Tout travail comporte des obstacles plus ou moins difficiles
à surmonter comme ce fut le cas dans cette présente étude
qui constitue notre première expérience dans la recherche.
Cependant, il convient de souligner que pour un chercheur ou du
moins quelqu'un
qui aspire à l'être, les difficultés
constituent en même temps des réalités instructives.
Car c'est à force d'être confronté
à elles que l'on cultive le sens de l'adaptation. Pour y arriver «
il faut être plus têtu que les difficultés » et tenir
tête aux différentes contraintes qui jalonnent un travail de
recherche scientifique depuis les premiers contacts avec le sujet, en passant
par la documentation jusqu'à la phase de rédaction finale du
mémoire.
En effet, les difficultés surgissent dès
l'instant que l'on comprend les implications d'un sujet aussi complexe, aussi
problématique que la recherche dans laquelle les personnes
impliquées sont nombreuses (étudiants, professeurs...). Le
problème devient alors épistémologique et
méthodologique à la fois et demande de la part de
l'étudiant chercheur un grand effort de dépassement et de
neutralité pour pouvoir pénétrer le
phénomène.
D'abord, un problème de documentation s'est
posé au début de l'étude. Les quelques rares documents
(bulletins du CODESRIA) dont nous disposions traitant du sujet, n'abordaient
que lapidairement la question de la recherche. A l'UGB, aucune étude n'a
été faite sur la problématique de la recherche. Ainsi,
nous avons consacré des mois entiers à lire et à tenter de
construire une problématique, mais au finish, nous avions l'impression
de ne pas avancer.
Cette étape de désillusion surmontée qui
constitue des moments pénibles qui nous fait douter de nos
capacités à traiter du sujet, nous voilà confronté
à la lourdeur des structures administratives et surtout à leur
nature informelle. Ainsi, il nous a fallu compter le nombre d'ouvrages de la
BU, roder et suppléer même certains responsables des Services des
Finances parfois sans succès, pour pouvoir disposer des budgets
jalousement gardés des UFR. Heureusement les
délégués d'UFR en disposaient. Du coté du rectorat,
disposer des résultats du Conseil Africain et Malgache pour
l'Enseignement Supérieur (CAMES) fut long et pénible. Partout, il
nous semblait qu'il y avait une boite de pandore à ne pas toucher et que
la carrière de l'enseignant dans l'UGB relève du domaine
privé, donc à ne pas évoquer à nos risques et
périls.
Par ailleurs, l'autre difficulté majeure à
laquelle nous avons été confrontée est relative à
la nature de la population à enquêter. Les professeurs de l'UGB,
avec la surcharge horaire, les voyages d'études, mais surtout les
examens de Juillet, n'ont pratiquement pas le temps de nous recevoir. Donc, il
nous a fallu plusieurs rendez-vous pour enfin rencontrer un professeur qui
accepte de nous recevoir et de discuter avec
nous ou, à défaut, qu'on lui remette le
questionnaire94 qu'il remplit pour nous le restituer
ultérieurement. C'est pourquoi nous avions fait deux mois
d'enquête avec des situations de retour chez la personne
enquêtée pour pouvoir déchiffrer une écriture,
compléter une information (ce fut le cas pour les questionnaires auto-
administrés).
94 « Le remplissage du questionnaire assuré par
le répondant lui-même peut être réalisé en
dehors de la présence de charges d'étude (par voie postale) ou en
présence d'une personne chargée de l'enquête », in
N.BERTHIERB, (2000), « Les techniques d'enquêtes. Méthode
et exercices corrigés », Paris, Armand Collin : 143
Cette partie appelée aussi monographie du terrain se
compose essentiellement de deux chapitres. Dans un premier
temps, nous faisons la présentation
socio-historique et organisationnelle de
l'UGB et dans un second moment, nous
présentons les structures et supports pédagogiques de
l'UGB.