REPUBLIQUE DU SENEGAL
Un peuple-Un but-Une foi
MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE
UNIVERSITE DAKAR
BOURGUIBA
Mémoire de fin d'études en vue de l'obtention du
Diplôme de Maitrise
en Génie Juridique, Option :
Banque-Assurance
2 500
2 00
1 500
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résenté par M. Amadou Seydou CISSE (E-mail :
asc_cisse@yahoo.fr)
Directeur de mémoire : M. Mor NGOM, formateur à l'U.D.B.
Encadreurs : M. Mor NGOM et Mme Elisabeth TSAGOURIS
(professeur)
Année académique 2006/2007
Mémoire de fin d'études en vue de l'obtention du
Diplôme de Maitrise
en Génie Juridique, option :
Banque-Assurance
Année académique 2006/2007
AU NOM DE DIEU, LE CLEMENT, LE MISERICORDIEUX
A toute la famille CISSE,
A ma confidente et soeur adorée Awa Seydou CISSE, celle
avec qui la fraternité et la solidarité se révèlent
à chaque instant sous d'autres facettes ; celle en qui on ressent les
vertus de la pratique religieuse,
A mon frère Aliou CISSE à qui j'adresse mes
encouragements et renouvelle mes conseils.
A ma très chère tante Coumba qui payait souvent de
sa personne pour notre protection et notre bonheur.
A Marie Anna TSAGOURIS à qui j'invite à retenir
que le destin déjoue les plans les plus élaborés, mais la
persévérance, quant à elle, contourne les obstacles les
plus colossaux.
Après avoir rendu grâce au bon DIEU et
prié sur le sceau des prophètes (PSL), je tiens vivement à
remercier mes honorables parents (Seydou CISSE et Warkha SEYE) pour leur
dévouement à notre égard, de même que pour les
facultés morales et intellectuelles qu'ils ont semées en nous.
Mes remerciements vont aussi à l'endroit de Marie Anna
TSAGOURIS pour ses conseils, ses encouragements et son soutien matériel,
de même qu'à madame Fatou SAMBE, Elisabeth TSAGOURIS et mon jeune
oncle adoré Djibril FALL.
Je remercie également le personnel de la
Fédération Sénégalaise des Sociétés
d'Assurances (FSSA), notamment M. El hadj DIOP pour son attention et son appui
dans le cadre de mes recherches, de même que M. KOUNDOUL du Centre
Professionnel de Formation à l'Assurance (CPFA). Je n'oublie pas mon ami
Ousmane SARR pour sa collaboration ainsi que M. Sakhir THIAM, président
de l'Université Dakar Bourguiba qui a eu l'idée courageuse et la
pensée panafricaniste de fonder ce temple du savoir.
Je remercie aussi mes amis avec qui je partageais mes
connaissances et tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué
à l'accomplissement de cet ouvrage.
Mention spéciale à mon oncle M. Amadou FALL pour
son soutien sur tous les plans et qui reste une référence pour
tous ceux qui le connaissent. Enfin à mon encadreur M. NGOM que j'estime
beaucoup du fait de sa courtoisie et son sérieux remarquable dans la
démarche logique.
SOMMAIRE
DEDICACES
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE SECTEUR DES
ASSURANCES CHAPITRE I : HISTORIQUE DE L'ASSURANCE
Section I : DE L'ENTRAIDE A L'ASSURANCE I/ Principe du
mutualisme
II/ Naissance de l'assurance
A/ Dans le domaine maritime B/ Dans le domaine terrestre
Section II : DEVELOPPEMENT DE L'ASSURANCE I/ Révolution
industrielle
II/ Elaboration des lois mathématiques
CHAPITRE II : ORGANISATION DU SECTEUR DES
ASSURANCES
Section I : ORGANISATION JURIDIQUE
I/ Présentation de la CIMA
II/ Principes généraux relatifs au contrat
d'assurance
A/ Caractéristiques juridiques du contrat d'assurance B/
Formation du contrat d'assurance
Section II : ORGANISATION PROFESSIONNELLE I/ Classification des
risques
A/ Assurances de dommages
B/ Assurances de personnes
II/ Structures rattachées aux sociétés
d'assurances
DEUXIEME PARTIE : PLACE DE L'ASSURANCE DANS L'ECONOMIE
NATIONALE CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE DU SECTEUR
(2002/2006)
Section I : BRANCHES D'ASSURANCE NON VIE I/ Chiffres d'affaires
réalisés
II/ Parts de marché
III/ Couverture des engagements règlementés
Section II : BRANCHES D'ASSURANCE VIE
I/ Chiffres d'affaires
réalisés
II/ Parts de marché
III/ Couverture des engagements règlementés
CHAPITRE II : ROLES DE L'ASSURANCE DANS L'ECONOMIE
SENEGALAISE
Section I/ ROLE POLITICO-ECONOMIQUE
I/ Collecteur d'impôts II/ Créateur d'emplois
III/ Normateur
Section II : ROLE SOCIO-ECONOMIQUE
I/ Protecteur de
l'économie
II/ Facilitateur d'investissements III/ Investisseur
institutionnel
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
INTRODUCTION GENERALE
Le souci du lendemain et le dessein de l'avenir sont le propre
de l'homme. En effet, ces deux concepts font naître en chacun de nous, un
besoin naturel de sécurité. Ce besoin naturel conduit l'homme
à inventer et à améliorer sans cesse des moyens originaux
de protection sociale et économique basés en grande partie sur le
principe de la solidarité et de la mutualité.
Au sein des sociétés primitives et antiques, les
hommes ont vite compris les vertus de l'entraide. La solidarité qui nait
de la vie en communauté permet la survie du groupe dans un milieu
hostile soutenu par des fatalités et des évènements
fortuits contre lesquels la volonté de l'homme ne peut rien. Toutefois,
il convient de dire que ces mutualités menèrent aux assurances
à primes, dont les premiers vestiges ont été notés
au milieu du quatorzième siècle. Alors, le principe de
solidarité qui prédominait dans le passé, a
cédé sa place à une forme d'assistance basée sur
l'intérêt de chacune des parties au contrat sous le nom
d'assuré et d'assureur. Dans cet ordre d'idées, Joseph HEMARD, un
écrivain contemporain, définit l'assurance comme «une
opération par laquelle une partie -l'assuré- se fait promettre
moyennant une rémunération -la prime- pour lui ou pour un tiers
en cas de réalisation d'un risque, une prestation par une autre partie
-l'assureur- qui, prenant en charge un ensemble de risques les compense
conformément aux lois de la statistique».
De cette définition, nous relevons d'une part que
plusieurs éléments interviennent dans l'opération
d'assurance. On peut citer principalement le risque, la prime, la prestation de
l'assureur.
Le risque est l'évènement dommageable contre
lequel on cherche à se prémunir (incendie, vol, accident...).
Mais il peut signifier d'autres sens, à savoir l'objet de l'assurance
(habitation, marchandises, navire...) ou encore la catégorie d'assurance
(automobile, risque industriel, risque commercial...). La prime est la
contrepartie financière que l'assuré paie à l'assureur qui
s'engage à le prendre en charge en cas de sinistre. En ce qui concerne
la prestation de l'assureur, elle se résume à l'indemnité
de ce dernier au profit du bénéficiaire, en cas de sinistre dans
les conditions prévues au contrat.
D'autre part, on peut noter que l'objectif visé par la
personne assurée a une connotation économique dans la mesure
où elle cherche une garantie contre un sinistre pour lequel
financièrement, à elle seule, elle ne pourra pas faire face. Par
ailleurs, la cotisation émise par l'assuré permet à la
société d'assurances de respecter
ses engagements échus vis-à-vis des tiers.
L'assurance trouve ainsi une place importante dans l'économie nationale
car elle participe activement au processus du développement
économique. D'ailleurs, c'est dans ce sens que s'insère notre
sujet qui porte sur «Assurance et Economie : cas du
Sénégal».
Ce thème mérite surtout d'être
étudié car elle présente plusieurs intérêts.
D'abord, il permet de mieux cerner l'organisation professionnelle du secteur de
l'assurance en passant par une maitrise de son domaine d'application et une
compréhension de sa genèse. En outre, il révèle les
performances économiques et financières du monde de l'assurance
démontrant ainsi les différents rôles joués par ce
secteur sur la base de données récentes.
Une tendance vers une culture de l'assurance moderne,
l'accès à des données appréciables et
régulières, une stabilité politique et économique
ont conditionné le choix du Sénégal qui demeure un pays
sujet à la curiosité étrangère. En effet, le
Sénégal se situe à l'extrême ouest du continent
africain entre 13°5 et 16°5 de latitude nord. Il est limité au
nord par la République Islamique de Mauritanie et, à l'est, par
le Mali ; au sud par la Guinée Bissau et la République de
Guinée ; à l'ouest par l'Océan Atlantique. La Gambie
située entre les régions de Kaolack et de Ziguinchor forme une
enclave sur le cours inférieur du fleuve du même nom. Le climat
est de type soudanosahélien caractérisé par l'alternance
d'une saison sèche et d'une saison des pluies allant de juin à
octobre (1).
Depuis le début de l'année 2002 correspondant
à la deuxième année du mandat du Président
Abdoulaye WADE, le Sénégal est divisé en 11
régions, 33 départements qui sont à leur tour
divisés en sous-préfectures, communes, villages, et
communautés rurales. La population inégalement répartie
sur le territoire national, se chiffre à 11,4 millions d'habitants
(2) en 2006, avec un produit intérieur brut (PIB) de 4, 683
milliards de francs CFA. Le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG)
reste fixé à 36 460 francs CFA (3)
Cette brève présentation sur le
Sénégal étant close, il est loisible de dire
qu'aujourd'hui, ce pays ouvre bien des perspectives d'avenir dans le secteur de
l'assurance du fait que, chaque année, les compagnies d'assurances qui
s'y sont installées enregistrent des performances. Les
sociétés d'assurances vie sont
1 Cf. "SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE DU SENEGAL,
Edition 2004 et 2005", Direction de la prévision et de la
statistique.
2 Vingt millions d'habitants prévus d'ici
2020.
3 Les données sur le PIB et le SMIG sont celles
de l'année 2006 et proviennent de la Banque Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).
pratiquement : SONAM-VIE, AMSA-VIE, AGF-VIE, UASEN-VIE,
ILICO... Les compagnies IARD ou IART (1) sont plus nombreuses avec
AXA, PA, AGF, AMSA, SONAM SA, NSIA, CNART, SOSAR...
Cependant, ne pouvant pas traiter exhaustivement dans ce cadre
restreint, les tenants et aboutissants du sujet, nous avons jugé utile
de parler, d'une façon générale, du secteur de
l'assurance, partie dans laquelle on parlera de l'évolution de
l'assurance et ses principes juridiques sans oublier d'aborder sa
structuration. Cet avant dernier point sera étudié dans le cadre
de la Conférence Interafricaine des Marchés d'Assurances
(CIMA).
La suite sera consacrée aux performances et aux
rôles de l'assurance dans l'économie nationale du
Sénégal. Cette partie sera accentuée par des
résultats chiffrés recueillis au niveau des
sociétés d'assurances.
En résumé, il semble intéressant de
s'attacher tout d'abord à l'étude des
généralités du secteur de l'assurance (Partie I) puis,
à la place et aux rôles de l'assurance dans la vie active (Partie
II).
1 IARD signifie Incendies Accidents Risques Divers
alors qu'IART désigne Incendie Accidents Risques Transports. Ils ont
pratiquement le même objet social. D'ailleurs, les sociétés
les regroupent pour former des sociétés dommages sous le label
IARDT.
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE SECTEUR
DES
ASSURANCES
Expression de la solidarité qui unit les groupes
humains face à l'adversité, la mutualité, sous la forme de
l'entraide, est sans doute aussi ancienne que la société
(1). Dès la plus haute Antiquité, apparaissent de
véritables institutions de secours mutuel entre personnes
exposées à des risques comparables. Dans un passé
récent, cette mutualité fut convertie en véritable
assurance, gérée par un système beaucoup plus formel au
sein duquel les mathématiques ont joué un rôle
primordial.
Ainsi, l'appréhension de cette mutation passe
nécessairement par deux paramètres essentiels : le passé
de l'Assurance (Chapitre I), et l'organisation actuelle du secteur (Chapitre
II).
1 Ici, on fait allusion à la mutualité
comme association non lucrative, et à la société
commerciale qui est apparue très récemment et qui a une cause
différente de celle de son précurseur.
CHAPITRE I : HISTORIQUE DE L'ASSURANCE
L'assurance est une discipline qui remonte à
l'Antiquité, sous une forme différente de celle que nous vivons
de nos jours. Cependant, elle n'existe que pour satisfaire des besoins. Revenir
sur les étapes de son histoire nous permettra de bien comprendre son
mécanisme d'autrefois et ses règles d'aujourd'hui (Section I).
Ensuite nous nous consacrerons à son système d'organisation
(Section II).
SECTION I : DE L'ENTRAIDE A L'ASSURANCE
Suivant la chronologie des faits, nous évoquerons d'abord
les principes du mutualisme (I) avant d'aborder la naissance de l'assurance
(II).
I/ PRINCIPES DU MUTUALISME
La solidarité et la fraternité des
communautés humaines ont toujours constitué une force de
l'entraide sociale et économique. En effet, les hommes se sont
regroupés pour aider ceux qui sont frappés par le sort. Ainsi, on
trouve en Basse-Egypte (vers 1400 av. J.-C.), les tailleurs de pierres qui
contribuaient à un fonds destiné à soutenir les victimes
en cas d'accidents. Les hétairies de la Grèce antique
possédaient des caisses communes alimentées par des cotisations
mensuelles, afin de pouvoir distribuer des secours dans certains cas.
Théophraste (371-286 av. J.C.) fait état d'une caisse collective
alimentée par des cotisations, et dont le contenu servait à
prodiguer des secours.
De même, à l'époque romaine, le
Collège funéraire de Lanuvium assure à ses membres,
moyennant droits d'entrée et cotisations, un bûcher et un tombeau,
tandis que les légionnaires cotisent pour permettre à leurs
membres de faire face à des frais de mutation, de retraite, ou de
décès (1). Au Moyen Age, le développement de
l'esprit d'association et l'influence de l'église ont contribué
à l'existence de communautés d'artisans ou de marchands
appelées guildes. Les anglo-saxons disposaient de fonds d'assistance qui
allouaient des secours en cas de sinistres.
1 Cf. en annexes, une photographie d'une stèle
funéraire datant du premier siècle après J. -C.
Ces exemples prouvent que l'idée d'assurance
était bien présente dans les activités de l'homme antique.
Toutefois, les mécanismes utilisés ne peuvent pas être
considérés comme des assurances au sens strict : la
prévoyance (1) n'y jouait aucun rôle et les
dédommagements étaient versés, après la
réalisation du sinistre, dans un esprit plus proche de la charité
que d'une logique indemnitaire. Par ailleurs, les groupes étaient
restreints car limités aux seuls membres d'une corporation ou d'un
secteur professionnel.
Aujourd'hui, la nouvelle assurance, née dans le domaine
terrestre et maritime, apparaît sous une forme variée et
dominée par une sauvegarde de l'intérêt des parties sur la
base d'un contrat.
II/ NAISSANCE DE L'ASSURANCE
L'assurance est apparue d'abord dans le secteur maritime (A)
avant de voir le jour dans le milieu terrestre (B).
A/ DANS LE DOMAINE MARITIME
Dès l'Antiquité, les peuples qui pratiquaient le
commerce maritime ont cherché les moyens de se procurer d'une
sécurité indispensable à leurs entreprises contre les
périls de la mer.
Ainsi, les romains et les athéniens connaissaient le
« prêt à la grosse aventure». Ce mécanisme,
pratiqué sur la Méditerranée, consistait à faire
gager le montant du prêt sur les marchandises dont l'arrivée
à bon port déclenchait le remboursement. Cette convention a
favorisé le commerce maritime qui renfermait des risques du fait des
aléas de la navigation. Toutefois, elle était
considérée par les autorités religieuses comme une
pratique usuraire (le prêteur de deniers touchait un intérêt
de 15 à 40% si la cargaison arrivait intacte au port de destination).
C'est ainsi que le Pape GREGOIRE IX a prohibé le prêt à la
grosse, en 1227.
Or, le commerce maritime dont l'activité
s'étendait rapidement, ne pouvait se passer de sécurités
financières pour ceux qui le pratiquaient. Il était donc
nécessaire de trouver un procédé de transfert de risques
qui échappât aux prescriptions du droit
1 Ici, la prévoyance consiste, pour une
association, à user de moyens techniques efficaces pour limiter ses
interventions à l'égard de ses membres, tout en améliorant
son chiffre d'affaires.
canon. Ainsi, des banquiers et de riches commerçants
s'engagèrent à garantir la valeur de la cargaison et du navire
moyennant le paiement préalable d'une somme d'argent. Cette traite
était justifiée par un écrit appelé police
comportant une garantie appelée sûreté et le montant,
c'est-à-dire le prémium. Le plus ancien contrat conservé
est établi à Gènes en Italie en 1247 (1). Quant
à la première police émise, elle a été
constituée le 23 octobre 1347. Elle fut rédigée dans cette
même ville, pour le voyage du navire Santa Clara, de Gênes à
Majorque. La ville de Gênes a ainsi conservé les minutes de
quatre-vingts polices, rédigées par un même notaire, pour
un seul mois de l'année 1393.
Les premières entreprises d'assurances maritimes
apparaissent en 1424 en Italie puis en Angleterre avec des clubs de
particuliers. En France, l'ordonnance de COLBERT (2), a donné
naissance à l'assurance maritime. C'est ainsi que la chambre de commerce
de Marseille conserve le plus ancien contrat français conclu le 15
octobre 1584 pour le transport de marchandises entre Marseille et Tripoli. En
Europe généralement, le contrat d'assurance s'est
développé avec la création de chambres d'assurances, de
cercles, de clubs... Ces regroupements sont les précurseurs des
compagnies d'assurances. Cependant, ce sont les Florentins qui ont
inventé la profession de courtier d'assurances, intermédiaire
entre l'assuré et l'assureur.
Toutefois, il faut noter que même si le «
prêt à la grosse » soulageait l'assuré en
transférant ses risques sur une autre personne, il laissait entier le
problème sur les épaules de cette dernière pour
défaut de codification. A cet effet, la plus importante se trouvait dans
la taverne de Mr. Lloyd's et dans sa cloche la « Lutine », alors que
ce dernier fut le premier assureur dans le secteur terrestre.
B/ DANS LE DOMAINE TERRESTRE
Dans le domaine terrestre, la première branche retenue
est l'assurance incendie. Elle est née au XVIIe siècle dans les
pays de l'Europe du Nord où l'utilisation systématique du bois
pour la construction et le chauffage des maisons aggravait
singulièrement les risques d'incendie. D'autant plus qu'à la
même époque,
1 Des confusions sont souvent notées entre la
date du plus ancien contrat et la date de la première police
d'assurance. De sources fiables, le plus vieux contrat d'assurance a
été conçu en 1247.
De même, on ne doit pas confondre « police » et
« contrat ».Ce sont des actes différents du fait de leurs
formes juridiques.
2 Cf. en annexe, le portait de Jean Baptiste COLBERT
(Musée National du château de Versailles), ancien ministre
français et homme politique.
l'accroissement de la population s'est traduit par un
développement rapide des agglomérations composées
d'habitations en bois extrêmement rapprochées et
vulnérables au feu.
En effet, dans la nuit du 02 septembre 1666 à Londres,
s'était déclaré un incendie dans une boulangerie. Il a
fallu 4 jours pour le maitriser, ainsi, on avait recensé 13000 maisons
détruites, 400 rues dévastées, 100 églises
ravagées ; le tout sur une surface de 175 hectares (1). La
taverne d'Edward LLOYD'S fut miraculeusement épargnée ; ce qui
lui a donné l'idée de se constituer en assureur, créant
ainsi la première société d'assurance contre l'incendie
sous la dénomination de Friendly Society Fire Office (FSFO).
Quant à la branche vie, elle a connu un
développement tardif en raison de l'opposition du pouvoir religieux qui
affirmait qu'il était immoral de spéculer sur la vie humaine.
Elle semblait également dangereuse dans la mesure où elle pouvait
donner un intérêt au bénéficiaire de
l'indemnité à précipiter le trépas de
l'assuré.
C'est au XVIIe siècle que le banquier napolitain
Lorenzo TONTI créa des associations de personnes qui versaient une
certaine somme d'argent pendant une durée de 10 à 20 ans, au
terme de laquelle le produit des placements est réparti aux survivants
(en cas de vie) ou aux ayants-droits (en cas de décès). Dans le
même sens, le roi Louis XIV autorisa les tontines en cas de vie en 1689.
Par la suite, au XIXe siècle, la Compagnie Royale d'Assurances,
créée en 1816 par les banquiers LAFFITE et DELESSERT,
étend ses opérations à l'incendie en 1820 et à la
vie en 1830. On note en même temps la séparation des
activités entre les branches vie et les branches non- vie, ce qui
consacre le principe de la spécialisation encore en vigueur.
En résumé, les branches de l'assurance terrestre
ont connu une évolution moins rapide que l'assurance maritime. Mais,
elles ont pu contribuer au développement de la gestion des risques
puisqu'elles ont servi de support scientifique à celui-ci.
SECTION II : DEVELOPPEMENT TECHNIQUE DE L'ASSURANCE
Au XIXe et plus encore au XXe siècle, les
progrès économiques et techniques se sont traduits par un
prodigieux développement de l'assurance. Il serait fort difficile
d'établir aujourd'hui, une liste des risques maintenant couverts par
l'assurance,
1 Source : Encyclopédie Encarta 2006.
d'autant plus que cette liste s'allonge chaque jour. On
retiendra simplement que la Révolution Industrielle (I) a eu pour
conséquence le renforcement des techniques de gestion des risques,
notamment par l'élaboration de la statistique (II).
I/ REVOLUTION INDUSTRIELLE
En grande partie, la notion de risque résulte des
progrès scientifiques et techniques car le développement de
l'économie génère ses propres risques. En effet, on note
une accumulation des richesses dans les fabriques, les aéroports et les
marchés, suite aux lourds investissements acquis dans ces milieux. En
outre, pour les besoins de leurs activités, les sociétés
utilisent des matières dangereuses dans le processus de fabrication des
produits commercialisés. De même, le phénomène de
l'industrialisation accroît le nombre et l'importance des risques
liés au travail.
Cette évolution motivera à la fin du XIXe
siècle, la création d'un système d'assurance sociale,
embryon de celui qui existe actuellement dans nos pays. La Prusse sera le
premier pays à instaurer une solidarité interprofessionnelle en
Europe et à rendre l'assurance sociale obligatoire. Le but était
alors de contraindre les salariés les plus défavorisés
à épargner pour leur retraite ou en prévoyance de la
survenance d'un accident lié aux conditions d'exercice de leur
profession. Ce n'est qu'à la fin de la seconde guerre mondiale que sera
généralisé ce système de solidarité et
d'assurance avec la création de la Sécurité Sociale.
Par ailleurs, l'essor du commerce international repose en
partie sur l'existence de l'assurance car les négociateurs et armateurs
acceptent les risques du transport, grâce à la couverture des
assureurs. Cette certitude d'être indemnisé en cas de sinistre, a
finalement rendu possible les voyages les plus lointains.
En conséquence, face à la modernisation et au
développement du commerce ainsi qu'au nombre de plus en plus important
des acteurs à la quête de couvertures, les assureurs ont senti la
nécessité de renforcer les procédés de gestion du
système d'organisation, via les mathématiques.
II/ ELABORATION DES LOIS MATHEMATIQUES
Conformément à la définition de Joseph
HEMARD, le mécanisme de l'assurance s'appuie sur la compensation des
risques : si tous les assurés sont soumis
à un risque, la probabilité de voir celui-ci se
réaliser pour tous les assurés est faible, étant
donné que le risque zéro n'existe pas. L'assureur doit donc
être capable de prévoir, lorsqu'il établit ses polices, les
charges qu'il aura à supporter. Pour cela, il doit se
référer à la loi mathématique, notamment la loi des
grands nombres (1).
Pour les besoins de la cause, PASCAL, à la demande d'un
joueur passionné de cartes, le chevalier de Méré,
découvre les bases du calcul des probabilités et la loi des
grands nombres (La Géométrie du Hasard, 1654). Trois ans plus
tard, le Hollandais Christian HUYGENS retrouve les calculs de PASCAL et fait
paraître, en 1657, le calcul dans les jeux du hasard. À la
même époque, Christiaan HUYGENS, aidé par son frère,
rédige la première table de mortalité, et Jean de WITT,
grand pensionnaire de Hollande, établit le premier calcul des rentes
viagères, dont le coût était jugé arbitraire en
l'absence d'indications statistiques valables sur la durée de la vie
humaine.
Ces travaux sont complétés au XVIIIe
siècle par l'astronome anglais HALLEY et le théologien allemand
NEUMANN qui ont rassemblé de nombreux renseignements sur la
mortalité. Ils sont couronnés à la fin du siècle,
par le Français DEPARCIEUX à partir de l'expérience des
« tontines », du nom du créateur, le banquier napolitain
Lorenzo TONTI (1653). Auteur du premier traité d'actuariat, l'Anglais
Richard PRICE mérite une place particulière. Son ouvrage, qui
aura une influence notable sur le fonctionnement des premières
compagnies d'assurances, démontre notamment la nécessité
de prévoir des « réserves mathématiques ».
De nos jours, ces calculs scientifiques à la
disposition de l'assureur sont effectués par des spécialistes
appelés actuaires. Ces derniers intègrent dans le calcul de la
prime, ou cotisation, les chargements, la prime pure, les taxes au profit de
l'Etat, la marge d'incertitude, le bénéfice, les produits
financiers.
En gros, malgré les transmutations accrues
notées dans le domaine de l'assurance, ce n'est qu'au milieu du XIXe
siècle que la science actuarielle permettra l'extension du domaine
d'application, jusque là limité à l'assurance maritime,
l'assurance incendie et l'assurance vie. Aujourd'hui, le secteur de l'assurance
s'est développé à telle enseigne qu'on dispose d'un
système juridique communautaire approfondi et d'un système
professionnel modernisé.
1 La loi des grands nombres permet d'établir
les lois de survenance des risques et en fonction de la probabilité de
leur survenance et de leur fréquence, de déterminer le montant
des polices d'assurances auquel s'ajoute les frais de gestion de l'assureur.
Alors, il reste valable que la valeur de l'indemnisation varie selon la
fréquence des sinistres et la valeur assurée.
CHAPITRE II : ORGANISATION DU SECTEUR DES
ASSURANCES
Comme toute discipline, l'assurance est régie par un
cadre juridique spécifique, regroupant en son sein des règles qui
lui sont propres en dehors des règles générales contenues
dans le Code des Obligations Civiles et Commerciales (COCC). Ainsi, pour une
bonne approche de ce chapitre, deux points essentiels méritent
d'être analysés. Il s'agit de l'organisation juridique (section I)
et professionnelle du secteur de l'assurance (section II).
SECTION I : ORGANISATION JURIDIQUE
Cette partie est consacrée à la présentation
de la CIMA (A) et à l'étude des principes généraux
relatifs au contrat d'assurance (B).
I/ PRESENTATION DE LA CIMA
Tout est parti de la signature à Paris, le 27 juillet
1962, de la première convention de la Conférence Internationale
des Contrôles d'Assurances des Etats Africains (CICA) par des Etats
africains et la France.
La deuxième convention de la CICA a été
également signée à Paris le 27 novembre 1973. Cette CICA
verra son siège transféré de Paris à Libreville en
1976. La France ainsi retirée, ne bénéficie plus que d'un
statut d'observateur.
Le troisième traité de la CICA, dit Convention
pour la Promotion et le Développement de l'Industrie des Assurances
(CPDIA), a eu lieu le 20 septembre 1990, toujours à Paris. Elle a
très vite cédé la place à la Conférence
Interafricaine des Marchés d'Assurances en abrégé CIMA,
signé le 10 juillet 1992 à Yaoundé par les gouvernements
des Etats suivants : Bénin, Burkina, Cameroun, Centrafrique, Comores,
Congo, Côte d'Ivoire, Gabon, Guinée Equatoriale, Mali, Niger,
Sénégal, Tchad et Togo. De ces quatorze (14) Etats signataires,
seules les Comores n'ont pas encore ratifié le Traité
entré en vigueur le 20 avril 1994.
En gros, les Etats de la CIMA ont décidé dans ce
Traité, de développer les organismes d'assurances et de
réassurance, de favoriser l'investissement au profit de
l'économie, de poursuivre la formation des cadres et techniciens
d'assurances pour les besoins du marché. De même, ils ont
décidé de créer et de soutenir des structures
communes, chargées de l'étude et de la mise en
oeuvre des orientations politiques et des décisions dans les domaines
précités
Pour l'accomplissement de ces objectifs, un dispositif
règlementaire est annexé au traité, il s'agit
particulièrement du code des assurances et des missions et statuts des
Directions Nationales des Assurances (DNA).
Le code des assurances des Etats membres de la CIMA, qui
constitue la législation unique en matière d'assurance, comprend
actuellement six (6) livres.
Le Livre I est consacré au contrat
d'assurance. Il définit les rapports juridiques entre l'assureur et
l'assuré.
Le Livre II est réservé aux
assurances obligatoires notamment, l'assurance de responsabilité civile
automobile.
Le Livre III détermine les
compétences de la Commission Régionale de Contrôle et
établit les normes de gestion et de solvabilité des
sociétés d'assurances.
Le Livre IV dispose essentiellement des
règles comptables applicables aux organismes d'assurances (plan
comptable des assurances avec la liste des comptes).
Le Livre V indique les conditions d'exercice des
différentes professions d'intermédiaire d'assurances (agents
généraux, courtiers et autres intermédiaires).
Le Livre VI traite des organismes particuliers
d'assurances, spécialement le Fonds de Garantie Automobile (FGA).
Les Directions Nationales des Assurances (DNA) appliquent les
décisions et recommandations de la Commission Régionale de
Contrôle des Assurances (CRCA). Elles autorisent l'exercice de la
profession d'intermédiaire d'assurance et contrôlent la mission
des experts techniques. Par ailleurs, quelques organes ont renforcé
cette structuration. Il s'agit du Conseil des Ministres des Assurances
(instance suprême de la CIMA), de la Commission Régionale de
Contrôle des Assurances, du Secrétariat Général de
la CIMA. Enfin, l'Institut International des Assurances (IIA) et la
Société Commune de Réassurances des Etats membres de la
CICA (CICA-RE) sont des institutions autonomes spécialisées
respectivement en matière de formation et de réassurance ; le
Centre Professionnel de Formation à l'Assurance (CPFA) étant une
unité décentralisée de l'IIA.
Toutefois, il devient nécessaire de voir quelques unes
des règles que renferment ces livres précités, en
particulier le livre I et II, pour essayer de comprendre d'une manière
brève, les relations juridiques tissées entre les
différentes parties au contrat d'assurance, en l'occurrence
l'assuré et l'assureur.
II/ PRINCIPES GENERAUX RELATIFS AU CONTRAT D'ASSURANCE
Ces principes tournent essentiellement autour des
caractéristiques du contrat d'assurance en premier lieu (A) et de sa
formation en second lieu (B).
A/ CARACTERISTIQUES JURIDIQUES DU CONTRAT D'ASSURANCE
Le contrat d'assurance est spécifique par rapport aux
autres contrats. Il fait intervenir dans son processus de réalisation,
des principes fondamentaux sans lesquels le dit contrat ne peut être
efficient. A cet effet, le contrat d'assurance est :
9 un contrat de bonne foi : l'assureur a
confiance à l'assuré ; ainsi, accepte t-il d'établir le
contrat sur la base des déclarations de celui-ci. Par contre, en
acceptant de payer régulièrement la prime en contre partie d'une
promesse d'assistance en cas de sinistre, l'assuré exprime sa confiance
à l'assureur.
9 un contrat consensuel dans la mesure
où l'accord résultant de la satisfaction réciproque des
parties et du paiement de la prime rend parfait le contrat. L'écrit en
tant que telle, ne sert que de moyens de preuves à l'occasion d'un
éventuel contentieux noté soit au niveau de sa formation, soit au
niveau de son exécution.
9 un contrat synallagmatique : le contrat,
une fois mis en oeuvre produit des obligations aussi bien à la charge de
l'assureur que de l'assuré. A cet effet, l'assuré est tenu de
payer la cotisation qui lui est attribuée et l'assureur, de
régler le sinistre en cas de sa réalisation dans les conditions
prévues au contrat.
9 un contrat d'adhésion car les
parties ne définissent pas à armes égales les clauses du
contrat. Généralement, elles sont unilatéralement
édifiées par l'assureur. L'assuré se contente seulement
d'y adhérer, à moins qu'il ne s'agisse d'une assurance de
personnes pour laquelle l'assuré a la latitude de décliner ses
prétentions.
9 un contrat aléatoire : ce
caractère aléatoire est d'une importance capitale. En effet, si
la survenance de tous les sinistres était certaine, l'assureur aurait du
mal à prévoir une indemnisation pour toutes les polices contenues
dans son portefeuille. Ainsi, pas d'aléas, pas d'assurances.
9 un contrat à titre onéreux :
l'assuré paie la prime qui lui est assignée. De son
côté, l'assureur qui a reçu la cotisation de
l'assuré, s'engage à prendre en charge les éventuels
dommages directement subis par ce dernier (assurance de biens) ou même,
les préjudices subis par les tierces personnes par sa faute
(Responsabilité Civile).
V' un contrat successif : autrement dit,
c'est un contrat à exécution successive du fait qu'il se
renouvèle en principe chaque année lors du paiement de la prime.
Ce caractère est beaucoup plus noté dans les assurances vies,
lesquelles sont généralement placées sur le long terme
(10, 15 ou 20 ans).
En gros, ces différents principes juridiques qui
caractérisent le contrat d'assurance font montre d'une certaine
négligence de la part des parties lors de la formation du contrat. C'est
pourquoi dans la pratique, l'assuré, dans la plupart du temps est
plongé dans les pénombres de l'incompréhension lorsque son
assureur refuse de l'indemniser après une déclaration de
sinistre.
B/ FORMATION DU CONTRAT D'ASSURANCE
Plusieurs étapes participent à l'élaboration
du contrat d'assurance. Il s'agit de la phase précontractuelle et de la
phase contractuelle.
La phase précontractuelle est soutenue par le principe
de bonne foi et de consensualisme. L'assuré doit jouir de toutes ses
capacités mentales et juridiques. De son côté, l'assureur
doit faire l'objet d'un agrément légal lui permettant d'exercer
l'activité d'assurance. Dans cette phase, l'assureur est en face d'un
assurable à la quête de conditions de garantie adaptées
à ses besoins. Cette recherche de garantie favorable amène
l'assuré à être informé par l'assureur, d'une
manière nette et précise par le biais d'un tract appelé
« fiche d'information ». Allant dans ce sens, le code CIMA l'exige en
son article 6 alinéa 2 (1). Cette fiche permet au futur
assuré d'apprécier convenablement les conditions posées
par la compagnie d'assurances. Toutefois, il faut noter que la « fiche
d'information » ne lie pas les parties.
Le futur assuré qui a été bien
informé par l'assureur, doit en contrepartie fournir les informations
nécessaires sur sa personne et/ou sur la chose à assurer pour
permettre à la société de faire sa sélection et
définir par conséquent la prime à payer. Ces
renseignements sont recueillis dans un formulaire appelé «
proposition d'assurance » qui est pré-rédigé par la
compagnie. Cette fiche précise l'identité du client, la nature
des garanties demandées, l'état et la valeur du risque...
Par conséquent, si l'assureur garde le silence
après avoir reçu la déclaration du client en même
temps que la prime, on estime qu'il y a engagement lorsque la prime est
effectuée en espèce. Si elle est réglée par
chèque, la garantie est acquise jusqu'au
1 « L'assureur est tenu avant la conclusion du contrat de
fournir une fiche d'information sur le prix, les garanties et les exclusions
» Article 6 alinéa 2 du code CIMA.
retour de ce chèque impayé. Ces deux
hypothèses trouvent leur source dans l'article 13 alinéa 2 du
code CIMA. Elles confirment également le caractère onéreux
du contrat d'assurance.
La phase contractuelle désigne la formation effective
du contrat. Dans cette phase, le risque encouru, la garantie correspondante et
la prime libellée en francs CFA (1) sont bien définis.
Ainsi, le législateur dispose à cet effet que le contrat doit
être exprimé par écrit car en assurance, la seule preuve
valable, c'est l'écrit. De surcroit, il doit mentionner en
caractère apparent (en gras, en couleurs ou en majuscules) les
éléments essentiels du contrat telles que la garantie, les
exclusions, les déchéances, la résiliation afin de rendre
sans équivoques la volonté des parties.
Le contrat d'assurance regroupe un ensemble d'imprimés
tels que :
· les conditions générales sont communes aux
contrats d'une même catégorie ;
· les conditions particulières individualisent le
risque (nature, durée, prime...) ;
· les conventions spéciales indiquent un point
exclusif telles que les exclusions ;
· l'avenant fixe les modifications aux risques initiaux
(aggravation ou réduction).
Le contrat d'assurance étant très complexe, le
législateur propose une alternative pour les cas d'urgence
(dépôt d'un dossier d'appel d'offre, voyage immédiat...)
lorsque l'étude du risque s'avère longue. Dans ces cas,
l'assureur peut remettre à l'assuré une « note de couverture
» qui est une garantie provisoire immédiate sous réserve du
paiement d'un acompte sur la prime définitive (2). Cependant,
le choix d'une garantie favorable ou la fixation d'une prime appropriée
relève d'une compétence professionnelle de la part de
l'assureur.
SECTION II : ORGANISATION PROFESSIONNELLE (3)
Qui parle d'organisation professionnelle, parle
d'hiérarchie et de filières. Ainsi, nous aurons à voir
dans un premier temps la classification des activités d'assurances
(I) ensuite, les structures travaillant avec les compagnies
(II).
1 Il est interdit aux personnes physiques et
morales situées sur un territoire membre de la CIMA de souscrire un
contrat d'assurance non libellé en F.CFA sauf autorisation du Ministre
en charge des assurances de l'Etat membre (Article 3 al. 1 code CIMA).
2 Pour cause, la prise d'effet du contrat est
subordonnée au paiement de la prime (Article 13 alinéa 2 code
CIMA)
3 Cf. Frédéric Durot (Responsable
Souscription Risques Industriels à GAN Euro courtage) et Alain
Leroy (Directeur de Fractal Système) : « Techniques de
l'ingénieur-Risques et Assurance » p.5.
I/ CLASSIFICATION DES ACTIVITES D'ASSURANCE
Il existe deux grands types d'assurances : les assurances de
dommages (I) qui couvrent la réparation d'un préjudice subi par
l'assuré ou une tierce personne par la faute de l'assuré ; et les
assurances de personnes (II) qui garantissent l'individu contre les
évènements qui portent atteinte à son existence et
à son intégrité physique.
A/ ASSURANCES DE DOMMAGES
Elles ont pour but de réparer les conséquences
dommageables d'un évènement affectant le patrimoine de
l'assuré ou d'une tierce personne par la faute de l'assuré. Elles
se subdivisent en deux catégories :
> les assurances de responsabilité (ou encore
assurances de dettes) qui garantissent les dommages que l'assuré peut
causer à autrui. Pour ce type d'assurance, on peut citer l'exemple de la
garantie Responsabilité Civile Auto (1). Elle a la
particularité d'être rendue obligatoire presque partout et en
particulier dans la zone CIMA (2). Au Sénégal, elle a
été rendue obligatoire par la loi N° 74-33 du 18 juillet
1974 et son décret d'application N° 87- 103 du 03 juin 1987. Le but
poursuivi par cette législation d'ordre public est de mettre fin au
calvaire que vivaient certaines victimes d'accident de la route. Ces
dernières étaient très souvent laissées seules
à leur triste sort du fait de l'insolvabilité de certains
conducteurs.
> En outre, il y'a les assurances de choses (ou assurance
de biens) qui couvrent les pertes matérielles directement subies par la
personne assurée. C'est la formule la plus simple et la plus ancienne.
En effet, le propriétaire d'un immeuble, d'un véhicule ou d'un
cheptel, se protège contre la réduction fortuite de la valeur de
son patrimoine par la détérioration ou la disparition de ces
biens. Néanmoins, ces assurances qui concernent la protection du
patrimoine de l'assuré sont facultatives dans la zone CIMA. Seulement,
dans un très grand nombre de cas, les assurances de dommages se doublent
d'une assurance au tiers couvrant la responsabilité civile de
l'assuré (cas de destructions causées par un incendie). C'est
pourquoi, il est toujours moins risqué d'avoir ces garanties
optionnelles dans son portefeuille.
1 En dehors de la Responsabilité Civile Auto,
on a l'Assurance des Facultés à l'Importation qui est aussi
obligatoire au Sénégal (cf. Titre II du livre II en son article
278, code CIMA).
2 Cette obligation d'assurance ne concerne pas l'Etat.
C'est une personne morale qui détient une surface financière
assez consistante pour être son propre assureur (voir article 200, livre
II du code CIMA).
Par ailleurs, notons que les assurances de dommages sont
soumises à un principe fondamental dit principe indemnitaire (article 31
livre I code CIMA). Selon ce principe, le montant de la prestation de
l'assureur ne doit pas excéder la valeur réelle du
préjudice subi par l'assuré ou la victime autre que
l'assuré. On fait ainsi allusion au principe de la réparation
intégrale des chefs de préjudice, rien que les chefs de
préjudice et tous les chefs de préjudice, dans le but de ne
corriger que le déséquilibre causé à la victime.
Enfin, pour être indemnisée, la personne
concernée doit en faire la demande à l'assureur et mener une
action en réparation dans les délais convenus au contrat. Ce
délai est, cependant, plus étendu pour les assurances de
personnes, du fait qu'il est immorale de demander au bénéficiaire
d'une police de venir déclarer le décès du souscripteur
dans un délai restreint.
B/ ASSURANCES DE PERSONNES
Elles prévoient le remboursement d'un capital ou de rentes
à l'assuré ou à un bénéficiaire
désigné dans le contrat.
A l'instar des assurances de dommages, les assurances de
personnes aussi se subdivisent en deux catégories :
> Les assurances, dont l'exécution de garantie
dépend de la durée de la vie humaine, comprennent deux grands
types de produits : les produits d'assurance vie qui garantissent le versement
à l'assuré d'une rente ou d'un capital fixé d'avance
(Capital Différé avec/sans Contre Assurance, Rente Viagère
Immédiate, Rente Temporaire Immédiate...) et les produits
décès qui garantissent le versement d'une indemnité
à un bénéficiaire en cas de décès de
l'assuré (Temporaire Décès, Temporaire Rente Education, La
Mixte...).
> Les accidents corporels et maladies : dans cette
catégorie, la subrogation (1) au
profit de l'assureur ne
peut pas s'opérer sauf pour la maladie. Ainsi, l'assuré a
la
latitude de cumuler plusieurs indemnités au titre d'un même
sinistre. En dehors de la
maladie, on peut citer les frais
d'hospitalisation, Décès, Incapacité Totale ou
Partielle.
Contrairement aux assurances de dommages, les assurances de
personnes
1 La subrogation désigne la
possibilité pour l'assureur qui a déjà indemnisé
son assuré, de se retourner contre le tiers fautif pour rentrer dans ses
fonds. C'est pourquoi la loi admet que l'assureur a la latitude de ne pas
régler le sinistre (en appliquant une déchéance par
exemple) lorsque l'assuré a fait une faute qui empêche son
assureur de procéder à une telle action.
elles, ne sont pas soumises au principe indemnitaire du seul
fait que la valeur pécuniaire de la personne humaine ne peut être
quantifiée. On applique alors le principe forfaitaire selon lequel les
sommes à verser à l'assuré ou au
bénéficiaire sont fixées d'avance dans le contrat.
Cependant, l'assurance de remboursement de frais et même de soins est,
par exception, soumise au principe indemnitaire dans la mesure où les
frais de soins peuvent faire l'objet d'un inventaire.
C'est en effet, à la suite de cette classification des
produits de l'assurance que le législateur se fonde pour ordonner
l'adoption d'une branche vie ou IARDT (Incendies-Accidents-Risques-Divers et
Transports). Aujourd'hui toute société suit l'une de ces
branches. De la sorte, en dehors des compagnies, certaines structures comme la
FANAF, orientent principalement leurs activités sur les assurances
vie.
II/ STRUCTURES RATTACHEES AUX SOCIETES D'ASSURANCES
Sur le plan national et sous régional, on distingue
notamment :
> La Fédération Sénégalaise des
Sociétés d'Assurances (FSSA) qui est l'interlocutrice des
autorités publiques et privées. Elle est gérée par
le secrétariat exécutif qui convoque le bureau formé des
directeurs des sociétés d'assurances parmi lesquels on distingue
un président. Elle étudie l'ensemble des préoccupations du
marché et élabore un plan d'actions en vue d'une bonne politique
professionnelle. Elle organise et publie également les résultats
du marché au profit du public. Cependant, dans ses activités,
elle s'adjoint des organismes tels que :
- Le Pool TPV (Transport Public de Voyageurs) pour le compte
duquel toutes les compagnies d'assurances souscrivent. Ce pool a
été conçu comme un régulateur de l'assurance
automobile notamment, l'assurance des transports de personnes. L'organisme
gère le risque en créant des commissions.
- Le Pool AMCO (Assurance Maritime Corps) qui est un pool de
coassurance. Plusieurs sociétés sont membres de ce pool et
mettent en commun le risque qui est géré par cet organisme.
Toutefois, chaque société doit déposer une caution afin
que les règlements éventuels se fassent avec diligence.
- La Nouvelle Prévention Routière : elle
concourt à la sensibilisation du public aux dangers de la route, surtout
en période de grandes affluences comme les cérémonies
religieuses. Elle participe aussi à la prévention et surtout au
contrôle de l'obligation d'assurance en concert avec les autorités
judiciaires.
> La Fédération des Sociétés
d'Assurances de Droit National Africaines plus connue sous le sigle FANAF, a
été créée le 17 mars 1976 à Yamoussoukro
(République de Côte d'Ivoire). Association professionnelle dont le
siège social est à Dakar au Sénégal, la FANAF
réunit (à la date du 31 décembre 2007) 139
Sociétés d'assurances et de réassurance dans plus de vingt
pays africains. Les objectifs de la FANAF se résument en la promotion et
la défense des intérêts de l'assurance et de la
réassurance en Afrique, la publication de documents sur le secteur,
l'établissement de relations professionnelles entre
sociétés membres. Pour atteindre ses nobles objectifs, la FANAF
s'est dotée de trois organes statutaires dont deux instances de
décisions (l'Assemblée Générale et le Bureau
Exécutif) et d'une instance d'exécution, le Secrétariat
Permanent.
> Le Fonds de Garantie Automobile : au
Sénégal, il a été mis en place par la loi du 02
janvier 1998. Sa mission est d'indemniser les victimes d'accidents corporels de
la circulation lorsque le responsable de l'accident est inconnu ou fait l'objet
d'un défaut d'assurance (Article 600 du code CIMA). De même, c'est
une société anonyme à participation publique majoritaire.
Son capital social est réparti comme suit :
- l'Etat du Sénégal en détient 50%,
- les compagnies d'assurances 25%,
- la Caisse de Sécurité Sociale 25%
(1).
Enfin, il est doté de privilèges spéciaux
: d'abord, il peut contraindre les sociétés d'assurances au
paiement d'une amende en cas de retard noté dans le reversement de la
contribution des assurés. Il dispose ensuite d'un droit selon lequel,
tous les services de sécurités (police, gendarmerie...), sont
tenus de lui adresser les procès verbaux des accidents corporels
survenus sur le territoire national.
> Le syndicat Africain de Courtiers d'Assurance (SACA), est
une organisation d'intermédiaires d'assurance ou plutôt de
courtiers. Il existe sur le plan sous régional.
En bref, le secteur de l'assurance devient de plus en plus
dynamique grâce à son système juridique et à son
organisation professionnelle. En même temps, l'activité
d'assurance se démarque d'avantage de la mutualité. L'assureur de
nos jours, utilise des moyens appropriés pour respecter ses engagements
à l'égard de l'Etat et des particuliers. C'est en effet cette
logique qui lui procure une bonne place dans les affaires économiques du
pays.
1 Sources : Mémento des transports
terrestres-Edition 2007.
DEUXIEME PARTIE : PLACE DE L'ASSURANCE DANS
L'ECONOMIE
NATIONALE
L'Assurance est, aujourd'hui, une pièce motrice de
l'économie nationale du Sénégal. C'est une discipline qui
intervient dans plusieurs facteurs économiques tels que
l'investissement, la protection des biens, la sécurité des
transactions... Les compagnies qui composent ce secteur, chaque année,
démontrent leur aptitude à mener une bonne gestion afin de
répondre aux exigences du privé et du public. Dans cette
deuxième partie, nous aurons à voir les tendances et les
résultats chiffrés du marché accompagnés de
quelques interprétations objectives. De même, on essayera
d'appréhender les grandes fonctions de l'assurance dans
l'économie nationale. Pour cela, deux éléments
fondamentaux doivent être pris en considération à savoir :
l'environnement économique du secteur (Chapitre I) et les
différents rôles joués par l'assurance dans la vie active
(Chapitre II).
CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE DU SECTEUR
(2002/2006)
Un environnement économique propice dépend de la
situation du marché intérieur et extérieur. La situation
économique et financière du Sénégal est
marquée, de 2002 à 2006, par la persistance de la flambée
des prix du baril de pétrole qui ont atteint et dépassé la
barre des 60 dollars en septembre 2005 (1). Cette conjoncture a
fortement pesé sur les affaires économiques, en particulier, sur
l'assurance.
Nous aurons ainsi à examiner d'abord la situation
économique des branches non vie (section I), avant d'en venir aux
branches vie (section II).
SECTION I : BRANCHES D'ASSURANCES NON VIE
Dans cette partie, trois points essentiels seront
observés. Il s'agit des chiffres d'affaires non vie (I), de la
couverture des engagements réglementés (II). Enfin il sera
question d'une étude sur les parts de marché (III).
I/ CHIFFRES D'AFFAIRES REALISES
CHIFFRES D'AFFAIRES PAR BRANCHE ASSURANCE NON
VIE
(Données en millions de francs CFA)
ANNEES
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
MOYENNE SUR 5 ANS
|
GARANTIES
|
ACCIDENT CORP. ET MALADIE
|
6
|
724
|
6
|
511
|
7
|
698
|
8
|
299
|
8
|
918
|
7
|
630
|
AUTO
|
R. CIVILE
|
11
|
224
|
12
|
492
|
13
|
052
|
12
|
721
|
12
|
643
|
12
|
426
|
AUTRES RISQUES
|
5
|
062
|
5
|
531
|
5
|
784
|
6
|
549
|
7
|
415
|
6
|
068
|
INCENDIE ET AUTRES DOMM.
|
6
|
598
|
7
|
353
|
8
|
108
|
8
|
595
|
8
|
833
|
7
|
897
|
R. C. GENERALE
|
1
|
474
|
1
|
775
|
2
|
093
|
1
|
873
|
2
|
604
|
1
|
964
|
TRANSPORTS AERIENS
|
1
|
675
|
1
|
862
|
1
|
978
|
1
|
988
|
1
|
405
|
1
|
782
|
TRANSPORTS MARITIMES
|
6
|
151
|
5
|
920
|
7
|
675
|
8
|
391
|
7
|
341
|
7
|
095
|
1 Sources : « Situation Economique et
Financière du Sénégal en 2005 et perspectives en 2006
» (Direction de la Prévision et de la Statistique)
AUTRES TRANSPORTS
|
94
|
703
|
|
3
|
186
|
219
|
|
241
|
AUTRES RISQUES DIR DOMMAGES
|
1 690
|
1 435
|
1
|
493
|
2 023
|
2 752
|
1 879
|
ACCEPTATIONS
|
539
|
659
|
1
|
577
|
790
|
460
|
805
|
TOTAL
|
41 231
|
44 241
|
49 461
|
51 415
|
52 591
|
|
47 788
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Rapports Fédération
Sénégalaise des Sociétés d'Assurances (FSSA).
Ces résultats proviennent des compagnies IARDT
suivantes : AXA Sen, PREVOYANCE ASSURANCES, AGF Sen, AMSA, SONAM SA, NSIA,
CNART, SOSAR, A. d'ASSURANCES, SONAM Mut, SONAC et MAAS (1).
En moyenne sur la période 2002/2006, ces compagnies ont
produit un chiffre d'affaires de 47,78 8 milliards de francs CFA. Cette
croissance globale est en effet, la conséquence effective d'une
évolution de chaque branche sur cette même période. Ainsi,
l'assurance Auto occupe largement la première place avec une moyenne de
18,494 milliards de francs CFA, soit 38,70% du marché des produits
dommages. Cette situation s'explique par le fait que la Responsabilité
Civile est le corollaire de l'assurance automobile et que cette dernière
a été rendue obligatoire dans tous les pays membres de la CIMA
(2).La catégorie Autres Transports enregistre les plus
faibles montants, tournant autour de 94 à 219 millions.
Evolution chiffre d'affaires global Assurance non
vie
|
60 000 50 000 40 000 30 000 20 000 10 000 0
|
|
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Années
Par ailleurs, de 41,231 milliards en 2002, les
résultats globaux ont atteint plus de 52 milliards en 2006. La
représentation graphique ci-
contre nous
indique de
façon plus
claire, cette
évolution continue des branches non
1 Cf. Rapports d'activités de la
Fédération Sénégalaise des Sociétés
d'Assurance pour les résultats par compagnie
2 Cf.: II/ LES ASSURANCES DE DOMMAGES dans la
première partie, p. 23.
vie. Néanmoins, on peut dire qu'elle est beaucoup plus
considérable dans l'intervalle 2002/2004 avec des variations de plus de
3 milliards en valeur absolue. La courbe ralentit légèrement sur
la période 2004/2006.
En gros, il n'y a pas eu de commune mesure entre les branches
dommages qui alimentent le marché sénégalais. Les
garanties concernées, s'opèrent sur le marché en fonction
des attentes de la clientèle, mais aussi de leur conformité face
aux actes préjudiciables. Leurs places dans les transactions
s'expliquent mieux avec l'indication de leurs parts de marché.
II/ PARTS DE MARCHE
PARTS DE MARCHE PAR BRANCHE ASSURANCE NON VIE (EN %)
MOYENNE
SUR 5 ANS
15,8
26,5
12,8
16,6
4,0
3,8
14,4
0,8
3,9
1,3
ANNEES
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
CATEGORIES
|
ACCIDENTS CORP. ET MALADIE
|
14,7
|
16,4
|
14,8
|
16,1
|
17,0
|
AUTO
|
R. CIVILE
|
28,2
|
27,3
|
28,3
|
24,7
|
24,0
|
AUTRES
|
12,5
|
12,3
|
12,5
|
12,7
|
14,1
|
INCENDIE ET AUTRES DOMM.
|
16,6
|
16,1
|
16,7
|
16,7
|
16,8
|
R.C. GENERALE
|
4,0
|
3,6
|
4,0
|
3,6
|
5,0
|
TRANSPORTS AERIENS
|
4,2
|
4,1
|
4,2
|
3,9
|
2,7
|
TRANSPORTS MARITIMES
|
13,4
|
15,0
|
13,4
|
16,3
|
14,0
|
AUTRES TRANSPORTS
|
1,6
|
0,2
|
1,6
|
0,4
|
0,4
|
AUTRES RISQUES DIRECTS DOMMAGES
|
3,2
|
4,1
|
3,3
|
3,9
|
5,2
|
ACCEPTATIONS
|
1,5
|
1,3
|
1,5
|
1,5
|
0,9
|
TOTAL
100%
100%
100%
100%
100%
100%
Source : Rapport FSSA.
Ce tableau ci-dessus nous montre la place qu'occupe chacune
des catégories sur le marché des assurances de dommages. A cet
effet, la catégorie Incendie et Autres Dommages occupe la
deuxième place avec un taux moyen de 16,6% derrière la
Responsabilité Civile Automobile qui a enregistré 26,5% du
marché global. Elles sont suivies de prés par les Accidents
Corporels et Maladie (15,8 %). Les Acceptations, les Autres Risques Directs
Dommages et les Autres Transports ferment le rang avec respectivement 1,3%,
3,9% et 0,8 %.
En outre, l'assurance des Transports Aériens (3,8%)
n'est pas très développée au Sénégal,
contrairement à celle des Transports Maritimes (14,4%). Cette mauvaise
performance s'explique d'une part, par le fait que le parc de l'aviation n'est
pas très étendu. D'autre part, les vols étrangers qui
utilisent le territoire national, préfèrent s'assurer chez eux ou
même dans les plus grandes sociétés d'assurances du
monde.
En dehors des données en moyenne, l'année 2006 a
offert aux catégories Autres Dommages automobiles, Autres Risques
Directs Dommages et Responsabilité Générale,
l'opportunité d'améliorer légèrement leurs parts de
marché, suite à des résultats meilleurs que les autres
années. Par conséquent, le diagramme ci-après nous montre
de façon claire, la part occupée par chaque branche.
Ainsi, la Responsabilité Civile Auto, domine avec 24%
du marché total des assurances dommages. La branche Accidents Corporels
et Maladie arrive en deuxième
24,0
Accidents Corp. et Maladie R. Civile Auto
Autres Risques Auto Incendie et Autres Domm.
R.C. Générale Transports Aériens
Transports Maritimes Autres Transports
Autres Risques Directs Dommages Acceptations
17,0
PARTS DE MARCHE EN 2006 (En %)
0,9
14,1
5,2 0,4
14,0
16,8
2,7
5,0
position
avec 17%, suivie de
près par la branche
Incendie et Autres Dommages (16,8%). Le taux le plus faible
noté en 2006, est celui
enregistré par les Autres Transports (0,4%).
III/ COUVERTURE DES ENGAGEMENTS REGLEMENTES
VARIATION ANNUELLE DES ENGAGEMENTS REGLEMENTES ET DES
ACTIFS
ADMIS EN REPRESENTATION DOMMAGES (EN MILLIARDS DE F CFA).
ANNEES
|
|
2002
|
|
|
2003
|
|
|
2004
|
|
|
2005
|
|
2006
|
MOYENNE SUR 5 ANS
|
INTITULES
|
TOTAL DES ENGAGEMENTS
|
50,
|
537
|
552
|
49,
|
733
|
366
|
54,
|
869
|
207
|
64,
|
642
|
776
|
64,
|
196
|
429
|
56,
|
795
|
866
|
TOTAL ACTIFS ADMIS EN REPRESENTATION
|
54,
|
485
|
570
|
57,
|
263
|
686
|
60,
|
773
|
103
|
64,
|
896
|
462
|
68,
|
192
|
389
|
61,
|
122
|
244
|
EXCEDENT OU DEFICIT DE COUVERTURE
|
+ 3,
|
948
|
018
|
+ 7,
|
530
|
320
|
+ 5,
|
903
|
896
|
+ 253 686
|
+ 3,
|
995
|
960
|
+ 4,
|
326
|
376
|
Source : Rapports FSSA
Dans l'ensemble, les sociétés IARDT
présentent des taux de couverture positifs montrant ainsi leur aptitude
à couvrir leurs engagements. En moyenne sur la période 2002/2006,
le montant des engagements réglementés s'élève
à 56, 796 milliards F CFA et les actifs représentatifs se
chiffrent en moyenne à 61, 122 milliards F CFA, soit un taux de
couverture de 108%.
Ainsi, pour l'année 2006, on a noté un
excédent de couverture de 3, 996 milliards F CFA : le montant des
engagements règlementés se chiffrent à 64, 196 milliards F
CFA alors que les actifs admis en représentation ont enregistré
68, 192 milliards de F CFA. En 2005, cet excédent était de 253
686 millions CFA seulement, d'où une amélioration de 3, 742 274
milliards en 2006.
Cependant, d'après les sources de la
Fédération Sénégalaise des Sociétés
d'Assurances (FSSA), les investissements les plus importants en assurance
dommages portent sur les Dépôts en Banque (32, 212 milliards), les
Droits Réels Immobiliers (20, 644 milliards) et les Actions et
Obligations des sociétés commerciales (12, 368 milliards).
Ainsi, sur la période étudiée, les
engagements réglementés des compagnies non vie sont couverts
d'une manière approuvable. Cette couverture positive confirme en effet
la bonne tenue des branches IARDT au Sénégal.
SECTION II : BRANCHES D'ASSURANCE VIE
En parallélisme avec les branches non vie, nous aurons
à analyser les chiffres d'affaires réalisés (I), les parts
de marché (II), avant de terminer avec la couverture des engagements
réglementés (III).
I/ CHIFFRES D'AFFAIRES REALISES
CHIFFRES D'AFFAIRES PAR BRANCHE ASSURANCE
VIE
(Données en millions de francs CFA.)
MOYENNE
SUR 5 ANS
2 271
4 383
2 162
76
91
75
ANNEES
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
GARANTIES
|
GRANDE BRANCHE
|
1
|
700
|
1
|
670
|
2
|
375
|
2
|
709
|
2 902
|
COLLECTIVE
|
2
|
267
|
3
|
010
|
4
|
268
|
5
|
788
|
6 580
|
COMPLEMENTAIRE
|
|
95
|
|
95
|
|
60
|
|
62
|
66
|
AUTRES RISQUES
|
|
74
|
|
90
|
|
81
|
|
112
|
99
|
CAPITALISATION
|
2
|
411
|
2
|
120
|
1
|
965
|
1
|
910
|
2 405
|
ACCEPTATION
|
|
54
|
|
44
|
|
72
|
|
96
|
107
|
TOTAL
6 600
7 029
8 820
10 677
12 159
9 058
Source : Rapports FSSA
Les sociétés-vie concernées par ces
résultats sont : SONAM-VIE, AMSA-VIE, AGF Sen-VIE, UASEN-VIE et ILICO
(1). En effet, ces compagnies ont produit en moyenne 9,058 milliards
de francs CFA sur la période 2002/2006. La Collective,
réservée aux personnes morales, se retrouve leader avec 4, 383
milliards de francs en moyenne, devant la Grande Branche (2,271 milliards CFA).
Ce développement de la Collective s'explique d'une part, par un
environnement économique favorable caractérisé par des
incitations fiscales en matière de retraite. D'autre part par le
dynamisme des sociétés vie. A cet effet, l'attitude de la
population sénégalaise confirme la prédominance des
contrats de groupe sur les contrats individuels. La
1 Cf. Rapport d'activités de la
Fédération Sénégalaise des Sociétés
d'Assurances (FSSA), édition 2006, pour les chiffres d'affaires par
sociétés.
branche Acceptation ferme la marche avec une moyenne de 75
millions CFA derrière la branche Complémentaire qui en annonce
76.
Evolution globale chiffres d'affaires vie 2002/2006 (en
millions de
F.CFA)
|
14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000 0
|
|
2002 2003 2004 2005 2006
Années
Autrement, l'année 2002 a enregistré en
totalité, un chiffre d'affaires de 6,600 milliards de francs CFA. Quatre
ans plus tard, il se voit presque doublé par le résultat de
l'année correspondante, ce qui suppose en principe, une progression
régulière des résultats annuels. C'est dans ce sens que la
figure ci-contre oriente notre attention. En effet, de 2002 à 2003, elle
a connu une légère hausse. L'intervalle 2003/2006 a
été plus dynamique avec une vitesse vertigineuse avoisinant les
12 milliards CFA.
Bref, l'année 2006 a été
particulièrement fructueuse pour les compagnies
sénégalaises. Toutefois, cet exploit a été certes,
le fruit d'une expérience à longueur d'années, mais aussi
d'une contribution olympienne de chaque garantie. A cet effet, il parait
nécessaire de distinguer la place occupée par chacune de ces
dernières sur le marché vie. Pour cela, l'analyse de leurs parts
de marché demeure la plus indiquée.
II/ PARTS DE MARCHE
PARTS DE MARCHE PAR BRANCHE ASSURANCE VIE
(Données en
%)
MOYENNE
SUR 5 ANS
25,1
53,6
0,9
1,0
25,3
ANNEES
|
|
|
|
|
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
GARANTIES
|
GRANDE BRANCHE
|
25,7
|
23,8
|
26,9
|
25,4
|
23,9
|
COLLECTIVE
|
34,3
|
42,8
|
48,4
|
54,2
|
54,1
|
COMPLEMENTAIRE
|
1,4
|
1,4
|
0,7
|
0,6
|
0,5
|
AUTRES RISQUES
|
1,1
|
1,3
|
0,9
|
1,0
|
0,8
|
CAPITALISATION
|
36,5
|
30,2
|
22,3
|
17,9
|
19,8
|
ACCEPTATION
|
0,8
|
0,6
|
0,8
|
0,9
|
0,9
|
|
0,8
|
|
|
TOTAL
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
Source : Rapports FSSA
MOYENNE DES PARTS DE MARCHE PAR BRANCHE VIE (En %)
40
60
50
30
20
10
0
BRANCHES
25,1
53,6
0,9
1,00
25,3
0,8
Le tableau ci-dessus révèle la place
occupée par chaque catégorie sur le marché
d'assurance-vie. Les données en pourcentage, se présentent de
manière disproportionnée selon la portée des produits mis
à l'épreuve. Ainsi, en moyenne, la Grande Branche, la Collective
et la Capitalisation sont les mieux servies (Cf. figure apposée). Elles
ont obtenu respectivement une moyenne de 25,1%, 53,6% et 25,3%. La branche
Acceptation conserve le taux moyen le plus faible (0,8%), derrière les
branches Complémentaire (0,9%) et Autres Risques (1,0%).
Par ailleurs, de 2002 à 2006, la branche
Complémentaire ne cesse de nouer des contre performances qui la
retiennent dans un échec de politique de pénétration du
marché. Ses parts de marchés tournent en effet, autour de 0,5
à 1,4%, ce dernier taux correspondant à l'année de
départ. La Grande Branche aussi, malgré sa bonne impression, est
dominée par une tendance baissière (26,% en 2004 contre 23,9 en
2006). Ainsi, dans ce groupe, seule la Collective trouve la bonne voie en
s'imposant régulièrement.
Dans l'ensemble, les branches Collective, Capitalisation et
Grande Branche demeurent les plus développées sur la
période de référence. Cependant, elles ont du mal à
stabiliser leurs parts de marché du fait de la progression intermittente
des autres branches.
1 Pour plus de détails, se conférer au
Rapport annuel de la FSSA, Edition 2006.
III/ COUVERTURE DES ENGAGEMENTS REGLEMENTES
VARIATION ANNUELLE DES ENGAGEMENTS REGLEMENTES ET DES
ACTIFS
ADMIS EN REPRESENTATION VIE (EN MILLIARDS DE F CFA).
ANNEES
|
|
2002
|
|
2003
|
|
2004
|
|
2005
|
|
2006
|
MOYENNE SUR 5 ANS
|
INTITULES
|
TOTAL DES ENGAGEMENTS
|
23,
|
251
|
761
|
24,
|
480
|
417
|
26,
|
586
|
729
|
29,
|
630
|
768
|
32,
|
568
|
262
|
27,
|
303
|
587
|
TOTAL ACTIFS ADMIS EN REPRESENTATION
|
23,
|
406
|
705
|
24,
|
672
|
313
|
26,
|
142
|
270
|
28,
|
576
|
466
|
29,
|
488
|
771
|
26,
|
457
|
305
|
EXCEDENT OU DEFICIT DE COUVERTURE
|
+ 154 944
|
+ 191 896
|
- 444 459
|
- 1,
|
054
|
302
|
- 3,
|
079
|
491
|
- 846 282
|
Source : Rapports FSSA
A la lecture de ce tableau, on remarque que depuis 2004, les
sociétés vie se trouvent dans une situation préoccupante
qui ne cesse de s'accroître. En effet, les assurances vie ont produit une
moyenne de 27, 304 milliards CFA pour les engagements réglementés
et 26, 457 milliards F CFA en ce qui concerne les actifs représentatifs,
soit un déficit moyen de 846 282 francs.
Ainsi, en 2005, le montant des engagements
règlementés étaient à 29, 631 milliards F CFA alors
que les actifs admis en représentation ont enregistré 28, 576
milliards. On note à cet effet, un déficit de couverture de 1,
054 milliards de francs, soit un taux de -3,56%. En 2006, ce déficit est
de 3, 079 milliards CFA, d'où un taux de sous couverture de -9,46%.
Par ailleurs, les mêmes sources révèlent
que les investissements les plus importants en assurance vie sont
orientés vers la banque (19, 300 milliards FCFA) et l'immobilier (7, 738
milliards francs).
En résumé, le chiffre d'affaires de la branche
vie a connu une évolution rapide (plus de 80% entre 2002 et 2006)
grâce au développement des produits d'Indemnité de Fin de
Carrière, tandis que la solvabilité des compagnies
concernées demeure de plus en plus insuffisante. Toutefois, de
connivence avec la branche IARDT, l'assurance vie contribue assurément,
sous d'autres formes et avec d'autres moyens, au développement du
pays.
CHAPITRE II : ROLES DE L'ASSURANCE DANS
L'ECONOMIE
SENEGALAISE
Les qualités de l'assureur ne se limitent plus au
règlement des sinistres ou à la recherche de cotisations. Elles
tendent de plus en plus vers d'autres horizons à savoir la
création d'emplois, la collecte de taxes, la contribution à
l'investissement... A cet effet, l'assurance d'une manière
générale, tient une place prépondérante dans la vie
active. De cette manière, pour mieux cerner le sens de ces
différents rôles exercés par l'assureur dans
l'économie, il est loisible de les réunir en deux sous-ensembles
: rôle politico-économique (Section I) et rôle
socio-économique (Section II).
SECTION I/ ROLE POLITICO-ECONOMIQUE
Le rôle politico-économique de l'assurance
apparait sous plusieurs aspects : d'abord, à travers les impôts
collectés à l'occasion des opérations d'assurances (I),
ensuite par l'effectif du secteur (II), enfin, par les normes internes des
sociétés (III).
I/ COLLECTEUR D'IMPOTS
L'assurance de nos jours, compte une grande quantité de
produits à la disposition de sa clientèle. Chacun de ces produits
engendre au moment de sa souscription, des taxes au profit de l'Etat par
l'intermédiaire du trésor public. De ce fait, à travers
leurs polices émises, les compagnies d'assurances réunissent
chaque année des milliards de taxes destinés à alimenter
les caisses de l'Etat. D'après les publications de la FANAF, en 2004, le
taux de primes émises a atteint 25,6% pour les sociétés
vie sénégalaises. Ainsi, une forte densité de l'assurance
(1) est toujours favorable à l'Etat dans la mesure où,
plus le nombre de police augmente, plus les taxes sur les opérations
d'assurances deviennent plus intéressantes.
Toutefois, il faut bien noter que ce rôle de collecteur
d'impôts ou de taxes est plus étendu qu'on ne le pense. Autrement
dit, les fonds que l'assureur fait entrer dans les caisses de l'Etat ne se
limitent pas directement à ses polices. En effet, en exigeant
1 Cf. annexes pour la densité de l'assurance au
Sénégal.
aux assurés d'acquérir du matériel de
qualité à la place des contrefaçons afin de mieux
gérer le risque, la Taxe à la Valeur Ajoutée (TVA)
s'implique d'avantage.
En outre, le risque d'entreprendre une activité est
fortement lié à la sécurité des capitaux et des
biens matériels ainsi mis en cause. A cet effet, si l'assureur accepte
de transférer les menaces aux biens dans son patrimoine, les acteurs
économiques s'animent alors d'un sentiment d'optimisme et mettent leur
détermination en exergue, créant ainsi des industries, des
services ... Ces personnes morales, une fois créées,
répondent à un régime fiscal et subissent chaque
année des prélèvements d'impôts. De surcroit, qui
crée une entreprise, crée des emplois. Par conséquent,
chaque employé paie à son tour un impôt sur ses revenus
mensuels.
Enfin, la propagation des entreprises commerciales et
l'intensification de la concurrence favorisent entres autres aspects, le
développement du pouvoir d'achat des citoyens. Cette croissance du
pouvoir d'achat, corollaire de la plénitude de l'emploi, est en
même temps propice aux actes d'imposition.
II/ CREATEUR D'EMPLOIS
EMPLOIS DANS LES SOCIETES D'ASSURANCES (ENSEMBLE DU SECTEUR)
ANNEES
|
|
|
|
|
|
GRADES
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
CADRES
|
162
|
161
|
182
|
177
|
183
|
AGENTS DE
|
|
|
|
|
|
MAÎTRISE
|
247
|
225
|
291
|
302
|
306
|
AUTRES
|
|
|
|
|
|
EMPLOYES
|
179
|
207
|
144
|
159
|
185
|
TOTAL
|
588
|
593
|
617
|
638
|
674
|
Source : Rapports FSSA
En dehors de son rôle de promoteur de l'impôt,
l'assurance crée aussi des emplois à travers le personnel qu'il
utilise directement ou indirectement à sa disposition. Ainsi, en
relation avec le développement du secteur, les effectifs de l'assurance
ont régulièrement progressé dans l'ensemble. Toutefois, le
recensement effectué dans ce sens, ne tient pas compte des
collaborateurs occasionnels ou rémunérés à la
prestation (courtiers, agents généraux et autres
intermédiaires...), qui constituent aujourd'hui une part importante de
la force de vente, en vie notamment.
En 2002, on en était à 588 employés,
toutes branches confondues. Cet effectif n'a cessé d'évoluer
positivement jusqu'au terme de la période étudiée, en
l'occurrence l'année 2006 qui compte 674 salariés, ce qui prouve
d'une part que le personnel du secteur est tributaire du développement
du marché. En plus, le plus grand effectif porte sur les agents de
maitrise dont le plus petit chiffre s'élève à 225
salariés. Les sociétés IARDT enregistrent le plus grand
nombre d'employés (1). En effet, elles ont recruté en
2002, 495 salariés contre 93 pour les sociétés vie. Ces
dernières ont évolué dans ce rythme jusqu'à 2006
où on a noté seulement 106 employés, soit 426 personnes de
moins qu'en dommages pour la même année.
Par ailleurs, en collaboration avec le Centre Professionnel de
Formation à l'Assurance (CPFA), la Fédération
Sénégalaise des Sociétés d'Assurances (FSSA) a
organisé récemment des séminaires d'échange et de
remise à niveau, particulièrement en assurance automobile. Ainsi,
les travaux de la commission informatique ont mis en évidence des
besoins importants de recyclage du personnel dans le but de satisfaire les
attentes du marché .Or, malgré tous ces efforts, et même en
tenant compte des agents diplômés de l'Institut International des
Assurances de Yaoundé (IIA), le nombre idéal d'employés ne
semble pas avoir été atteint.
III/ NORMATEUR
En dehors de la réglementation nationale et
communautaire en vigueur, l'assureur crée et gère ses propres
normes dans le but de tisser une meilleure relation avec sa clientèle
mais aussi, éviter par la même, les conséquences de la
mauvaise foi. A cet effet, les compagnies exhortent les assurés à
se comporter comme de bons pères de famille afin de prouver, en cas de
sinistre, que les dommages ainsi notés ne font pas l'objet d'une
négligence notoire de leur part.
Habituellement, ces normes édictées par
l'assureur sont relatives au renforcement de la sécurité des
biens et des personnes. En garantie vol par exemple, un certain nombre de
conditions sont exigées : pour transporter une importante somme d'argent
d'un point à un autre, le porteur doit être de sexe masculin et
âgé de 25 ans au minimum et de 50 ans au maximum. A défaut,
il doit être accompagné par des personnes de sexe masculin. Et,
à partir d'un seuil défini dans le contrat, exiger
un véhicule aménagé pour le transport des
fonds. Pour la police vol auto, l'assuré peut être contraint
à intégrer dans le système mécanique du
véhicule, une alarme antivol. En outre, il doit prendre toutes les
précautions nécessaires pour ne pas oublier de verrouiller les
portes ou de laisser les clefs dans la voiture. En cas de sinistre,
l'assuré est tenu de faire une déclaration à l'assureur et
porter plainte contre X au cas où le malfaiteur reste inconnu.
En incendie, l'assuré doit faire de son mieux afin de
respecter les normes de prévention et de protection :
- Installation d'extincteurs mobiles et de robinets d'incendie
armé ;
- Installation d'exutoires de fumée et de chaleur ainsi
que des caméras de surveillance ;
- Un comité de gardiennage.
Si ces normes ont été respectées au
moment de l'accord, l'assureur peut accorder un rabais ou une diminution de
prime à l'assuré. Au cas contraire, en cas de sinistre, la
déchéance peut s'appliquer lorsque l'assureur arrive à
prouver que le manquement lui a causé un préjudice. Ces principes
aident en effet l'assureur à minimiser le risque qui lui est
transféré. Du même coup, il établit un climat de
sécurité sociale et économique, gage du
développement national.
SECTION II : ROLE SOCIO-ECONOMIQUE
Comme dans la Section I, cette partie incarne aussi trois
aspects. Il s'agit de l'engagement des assureurs à la protection de
l'économie par la prise en charge des éventuels sinistres(I),
ensuite de leur disposition à faciliter les financements de projets (II)
et enfin, de leur statut d'investisseur institutionnel (II).
I/ PROTECTEUR DE L'ECONOMIE
C'est le plus grand rôle que s'est offert l'Assurance
dans le processus du développement et de la protection de
l'économie. En effet, les compagnies d'assurances soutiennent les
souscripteurs afin de leur permettre de mieux gérer leur avenir en leur
proposant des garanties adaptées à leurs besoins. Aux yeux de ces
souscripteurs, les garanties représentent une épargne ou une
réserve de biens
matériels ou financiers, consentie dans le but de
prévoir les conséquences d'évènements fortuits.
Ainsi, suite à un sinistre incendie par exemple, une
entreprise peut voir son activité se ralentir et même se paralyser
du fait des dégâts matériels notés à cette
occasion. De ces dommages, il peut en résulter un chômage
technique voire une perte de bénéfice pour la
société qui doit malgré tout, continuer à payer ses
charges fixes (salaires, impôts, remboursements de dettes...). Pour
échapper à ces bouleversements fatals dans les entreprises, les
assureurs ont mis sur le marché une garantie plus connue sous le nom de
Pertes d'Exploitation. Cette garantie est donc capitale pour la protection des
biens et des activités des entreprises. Elle prévoit en cas de
réalisation de sinistre, le remboursement de :
- la baisse du bénéfice net enregistrée lors
d'un sinistre,
- tous les frais fixes que l'assuré doit supporter
malgré le ralentissement ou l'arrêt de ses activités
(1),
- tous les frais supplémentaires d'exploitation
(location de locaux ou d'un groupe électrogène en cas de sinistre
sur un transformateur de grande puissance) engagés en accord avec
l'assureur et destinés à minimiser la baisse du chiffre
d'affaires.
Cependant, toujours dans le but de préserver
l'environnement économique du milieu, mais aussi l'intérêt
des compagnies d'assurances, les assureurs sont dotés de corps
d'inspecteurs techniques ou ingénieurs dits
«préventionnistes» (2). Leur mission est d'une part
d'évaluer les risques in situ (sur place) par le biais de "visites de
risques" et, d'autre part, de délivrer à cette occasion des
conseils en prévention (3). Or, encourager et suivre cette
atmosphère de sécurité, relève d'une volonté
d'encourager les flux de capitaux.
II/ FACILITATEUR D'INVESTISSEMENTS
De nos jours, le secteur des assurances et le secteur bancaire
travaillent en synergie dans le cadre d'une bonne politique d'administration
des affaires.
1 En pratique, il s'agit d'assurer la « marge
brute » de l'entreprise, à savoir la somme de ses charges fixes et
de son résultat d'exploitation (autrement dit la différence entre
les produits d'exploitation et les charges dites variables).
2 Ce concept est utilisé en anglais sous
l'appellation de « Risk Manager ». De nos jours les entreprises aussi
ont à leur disposition un Risk Manager chargé de protéger
le patrimoine de la société.
3 Cf. Frédéric DUROT et Alain LEROY,
"TECHNIQUES DE L'INGENIEUR-RISQUES ET ASSURANCES", p.5.
Dans le passé, les banques et les établissements
financiers (1) étaient très souvent confrontés
à des problèmes de remboursements lorsqu'ils consentaient des
accords de crédit à leurs clients. Ces derniers, sous le coup des
péripéties de la vie (maladie, faillite, mort...), ne parvenaient
pas à atteindre leurs objectifs. Ainsi, pour remédier à
ces difficultés qui menaçaient le bon déroulement des
transactions, les assureurs, en collaboration avec les banques, ont
créé des garanties destinées à assurer le
remboursement des dettes contractées par les clients des banques, si ces
derniers sont dans l'impossibilité d'honorer leurs engagements. Ces
garanties représentent en effet, des sûretés
accordées aux créanciers afin de les prémunir contre le
risque d'insolvabilité de leurs débiteurs.
Aujourd'hui, le marché sénégalais
bénéficie d'une compagnie spécialisée dans ce sens.
Il s'agit de la SONAC (Société Nationale d'Assurance
Crédit et de Cautionnement) créée à l'occasion de
la privatisation de l'ASACE (Agence Sénégalaise pour l'Assurance
du Commerce Extérieur). En outre, la BICIS (Banque Internationale pour
le Commerce et l'Industrie du Sénégal) dispose d'une garantie
appelée Assuria, conçue par AXA et qui est souscrite par le
débiteur de la banque. Cette assurance permet à cette
dernière de réclamer ses fonds à l'assureur en cas de
déconfiture de son client.
Ainsi, en s'engageant à promettre à la banque ou
à l'établissement financier le remboursement de l'indu si le
client n'y parvenait pas, l'assureur, intermédiaire entre
créancier et débiteur, facilite le processus des perspectives
d'investissements. En dehors de ce rôle de médiateur, l'assureur
contribue activement à l'investissement national.
III/ INVESTISSEUR INSTITUTIONNEL
TAUX DE CONTRIBUTION DE L'ASSURANCE A L'INVESTISSEMENT
NATIONAL
ANNEES
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
INTITULES
|
VALEUR DE REALISATION DES ACTIFS REPRESENTATIFS
|
89 600 502 000
|
97 872 540 000
|
107 885 250 000
|
116 108 054 000
|
125 276 506 000
|
FORMATION BRUTE DE CAPITAL FIXE
|
922 700 000
|
843 450 000
|
961 920 000
|
1 080 900 000
|
1 193 600 000
|
TAUX DE CONTRIBUTION
|
9,71 %
|
11,60 %
|
11,22 %
|
10,74 %
|
10,50%
|
Source : Rapports de la FSSA et de la DPRS (Direction de la
Prévision et de la Statistique).
1 Selon la loi portant réglementation bancaire,
les établissements financiers et les banques n'ont pas le même
statut et le même objet social. Pour de plus amples informations cf.
articles 3 et 4 de ladite loi.
Pour cette partie, on se limitera à analyser
l'investissement du secteur par la valeur de réalisation des actifs
représentatifs.
La Formation Brute de Capital Fixe (FBSF) est un indicateur
issu de la Comptabilité Nationale qui mesure le flux annuel
d'investissements réalisés sur le territoire. Ainsi,
d'après le tableau ci-dessus, elle progresse dans l'ensemble avec 922
millions CFA en 2002 contre 1,193 milliards en 2006. Elle a connu cependant une
tendance baissière en 2003 soit un déficit de 79,250 millions de
francs.
En ce qui concerne les valeurs de réalisation des
actifs représentatifs (déjà vus plus haut), elles sont en
perpétuelle progression avec 89,600 milliards en 2002 et 97,872
milliards en 2003. L'année 2006 affiche la plus grosse somme avec
125,276 milliards de francs CFA.
Ainsi, ce tableau témoigne que l'assurance est toujours
au rendez vous de l'investissement national. A cet égard, on peut
retenir d'une manière globale que son taux de contribution varie entre
9,71% (en 2002) et 10,50% (en 2006). En 2003, le taux est passé à
11,60% contre 11,22% en 2004, soit un recul de 0,38%. L'année 2005
prolonge cette régression avec un taux de 10,74%. D'une manière
évidente, il demeure tout à fait difficile de maintenir ce taux
de participation en perpétuelle hausse dans la mesure où les
investissements (des secteurs primaire, secondaire et tertiaire) ne sont pas
tout à fait permanents. Ils dépendent de la situation
économique, politique et même sociale du pays. Déjà
en 2003, pour les besoins de l'organisation de la Conférence Islamique,
plusieurs milliards de francs CFA ont été prévus dans les
infrastructures, ce qui modifie entre autres les taux de contribution.
D'une manière ramassée, l'assurance de nos jours
joue un rôle capital dans l'économie du pays. En effet, on a
constaté au cours de l'étude faite à ce niveau, que sa
prestation ne s'est pas limitée seulement aux abords du domaine de
l'économie. Tout en restant dans ce cadre, elle effleure la politique,
la société et même la culture car une amélioration
positive de la densité dépend d'une bonne culture de l'assurance.
A cet effet, si l'activité d'assurance bénéficie
d'avantage de l'assistance des autorités publiques, la croissance
économique pourra, dans les jours à venir dépasser son
niveau actuel.
CONCLUSION GENERALE
En définitive, l'assurance est une discipline qui
remonte de très loin, mais qui arrive à s'imposer dans un monde
moderne. En effet, sur la base de l'entraide et de la solidarité, elle a
connu une transformation efficiente avec la création de techniques de
gestion des risques et des engagements réciproques par le biais de
l'actuariat. Plus tard, elle s'est dotée d'un système juridique
à grande échelle, mettant en relief l'assainissement du secteur
ainsi qu'une amélioration des relations interprofessionnelles.
Aujourd'hui, en fonction de la densité et de la
rentabilité des produits d'assurance, le Sénégal est
toujours placé parmi les cinq premiers pays africains membres de la
Fédération des Sociétés d'Assurances de Droit
National Africaines (FANAF). Cependant, l'assurance vie, malgré son
important taux de croissance, est dans une situation difficile, liée en
grande partie à des placements peu productifs. A cet effet, pour plus
d'efficacité de la branche vie, les Organismes de Placement Collectif en
Valeurs Mobilières (OPCVM) constituent un tremplin capable de
répondre à la faiblesse des rémunérations des
placements financiers, comme l'indique la société de gestion
ECOBANK.
Par ailleurs, en plus des rôles primitifs (quête
de cotisations, règlement de sinistres), les assureurs s'imposent dans
le processus de la protection et du développement de l'économie
sénégalaise, tout en participant activement à l'essor et
au maintien d'un environnement social et politique stable. Ainsi, pour
bénéficier d'avantage des valeurs de l'assurance, il appartient
à l'Etat d'orienter sa politique vers une relance du secteur, surtout de
la branche vie qui renferme plusieurs intérêts. De même,
l'Etat doit protéger d'avantage les assureurs contre la mauvaise foi de
certaines personnes prêtes à exploiter une imperfection de ces
derniers pour mettre à profit leurs actes illicites (escroquerie
à l'assurance, blanchiment d'argent...).
Nous ne terminerons pas sans évoquer d'une
manière brève, l'absence d'information des populations dont
certaines considèrent l'assurance comme un jeu, un pari. Ainsi, le
développement de l'assurance passera nécessairement par une bonne
politique de communication destinée à soigner l'image de
l'assurance et à faire comprendre aux populations les bases de son
fonctionnement. Cette communication envers les assurables pourra être
faite de concert entre l'Etat et la Fédération
Sénégalaise des Sociétés d'Assurances (FSSA),
représentante des assureurs.
ANNEXES
ILLUSTRATION D'UNE PIERRE TOMBALE (Premier siècle
après J-C), page 12.
Selon la Légende, les compagnons d'une même
corporation cotisaient pour payer les funérailles à leurs
défunts membres. Cette tradition s'est maintenue durant toute
l'Antiquité, notamment à Rome entre les compagnons
d'esclavage.
Cette photographie d'une stèle funéraire
tirée d'une musée de France et datant du premier siècle
après J.-C., démontre que des esclaves mettaient en commun une
partie de leur pauvre pécule pour honorer leur camarade défunt
par des funérailles décentes. Cet acte, dont ils ne retiraient
aucun profit direct, symbolise bien la solidarité entre les hommes,
valeur maîtresse du système de protection sociale que nous
connaissons aujourd'hui.
Le texte gravé sur la pierre mentionne le
décès d'Hormogène. Celui-ci était probablement un
esclave émancipé (d'origine grecque en raison du nom qui veut
dire "qui engendre la joie") qui aurait participé, avec de nombreux
autres, à la construction de la ville.
JEAN BAPTISTE COLBERT, ancien homme politique français
(Page 14)
École française d'après Pierre Mignard,
Portrait de Jean-Baptiste Colbert, 1680. Huile sur toile, 63 × 52 cm.
Musée national du château de Versailles.
Encyclopédie Encarta Art Resource, NY/Giraudon
Le bilan du colbertisme fut en demi-teintes. Si la politique
menée par Colbert permit à l'économie française de
sortir du cadre étroit du corporatisme, la réglementation rigide
des manufactures freina finalement l'évolution de l'industrie, tandis
que l'importance de l'agriculture, au sein d'un royaume demeuré rural,
était négligée. Quant à la politique
économique extérieure, elle déboucha dans bien des cas sur
des guerres, qui grevèrent davantage les finances publiques.
Chargé du mécénat
royal des arts et des sciences, Colbert a laissé un
héritage plus solide. Il fonda l'Académie des inscriptions et
belles-lettres en 1663, celle des sciences en 1666 (voir Institut de
France) ainsi
que l'Académie de France à Rome en 1666. On lui
doit également l'Observatoire de Paris en 1 667.L'échec de
Colbert à imposer une rationalité budgétaire et à
équilibrer les finances du royaume profita à son rival, le
marquis de Louvois, fils du ministre de la Guerre Le Tellier. Dès 1680,
l'influence de Colbert avait commencé de décliner. Cependant, il
conserva jusqu'à la fin de sa vie un rôle dans les affaires
publiques du royaume
DENSITE DE L'ASSURANCE : ENSEMBLE DU SECTEUR
ANNEES
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
LIBELLES
|
CHIFFRES D'AFFAIRES (Millions)
|
47 831
|
51 270
|
58 281
|
62 092
|
64 750
|
POPULATION TOTALE (Millions)
|
9 800
|
10 100
|
11 700
|
11 700
|
11 400
|
COTISATION PAR HABITANT (F CFA)
|
4.880
|
5.076
|
4.981
|
5.307
|
5.679
|
Source : Rapports FANAF et FSSA.
La cotisation moyenne par habitant a connu sur l'ensemble du
secteur une tendance haussière de 5.076 f CFA en 2003 tandis que, pour
les pays de la CIMA, ce ratio était à 4.209 F CFA.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I/ PUBLICATIONS
MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES, Direction de la
Prévision et de la Statistique : "SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE DU
SENEGAL", Edition 2004.
Direction de la Prévision et de la Statistique :
"SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE DU SENEGAL EN 2005 ET PERSPECTIVES EN
2006".
RAPPORT PRINCIPAL, Stratégie Nationale de
Développement de la Statistique : "SCHEMA DIRECTEUR DE LA STATISTIQUE DU
SENEGAL" 2008 - 2013.
"RAPPORT D'ACTIVITES DE LA FEDERATION SENEGALAISE DES SOCIETES
D'ASSURANCES", Editions 2002, 2003, 2006.
ECOBANK Asset Management : "LES OPCVM AU SERVICE DE LA
DYNAMISATION DE L'ACTIVITE DES COMPAGNIES D'ASSURANCE VIE EN AFRIQUE", Edition
2007.
Assemblée Générale de la FANAF du 13
février 2007 : "LES ENJEUX DE L'ASSURANCE VIE EN AFRIQUE".
Rapport FANAF 2002/2006 : "LE MARCHE DE L'ASSURANCE EN
AFRIQUE".
Programme officiel de la Comptabilité Nationale du
Sénégal : CADRAGE MACROECONOMIQUE 2002/2009.
"MEMENTO DES TRANSPORTS TERRESTRES", Edition 2007. II/
OUVRAGES GENERAUX
Frédéric DUROT et Alain LEROY, "TECHNIQUES DE
L'INGENIEUR-RISQUES ET ASSURANCES".
Yvonne LAMBERT-FAIVRE, "DROIT DES ASSURANCES ". Dalloz
11e édition. III/ TEXTES JURIDIQUES ET
REGLEMENTAIRES
Code de la Conférence Interafricaine des Marchés
d'Assurances (CIMA). Code des Obligations Civiles et Commerciales (COCC).
Loi portant Réglementation Bancaire.
IV/ LOGICIEL
Encyclopédie Encarta 2006
Pages
INTRODUCTION GENERALE 8
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE SECTEUR DES ASSURANCES
11
CHAPITRE I : HISTORIQUE DE L'ASSURANCE 12
Section I : DE L'ENTRAIDE A L'ASSURANCE 12
I/ Principe du mutualisme 12
II/ Naissance de l'assurance 13
A/ Dans le domaine maritime 13
B/ Dans le domaine terrestre 14
Section II : DEVELOPPEMENT DE L'ASSURANCE 15
I/ Révolution industrielle 16
II/ Elaboration des lois mathématiques 16
CHAPITRE II : ORGANISATION DU SECTEUR DES ASSURANCES 18
Section I : ORGANISATION JURIDIQUE 18
I/ Présentation de la CIMA 18
II/Principes généraux relatifs au contrat
d'assurance 20
A/ Caractéristiques juridiques du contrat d'assurance
20
B/ Formation du contrat d'assurance 21
Section II : ORGANISATION PROFESSIONNELLE 22
I/ Classification des activités d'assurances 23
A/ Assurances de dommages 23
B/ Assurances de personnes 24
II/ Structures représentantes des sociétés
d'assurance 25
Deuxième partie: PLACE DE L'ASSURANCE DANS L'ECONOMIE
NATIONALE 27
CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE DU SECTEUR 28
Section I : BRANCHES D'ASSURANCE NON VIE 28
I/ Chiffres d'affaires réalisés 28
II/ Parts de marchés 30
III/ Couverture des engagements règlementés 32
Section II : BRANCHES D'ASSURANCE VIE 33
I/ Chiffres d'affaires réalisés 33
II/ Parts de marchés 34
III/ Couverture des engagements règlementés 36
CHAPITRE II : ROLE DE L'ASSURANCE DANS L'ECONOMIE SENEGALAISE..
37
Section I/ ROLE POLITICO-ECONOMIQUE 37
I/ Collecteur d'impôts 37
II/ Créateur d'emplois 38
III/ Normateur 39
Section II : ROLE SOCIO-ECONOMIQUE 40
I/ Protecteur de l'économie 40
II/ Facilitateur d'investissements 41
III/ Investisseur institutionnel 42
CONCLUSION GENERALE 44
ANNEXES 45
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 47
GLOIRE A ALLAH, SEIGNEUR DE L'UNIVERS