Contribution a l'étude de la fructification et de la régénaration du Cèdre de l'Atlas( Télécharger le fichier original )par KHANFOUCI Med Said Université hadj lakhdar-batna - magister en science forestière 2005 |
3 - Caractéristiques écologiques :3.1 - Climat :Le cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica M.) pourrait être considéré comme une essence de climat de transition entre les climats froids et humides et les climats chauds et secs (AUSSENAC, 1984).Son optimum correspond d'après M'HIRIT (1982) à l'étage méditerranéen. Son aire est associée au climat méditerranéen (TILL,1985). BOUDY (1950 et 1951) rapporte que le cèdre de l'Atlas est une essence relativement sciaphile qui peut vivre entre -- 20 °C et + 39 °C. Il peut supporter sans dommage, des froids hivernaux importants et peut résister à des températures de - 25 °C (GAUSSEN, 1967. AUSSENAC, 1984). Il est capable de supporter des variations climatiques importantes (humidité et températures) et peut donc se développer dans des conditions écologiques très différentes de son aire d'origine. Cependant chez les jeunes semis l'action des basses températures se traduit par une diminution très nette de la photosynthèse au-dessus de --2°C (DUCREY, 1981) En Algérie, les cédraies sèches des Aurès et du Hodna ne reçoivent qu'une tranche pluviométrique comprise entre 500 et 700 mm / an. Celles du Djurdjura, des Babors, l'Ouarsenis, Chréa et Meurdja plus humide, recevant selon DERRIDJ (1990) 1.100 et 2.100 mm / an. ABOUROUH (1983) rapporte que l'étage humide, 800 à 1.200 mm / an, est par excellence la zone préférée de Cedrus atlantica M. Son optimum serait selon AUSSENAC (1984) un climat à hiver frais (photosynthèse hivernale active) et à été sec. Toutefois, l'irrégularité de la répartition des précipitations annuelles et mensuelles joue un rôle défavorable sur la régénération naturelle du cèdre de l'Atlas. La sécheresse estivale accentue encore plus les difficultés des semis à se maintenir, mais peut jouer un rôle primordial quand elle est peu prononcée. L'aire de projection du cèdre de l'Atlas sur le climagramme d'EMBERGER (Cf. Fig. 4) s'étale de la limite supérieure du semi-aride supérieur à variante froide ou très froide jusqu'au perhumide à variante froide à très froide ( BYOUG- GUIENG;1976; M'HIRIT, 1982 ; TILL,1985 ;DERRIDJ,1990). Les conditions qui limitent l'extension du cèdre de l'Atlas d'après le système d'EMBERGER :Q < 45 ; m< -10°C; M >3; P < 300-400 mm / an 3.2- Substrat:Il est généralement admis que le cèdre de l'Atlas est indiffèrent à la composition chimique du sol. Néanmoins l'étude sur la croissance radiale réalisée par NEDJAHI (1993) a montré que le sol agit par son degré d'humidité, ses propriétés physiques et chimiques (texture, structure, son pouvoir de rétention d'eau), sa richesse en éléments minéraux, sur la croissance du cèdre de l'Atlas. 7
9 10 Formule de STEWART : Q2 = 3.43 P M +m 380 I I I Etage. bioclimatique.de Végétation PER HUMIDE 370 360 350 340 330 320 310 300 290 280 <>' 260 250 240 230 220 210 200 190 180 Etage. bioclimatique de Végétation HUMID
1 LBiodde vég SEMI - ARIDE 60 : 1 1 50 40 Et.Biocl.de vég ARIDE 30 f f f Et.Biodde vég SAHARIEN -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 11 12m°C 1 3 8 5 0 6 7 2 4 Très froid froid Frais Tempéré Chaud Très chaud 8 Notons également qu'il s'adapte de tous, qu'ils soient siliceux, comme c'est le cas de la plus part des cédraies algériennes ou calcaires où il se trouve en très beaux peuplements dans son aire d'introduction au sud de la France (BOUDY, 1950; TOTH, 1981).PUJOS (1966) note que le cèdre de l'Atlas se développe sur des calcaires dolomitiques, des marno - calcaires et des marno - schistes. SCHOENBERGER, (1970) et TOTH (1971; 1981) notent que sur le plan physique, le cèdre se développe mieux sur sols profonds, meubles, caillouteux et roches fissurées; il redoute les sols mal drainés, asphyxiants et hydromorphes ; la structure argileuse lui est défavorable également. Les cédraies algériennes sont localisées selon BARITEAU et al (1990) sur des sols développés sur substrats gréseux, schisteux ou calcaires. Dans les Aurès, le cèdre de l'Atlas évolue sur des sols bruns ou des rendzines Les roches qui forment ces sols sont des grès blancs, des dolomies et des marnes (SCHOENBERGER, 1970; ABDESSEMED, 1981). Les cédraies du Djurdjura sont denses sur grès rouge, claires sur les poudings minces; celles dégradées sont composées d'arbres morts ou mourants, sur calcaire pur (GUINIER in DERRIDJ, 1990). En étudiant l'écologie du cèdre de l'Atlas RIPERT et al (1993) notent que si la fertilité de la station dépend en premier lieu des conditions climatiques (pluviométrie, température et altitude), les marnes et les dolomies sont particulièrement défavorables ; les micaschistes, les gneiss et les siliceuses sont les plus favorables, alors que les autres roches présentent des fertilités diverses en fonction des conditions stationnelles. |
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