en rouge au niveau de
leur base. Ce sont en réalité des sous- branches et non des
branches complètes qui partent du tronc. Leur longueur est
supérieure à 1,50 m.
2.2 - Les observations :
Toutes les observations, sont effectuées pendant trois
années sur les mêmes arbres et les mêmes branches. Il s'agit
de compter les organes de reproduction: les inflorescences femelles, les
cônes d'une année et les cônes de deux années.
Pour le dénombrement des cônes aucune
difficultés n'est à signaler (différence de couleur,
consistance et taille) entre ceux d'une année (N+1) et de deux
années (N+2) ; quant aux inflorescences femelles leur couleur qui
épouse celles des aiguilles et leur petite taille posent des
problèmes de comptage. D'où la nécessité
d'effectuer au mois 3 répétitions par branches.
Le mois d'Octobre est préconisé par TOTH (1984)
pour le comptage de tous les organes de reproduction. Ceci permettra de faire
un seul comptage pour les trois catégories d'organes d'une part, et de
l'autre part les inflorescences avortées après pollinisation sont
facilement reconnaissables (sèches) ne seront pas prise en compte.
Signalons qu'il est possible de réaliser des comptages
en Novembre, mais des problèmes d'exécution se posent en raison
du froid. Cependant selon, nos différentes
63
observations, l'intervalle compris entre la mi-Septembre et le
mois d'Octobre est la période la plus indiquée pour le comptage
dans la cédraie du Belezma parce que:
- Les inflorescences femelles sont relativement grosses donc
facilement reconnaissables. Celles qui sont avortées sont de couleur
brune, sèches et rigides ne seront pas comptabilisées.
- Les cônes N+1, dont leur couleur a viré au violet-
marron, avec des taches vertes à la base. Ils sont très
consistants au toucher.
- Les cônes N+2 un peu plus gros que les cônes N+1,
sont de couleur marron foncé avec des écailles molles,
légèrement entrouvertes au niveau de la partie haute.
Notons enfin, que pour faciliter les observations il faut de
préférence s'installer au- dessus des branches car les organes
sont dressés.
Les données brutes sont reportées en annexes V
2.3 - Estimation de la fructification :
Cette étude, qui a pour objet de prévoir
les possibilités de récolte par l'utilisation de la
méthode de TOTH (1984).Néanmoins, nous pensons que cette
méthode doit être ajuster aux cédraies algériennes,
qui sont plus sèches. La fructification est en relation directe avec le
climat. Elle dépend de plusieurs facteurs externes et internes à
l'arbre et de leurs interactions. La prévision quantitative et
qualitative se heurte à de nombreux obstacles qui en découlent en
partie, du cycle de reproduction lui-même.
En effet, TOTH (1984) rapporte que le cycle de reproduction
n'est pas immuable et que l'abjectif « forte », moyenne ou «
faible » appliquée à une année peut être
affectée de variations importantes (en nombres de cônes
récoltables) d'un cycle à un autre.
2.3.1 - Méthode de TOTH :
La production des graines fertiles du cèdre de l'Atlas
dure en général trois ans. Mais il peut se prolonger
jusqu'à quatre ans dans certaines conditions. C'est cette longue
période, qui a été utilisée par TOTH (1984) pour
prévoir l'importance de la fructification et l'évaluation des
possibilités de récolte par simple comptage des inflorescences
femelles et / ou des cônes d'une année, sur 30 branches à
raison de deux branches par arbre.
Les cônes d'une année permettent une
prévision d'une fiabilité totale de 14 mois. Celles des
cônelets de 9 mois (avant fécondation), dès le mois de Mai
de l'année N+1, permet une prévision d'une fiabilité
excellente de 17 mois à l'avance. Pour les inflorescences femelles,
après pollinisation, dès Octobre de l'année N, la
prévision est d'une bonne fiabilité de 24 mois à
l'année (Cf. tableau n° 9 et annexe IV).
TABLEAU N°9:
Prévision qualitative de la possibilité de récolte 1 ou 2
ans à l'avance, à partir du nombre d'inflorescences femelles ou
des cônes de 1 an comptés sur 30 branches- échantillon dans
une parcelle (2 branches par échantillon, 15arbreséchantillons
dans la parcelle).
Nombre d'inflorescences femelles sur 30
branches Octobre N
|
Nombre de cônes de 1 an sur 30
branches (Octobre N+1)
|
Possibilité de récolte
(Octobre N+2)
|
< 100
|
< 50
|
Faible (pas de récolte
envisageable)
|
100 à 250
|
50 à 100
|
Moyenne (récolte envisageable en cas de
besoin)
|
64
Deuxième partie
|
|
Chapitre III : Estimation de la fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
|
|
> 250 > 100 Forte (récolte
assurée et conseillée)
TOTH (1984)
2.3.2 - Adaptation de la méthode de TOTH
à la cédraie du Belezma :
Les travaux de TOTH (1984), sur la production grainière
de cèdre de l'Atlas ont mis en évidence l'influence de
l'année de fructification sur la variabilité qualitative et
quantitative des graines. Toutefois, le facteur station pourrait être
également aussi important sinon plus quant à la capacité
des arbres à produire des semences. En effet, selon les études de
DERRIDJ (1990) les facteurs écologiques jouent un rôle primordial
sur la qualité des graines.
Pour adapter la méthode de TOTH, à la
cédraie du Belezma, nous nous sommes basés sur le principe
suivant : pour avoir les mêmes possibilités de récoltes, il
faut que la cédraie du Belezma, produise le même nombre de
graines fertiles que celle du Mont- Ventoux.
Pour cela, nous avons calculé pour deux stations du
Belezma le nombre d'inflorescences femelles et de cônes, en fonction de
l'importance de la fructification (Forte- Moyenne- Faible) en utilisant les
données suivantes :
-Nombre moyen de graines fertiles par cône (N+2) pour le
Belezma et le Mont-Ventoux.
-Le nombre de cônes (N+2) selon l'importance de la
fructification pour le Belezma.
-Le taux de pertes des inflorescences femelles par rapport aux
cônes (N+1) pour le
Belezma.
En outre, les données utilisées sont les moyennes
d'un cycle de reproduction pour le Belezma et de trois cycles le Mont --
Ventoux.
2.4 - Les productions des organes de reproduction :
Apres l'estimation de la fructification les résultats
obtenus, sont ensuite traités dans un premier temps par des
paramètres de tendance centrale et de dispersion, afin de rechercher les
relations entre les différents organes de reproduction et leurs
distributions.
Dans une deuxième étape, nous essayerons de
mettre en évidence l'influence des critères de classification
à savoir la station, la branche et l'année de fructification et
leurs interactions sur la production des inflorescences femelles, des
cônes d'une année et deux années par une analyse globale. A
ce titre, nous avons utilisé l'analyse de la variance et le test de
NEWMAN et KEULS.
Par ailleurs, TOTH (1984) a noté que selon
l'expérience acquise, le nombre d'arbres (15 par station) et le nombre
de branches (deux par arbre) sont statistiquement convenable.
3 -- Résultats :
3.1 - Prévisions et estimation de la
fructification : 3.1.1 - Méthode de TOTH :
Les travaux de TOTH (1978 a et 1984) ont montré que le
cycle de reproduction qui dure en général 3 années, se
caractérise par :
- Une année de floraison abondante, conduisant à
une forte possibilité de récolte deux années plus tard.
- Suivie d'une année moyenne, avec une possibilité
de récolte.
65
- Elle-même suivie d'une année faible à
nulle.
Néanmoins le même auteur signale que la
fructification pourrait être affectée par de grande variation d'un
cycle à un autre. En effet, aussi bien le cycle de reproduction, que
l'importance de la fructification ne sont pas stables et dépendent des
facteurs du milieu.
Afin de prévenir la fructification du cèdre d
l'Atlas nous avons utilisé le " tableau de référence " :
Tableau n° 9)
Les résultats obtenus sont reportés dans le tableau
n°15, qui montre l'alternance de la fructification selon les années
de production. Les possibilités de récolte sont :
- Faibles :
|
1997
|
- Moyennes :
|
1998
|
- Fortes :
|
1999
|
- Fortes :
|
2000
|
- Faibles:
|
2001
|
3.1.2 - Adaptation de la méthode de TOTH :
3.1.2.1 - Evolution du nombre de cônes : 3.1.2.1.1 - La cédraie
du Mont - Ventoux :
Les résultats des travaux de TOTH sur la
prévision des possibilités de récolte des cônes au
Mont- Ventoux (plaine de l'Escalier) durant une décennie (1974-1983)
sont reportés en annexe IV. Ils nous permettent de suivre le nombre des
inflorescences femelles, des cônelets et des cônes (N+1) au cours
de leur évolution.
Le nombre total des inflorescences femelles (Octobre N) et celui
des cônes (Août N+1) durant la période de 1974 à 1983
est reporté sur le tableau n° 10 qui indique que :
- Le nombre d'inflorescences femelles ayant atteint le stade de
cônes (N+1) est de 1041 soit une perte de 1660 individus ce qui
représente 61,25 %.
- Quant aux cônes (N+1), aucune perte n'a été
enregistrée durant leur passage de la maturité morphologique
à la maturité physiologique (N+2)
Tableau N°10 : Evolution du nombre
d'inflorescences femelles et des cônes au Mont- Ventoux.
Période 1974- 1983.
Station
|
Inflorescences femelles
|
Cônes (N+1)
|
Cônes (N+2)
|
Nombre
|
Taux par rapport aux I.F.
|
Nombre
|
Taux par rapport aux I.F.
|
Mont- Ventoux
|
2701
|
1041
|
38,54
|
1041
|
100
|
(TOTH, 1984)
66
Ces chiffres montrent que la période comprise entre
l'initiation florale et la maturité morphologique se traduit par
d'énormes pertes. Celle allant de la maturité morphologique
à la maturité physiologique se fait sans dommage.
3.1.2.1.2 - La cédraie du Belezma :
Les données du Belezma, (Cf. tableau n° 11)
indiquent que pour l'exposition Nord, les pertes subies par les inflorescences
femelles depuis leur apparition jusqu'au stade cône N+1 sont de l'ordre
de 52.22%.Celles de l'exposition Sud atteignent 73,44 %. Ce qui correspond
à un taux équivalent à celui du Mont-Ventoux pour les deux
expositions.
Par ailleurs, le passage des cônes (N+1) au stade
cônes (N+2) se fait en principe sans aucun problème. Autrement
dit, quand le cône atteint sa maturité morphologique,
il parviendra après 11 mois à sa maturité
physiologique sans aucune perte.
Tableau N°11 Evolution du nombre des
inflorescences femelles pendant un cycle complet du Belezma. Influence de
l'exposition.
Stations
|
Inflorescences femelles (I.F)
|
Cônes (N+1)
|
Cônes (N+1)
|
Nombre
|
Taux par rapport aux I.F
|
Nombre
|
Taux par rapport aux Cônes
(N+1)
|
Exposition Nord
|
1.913 = (1.183+730)
|
914 = (629+285)
|
47.78
|
914
|
100
|
-
|
727 = (98+629)
|
-
|
727
|
100
|
Exposition Sud
|
2.357 = (1.503 +850)
|
626 = (373+69)
|
26.56
|
|
-
|
-
|
442 = (373+253)
|
-
|
442
|
100
|
Il faut noter que l'importance des pertes de l'exposition Sud
en inflorescences femelles est compensée par sa grande production. Ceci
peut s'expliquer par la capacité de l'arbre à moduler son
investissement dans la fonction femelle, en fonction de son état et la
disponibilité des ressources.
3.1.2.2-Estimation des organes de reproduction au
Belezma selon de l'importance de la fructification :
3.1.2.2.1 - Principe :
Il s'agit de déterminer le nombre de cônes
mûrs et celui des inflorescences femelles produit par 30 branches sur 15
arbres les plus fructifères d'un peuplement pour estimer les
possibilités de récoltes.
Rappelons que nous utilisons le nombre moyen de graines
fertiles par cône et le nombre de cônes produit selon l'importance
de la fructification et les pertes des inflorescences par apport aux
cônes pour le Mont-Ventoux. Ceci nous permettra de calculer le nombre de
graines fertiles en fonction de l'importance de la fructification.
Cette estimation sera calculée pour les deux
expositions, car ces dernières ont une influence sur la production et le
processus de l'évolution des organes de reproduction ainsi que la
qualité des graines et donc sur les possibilités de
récolte.
67
Nous pensons que l'appréciation de la production des
graines fertiles est plus précise que celle basée sur la
production des cônes étant donnée l'importance de la
variation de ces graines par cône (CV > à 40 % quelle que soit
la station. Cf. chapitre V : Etude des cônes et des graines)
3.1.2.2.2 - Les cônes :
En estimant le nombre de cônes TOTH (1984) qualifia la
fructification de faible si ce nombre est inférieur à 50, moyenne
s'il est compris entre 50 - 100 et forte s'il est supérieur à
100(Cf. tableau n° 9).
Par ailleurs, selon les données du même auteur,
le nombre moyen de graines fertiles par cône est de
87,40 au Mont --Ventoux. Celui du Belezma n'est que de 33.21 pour l'exposition
Sud et de 53.60 pour l'exposition Nord.
Ainsi, l'estimation des cônes au Belezma est obtenue de la
façon suivante:
- Pour le Mont- Ventoux, nous déterminons le nombre moyen
de graines fertiles en fonction des possibilités de récolte.
- Puis, nous calculons le nombre de cônes que doit
produire la cédraie de Belezma, selon l'exposition pour avoir le
même nombre de graines que le Mont- Ventoux en prenant en
considération l'importance de la fructification.
Exemple:
Si la fructification est considérée, comme faible
au Mont- Ventoux, le nombre de graines fertiles doit être
inférieur à 4.370 (50 x 87,40).
Au Belezma, pour avoir le même nombre de graines fertiles
:
L'exposition Nord doit produire 81,52 cônes
(N+2) (4.370/53,60).
Quant à l'exposition Sud le nombre de cônes serait
131,58 (4.370/33,21).
La même démarche est appliquée, quand la
fructification est moyenne ou forte.
Les résultats obtenus, sont reportés sur le
tableau n°12 qui montre que pour avoir les mêmes possibilités
de récolte que le Mont -Ventoux, le Belezma doit produire plus de
cônes (N+2) : le nombre de graines des cédraies sèches par
cône est relativement peu important.
Tableau N°12: Estimation qualitative
de la fructification et possibilités de récolte des cônes
au Mont- Ventoux et au Belezma par le nombre de cônes et de graines.
Importance de la fructification
|
Nombre de Graines
|
Nombre de cônes
|
Mont -Ventoux
|
Belezma
|
Exposition Sud
|
Exposition Nord
|
Faible
|
<4270
|
< 50
|
<131.58
|
<81.52
|
68
Deuxième partie
|
|
Chapitre III : Estimation de la fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
|
|
Moyenne
|
4370-8740
|
50 -100
|
131.58 -- 262.46
|
81.52 -- 163.04
|
Forte
|
>8740
|
> 100
|
>263.16
|
>163.04
|
3.1.2.2.3 - Les inflorescences femelles :
Le nombre d'inflorescences femelles est déterminé
en fonction de leurs pertes. Pour le Mont- Ventoux, elles sont estimées
à 50 % (TOTH, 1984).
Les données du tableau n°11 relatif à
l'évolution des inflorescences femelles et celles du tableau n°12
sur l'estimation qualitative de la fructification par le nombre de cônes
nous permettent de déterminer le nombre des inflorescences femelles en
fonction de l'importance de la fructification.
Exemple:
Supposant que la fructification est faible, le nombre
d'inflorescences est de 100, celui des graines fertiles
correspondant est de 8.740 (100 x 87.40).
Au Belezma pour avoir le même nombre de graines fertiles
sur l'exposition Sud, sans perte, il faut 263.17 cônes (8.740/33.21).Les
pertes estimées sont de 73.44% ce qui représente 193.27
cônes.
Le nombre des inflorescences femelles est de
263.17+193.27 = 456.44
Pour déterminer le nombre d'inflorescences maximal quand
la fructification est moyenne il suffit de multiplier celui de la
fructification faible par le coefficient 2,5.
Le nombre d'inflorescences femelles obtenu selon l'estimation de
la fructification pour l'exposition Nord et Sud est porté sur le tableau
n° 13.
Tableau N°13 : Estimation de la
floraison selon l'exposition par le nombre d'inflorescences femelles.
Importance de la fructification
|
Nombre de Graines
|
Nombre de cônes
|
Mont - Ventoux
|
Belezma
|
Exposition Sud
|
Exposition Nord
|
Faible
|
< 8740
|
<100
|
<456.44
|
<248.25
|
Moyenne
|
8740 - 21850
|
100 --250
|
456.44- 1163.60
|
248.25 -- 620.62
|
Forte
|
>21850
|
>250
|
>1163.60
|
>620.62
|
3.1.2.3 - Estimation de la fructification :
Les données relatives à l'estimation de la
fructification et aux possibilités de récolte dans la
cédraie de Belezma selon les inflorescences et les cônes, sont
reportées dans le tableau ci- dessus.
69
Deuxième partie
|
|
Chapitre III : Estimation de la fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
|
|
Tableau n°14 : Estimation de la
fructification et possibilités de récolte à partir du
nombre des inflorescences femelles, des cônes (N+1) et (N+2) sur 30
branches.
Inflorescences Femelles
|
Cône
|
Estimations de la fructification
et possibilités de récoltes
|
Sud
|
Nord
|
Sud
|
Nord
|
< 270
|
< 160
|
< 130
|
< 80
|
Faible - pas de récolte
|
270 -660
|
160-410
|
130-260
|
80-170
|
Moyenne - récolte en cas de
besoin
|
> 660
|
>410
|
> 260
|
> 170
|
Forte - récolte assurée et
conseillée
|
En comparant le tableau n° 9 et n° 14 nous
constatons que pour avoir les mêmes que pour avoir les mêmes
possibilités de récolte, le Bélezma doit d'une part
produire beaucoup plus d'inflorescences femelles et de cônes que le
Mont-Ventoux, d'autre part les stations de l'exposition Sud 'doivent' produire
plus de d'organes de reproduction que celles Nord.
Les possibilités de récoltes selon nos estimations
et ceux obtenues par TOTH, sont reportées dans le tableau ci-dessus.
Tableau N° 15 : Prévision
qualitative de la possibilité de récolte.
Organes de reproduction
|
Date de comptage
|
Exposition
|
Station
|
Année de production
|
Possibilités de récoltes
|
Sud
|
Nord
|
Mont-Ventoux
|
Belezma
|
Sud Nord Station
|
Inflorescences femelles
|
1997
|
1503
|
1183
|
1343
|
1999
|
Forte
|
Forte
|
1998
|
854
|
730
|
730
|
2000
|
Forte
|
Moyenne
|
1999
|
94
|
70
|
82
|
2001
|
Faible
|
Faible
|
Cônes (N+1)
|
1997
|
69
|
98
|
83
|
1998
|
Moyenne
|
Faible
|
1998
|
373
|
629
|
501
|
1999
|
Forte
|
Forte
|
1999
|
253
|
285
|
269
|
2000
|
Forte
|
Moyenn Forte Moyenne
|
Cônes (N+2)
|
1997
|
21
|
38
|
29
|
1997
|
Faible
|
Faible
|
1998
|
69
|
98
|
83
|
1998
|
Moyenne
|
Faible moyenne Faible
|
1999
|
373
|
629
|
501
|
1999
|
Forte
|
Forte
|
3.1.3 -- Discussion - conclusion :
A partir de cette étude, nous constatons que pour avoir
les mêmes possibilités de récolte, les stations
écologiquement défavorables doivent « produire » plus
de cônes que les stations favorables. En effet, au cours de son cycle de
reproduction certaines fleurs des inflorescences femelles subissent des
avortements qui se traduisent soit, par une diminution qualitative et
quantitative des graines soit par leur perte après dessiccation.
Si au Mont - Ventoux, ces pertes sont de l'ordre de 61,46 % pour
les inflorescences femelles, celles des cônes (N+1) sont nulles.
Au Belezma, les pertes varient selon l'exposition :
- Pour l'exposition Nord, elles atteignent une moyenne de 50,55 %
pour les inflorescences femelles.
- Dans la station à exposition Sud, les pertes
enregistrées sont de l'ordre de 73 %
La variation de ces pertes serait due à la valeur de la
station. En effet les facteurs écologiques influent tout le processus du
cycle de reproduction, les plus importantes pertes
70
Deuxième partie Chapitre III : Estimation de la
fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
touchent surtout les premières phénophases
(Pollinisation -- Fécondation) : période ou il y a une
concurrence entre le cycle végétatif et reproducteur. Mais une
fois le cône atteint sa maturité morphologique, il n'y
a plus de déperditions.
Le cèdre de l'Atlas, aurait donc tendance à
accommoder sa capacité dans la production des inflorescences femelles et
des fleurs mâles selon la disponibilité des ressources (Eau,
éléments minéraux...). Beaucoup d'inflorescences femelles
tombent au cours de la pollinisation et de la fécondation ajustant
apparemment le nombre de fruits aux disponibilités des rameaux en
ressources (MC. CARHY in KROUCHI, 1995).
Comme le montre nos résultats, l'incapacité des
stations du Belezma, en particulier les expositions Sud de mener terme la
totalité des inflorescences au stade de la maturité, serait due
à la faiblesse de l'intensité de pollinisation, au déficit
de l'humidité...
Le nombre de graines fertiles est lié à plusieurs
facteurs : (Cf. chapitre W)
- La limitation des ressources.
- La position des cônes dans l'arbre et celle des graines
dans le fruit. - La source et la disponibilité du pollen.
- Les paramètres écologiques exceptionnels.
- Les insectes.
La floraison et la fructification du cèdre de l'Atlas
au Belezma varient énormément d'un endroit à un autre, les
micro-climats semblent jouer un rôle substantiel. En effet nous avons
noté que les arbres d'une même exposition ont des cycles
différents, certains fleurissent une année et d'autres
l'année suivante.
La production grainière est en relation avec la
production des cônes et varie en fonction des conditions
écologiques qui influencent l'initiation florale, la pollinisation, la
fécondation, la croissance et la maturité des cônes ;
cependant selon TOTH (1978 a ; 1978 b et 1984) ces variations individuelles
annuelles, ne perturbent pas l'ensemble de la récolte.
Ainsi la production qualitative et quantitative du Mont-
Ventoux est bien meilleure que celle du Belezma. En outre la station Nord et
Nord - Ouest du Belezma sont les plus fertiles.
La méthode la plus proche de la réalité
pour la récolte des cônes est reportée dans le tableau
n°14, elle serait la plus indiquée pour les cédraies
sèches. Toutefois, il faut continuer à récolter les
données pendant au moins une décennie, pour avoir les meilleurs
résultats. Par conséquent, il n'est pas judicieux d'utiliser les
données du tableau n° 9 pour étudier la prévention de
la fructification et les possibilités de récolte de la
cédraie du Belezma, étant donné les conditions
écologiques qui diffèrent considérablement de celles de la
cédraie du Mont-Ventoux.
3.2 - Les productions des organes de reproduction :
Les résultats obtenus par branche, pour les deux branches
(B.H et B.B) et la somme des deux branches, selon la station et l'année
de fructification sont reportés dans le tableau n° 16.
3.2.1 - Les productions sur une année :
3.2.1.1 -- Production par branche:
71
Deuxième partie
|
|
Chapitre III : Estimation de la fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
|
|
Les principaux paramètres statistiques sur la
production des inflorescences femelles, des cônes (N+1) et (N+2) montrent
qu'il existe de grandes variations selon l'année, la branche et la
station.
Tableau N° 16 : Paramètres
statistiques sur la production des inflorescences femelles des cônes
(N+1) et des cônes (N+2).
|
Années
|
Expositions
|
Branches
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
C. V %
|
INFLORESCENCES FEMELLES
|
Faible
|
Nord
|
B.B
|
11
|
65
|
31.13
|
48.63
|
B.H
|
14
|
76
|
47.73
|
39.97
|
B.B et BH
|
11
|
76
|
39.43
|
48.48
|
Sud
|
B.B
|
17
|
101
|
43.93
|
55.77
|
B.H
|
17
|
101
|
56.26
|
47.42
|
B.B et BH
|
17
|
101
|
50.01
|
52.59
|
Station
|
11
|
101
|
44.75
|
52.78
|
Moyenn e
|
Nord
|
B.B
|
01
|
112
|
18.66
|
140.30
|
B.H
|
00
|
89
|
30
|
80.22
|
B.B et BH
|
00
|
112
|
24.33
|
105.95
|
Sud
|
B.B
|
05
|
63
|
26.62
|
74.88
|
B.H
|
04
|
71
|
30.66
|
68.66
|
B.B et BH
|
04
|
71
|
28.46
|
71.99
|
Station
|
00
|
112
|
26.40
|
88.56
|
Forte
|
Nord
|
B.B
|
00
|
10
|
2
|
148.32
|
B.H
|
00
|
12
|
2.66
|
152.27
|
B.B et BH
|
00
|
12
|
2.33
|
153.06
|
Sud
|
B.B
|
00
|
15
|
2.53
|
144.76
|
B.H
|
00
|
12
|
2.73
|
101.86
|
B.B et BH
|
00
|
15
|
3.13
|
120.75
|
Station
|
00
|
15
|
2.72
|
135.39
|
|
Années
|
Expositions
|
Branches
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
C. V %
|
CONES
N+1
|
Faible
|
Nord
|
B.B
|
01
|
11
|
2.80
|
102.03
|
B.H
|
01
|
08
|
3.73
|
58.24
|
B.B et BH
|
01
|
11
|
3.26
|
79.01
|
Sud
|
B.B
|
01
|
03
|
1.60
|
38.18
|
B.H
|
01
|
05
|
3.00
|
38.49
|
B.B et BH
|
01
|
05
|
2.30
|
50.39
|
Station
|
01
|
11
|
2.78
|
73.95
|
Moyenn e
|
Nord
|
B.B
|
05
|
40
|
17.27
|
67.42
|
B.H
|
02
|
44
|
24.73
|
57.37
|
B.B et BH
|
02
|
44
|
21.00
|
64.31
|
Sud
|
B.B
|
03
|
31
|
11.20
|
66.03
|
B.H
|
05
|
41
|
13.66
|
64.82
|
B.B et BH
|
03
|
41
|
12.43
|
66.37
|
Station
|
02
|
44
|
16.71
|
71.68
|
Forte
|
Nord
|
B.B
|
00
|
47
|
7
|
162.04
|
B.H
|
00
|
33
|
12
|
84.92
|
B.B et BH
|
02
|
47
|
9.50
|
116.51
|
Sud
|
B.B
|
02
|
32
|
6.40
|
116.89
|
B.H
|
02
|
31
|
13.13
|
71.16
|
B.B et BH
|
02
|
32
|
9.76
|
66.37
|
Station
|
00
|
47
|
8.38
|
107.95
|
|
Années
|
Expositions
|
Branches
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
C. V %
|
CONES
N+2
|
Faible
|
Nord
|
B.B
|
00
|
03
|
0.73
|
116.42
|
B.H
|
01
|
03
|
1.80
|
41.57
|
B.B et BH
|
00
|
03
|
1.26
|
76.08
|
Sud
|
B.B
|
00
|
02
|
0.60
|
101.83
|
B.H
|
00
|
02
|
0.80
|
81.64
|
B.B et BH
|
00
|
02
|
0.70
|
91.47
|
Station
|
00
|
03
|
0.98
|
88.05
|
Moyenn e
|
Nord
|
B.B
|
01
|
11
|
2.80
|
102.02
|
B.H
|
01
|
08
|
3.73
|
58.25
|
B.B et BH
|
01
|
11
|
3.26
|
79.01
|
Sud
|
B.B
|
01
|
03
|
1.60
|
38.18
|
B.H
|
01
|
05
|
3.00
|
38.49
|
B.B et BH
|
01
|
05
|
2.30
|
50.39
|
Station
|
01
|
11
|
2.78
|
73.95
|
Forte
|
Nord
|
B.B
|
05
|
40
|
17.26
|
67.42
|
B.H
|
02
|
44
|
24.66
|
57.42
|
B.B et BH
|
02
|
44
|
20.96
|
64.30
|
72
Deuxième partie
|
|
Chapitre III : Estimation de la fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
|
|
|
|
Sud
|
B.B
|
03
|
31
|
11.20
|
66.03
|
B.H
|
05
|
41
|
13.66
|
64.82
|
B.B et BH
|
03
|
41
|
12.43
|
66.38
|
Station
|
02
|
40
|
16.70
|
71.64
|
3.2.1.2-Production des deux branches
La production des inflorescences femelles et des cônes
(N+1) et (N+2) pour les deux branches et par année est portée sur
le tableau ci-dessus.
Tableau N°17:Paramètres
statistiques sur la production des inflorescences femelles, des cônes
(N+1) et (N+2) selon les deux branches. Effet de l'année
de fructification.
Organes de reproduction
|
Stations
|
Années
|
Min
|
Max
|
Moyenne
|
Coefficient de variation en %
|
Inflorescences femelles
|
Sud
|
Faible
|
39
|
192
|
100.2
|
41.72
|
Moyenne
|
09
|
132
|
56.93
|
61.75
|
Forte
|
01
|
24
|
06.26
|
104.30
|
Nord
|
Faible
|
32
|
129
|
78.86
|
37.83
|
Moyenne
|
01
|
152
|
48.66
|
78.74
|
Forte
|
00
|
21
|
04.66
|
148.18
|
Cônes (N+1)
|
Sud
|
Faible
|
03
|
08
|
4.60
|
27.26
|
Moyenne
|
13
|
49
|
24.86
|
45.58
|
Forte
|
04
|
51
|
16.86
|
77.26
|
Nord
|
Faible
|
07
|
84
|
06.53
|
67.26
|
Moyenne
|
07
|
84
|
41.93
|
52.89
|
Forte
|
01
|
66
|
19.00
|
92.18
|
Cônes (N+2)
|
Sud
|
Faible
|
00
|
03
|
01.40
|
68.01
|
Moyenne
|
03
|
08
|
04.60
|
27.26
|
Forte
|
13
|
49
|
24.86
|
45.58
|
Nord
|
Faible
|
01
|
05
|
02.53
|
47.51
|
Moyenne
|
02
|
15
|
06.53
|
67.27
|
Forte
|
07
|
84
|
41.93
|
52.89
|
-Les inflorescences femelles
La production des inflorescences femelles est plus importante
sur l'exposition Sud que Nord. En effet, leur nombre oscille entre un minimum
de 01 et un maximum de 192 individus avec une moyenne de 54.46 pour la station
à exposition Sud. Quant à celle du Nord, le nombre d'individus
varie entre 00 et 152, la moyenne est de 44.06.
Les valeurs des coefficients de variation, montrent
l'existence d'écart dans la production des inflorescences femelles selon
les arbres pour chaque année. Ainsi, quand la floraison est importante
l'écart entre les arbres est relativement peu élevé, quand
elle est faible l'écart devient considérable.
Nos résultats montrent, que certains arbres sont
incapables de produire des inflorescences femelles en quantité par
rapport à d'autres. Autrement dit tous les arbres ne sont pas en
état d'engendrer chaque année le même nombre
d'inflorescences femelles.
73
Deuxième partie Chapitre III : Estimation de la
fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
OSWALD (1988) rapporte l'existence de grandes variabilités
dans la phénologie de reproduction pour une même espèce.
-Les cônes (N+1)
La production varie pour l'Exposition Sud entre un minimum de
03 cônes et un maximum de 51 cônes avec une moyenne de 15.44
cônes. Celle du versant Nord est comprise entre 01 et 84 cônes. La
moyenne obtenue sur les 03 années et de 22.48 cônes.
Contrairement aux inflorescences femelles, la production des
cônes N+1 est plus forte sur l'exposition Nord que sur l'exposition Sud.
Par ailleurs, l'année de production moyenne à été
la plus fructifère, suivi de l'année de forte production. Celle
à faible production a été la plus mauvaise. La variation
est fonction surtout de l'année de fructification.
Les valeurs du coefficient de variation sont peu
élevées par rapport à celles obtenues pour les
inflorescences femelles. Pour une même année les écarts de
la production des cônes d'une année entre les arbres sont plus
importants sur l'exposition Nord que l'exposition Sud.
Ces résultats indiquent une tendance de certains arbres
à assurer une production de cônes (N+1) pour chaque
année.Ces arbres qu'on peut qualifier de fertiles, sont plus nombreux
sur l'exposition Nord que Sud. En effet, quant la fructification est faible, la
production est uniforme pour l'ensemble des arbres ; Forte, l'ensemble des
arbres contribue à la production des cônes (N+1) de la même
manière. Quant elle est moyenne il y a une proportion d'arbres qui
continuent à produire fortement de cônes par rapport à
d'autres. Il y a une alternance de la production.
-Les cônes (N+2)
La moyenne obtenue est de 10.28 cônes (N+2) avec un
minimum de 0 cône et un maximum de 49 cônes, pour
la station à exposition Sud. Celle exposée au Nord varie entre 01
et 84 cônes (N+2) avec une moyenne de 17.
Comme pour les cônes (N+1) l'exposition Nord est la plus
fructifère. L'année à forte production a été
de loin la plus prolifique par rapport aux années à faible et
moyenne production.
3.2.2- La production sur trois années :
La production des inflorescences femelles, des cônes (N+1)
et des cônes (N+2) pendant un cycle de reproduction (trois années)
sur les deux expositions est indiquée sur le tableau n°18.
Tableau N°18: Paramètres
statistiques sur la production des inflorescences femelles, des
cônes (N+1) et (N+2) par exposition pour les deux branches sur 30
arbres.
|
Organes de reproduction
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Coefficient de variation en %
|
Exposition Sud
|
Inflorescences femelles
|
1
|
192
|
54.46
|
91.42
|
Cônes (N+1)
|
3
|
51
|
15.44
|
84.28
|
Cônes (N+2)
|
0
|
49
|
10.28
|
119.67
|
Exposition Nord
|
Inflorescences femelles
|
0
|
152
|
43.77
|
43.77
|
Cônes (N+1)
|
1
|
84
|
22.48
|
81.94
|
Cônes (N+2)
|
2
|
84
|
17.00
|
84.05
|
Station
|
Inflorescences femelles
|
0
|
192
|
49.12
|
93.77
|
74
Deuxième partie
|
|
Chapitre III : Estimation de la fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
|
|
|
Cônes (N+1)
|
1
|
84
|
18.96
|
97.35
|
|
Cônes (N+2)
|
0
|
84
|
13.64
|
132.99
|
En prenant en considération la station, les
résultats obtenus indiquent pour la floraison que le nombre des
inflorescences est compris entre 0 et 192 individus, avec une moyenne de 49.12.
Quant à la fructification, le nombre de cônes (N+1) varie entre 1
et 84 pour une moyenne de 24.86, celui des cônes (N+2) est compris entre
0 et 84 avec une moyenne de 13.64.
Les valeurs élevées du coefficient indiquent
l'existence de grands d'écarts de la production des inflorescences
femelles, des cônes (N+1) et (N+2) selon les branches pour les trois
années consécutives.
Nous notons que la production cumulée pour deux
branches par arbre est maximale pendant une année donnée,
l'année suivante et /ou l'année d'après, la production est
nulle. Il y a donc des arbres qui sont dans l'incapacité de produire des
cônes chaque année.
3.2.3 -- L'alternance de la production
Chez les conifères, l'abondance de la fructification
annuelle n'est pas constante dans le temps. La production est alternée,
cette alternance qui est due à des facteurs intrinsèques et
extrinsèques a été soulignée par TOTH (1978a; 1980;
1984 ; 1985) DERRIDJ (1990), F.A.O (1992), KROUCHI (1995), BONNET-MASSIBMBERT
(1984) et OSWALD (1983).
Chez les arbres fruitiers, les variations peuvent avoir selon
COURANDJOU (1983) des origines diverses principalement climatiques.
Notre étude sur la fructification du cèdre de
l'Atlas a permis de montré l'importance de l'amplitude sur la production
quantitative et qualitative des graines et donc sur la l'ensemble du processus
de la régénération.
Pour apprécier l'alternance de la production pou les
deux branches les plus fructifères et donc celle de l'arbre durant les
trois années, nous avons calculé l'amplitude d'alternance (AP) en
utilisant la formule de COURANDJOU (1982).
AP % =
|
Quantité de fruits MAX - Quantité de fruits
MIN
|
X 100
|
|
Quantité de fruits MAX
Si la variation de l'alternance est égale à
100%, cela voulait dire que les branches n'ont pas assuré de production
au moins une année sur trois. Une valeur faible signifie une tendance
à la diminution de l'écart entre les productions annuelles des
deux branches.
Les résultats du tableau n°19 montrent que les
branches appartenant aux arbres n°16 et 2lévoluant sur l'exposition
Sud, n'ont pas assuré de production au moins une année sur trois
(faible, moyenne et forte production) et une année sur deux (faible et
moyenne production). Pour les années à moyenne et à forte
production toutes les branches ont assuré une production au moins une
année sur deux. Cependant, nous remarquons que sur l'exposition
favorable, les arbres n°13 et 20 ont soutenu une production durant 2
années consécutives (faible et moyenne production).
L'étude de la population des différents organes
de reproduction par branche et pour les deux branches montre que les arbres de
Cedrus atlantica M alternent leurs productions. Ainsi,
75
Deuxième partie
|
|
Chapitre III : Estimation de la fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
|
|
TOTH (1978) a noté que sur une période
d'observation de 5 années, un nombre très faible d'arbres
arrivent à produire des cônes chaque année.
Tableau N° 19 : Amplitude
d'alternance de la fructification selon les années.
Année : Faible, moyenne et forte production.
Arbre n°
|
Versant Nord
|
Versant Sud
|
Production min.
|
Production max.
|
Alternance de la Production
|
Production min.
|
Production max.
|
Alternance de la Production
|
7
|
04
|
69
|
94,20
|
03
|
31
|
90,32
|
8
|
01
|
38
|
97,36
|
01
|
16
|
93.75
|
9
|
05
|
40
|
87,50
|
03
|
15
|
80.00
|
10
|
02
|
09
|
77.77
|
02
|
20
|
90.00
|
11
|
03
|
84
|
96.42
|
01
|
13
|
92.30
|
12
|
04
|
65
|
93.84
|
03
|
30
|
90.00
|
13
|
04
|
50
|
92,00
|
01
|
38
|
97,29
|
14
|
03
|
67
|
95,52
|
01
|
14
|
92,85
|
15
|
02
|
25
|
92,00
|
01
|
47
|
97,36
|
16
|
01
|
18
|
94,44
|
00
|
17
|
100
|
17
|
02
|
07
|
71.42
|
01
|
49
|
97,95
|
18
|
02
|
22
|
90,90
|
01
|
24
|
95,83
|
19
|
02
|
41
|
95,12
|
01
|
23
|
95.65
|
20
|
02
|
44
|
95.45
|
02
|
18
|
88,88
|
21
|
01
|
50
|
98.00
|
00
|
18
|
100
|
Année : Faible et moyenne production
Arbre n°
|
Versant Nord
|
Versant Sud
|
Production min.
|
Production max.
|
Alternance de la Production
|
Production min.
|
Production max.
|
Alternance de la Production
|
7
|
04
|
06
|
33.33
|
03
|
05
|
40.00
|
8
|
01
|
09
|
88.88
|
01
|
04
|
75.00
|
9
|
05
|
06
|
16.66
|
03
|
04
|
25.00
|
10
|
02
|
04
|
50.00
|
02
|
04
|
50.00
|
11
|
03
|
16
|
81.24
|
01
|
06
|
83.33
|
12
|
03
|
04
|
25.00
|
03
|
04
|
25.00
|
13
|
04
|
04
|
00.00
|
01
|
05
|
80.00
|
14
|
03
|
15
|
80.00
|
01
|
04
|
75.00
|
15
|
02
|
03
|
33.33
|
01
|
03
|
66.66
|
16
|
01
|
03
|
66.66
|
00
|
04
|
100
|
17
|
02
|
04
|
50.00
|
01
|
08
|
87.50
|
18
|
02
|
08
|
75.00
|
01
|
04
|
75.00
|
19
|
02
|
12
|
83.33
|
01
|
06
|
83.33
|
20
|
02
|
02
|
00.00
|
02
|
03
|
33.33
|
21
|
01
|
03
|
66.66
|
00
|
05
|
100
|
Année : Moyenne et forte production.
Arbre n°
|
Versant Nord
|
Versant Sud
|
Production min.
|
Production max.
|
Alternance de la Production
|
Production min.
|
Production max.
|
Alternance de la Production
|
7
|
06
|
69
|
91.30
|
05
|
31
|
68.87
|
8
|
09
|
38
|
76.31
|
04
|
22
|
81.81
|
9
|
06
|
40
|
85.00
|
04
|
15
|
73.33
|
10
|
04
|
09
|
55.00
|
04
|
20
|
80.00
|
11
|
16
|
84
|
80.95
|
06
|
12
|
50.00
|
12
|
04
|
65
|
95.38
|
04
|
30
|
86.66
|
13
|
04
|
50
|
92.00
|
05
|
37
|
86.48
|
14
|
15
|
67
|
77.61
|
04
|
14
|
71.42
|
15
|
03
|
25
|
88.00
|
03
|
47
|
93.61
|
16
|
03
|
18
|
83.33
|
04
|
16
|
75.00
|
17
|
04
|
07
|
42.25
|
08
|
48
|
83.33
|
18
|
08
|
22
|
63.63
|
04
|
24
|
83.33
|
76
Deuxième partie
|
|
Chapitre III : Estimation de la fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
|
|
19
|
17
|
dl
|
7(1 71
|
(16
|
51
|
fift 27
|
20
|
02
|
50
|
96.00
|
03
|
18
|
8 3.3 3
|
21
|
03
|
50
|
94.00
|
05
|
18
|
72.22
|
3.2.4- Corrélation entre les productions
annuelles
Cette matrice a pour objet de tester les liaisons qui peuvent
exister entre les organes de reproduction pendant trois années de
fructification. Elle renferme 18 variables, chacune est mesuré pendant
chaque année et sur deux expositions. Elle montre que la production des
différents organes de reproduction pour les trois années
présente des corrélations au seuil de 5 %, 1 % 1 %o. Les
résultats sont significatifs s'ils sont supérieurs ou
égales à 0.482 (5%) ,0.605(1%) et 0.724 (1%o ).
Tableau N°20 : Matrice de
corrélation sur la production des inflorescences femelles, des
cônes (N+1) et (N+2)
|
1F Sf
|
Cl Sf
|
C2 Sf
|
1F SM
|
Cl SM
|
C2 SM
|
1F SF
|
Cl SF
|
C2 SF
|
1F Nf
|
Cl Nf
|
C2 Nf
|
1F NM
|
Cl NM
|
C2 NM
|
1F NF
|
Cl NF
|
C2 NF
|
IF S f
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cl S f
|
-0.137
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C2 S f
|
0.176
|
-0201
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
IF SM
|
-0.051
|
0.128
|
-0.288
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cl SM
|
0295
|
0.310
|
0.036
|
-0.115
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C2 SM
|
-0.137
|
1.000
|
-0201
|
0.128
|
0.310
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
IF S F
|
-0.192
|
-0.182
|
-0253
|
-0.497
|
0.082
|
-0.182
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cl S F
|
-0.091
|
0.588
|
-0.039
|
0.463
|
(1311
|
0.588
|
-0227
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C2 S F
|
0295
|
0.310
|
0.036
|
-0.115
|
1.000
|
0.310
|
0.082
|
0.311
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1F N f
|
-0202
|
-0.089
|
0.569
|
-0.395
|
-0268
|
-0.059
|
0.071
|
0.015
|
-0268
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cl N f
|
-0348
|
0.000
|
0.120
|
-0.194
|
-0281
|
0.000
|
0.510
|
0.115
|
-0281
|
0.599
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
C2 N f
|
0.160
|
0.009
|
0.745
|
-0.308
|
0.098
|
0.009
|
-0.230
|
0.056
|
0.098
|
0.640
|
0.012
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
1F NM
|
-0.107
|
0.275
|
0.044
|
-0.090
|
0.461
|
0.275
|
0.037
|
0.631
|
0.461
|
0.368
|
0.097
|
0.407
|
1.000
|
|
|
|
|
|
C1NM
|
-0317
|
0.001
|
0.257
|
-0.262
|
-0331
|
0.001
|
0.001
|
0.026
|
-0331
|
0.549
|
-0.019
|
0.493
|
0.356
|
1.000
|
|
|
|
|
C2 NM
|
0.348
|
0.000
|
0.120
|
-0.194
|
-0281
|
0.000
|
0.510
|
0.115
|
-0281
|
0.599
|
1.000
|
0.012
|
0.097
|
-0.019
|
1.000
|
|
|
|
IF N F
|
-0.162
|
0.023
|
-0.152
|
0.189
|
-0365
|
0.230
|
-0.320
|
-0.322
|
-0365
|
-0.171
|
-0.192
|
-0227
|
-0.412
|
0.109
|
-0.129
|
1.000
|
|
|
Cl N F
|
-0.169
|
0.624
|
-0.125
|
0.172
|
0.318
|
0.624
|
-0.324
|
0.639
|
0318
|
0251
|
-0.092
|
0.337
|
0.801
|
0.345
|
-0.092
|
-0.073
|
1.000
|
|
C2 N F
|
-0371
|
0.010
|
0.257
|
-0.262
|
-0331
|
0.001
|
0.001
|
0.026
|
-0331
|
0.549
|
-0.019
|
0.493
|
0.356
|
1.000
|
-0.019
|
0.109
|
0.345
|
1.000
|
Légende: IF: inflorescences
femelles - C 1 : cônes (N+1) - C2 cônes (N+2) - S : Exposition Sud
- N : exposition Nord Année de - faible production (f) - moyenne
production (M) - forte production (F).
Sur exposition Nord:
- Durant l'année à faible, les inflorescences
femelles sont corrélées positivement production aux cônes
(N+1) au seuil de 5% et (N+2) au seuil de 1%.
- En outre, durant toujours l'année à faible
production, nous enregistrons aussi des liaisons positives entre les
inflorescences femelles et les cônes (N+1) et ( N+2) de moyenne
production avec respectivement des valeurs de r égales à 0.549 et
0.599.
Nous relevons également une liaison au seuil de 5%,
entre les inflorescences femelles et les cônes (N+2) de l'année
à forte production (r = 0,549 P =5%) ainsi qu'une liaison entre les
cônes (N+2) de l'année à faible production et les
cônes
- Notons également que durant une année moyenne de
production les cônes d'une année sont fortement
corrélée aux inflorescences femelles (r = 0.801, P = 1%0)
L'exposition Sud:
77
Deuxième partie
|
|
Chapitre III : Estimation de la fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
|
|
- Au seuil de 5%, la production des cônes (N+1) de
l'année à forte production est positivement
corrélés à ceux de l'année à faible
production et aux cônes (N+2) de l'année à moyenne
production (r = 0.588)
O. Régression IC à 95%
o
8,5 r 3,5
7,5
3,5
2,5
..../0 0
0 10 20 30 40 50 60
Cone (N+1) forte production
Forte production C(N+1)= 3.6454 + 0.0566 C(N+1) Faible production
Moyenne production C(N+1)= 0.0920 +0.058896 C(N+1) Faible production
R = 0.58807 R = 0.58807
1o, Régression ICà95%
o
Q
o
140
|
|
|
|
|
|
|
|
|
140
|
'0, Régression IC à 95%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
120
o
100
e 80
E g60
2 40
|
|
|
120
ô
-8 100
11
co
80
(7) E 2 60
4' 40
o
|
.0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20
-2 2
20
6 10 14 18 05 1,5 25 3,5 4,5 5,5
Cone(N+1) faible production C(N+21 Faible production
Faible production If = 52,589 +3.9018 C(N+1) Faible
production R = 0.58807
Faible production IF= 35.086 +16.150 C(N+2) Faible production
R = 0.63669
78
140
`0, Régression IC à 95%
60
(7) E
C
c 120 o
lao
40
o C C
20
o
10 20 30 40 50 60 70 80 90
Deuxième partie
|
|
Chapitre III : Estimation de la fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
|
|
C(N+1) Moyenne production
Faible production IF= 35.086 +16.150 C(N+2) Faible production
R = 0.63669
|
C(N+1) Forte production
Forte production C(N+1)= 3.6454 + C(N+1) Faible production R
= 0.58807
|
Fig. 24:C,orrélations mue les organes de
reproduction selon leur stade.1nfluence de l'année de fructificationet
de
-Les cônes (N+1) de l'année à forte
production de l'exposition Nord sont liés à ceux de
l'année à faible production et forte production de l'exposition
Sud (r = 0,624) et aux cônes (N+2) de l'année à moyenne
production (r = 0,639).
-Les cônes (N+2) de l'année à faible
production de l'exposition Sud sont liés positivement au inflorescences
femelles de ceux de l'exposition Nord produit également durant
l'année à faible production ( r = 0,569 , P = 5% ).
3.2.5- Influence de la station, de l'année de
fructification et des branches sur la production des inflorescences femelles et
des cônes :
3.2.5.1 - L'analyse de la variance :
Pour étudier les variations de la production des
inflorescences femelles, des cônes d'une année et de deux
années selon leur position dans l'arbre :
Branches hautes et branches basses et
La somme des deux branches nous avons utilisé l'analyse de
la variance :
La première analyse, à deux critères de
classification (Cf. tableau n°21 qui a but de comparer les stations et les
années de fructification.
Tableau N°21: Etude de la production
des inflorescences femelles des cônes (N+1) et (N+2) pour les deux
branches.Analyse de la variance.
Source de variation
|
DDL
|
Inflorescences femelles
|
Cônes N+1
|
Cônes N+2
|
F. théo
|
C.M
|
F. Test
|
C.M
|
F. Test
|
C.M
|
F. Test
|
|
79
Deuxième partie
|
|
Chapitre III : Estimation de la fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
|
|
Facteur 2 : Année
|
2
|
52763.35
|
54.59
|
1851.73
|
6.52
|
8878.54
|
77.24
|
3.106
|
Facteur 1 : exposition
|
1
|
2560.60
|
2.66
|
7990.04
|
28.13
|
1013.38
|
8.82
|
3.956
|
Interaction F1-F2
|
2
|
828.67
|
0.86
|
2340.98
|
8.24
|
604.91
|
5.26
|
3.106
|
Résiduelle
|
84
|
966.61
|
|
284.03
|
|
114.94
|
|
|
Totale
|
89
|
2145.50
|
452.07
|
332.97
|
La deuxième analyse à trois critères de
classification qui étudie l'effet de la station, de l'année de
fructification et des branches ainsi que leurs interactions est
consignée dans le tableau n° 22.
Tableau N°22: Etude de la production
des inflorescences femelles et des cônes. Analyse de la variance.
Source de variation
|
DDL
|
Inflorescences femelles
|
Cônes N+1
|
Cônes N+2
|
F. théo
|
C.M
|
F. Test
|
C.M
|
F. Test
|
C.M
|
F. Test
|
Facteur 1 : Année
|
2
|
26642.46
|
7360
|
2919.67
|
38.83
|
4439.27
|
102.30
|
3.056
|
Facteur 2 : exposition
|
1
|
1216.76
|
3.36
|
527.45
|
7.02
|
506.69
|
11.63
|
3.090
|
Facteur 3 : Branche
|
1
|
2706.69
|
7.48
|
533.88
|
7.11
|
226.69
|
5.22
|
Interactions
|
F1-F2
|
2
|
377.88
|
1.04
|
297.64
|
3.97
|
302.21
|
6.69
|
3.056
|
F1-F3
|
2
|
689.36
|
1.90
|
60.58
|
0.81
|
82.41
|
1.90
|
F2-F3
|
1
|
142.23
|
0.39
|
47.03
|
0.63
|
35.56
|
0.82
|
3.090
|
F1-F2-F3
|
2
|
53.68
|
0.15
|
28.57
|
0.38
|
29.67
|
0.68
|
3.056
|
Résiduelle
|
168
|
361.99
|
|
75.13
|
|
|
43.39
|
Totale
|
179
|
672.54
|
11.65
|
99.25
|
Pour ces facteurs, l'analyse au seuil de 5 % fait
apparaître selon les caractères étudiés les
résultats suivants :
Par branche Pour les deux branches
Inflorescences Cônes Cônes Inflorescence
Cônes Cônes femelles N+1 N+2 s femelles N+1 N+2
FACTEURS
Facteur 1 : Année - 1-E +HF 1-E +1-E
Facteur 2 : Exposition +++ +++ +++ +++ +++
+HF
Facteur 3 : Branche 1-E 1-E 1-E
INTERACTIONS DES FACTEURS
Facteur 1 - Facteur2 + 1-E 1-E+ 1-E
Facteur 1 - Facteur3
Facteur 2 - Facteur3
Facteurl-Facteur2- Facteur3 ...
- non significatif + significatif -HF Très significatif
-HE-Ellautement significatif
3.2.5.2 - Le test de NEWMAN et KEULS :
80
Deuxième partie Chapitre III : Estimation de la
fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
L'analyse de la variance, complétée par le test de
NEWMAN et KEULS. 3.2.5.2.1 - Les deux branches :
Pour les deux branches nous obtenons les résultas
suivant.
3.2.5.2.1 -- Les facteurs étudiés:
- Les stations
TableauN°23:Détermination des
groupes homogènes de station par les
inflorescences
Femelles.
Stations
|
Inflorescences femelles
|
Groupes homogènes
|
Exposition Sud
|
54.47
|
A
|
Exposition Nord
|
43.78
|
Le tableau n° 23 et 24 montre que si pour le
caractère inflorescence femelle les différences ne sont pas
significatives, celui des cônes (N+1) et (N +2) donne deux groupes
homogènes qui se différencient où l'exposition Nord donne
les meilleurs résultats.
Tableau N°24: Détermination
des groupes homogènes de station par les inflorescences femelles et
les cônes (N+1) (N+2).
Stations
|
Cônes (N+1)
|
Cônes (N+2)
|
Groupes homogènes
|
Exposition Nord
|
22.49
|
17.00
|
A
|
Exposition Sud
|
15.44
|
10.29
|
B
|
- L'année de fructification:
Pour ce facteur, nous obtenons trois groupes homogènes
pour les inflorescences femelles et deux pour les cônes d'une
année et de deux années (Cf. tableau n° 25)
Tableau n° 25 Détermination
des groupes homogènes en fonction de l'année de fructification
d'inflorescences femelles, des cônes (N+1) et (N+2.
Année de fructification
|
Inflorescences femelles
|
|
Groupes homogènes
|
|
Faible
|
|
89.10
|
A
|
|
|
Moyenne
|
|
52.80
|
|
B
|
|
Forte
|
|
5.47
|
|
|
C
|
Année de fructification
|
Cônes (N+1)
|
|
Cônes (N+2)
|
|
Groupes homogènes
|
|
Forte
|
33.40
|
|
33.40
|
A
|
|
|
Moyenne
|
17.93
|
|
5.57
|
|
|
B
|
Faible
|
5.57
|
|
1.96
|
Pour les inflorescences femelles l'annee à faible
production a été la plus productive suivi de l'année
à moyenne production puis celle à forte production. Quant aux
cônes (N+1) et (N+2) l'année à moyenne production a
été la plus productive en formant le ler groupe celle
à faible et à forte production compose le 2ème
groupe.
3.2.5.2.1.2- Interactions des critères de
classification:
81
Deuxième partie
|
|
Chapitre III : Estimation de la fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
|
|
Pour les différentes interactions, une seule est
significative; elle est formée par la station --année de
fructification. Les résultats obtenus pour les cônes d'une
année et ceux de 2 années sont portés ans le tableau
N°26.
Tableau N°26 :
Détermination de groupes homogènes de l'interaction
station - année de fructification par le nombre de cônes (N+1)
et (N+2).
Exposition --année de fructification
|
Cônes (N+1)
|
|
Groupes homogènes
|
|
Nord
|
Moyenne
|
41.93
|
A
|
|
|
Faible
|
Sud
|
Moyenne
|
24.87
|
|
B
|
|
Nord
|
Forte
rte
|
19.00
|
|
BC
|
|
Sud
|
16.87
|
Faible
|
4.60
|
|
|
C
|
Exposition --année de fructification
|
Cônes (N+2)
|
|
Groupes homogènes
|
|
Nord
|
Forte
|
41.93
|
A
|
|
|
Forte
|
24.87
|
|
B
|
|
Sud
|
Moyenne
|
6.53
|
|
|
C
|
Nord
|
4.60
|
Sud
|
Faible
|
2.53
|
1.40
|
Pour le facteur cône (N+1) le tableau
n°26 montre l'existence de 4 groupes homogènes; quant aux
cônes (N+2) nous obtenons 3 groupes.
La meilleure fructification est donnée par l'exposition
favorable est la bonne année semencière.
Ces interactions montrent qu'une bonne année de
fructification associée à l'exposition favorable, favorise le
développement des inflorescences femelles jusqu'au stade cônes.
3.2.5.2.2- Par branche
3.2.5.2.2.1-Les facteurs de classification :
- Les stations
Pour chaque caractère étudié, deux groupes
homogènes se dégagent :
- Pour les cônes (N+1) et les cônes (N+2) la
station à exposition Nord est plus productive que celle exposée
au Sud.Quant aux inflorescences femelles, c'est la station Sud qui produit plus
que la station Nord avec respectivement une moyenne de 27.23 individus pour
22.03.Cependant, il n'y a pas de différence entre les deux stations pour
les inflorescences femelles (Cf. tableau n° 27)
Tableau N°27 : Détermination
des groupes homogènes de station par la production des inflorescences
femelles , les cônes (N+1) et (N+2).
Stations
|
Inflorescences femelles
|
Groupes homogènes
|
Exposition Sud
|
27.23
|
A
|
Exposition Nord
|
22.03
|
Stations
|
Cônes (N+1)
|
Cônes (N+2)
|
Groupes homogènes
|
Exposition Nord
|
11.26
|
8.50
|
A
|
82
Deuxième partie
|
|
Chapitre III : Estimation de la fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
|
|
Exposition Sud 7.83 5.14 B
- Les branches :
Pour ce critère nous obtenons également une
séparation entre les branches hautes et les branches basses, pour les
trois caractères étudiés. Les branches hautes sont les
plus productives (Cf. Tableau n°28)
Tableau N° 28 :
Détermination des groupes homogènes de branches par
la production des inflorescences femelles les cônes (N+1) et des
cônes (N+2).
Branches
|
Inflorescences
|
Canes
|
Groupes homogènes
|
(N+1)
|
(N+2)
|
|
femelles
|
|
Branches hautes
|
28.51
|
11.27
|
7.94
|
A
|
Branches basses
|
20.76
|
7.82
|
5.70
|
B
|
- L'année de fructification : Les
résultats sont portés dans le tableau n°29.
Pour les inflorescences femelles, l'année à faible
production a été la plus productive, suivi de l'année
à moyenne production puis, celle à faible à forte
production.
Tableau N°29 : Détermination
des groupes homogènes de station par les inflorescences femelles les
cônes (N+1) (N+2).
Année de fructification
|
Inflorescences femelles
|
|
Groupes homogènes
|
|
Faible
|
44.77
|
A
|
|
|
Moyenne
|
26.40
|
|
B
|
|
Forte
|
02.73
|
|
|
C
|
Année de fructification
|
Cônes (N+1)
|
|
Groupes homogènes
|
|
Moyenne
|
16.72
|
A
|
|
|
Forte
|
9.13
|
|
B
|
|
Faible
|
2.78
|
|
|
C
|
Année de fructification
|
Cônes (N+2)
|
|
Groupes homogènes
|
|
Forte
|
16.70
|
|
A
|
|
Moyenne
|
2.78
|
|
|
B
|
Faible
|
0.98
|
Quant aux cônes (N+1) l'année à moyenne
production a été la plus fructifère, l'année
à forte production a été une année moyenne.
L'année à faible production a été la plus
productive pour les inflorescences femelles a donné la plus faible
moyenne.
Pour les cônes (N+2) l'année à forte
production a été la plus productive suivi de l'année
à moyenne production puis celle de l'année à faible
production.
3.2.5.2.2.2 - Interactions des critères de
classification.
Pour les interactions entre les différents facteurs
étudiés (stations- branches et années de fructification)
pour les trois caractères étudiés (inflorescences
femelles, cônes (N+1) et cônes (N+2), nous avons obtenu une seule
interaction significative. Elle est formée entre
83
Deuxième partie Chapitre III : Estimation de la
fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
l'année de fructification et l'exposition pour le
caractère cônes (N+1) et cônes (N+2).Les trois groupes
homogènes obtenus se séparent nettement.
Cônes (N+1)
Le tableau n° 30 montre que pour ce caractère 3
groupes homogènes se dégagent.
- Le premier groupe formé par l'année à
moyenne production et l'exposition Nord est le plus productif avec 21
cônes (N+1). Il est composé par l'année la plus productive
en cônes et l'exposition favorable.
- Le second groupe, se compose de trois interactions : la
première est formée par l'année à moyenne
production et l'exposition Sud, avec 12,43 cônes, c'est à dire
l'année la plus fructifère et l'exposition la plus
défavorable. La deuxième interaction est formée par
l'année à forte production et l'exposition Nord avec 9,50
cônes. Cette interaction se compose d'une année de fructification
moyenne et d'une exposition favorable. La troisième interaction est
formée par l'année à forte production (année de
fructification moyenne) et l'exposition défavorable (versant Sud) avec
88.77.
- Le troisième et dernier groupe se compose de deux
interactions: l'année à faible fructification - exposition Nord
et l'année à faible production - exposition Sud avec des moyennes
respectives de 3,27 et 2,30 cônes.
Tableau n°30 :
Détermination de groupes homogènes de l'interaction année
de fructification- station des cônes (N+1) par le test de NEWMAN et
KEULS.
Années de fructification - station
|
Cônes (N+1)
|
|
Groupes homogènes
|
|
Moyenne
|
Nord
|
21.00
|
A
|
|
|
Sud
|
12.43
|
|
B
|
|
Forte
|
Nord
|
9.50
|
Sud
|
8.77
|
Faible
|
Nord
|
3.27
|
|
|
C
|
Sud
|
2.30
|
Cônes (N+2)
Pour ce caractère le tableau ci-dessus indique l'existence
de trois groupes homogènes formés par les interactions suivants :
année de fructification-station
Le premier groupe : année à forte production --
exposition Nord avec 20.97 cônes constitue l'interaction la plus
fructifère.
Le premier groupe: année à forte
production--exposition Sud forme la seconde meilleure interaction avec 12.43
cônes. Le troisième groupe est composé de 4 interactions :
année à moyenne production --exposition Nord (3.27 cônes),
année à moyenne production -- exposition Sud (2.30 cônes),
année à faible production- exposition Nord (1.20 cônes) et
année à faible production - exposition Sud (0.70 cônes)
Tableau n°31:Détennination de
groupes homogènes de l'interaction année de fructification-
station des cônes (N+2) par le test de NEWMAN et KEULS.
Années de fructification - station
|
Cônes (N+2)
|
|
Groupes homogènes
|
|
Forte
|
Exposition Nord
|
20.97
|
A
|
|
|
Exposition Sud
|
12.43
|
|
B
|
|
Moyenne
|
Exposition Nord
|
3.27
|
|
|
C
|
84
Deuxième partie
|
|
Chapitre III : Estimation de la fructification et de la
production des organes de reproduction femelles
|
|
|
Exposition Sud
|
2.30
|
|
Faible
|
Exposition Nord
|
1.27
|
Exposition Sud
|
0.70
|
Cette interaction montre que pour les cônes (N+1) et
(N+2) une forte année de fructification associée à une
station favorable donnent les meilleurs résultats : c'est la somme de
deux facteurs positif. Par contre l'association de deux facteurs
défavorables a permis d'avoir les plus mauvais résultats.
3.2. - Discussion :
Les paramètres pris en compte, en l'occurrence la station,
l'année de fructification et la branche jouent un rôle très
important sur l'ampleur de la floraison et de la fructification.
Les peuplements de faible densité (exposition Sud)
portent des arbres généralement avec des houppiers
développés, d'où une surface réceptive à la
lumière importante. Ce qui se traduit par une floraison plus importante
sur l'exposition Sud par rapport à celle du Nord.
BOUDY (1950), PUJOS (1964), TOTH (1978 a) signalent
l'importance de la lumière sur la floraison du cèdre de l'Atlas.
LAÏMOUCHI (1996) note que le débourrement chez le cèdre de
l'Atlas semble être affecté par les températures minimales
que par les températures maximales.
85
Deuxième partie
22,03
11,26
Chapitre III : Estimation de la fructification et de la
D Expositon Nord
27,23
production des organes de reproduction femelles
q Exposition Sud Station
5,14
Infloréscences femelles
|
Cônes( N+1)
|
Cônes (N+2)
|
|
q Branche haute Branche base 28,51
20,76 Branches
11,27
5,7
7,82 7,94
Infloréscences femelles
|
Cônes( N+1)
|
Cônes (N+2)
|
|
q
44,77
Forte fructificatior Moyenne fructificatio' Faible
fructification Année de Fructification
26,4
16,72
9,13
2,73 2,78
16,7
0,98 2,78
Infloréscences femelles
Cônes( N+1) Cônes (N+2)
q Forte fructification- Expositon Nord Forte
fructification- Exposition Sud
q Moyenne fructification- Expositon Nord Moyenne
fructification- Exposition Sud
q Faible fructification- Expositon Nord Faible
fructification- Exposition Sud
21 20,97
|
9,5 8,77
12,43
12,43
Fructification- Exposition
3,27 2,3
3,27
2,3 1,27
0,7
Cônes( N+1)
Cônes (N+2)
Fig.25: Nombre moyen des inflorescences, des
cônes (N +1) et (N+2) en relation avec l'exposition l'année de
fructification, la position des fruits dans l'arbre et l'interaction
fructification-exposition sur une période de trois mois
L'influence des facteurs macro et microclimatiques et
l'importance de la nutrition minérale sur la fructification est
prépondérante (MATHEWS in OSWALD, 1984).Ainsi dans un essai de
fertilisation LE TACON et al (1977) ont montré que l'apport de 200 kg
d'azote et 150kg de phosphore par hectare à un peuplement de hêtre
âgé de 120à 140 ans a un effet considérable sur la
fructification. La fertilisation permet d'augmenter le nombre de fleurs males
de 70% et surtout de multiplier le nombre d'inflorescences femelles par 2,7 et
de multiplier le nombre de graines pleines par 3,4.Ce gain semble surtout
être du à l'azote.
Les années de fructification abondante sont souvent
communes à tous les arbres forestiers (SEEGER in OSWALD, 1984).Tous les
auteurs s'accordent sur l'effet néfaste des gelées tardives au
moment de la floraison ; les fleurs et les d'inflorescences femelles sont
détruites par les gelées de --1° à --3° C
Une bonne année de fructification se produit une
même année généralement dans une très vaste
zone.
Les différentes observations font apparaître que
les conditions climatiques de l'été ont une grande importance sur
l'abondance de la fructification. Ainsi HOLMS-GAAR et al (in OSWALD, 1984) ont
démontré par expérimentation qu'un stress hydrique, mois
de juin et juillet assez chauds et ensoleillés, favorisent la formation
des bourgeons florifères.
Par ailleurs, il apparaît d'après la valeur du
coefficient de variation que l'année de forte ou moyenne floraison, se
traduit par une initiation florale de l'ensemble des arbres. Mais pour une
année de faible production, c'est uniquement certains arbres qui ont la
capacité de produire un nombre assez appréciable des
inflorescences femelles.
La production des cônes, quelque soit leurs stades, est
meilleure sur l'exposition Nord que Sud. La variation de cette production en
fonction de l'année de production montre que les arbres du cèdre
de l'Atlas alternent leur production. L'interaction entre l'année de
fructification et l'exposition pour les cônes (N+1) et (N+2), nous permet
de suggérer que le facteur station et significatif quand l'année
de fructification est moyenne à forte, c'est à dire quand
l'année de fructification est faible pour une exposition, elle l'est
pour toutes les autres.
86
A la lumière de ces résultats, on peut dire que
si certains arbres produisent chaque année des inflorescences femelles
sur au moins 3 années, la plupart alternent leur floraison une
année sur deux ou une année sur trois.
L'importance de cette variation pour une même
année est due probablement à la qualité de la station. En
effet, les arbres de la station Nord sont les mieux pourvues en ressources et
donc susceptibles des plus fortes productions.Ainsi, SABATIER et al (1993)
soulignent que dans un environnement peu propice, la taille des individus et
leur degré de ramification tendent à diminuer, ceci s'accompagne
d'un appauvrissement de l'architecture du cèdre et donc des rameaux
porteurs de cônes.
La reprise végétative du cèdre de
l'Atlas, coïncide avec la prise du poids du cônelet. Il peut exister
une compétition entre les deux processus pour l'eau et les
éléments nutritifs. Ainsi chez le cèdre de l'Atlas, on
notera que les teneurs en azote et en phosphore des aiguilles, subissent un
transfert vers les organes néoformés et les organes de
reproduction. LAIMOUCHI (1996) rapporta que ces deux éléments ont
tendance à diminuer au moment de la floraison et de la croissance.Ce
transfert peut créer une compétition entre le cycle de
reproduction et le cycle végétatif. Chez Pinus abies,
une bonne année de fructification réduira le volume des
cernes de 12 à 25 % (CHALOPKA et al in KROUCHI, 1995).
Le phénomène de l'alternance de la fructification,
chez le cèdre de l'Atlas a été signalée surtout par
TOTH (1978 a, 1978 b et 1984).
Cette irrégularité dans la production des
cônes qui est favorable que tout les trois ans constitue un handicap pour
la régénération.
Les causes de l'alternance de la floraison et de la
fructification seraient dues à l'arbre lui-même et/ou conditions
écologiques. Néanmoins, il est difficile de cerner l'importance
de chaque paramètre. On peut dire que les facteurs climatiques semblent
jouer le rôle principal. Ils permettent à l'arbre de moduler sa
fructification. La sécheresse joue un rôle extrêmement
défavorable sur les possibilités de la fructification.
La croissance du cèdre en hauteur et en diamètre
est liée positivement aux précipitations de l'automne
précédant et aux précipitations du début et de la
fin d'été, ainsi qu'aux températures printanières
(DUCREY, 1993) .Les paramètres dendrologiques (cimes, diamètre et
hauteur) sont liés à la qualité de la station, elles
agissent directement sur la fructification. Ainsi, chez le cèdre de
l'Atlas, KROUCHI (1995) rapporte que le diamètre est bien
corrélé à la fructification que la hauteur.
La suprématie de la floraison et de la fructification
des branches hautes sur les branches basses est à signaler quel que soit
le stade atteint par l'organe de reproduction. Le paramètre branche est
bien corrélé aux différentes fonctions femelles :
floraison, pollinisation, développement et maturation. Ceci est dû
à la lumière, en effet l'arbre adulte présente une cime
constituée d'étages de branches de plus en plus
ramifiées.
A l'échelle d'un arbre ou d'un peuplement, les parties
hautes de l'arbre sont les plus productives.
On pourrait voir dans la séparation des branches, une
certaine répartition de l'effort reproductif. Les branches sont
indépendantes de point reproduction, chaque branche fournit
l'énergie nécessaire au développement de ses fruits. Et,
les branches les plus hautes sont les mieux pourvues en énergie
lumineuse.
3.3-Conclusion:
87
Dans ce chapitre, nous avons étudié la floraison
et la fructification du cèdre de l'Atlas par un comptage des
inflorescences femelles, des cônes (N+1) et (N+2) en relation avec trois
paramètres : exposition - branche - année de fructification
pendant un cycle complet.
Pour l'estimation de la fructification nous avons dans un
premier temps utilisé la méthode de TOTH. Ceci nous a conduit
à constater que les valeurs proposées par cet auteur pour la
récolte des cônes dans les cédraies humides ne pourraient
pas être appliquées à une cédraie sèche comme
celle du Belezma. En effet, les conditions écologiques
particulièrement l'humidité et les températures ainsi que
l'état du peuplement ont une grande influence sur le nombre de
cônes et la qualité des graines.
Nous avons également proposé une méthode
nous permettant d'estimer les possibilités de récoltes une
année ou même deux années à l'avance pour
l'exposition nord et pour l'exposition sud. La période comprise entre
septembre et octobre constitue la meilleure phase pour le comptage.
Les variations des différents organes en fonction des
années, des expositions et des branches sont plus importantes. Ces
variations qui ne perturbent pas l'ensemble des récoltes, peuvent avoir
diverses origines principalement climatiques qui agissent aux divers stades du
cycle.
88
CHAPITRE IV : Etude des cônes et des graines.
88
1- Introduction : Après avoir
étudié :
- Le cycle de reproduction du cèdre de
l'Atlas ainsi que l'évolution des principaux caractères
biométriques des organes de reproduction femelles, nous ont permis d'une
part de déterminer l'évolution et la production des
inflorescences femelles, des cônes d'une année et de deux
années et de l'autre part de distinguer les principales
phénophases : FloraisonPollinisation-Fécondation - Phases de
croissance et de maturation -Dissémination des graines.
- La production des organes de reproduction femelles
ou nous avons déterminé l'estimation de la
fructification et les possibilités de récolte ; les
fréquences de la floraison, la production ainsi que la floraison
individuelle et les prévisions de récolte.
Le présent chapitre qui traite les cônes
et les graines en fonction de la station, des
années de fructification, des cônes et des branches. Il a pour
objet l'étude de la répartition des
différents types et catégories de graines dans le cône,
la production des différents types de graines,
la biométrie des cônes mûrs et des graines
fertiles et attaquées ainsi que les relations entre les
caractères biométriques des cônes (N+2) et leur production
grainière.
Les variables morphologiques des fruits, qui traduisent les
caractères physiologiques (croissance -- capacité
photosynthétique - résistance à la sécheresse...),
sont très utilisées pour étudier les populations des
essences forestières d'une même espèce (Cedrus
atlantica M) ou d'un même genre (Cedrus) au sein d'une
même station ou dans des stations différentes en relation avec
certains paramètres de l'arbre et du milieu.
Certaines de ces variables, comme le poids des cônes et
des graines ainsi que la production qualitative des graines ont
été utilisées par TOTH (1973a, 1975,1978, 1978a, 1978b)
pour analyser la fructification en relation avec la
régénération naturelle du cèdre de l'Atlas. TROSSET
(1988) note que la régénération naturelle des forets est
soumise à de nombreux aléas comme l'irrégularité de
la fructification et de la production des semences, graines avortées,
destructions par les insectes...CANTEGREL (1988) rapporte que la
pérennité du pin à crochets est en relation avec la
production grainière : destruction des graines dans l'arbre et au sol
DERRIDJ (1990) en étudiant la biométrie des
cônes et des graines a différencié les populations de
Cedrus atlantica M. sur des territoires géographiques
discontinus (Aures - Djurdjura - Ouarasenis) et au sein d'une même
station (Tala - Guilef).
La variable poids des graines fertiles, a été
traitée par HARROUCHE (1991) pour différencier les populations de
Cedrus en relation avec les paramètres du milieu. GAUSSEN
(1964) a différencié le genre Cedrus en utilisant le
caractère poids des cônes murs. D'autres auteurs, comme ARBEZ et
al (1978), PRADAL (1979), TOTH (1982 - 1984), AUSSENAC (1984) et BARITEAU et al
(1990) ont utilisé les caractères biométriques des
différents organes du cèdre pour étudier sa
variabilité géographique, bioclimatique et
écophysiologique. KROUCHI (1995) a étudié le succès
de reproduction du cèdre de l'Atlas, en utilisant comme variable la
biomasse des chatons mâles, des cônelets, des cônes et la
qualité grainière.
89
2- Matériel et méthode :
2.1. Echantillonnage :
L'étude des cônes et des graines a
été réalisée sur l'exposition Nord
et l'exposition
Sud
Elle a été subdivisée en 4 points
:
- La répartition des différents types et
catégories de graines dans le cône.
- La production des graines fertiles et vaines ainsi que les
trois catégories de graines vaines (attaquées, aplaties et en
forme de bec) selon l'importance de l'année de fructification et du
cône lui -même.
- L'influence de la position des cônes dans l'arbre sur la
production des graines fertiles et attaquées.
- La biométrie des cônes mûrs et celle des
graines fertiles et attaquées.
Pour l'étude de la production des graines fertiles et
vaines ainsi que les trois catégories de graines,
l'échantillonnage a porté sur deux expositions : l'exposition
Nord et l'exposition Sud. Pour chacune d'elle, des récoltes ont
été réalisées au hasard sur 30 arbres à
raison de 4 cônes par arbre soit 120 cônes ; de cet
échantillon nous tirons au hasard 30 cônes par exposition qui
seront désarticulés, les graines triés et
dénombrés par cône selon et
l'année de fructification.
La production grainière nous a permis
de constater que le nombre de graines par cône varie en fonction de sa
position dans l'arbre. Afin d'estimer l'importance de cette variation
l'échantillonnage a été réalisé de la
manière suivante : sur les mêmes arbres, n°7 à
n°21 et les mêmes branches (branches hautes : BH1, BH2, BH3, ...et
branches basses : BB1, BB2, BB3... ) que ceux utilisées pour les
possibilités de récolte nous avons récolté trois
cônes par branches soit 6 par arbre, ceci représente 90 individus
par exposition. Ces cônes seront désarticulés manuellement
et les graines choisies selon leurs catégories : graines fertiles et
parasitées.
L'étude de la production qualitative et quantitative des
graines a montré que les cônes les plus dimensionnés sont
les plus productifs et sont situés sur les branches les plus hautes.
Ceci nous amener à étudier l'influence de
la position des cônes dans les arbres sur ses
caractères biométriques et la production
des graines fertiles et parasitées.
Après les mesures du poids et des dimensions pour
chaque cône nous avons procédé à un comptage des
graines fertiles et attaquées. De ces dernières, nous tirons par
exposition 60 graines de chaque type pour mesurer leurs poids et leurs
longueurs.
Notons que les dimensions des organes de reproduction et la
fructification (qualitative et quantitative) sont des variables
qui reflètent les différentes stations
écologiques. La notion de variables ou de caractères n'a selon
BIDAUT (1971) de sens que si elle est associée à des
comparaisons. Pour cela, nous avons employé principalement l'analyse de
la variance.
90
2.2- Récolte des cônes :
La date de récolte est importante pour l'étude
des graines (poids, dimensions, germination). Elle est liée au climat
(humidité et températures) et aux conditions ayant
existées avant la récolte. Elle diffère donc, d'une
station à une autre et même au sein d'une même station.
Les récoltes se font généralement sur une
surface de 5 à 10 ha lors d'une bonne année de fructification
(afin d'avoir un bon brasage génétique maximum) et sur une
trentaine d'arbres afin de mieux représenter la moyenne et la
variabilité (PRADAL, 1979). Le même auteur note que la moyenne est
bien représentée à partir d'une récolte
effectuée sur au moins dix à vingt arbres. Compte tenu de la
phénologie de reproduction du cèdre de l'Atlas du Belezma, la
récolte des cônes murs a été réalisée
durant le mois d'Octobre. Les cônes récoltés durant ce mois
ont leurs écailles légèrement ouvertes, suite à
l'influence répétitive de l'imbibition, du gel et du
dégel.
2.3- Extraction des graines :
2.3.1- La désarticulation des cônes
:
C'est une opération manuelle qui consiste à
tremper les cônes dans de l'eau pendant 36 h au moins. Puis, on les
sèche à l'air libre durant 6 h. On les retrempe dans de l'eau une
seconde fois pendant 2 h : après séchage d'une heure à
l'air libre, on les désarticule ; pour cela, il faut maintenir le
cône, entre les mains avec fermeté, on imprime à celui-ci
un mouvement de rotation en sens inverse, afm de séparer les
écailles et les graines du rachis. Cette manière de
procéder, permettra au manipulateur de récupérer
facilement la quasitotalité des graines.
Notons que les parties hautes et basses du cône du
cèdre de l'Atlas sont plus difficiles à désarticuler que
la partie médiane (la plus fertile).
2.3.2- Tri de graines :
Le premier tri est visuel ; il permet de séparer les
graines aplaties et en forme de bec qui sont facilement reconnaissables des
grosses graines. Ces dernières sont trempées par la suite dans
l'éther de pétrole (1 1= 0,65 kg) afin de séparer par tri
densimétrique les graines fertiles (lourdes) des graines
parasitées (légères) qui surnagent.
Les différentes graines ainsi
récupérées sont mises dans des sachets en
polyéthylène selon leurs catégories et en fonction des
critères de classification pour être analysé.
2.4. Méthode :
2.4.1- Production des graines :
Pour chaque cône désarticulé, nous avons
procédé à un comptage après triage des
différents types de graines : graines fertiles et graines vaines, puis
celui des différentes catégories de graines vaines
(attaquées, aplaties et en forme de bec), afin d'aborder :
- L'amplitude des variations des graines selon les
années de productions - Le pourcentage moyen des graines non viables
(attaquées, avortées...)- L'attaque observée durant
l'année de forte fructification selon la position des cones dans
l'arbre.
91
2.4.2. Biométrie des cônes et des graines
:
Les mesures biométriques des cônes ont
été faites après un séchage à l'air libre
pendant 48 h. Ceci nous permettra de minimiser les risques d'erreur liés
à l'humidité. En effet cette dernière diffère d'un
cône à un autre selon les branches, les arbres et les stations.
Quant à la biométrie des graines fertiles et
attaquées après séchage à l'air pendant 2 h, nous
avons déterminé la longueur et le poids, une à une de 4
lots de graines issues de l'année forte production (deux lots par
exposition) : deux lots composés de graines fertiles et deux autres de
graines attaquées.
Le choix des caractères biométriques à
déterminer est motivé par la bibliographie consultée.
Ainsi pour chaque cône nous avons calculé le poids, la longueur et
le diamètre dans sa partie la plus forte. Ces mesures ont
été prises à l'aide d'un pied a coulisse au 1/20 mm pour
les dimensions et d'une balance de précision au 1/10 du mg pour le
poids.
3 - Présentation des résultats et
discussion :
3.1-Repartition des différents types de graines
dans les cônes :
La désarticulation manuelle des cônes de deux
années nous a permis de relever deux types de graines : les
graines fertiles et les graines vaines.
Parmi ces dernières, nous avons constaté trois catégories
: des graines en forme de bec, des graines
aplaties et des graines parasitées
ou attaquées ; elles sont d'apparence normale
mais dont l'embryon est partiellement ou totalement dévoré et la
présence de larve de couleur blanche.
La répartition de ces graines dans le cône est la
suivante :
- Dans sa partie supérieure et inférieure on a
trouvé surtout des graines en forme de bec. Selon OWENS et al (in
DERRIDJ, 1990), les cônes des conifères sont pourvus
d'écailles ovulifères à la base et dans une moindre mesure
au sommet mais qui ne portent aucun ovule ou bien des ovules rudimentaires. Ces
derniers ont un développement lent ou ne se développent pas et ne
sont pas pollinisés.
- Dans sa partie centrale, on a observé :
1-Des graines généralement de taille
réduite, aplaties et sans embryon, avec des poches
résinifères. Selon OWENS et al (in DERRIDJ, 1990), leur
apparition serait liée à l'avortement ces ovules ou bien à
des ovules anormaux. Elles pourraient être également le
résultat de la non- pollinisation selon KOZLOWSKI (in ANONYME 1992).
2. Des graines de taille normale, parmi lesquelles on a :
* Des graines légères qui surnagent dans
l'éther de pétrole. Ce sont des graines dont l'embryon est
détérioré par un Chalcidien phytophage
nommé. Megastigmus suspectus var. Pinsapini
HOFM, signalé notamment par TOTH (1978 a - 1980 b, 1984), ROQUES
(1983) et BARITEAU (1993) ou bien probablement des graines dont l'embryon s'est
desséché durant le passage du cône de sa maturité
morphologique à sa maturité physiologique
* Des graines lourdes et saines capables de germer si les
conditions sont favorables. Chaque graine est formée par un embryon avec
une tigelle, une radicule, des cotylédons et un
92
1 -
Graine bec
Graines aplaties
Cône mûr
tissu de stockage des éléments nutritifs
appelé l'endosperme (tissu nourricier) et un tégument
résinifère. (Cf. fig. 26)
Fig.26 : Répartition des
différents types et catégories de graines dans le cône (a),
Position des graines dans l'écaille (c) et coupe longitudinale d'une
graine fertile (c).
|
Ces différents types et catégories de graines,
produits par les cônes du cèdre de l'Atlas ont été
signalés par TOTH (1978 a, 1978 b, 1980 b, 1984); (DERRIDJ 1990 et
KROUCHI,
93
(1995). Nos observations nous en permis de constater que parmi
les différentes graines, celles qui sont aplaties présentent le
plus fort pourcentage.
3.2- Production des différents types et
catégories de graines : Les données brutes sont
reportées dans le tableau en annexe VI 3.2.1-Influence de
l'année de fructification :
Les résultats et leurs interprétations seront
présentés pour les graines tout venant, fertiles, vaines et les
différentes catégories des graines vaines (attaquées,
aplaties et en forme de bec). Les facteurs pris en considération sont
:
L'exposition,
L'année de fructification
Le cône.
3.2.1.1- Nombre de graines par cône: 3.2.1.1.1-
Graines tout venant:
L'année de forte fructification a enregistre le plus grand
nombre de graines par cône aussi bien sur l'exposition Nord que Sud.
L'examen du tableau ci-dessus montre également que les
moyennes obtenues sont variables selon l'année de fructification et
l'exposition.
Les faibles valeurs du coefficient de variation indiquent
l'existence de faibles écarts pour une même exposition et
année de production.
Tableau N° 32 : Etude des principaux
paramètres statistiques sur le nombre de graines total par
cône.
Stations
|
Années de production
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Coefficient de variation en %
|
Versant Nord
|
Faible
|
98
|
156
|
127.73
|
9,40
|
Moyenne
|
85
|
173
|
126.73
|
15.64
|
Forte
|
115
|
206
|
154.73
|
18.81
|
Moyenne
|
85
|
206
|
136.40
|
16.05
|
Versant Sud
|
Faible
|
121
|
165
|
138.60
|
7.49
|
Moyenne
|
36
|
144
|
100,80
|
24.19
|
Forte
|
97
|
214
|
150,40
|
15,24
|
Moyenne
|
36
|
214
|
129.93
|
22.53
|
Stations
|
36
|
214
|
133.16
|
19.56
|
La moyenne obtenue pour les trois années est de 136.40
graines par cône pour l'exposition Nord et 129,93 pour celle du Sud ; ce
qui correspond à 133.16 pour l'ensemble de la zone.
TOTH (1980 b) a obtenu pour la cédraie du Mont -Ventoux
une moyenne de140 graines par cône. DERRIDJ (1990) a trouvé une
moyenne de 138 graines pour l'ensemble des cédraies algériennes,
celle de Tala- Guilef est de 136,48 graines tout venant par cône. Le
94
nombre de graines tout venant par cône varie d'une
station à une autre et même au sein d'une station, selon DERRIDJ
(1990) le nombre total de graines est en général plus important
en altitude pour une même station (Babors : 110 graines par cône
à 1.250 m et 172 à 1.900m).
3.2.1.1.2- Graines fertiles:
Ce sont des graines saines, capables de germer et de se
développer dès que les conditions sont favorables.
Tableau N°33 : Paramètres
statistiques sur le nombre de graines fertiles par cône.
Stations
|
Années de production
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Coefficient de variation en %
|
Versant Nord
|
Faible
|
2
|
90
|
39.30
|
61.41
|
Moyenne
|
7
|
77
|
45,46
|
40.58
|
Forte
|
26
|
128
|
76,03
|
33.42
|
Moyenne
|
2
|
128
|
53.60
|
53.44
|
Versant Sud
|
Faible
|
0
|
18
|
04,96
|
80.61
|
Moyenne
|
4
|
53
|
26,00
|
57.11
|
Forte
|
2
|
114
|
68,66
|
42.13
|
Moyenne
|
0
|
144
|
33.21
|
98.04
|
Stations
|
0
|
128
|
43.40
|
74.45
|
Les résultats, mentionnés dans le tableau
n°33, indiquent le nombre de graines fertiles par cône est
également variable selon les années, les stations et les
cônes. Il fluctue entre un minimum de 0 graine (année de faible
fructification sur exposition Sud) et un maximum de 128 graines (année
de forte fructification sur exposition Nord).La moyenne pour l'ensemble de la
zone est de 43 graines fertiles par cône pour les 3 années.
Concernant les cédraies algériennes, les valeurs
données par DERRIDJ (1990) varient entre 41,25 et 138,68 graines avec
une moyenne de l'ordre de 83,78 graines par cône; les cônes des
hautes altitudes sont mieux pourvus en graines fertiles que les basses
altitudes (Babors 59 graines par cône à 1.250 m et 107graines
à 1.900 m) .Pour TOTH (1980 b) la moyenne obtenue au Mont-Ventoux est de
88 graines fertiles par cône sur une période de 7 années
d'études.
Le coefficient de variation montre que les écarts entre
les graines fertiles par cône sont importants pour le Belezma
particulièrement si l'année de production est faible et que
l'exposition est défavorable. Ceci, montre que quand la fructification
est faible, quelques individus seulement investissent dans les fonctions
femelles. Par contre quand elle est forte, le nombre d'arbres fertiles
augmente. En outre, les cônes qui ont produit peu ou pas de graines
fertiles, sont maintenus sur les arbres (année de faible production -
exposition Sud).
TOTH (1980b) a mis en évidence, l'importance de
l'année de fructification sur la production qualitative des graines :
les graines sont de bonne qualité quand la fructification est bonne.
Les graines fertiles constituent un paramètre
intéressant pour analyser la qualité de la station et
l'alternance de la fructification. Ainsi, sur les trois années
d'étude l'exposition Sud (défavorable) n'a produit que 33,21
graines par cône, alors que l'exposition Nord a produit
95
53,60 graines. En outre, pour une même année de
production, nous enregistrons également d'importants écarts entre
les expositions.
Ces graines nous permettent d'estimer la fructification et donc
les possibilités de récoltes.
3.2.1.1.3- Graines vaines :
Le tableau n° 34 montre que le nombre de graines vaines
(graines attaquées, aplaties et en forme de bec) est plus important sur
l'exposition Sud que Nord. En outre, quand la fructification est faible la
production augmente : l'année de la fructification et l'exposition ont
une influence certaine sur la qualité des graines.
POURTET (in TOTH, 1978a) note que dans le cas des espèces
résineuses, les années de mauvaise fructification correspondent
à une production de graines médiocres.
Tableau N°34 : Paramètres
statistiques sur le nombre moyen de graines vaines par cône.
Stations
|
Années de production
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Coefficient de variation en %
|
Versant Nord
|
Faible
|
23
|
154
|
87.43
|
34.81
|
Moyenne
|
48
|
129
|
82.26
|
20.65
|
Forte
|
38
|
143
|
78.60
|
33.26
|
Moyenne
|
23
|
154
|
82.76
|
30.71
|
Versant Sud
|
Faible
|
118
|
164
|
133,63
|
07,72
|
Moyenne
|
26
|
129
|
74,70
|
36.40
|
Forte
|
47
|
164
|
81,73
|
33.19
|
Moyenne
|
26
|
164
|
96.75
|
30.04
|
Stations
|
23
|
164
|
89.76
|
34.88
|
La faible valeur du coefficient de variation (CV =7.72) montre
qu'une faible année de production associée à l'exposition
défavorable a donné les cônes les moins fertiles pour
l'ensemble des arbres. Cela montre que dans cette station, l'ensemble des
arbres est dans l'incapacité de produire des graines fertiles.
Alors que pour l'exposition Nord, la variabilité de la
fertilité des arbres est importante (CV = 34,81 pour une faible
année de production). Cela veut dire que seulement « certains
arbres » sont dans l'incapacité de produire chaque année des
graines fertiles ; la fertilité des arbres de la station Nord
présente une variabilité : certains arbres arrivent à
produire des graines fertiles par rapport à d'autres, même si
l'année de fructification est faible.
En outre, quand la fructification est moyenne à forte,
le nombre de graines vaines diminue et la variabilité des graines entre
les cônes est grande.
Les résultats obtenus par TOTH (1980 b) et DERRIDJ
(1990) montrent que la production des graines vaines est extrêmement
variable selon les stations.
TOTH (1978 a) rapporte que les années climatiques
agissent sur la qualité des graines : sur une période de 5
années, le nombre moyen de graines vaines par cône est de 91 pour
une mauvaise année de fructification et, il est seulement de 27 quand
l'année de production est bonne.
96
Quant aux cédraies algériennes, elles sont
comprises selon DERRIDJ (1990) entre 46,67 graines (Tala Guilef : 1.750m) et
131,36 (Theniet El Had). La moyenne pour les 19 stations étudiées
est de 51,60 graines, ce qui représente 38,11 % par cône par
rapport aux graines totales.
3.2.1.1.4 - Catégories de graines vaines:
3.2.1.1.4.1 - Graines attaquées:
Les données obtenues sont indiquées dans le tableau
n° 35, qui montre que globalement il n'y a pas de différence entre
les deux expositions pour la même année de fructification.
La moyenne obtenue pendant 3 années est de 8.37 pour la
station Nord et 8.85 pour celle du Sud.
Tableau N°35 : Paramètres
statistiques sur le nombre moyen de graines attaquées par cône.
Staffons
|
Années de production
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Coefficient de variation en %
|
Versant Nord
|
Faible
|
0
|
7
|
2,43
|
72,49
|
Moyenne
|
1
|
16
|
6,26
|
53,39
|
Forte
|
0
|
74
|
16,43
|
90,64
|
Moyenne
|
0
|
74
|
8.37
|
127,24
|
Versant Sud
|
Faible
|
0
|
10
|
11
|
177,75
|
Moyenne
|
3
|
19
|
9,23
|
54,12
|
Forte
|
0
|
74
|
16,23
|
88,85
|
Moyenne
|
0
|
70
|
8.85
|
122,24
|
Stations
|
0
|
74
|
8.61
|
124,70
|
En outre, nous remarquons que plus la fructification est
bonne, plus le nombre de graines attaquées par cône est important.
Ceci serait probablement dû à une synchronisation entre le cycle
des insectes et celui de la fructification. Les pullulations des insectes
ravageurs de graines sont probablement en relation avec l'alternance de la
fructification
Notons également que l'importance des graines
attaquées durant l'année de forte fructification est
compensée par le nombre élevé de graines fertiles. ROQUES
(1983) signale que la phénologie de reproduction des Cedrus
nécessite des adaptations spécifiques au niveau du cycle des
ravageurs.
TOTH (1978 a et 1980 b) rapporte qu'il existe de grandes
variations dans la production des graines attaquées. Ceci est
confirmé par nos resultats ; ainsi les valeurs de coefficient de
variation montrent que l'attaque des insectes est très variable ; elle
l'est surtout sur l'exposition Sud quand la fructification est très
faible (CV=130.70) : certains cônes sont plus attaqués que
d'autres. Quand elle est moyenne à forte, la variation est pratiquement
la même pour les deux expositions, on peut dire que les
dégâts sont sensiblement les mêmes.
TOTH (1978 a) signale qu'en 1973 (année de forte
fructification) les dégâts causés peuvent atteindre 30 % au
niveau du cône; le nombre de graines par cône varie entre 1 graine
(année de forte production) et 22 graines (année de mauvaise
fructification).La moyenne obtenue sur 5 années est de 48 graines. Pour
le Belezma le nombre de graines attaquées est compris entre 0
(année de faible production) et 74 (année de forte production)
avec une moyenne de 8,61 graines par cône.
3.2.1.1.4.2- Graines aplaties:
Elles nous renseignent particulièrement sur la
qualité de la fructification, c'est à dire sur l'aptitude de
l'arbre à donner des fruits murs.
97
Les données portées sur le tableau n°36
montrent d'une part que les arbres ne mènent pas à terme la
totalité des ovules qu'ils produisent dans la partie fertile du
cône et de l'autre, que leur nombre varie en fonction de l'importance de
la fructification et de l'exposition. Pour l'exposition Nord il fluctue entre
un minimum de 9 et un maximum de 135 avec une moyenne de 58,26 graines par
cône. Quant à l'exposition Sud, la variation est comprise entre 5
et 137 avec une moyenne de 64.06 graines.
Tableau N°36 : Paramètres
statistiques sur le nombre de graines aplaties.
Stations
|
Années de production
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Coefficient de variation en %
|
Versant Nord
|
Faible
|
9
|
120
|
70,50
|
39.06
|
Moyenne
|
26
|
83
|
63,50
|
24.08
|
Forte
|
10
|
135
|
40.80
|
68.99
|
Moyenne
|
9
|
135
|
58.26
|
47.17
|
Versant Sud
|
Faible
|
96
|
137
|
114.56
|
7.33
|
Moyenne
|
16
|
98
|
50,43
|
53.22
|
Forte
|
5
|
110
|
44,60
|
53,99
|
Moyenne
|
5
|
137
|
69.86
|
54.72
|
Stations
|
5
|
137
|
64.06
|
52.75
|
Les valeurs du coefficient montrent l'inexistence
d'écarts dans le nombre de graines aplaties quand la fructification est
faible sur l'exposition défavorable ; ce qui signifie que pour
l'ensemble des cônes il y a un avortement important qui serait lié
à l'absence de pollinisation, à des ovules anormaux, des grains
de pollen de mauvaise qualité ; c'est la résultante de deux
facteurs négatifs.
Quand la fructification est forte, l'investissement mâle
et femelle est relativement variable selon les arbres. La moyenne nous indique
par ailleurs, que plus la fructification est importante et plus le nombre de
cônes fertiles augmente.
On peut dire, à travers les résultats obtenus
que plus l'année de production est faible, plus la qualité des
graines est mauvaise; la station par son influence intervient sur la
qualité. En effet TOTH (1980 b) rapporte que la qualité
grainière du cèdre de l'Atlas est tributaire du milieu qui les
voit s'élaborer. Pour une année de faible production ces graines
représentent 48 % par cône, alors que pour une année de
forte production, elles n'atteignent que 18 %.
3.2.1.1.4.3- Graines en forme de bec:
Le tableau n°37 montre que leur nombre est peu important
par rapport aux graines aplaties.
Pour l'exposition Nord, les valeurs obtenues sur une
période de trois années varient entre 02 et 59 graines par
cône avec une moyenne de 15,70 graines. Quant à l'exposition Sud,
le nombre moyen de graines par cône fluctue entre un minimum de 02 et un
maximum de 61 avec une moyenne de 19,08. La variation de leur nombre par
cône est importante. Selon l'amplitude de la fructification, la moyenne
est comprise entre 11,66 et 21,60 pour l'exposition Nord.Pour l'exposition Sud,
elle varie entre 14,90 et 24,60. La moyenne sur les trois années est de
17,40 graines.
Ces graines sont selon OWENS et al (in DERRIDJ, 1990) une
propriété inhérente à l'espèce ; leur
nombre, pour le cèdre du Liban est de l'ordre de 10 par cône.
Tableau N°37 : Paramètres
statistiques sur le nombre de graines bec par cône.
Stations
|
Années de production
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Coefficient de variation en %
|
Versant Nord
|
Faible
|
3
|
36
|
13.86
|
48.04
|
Moyenne
|
2
|
29
|
11.66
|
65.32
|
Forte
|
2
|
59
|
21.60
|
64.37
|
98
|
Moyenne
|
6
|
59
|
15.71
|
68.77
|
Versant Sud
|
Faible
|
5
|
35
|
18.26
|
28.68
|
Moyenne
|
2
|
58
|
14.90
|
88.80
|
Forte
|
4
|
61
|
24.60
|
53.99
|
Moyenne
|
2
|
112
|
19.08
|
77.63
|
Stations
|
2
|
112
|
17.40
|
75.16
|
3.2.1.2- Distribution des graines par cône:
La distribution des graines tout venant (G.T.V),
fertiles (G.F) et vaines (G.V) d'une
part et les différentes catégories de graines vaines [graines
attaquées (At), aplaties (Ap) et en
forme de bec (B)] en fonction de l'année de production
et de l'exposition est portée dans les tableaux n '38, n°39 et
n°40.
Dans ce paragraphe, nous allons étudier uniquement la
distribution des graines fertiles.
3.2.1.2.1- Année de faible production:
La distribution des graines fertiles durant l'année de
faible production, est représentée uniquement par la classe
(00-20) sur l'exposition Sud ; celle du Nord est mieux répartie, elle
est partagée en 5 classes [(00-20) (20-40) (40-60 ) (60-80) et (80-100)]
avec respectivement 30, 23.23 ,13.33 , 30 et 6.66 %.
Tableau N°38 : Distribution des
graines par exposition selon l'année à fructification faible.
|
L'exposition Sud
|
L'exposition Nord
|
G.T.V
|
G.F
|
G.V
|
Classes
|
G.T.V
|
G.F
|
G.V
|
|
|
A u
|
|
At
|
Au
|
B
|
00-20
|
-
|
100
|
-
|
100 0
|
-
|
B 76.66
|
-
|
30
|
-
|
100
|
3.33
|
90
|
20-40
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
26.66
|
-
|
23.33
|
3.33
|
-
|
6.66
|
13.33
|
40-60
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
13.33
|
13.33
|
-
|
43.33
|
-
|
60-80
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
30
|
36.66
|
-
|
6.66
|
-
|
80-100
|
-
|
-
|
-
|
-
|
6.66
|
-
|
3.33
|
6.66
|
13.33
|
-
|
20
|
-
|
100-120
|
16.66
|
-
|
6.66
|
-
|
73.33
|
-
|
23.33
|
-
|
20
|
-
|
23.33
|
-
|
120-140
|
50
|
-
|
63.33
|
-
|
26.66
|
-
|
66.66
|
-
|
13.33
|
-
|
3.33
|
-
|
140-160
|
30
|
-
|
26.66
|
-
|
-
|
-
|
10
|
-
|
3.33
|
|
-
|
-
|
160-180
|
6.66
|
-
|
3.33
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
-
|
-
|
3.2.1.2.2- Année de moyenne production:
Pour l'exposition Sud les classes (00-20) et (20-40) sont les
mieux représentées avec respectivement 43.33 et 40% soit 83.33 %
; quant à l'exposition Nord les classes les mieux
représentées, sont comprises entre [(20-40), (40-60) et (60-80)]
avec respectivement 30, 33.33 et 30 % ce qui représentent 93.33%
Tableau N°39: Influence de
l'année de fructification sur la distribution des graines par
exposition.
Classes
|
L'exposition Sud
|
L'exposition Nord
|
G.T.V
|
G.F
|
G.V
|
G V
|
G.T.V
|
G.F
|
G.V
|
G.V
|
At
|
Au
|
B
|
At
|
Au
|
B
|
00-20
|
-
|
43.33
|
-
|
100
|
13.33
|
73.33
|
-
|
10
|
-
|
100
|
-
|
83.33
|
20-40
|
3.33
|
40
|
6.66
|
-
|
33.33
|
23.33
|
-
|
30
|
-
|
-
|
3.33
|
10.66
|
40-60
|
3.33
|
23.33
|
26.66
|
-
|
23.33
|
6.66
|
-
|
33.33
|
3.33
|
-
|
36.33
|
-
|
60-80
|
13.33
|
-
|
23.33
|
-
|
13.33
|
-
|
-
|
30
|
46.66
|
-
|
40
|
-
|
80-100
|
26.66
|
-
|
26.66
|
-
|
20
|
-
|
10
|
-
|
36.66
|
-
|
23.33
|
-
|
100-120
|
33.33
|
-
|
10
|
-
|
|
-
|
30
|
-
|
13.33
|
-
|
-
|
-
|
120-140
|
20
|
-
|
10
|
-
|
:
|
-
|
40
|
-
|
3.33
|
-
|
-
|
-
|
140-160
|
3.33
|
-
|
-
|
|
-
|
-
|
20
|
-
|
-
|
|
-
|
-
|
160-180
|
-
|
-
|
-
|
|
-
|
-
|
3.33
|
-
|
-
|
|
-
|
-
|
3.2.1.2.3- Année de forte production:
99
La distribution des classes est consignée dans le tableau
n°40. Les graines fertiles sont réparties en plusieurs classes.
Pour l'exposition Sud, on a observe 6 classes à savoir
[ (00-20), (20-40),(40-60), (80100),(100-120) (120-140)] ; quant à
l'exposition Nord, le nombre de classes est 7
[(2040),(40-60),(80-100),(100-120)(120-140)(140-160)] ; nous notons l'absence
de la plus faible classe et la présence d'une nouvelle grande classe .La
classe la plus représentative est la (6080) avec 30% pour l'exposition
Sud et 40% pour l'exposition Nord.
Tableau N°40: Influence de
l'exposition et de l'année à forte fructification sur la
distribution des graines.
Classes
|
L'exposition Sud
|
L'exposition Nord
|
G.T.V
|
G.F
|
G.V
|
G V
|
G.T.V
|
G.F
|
G.V
|
G V
|
At
|
Au
|
B
|
At
|
Au
|
B
|
00-70
|
-
|
111
|
-
|
RO
|
10
|
G1 11
|
-
|
-
|
-
|
71.11
|
6 66
|
611
|
20-40
|
-
|
20
|
-
|
16.66
|
40
|
40
|
-
|
3.33
|
3.33
|
26.66
|
63.33
|
33.33
|
40-60
|
-
|
20
|
20
|
-
|
26.66
|
3.33
|
-
|
20
|
16.66
|
|
13.33
|
13.33
|
60-80
|
-
|
30
|
53.33
|
-
|
16.66
|
3.33
|
-
|
40
|
43.33
|
3.33
|
6.66
|
-
|
80-100
|
3.33
|
13.33
|
13.33
|
-
|
3.33
|
-
|
-
|
20
|
13.33
|
-
|
6.66
|
-
|
100-120
|
6.66
|
23.33
|
16.66
|
-
|
3.33
|
3.33
|
3.33
|
6.66
|
16.66
|
-
|
3.33
|
-
|
120-140
|
23.33
|
-
|
6.66
|
-
|
-
|
-
|
26.66
|
10
|
3.33
|
-
|
3.33
|
-
|
140-160
|
30
|
-
|
|
-
|
-
|
-
|
30
|
-
|
3.33
|
-
|
|
-
|
160-180
|
36.66
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
36.66
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
180-200
|
3.33
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
3.33
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
200-220
|
3.33
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
3.33
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
3.2.1.2.4- Conclusion :
A la lumière des résultats obtenus, on peut dire
que plus la fructification est forte et plus la distribution des graines
fertiles est répartie en plusieurs classes d'une part et d'autre part,
les classes les plus importantes sont les mieux représentées. En
outre pour une même année de fructification, l'exposition Sud est
indiquée par les classes les plus faibles.
3.2.1.3- Corrélation entre les
différents types de graines:
Cette étude a pour objet la détermination
d'éventuelles relations linéaires entre le nombre de graines tout
venant (NC), fertiles (NF), vaines (GV) attaquées (GA) aplaties (GP) et
en forme de becs (GB) sur deux expositions pendant une durée de 3
années.
La matrice de corrélation portée en annexe XXII,
renferme 6 variables à 30 observations chacune correspondant à 30
cônes. Les corrélations retenues comme significatives sont
égales ou supérieures à 0,3610 pour 5% ;
0,4629 pour 1% et 0,5703 pour 1
Les figures 27, 28 et 29 illustrent les différentes
corrélations.
La figure 30 représente graphiquement les
corrélations entre les graines fertiles et les
graines vaines
3.2.1.3.1- Année de faible production:
Pour la station à exposition Nord, la production des
graines fertiles est négativement corrélée à celle
des graines vaines (r = -0,922; P = 0,001; N = 30) et à celle des
graines aplaties (r = -0,935; P = 0,001; N = 30) d'une part et de l'autre
celles des graines vaines est positivement corrélée aux graines
aplaties au seuil de 1 %o (r =0,976; N=30).
Quant à l'exposition Sud, nous avons obtenu
également une liaison linéaire positive entre les graines vaines
et aplaties (r = 0,870; P = 0,001; N = 30).
100
En outre, au seuil de 1 % le coefficient obtenu entre les
graines vaines et les graines tout venant est de 0,505 pour l'exposition Nord.
Quant à l'exposition Sud, elle est hautement significative (r = 0,925).
La corrélation entre les graines aplaties et tout venant est
significative au seuil pour l'exposition Nord (r = 0,423) et hautement
significative pour l'exposition Sud (r = 0,781).
Les graines becs (16.60 graines par cône) et
attaquées (6.71 graines par cône) sont peu importantes ; la
majeure partie des graines appartient à la catégorie des aplaties
: 92.53 graines dont 114.56% pour l'exposition Sud et 82.56 % pour l'exposition
Nord.
Graines Vaines
|
|
· Graines
Fertiles
|
- 0,922
|
·
0.505 .925 0.976 :935
Graines i
Totales ·
|
|
0.423
|
Graines
· Aplaties
|
|
|
0.781
|
|
|
|
Exposition Sud :
H
Exposition Nord :
H
Fig. 27 : Corrélations entre les graines
durant l'année de faible production.
3.2.1.3.2- Année de moyenne production:
La corrélation entre les graines aplaties et vaines est
hautement significative pour l'exposition Nord au seuil de 1 %o (r = 0,839, N =
30) et l'exposition Sud (r =0,822, N = 30)
Par ailleurs, la relation entre les graines aplaties et le
nombre de graines totales est positivement significative pour l'exposition Sud
au seuil de 1% (r = 0,568) et significative au seuil de 5% pour l'exposition
Nord (r = 0,450).
En outre, sur l'exposition Sud, nous avons obtenu une
corrélation négative entre les graines fertiles et les graines
vaines (r = - 0,366; P = 0,05; N = 30), l'exposition nord est de (r = - 0,466;
P = 0,05; N = 30).
Notons l'existence de relation significative entre les graines
vaines et les graines tout venant pour les deux expositions. (Exposition Nord
0.510 et Exposition Sud : 0.839)
Nous constatons que les graines aplaties représentent 50%
du nombre total des graines.
Graines Vaines
|
·
|
- 0366
|
-
|
· Graines ' Fertiles
|
- 0.466
|
-
|
|
|
|
0.510 .879----------------...
0.82
|
|
0.450 0.568
Graines Totales
|
|
|
· Graines
· Aplaties
|
|
|
H H
Fig. 28 : Corrélations entre les graines
durant l'année de production moyenne.
J.L.1.3.3- Annee ue wrte irucuncauon:
Au seuil de 1%0, une liaison négative est obtenue entre
les graines fertiles et les graines vaines pour l'exposition Nord (r = -704; N
= 30) et celle du Sud (r = -0,677; N = 30). Aussi, les graines totales et
fertiles sont fortement corrélées (r = 0,472; P = 0,01; N=30)
pour l'exposition Sud. On peut aussi observer que les graines aplaties sont
corrélées positivement aux graines vaines pour les deux stations
(station Nord : r = 0,678 ; station Sud : r = 0,577) au seuil de 1 %o).
Les graines aplaties par rapport aux graines totales ne
représentent que 26.36 % pour l'exposition Nord, alors que celle du Sud
indiquent un fort pourcentage avec 53.76.
Exposition Sud : H
H
4--
Fig. 29 : Corrélations entre les graines
durant l'année de forte production.
3.2.1.3.4 - Conclusion
Les différentes relations ont mis en évidence
l'importance de l'année de fructification et de la station sur
l'aptitude de l'arbre à produire des graines. Cette production, qui
présente une alternance annuelle, résulte de
l'impossibilité pour l'arbre de mener à terme les bourgeons
floraux jusqu'au stade fruit. Les arbres répartissent probablement leur
énergie entre les deux cycles.
Ainsi, durant l'année de faible production, l'ensemble
des arbres des deux expositions sont incapables de mener à terme
l'essentiel des ovules initiés : les graines vaines sont principalement
constituées des graines aplaties (ovules avortés ou
anormaux).Quand elle est moyenne, les graines vaines sont également des
graines aplaties ; c'est surtout sur l'exposition Sud que les arbres ont
été incapables de donner des graines fertiles. Durant
l'année de forte production les cônes ayant initié le plus
grand nombre de graines au départ, auront le taux final de graines
fertiles le plus élevé ; autrement dit, la majorité des
arbres des deux stations
102
ont assuré le développement optimum des ovules
jusqu'au stade graine.
En prenant l'année de faible production comme
référence égale à 100%, nous observons que
l'alternance s'applique aux cônes et aux fertiles graines. (Cf. tableau
ci-dessous)
Tableau n ° 41 : Alternance de la
production selon l'exposition.
|
Faible fructification
|
Moyenne production
|
Forte production
|
Graines
|
Cônes
|
Graines
|
Cônes
|
Graines
|
Cônes
|
Exposition Sud
|
100
|
100
|
115.67
|
382.57
|
193.34
|
1771.41
|
Exposition Nord
|
100
|
100
|
524.19
|
258.10
|
1384.27
|
1657.31
|
Les mécanismes (compétition ou inhibition ?)
restent mal connus, mais l'alternance affecte tous les processus physiologiques
de l'arbre (COURANJOU, 1982).
103
Exposition Nord
90
|
|
|
|
|
|
`0., Régression
IC à 95%
|
80 70 60 50
u_
ao
30 20 10
|
|
|
|
40 60 80 100 120 140
GV
40
60
80
GV
100
120
140
160
140 120 100 80
u_ o
140
160
180
110
90
70
if 50
30
10
10
120
Graines Vaines
Faible production : GF = 109.42 --0.8020 GV R =
-0.9215
Moyenne production : GF = 78.195 -- 0.3978 GV R = -
0.3664
Forte production : GF = 129.84 --0.6842 GV R = -
0.7043
o
0
GV
Faible production : GF = 14.166-0.0688
GV
R = 0.1776
20 40 60 80 100 120 140 160
GV
Moyenne production : GF = 20.444 -- 0.05512 GV R = -
0.09055
110 120 130 140
150
160 170
22 18 14
u_ 10
2
o
0-
o
o
00
0
o
'0, Régression
IC à 95%
40
60
80
120
140
160
180
100 GV
Moyenne production : GF = 126 -- 0.7115
GV
R = - 0.6672
140 120
100
80
LL 60
60 50 40
u_ 30 20 10
-Q
o
o
o
o
o o
o. Régression IC à 95%
o
o
0
0
Exposition Sud
0 0
I Fig. 30 : Représentation
graphique des corrélations entre les graines fertiles (GF) et les
graines vaines (GV.),Influence de l'année de fructification et de la
station. I
|
3.2.1.4 - Méthodes statistiques: 3.2.1.4.1- Analyse
de la variance:
Cette analyse, a pour but l'étude de l'influence de
trois facteurs de classification, la station, l'année de fructification
et le cône (N+2) ainsi que leurs interactions sur la production
grainière.
Pour faciliter, l'interprétation des résultats,
nous avons étudié séparément la production
des :
- Graines tout venant
- Fertiles et vaines
- Trois catégories de graines vaines : attaquées -
aplaties- en forme de bec.
Les résultats de l'analyse de la variance sont
reportés dans le tableau ci-dessous.
Tableau N°42 : La production des
graines tout venant, des graines fertiles et des graines vaines. Influence de
la station de l'année de production et du cône et leurs
interactions.
Source de
Variation
|
D.D.L
|
Tout venant
|
Fertiles
|
Vaines
|
F the
|
C.M
|
F test
|
C.M
|
F test
|
C.M
|
F test
|
F 1: Station
|
1
|
1881,80
|
3,80
|
18706,83
|
30,94
|
8806,02
|
14.16
|
4,054
|
F 2: Année
|
2
|
22014,59
|
44,47
|
40474,55
|
66,93
|
19454,45
|
31.28
|
3,156
|
F 3: Cône
|
29
|
208,37
|
0,42
|
382,87
|
0,63
|
479,84
|
0.77
|
1,667
|
Interactions
|
F1-F2
|
2
|
5696,60
|
11,51
|
2736,57
|
4,53
|
12085,93
|
19.43
|
3,156
|
F1-F3
|
29
|
496,62
|
1,00
|
260,84
|
0,43
|
689,45
|
1.11
|
1,667
|
F2-F3
|
58
|
471,49
|
0,55
|
502,61
|
0,83
|
596,14
|
0.96
|
1,555
|
Résiduelle
|
58
|
495,03
|
_ -
|
604,70
|
|
622,04
|
_
|
_
|
Totale
|
179
|
682,71
|
1050,24
|
985,76
|
3.2.1.4.1.1- Graines tout venant:
1- Pour les critères de
classification.
- Station (F 1): La production totale des graines par cône
n'est pas significative. - L'année de fructification (F2) : La
différence est hautement significative.
- Le cône (F3) : Le troisième critère nous
permet de constater qu'il n'existe pas de
différence significative entre les cônes.
104
2- Pour les interactions des critères de
classification.
Elles nous renseignent sur l'influence simultanée de deux
facteurs sur le nombre de graines tout venant. Les résultats obtenus
sont :
- Station - année de fructification (F1 - F2). Le F test
est supérieur à F théorique. La production des graines
tout venant est fortement influencée par cette interaction.
- Station - cône (F1 - F3) et cône - année de
fructification (F2 - F3), la différence n'est pas significative.
3.2.1.4.1.2- Graines fertiles et graines vaines:
Cette analyse au seuil de 5 % fait apparaître pour les
deux critères de classification a savoir la station, l'année de
fructification et le cône d'une part et leurs interactions de l'autre
part des différences significatives pour les deux caractères :
graines fertiles et des graines vaines.
FACTEURS
Facteur 1 : Expostion
|
Graines tout venants
|
Graines fertiles
|
Graines vaines
|
|
Non significatif
|
j Hautement significatif
|
Hautement significatif
|
Facteur 2 : Année
|
Hautement significatif
|
Hautement significatif
|
Hautement significatif
|
Facteur 3 : Cône
|
|
Non significatif
|
|
INTERACTIONS DES FACTEURS
|
|
|
Facteurl - Facteur 2 Hautement significatif
|
Hautement significatif
|
Significatif
|
Facteur 1 - Facteur 3 Facteur 2 - Facteur 3: Facteur
1-Facteur 2 -Facteur 3
|
Non significatif
|
|
3.2.1.4.1.3- Catégories de graines vaines :
attaquées - aplaties - becs.
Les résultats obtenus pour les trois critères de
classification et leurs interactions par l'analyse de la variance au seuil de 5
%, sont reportés dans le tableau ci-dessus.
Tableau N°43: Influence de la
station, de l'année de fructification et du cône sur la
production des graines : attaquées, aplaties et becs. Analyse de la
variance.
Source de variation
|
Graines attaquées
|
Graines aplaties
|
Graines en bec
|
D.D.L
|
F. thé
|
C.M
|
F. test
|
C.M
|
F. test
|
C.M
|
F. test
|
Facteurs
|
F1:Station
|
10.27
|
0.10
|
6055.23
|
10.51
|
513.42
|
2.95
|
1
|
4.054
|
F2 : Année
|
3216.62
|
31.15
|
39511.89
|
68.58
|
1452.82
|
8.36
|
2
|
3.156
|
F3 : Cône
|
60.39
|
0.58
|
473.10
|
0.82
|
142.73
|
0.82
|
29
|
1.667
|
Interactions des facteurs
|
F1-F2
|
74.51
|
0.72
|
12925.25
|
22.43
|
13.77
|
0.08
|
2
|
3.156
|
F1-F3
|
97.85
|
0.95
|
657.43
|
1.14
|
120.13
|
0.69
|
29
|
1.667
|
F2-F3
|
62.32
|
0.60
|
657.94
|
0.85
|
166.23
|
0.96
|
58
|
1.555
|
Résiduelle
|
103.25
|
_
|
576.27
|
_
|
173.76
|
_
|
58
|
_
|
Total
|
116.11
|
1148.76
|
|
179
|
Les trois facteurs étudiés, la station et
l'année de fructification et le cône font ressortir des
différences significatives pour les trois caractères : graines
attaquées, aplaties et becs
|
Graines attaquées
|
Graines aplaties
|
|
Graines en bec
|
FACTEURS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
105
Deuxième partie :
|
|
Chapitre IV : Etude
|
des cones et des graines
|
Facteur 1: Expostion
|
|
|
|
Non significatif
|
Très significatif
|
Non significatif
|
Facteur 2: Année
|
Hautement significatif
|
Hautement significatif
|
Significatif
|
Facteur : Cône
|
Non significatif
|
Non significatif
|
Non significatif
|
INTERACTIONS DES
|
FACTEURS
|
|
Facteurl - Facteur 2
|
|
Hautement significatif
|
Facteur 1 - Facteur 3
|
Non significatif
|
Non significatif Non significatif
|
Facteur 2 - Facteur 3:
|
|
Non significatif
|
3.2.1.4.2- Le test de NEWMAN et KEULS :
Afin de dégager des groupes homogènes les
résultats obtenus par l'analyse de la variance sont soumis au test de
NEWMAN et KEULS seuil de 5 %.
3.2.1.4.2.1- Les graines tout venant:
Ce test a permis de déterminer des groupes
homogènes uniquement pour le critère année de
fructification et pour l'interaction station - année de
fructification.
1-Critères de classification :
La production des graines tout venant se compose pour le facteur
année de fructification, de trois groupes homogènes qui se
séparent nettement (Cf. Tableau n°44).
- Le premier groupe, qui représente l'année de
forte production, donne les meilleurs résultats avec 152,57 graines.
-Le second groupe, formé par l'année de faible
production, cumule une moyenne de 132,67. - Le troisième et dernier
groupe, représenté par l'année de production moyenne,
donne la plus faible production avec seulement 114,27 graines.
Tableau
N°44:Détermination des groupes homogènes
de l'année de fructification par la production des graines tout venant.
Méthode de NEWMAN et KEULS.
Années de fructification
|
Graines totales (T.V.N)
|
|
Groupes homogènes
|
|
Forte
|
152,57
|
A
|
|
|
Faible
|
132,67
|
|
B
|
|
Moyenne
|
114,27
|
|
|
C
|
2- Interaction des critères de classification
:
Cette interaction a permis de déterminer trois groupes
homogènes qui se discriminent L'année de fructication semble
être le facteur le plus important par rapport à l'exposition. (Cf.
Tableau n°45)
Tableau N°45 : Détermination
des groupes homogènes de l'interaction exposition - année de
fructification par la production des graines tout venant.
Stations -- années de fructification
|
Graines totales
|
Groupes homogènes
|
|
Nord
|
Forte
|
154,73
|
A
|
|
Sud
|
150,40
|
Sud
|
Faible
|
138,60
|
B
|
|
Nord
|
Moyenne
|
127,73
|
Nord
|
Faible
|
126,73
|
Sud
|
Moyenne
|
100,80
|
|
C
|
- Le premier groupe est représenté par deux
interactions: station à exposition Nord - année de forte
production et station à exposition Sud - année de forte
fructification avec respectivement des moyennes de 154,73 et 150,40 graines
tout venant par cône.
106
- Le second groupe est formé par trois interactions :
exposition Sud -- année de faible fructification, exposition Nord -
année de faible fructification et exposition Nord - année de
moyenne production. Les moyennes de graines tout venant par cône sont
respectivement de 138,60, 127,73 et 126,73.
- Le troisième et dernier groupe est composé d'une
seule interaction, l'exposition Sud - année de moyenne production avec
seulement 100,80 graines tout venant.
3.2.1.4.2.2- Graines fertiles et vaines:
Les groupes déterminés au seuil de 5 % pour les
graines fertiles et vaines en fonction de la station, de l'année de
fructification et de leurs interactions sont :
1- les critères de classification:
Station : Ce critère fait ressortir deux groupes
homogènes (Cf. Tableau n°46).
- Pour les graines fertiles, le premier est formé par la
station Nord avec 53,63 graines par cône et le second par la station
à exposition Sud avec 33,21 graines par cône.
Tableau N°46: Détermination
des groupes homogènes de station par la production des graines fertiles.
Méthode de NEWMAN et KEULS.
Stations
|
Graines fertiles
|
Groupes homogènes
|
Exposition Nord
|
53,60
|
A
|
Exposition Sud
|
33,21
|
B
|
- Quant aux graines vaines, la production est plus importante
sur l'exposition Sud, qui forme le premier groupe avec 96,76 graines. Le second
groupe avec 82,77 graines est constitué par la station à
exposition Nord.
Tableau N° 47:Utilisation de la
méthode de NEWMAN et KEULS pour la détermination des groupes
homogènes de station par la production des graines vaines.
Staffons
|
Graines vaines
|
Groupes homogènes
|
Exposition Sud
|
96,76
|
A
|
Exposition Nord
|
82,77
|
B
|
- Année de fructification :
Les tableaux ci-dessous, indiquent que le test de NEWMAN et KEULS
a donné trois groupes homogènes pour le caractère graines
fertiles et deux pour celui des graines vaines.
Graines fertiles :
Les trois groupes obtenus sont formés par
l'année de forte production, l'année de moyenne production et
l'année de faible production. Les valeurs moyennes de graines fertiles
par cône correspondant aux années de production sont
respectivement 72,37 , 35,73 et 22,13.
Tableau N°48:Détermination
des groupes homogènes de l'année de fructification par la
production des graines fertiles. Méthode de NEWMAN et KEULS.
Années de fructification
|
Graines fertiles
|
|
Groupes homogènes
|
|
Forte
|
72.35
|
A
|
|
|
Moyenne
|
35.73
|
|
B
|
|
Faible
|
22.13
|
|
|
C
|
Graines vaines:
107
Nous obtenons deux groupes homogènes pour ce
caractère : le premier est composé par l'année à
faible et a moyenne production avec respectivement 110,53 graines par
cône. Le second groupe est formé par l'année à
moyenne et à forte production avec 80,17 et 78,58 graines vaines par
cône.
Tableau N°49: Caractérisation
des groupes homogènes de l'année de fructification par la
production des graines vaines. Méthode de NEWMAN et KEULS.
Années de fructification
|
Graines vaines
|
Groupes homogènes
|
Faible
|
110.53
|
A
|
Moyenne
|
80.17
|
B
|
Forte
|
78.58
|
2- Interaction des critères de
classification:
Pour ces interactions, seules celles formées par la
station et l'année de fructification ont permis de dégager des
groupes homogènes.
Les graines fertiles :
Les groupes homogènes dégagés au nombre de 4
sont formés par les interactions suivantes (C.f Tableau ci- dessous):
Tableau N° 50 : Détermination
des groupes constituer par l'interaction station - année de
fructification pour la production des graines fertiles.
Stations -- années de fructification
|
Graines fertiles
|
|
Groupes homogènes
|
|
Interactions
|
Nord
|
- Forte
|
76,03
|
A
|
|
|
|
Sud
|
- Forte
|
68,67
|
Nord -
|
Moyenne
|
45,47
|
|
B
|
|
|
Nord
|
- Faible
|
39,30
|
Sud -
|
Moyenne
|
26,00
|
|
|
C
|
|
Sud
|
- Faible
|
04.97
|
|
|
|
D
|
- Exposition Nord - année de forte production avec 76,03
graines fertiles par cône et exposition Sud - année de forte
production avec 68,67.
- L'exposition Nord - année de moyenne production et
exposition Nord - année de faible production forme le second groupe avec
respectivement une production de 45,47 et 39.30.
- Le troisième groupe formé par l'exposition Sud et
l'année de moyenne production avec 26 graines par cône.
- Le dernier groupe est composé par l'exposition
défavorable et la faible année de production avec seulement 04,97
graines fertiles.
Les graines vaines :
Les deux groupes obtenus au seuil de 5 % se discriminent
nettement (Cf. Tableau n°51).
- Le premier groupe est composé par une seule interaction
: exposition défavorable (Sud) - année de faible fructification
avec 133,63 graines.
- La seconde est formée par 5 interactions : Exposition
Nord - Année de faible fructification. Exposition Sud - Année de
forte fructification.Exposition Nord - Année de moyenne
fructification.Exposition Nord - Année de forte
fructification.Exposition Sud - Année de moyenne fructification.
108
Tableau N°51 :
Détermination des groupes formés par l'interaction station -
année de fructification par la production des graines vaines.
Méthode de NEWMAN et KEULS au seuil de 5 %.
Stations -- années de fructification
|
Graines vaines
|
Groupes homogènes
|
Interactions
|
Cuti - Faillir.
|
111 Al
|
A
|
Nord - Faible
|
87.43
|
B
|
Sud - Forte
|
82.27
|
Nord - Moyenne
|
81.73
|
Nord - Forte
|
78.60
|
Sud - Moyenne
|
74.90
|
3.2.1.4.2.3- Catégories de graines vaines:
Le test de NEWMAN et KEULS au seuil de 5 % a permis de
dégager des groupes homogènes pour les différentes
catégories de graines vaines en fonction des critères
étudies:
1- Critères de classification: - Les graines
aplaties
Elles se discriminent en deux groupes, pour le critère
station :
Le premier groupe, est formé par la station à
exposition Sud (défavorable), le second par la station à
exposition Nord (favorable) avec respectivement 69,87 et 58,27 graines aplaties
par cône (Cf. Tableau n° 52 ).
Tableau N°52 : Etude des groupes
homogènes de station par la production des graines aplaties.
Stations
|
Graines aplaties
|
Groupes homogènes
|
Exposition Sud
|
69,87
|
A
|
Exposition Nord
|
58,27
|
B
|
Le critère année de fructification. -Les
graines aplaties :
Elles se séparent en trois groupes homogènes :
année de faible fructification, année de moyenne fructification
et de forte fructification (Cf. Tableau n° 53).
Tableau N°53: Détermination
des groupes homogènes en fonction de l'année de l'année de
fructification des graines aplaties.
Années de fructification
|
Graines aplaties
|
|
Groupes homogènes
|
|
Faible
|
92,53
|
A
|
|
|
Moyenne
|
56,97
|
|
B
|
|
Forte
|
42,70
|
|
|
C
|
- Graines attaquées :
Le nombre moyen de graines attaquées par cône se
compose de trois groupes homogènes : le premier groupe est
représenté par l'année de forte fructification (16,33
graines) le second par l'année de moyenne production (7,75 graines), le
troisième par l'année de faible production avec une moyenne de
1,77 graines (Cf. Tableau n° 54).
109
Tableau N°54 : Détermination
des groupes homogènes en fonction de l'année de fructification
des graines attaquées.
Années de fructification
|
Graines attaquées
|
|
Groupes homogènes
|
|
Forte
|
16,33
|
A
|
|
|
Moyenne
|
7,75
|
|
B
|
|
Faible
|
1,77
|
|
|
C
|
q aines tout venant Graines fertiles
Graines aplaties GI Graines attaquées
3 raines bec
1--1 92,53
132,67
22,13
14,27
56,97
35,73
42,7
7,75 13,28
I
16,06
1,77
r
152,57 7235
1_
16,33 22,85
q Exposition Nord Exposition Sud
96,75
129,93
82,76
136,4
MI
53,6
33,21
Graines tout venant Graines vaines Graines
fertiles
136,4 129,93
q Exposition Nord Exposition Sud
53,6
58,26 69,86
33,21
Graines tout venant
Graines fertiles Graines aplaties
8,37 8,85
I 1 i
Graines attaquées
15,71 19,08
I
Graines bec
q Exposition Nord zxposition Suc
42,03
45,81
42 33
28,2
5,75 5,5 4,48 4,37
I I I I I
Poids(g)
Longueur(cm) Diamètre(cm)
10,38 8,14
Nbre graines fertiles Nbre graines attaquées
110
45'65 42,49
|
q Branches hautes
q Branches basses
|
q
|
q
|
q
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
52,03
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fig. 31 : Production des différents types
et catégories de graines selon la station et l'année de
production. Relation entre les caractères biométriques des
cônes et les graines fertiles et parasitées.
I I I i I I I I I I I I I I I 1
Poids(g) Longueur(cm) Diamètre(cm) Nbre graines Nbre
graines
fertiles attaquées
mination des groupes homogènes en fonction de
l'année de fructification des graines formes de bec.
Tableau N°55: Détermination
des groupes homogènes en fonction de l'année de fructification
des graines formes de bec.
Années de fructification
|
Graines becs
|
Groupes homogènes
|
Forte
|
22,85
|
A
|
Faible
|
16,07
|
B
|
Moyenne
|
13,28
|
Le premier est formée par l'année de forte
fructification avec 22,85 graines par cône, l'année de faible et
de moyenne production compose le second groupe avec respectivement 16,07 et
13,28 graines par cône.
2- Interaction des critères de
classification:
L'interaction du critère station (F1) et celui de
l'année de fructification (F2), a donné pour les graines aplaties
trois groupes homogènes qui se discriminent de la manière
suivante :
- Le premier groupe est représenté par une seule
interaction, qui se compose de l'exposition Sud - année de faible
production avec une moyenne de 114,57 graines aplaties par cône.
- Le second groupe représenté par deux
interactions : exposition Nord - année de faible de production et
exposition Nord - année de moyenne production; le nombre de graines
aplaties est de 70,50 pour la première interaction et 63,50 pour la
seconde.
-Le troisième groupe est formé par trois
interactions : Exposition Sud - année de moyenne production avec 50,43
graines aplaties par cône, Exposition Sud - année de forte
production: 44,60 graines et Exposition Nord - année de forte
production: 40,80 graines.
Tableau N° 56 : Détermination
des groupes homogènes par l'interaction station - année de
fructification par la production des graines aplaties.
Stations -- années de fructification
|
Graines aplaties
|
Groupes homogènes
|
|
Exposition Sud -- Faible
|
114,57
|
A
|
|
Exposition Nord - Faible
|
70,50
|
B
|
|
Exposition Nord - Moyenne
|
63,50
|
Exposition Sud - Moyenne
|
50,43
|
|
C
|
Exposition Sud - Forte
|
44,60
|
Exposition Nord - Forte
|
40,80
|
111
Cette interaction montre qu'un facteur de station
(extrinsèque) défavorable à la production grainière
comme l'exposition Sud, associé à une mauvaise année de
fructification (intrinsèque) compromet la
régénération.
3.2.1.4.3- Conclusion :
La production des différents types de graines (graines
fertiles et vaines) et catégories de graines vaines (aplaties,
attaquées et bec) dépend de l'année de fructification
facteur lié à l'arbre et l'exposition, variable de station ;
elles constituent le meilleur critère pour l'étude de la
variabilité quantitative et qualitative des graines ; le facteur
cône n'est pas significatif.
Ainsi, quelle que soit l'année de fructification, la
qualité grainière est meilleure sur l'exposition Nord et, chaque
année les arbres ajustent leurs productions selon les conditions
écologiques.
Ainsi, durant l'année de forte fructification, moyenne
le nombre de graines fertiles par cône est respectivement de 76.03, 45.47
et 39.30 pour l'exposition Nord ; quant à l'exposition Sud , il est de
68.67, 26 et 4.97.
3.2.2 - Influence de la position des cônes dans
l'arbre sur la production des graines fertiles et attaquées :
Cette étude qui traite la production des graines
fertiles et attaquées par cône selon leur position dans l'arbre a
porté uniquement sur l'année à forte production.
Rappelons que le nombre de cônes échantillonnés
est de 90 par exposition. Les résultats sont portés en annexe
VI.
3.2.2.1 - Production des graines par cône :
3.2.2.1.1 - Graines fertiles :
L'examen du tableau n°57 indique que pour l'ensemble de
la station le nombre de graines fertiles par cône selon les branches
présente de grands écarts : les valeurs oscillent entre 1 et 123
graines, avec une moyenne de 38,74 graines. Pour l'exposition Nord, on
enregistre une moyenne de 56,40 graines fertiles pour les cônes des
branches hautes et 42,20 pour ceux des branches basses. Pour la station
à exposition Sud, la moyenne par cône est pratiquement le
même aussi bien pour les branches hautes que les branches
basses.L'exposition Nord est 1,75 plus productive que l'exposition Sud. Les
moyennes obtenues sont de 49,30 graines pour 28,19. Le facteur branche joue un
rôle peu important sur la qualité des graines
particulièrement pour l'exposition Sud
Tableau N°57: Etude la production
des graines fertiles par cône en fonction des branches.
Stations
|
Branches
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Coefficient de variation en %
|
Exposition Nord
|
Branche haute
|
4
|
123
|
56,40
|
51,87
|
Branche basse
|
10
|
94
|
42,20
|
50,69
|
Exposition Sud
|
Branche haute
|
1
|
90
|
27,66
|
86,24
|
Branche basse
|
2
|
87
|
28,73
|
78,28
|
Les valeurs du coefficient de variation sont
élevées et sensiblement les mêmes pour chaque exposition.
Néanmoins l'exposition Sud présente les plus importantes
valeurs.Elles indiquent, que les écarts de la production des graines
fertiles par cône sont importants aussi bien pour les branches hautes que
basses, surtout pour la station Sud.
Ceci montre que le nombre de graines fertiles par cône
est très variable pour le même type de branche quelle que soient
l'exposition, et les branches. Ainsi donc, on peut dire que la fertilité
des arbres est variable même au sein d'une station.
112
3.2.2.1.2 - Les graines attaquées :
Le tableau n°58 montre que pour l'ensemble de la station, le
nombre de graines attaquées varie entre 0 et 42 individus, avec une
moyenne de 9,24 graines.
Tableau N°58 : Paramètres
statistiques sur la production des graines attaquées par cône
Stations
|
Branches
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Coefficient de variation en %
|
Exposition Nord
|
Branches hautes
|
1
|
22
|
10,11
|
53,53
|
Branches basses
|
0
|
22
|
6,17
|
84,64
|
Exposition Sud
|
Branches hautes
|
1
|
42
|
11,42
|
85,53
|
Branches basses
|
0
|
40
|
9,28
|
94,71
|
Les cônes des branches hautes sont plus attaqués
que ceux des branches basses, quelle que soit la station. En outre les
cônes de l'exposition Sud, sont légèrement plus
attaqués que ceux de l'exposition Nord. Les moyennes obtenues pour les
deux branches sont respectivement de 10,35 graines par cône, pour 8,14
graines par cône.Les valeurs des coefficients de variation, montrent que
certains cônes sont plus attaqués que d'autres,
particulièrement ceux des branches basses de l'exposition Sud (CV =
94,71 %).
ROQUES (1983) signale que le taux d'attaque peut atteindre 95
% des cônes. Les variations sont liées à la situation du
cône dans l'arbre (10 fois plus d'attaques au sommet du houppier) et aux
années de faible fructification. Dans le cas d'une forte production, ce
taux oscille entre 1 et 9 % seulement.
3.2.2.2 - Corrélations entre les graines
fertiles et attaquées :
La matrice de corrélation (Cf. Tableau n°80 page
135) qui détermine la relation linéaire qui peut exister entre
deux variables, est composée de 10 variables (le poids, la longueur et
le diamètre des cônes; le nombre moyen des graines fertiles et
attaquées pour les branches hautes et les branches basses) à 45
observations chacune, correspondant à 3 cônes par branche pour 15
arbres par exposition.
Pour connaître, la valeur de r, à partir de
laquelle, cette relation linéaire est significative on applique le test
de STUDENT au seuil de 5% : r = 0,2875 ; 1% r = 0,3721 et r = 0,4647pour
1°/00.
Il existe une liaison positive et significative entre les
graines fertiles des branches hautes et celles des branches basses au seuil de
1 %o. Les valeurs de r obtenues sont égales à 0,766 pour
l'exposition Nord et 0,528 pour celle Sud. Quant aux graines attaquées,
la liaison entre les branches est significative à 1 %o que pour
l'exposition Sud (r = 0,556). Notons enfin, que les graines fertiles des
branches hautes sont corrélées à celles des branches
basses (r = 0,558), pour l'exposition Sud.(Cf tableau n ° 80 )
113
26
co) 22
ti) 18 _c
214
..a) 10 cr
< · 6
ar
É 2
2
Exp Nord : GFBB = 12,529 + 0,53665 GFBH Corrélation:
r = 0,76266
Régression ICà95%
E E 4° ' a)
u_ .....
.....
a),....
.....0
c i....-
"Fa 20 · ..., "'. 0"-
C9
100
ar
m ar
co) · 80
_c
c · 60
m
0 20 40 60 80 100 120 140
Graine Fertile - Branche Haute
Exp Nord : GABH = 8,4557 + 0,25957 GABB Corrélation:
r = 0,24749
0
0 0
`0, Régression ICà 95%
r -,
0
0
0
0
o
0
o: 0 0 0 0
0
0
0
O
0
-2 2 6 10 14 18 22 26
Graine Attaquée - Branche Basse
Exp Sud : GFBB = 14,654 + 0,50890 X GFBH Corrélation:
r = 0,54864
Exp Sud : GABB = 1,4542 + 0,65879 X GABH Corrélation:
r = 0,75547
110
'p., Régression ICà95%
ru 90
5 ·
-5 0 5 10 15 20 25 30
110
40
Graine Fertile Branche Haute
Graine Attaquée Branche Haute
Fig. 32 : Corrélation entre les graines
fertiles et attaquées selon les branches.
3.2.2.3.1 - L'analyse de la variance
:
L'étude des graines fertiles et attaquées en
fonction de trois critères de classification (exposition - arbre -
branche) et leurs interactions est reportée dans le tableau
ci-dessous.
Tableau N°59: Etude des
caractéristiques des fertiles et attaquées de cèdre de
l'Atlas en relation
avec l'exposition les arbres, les branches et leurs
interactions.
Source de variation
|
Graines fertiles
|
Graines Attaquées
|
DDL
|
F thé
|
C.M
|
F test
|
C.M
|
F test
|
Facteur 1: Exposition
|
20034.45
|
99.13
|
89.60
|
6.45
|
1
|
3.938
|
Facteur 2:Arbre
|
3493.32
|
17.28
|
290.75
|
20.93
|
14
|
1.792
|
Facteur 3 : Branche
|
1940.45
|
9.60
|
420.94
|
30.24
|
1
|
3.938
|
Interactions
|
F1-F2
|
1780.76
|
8.81
|
137.05
|
9.86
|
14
|
1.792
|
F1-F3
|
2622.04
|
12.97
|
34.67
|
2.50
|
1
|
3.938
|
F2-F3
|
368.57
|
1.82
|
23.87
|
1.72
|
14
|
1.792
|
F1-F2-F3
|
300.74
|
1.49
|
32.85
|
2.36
|
14
|
114
Résiduelle
|
202.11
|
|
|
13.89
|
|
|
120
|
Totale
|
737.75
|
|
|
50.25
|
|
|
179
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Les trois facteurs de classification, la station (F1), l'arbre
(F2), la branche (F3) et les interactions font ressortir des différences
significatives pour les deux caractères étudiés.
Graines fertiles
FACTEURS
Graines vaines
Facteur 1: Expostion
Hautement significatif Très significatif
Facteur 2: Arbre
Facteur 3: Branche
Très significatif Très significatif
Significatif Significatif
INTERACTIONS DES FACTEURS
Facteurl - Facteur 2 Facteur 1 - Facteur 3 Facteur 2 -
Facteur 3: Facteur 1- Facteur 2 - Facteur
Significatif
Significatif Non significatif Non significatif
Significatif Non significatif Non
significatif Significatif
3.2.2.3.2 - Le test de NEWMAN et KEULS
:
Cette méthode, a permis au seuil de 5 % de dégager
des groupes homogènes en fonction des critères de classification
et de leurs interactions.
1 - Les facteurs de classification :
- Station :
Le tableau n°60 montre que pour les graines fertiles et les
graines attaquées, les groupes homogènes se discriminent
nettement.
L'exposition Nord a une production moyenne de 49,30 graines
fertiles par cône, alors que celle du Sud n'est que de 28,20.
Quant aux graines attaquées, le premier groupe avec une
moyenne de 9.56 graines par cône constitue l'exposition Nord. Le second
groupe est formé par l'exposition Sud avec 8.14graines.
Tableau N°60:Etude des groupes
homogènes de stations par le nombre moyen de graines fertiles et
attaquées. Test de NEWMAN et KEULS.
Stations
|
Graines fertiles
|
Graines attaquées
|
Groupes homogènes
|
Exposition Nord
|
49,30
|
9,56
|
A
|
Exposition Sud
|
28,20
|
8,14
|
B
|
Les résultats obtenus montrent, que les graines
attaquées représentent par rapport aux graines fertiles 19,39 %
pour l'exposition Nord et 28,86 % pour celle du Sud.
- Les branches :
Comme pour le critère station, les deux groupes obtenus se
discriminent également (Cf. Tableau n°61).
115
Tableau N°61:Etude des groupes
homogènes et de branches par le nombre moyen de graines fertiles et
attaquées. Test de NEWMAN et KEULS.
Branches
|
Graines fertiles
|
Graines attaquées
|
Groupes homogènes
|
Branches hautes
|
42,03
|
10,38
|
A
|
Branches basses
|
35,47
|
7,32
|
B
|
Le premier groupe est formé par les branches hautes avec
une production moyenne de 42,03 graines fertiles par cône, le second par
les branches basses avec 35,47 graines.
Quant aux graines attaquées, nous obtenons les
mêmes groupes homogènes : les branches hautes avec une production
moyenne de 10,38 graines par cône et les branches basses avec 7,32
graines.
Cette analyse indique que les graines attaquées
représentent 24,69 % par rapport aux graines fertiles pour les branches
hautes et 20,63 % pour les branches basses.
- Arbre :
Le critère arbre est constitué par la moyenne des
graines fertiles et des graines attaquées des deux branches. Il s'agit
donc de la moyenne de 6 cônes.
Ce test donne pour ce critère, 12 groupes homogènes
pour le caractère « graine fertile » et 11 pour celui des
« graines attaquées » (Cf.tableau n°62).
Remarque :
Les groupes homogènes obtenus pour le critère
arbre et l'interaction station - arbre présentent des chevauchements
difficiles à interpréter, c'est l'inconvénient de la
méthode de NEWMAN et KEULS
Tableau N°62: Détermination
des groupes homogènes des arbres et/ou de l'interaction arbre-
Exposition par le nombre des graines fertiles et attaquées par
cône. Méthode de NEWMAN et KEULS.
116
Arbre et / ou Arbres - Expositions
|
Graines fertiles
|
Groupes homogènes
|
VN.A10
|
94.17
|
A
|
VN.A08
|
81.17
|
AB
|
VN.A07
|
65.67
|
|
VS.A10
|
65.00
|
|
|
|
BC
|
|
|
VN.A02
|
62.00
|
|
VN.A05
|
60.67
|
|
VN.A09
|
58.17
|
BCD
|
VN.A11
|
56.33
|
|
VS.A07
|
52.17
|
CDE
|
VN.A13
|
51.67
|
|
VS.A03
|
49.50
|
|
|
|
CDEF
|
VN.A03
|
48.67
|
|
VN.A14
|
43.17
|
|
VN.A01
|
42.50
|
|
|
|
CDEFG
|
|
|
VS.A04
|
41.50
|
|
VS.A05
|
41.50
|
|
VS.A06
|
33.17
|
DEFG
|
VS.A09
|
29.83
|
EFGH
|
VS.A01
|
24.00
|
|
VN.Al2
|
23.83
|
FGH
|
VN.A15
|
23.00
|
|
VS.A08
|
18.33
|
|
VS.A13
|
17.17
|
|
|
|
GH
|
VN.A06
|
16.50
|
|
VS.A15
|
16.17
|
|
VN.A04
|
12.00
|
|
VS.A11
|
12.00
|
|
VS.A14
|
09.50
|
H
|
VS.A02
|
07.67
|
|
VS.Al2
|
05.50
|
|
Arbre et / ou. Arbres - Expositions
|
Graines attaquées
|
Groupes homogènes
|
|
VS.A03
|
31.33
|
A
|
|
VS.A10
|
16.83
|
|
|
VS.A07
|
16.67
|
B
|
VN.A07
|
|
16.67
|
|
VNA08
|
|
13.83
|
BC
|
VN.A03
|
|
12.17
|
BCD
|
|
VS.A13
|
10.33
|
|
VN.A04
|
|
10.17
|
|
CDE
|
|
|
|
VN.A01
|
|
10.00
|
|
VN.A09
|
|
10.00
|
|
|
VS.A06
|
09.50
|
|
|
|
|
CDEF
|
|
VS.A05
|
09.33
|
|
VN.A15
|
|
09.00
|
|
|
VS.A04
|
08.17
|
|
VN.A10
|
|
07.33
|
|
|
|
|
CDEFG
|
|
VS.A09
|
07.33
|
|
VN.A14
|
|
07.17
|
|
|
VS.A15
|
06.50
|
|
|
VS.A14
|
06.33
|
|
|
VS.A08
|
06.17
|
|
VN.A05
|
|
06.00
|
|
VN.A02
|
|
05.83
|
|
DEFG
|
|
|
|
|
VS.A06
|
05.17
|
|
|
VS.A01
|
04.67
|
|
VN.A11
|
|
04.67
|
|
|
VS.Al2
|
04.33
|
|
VN.A02
|
|
04.00
|
|
EFG
|
|
|
|
VN.A13
|
|
02.83
|
|
|
VS.A11
|
01.83
|
FG
|
VN.Al2
|
|
01.33
|
G
|
Légende : VN: Versant Nord VS : Versant
Sud
2 - Interactions des critères de classification
:
|
A : Arbre
|
|
- Station - branche :
|
|
|
117
Compte tenu de l'importance des critères exposition et
branche sur la production des graines fertiles, il est évident d'avoir
des groupes homogènes qui se discriminent.
En effet, au seuil de 5 %, le test utilisé a permis de
dégager trois groupes homogènes (Cf. Tableau n°63).
Le premier groupe est formé par l'interaction
exposition Nord - branche haute avec une production moyenne de 56,40 graines
par cône.Le second groupe se compose de l'exposition Nord- branche basse
avec 42,20 graines.Le troisième groupe est représenté par
deux interactions : l'exposition Sud - branche haute et l'exposition Sud -
branche basse avec respectivement une production moyenne de 28,73 graines et
27,67 graines par cône.
Tableau N°63: Détermination
des groupes de l'interaction station - branche par le nombre moyen de graines
fertiles par cône. Méthode de NEWMAN et KEULS.
Stations -- Branches
|
Graines fertiles
|
Groupes homogènes
|
Exposition Nord
|
Branches hautes
|
56,40
|
A
|
Branches basses
|
42,20
|
B
|
Exposition Sud
|
Branches hautes
|
28,73
|
C
|
Branches basses
|
27,67
|
- Station -- Arbre :
Pour ce type d'interaction, les groupes homogènes pour les
graines fertiles et pour les graines attaquées sont reportés dans
tableau n°62
3.3 - La biométrie des cônes et des graines :
Les travaux effectués par de nombreux chercheurs
GAUSSEN (1964 et 1967), ARBEZ et al (1978),TOTH (1978 a
;1980b),PRADAL(1979) FERRANDES,(1986), DERRIDJ( 1990) et KROUCHI( 1995) ont
montré l'importance des caractères biométriques pour
différencier le genre Cedrus , des races ou provenance de
Cedrus atlantica M et pour étudier la fructification, la
production grainière , la germination des graines, en relation avec la
station, la position des cônes dans l'arbre, la hauteur et le
diamètre de l'arbre ...
3.3.1 - Influence de la position des cônes sur
leurs caractères biométriques: Les données
brutes sont reportées en annexe VII
3.3.1.1 - Le poids et les dimensions des cônes :
3.3.1.1.1 - Le poids :
Les données obtenues (Cf. Tableau n°64) montrent
que le poids des cônes varie selon sa position dans l'arbre. Ainsi, pour
une même exposition le poids moyen des cônes des branches hautes
est supérieur à celui des branches basses particulièrement
pour l'exposition Nord.
118
Le poids moyen des cônes de l'exposition Nord est de
48,56 g pour les branches hautes et 43,04 g pour les branches basses. Quant
à l'exposition Sud il est respectivement égal à 42,71 g et
41,93g.La moyenne générale est de 44,06 g. Le poids minimal est
toujours supérieur à17g
Tableau N°64 : Paramètres
statistiques sur le poids des cônes par branche selon l'exposition.
Stations
|
Branches
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Coefficient de variation en (%)
|
Exposition Nord
|
Branches hautes
|
17,70
|
79,87
|
48,56
|
28,56
|
Branches basses
|
17,04
|
77,85
|
43,04
|
32,23
|
Exposition Sud
|
Branches hautes
|
17,86
|
71,88
|
42,71
|
34,06
|
Branches basses
|
17,81
|
67,74
|
41,93
|
30,41
|
Les valeurs du coefficient de variation pour ce paramètre
indiquent que les écarts de la biomasse sont relativement peu
importants.
DERRIDJ (1990) note que le poids moyen oscille entre 41,49 g
(Telmet - Aurès) et 56,91 g (Babors 1900m), avec une moyenne
générale pour les cédraies algériennes de 55,83 g.
A Tala- Guilef, le poids moyen obtenu par KROUCHI (1995) est de 60 g.
Celui des cédraies de l'Atlas Tellien est supérieur
à celui de l'Atlas Saharien (GAUSSEN, 1964; DERRIDJ, 1990).
3.3.1.1.2 - La longueur et le diamètre :
Ces deux caractères sont généralement peu
étudiés par rapport au poids, car ils ne sont pas très
significatifs.
3.3.1.1.2.1 - La longueur :
Le tableau n°65 des paramètres statistiques sur la
longueur des cônes mûrs indique que les variations se comportent
à peu près de la même manière que le poids : pour
une même station la longueur moyenne des cônes issus des branches
hautes est plus importante que celles des branches basses d'une part, d'autre
part ceux de l'exposition Nord soient plus longs que ceux de l'exposition
sud.
Tableau N°65 : Paramètres
statistiques sur la longueur (cm) des cônes par branche en relation
avec l'exposition.
Stations
|
Branches
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Coefficient de variation en %
|
Exposition Nord
|
Branches hautes
|
4,15
|
7,97
|
6,01
|
16,78
|
Branches basses
|
3,57
|
8,61
|
5,60
|
18,94
|
Exposition Sud
|
Branches hautes
|
4,11
|
7,91
|
5,55
|
17,58
|
Branches basses
|
4,11
|
7,15
|
5,43
|
14,56
|
Les valeurs du coefficient de variation montrent l'inexistence de
grands écarts pour ce caractère.
119
Pour le Belezma, l'intervalle de variation est compris entre 3.57
et 8.61cm, avec une moyenne de5.65cm.
DERRIDJ (1990) donne comme intervalle de variation: 5,52 -
6,88 cm ou il note que les stations de l'Atlas saharien ont les longueurs les
plus faibles d'une part et que d'autre part les stations situées
à des altitudes élevées (cédraies claires)
présentent les longueurs les plus grandes. Pour les cédraies
françaises, la moyenne trouvée par TOTH (1971) et GEORGE (1980)
est comprise entre 5 et 8 cm.
3.3.1.1.2.2 - Le diamètre :
Comme pour la longueur, le diamètre moyen des
cônes de l'exposition Nord (4.47cm) est plus important que celui de
l'exposition Sud (4.37cm) et que pour une même exposition les cônes
des branches hautes sont plus gros que ceux des branches basses.
Tableau N°66 : Paramètres
statistiques sur le diamètre des cônes par branche et par
station.
Stations
|
Branches
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Coefficient de variation en %
|
Exposition Nord
|
Branches hautes
|
3,36
|
5,56
|
4,57
|
08,79
|
Branches basses
|
3,21
|
5,62
|
4,37
|
11,53
|
Exposition Sud
|
Branches hautes
|
3,28
|
5,52
|
4,39
|
12,28
|
Branches basses
|
3,20
|
5,98
|
4,36
|
12,63
|
Les coefficients de variation, nous montrent qu'il n'y a pas
d'écart entre les cônes, le coéfficient de variation
compris entre 8.79 et 12.63%).
Comme pour le caractère longueur DERRIDJ (1990)
constate que ceux de l'Atlas Saharien présentent les diamètres
les plus faibles (4,41 cm), ceux de Tala- Guilef sont plus importants (5,69
cm).
L'intervalle de variation donné par GEORGE (1980) est
compris entre 4 et 5 cm. Celui de Belezma est compris entre 3,20 et 5,98 cm
avec une moyenne de 4,42 cm
3.3.1.2 - Distribution des cônes par classe de
poids et de dimensions :
Les variations entre les branches, pour le poids, la longueur et
le diamètre des cônes selon l'exposition sont portées en
annexe VIII et représentées par des histogrammes de classe.
Pour chaque classe, nous avons également
représenté le nombre moyen des graines fertiles et
attaquées.
3.3.1.2.1 - Le poids :
Le mode de distribution est consigné dans la figure
n°33 1 - L'exposition Nord :
120
La distribution pour ce caractère est la suivante :
Les classes 30 - 40 g, 40 - 50 g et 50 - 60 g
caractérisent mieux cette exposition avec respectivement 23,33 %, 27,77
% et 17,77 % des cônes pesés. Les classes 60 - 70 g et 20 - 30 g
occupent 14,44 et 8,88 %.
En outre, ceux qui représentent mieux les branches
hautes présentent un mode pour les classes 30 - 40 g, 40 - 50 g, 50 - 60
g et 60 - 70 g. La première classe occupe 26,66 %, la troisième
occupe 22,22 %, la deuxième et la quatrième occupent 20 %
chacune.
Les basses branches sont représentées par quatre
classes occupant 80% des cônes : 20 -
30 g (13,33 %), 30 - 40 g (20 %), 40 - 50 g (35,55 %) et 50 - 60
(13,33 %).
2 - L'exposition Sud
Le mode le plus représentatif pour l'ensemble des
cônes des branches hautes et basses est composé par les classes 20
- 30 g, 30 - 40 g, 40 - 50 g et 50 - 60 g qui occupent respectivement 15,55 %,
26,26 %, 23,33 % et 20 % représentant 85 % des cônes
échantillonnés.
Pour ceux situés sur lesbranches hautes les classes de
poids 20 - 30 g, 30 - 40 g, 40 - 50 g et 50 - 60 g sont les mieux
représentées avec par ordre 17,77 %, 24,44 %, 17,77 % et 22,22
%.Les classes de poids 30 - 40 g, 40 - 50 g et 50 - 60 g avec respectivement
28,88 %, 28,88 % et 17,77 % de l'effectif représentent les cônes
des branches basses.
3 - Station : Exposition Nord et Sud
Les classes les mieux représentées sont
comprises entre 30 - 40 g, 40 - 50 g et 50 - 60 g qui occupent respectivement
25 %, 25,55 % et 18,88 % soit 70 % environ de l'ensemble des cônes
étudiés.
Les classes 20 - 30 g et 60 - 70 g occupent 12,12 % et 11,11
%, alors que celles de faibles dimensions (10 - 20 g) et de fortes dimensions
(70 - 80 g) ne s'accaparent que 3 à 4 % environ.
Les branches hautes présentent un mode pour les classes
30 - 40 g, 40 - 50 g et 50 - 60 g, qui s'octroient 80 % des cônes
échantillonnés. Les classes 20 - 30 g, 30 - 40 g, 40 - 50 g et 50
- 60 g sont les mieux représentées des branches basses avec un
total de plus de 85 %.
3.3.1.2.2 - La longueur :
La distribution de ce caractère est reportée dans
la figure N°34 1 - L'exposition Nord :
La distribution des classes de longueur de l'exposition Nord
est déterminée par le mode suivant: 40 - 50 cm, 50 - 60 cm, 60 -
70 cm et 70 - 80 cm: ces classes occupent respectivement 25,5 %, 31,11 %, 25,55
% et 14,44 % de l'échantillon.
121
Deuxième partie : Chapitre IV : Etude des cones et des
graines
Station Sud
5-
0
n n
Station Nord
Branches hautes et basses
20 -
15-
10-
5-
10_20'20_30'30_40'40_50'50_60'60_70'70_80'
0
n n
30 -
25 -
Station Nord et Sud
Fig. 33 : Distribution du poids des cônes
de cèdre de l'Atlas. Influence de la station et de
122
Branches hautes et basses
20 -
15 -
n
n
0
10 20.20 30.30 40.40
50.50 60'60 70.70 80'
30 -
25 -
10 -
5-
Station Sud
10_20'20_30'30_40'40_50'50_60'60_70'70_80'
Station Nord
Branches hautes et basses
25 -
20 -
15 -
10 -
5-
10_20 ·
2 _30 ·
30_40 ·
40_50 ·
50_60 ·
6 _ 0 ·
70_80 .
0
n n
30 -
25 -
20 -
15-
10-
Branches hautes et basses
30 -
Les branches hautes sont caractérisées par 4
classes de longueur : 40 - 50 cm, 50 - 60 cm 60 - 70 cm et 70 - 80 cm. La
première et la quatrième occupent chacune 20 % de l'effectif
total, alors que la deuxième et la troisième s'accaparent
respectivement 31,11 % et 28,88 %. Quant aux branches basses on a le même
mode de classe; les fréquences relatives obtenues sont de 31.33 % pour
les deux premières classes, la troisième et la quatrième
classe n'occupent que 22.22% et 8.88%
2 - L'exposition Sud
Cette exposition est représentée par les classes
40-50 cm,50-60 cm et 60-70 cm avec des fréquences relatives de 33,33%
,27,77% et 34.44% pour l'ensemble des cônes étudiés.
Pour les branches basses c'est le même mode de classe qui
les caractérise : 40-50 cm, 50-60 cm et 60-70 cm. Chaque classe occupe
30% environ de l'effectif.
3 -- Station : Exposition Nord et Sud:
Pour l'ensemble de la station, le mode de classement le plus
représentatif correspond aux classes 40 - 50 cm, 50 - 60 cm et 60 - 70cm
avec 29,44% pour les premières classes et 30 % pour la
troisième.
Les branches hautes de la station sont
caractérisées par les classes 40 - 50 cm, 50 - 60 cm, 60 - 70 cm
et 70 - 80 cm. Elles occupent 26,66 %, 28,88 % 31,11 % et 13,33 %. Les classes
40 - 50 cm, 50 - 60 cm et 60 - 70 cm qui représentent chacune 30 % des
cônes mesurés appartiennent aux branches basses.
3.3.1.2.3 - Le diamètre :
La distribution des classes de diamètre est
reportée dans la figure N°35.
1 - L'exposition Nord :
La classe de diamètre 40 - 50 cm caractérise la
station à exposition Nord avec 77,77 % des cônes mesurés.
Les classes 30 - 40 cm et 50 - 60 cm n'occupent que 11,11 % chacune.
Les branches hautes et basses sont mieux
représentées par classe 40-50cm avec respectivement 82,22 % et
73,33 %.
2 - L'exposition Sud :
C'est la classe 40 - 50 cm qui représente l'exposition Sud
avec une fréquence relative de 70 %. Les classes 30 - 40 cm et 50 - 60
cm n'occupent que 20 % et 10 % environ.
Les branches hautes et basses sont également mieux
représentées par la classe 40 - 50 cm avec respectivement 63,82 %
et 75,55 %. Les classes 30 - 40 cm et 50 - 60 cm occupent 23 % et 13 % pour les
branches hautes et pour les branches basses on a 18% et 7%.
123
Deuxième partie : Chapitre IV : Etude des cones et des
graines
-10
-20
-30
-40
Station Nord
Branches hautes et basses
Station Sud
Branches hautes et basses
0
40 - 35 - 30 - 25 - 20 - 15 - 10 - 5-
40 - 35 - 30 - 25 - 20 - 15- 10- 5- 0
ri . i--i
. . . .
30 _ 40 40 _ 50 50 _ 60 60 _ 70 70 _ 80 80 _ 90 .
Station Nord
n
30 _ 40 40 _ 50 50 _ 60 60 _ 70 70 _ 80 80 _ 90
Station Sud
40 Branches basses et hautes
30
20
10
- 10
- 20
- 30
- 40
Branches basses et hautes
30 _ 40 40 _ 50 50 _ 60 60 _ 70 70 _ 80 80 _ 90
Station Nord et Sud
Fig. 34 : Distribution de la longueur des
cônes de cèdre de l'Atlas. Influence de la station
|
124
Branches hautes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
40
|
50
|
50 _ 60
Branches Basses
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100 - 80 - 60 - 40 - 20 - 0
- 20 - -40-
- 60 -
- 80 - -100 -
Station Sud
100 -
|
|
80 -
|
|
|
|
|
60 -
|
|
|
|
40 -
|
|
|
|
20 -
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-40-1 40
|
|
|
|
-20 -
|
30
|
|
50
|
|
50
|
-40-
|
|
|
|
-60 -
|
|
|
|
-80 -
|
|
-- Branches basses
|
-100 -
|
|
Station Nord
90 - 80 - 70 - 60 - 50 - 40 - 30 - 20 - 100
|
|
Branches hautes et
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
30 _40 40 _ 50 50 _ 60
11- Station Sud
30 _40
|
40 _ 50 50 _ 60
|
|
Station Nord
|
|
90 - 80 - 70 - 60 - 50 - 40 - 30 - 20 - 100
80 - 60 - 40 - 20 -
0 -20 - -40 - -60 - -80 - -100 -
80 - 70 - 60 - 50 - 40 - 30 - 20 - 100
30 _40
50
50 _ 60
branches hautes
branches hautes et basses
40 _ 50 50 _ 60
Station Nord et Sud
Fig. 35 : Distribution de la longueur des
cônes de cèdre de l'Atlas. Influence de la station et de la
position des cônes dans l'arbre.
|
3 -- Station : Exposition Nord et Sud:
125
La distribution par classe de diamètre est
représentée par une classe comprise entre 40 - 50 cm qui occupe
73 % de l'effectif.
Les branches hautes et basses sont également
caractérisées par la même classe, elles occupent 68,47 % et
78,88 % des cônes. La classe 30 - 40 cm est mieux
représenté pour les branches hautes (19,56 %) que basses (12,22
%). La classe 50 - 60 cm est plus présente sur les branches hautes
(11,95 %) que basse (8,88 %).
3.3.1.2.4- Conclusion
La station Nord et les branches hautes représentent les
classes dominantes quel que soit le caractère étudié.
L'existence une étendue de variation dans le poids ; cette variation
s'exprime selon les conditions dans lesquelles évolue le peuplement.
L'allure générale des histogrammes
représentant les trois caractères poids, longueur et
diamètre est celle de GAUSS : une ou plusieurs classes
représentant les dimensions les moins fréquentes
séparées par les plus fréquentes.
3.3.1.3 - Méthodes statistiques : 3.3.1.3.1 -
L'analyse de la variance :
Cette analyse a pour objet l'étude des
caractères biométriques des cônes mûrs (poids,
longueur et diamètre) en fonction des facteurs (station - arbre -
branche) et leurs interactions en testant l'hypothèse nulle, c'est -
à - dire que les groupes sont issus d'une même et unique
population.
Le Tableau n°67 montrent que les cônes (N+2)
présentent des variations pour les trois caractères
biométriques au seuil de 5 %.
Tableau N°67:Etude des
caractéristiques des cônes de cèdre de l'Atlas en fonction
des stations
des arbres, des branches et leurs interactions.
Source de variation
|
Poids
|
Longueur
|
Diamètre
|
DDL
|
F thé
|
C.M
|
F test
|
C.M
|
F test
|
C.M
|
F test
|
Facteur 1: Exposition
|
546.57
|
11.82
|
3.85
|
14.01
|
0.44
|
6.74
|
1
|
3.938
|
Facteur 2:Arbre
|
1020.52
|
22.18
|
5.45
|
19.82
|
1.15
|
17.51
|
14
|
1.792
|
Facteur 3 : Branche
|
448.44
|
9.70
|
2.28
|
8.30
|
0.56
|
8.53
|
1
|
3.938
|
Interactions
|
F1-F2
|
858.99
|
18.58
|
2.92
|
10.60
|
1.29
|
19.68
|
14
|
1.792
|
F1-F3
|
254.92
|
5.51
|
0.42
|
1.52
|
0.30
|
4.56
|
1
|
3.938
|
F2-F3
|
64.26
|
1.59
|
0.45
|
1.63
|
0.09
|
1.36
|
14
|
1.792
|
F1-F2-F3
|
100.56
|
2.18
|
0.54
|
1.97
|
0.16
|
2.46
|
14
|
Résiduelle
|
46.23
|
-
|
0.28
|
-
|
0.07
|
|
120
|
|
Totale
|
197.86
|
0.95
|
0.26
|
179
|
3.3.1.3.1.1 - Les critères de classification :
126
Pour ces trois caractères (poids, longueur et
diamètre) des différences obtenues sont significatives pour les 3
critères adoptés : Facteurl -Station; Facteur2 - Arbre ; Facteur
3- Branche
3.3.1.3.1.2 - Interaction des critères de
classification : La même analyse a donné les
résultats suivants :
Le poids : Facteur 1 - Facteur 2 : Hautement
significative.
Facteur 1 - Facteur 3 : Hautement significative. Facteur 2 -
Facteur 3 : Non significative. Facteur 1 - Facteur 2 - Facteur 3 :
Significative.
La longueur : Facteur 1 - Facteur 2 : Hautement
significative.
Facteur 1 - Facteur 3 : Non significative. Facteur 2 - Facteur
3 : Non significative. Facteur 1 - Facteur 2 - Facteur 3 : Significative
Le diamètre : Facteur 1 - Facteur 2 : Hautement
significative.
Facteur 1 - Facteur 3 : Significative. Facteur 2 - Facteur 3 :
Significative. Facteur 1 - Facteur 2 - Facteur 3 : Non significative.
3.3.1.3.2 - La méthode de NEWMAN et KEULS :
En complétant l'analyse de la variance par cette
méthode, nous avons obtenu des ensembles homogènes au seuil de 5
% pour les trois critères de classification étudiés :
station - arbre - branche.
3.3.1.3.2.1 - Les facteurs de classification :
1 - Station
Les trois caractères forment des groupes homogènes,
qui se discriminent nettement. Les cônes mûrs de l'exposition Nord
sont plus dimensionnés que ceux de l'exposition Sud
Tableau N°68 : Détermination
des groupes homogènes de stations, par le poids, la longueur et
le diamètre. Méthode de NEWMAN et KEULS.
Stations
|
Poids (g)
|
Longueur (cm)
|
Diamètre (cm)
|
Groupes homogènes
|
Exposition Nord
|
45,81
|
5,79
|
4,48
|
A
|
Exposition Sud
|
42,33
|
5,50
|
4,37
|
B
|
2 - Les branches. --------------=
La même analyse a permis d'obtenir des groupes
homogènes pour les trois caractères.
Le tableau n° 69, indique que les cônes mûrs
de deux années des branches hautes sont plus lourds, plus longs et plus
gros que ceux des branches basses. En effet, pour le poids nous enregistrons
respectivement une moyenne de 45,65 g et 42,49 g.
127
La longueur obtenue est de 5,75 cm pour les branches hautes et
5,53 cm pour les branches basses ; quant au diamètre, il est
respectivement de 4,48 cm et 4,37 cm.
Tableau
N°69:Détermination des groupes homogènes
de branches par le poids, la longueur et le
diamètre. Test de NEWMAN et KEULS.
Branches
|
Poids (g)
|
Longueur (cm)
|
Diamètre (cm)
|
Groupes homogènes
|
Branche haute
|
45,65
|
5,75
|
4,48
|
A
|
Branche basse
|
42,49
|
5,53
|
4,37
|
B
|
3 - Les arbres:
Pour ce critère, nous avons utilisé la moyenne
des cônes de la branche haute et de la branche basse. Les arbres de 1
à 15 appartiennent à l'exposition Nord, ceux de l'exposition Sud
portent les numéros de 16 à 30.
Le test de NEWMAN et KEULS au seuil de 5 % relève 22
groupes pour le poids, 15 pour la longueur et 20 pour le diamètre.
3.3.1.3.2.2 - Interactions des critères de
classification : 1 - Facteur station - Facteur branche :
Cette interaction n'est significative que pour le poids et le
diamètre ; complétée par le test de NEWMAN et KEULS, nous
obtenons les résultats suivants :
Les deux groupes homogènes dégagés sont
formes par 4 interactions.Le premier groupe est composé par l'exposition
Nord - branche haute avec 48,58 g pour le poids et 4,57 cm pour le
diamètre.
Le second groupe et composé de trois interactions :
Exposition Nord - branche basse (43.04g - 4.38cm), exposition Sud - branche
haute (42.71g -- 4.39cm) et exposition Sud - branche basse (41.94 -- 4.36
cm).
Tableau N°70: Détermination
des groupes homogènes de l'interaction station - branche par le
poids et le diamètre. Test de NEWMAN et KEULS.
Stations -- Branches
|
Poids (g)
|
Groupes homogènes
|
Interactions
|
Nord - branche haute
|
48,58
|
A
|
Nord -- branche basse
|
43,04
|
B
|
Sud -- branche haute
|
42,71
|
Sud -- branche basse
|
41,94
|
Stations -- Branches
|
Diamètre (cm)
|
Groupes homogènes
|
Interactions
|
Nord -- branche haute
|
4,57
|
A
|
Sud - branche haute
|
4,39
|
B
|
Nord -- branche basse
|
4,38
|
128
Sud -- branche basse 4,36
129
Tableau n° 71 :
Détermination des groupes homogènes des arbres et / ou
l'interaction exposition - arbre par le poids, la longueur et le
diamètre des cônes.
Arbre et /ou Arbres-Expositions
|
Poids (g)
|
Groupes homogènes
|
Arbre et /ou Arbres-Expositions
|
Long ( cm)
|
Groupes homogènes
|
|
Arbre et /ou Arbres-Expositions
|
Poids (g)
|
Groupes homogènes
|
VNA10
|
|
67.05
|
A
|
VNA10
|
|
7.09
|
A
|
VNA07
|
|
5.24
|
A
|
|
VS.A04
|
62.91
|
AB
|
VNA09
|
|
6.90
|
AB
|
|
|
VSA05
|
5.14
|
AB
|
VN.A07
|
|
62.16
|
|
VSA09
|
6.67
|
|
VSA04
|
5.00
|
ABC
|
|
VS.A05
|
60.67
|
ABC
|
VNA07
|
|
6.62
|
VNA10
|
|
4.98
|
ABCDE
|
|
VS.A09
|
59.19
|
ABCD
|
VNA02
|
|
6.58
|
|
VSA09
|
4.93
|
VNA08
|
|
56.43
|
ABCDE
|
VNA08
|
|
6.53
|
|
VSA15
|
4.79
|
BCDEF
|
VNA05
|
|
54.82
|
VNA05
|
|
6.49
|
VNA08
|
|
4.77
|
|
VSA07
|
53.46
|
BCDEF
|
|
VSA07
|
6.48
|
VNA05
|
|
4.69
|
CDEFG
|
VNA02
|
|
50.90
|
BCDEFG
|
|
VSA10
|
6.42
|
ABD
|
|
VNA02
|
|
4.67
|
CDEFGH
|
VNA11
|
|
49.17
|
CDEFGH
|
|
VSA04
|
6.24
|
ABDE
|
|
|
VSA07
|
4.66
|
VNA13
|
|
49.12
|
|
VSA05
|
6.14
|
VNA13
|
|
4.61
|
CDEFGHI
|
VNA09
|
|
48.05
|
DEFGHI
|
|
VSA03
|
5.99
|
BDEF
|
|
VNA14
|
|
4.53
|
CDEFGHIJ
|
|
VSA10
|
47.49
|
DEFGHIJ
|
|
VSA01
|
5.94
|
|
VSA03
|
4.51
|
DEFGHIJ
|
|
VSA01
|
46.39
|
EFGHIJK
|
VNA11
|
|
5.84
|
DEFG
|
|
|
VSA02
|
4.49
|
|
VSA03
|
46.19
|
VNA13
|
|
5.66
|
DEFGH
|
|
VNA11
|
|
4.44
|
EFGHIJ
|
VNA01
|
|
45.05
|
EFGHIJKL
|
VNA14
|
|
5.50
|
|
VSA01
|
4.44
|
FGHIJ
|
|
VSA15
|
42.24
|
FGHIJKL
|
|
VSA15
|
5.46
|
EFGHI
|
|
|
VSA10
|
4.41
|
VNA14
|
|
42.03
|
VNA1
|
|
5.39
|
FGHI
|
|
|
VSA13
|
4.39
|
|
VSA02
|
39.47
|
GHIJKL
|
VNA3
|
|
5.11
|
FGHI
|
|
VNA01
|
|
4.38
|
|
VSA13
|
36.91
|
HIJKLM
|
|
VSA06
|
5.09
|
VNA15
|
|
4.37
|
VNA03
|
|
35.71
|
IJKLMN
|
|
VSA11
|
5.06
|
FGHIJ
|
|
VNA09
|
|
4.22
|
GHIJK
|
VNA06
|
|
35.59
|
VNA15
|
|
5.04
|
VNA06
|
|
4.21
|
|
VSA11
|
34.70
|
JKLMN
|
VNAl2
|
|
4.92
|
GHIJ
|
|
VNA03
|
|
4.18
|
VNA15
|
|
34.19
|
KLMN
|
|
VSA02
|
4.79
|
HIJ
|
|
VNAl2
|
|
4.15
|
HIJK
|
|
VSA6
|
33.33
|
|
VSA13
|
4.69
|
|
VSA06
|
4.12
|
IJK
|
VNAl2
|
|
32.69
|
LMN
|
|
VSA08
|
4.65
|
|
IJ
|
|
VSA11
|
4.04
|
JKL
|
|
VSA14
|
26.07
|
MNO
|
VNA06
|
|
4.63
|
|
VSA14
|
3.82
|
KLM
|
|
VSA08
|
24.44
|
NO
|
VNA04
|
|
4.52
|
VNA04
|
|
3.70
|
LMN
|
VNA04
|
|
24.19
|
|
VSAl2
|
4.47
|
|
VSA08
|
3.55
|
MN
|
|
VSAl2
|
21.42
|
O
|
|
VSA14
|
4.33
|
|
J
|
|
VSAl2
|
3.39
|
N
|
Légende : VN : Versant Nord VS : Versant Sud A :
Arbre
2 - Arbre - exposition:
Pour ce type d'interaction les résultats sont les suivants
: poids, diamètre et longueur présente respectivement 22, 20 et
15 groupes homogènes.
L'inconvénient de la méthode de NEWMAN et KEULS est
qu'elle ne permet pas d'éviter les difficultés
d'interprétation, résultants du chevauchement de groupes
homogènes.
3.3.2 - Influence de la station sur le poids et la longueur
des graines fertiles et attaquées :
Les données brutes sont représentées en
annexe IX 3.3.2.1 - Caractères biométriques :
L'évaluation des principaux caractères
biométriques nous a permis de constater que le poids moyen des graines
fertiles est deux fois supérieur à celles attaquées. Pour
la longueur la différence entre les deux types de semences est
minime.
3.3.2.1.1 - Les graines fertiles :
Le tableau ci-dessus résume les principaux
paramètres des graines fertiles pour les stations
Tableau N°72 : Paramètres
statistiques sur le poids et la longueur des graines fertiles en fonction de la
station.
Caractères
|
Stations
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Coefficient de. Variation en (%)
|
Poids (g)
|
Exp. Nord
|
0,062
|
0,099
|
0,086
|
09,27
|
Exp. Sud
|
0,057
|
0,100
|
0,083
|
11,59
|
Longueur (cm)
|
Exp. Nord
|
01,11
|
01,34
|
01,23
|
04,99
|
Exp. Sud
|
01,02
|
01,32
|
01,14
|
05,40
|
Il montre que le poids et la longueur moyenne d'une graine
fertile produite par l'exposition Nord (0,086 g pour 1,23 cm) sont
supérieurs à celle de l'exposition Sud (0,083 g pour 1,14 cm). La
moyenne pour les deux expositions est de 0,084 pour 1,18 cm.
Il n'y a pas d'écart entre le poids et la longueur des
graines fertiles, les valeurs du coefficient de variation sont très
faibles.
DERRIDJ (1990) rapporte que pour l'année 1987, le poids
moyen des graines fertiles varie entre 0,059 g (Tala - Guilef) et un maximum de
0,105 g ( Meurdja).Pour TOTH (1980 b) le poids moyen est compris entre 0,089 g
(année de moyenne production) et 0,046 g (année de faible
production).La moyenne obtenue au Mont-Ventoux sur 7 années est de
0,068g KROUCHI (1995) en étudiant le poids de graines fertiles selon les
arbres a trouvé un poids moyen compris entre 0.061 et 0114g avec une
moyenne de 0.083g et un CV de 728%, ce qui montre l'existence de très
grands écarts entre les arbres.
Ces résultats montrent que le poids des graines fertiles,
varie en fonction de la station ; l'année semencière pourrait
être également importante.
130
3.3.2.1.2 - Les graines attaquées :
Le poids des graines attaquées est compris entre 0,029
g et 0,061 g avec une moyenne de 0,043 g pour l'exposition Nord. Celle de
l'exposition Sud oscille entre 0,027 g et 0,054 g avec une moyenne de 0,042
g.
Pour la longueur elle est de 1.19 cm pour l'exposition Nord et
1.11cm pour l'exposition Sud. La moyenne pour les deux expositions est de 1,15
cm.
Tableau N°73 : Paramètres
statistiques sur le poids et la longueur des graines attaquées.
Caractères
|
Stations
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Coefficient de Variation en (%)
|
Poids (g)
|
Exp. Nord
|
0,029
|
0,061
|
0,043
|
13,50
|
Exp. Sud
|
0,027
|
0,054
|
0,042
|
12,53
|
Longueur (cm)
|
Exp. Nord
|
1,080
|
1,380
|
1,190
|
05,80
|
Exp. Sud
|
0,920
|
1,220
|
1,110
|
04,90
|
Le coefficient de variation, montre pour ses faibles valeurs
qu'il n'existe pas d'écarts pour les deux caractères
particulièrement la longueur, pour une même exposition.
3.3.2.1.3-Correlation entre le poids et la
longueur.
Les liaisons linéaires retenues comme significatives au
seuil de 1 %o, sont celles égales ou supérieures
à la valeur r = 0,4143 (DDL = 58). Elles montrent l'existence de
corrélation entre le poids et la longueur (r = 0,514, pour l'exposition
Nord, r = 0,564 pour l'exposition Sud).
L'étude des corrélations (Cf. Tableau n°74)
indique que pour une même exposition, le poids et la longueur
présentent des liaisons linéaires au seuil de 1 %o (r = 0,4143):
exposition Nord; r = 0,602 : exposition Sud = 0,668.
Tableau N°74:Matrice de
corrélation du poids et de la longueur desgraines fertiles et
attaquées Influence de l'exposition.
|
P.GF.VN
|
P.GA.VN
|
L.GF.VN
|
L.GA.VN
|
P.GF.VS
|
P.GA.VS
|
L.GF.VS
|
L.GA.VS
|
P.GF.V.N.
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
P.GA.V.N.
|
0.129
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
L.GF.V.N.
|
0.514
|
0.140
|
1.000
|
|
|
|
|
|
L.GA.V.N
|
0.101
|
0.602
|
-0.143
|
1.000
|
|
|
|
|
P.GF.V.S.
|
0.148
|
-0.121
|
-0.034
|
0.145
|
1.000
|
|
|
|
P.GA.V.S.
|
0.002
|
0.194
|
0.148
|
0.049
|
-0.032
|
1.000
|
|
|
L.GF.V.S.
|
0.233
|
0.031
|
0.230
|
0.033
|
0.564
|
0.172
|
1.000
|
|
L.GA.V.S.
|
0.140
|
0.206
|
0.063
|
-0.043
|
-0.102
|
0.668
|
-0.009
|
1.000
|
DDL: 58
Légende :
P : Poids. L : Longueur. V. N : Versant Nord.
G.F : Graines fertiles. G.A : Graines attaquées. V. S :
Versant Sud.
131
3.3.2.2 La distribution des classes de poids et de
longueur des graines fertiles :
Les classes de poids et de longueur sont portées dans le
tableau n°75. La représentation graphique de la distribution du
poids est portée dans la figure n°36.
Tableau N°75:Influence de
l'exposition sur la distribution des classes de poids et de longueur des
graines fertiles du Cèdre de l'Atlas.
Classe de poids
|
Exp. Sud
|
Exp. Nord
|
Moyenne de la station
|
0,0699
|
10,00
|
01,66
|
05,83
|
0,0700 - 0,0999
|
86,66
|
96,66
|
91,66
|
> 0,100
|
03,33
|
01,66
|
02,50
|
Classe de Longueur
|
Exp. Sud
|
Exp. Nord
|
Moyenne de station
|
1,00 - 1,10
|
20,96
|
00,00
|
10,48
|
1,10 - 1,20
|
58,06
|
19,04
|
38,55
|
1,20 - 1,30
|
19,35
|
63,49
|
41,42
|
> 1,30
|
01,61
|
17,46
|
09,53
|
Pour le poids, la classe 0,0700 à 0,0999 g est la plus
représentative. Elle occupe 96,66 % des graines fertiles de l'exposition
Nord et 86,66 % pour l'exposition Sud. Les autres classes de faibles et de
fortes dimensions sont moins présentes.
q <0,0699
|
q 0,0700-0,0999 >0,1
|
96,66
10
86,66
5,83
91,66
2,5
3,33 1,66
1,66
Fig. 36 : Distribution ( %) du poids moyen d'une
graine fertile selon l'exposition.
Quant au caractère longueur la classe 1,20 - 1,30 cm
individualise l'exposition Nord avec une fréquence de 63 % environ.
L'exposition Sud est représentée par la classe 1,10 - 1,20 avec
une fréquence de 58,06 %.
Cette distribution montre que pour les deux caractères
nous obtenons une classe dominante séparée par une ou plusieurs
classes de faibles dimensions.
132
En prenant en considération l'influence du poids sur la
germination (Cf. 3ème partie -- chapitre I ) nous pouvons
dire que les possibilités de régénération du
cèdre de l'Atlas de l'exposition Nord sont meilleures que celles du
Sud.
3.3.2.3 - Méthodes statistiques
:
3.3.2.3.1 - L'analyse de la variance :
Pour comparer le poids et la longueur des graines fertiles et
attaquées issues de deux stations nous avons utilisé l'analyse de
la variance. Cette dernière nous permet de déterminer
d'éventuelles différences entre les graines de même type
d'une part et, entre les graines fertiles et attaquées de l'autre
part.
3.3.2.3.1.1 - Graines fertiles :
Les différences sont significatives pour le
caractère longueur et diamètre selon le critère
exposition.
3.3.2.3.1.2 - Graines attaquées :
Si pour le caractère poids, nous n'obtenons aucune
différence significative selon le facteur station (F test < F
thé) en revanche nous enregistrons des différences pour le
caractère longueur.
3.3.2.3.1.3 - Graines fertiles et graines
attaquées :
Pour les deux caractères étudiés, les
différences obtenues sont significatives entre les deux types de graines
aussi bien pour l'exposition Nord que celle Sud.
Les résultats de ces quatre analyses sont reportés
dans le tableau ci-dessus
Tableau N°76 : Etude de l'influence
de la station et du type de graines surle poids et lalongueur des
graines fertiles et attaquées.
Source de variation
|
Poids
|
Longueur
|
DDL
F.th
|
|
Graines fertiles
|
Graines attaquées
|
Graines fertiles
|
Graines attaquées
|
SC E
|
F. test
|
SC E
|
F. test
|
SC E
|
F. test
|
SC E
|
F. test
|
Facteur: Exposition
|
0
|
4.85
|
0
|
0.49
|
0.25
|
64.88
|
0.16
|
37.79
|
1
|
3.931
|
Résiduelle
|
0.01
|
-
|
0
|
-
|
0.46
|
-
|
0.50
|
-
|
118
|
|
Totale
|
0.01
|
-
|
0
|
-
|
0.71
|
-
|
0.65
|
-
|
119
|
Source de variation.
|
Poids
|
Exp. Nord
|
Longueur
Exp. Sud
|
DDL
|
F.th
|
Exp. Nord
|
Exp. Sud
|
SC E
|
F. test
|
SC E
|
F. test
|
SC E
|
F. test
|
SC E
|
F. test
|
Facteur: Type de
|
0.05
|
781.68
|
0.06
|
1086.57
|
0.02
|
6.07
|
0.06
|
13.75
|
1
|
3.931
|
Résiduelle
|
0.01
|
-
|
0.01
|
-
|
0.41
|
-
|
0.54
|
-
|
118
|
|
Totale
|
0.06
|
-
|
0.06
|
-
|
0.43
|
-
|
0.61
|
-
|
119
|
|
3.3.2.3.2 - Le test de NEWMAN et KEULS
:
3.2.2.3.2.1 - Le facteur station :
Les résultats obtenus sont reportés sur le tableau
n°77 et n°78. 1 - Graines fertiles :
133
Les graines fertiles produites par l'exposition Nord forme le
premier groupe homogène avec une moyenne de 0,09 g pour 1.24 cm. Celle
de l'exposition Sud forme le second avec 0,08 g pour 1.15 cm par graine.
Tableau N°77: Détermination
des groupes homogènes de station par le poids et la longueur des graines
fertiles.
Stations
|
Poids (g)
|
Longueur (cm)
|
Groupes homogènes
|
Exposition. Nord
|
0,09
|
1,24
|
A
|
Exposition. Sud
|
0,08
|
1,15
|
B
|
2 - Graines attaquées :
Si le caractère poids, forme un seul groupe (il n'y a
pas de différences entre les deux expositions), celui de la longueur a
donné deux groupes homogènes Le premier groupe est formé
par la station Nord avec une moyenne de 1,19 cm, le second par la station
à exposition Sud avec 1,12 cm.
Tableau N°78: Détermination
des groupes homogènes de station par la longueur des graines
attaquées.
Stations
|
Longueur (cm)
|
Groupes homogènes
|
Exposition. Nord
|
1,19
|
A
|
Exposition. Sud
|
1,12
|
B
|
3.3.2.3.2.2 - Le facteur type de graines :
Pour ce caractère, les groupes homogènes de poids
et de longueur se discriminent en fonction de la station.
1 - Station Nord :
Les graines fertiles qui forment le premier groupe
homogène sont plus lourdes (0,09 g) et plus longues (1,24cm) que les
graines attaquées qui constituent le second groupe avec 0,04g pour 1,19
cm.
Tableau N°79: Détermination
des groupes homogènes de graines fertiles et attaquées par le
poids et la longueur selon la station. Méthode de NEWMAN et KEULS.
Type de graines
|
Station Nord
|
Station Sud
|
Groupes homogènes
|
Poids (g)
|
Longueur (cm)
|
Poids (g)
|
Longueur (cm)
|
Graines fertiles
|
0,09
|
1,24
|
0,08
|
1,15
|
A
|
Graines attaquées
|
0,04
|
1,19
|
0,04
|
1,12
|
B
|
2 - Station Sud :
Comme pour l'exposition Nord, deux groupes se discriminent pour
les deux caractères.
134
Le premier groupe est formé par les graines fertiles aussi
bien pour le poids que pour la longueur (0,08 g pour 1,15 cm).
Le second groupe est représenté par les graines
attaquées avec un poids moyen de 0,04g pour une longueur moyenne de 1,12
cm.
3.4 - Etude des corrélations :
3.4.1 - La matrice de corrélation :
Cette matrice est composée de dix variables par
exposition : le poids (P), la longueur (L), le diamètre des cônes
(D) d'une part et le nombre de graines fertiles (GF) et attaquées (GA)
de l'autre part selon la position des cônes dans l'arbre.
Tableau N°80 : Matrice de
corrélation sur les dimensions des cônes et des graines fertiles
et attaquées. Influence de la position des cônes sur l'arbre
(branche basse et branche haute).
Exposition Nord
|
|
P.BB.
|
L.BB.
|
D.BB.
|
GF.BB
|
GA.BB
|
P.BH.
|
L.BH.
|
D.BH.
|
GF.BH
|
GA.BH
|
P.BB.
|
1,000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
L.BB.
|
0,804
|
1,000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D.BB.
|
0,909
|
0,707
|
1,000
|
|
|
|
|
|
|
|
GF.BB
|
0,909
|
0,739
|
0,620
|
1,000
|
|
|
|
|
|
|
GA.BB
|
0,768
|
0,211
|
0,352
|
0,270
|
1,000
|
|
|
|
|
|
P.BH.
|
0,353
|
0,534
|
0,473
|
0,628
|
- 0,013
|
1,000
|
|
|
|
|
L.BH.
|
0,492
|
0,493
|
0,333
|
0,507
|
0,059
|
0,766
|
1,000
|
|
|
|
D.BH.
|
0,510
|
0,404
|
0,519
|
0,512
|
- 0,023
|
0,882
|
0,617
|
1,000
|
|
|
GF.BH
|
0,683
|
0,651
|
0,540
|
0,766
|
0,191
|
0,848
|
0,720
|
0,701
|
1,000
|
|
GA.BH
|
0,246
|
0,231
|
0,271
|
0,179
|
0,294
|
- 0,012
|
0,185
|
- 0,008
|
0,054
|
1,000
|
Exposition Sud
|
|
P.BB.
|
L.BB.
|
D.BB.
|
GF.BB
|
GA.BB
|
P.BH.
|
L.BH.
|
D.BH.
|
GF.BH
|
GA.BH
|
P.BB.
|
1,000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
L.BB.
|
0,824
|
1,000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D.BB.
|
0,879
|
0,666
|
1,000
|
|
|
|
|
|
|
|
GF.BB
|
0,450
|
0,503
|
0,425
|
1,000
|
|
|
|
|
|
|
GA.BB
|
0,165
|
0,181
|
0,155
|
0,560
|
1,000
|
|
|
|
|
|
P.BH.
|
0,830
|
0,782
|
0,743
|
0,488
|
0,151
|
1,000
|
|
|
|
|
L.BH.
|
0,630
|
0,727
|
0,524
|
0,588
|
0,261
|
0,852
|
1,000
|
|
|
|
D.BH.
|
0,859
|
0,734
|
0,814
|
0,385
|
0,087
|
0,895
|
0,732
|
1,000
|
|
|
GF.BH
|
0,432
|
0,476
|
0,355
|
0,528
|
0,176
|
0,666
|
0,662
|
0,445
|
1,000
|
|
GA.BH
|
0,058
|
0,094
|
0,032
|
0,588
|
0,556
|
0,054
|
0,162
|
0,003
|
0,245
|
1,000
|
Légende : P : Poids du cône. BB : Branche Basse. GA
: Nombre de graines attaquées
L : Longueur du cône. BH : Branche Haute. GF : Nombre de
graines fertiles.
D : Diamètre du cône.
Elle étudie par station les relations qui peuvent exister
entre : - les dimensions des cônes
135
- les dimensions des cônes et le nombre des deux types de
graines
Les valeurs de l'étude de corrélation totale
retenue comme significative au seuil de 5 %, 1 % et 1 %0 sont respectivement
égale ou supérieur à 0,287 ; 0,372 et 0,467.
3.4.2 - Corrélation entre les caractères
morphologiques des cônes : Les relations linéaires
obtenues sont hautements significatives :
- Exposition Nord
Les branches basses.
Les valeurs obtenues au seuil des 1 %o entre les poids et la
longueur, le poids et le diamètre sont respectivement égales
à 0,804 et 0,909 ; entre le diamètre et la longueur sont
0,707.
Pour les branches hautes les valeurs sont égales à
0,766 ; 0,882 ; 0,617.
- Exposition Sud :
Les relations pour les branches basses sont respectivement
égales à 0,824 entre le poids et la longueur ; 0,879 entre le
poids et le diamètre et 0,666 entre la longueur et le diamètre.
Celles des branches hautes sont respectivement égales à 0,852 ;
0,895 et 0,732.
3.4.3-Corrélation entre les graines et les
caractères morphologiques des cônes :
Les corrélations entre le nombre de graines fertiles et
les caractères morphologiques des cônes sont consignés dans
le tableau n°80, qui montre que ces liaisons sont très
significatives à hautements significatives selon la branche et
l'exposition.
3.4.3.1 - L'exposition Nord :
Le poids, la longueur et le diamètre des cônes sont
positivement corrélés à la production des graines fertiles
au seuil de 1 %o.
Les valeurs obtenues au seuil de 10/00 sont
respectivement égales à 0,848 - 0,720 et 0,701 pour les
cônes des branches hautes, et 0,688 - 0,651 - 0,540 pour ceux des
branches basses.
3.4.3.2 - L'exposition Sud :
Les liaisons linéaires obtenues entre le poids et le
nombre de graines fertiles sont significatives au seuil de 1 %o pour les
cônes des branches hautes (r = 0,666) et de 1 % pour ceux des branches
basses (r = 0,432). Quant au caractère longueur, elles sont
significatives au seuil de 1 %o aussi bien pour les branches hautes (r = 0,662)
que pour les branches basses (r = 0,476).
La corrélation entre le diamètre et les graines
fertiles obtenue est significative au seuil de 1 % (r = 0,445) pour les
cônes des branches hautes, quant aux cônes des branches basses,
elle n'est significative qu'au seuil de 5 % (r = 0,355).
3.5-DISCUSSION -- CONCLUSION
Après la désarticulation manuelle des
cônes, les graines obtenues sont de 2 types : les graines fertiles et les
graines vaines. Ces dernières sont composées de trois
catégories : aplaties, attaquées et en forme de bec. Les graines
fertiles et attaquées sont localisées surtout dans la partie
centrale du cône.
136
L'étude de la production grainière par
cône est représentée par la figure n°37 ; elle montre
que l'année de la fructification et la station influencent d'une
façon significative la qualité et la quantité des graines
:
La production totale des graines par cône est
très importante quand la fructification est forte, par contre, elle est
peu variable entre les stations quand l'année de fructification est
faible à moyenne.
Celle des graines fertiles est également variable et plus
importante sur l'exposition Nord et durant l'année de forte
fructification : elles nous renseignent sur l'état de la
cédraie
Le nombre de graines vaines d'une part et celui des
différentes catégories varie également d'un cône
à un autre selon l'année et la station.
Aussi, quand l'année de production est forte on assiste
à une importante production de graines fertiles, ces dernières
sont négativement corrélées aux graines tout venant. Ceci
nous permet de dire que chez le cèdre de l'Atlas, la majorité des
ovules donneront des graines fertiles (la pollinisation et la
fécondation atteignent l'optimum)
Durant les années de faible à moyenne
production, les graines vaines sont composées essentiellement de graines
aplaties; ces dernières occupent la quasitotalité des graines
totales (tout venant) surtout quand la station est défavorable. Elles
ont tendance à diminuer au profit des graines fertiles, au fur et
à mesure que la fructification augmente, particulièrement quand
les conditions climatiques sont favorables.
L'estimation des graines aplaties (graines sans embryon) est
très importante pour l'étude de la
régénération naturelle du cèdre de l'Atlas. Leur
existence est due à l'avortement des ovules (non-pollinisation et /ou
non-fécondation) est le résultat de la compétition entre
le cycle de reproduction et végétatif, l'état de
santé et l'âge de l'arbre ... cette catégorie de graines
pourraient nous renseigner sur la qualité de la station et l'état
du peuplement. Au Belezma le nombre de ces graines est très important
quand la fructification est faible surtout sur l'exposition Sud.
Il apparaît l'existence d'un système de
compensation entre la production des graines fertiles et aplaties. Autrement
dit, le cèdre de l'Atlas, tend à moduler sa production
grainière en fonction de la disponibilité des ressources de la
station (facteurs extrinsèques) et de l'arbre lui- même (facteurs
intrinsèques). Ces facteurs qui caractérisent
généralement tous les arbres (forestiers et fruitiers) sont
considérés comme étant une adaptation
quelles que soient les conditions écologiques : c'est le
phénomène de l'alternance entre la fructification et
l'accroissement.
Cette alternance qui affecte selon COURANJOU (1982) un grand
nombre ou la totalité des mécanismes physiologiques qui se
traduisent par une diminution de la surface foliaire durant l'année de
forte fructification. Ainsi, au cours de nos différentes observations
sur l'estimation de la fructification, il n'est pas rare de rencontrer des
pieds de cèdre qui portent peu ou pas de cônes mais, sont pourvus
d'une importante surface foliaire.
Outre, l'année de fructification, la qualité de
la station joue également un rôle très important sur la
qualité et la quantité des semences. TOTH (1978 a ; 1980 b)
rapporte que la production des cônes et la qualité physiologique
et biologique des graines de Cedrus atlantica M sont liées aux
conditions climatiques et la sylviculture mise en oeuvre durant toute la
137
période du cycle de reproduction ; le nombre de graines
dépend du milieu BOUDY (1950) ; il résulte aussi du houppier, du
diamètre et de la hauteur de l'arbre : elle est d'autant plus importante
quand la cime est plus étalée et éclairée
être donc plus espacée (LEE in KROUCHI,1995 ).
DERRIDJ,(1990 ) a mis en évidence l'influence de la
station sur la production qualitative et quantitative des graines entre les
cédraies humides et sèches, ainsi que l'altitude pour une
même station. Des études réalisées par KROUCHI
(1995) ont montré l'existence de très grandes variabilités
dans la production des graines tout venant et des graines fertiles pour une
même station.
Au Belezma, l'exposition Nord est caractérisée
d'une part, par un ensoleillement journalier et saisonnier favorable et d'autre
part, d'un froid nocturne et matinal ; ces deux éléments qui
influencent fortement l'ensemble des paramètres favorables au
développement des graines de cèdre : Floraison -- pollinisation
-- maturation -- dissémination et germination.
A l'échelle du cône, le nombre de graines
attaquées est variable selon la station, l'année de
fructification et la position des cônes dans l'arbre. Leur importance est
liée aux fluctuations des cônes (hôte) donc à
l'alternance de la fructification et aux facteurs climatiques. ROQUES (1983) a
montre qu'il existe une étroite corrélation entre la levée
des diapauses et l'intensité de la floraison de l'année, cette
diapause peut durer 5 années consécutives.
Aussi, à travers les résultats obtenus, nous
avons noté que plus la production est forte et plus le nombre de graines
attaquées est important. Les pullulations des insectes ravageurs de
cônes et de graines suivent, selon ROQUES (1983) l'importance de la
fructification.
L'insecte ravageur des graines s'est adapté
au cycle de fructification du Cèdre de l'Atlas : plus le taux
de graines attaquées et important, par rapport aux graines fertiles, et
plus l'année de fructification est bonne. En outre, le nombre de graines
attaquées est relativement plus important sur les branches hautes que
les branches basses. Ceci est dû aux facteurs climatiques ou le
paramètre lumière, semble jouer le principal rôle ROQUES
(1988).
L'influence de ces insectes est susceptible de jouer un
rôle non négligeable dans la régénération des
essences forestières d'altitude. Ainsi, divers auteurs CANTGREL (1988),
DEMOLIS (1988) OTT (1988), SKRZYPCZYNSKA (1988) et TRO S SET (1988) ont
insisté sur l'importance de l'impact des insectes ravageurs de graines
sur la régénération des peuplements forestiers dans les
zones tempérés. TOTH (1975a, 1978b 1980c) a souligné
l'influence sur la régénération, des ravageurs de graine
dans les cedraies artificielles. MOUNA (1993) a répertorié au
niveau des cédraies naturelles du Maroc 4 insectes
inféodés aux fleurs mâles, aux inflorescences femelles, aux
cônes et aux graines.
L'étude des caractères biométriques (le
poids, la longueur et le diamètre) des cônes en relation avec la
station et la position des cônes dans
l'arbre est la figure n° 37 synthétise les principaux
résultats ; ces derniers nous a permis de constater l'existence
d'écarts, particulièrement le poids. Ainsi, ceux de l'exposition
Nord sont plus importants que ceux de l'exposition Sud. Par ailleurs, pour une
même exposition, les paramètres biométriques des
cônes des branches hautes sont les plus dimensionnés, que ceux des
branches basses..
L'écart obtenu pour chaque caractère nous permet de
constater que le poids apparaît comme étant le
meilleur critère pour spécifier les populations.
En outre les cônes dont la
138
biomasse est importante possèdent non seulement les
dimensions les plus importantes mais sont les plus fertiles (initiation
précoce des inflorescences femelles, station favorable forte
fructification...).
Le poids des cônes murs présentent de grandes
variations selon DERRIDJ (1990) les cônes des cédraies de l'Atlas
Tellien sont plus lourds que ceux de l'Atlas Saharien. Ces grandes
variabilités géographiques ont amené plusieurs auteurs,
notamment GAUSSEN (1964) et DERRIDJ (1990) a émettre l'hypothèse
selon laquelle le cèdre de l'Atlas Saharien est plus primitif que celui
de l'Atlas Tellien.
Les tendances évolutives pour les cônes
correspondent à une augmentation leur taille (GAUSSEN (1967).
Ainsi, nous sommes tentés par l'hypothèse que le
cèdre de l'exposition Sud s'est adapté à une
sécheresse plus prononcée et constitue peut être un "
écotype ".
Le poids des graines chez une espèce donnée est
considéré selon HARPER et al (in HENDRIX, 1984) comme un
caractère constant ; cependant d'autres auteurs ont signalé qu'il
peut varier énormément. (SALISBURY BLACK HARPER et al in HENDRIX,
1984).
En outre, LALONDE et al (1989) ont noté que les arbres
attribueraient un taux de ressources fixe à chacune des graines,
au-delà d'un certain seuil l'arbre a tendance à produire une
nouvelle graine ;les graines seront donc, approvisionnées de la
même manière, il y aurait par conséquent peu de variation
dans leurs poids.
Il est considéré comme étant le
caractère le plus indiqué pour étudier la
variabilité géographique des essences forestières. Il est
influencé selon BIROT (in DERRIDJ, 1990) par les effets maternels, mais
il est davantage sous dépendance climatique. TOTH (1980) note que parmi
les facteurs principaux, la pluviométrie et la durée de
sécheresse sont les plus importantes.
Il a été proposé par BARITEAU et al.
(1990) comme critère de sélection chez les cèdres de
l'Atlas, TOTH (1978 a) pour étudier les possibilités de
régénération naturelle et DERRIDJ (1990) pour discriminer
les populations du cèdre en Algérie, KROUCHI (1995) et HARROUCHE
(1991) pour analyser le succès reproductif de Cedrus atlantica
M.
Comme pour les cônes, ce sont les arbres de l'exposition
Nord, qui produisent les graines fertiles les plus lourdes et les plus longues.
On peut dire, que le poids des graines fertiles est influence par les
caractères biométriques des cônes : plus les cônes
sont lourds et plus le poids des graines est important.
Par ailleurs l'analyse du poids des graines fertiles et
attaquées montre que ces derniers sont deux fois moins lourdes que les
graines fertiles.
DERRIDJ (1990) et HARROUCHE (1991) ont mis en évidence,
la variation du poids des graines fertiles entre les cédraies
sèches et humides. Ce caractère est lié fortement à
l'altitude pour une même station.
Nous savons que le cône de cèdre acquiert sa
maturité en 32 mois environ, durant lesquels l'arbre subit l'influence
des contraintes du milieu, qui aurait pour conséquence la
139
limitation ou non du taux d'approvisionnement sur la biomasse des
cônes et donc la production quantitative et qualitative.
Cette production est en relation directe avec la biomasse des
cônes et dépend de plusieurs facteurs :
- Edaphiques, climatiques et microclimatiques.
- Nutritionnel en relation avec la position du cône dans
l'arbre et celle de la graine dans le fruit.
- Phénologique, à savoir l'initiation de
l'inflorescence femelle et la synchronisation entre la disponibilité du
pollen, les fleurs femelles et l'ouverture de leurs bractées.
- Des conditions ayant prévalu durant le cycle de
reproduction, surtout l'année N + 1 elles peuvent constituer une
contrainte à l'approvisionnement.
- Peuplement : densité, traitements sylvicoles, âge,
état de santé et caractéristiques dendrométriques
(houppier, diamètre et hauteur).
- Année de fructification.
- Génétique (fertilité de l'arbre).
- Altitude pour une même station.
- Concurrence entre le cycle reproducteur et
végétatif.
140
TROISIEME PARTIE : LA REGENERATION DU CEDRE DE
L'ATLAS. CHAPITRE I : La germination des graines de
cèdre.
CHAPITRE II : Influence des prétraitements des
graines sur le développement des semis.
CHAPITRE III : Influence du travail du sol sur les
premiers stades des semis naturels
|
Introduction :
La régénération du cèdre de
l'Atlas demeure à l'heure actuelle un problème important pour la
pérennité des cédraies Algériennes en
général et celle des Aurès en particulier. Elle
dépend en grande partie des conditions du milieu. En effet, les
paramètres de station particulièrement les températures et
les précipitations influencent la fructification, le pouvoir germinatif
des graines, la germination, l'installation et le maintien des semis. Ils
agissent en même temps et dépendent en grande partie de
l'exposition et de l'altitude.
D'autres facteurs considérés généralement comme
secondaires peuvent devenir des facteurs limitants : sol (physique, chimique et
biologique), couvert et strate herbacée.
Selon VALETTE (1983) la régénération
artificielle en zones méditerranéennes rencontre de
sérieuses difficultés en raison des contradictions du milieu
souvent difficiles.
Au Belezma même si la régénération
naturelle du cèdre de l'Atlas est présente dans certains
endroits, la situation actuelle, particulièrement sur les expositions
défavorables, ne permet pas au cèdre de se
régénérer dans les limites acceptables ; les conditions
climatiques défavorables et l'absence des travaux sylvicoles
associés aux influences néfastes de l'homme ont
déséquilibré l'écosystème. Ainsi, la faible
densité des peuplements sur les expositions Sud ne permet pas à
cette essence de se renouveler normalement, car la présence de vieux
individus dépérissants et dispersés limite les
possibilités de productions et de dissémination.
Les travaux des différents auteurs, ont permis de
subdiviser le problème de la régénération en deux
sous - problèmes bien distincts : la germination de la graine et le
maintien des semis.
Ainsi, CARLIER (1988) souligne que parmis les nombreuses
causes possibles de l'insuffisance de la régénération des
péssières d'altitude pourraient consister en ce que les
conditions nécessaires à la germination ou à la
conservation des graines ne soient pas habituellement réalisées.
CANTEGREL (1988) rapporte que le renouvellement des fôrets
pyrénéennes est fonction de la germination.
La germination et le maintien des semis en milieu naturel du
cèdre de l'Atlas ont été surtout étudiés par
LEPOUTRE (1961,1963), LEPOUTRE et PUJOS (1963), MALKI (1992) leurs travaux de
recherches montrent que la régénération naturelle est
étroitement liée aux facteurs bioclimatiques, qui conditionnent
la date de germination, le développement des semis et leur
capacité à développer un système racinaire capable
d'assurer l'alimentation hydrique durant la période estivale.
TOTH (1971, 1973, 1978 a, 1980,1980 c) a mis en
évidence l'étroite relation entre le cycle de production des
graines, la régénération et les conditions
écologiques. Le même auteur a expérimenté
également au laboratoire et sur terrain l'influence de différents
facteurs (hydratation, température, éclairement, ...etc.) sur la
germination des graines de cèdre.
Notons également que la germination des graines de
Cédrus atlantica M et leur conservation à fait l'objet
de plusieurs publications : ZAKI, 1970 ; ABOUROUH, 1983 ; MULLER et al, 1984;
DERRIDJ, 1990 ; BARITEAU, 1993 et BARITEAU et al, 1994.
La germination pourrait contribuer aux difficultés et
aux entraves de la régénération naturelles et
assistées. Ces derniers pourraient provenir de : -l'hydratation
insuffisante des graines reposant sur le sol nu - la perte de vitalité
des graines insuffisamment hydratées principalement quand
l'été est précoce - médiocres taux de
germination.
141
CHAPITRE I : La germination des graines de
cèdre.
1.1 - Définitions :
La germination est le passage de la vie latente de la graine
à la vie active, sous l'effet de facteurs favorables. Selon EVENARI (in
MAZLIAK 1982), c'est un processus physiologique dont les limites sont le
début de l'hydratation de la semence et le tout début de la
croissance de la radicule. Une semence a germé, lorsque la radicule a
percé les enveloppes ou elle est visiblement allongée (COME,
1970).
La germination comprend plusieurs phases physiologiques
successives, dont la plus importante est appelée germination sensu
stricto, qui s'achève juste avant la croissance de la radicule
(EVENARI in MAZLIAK, 1982).
Le processus de la germination dépend des facteurs
intrinsèques (âge et état de la plante, évolution
physiologique et morphologique de la graine) et extrinsèques
(humidité, température, oxygène)
Il comprend trois principales phases successives
:
- La première phase : c'est la phase d'imbibition de la
graine, qui se traduit par une augmentation régulière et
importante de l'activité respiratoire. (COME, 1970 ; MAZLIAK, 1982).
- La deuxième phase : c'est la germination sensu
stricto elle est marquée par un arrêt de l'absorption de
l'eau et une activité respiratoire régulière (MAZLIAK,
1982).
- La troisième phase : Elle est
caractérisée par une reprise de l'absorption de l'eau et une
activité respiratoire de plus en plus importante due au
développement de la radicule (MAZLIAK, 1982).
Selon EVARI (in ANONYME 1992), cette phase se traduit par une
activité enzymatique et une augmentation des taux de respiration et
d'assimilation qui sont l'indice d'utilisation des éléments
nutritifs mis en réserve, et leur transfert vers les zones de
croissance.
Durant cette phase 3ème, un changement
irréversible se produit dans l'embryon, l'arrêt de la germination
provoque la mort de l'embryon (TOTH, 1978 a). Les phases de la germination des
graines de cèdre de l'Atlas sont facilement observables à l'oeil
nu. Elles se traduisent par :
- Imbibition par l'eau.
- Ouverture du micropyle.
- Apparition de la radicule.
- Développement et évolution de l'hypocotyle
portant les cotylédons, encore encerclées par les enveloppes des
graines.
- Déploiement des feuilles cotylédonnaires
Toutes ces phases sont schématisées dans la figure
n°37.
143
1.2- Paramètres caractérisant la
germination :
144
...
1 D 9 9 Io
5 ii 3 2
1-Imbibition de graines.
2- Ouverture du micropyle.
3-Apparition de la radicule 4-Allongement de la radicule
5- Allongement et développement de la radicule.
6- 7- 8 -- Evolution de l'hypocotyle.
9- 10- Développement des plantules et déploiement
des
|
feuilles cotylédonaires.
1.2.1- Hétérogénéité de
la germination :
Le pouvoir germinatif des graines dépend en grande partie
des conditions dans lesquelles on les place.
Les causes de la variabilité des
propriétés germinatives sont multiples et mal connues (COME,
1970).Elles dépendent surtout du patrimoine héréditaire.
Mais les facteurs de l'environnement peuvent modifier l'expression de ces
propriétés d'origine génétique.
Cette hétérogénéité est due
selon MAZLIAK (1982) à trois catégories de facteurs :
-Conditions de développement des semences sur la plante
(température, ensoleillement, pluviosité, nature du sol,
etc...).L'origine géographique des semences est donc très
importante.
-Conditions de conservation (méthodes, température
humidité...)
-Conditions de germination : plus ces conditions sont
défavorables, et plus le lot semble être
hétérogène. C'est d'ailleurs une méthode
très utilisée pour mettre en évidence
l'hétérogénéité d'un lot de semences ou des
différences d'états physiologiques entre plusieurs lots.
Les résultats des essais de germination varient donc selon
l'origine des semences, les traitements qu'elles ont subis et les conditions de
germination.
1.2.2- Mode d'expression des résultats :
Pour exprimer la germination des graines, nous avons
utilisé deux paramètres :
- La capacité de germination (C.G%) qui
exprime le taux de semences capable de germer dans des conditions bien
définies.
- La vitesse ou temps de germination :
c'est le temps moyen de germination (T.M.G. en jours) qui
représente l'inverse x 100 du coefficient de vélocité.
Le temps moyen de germination, s'exprime de la
façon suivante :
T.M.G =
|
Ni Ti + N2T2 + N3T 3+...+
NNTN
|
Ni #177; N2 #177; N3#177;...NN
|
N1 est le nombre de graines germées au temps T1, N2 est le
nombre de graines qui ont germées entre le temps T1 et T2,... etc.
Très souvent, il n'y a pas de lien selon MAZLIAK (1982),
entre ces deux paramètres.
Il est donc indispensable d'illustrer les résultats par
des courbes de germination, qui décrivent complètement
l'évolution de la germination des graines placées dans des
conditions déterminées, pendant une période donnée
(nombre des graines germées en fonction du temps).
Pour caractériser le pouvoir germinatif des semences
forestières, divers auteurs notamment ABOUROUH (1983), COME (1970),
LEBRU (1970), TOTH (1978 a) MULLER (1986) et MULLER et al (1978, 1980 ,1990a,
1990b) et DERRIDJ (1990) ont utilisé ces deux paramètres (T.M.G
et C.G) ainsi que la courbe de germination.
2- Méthodologie générale :
145
2.1- Introduction :
Les boites de Pétri sont utilisées quand il s'agit
de tester de germination sur de très courtes durées : 12h
à 48h.
Pour la période de germination qui dure au moins 21
jours, comme c'est le cas du cèdre de l'Atlas, l'utilisation des boites
de pétri présente divers inconvénients qui risquent de
fausser les résultats. En effet, par leur faible capacité de
rétention de l'eau, le dessèchement et/ou l'excès d'eau de
la couche porteuse de graines (coton ou papier filtre) nécessitent des
manipulations onéreuses.
Compte tenu, de ces inconvénients, nous avons
été amenés à réaliser nous même des
germoirs, qui permettent aux graines d'être alimenté
régulièrement en eau, sans aucune intervention de notre part,
pendant toute la durée de l'expérience.
2.2- Matériel d'étude: 2.2.1- Le
germoir :
Le germoir utilisé pour les différents tests de
germination est constitué d'un flacon, d'un support, d'un papier filtre
et d'un papier buvard (Cf. Fig. n° 38 ).
Par son volume (215 ml), ce germoir assure une alimentation en
eau pendant 6 semaines sans aucune intervention du manipulateur.
Notons que le flacon et le support des graines sont en
matière plastique (non biodégradable) permettant de mener des
tests de germination sans apports d'hydrosolubles, dus aux différents
éléments du germoir.
2.2.2- Les graines :
Les graines fertiles de cèdre utilisées pour les
différents tests de germination sont issues des cônes mûrs
de deux années et triées manuellement.
Elles sont triées visuellement dans un premier temps,
puis par densimétrie (éther de pétrole) ou les graines
lourdes (saines) se déposent au fond du conteneur. Un second test visuel
est indispensable pour éliminer les graines
détériorées (éclatement des poches de
résine, blessures...).
Selon BARITEAU (1993) le tri à la main est une
méthode non traumatisante pour les graines de cèdre ; elle a
été préconisée lors du Séminaire
International pour le genre Cedrus.
Du fait de la dormance primaire, les graines de Cedrus
atlantica M subissent un prétraitement par le froid humide pour
lever la dormance, après séchage à l'air libre pendant
48h.
Les récoltes et les traitements sont utilisés en
fonction des buts recherchés.
146
·
8,60cm8 cm
· ·
Fente
Boite transparente en plastique
·
·
Support en plastique
6cm
Papier buvard long.
GRAINES
GERMOIR
Fig. 38:Germoir à alimentation continue en eau
employé dans les différents tests de germination.
147
2.3- Mise en germination :
147
Pour les graines de cèdre de l'Atlas, la germination
est effectuée selon l'association Internationale d'Essais de Semences
(I.S.T.A) à 20 °C ou 20°C - 30°C pendant 21 jours,
après au moins 3 semaines de prétraitement sur milieu humide de 3
à 5° C (MULLER et al, 1984 a).
Le dispositif expérimental comporte pour chaque
traitement 10 germoirs contenant chacun 10 graines fertiles disposées
sur du papier filtre, ce dernier est posé directement sur un support dur
et transparent. Il présente en son milieu une fente permettant un
contact entre le papier filtre, le papier buvard et l'eau. Ainsi l'alimentation
en eau des graines est assurée par capillarité.
Les tests de germination s'effectuent au laboratoire à
température ambiante ; le comptage des graines germées se fait
tous les trois jours.
Notons que pour ces tests, nous adoptons la définition
physiologique de la germination. Cette dernière est
contrôlée par divers facteurs, qui agissent tous en même
temps. L'analyse d'un facteur, ne doit en aucun cas faire abstraction aux
autres.
3- Etude expérimentale de la germination au
laboratoire :
3.1- Hydratation des graines :
3.1.1- But :
L'hydratation des graines de cèdre de l'Atlas constitue
la première phase de la germination, qui se traduit par une absorption
de l'eau sous forme liquide. C'est un phénomène physiologique,
qui se termine par le début de la croissance (allongement de la
radicule).
Cet essai a pour objet de déterminer la quantité
d'eau absorbée par les graines fertiles avant la phase de croissance de
la radicule : c'est la première phase de la germination.
3.1.2- Matériel et méthode :
Trois lots de graines fertiles non dormantes sont
séchés à l'air libre jusqu'à stabilisation de leur
poids respectif.
Chaque lot, est composé de 100 graines ayant pour poids
:
- l' lot: 7,7321 g.
- 2"" lot: 7,9136 g.
- 3"" lot: 8,0916 g.
Ces lots trempés dans de l'eau distillée. Ils
seront par la suite pesé après lh, 6h, 12h, 24h, 48h, 72h, 96h et
120h d'immersion ; avant chaque nouvelle pesée les graines sont d'abord
séchées avec du papier buvard.
3.1.3- Résultats -- discussion :
148
Les données brutes sont portées en annexe X
Les résultats obtenus sont donnés par le tableau
n° 81 et représentés graphiquement par la figure n°
39.
Tableau N°81 : Evolution du poids en
pourcentage des graines fertiles du cèdre immergées dans l'eau
distillée pendant 120 heures (5 jours).
Heures
|
Poids de 100 Graines (g)
|
Moyenne
|
Lot n°1 : 7,9136g
|
Lot n° 2: 7,7321g I
|
Lot n° 3:8,0916g
|
0
|
0
|
1
|
24,44
|
14,22
|
22,57
|
20,41
|
6
|
26,99
|
18,95
|
25,76
|
23,90
|
12
|
31,97
|
27,02
|
29,99
|
25,56
|
24
|
41,22
|
40,11
|
41,73
|
41,02
|
48
|
46,34
|
45,36
|
47,24
|
46,31
|
72
|
53,15
|
48,88
|
56,16
|
52,73
|
96
|
56,25
|
53,21
|
59,77
|
56,41
|
120
|
56,38
|
53,29
|
59,83
|
56,50
|
Ils nous indiquent que le poids, se stabilise à partir de
la 96èmeheure ; les graines n'absorbent pratiquement plus
d'eau au-delà de cette période.
Poids de 100 graines
12,9328g
12,3752g 11,8525g
8,0916g 7,9136g 7,7321g
Heures
7
9
8
14 -
13 -
12 -
10 -
0 1 6 12 24 48 72 96 123
Fig. 39 : Evolution du poids des graines de
cèdre de l'Atlas en fonction du temps de l'hydratation.
L aum.nputni uc I cau pai ici gic1,111Gb 1W11,11Gb,
pabbt., pai 1Gb vamcb .
149
- Première phase:
l'absorption de l'eau est extrêmement rapide au
départ. En effet en une heure, les graines enregistrent une augmentation
de l'ordre de 20 % en moyenne. Les graines les moins pesantes, n'augmentent que
de 14 % environ.
- Deuxième phase: elle se
traduit par un gain de poids de l'ordre de 5 %. Cette phase d'absorption lente
est située entre la 6ème heure et la
12ème heure.
- Troisième phase: c'est la
deuxième phase d'absorption rapide, elle est comprise entre la
12ème heure et la 24ème heure et se traduit
par une augmentation moyenne de l'ordre de 15 %.
- Quatrième phase : elle se
caractérise par une absorption lente et continue de l'eau,
jusqu'à la 96ème heure. Au-delà de cette
période, le poids a tendance à se stabiliser.
Ces résultats, montrent que l'hydratation des graines,
prélude de la germination, passe par 4 phases d'absorption : rapide-
lente- rapide- lente. Celle-ci se traduit par une augmentation du poids des
graines de l'ordre de 55 %. CARLIER (1988) rapporte qu'aucune germination n'est
observée tant que la teneur en eau des graines d'épicéa
(Picea abies L) n'atteint pas 51% par rapport au poids des graines
anhydres
Les graines les plus lourdes, ont tendance à absorber
beaucoup plus d'eau que les graines légères et, germent donc
rapidement.
CHAUSSAT et al (1975) signalent que la courbe d'imbibition est
pratiquement la même pour l'ensemble des graines ; elle est rapide
pendant les premières heures puis devient lente; quand elle atteint son
maximum, la germination survient plus ou moins longtemps (à partir de
72ème heure selon nos essais)
Par ses téguments membraneux et perméables, la
graine de Cedrus atlantica M, présentent selon TOTH (1978 a) et
ABOUROUH (1983) une grande facilité d'hydratation et
d'oxygénation. Ceci se traduit par une germination relativement
facile.
3.2- Essai de germination : 3.2.1- But :
Cet essai a pour but de vérifier si le germoir que nous
avons réalisé, permettra aux graines de germer normalement.
3.2.2- Méthodologie :
Pour cela, nous avons effectué deux tests de
germination, l'un sur le germoir que nous avons réalisé et
l'autre sur le germoir de marque BENDER et HOBEIN (ex R.F.A). Ce dernier
contrôle automatiquement l'eau et la température.
Afin d'éliminer au maximum,
l'hétérogénéité de la germination des lots
de graines, nous avons récolté 10 cônes (N+2) situés
sur la même branche. Après désarticulation et triage les
graines fertiles obtenues sont séchées à l'air libre
pendant 48 h, puis traitées par le froid humide durant 30 jours.
Les essais de germination sont effectués en même
temps : le premier sur germoir BENDER et HOBEIN à 20 °C, le second
sur boite germoir à température ambiante. Chaque essai a
porté sur un lot de 100 graines, à raison de 10 par
répétition.
3.2.3- Résultats -- discussion :
150
Jours
3
6
9
12
15
18
21
100
Capacité de germination (%)
90
80
Germoir Bender et Hobein Boite - germoir
70
60
50
40
30
20
10
Troisième partie Chapitre I : La germination de la graine
de cèdre de l'Atlas.
Les données brutes sont portées en annexe XI
Les résultats sont consignés sur le tableau
n°82, qui indique la capacité de germination (CG en %) et le temps
moyen de germination (T.M.G. en jours). Ils montrent que les deux germoirs
utilisés ont donné pratiquement les mêmes résultats.
Cependant le germoir BENDER et HOBEIN enregistre un gain de 4 % pour la
capacité de germination et 0,4 jours pour le temps moyen de
germination.
Tableau N°82 : Influence du germoir
sur la germination des graines du cèdre de l'Atlas.
Germoir
|
Capacité de germination % (CG)
|
Temps moyen de germination. Jours (TMG)
|
Germoir BENDER et HOBEIN
|
86
|
10,43
|
Boite germoir
|
82
|
10,83
|
La figure n° 40 exprime l'évolution de la germination
en fonction du temps.
Fig. 40 : Influence du type de germoir sur la
capacité germinative des graines de cèdre de l'Atlas
|
Elle montre que l'allure des deux courbes est pratiquement la
même mais un léger avantage est à signaler pour le germoir
BENDER et HOBEÏN. Ceci est dû probablement au facteur
température.
En effet si l'eau ne pose pas pour les deux types de germoir, le
facteur température des boites de germoir dépend des conditions
externes.
Cet essai, montre que les « boites » germoir,
permettent aux graines de germer normalement et peuvent donc être
utilisé pour les différents tests de germination.
3.3- Influence de l'exposition, de la position des
cônes dans l'arbre et du poids des graines sur la germination :
151
3.3.1- Introduction :
L'étude des graines fertiles (Cf. Chapitre IV : Etude
des cônes et des graines) a montré que leurs caractères
biometriques varient en fonction de l'exposition et de la position des
cônes dans l'arbre. Les graines de l'exposition Nord et des branches
hautes présentent respectivement des poids plus importants que celles de
l'exposition Sud et des branches basses.
Il est surtout lié aux réserves
accumulées durant le processus de formation particulièrement
pendant la phase de la maturité morphologique : il y a
élaboration des constituants de la semence, celle-ci s'achève
quand l'embryon aura atteint son développement normal.
Le poids des graines est surtout influencé par les
conditions climatiques. Elles jouent selon TOTH (1978 a) un rôle
important sur les aptitudes germinatives des graines.
En outre DERRIDJ (1990) a mis en évidence l'influence
de l'origine des graines : celles de l'Atlas Tellien (plus
dimensionnées) présentent les meilleures capacités de
germination par rapport aux graines de l'Atlas Saharien (moins
dimensionnées).
Compte tenu de la variabilité du poids des graines,
nous avons effectué des tests de germination en appliquant les
mêmes traitements (durée de stratification) et les mêmes
conditions de germination. (Boite - germoir à température
ambiante)
3.3.2- Matériel et méthodes :
Des graines fertiles provenant de Belezma ont été
reparties en fonction de l'exposition, de la branche et de leur poids
unitaire.
Pour l'exposition, l'échantillonnage a consisté en
deux lots de 100 graines, appartenant chacun à une exposition.
Quant à la position des cônes dans l'arbre les
deux lots de graines proviennent d'un seul pied de cèdre, afin
d'éliminer l'hétérogénéité des
semences. Le premier lot appartient à la branche la plus haute de
l'arbre et le second à celle du plus bas (hauteur d'homme)
Pour le poids des graines, ces dernières qui
proviennent uniquement de l'exposition Nord sont pesées une par une et
classées en lots de 100 graines chacun en fonction de trois
catégories (lots) de poids.
l' lot : composé de graines fertiles dont le poids
unitaire est inférieur ou égal 0,0699g.
2' lot : contient des graines fertiles, ayant chacun un poids
compris entre 0,0700 g et 0,0999 g.
3' lot : constitué de graines fertiles lourdes, dont le
poids par graine est supérieur ou égal à 0,1000 g.
Ces graines sont obtenues après désarticulation
manuelle, un premier tri visuel, ensuite un tri densimétrique (Ether de
pétrole) et enfin un second tri visuel. Elles sont séchées
à l'air
152
libre pendant 48 h, ensuite elles subissent un
prétraitement par le froid humide pendant 30 jours.
La germination est faite dans des boites germoir comme
précédemment, la durée est fixée à 21 jours.
Le comptage se fait tous les trois jours.
3.3.3- Résultats -- discussion :
Les résultats bruts sont données en annexes XII,
XIII et XIV
Ils sont donnés par les tableaux n°83, n°84 et
n°85 et représentés graphiquement dans les figures
n°41, n°42 et n°43
- Station :
Pour l'ensemble de la station, la capacité et la
vitesse de germination obtenues sont de 83,5 % pour 9 jours. Ces deux
paramètres montrent que les graines fertiles présentent des
aptitudes germinatives satisfaisantes.
D'après le tableau n°83 et la figure n°41,
nous constatons que : l'exposition Nord a donné les meilleurs
résultats (87 % pour 8,52 jours) que l'exposition Sud (80 % pour 9,49
jours) ; la différence des aptitudes germinatives entre les deux
expositions est due à la qualité de station.
Tableau N°83 : Influence de la
station sur la germination.
Stations
|
Capacité de germination. %
|
Temps moyen de germination. Jours
|
Exposition Nord
|
87
|
8,52
|
Exposition Sud
|
80
|
9,49
|
- Branche:
Par ailleurs, pour le paramètre branche, les graines
issues des branches hautes présentent des capacités de
germination meilleures que celles des branches basses. Par contre les temps
moyens de germination sont pratiquement les mêmes (Cf. tableau n°84
et fig. n°42)
Tableau N°84 : Influence de la
position des cônes dans les branches sur la germination.
Branches
|
Capacité de germination. %
|
Temps moyen de germination. Jours
|
Branches hautes
|
92
|
8,87
|
Branches basses
|
80
|
8,81
|
- Poids
Quant au caractère poids, les résultats (Cf.
tableau n° 85 et fig. n°43) montrent que les graines les plus
légères donnent les plus faibles résultats (63 % pour
12,28 jours).Les graines les plus lourdes enregistrent les meilleures aptitudes
germinatives : C.G= 96 % et T.M.G = 9,44 jours.
153
154
Tableau N°85 : Influence du poids
des graines sur la germination.
Classes de poids. (g)
|
Capacité de germination. %
|
Temps moyen de germination. Jours
|
0,0699
|
63
|
12,28
|
0,0700 -- 0,0999
|
83
|
10,44
|
0,1000
|
96
|
09,44
|
L'étude de la biométrie des cônes et des
graines (Cf. 3ème partie Chapitre IV ) nous a montré
que les graines de dimension réduites sont plus fréquentes dans
l'exposition Sud et les branches basses que dans les expositions Nord et les
branches hautes.
Par ailleurs, nous savons également que les graines
lourdes germent mieux que les graines légères.
En conséquence, nous pensons que le poids des graines
à une influence non négligeable sur la
régénération naturelle. Il dépend en partie des
conditions dans les quelles la graine a évoluée (état
sanitaire de l'arbre, son âge, les facteurs climatiques...).
3.4- Influence des différentes parties de la graine
sur la germination :
3.4.1- Introduction :
COME (1970), CHAUSSAT et al (1975), TOTH (1978 a) ainsi que
MAZLIAK (1982) signalent que certaines parties de la graine comme le tissu
nutritif, les téguments ne sont pas indispensables à la
germination, ils peuvent même l'inhiber.
3.4.2- Matériel et méthode :
Afin de tester l'influence des différentes parties de la
graine, à savoir les téguments et l'aile trois lots de 100
graines sont repartis de la façon suivante :
- Un lot représentant le témoin, dont les graines
sont sans ailes, mais avec téguments. - Un lot dont les graines sont
dépourvues de téguments et d'ailes (graines nues).
- Un lot de graines pourvues d'ailes et de téguments.
Ces graines ont subi au préalable, un prétraitement
par le froid humide et misent à germer dans les conditions
précitées. Le comptage se fait tous les 3 jours.
Par ailleurs, afin d'éviter d'éventuelles
contaminations des graines nues par des champignons ces dernières sont
immergées dans de l'eau oxygénée (10 %), avant leurs mises
en germination.
3.4.3- Résultats :
Les résultats bruts sont données en annexe VX
Les résultats de ces tests sont indiqués dans le
tableau n° 86, qui donne pour chaque lot la capacité de germination
et le temps moyen de germination.
155
Tableau N°86 : Influence des
différentes parties de la graine sur ses aptitudes germinatives.
Graines
|
Capacité de germination. %
|
Temps moyen de germination. Jours
|
Sans ailes et avec téguments (témoin)
|
97
|
7,70
|
Sans ailes et sans téguments
|
97
|
7,11
|
Avec ailes et téguments
|
93
|
7,87
|
La figure n°44 qui décrit la cinétique de la
germination montre qu'il n'y a pas de différences nettes entre les trois
lots de semences.
0
0 3 6 9 12 15 18 21
3-- Témoin
*-- Graines sans ailes et sans téguments ·
Graines avec ailes et téguments
100 - 90 - 80 - 70 - 60 - 50 - 40 - 30 - 20 - 10
-
Capacité germination.( %)
Jours
Fig.44: Influence des différentes
parties de la graine de cèdre de l'Atlas sur son pouvoir
3.4.4- Discussion -- conclusion :
Les différents tests de germination, montrent que les
graines arrivent à germer en l'absence de téguments et en
présence d'ailes. Ceci montre que la dormance embryonnaire n'est pas due
aux différentes parties de la graine.
En effet, le tableau n° 86 montre que le premier lot qui
constitue le témoin (graine sans ailes, avec téguments) et le
second lot, composé de graines nues (sans ailes et sans
téguments) donnent les meilleurs taux de germination (97 %).Les graines
nues donnent le meilleur temps moyen de germination avec 7,11 jours. Les
téguments semblent agir donc sur la vitesse de germination : les graines
nues s'hydratent beaucoup plus vite.
Quant aux lots des graines ailées, elles enregistrent les
plus mauvais résultats.
Notons que les poches résinifères, semblent
être indispensable à la germination (MULLER et al, 1984a ;
DERRIDJ, 1990) ; d'autres auteurs pensent qu'elles diminuent le pouvoir
germinatif des graines (F.A.O, 1992).
TOTH (1978 a) et DERRIDJ (1990) ont montré que
l'endosperme n'inhibe pas la germination. La dormance primaire est d'origine
embryonnaire.
156
D'autre part, selon nos propres expériences, les
hydrosolubles des aiguilles vertes des arbres adultes de cèdre, de
litière fraîche et ancienne, ainsi que l'humus n'ont aucun effet
dépressif sur la germination même à de fortes
concentrations (20 %).
3.5- Influence des prétraitements sur la
germination : 3.5.1- Introduction :
Les conditions nécessaires à la germination sont
: l'oxygène, la température, l'humidité (mais sans
excès), la lumière (graines de cèdre sont sans
photosensibilité) et la maturité physiologique. C'est ce dernier
point qui sera traité.
Comme pour les diverses graines forestières, celles du
cèdre de l'Atlas qui proviennent de cônes murs, et placées
dans des conditions favorables, s'imbibent normalement, les micropyles
s'ouvrent, mais les radicules n'apparaissent pas. On dit que les graines sont
dormantes.
Selon MULLER (1986), le phénomène de dormance
concerne 60 % des graines forestières. Cette dormance propre à
l'embryon (dormance primaire) s'installe selon COME (1970) au cours du
développement de la semence sur la plante, avant ou pendant la
maturation morphologique. Elle est peut être considérée
comme un système régulateur de la germination.
Elle est due, selon les différentes théories,
à des hormones végétales, à des modifications
métaboliques, aux phénomènes de perméabilité
à l'eau, à l'oxygène et à la présence de
certains composés dans les téguments (COME, 1970 ; MULLER et al
1990).
Le degré de maturité des graines de Cedrus
atlantica M est lié à l'ouverture des cônes, et
à leur aptitude à se désarticuler. TOTH (1978 a) et MULLER
(1984a) signalent que cette maturité est caractérisée par
la couleur des embryons (couleur verte).Les graines de cèdre à
maturité incomplète, donnent des C.G. (%) faibles et de mauvaises
aptitudes à la conservation.
Les graines du cèdre de l'Atlas, présentent un
état de dormance plus ou moins profond. Selon MULLER (1986), elle est
hétérogène d'un lot à un autre et même
à l'intérieur d'un même lot.
Pour germer, la graine de cèdre a besoin de subir
pendant quelque temps l'action du froid Ce dernier a deux actions
différentes sur les graines : la levée de la dormance primaire et
la conservation.
Les températures basses agissent sur les graines en
provoquant progressivement leur maturation physiologique pendant une
période plus ou moins longues (30 à 60 jours selon les
auteurs).
La levée de dormance réside à faire subir
aux graines un froid humide pendant au moins 30 jours. Cette technique
appelée stratification consiste à déposer les
graines par couches successives dans du sable humide, puis les laisser
séjourner dans un réfrigérateur à une
température de 4°C durant 30 jours au moins.
157
La combinaison du froid sec puis humide
prépare mieux la graine à germer (ZAKI, 1969).
La stratification est le prétraitement le plus
utilisé pour lever la dormance des graines du cèdre de l'Atlas.
(ZAKI, 1969; TOTH, 1978 a, 1978 b; ABOUROUH, 1983; MULLER et al, 1978, 1983;
DERRIDJ, 1990).
Néanmoins, ce prétraitement est une
opération longue et il n'est pas évident d'avoir des chambres
froides, pour stoker ce mélange.
Pour cela, il existe d'autres méthodes, moins longues
et moins coûteuses permettant de lever la dormance embryonnaire par
l'immersion des graines dans des solutions aqueuses. En revanche l'utilisation
de ces solutions est très délicate, car il faut prendre en
considération :
La concentration.
La durée de trempage.
Les graines de Douglas (Pseudostuga menziesii)
traitées par l'eau oxygénée est une méthode de
lever la dormance plus efficace que la méthode classique par le froid,
moins pratique et plus longue (LEBRU, 1970).
En outre pour les faînes de Fagus silvatica une
pré-réfrigération sans milieu semble meilleure que la
stratification classique (tourbe humide), mais elle nécessite le
maintien tout au long de ce traitement, d'une teneur en eau des faînes
voisine de 30 %.
L'installation des faînes dans une solution contenant
150 à 200 g de polyéthylène glycol (P.E.G) par kilogramme,
assure ce maintien et évite toute sortie de radicule au cours du passage
au froid (MULLER et al, 1983).
La levée de dormance par l'eau oxygénée a
été utilisée notamment par ABOUROUH (1983) et DERRIDJ
(1990). Il s'agit de tremper des graines de cèdre de l'Atlas dans l'eau
oxygénée à 35 % pendant une heure; les résultats
obtenus sont pratiquement les mêmes que la stratification classique.
3.5.2- But :
Il s'agit de comparer l'influence de la durée du froid
humide et de la concentration l'eau oxygénée sur les aptitudes
germinatives des graines de cèdre.
3.5.3- Matériel et méthodes :
Des graines fertiles sont reparties en 6 lots de 100
individus.
Trois lots vont subir un prétraitement par le froid
humide pendant différentes périodes : les graines sont
mélangées avec du sable humide (lavé), où ils
subiront une stratification dans un réfrigérateur pendant une
période de 15, 30 et 45 jours.
Après chaque période, un lot de 100 graines est mis
à germer.
158
Deux lots sont traités par l'eau
oxygénée. Le premier lot est trempé dans de l'eau
oxygénée à 30 %, pendant une durée de 45 mn. Quant
au second, son immersion est de 60 mn, à une concentration de 15 %. Le
dernier lot qui compose le témoin est mis à germer sans aucun
prétraitement
En outre l'eau oxygénée (11202) étant peu
stable à l'air, les solutions préparées sont
utilisées immédiatement.
3.5.4 - Résultats :
Les données brutes sont portées en annexe VIX
Les résultats de ces tests sont représentés
dans le tableau ci - dessus qui indique pour chaque traitement la
capacité et le temps moyen de germination.
Tableau N°87 : Influence de deux
prétraitements sur la capacité et le temps moyen de
germination.
Traitements
|
Capacité de germination. %
|
Temps moyen de germination. Jours
|
Temoin
|
37
|
11,72
|
Eau Oxygénée
|
15 % - 60 mn
|
55
|
09,38
|
30 % - 45 mn
|
70
|
09,00
|
Stratification
|
15 jours
|
73
|
08,86
|
30 jours
|
87
|
06,34
|
45 jours
|
96
|
06,32
|
La figure n°45 illustre l'évolution de la germination
pendant la période de l'essai.
100
o 3 6 9 12 15 18 21
Fig.45:Effets de l'eau oxygénée etde la
durée du froid humide sur la germinationdes graines de cèdre de
l'Atlas
|
159
3.5.5-Discussion - conclusion
Les résultats montrent que le prétraitement des
graines améliore leurs aptitudes germinatives Le meilleur
résultat est obtenu avec la durée de 45 jours : C.G. est de 96 %
pour 6,32 jours.
Le froid humide (stratification), méthode très
utilisée pour la levée de dormance indique que plus la
durée est longue plus les résultats sont meilleurs. La
durée de stratification est un paramètre très important,
mais il ne doit pas dépasser une certaine limite En effet selon ABOUROUH
(1983) et MULLER et al (1984), ce paramètre est de 5 à 6
semaines, car au- delà de cette durée, il n'y a pas
d'amélioration du pouvoir germinatif.
L'effet de la stratification dépend de la date de
récolte (ZAKI, 1970), donc de la maturité des graines. Cette
dernière est liée selon MULLER et al (1983) au degré
d'ouverture des cônes et à leur aptitude à se
désarticuler.
Le traitement par l'eau oxygénée a
amélioré la germination.
Si pour le témoin la C.G. est de 37 % pour un T.M.G de
11,72 jours, les lots traités pendant une heure seulement ont
donné de bons résultats. En effet une concentration de 30 % pour
45 mn a donné une C.G. de 70 % et un T.M.G de 9 jours alors que 15 %
pour une durée de 60 mn n'a permis d'avoir que 55 % avec T.M.G. de 9,38
jours.
Ces résultats montrent que l'utilisation de l'eau
oxygénée à 30 % pendant 45 mn, peut remplacer une
stratification classique de 15 jours. L'augmentation du temps d'immersion peut
accroître le pouvoir germinatif des graines et donc se substitue à
une stratification de 45 jours.
Une concentration de 30 % a un effet meilleur sur le pouvoir
germinatif qu'une concentration de 15%. Cependant la concentration de l'eau
oxygénée ne doit pas dépasser 35%. (TRAPPE, in ABOUROUH,
1983).
Le traitement des graines par l'eau oxygénée
(H202) permet à l'embryon de disposé d'une
plus grande quantité d'oxygène (COME, 1970). De plus, c'est un
désinfectant, elle nettoie les téguments les rendant ainsi plus
perméable à l'eau et à l'oxygène.
Signalons, que le séjour des graines de cèdre
dans des solutions d'A.I.A (Acide Indole 3 Acide acétique) et l'acide
giberellique (G.A.3) pendant 24 h, n'ont pas eu d'effets spectaculaires. Selon
DERRIDJ (1990), les concentrations, qui semblent améliorer peu la
germination sont faibles (le mg/1), à forte dose (100 mg/1), ces auxines
inhibent la germination.
A la lumière des recherches actuelles, les
prétraitements des graines de cèdre par le froid humide ou l'eau
oxygénée sont un préalable à la germination :
- Accélération de la
germination.
- Augmentation du nombre de graines germées. -
Diminution de la mortalité.
160
3.6- Influence de la date de récolte et du mode de
prétraitement :
3.6.1- Introduction :
Les pépinières productives de plants sont
dépourvues de moyens leur permettant de traiter les graines de
Cedrus atlantica M.
La méconnaissance de la dormance des graines et donc la
non-application des traitements par le froid humide ou sec, se traduit par des
rendements médiocres des pépinières et un gaspillage de
graines et de plants.
En effet, nous avons montré que les graines non
traitées ont des capacités de germination les plus faibles et le
temps moyen de germination le plus long (3.5 - Influence des
prétraitements sur la germination).
Par ailleurs, les récoltes des graines au niveau de nos
pépinières sont effectuées durant les mois d'Octobre et
Novembre. Une fois désarticulées, les graines sont
séchées à l'air libre pendant 4 à 5 jours, puis
triées grossièrement. Les graines ainsi obtenues, sont
utilisées soit immédiatement, soit conservées (le plus
souvent) pendant plusieurs mois, voire des années, dans de mauvaises
conditions. La conservation des graines par stratification est un
préalable à la germination.
La période de récolte est un paramètre
très important permettant de diminuer au maximum les pertes de graines.
TOTH (1978) MULLER et al (1984) notent qu'en France il est
préférable d'effectuer la récolte en Octobre - Novembre.En
réalité, il faut se rapprocher de la date de
désarticulation naturelle. Plus la température est basse avant la
récolte, plus la faculté germinative est élevée.
Par ailleurs, nous avons trouvé qu'il existe une
étroite relation entre le pouvoir germinatif des graines et
l'année de leur production : quand l'année de production est
mauvaise, la germination est médiocre; année de forte production,
la germination est bonne. Ceci est dû à la qualité des
graines.
3.6.2- Matériel et méthodes :
Le pouvoir germinatif des graines dépend de la date de
récolte. Il s'agit donc, de déterminer la meilleure date de
récolte, qui permet d'avoir la meilleure capacité de germination,
avec des temps moyens de germination les plus bas possible.
Pour tester l'influence de ce facteur nous avons
travaillé sur une même population : (exposition Nord) à des
périodes différentes. Les graines utilisées sont issues de
5 récoltes effectuées le : 2 Septembre - 3 Octobre - 2 Novembre -
5 Décembre - 1 Janvier
Durant la première récolte, tous les cônes
sont fermés, pour ceux des deux récoltes suivantes, l'ouverture
des écailles est entamée. Quant aux cônes du mois de
Décembre et Janvier, la désarticulation est entamée, elle
est précédée de l'ouverture des écailles qui est le
résultat de l'influence de la chaleur et de l'humidité.
Après décortication manuelle des cônes,
les graines sont traitées, puis séchées à l'air
libre. Un lot de 100 graines, est mis à germer immédiatement
après le séchage, sans aucun prétraitement. Le second
subira une stratification pendant 30 jours. Les observations sont faites tous
les 3 jours, pendant 21 jours.
161
3.6.3- Résultats :
Les données brutes sont portées en annexe XVII et
XVIII. Le tableau n° 88 donne les résultats obtenus pour ces
tests.
Tableau N°88 : Influence de la date
de récolte et du prétraitement par le froid humide sur les
capacités et les vitesses de germination.
Mois
|
Sans prétraitement
|
Avec prétraitement
|
C.G. %
|
T.M.G. jours
|
C.G. %
|
T.M.G. jours
|
Septembre
|
10
|
12
|
74
|
08,31
|
Octobre
|
13
|
12
|
80
|
09,48
|
Novembre
|
50
|
13,62
|
86
|
09,17
|
Décembre
|
70
|
09,68
|
90
|
08,23
|
Janvier
|
91
|
09,46
|
94
|
09,19
|
Les figures n°46 et n°47 représentent
l'influence des traitements et des dates de récoltes sur
l'évolution du taux de germination durant 21 jours.
3.6.4- Discussion -- conclusion :
Les résultats obtenus, montrent que la capacité
de germination et la vitesse de germination des graines non traitées,
récoltées en Décembre et Janvier (tardivement) sont
meilleures que celles récoltées au mois de Septembre, Octobre et
Novembre.
En effet, le maximum de graines germées a
été obtenu pour le mois de Janvier et Décembre avec
respectivement 91 % pour 09,46 jours et 70 % pour 09,68 jours. Le minimum est
obtenu pour le lot du 2 Septembre (10 % pour 12 jours) et du 3 Octobre (13 %
pour 12 jours). Le mois de Novembre a donné des résultats
intermédiaires (50 % pour 13.62 jours). Pour les graines traitées
par le froid humide hors cônes, les taux de germination obtenus sont
comprises entre 74 % et 94 %, avec des temps moyens les plus bas.
Néanmoins, ces derniers ne suivent pas les capacités de
germination (Décembre et Janvier).
Ces tests montrent que les graines récoltées en
Septembre et Octobre se caractérisent par un état
d'immaturité physiologique prononcée. Cet état de dormance
primaire, disparaît après un traitement artificiel par le froid
pendant 30 jours, puisqu'on passe d'une capacité de germination de
l'ordre de 10 % à plus de 70 %.
En outre, en l'absence de prétraitement, nous
remarquons que plus la récole est tardive, moins les graines sont
dormantes. Pour la récolte de Janvier, il n'y a pratiquement plus
d'effet de stratification. La maturation a réduit l'état de
dormance.
Les graines dormantes enregistrent un taux de germination de 5
% selon TOTH (1978a) ; MULLER et al (1984) obtiennent 12 % pour le mois
d'Août, et 19 % pour celui de Septembre.
Nous notons également, que plus les écailles
sont ouvertes et plus la maturité des graines est meilleure. A partir du
mois de Novembre jusqu'à la période de désarticulation
totale, les conditions écologiques (températures,
humidité) activent la maturation et lèvent la dormance Cette
levée semble se faire progressivement au cours du temps (Cf. Figure
n°48)
162
163
La durée de stratification dépend
de la date de récolte. Une stratification de 30 jours semble
insuffisante quand les récoltes sont précoces (Septembre -
Octobre) et qu'elle n'est
164
pas indispensable, lorsqu'elle est tardive (Décembre et
Janvier).Elle dépend des conditions écologiques
précédent la récolte et donc du degré d'ouverture
des cônes.
Actuellement, la récolte des cônes pour les
pépinières productrices de plants de cèdre se fait au mois
d'Octobre et Novembre, ce qui se traduit par d'énormes pertes qui
peuvent atteindre 90 % selon les résultats que nous avons obtenu : les
pépinières ne possèdent pas de chambres froides leur
permettant de traiter les graines. Il serait donc plus judicieux de
procéder à des récoltes tardives.
La période de récolte, serait donc de l'ordre de
5 à 6 mois avant la date de désarticulation naturelle des
cônes. Les graines ne présentent pas de trace d'immaturité,
à condition de leur faire subir des prétraitements avant leur
mise en germination.
3.7- Influence de la conservation des graines sur la
germination :
3.7.1- Introduction :
Le principal objectif de la conservation des graines
forestières est de mettre en réserve le plus grand nombre de
graines lors des années de forte production en prévision des
années déficientes.
Nous avons montré que le cycle de reproduction qui dure 29
mois, est caractérisé par une irrégularité de la
production quantitative et qualitative des graines.
Par ailleurs, l'augmentation des coûts des semences
(récoltes, transport, désarticulation...) les mauvaises
années de fructification (incendies, sécheresse, insectes...)
font de la conservation une opération indispensable pour les
pépinières; elle leur permet d'avoir à tout moment des
graines saines et fertiles.
La conservation des graines de cèdre de l'Atlas est une
opération délicate, qui fait appel à divers facteurs: date
de récolte - teneur en eau des graines - séchage -
température et mode de conservation.
Conserver les graines fertiles du cèdre de l'Atlas,
consiste à les maintenir en vie de ralentie grâce à une
déshydratation (séchage).
Les différents travaux sur la conservation montrent que
plus la température est basse et plus la teneur en eau des graines doit
être faible.
Il existe deux méthodes de conservation :
- La Conservation traditionnelle : les graines sont
conservées dans les cônes. Ces derniers sont étalés
dans des endroits bien aérés. Après
désarticulation, les graines sont utilisées immédiatement
ou bien stockées dans des endroits frais.
- La Conservation actuelle : les graines sont
conservées hors cônes, dans des récipients
hermétiquement clos, leur humidité doit être
inférieure à 10 % (ZAKI, 1968; TOTH, 1978 a).
MULLER (1986) rapporte que pour les graines dites orthodoxes
(Pinea - Abies - Cedrus), la teneur en eau la plus indiqué doit
être de l'ordre de 5 à 10% et les températures très
basses comprises entre -5 ° et -15 °C.
165
MULLER et al (1984) ont obtenu après 6 années de
recherches sur l'amélioration du traitement des graines de Cedrus
atlantica M, les résultats suivants :
- Le stockage des graines à l'intérieur des
cônes à 4 °C, n'est retenu que si la durée de
conservation ne dépasse pas 8 mois. Hors cône, l'aptitude
germinative est satisfaisante, après 6 années et demi de
conservation à condition que l'humidité des graines soit
inférieure à 11 %.
- La conservation à - 15 °C, s'effectue
très mal quand la teneur est supérieur à 11 % ; si les
teneurs sont comprises entre 5,5 et 7 % les résultats sont très
bons pendant 42 mois Mais à partir de 8 %, la faculté germinative
diminue graduellement pour atteindre 30 % en 42 mois de conservation.
Les recherches menées par ZAKI (1968), TOTH (1978 a,
1980c) et surtout MULLER et al (1984, 1990) sur la conservation des graines,
permettent de déduire qu'on peut opter entre plusieurs méthodes,
selon le terme :
- Très court terme : 2 à 5 mois;
La conservation peut se faire en cônes à une
température comprise entre + 4 et + 12 °C. A l'état de
graines à + 4°C après séchage (pas de
prégermination) ou sans séchage avec risque de
prégermination.
- Moyen terme : 15 à 18 mois;
Les graines doivent être conservés de
préférence hors cônes, en adoptant la conservation à
long terme.
- Long terme : 7 à 5 ans;
Après extraction et séchage jusqu'à une
teneur en eau comprise entre 5,5 et 7,5%. La conservation est effectuée
en récipients hermétiques à une température
comprise entre - 5 et -5°C.
3.7.2- Méthodologie d'étude :
Afin d'estimer l'importance des pertes, qui peuvent être
engendrer par les pépinières productrices de plants de
cèdre, nous avons utilisé les mêmes méthodes : dates
de récole - décortication des cônes - tri des graines -
conservation des graines hors cônes et dans les cônes.
Les récoltes ont été effectuées au
mois de Novembre. Une partie des graines a été extraite,
après immersion des cônes dans de l'eau. Les graines ainsi
récupérées, sont conservées dans un sac en toile
perforée, qui sera déposé dans un endroit frais et bien
aéré.
Les cônes restants ont été conservés
de la même manière que les graines. Les tests de germination ont
été menés comme précédemment à raison
de 100 graines par essai.
Pour le témoin, les graines sont mises à germer
immédiatement après tri et séchage. Quant aux autres
essais, ils sont effectués après les différents temps de
conservation choisis : 6 - 12 et 24 mois, hors cônes et dans les
cônes.
3.7.3- Résultats :
Les données brutes sont portées en annexe IXX
166
Les résultats obtenus sont donnés dans le tableau
n° 89, montre que les méthodes de stockage utilisées au
niveau de nos pépinières causent énormément de
pertes.
Tableau N°89 : Etude du mode et du
temps de conservation sur la capacité de germination et le temps moyen
de germination.
Paramètres de germination
|
Témoin
|
Conservation
|
HORS CÔNES
|
DANS LES CÔNES
|
6 mois
|
12 mois
|
24 mois
|
6 mois
|
12 mois
|
24 mois
|
C G %
|
60
|
56
|
23
|
10
|
54
|
7
|
4
|
T.M.G Jours
|
08.33
|
08.94
|
12.36
|
13.20
|
09.77
|
15
|
18.75
|
La figure n°49 montre que le meilleur mode de conservation
est le hors cône.
0
3
6
9
12
15
18
21
Jours
--A-- Témoin -- H.C.6mois --)K-- H.C.12mois --.--
H.C.24mois --1-- D.C.6mois -- D.C.12mois --*-- D.C.24mois
Fig.49 : Effet du mode de conservation sur la germination des
graines de cèdre de l'Atlas.
3.7.4- Discussion -- conclusion :
Les graines conservées hors cônes ou dans les
cônes pendant 6 mois ont des capacités de germination pratiquement
identique : 56 % pour 54 %. La vitesse de germination est en faveur des graines
conservées hors cônes. La conservation traditionnelle à
court terme (6 mois) a peu d'effets sur les aptitudes germinatives des graines
peu dormantes hors cônes ou dans les cônes.
Les graines conservées durant une année et plus,
nous permettent d'enregistrer des chutes très importantes de leur
pouvoir germinatif particulièrement quand elles sont à
l'intérieur des cônes.
Nous avons également noté, qu'un nombre
important de graines a pré-germé au cours de cette conservation,
et que les champignons ont causé beaucoup de dégâts. Donc,
avant de conserver les graines de cèdre, il faut d'abord les faire
sécher.
167
En effet, la vie latente des graines est liée
directement à sa teneur en eau (TOTH, 1978a) et que cette
dernière, doit être comprise entre 5,5 et 7 % selon MULLER et al
(1984). La déshydratation des graines doit se faire progressivement et
qu'il ne faut jamais aller au - delà de 5 %, car les
macromolécules se dégradent (TOTH, 1980a).
Les graines conservées dans les cônes donnent des
résultats médiocres, au -delà de 4 à 5 mois (ZAKI,
1968; DEMOVEN, CHAUDEY, MARTIN, in : TOTH, 1978 a ; MULLER et al (1984), MULLER
(1986).
4 - Conclusion
Ces essais montrent que les graines fertiles de cèdre
de l'Atlas, triées par l'éther de pétrole (1 1 = 0,65 kg)
germent normalement après prétraitement au froid humide ou
à l'eau oxygénée. Par contre le tri densimétrique
à l'alcool induit selon BARITEAU (1993) une mortalité non
négligeable des graines viables : téguments minces et
perméables.
Il ressort de cette étude un certain nombre
d'information, qu'il faut prendre en considération, afin d'éviter
le gaspillage des graines fertiles d'une part et d'augmenter leur
faculté germinative de l'autre part.
Avant la germination sensu stricto, les graines
absorbent au moins 50 % d'eau de leur poids, apres avoir passé par 04
phases d'absorption : rapide -- lente -- rapide - lente.
Les graines récoltées sur exposition Nord et sur
les branches hautes présentent les meilleures capacités de
germination que celles de l'exposition Sud et des branches basses.
Nous avons montré dans la 2ème
partie, Chapitre W que non seulement l'exposition Nord et les branches hautes
sont les plus productives, mais que leur poids est plus important: c'est ce
caractère qui explique la différence de la germination entre les
stations et la position des cônes dans l'arbre.
Les différentes parties de la graine, semblent n'avoir
aucun effet sur le taux de germination. En outre le traitement de graines
dormantes à l'eau oxygénée est efficace à forte
concentration (30 %); cependant la stratification pendant 45 jours (2 à
4° C) constitue le meilleur traitement. La période de
récolte serait beaucoup plus étendue, elle est de l'ordre de 5
mois avant la désarticulation totale des cônes, mais avec des
récoltes trop précoces, les cônes sont difficiles à
décortiquer et les graines plus dormantes.
La durée de la germination (temps de latence) est
liée à la maturité et à l'état de dormance
des graines ; il est de l'ordre de 3 jours.
Le temps de trempage nécessaire à la
décortication des cônes diminue au fur et à mesure que l'on
se rapproche de la désarticulation naturelle. Il est
préférable de procéder à des récoltes en
Décembre, car les graines ne présentent pas d'immaturité
et sont aptes à germer; les graines récoltées
précocement, présentent de faibles capacités de
germination, à cause de la dormance primaire, cette dernière est
éliminer à condition de traiter les graines (eau
oxygénée à 30 % ou stratification)
Les graines peuvent être conservées pendant 6
ans, sans risque de pré-germination. Ainsi même si la
périodicité de la fructification est supérieure a 3
années, il serait possible de
168
stoker les graines à condition que la conservation se
fasse hors cônes, et que leur teneur en eau soit comprise entre 5,5 % et
7%.
Le but de la conservation est de stoker les graines sans
détérioration de leurs embryons. Elle doit être
réalisée lors d'une année de bonne production. La
conservation des graines dans les cônes, est à proscrire sauf peut
être pour de courtes périodes.
Actuellement, le désailage (séparation des ailes
des graines) «artificielle », entraîne des dommages aux graines
fertiles, suite à l'éclatement des poches de résines.
D'après TOTH (1980) il faudrait s'efforcer de trouver une méthode
rationnelle pour séparer l'aile de sa graine sans endommager cette
dernière.
Le desailage mécanique semble être
dépressif sur la faculté germinative (MULLER et al, 1984). Selon
BARITEAU et al (1994) l'éclatement des poches de résine
(desailage mécanique, transport) diminue la faculté germinative;
le taux de réussite est passé de 65 % à 24 % par cumul de
stress.
Une étude réalisée en 1992 par BARITEAU
(1993) avait mis en évidence la grande fragilité des graines de
cèdre et la nécessité des recherches
complémentaires sur les techniques de tri ayant pour but
l'élimination des parasites (Mégastigmus ssp)
169
CHAPITRE II : Influence des prétraitements des
graines sur le développement des semis.
1 - Méthodologie d'étude :
1.1 - But :
Le prétraitement au froid humide ou à l'eau
oxygénée ont permis aux graines dormantes de germer normalement
(Cf. Chapitre I : La germination des graines de cèdre.)
Les jeunes semis sont influencés par l'endosperme que
le substrat. A ce propos, ABOUROUH (1983) signale que les réserves de la
graine peuvent assurer une croissance et un développement satisfaisant
des jeunes plants de pin d'Alep jusqu'à l'âge de 7 mois et
même plus ; quant au cèdre de l'Atlas le sol stimule la croissance
à partir de 8 mois. La croissance est donc déterminée par
l'hérédité et le traitement des graines dormantes ; le
développement ultérieur est surtout dominé par les
facteurs écologiques.
Cette étude a pour but de déterminer l'influence de
ces deux prétraitements sur le développement des semis :
Froid pendant 45 jours.
Eau oxygénée à 30 % pendant une heure.
Le témoin est constitué par des graines n'ayant
subies aucun traitement.
1.2-Dispositif expérimental :
Le système expérimental, comporte deux
traitements et le témoin. Chacun a donné lieu à 10
répétitions, à raison de trois graines par pots. Les
graines ont été récoltées en Novembre et
stockées à l'air libre. En Février, elles ont
été misent à germer, puis repiquées.
Après 6 jours de mise en germination, les graines ayant
germées (radicules comprises entre 1 et 2 mm), sont repiquées
dans des pots en plastique de dimensions suivantes : hauteur 21,5 cm -
diamètre en haut 23 cm - diamètre en bas 13 cm.
L'arrosage débute avec le repiquage des graines. Sa
fréquence est de l'ordre d'une à deux fois par jour pendant les
journées sèches et chaudes afin de maintenir le substrat à
la capacité au champ.
Le substrat utilisé comme support de culture a
été prélevé de l'horizon A (0-30cm) après
avoir été tamisé à 2 mm.
Il s'agit d'un sol brun fertialitique de texture
argileuse. 1.3 -- Analyses :
1.3.1 - Le substrat utilisé :
L'analyse granulométrique et chimique du substrat
utilisé pour l'élevage des semis sont reportées dans le
tableau n°90.
Les caractéristiques physiques de cet horizon, montrent
qu'il peut constituer un handicap sérieux pour les jeunes semis, lors
d'un déficit hydrique. Chimiquement, le rapport C/N de l'ordre de 20
traduit une bonne activité biologique. En outre cet horizon est bien
pourvu en éléments nutritifs.
171
Tableau N°90:Constitution
granulométrique et chimique du sol utilisé comme support de
culture.
-nU
Eau KHC1
|
07,50 06,10
|
- Granulométrie en %
|
|
Argile
|
61,00
|
Limon fin
|
18,00
|
Limon grossier
|
03,50
|
Sable fin
|
04,50
|
Sable grossier
|
13,00
|
- Matière organique
|
|
C%
|
03,17
|
N%
|
00,15
|
C/N
|
21,13
|
- Bases échaneeables en meq/100g
|
|
Ca++
|
24,00
|
K+
|
00,76
|
Na
|
00,70
|
Mgr
|
15,00
|
-12' 2'05 en m
|
05,00
|
|
1.3.2 - Les semis :
Les analyses de semis sont faites à 3 mois après le
repiquage. Les résultats bruts sont reportés en annexe
Pour caractériser la croissance et le
développement des jeunes plantules diverses auteurs notamment ABOUROUH
(1983), DRAPIER (1983), BECKER et al (1985) mesurent les paramètres
morphologiques (poids, longueur), le nombre de cotylédons et l'analyse
minérale.
Les paramètres morphométriques mesurés
pour chaque plantule sont : - Poids frais de la partie aérienne et
racinaire (mg).
- Poids sec de la partie aérienne et racinaire (mg).
- Longueur de la partie aérienne et racinaire (pivot) en
cm. - Nombre de cotylédons.
Quant à l'analyse minérale (Azote, Phosphore,
Potassium, Calcium et Magnésium) elle a été faite sur la
partie aérienne et racinaire
1.4 - Techniques d'analyse : 1.4.1 - Analyse du sol :
- pH : pH mètre.
- La granulométrie : pipette de ROBINSON.
- Matière organique : le carbone a été
déterminé par la méthode ANNE.
- La teneur en M.0 a été détruite en
multipliant le taux de carbone par le coefficient
1,72.
- L'azote total : méthode KJELDHAL.
- Bases échangeables : Ca++ et Mg++
par compléxométrie, Na et K+ par photométrie
à flamme.
- Phosphore assimilable : méthode JORET HERBERT.
172
1.4.2 - Analyse du végétal :
Le poids a été déterminé par une
balance de précision dont l'erreur est de 1/10 mg. La longueur est
obtenue à l'aide de papier millimètre et de pied à
coulisse (1/20 mm)
Pour l'analyse minérale des semis nous avons
utilisé les mêmes méthodes : compléxométrie,
photométrie et JORET HERBERT.
2 - Présentation des résultats :
Après repiquage nous avons arrêté
l'expérimentation au bout de 90 jours. Durant cette période la
graine de cèdre n'utilise en principe que ces réserves (ABOUROUH,
1983).
Nous avons observé des mortalités ainsi que des
différences morphologiques des semis selon les traitements tant sur les
parties aériennes que souterraines.
Les données brutes obtenues après analyse sont
reportées dans le tableau en annexe XXII. 2.1 -- Repiquage :
Le nombre et le taux de reprise des graines repiquées
après germination dans des « boites germoirs » sont
portés dans le tableau ci-dessous.
Tableau N°91: Reprise des graines
germées après repiquage dans un sol forestier
(Sous-cédraie).
Traitements
|
Nombre de graines repiquées
|
Reprise des graines repiquées
|
Nombre
|
Taux (%)
|
Témoin
|
30
|
17
|
56,66
|
Froid humide
|
30
|
30
|
100
|
Eau oxygénée
|
30
|
28
|
93,33
|
Le tableau n°91, montre que le taux de reprise
après repiquage des graines traitées par le froid humide est de
100 %, celui de l'eau oxygénée a donné un taux de 93,33 %
alors que pour les graines non traitées les résultats
enregistrés sont les plus faibles (56,66 %).
Cette expérience, qui mérite d'être
poursuivie est d'un intérêt pratique certain pour les
pépiniéristes. En effet, le traitement des graines de
cèdre de l'Atlas pour lever la dormance primaire permet d'avoir les
meilleurs taux de germination et de reprise.
2.2 - Caractéristiques morphologiques des semis
:
Afin de mettre en évidence l'influence des
prétraitements des graines sur le développement de semis, nous
avons adopté la méthode suivante :
- Analyse des principales caractéristiques morphologiques
des semis par des paramètres statistiques.
- Etude du poids, de la longueur et du nombre de
cotylédons. - Analyse de la variance pour chaque caractère.
173
2.2.1 - Paramètres statistiques :
Le tableau n°92 qui exprime les caractères
morphologiques des semis de cèdre de l'Atlas, élevés sous
serres pendant 3 mois, montre que les graines dormantes ayant subies des
prétraitements donnent les meilleurs résultats aussi bien pour la
partie aérienne que racinaire
La figure n°50 représente la morphologie
générale des plants de 3 mois.
Tableau N°92: Paramètres
statistiques sur les caractères morphométriques des semis de
cèdre de l'Atlas de trois mois. Influence des prétraitements
|
Valeur minimale
|
Valeur maximale
|
Moyenne
|
Coefficient de
variation %
|
T
|
11202
|
Fil
|
T
|
11202
|
Fil
|
T
|
11202
|
Fil
|
T
|
11202
|
Fil
|
Poids mg
|
Frais
|
Tige
|
121.70
|
200.6
|
165.2
|
305.20
|
572.6
|
550.2
|
207.45
|
368.54
|
344.01
|
29.41
|
28.46
|
28.39
|
Racine
|
23.50
|
31.80
|
40.5
|
130.30
|
241
|
288.2
|
42.84
|
139.88
|
124.02
|
54.78
|
43.62
|
48.91
|
Total
|
162.90
|
251.7
|
206.07
|
435.50
|
799.8
|
789.8
|
250.30
|
507.14
|
468.61
|
29.43
|
31.41
|
31.72
|
Sec
|
Tige
|
31.31
|
50.2
|
20.6
|
180.60
|
192.1
|
171.3
|
64.95
|
105.46
|
87.95
|
53.79
|
36.38
|
48.12
|
Racine
|
10.54
|
12.07
|
7.09
|
40.10
|
66.30
|
90.0
|
19.46
|
39.15
|
36.15
|
38.15
|
47.90
|
59.63
|
Total
|
50.62
|
63.9
|
41.6
|
200.10
|
225.3
|
250.8
|
84.44
|
143.54
|
124.20
|
44.38
|
37.92
|
42.75
|
Longueur cm
|
Tige
|
4.84
|
5.26
|
4.26
|
6.65
|
6.96
|
7.16
|
5.62
|
6.02
|
5.66
|
9.48
|
9.94
|
12.23
|
Racine
|
4.30
|
5.47
|
5.03
|
11.72
|
24.30
|
22.34
|
6.78
|
14.99
|
14.00
|
23.75
|
36.33
|
34.29
|
Totale
|
9.61
|
10.76
|
9.94
|
17.29
|
31.26
|
28.7
|
12.40
|
21.02
|
19.66
|
14.30
|
27.19
|
27.06
|
Nombre de cotylédons
|
27
|
27
|
23
|
39
|
53
|
51
|
31.11
|
38
|
37
|
12.36
|
18.06
|
17.83
|
Nombre de variables 10. Nombre d'observations : 18 pour le
témom (T). 28 pour l'eau oxygénée (1202).
30 pour le froid humide (Fil)
2.2.1.1 - Le poids : 2.2.1.1.1 - Le poids frais :
L'examen des données montre que le poids frais des
semis de 3 mois de la partie aérienne est compris entre 121,70 pour le
témoin et 572.70 mg pour les semis dont les graines ont
été traitées par l'eau oxygénée. La plus
forte moyenne est de 365.01 mg (H202).Quant à la
partie racinaire les chiffres obtenus indiquent que ce poids varie entre 23.50
mg pour le témoin et 288.20 mg pour les semis dont les graines ont
été traitées par le froid humide. La meilleure moyenne est
obtenue par le prétraitement à l'eau oxygénée de
138.91 mg (11202).
Les valeurs du coefficient de variation, montrent que
l'écart entre la partie aérienne des semis est peu important (C.V
< 30.00 %), celui de la biomasse racinaire est importante
particulièrement pour le Témoin (C.V = 54.98 %).
2.2.1.1.2 - Le poids sec :
Les données obtenues, indiquent que le poids sec des
semis de la partie aérienne est compris entre un minimum de 20.06 mg
(Froid) et un maximum de 192.10 mg (11202), avec une moyenne de 105.46mg
(11202). Celui de la partie racinaire varie entre 7.09 mg (11202) et 90 mg
(Froid) La moyenne est de 39.15 mg (11202).
Le poids sec total en mg est compris entre 41.60 (Froid) et
255.30 mg (11202) la moyenne la plus importante est obtenue pour les semis dont
les graines ont subi l'influence de l'eau oxygénée (144.62).
Pour cet indice, le coefficient de variation obtenu est
supérieur à 36 % quel que soit le traitement. Ceci montre que la
biomasse des semis exprime une variabilité selon les traitements ; c'est
le traitement par le froid qui donne des semis dont le développement de
la partie racinaire présente les différences les plus
significatives (C.V. = 59.73 %).
174
Fig. 50 : Morphologie de jeunes semis de
cèdre de l'Atlas âgés de 3 trois. Influence du froid humide
et de l'eau oxygénée.
|
Froid humide
Eau oxygénée
20 cm
0
2.2.1.2 - La longueur :
La longueur de la partie aérienne des semis dont les
graines ont été traitées au froid, varie entre 4.26 cm et
7.16 cm. La plus forte moyenne est de 6.02 cm, elle est enregistrée par
l'H2O2 ; en effet le développement de la partie aérienne des
jeunes plants de cèdre de l'Atlas dont les graines n'ont pas
été conditionnées est sensiblement le même. Celui
dont les graines ont subi des prétraitements au froid humide et à
l'eau oxygénée présentent des différences
significatives (C.V = 44.60 %).L'écart de la longueur selon les
différents traitements n'est pas significatif.
Quant à celle du pivot, elle est comprise entre 4.30
(Témoin) et 24.30 cm (11202). La plus forte moyenne obtenue est de 14.99
cm (11202). La valeur des coefficients de variation indique que le
développement du système racinaire présente de grands
écarts entre les semis pour un même traitement.
175
2.2.1.3 - Les cotylédons :
Le nombre de cotylédons est compris entre 23 (Froid) et
53 individus (11202). Le coefficient de variation montre qu'il n'y pas a de
différences significatives entre le nombre de cotylédons pour
chaque traitement. Le nombre de cotylédons le plus important est
enregistré pour le traitement à l'eau oxygénée,
(37,44 individus) puis le froid humide (37,27) et enfin le témoin
(32,27).
2.2.1.4 - Conclusion
Afin de mieux apprécier le développement des
jeunes plantules, nous avons représenté dans le graphe ci-dessous
les moyennes de la longueur de la partie aérienne et racinaire, le
nombre de cotylédons et le poids sec des deux parties ; ceci montre que
le traitement par le froid humide ou l'eau oxygénée a permit non
seulement d'accroître le pouvoir germinatif des graines mais active la
croissance et le développement des plantules.
q Témoin Froid humide El Eau
oxygénée 105,46
87,9E
64,95
31,11
37 38
5,62 5,66 6,02
I I I.
19,46
6,78 14 14,99
36'1539,15
Longueur Racine Longueur Tige
|
Nombre de Cotylédons
|
Poids Sec Racine Poids Sec Tige
|
Fig. 51 : Représentation de plant moyen
âgé de 3 mois selon les traitements.
2.2.2-Les corrélations
L'étude des différentes corrélations a
pour objet de déterminer d'éventuelles relations entre les
différents caractères morphologiques des semis. La matrice est
composée de 10 variables (poids frais total, poids frais de la partie
aérienne, poids frais de la parie racinaire, poids sec total, poids sec
de la partie aérienne, poids sec de la partie racinaire, la longueur
totale, la longueur de la partie aérienne, le pivot et le nombre de
cotylédons) à 10 observations pour le témoin, 28 pour
l'eau oxygénée et 30 pour le froid humide.
176
Tableau N° 93 : Matrice de
corrélation des principaux caractères morphométriques des
plantules de cèdre de l'Atlas de 3 mois.
|
TEMOIN
|
Poids frais
|
Poids sec
|
Longueur
|
Nombre de Cotylédons
|
Total
|
Aérien
|
Racinai
|
Total
|
Aérien
|
Racinai
|
Totale
|
Aérienne
|
Racinaire
|
Poids frais
|
total
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
aérien
|
0.957
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
racinaire
|
0.652
|
0.402
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
Poids sec
|
total
|
0.631
|
0.750
|
0.030
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
aérien
|
0.604
|
0.710
|
0.052
|
0.981
|
1.000
|
|
|
|
|
|
racinaire
|
0.336
|
0.441
|
-0.092
|
0.428
|
0.244
|
1.000
|
|
|
|
|
Longueur
|
totale
|
0.681
|
0.521
|
0.785
|
0.069
|
0.003
|
0.332
|
1.000
|
|
|
|
aérien
|
0.471
|
0.554
|
0.038
|
0.307
|
0.201
|
0.602
|
0.441
|
1.000
|
|
|
racinaire
|
0.595
|
0.390
|
0.852
|
-0.026
|
-0.063
|
0.167
|
0.955
|
0.155
|
1.000
|
|
Nombre de cotylédons
|
0.830
|
0.808
|
0.504
|
0.653
|
0.611
|
0.416
|
0.465
|
0.312
|
0.408
|
1.000
|
|
FROID HUMIDE
|
Poids frais
|
Poids sec
|
Longueur
|
Nombre de Cotylédons
|
Total
|
Aérien
|
Racinaire
|
Total
|
Aérien
|
Racinaire
|
Totale
|
Aérienne
|
Racinaire
|
Poids frais
|
total
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
aérien
|
0.966
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
racinaire
|
0.908
|
0.768
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
Poids sec
|
total
|
0.890
|
0.927
|
0.697
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
aérien
|
0.763
|
0.835
|
0.531
|
0.923
|
1.000
|
|
|
|
|
|
racinaire
|
0.701
|
0.652
|
0.679
|
0.654
|
0.314
|
1.000
|
|
|
|
|
Longueur
|
tntale
|
0.887
|
0.865
|
0.794
|
0.796
|
0.621
|
0.748
|
1.000
|
|
|
|
aérien
|
0.591
|
0.533
|
0.601
|
0.403
|
0.181
|
0.642
|
0.780
|
1.000
|
|
|
racinaire
|
0.897
|
0.882
|
0.793
|
0.824
|
0.662
|
0.736
|
0.996
|
0.720
|
1.000
|
|
Nombre de cotylédons
|
0.924
|
0.886
|
0.851
|
0.833
|
0.655
|
0.772
|
0.856
|
0.638
|
0.859
|
1.000
|
|
EAU O X Y G É N É E
|
Poids frais
|
Poids sec
|
Longueur
|
Nombre de
|
Total
|
Aérien
|
Racinaire
|
Total
|
Aérien
|
Racinaire
|
Totale
|
Aérienne
|
Racinaire
|
Cotylédons
|
Poids frais
|
total
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
aérien
|
0.983
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
racinaire
|
0.939
|
0.861
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
Poids sec
|
total
|
0.879
|
0.917
|
0.724
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
aérien
|
0.895
|
0.930
|
0.743
|
0.982
|
1.000
|
|
|
|
|
|
racinaire
|
0.824
|
0.870
|
0.662
|
0.978
|
0.935
|
1.000
|
|
|
|
|
Longueur
|
tntale
|
0.805
|
0.759
|
0.821
|
0.610
|
0.629
|
0.552
|
1.000
|
|
|
|
aérien
|
0.662
|
0.684
|
0.575
|
0.617
|
0.611
|
0.564
|
0.664
|
1.000
|
|
|
racinaire
|
0.794
|
0.744
|
0.817
|
0.593
|
0.613
|
0.536
|
0.998
|
0.620
|
1.000
|
|
Nombre de cotylédons
|
0.902
|
0.919
|
0.769
|
0.864
|
0.897
|
0.797
|
0.729
|
0.647
|
0.716
|
1.000
|
Nombre de variables : 10.
Nombre d'observations :18 pour le témoin ( T
).28 pour l'eau oxygénée ( 11202).30 pour le froid
humide (F.H
Test de signification :
|
0.05
|
0.01
|
0.001
|
Témoin :
|
0.468
|
0.561
|
0.673
|
H202
|
0.373
|
0.478
|
0.588
|
Froid :
|
0.361
|
0.462
|
0.570
|
Parmi les différents paramètres
morphométriques considérés, on peut constater que les
différentes liaisons linéaires sont les plus significatives quand
les graines sont traitées.
Ainsi, en prenant par exemple :
-Le poids sec des différentes parties du plant qui
semblent mieux rendre compte de l'importance de la production de la
matière sèche et donc de celui du développement et de la
croissance les jeunes plantules sont hautement significatives.
-Le système racinaire, paramètre très
important dont dépend la survie des plantules, est également
très significatif rendant compte de son accroissement et donc de
l'efficacité de l'absorption hydro-minérale.
-Le nombre de cotylédons permet d'apprécier
l'activité photosynthétique, les corrélations obtenues
avec la longueur du système racinaire mettent en évidence
l'amplification du développement.
177
2.2.3 - Les variations :
L'analyse de la variance a été
réalisée sur 17 observations par traitement. Les résultats
sont représentés dans le tableau n°94.
Tableau N°94 :Analyse de variance
sur les caractères morphologiques des semis de 3mois en fonction du
prétraitement des graines par l'eau oxygénée et le froid
humide.
Source de Variation
|
Poids Frais
|
Poids Sec
|
D D L
|
F. ,...é
".
|
Total
|
Partie aérienne
|
Partie racinaire
|
Total
|
Partie aérienne
|
Partie racinaire
|
C.M
|
F.test
|
C.M
|
F. test
|
C.M
|
F.test
|
C.M
|
F. test
|
C.M
|
F.test
|
C.M
|
F.test
|
Traitement
|
322534.5
|
13.7
|
121896.58
|
11.74
|
45505.31
|
12.74
|
17239.59
|
5.75
|
7486.59
|
4.18
|
2286.33
|
6.14
|
02
|
3.19
|
Résiduelle
|
23544.60
|
/
|
10383.96
|
/
|
3573.01
|
/
|
2998.71
|
/
|
1793.22
|
/
|
372.10
|
/
|
48
|
|
Total
|
35503.69
|
/
|
14844.47
|
/
|
5250.31
|
/
|
3568.34
|
/
|
2020.96
|
/
|
448.67
|
/
|
50
|
Source de Variation
|
Longueur
|
Nombre de Cotylédons
|
D D L
|
F Thé
|
Totale
|
Partie aérienne
|
Partie racinaire
|
C.M
|
F. test
|
C.M
|
F. test
|
C.M
|
F. test
|
C.M
|
F. test
|
Traitement
|
360.10
|
12.86
|
0.77
|
2.23
|
336.59
|
13.88
|
229.23
|
4.64
|
2
|
3.19
|
Résiduelle
|
27.99
|
/
|
0.34
|
/
|
3.74
|
/
|
49.36
|
/
|
48
|
|
Total
|
41.28
|
/
|
0.36
|
/
|
36.74
|
/
|
56.55
|
/
|
50
|
Pour le facteur traitement, cette analyse fait apparaître
au seuil de 5% des différences significatives pour les caractères
suivants :
- Poids frais et sec : Total, partie aérienne et
racinaire
- Longueur : Total et pivot.
- Nombre de cotylédons.
Le test de NEWMAN et KEULS a donné les groupes suivants :
2.2.3.1-Etude pondérale
2.2.3.1.1 - Le poids frais :
Deux groupes homogènes se discriminent pour le poids frais
(Cf. Tableau n°95). - Total
- De la partie aérienne
- De la racinaire
Pour ces trois caractères :
Le premier groupe est toujours représenté par le
prétraitement à l'eau oxygénée et au froid
humide
Le second par le témoin (aucun prétraitement).
Tableau N°95 :Détermination
des groupes homogènes de traitement par le poids frais (total, partie
aérienne et racinaire) Test de NEWMAN et KEULS.
Traitements
|
Poids frais total
|
Poids frais de la partie aérienne
|
Poids frais de la partie racinaire
|
Groupes homogènes
|
Eau oxygénée
|
503.44
|
360.71
|
136.32
|
A
|
Froid humide
|
471
|
346.51
|
128.02
|
Témoin
|
250.31
|
207.46
|
42.85
|
B
|
178
2.2.3.1.2- Le poids sec :
Nous avons obtenu deux groupes homogènes : le poids sec
total et celui de la partie racinaire ; le premier est représenté
par les prétraitements et le second par le témoin.
Tableau N°96 : Détermination
des groupes homogènes de traitement par le poids sec total et de la
partie racinaire) Test de NEWMAN et KEULS.
Traitements
|
Poids sec total
|
Poids sec de la
partie racinaire
|
Groupes homogènes
|
Eau oxygénée
|
144.57
|
39.56
|
A
|
Froid humide
|
129.63
|
38.48
|
Témoin
|
83.49
|
18.96
|
B
|
Quant au poids sec de la partie aérienne nous obtenons
3 groupes homogènes : le premier est formé par l'eau
oxygénée avec 106.10 mg, le second par le froid humide (groupe
intermédiaire) avec 90.25 mg et le témoin constitue le
troisième groupe avec seulement 64.62.
Tableau
N°97:Détermination des groupes homogènes
de traitement par le poids sec de la partie aérienne. Test de NEWMAN et
KEULS.
Traitements
|
Poids sec de la partie aérienne
|
|
Groupes homogènes
|
|
Eau oxygénée
|
106.10
|
A
|
|
|
Froid humide
|
90.25
|
|
A B
|
|
Témoin
|
64.52
|
|
|
B
|
2.2.3.2 - La longueur : 2.2.3.2.1- La longueur totale
:
La longueur totale des semis (la tige et pivot) se
discriminent en deux groupes homogènes: Le premier est
représenté par le traitement de l'eau oxygénée et
du froid avec respectivement 20,82 et 19,84 cm. Le second groupe constitue le
témoin est formé par les plantules dont les graines non
traitées enregistrent une moyenne de 12,41cm (Cf. Tableau n°98).
Tableau N°98 : Détermination
de groupes homogènes de traitement par la longueur. Méthode de
NEWMAN et KEULS.
Traitements
|
Longueur totale
|
Longueur du pivot
|
Groupes homogènes
|
Eau oxygénée
|
20,82
|
14,80
|
A
|
Froid humide
|
19,84
|
14.14
|
Témoin
|
12,41
|
6.79
|
B
|
2.2.3.2.2-Le pivot :
Quant à la longueur du pivot (Cf. Tableau n°98)
les deux groupes homogènes se séparent. Le premier groupe
formé par les plantules dont les graines ont été
traitées par l'eau oxygénée et le froid humide avec dans
l'ordre 14,80 cm et 14.14 cm. Le second groupe se compose du témoin
donne la plus faible longueur avec seulement 6.79 cm.
179
2.2.3.2.3 - La longueur aérienne :
Le tableau ci-dessus montre qu'il n'y a pas de différences
significatives entre les moyennes pour les trois traitements. C'est le
témoin qui donne les lus mauvais résultats.
Tableau
N°99:Détermination des groupes homogènes
de traitement par la longueur de la partie aérienne. Test de NEWMAN et
KEULS.
Traitements
|
La longueur aérienne
|
Groupes homogènes
|
Eau oxygénée
|
6.02
|
A
|
Froid humide
|
5.70
|
Témoin
|
5.62
|
2.2.3.3 -Les cotylédons :
Pour ce caractère nous obtenons deux groupes
homogènes qui se séparent : le premier est formé par les
semis dont les graines ont été traitées par l'eau
oxygénée et le froid humide avec respectivement les moyennes de
37.67 et 37.29 cotylédons le second constitue le témoin donne
31.12.
Tableau N°100 : Détermination
des groupes homogènes de traitement par le nombre de Cotylédons.
Test de NEWMAN et KEULS.
Traitements
|
Cotylédons
|
Groupes homogènes
|
Eau oxygénée
|
37.67
|
A
|
Froid humide
|
37.29
|
Témoin
|
31.12
|
B
|
2.3 - Caractéristiques chimiques :
Le rôle physiologique des éléments
minéraux au sein du végétal est primordial dans les
différentes réactions du complexe métabolique.
Parmi les éléments biogènes majeurs qui
rentrent dans la composition des différentes substances organiques on
peut citer l'azote (N) et le phosphore (P). Les autres éléments
(K, Ca, Mg) catalysent les différentes réactions de
synthèses et énergétiques d'une part et interviennent dans
les mécanismes de construction ainsi que dans les
phénomènes de régulation de l'autre part (MAZLIAK,
1981).
Les résultats analytiques de ces éléments
biogènes, dans la partie aérienne et racinaire des semis de
cèdre de l'Atlas, dont les graines ont été traitées
par le froid humide et l'eau oxygénée sont reportés dans
le tableau ci-dessous.
Tableau N°101:Composition chimique
de la partie aérienne et racinaire (en %) des semis de Cedrus
atlantica M âgés de 3 mois
Traitements
|
Semis
|
N
|
P
|
K
|
Ca
|
Mg
|
Témoin
|
Aérienne
|
0.97
|
0.13
|
0.67
|
0.50
|
0.14
|
Racinaire
|
0.95
|
0.10
|
0.41
|
0.38
|
019
|
Froid humide
|
Aérienne
|
1.92
|
0.20
|
0.86
|
0.61
|
0.16
|
Racinaire
|
1.86
|
0.17
|
0.47
|
0.42
|
0.19
|
Eau oxygénée
|
Aérienne
|
1.95
|
0.21
|
0.93
|
0.66
|
0.16
|
Racinaire
|
1.90
|
0.19
|
0.51
|
0.43
|
0.21
|
Qui montre que les semis dont les graines ont
été traitées donnent les meilleurs résultats. En
outre, la composition chimique ayant des graines traitées par l'eau
oxygénée est la plus élevée aussi bien pour la
partie aérienne que souterraine.
180
3 -Discussion - Conclusion:
Les plantules de Cedrus atlantica M obtenue à
partir des graines traitées se sont révélées
très intéressante pour étudier :
- Le pouvoir de reprise des graines germées.
- Les caractéristiques morphologiques et minérales
des plantules obtenues après repiquage.
Ainsi, notre étude a montré que le nombre de
graines germées ayant repris leur développement après
repiquage est beaucoup plus intéressant pour les graines
traitées. La croissance et le développement des semis sont
également stimulés par le froid humide et l'eau
oxygénée.
En effet, après traitements des graines, les semis
obtenus présentent des caractéristiques morphologiques et
minérales largement significatives par rapport à ceux dont les
graines n'ont subi aucun prétraitement pour lever la dormance. Cette
levée a permis non seulement d'augmenter le pouvoir germinatif et la
reprise après repiquage des graines mais active le développement
et l'accroissement des jeunes plantules.
Les graines traitées par le froid humide et l'eau
oxygénée ont donné des plantules dont les
caractéristiques morphologiques sont significatives par rapport au
témoin. En effet, les valeurs obtenues par l'étude des variables
(le poids frais, le poids sec, la longueur et le nombre de cotylédons)
ont montré que le développement et l'accroissement des semis sont
activés par les deux prétraitements (Cf. figure n°51).
Les données morphologiques obtenues par ABOUROUH (1983)
sur des semis de Cedrus atlantica M. âgés de 4 mois
élevés sur sol forestier et celles des semis élevés
par nos soins sont reportées sur le tableau ci-dessus.
Tableau N°102 : Données
morphologiques du cèdre de l'Atlas
|
Semis de 4 mois
|
S
Semis de 3 mois
|
Témoin
|
Eau oxygénée
|
Froid humide
|
Longueur. ( cm)
|
Tige
|
11,60
|
5.62
|
6.02
|
5.66
|
Pivot
|
31,80
|
6,78
|
14.99
|
13.87
|
Poids sec. (g)
|
Aérienne ( P.A
|
0,538
|
0,083
|
0,129
|
0,144
|
Racinaire ( P.R )
|
0,211
|
0,019
|
0,038
|
0,039
|
Total ( PT)
|
0.749
|
0.102
|
0.167
|
0.183
|
Rapport
|
P.A. / P.R.
|
2,54
|
4,40
|
3,36
|
3,65
|
PR / PT
|
0.281
|
0.186
|
0.227
|
0.213
|
Les rapports PA/PR et PR/PT ont été
utilisés respectivement par ABOUROUH (1983) et DRAPIER (1983); ils
traduisent le déséquilibre entre la partie aérienne et
souterraine des semis.
En prenant en considération ces rapports nous
constatons que les semis issues des prétraitements ont des rapports qui
se rapprochent de ceux obtenus par ABOUROUH (1983) nettement plus faibles
particulièrement PR/ PT.
181
182
Les semis dont les graines n'ont pas subi de lever de dormance,
ont un développement racinaire plus réduit que
ceux dont les graines ont été traitées.
Le faible développement du système racinaire
rend les semis moins adaptés à l'absorption des
éléments minéraux, ceci est peut être l'une des
causes de l'absence des semis singulièrement dans les expositions sud du
Belezma. PAGES (in PAGES ; 1991) a noté que l'accomplissement des
fonctions d'encrage et d'absorption hydro - minérale du système
racinaire sont étroitement liées à son architecture c'est
à dire à sa forme.
En outre, les semis originaires des graines traitées par
l'eau oxygénée favorisent mieux l'assimilation des
éléments biogènes.
Notons que pour un même traitement, la partie racinaire
a une teneur en éléments majeurs plus faible que la partie
aérienne, exception faite au magnésium. Ainsi les semi-issus de
graines traitées à l'eau oxygénée sont plus riches
en éléments minéraux que ceux du froid humide ; le
témoin présente les plus faibles moyennes.
La figure n° 52 et le tableau n° 101 qui
représentent les teneurs des éléments minéraux en
pourcentage de celui du témoin montre que :
L'azote qui constitue un élément plastique et
rentre dans la composition des différentes substances organiques
présente la teneur la plus importante par rapport aux autres
éléments..
Les semi-issues des graines traitées à l'eau
oxygénée présentent les meilleurs teneurs en N avec pour
la partie aérienne 201 % et la partie racinaire 201 % par rapport au
témoin. Ceux dont les graines sont traitées au froid humide
présentent respectivement les valeurs suivantes: 198 % et 196 %.
Ceci montre que les semis des graines traitées assurent
leurs fonctions d'assimilation chlorophyllienne d'une manière plus
active. Un taux d'azote suffisant assure un bon développement des
pousses végétatives.
Quant aux autres éléments nutritifs (P, K, Ca,
Mg) qui traduisent le degré de croissance et de développement des
semis leur taux est beaucoup plus faible que l'azote, particulièrement
le phosphore (0,10 à 0,21 %) et le magnésium (0,14 à 0,21
%).
En effet, le phosphore est un élément plastique
(constitution), qui contribue à la division cellulaire et le processus
de respiration et de photosynthèse.
Le potassium qui favorise l'assimilation du CO2, est surtout
abondant dans les organes à croissance rapide.
Le calcium est surtout nécessaire au déroulement
des mitoses, alors que le magnésium qui est un constituant de la
chlorophylle est indispensable au déroulement de la
photosynthèse.
L'importance donc de ces éléments majeurs (P, K, Ca
et Mg) traduit le degré de la croissance et du développement des
semis.
Les analyses minérales des semis constituent la meilleure
méthode pour l'appréciation de statut nutritionnel.
183
WALKERT et al (in ABOUROUH, 1983) ont donné la
concentration en éléments nutritifs des aiguilles du cèdre
rouge de l'ouest des U.S.A ; elle est estimée en pourcentage du poids
sec :
Eléments
|
Concentration en %
|
N
|
1,5
|
|
P
|
0.12
|
|
K
|
0,39 à
|
0,78
|
Ca
|
0,10 à
|
0,20
|
Mg
|
0,12 à
|
0,32
|
En prenant en considération ces données
analytiques, nous pourrions dire que la concentration en éléments
nutritifs pour les semis dont les graines sont traitées, dépasse
la concentration foliaire déficitaire.
La biogenèse est fortement influencée par
la levée de dormance.
184
CHAPITRE III : Influence du travail du sol sur les
premiers stades des semis naturels.
185
1-- Introduction :
Les différents travaux sur le cèdre de l'Atlas
dans son aire d'origine, montrent que sa régénération
naturelle est étroitement liée aux facteurs climatiques :
températures et précipitations en particulier ; ces
dernières sont très liées à l'exposition et
à l'altitude ; ces deux facteurs conditionnent la production des graines
(floraison, pollinisation, développement et maturation des cônes)
la désarticulation des cônes, la dissémination des graines,
la date de germination, le développement des semis et leur
capacité de développer un système racinaire, capable
d'assurer une alimentation en eau durant la saison estivale. Cette
dernière provoque la disparition de la quasi-totalité des jeunes
plantules.
BOUDY (1952), MARION (1955), LEPOUTRE (1961), TOTH (1978 a et
1987 b), NEDJAHI (1988), DERRIDJ (1990), LAHMADI et al (1993, EZZAHIRI et al
(1994), signalent l'importance de l'implantation du système racinaire
des semis de cèdre de l'Atlas, pour échapper à la
sécheresse, surtout estivale. Lors de la réunion de travail
organisée à Chambéry en 1988 sur les
phénomènes de la régénération des
forêts d'altitude, divers chercheurs notamment DEMOLIS, PIUSSI, OTT et
OSSET insistèrent sur l'importance du travail du sol pour
l'amélioration de la régénération.
L'étude climatique a montré que le Belezma est
caractérisé par l'irrégularité et l'insuffisance
des précipitations et une sécheresse estivale prononcée
qui dure plus 6 mois. L'amélioration des conditions édaphiques
comme le travail du sol, permet d'améliorer la germination (lit de
semence) le développement du système racinaire (facilité
de pénétration) et le maintien des semis, en limitant les
dégâts causés par le déficit pluviométrique
et les hautes altitudes.
Nos différentes observations sur le terrain nous en
permis de constater que l'exposition et l'altitude constituent les facteurs les
plus influents ; néanmoins, le nombre de semis est extrêmement
faible. Afm d'améliorer la régénération, nous avons
essayé de créer des conditions édaphiques favorables,
grâce à de simples travaux de crochetage du sol ; pour cela, nous
avons expérimenter 3 modalités : témoin, travail
superficiel et profond du sol.
2 -- Méthodologie d'étude :
Avant de présenter la méthodologie
d'étude nous permettant d'évaluer l'aptitude à la
régénération naturelle au Belezma, il convient d'abord de
préciser les conditions des différentes observations :
- La cédraie n'a subi aucun traitement sylvicole ; ces
derniers jouent un rôle très important dans la production
grainière.
- L'état sanitaire et l'âge sont très
variables selon les stations ; ils jouent également un rôle
important dans la régénération.
Il n'a été possible de tenir de prendre en
considération ces deux points d'où une perte d'information.
Notons que les observations ont été
réalisé durant l'année de forte production.
Etant donné que le rayon de la dissémination des
graines est de l'ordre de 20 à 50 m autour des semenciers, nous avons
été amenés à limiter nos observations à
l'intérieur (Sous couvert) et au voisinage des arbres (A
découvert).
Afin de suivre l'évolution des semis issus de la
régénération au-delà de la saison estivale nous
avons installé un dispositif expérimental pendant l'année
de forte production, sur deux stations à situation écologique
différente : Station à exposition Nord et Station à
exposition Sud en prenant en considération l'altitude, le couvert et le
degré du travail de sol.
186
Le tableau ci-dessous synthétise la méthode
utilisée pour l'étude de la
régénération. Tableau N°103:Etude de la
régénération naturelle du cèdre de l'Atlas :
méthodologie générale
Exposition
|
Altitude (m)
|
Couvert
|
Nombre de placeaux
|
Modalités
|
Versant Nord.
[180 placeaux del m2 chacun]
|
< 1700m
10 placettes [90 placeaux
]
|
Couvert
[45 placeaux]
|
Sous 9 placeaux de 1 m2 chacun par
placette: Soit 15 placeaux par modalité et par
placette
|
x 5 placeaux : Témoin
|
3 x 5 placeaux : Travail superficiel du sol
|
3 x 5 placeaux : Travail profond du sol
|
A Découvert
[45 placeaux]
|
9 placeaux de 1 m 2
chacun par
placette:
Soit 15 placeaux par modalité et par placette
|
3 x 5 placeaux : Témoin
|
3 x 5 placeaux : Travail superficiel du sol
|
3 x 5 placeaux : Travail profond du sol
|
1700 - 1800m 10 placettes [90 placeaux]
|
couvert
[45 placeaux]
|
Sous 9 placeaux de 1 m2 chacun par
placette: Soit 15 plateaux par modalité et par
placette
|
x 5 placeaux : Témoin
|
3 x 5 placeaux : Travail superficiel du sol
|
3 x 5 placeaux : Travail profond du sol
|
A Découvert
[45 placeaux]
|
9 placeaux de 1 m2 chacun par placette: Soit
15 plateaux par modalité etpar placette
|
3 x 5 placeaux : Témoin
|
3 x 5 placeaux : Travail superficiel du sol
|
3 x 5 placeaux : Travail profond du sol
|
Versant Sud
[180 placeaux del m2 chacun]
|
< 1700m 10 placettes [90 placeaux]
|
couvert
[45 placeaux]
|
Sous 9 placeaux de 1 m2 chacun par
placette: Soit 15 placeaux par modalité et par
placette
|
x 5 placeaux : Témoin
|
3 x 5 placeaux : Travail superficiel du sol
|
3 x 5 placeaux : Travail profond du sol
|
A Découvert
[45 placeaux]
|
9 placeaux de 1 m2 chacun par placette: Soit
15 placeaux par modalité etpar placette
|
3 x 5 placeaux : Témoin
|
3 x 5 placeaux : Travail superficiel du sol
|
3 x 5 placeaux : Travail profond du sol
|
1700 - 1800m 10 placettes [90 placeaux]
|
couvert
[45 placeaux]
|
Sous 9 placeaux de 1 m2 chacun par
placette: Soit 15 placeaux par modalité et par
placette
|
x 5 placeaux : Témoin
|
3 x 5 placeaux : Travail superficiel du sol
|
3 x 5 placeaux : Travail profond du sol
|
A Découvert
[45 placeaux]
|
9 placeaux de 1 m2 chacun par placette: Soit
15 placeaux par modalité etpar placette
|
3 x 5 placeaux : Témoin
|
3 x 5 placeaux : Travail superficiel du sol
|
3 x 5 placeaux : Travail profond du sol
|
187
Pour chaque station, nous avons choisi deux tranches
altitudinales : la première est inférieure à
1.700 m et la seconde est comprise entre 1.700 m et 1.800 m.
Dans chaque tranche nous avons installé 10
placettes de forme carrée ayant chacune 100m2,
5 sous couverts et 5 à découvert ;
chaque placette est divisée en placeaux de 1 m2. On
a choisi 9 placeaux par placette. Pour chaque placette, nous
avons retenu trois modalités pour trois placeaux:
travail profond du sol (T.P.S)-travail superficiel du sol (T.S.S)-sol intact
(Témoin: T)
Ainsi, le nombre total de placeaux de 1m2 sur
lequel sont faites toutes les observations est 360, soit 180 par exposition, ce
qui représente 90 par tranche altitudinale, 45 sous couvert et 45
à découvert (15 pour le témoin, 15 pour le travail
superficiel du sol et 15 pour le travail profond du sol)
Les premiers travaux de préparation du sol ont
été effectués au mois d'Octobre, avant la
désarticulation des cônes. Durant ce mois, le sol est relativement
humide ce qui facilite son crochetage. Un second travail a été
réalisé en Novembre pour mieux ameublir et affiner le crochetage,
afin de permettre aux eaux de pluie de s'infiltrer.
Pour faciliter les observations, nous avons utilisé un
gabarit en fer forgé ayant la même forme et la même
superficie que les plateaux (1m2).
Pour éviter toutes confusions entre les placeaux, le
premier et le second placeau ont été matérialisés
par des piquets métalliques peints respectivement en rouge et en blanc.
Un carnet de terrain, nous permettra de situer l'ensemble des plateaux et le
report de toutes les observations.
3 -- Présentation et discussion des
résultats :
Les résultats bruts obtenus sont consignés en
annexe XX et XXI
Afin de mettre en évidence l'influence de l'altitude,
du couvert et du travail du sol sur la germination, le développement et
la survie des semis de l'année au - delà de la sécheresse
estivale, nous avons adopté après la récolte des
données la démarche suivante :
- Nous avons dans un premier temps illustré nos
résultats par des courbes afin de suivre l'évolution mensuelle du
nombre de semis.
- Ensuite nous avons étudié statistiquement les
deux stations séparément en même temps en
considérant les observations mensuelles comme étant des
répétitions ; puis, une autre analyse pour chaque mois, en
utilisant l'analyse de la variance.
- Enfin, une analyse en composantes principales (A.C.P) qui
étudie l'évolution de la germination de l'ensemble des placettes
en fonction des mois d'observations. Elle nous permettra d'identifier les
catégories de placettes les plus convenables au développement des
semis, selon leurs particularités,
3.1- Evolution des semis :
Les représentations graphiques, figure n°54,
montrent que le nombre de semis diminue progressivement en fonction du temps.
En effet, à partir d'Avril pour l'exposition Sud et Mai, mois qui
correspondent au nombre le plus élevé de plantules, nous
assistons à une diminution graduelle des semis ; les reliquats obtenus
à la fin de la saison estivale sont très faibles à
nuls.
En effet, la figure n°53, le tableau n°104 et celui
en annexe XXII résument la situation des semis après la saison
estivale : - Le nombre de plantules, les reliquats ainsi que les semis disparus
ou en voie de l'être (jaunissement) et sains - Le taux de
réussite
188
189
190
Tableau N°104 : Evolution du nombre
de semis de l'année en fonction du degré du travail du sol et du
couvert selon l'exposition.
|
Altitude inférieure à 1700 m
|
Altitude comprise entre 1700 - 1800
|
Sous Couvert
|
I A Découvert
|
Sous Couvert
|
I A Découvert
|
T
|
T.S.S
|
T.S.P
|
T
|
T.S.S
|
T.S.P
|
T
|
T.S.S
|
T.S.P
|
T
|
T.S.S
|
T.S.P
|
Versant
Nord
|
Avril
|
49
|
79
|
112
|
45
|
88
|
134
|
62
|
79
|
129
|
57
|
120
|
223
|
Décembre
|
15
|
21
|
46
|
16
|
29
|
54
|
23
|
28
|
51
|
18
|
42
|
87
|
Taux de mortalité en %
|
69
|
73
|
59
|
64
|
67
|
60
|
63
|
64
|
60
|
68
|
65
|
61
|
Versant
Sud
|
Avril
|
10
|
17
|
31
|
09
|
19
|
25
|
28
|
29
|
54
|
13
|
23
|
49
|
Décembre
|
00
|
02
|
09
|
00
|
00
|
00
|
02
|
08
|
12
|
00
|
00
|
03
|
Taux de mortalité en %
|
100
|
88
|
71
|
100
|
100
|
100
|
93
|
72
|
78
|
100
|
100
|
94
|
Léeende : T : Témoin - T.S.S : Travail
superficiel du sol - T.S.P : Travail du sol profond
Contrairement à l'exposition Sud, l'exposition Nord est
plus favorable à la survie des semis de l'année. En effet, selon
les traitements, le taux de mortalité est compris entre 59 et 73 % pour
l'exposition Nord, celui de l'exposition Sud varie entre 71 et 100 %. Le
découvert a plutôt une action défavorable.
3.2 - Etude des facteurs et leurs interactions :
En vue de comparer l'influence de 4 stations
différentes sur l'évolution des semis naturels depuis leurs
apparitions jusqu'à la dissémination des graines de
l'année d'après, nous avons procédé à
l'analyse de la variance de manière à mettre en évidence
l'existence d'éventuelles différences entre les semis et d
'éventuelles interactions.
Tableau N°105: Etude de l'influence
de l'Exposition, l'Altitude, du Couvert et du degré de travail du sol
sur le nombre moyen des semis - naturels par l'analyse de la variance
Source de variation
|
Carré moyen
|
DDL
|
F test
|
F théorique
|
Facteur 1 : Exposition
|
180511.42
|
1
|
364.35
|
3.888
|
Facteur 2 : Altitude
|
9652.16
|
1
|
19.48
|
Facteur 3 : Couvert
|
1804.16
|
1
|
3.64
|
Facteur 4 : travail du sol
|
32771.59
|
2
|
66.15
|
3.038
|
Interactions
|
F 1 -F2
|
3792.03
|
1
|
7.65
|
3.888
|
F 1 -F3
|
7326.05
|
1
|
14.79
|
F 1 -F4
|
17157.88
|
2
|
34.63
|
3.038
|
F2-F3
|
951.84
|
1
|
1.92
|
3.888
|
F2-F4
|
1355.42
|
2
|
2.74
|
3.038
|
F3-F4
|
1772.22
|
2
|
3.58
|
F 1 -F2-F3
|
2343.91
|
1
|
4.73
|
3.888
|
F 1-F2-F4
|
1119.30
|
2
|
2.26
|
3.038
|
F 1 -F3-F4
|
2581.49
|
2
|
5.21
|
F2-F3-F4
|
1120.92
|
2
|
2.26
|
F 1 -F2-F3-F4
|
599.33
|
2
|
1.21
|
Résiduelle
|
495.43
|
216
|
|
Totale
|
1800.63
|
239
|
3.2.1- Les facteurs :
Il fait apparaître pour les critères de
classification étudiés des différences significatives au
seuil de 5 % pour : l'exposition, l'altitude et degré de travail du
sol. Quant au couvert, les différences ne sont pas
significatives
3.2.1.1- Facteur 1 : Exposition :
Les deux expositions se différencient en deux groupes
homogènes. Le tableau n°106 montre que la station à
exposition Nord (plus humide et plus fraîche) est la plus favorable
à la régénération naturelle.
191
Tableau N°106:Caractérisation
des groupes homogènes de l'exposition par le nombre moyen de semis. Test
de NEWMAN et KEULS au seuil de 5%.
Stations
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
Exposition Nord
|
65.87
|
A
|
Exposition Sud
|
11.02
|
B
|
3.2.1.2 - Facteur 2 : L'Altitude :
Les deux tranches altitudinales se différencient en deux
groupes homogènes : le premier est formé par les hautes altitudes
avec des moyennes intéressantes.
Tableau N°107:
Caractérisation des groupes homogènes d'altitude par le nombre
moyen de semis. Test de NEWMAN et KEULS au seuil de 5%.
Altitudes
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
Altitude comprise entre 1.700 -1800 m
|
44.78
|
A
|
Altitude inférieure à 1.700 m
|
32.10
|
B
|
En effet, le tableau n°107 montre que les altitudes
situées entre 1700-1800 m sont les plus favorables à la
régénération naturelle. Ces dernières sont plus
arrosées et plus fraîches.
3.2.1.3- Facteur 3 : Le Couvert :
Le facteur couvert n'a aucune influence sur la
régénération. (Cf. Tableau n°108). En effet,
l'analyse n'a donné qu'un seul groupe homogène ; toutefois les
stations à découvert permettent aux semis de mieux se
développer.
Tableau N°108 :
Caractérisation des groupes homogènes du couvert par le nombre
moyen de semis. Test de NEWMAN et KEULS au seuil de 5%.
Couvert
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
A Découvert
|
41.18
|
A
|
A Couvert
|
35.78
|
L'influence modérée du couvert, peut s'expliquer
par la densité des peuplements. 3.2.1.4 - Facteur 3 : Le
Degré de travail du sol :
Le tableau n°109 montre que le degré de travail du
sol se discrimine en trois groupes.
Tableau N°109: Détermination
des groupes homogènes du degré de travail du sol par le nombre
moyen de plantules. Test de NEWMAN et KEULS.
Degré de travail du sol
|
Nombre moyen de semis
|
Groupes homogènes
|
|
Travail profond du sol (T.P.S)
|
60.20
|
A
|
|
Travail superficiel du sol (T.S.S)
|
34.95
|
B
|
|
Témoin (T)
|
20.17
|
|
C
|
Le premier groupe avec 60.20 plantules correspond au travail
profond du sol (T.P.S), le second groupe composé par le travail
superficiel du sol (T.S.S) avec 34.95 plantules et le dernier groupe sans
travail du sol (Témoin) n'a enregistré qu'une moyenne de 20.17
plantules.
Ce critère, dévoile que le cèdre se
régénère d'une manière plus réussie quand le
substrat est travaillé et ameubli profondément.
192
3.1.2-Etude des interactions :
Etant donné que la régénération
naturelle du cèdre de l'Atlas est incertaine, l'étude des
différentes interactions devient très délicate, car elle
dépend de l'ampleur de l'incidence du paramètre le plus
significatif.
Les résultats de ces interactions sont significatifs pour
celles formées par : [Exposition -
Altitude] ; [ Exposition -- Couvert ] ; [Exposition --
Travail du sol] ;[Altitude-Couvert ] ; [Altitude -- Travail du sol ] ; [Couvert
- Travail du sol] ; [Exposition - Altitude -- Couvert ] ; [Exposition -
Altitude -- Travail de sol] ; [Exposition - Couvert - Travail du sol] ;
[Altitude - Couvert - Travail du sol ] [ Exposition - Altitude - Couvert --
Travail du sol]
Le test de NEWMAN et KEULS au seuil de 5 % a permis de mettre en
évidence des groupes homogènes selon les paramètres
étudiés.
3.1.2.1 - Exposition - Altitude :
L'influence synchronique de l'Exposition et de l'Altitude
montre que l'exposition est le paramètre le plus influent. Ainsi les
plus fortes moyennes sont dénombrées sur l'exposition Nord quelle
que soit l'altitude.
Tableau N°110 :
Caractérisation des groupes homogènes de l'exposition et de
l'altitude par le nombre moyen de semis. Test de NEWMAN et KEULS au seuil de
5%.
Interaction : Exposition - Altitude
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
|
Exposition Nord --Altitude 1700-1800m
|
76.18
|
A
|
|
Exposition Nord --Altitude <1700m
|
55.55
|
B
|
|
Exposition Sud --Altitude 1700-1800m
|
13.38
|
|
C
|
Exposition Sud --Altitude <1700m
|
8.65
|
En effet, la lecture du tableau n° 110 montre que la
station à exposition Nord à haute altitude est de loin celle qui
a permis une meilleure régénération, elle forme le premier
groupe avec une moyenne de 76,18 plantules ; le second groupe avec 55.55 semis
se compose de l'interaction Exposition Nord --Altitude <1700m.Le
troisième groupe est formé par deux interactions Exposition Sud
--Altitude 1700-1800m et Exposition Sud --Altitude <1700m avec les plus
médiocres résultats, donne 13,38 et 8.65 plantules.
Les hautes altitudes associées aux expositions favorables
assurent les meilleures conditions favorables à la
régénération.
3.1.2.2 - Exposition - Couvert :
Cette interaction formée par l'Exposition et le Couvert et
dont les résultats sont portés sur le tableau n°111, a
permis d'avoir 3 groupes homogènes qui se discriminent nettement.
Tableau N°111:
Caractérisation des groupes homogènes de l'exposition et du
couvert par le nombre moyen de semis. Test de NEWMAN et KEULS au seuil de
5%.
Exposition - Couvert
|
Moyennes
|
|
Groupes homogènes
|
|
Exposition Nord- A découvert
|
74.13
|
A
|
|
|
Exposition Nord -- A couvert
|
57.60
|
|
B
|
|
Exposition Sud -- A découvert
|
13.80
|
|
|
C
|
Exposition Sud -- A couvert
|
8.23
|
Cette interaction est semblable à celle de l'Exposition
- Altitude. En effet, nous obtenons le même nombre de groupes
homogènes et c'est l'exposition qui semble être le facteur
déterminant.
193
Points vus
Points cachés
3.1.2.3 - Exposition - Degré de travail du sol :
Les résultats de cette interaction, qui sont portés
sur le tableau n° 112, ont permis d'avoir 4 groupes homogènes :
Le premier est composé de l'interaction Exposition Nord --
Travail profond du sol avec une moyenne de 103.45 plantules.
Le second est formé par l'interaction Exposition Nord -
Travail superficiel du sol avec 59.63 semis
Le troisième groupe est constitué par l'interaction
Exposition Nord -- Témoin avec seulement 34.53 semis
Le quatrième et dernier est composé de 3
interactions de l'exposition Sud avec 16.95, 10.27 et 5.82 plantules selon le
degré de travail du substrat.
Tableau N°112:Caractérisation
des groupes homogènes de l'exposition et de degré de travail du
sol par le nombre moyen de plantules. Test de NEWMAN et KEULS.
Exposition - Degré de travail du sol
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
|
Exposition Nord -- Travail profond du sol
|
103.45
|
A
|
|
|
Exposition Nord - Travail superficiel du sol
|
59.63
|
B
|
|
|
Exposition Nord -- Témoin
|
34.53
|
|
C
|
|
Exposition Sud -- Travail profond du sol
|
16.95
|
|
|
D
|
Exposition Sud -- Travail superficiel du sol
|
10.27
|
Exposition Sud - Témoin
|
5.82
|
Cette interaction montre que l'influence de deux facteurs
favorables (l'exposition Nord et le travail profond du sol) engendre des
circonstances bénéfiques à la
régénération. L'exposition constitue le paramètre
principal.
3.1.2.4 - Altitude - Couvert :
L'action simultanée du Couvert et de l'Altitude prise
en considération n'est pas significative: un seul groupe est obtenu.
Toutefois, Les hautes altitudes associées au découvert semblent
être les meilleures stations ; à couvert la
régénération est moindre à cause probablement de
l'ensoleillement (Cf. Tableau n '113).
Tableau N°113 :
Caractérisation des groupes homogènes de l'altitude et du couvert
par le nombre moyen de semis. Test de NEWMAN et KEULS au seuil de 5%.
Altitude - Couvert
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
Altitude comprise entre 1.700 -1800 m- A découvert
|
46.52
|
A
|
Altitude comprise entre 1.700 -1800 m- Sous - Couvert
|
40.05
|
Altitude comprise < 1.700 m - A découvert
|
32.85
|
Altitude comprise < 1.700 m- Sous - Couvert
|
31.35
|
En effet, les hautes altitudes donnent les résultats
compris entre 46.52 et 40.05, par contre les basses altitudes n'ont
enregistré que 31.35 et 32.85 selon le couvert.
3.1.2.5 - Altitude -- Travail du sol
Le tableau N°114 montre que l'action simultanée de
l'Altitude et du Travail du sol n'est pas significative pour l'ensemble des
placettes : un seul groupe est obtenu.
194
Tableau N°114 :
Caractérisation des groupes homogènes de l'altitude
et du couvert par le nombre moyen de semis. Test de NEWMAN et KEULS au seuil de
5%.
Altitude -- Degré de travail du sol
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
Altitude comprise entre 1.700 -1800 m- Travail profond du
sol
|
71.28
|
A
|
Altitude comprise < 1.700 m - Travail profond du sol
|
49.13
|
Altitude comprise entre 1.700 -1800 m- Travail superficiel du
sol
|
39.30
|
Altitude comprise < 1.700 m- Travail superficiel du sol
|
30.60
|
Altitude comprise entre 1.700 -1800 m- Témoin
|
23.77
|
Altitude comprise < 1.700 m- Témoin
|
16.58
|
Néanmoins, les tranches altitudinales les plus hautes
associées à l'importance du degré du travail du sol
assurent les meilleures conditions favorables à la
régénération.
3.1.2.6 -Couvert - Degré de travail du sol :
Le tableau n°115 montre que cette interaction a donné
4 groupes qui se discriminent distinctement.
Le premier groupe avec 67.88 semis est composé par le
travail profond du sol et le découvert.
Le second avec 52.53 est formé par les stations A Couvert
-- Travail profond du sol.
Le troisième groupe est constitué de 2
interactions : A Découvert -- Travail superficiel
du sol A Couvert -- Travail superficiel du sol avec
respectivement 37.20 et 32.70 semis.
Le dernier groupe avec les plus faibles moyennes est
composé par les placettes A
Découvert et A Couvert sans le travail du sol.
Tableau N°115:Caractérisation
des groupes homogènes de l'exposition et du degré de travail du
sol par le nombre moyen de semis. Test de NEWMAN et KEULS.
Exposition -- Degré de travail du
sol
|
Moyennes
|
|
Groupes homogènes
|
|
A Découvert - Travail profond du sol
|
67.88
|
A
|
|
|
|
Sous Couvert -- Travail nrofond du sol
|
52.53
|
|
B
|
|
|
A Découvert -- Travail superficiel du sol
|
37.20
|
|
|
C
|
|
Sous Couvert -- Travail superficiel du sol
|
32.70
|
Sous Couvert - Témoin
|
21.88
|
|
|
|
D
|
A Découvert - Témoin
|
18.48
|
Cette interaction montre que le degré de travail du sol
est le paramètre le plus déterminant.
3.1.2.7 -Exposition - Altitude - Couvert :
La distribution des groupes homogènes obtenue pour cette
interaction (ExpositionAltitude-Couvert) a donné 3 groupes
homogènes :
Le premier groupe est constitué par l'interaction
Exposition Nord-Altitude 17001800m-- A Découvert avec semis avec une
moyenne de 89.57 semis.
Le deuxième groupe est formé par 3 interactions
à savoir l'Exposition Nord - Altitude 1700-1800m-Sous Couvert,
l'Exposition Nord--Altitude < 1700m-A Découvert et l'Exposition Nord
-- Altitude < 1700 m -- Sous Couvert avec respectivement 62.80, 58.70 et
52.40 plantules.
Le troisième groupe est composé par l'exposition
Sud avec les quatre niveaux étudiés.
195
Tableau N°116:Caractérisation
des groupes homogènes de l'interaction Exposition-Altitude et Couvert
par le nombre moyen de semis. Test de NEWMAN et KEULS.
Exposition - Altitude - Couvert :
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
Exposition Nord - Altitude 1700-1800m -- A Découvert
|
89.57
|
A
|
Exposition Nord - Altitude 1700-1800m -- Sous Couvert
|
62.80
|
B
|
Exposition Nord -- Altitude < 1700 m -- A
Découvert
|
58.70
|
Exposition Nord -- Altitude < 1700 m -- Sous Couvert
|
52.40
|
Exposition Sud - Altitude 1700-1800m -- Sous Couvert
|
17.30
|
C
|
Exposition Sud -- Altitude < 1700 m -- Sous Couvert
|
10.30
|
Exposition Sud - Altitude 1700-1800m -- A Découvert
|
9.47
|
Exposition Sud -- Altitude < 1700 m-- A Découvert
|
7.00
|
Cette interaction entre les 3 facteurs, montre que les plus
favorables (Exposition Nord, les hautes altitudes et le découvert)
permettent aux jeunes semis de trouver des conditions propices à leur
croissance.
3.1.2.8 -Exposition - Altitude -- Travail de sol :
Les résultats de cette interaction sont portés
sur le tableau N° 117 qui montre que l'influence simultanée de
l'Exposition - Altitude -- Travail de sol n'a donné qu'un seul groupe
homogène.
Tableau N°117 :
Caractérisation des groupes homogènes de l'exposition de
l'altitude et du travail du sol par le nombre moyen de semis. Test de NEWMAN et
KEULS.
Exposition - Altitude -- Degré de travail du
sol.
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
Exposition Nord - Altitude 1700-1800m- Travail profond
|
122.80
|
A
|
Exposition Nord - Altitude <1700 m- Travail profond
|
84.10
|
Exposition Nord - Altitude 1700-1800 m- Travail superficiel
|
66.15
|
Exposition Nord - Altitude <1700 m- Travail superficiel
|
53.10
|
Exposition Nord - Altitude 1700-1800m- Témoin
|
39.60
|
Exposition Nord - Altitude <1700 - Témoin
|
29.45
|
Exposition Sud - Altitude 1700-1800m - Travail profond
|
19.75
|
Exposition Sud - Altitude <1700 m - Travail profond
|
14.15
|
Exposition Sud - Altitude 1700-1800m - Travail superficiel
|
12.45
|
Exposition Sud - Altitude <1700 m - Travail superficiel
|
8.10
|
Exposition Sud - Altitude 1700-1800m - Témoin
|
7.95
|
Exposition Sud - Altitude <1700 m - Témoin
|
3.70
|
Cependant, l'influence de facteurs favorables à savoir
l'Exposition Nord- l'Altitude 1700-1800m -- Travail profond du sol facilite la
régénération ; par contre celle de facteurs
défavorables comme l'Exposition Sud - l'Altitude <1700m -- Sol non
travaillé sont néfaste.
Notons que, ce sont les placettes situées sur l'exposition
Nord qui permettent au cèdre de l'Atlas de se développer
convenablement.
3.1.2.9- Exposition - Couvert - Travail du sol :
Cette interaction montre que l'influence simultanée des
facteurs favorables donne les meilleurs résultats. Les groupes
homogènes obtenus sont au nombre de 6 :
Le premier groupe est formé par l'interaction
exposition Nord et le découvert avec 122.80 plants. Le second groupe est
composé par l'interaction exposition Nord -Sous couvert avec 84.10
plants. Le troisième groupe est formé par deux interactions
Exposition Nord - A découvert--
Travail superficiel du sol et Exposition Nord - Sous Couvert--
Travail superficiel du sol avec
respectivement 66.30 et 52.95 semis.
196
Tableau N°118:
Caractérisation des groupes homogènes de l'exposition, du couvert
et du travail du sol par le nombre moyen de semis par le test de NEWMAN et
KEULS.
Exposition - Couvert - Degré de travail du
sol.
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
Exposition Nord - A découvert- Travail profond du sol
|
122.80
|
A
|
Exposition Nord- Sous Couvert- Travail profond du sol
|
84.10
|
B
|
Exposition Nord - A découvert-- Travail superficiel du
sol
|
66.30
|
C
|
Exposition Nord - Sous Couvert-- Travail superficiel du sol
|
52.95
|
Exposition Nord - Sous Couvert -Témoin
|
37.75
|
D
|
Exposition Nord- A découvert-Témoin
|
33.30
|
Exposition Sud - Sous Couvert - Travail profond du sol
|
20.95
|
DE
|
Exposition Sud - A découvert - Travail profond du sol
|
12.95
|
E
|
Exposition Sud - Sous Couvert - Travail superficiel du sol
|
12.45
|
Exposition Sud - A découvert - Travail superficiel du
sol
|
8.10
|
Exposition Sud - Sous Couvert-Témoin
|
8.00
|
Exposition Sud - A découvert-Témoin
|
3.65
|
Le quatrième groupe est formé également
par deux interactions : Exposition Nord - Sous Couvert --Témoin avec
37.75 plantules et Exposition Nord- A découvert-Témoin avec 33.30
plantules.
Le cinquième groupe constitué par l'interaction
Exposition Sud - Sous Couvert - Travail profond du sol avec 20.95 plantules ;
c'est un groupe intermédiaire entre le quatrième et le
sixième.
Le sixième et dernier groupe est formé par 5
interactions de l'exposition Sud.
Pour cette interaction nous pouvons tirer les mêmes
conclusions que l'interaction Exposition - Altitude -- Travail de sol : c'est
l'exposition qui forme le facteur déterminant.
3.1.2.10 -Altitude - Couvert - Degré de travail
du sol
L'action simultanée de l'Altitude, du Couvert et le
Degré de travail du sol n'est pas significative: un seul groupe est
obtenu. Cependant, la sommation des facteurs propice au développement
des jeunes plantules donne les meilleures moyennes.
Tableau N°119 :
Caractérisation des groupes homogènes de l'Altitude et du Couvert
et du Travail du sol par le nombre moyen de semis. Test de NEWMAN et KEULS.
Altitude -- Couvert -- Degré de travail de sol
:
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
Altitude 1700-1800m - A Découvert - Travail profond
|
85.00
|
A
|
Altitude 1700-1800m - Sous Couvert - Travail profond
|
57.55
|
Altitude <1700 m - A Découvert - Travail profond
|
50.75
|
Altitude <1700 m - Sous Couvert - Travail profond
|
47.50
|
Altitude 1700-1800m - A Découvert - Travail
superficiel
|
42.80
|
Altitude 1700-1800m - Sous Couvert - Travail superficiel
|
35.80
|
Altitude <1700 m - A Découvert - Travail
superficiel
|
31.60
|
Altitude 1700-1800m - Sous Couvert - Travail superficiel
|
29.60
|
Altitude 1700-1800m - Sous Couvert - Témoin
|
26.80
|
Altitude 1700-1800m - A Découvert - Témoin
|
20.75
|
Altitude <1700 m - Sous Couvert - Témoin
|
16.95
|
Altitude <1700 m - A Découvert - Témoin
|
16.20
|
Ainsi les placettes ayant les caractéristiques
suivantes Altitude 1700-1800m-A Découvert - Travail profond, ont
donné 85.00 plantules, par contre celles situées à basse
altitude à couvert ou à découvert sans aucun travail de
sol n'ont donné moins de 16 plantules.
3.1.2.11 - Exposition - Altitude - Couvert --
Degré de travail du sol :
Cette interaction montre que l'influence
«Exposition-Altitude-Couvert-Travail » du sol n'est pas significative
; en effet nous obtenons un seul groupe homogène (Cf. tableau
n°120)
197
Tableau N°120 :
Caractérisation des groupes homogènes de
l'exposition de l'altitude, du couvert et du travail du sol d'altitude par le
nombre moyen de semis.
Exposition - Altitude - Couvert - Degré de
travail du sol
|
Moyenne
|
C V (%)
|
G.H
|
Exposition Nord-Altitude 1700-1800m- A Découvert
-Travail profond
|
154.20
|
65. 85
|
36.04
|
67.02
|
A
|
Exposition Nord-Altitude 1700-1800m- Sous Couvert -Travail
profond
|
91.40
|
35.50
|
Exposition Nord-Altitude <1700m- A Découvert -Travail
profond
|
91.40
|
36.49
|
Exposition Nord-Altitude 1700-1800m- A Découvert
-Travail
|
76.90
|
41.27
|
Exposition Nord-Altitude <1700m- Sous Couvert -Travail
profond
|
76.68
|
35.66
|
Exposition Nord-Altitude <1700m- A Découvert -Travail
superficiel
|
55.70
|
44.28
|
Exposition Nord-Altitude 1700-1800m- Sous Couvert -Travail
|
55.40
|
39.96
|
Exposition Nord-Altitude <1700m- Sous Couvert - Travail
superficiel
|
50.50
|
48.61
|
Exposition Nord-Altitude 1700-1800m- Sous Couvert
-Témoin
|
41.60
|
37.87
|
Exposition Nord-Altitude 1700-1800m- A Découvert
-Témoin
|
37.87
|
41.60
|
Exposition Nord-Altitude <1700m- Sous Couvert
-Témoin
|
29.90
|
45.59
|
Exposition Nord-Altitude <1700m- A Découvert
-Témoin
|
29.00
|
41.26
|
Exposition Sud-Altitude 1700-1800m- Sous Couvert -Travail
nrofond
|
23.70
|
11. 02
|
61.63
|
104.77
|
Exposition Sud-Altitude <1700 m - Sous Couvert -Travail
profond
|
18.20
|
52.21
|
Exposition Sud-Altitude 1700-1800m - Sous Couvert -Travail
|
16.20
|
56.62
|
Exposition Sud-Altitude 1700-1800m - A Découvert
-Travail profond
|
15.80
|
100.34
|
Exposition Sud-Altitude 1700-1800m - Sous Couvert
-Témoin
|
12.00
|
93.31
|
Exposition Sud-Altitude <1700 m - A Découvert
-Travail profond
|
10.10
|
112.14
|
Exposition Sud - Altitude 1700 -1800m - A Découvert -
Travail
|
08.70
|
104.34
|
Exposition Sud-Altitude <1700 m - Sous Couvert -Travail
superficiel
|
08.70
|
68.78
|
Exposition Sud-Altitude <1700m - A Découvert -Travail
superficiel
|
07.50
|
117.79
|
Exposition Sud-Altitude <1700m - Sous Couvert
-Témoin
|
04.00
|
114.01
|
Exposition Sud-Altitude 1700-1800m - A Découvert
-Témoin
|
03.90
|
128.43
|
Exposition Sud-Altitude <1700m - A Découvert
-Témoin
|
03.40
|
123.52
|
Cependant le facteur Exposition semble être le plus
sigmficatif par rapport aux autres. En effet, les interactions composées
de l'exposition Nord sont les plus propices ; nous observons aussi que la
régénération des différentes placeaux est
extrêmement variable, particulièrement celle du Sud
3.1.3 - Conclusion:
Les résultats de cette analyse montrent que, la
régénération de la cédraie de Belezma est
régie facteurs dont leur influence est variable ; ainsi, selon
l'importance de l'un ou de l'autre nous pouvons les classer en 3 types :
Le premier facteur, que l'on peut qualifier de limitant, est
capital: C'est l'exposition. En effet quelle que soit
l'interaction, c'est toujours ce paramètre qui détermine
l'importance de la régénération.
Le second, dont les effets sur les semis se font sentir, quand le
paramètre limitant est franchement défavorable : c'est le
facteur altitudinal.
Le troisième facteur à savoir le
couvert, qui n'a pas pratiquement aucun effet, quand le
premier ou le second facteur sont défavorables.
Le travail du sol, facteur
améliorant, pourrait être classé comme secondaire.
La sommation de deux ou plusieurs facteurs positifs comme
l'exposition Nord, les hautes altitudes et le travail profond du sol amplifie
la régénération ; alors que s'ils sont négatifs
comme l'exposition sud, les basses altitudes et le découvert, les semis
n'ont aucune chance de s'installer.
3.2.2 - Analyse par mois :
Cette étude qui analyse l'évolution mensuelle
des semis pour chaque mois en fonction de l'exposition, de
l'altitude, du couvert, du
degré de travail du sol et de leurs
interactions sont reportés dans le tableau n°121.
Elle fait ressortir au seuil de 5% des différences significatives. Afm
d'obtenir des discriminations entre les moyennes selon les
caractéristiques des stations, l'analyse de la variance est
complétée par le test de NEWMAN et KEULS.
198
199
3.2.2.1 - Facteur 1 : L'exposition :
Pour chaque mois les deux types de stations se discriminent en
deux groupes homogènes (Cf. Tableau n°122). La station Nord qui est
la plus favorable forme le premier groupe et donne toujours les meilleurs
résultats depuis l'apparition des semis (Mars) jusqu'au mois de
Décembre.
Tableau
N°122:Détermination des groupes
homogènes de l'exposition par le nombre de semis naturels. Test de
NEWMAN et KEULS.
Mois
|
Expositions
|
Nombre de semis
|
Groupes Homogènes
|
Mars
|
Versant Nord
|
93.42
|
A
|
Versant Sud
|
22,58
|
B
|
Avril
|
Versant Nord
|
98.08
|
A
|
Versant Sud
|
25,58
|
B
|
Mai
|
Versant Nord
|
97.83
|
A
|
Versant Sud
|
20,75
|
B
|
Juin
|
Versant Nord
|
88.83
|
A
|
Versant Sud
|
17,92
|
B
|
Juillet
|
Versant Nord
|
7250
|
A
|
Versant Sud
|
07,17
|
B
|
Août
|
Versant Nord
|
54.00
|
A
|
Versant Sud
|
03,83
|
B
|
Septembre
|
Versant Nord
|
44,08
|
A
|
Versant Sud
|
03,42
|
B
|
Octobre
|
Versant Nord
|
3758
|
A
|
Versant Sud
|
03,08
|
B
|
Novembre
|
Versant Nord
|
36.50
|
A
|
Versant Sud
|
03.00
|
B
|
Décembre
|
Versant Nord
|
35.83
|
A
|
Versant Sud
|
03,00
|
B
|
Notons une décroissance progressive du nombre de
plantules en fonction du temps. Ainsi, pour l'exposition favorable nous passons
de 98.08 à 35.83 plantules, soit une perte 63.44% ; quant à
l'exposition Sud, le nombre qui été de 25,58 atteint après
la période estivale et automnale, 3 plantules, soit une perte de 22.58
plantules ce qui correspond à 86.71%.
L'exposition est le facteur déterminant, elle influence
non seulement la germination mais également la survie des semis quelle
que soit la période. Ainsi, la configuration des monts de Belezma,
crée des conditions assez particulières qui font que les stations
situées sur les expositions nord sont plus arrosées et plus
froides que celles localisées sur les expositions sud
3.2.2.2 - Facteur 2 : L'altitude :
Le tableau n°123 montre que les deux altitudes se
discriminent pour les mois humides : Mars Avril et Mai.
Pour les mois secs (Juin et Juillet) il n'y a pas de
différences entre les deux altitudes, celui d'Août, les deux
altitudes se discriminent, celle comprise à 1.700 - 1800 m enregistre
une survie de 34,50 plantules, l'altitude inférieure à 1.700 m a
permis d'avoir que 23,33 plantules. Les mois de Septembre, Octobre, Novembre et
Décembre n'enregistrent aucune différence significative.
L'altitude comprise à 1.700 - 1800 m a permis la
meilleure survie que l'altitude inférieure à 1.700 m et que nous
enregistrons une mortalité progressive des semis en relation avec le
temps.
200
Tableau N°123: Détermination
des groupes homogènes de l'altitude par le nombre de semis.
Mois
|
Altitudes
|
Nombre de semis
|
|
Grounes Homogènes
|
|
Mars
|
Altitude 1700 -1800 m
|
66.25
|
A
|
|
|
Altitude inférieure à 1700 m
|
49,75
|
|
|
B
|
Avril
|
Altitude 1700 -1800 m
|
72.17
|
A
|
|
|
Altitude inférieure à 1700 m
|
51,50
|
|
|
B
|
Mai
|
Altitude 1700 -1800 m
|
68.58
|
A
|
|
|
Altitude inférieure à 1700 m
|
50,00
|
|
|
B
|
Juin
|
Altitude 1700 -1800 m
|
61.91
|
|
A
|
|
Altitude inférieure à 1700 m
|
43.93
|
Juillet
|
Altitude 1700 -1800 m
|
45.10
|
|
A
|
|
Altitude inférieure à 1700 m
|
34,50
|
Août
|
Altitude 1700 -1800 m
|
34.50
|
A
|
|
|
Altitude inférieure à 1700 m
|
23,33
|
|
|
B
|
Septembre
|
Altitude 1700 -1800 m
|
28.50
|
|
A
|
|
Altitude inférieure à 1700 m
|
19,00
|
Octobre
|
Altitude 1700 -1800 m
|
24.41
|
|
A
|
|
Altitude inférieure à 1700 m
|
16,25
|
Novembre
|
Altitude 1700 -1800 m
|
23.50
|
|
A
|
|
Altitude inférieure à 1700 m
|
16,00
|
Décembre
|
Altitude 1700 -1800 m
|
22.83
|
|
A
|
|
Altitude inférieure à 1700 m
|
16.00
|
L'analyse de ce facteur, montre que durant la saison
printaniere, période humide, les hautes altitudes sont propices a la
régénération ; mais dès que les chaleurs estivales
arrivent, la tranche altitudinale étudiée n'arrive pas à
compenser l'effet néfaste de ces températures.
3.2.2.3 - Facteur 3: le couvert :
L'influence de ce facteur n'est pas significative. Lesmoyennes
sont portées dans le tableau n° 124. Tableau N°124
: Détermination des groupes homogènes du couvert par
le nombre de semis
Mois
|
Couvert
|
Nombre de semis par
|
Groupes Homogènes
|
Mars
|
A Découvert
|
63.33
|
A
|
Sous couvert
|
52.67
|
Avril
|
A Découvert
|
67.08
|
A
|
Sous couvert
|
56.58
|
Mai
|
A Découvert
|
64.08
|
A
|
Sous couvert
|
54.50
|
Juin
|
A Découvert
|
56.08
|
A
|
Sous couvert
|
50.66
|
Juillet
|
A Découvert
|
42.16
|
A
|
Sous couvert
|
37.49
|
Août
|
A Découvert
|
30.50
|
A
|
Sous couvert
|
27.33
|
Septembre
|
A Découvert
|
25.83
|
A
|
Sous couvert
|
21.25
|
Octobre
|
A Découvert
|
21.41
|
A
|
Sous couvert
|
19.25
|
Novembre
|
A Découvert
|
21.00
|
A
|
Sous couvert
|
18.75
|
Décembre
|
A Découvert
|
20.75
|
A
|
Sous couvert
|
18.08
|
Si le couvert n'a pas beaucoup d'influence, à cause
probablement de la faible densité, il faut noter que la moyenne de la
germination, de lacroissance et du développement sont supérieurs
à découvert que sous couvert; ceci peut s'expliquer par le fait
que sur l'exposition Nord, le nombre de plants est de loin très
important à découvert (l'ensoleillement n'est pas très
important et l'humidité est persistante).
201
3.2.2.4 - Facteur 4: Degré du travail du sol :
Le test de NEWMAN et KEULS au seuil de 5 %, a permis de
discriminer le degré de travail du sol en deux ou trois groupes
homogènes selon les mois (Cf. Tableau n°125).
Tableau N°125: Détermination
des groupes homogènes de degré du travail du sol par le nombre de
naturels. Test de NEWMAN et KEULS,
Mois
|
Degré du travail du sol
|
Nombre de semis
|
Groupes
|
Homogènes
|
Mars
|
Travail profond
|
86,50
|
A
|
|
|
Travail superficiel
|
54,63
|
|
B
|
|
Aucun (Témoin.)
|
32,88
|
|
|
C
|
Avril
|
Travail profond
|
94,63
|
A
|
|
|
Travail superficiel
|
65,75
|
|
B
|
|
Aucun (Témoin.)
|
34,13
|
|
|
C
|
Mai
|
Travail profond
|
89,63
|
A
|
|
|
Travail superficiel
|
55,63
|
|
B
|
|
Aucun (Témoin.)
|
35,63
|
|
|
C
|
Juin
|
Travail profond
|
82,38
|
A
|
|
|
Travail superficiel
|
49,00
|
|
|
B
|
Aucun (Témoin.)
|
28,75
|
Juillet
|
Travail profond
|
62,63
|
A
|
|
|
Travail superficiel
|
38,00
|
|
B
|
|
Aucun (Témoin.)
|
18,88
|
|
|
C
|
Août
|
Travail profond
|
47,50
|
A
|
|
|
Travail superficiel
|
25,25
|
|
|
B
|
Aucun (Témoin.)
|
14,00
|
Septembre
|
Travail profond
|
38,88
|
A
|
|
|
Travail superficiel
|
20,75
|
|
AB
|
|
Aucun (Témoin.)
|
11,63
|
|
|
B
|
Octobre
|
Travail profond
|
33,88
|
A
|
|
|
Travail superficiel
|
20,75
|
|
|
B
|
Aucun (Témoin.)
|
09,88
|
Novembre
|
Travail profond
|
33,25
|
A
|
|
|
Travail superficiel
|
16,25
|
|
|
B
|
Aucun (Témoin.)
|
9,75
|
Décembre
|
Travail profond
|
32,75
|
A
|
|
|
Travail superficiel
|
16,25
|
|
|
B
|
Aucun (Témoin.)
|
09,25
|
Les trois premiers mois, à savoir Mars, Avril et Mai se
discriminent en 3 groupes homogènes: le premier, formé par le
travail profond du sol a permis d'avoir les meilleurs résultats, le
second groupe qui a donné des résultats intermédiaires, se
compose par le travail superficiel du sol. Le troisième et dernier
groupe avec les plus faibles résultats forme le témoin (sol non
travaillé).
Le quatrième mois (Juin) est formé par deux
groupes homogènes: le premier est représenté
respectivement par le travail profond du sol et le second est constitué
par le sol travaillé superficiellement et non travaillé.
Le mois de juillet comme les trois premiers mois (Mars, Avril et
Mai) se compose de trois groupes homogènes : le travail profond du sol
le travail superficiel du sol et enfin le témoin.
Le sixième mois (Août) est analogue au mois de Juin
avec deux groupes homogènes.
Le mois de Septembre est composé de trois groupes: le
premier est constitué par le travail profond du sol (T.P.S) avec 38,88
plantules. Le dernier groupe (témoin) où les plantules arrivent
difficilement à survivre (11,63 plantules). Le deuxième groupe
est formé par le travail superficiel du sol présente des
résultats intermédiaires entre le premier et le troisième
groupe avec 20.75 semis.
202
Les trois derniers mois (Octobre, Novembre et Décembre)
forment comme le mois d'Août deux groupes homogènes qui se
discriminent nettement : le premier groupe est formé par le travail
profond du sol favorisant avec une survie importante de plantules. Le second
groupe avec de faibles résultats, se compose du travail superficiel du
sol et du témoin.
Le travail du sol, que nous avons classé comme facteur
secondaire, est déterminant pendant les premiers mois humides; mais,
dés que la sécheresse s'installe, c'est la qualité du
travail du sol qui devient décisive, en effet le travail profond est
concluant ; en revanche, le travail superficiel n'a pratiquement plus d
'effet.
3.2.3.5 - Les interactions :
3.2.3.5.1 - Exposition - Couvert (F1 -F3) :
Les résultats de cette interaction sont portés dans
le tableau n '126.
Tableau N°126 : Détermination
des groupes homogènes de l'interaction exposition-couvert par le nombre
de semis de la régénération naturelle.Test de NEWMAN et
KEULS
Mois
|
Exposition - Couvert
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
Mars
|
Versant Nord
|
A découvert
|
106.67
|
A
|
Sous couvert.
|
80.17
|
B
|
Versant Sud
|
Sous couvert.
|
25.17
|
C
|
A découvert
|
20.00
|
Avril
|
Versant Nord
|
A découvert
|
111.17
|
A
|
Sous couvert.
|
85.00
|
Versant Sud
|
Sous couvert.
|
28.17
|
A découvert
|
23.00
|
Mai
|
Versant Nord
|
A découvert
|
110.17
|
A
|
Sous couvert.
|
85.50
|
Versant Sud
|
Sous couvert.
|
23.50
|
A découvert
|
18.00
|
Juin
|
Versant Nord
|
A découvert
|
97.83
|
A
|
Sous couvert.
|
79.83
|
Versant Sud
|
Cnne rnnvert
|
11 Sn
|
A découvert
|
14.33
|
Juillet
|
Versant Nord
|
A découvert
|
80.83
|
A
|
Sous couvert.
|
64.16
|
Versant Sud
|
Sous couvert.
|
10.83
|
A découvert
|
03.50
|
Août
|
Versant Nord
|
A découvert
|
59.83
|
A
|
Sous couvert.
|
48.17
|
Versant Sud
|
Sous couvert.
|
06.50
|
A découvert
|
01.17
|
Septembre
|
Versant Nord
|
A découvert
|
50.00
|
A
|
Sous couvert.
|
36.50
|
Versant Sud
|
Sous couvert.
|
06.00
|
A découvert
|
00.83
|
Octobre
|
Versant Nord
|
A découvert
|
42.33
|
A
|
Sous couvert.
|
32.83
|
Versant Sud
|
Sous couvert.
|
05.67
|
A découvert
|
00.50
|
Novembre
|
Versant Nord
|
A découvert
|
41.50
|
A
|
Sous couvert.
|
32.00
|
Versant Sud
|
Sous couvert.
|
05.50
|
A découvert
|
00.50
|
Décembre
|
Versant Nord
|
A découvert
|
41.00
|
A
|
Sous couvert.
|
30.67
|
Versant Sud
|
Sous couvert.
|
05.50
|
A découvert
|
00.50
|
203
Cette interaction a permis d'avoir trois groupes
homogènes uniquement pour le mois de Mars. Les autres mois (Avril, Mai,
Juin, Juillet, Août, Septembre, Octobre, Novembre et Décembre) ne
présentent aucune différence.
En effet, le mois de Mars est constitué par les
interactions suivantes:
-Station à exposition Nord -- découvert : moyenne
de plantules est de 106,67. -Station à exposition Nord -- couvert :
moyenne de 80,17 semis
-Station à exposition Sud - couvert et Station à
exposition Sud découvert avec respectivement des moyennes de 25,17 et 20
plantules.
Celles d'Avril, Mai, Juin, Juillet, Août, Septembre
Octobre Novembre et Décembre constitue un seul groupe pour les deux ;
cependant le maintien des semis est meilleur sur la station à exposition
Nord.
3.2.2.5.2 - Exposition -- Degré de travail du sol
:
En examinant le tableau n°127, nous constatons que : les
six premiers mois, à savoir Mars, Avril, Mai, Juin, Juillet et
Août, 3 groupes homogènes se discriminent : le premier groupe est
représenté par le versant Nord - travail profond du sol avec la
meilleure moyenne, le second groupe est formé par le versant Nord -
travail superficiel du sol avec une moyenne intermédiaire et le
troisième est constitué par 4 interactions : exposition Nord -
témoin (sol non travaillé), exposition Sud - travail profond du
sol, exposition Sud - travail superficiel du sol et exposition sud - sol non
travaillé.
Quant au mois de Septembre, il ne constitue qu'un seul groupe, il
n'y a aucune différence significative entre les 6 interactions.
Quant aux trois derniers mois, Octobre Novembre et
Décembre, l'interaction est représentée par deux groupes
homogènes qui se fractionnent nettement, le premier est formé par
le versant Nord - travail profond du sol, le second groupe est constitué
par 5 interactions a savoir versant Nord - travail superficiel du sol, versant
Nord - sol non travaillé et enfin l'exposition Sud -3 degrés de
travail du sol (T.P.S, T.S.S et T).
Cette interaction montre que l'association de la station
à exposition Nord (station favorable) associée au travail profond
du sol, donne les meilleures moyennes quelque soit la période des
observations. Par contre, quand le travail est superficiel son effet devient de
plus en plus insignifiant au fur et à mesure que les températures
augmentent et que les pluies se raréfient. A partir du mois d'Octobre,
période des premières chutes pluies automnales et la diminution
des températures, nous assistons à une reprise du
développement et de l'accroissement des semis.
3.2.3 - Conclusion :
Cette étude montre que la
régénération du cèdre de l'Atlas est
extrêmement complexe; en effet, non seulement tous les facteurs agissent
simultanément, mais l'ampleur de leurs actions diffère selon la
station ; de plus, un facteur peut dans certains cas, favorise ou
défavorise l'effet d'un ou plusieurs paramètres. Nous avons aussi
révélé que, de part leur fragilité les semis, (Cf.
fig.51) éprouvent de grandes difficultés pour passer
l'année estivale ; il faut donc trouver des solutions pour permettre aux
semis de s'installer ("irrigation", fertilisation, mycorhization...)
Aussi, l'utilité de cette de cette analyse, est d'avoir
répertorier par ordre d'importance l'ampleur de tous les facteurs
analysés.
204
Tableau N°127: Détermination
des groupes homogènes de l'interaction exposition-travail du sol par le
nombre de semis.
Mois
|
Exposition -Travail du sol
|
Nombre de semis
|
Groupes homogènes
|
Mars
|
Versant Nord
|
Travail profond du sol
|
141.25
|
A
|
Travail superficiel du
|
87.75
|
B
|
Témoin
|
51.25
|
C
|
Versant Sud
|
Travail profond du sol
|
31.75
|
Travail superficiel du
|
21.50
|
Témoin
|
14.50
|
Avril
|
Versant Nord
|
Travail profond du sol
|
149.50
|
A
|
Travail superficiel du
|
91.50
|
B
|
Témoin
|
53.25
|
C
|
Versant Sud
|
Travail profond du sol
|
39.75
|
Travail superficiel du
|
22.00
|
Témoin
|
15.00
|
Mai
|
Versant Nord
|
Travail profond du sol
|
149.75
|
A
|
Travail superficiel du
|
91.50
|
B
|
Témoin
|
52.25
|
C
|
Versant Sud
|
Travail profond du sol
|
29.50
|
Travail superficiel du
|
19.75
|
Témoin
|
13.00
|
Juin
|
Versant Nord
|
Travail profond du sol
|
138.50
|
A
|
Travail superficiel du
|
81.00
|
B
|
Témoin
|
47.50
|
C
|
Versant Sud
|
Travail profond du sol
|
26.25
|
Travail superficiel du
|
17.00
|
Témoin
|
10.50
|
Juillet
|
Versant Nord
|
Travail profond du sol
|
113.75
|
A
|
Travail superficiel du
|
68.75
|
B
|
Témoin
|
35.00
|
|
Versant Sud
|
Travail profond du sol
|
11.50
|
Travail superficiel du
|
07.25
|
Témoin
|
02.75
|
Août
|
Versant Nord
|
Travail profond du sol
|
88.25
|
A
|
Travail superficiel du
|
46.25
|
B
|
Témoin
|
27.50
|
C
|
Versant Sud
|
Travail profond du sol
|
06.75
|
Travail superficiel du
|
04.25
|
Témoin
|
00.25
|
Septembre
|
Versant Nord
|
Travail profond du sol
|
71.75
|
A
|
Travail superficiel du
|
37.75
|
Témoin
|
22.75
|
Versant Sud
|
Travail profond du sol
|
06.25
|
Travail superficiel du
|
04.25
|
Témoin
|
00.50
|
Octobre
|
Versant Nord
|
Travail profond du sol
|
61.75
|
A
|
Travail superficiel du
|
31.75
|
B
|
Témoin
|
19.25
|
Versant Sud
|
Travail profond du sol
|
06.00
|
Travail superficiel du
|
02.75
|
Témoin
|
00.50
|
Novembre
|
Versant Nord
|
Travail nrnfnnr1 tin en]
|
Afi Sn
|
A
|
Travail ennerfiriel tin en]
|
ln fifi
|
B
|
Témoin
|
19.00
|
Versant Sud
|
Travail nrnfnnr1 tin en]
|
fi4 fifi
|
Travail superficiel du sol
|
02.50
|
Témoin
|
00.50
|
Décembre
|
Versant Nord
|
Travail nrnfnnr1 tin en]
|
SQ Sfi
|
A
|
Travail ennerfiriel tin en]
|
ln fifi
|
B
|
Témoin
|
18.00
|
Versant Sud
|
Travail nmfoncl (ln sol
|
fi6 fill
|
Travail superficiel du sol
|
02.50
|
Témoin
|
00.50
|
205
3.3- L'analyse en composantes principales :
3.3.1-Introduction :
Etant donné que la méthode statistique
utilisée précédemment à savoir le test de NEW et
KEULS qui analysait une seule caractéristique à la fois, nous
avons jugé utile de traiter l'ensemble des variables par une analyse en
composantes principales (A.C.P) afin d'individualiser les
différentes placettes par l'ensemble des variables
étudiées.
Cette méthode qui est principalement descriptive,
traite donc l'évolution du nombre de semis inventoriés de
chaque mois en fonction des caractéristiques de chaque
placette, à savoir l'exposition, l'altitude, le couvert
et le travail de sol. Selon PHILIPEAU (1985) cette
méthode consiste à présenter sous forme de graphique les
informations d'un tableau formé de lignes et colonnes. Dans le cas de
notre étude, les lignes sont composées plateaux selon leurs
caractéristiques sur lesquels sont portées en colonnes les
variables (nombre de semis)
3.3.2 -Variables à analyser :
L'analyse a porté sur l'évolution du nombre de
semis depuis leurs apparitions jusqu'à la dissémination des
graines de l'année suivante, de l'ensemble des 360 plateaux de
1m2 réparties sur 40 placettes à raison de 9 placeaux
par placette : 3 pour le témoin, 3 pour le travail superficiel du sol et
3 pour le travail profond du sol.
3.3.3 - Présentation des résultats et
discussion : 3.3.3.1-Matrice de corrélations :
La matrice de corrélation fait apparaître (Cf.
tableau n '128) des relations linaires positives et négatives entre le
nombre de semis observés par mois et certaines stations selon leurs
caractéristiques. Ainsi, l'exposition exprime mieux une étroite
liaison négative avec la régénération naturelle et
/ou assistée quelle que soit la période ; par contre la
manifestation du travail du sol est de moindre importance. Le couvert et
l'altitude (1700-1800m) ne présentent aucune liaison
particulière.
Tableau n° 128 : Matrice de
corrélation.
|
Exp.
|
Alt.
|
Couv
|
Trav Sol
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Août
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Déc
|
Exp.
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Alt.
|
0.000
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Couve.
|
0.000
|
0.000
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Trav. sol
|
0.000
|
0.000
|
0000
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P
E R
I
O
D
E
|
Mars
|
-0.642
|
0.084
|
0.111
|
0.456
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Avril
|
-0.717
|
0.204
|
0.104
|
0.489
|
0.997
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mai
|
-0.741
|
0.179
|
0.092
|
0.447
|
0.998
|
0.994
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
Juin
|
-0.740
|
0.178
|
0.057
|
0.457
|
0.995
|
0.992
|
0.998
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
Juil
|
-0.751
|
0.174
|
0.058
|
0.428
|
0.992
|
0.984
|
0.993
|
0.994
|
1.000
|
|
|
|
|
|
Août
|
-0.760
|
0.169
|
0.048
|
0.414
|
0.988
|
0.981
|
0.991
|
0.995
|
0.992
|
1.000
|
|
|
|
|
Sept
|
-0.750
|
0.175
|
0.061
|
0.410
|
0.991
|
0.985
|
0.993
|
0.995
|
0.991
|
0.997
|
1.000
|
|
|
|
Oct
|
-0.745
|
0.172
|
0.053
|
0.426
|
0.989
|
0.986
|
0.992
|
0.994
|
0.987
|
0.994
|
0.997
|
1.000
|
|
|
Nov
|
-0.754
|
0.173
|
0.050
|
0.429
|
0.987
|
0.984
|
0.991
|
0.992
|
0.986
|
0.993
|
0.995
|
0.999
|
1.000
|
|
Déc
|
-0.746
|
0.155
|
0.061
|
0.436
|
0.989
|
0.986
|
0.991
|
0.993
|
0.987
|
0.992
|
0.996
|
0.999
|
0.999
|
1.00
|
significatif à 5% : 0.406
significatif à 1% : 0.517
significatif à 1 %o : 0.630
206
3.3.3.2-Détermination des composantes
principales
La caractérisation des composantes principales est
réalisée essentiellement sur la part de l'information
exprimée par la variance maximale sur les principaux axes, c'est
à dire le pourcentage de la variance expliquée par les axes en
valeurs propres.
Tableau N°129: Contribution à
la variance totale (pourcentage expliqué par les 5 premiers axes)
Axe n°
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Pourcentage de chaque axe
|
76.7
|
7.2
|
7.2
|
7.2
|
1.4
|
Pourcentage cumulé
|
76.7
|
83.9
|
91.3
|
98.3
|
99.7
|
La proportion de variance occupée par les deux premiers
axes (axe 1 et axe 2) est de 83.9%. Donc, nous nous tenons à
l'interprétation de ces deux composantes qui sont explicatives.
3.3.3.3-Etude des deux premières composantes :
Le sens de chaque axe est expliqué par la
corrélation du nombre de semis, en relation avec les composantes
principales.
Ainsi l'étude de cette matrice,
représentée par le tableau n°130, entre les deux axes (F1 et
F2) et les variables, nous autorise à déterminer l'organisation
de ces variables sur le plan 1-2 du cercle de corrélation.
Le premier et le second axe sont corrélés
négativement avec l'exposition ; le travail du sol est
négativement lié à l'axe 2, par contre la liaison est
faible mais positive à l'axe 1; par contre le couvert et l'altitude ne
présentent aucune liaison par rapport a l'axe 1.
Tableau n°130: Matrice de
corrélations entre les variables et les 5 principaux axes.
Variables
|
N° des composantes (axes)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Exposition
|
-0.7633
|
-0.4667
|
0.0840
|
0.2511
|
0.3597
|
Altitude
|
0.1740
|
-0.4022
|
0.8134
|
-0.3735
|
-0.0815
|
Couvert
|
0.0711
|
-0.5624
|
-0.5694
|
-0.5945
|
-0.0306
|
Travail de sol
|
0.4492
|
-0.5514
|
-0.0836
|
0.6663
|
-0.2075
|
Période.
|
Mars
|
0.9959
|
-0.0381
|
-0.0233
|
-0.0120
|
0.0275
|
Avril
|
0.9928
|
-0.0752
|
0.0064
|
0.0070
|
0.0078
|
Mai
|
0.9973
|
-0.0235
|
-0.0064
|
-0.0090
|
0.0326
|
Juin
|
0.9979
|
-0.0086
|
0.0130
|
0.0180
|
0.0335
|
Juillet
|
0.9943
|
0.0343
|
-0.0331
|
0.0097
|
0.0183
|
Août
|
0.9951
|
0.0335
|
0.0125
|
-0.0069
|
0.0456
|
Septembre
|
0.9957
|
0.0208
|
0.0110
|
-0.0174
|
0.0663
|
Octobre
|
0.9958
|
0.0159
|
0.0129
|
0.0009
|
0.0607
|
Novembre
|
0.9955
|
0.0197
|
0.0140
|
0.0013
|
0.0402
|
Décembre
|
0.9957
|
0.0132
|
-0.0064
|
0.0087
|
0.0533
|
Mars
Mai - Juin
Juillet
Août - Septembre - Octobre - Novembre - Décembre
207
Les périodes sont situées sur le cercle de
corrélation et donc, fortement corrélées à l'axe F1
; elles sont groupées en trois nuages :
Mars, Mai, Juin
Avril
Juillet, Août, Septembre, Octobre, Novembre et
Décembre.
Le mois de Mars, période d'apparition des jeunes plantules
de cèdre révèle leurs importances selon la qualité
de la station.
Avril est caractérisé par la germination
tardive.
Mai, Juin nous renseignent sur le prélude de
mortalité
Juillet, Août, Septembre, Octobre, Novembre et
Décembre nous informent sur mortalité graduelle des plantules
La représentation et l'organisation de ces variables, sont
illustrées par la figure ci- dessous.
|
F2
|
|
|
|
Fl
|
|
Fig. 56 : Cercle des corrélations.
|
|
|
Une variable est d'autant mieux représentée sur le
plan qu'elle est plus proche du cercle. 3.3.4. -Etude de
l'organisation des stations
La figure 57 qui représente la projection des points
correspondants aux différentes placettes dans le premier plan principal
: F1 -- F2 ; il explique 83.9 % de l'inertie totale et, reflète donc la
quasi-totalité de l'information.
L'axe F1 explique à lui seul 76.3 % de l'inertie totale et
indique l'exposition : c'est l'axe de l'évolution des
semis.
La seconde composante qui n'explique que 7.2% de la variance
totale ; elle caractérise l'altitude et le couvert.
Les différentes placettes sont groupées en deux
grands ensembles groupes A et B, dont leur
distribution avec une augmentation du nombre de plantules progresse de la
gauche vers la droite.
208
L'ensemble A
Il est formé par les placettes de l'exposition
Nord ; ce sont les plus favorables à la
régénération, il est composé de 3 nuages : Al, A2
et A3
Le premier (Al):
Il est caractérisé par le plus grand nombre de
plantules, particulièrement durant la période estivale ; il est
formé par les placettes dont les caractéristiques sont :
Altitude 1700 /1800m--Travail profond du sol-A découvert
(parcelle12: 10.28 semis par m2)
En effet ce groupe est fortement corrélé aux
mois d'Août et Septembre ; ceci montre clairement l'importance du travail
profond du sol sur la survie des semis, particulièrement quand les
autres facteurs ne s'éloignent pas de l'optimum.
Le second nuage (A2)
Il est déterminé par des
régénérations acceptables comprises entre 91.40 et 76.70
semis; il est formé par 4 placettes ayant les caractéristiques
suivantes :
Altitude1700/1800m --Travail profond du sol - Sous couvert
(parcelles 9 : 6.09 semis/m2)
Altitude<1700 m --Travail profond du sol - A découvert
(parcelles 6 : 6.09 semis/m2) Altitude
1700/1800 m --Travail superficiel du sol - A découvert
(parcelles 11: 5.12 semis/m2) Altitude
< 1700m -- Travail profond du sol - Sous couvert (parcelles 3 :
5.11 plantules/m2)
Le nuage (A3)
Il forme les placettes dont la régénération
est relativement faible mais convenable ; il comprend également 7
placettes :
Altitude<1700 m -- Travail superficiel du sol - A
découvert (parcelles 5 : 3.71 semis/m2)
Altitude 1700 / 1800m --Travail superficiel du sol- Sous couvert
(parcelles 8 : 3.69 sentis/m2)
Altitude< 1700 m-- Travail superficiel du sol - Sous couvert
(parcelles 2 : 3.36 plantules/m2) Altitude
1700 / 1800m -- Témoin- Sous couvert (parcelles 7 :
2.77setnis/m2)
Altitude 1700 / 1800m -- Témoin- A découvert
(parcelles 10 : 2.50semis/m2) Altitude
<1700 m -- Témoin- A découvert (parcelles 4 : 1.93
semishn2)
Altitude <1700 m-- Témoin- Sous couvert
(parcelles 1:1.99 semis/m2)
L'ensemble B :
Il est composé l'ensemble des placettes de
l'exposition Sud (parcelles 13 à 24); toutes ces
stations sont caractérisées par de très faibles
densités de plantules (entre 0.26 à 1.58 plantules
par m2). Il est indiqué par une survie
extrêmement médiocre de semis ; toutes les placettes sont
situées à l'extrémité gauche de l'axe Fl.
3.3.5-Conclusion :
L'avantage de cette analyse, nous a permis de réunir
dans un ensemble ou sous- ensemble, les placettes qui expriment les mêmes
affinités. Ainsi, les placettes localisées dans l'exposition
Nord, les hautes altitudes, le découvert et ayant subies un travail
profond du sol (placettes n°12) présentent les conditions optimales
a la régénération naturelle : germination et maintien des
plantules après la saison sèche.
Le travail du sol est globalement positif et améliore
nettement les conditions du milieu quand les autres facteurs sont convenables
(placettes n°003, 006 et 009); mais dés que ces derniers deviennent
défavorables, particulièrement durant la période allant du
printemps jusqu'à la fin de l'automne, son effet est insignifiant.
Les tranches altitudinales sont peu influentes, à cause
probablement de l'intervalle pris en considération d'une part, d'autre
part la faible densité à l'hectare, expliquent
éventuellement, son inefficacité quant à la protection des
jeunes semis, particulièrement durant la période des hautes
chaleurs.
209
210
3.4 -- DISCUSSION CONLUSION :
Après la dissémination des graines
(décembre - janvier) et suite à l'élévation de la
température, celles fertiles ayant absorbées au moins 50% d'eau
par rapport à leur propre poids s'ouvrent au printemps en
libérant au mois de Mars et Avril une plantule formée d'un
hypocotyle portant une rosette de cotylédons disposés en spirale
dont le nombre varie entre 3 et 9 selon les individus; il augmentera pour
atteindre 20 à 50 individus selon les semis au bout de 3 mois.
Contrairement aux semis élevés en
pépinière qui atteignent des dimensions appréciables (15
à 20 cm) en une année, ceux de la
régénération naturelle ne mesurent que 5-8 cm de longueur,
après déploiement des feuilles cotylédonaires ; ils sont
de ce fait confrontés au stress hydrique puis
thermique durant la période estivale, ensuite celui du
froid pendant la période hivernale.(Cf. figure n° 58)
Hypocotyle
î 1 cm
Cotylédon
Epicotyle
....
. . Bourgeon auxiliaire
Rameaux
......
..........
2cm
a
Bourgeon auxiliaire
Fig. 58 : Plante d'une année issue d'une
régénération naturelle (a) ou de pépinière
(b)
Le traitement des résultats a montré que les
différences obtenues sont significatives entre les différentes
placettes pour une même exposition et pour les deux expositions.
En effet, l'étude de la station Nord, de la station Sud
ensuite les deux en même temps a montré que :
- L'exposition Nord est la plus favorable à la
régénération naturelle.
- L'altitude comprise entre 1700-1800 m donne les meilleurs
résultats.
- Le travail profond du sol, influence positivement la
germination et le développement particulièrement
- Le couvert joue un rôle différent selon
l'exposition : il est favorable sinon indispensable sur
l'exposition Sud ; sur l'exposition Nord s'il est néfaste pendant la
période froide et humide, il devient propice durant la période
estivale.
211
Soulignons que toutes les placettes se distinguent par une
mortalité graduelle des semis, qui peut conduire dans certaines
conditions à leur élimination totale.
Le suivi mensuel de ces plantules est représenté
par la figure n°55 et le tableau n° 117 résume l'état
des placettes après une année d'observation.
Tableau N°117:Evolution du nombre de
semis en fonction de la station et du travail du sol.
|
Exposition Nord
|
Exposition Sud
|
Station
|
Avr
|
Dec
|
Taux de réussite %
|
Avr
|
Dec
|
Taux de réussite %
|
Avr
|
Dec
|
Taux de réussite %
|
Altitude (m)
|
<1.700
|
507
|
181
|
35.70
|
111
|
11
|
9.90
|
703
|
192
|
27.31
|
1.700 -1.800
|
670
|
249
|
37.16
|
196
|
25
|
12.75
|
781
|
274
|
35.08
|
Couvert
|
Sous couvert
|
510
|
184
|
36.08
|
169
|
33
|
19.53
|
679
|
217
|
31.96
|
A découvert
|
667
|
246
|
36.88
|
138
|
03
|
2.17
|
805
|
249
|
31.93
|
Travail du sol
|
Témoin
|
213
|
072
|
33.80
|
60
|
02
|
3.33
|
273
|
074
|
27.10
|
Superficiel
|
366
|
120
|
32.79
|
88
|
10
|
11.36
|
454
|
130
|
28.63
|
Profond
|
598
|
238
|
39.80
|
159
|
24
|
15.09
|
757
|
262
|
34.61
|
Nombre total de semis
|
1177
|
430
|
36.03
|
307
|
36
|
11.73
|
1484
|
466
|
30.95
|
La régénération est étroitement
liée aux différents facteurs stationnels et, chacun peut avoir
une importance plus ou moins grande ; pris un à un l'influence de ces
facteurs est facilement décelables comme le montre la figure n° 54
; mais, en réalité l'action combinée de l'ensemble de tous
les facteurs qui avant ou lors de l'ensemencement permettent de dégager
des conditions favorables à la germination, à l'installation et
à la survie des semis.
La date d'apparition des semis n'est pas
déterminée selon LEPOUTRE (1963) par la hauteur des pluies, mais
étroitement dépendante de la valeur et la durée des
températures maximales (M) . Cette température doit atteindre 9
à 10 °C pendant au moins 9 à 10 jours, pour des
températures minimales (m) elle doit être de l'ordre -- 5 °
C.
Néanmoins, si durant la germination, les
précipitations se font rare comme au mois de Avril (1981) ou Mars
(1982), on assistera à un ralentissement de l'hydratation des graines,
entraînant ainsi, une perte de leur vitalité qui se traduit par un
arrêt de la germination.
EZZAHIRI et al (1994) ont mis en évidence la
dépendance de la régénération naturelle du
cèdre vis avis de certains paramètres liés à la
station et au peuplement : paramètres
climatiques (humidité, températures...), facteurs
édaphiques (nature du substrat, profondeur et texture), et la structure
de la végétation.
LEPOUTRE (1964) en étudiant la
régénération naturelle, estime que l'interaction des
facteurs climatiques peut provoquer une très grande mortalité des
jeunes semis de cèdre: gelées précoces en hautes altitudes
et/ou une sécheresse prononcée en basse altitude.
Au Belezma, les conditions du milieu sont souvent
défavorables ; elles se traduisent par :
Une sécheresse estivale très prononcée.
Irrégularités des précipitations.
Fréquences des vents desséchants. Sol compact
(argileux).
Absence totale de traitements sylvicoles.
212
Aussi, l'analyse de l'évolution des semis
dévoile que les mois qui suivent la germination et l'apparition des
aiguilles (Mai à Octobre) sur l'exposition Sud et à
découvert constituent la première phase critique
qui est déterminante pour la survie des plantules de
l'année. Pour les stations sous couvert, surtout celles de
l'exposition Nord, cette phase qui relativement tardive débute à
partir de Juin jusqu'à Août - Septembre. Quant à la
période hivernale qui se rapporte aux semis âgés de
7 à 8 mois, qui forme la deuxième phase
critique, commence à partir de Décembre et se termine au
mois de février, elle est plus longue sur les hautes altitudes et plus
rigoureuse sous couvert.
On peut dire que les semis du cèdre évoluent
dans des conditions clémentes pendant 2 à 3 mois seulement sur
une année ; les placettes bénéficiant d'une bonne
régénération naturelles sont les mieux
protégés par«l'effet du microclimat».
Dans notre station, les deux paramètres essentiels
à la régénération sont l'altitude
et de l'exposition. En effet l'apparition (avril) et
le maintien des semis au-delà de la saison estivale est plus
intéressante sur l'exposition Nord et à haute altitude.
Les conditions thermiques expliquent en grande partie la
présence des plages de semis naturels ; mais, l'arrivée
précoce des hautes températures estivales associées
à la rareté de l'eau les fait disparaître ; cependant, ceux
protégés par un couvert arrivent dans bien des cas à se
maintenir durant la période estivale.
111,66
ri Altitude<1700m
El Altitude1700 -1800m
84,5
41,5
30,16
32,66
18,5 1,83 4,16
Avril
|
Décembre
|
Avril
|
Décembre
|
Fig . 59: Effets de l'exposition et de
l'altitude sur la germination et le maintien des semis.
Les autres facteurs comme le couvert, la strate
herbacée, les conditions du sol ... peuvent jouer un rôle non
négligeable dès qu'on s'écarte des conditions favorables
à la régénération naturelle.
Au Belezma, la régénération se comporte
différemment selon le couvert et l'exposition (Cf. figure ci-dessous).
Sur l'exposition Sud, les semis s'installent mieux sous abri, mais
également autour des souches, des arbres morts, sur des micro -
accidents du relief (replats, bord des pistes...), ceci confère de
l'ombre au semis; sur celle du Nord ils ont tendance à se
régénérer relativement mieux à découvert que
sous couvert .
213
Dans les cédraies humides, la
régénération s'installe également mieux dans les
zones relativement protégées un abri comme les
cépées de chêne vert est favorable à l'installation
lente des semis de cèdre. (MARION, 1955 ; VLASSEV, 1973).
28,17
23
1
Sous Couvert
D A Découvert
85
5'5
0,5
41
111,7
30,67
Avril Décembre Avril Décembre
Fig . 60: Effets du couvert selon l'exposition
sur la germination et le maintien des semis.
Cette installation est due au tempérament du
cèdre de l'Atlas; il a tendance à s'implanter dans des conditions
bien précises qui parfois semblent être opposées. C'est une
essence d'ombre à basse altitude et de
lumière à haute altitude (LEPOUTRE, 1964). Ce
n'est pas une essence typique de la lumière (AUSSENAC, 1984).
De point de vue climatique le cèdre se renouvelle selon
EZZAHIRI et al (1994) dans les micro - stations qui bénéficient
d'apport de précipitations ce qui améliore le bilan hydrique et
atténue la continentalité. Ces micro- accidents du relief, jouent
également un rôle dans la protection des semis en diminuant la
vitesse de ruissellement des eaux. Au Belezma , les précipitations
printanières et automnales par leur agressivité causent de graves
dommages aux semis de l'année.
TAN(1987 et 1992) note que les paramètres comme
l'enneigement, la violence des averses, les températures, la
rugosité sol, l'humidité de l'air et du sol, sont liées
à la régénération du sapin ; il a également
évoqué l'érosion des semis ainsi que les facteurs qui s'y
opposent : replats, base du tronc, souches et surtout la couverture muscinale.
Ainsi, les facteurs microclimatiques et pédologiques agissent sur les
premiers stades de développement et d'implantation des semis du sapin
(BECKER et al 1984 et 1985).
La dynamique de la régénération de cette
espèce est extrêmement complexe, elle est en
relation directe avec l'humidité du sol et de l'air ainsi que les
températures ; dans ce cas on peut considérer que le couvert est
un facteur important : il agit nom seulement sur l'humidité
édaphique et l'humidité relative qui constituent un "facteur
limitant" pour les cédraies naturelles, mais protége les jeunes
semis contre l'ensoleillement lors de la saison estivale qui peut durer plus de
6 mois au cours de l'année (mai à octobre).
Elle est liée à tous les facteurs
écologiques qui régissent la disponibilité de l'eau pour
la plante : les discriminations entre les expositions du nombre de plantules
sont dues surtout à la persistante de l'humidité
214
Sur exposition Sud, les placettes sous couvert sont mieux
protégées que celles à découvert : les pertes en
eau par évaporation sont relativement peu importantes, il y a plus de
survie. Sur exposition Nord, les températures sont plus
clémentes, l'humidité de l'air et du sol sont plus importantes,
qui favorisent outre la production grainière, la germination,
l'installation et le maintien des semis les semis en tendance à mieux
s'installer, particulièrement sur les placettes à couvert clair,
mais également autour des souches, des arbres morts. En effet, sur cette
exposition le nombre de semis ayant dépassé la période
estivale est de 430 ce qui correspond à un taux de mortalité de
l'ordre de 64 %, celui de l'exposition Sud atteint 36 semis soit un taux de
mortalité de l'ordre de 90 %.
Ainsi, AUSSENAC (1984), a indiqué que c'est surtout la
sécheresse estivale, qui constitue le facteur limitant. EMBERGER (in
QUEZEL, 1957) a noté qu'au Maroc, le cèdre de l'Atlas manque sur
presque tout le Haut Atlas, sans doute à cause du nombre trop
élevé de mois secs.
Ainsi les jeunes plantules, ont peu de chance de survivre
à la sécheresse : le développement du système
racinaire n'a pas eut le temps nécessaire d'atteindre les profondeurs,
leurs permettant d'échapper à la dessiccation des horizons
superficiels. La précocité et l'importance de la
sécheresse conditionnent la survie des semis et dépendent des
facteurs de la station. En outre, malgré la capacité du
cèdre à résister à la sécheresse, les semis
d'une saison de végétation sont selon AUSSENAC (1984),
très sensibles à la sécheresse et beaucoup plus sensibles
que ceux de deux années. Nos résultats montrent que le taux de
réussite sur la station Nord est de 36%, alors que pour celle du Sud, on
enregistre que 11.73%.
Les semis sont très sensibles à l'ensoleillement
direct; DUCREY (1993) rapporte que le cèdre de l'Atlas, ne
contrôle pas très efficacement ses pertes en eau et son adaptation
réside dans sa bonne croissance racinaire et sa capacité à
prospérer le sol en profondeur, et que les vagues de croissance
aérienne successives alternent avec les vagues de croissance racinaire.
Le milieu a une action quantitative et non qualitative sur le
développement du système racinaire (ATGER, 1991). LEPOUTRE (1963
-- 1964) signale que le système racinaire peut pousser toute
l'année par vagues successives de 2 à 4 semaines et que si les
conditions sont favorables, la croissance peut atteindre 40 cm en 4 mois.
En prenant en considération l'action simultanée
de deux facteurs stationnels, à savoir le découvert
et les basses altitudes l'installation des semis
particulièrement sur les expositions Sud devient impossible. Si ces deux
facteurs sont dans un premier temps favorables à la germination
(hausse précoce de la température), ils deviennent par
la suite extrêmement défavorables au maintien des
semis, on assistera alors à la disparition progressive mais totale des
plantules au cours de la saison estivale. Sous couvert, la germination est
inhibée par les basses températures au
printemps, surtout à haute altitude ; par la suite le maintien des semis
est favorisé par le couvert.
Aussi, les cédraies riches en litière rendent
selon LEPOUTRE (1961 et 1963) les conditions du milieu édaphique
défavorables à la germination et à la survie des semis.
Elles sont défavorables à partir de 1850 -- 1900 m (plus
l'altitude diminue et plus le couvert devient favorable), l'altitude de 1550 m
représente les conditions optimum
Cependant au Belezma, les stations riches en litière
sont peux importantes ; elles sont localisées sur les expositions Nord
(peuplement fermé), la régénération est
défavorisée dans un premier temps par la présence de la
matière organique mal décomposée, qui agit
négativement sur la germination, elle ne l'est plus quand les hautes
chaleurs arrivent, la litière devient plutôt favorable grâce
à sa capacité de rétention de l'humidité. Ainsi,
DRAPIER (1985) a mis en évidence le type de station
(végétation et humus) et l'aptitude à la
régénération.
215
La fermeture des stomates chez le cèdre de l'Atlas est
tardive (GUEUL, 1983) et qu'il a encore selon AUSSENAC et al (1983) une
photosynthèse au cours d'une sécheresse, bien après que la
croissance en hauteur ait été arrêtée et que c'est
surtout la sécheresse atmosphérique qui influence la croissance
des semis. L'humidité de l'air joue un rôle fondamental dans les
premiers stades du développement du sapin (TAN et al 1992). BARITAU
(1993), CRIEU et al (in DUCREY, 1993) notent qu'on assiste à une
diminution très rapide de la croissance dès qu'il y a
sécheresse atmosphérique ; or il faut signaler que le Belezma se
caractérise par une faible humidité relative.
La croissance racinaire et la photosynthèse du
cèdre de l'Atlas sont interdépendantes, elles évoluent
selon l'état hydrique du plant et donc celui du sol ; la croissance des
racines varie en fonction des conditions nutritionnelles de la station ; les
champignons ectomycorhiziens jouent un rôle très important dans la
résistance des semis à la sécheresse et dans la
stimulation dans leur croissance radiculaire ; la vitesse de croissance
initiale de la racine doit être considérée comme le facteur
fondamental pour la survie des semis. Cependant le cèdre à
l'état jeune est difficile à se mycorhizer même
après des inoculations artificielles. (LEPOUTRE, 1963 et 1964 ;
ABOUROUH, 1983 et 1993 ; LAHMADI et al in LAHMADI et al, 1993).
Les travaux réalisés par les chercheurs, ont
montré que le sol par ses conditions physiques et chimiques accentuera
ou amortira les effets du climat. Si ce dernier est favorable les conditions
édaphiques jouent un rôle mineur, mais dès qu'on
s'écarte de l'optimum climatique, elles deviennent défavorables
(litière mal décomposée, argile).
LEPOUTRE (1964 et 1966) insiste sur le fait qu'il n'y a pas de
sol permettant ou interdisant la régénération du
cèdre, mais il y a simplement des types de sol qui la facilitent plus ou
moins. Les sols sableux facilitent l'installation des semis mais leur
dessiccation (rapide) rende le maintien des semis extrêmement difficile
alors que les sols profonds sont favorables. Sur sol argileux ou marneux, le
développement du cèdre de l'Atlas est très difficile sinon
impossible (problèmes de réserve utile).
La fertilité de la station est conditionnée par
les fissures de la roche mère RIPERT et al (1993). Le cèdre de
l'Atlas, exploite bien les fissures de la roche mère, il
appréciera également les sols terreux et profonds (alluvions)
à conditions que ceux-ci ne soient pas compacts et asphyxiants
(facilités de pénétration des racines). Cette
compacité qui pourrait être éliminée par un travail
du sol, permettra d'améliorer les propriétés physiques et
donc d'assurer un meilleur taux de survie des jeunes semis.
BOUDY (1952), LEPOUTRE (1961et1963), TOTH (1978) et DERRIDJ
(1990) signalent que les sols meubles et profonds permettent une bonne
régénération du cèdre de 1 'Atlas :
rétention de l'eau et pénétration facile des racines.
GHEHL et al (1989) notent que les caractéristiques
photosynthétiques (surface foliaire x taux d'assimilation de CO2) des
plants de Cedrus atlantica M. élevés en conteneurs sont
fortement modulées par le type de substrat.
DUCHAUFFOUR (1988) a soulevé également les
difficultés de la régénération du sapin (Ables
alba MILL) dû aux problèmes de l'enracinement.
Des travaux réalisés par EZZAHIRI et BELGHAZI
(2000) ont montré que la régénération du
cèdre est tributaire de certains éléments du sol comme
l'argile, le magnésium et le sodium. Les meilleures
régénérations sont obtenues sur des sols
caractérisés par des taux de carbone de 1%, en magnésium
de 16 meq /100g, en sodium de 0.70meq /100g et une teneur de l'ordre de 22%
d'argile. PUTOD (1979) signale l'influence particulièrement
néfaste de la texture argileuse. Or, si les sols de Belezma sont bien
pourvus en éléments minéraux, l'argile est
véritable handicap pour la régénération, il est de
60 % (Cf. Tableau n°90).
216
La concurrence herbacée dans les cédraies
naturelles a été signalée par BOUDY (1950) LEPOUTRE (1963)
et NEDJAHI (1988), elle se traduit par la diminution de l'humidité
édaphique mise à disposition des plantules et sur la
réception des graines par le sol. Selon FROCHOT et al (1986), la strate
herbacée représente un sérieux obstacle aux
régénérations naturelles : gène physique,
compétition pour la lumière, l'eau et les éléments
nutritifs ; émission de substances toxiques pour les jeunes semis.
PIUSSI (1988) a observé l'influence nocive du tapis
végétal à l'égard des semis : pour les
péssières, les plants issus de la
régénération naturelle peuvent survivre si les arbres et
les arbustes sont éliminés.
Ainsi quand les conditions climatiques sont relativement
favorables (sous couvert sur les expositions Sud -- à découvert
sur celle du Nord -- altitude moyenne) le travail du sol qui améliore la
structure des horizons, facilite la décomposition de la matière
organique, l'infiltration des eaux réduit la concurrence herbacée
et permet également de créer un lit de semence pour les
graines.
DEMOLIS, OTT et TROSSET rapportèrent lors de la
réunion de travail en 1988 sur la régénération des
forêts d'altitude que si le sol est dégagé et le premier
horizon remue (le décapage des couches organiques est à
déconseiller) de bonnes conditions sont crées pour la
régénération des forêts d'altitude des zones
tempérées. En outre, PELLISSIER et al (1992) ont mis en
évidence le blocage de la germination due à l'humus ; l'influence
de ce dernier persiste les années suivant la levée des semis et
se concrétise par une disparition considérable des jeunes plants
de sapin.
TOTH (1978a et 1982), note que si les conditions climatiques,
surtout la pluviométrie, compensent les conditions édaphiques,
ces dernières peuvent être améliorées par le travail
mécanique du sol. Ce dernier a permis selon les données de TOTH
(1978) et DERRIDJ (1990), d'avoir les meilleurs résultats aussi bien
pour la germination que le maintien des semis du cèdre de l'Atlas. Il
semble donc intéressant de préparer le sol pour favoriser la
germination lors des années de grainée.
Nos résultats illustre l'intérêt du travail
du sol nom seulement sur la germination mais sur le maintien des semis.
149,5
|
|
91,5
|
|
q Témoin
|
53,25
|
|
|
|
59,5
|
|
|
|
|
30
|
|
|
|
|
|
|
18
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Avril Décembre
|
|
q Travail.Superficiel.Sol ri
Travail.Profond.Sol
39,75
2
152
1
0,5 1,66 6
Avril Décembre
Exposition Nord Exposition Sud
Fig.61 : Effets du couvert selon l'exposition
sur la germination et le maintien des semis.
217
Le travail du sol est très apprécié par
les semis du cèdre de l'Atlas : le système racinaire profite de
la moindre humidité, pour s'enfoncer dans les couches profondes ;
l'élimination de végétation concurrentielle facilitera la
pénétration des racines.
Pour obtenir les meilleurs résultats, il faut que le
travail du sol atteigne 40 -- 60 cm et même parfois d'avantage. En effet,
nos résultats ont mis en évidence l'importance du travail sol
particulièrement au-delà de 40 cm où, non seulement le
nombre de graines germées est important (2.11 semis par m2)
mais également leur maintien. Ce travail permet de diminuer le taux
d'argile, ce dernier constitue un véritable obstacle à la
régénération (germination, développement et
maintien)
Des études dendrochronologiques du cèdre
menées par TILL (1985), CHBOUKI, MEKO et STOCKTOM (in LAMHAMEDI et al
1993) ont révélé que le climat ou évolue les
cédraies naturelles, est caractérisé par une alternance
d'une période favorable humide et une période défavorable
sèche ; la dynamique de la cédraie, notamment en matière
de régénération dans le temps ne pourrait être due
qu'au facteur limitant qui est l'eau. De ce fait, il est actuellement admis
avec une grande certitude que la régénération du
cèdre de l'Atlas est intimement liée à de longues
périodes de sécheresse.
218
Climat : Méso et microclimat.
- Précipitations - Humidité
- Températures
Floraison
Dissémination
Année de fructification. Position des cônes
dans l'arbre
Germination
Installations des plantules
A
Travail du sol
Qualité de la station
- Facteurs orographiques * Altitude * Exposition *
pente -Facteurs édaphiques
--
1REGENERATION
- Composition - Peuplement - Structure - Age
Conclusion Générale
A l'issue de ce travail qui a pour objet, l'étude de la
régénération du cèdre de l'Atlas
(Cedrus Atlantica M), il est important de présenter
brièvement les principaux résultats obtenus.
Cette régénération comporte deux
cycles :
- Le cycle de production des graines : Floraison -
Fructification
- Le cycle d'ensemencement : Dissémination - Germination -
Installation des plantules.
Le schéma ci-dessous servant à montrer les phases
essentielles de ces deux cycles, qui sont étroitement liés
entre-eux et dépendent :
- Des facteurs climatiques, dont les plus déterminants
sont les précipitations, l'humidité atmosphérique et les
températures ; elles agissent simultanément et conditionnent le
fonctionnement de l'écosystème "cédraie " par leurs
actions directes et indirectes.
- De la station : exposition, altitude, couvert ...
- De l'état du peuplement : composition, âge,
structure...
Fig.62 : Etude des principaux paramètres
affectant le processus de la régénération du cèdre
de l'Atlas (Cedrus atlantica M)
|
220
I-Le cycle de production.
1- Le cycle de reproduction.
L'étude phénologique de
l'appareil de reproduction nous a permis de préciser les dates
d'apparitions des inflorescences femelles (Fin Août) et mâles (Fin
juin) ainsi que les principales phénophases. La maturité
de la fleur mâle se traduit par la production des grains de
pollen et dure 3 à 4 mois ; celle de l'inflorescence femelle dure un
mois au maximum et se caractérise par l'ouverture des bractées et
devient le récepteur du pollen. Au printemps de l'année suivante,
on assiste à une augmentation lente du poids et des dimensions ;
après fécondation, qui aura lieu vers la fin du
moi de Mai, l'inflorescence femelle devient cônelet, sa
croissance devient exponentielle et atteint sa maturité
morphologique vers le mois d'Août --mi-Septembre ; un mois
après, sa couleur qui était d'un vert clair devient marron, le
cône atteint sa maturité physiologique. A partir
du mois d'Août jusqu'à fin Décembre, parfois à la
fin de la première semaine de janvier, on assiste à la
désarticulation des cônes et à la
dissémination des graines, qui peut aller.
L'évolution des principaux caractères
biométriques pendant un cycle complet se résume ainsi :
si le poids, la longueur et le diamètre augmentent peu durant la
première année (N), l'année d'après (N+1) se
caractérise par de grandes transformations morphologiques
dues à la pollinisation, fécondation..., les dimensions
s'accroissent considérablement alors que, la 3ème
année (N+2) se caractérise surtout par des
transformations physiologiques qui se traduisent par le
changement de couleur et l'achèvement d'élaboration des graines
.
L'échelle proposée, nous permettant de suivre
chronologiquement les principales phénophases durant un cycle complet de
reproduction :
Floraison - Fructification - Désarticulation
et dissémination. 2-L'estimation de la
fructification
Pour cela, nous avons utilisé la méthode de
TOTH, qui a été réalisée pour les cédraies
humides (précipitations sont de l'ordre de 700 à 1.100 mm), dans
un premier temps, puis nous l'avons adaptée à la cédraie
de Belezma (précipitations sont comprises entre 500 à 700 mm) en
déterminant le nombre des inflorescences femelles et
des cônes pour l'estimation de la fructification et donc
les possibilités de récoltes. Ceci nous a permis de montrer que
pour estimer la production grainière et évaluer les
possibilités de récolte le facteur climat est
primordial, car de lui dépende la qualité et la
quantité de graines.
3- La variabilité de la production des organes
de reproduction.
Cette variabilité est en relation avec les facteurs
intrinsèques et extrinsèques. Elle se traduit par
l'alternance de la fructification. Cette dernière est
due généralement à un épuisement important des
réserves dans l'arbre (Facteurs intrinsèques).
Le nombre des inflorescences femelles et des
cônes est plus important sur les branches hautes
quelle que soit l'exposition. (Facteurs extrinsèques)
Quant au facteur exposition, si la floraison est
meilleure sur l'exposition Sud, à cause de l'ensoleillement,
la fructification est meilleure sur les expositions Nord. Les
pertes des inflorescences en enregistrées sont plus importantes sur
l'exposition Sud.
221
4- L'alternance de la fructification.
Les résultats ont montré que le cèdre de
l'Atlas ne peut pas assurer une forte production de graines chaque
année. Généralement une bonne année de
fructification est suivie de deux ou de trois années moyennes à
mauvaises.
5 - Les cônes et des graines.
La désarticulation artificielle des
cônes.
Les deux facteurs déterminants sont l'humidité
et la chaleur: immersion des cônes durant une période de 24
à 36 h, suivie d'un séchage à l'air libre pendant 6 heures
au moins ; ensuite une autre imbibition de 2h au moins. Ceci permettra de
récupérer la quasi-totalité des graines; ces
dernières sont composées de graines fertiles et
vaines (aplaties, attaquées et en forme de bec)
Répartition des graines dans le
cône.
La décortication manuelle des cônes a
montré que les graines fertiles, aplaties et attaquées sont
surtout localisées au milieu du cône (partie
fertile), celles en forme de bec se trouvent aussi bien dans la partie
haute que la partie basse.
La production des différents types de
graines.
Elle est fonction surtout de l'année de la
fructification (l'alternance), de la station et de la
position des cônes dans l'arbre.
En effet, nous avons constaté l'existence de relations
hautement significatives entre la qualité des graines et l'année
de fructification pour une même station et également entre les
stations : une mauvaise année de production de cônes correspond
à une qualité médiocre de graines, particulièrement
sur l'exposition sud et inversement à une forte production de
cônes correspond une bonne qualité de graines.
La production qualitative et quantitative des graines de
l'exposition Nord (Station favorable) est meilleure que celle de l'exposition
Sud (Station défavorable).
Les cônes initiés sur les branches hautes de
l'arbre, c'est à dire les plus éclairées sont les plus
fertiles.
Biométrie des cônes et des graines
pendant l'année de forte production.
Les dimensions des cônes jouent également un
rôle très important dans la régénération
naturelle. En effet, on a constaté que les cônes les plus
dimensionnées produisent non seulement le plus grand
nombre de graines fertiles mais également les
plus lourdes, c'est à dire celles qui présentent
les meilleurs taux de germination et les temps moyens de
germination les plus bas et donc capable de donner des semis les plus
développés.
Pour une même exposition le poids, la longueur et le
diamètre des cônes des branches hautes sont
supérieurs à ceux des branches basses, en outre
l'exposition Nord produit les cônes les plus dimensionnés, c'est
à dire les plus fertiles, que celle du Sud.
222
H - La régénération 1- La
germination -Le germoir.
La réalisation par nos soins, d'un germoir à
alimentation d'eau continue par capillarité grâce à un
papier buvard nous a permis de mener des tests de germination depuis
l'apparition de la radicule jusqu'au stade cotylédonaire, soit une
duré de 21 jours.
-Mise en germination.
En conditions artificielles, il est facile de levée la
dormance grâce à des prétraitements par un froid
humide (- 1 à + 4 °C) durant une période d'un mois
ou bien par un traitement à l'eau oxygénée
à 30 % pendant une durée de 45 mn.
Les graines fertiles extraites à partir de cônes
mûrs, présentent une dormance plus ou moins
profonde, celle-ci est susceptible d'être levée si des traitements
au froid humide ou à l'eau oxygénée lui sont
appliqués ; ces graines sont incapables de germer si elles ne s'imbibent
pas d'eau en absorbant au moins 50 % par rapport à leur propre poids;
cette hydratation passe par 4 phases: rapide- lente
-rapide- lente. Après l'imbibition qui dure 72 heures (temps de
latence) la germination est entamée.
-Influence de quelques facteurs sur la
germination.
L'exposition, la position des cônes dans les branches et
le poids des graines jouent un rôle très important dans la
variabilité du pouvoir germinatif et donc dans la
régénération. Les graines initiées sur les
expositions favorables et les branches hautes se caractérisent par des
facultés germinatives les plus élevées et donc la
possibilité de développer des systèmes racinaires
puissants, susceptibles de résister à l'aridité climatique
estivale.
Les différents tests ont montré que les
parties de la graine (la membrane, l'endosperme et l'aile)
qu'elles n'ont pratiquement aucun effet sur le pouvoir germinatif.
Par contre, les paramètres comme la date de
récolte et le mode de traitement
déterminent dans une large mesure le pouvoir germinatif. Ainsi
les graines qui seront récoltes à la fin de l'automne (Novembre)
ou bien au début de l'hiver (Décembre) présentent sans
prétraitement des taux de germination comprises entre
50 -70%, quand le prétraitement leur est
appliqué, ces taux seront supérieurs ou égaux à
90 %;
La période de récolte des graines est
extrêmement intéressante pour les pépinières
productrices de plants.
Ces deux paramètres sont très importants dans la
variabilité du pouvoir germinatif ; ce sont les
températures basses qui déterminent les
possibilités de germination (levée de dormance) ; il faut donc
procéder à des récoltes tardives (fin de l'automne) afm
d'éviter tout prétraitement « artificielle », car les
graines ont déjà subi l'influence du froid humide avant leur
dissémination.
223
2-Influence des prétraitements sur le
développement des plantules :
Cette étude a mis en évidence une nette relation
entre le prétraitement des graines et
l'aptitude à la régénération.
En effet, le repiquage des graines prégermées
après traitement au froid humide et à l'eau
oxygénée dans des pots, sur substrat récolté sous
cédraie, a donné les plus forts taux de reprise;
en outre, les jeunes plantules obtenues présentent par rapport
au témoin, les meilleures caractéristiques morphologiques
et ne présentent aucun déficit de point
de vue de leur composition minérale. Aussi, les graines
prégermées dotées de radicule de l'ordre de 1
à 2 mm continuent à se développer normalement une
fois repiquées, en donnant un enracinement puissant et ramifié ;
cependant, si la longueur des radicules de ces graines est assez longue, plus
de 5mm, la reprise est nulle.
3- Installation des plantules.
Cette étude, a pour objet de traiter l'influence du
degré de travail du sol sur la
régénération en prenant en considération les
facteurs de station à savoir l'exposition, l'altitude et le couvert.
Elle a été réalisée durant l'année de forte
fructification ; globalement la régénération
obtenue est satisfaisante sur l'exposition Nord,
malgré les conditions climatiques souvent difficiles. Après la
germination et l'apparition des cotylédons, on a assisté à
une diminution progressive du nombre de plantules jusqu'à leur
disparition totale dans certaines conditions, comme le
découvert sur l'exposition Sud.
Le renouvellement de la cédraie est
déterminé par l'importance de la sécheresse
qui est en relation avec l'altitude, l'exposition et le couvert.
La comparaison de l'installation des semis a montré
que:
- Si les plantules arrivent à s'installer et à se
développer sur l'exposition Nord, elles
éprouvent de grosses difficultés à se maintenir sur celle
du Sud.
- Sur l'exposition Sud, l'apparition des
plantules est précoce et atteint son maximum au mois d'Avril; il n'y a
pas de germination tardive. Sur celle du Nord, si nous avons enregistré
des germinations tardives (Mai) sur des altitudes comprises entre 1.700-1.800 m
leur nombre reste faible.
- Sur les hautes altitudes, l'installation
des semis est relativement facile quelle que soit l'exposition; ces plantules
semblent apprécier le découvert sur l'exposition Nord à
cause des basses températures ; sur celle du Sud l'abri devient
indispensable à leur maintien: l'humidité persistante
associée à des températures clémentes favorisent
l'installation.
-Le travail du sol est extrêmement
favorable à la germination et au maintien des semis de cèdre de
l'Atlas : après la dissémination, la graine trouve
l'humidité nécessaire à sa germination ; au stade
cotylédonaire, le système racinaire bénéficie non
seulement d'une humidité favorable pour son accroissement mais
n'éprouve aucune difficulté pour s'enfoncer dans les horizons
meubles et profonds du sol.
L'influence simultanée de plusieurs facteurs
jouent un rôle déterminant dans la germination, le
développent et le maintien des semis au-delà de la période
estivale ; période qui se caractérise par la rareté des
précipitations et les hautes températures. Ainsi, sur
l'exposition Nord, la combinaison du travail profond du sol et le
découvert est favorable à la germination et à la survie
des plantules : lumière, humidité suffisante et une protection
contre l'ensoleillement direct. Aussi, dans les stations favorables, l'action
des hautes altitudes (supérieures à 1.700m) et du
découvert facilite la régénération ; celles
défavorables et sous couvert, le maintien des semis est globalement
intéressant uniquement pour les placettes ayant subi un travail profond
du sol.
224
Résumé
La régénération du cèdre de
l'Atlas (Cedrus atlantica M) a été étudiée
dans deux stations : Station à exposition Nord et Station à
exposition Sud. Cette étude comprend essentiellement deux parties : le
cycle de production et le cycle d'ensemencement.
La phénologie de l'appareil de reproduction a
été abordée pendant un cycle complet par des mesures
biométriques au laboratoire durant les principales phénophases
déterminées sur terrain.
L'estimation des inflorescences femelles, des cônes
d'une année et deux années nous ont permis de prévenir
l'importance de la fructification une à deux années à
l'avance et de relever que la variabilité de la production de ces
organes est en relation avec la station, les branches et surtout l'année
de la fructification. Ces paramètres sont déterminants pour le
poids et les dimensions des cônes et donc sur la production qualitative
et quantitative des graines : plus la production des cônes est forte et
plus celle des graines est bonne. L'étude de l'amplitude de la
fructification a montré que le cèdre de l'Atlas ne peut pas
assurer chaque année une forte fructification.
La régénération a été
traitée au laboratoire et sur terrain. Au laboratoire nous avons
étudié le pouvoir germinatif de graine en relation avec divers
paramètres. Le poids des graines a une influence sur leur pouvoir
germinatif, il est influencé par l'année de fructification, par
la station, la position du cône dans l'arbre et la grosseur de
cône. La date de récolte et le mode de conservation des graines
déterminent la capacité de germination. La dormance des graines
peut être levée après traitement par l'eau
oxygénée ou au froid humide ; les plantules issues de ces graines
présentent un bon développement, ce qui leur permet d'avoir de
meilleures chances d'échapper à la sécheresse. Sur
terrain, le travail profond du sol, l'exposition Nord et le couvert donnent de
meilleures chances aux semis de survivre, pendant la période
estivale.
Mots-clés : Biométrie, Cedrus
atlantica, cône, cônelet, fructification, inflorescences
femelles, phénologie, phénophase, plantule,
régénération.
|
Summum
The regeneration of the cedar of the Atlas (Cedrus
atlantica M) was studied in two stations: A Station with a North
exhibition and a Station with a South exhibition. This study understands
essentiality two parts: the cycle of production and the cycle of sowing.
The reproduction phenology was approached during a complete
cycle by biometric measures in the laboratory during the main clauses
phénophases determined on ground. The estimation of female
inflorescences, cones of one year and two years allowed us to fore cast the
importance of the fruiting one in two years in advance. The variability of the
production of these organs is in connection with the station, the branches and
especially the year of the fruiting. These parameters are determining for the
weight and the dimensions of cones and so on the qualitative and quantitative
production of seeds: the more the production of cones is high and the more that
of the seeds is good. The study of the amplitude of the fruiting showed that
the cedar of the Atlas can not provide every year a good fruiting.
The regeneration was studied in the laboratory out doors. In
the laboratory we studied the germinal power of seed in connection with
different parameters. The weight of seeds has an influence on their germinal
power; it is influenced by the year of fruiting by the station, the position of
the cone in the tree and the cone thickness. The date of harvest and the mode
of conservation of seeds determine the capacity of germination. The dormance of
seeds can be raised after treatment by the hydrogen peroxide or in the wet
cold, plantules stemming from this show presents a good development, this
allows them to have the best chances to aroid aridity. Out doors, the deep work
of the soil, the North exhibition and the covert give better chances to the
sowing to survive during summery periods
Keywords: Biometry, Cedrus atlantica,
cone, conelet, fruiting, seed, female inflorescences, phenology,
phenophase, plantule, regeneration.
|
bibliographie
BARITEAU, M. (1993) :
L'amélioration génétique des cèdres
en France.
Silva Mediterranea -- Actes du Séminaire International sur
le cèdre de l'Atlas. Ifrane (Maroc) ; 7 --11 juin 1993 : 464 -- 472.
BARITEAU, M. et FERRANDES, P ; (1990) :
L'amélioration des cèdres en France. Symposium
International sur le cèdre. Antalya -- Turquie : 366 -- 379.
BARITEAU, M. ALPTEKIN, C.U. et BRAHIC, P. (1994)
:
La faculté germinative des organes de cèdre
(Cedrus atlantica M.) : influence des traitements
densimétriques à l'alcool, du desailage et de la stratification.
Ann. Rech. For. Maroc, Vol. 2 : 500 -- 509.
BECKER, M. et DRAPIER, G. (1984) :
Rôles de l'allélopathie dans les difficultés
de régénération du Sapin (Abies_alba Mill). I --
Propriétés phytotoxiques des hydrosolubles d'aiguilles de
sapin.
Acta OEecologia. OEecol. Plant., 5 (13), 4 : 347 -- 356.
BECKER, M. (1985) :
Les difficultés de régénération
naturelle du sapin (Ables alba Mill) dans les Vosges. Etude
écologique. R.F.F. XXXVII -- 1-- 45 -- 55.
BECKER, M. (1985) :
Démarche méthodologique préconisée
pour la typologie des stations forestières. Colloques phytosociologiques
XIV -- Phytosociologie et foresterie.
I.N.R.A -- C.N.R.F. Laboratoire de phyto -- écologie
forestière. Champenoux 54280 Seichamps : 299 -- 311.
BECKER, M. et DRAPIER, G. (1985) :
Rôles de l'allélopathie dans les difficultés
de régénération du sapin (Ables alba Mill).
II -- Etudes des lessivats naturelles, de feuillages, de
litières et d'humus. Acta OEcologia OEcol. Plant., 6 (20), 1 : 31 --
40.
BENABID, A. (1993) :
Biogéographie phytosociologie et phytodynamique des
cédraies de l'Atlas Cedrus atlantica (Manetti).
Silva Mediterranea Actes du Séminaire International sur le
cèdre de l'Atlas Ifrane (Maroc) ; 7 --11 juin 1993 : 62 -- 69.
BENTOUATI, A. (1993) :
Première approche d'étude de la croissance et de la
production du cèdre de l'Atlas dans le massif de Belezma.
Thè. Mag. Inst. d'Agro. de Batna : 63 p.
BIDAUT, M. (1971) :
Variation et spéciation chez les végétaux
supérieurs.
Notions fondamentales et systématique moderne. Doin
Editeurs, Paris : 147 p.
B.N.E.F . (1986) :
Etude d'aménagement du Parc National de Belezma. Phase II
: Inventaire et analyse économique. Bureau National des Etudes
Forestières ;
Blida : 1-- 29.
BONNET- MASSIMBERT (1984) :
Biologie florale et cycle de reproduction de quelques arbres.
Douglas, Pin Sylvestre, Chêne. I.N.R.A. Paris: 219-242
BOUDY, P. (1950) :
Economie forestière Nord -- Africaine.
Monographie et traitement des essences forestières. Ed.
Larose, T 2 : 529 -- 619.
227
BOUDY, P. (1952) :
Considération sur la forêt algérienne et
sur la forêt tunisienne.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de
l'Académie d'Agriculture de
France. T 39, séances des 8 et 15 Octobre 1952 : 529 --
543.
BYOUNG --GUIENG, Y. (1976) :
Croissance du cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica
Manetti) en relation avec quelques variables du milieu en Languedoc --
Roussillon (France).
Thè. Doc. Ing. Université des Sciences Techniques
du Languedoc : 1 -- 10.
CANTEGREL,R.(1988):
Note sur le dépérissement et le renouvellement des
forets pyrénéennes de pin à crochets (Pinus uncinata
,RAMOND ) .
Régénération des forets d'altitude.
Université de Savoie.Office National des forêts.
35-42
CARBAYE, J. ; LEROY, Ph. ; LE TACON, F. et LEVY, G.
(1970) :
Réflexions sur une méthode d'études des
relations entre facteurs écologiques et caractéristiques des
peuplements.
Ann. Sci. For., 27 (3) : 303 -- 321.
CARLIER,G. (1988):
Observations sur les conditions de germination et de la
longévité des graines d'épicéa ( Picéa
abiès.(L.) KARSTEN. Régénération des forets
d'altitude. Université de Savoie.Office National des forêts.
65-70
CHAUSSAT, F. et LEDAUNFF, Y. (1975) :
La germination des semences
Ed. Gauthier -- Villard, Paris : 11-- 36.
CHRISTOPHE, C. (1980) :
Variabilité intraspécifique de
l'épicéa : stabilité et homogénéité
des provenances et régions de provenances allemandes.
Ann. Sci. Forest. Vol. 37.2: 109 -- 133.
CLAUZEL, L. (1976) :
La plantation à racines nues du cèdre de l'Atlas.
R.F.F. XXVIII -- 3 : 202 -- 204.
COME, D ; (1970) :
Les obstacles à la germination des graines. Ed. Masson et
Cie., Paris : 162 p.
COURANJOU, T. (1982) :
Les résultats de quinze années de recherches sur
les aspects génétiques de
l'alternance, posent de nombreux problèmes sur le
physiologie.
Hème colloque sur les recherches
forestières. Bordeaux : 107 -- 123.
COURANJOU, T. (1983) :
Facteurs variétaux de l'alternance des arbres
fruitiers.
Résultats de quinze années de recherches chez le
prunier domestique. Fruits Oct. 1983. Vol. 38. 10: 706 -728.
DAGNELIE, P. (1975) :
Théorie et méthodes statistiques, 2.
Ed. agronomiques de Gembloux : 463 p.
DEMOLIS,Ch . (1988):
La régénération de l'épicéa
dans le Jura.
Régénération des forets d'altitude.
Université de Savoie.Office National des forêts.
61-64
228
DERRIDJ, A. (1990) :
Etude des populations de Cedrus atlantica M. en
Algérie. Thè. Doc. Uni. Paul Sebastier, Toulouse : 288 p.
DRAPIER, J. (1983) :
Les difficultés de régénération des
sapinières vosgiennes : importance de l'humus et rôle de
l'allélopathie.
Thè. Doc. Uni. NANCY I -- INRA. Champenoux : 109 p.
DRAPIER, J. (1985) :
Les difficultés de régénération
naturelle du sapin (Ables alba Mill) dans les Vosges. Etude
écologique. RFF. XXXVII --1 : 45 -- 55.
DUCHAUFOUR, Ph.(1988):
Les péssières d'altitude :Physiologie de la
nutrition et problèmes de régénération.
Régénération des forets d'altitude.
Université de Savoie.Office National des forêts.
43-47.
DUCREY, M. (1981) :
Action des basses températures hivernales sur la
photosynthèse du cèdre et du douglas. Ann. Sei. Forest., 38 (3) :
317 -- 329.
DUCREY, M. (1993) :
Adaptation du cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica
Manetti) au climat méditerranéen. Aspect
écophysiologique de sa réaction à la sécheresse.
Silva Mediterranea Actes du Séminaire International sur le
cèdre de l'Atlas. Ifran (Maroc) ; 7 --11 juin 1993: 140 --150.
EMBERGER, L. (1971) :
Travaux de botanique et d'écologie. MASSON et Cie.,
Editeurs -- Paris : 520 p.
EZZAHIRI, M. ; BELGHAZI, B. et BEHMAD, M ; (1994)
:
Bilan régénération naturelle de la
cédraie dans les parcelles clôturées du Moyen Atlas,
Maroc.
Ann. Rech. For. Maroc, 27 (Spécial), Vol. 1, I. XXXVI :
259 --267.
EZZAHIRI, M. ; BELGHAZI, B. (2000):
Synthèse de quelques résultats sur la
régénération naturelle du cèdre de l'Atlas au Moyen
Atlas (Maroc).
Science et changements planétaires / Sécheresse.vol
11.n°2 :79--89
F.A.O (1992) :
Guide de manipulation des semences forestières.
Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture. Etude F.A.O. Forêt. Rome : 27 -- 55.
FAUREL, L. et LAFITTE, R. (1949) :
Facteurs de répartition des cédraies dans les
massifs de l'Aurès et de Belezma. Extrait du Bull Soc. Hist. Nat. de
l'Afrique du Nord. Tome 40 : 178 -- 186.
FERRANDES,H. (1986):
Amélioration génétique des arbres forestiers
R.F.F. N°Spécial .139-142
FROCHOT, H. ; PICARD, J.F. et DREFEUS, Ph. (1986)
:
La végétation herbacée obstacle aux
plantations. R.F.F. XXXVIII. N° 3.
GAUSSEN, H. (1964) :
Les gymnospermes actuelles et fossiles.
Trav. Lab. For. Toulouse, T 2 (1), Fasc. VII : 273 -- 480.
229
GAUSSEN, H. (1967) :
Les gymnospermes actuelles et fossiles.
Trav. Lab. Toulouse, vol.I, Fasc. IV, Chap. XI :294-301
G.E.M.A.R.E.F. (1983) :
Les cèdres
Groupe d'Aix - En -- Provence. Division I.F.M : 1-- 7.
GENSAC, P. (1988) :
Régénération des forêts d'altitude.
Réunion de travail organisée à
Chambéry du 20/ 22 septembre 1988. Uni. De Savoie -- Office National
des Forêts (Savoie) France : 168 p
GEORGE,J . (1980):
La récolte des graines de cèdre.
Rev. For . France. XXXII. 6. 544-446
GODET, J.P. (1974) :
Les comparaisons des moyennes et des variances. Application
à l'agronomie. Bureau d'études Statistiques de l'I.T.C.F. Paris :
55 p.
GODET, M. et PHILIPPEAU,G .( 1992):
Comment interpréter les résultats d'un analyse de
la variance. Collection S.T.A.T-I.T.C.F. Paris : 50p
GOUNOT, M. (1969) :
Méthodes d'étude quantitative de la
végétation.
MASSON et Cie., Editeurs 120, Boulevard saint -- Germain. Paris :
314 p.
GUEHL, J.M. ; FALCONNET, G. et CRUEZ, J. (1989)
:
Caractéristiques physiologiques et survie après
plantation de plants de Cedrus atlantica élevés en
conteneurs sur différents types de substrats de culture.
Ann. Sci. For. 46: 1-- 14.
HALIMI, A. (1980) :
L'Atlas Blideen, Climat et étage végétaux.
Ed. O.P.U. Alger: 523 p.
HARROUCHE, A. (1991):
Etude comparative de quelques provenances algériennes de
Cedrus atlantica Manetti. I.N.R.F. Ann; Rech. Forest : 61 -- 83.
HENDRIX, S D. (1984):
Variation in seed weight and its effects on germination in
Pistanica sativa L Amer.J. Bot. 76(6): 790-805
HERTER,F ; BALANDIER,P. ; MAUGET, J.C. ;RAGEAU,R et
BONHOMME, M. (1991) : Conséquences des conditions climatiques
durant la croissance estivale et la période de repos sur la
capacité de croissance des bourgeons chez deux espèces
fruitières tempérées : le Pommier et le Pécher.
I.N.R.A : l'ARBRE, biologie et développement -- C.
Edelined -- Naturalia Monspeliensia. HS: 417 -- 430.
KROUCHI, F. (1995):
Contribution à l'étude de l'organisation
reproductive du cèdre de l'Atlas (Cedrus
atlantica Manetti) à Tal -- Guilef (Djurdjura
Nord Occidental).
Thè. Mag. INA Alger : 105 p. 6 Annexes.
LACAZE, J.F (1984):
Régénération des forets par les semis
I.N.R.A. Paris. 209-217
230
LAHMADI, M. et CHBOUKI, N. (1994) :
Les principaux facteurs influençant la
régénération naturelle du cèdre de l'Atlas
(Cedrus adantica M.).
Ann. Rech. For. Maroc. 27 Vol 2 : 244 -253.
LAÏMOUCHI, A. (1983) :
Contribution à la production du cèdre de l'atlas
(Cedrus adantica. M) à Chréa (W.Blida Thè .Ing .
Agr . I.N.A. El- Harrach . Alger. 96p.
LAÏMOUCHI, A. (1996) :
Contribution à l'étude écophysiologique de
Cedrus atlantica Manetti au Parc National de Chréa (Wilaya de
Blida).
Thè. Mag. INA. Alger : 83 p III Annexes
LALONDE, R.G. ROITBERG, B D. (1989) :
Ressources limitation and offspring size and number of trade offs
in Cirsium arvence (Asteraceae) .
Amer.J.Bot. 76 (8) : 1107-1113.
LAMOTTE, M. (1971) :
Initiation aux méthodes statistiques en biologie ; Ed.
MASSON et Cie. Paris : 144 p.
LANIER, L. (1993) :
Les champignons des cédraies en Algérie.(Etude
comparative.) Ann. Rech. For Maroc. 27 Vol 2 :554-561.
LAPIE, G. (1909) :
Etude phytogéographique de la Kabylie du Djurdjura.
Thèse es Sciences, Université Paris : 156 p.
LEBRU, C. (1970) :
Prétraitement des graines de Douglas à l'eau
oxygénée. R.F.F. XXII -- 4 : 473 -- 476.
LEDANT, JP. (1975):
Essences forestières algériennes (Indigènes
et exotiques ) Notes de dendrologie. Dépt de forêt.
INA El-Harrach .Alger :133p
LEPOUTRE, B. (1961) :
Recherches sur les conditions édaphiques de la
régénération des cédraies marocaines. Ann. Rech.
For. Au Maroc, T 6, Fasc. 2, S.R.F. Rabat : 211 p.
LEPOUTRE, B. (1963) :
Observations sur la régénération du
cèdre par taches. Ann. Rech. Maroc. Fasc. 1, S.R.F Rabat : 17 p.
LEPOUTRE, B. (1964) :
Premier essai de synthèse sur le mécanisme de
régénération du cèdre de l'Atlas dans le Moyen
Atlas marocain.
Ann. Rech. For. Maroc. T 7, Rabat : 57 -- 163.
LEPOUTRE, B. et PUJOS (1963) :
Facteurs climatiques déterminant les conditions de
germination et d'installation des plantules de cèdre.
Ann. Rech. For. Maroc. T7. 23-54
LE TACON, F. et OSWALD. H (1977) :
Influence de la fertilisation minérale sur la
fructification du hêtre ( Fagus silvatica L) Ann. Sci For. , 34
(2).80-108
231
LETREUCH -- BELAROUCI, N. (1991):
Les reboisements en Algérie et leurs perspectives
d'avenir.
Vol. 1 ; Office des Publications Universitaires. Alger : 294 p
MALKI, H. (1992) :
Contribution à l'étude de l'influence du climat
et des facteurs physiques sur la régénération du
cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica M.) dans les monts de
Belezma (Algérie). Thè. Doc. Uni. de Paris -- Sorbonne : 187 p +
37 Annexes.
MARION, J. (1955) :
La régénération naturelle d cèdre de
l'Atlas dans les cédraies du rebord septentrional du Moyen Atlas
Occidental calcaire.
Ann. Rech. For. au Maroc.
Rapport annuels 1953 -- 1954 -- 1955, Fasc. 1:33 -- 149.
MAZLIAK, P. (1982) :
Physiologie végétale II, croissance et
développement. Collection Méthodes des Herman, Paris : 465 p.
MEDDOUR, H. (1992) :
Contribution à l'étude dendrochronologique de
deux provenances de pin d'Alep (Pinus halepensis Mill) en
Algérie. Cas d'une station littorale et d'une autre continentale.
Thè. Ing. Agro. NA. 177 p.
M'HIRIT, 0. (1982) :
Etude écologique et forestière des cédraies
du Rif Marocain : Essai sur une approche multidimensionnelle de la
phytoécologie et de la production du cèdre de l'Atlas
Ann. Rech. For. Maroc. Vol.2 : 499p
M'HIRIT, 0. (1993) :
Le cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica. Manetti
)
Présentation générale et état des
connaissances à travers le Réseau.Méditerranéen "
Le CEDRE "
Ann. Rech. For. Au Maroc. T 22 : 4-15
MONET, L. (1964) :
Manuel de Paléontologie végétale.
Masson et Cie, 3ème édition. Librairie
de l'Académie de Médecine. Paris. 168 -- 169.
MOUNA, M. (1993) :
Entomofaune du cèdre de l'Atlas au Maroc.
Silva Mediterranea Actes du Séminaire International sur le
cèdre de l'Atlas. Ifrane (Maroc) ; 7 --11 juin 1993 : 515 -- 522.
MULLER, C. et BONNET -- MASSIMBERT, M. (1983)
:
Amélioration de la germination des faînes (Fagus
silvatica) par traitement en présence de polyéthylène
glycol.
Station d'amélioration des arbres fruitiers
Champénoux. INRA .
Ann. Sci. For. 40 (2) : 157 -- 164
MULLER, C. (1986) :
Le point sur la conservation des semences forestières et
la levée de dormance. R.F.F.XXXVIII-3- 200 - 204
MULLER, C. ; LAROPPE, E. et BONNET -- MASSIMBERT, M.
(1984) :
Nouvelles voies dans le traitement des graines dormantes de
certains feuillus: Frêne, Merisier .Rev. For. Fr. XLII- 3: 329-345.
MULLER, C. et BONNET -- MASSIMBERT, M. (1990 )
:
Levée de dormance des faines avant leur conservation :
résultats préliminaires INRA. Station d'amélioration des
arbres forestiers. Champénoux : 386 -- 394.
232
MULLER, C. et BONNET -- MASSIMBERT, M. et LAROPPE,F (1990
) :
Nouvelles voies dans le traitement des graines dormantes de
certains feuillus : Hêtre Frêne , Merisier
Rev. For. XLII --3. 329-345
MULTON, J.L. (1982):
Conservation et stockage des graines et des grains et produits
dérives. Céréales oléagineux, protéagineux,
aliments pour animaux.
Sciences et techniques Agro -- Alimentaire. Tech. et doc.
Lavoisier. Paris : 586 p.
MUNAUT, A.V. (1982) :
Les cernes de croissances des arbres (la dendrochrotypologie).
Typologie des sources du moyen âge occidental.
Edit. BREPOLS TURNHOT-BELGIUM. 52 p.
NEDJAHI, A. (1988) :
La cédraie du Chréa (Atlas Blideen).
Phénologie, productivité,
régénération.
Thè. Doc. 3éme cycle. Uni. NANCY I : 184
p.
NEDJAHI, A. (1993) :
Etude de la croissance radiale des provenances du cèdre de
l'Atlas (Cedrus adantica Manetti) en Algérie.
Silva Mediterranea Actes du Séminaire International sur le
cèdre de l'Atlas. Ifrane (Maroc) ; 7 --11 juin 1993: 452 -- 461.
OSWALD, H.(1984)
Floraison, pollinisation et fructification chez le Hêtre (
Fagus silvatica L.) I.N.R.A. Paris .243-258.
OSSET,E .(1988):
Problèmes de régénération dans les
forets résineuses subalpines riches en mégaphorbiais .
Régénérations des forets d'altitude.
Université de Savoie.Office National des Foret : 49-56.
OTT, E.(1988):
Problèmes de régénération dans les
forets résineuses riches en mégaphorbiais .
Régénérations des forets d'altitude. Université de
Savoie.Office National des Foret : 42-56
PAGES, L. ; KERVELLA, J. et CHADOEUF, J. (1991)
:
Mise en place du système racinaire du pécher
(Pinus persitu L. BATSCH) ; I.N.R.A. L'ARBRE Biologie et
développement -C. Edelin et Naturalia Monspeliensia.H.S:646- 647.
PELLISSIER, F. et TROSSET, L. (1992) :
Les difficultés de régénération
naturelle des péssières subalpines : prédation des graines
au sol et blocages dus à l'humus.
INRA. Ann. Sci. For. 49 : 383 -- 388.
PEYERIMHOFF, P. (1941) :
Carte forestière de l'Algérie et de la Tunisie.
1 Vol. Imp. Pape Baconnier Frères : 70 p., 1 carte.
PHILIPPEAU, G. (1985) :
Théorie des plans d'expérience, Application
à l'Agronomie. Service des Etudes Statistiques de l'I.T.C.F. Paris : 55
-- 75.
PIUSSI,P.(1988):
Accroissement et survie des jeunes épicéas dans une
trouées en coupe. Régénérations des forets
d'altitude.
Université de Savoie.Office National des Foret : 57-60
PRADAL, F. (1979) :
Variabilité génétique et
écophysiologique du cèdre.
Mémoire de fin d'études à l'E.N.I.T.E.F --
INRA. Bordeaux et de Ruscas : 1 - 6.
233
POLUNIN, N. (1967) :
Eléments de géographie botanique.
GAUTHIER -- VILLARS, Paris : 195 -- 198.
PUJOS, A. (1964) :
Les milieux de la cédraie marocaine.
Etude d'une classification des cédraies du Moyen Atlas et
du Rif en fonction du sol et du climat de la régénération
actuelle dans les peuplements.
Ann. Rech. For. Maroc . 8: Rabat 283
PUTOD,R .(1979) :
Le cèdre de l'Atlas en France. Bull . Vulg : 75 p
QUEZEL, P. (1957) :
Le peuplement végétal des hautes montagnes
d'Afrique du Nord. Ed. Le Chevalier, Paris : 15-30
RIPERT, C. et BOISSEAU, B. (1993) :
Ecologie et croissance de cèdre de l'Atlas en Provence.
Silva Mediterranea Actes du Séminaire International sur le
cèdre de l'Atlas. Ifrane (Maroc) ; 7 --11 juin 1993: 156 --164.
ROQUES, C. (1983) :
Les insectes ravageurs de cônes et graines des
conifères en France. Station Zoologique Biocenotique. Forest. INRA.
Centre de recherche d'Orléans. Paris:71-73.
ROQUES, C. (1988) :
Impact des insectes ravageurs des cônes et graines sur
les potentialités de régénération naturelle des
principales essences constituant les forets d'altitude du
Brianconnais.Régénérations des forets d'altitude.
Université de Savoie.Office National des Foret : 17-28
SABATIER, S. et BARTHELEMY, D. (1993) :
Premières observations sur l'architecture du cèdre
de l'Atlas, Cedrus atlantica (ENDL.) MANETTIEX CARRIERE (PINCEAE).
Silva Mediterranea Actes du Séminaire International sur le
cèdre de l'Atlas. Ifrane (Maroc) ; 7 --11 juin 1993 : 364 -- 377.
SARI, Dj. (1977) :
L'homme et l'érosion dans l'Ouarsenis (Algérie).
SNED. Alger. 63 -- 204.
SCHOENBERGER, A. (1970) :
Inventaire des massifs de S'GAG et Chelia. FAO -- projet
Algérie 15 : 14 p.
SKRZYPCZYNSKA,M.(1988)
Megastigmus suspectus BORR ./ HYM ., TORYMIDAE / et
Resseliella piceae SEITN./DIPT., CECIDOMY , IIDAE / dans la zone du
sapin Ables alba Mill. en Pologne. Régénérations
des forets d'altitude.
Université de Savoie.Office National des Forêts :
29-33
STEWART,P ( 1969) :
Quotient pluviométrique et dégradation de la
biosphère Bull.Soc.Hist.Nat.Afr.du Nord ;Alger,59 :14
STEWART,P ( 1974) :
Cours de sylviculture.
Institut National Agronomique.
Dpt de foresterie. El-Harrach -Alger :101p
234
TAN, B.S ; (1987) :
Etude de l'influence de quelques facteurs écologiques sur
les premiers stades de la régénération du sapin (Ables
alba) à l'étage montagnard du Jura.
Rev. Ecol. Biol. Sol. 24 (4) : 623 -- 635.
TAN, B.S ; (1987) :
Effets des facteurs physiques sur les premiers stades de la
régénération naturelle Sapin pectiné (Ables
alba M) dans quelques stations du Jura.
Ann.Sci.For.49.337-350
TILL, C. (1985) :
Recherches dendrochronologiques sur le cèdre de l'Allas
(C,edrus atlantica Endl. Carrière) au Maroc. Thè. Doc.
Uni. Catholique de Louvain Fac des Sciences. Louvain - la Neuve. 231 p.
TOTH, J. (1970) :
Plus que centenaire et plein d'avenir : le cèdre en
France. R.F.F. XXII. 3 : 355 -- 364
TOTH, J. (1971) :
Le cèdre (Cedrus atlantica) en France.
Bull. de vulgarisation forestière n° 4 : 5 -- 19.
TOTH, J. (1973 a) :
Contribution à l'étude de la dissémination
des graines de cèdre (Cedrus_atlantica Manetti) sur la face du
Mont -- Ventoux (Vaucluse).
Inst. Nat. de Rech. Agro. C.N.R.F. Doc n° 6. Avignon Dist.
Lim. : 1-- 28.
TOTH, J. (1973 b) :
Première approche de la production potentielle du
cèdre de l'Atlas dans le Sud de la France. R.F.F XXV. 5 : 381 -- 389.
TOTH, J. (1975) :
Etude sur la dissémination des graines et de la
régénération naturelle du cèdre au Mont-Ventoux.
Dispositif expérimental n°84-7. Protocole d'installation -
Avignon : 1- 7.
TOTH, J. (1978 a) :
Contribution à l'étude de la fructification et de
la régénération du cèdre de l'Atlas (Cedrus
atlantica M.) dans le Sud de la France.
Thè. Doc. Ing. Fac. St. Jérôme -- Marseille,
France : 136 p.
TOTH, J. (1978 b) :
Prévision de production de cônes de cèdre ;
Estimation qualitative et quantitative. Protocole n° 11.
Ministère de l'Agriculture. I.N.R.A. Stat. Sylv. Medit. Avignon:1- 3
TOTH, J. (1980 a):
Le cèdre dans quelques pays du pourtour
méditerranéen et dans deux autres pays à grande importance
forestière. Forêt Méditerranéenne. T. II. N° 1
: 23 -- 30.
TOTH, J. (1980 b) :
Le cèdre II. La graine :Dissémination ; extraction,
qualité, germination, conservation. La forêt privée. Rev.
For. Europ. n° 131 : 78 --84.
TOTH, J. (1980 c) :
Le cèdre III. La graine des plants en
pépinière, reboisement, régénération
naturelle. La forêt privée. Rev. For ; Europe. n° 132 : 41 --
47.
TOTH, J. (1981) :
Contribution à l'étude monographique du
cèdre méditerranéen. INRA. Station d'Avignon : 25 p.
TOTH, J. (1982) :
Analyse de la croissance juvénile sur trois essences
résineuses -- cèdre -- pin noir et pin de salzmann dans le
reboisement de Belbezet (Gara).
Foret méditerranéenne. T. IV n° 2 : 143 --
146.
235
TOTH, J. (1982 -- 1984) :
Quelques éléments nouveaux pour mieux situer et
caractériser le cèdre de l'Himalaya en France vis-à-vis du
cèdre de l'Atlas et du cèdre du Liban en France
méridionale.
INRA. Centre de recherche forestière d'Avignon. Bull. Soc
et Sci. Nat. Vaucluse : 41- 49.
TOTH, J. (1983) :
La prévision et l'estimation de récoltes de
cônes de cèdre de l'Atlas Doc. Int. Stat. Sylv. I.N.R.A. Avignon :
10 p
TOTH, J. (1984) :
La prévision des possibilités de récoltes de
cônes de cèdre de l'Atlas(Cedrus atlantica Manetti).
Bull. Tech. n° 15 O.N.F : 39 -- 51.
TOTH, J. (1987 a) :
Installation et développement des semis naturels «
pin noir d'Autriche, pin sylvestre et cèdre de l'Atlas »
après incendie sur le Mont -- Ventoux (Vaucluse).
Forêt méditerranéenne. T. IX. n° 1 : 27
-- 36.
TOTH, J. (1987 b) :
Effets des facteurs d'environnement sur l'accroissement du
cèdre de l'Atlas. Bull. Soc. Sci. Nat. Vaucluse : 71 -- 77.
TOTH, J. (1988 a) :
Le Mont -- Ventoux forestier.
Doc. interne n°7.C.N.R.F.Station de sylviculture
méditerranéenne. Avignon : 28p.
TOTH, J. (1988 b) :
Croissance juvénile de trois provenances françaises
de cèdre de l'Atlas étudiées dans une mono -- station
à Citon.
Doc. interne n° LINRA-CNRF-Station de sylviculture
méditerranéenne.Avignon : 80 p.
TOTH, J. (1990 a) :
Le cèdre III. Intérêt paysager.
Cédraie touristique. Forêt privée n° 195
: 8 p.
TOTH, J. (1990 b) :
Croissance, Sylviculture et production du cèdre de
l'Atlas (Cedrus adantica_Manetti) implanté dans une zone
naturelle du chêne vert (Quercus ilex L.) en région
méditerranéenne Française.
Exposé présenté au Symposium International
du cèdre à Antalya (Turquie) : 1-- 7.
TROSSET, L.( 1988) :
La régénération des péssières
d'altitude :comportement des semis expérimentaux soumis à
différents traitements
Régénérations des forets d'altitude.
Université de Savoie.Office National des Foret : 99-112
VALETTE,J.Ch.(1983) :
Influence du mode de plantation de cèdres 1+OG ( Sacs de
polyéthylène) sur leur reprise et leur croissance initiale.Etude
menée en pépinière.
R.F.XXXV-4 :289-233
VLASSEV, V. (1973) :
Croissance en groupes du cèdre dans la montagne des
Babors.
Ann. de l'Inst. Nat. Agro. Alger, II. 2: 115 --141.
ZAKI, A. (1969) :
Premières études sur les phénomènes
de dormance de la graine de cèdre de l'Atlas et sur l'influence de
différents facteurs à l'égard de sa germination. Ann.
Rech. For. Maroc, T 2. Ed. Tech. Nord Africaine : 23 -- 52.
236
Annexe I :Evaluation de la distribution
pluviométrique pour les expositions nord et sud selon les altitudes.
Période de 1975 - 1993.
Mois
|
Station de référence 1.278m
|
Versant Nord
|
Versant Sud
|
Altitude en m
|
1400
|
1600
|
1700
|
1800
|
2000
|
1400
|
1600
|
1700
|
1800
|
2000
|
Janvier
|
45.36
|
50.21
|
58.19
|
62.18
|
66.18
|
74.11
|
47.79
|
51.77
|
53.77
|
55.77
|
59.75
|
Février
|
48.20
|
53.35
|
61.84
|
66.08
|
70.32
|
78.75
|
50.78
|
55.02
|
57.14
|
59.26
|
63.49
|
Mars
|
53.36
|
59.06
|
68.46
|
73.15
|
77.85
|
87.19
|
56.22
|
60.91
|
63.25
|
65.65
|
70.29
|
Avril
|
44.22
|
48.95
|
56.73
|
60.62
|
64.51
|
72.25
|
46.59
|
50.47
|
52.42
|
54.36
|
58.25
|
Mai
|
49.58
|
54.88
|
63.61
|
67.67
|
72.33
|
81.01
|
52.23
|
56.59
|
58.77
|
60.95
|
65.31
|
Juin
|
17.67
|
19.56
|
22.67
|
24.22
|
25.78
|
28.87
|
18.61
|
20.17
|
20.94
|
21.72
|
23.27
|
Juillet
|
03.37
|
3.73
|
4.32
|
4.62
|
4.91
|
5.50
|
3.55
|
3.84
|
3.39
|
4.14
|
4.43
|
Août
|
13.11
|
14.51
|
16.82
|
17.97
|
19.12
|
21.42
|
13.81
|
14.96
|
15.54
|
16.11
|
17.27
|
Septembre
|
33.07
|
36.60
|
42.42
|
45.33
|
48.24
|
54.03
|
34.84
|
37.74
|
39.20
|
40.64
|
43.56
|
Octobre
|
40.48
|
44.81
|
51.93
|
55.49
|
59.06
|
66.14
|
42.64
|
46.20
|
47.98
|
49.77
|
53.32
|
Novembre
|
54.34
|
60.15
|
69.71
|
74.50
|
79.28
|
88.79
|
57.27
|
62.02
|
64.42
|
66.81
|
71.58
|
Décembre
|
52.11
|
57.68
|
66.85
|
71.44
|
76.03
|
85.14
|
54.90
|
59.48
|
61.77
|
64.06
|
68.64
|
Moyenne mensuelle (mm)
|
37.90
|
41.97
|
48.63
|
51.97
|
55.30
|
61.97
|
39.93
|
43.27
|
44.93
|
46.60
|
49.93
|
Annexe II : Régime annuel et saisonnier des
pluies au Belezma. Station Oued-Chaâba (1278m). Année 1975 -
1993.
Années
|
Précipitations Annuelles (mm)
|
Précipitations saisonnières
(mm)
|
Régime saisonnier
|
Hiver (H) Dec.Jan.Fev
|
Printemps (P) Mar.Avr.Mai
|
Eté (E) Jui.Jul.Aout
|
Automne (A) Sep.OctNov
|
1975
|
361
|
150
|
127
|
04
|
80
|
HPAE
|
1976
|
588
|
181
|
179
|
81
|
198
|
A1-IPE
|
1977
|
338
|
114
|
143
|
23
|
60
|
PHAE
|
1978
|
319
|
60
|
142
|
25
|
92
|
PARE
|
1979
|
403
|
98
|
144
|
48
|
112
|
PARE
|
1980
|
601
|
206
|
243
|
11
|
141
|
PHAE
|
1981
|
248
|
70
|
68
|
55
|
56
|
HPAE
|
1982
|
709
|
184
|
154
|
25
|
345
|
AHPE
|
1983
|
202
|
57
|
57
|
11
|
77
|
AHPE
|
1984
|
454
|
265
|
46
|
33
|
109
|
HAPE
|
1985
|
583
|
242
|
193
|
00
|
148
|
HPAE
|
1986
|
495
|
155
|
144
|
06
|
189
|
AHPE
|
1987
|
423
|
175
|
95
|
64
|
89
|
HPAE
|
1988
|
296
|
131
|
65
|
42
|
57
|
HPAE
|
1989
|
439
|
90
|
134
|
147
|
67
|
EPHA
|
1990
|
591
|
195
|
243
|
54
|
98
|
PHAE
|
1991
|
566
|
96
|
271
|
28
|
172
|
PARE
|
1992
|
691
|
175
|
268
|
21
|
228
|
PARE
|
1993
|
395
|
127
|
117
|
23
|
129
|
AHPE
|
Moy
|
456
|
146
|
147
|
34
|
129
|
PHAE
|
238
Annexe III : Evolution du poids et de la longueur des
inflorescences femelles au cours de leur cycle de reproduction.
Années
|
Mois
|
Versant Nord
|
Versant Sud
|
Poids
|
Longueur
|
Poids
|
Longueur
|
g
|
% / cônes n+3
|
g
|
% / cônes n+3
|
g
|
% / cônes n+3
|
g
|
% / cônes n+3
|
N
|
10 Sept
|
0.0695
|
0.0705
|
1.08
|
13.70
|
0.0783
|
0.0855
|
1.01
|
14.06
|
05 Oct
|
0.0987
|
0.1000
|
1.21
|
15.35
|
0.0941
|
0.102
|
1.20
|
16.71
|
15 Oct
|
0.114
|
0.115
|
1.28
|
16.24
|
0.0978
|
0.106
|
1.21
|
16.85
|
30 Nov
|
0.115
|
0.116
|
1.28
|
16.24
|
0.0978
|
0.106
|
1.21
|
16.85
|
N + 1
|
30 Mars
|
0.201
|
0.204
|
1.51
|
19.16
|
0.178
|
0.194
|
1.49
|
20.75
|
15 Avr
|
0.335
|
0.340
|
1.90
|
24.11
|
0.196
|
0.214
|
1.51
|
21.03
|
01 Mai
|
1.301
|
1.320
|
2.30
|
29.18
|
0.370
|
0.404
|
1.57
|
21.86
|
20 Mai
|
3.028
|
3.073
|
2.63
|
33.27
|
1.780
|
1.944
|
2.07
|
28.83
|
02 Jui
|
15.199
|
15.427
|
4.33
|
54.94
|
6.718
|
7.337
|
2.98
|
41.50
|
11 Jui
|
30.215
|
30.668
|
4.35
|
55.20
|
27.432
|
29.960
|
4.24
|
59.05
|
09 Juil
|
80.951
|
82.116
|
6.72
|
85.27
|
78.840
|
86.106
|
6.74
|
93.87
|
30Nov
|
91.542
|
92.916
|
6.75
|
85.65
|
88.936
|
97.133
|
6.76
|
94.15
|
N + 2
|
04 Fev
|
81.236
|
82.455
|
6.51
|
82.61
|
76.312
|
83.345
|
6.73
|
93.73
|
06Juil
|
80.556
|
81.765
|
6.38
|
80.96
|
74.111
|
80.941
|
5.97
|
83.14
|
23Dec
|
89.651
|
90.996
|
7.33
|
93.02
|
85.102
|
92.945
|
6.50
|
90.52
|
N+ 3
|
13 Jan
|
98.521
|
100
|
7.88
|
100
|
91.561
|
100
|
7.18
|
100
|
Annexe IV : Evolution du nombre de cônes sur un
échantillon de 30 branches, une branche haute et une branche basse sur
15 arbre d'un peuplement (Mont-Ventoux, plaine de l'escalier, parcelle 24
Secteur « Phénologie »
Années de floraison
|
Nombres d'inflorescences femelles
|
Nombre de cônelets
|
Nombre de cônes
|
Année de production
|
Sept N
|
Oct N
|
Mai N+1
|
Août N+1
|
Sept N+2
|
Cônes N+2
|
1974
|
824
|
504
|
368
|
104
|
104
|
1976
|
1975
|
146
|
116
|
48
|
2
|
2
|
1977
|
1976
|
250
|
186
|
56
|
68
|
68
|
1978
|
1977
|
1204
|
466
|
162
|
284
|
284
|
1979
|
1978
|
43
|
14
|
2
|
0
|
0
|
1980
|
1979
|
283
|
183
|
68
|
11
|
11
|
1981
|
1980
|
1142
|
900
|
315
|
151
|
151
|
1982
|
1981
|
3
|
2
|
0
|
104
|
104
|
1983
|
1982
|
42
|
14
|
11
|
2
|
2
|
1984
|
1983
|
1125
|
316
|
185
|
68
|
68
|
1985
|
Moyenne
|
392
|
270
|
151
|
79
|
79
|
---
|
TOTH (1984)
239
Annexe V: Nombre d'inflorescences femelles, de
cônes (N+1) et cônes (N+2) observés sur les deux branches-
échantillons. Prévision de la fructification du cèdre de
l'Atlas.
Sud : Faible uroduction
Arbre- échantillons N°
|
07
|
08
|
09
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
21
|
Total
|
Inflorescences femelles
|
Branches basses
|
45
|
18
|
91
|
17
|
46
|
28
|
36
|
21
|
101
|
32
|
19
|
54
|
37
|
61
|
53
|
659
|
Branches hautes
|
83
|
57
|
101
|
68
|
36
|
17
|
39
|
18
|
83
|
76
|
93
|
68
|
44
|
26
|
35
|
874
|
Somme des deux branches
|
128
|
75
|
192
|
85
|
82
|
45
|
75
|
39
|
184
|
108
|
112
|
122
|
81
|
87
|
88
|
1503
|
cônes N+1
|
Branches basses
|
1
|
1
|
2
|
1
|
2
|
2
|
2
|
1
|
1
|
2
|
3
|
2
|
1
|
2
|
1
|
24
|
Branches hautes
|
4
|
3
|
2
|
3
|
4
|
2
|
3
|
3
|
2
|
2
|
5
|
2
|
5
|
1
|
4
|
45
|
Somme des deux branches
|
5
|
4
|
4
|
4
|
6
|
4
|
5
|
4
|
3
|
4
|
8
|
4
|
6
|
3
|
5
|
69
|
cônes N+2
|
Branches basses
|
1
|
0
|
2
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
9
|
Branches hautes
|
2
|
1
|
1
|
1
|
1
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
12
|
Somme des deux branches
|
3
|
1
|
3
|
2
|
1
|
3
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
2
|
0
|
21
|
Sud : Moyenne uroduction
Arbre- échantillons N°
|
07
|
08
|
09
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
21
|
Total
|
Inflorescences femelles
|
Branches basses
|
14
|
12
|
31
|
8
|
19
|
25
|
8
|
5
|
13
|
63
|
10
|
37
|
61
|
60
|
28
|
394
|
Branches hautes
|
23
|
12
|
17
|
32
|
9
|
11
|
65
|
4
|
5
|
49
|
43
|
26
|
71
|
44
|
49
|
460
|
Somme des deux branches
|
37
|
24
|
48
|
40
|
28
|
36
|
73
|
9
|
18
|
112
|
53
|
63
|
132
|
104
|
77
|
854
|
cônes N+1
|
Branches basses
|
21
|
5
|
9
|
3
|
7
|
13
|
21
|
9
|
31
|
11
|
8
|
6
|
4
|
12
|
8
|
168
|
Branches hautes
|
10
|
11
|
6
|
17
|
6
|
17
|
17
|
5
|
16
|
6
|
41
|
18
|
19
|
6
|
10
|
205
|
Somme des deux branches
|
31
|
16
|
15
|
20
|
13
|
30
|
38
|
14
|
47
|
17
|
49
|
24
|
23
|
18
|
18
|
373
|
cônes N+2
|
Branches basses
|
1
|
1
|
2
|
1
|
2
|
2
|
2
|
1
|
1
|
2
|
3
|
2
|
1
|
2
|
1
|
24
|
Branches hautes
|
4
|
3
|
2
|
3
|
4
|
2
|
3
|
3
|
2
|
2
|
5
|
2
|
5
|
1
|
4
|
45
|
Somme des deux branches
|
5
|
4
|
4
|
4
|
6
|
4
|
5
|
4
|
3
|
4
|
8
|
4
|
6
|
3
|
5
|
69
|
Sud : Forte uroduction
Arbre- échantillons N°
|
07
|
08
|
09
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
21
|
Total
|
Inflorescences femelles
|
Branches basses
|
0
|
2
|
1
|
3
|
0
|
0
|
1
|
15
|
5
|
1
|
5
|
1
|
1
|
1
|
2
|
38
|
Branches hautes
|
1
|
9
|
0
|
4
|
1
|
6
|
0
|
9
|
12
|
1
|
2
|
0
|
5
|
0
|
6
|
56
|
Somme des deux branches
|
1
|
11
|
1
|
7
|
1
|
6
|
1
|
24
|
17
|
2
|
7
|
1
|
6
|
1
|
8
|
94
|
cônes N+1
|
Branches basses
|
12
|
10
|
2
|
2
|
3
|
4
|
2
|
2
|
4
|
3
|
8
|
4
|
32
|
6
|
2
|
96
|
Branches hautes
|
19
|
12
|
9
|
2
|
5
|
6
|
31
|
3
|
2
|
7
|
21
|
5
|
19
|
4
|
12
|
157
|
Somme des deux branches
|
31
|
22
|
11
|
4
|
8
|
10
|
33
|
5
|
6
|
10
|
29
|
9
|
51
|
10
|
14
|
253
|
cônes N+2
|
Branches basses
|
21
|
5
|
9
|
3
|
7
|
13
|
21
|
9
|
31
|
11
|
8
|
6
|
4
|
12
|
8
|
168
|
Branches hautes
|
10
|
11
|
6
|
17
|
6
|
17
|
17
|
5
|
16
|
6
|
41
|
18
|
19
|
6
|
10
|
205
|
Somme des deux branches
|
31
|
16
|
15
|
20
|
13
|
30
|
38
|
14
|
47
|
17
|
49
|
24
|
23
|
18
|
18
|
373
|
Nord : Faible uroduction
Arbre- échantillons N°
|
07
|
08
|
09
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
21
|
Total
|
Inflorescences femelles
|
Branches basses
|
57
|
11
|
23
|
65
|
43
|
32
|
32
|
48
|
22
|
23
|
11
|
26
|
22
|
28
|
24
|
467
|
Branches hautes
|
72
|
49
|
76
|
54
|
48
|
58
|
58
|
66
|
26
|
14
|
21
|
15
|
55
|
51
|
53
|
716
|
Somme des deux branches
|
129
|
60
|
99
|
119
|
91
|
90
|
90
|
114
|
48
|
37
|
32
|
41
|
77
|
79
|
64
|
1183
|
cônes N+1
|
Branches basses
|
2
|
4
|
2
|
1
|
11
|
1
|
1
|
8
|
1
|
1
|
2
|
1
|
4
|
1
|
1
|
42
|
Branches hautes
|
4
|
5
|
4
|
3
|
5
|
3
|
3
|
7
|
2
|
2
|
2
|
7
|
8
|
1
|
2
|
56
|
Somme des deux branches
|
6
|
9
|
6
|
4
|
16
|
4
|
4
|
15
|
3
|
3
|
4
|
8
|
12
|
2
|
3
|
98
|
cônes N+2
|
Branches basses
|
1
|
0
|
3
|
0
|
2
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
11
|
Branches hautes
|
3
|
1
|
2
|
2
|
1
|
3
|
3
|
2
|
2
|
1
|
1
|
2
|
1
|
2
|
1
|
27
|
Somme des deux branches
|
4
|
1
|
5
|
2
|
3
|
4
|
4
|
3
|
2
|
1
|
2
|
2
|
2
|
2
|
1
|
38
|
Nord : Moyenne uroduction
Arbre- échantillons N°
|
07
|
08
|
09
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
21
|
Total
|
Inflorescences femelles
|
Branches basses
|
15
|
20
|
8
|
10
|
11
|
10
|
112
|
25
|
25
|
5
|
25
|
4
|
3
|
1
|
6
|
280
|
Branches hautes
|
89
|
31
|
15
|
6
|
32
|
36
|
40
|
28
|
40
|
10
|
18
|
4
|
75
|
0
|
26
|
450
|
Somme des detuc branches
|
104
|
51
|
23
|
16
|
43
|
46
|
152
|
53
|
65
|
15
|
43
|
8
|
78
|
1
|
32
|
730
|
cônes N+1
|
Branches basses
|
32
|
6
|
8
|
5
|
40
|
34
|
16
|
36
|
15
|
12
|
5
|
17
|
11
|
12
|
10
|
259
|
Branches hautes
|
37
|
32
|
32
|
4
|
44
|
31
|
34
|
31
|
10
|
6
|
2
|
5
|
31
|
32
|
40
|
370
|
Somme des deux branches
|
69
|
38
|
40
|
9
|
84
|
65
|
50
|
67
|
25
|
18
|
7
|
22
|
41
|
44
|
50
|
629
|
cônes N+2
|
Branches basses
|
2
|
4
|
2
|
1
|
11
|
1
|
1
|
8
|
1
|
1
|
2
|
1
|
4
|
1
|
1
|
42
|
Branches hautes
|
4
|
5
|
4
|
3
|
5
|
3
|
3
|
7
|
2
|
2
|
2
|
7
|
8
|
1
|
2
|
56
|
Somme des deux branches
|
6
|
9
|
6
|
4
|
16
|
4
|
4
|
15
|
3
|
3
|
4
|
8
|
12
|
2
|
3
|
98
|
Nord : Forte uroduction
Arbre- échantillons N°
|
07
|
08
|
09
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
21
|
Total
|
Inflorescences femelles
|
Branches basses
|
1
|
0
|
0
|
3
|
10
|
0
|
0
|
1
|
0
|
6
|
3
|
0
|
0
|
6
|
0
|
30
|
Branches hautes
|
0
|
2
|
0
|
4
|
11
|
0
|
0
|
1
|
0
|
8
|
2
|
0
|
0
|
12
|
0
|
40
|
Somme des deux branches
|
1
|
2
|
0
|
7
|
21
|
0
|
0
|
2
|
0
|
14
|
5
|
0
|
0
|
18
|
0
|
70
|
cônes N+1
|
Branches basses
|
12
|
0
|
3
|
1
|
10
|
6
|
47
|
1
|
5
|
2
|
11
|
2
|
1
|
1
|
3
|
105
|
Branches hautes
|
23
|
4
|
5
|
6
|
28
|
5
|
19
|
7
|
1
|
8
|
17
|
3
|
33
|
0
|
21
|
180
|
Somme des deux branches
|
35
|
4
|
8
|
7
|
38
|
11
|
66
|
8
|
6
|
10
|
28
|
5
|
34
|
1
|
24
|
285
|
cônes N+2
|
Branches basses
|
32
|
6
|
8
|
5
|
40
|
34
|
16
|
36
|
15
|
12
|
5
|
17
|
11
|
12
|
10
|
259
|
Branches hautes
|
37
|
32
|
32
|
4
|
44
|
31
|
34
|
31
|
10
|
6
|
2
|
5
|
30
|
32
|
40
|
370
|
Somme des detuc branches
|
69
|
38
|
40
|
9
|
84
|
65
|
50
|
67
|
25
|
18
|
7
|
22
|
41
|
44
|
50
|
629
|
240
ANNEXE VI: Production des différents types et
catégories de graines selon l'importance de l'année de
fructification.
Exposition Nord
Année de faible production
Canes N°
|
1
|
2
|
1
|
4
|
5
|
6
|
7
|
2
|
9
|
10
|
11
|
12
|
11
|
14
|
15
|
16
|
17
|
12
|
19
|
20
|
21
|
22
|
21
|
24
|
25
|
26
|
27
|
22
|
29
|
10
|
GRAINES FERTILES
|
67
|
69
|
66
|
80
|
16
|
29
|
8
|
3
|
26
|
95
|
2
|
44
|
9
|
3
|
72
|
48
|
61
|
36
|
68
|
7
|
42
|
68
|
63
|
38
|
15
|
39
|
6
|
50
|
21
|
28
|
GRAINES VAINES
|
ATTAQUEES
|
5
|
3
|
2
|
4
|
1
|
7
|
0
|
1
|
4
|
2
|
0
|
5
|
3
|
3
|
4
|
5
|
2
|
0
|
1
|
2
|
3
|
2
|
1
|
3
|
0
|
4
|
0
|
1
|
3
|
2
|
APLATIES
|
53
|
46
|
50
|
38
|
98
|
77
|
109
|
100
|
83
|
9
|
108
|
82
|
106
|
111
|
29
|
51
|
59
|
58
|
56
|
103
|
67
|
51
|
43
|
59
|
94
|
57
|
120
|
55
|
87
|
56
|
AIGUILLES
|
9
|
10
|
9
|
14
|
32
|
11
|
10
|
14
|
13
|
12
|
36
|
9
|
10
|
3
|
11
|
7
|
10
|
15
|
13
|
18
|
20
|
16
|
14
|
16
|
23
|
8
|
13
|
16
|
12
|
12
|
GRAINES VAINES
|
67
|
59
|
61
|
56
|
131
|
95
|
119
|
115
|
100
|
23
|
154
|
96
|
119
|
126
|
44
|
63
|
71
|
73
|
70
|
123
|
90
|
69
|
58
|
78
|
117
|
69
|
133
|
72
|
102
|
70
|
GRAINES TOTALES PAR CÔNE
|
134
|
128
|
127
|
136
|
147
|
124
|
127
|
118
|
126
|
118
|
156
|
140
|
128
|
129
|
116
|
111
|
132
|
109
|
138
|
130
|
132
|
137
|
121
|
116
|
132
|
108
|
139
|
122
|
123
|
98
|
Année de moyenne production
Canes N°
|
1
|
2
|
1
|
4
|
5
|
6
|
7
|
2
|
9
|
10
|
11
|
12
|
11
|
14
|
15
|
16
|
17
|
12
|
19
|
20
|
21
|
22
|
21
|
24
|
25
|
26
|
27
|
22
|
29
|
10
|
GRAINES FERTILES
|
61
|
32
|
48
|
77
|
23
|
51
|
47
|
31
|
38
|
18
|
71
|
23
|
28
|
61
|
25
|
68
|
63
|
7
|
46
|
55
|
69
|
36
|
43
|
58
|
66
|
64
|
53
|
40
|
49
|
13
|
GRAINES VAINES
|
ATTAQUEES
|
1
|
7
|
3
|
8
|
5
|
3
|
4
|
7
|
4
|
6
|
11
|
6
|
8
|
8
|
11
|
4
|
11
|
5
|
3
|
7
|
16
|
4
|
8
|
11
|
8
|
1
|
2
|
6
|
4
|
6
|
APLATIES
|
78
|
57
|
46
|
26
|
83
|
45
|
83
|
62
|
42
|
61
|
49
|
83
|
70
|
61
|
58
|
62
|
45
|
60
|
42
|
58
|
70
|
63
|
72
|
83
|
52
|
83
|
68
|
78
|
82
|
83
|
AIGUILLES
|
6
|
4
|
27
|
14
|
18
|
16
|
18
|
12
|
21
|
9
|
7
|
9
|
22
|
9
|
16
|
3
|
6
|
13
|
29
|
19
|
2
|
6
|
4
|
21
|
2
|
3
|
4
|
9
|
17
|
4
|
GRAINES VAINES
|
85
|
68
|
76
|
48
|
129
|
64
|
105
|
81
|
67
|
76
|
67
|
98
|
100
|
78
|
85
|
68
|
62
|
78
|
74
|
85
|
88
|
73
|
84
|
115
|
62
|
87
|
74
|
95
|
103
|
93
|
GRAINES TOTALES PAR CÔNE
|
146
|
100
|
124
|
125
|
152
|
115
|
152
|
112
|
105
|
94
|
138
|
121
|
128
|
139
|
110
|
137
|
125
|
85
|
120
|
139
|
157
|
109
|
127
|
173
|
128
|
151
|
127
|
135
|
152
|
106
|
Année de forte production
Canes N°
|
1
|
2
|
1
|
4
|
5
|
6
|
7
|
2
|
9
|
10
|
11
|
12
|
11
|
14
|
15
|
16
|
17
|
12
|
19
|
20
|
21
|
22
|
21
|
24
|
25
|
26
|
27
|
22
|
29
|
10
|
GRAINES FERTILES
|
65
|
74
|
47
|
95
|
82
|
81
|
122
|
91
|
65
|
66
|
71
|
26
|
117
|
91
|
75
|
72
|
77
|
123
|
63
|
64
|
61
|
44
|
58
|
41
|
61
|
49
|
69
|
119
|
85
|
128
|
GRAINES VAINES
|
ATTAQUEES
|
33
|
2
|
20
|
28
|
17
|
19
|
5
|
31
|
30
|
35
|
13
|
2
|
19
|
5
|
31
|
15
|
14
|
12
|
0
|
6
|
24
|
8
|
3
|
74
|
3
|
13
|
2
|
12
|
10
|
7
|
APLATIES
|
27
|
30
|
31
|
26
|
26
|
10
|
27
|
22
|
21
|
23
|
32
|
87
|
10
|
50
|
23
|
38
|
25
|
33
|
135
|
50
|
23
|
111
|
55
|
31
|
54
|
80
|
55
|
28
|
36
|
25
|
AIGUILLES
|
29
|
9
|
28
|
18
|
40
|
43
|
6
|
19
|
20
|
27
|
12
|
19
|
15
|
6
|
38
|
12
|
32
|
10
|
8
|
8
|
59
|
14
|
58
|
10
|
20
|
17
|
10
|
17
|
22
|
22
|
GRAINES VAINES
|
89
|
41
|
79
|
72
|
83
|
70
|
38
|
72
|
71
|
85
|
57
|
108
|
44
|
61
|
92
|
65
|
71
|
55
|
143
|
64
|
106
|
133
|
116
|
115
|
77
|
110
|
62
|
57
|
68
|
54
|
GRAINES TOTALES PAR CÔNE
|
154
|
115
|
126
|
167
|
165
|
153
|
160
|
163
|
136
|
151
|
128
|
134
|
161
|
152
|
167
|
137
|
148
|
178
|
206
|
128
|
167
|
177
|
174
|
156
|
138
|
159
|
131
|
176
|
153
|
182
|
Ex position Sud
Année de faible production
Cônes N°
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
21
|
22
|
23
|
24
|
25
|
26
|
27
|
28
|
29
|
30
|
GRAINES FERTILES
|
3
|
11
|
5
|
18
|
3
|
7
|
6
|
2
|
5
|
2
|
3
|
4
|
6
|
6
|
7
|
1
|
3
|
4
|
4
|
17
|
3
|
1
|
6
|
4
|
0
|
5
|
3
|
1
|
5
|
4
|
GRAINES VAINES
|
ATTAQUEES
|
1
|
0
|
0
|
4
|
2
|
3
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
2
|
1
|
1
|
0
|
3
|
0
|
0
|
10
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
APLATIES
|
115
|
137
|
121
|
108
|
123
|
109
|
124
|
125
|
110
|
118
|
100
|
112
|
112
|
109
|
123
|
115
|
116
|
119
|
109
|
96
|
111
|
115
|
101
|
115
|
107
|
120
|
113
|
128
|
112
|
114
|
AIGUILLES
|
22
|
17
|
25
|
18
|
23
|
12
|
17
|
18
|
22
|
17
|
18
|
18
|
18
|
13
|
18
|
26
|
5
|
10
|
17
|
21
|
17
|
15
|
19
|
20
|
18
|
12
|
18
|
35
|
18
|
21
|
GRAINES VAINES
|
138
|
154
|
146
|
130
|
148
|
124
|
142
|
143
|
132
|
136
|
118
|
130
|
132
|
123
|
142
|
141
|
124
|
129
|
126
|
118
|
129
|
130
|
121
|
136
|
125
|
132
|
131
|
164
|
130
|
135
|
GRAINES TOTALES PAR CÔNE
|
141
|
165
|
151
|
148
|
151
|
131
|
148
|
145
|
137
|
138
|
121
|
134
|
138
|
129
|
149
|
142
|
127
|
133
|
130
|
135
|
132
|
131
|
127
|
140
|
125
|
137
|
134
|
165
|
135
|
139
|
Année de moyenne production
Canes N°
|
1
|
2
|
1
|
4
|
5
|
6
|
7
|
2
|
9
|
10
|
11
|
12
|
11
|
14
|
15
|
16
|
17
|
12
|
19
|
20
|
21
|
22
|
21
|
24
|
25
|
26
|
27
|
22
|
29
|
10
|
GRAINES FERTILES
|
27
|
25
|
29
|
38
|
24
|
4
|
51
|
20
|
24
|
6
|
27
|
12
|
52
|
25
|
47
|
10
|
33
|
41
|
53
|
38
|
10
|
43
|
12
|
17
|
20
|
47
|
15
|
10
|
9
|
11
|
GRAINES VAINES
|
ATTAQUEES
|
13
|
12
|
18
|
19
|
8
|
16
|
9
|
3
|
6
|
14
|
8
|
3
|
10
|
9
|
15
|
6
|
3
|
5
|
5
|
19
|
5
|
13
|
3
|
5
|
11
|
15
|
7
|
3
|
8
|
6
|
APLATIES
|
57
|
49
|
80
|
26
|
34
|
55
|
25
|
79
|
97
|
58
|
98
|
92
|
38
|
30
|
16
|
97
|
54
|
41
|
27
|
26
|
17
|
53
|
92
|
54
|
21
|
16
|
19
|
68
|
28
|
66
|
AIGUILLES
|
16
|
21
|
17
|
18
|
14
|
58
|
2
|
4
|
2
|
54
|
2
|
2
|
23
|
5
|
12
|
2
|
20
|
6
|
13
|
18
|
4
|
22
|
2
|
14
|
12
|
12
|
15
|
9
|
27
|
21
|
GRAINES VAINES
|
83
|
82
|
115
|
63
|
56
|
129
|
36
|
86
|
105
|
126
|
108
|
97
|
71
|
54
|
43
|
105
|
77
|
52
|
45
|
63
|
26
|
88
|
97
|
73
|
44
|
43
|
44
|
80
|
63
|
93
|
GRAINES TOTALES PAR CÔNE
|
110
|
107
|
144
|
101
|
80
|
133
|
87
|
106
|
129
|
132
|
135
|
109
|
123
|
79
|
90
|
115
|
110
|
93
|
98
|
101
|
36
|
131
|
109
|
90
|
64
|
90
|
56
|
90
|
72
|
104
|
Année de forte production
Canes N°
|
1
|
2
|
1
|
4
|
5
|
6
|
7
|
2
|
9
|
10
|
11
|
12
|
11
|
14
|
15
|
16
|
17
|
12
|
19
|
20
|
21
|
22
|
21
|
24
|
25
|
26
|
27
|
22
|
29
|
10
|
GRAINES FERTILES
|
60
|
105
|
70
|
74
|
108
|
29
|
71
|
33
|
53
|
114
|
81
|
50
|
55
|
26
|
67
|
36
|
103
|
36
|
2
|
101
|
100
|
88
|
99
|
62
|
71
|
40
|
99
|
106
|
54
|
67
|
GRAINES VAINES
|
ATTAQUEES
|
23
|
25
|
7
|
9
|
2
|
7
|
13
|
26
|
18
|
9
|
14
|
61
|
13
|
10
|
14
|
18
|
7
|
10
|
70
|
10
|
7
|
7
|
15
|
10
|
8
|
10
|
9
|
14
|
20
|
21
|
APLATIES
|
29
|
24
|
42
|
50
|
31
|
110
|
37
|
51
|
43
|
45
|
39
|
42
|
38
|
97
|
5
|
79
|
37
|
30
|
8
|
14
|
43
|
64
|
31
|
24
|
69
|
44
|
38
|
23
|
75
|
76
|
AIGUILLES
|
26
|
12
|
18
|
8
|
14
|
15
|
28
|
30
|
9
|
7
|
20
|
61
|
22
|
17
|
56
|
4
|
16
|
21
|
32
|
25
|
15
|
11
|
14
|
25
|
112
|
26
|
18
|
22
|
23
|
16
|
GRAINES VAINES
|
78
|
61
|
67
|
67
|
47
|
132
|
78
|
107
|
70
|
61
|
73
|
164
|
73
|
124
|
80
|
101
|
60
|
61
|
110
|
49
|
65
|
82
|
60
|
59
|
88
|
80
|
65
|
59
|
118
|
|
GRAINES TOTALES PAR CÔNE
|
138
|
166
|
137
|
141
|
155
|
161
|
149
|
140
|
123
|
175
|
154
|
214
|
128
|
150
|
147
|
137
|
163
|
97
|
112
|
150
|
165
|
170
|
159
|
121
|
159
|
120
|
164
|
165
|
172
|
180
|
Annexe VII : Caractéristiques
biométriques des cônes mûrs et de la production des graines
fertiles et attaquées. Influence de la position des cônes dans
'arbre.
Exuosition Nord
|
ARBRE N° 1
|
ARBRE N° 2
|
ARBRE N°3
|
ARBRE N°4
|
ARBRE N°5
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
Poids .g
|
33.89
|
42.23
|
42.35
|
52.02
|
46.80
|
53.01
|
54.69
|
37.52
|
40.97
|
60.03
|
55.10
|
57.06
|
38.36
|
22.05
|
41.55
|
37.25
|
37.45
|
37.60
|
36.04
|
17.04
|
28.83
|
17.70
|
23.23
|
22.26
|
43.33
|
44.73
|
50.33
|
68.46
|
59.63
|
62.42
|
Longueur cm
|
4.83
|
4.93
|
5.12
|
5.83
|
5.75
|
5.86
|
6.35
|
5.44
|
8.61
|
6.45
|
6.24
|
6.38
|
4.90
|
4.20
|
5.42
|
5.24
|
5.40
|
5.47
|
5.39
|
3.61
|
4.85
|
4.24
|
4.69
|
4.35
|
5.72
|
5.82
|
6.44
|
7.22
|
6.83
|
6.91
|
Diamètre cm
|
4.11
|
4.08
|
4.50
|
4.59
|
4.40
|
4.61
|
4.74
|
4.27
|
4.29
|
4.98
|
4.85
|
4.88
|
4.41
|
3.58
|
4.42
|
4.34
|
4.14
|
4.17
|
4.05
|
3.39
|
4.12
|
3.36
|
3.72
|
4.59
|
4.47
|
4.43
|
4.64
|
5.01
|
4.82
|
4.76
|
Graines
|
Fertiles
|
27
|
25
|
43
|
50
|
58
|
52
|
50
|
33
|
56
|
81
|
75
|
77
|
56
|
29
|
58
|
47
|
64
|
38
|
24
|
10
|
10
|
20
|
4
|
4
|
41
|
38
|
54
|
86
|
51
|
94
|
Attaquées
|
13
|
12
|
13
|
8
|
6
|
8
|
3
|
3
|
3
|
11
|
6
|
9
|
8
|
18
|
10
|
9
|
9
|
19
|
8
|
3
|
5
|
11
|
16
|
18
|
5
|
4
|
5
|
3
|
9
|
10
|
|
A R B R E N° 6
|
A R B R E N° 7
|
A R B R E N°8
|
A R B R E N°9
|
A R B R E N°10
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
Poids .g
|
29.85
|
37.48
|
41.46
|
37.53
|
32.54
|
34.66
|
77.85
|
52.95
|
74.85
|
35.32
|
52.08
|
79.87
|
65.63
|
56.37
|
54.78
|
49.12
|
55.94
|
56.72
|
32.72
|
49.38
|
45.26
|
65.34
|
46.82
|
48.75
|
68.65
|
66.89
|
63.32
|
65.47
|
65.45
|
72.48
|
Longueur cm
|
4.21
|
4.81
|
5.45
|
4.20
|
4.97
|
4.15
|
7.30
|
5.98
|
7.08
|
5.45
|
6.28
|
7.64
|
7.12
|
6.58
|
6.40
|
6.05
|
6.49
|
6.52
|
6.02
|
6.85
|
6.11
|
7.8
|
7.11
|
7.51
|
7.90
|
6.82
|
6.09
|
7.19
|
7.24
|
7.33
|
Diamètre cm
|
4.12
|
4.12
|
4.35
|
4.39
|
4.13
|
4.15
|
5.60
|
5.13
|
5.62
|
4.45
|
5.10
|
5.56
|
4.98
|
4.82
|
4.71
|
4.55
|
4.79
|
4.77
|
3.35
|
4.35
|
4.31
|
4.65
|
4.3
|
4.38
|
5.04
|
5.03
|
4.99
|
4.92
|
4.90
|
5.02
|
Graines
|
Fertiles
|
20
|
10
|
24
|
6
|
27
|
12
|
51
|
48
|
73
|
61
|
78
|
83
|
83
|
52
|
92
|
79
|
92
|
89
|
53
|
71
|
35
|
86
|
57
|
47
|
94
|
56
|
76
|
123
|
100
|
116
|
Attaquées
|
3
|
6
|
6
|
5
|
8
|
3
|
16
|
17
|
12
|
15
|
19
|
21
|
22
|
12
|
11
|
7
|
14
|
17
|
5
|
4
|
9
|
15
|
12
|
15
|
5
|
3
|
4
|
7
|
n
|
3
|
|
ARBRE N° 11
|
ARBRE N° 12
|
ARBRE N°13
|
ARBRE N°14
|
ARBRE N°15
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
Poids .g
|
41.14
|
40.06
|
50.43
|
39.67
|
63.62
|
60.10
|
36.21
|
22.08
|
23.77
|
42.01
|
40.36
|
31.69
|
42.63
|
39.88
|
44.36
|
45.53
|
66.98
|
55.32
|
41.02
|
40.30
|
36.10
|
55.22
|
36.60
|
42.88
|
28.29
|
40.49
|
18.59
|
37.63
|
41.98
|
38.13
|
Longueur cm
|
4.81
|
4.95
|
6.46
|
4.98
|
7.03
|
6.83
|
4.61
|
4.59
|
4.49
|
5.21
|
5.28
|
5.31
|
5.71
|
5.68
|
5.72
|
4.78
|
6.08
|
6.01
|
5.69
|
5.58
|
4.82
|
6.24
|
4.90
|
5.76
|
4.79
|
5.39
|
3.57
|
5.38
|
5.61
|
5.50
|
Diamètre cm
|
4.01
|
4.11
|
4.60
|
4.40
|
4.86
|
4.68
|
3.81
|
3.98
|
3.76
|
4.51
|
4.49
|
4.36
|
4.44
|
4.41
|
4.47
|
4.44
|
4.94
|
4.96
|
4.49
|
4.45
|
4.38
|
5.02
|
4.39
|
4.48
|
4.36
|
4.62
|
3.21
|
4.64
|
4.71
|
4.65
|
Graines
|
Fertiles
|
56
|
53
|
47
|
42
|
82
|
58
|
22
|
10
|
12
|
42
|
31
|
26
|
40
|
36
|
51
|
43
|
82
|
58
|
48
|
40
|
29
|
52
|
31
|
59
|
22
|
23
|
18
|
26
|
31
|
18
|
Attaquées
|
1
|
1
|
2
|
6
|
8
|
10
|
1
|
1
|
0
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
1
|
3
|
4
|
6
|
4
|
2
|
1
|
8
|
12
|
16
|
6
|
4
|
3
|
12
|
16
|
13
|
Exuosition Sud
|
ARBRE N° 1
|
ARBRE N° 2
|
ARBRE N°3
|
ARBRE N°4
|
ARBRE N°5
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
Poids .g
|
38.85
|
44.98
|
38.86
|
50.50
|
53.78
|
51.33
|
34.00
|
32.49
|
49.39
|
38.34
|
40.54
|
42.06
|
49.98
|
49.94
|
35.65
|
46.39
|
46.07
|
49.05
|
57.51
|
67.74
|
59.83
|
70.19
|
63.31
|
58.83
|
65.48
|
58.81
|
59.48
|
63.52
|
44.84
|
71.88
|
Longueur cm
|
5.32
|
5.93
|
5.47
|
6.24
|
6.36
|
6.35
|
4.54
|
4.49
|
4.75
|
5.14
|
5.08
|
4.76
|
6.04
|
6.05
|
5.27
|
6.30
|
6.01
|
6.27
|
6.21
|
6.05
|
6.23
|
6.60
|
6.53
|
5.79
|
6.31
|
6.18
|
6.11
|
5.84
|
5.80
|
6.62
|
Diamètre cm
|
4.08
|
4.48
|
4.32
|
4.60
|
4.65
|
4.50
|
4.32
|
4.20
|
4.52
|
4.69
|
4.54
|
4.66
|
4.75
|
4.70
|
4.10
|
4.58
|
4.47
|
4.44
|
4.89
|
5.22
|
4.60
|
5.10
|
5.17
|
5
|
5.11
|
4.88
|
5.98
|
5.02
|
4.55
|
5.29
|
Graines
|
Fertiles
|
7
|
25
|
9
|
43
|
29
|
31
|
9
|
3
|
8
|
4
|
9
|
13
|
56
|
87
|
77
|
26
|
33
|
18
|
36
|
33
|
48
|
86
|
56
|
10
|
16
|
53
|
62
|
37
|
17
|
64
|
Attaquées
|
2
|
3
|
4
|
5
|
3
|
11
|
6
|
2
|
3
|
3
|
3
|
7
|
25
|
22
|
39
|
36
|
32
|
34
|
11
|
6
|
5
|
15
|
7
|
5
|
9
|
16
|
9
|
6
|
6
|
10
|
|
A R B R E N° 6
|
A R B R E N° 7
|
A R B R E N°8
|
A R B R E N°9
|
B RARE N°10
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
Poids .g
|
37.44
|
33.64
|
30.63
|
33.49
|
36.91
|
27.81
|
63.10
|
50.94
|
42.26
|
55.64
|
42.43
|
56.37
|
19.78
|
22.57
|
23.22
|
21.21
|
26.01
|
33.85
|
55.44
|
58.29
|
53.31
|
57.72
|
63.17
|
67.17
|
45.72
|
43.80
|
41.11
|
47.45
|
54.85
|
51.96
|
Longueur cm
|
5.52
|
4.49
|
4.87
|
5.43
|
5.20
|
5.06
|
7.15
|
6.27
|
6.20
|
6.51
|
6.18
|
6.55
|
4.21
|
4.22
|
4.81
|
4.61
|
4.78
|
5.06
|
6.38
|
6.60
|
6.22
|
7.91
|
6.57
|
6.36
|
6.46
|
6.40
|
6.22
|
6.65
|
7.47
|
7.34
|
Diamètre cm
|
4.34
|
4.29
|
4.07
|
4.15
|
4.02
|
3.84
|
4.94
|
4.10
|
4.52
|
4.83
|
4.90
|
4.70
|
3.44
|
3.55
|
3.20
|
3.38
|
3.68
|
4.02
|
4.73
|
4.78
|
4.68
|
5.52
|
4.83
|
4.98
|
4.44
|
4.31
|
4.36
|
438
|
4.56
|
4.40
|
Graines
|
Fertiles
|
31
|
25
|
25
|
50
|
33
|
15
|
61
|
44
|
30
|
53
|
64
|
41
|
5
|
19
|
4
|
18
|
28
|
36
|
30
|
6
|
56
|
3
|
14
|
90
|
69
|
57
|
65
|
65
|
65
|
69
|
Attaquées
|
17
|
4
|
10
|
8
|
7
|
11
|
13
|
19
|
16
|
17
|
16
|
19
|
5
|
4
|
0
|
3
|
12
|
13
|
6
|
12
|
9
|
2
|
2
|
13
|
15
|
12
|
12
|
24
|
24
|
14
|
|
ARBRE N° 11
|
ARBRE N° 12
|
ARBRE N°13
|
ARBRE N°14
|
ARBRE N° 15
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
Branche Basse
|
Branche Haute
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
3
|
Poids .g
|
38.34
|
38.07
|
34.02
|
32.38
|
34.20
|
31.18
|
17.81
|
21.61
|
22.04
|
25.03
|
23.17
|
18.81
|
41.26
|
40.32
|
42.21
|
35.59
|
32.56
|
29.51
|
27.19
|
28.43
|
36.91
|
17.86
|
22.33
|
23.71
|
46.73
|
48.36
|
37.21
|
37.21
|
38.63
|
43.1
|
Longueur cm
|
5.53
|
5.52
|
5.47
|
4.62
|
4.64
|
4.58
|
4.11
|
4.46
|
4.79
|
4.38
|
4.80
|
4.25
|
5.02
|
4.76
|
4.98
|
4.56
|
4.47
|
4.36
|
4.16
|
4.18
|
5.12
|
4.11
|
4.22
|
4.21
|
5.89
|
6.01
|
5.21
|
5.01
|
5.36
|
5.26
|
Diamètre cm
|
4.09
|
4.11
|
4.01
|
4.00
|
4.02
|
3.98
|
3.38
|
3.42
|
3.41
|
3.55
|
3.32
|
3.28
|
4.61
|
4.62
|
4.67
|
4.33
|
4.22
|
3.88
|
3.76
|
3.73
|
4.04
|
3.42
|
4.02
|
3.96
|
4.72
|
4.83
|
4.90
|
4.66
|
4.73
|
4.86
|
Graines
|
Fertiles
|
17
|
13
|
21
|
4
|
9
|
8
|
6
|
4
|
2
|
7
|
11
|
3
|
27
|
26
|
22
|
11
|
8
|
9
|
9
|
21
|
17
|
3
|
1
|
6
|
21
|
15
|
16
|
11
|
16
|
18
|
Attaquées
|
2
|
2
|
3
|
1
|
2
|
1
|
2
|
5
|
1
|
6
|
3
|
9
|
11
|
8
|
2
|
21
|
14
|
6
|
3
|
1
|
2
|
16
|
9
|
7
|
11
|
3
|
9
|
8
|
2
|
6
|
Annexe VIII : Distribution des cônes.
Distribution des cônes par classe de poids.
|
EXPOSITION
|
STATION
|
NORD
|
SUD
|
MOYENNE
|
Branches hautes
|
Branches basses
|
Mo
|
Branches hautes
|
Branches basses
|
Mo
|
Branches hautes
|
Branches basses
|
Mo y
|
10-20
|
0.22
|
04.44
|
03.33
|
0.4.44
|
04.44
|
04.44
|
03.33
|
04.44
|
03.88
|
20-30
|
04.44
|
13.33
|
08.88
|
17.77
|
06.66
|
15.55
|
11.11
|
13.33
|
12.22
|
30-40
|
26.66
|
20.00
|
23.33
|
24.44
|
28.88
|
26.66
|
25.55
|
24.44
|
25.00
|
40-50
|
20.00
|
35.55
|
27.77
|
17.77
|
28.28
|
23.33
|
18.88
|
32.22
|
25.55
|
50-60
|
22.22
|
13.33
|
17.77
|
22.22
|
17.77
|
20.00
|
22.22
|
15.55
|
18.88
|
60-70
|
20.00
|
08.80
|
14.44
|
04.44
|
06.66
|
07.77
|
14.44
|
07.77
|
11.11
|
70-80
|
04.44
|
02.22
|
04.44
|
02.22
|
00.00
|
02.22
|
04.44
|
02.22
|
03.33
|
Distribution des cônes par classe de
longueur.
|
EXPOSITION
|
STATION
|
NORD
|
SUD
|
MOYENNE
|
Branches hautes
|
Branches basses
|
Mo
|
Branches hautes
|
Branches basses
|
Mo
|
Branches hautes
|
Branches basses
|
Mo y
|
30-40
|
00.00
|
04.44
|
02.22
|
00.00
|
00.00
|
00.00
|
00.00
|
02.22
|
01.11
|
40-50
|
20.00
|
31.11
|
25.55
|
33.33
|
33.33
|
33.33
|
26.26
|
32.22
|
29.44
|
50-60
|
31.11
|
31.11
|
31.31
|
26.26
|
28.28
|
27.77
|
28.88
|
30.00
|
29.44
|
60-70
|
28.88
|
22.22
|
25.55
|
33.33
|
35.55
|
34.44
|
31.31
|
28.88
|
30.00
|
70-80
|
20.00
|
08.88
|
14.44
|
06.66
|
02.22
|
04.44
|
13.33
|
05.55
|
09.44
|
80-90
|
00.00
|
02.22
|
01.11
|
00.00
|
00.00
|
00.00
|
00.00
|
01.00
|
00.55
|
Distribution des cônes par classe de
diamètre.
|
EXPOSITION
|
STATION
|
NORD
|
SUD
|
MOYENNE
|
Branches hautes
|
Branches basses
|
Mo
|
Branches hautes
|
Branches basses
|
Mo
|
Branches hautes
|
Branches basses
|
Mo y
|
30-40
|
06.66
|
15.55
|
11.11
|
23.40
|
17.77
|
20.65
|
12.21
|
16.66
|
14.43
|
40-50
|
82.22
|
73.33
|
77.77
|
63.82
|
75.55
|
69.56
|
68.47
|
78.88
|
73.62
|
50-60
|
11.11
|
11.11
|
11.11
|
12.76
|
06.66
|
09.78
|
11.95
|
08.88
|
10.43
|
243
Annexe IX :Biométrie des graines fertiles et
des graines attaquées durant l'année de moyenne production.
Versant Nord
|
|
Versant Sud
|
Graines fertiles
|
Graines attaquées
|
Graines fertiles
|
Graines attaquées
|
Poids. g
|
Long. cm
|
Poids. g
|
Long. cm
|
Poids. g
|
Long. cm
|
Poids. g
|
Long. cm
|
0.0891
|
1.27
|
0.0402
|
1.15
|
0.0684
|
1.14
|
0.0367
|
1.11
|
0.0939
|
1.22
|
0.0438
|
1.17
|
0.0923
|
1.20
|
0.0537
|
1.20
|
0.0818
|
1.31
|
0.0403
|
1.14
|
0.0745
|
1.21
|
0.0540
|
1.14
|
0.0998
|
1.34
|
0.0464
|
1.21
|
0.0931
|
1.16
|
0.0376
|
1.15
|
0.0891
|
1.22
|
0.0372
|
1.09
|
0.0844
|
1.15
|
0.0443
|
1.14
|
0.0892
|
1.27
|
0.0490
|
1.24
|
0.0930
|
1.14
|
0.0374
|
1.15
|
0.0825
|
1.30
|
0.0463
|
1.10
|
0.0668
|
1.15
|
0.0402
|
1.10
|
0.0745
|
1.24
|
0.0580
|
1.26
|
0.0599
|
1.03
|
0.0451
|
1.13
|
0.1085
|
1.22
|
0.0480
|
1.02
|
0.0729
|
1.07
|
0.0370
|
1.12
|
0.0920
|
1.21
|
0.0475
|
1.30
|
0.0850
|
1.23
|
0.0458
|
1.11
|
0.0951
|
1.21
|
0.0432
|
1.25
|
0.0915
|
1.24
|
0.0540
|
1.13
|
0.0869
|
1.15
|
0.0431
|
1.24
|
0.0879
|
1.11
|
0.0458
|
1.12
|
0.0861
|
1.25
|
0.0453
|
1.20
|
0.0830
|
1.12
|
0.0457
|
1.14
|
0.0958
|
1.28
|
0.0435
|
1.22
|
0.0877
|
1.18
|
0.0405
|
1.11
|
0.0911
|
1.28
|
0.0392
|
1.13
|
0.0692
|
1.09
|
0.0376
|
1.01
|
0.0999
|
1.34
|
0.0460
|
1.20
|
0.0953
|
1.16
|
0.0404
|
1.10
|
0.0782
|
1.23
|
0.0295
|
1.12
|
0.0930
|
1.15
|
0.0271
|
0.92
|
0.0807
|
1.24
|
0.0491
|
1.20
|
0.0758
|
1.11
|
0.0465
|
1.12
|
0.0960
|
1.12
|
0.0428
|
1.29
|
0.0891
|
1.11
|
0.0378
|
1.11
|
0.0809
|
1.22
|
0.0434
|
1.15
|
0.0866
|
1.15
|
0.0396
|
1.08
|
0.0952
|
1.29
|
0.0398
|
1.16
|
0.0751
|
1.21
|
0.0427
|
1.09
|
0.0875
|
1.14
|
0.0381
|
1.10
|
0.0860
|
1.10
|
0.0377
|
1.11
|
0.0731
|
1.13
|
0.0393
|
1.12
|
0.0822
|
1.02
|
0.0373
|
1.13
|
0.0870
|
1.32
|
0.0478
|
1.13
|
0.0574
|
1.03
|
0.0418
|
1.14
|
0.0942
|
1.32
|
0.0484
|
1.25
|
0.0926
|
1.18
|
0.0465
|
1.15
|
0.0923
|
1.26
|
0.0478
|
1.26
|
0.0804
|
1.14
|
0.0514
|
1.22
|
0.0765
|
1.13
|
0.0429
|
1.24
|
0.0735
|
1.18
|
0.0376
|
1.01
|
0.0814
|
1.25
|
0.0429
|
1.20
|
0.0804
|
1.12
|
0.0465
|
1.15
|
0.0886
|
1.24
|
0.0436
|
1.23
|
0.0728
|
1.07
|
0.0425
|
1.16
|
0.0941
|
1.18
|
0.0501
|
1.23
|
0.0669
|
1.06
|
0.0418
|
1.19
|
0.0998
|
1.31
|
0.0475
|
1.18
|
0.0950
|
1.32
|
0.0417
|
1.20
|
0.0731
|
1.22
|
0.0470
|
1.25
|
0.0903
|
1.25
|
0.0391
|
1.06
|
0.0943
|
1.24
|
0.0402
|
1.15
|
0.0986
|
1.24
|
0.0409
|
1.10
|
0.0889
|
1.26
|
0.0389
|
1.08
|
0.0875
|
1.21
|
0.0376
|
1.01
|
0.0887
|
1.30
|
0.0439
|
1.13
|
0.0735
|
1.18
|
0.0540
|
1.21
|
0.0930
|
1.28
|
0.0452
|
1.26
|
0.1085
|
1.22
|
0.0396
|
1.05
|
0.0836
|
1.31
|
0.0390
|
1.13
|
0.0836
|
1.11
|
0.0426
|
1.06
|
0.0836
|
1.34
|
0.0329
|
1.11
|
0.0838
|
1.10
|
0.0477
|
1.16
|
0.0880
|
1.23
|
0.0424
|
1.31
|
0.0801
|
1.11
|
0.0376
|
1.04
|
0.0694
|
1.12
|
0.0377
|
1.26
|
0.0732
|
1.08
|
0.0427
|
1.06
|
0.0769
|
1.21
|
0.0432
|
1.12
|
0.0745
|
1.13
|
0.0470
|
1.19
|
0.0853
|
1.28
|
0.0358
|
1.12
|
0.1020
|
1.21
|
0.0541
|
1.20
|
0.0906
|
1.23
|
0.0392
|
1.13
|
0.0783
|
1.13
|
0.0412
|
1.13
|
0.0905
|
1.25
|
0.0545
|
1.38
|
0.0924
|
1.17
|
0.0465
|
1.11
|
0.0859
|
1.25
|
0.0591
|
1.28
|
0.0876
|
1.21
|
0.0472
|
1.16
|
0.0726
|
1.15
|
0.0491
|
1.26
|
0.0924
|
1.15
|
0.0476
|
1.18
|
0.0756
|
1.11
|
0.0439
|
1.24
|
0.0833
|
1.12
|
0.0395
|
1.09
|
0.0828
|
1.18
|
0.0377
|
1.26
|
0.0784
|
1.03
|
0.0372
|
1.14
|
0.0906
|
1.28
|
0.0416
|
1.21
|
0.0916
|
1.15
|
0.0378
|
1.06
|
0.0864
|
1.30
|
0.0611
|
1.35
|
0.0854
|
1.14
|
0.0429
|
1.04
|
0.0628
|
1.12
|
0.0406
|
1.12
|
0.0890
|
1.15
|
0.0458
|
1.16
|
0.0838
|
1.19
|
0.0401
|
1.12
|
0.0892
|
1.18
|
0.0377
|
1.11
|
0.0930
|
1.29
|
0.0474
|
1.13
|
0.0831
|
1.04
|
0.0476
|
1.11
|
0.0874
|
1.24
|
0.0436
|
1.12
|
0.0877
|
1.17
|
0.0421
|
1.13
|
0.0950
|
1.21
|
0.0441
|
1.21
|
0.0905
|
1.11
|
0.0468
|
1.15
|
0.0773
|
1.11
|
0.0440
|
1.22
|
0.0800
|
1.13
|
0.0456
|
1.12
|
0.0898
|
1.24
|
0.0405
|
1.17
|
0.0858
|
1.26
|
0.0412
|
1.12
|
0.0941
|
1.26
|
0.0473
|
1.19
|
0.0750
|
1.18
|
0.0464
|
1.14
|
0.0908
|
1.28
|
0.0416
|
1.28
|
0.0866
|
1.14
|
0.0459
|
1.13
|
0.0857
|
1.23
|
0.0332
|
1.11
|
0.0833
|
1.08
|
0.0469
|
1.16
|
244
Annexe X : Evolution pondérale des graines de
cèdre de l'Atlas immergées dans de l'eau distillée durant
120 heures
Temps ( heures)
|
Poids de 100 graines ( g)
|
Moyenne
|
Lot 1
|
Lot 2
|
Lot 3
|
0
|
7.7321
|
7.9136
|
8.0916
|
7.9124
|
1
|
8.8316
|
9.8476
|
9.9178
|
9.5323
|
6
|
9.1973
|
10.0494
|
10.1759
|
9.8075
|
12
|
9.8213
|
11.0829
|
10.5182
|
10.4741
|
24
|
10.8333
|
11.1755
|
11.4682
|
11.1590
|
48
|
11.2393
|
11.5807
|
11.9140
|
11.5780
|
72
|
11.5115
|
12.1196
|
12.6358
|
12.0889
|
96
|
11.8463
|
12.3650
|
12.9279
|
12.3797
|
120
|
11.8525
|
12.3752
|
12.9328
|
12.3868
|
Annexe XI: Influence du type de germoir sur la germination
des graines de cèdre.
Jours
|
Germoir BENDER et HOBEIN.
|
Boîtes germoir.
|
C.G. (%)
|
T.M.G. (Jours)
|
C.G. (%)
|
T.M.G. (Jours)
|
0
|
0
|
-
|
0
|
-
|
3
|
14
|
-
|
11
|
-
|
6
|
23
|
-
|
20
|
-
|
9
|
47
|
-
|
43
|
-
|
12
|
62
|
-
|
57
|
-
|
15
|
73
|
-
|
66
|
-
|
18
|
84
|
-
|
81
|
-
|
21
|
86
|
10.43
|
82
|
10.82
|
Annexe XII : Influence de l'exposition (Nord et Sud)
sur la capacité de germination des graines de cèdre.
Jours
|
Versant Nord
|
Versant Sud
|
C.G. (%)
|
T.M.G. (Jours)
|
C.G. (%)
|
T.M.G. (Jours)
|
0
|
0
|
-
|
0
|
-
|
3
|
23
|
-
|
17
|
-
|
6
|
40
|
-
|
27
|
-
|
9
|
63
|
-
|
43
|
-
|
12
|
73
|
-
|
70
|
-
|
15
|
80
|
-
|
73
|
-
|
18
|
83
|
-
|
77
|
-
|
21
|
87
|
08.52
|
80
|
09.49
|
Annexe XIII : Influence de la position des
cônes dans l'arbre (branche basse- branche haute) sur la capacité
de germination des graines de cèdre.
Jours
|
Branche haute
|
Branche basse
|
C.G. (%)
|
T.M.G. (Jours)
|
C.G. (%)
|
T.M.G. (Jours)
|
0
|
0
|
-
|
0
|
-
|
3
|
28
|
-
|
39
|
-
|
6
|
44
|
-
|
48
|
-
|
9
|
52
|
-
|
61
|
-
|
12
|
59
|
-
|
68
|
-
|
15
|
68
|
-
|
75
|
-
|
18
|
74
|
-
|
81
|
-
|
21
|
80
|
08.81
|
92
|
08.87
|
245
Annexe XIV : Evolution de la germination des graines
en fonction de leur poids.
Jours
|
Classes de poids
|
0.04 - 0.0699
|
0.0700 - 0.0999
|
Supérieure à 0.1000
|
C.G. (%)
|
T.M.G. (Jours)
|
C.G. (%)
|
T.M.G. (Jours)
|
C.G. (%)
|
T.M.G. (Jours)
|
0
|
0
|
-
|
0
|
-
|
0
|
-
|
3
|
0
|
-
|
13
|
-
|
27
|
-
|
6
|
10
|
-
|
23
|
-
|
36
|
-
|
9
|
33
|
-
|
40
|
-
|
53
|
-
|
12
|
40
|
-
|
63
|
-
|
70
|
-
|
15
|
47
|
-
|
73
|
-
|
83
|
-
|
18
|
53
|
-
|
80
|
-
|
93
|
-
|
21
|
63
|
12.28
|
83
|
10.44
|
96
|
9.68
|
Annexe VX : Influence des d'fférentes parties
de la Brame leur pouvoir germinatif
Jours
|
Témoin : Graines sans ailes avec
téguments.
|
Graines sans ailes et sans
téguments.
|
Graines avec ailes et téguments.
|
C.G.(%)
|
T.M.G. (Jours)
|
C.G.(%)
|
T.M.G. (Jours)
|
C.G.(%)
|
T.M.G. (Jours)
|
0
|
0
|
-
|
0
|
-
|
0
|
-
|
3
|
27
|
-
|
30
|
-
|
17
|
-
|
6
|
63
|
-
|
70
|
-
|
60
|
-
|
9
|
73
|
-
|
76
|
-
|
73
|
-
|
12
|
80
|
-
|
83
|
-
|
80
|
-
|
15
|
90
|
-
|
93
|
-
|
87
|
-
|
18
|
97
|
-
|
97
|
-
|
90
|
-
|
21
|
97
|
07.70
|
97
|
07.11
|
93
|
07.87
|
Annexe XVI: Influence de l'eau oxygénée
et de la durée du Dréhaitement Dar le froid humide sur
l'évolution de la germination de graines de cèdre.
Jours
|
Témoin
|
Eau oxygénée
|
Durée du prétraitement
(stratification).
|
15 % - 45 mn.
|
30% - 45 mn
|
15
|
ours
|
30
|
jours
|
45
|
jours
|
C.G. (%)
|
T.M.G. (Jours)
|
C.G. (%)
|
T.M.G .(Jours)
|
C.G. (%)
|
T.M.G (Jours)
|
C.G. (%)
|
T.M.G (Jours)
|
C.G. (%)
|
|
T.M.G. (Jours)
|
C.G. (%)
|
|
T.M.G. (Jours)
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
-
|
0
|
|
-
|
3
|
0
|
-
|
20
|
-
|
12
|
-
|
23
|
-
|
47
|
|
-
|
53
|
|
-
|
6
|
7
|
-
|
36
|
-
|
28
|
-
|
42
|
-
|
63
|
|
-
|
76
|
|
-
|
9
|
13
|
-
|
50
|
-
|
31
|
-
|
50
|
-
|
70
|
|
-
|
76
|
|
-
|
12
|
27
|
-
|
53
|
-
|
40
|
-
|
57
|
-
|
76
|
|
-
|
80
|
|
-
|
15
|
30
|
-
|
57
|
-
|
48
|
-
|
60
|
-
|
80
|
|
-
|
90
|
|
-
|
18
|
36
|
-
|
63
|
-
|
54
|
-
|
63
|
-
|
87
|
|
-
|
96
|
|
-
|
21
|
37
|
11.84
|
70
|
9,40
|
55
|
9.38
|
73
|
08.87
|
87
|
|
06.41
|
96
|
|
06.56
|
Annexe XVII: Influence de la date de récolte
sur le pouvoir germinatif des graines de cèdre après
Drétraitement Dar le froid humide.
Jours
|
02Septembre
|
03Octobre
|
02Novembre
|
05Décembre
|
01Janvier
|
C.G. (%).
|
T.M.G. (Jours).
|
C.G. (%)
|
T.M.G. (Jours).
|
C.G.
(%).
|
T.M.G. (Jours).
|
C.G. (%).
|
T.M.G. (Jours).
|
C.G. (%).
|
T.M.G. (Jours).
|
0
|
0
|
-
|
0
|
-
|
0
|
|
0
|
|
0
|
-
|
3
|
16
|
-
|
20
|
-
|
13
|
-
|
23
|
-
|
20
|
-
|
6
|
34
|
-
|
30
|
-
|
40
|
-
|
53
|
-
|
37
|
-
|
9
|
53
|
-
|
47
|
-
|
53
|
-
|
57
|
-
|
63
|
-
|
12
|
67
|
-
|
60
|
-
|
70
|
-
|
80
|
-
|
77
|
-
|
15
|
70
|
-
|
73
|
-
|
80
|
-
|
83
|
-
|
83
|
-
|
18
|
73
|
-
|
77
|
-
|
83
|
-
|
87
|
-
|
90
|
-
|
21
|
74
|
08.31
|
80
|
09.48
|
86
|
09.17
|
90
|
08.23
|
94
|
09.19
|
Annexe XVIII :Influence de la date de récolte
sur le pouvoir germinatif des graines de cèdre sans pretraitement par le
froid humide.
Jours
|
02Septembre
|
03Octobre
|
02Novembre
|
05Décembre
|
01Janvier
|
C.G. (%).
|
T.M.G. (Jours).
|
C.G. (%).
|
T.M.G. (Jours).
|
C.G. (%).
|
T.M.G. (Jours).
|
C.G .(%).
|
T.M.G. (Jours).
|
C.G. (%).
|
T.M.G. (Jours).
|
0
|
0
|
-
|
0
|
-
|
0
|
-
|
0
|
-
|
0
|
-
|
3
|
0
|
-
|
0
|
-
|
3
|
-
|
13
|
-
|
23
|
-
|
6
|
0
|
-
|
3
|
-
|
7
|
-
|
20
|
-
|
34
|
-
|
9
|
3
|
-
|
3
|
-
|
13
|
-
|
43
|
-
|
60
|
-
|
12
|
7
|
-
|
7
|
-
|
23
|
-
|
57
|
-
|
73
|
-
|
15
|
10
|
-
|
13
|
-
|
34
|
-
|
64
|
-
|
77
|
-
|
18
|
10
|
-
|
13
|
-
|
43
|
-
|
67
|
-
|
83
|
-
|
21
|
10
|
12.00
|
13
|
12.00
|
50
|
13.62
|
70
|
09.68
|
91
|
09.46
|
Annexe DM Influence de la conservation des graines de
cèdre sur le pouvoir germinatif
Jours
|
Témoin
|
Hors cône.
|
Dans les cônes.
|
06 mois
|
12 mois
|
24 mois
|
06 mois
|
12 mois
|
24 mois
|
C.G. (%)
|
T.M.G. (Jours)
|
C.G. (%)
|
T.M.G (Jours)
|
C.G. (%).
|
T.M.G (Jours)
|
C.G. (%).
|
T.M.G. (Jours)
|
C.G. (%).
|
T.M.G (Jours)
|
C.G. (%).
|
T.M.G (Jours)
|
C.G. (%).
|
T.M.G. (Jours)
|
0
|
0
|
-
|
0
|
-
|
0
|
|
0
|
|
0
|
-
|
0
|
-
|
0
|
-
|
3
|
20
|
-
|
10
|
-
|
0
|
-
|
0
|
-
|
10
|
-
|
0
|
-
|
0
|
-
|
6
|
33
|
-
|
27
|
-
|
3
|
-
|
0
|
-
|
23
|
-
|
0
|
-
|
0
|
-
|
9
|
40
|
-
|
37
|
-
|
7
|
-
|
3
|
-
|
32
|
-
|
0
|
-
|
0
|
-
|
12
|
44
|
-
|
43
|
-
|
13
|
-
|
6
|
-
|
40
|
-
|
4
|
-
|
0
|
-
|
15
|
57
|
-
|
52
|
-
|
20
|
-
|
7
|
-
|
47
|
-
|
4
|
-
|
0
|
-
|
18
|
60
|
-
|
56
|
-
|
23
|
-
|
10
|
-
|
50
|
-
|
6
|
-
|
3
|
-
|
21
|
60
|
08.30
|
56
|
08.94
|
23
|
12.39
|
10
|
13.20
|
54
|
09.77
|
7
|
15.00
|
4
|
18.75
|
246
Annexe XX : Evolution des semi-issus de la
régénération naturelle
Exposition Nord
MOIS
|
A LTITUDE<1.700m
|
ALTITUDE 1.700-1800m
|
Sous Couvert
|
A Découvert
|
Sous Couvert
|
A Découvert
|
Témoin
|
Travail du sol
|
Témoin
|
Travail du sol
|
Témoin
|
Travail du sol
|
Témoin
|
Travail du sol
|
Superficiel
|
Profond
|
Superficiel
|
Profond
|
Superficiel
|
Profond
|
Superficiel
|
Profond
|
Mars
|
46
|
76
|
104
|
45
|
87
|
129
|
58
|
77
|
120
|
56
|
111
|
212
|
Avril
|
49
|
79
|
112
|
45
|
88
|
134
|
62
|
79
|
129
|
57
|
120
|
223
|
Mai
|
46
|
78
|
110
|
43
|
84
|
132
|
63
|
83
|
133
|
57
|
121
|
224
|
Juin
|
41
|
72
|
102
|
38
|
72
|
121
|
58
|
80
|
126
|
51
|
100
|
205
|
Juillet
|
31
|
66
|
88
|
29
|
66
|
98
|
37
|
62
|
101
|
43
|
81
|
168
|
Août
|
22
|
41
|
61
|
23
|
39
|
77
|
34
|
48
|
83
|
31
|
57
|
132
|
Septembre
|
18
|
29
|
53
|
19
|
34
|
61
|
29
|
39
|
61
|
25
|
49
|
112
|
Octobre
|
16
|
22
|
46
|
16
|
29
|
54
|
26
|
29
|
55
|
19
|
44
|
92
|
Novembre
|
15
|
21
|
46
|
16
|
29
|
54
|
26
|
29
|
55
|
19
|
44
|
87
|
Décembre
|
15
|
21
|
46
|
16
|
29
|
54
|
23
|
28
|
51
|
18
|
42
|
87
|
Exposition Sud
MOIS
|
A LTITUDE<1.700m
|
ALTITUDE 1.700-1800m
|
Sous Couvert
|
A Découvert
|
Sous Couvert
|
A Découvert
|
Témoin
|
Travail du sol
|
Témoin
|
Travail du sol
|
Témoin
|
Travail du sol
|
Témoin
|
Travail du sol
|
Superficiel
|
Profond
|
Superficiel
|
Profond
|
Superficiel
|
Profond
|
Superficiel
|
Profond
|
Mars
|
10
|
17
|
31
|
9
|
19
|
24
|
28
|
28
|
37
|
11
|
22
|
35
|
Avril
|
10
|
17
|
31
|
9
|
19
|
25
|
28
|
29
|
54
|
13
|
23
|
49
|
Mai
|
10
|
15
|
29
|
9
|
19
|
25
|
25
|
26
|
36
|
8
|
19
|
28
|
Juin
|
8
|
13
|
27
|
7
|
16
|
21
|
20
|
26
|
35
|
7
|
13
|
22
|
Juillet
|
2
|
9
|
17
|
0
|
2
|
6
|
9
|
13
|
15
|
0
|
5
|
8
|
Août
|
0
|
6
|
11
|
0
|
0
|
0
|
2
|
8
|
12
|
0
|
3
|
4
|
Septembre
|
0
|
5
|
9
|
0
|
0
|
0
|
2
|
8
|
12
|
0
|
2
|
3
|
Octobre
|
0
|
3
|
9
|
0
|
0
|
0
|
2
|
8
|
12
|
0
|
0
|
3
|
Novembre
|
0
|
2
|
9
|
0
|
0
|
0
|
2
|
8
|
12
|
0
|
0
|
3
|
Décembre
|
0
|
2
|
9
|
0
|
0
|
0
|
2
|
8
|
12
|
0
|
0
|
3
|
Annexe XXI : Situation des semis naturels
après la période estivale.
Exposition Nord
Mois
|
A L T I T UDE<1.700m
|
ALTITUDE 1.700-1800m
|
Sous Couvert
|
A Découvert
|
Sous Couvert
|
A Découvert
|
Témoin
|
Travail du sol
|
Témoin
|
Travail du sol
|
Témoin
|
Travail du sol
|
Témoin
|
Travail du sol
|
Superficiel
|
Profond
|
Superficiel
|
Profond
|
Superficiel
|
Profond
|
Superficie
1
|
Profond
|
Mars
|
46
|
76
|
104
|
45
|
87
|
129
|
58
|
77
|
120
|
56
|
111
|
212
|
Avril
|
49
|
79
|
112
|
45
|
88
|
134
|
62
|
79
|
129
|
57
|
120
|
223
|
Sept
|
18
|
29
|
53
|
19
|
34
|
61
|
29
|
39
|
61
|
25
|
49
|
112
|
|
Dispams
|
9
|
13
|
10
|
7
|
22
|
3
|
24
|
21
|
34
|
26
|
39
|
55
|
Mort
|
22
|
37
|
49
|
15
|
28
|
54
|
9
|
23
|
38
|
12
|
33
|
57
|
Jaunissement
|
3
|
8
|
7
|
7
|
9
|
23
|
7
|
11
|
10
|
1
|
7
|
25
|
Sains
|
15
|
21
|
46
|
16
|
29
|
54
|
23
|
28
|
51
|
18
|
42
|
87
|
Exposition Sud
Mois
|
A L T I T UDE<1.700m
|
ALTITUDE 1.700-1800m
|
Sous Couvert
|
A Découvert
|
Sous Couvert
|
A Découvert
|
Témoin
|
Travail du sol
|
Témoin
|
Travail du sol
|
Témoin
|
Travail du sol
|
Témoin
|
Travail du sol
|
Superficiel
|
Profond
|
Superficiel
|
Profond
|
Superficiel
|
Profond
|
Superficiel
|
Profond
|
Mars
|
10
|
17
|
31
|
9
|
19
|
24
|
28
|
28
|
37
|
11
|
22
|
35
|
Avril
|
10
|
17
|
31
|
9
|
19
|
25
|
28
|
29
|
54
|
13
|
23
|
49
|
Sept
|
0
|
5
|
9
|
0
|
0
|
0
|
2
|
8
|
12
|
0
|
2
|
3
|
|
Dispams
|
0
|
9
|
8
|
6
|
15
|
7
|
21
|
10
|
21
|
0
|
8
|
29
|
Mort
|
0
|
6
|
12
|
2
|
3
|
16
|
3
|
9
|
16
|
11
|
15
|
15
|
Jaunissement
|
0
|
0
|
2
|
1
|
1
|
2
|
2
|
2
|
5
|
2
|
0
|
2
|
Sains
|
0
|
2
|
9
|
0
|
0
|
0
|
2
|
8
|
12
|
0
|
0
|
3
|
247
Annexe XXII : Caractères
morphologiques des semis de cèdre de l'Atlas.
Froid humide
Plants N°
|
Poids en mg
|
Longueur en cm
|
Nombre de cotylédons
|
Frais
|
Sec
|
Total
|
Aérienne
|
Racinaire
|
Total
|
Aérienne
|
Racinaire
|
Total
|
Aérienne
|
Racinaire
|
1
|
643.5
|
451.70
|
191.8
|
145.7
|
101.3
|
44.40
|
25.49
|
6.14
|
19.35
|
44
|
2
|
206.7
|
165.20
|
41.5
|
41.6
|
27.7
|
13.90
|
11.61
|
5.08
|
06.53
|
23
|
3
|
593.1
|
431.50
|
161.6
|
173.3
|
162.9
|
10.40
|
23.30
|
6.11
|
17.19
|
39
|
4
|
461.7
|
391.10
|
70.6
|
132.0
|
93.7
|
38.30
|
21.36
|
5.24
|
16.12
|
33
|
5
|
789.8
|
501.60
|
288.2
|
195.4
|
131.6
|
63.80
|
23.85
|
6.27
|
17.58
|
48
|
6
|
299.0
|
250.90
|
48.1
|
64.8
|
55.3
|
9.50
|
10.31
|
4.34
|
05.97
|
31
|
7
|
480.7
|
370.10
|
110.6
|
172.0
|
115.1
|
56.90
|
23.73
|
6.12
|
17.61
|
43
|
8
|
242.6
|
202.10
|
40.5
|
60.6
|
48.9
|
11.70
|
9.94
|
4.91
|
05.03
|
30
|
9
|
270.1
|
226.70
|
43.4
|
69.8
|
59.6
|
10.20
|
10.83
|
4.86
|
05.97
|
27
|
10
|
469.6
|
321.10
|
148.5
|
132.3
|
81.9
|
50.40
|
24.42
|
6.13
|
18.29
|
37
|
11
|
331.2
|
280.30
|
50.9
|
101.9
|
57.6
|
44.30
|
17.26
|
5.95
|
11.31
|
29
|
12
|
641.6
|
480.61
|
161.0
|
190.6
|
137.3
|
53.30
|
26.10
|
6.22
|
19.88
|
43
|
13
|
761.3
|
550.90
|
210.4
|
250.8
|
171.3
|
79.50
|
27.42
|
6.23
|
21.19
|
51
|
14
|
519.9
|
401.30
|
118.6
|
183.7
|
134.6
|
49.10
|
21.91
|
5.44
|
16.47
|
45
|
15
|
491.5
|
330.60
|
160.9
|
130.8
|
95.0
|
35.80
|
18.26
|
5.16
|
13.10
|
35
|
16
|
293.6
|
183.20
|
110.4
|
46.99
|
39.9
|
07.09
|
16.96
|
5.53
|
11.43
|
31
|
17
|
561.1
|
341.70
|
219.4
|
110.6
|
20.6
|
90.00
|
24.51
|
7.16
|
17.35
|
45
|
18
|
442.3
|
330.10
|
112.2
|
69.9
|
40.1
|
29.80
|
20.11
|
5.90
|
14.21
|
37
|
19
|
481.1
|
349.50
|
131.6
|
120.2
|
97.3
|
22.90
|
20.13
|
5.77
|
14.36
|
35
|
20
|
496.8
|
381.20
|
115.6
|
130.7
|
93.5
|
37.20
|
18.50
|
5.28
|
13.22
|
37
|
21
|
331.1
|
266.30
|
64.8
|
100.8
|
74.5
|
26.30
|
14.83
|
5.29
|
09.54
|
33
|
22
|
480.8
|
360.70
|
120.1
|
141.6
|
92.2
|
49.40
|
22.59
|
6.10
|
16.49
|
36
|
23
|
590.9
|
427.60
|
163.3
|
188.4
|
133.6
|
54.80
|
22.55
|
5.61
|
16.94
|
44
|
24
|
435.6
|
288.30
|
147.3
|
76.1
|
33.5
|
42.60
|
20.52
|
6.19
|
14.33
|
38
|
25
|
583.1
|
422.50
|
160.6
|
165.6
|
153.4
|
12.20
|
22.40
|
5.83
|
16.57
|
40
|
26
|
300.2
|
252.50
|
47.70
|
65.1
|
54.5
|
10.60
|
11.11
|
4.64
|
06.47
|
31
|
27
|
275.6
|
231.40
|
44.20
|
70.1
|
59.6
|
10.50
|
11.60
|
4.85
|
06.75
|
28
|
28
|
645.7
|
483.60
|
162.1
|
192.3
|
137.0
|
55.30
|
28.70
|
6.36
|
22.34
|
43
|
29
|
498.5
|
331.90
|
166.6
|
133.6
|
98.0
|
35.60
|
18.59
|
4.26
|
14.33
|
36
|
30
|
440.3
|
332.10
|
108.2
|
68.9
|
40.0
|
28.90
|
21.20
|
6.84
|
14.36
|
38
|
Eau oxveénée
Plants N°
|
Poids en mg
|
Longueur en cm
|
Nombre de cotylédons
|
Frais
|
Sec
|
Total
|
Aérienne
|
Racinaire
|
Total
|
Aérienne
|
Racinaire
|
Total
|
Aérienne
|
Racinaire
|
1
|
315.6
|
253.8
|
61.8
|
64.19
|
52.12
|
12.07
|
19.53
|
5.26
|
14.27
|
31
|
2
|
453.3
|
321.6
|
131.7
|
74.48
|
61.19
|
13.29
|
24.78
|
5.97
|
18.81
|
37
|
3
|
362.1
|
279.6
|
82.5
|
103.0
|
80.97
|
22.03
|
15.73
|
6.10
|
9.63
|
37
|
4
|
591.3
|
430.7
|
160.6
|
181.6
|
127.3
|
54.3
|
27.41
|
6.21
|
21.20
|
41
|
5
|
725.6
|
501.2
|
224.4
|
209.3
|
148.5
|
60.8
|
25.38
|
6.23
|
19.15
|
49
|
6
|
552.6
|
401.6
|
151.0
|
188.5
|
137.20
|
51.30
|
21.63
|
6.21
|
15.42
|
45
|
7
|
591.8
|
432.3
|
159.5
|
191.7
|
125.8
|
65.9
|
24.14
|
6.27
|
17.87
|
41
|
8
|
799.8
|
572.6
|
227.2
|
255.3
|
192.1
|
63.2
|
27.92
|
6.19
|
21.73
|
53
|
9
|
623.1
|
441.2
|
181.9
|
198.6
|
150.1
|
48.50
|
31.26
|
6.96
|
24.30
|
45
|
10
|
641.7
|
483.6
|
158.1
|
191.9
|
136.6
|
55.3
|
19.18
|
6.38
|
12.80
|
43
|
11
|
482.4
|
314.1
|
168.3
|
133.2
|
96.41
|
36.79
|
15.74
|
5.27
|
10.47
|
31
|
12
|
654.2
|
440.2
|
214.0
|
156.7
|
113.9
|
42.8
|
29.56
|
6.54
|
23.02
|
34
|
13
|
251.7
|
200.6
|
51.10
|
106.8
|
77.40
|
29.40
|
12.08
|
5.29
|
6.79
|
29
|
14
|
262.3
|
230.5
|
31.8
|
63.9
|
50.2
|
13.7
|
12.54
|
6.16
|
6.38
|
27
|
15
|
726.1
|
511.3
|
214.8
|
200.2
|
145.60
|
54.60
|
24.11
|
5.96
|
18.15
|
44
|
16
|
268.2
|
217.1
|
51.10
|
67.9
|
53.90
|
14.00
|
12.25
|
6.07
|
6,18
|
30
|
17
|
256.7
|
209.1
|
47.60
|
70.5
|
54.40
|
16.1
|
10.76
|
5.29
|
5.47
|
27
|
18
|
384.6
|
287.7
|
96.9
|
69.3
|
56.65
|
12.65
|
22.15
|
5.61
|
16.54
|
34
|
19
|
559.6
|
403.8
|
155.8
|
164.6
|
118.9
|
45.70
|
22.84
|
6.18
|
16.66
|
41
|
20
|
648.00
|
468.83
|
179.17
|
211.8
|
151.70
|
60.10
|
24.56
|
6.22
|
18.34
|
46
|
21
|
582.4
|
412.9
|
169.5
|
174.56
|
127.70
|
46.86
|
20.06
|
6.20
|
13.86
|
40
|
22
|
389.4
|
290.4
|
99
|
109.00
|
80.50
|
28.50
|
18.56
|
5.99
|
12.57
|
30
|
23
|
417
|
312.5
|
104.5
|
112.86
|
84.63
|
28.23
|
15.70
|
5.77
|
9.93
|
34
|
24
|
554.6
|
324.3
|
230.3
|
75.55
|
62.21
|
13.34
|
25.81
|
6.03
|
19.78
|
38
|
25
|
592.4
|
431.7
|
160.7
|
183.2
|
128.90
|
54.3
|
27.63
|
6.36
|
21.27
|
42
|
26
|
593.6
|
432.3
|
161.3
|
191.10
|
124.8
|
66.3
|
24.94
|
6.31
|
18.63
|
42
|
27
|
643.2
|
481.90
|
161.3
|
192.3
|
135.7
|
56.60
|
19.22
|
6.39
|
12.83
|
43
|
28
|
276.7
|
222.9
|
53.8
|
107.4
|
77.7
|
29.7
|
13.10
|
5.31
|
7.79
|
30
|
Temoin
|
Poids en mg
|
Longueur en cm
|
Nombre de cotylédons
|
Plants N°
|
Frais
|
Sec
|
Total
|
Aérienne
|
Racinaire
|
Total
|
Aérienne
|
Racinaire
|
Total
|
Aérienne
|
Racinaire
|
1
|
231.2
|
181.1
|
50.1
|
64.23
|
52.21
|
12.02
|
11.81
|
5.41
|
6.40
|
32
|
2
|
435.5
|
305.2
|
130.3
|
74.27
|
61.56
|
12.71
|
17.29
|
5.57
|
11.72
|
38
|
3
|
324.3
|
281.9
|
42.40
|
119.6
|
79.10
|
40.10
|
13.04
|
6.00
|
7.04
|
39
|
4
|
325.4
|
280.9
|
44.50
|
200.1
|
180.6
|
19.50
|
10.67
|
5.21
|
5.46
|
37
|
5
|
176.6
|
151.5
|
25.10
|
54.81
|
44.00
|
10.81
|
9.61
|
5.31
|
4.30
|
27
|
6
|
162.9
|
121.7
|
41.20
|
50.62
|
31.31
|
19.31
|
12.71
|
5.23
|
7.48
|
30
|
7
|
233.2
|
191.5
|
41.70
|
78.76
|
59.19
|
19.57
|
12.63
|
6.07
|
6.56
|
27
|
8
|
192.1
|
142.3
|
49.80
|
63.21
|
44.25
|
18.96
|
13.19
|
5.20
|
7.99
|
27
|
9
|
225.4
|
201.6
|
23.80
|
75.38
|
61.21
|
14.17
|
11.63
|
4.84
|
6.79
|
29
|
10
|
342.7
|
302.1
|
40.60
|
122.40
|
90.32
|
32.08
|
14.74
|
6.61
|
8.13
|
31
|
11
|
236.3
|
204.2
|
32.10
|
82.72
|
69.71
|
13.01
|
10.75
|
5.03
|
5.72
|
29
|
12
|
231.5
|
187.3
|
44.20
|
70.86
|
49.89
|
20.97
|
12.88
|
6.11
|
6.77
|
30
|
13
|
334.2
|
296.6
|
37.60
|
130.71
|
108.68
|
22.03
|
13.79
|
6.65
|
7.14
|
36
|
14
|
167.6
|
124.4
|
43.20
|
53.18
|
32.71
|
20.47
|
12.51
|
5.09
|
7.42
|
28
|
15
|
223.7
|
198.6
|
25.10
|
62.81
|
41.21
|
21.60
|
11.93
|
5.78
|
6.15
|
31
|
16
|
178.2
|
154.7
|
23.50
|
54.36
|
43.82
|
10.54
|
10.03
|
5.34
|
4.69
|
28
|
17
|
234.4
|
201.2
|
33.20
|
77.53
|
54.54
|
22.99
|
11.68
|
6.09
|
5.59
|
30
|
248
ANNEXE XXIII : Matrice de corrélation sur la
production Qualitative et quantitative des graines pendant une faible, moyenne
et forte production
|
NGFf
|
NGAtf
|
NGApf
|
NGBf
|
NGVf
|
NGTVf
|
NGFm
|
NGAtm
|
NGApm
|
NGBm
|
NGVm
|
NGTVm
|
NGFF
|
NGatF
|
NGapF
|
NGBF
|
NGVF
|
NGTVF
|
NGFf
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NGAtf
|
0.280
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NGApf
|
-0.935
|
-0.284
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NGBf
|
-0.286
|
-0.483
|
0.266
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NGVf
|
-0.922
|
-0.316
|
0.976
|
0.452
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NGTVf
|
-0.131
|
-0.185
|
0.423
|
0.518
|
0.505
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NGFm
|
-0.085
|
0.158
|
0.168
|
0.072
|
0.201
|
0.323
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NGAtm
|
-0.018
|
-0.116
|
-0.030
|
0.337
|
0.060
|
0.115
|
0.163
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NGApm
|
-0.251
|
-0.064
|
0.115
|
-0.038
|
0.177
|
-0.261
|
-0.285
|
-0.115
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NGBm
|
-0.056
|
0.013
|
0.133
|
-0.028
|
0.087
|
0.069
|
-0.188
|
-0.163
|
-0.222
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NGVm
|
-0.296
|
-0.177
|
0.231
|
0.147
|
0.222
|
-0.091
|
-0.366
|
0.005
|
0.839
|
0.257
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
NGTVm
|
-0.328
|
0.049
|
0.349
|
0.188
|
0.371
|
0.219
|
0.613
|
0.153
|
0.450
|
0.042
|
0.510
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
NGFF
|
-0 997
|
-0 970
|
0 176
|
0 045
|
0 117
|
-0 110
|
-0 997
|
-0 009
|
0 070
|
0 OM
|
0 lOR
|
-0 1R9
|
1 000
|
|
|
|
|
|
NGatF
|
0.194
|
0.300
|
-0.295
|
0.031
|
-0.253
|
-0.215
|
0.068
|
0.270
|
0.021
|
0.262
|
0.189
|
0.225
|
-0.161
|
1.000
|
|
|
|
|
NGapF
|
0.168
|
-0.143
|
-0.040
|
-0.060
|
-0.057
|
0.226
|
0.051
|
-0.303
|
0.010
|
-0.008
|
-0.076
|
-0.021
|
-0.482
|
-0.436
|
1.000
|
|
|
|
NGBF
|
0.282
|
0.222
|
-0.306
|
0.153
|
-0.249
|
-0.010
|
-0.010
|
0.317
|
0.043
|
-0.175
|
0.081
|
0.059
|
-0.179
|
0.138
|
-0.282
|
1.000
|
|
|
NGVF
|
0.450
|
0.137
|
-0.386
|
0.037
|
-0.349
|
0.109
|
0.085
|
0.006
|
0.047
|
0.052
|
0.071
|
0.139
|
-0.704
|
0.176
|
0.678
|
0.308
|
1.000
|
|
NGTVF
|
0.211
|
-0.156
|
-0.283
|
-0.010
|
-0.283
|
-0.253
|
-0.268
|
0.002
|
0.147
|
0.154
|
0.228
|
-0.052
|
0.353
|
0.030
|
0.273
|
0.182
|
0.415
|
1.000
|
|
SGFf
|
SGAtf
|
SGApf
|
SGBf
|
SGVf
|
SGTVf
|
SGFm
|
SGAtm
|
SGApm
|
SGBm
|
SGVm
|
SGTVm
|
SGFF
|
SGatF
|
SGapF
|
SGBF
|
SGVF
|
SGTVF
|
SGFf
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SGAtf
|
0.699
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SGApf
|
0.216
|
-0.405
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SGBf
|
-0.092
|
-0.032
|
0.136
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SGVf
|
-0.178
|
-0.289
|
0.870
|
0.597
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SGTVf
|
0.209
|
-0.018
|
0.781
|
0.558
|
0.925
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SGFm
|
0 29R
|
0 161
|
0 061
|
-0 100
|
-0 091
|
0 099
|
1 000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SGAtm
|
0.572
|
0.444
|
-0.072
|
-0.049
|
-0.005
|
0.164
|
0.304
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SGApm
|
-0.281
|
-0.262
|
-0.062
|
0.334
|
0.096
|
-0.013
|
-0.421
|
-0.354
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SGBm
|
0.125
|
0.240
|
0.029
|
-0.219
|
-0.043
|
-0.003
|
-0.214
|
0.490
|
-0.171
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SGVm
|
-0.108
|
-0.062
|
-0.069
|
0.198
|
0.045
|
0.003
|
-0.466
|
0.068
|
0.882
|
0.397
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
SGTVm
|
0.063
|
0.032
|
-0.038
|
0.040
|
-0.005
|
0.019
|
0.091
|
0.263
|
0.568
|
0.313
|
0.839
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
SGFF
|
0 OR1
|
0.275
|
0.110
|
0.201
|
0.242
|
0.242
|
-0 91R
|
0.084
|
-0.032
|
0.123
|
0.011
|
-0.102
|
1.000
|
|
|
|
|
|
SGatF
|
-0.058
|
-0.251
|
-0.023
|
0.060
|
-0.024
|
-0.046
|
0.080
|
-0.347
|
0.203
|
-0.208
|
0.027
|
0.081
|
-0.469
|
1.000
|
|
|
|
|
SGapF
|
-0.163
|
-0.155
|
-0.194
|
-0.192
|
-0.248
|
-0.309
|
-0.446
|
0.076
|
0.177
|
0.314
|
0.309
|
0.075
|
-0.328
|
-0.227
|
1.000
|
|
|
|
SGBF
|
-0.192
|
-0.116
|
-0.037
|
-0.031
|
-0.100
|
-0.183
|
0.090
|
-0.003
|
0.237
|
-0.187
|
-0.331
|
-0.314
|
-0.155
|
0.233
|
-0.072
|
1.000
|
|
|
SGVF
|
-0.162
|
-0.289
|
-0.132
|
-0.156
|
0.205
|
-0.267
|
-0.227
|
-0.159
|
0.163
|
0.053
|
0.174
|
0.059
|
-0.667
|
0.575
|
0.577
|
0.282
|
1.000
|
|
SGTVF
|
-0.090
|
0.006
|
-0.017
|
0.072
|
0.024
|
0.011
|
-0.544
|
-0.83
|
0.153
|
0.219
|
0.245
|
-0.060
|
0.472
|
0.038
|
0.269
|
0.138
|
0.341
|
1.000
|
Légende N :Versant Nord - S : Versant Sud - f
faible - m : moyenne F : forte - GF fertile - GV : vaine - at :
attaquées - ap : aplaties - B : bec - TV : tout venant
|