IFID 2008 : 27EME promotion Actualités Bancaires et
Financières
Exposé portant sur l'actualité bancaire et
financière
Préparé par : DIDOUNI JAMEL (Amen Bank) SAID AYMEN
(BNA)
Dans un contexte de globalisation des
marchés, le système bancaire tunisien est en pleine
restructuration et il est appelé à être de plus en plus
transnational
Plan de l'Exposé
I : La situation actuelle du paysage bancaire tunisien.
1.1 Réglementation de l'activité
d'établissement bancaire 1.2 Les structures des banques
1.3 Les données du marché bancaire
1.4 Principales caractéristiques du secteur bancaire
tunisien
II : Les évolutions du secteur bancaire :
1 : les indicateurs de l'évolution.
1 : Le ratio du coût moyen des ressources :
2 : Le ratio de rendement moyen des emplois :
3 : Evolution de la marge d'intermédiation
4 : Coût du risque :
5 : Rentabilité de l'actif :
6 : Rentabilité des capitaux propres :
7 : Evolution du réseau d'agences:
2 : Principaux faits marquants de l'évolution du secteur
bancaire
III : Conclusion
Brièvement
L'assise financière des banques s'est
améliorée : le taux des crédits carbonisés du
secteur est passé de 24% en 2001 à 19,2% en 2006. L'objectif
visé par les autorités publiques est de réduire le taux de
crédits accrochés à 15% en 2009 et à 12% en 2011.
Selon les autorités, le taux de 15% relatif à l'année 2009
demeure à la portée des banques tunisiennes si le secteur du
tourisme se porte bien. La part du financement de ce secteur par les banques
représente 12,3% de l'ensemble des crédits bancaires en 2006.
Introduction
La déréglementation financière, la
convention d'association Tunisie - Union européenne et le
développement des technologies de l'information font aujourd'hui du
secteur bancaire tunisien un domaine privilégié de la
réflexion stratégique de la politique du pays. En effet, les
mutations des métiers et des produits bancaires ont transformé la
banque tunisienne en une institution proposant une variété de
services dans la plupart des domaines de l'activité économique
Le système bancaire tunisien n'a cessé de
progresser en réponse aux changements de l'environnement et ce au moyen
de la réforme des marchés de capitaux, la redéfinition de
la profession bancaire et la restructuration des banques afin de consolider le
secteur, d'améliorer la qualité des actifs, d'assainir le
portefeuille des créances non performantes et de faire face à la
baisse des taux et la faiblesse de l'activité économique. Ces
deux derniers pèsent énormément sur la rentabilité
du secteur. D'où une réorganisation de la profession devant
préparer l'universalité des banques tunisiennes « banque
à tout faire » et la sortie de l'impasse de l'inefficience. Or,
à l'instar de la plupart des pays émergents, la Tunisie reste
encore une économie d'endettement dont le système bancaire
constitue une variable majeure dans l'équation de la croissance, il
représente un baromètre de l'état de santé de toute
l'économie. Chiffre à l'appui, les crédits octroyés
représentent 63% du PIB. Sujet à de profondes mutations, le
système bancaire tunisien illustre les choix stratégiques de la
Tunisie. Ces transformations sont été réalisées
aussi bien sur le plan organisationnel que sur le plan des activités
à travers les phénomènes de
déréglementation, et de désintermédiation.
Ainsi, à travers notre exposé nous examinons les
caractéristiques des banques tunisiennes et les évolutions qui
ont marqué le secteur bancaire durant les derniers 5 années, ce
qui permet de comprendre les réalisations et de se projeter dans
l'avenir.
I : La situation actuelle du paysage bancaire
tunisien.
1.1 : Réglementation de l'activité
d'établissement bancaire et la réforme de la loi bancaire :
Est considéré comme établissement de
crédit, toute personne morale qui exerce, à titre de profession
habituelle, les opérations bancaires suivantes :
· la réception des dépôts du public
quelles qu'en soient la durée et la forme,
· l'octroi des crédits sous toutes leurs formes,
· l'exercice, à titre d'intermédiaire, des
opérations de change,
· la mise à la disposition de la clientèle et
la gestion des moyens de paiement .
L'établissement de crédit peut aussi effectuer des
opérations connexes à son activité (conseil, assistance en
matière de gestion de patrimoine, gestion financière).
Seules les banques sont habilitées à recevoir du
public des dépôts quelles qu'en soient la durée et la
forme..
(LOI N° 2001-65 DU 10 JUILLET 2001, RELATIVE AUX
ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT Article 2 telle que modifiée et
complétée par la loi n°2006-19 du 2 mai 2006, )
v La rénovation du cadre juridique de la profession
bancaire et Législation en vigueur
· Loi n°58-90 du 19 septembre 1958 portant
création et organisation de la Banque Centrale de Tunisie telle que
modifiée par la loi n° 2006-26 du 15 mai 2006 et la loi
n°2007-69 du 27 décembre 2007,
· Loi n°2001-65 du 10 juillet 2001, relative aux
établissements de crédit, telle que modifiée et
complétée par la loi n°2006-19 du 2 mai 2006,
· Loi n°85-108 du 6 décembre 1985 portant
encouragement d'organismes financiers et bancaires travaillant essentiellement
avec les non-résidents,
· Loi n°94-89 du 26 juillet 1994 relative au
leasing,
· Loi n°2005-96 du 18 octobre 2005 relative au
renforcement de la sécurité des relations financières,
· Textes à caractère réglementaire de
la Banque Centrale de Tunisie.
v L'ADAPTATION DES CONDITIONS RÉGISSANT L'ACTIVITÉ
BANCAIRE :
· Dans le but d'adapter les conditions régissant
l'activité bancaire à celles prévalant dans les pays de
l'Union Européenne et de moderniser le cadre réglementaire et
organisationnel du secteur bancaire, la loi portant création de la
Banque Centrale de Tunisie ainsi que celle régissant les
établissements de crédit ont fait l'objet de modifications :
· a- Amendement de la loi bancaire 2001 :
· La loi relative aux établissements de
crédit a fait l'objet d'importantes modifications qui ont
concerné :
· - l'assouplissement des conditions d'exercice de
l'activité bancaire ;
· - le renforcement de l'assise financière des
établissements de crédit ;
· - le renforcement des règles de bonne gouvernance
;
· - la clarification de la relation client banque,
notamment, par l'amélioration de la qualité des services.
· b- Création de l'observatoire des services
bancaires :
IFID 2008 : 27EME promotion Actualités Bancaires et
Financières
· Conformément aux dispositions de l'article 77 de
la loi n°2006-26 du 15 mai 2006 modifiant la loi portant création
et organisation de la Banque Centrale de Tunisie, l'Observatoire des services
bancaires a été créé auprès de la Banque
Centrale de Tunisie en vue d'assurer :
· - le suivi de la qualité des services bancaires
rendus par les établissements de crédit à la
clientèle ;
· - la collecte de l'information et du renseignement sur
les services et produits bancaires et leur coût ;
· - l'établissement d'indicateurs quantitatifs
permettant de mesurer le coût des services bancaires et le degré
de satisfaction de la clientèle ;
· - l'établissement de guides de
référence pour les services bancaires en vue de les vulgariser au
public et de diffuser les meilleures pratiques en la matière dans le
secteur bancaire ;
· - la prescription des recommandations aux
établissements de crédit et aux médiateurs ;
· - l'examen des rapports des médiateurs et
l'établissement d'un rapport annuel sur la médiation bancaire.
· c- Fixation de la liste des services bancaires de base
:
· Conformément au décret n°2006-1880 du
10 juillet 2006, les services de base qui doivent être assurés par
un établissement de crédit se rapportent à :
· - la gestion du compte et sa clôture ;
· - la délivrance d'un relevé
d'identité bancaire et son inscription sur tout relevé de compte
;
· - la domiciliation des effets de commerce et des
virements bancaires ;
· - l'envoi d'un relevé des opérations
effectuées sur le compte à l'adresse déclarée
à la banque du titulaire du compte ;
· - la réalisation des opérations
d'encaissement de chèques et de virements bancaires et postaux, ainsi
que les paiements
· sous forme de virements ou de prélèvements
ou sous toute autre forme ;
· - la réalisation des opérations de
dépôt et de retrait de fonds en espèces ; et
· - la délivrance d'une carte bancaire.
· d- Création de la médiation bancaire :
· En vue d'améliorer la qualité des services
bancaires, chaque établissement de crédit est tenu de
désigner un ou plusieurs médiateurs chargés de l'examen
des requêtes de la clientèle. Les conditions d'exercice de
l'activité de médiateur bancaire sont fixées par le
décret n°2006-1881 du 10 juillet 2006.
· e- Introduction de la procédure de
l'externalisation des opérations bancaires établissements de
crédit :
· Pour encourager la spécialisation et pour
permettre aux établissements de crédit de se concentrer sur leurs
activités de base, en vue d'améliorer leur productivité et
minimiser leurs coûts, il a été décidé de
leur permettre d'externaliser certaines opérations qui relevaient
jusqu'ici de leurs attributions, à l'exception de celles à
caractère principal. C'est ainsi que la Banque Centrale de Tunisie a
défini les conditions qui régissent le recours de ces
établissements aux opérations d'Outsourcing (circulaire aux
établissements de crédit n°2006-1 du 28 mars 2006).
· f- Modification du taux de la réserve obligatoire
:
· La hausse du niveau général des prix et
l'accumulation de liquidités excédentaires au niveau du
marché monétaire au cours de l'année 2006 se sont
traduites par la poursuite de resserrement de la politique monétaire. La
Banque Centrale de Tunisie a ainsi intervenu pour relever de 2% à 3,5%
le taux de la réserve obligatoire sur les dépôts à
court terme.
· En outre, la période de la constitution de la
réserve obligatoire pour un mois donné a été
modifiée, désormais, elle s'étend du 1er au dernier jour
du mois qui suit, sachant que pour le mois de novembre 2006, cette
période commence le 26 novembre 2006 et prend fin le 31 décembre
2007 (circulaire de la BCT aux établissements de crédit
n°2006-20 du 29 novembre 2006).
· g- Fixation des conditions d'octroi et de remboursement
des crédits à la consommation :
· Les crédits à la consommation
destinés à financer l'acquisition de biens de consommation
durable ainsi que les dépenses courantes sont octroyés pour une
durée inférieure ou égale à 3 ans ; toutefois, ceux
servant à l'acquisition de voitures peuvent être accordés
pour une durée de 7 ans sans
Didouni jamel ( Amen Bank ) 6 Said Aymen (BNA)
IFID 2008 : 27EME promotion Actualités Bancaires et
Financières
que le montant ne dépasse 80% de la valeur de la voiture
à acquérir. Quant aux crédits destinés au
financement de l'acquisition des équipements ou produits s'inscrivant
dans le cadre des programmes nationaux, ils sont octroyés pour une
durée qui peut aller jusqu'à 5 ans
1.2 : Les structures des banques :
Le schéma du secteur bancaire tunisien est
composé d'une trentaine de banques articulées autour de la Banque
Centrale de Tunisie. Ces banques se subdivisent-en dix-sept banques, deux
banques de développement dont la transformation n'est qu'une question de
temps, huit banques offshore et deux banques d'affaires. La restructuration
bancaire, la libéralisation et la globalisation financière ont
été les sources d'une réorganisation qui a affecté
la structure du système bancaire tunisien qui a enregistré, par
conséquent, une évolution qualitative et quantitative.
Le secteur bancaire tunisien est composé de banques
cotées sur la bourse de valeurs mobilières et d'autres banques
non cotées .En effet, les banques cotées représentent plus
de 55% de la
IFID 2008 : 27EME promotion Actualités Bancaires et
Financières
capitalisation boursière du marché. Le secteur
bancaire coté sur le marché boursier est composé de onze
institutions qui représentent plus de 90% du secteur bancaire tunisien
dans son ensemble :
Le secteur bancaire coté peut être subdivisé
en 3 catégories : Les banques publiques, les banques à capitaux
privés tunisiens, les banques filiales d'institutions
étrangères.
Les établissements de crédit
Les établissements de crédit en activité
sont constitués par les banques Les banques renferment les banques dites
auparavant banques commerciales agrées sous la loi n° 67-51
réglementant la profession bancaire en qualité de banque de
dépôts et les banques de développements transformées
en banques universelles. A la fin de 2004, les banques sont au nombre de dix
sept::
4 TROIS BANQUES PUBLIQUES :
La Banque de l'Habitat (BH) contrôlée à
58% par l'Etat : Héritière de la CNEL, organisme public
spécialisé dans le financement du logement ; elle a
été transformée en établissement bancaire en 1987.
Si elle a gardé le monopole de la gestion du régime
d'épargne logement, et la gestion de quelques régimes
spécifiques (dont le FOPROLOS) ; elle s'est également
positionnée sur les financements bancaires classiques à
destination des entreprises et ambitionne de mieux tirer profit d'une
importante base de clients particuliers auxquels elle veut offrir un
complément de gamme au crédit logement.
La Banque Nationale Agricole (BNA) contrôlée
à 66% par l'Etat : Créée en juin 1959, 3 ans après
l'indépendance, la vocation initiale de la BNA était d'unifier
les structures d'octroi du crédit agricole et d'encourager le
développement de ce secteur. Aujourd'hui à la tête du plus
important réseau d'agences du pays sa vocation initiale reste
présente même si les engagements de la banque dans le secteur
agricole ne représentent désormais que 30% du total de ses
engagements.
La Société Tunisienne de Banques (STB)
contrôlée à 53% par l'Etat : Créée en mars
1958, 2 ans après l'indépendance, la STB a largement
contribué au financement du tissu industriel du pays. En 2000, la fusion
avec les deux banques de développement (BDET & BNDT)
spécialisées dans le financement du secteur touristique a abouti
à la création de la plus grande banque de la place. Cette fusion
aura toutefois additionné des portefeuilles de créances de
qualité médiocre dont l'apurement reste encore à l'ordre
du jour.
4 TROIS BANQUES A CAPITAUX PRIVES TUNISIENS :
La Banque de Tunisie (BT), est l'une des plus anciennes
banques du pays contrôlée par des capitaux privés. Son
contrôle capitalistique n'est pas clairement visible puisque son plus
gros actionnaire détient 20% du capital ; il s'agit du groupe bancaire
français CIC. A l'abri des contingences d'un certain nombre de banques
de la place, dont le caractère public et le rôle assigné en
matière de développement de l'économie ont
constitué des contraintes ; elle s'est focalisée d'une
Didouni jamel ( Amen Bank ) 8 Said Aymen (BNA)
IFID 2008 : 27EME promotion Actualités Bancaires et
Financières
part sur le financement des entreprises du secteur
privé, et d'autre part sur le financement de l'exploitation,
particulièrement des entreprises industrielles. Aujourd'hui citée
en exemple en matière de qualité d'actif ; sa relativement petite
taille (9ème en Dépôts, 7ème en Crédits) ne
l'empêche pas d'être la plus importante capitalisation
boursière du secteur à près de 700MDT et de dégager
le plus important bénéfice du secteur.
La Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT), plus
importante banque privée de la Place, la BIAT est longtemps
demeurée « opéable » jusqu'à ce qu'un groupe
privé Tunisien (le groupe Mabrouk) n'entame en 2005 une montée
progressive dans le capital pour en devenir le premier actionnaire avec plus de
20% du capital à ce jour. Le contrôle capitalistique de la banque
est en train de se construire avec l'établissement d'un pacte
d'actionnaires entre groupes privés tunisiens. Dans son activité,
la BIAT a entamé depuis les années 90 une stratégie de
banque de détail se traduisant par d'importants investissements dans un
réseau qui est l'un des plus modernes du pays. Pour ce qui est de la
qualité des actifs, la BIAT a payé une croissance trop rapide par
un dérapage au niveau de ses créances classées qui sont
longtemps restées insuffisamment couvertes par les provisions.
L'apurement de cette situation constitue une priorité depuis 2002 au
dépend de la rentabilité. Un nettoyage du passé dont la
banque commence à voir poindre le bout avec un retour à une
capacité bénéficiaire plus conforme à son potentiel
prévu pour 2008-2009.
L'AMEN BANK, anciennement appelé Crédit
Commercial et Foncier de Tunisie (CFCT) lui même héritier du
Crédit Foncier de Tunisie -créé en 1906- l'Amen Bank est
une des plus anciennes banques de Tunisie. Travaillant historiquement avec le
secteur colonial dans le financement d'opérations foncières, elle
a été cédée à la famille Ben Yedder qui en a
pris le contrôle total en 1971 et qui en détient toujours la
majorité (63%). Opérant essentiellement dans le financement des
secteurs commercial et agroalimentaire, elle a progressivement élargi
ses activités pour devenir une banque généraliste. Une
banque dont la croissance s'est parfois faite au détriment du risque
avec aujourd'hui l'un des taux de mauvaises créances les plus
élevés de la gestion privée. L'adossement de la banque
à un partenaire étranger est aujourd'hui sérieusement
envisagé par les propriétaires de la banque.
QUATRE BANQUES CONTROLEES PAR DES INSTITUTIONS
ETRANGERES :
L'Arab Tunisian Bank (ATB), filiale à 64% de l'Arab
Bank plc cotée à la bourse de Amman ; l'ATB a été
créée en 1982 en partenariat avec des groupes privés
tunisiens (Bayahi, Abbès...). Les groupes privés tunisiens ont
constitué le fonds de commerce principal de la banque durant ses 25 ans
d'activité. Le développement de l'ATB s'est fait de
manière mesurée, la banque n'a entrepris que récemment une
stratégie d'extension de son réseau (de 33 à 65 agences en
2 ans). La qualité des actifs de la banque se compare favorablement
à la moyenne du secteur.
IFID 2008 : 27EME promotion Actualités Bancaires et
Financières
ATTIJARI Bank, nouvelle dénomination de la Banque du
Sud dont la privatisation a été achevée en 2005 avec
l'acquisition des parts de l'Etat par un consortium formé de la banque
marocaine Attijariwafa et de la banque espagnole Santander. La banque a
entamé depuis ce changement de contrôle un plan d'assainissement
d'un important stock de mauvaises créances qui s'est traduit par une
perte record pour l'exercice 2006 : -176MDT ! Un assainissement qui devrait se
poursuivre sur les 5 prochaines années, les fonds propres de la banque
nécessitant d'être renforcés davantage malgré la
levée de fonds déjà réalisée fin 2006.
L'Union Internationale de Banque (UIB), c'est
également dans le cadre de sa privatisation (fin 2002) que l'UIB est
tombée dans l'escarcelle de la Société
Générale qui détient 52% du capital. Là aussi les
années qui ont suivi la privatisation (et à ce jour) ont
été consacrées au nettoyage des mauvaises créances.
Depuis sa prise de contrôle par SG, l'UIB a enregistré 4 exercices
à l'équilibre la banque ayant opté pour une constitution
progressive des provisions (sans passer par des pertes). Le retour au
bénéfice de la banque qui était initialement prévu
pour l'exercice 2009 pourrait être anticipé d'une année.
L'Union Bancaire pour le Commerce et l'Industrie (UBCI),
filiale de BNP Paribas qui détient plus de 50% du capital.
Créée en 1961 l'UBCI est longtemps restée une banque
commerciale de taille moyenne enregistrant une expansion mesurée ;
depuis 2005 la banque a entrepris une stratégie de développement
plus ambitieuse avec un développement important de son réseau
d'agence. L'UBCI affiche l'une des meilleures qualités d'actifs du
secteur grâce à une politique de provisionnement stricte qui a
valu à la banque 4 exercices difficiles (2002-2005) en termes de
rentabilité suite à la nécessité de couvrir le
risque « BATAM » sur lequel l'UBCI était fortement
engagé.
La Banque de Tunisie et des Emirats (BTE), est
également cotée à la bourse de Tunis. Cette banque
présente toutefois plusieurs particularités qui limitent sa
comparabilité avec ses pairs cotés. Il s'agit d'une ancienne
banque de développement à capitaux mixtes publiques : Etat
Tunisien -- Etat des Emirats Arabes Unis qui détiennent respectivement
50% des droits de votes. Cependant, les banques non cotées sont
généralement les représentants des filiales
internationales. Banque Franco- Tunisienne (BFT), Banque Tunisienne de
solidarité, ), Citibank.NA, l'Arab Banking Corporation (ABC). la Banque
d'Affaires de Tunisie (BAT) et l'International Maghreb Merchant Bank (IMMB)
- Les établissements financiers regroupent les banques
d'affaires, les établissements financiers de leasing et les
établissements financiers de factoring. Toutes fois, les banques
d'affaires agréées avant l'entrée en vigueur de la
nouvelle loi bancaire N° 2001-65 du 10 juillet 2001, sont
autorisées à utiliser le terme « banque » dans leur
dénomination sociale, documents et publicités, à condition
d'ajouter, dans tous les cas, le terme « banque d'affaires ». Elles
ont pour activité d'assurer des services de conseil et d'assistance en
matière de gestion du patrimoine, de gestion financière et
Didouni jamel ( Amen Bank ) 10 Said Aymen (BNA)
IFID 2008 : 27EME promotion Actualités Bancaires et
Financières
d'ingénierie financière et d'une manière
générale tous les services destinés à faciliter la
création, le développement, la restructuration et la
privatisation d'entreprises. Elle sont aux nombre de deux : la Banque
d'Affaires de Tunisie (BAT) et l'International Maghreb Merchant Bank (IMMB).
4 Les banques de développement mixtes :
Elles ont été créées, pour la
plus part, au début des années 80 dans le but d'assurer le
financement de l'économie sous forme d'octroi de crédits à
moyen et long terme à partir de leurs fonds propres et sur ressources
d'emprunts internes et externes, à moyen et long terme. Elles ont pour
Activité d'octroyer des crédits à moyen et long terme et
sous certaines conditions, des crédits à court terme, participer
au capital d'entreprises, collecter des dépôts dont la
durée est supérieure à 1 an, aussi, collecter des
dépôts à vue de leur personnel et des entreprises dont
elles détiennent la majorité du capital. Eu égard à
leur vocation particulière d'instrument privilégié de
mobilisation de ressources extérieures au profit de la Tunisie, les
banques mixtes de développement ne reçoivent pas de
dépôts des résidents. Elles ont été au nombre
de cinq banques et récemment, il n'en reste que deux :
Banque Arabe Tuniso-Lybienne de Développement et de
Commerce Extérieur
(BTL) et la Société Tuniso-Saoudienne
d'Investissement et de Développement
(STUSID). Cette dernière sera transformée en un
établissement de crédit en qualité de banque en 2005 avec
un capital de 100 MDT. La BTL a assaini sont portefeuille suite à la
création d'une société de recouvrement et le
l'émission d'un premier emprunt international de 30 millions de $. Ces
décisions constituent un premier pas vers la transformation en banque
universelle.
4 Les banques offshore :
L'activité des banques off-shore consiste à
- collecter des dépôts auprès des
non-résidents, quelle qu'en soient la forme et la durée.
- Accorder tout concours aux non-résidents et de
souscriptions aux emprunts émis par ces derniers.
- Assurer les opérations de change manuel au profit de la
clientèle.
- Effectuer en qualité d'intermédiaire
agréé les opérations de change et de commerce
extérieur de leurs clientèles résidentes. Elles sont
soumises, à ce titre aux mêmes obligations que les
intermédiaires agréés résidents. Il s'agit de : La
CITIBANK (branche off-shore), l'Union Tunisienne de Banques (UTB), Loan
Investment Company (LINC), Tunis international Bank (TIB), Beit Ettamouil
Saoudi Ettounsi (BEST), North Africa International Bank (NAIB), ALUBAF
International Bank Tunis (ALUBAF), Arab Banking Corporation (ABC).
IFID 2008 : 27EME promotion Actualités Bancaires et
Financières
1.3 : Les données du marché bancaire et
les principales caractéristiques :
1.3.1 Les données du marché bancaire :
Dépôts : 21 milliards de DT soit 95% du total du
secteur :
Didouni jamel ( Amen Bank ) 12 Said Aymen (BNA)
Crédits à la clientèle : 21 milliards de
DT soit 91% du total du secteur :
PNB : 1,236 milliard de DT plus de 90% du total du secteur :
IFID 2008 : 27EME promotion Actualités Bancaires et
Financières
Didouni jamel ( Amen Bank ) 14 Said Aymen (BNA)
Ratio de solvabilité moyen sur la période
1993-2006 = 7.9% ( Fourchette de fluctuation 5% et 9%)
Les indicateurs de l'approfondissement financier M2/PIB =30.1
L'étendue des banques dans le financement des
économies (Le concours bancaire à l'économie en% du PIB) =
70,33 :
Crédits à l'économie
250000000
200000000
350000000
300000000
150000000
100000000
50000000
0
2002 2003 2004 2005 2006 2007
T
Evolution du volume du crédit à l'économie
De 2002 à 2007
Le niveau moyen des provisions sur créances douteuses :
Provisions/créances douteuses= 72.20%
Le niveau moyen des coûts des facteurs de production des
firmes bancaires :
* Coût du facteur travail (en % du total moyen du bilan)=
0,0144
* Coût du capital financier (en % du total moyen du bilan)=
0,0429 * Coût du capital physique (en % du total moyen du bilan)=
0,2282
Didouni jamel ( Amen Bank ) 15 Said Aymen (BNA)
Le niveau moven des créances douteuses au sein des
banques 20% (6 milliard de créances douteuses) :
Le secteur bancaire tunisien reste freiné par une
quantité importante de créances en souffrance dont il souhaite
réduire la part à 15 % en 2009 et à 12 % à
l'horizon 2011. Avec un taux de créances en souffrance de 7 % (à
fin 2006), la Banque de Tunisie (BT) fait figure de première de la
classe, suivie par la Banque de l'Habitat (BH, 14 %). À l'inverse,
Attijari Bank déplore encore un taux de créances en souffrance de
29 % hérité de la Banque du Sud. En queue de peloton, la
Société tunisienne de banque (STB, 37 %).
Selon la Banque centrale de Tunisie, les établissements
ont poursuivi leurs efforts en vue de renforcer leur assise financière.
En 2007, ils ont atteint un total 3,2 milliards de dinars de fonds propres
(2,65 milliards de dollars), en hausse de 8,7 % en un an. Le taux de couverture
des actifs classés (créances douteuses, impayées) a
progressé de 2 points, dépassant 48 %, évolution qui
confirme l'adhésion des banques au programme tendant à porter le
taux de couverture des actifs classés par les provisions à 70 %
en 2009. Les indicateurs de qualité du portefeuille ont également
enregistré une évolution positive, d'où une
régression du volume des actifs classés d'environ 100 millions de
dinars. La part de ces actifs dans le total des engagements est revenue
à 19,3 % en 2007.
Fiche récapitulative :
Nature des activités des
|
52 établissements :
Nombre d'établissements 35 établissements de
crédit (dont 20 banques universelles et
ancaires 15 établissements financiers) et 17 banques
spécialisées ou à statuts
particulier (dont : 8 banques offshore et 9 bureaux de
représentation)
|
Nombre total d'agences 905
|
|
|
Effectifs du secteur bancaire Environ 19000 (17000 banques et
2000 établissements financiers).
|
anques
|
Des banques essentiellement commerciales mais à statut
universel
Des banques mixtes (anciennes banques de développement
reconverties récemment en banques mixtes)
Des banques spécialisées
|
|
Il reste 4 banques publiques en Tunisie (BNA : Banque
Caractère des banques Nationale Agricole, STB :
Société Tunisienne de Banque,BH : Banque de
Habitat, BTS : Banque Tunisienne de Solidarité)
|
|
Banques à vocation spéciale BH (banque de
l'habitat) BFPME : spécialisée dans le financement des PME
|
ommercialisent-elles des bancassurance en 2003 :
assurances? - assurance des risques agricoles
|
Les banques Elles le font suite à la conclusion d'une
convention cadre de
- assurance sur la vie et la capitalisation
- assurance assistance
- assurance crédit et caution
|
|
- APTBEF (Association Professionnelle Tunisienne des
Autres activités non bancaires Banques et des
Etablissements Financiers).
- SMT : Société Monétique de Tunisie
|
-
SIBTEL : Société Interbancaire de
Télé compensation
- IBS : Inter Bank Services
- SOTUR : Société Tunisienne de Garantie
D'après : l'Association Tunisienne des Banques
1.4 Principales caractéristiques du secteur
bancaire tunisien :
1.4.1 :caractéristiques :
A le système bancaire de la Tunisie est
caractérisé par la présence forte d'une banque centrale
(la Banque Centrale de Tunisie), qui contrôle ou supervise deux grandes
catégories d'organismes bancaires ; les établissements de
crédit et les banques spécialisées ou à statut
personnalisés
- Le secteur bancaire est relativement développé
et couvre l'ensemble du territoire. Il comprend outre la Banque Centrale, des
banques commerciales, des banques de développement qui avaient pour
vocation initiale d'apporter des fonds propres aux jeunes entreprises
créées (devenues récemment des banques mixtes), des
banques d'affaires et des banques off shore ainsi que des établissements
financiers spécialisés : sociétés de factoring, de
recouvrement et sociétés de leasing.
- Les banques commerciales se caractérisent par un
réseau très développé, elles comptent à
elles seules 905 agences sur tout le territoire tunisien,
- Pour les banques de développement, leur
activité en tant que banques commerciales n'est pas encore très
développée du fait qu'elles n'ont eu l'agrément pour
l'exercice de l'activité de banques universelles que
récemment.
- Les engagements contractés par le Tunisie s'articulent
autour de trois axes : privatisation, modernisation et amélioration de
la transparence.
- Le programme de restructuration du système bancaire
tout en tenant compte des spécificités des banques tunisiennes,
vise l'émergence d'un nouveau paysage bancaire qui sera marqué
par une rationalisation du nombre des institutions et une augmentation de leur
taille.
- Moment fort de la restructuration du secteur : promulgation
en juillet 2001 d'une loi bancaire relative aux établissements de
crédit. Cette législation a permis de mettre en place un
environnement plus libéral pour l'exercice des métiers
bancaires.
- Le problème le plus important auquel les banques
tunisiennes doivent faire face est celui des créances douteuses. Le taux
des créances douteuses est très élevé : 17.9% pour
les banques privées et 24.1% pour les banques publiques. (Source : FMI),
la norme internationale étant un taux de 6%.
Le secteur bancaire en Tunisie est:
A concentré (près de 4 banques accaparent 65% du
marché); A dominé par les banques publiques
A contrôlé par des nationaux principalement l'Etat;
A dominé par les banques commerciales
Il est caractérisé par :
A une structure cloisonnée
A un poids important du portefeuille engagements
A une sous capitalisation
A un Concours à des secteurs difficiles à besoin de
financement important
- un peu de différenciation dans l'offre de produits
(crédits; cartes de paiement; produits
d'épargne et distribution de produits Le secteur
bancaire est de loin la principale source de financement de
l'économie du fait que le marché financier soit étroit,
peu liquide et ses perspectives d'évolution sont largement
dépendantes de la politique économique du
IFID 2008 : 27EME promotion Actualités Bancaires et
Financières
pays, en dépit de sa modernisation tant au niveau de la
législation que de la technologie utilisée.
1.4.2 : problèmes :
Pour le secteur bancaire: en dépit de la bonne
réglementation prudentielle, le secteur est confronté
aux problèmes ci-après:
A Mauvaise qualité du portefeuille;
A Faible rentabilité;
A Dotation en fonds propres limités;
A Faible taille des banques;
A Poids des banques publiques;
A Mauvaise gouvernance
- Une vulnérabilité aux retournements
conjoncturels
A Une forte influence de la psychologie du consommateur
tunisien
A Dépendance envers le secteur de l'immobilier
A Un financement important du secteur du tourisme A Un potentiel
de croissance modeste au niveau local
VI>Le secteur bancaire est le maillon faible de
l'économie tunisienne.
Cependant, il faut noter que le système bancaire tunisien
jouit de certaines forces parmi les quelles on peut citer :
* Les clients restent fidèles à leurs banques
nationales, assurant à ces dernières une source de profits
appréciables .Cette fidélité ne va pas disparaître
subitement mais risque de s'amoindrir avec l'arrivée des plus jeunes
générations, plus attirées par les offres venues de
l'occident ou celles d'autres banques plus agressives commercialement
Les évolutions technologiques ont été
rapides, nombreuses et coûteuses ces dernières années:
Banque en ligne
Gestion du risque (crédit, marchés,
opérationnels)
Contrôle de gestion et approche de la rentabilité
par client
Réglementation prudentielle
1.5 : Analyse concurrentielle :
A ce niveau, après avoir eu une idée d'ensemble
sur le secteur bancaire tunisien, à travers, son état des lieux,
son positionnement en Afrique du Nord ainsi que la détection des
paramètres déterminant sa croissance future, il est possible
d'analyser l'environnement bancaire tunisien. Il est ainsi question de cerner
les forces régissant le secteur dans une analyse synthétique.
Cette analyse concurrentielle sera basée sur la logique du modèle
de Porter. Selon Porter, la stratégie a pour objet de déceler les
voies et les moyens qu'une banque doit mettre en oeuvre pour s'assurer un
avantage concurrentiel
IFID 2008 : 27EME promotion Actualités Bancaires et
Financières
défendable sur une longue période. A ce stade, il
s'avère nécessaire d'étudier l'univers concurrentiel du
secteur bancaire tunisien.
Nouveaux concurrents :
La menace des nouveaux entrants est devenue de plus en plus
importante au sein du secteur bancaire tunisien au fur et à mesure que
les barrières à l'entrée ont été abolies.
Cette menace sera à son apogée lors de l'entrée des
banques étrangères sur le marché tunisien à partir
de 2009, mais aussi avec l'éventuelle concurrence intersectorielle via
le décloisonnement (l'éventualité pour les compagnies
d'assurance d'octroyer des prêts commerciaux). Cette concurrence
étrangère aura certainement des conséquences
énormes sur les banques tunisiennes. En effet, les banques
européennes dépassent de loin les tunisiennes sur tous les plans,
elles présentent notamment de meilleures capitalisations (niveaux des
fonds propres), une meilleure allocation des ressources et un meilleur respect
des règles prudentielles. Ces banques mettront leurs homologues
tunisiens dans un contexte concurrentiel très rude. Néanmoins, la
libéralisation externe pourrait contribuer à la restructuration
et à la modernisation du système bancaire tunisien et à le
doter de plus de stabilité, facilitant ainsi la privatisation des
banques publiques.
Produits de substitution :
Le marché financier constitue une alternative au
financement bancaire, de même les produits financiers (OPCVM, emprunts
obligataires....etc.) en constituent des substituts. Cependant, cette
affirmation est à relativiser dans la mesure où dans un avenir,
qu'on espère proche, le marché financier devrait compléter
l'offre bancaire à l'instar des pays développés où
les deux marchés se chevauchent et se complètent.
Structure des Coûts :
Les banques ont toujours entrepris des efforts importants en vue
de maîtriser leurs coûts : l'amélioration de l'efficience
opérationnelle à travers la maîtrise des charges de
structure ainsi que
Didouni jamel ( Amen Bank ) 19 Said Aymen (BNA)
IFID 2008 : 27EME promotion Actualités Bancaires et
Financières
l'investissement dans des systèmes d'information
performants ont pris de l'ampleur : la plupart des banques tunisiennes se sont
lancées dans des logiques de Global Banking.
Cependant, dans un marché de services homogènes,
tel que le marché des services bancaires et étant donné
que les marges de manoeuvre des banques sont assez restreintes, l'autre
façon de faire est de se différencier par des services à
marges élevées.
Toutefois, bien que les banques aient fait des efforts dans ce
domaine afin de se démarquer, les clients perçoivent que les
services financiers offerts par les différentes banques sont semblables.
Rivalité entre les banques de la place :
Dans un premier temps, la rivalité au sein du secteur
bancaire dépend du nombre d'institutions établies sur le
marché. Le secteur bancaire tunisien comprend actuellement 18 banques
universelles, 8 banques off-shore et 2 banques d'affaires. Il est
partagé entre banques privées et trois banques publiques. Ce
nombre relativement élevé conjugué à un taux de
bancarisation jugé satisfaisant, conduisent à une concurrence
assez intense sur ce secteur. Les banques sont ainsi amenées à
faire davantage d'effort pour grignoter des parts de marché notamment
par la proposition de taux avantageux pour les clients, surtout avec la
libéralisation financière. D'autre part, les parts de
marché dépendent fortement de l'importance du réseau
d'agences de chaque établissement. Sur ce point, la BNA possède
le principal réseau du pays (145 agences), suivi de la STB avec 119
agences tandis que la BH et l'ATB disposent des réseaux les moins
développés. Cette dernière est en train d'investir
intensément dans l'expansion de son réseau alors que, la BH est
actuellement plus axée sur l'amélioration de ses fondamentaux et
le respect des règles prudentielles. Par ailleurs, la rivalité
est déterminée par le degré de spécialisation des
banques. En effet, certaines banques se sont spécialisées dans
des créneaux particuliers et bénéficient ainsi d'une
position dominante sur ces créneaux comme la BH dans l'immobilier, la
BNA dans le secteur agricole, et la STB dans le secteur du tourisme.
Pouvoir du gouvernement :
Les autorités tunisiennes ont entrepris plusieurs
réformes structurelles dans le but de moderniser le système
bancaire, de renforcer le cadre réglementaire, d'améliorer la
qualité du crédit et la transparence financière et de
promouvoir la gouvernance. Rappelons, à cet effet, que les
autorités espèrent atteindre un taux de créances
improductives de 15% couplé à un taux de provisionnement de 70%
d'ici 2009. La mise en oeuvre de ces mesures vise, en premier lieu, à
améliorer la culture du crédit chez les banques tunisiennes. Il
convient ainsi de recourir à des professionnels bien formés en
vue d'effectuer une allocation optimale des crédits en finançant
des projets sur la base de leur rentabilité et de leur risque
plutôt que sur la base des garanties données. Le renforcement du
secteur transite également par la promotion des pratiques de la bonne
gouvernance. A cet effet, il est vivement recommandé de
développer des systèmes de notation interne au sein de chaque
banque.
Dynamique de la demande :
Avec un taux de bancarisation assez élevé (soit
une agence bancaire pour 10 mille habitants), un taux de financement de
l'économie jugé important, des fondamentaux relativement faibles
conjugués à un épargne orienté vers le secteur de
l'immobilier, font que la demande locale ne devrait pas évoluer de
manière significative sur les années à venir. Toutefois,
comme le relève une étude du FMI, le créneau des
crédits à la consommation bien qu'en développement
remarquable, reste encore sous exploité. La demande attendue est
fortement déterminée par la psychologie du consommateur tunisien
qui est à la recherche d'un niveau de vie garantissant un minimum de
bien-être et de confort, quitte à s'endetter pour satisfaire ses
besoins.
Section II : L'évolution du secteur bancaire
:
II : 1 : les indicateurs de l'évolution :
Pour tracer l'évolution du secteur bancaire tunisien
durant la période de 2002 à 2007 nous allons nous baser sur un
ensemble de critères concernant le coût des ressources, le
rendement des emplois, la marge d'intermédiation bancaire, le coût
de risque, le rendement de l'actif , le rendement financier, et
l'évolution du réseau des agences bancaires
1 : Le ratio du coût moyen des ressources :
Ce ratio est mesuré par le rapport entre les
intérêts servis par la banque et l'encours moyen des ces
ressources à savoir le dépôt de la clientèle, les
emprunts interbancaires, les emprunts obligataires et les ressources
spéciales.
Coût moyen des ressources= (total des intérêts
servis / encours moyen des (dépôts +emprunts +ressources
spéciales)
Ce tableau présente l'évolution du coût moyen
des ressources pour les dix banques :
Année
|
CMR
|
Banques
|
CMR
|
2000
|
3,41%
|
AMEN BANK
|
4,62%
|
2001
|
3,62%
|
BH
|
3,75%
|
2002
|
3,58%
|
UIB
|
3,55%
|
2003
|
3,39%
|
ATB
|
3,49%
|
2004
|
3,33%
|
BNA
|
3,18%
|
2005
|
3,27%
|
BT
|
3,17%
|
2006
|
2,61%
|
STB
|
2,95%
|
2007
|
2.93%
|
BIAT
|
2,95%
|
|
|
UBCI
|
2,91%
|
|
|
BS
|
2,60%
|
Le graphique : l'évolution annuelle du coût moyen
des ressources :
4,000%
3,500%
3,000%
2,500%
2,000%
1,500%
1,000%
0,500% 0,000%
4,00%
3,50%
3,00%
2,50%
2,00%
1,50%
0,00%
banque
valeur du CMR
5,00% CMR par Banque
4,50%
1,00% 0,50%
A B BH UIB ATB BNA BT STB BIATUBCI B
Evolution du CMR
CMR;
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Année
On remarque que les banques qui ont la part de marché en
terme de collecte des dépôts la plus élevée
bénéficient du coût moyen des ressources le moins
élevé
2 : Le ratio de rendement moyen des emplois :
Ce ratio est mesuré par le rapport entre l'ensemble des
intérêts reçus et l'encours moyen des crédits
à la clientèle et les prêts interbancaires.
Rendement moyen des emplois = (produits reçus /encours
moyen des créances sur la clientèle et les prêts
interbancaires).
Didouni jamel ( Amen Bank ) 22 Said Aymen (BNA)
Année
|
RME
|
2000
|
7,93%
|
2001
|
7,65%
|
2002
|
7,22%
|
2003
|
6,81%
|
2004
|
6,59%
|
2005
|
6,51%
|
2006
|
6,80%
|
2007
|
6.78%
|
Rendement Moyen des Emplois
10,00% 8,00% 6,00% 4,00% 2,00% 0,00%
|
|
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 année
RME
Pour le ratio de rendement des emplois, on s'attend à
ce que son évolution soit baissière du fait de l'accroissement de
la concurrence interbancaire surtout pour le segment des crédits au
particulier et de la part assez importante des créances douteuses et
litigieuses qui génèrent un faible taux de recouvrement par
rapport à l'encours moyen ce qui mène à un diminution des
intérêts reçus.
Cette tendance est vérifiée pour la période
[2000 ; 2007], en effet la baisse est de l'ordre de 1.42%. Mais on remarque
qu'il y a en 2006 une légère augmentation de 0.29%.
Marge d'intérêt (en %)
Année
|
RME
|
CMR
|
Marge d'intérêt (en %)
|
2000
|
7,93%
|
3,41%
|
4,52%
|
2001
|
7,65%
|
3,62%
|
4,03%
|
2002
|
7,22%
|
3,58%
|
3,63%
|
2003
|
6,81%
|
3,39%
|
3,42%
|
2004
|
6,59%
|
3,33%
|
3,26%
|
2005 2006
|
6,51% 6,80%
|
3,27% 2,61%
|
3,24% 4,19%
|
2007 6.78% 2.93% 3,85%
marge d'intéret (en %))
Marge d'intérêt (en %)
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
CMR et RME PAR AN
2.93%
2,61%
3,58%
3,62%
3,41%
3,27%
3,33%
3,39%
6.78%
6,80%
7,22%
7,65%
7,93%
6,51%
6,59%
6,81%
5,00%
4,50%
4,00%
3,50%
3,00%
2,50%
2,00%
1,50%
1,00%
0,50%
0,00%
D'après l e tableau et le graphique, on peut constater la
dégradation de la marge d'intérêt (en pourcentage) entre
2000 et 2005 pour ces éventuelles raisons :
> L'accroissement de la concurrence
> La part importante des créances douteuses
3 :Coût du risque :
(Coût du risque=Provisions/PNB)
|
|
banques
|
coût de risque en 2006
|
Amen Bank
|
36%
|
BNA
|
33%
|
BH
|
30%
|
BIAT
|
29%
|
STB
|
29%
|
BT
|
26%
|
BTE
|
15%
|
ATB
|
14%
|
UBCI
|
4%
|
SECTEUR
|
27%
|
cout du risque par banque en 2006(%)
Amen bank BNA BH BIAT STB BT BTE ATB UBCI SECTEUR
banques
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
part de marché
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
Part de marché en terme d'encours de crédit (
vart°2006/2005)
TB BNA BH BIAT AMEN BT ATB UBCI BTE
Banques
L'observation du tableau et du graphique montre que les
banques qui détiennent la part de marché la plus importante sont
celles ayant le coût du risque le plus important et ce à cause des
provisions pour créances douteuses. Le graphique suivant montre
l'importance de la part de marché des banques ayant le coût de
risque le plus important en terme du volume des crédits à
l'économie, ces crédits nécessitent la constitution de
provisions devenues de plus en plus lourdes ce qui augmentent le coût de
risque
la STB, la BNA, et la BH, et la BIAT celui-ci
représente plus de 47% du marché en terme de crédits.
Cette part de Parts de marché en termes d'encours de crédit.
Cette part de marché s'est maintenue en 2006 puisqu'elle se chiffrait
à 46% en 2005. Pour ce qui est des autres banques,
IFID 2008 : 27EME promotion Actualités Bancaires et
Financières
aucune n'est parvenue à augmenter sensiblement sa part de
marché, et un statu quo quasi général a été
observé dans le secteur bancaire entre 2005 et 2006.
Evolution du volume des provisions
Provision (DT)
25000000
20000000
15000000
10000000
5000000
0
2002 2003 2004 2005 2006 2007
T
350000000
300000000
250000000
200000000
150000000
100000000
50000000
0
Crédit à l'économie
2002 2003 2004 2005 2006 2007
T
Evolution du volume du crédit à
l'économie
Didouni jamel ( Amen Bank ) 26 Said Aymen (BNA)
4 : Rentabilité de l'actif :
Le tableau suivant montre que les banques privées sont
plus rentables que les banques publiques, leurs rentabilités
dépassent ,en général la rentabilité moyenne du
secteur : la BT ,l'AB ,la BIAT et l'UBCI Sont les banques commerciales les plus
rentables et ce grâce à l'importance des résultats
économiques
5 : Rentabilité des capitaux propres :
L'observation du graphe sus dessous nous permet de dégager
deux constats :
1 : les banques privées ont la rentabilité
financière la plus importante, à l'exception de la BIAT dont la
rentabilité financière est en recul permanent.
Didouni jamel ( Amen Bank ) 27 Said Aymen (BNA)
2 : La rentabilité moyenne du secteur est en baisse
continue allant de12.9% en 2001 à 8.40% en 2006
La baisse de rentabilité financière du secteur
bancaire s'explique dans une grande partie par la baisse des résultats
nets affichés tel que dressé par le graphique suivant passant de
236.62MD en 2001 à 191.58 MD en 2006:
Le recul des bénéfices nets s'explique par :
1 : l'évolution du coefficient d'exploitation, qui a
tendance à faire baisser les résultats nets (graphel)
2 : la baisse des revenus hors intérêts (graphe
2)
3 : l'augmentation des provisions (graphe 3)
1 : l'évolution du coefficient d'exploitation
2 :la baisse des revenus hors intérêts
IFID 2008 : 27EME promotion Actualités Bancaires et
Financières
3 : l'augmentation des provisions
Evolution du volume des provisions
Provision (DT)
25000000
20000000
15000000
10000000
5000000
0
2002 2003 2004 2005 2006 2007
Année
Didouni jamel ( Amen Bank ) 32 Said Aymen (BNA)
6 : EVOLUTION DU RESEAU D'AGENCES :
|
2004
|
2005
|
2006
|
VARIATION 06/05
|
BNA
|
145
|
146
|
148
|
2
|
STB
|
117
|
118
|
119
|
1
|
BIAT
|
102
|
104
|
108
|
4
|
ATTIJARI
|
92
|
93
|
94
|
1
|
AMEN BANK
|
81
|
85
|
89
|
4
|
UIB
|
89
|
88
|
88
|
0
|
UBCI
|
52
|
66
|
85
|
19
|
BT
|
79
|
82
|
84
|
2
|
BH
|
75
|
79
|
80
|
1
|
ATB
|
36
|
44
|
66
|
22
|
SECTEUR COTE
|
868
|
905
|
961
|
56
|
évolution du nombre d'agences bancaires
1100
1000
900
800
700
600
N
500
400
300
200
100
0
2004 2005 2006 VARIATION 06/05
BNA STB BIAT
|
ATTIJARI.
AmEN BANK
|
UIB UBCI BT BH ATB
ECTEUR COTE
|
banques
II :2 : Principaux faits marquants de l'évolution du
secteur bancaire
date
|
événements
|
observations
|
21 mars 2008
|
Le FMI appuie les privatisations
|
Une mission du FMI, qui a séjourné en Tunisie au
mois de janvier
2008, a salué la réforme du secteur bancaire, et
notamment la privatisation récente de la Banque tuniso-koweitienne
(BTK) cédée à des conditions favorables au groupe
français, le Groupe Caisse
d'Épargne, et la programmation de la privatisation
d'autres
banques
|
8 février
2008
|
La STB vend deux filiales
|
La banque publique Société tunisienne de banques
(STB) vient de céder deux filiales. La première, la
Société tunisienne de l'industrie automobile (STIA), a
été rachetée par le groupe Mabrouk pour un montant de 4,5
millions de dinars (C 2,5
millions). La STIA est leader dans le secteur de l'industrie
automobile
|
1 février
2008
|
Annonces des résultats
|
2006, année faste pour le secteur bancaire tunisien En
Tunisie, le secteur bancaire a enregistré en 2006 sa plus forte
croissance depuis huit ans. Il demeure pourtant une
des principales faiblesses de l'économie locale.
|
25 janvier
2008
|
Centre de
formation d'ATTIJARI
BANK
|
Attijari Bank s'est dotée de son propre centre de
formation : Académie Attijari. Il a pour mission «
l'intégration des nouvelles
recrues, le perfectionnement des compétences et
le développement de hauts potentiels », d'après un
communiqué du
groupe.
|
22 juin 2007
|
Crédits à la
consommation atteint des ménages en
hausse
|
Le volume des crédits accordés aux ménages
en Tunisie a
4,7 milliards de dinars (C 7,9 milliards) en 2006, en hausse de
20 % par rapport à 2005, selon la Banque centrale de Tunisie
(BCT). Selon un rapport établi par la Centrale des
crédits aux
particuliers à la BCT,
|
22 juin 2007
|
Programme
triennal pour
la libéralisation financière
|
La Banque centrale de Tunisie (BCT) vient d'engager avec
le concours du Fonds monétaire international (FMI) et la
Banque mondiale, un programme triennal de libéralisation
financière. Ce programme s'articule autour de trois axes : une plus
grande ouverture du compte capital, une refonte du code de change
|
22 juin 2007
|
BTK cède 60
% de son
capital koweitienne
|
Huit banques et groupes financiers ont répondu à
l'appel à manifestation d'intérêt lancé, le 4 mai
2007, par la Banque tuniso- (BTK) pour la cession de 60 % de son capital.
Les huit candidatures représentent six pays : il s'agit de United
Gulf Bank (Bahrein), Noor Financial Investment (Koweït), Mashreq Bank
.
|
15 juin 2007
|
Privatisation
|
Près de la moitié des candidats au rachat des
78,18 % du capital de la Banque franco-tunisienne (BFT) sont de
nationalité arabe : trois entités koweitiennes (le groupe
Kipco via sa banque off-shore tunisienne Tunis International Bank, The
International Investor et Global Investment House), un émirati
(Dubaï Investment Group),
|
01 juin 2007
|
|
Le parlement tunisien a adopté le 8 mai 2007 une loi
visant à dépénaliser progressivement le chèque
impayé.
|
24 août
|
La BFPME satisfaite de ses
|
Presque deux ans et demi après son lancement, la Banque
de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME) affiche des
résultats dépassant ses prévisions. Depuis 2005, la banque
a
|
Didouni jamel ( Amen Bank ) 34 Said Aymen (BNA)
IFID 2008 : 27EME promotion Actualités Bancaires et
Financières
2007
|
|
résultats
|
|
reçu 965 demandes de financement, sur lesquelles à
fin juin les approbations nettes sont de 325 projets .
|
30 août
2007
|
|
L'évaluation du secteur bancaire tunisien
|
|
Le rapport annuel de la Banque centrale de Tunisie
(BCT), exercice 2006, paru le 30 août 2007, a confirmé une
évaluation positive du secteur bancaire tunisien
réalisée par une mission du Fonds monétaire
international
|
30 novembre
2007
|
|
IMPLANTATI ON D'AMEN BANK EN ALGERIE
|
|
Amen Bank renforce son implantation au Maghreb
|
16
novembre
2007
|
|
|
|
Le Chef de l'État tunisien a annoncé, le 7
novembre 2007, sa décision d'autoriser les banques à
gérer, dans la limite de 20 %, leurs avoirs en devises sur les
marchés mondiaux.
|
9
novembre
2007
|
|
bancaire
Amélioration de l'appréciation
du secteur
tunisien
|
|
Standard & Poors (S&P) a relevé, le 22 octobre,
l'amélioration de l'appréciation du secteur bancaire tunisien,
annonçant ainsi le passage du système bancaire du Groupe 9 au
Groupe 8 de son indicateur appelé « Bicra » (Banking
Industry Risk Assessment). L'agence souligne l'amélioration de la
qualité des bilans des banques, ainsi que la meilleure surveillance
observée
|
2
novembre
2007
|
|
Rachat de la BTK
|
|
La Caisse d'épargne rachète la BTK Le groupe
bancaire français Caisse d'épargne a pris, le 23 octobre, le
contrôle de la Banque tuniso koweitienne (BTK). Il a racheté la
part des États tunisien et koweitien (60 %) dans le capital de la
BTK. La Caisse a offert 300 millions de dinars (C 176 millions) pour
acquérir l'ex-banque .
|
2
novembre
2007
|
|
|
|
d'offres
L'Arab Petroleum Investments Corporation (Apicorp) a
remporté l'appel
en vue de sélectionner une banque-conseil chargée
d'accompagner
l'Entreprise tunisienne d'activités
pétrolières (Etap), dans sa sortie sur le marché
international, afin de lever $ 400 millions devant financer sa
joint-venture avec British Gas.
|
12 octobre
2007
|
|
Privatisation
|
|
Quatre candidats sur les cinq short-listés ont
présenté, le 3 octobre, des offres techniques pour racheter 60
% du capital de la Banque Tuniso- Koweitienne (BTK)
|
|
|
un
observatoire des
services
bancaires
|
|
comparaison
Tunisie : un observatoire des services bancaires La banque
centrale a récemment créé un observatoire des services
bancaires, pour améliorer les services rendus par les banques
à leurs clients. Une première étude vient d'être
rendue publique, librement téléchargeable sur internet,
présentant une des conditions bancaires de 11 institutions
bancaires, publiques, privées et étrangères en
Tunisie.
|
9 mars
2007
|
|
La BMICE bientôt opérationnelle
|
|
La Banque maghrébine d'investissement et du
commerce extérieur siègera à Tunis, où son
statut définitif a été adopté le 1er mars par
les ministres maghrébins des Finances. Son assemblée
générale constitutive est convoquée pour la fin
du mois.
|
22 décembre
2006
|
|
PRIVATISAT ION DU BS
|
|
Adieu Banque du Sud, place à Attijari Bank.
Annoncés depuis plusieurs semaines, approuvés par les
instances de la banque depuis quelques temps, la nouvelle identité
visuelle et le nouveau logo, d'un coût de 2 millions de dinars
tunisiens, viennent d'être révélés le 12
décembre
|
15 décembre
|
|
Création de
i
l'Observatore des services
|
|
L'Observatoire des services bancaires est né Relevant de
la Banque centrale de Tunisie (BCT), cette structure est chargée
|
2006
|
|
bancaires
|
|
d'assurer le suivi de la qualité des services bancaires,
d'informer
sur les produits bancaires
|
24 novembre
2006
|
|
Change : démarrage du
système de virement de gros
montants
|
|
La Banque centrale de Tunisie (BCT) a lancé le 4 novembre
un Système de virement de gros montants tunisien (SGMT).
Ce nouveau système constitue le dernier jalon dans le processus
de modernisation des systèmes de paiement tunisiens,
complétant la télé-compensation mise en oeuvre en 1999
et qui permet actuellement l'échange électronique
|
29 septembre
2006
|
|
bancaire
Le secteur
tunisien sur la voie de la modernisation
|
|
La Tunisie poursuit ses efforts, entamés en 1998,
pour libéraliser son secteur bancaire qui fut durant trois
décennies l'armature de son développement économique.
Alors que les privatisations d'établissements bancaires publics se
poursuivent, plusieurs axes de réforme ont été
engagés dans le but de moderniser l'activité bancaire et de
lui conférer plus de transparence.
|
25 août
2006
|
|
Les monarchies du Golfe investissent dans la Tunisie
|
|
Ces dernières années, les investisseurs du Golfe
ont manifesté un intérêt croissant pour la Tunisie. En
2005, quelque 200 millions de dinars tunisiens (120 millions d'euros) ont
été investis contre 97 millions de dinars (58,2 millions
d'euros) en 2001, soit une croissance de 53 %,
|
Synthèse
Ces évolutions prévisibles entraînent
nécessairement des investissements significatifs financiers,
technologiques, organisationnels et humains. Pour les financer, il faut
envisager des fusions entre banques nationales ou des alliances ou des
partenariats avec des banques étrangères pour:
- réaliser des économies d'échelles
- accroître la productivité
- élargir les offres de produits et services bancaires
- attirer et motiver du personnel qualifié
Ce qui permettra de dégager une meilleure
rentabilité qui est source de création de valeur.
1 :Recommandations aux banques
Maximiser l'orientation commerciale des banques (Ecouter les
clients)
Améliorer la protection des clients
S'attaquer une réorganisation de la gestion des risques
pour réduire l'importance des
emprunts non performants
Redresser la qualité du portefeuille, en changeant les
méthodes de financement;
Constituer plus de provisions;
Valoriser les garanties au prix du marché
Transparence financière des grands dossiers de
financement
Une autre approche du financement des PME
Consolidation de l'assise financière des
établissements de crédit
Renforcement des règles de bonne gouvernance
2 :Recommandations aux autorités de
réglementations :
Accélérer le processus de désengagement de
l'Etat des banques commerciales
Déréguler les taux d'intérêt
Renforcer la surveillance du secteur bancaire et la gestion
globale des risques pour éviter tout effondrement d'un ou plusieurs
établissements bancaires
Législation de protection des dépôts
améliorer et stabiliser les systèmes de paiement
Distinguer les banques commerciales des banques
spécialisées de développement ayant un objectif
défini Assouplissement des conditions d'exercice de l'activité
bancaire
Adapter les contrôles de la BCT aux nouvelles dispositions
fixées par la circulaire sur le contrôle interne sur les
prêts aux apparentés et abaisser la limite globale applicable
à ces
concours
Mettre en force le système de sanctions
Renforcer l'indépendance du Gouverneur de la BCT
Imaginer une banque régionale du Maghreb
D'après :les recommendations du rapport de FMI sur les
banques tunisiennes :
CONCLUSION :
Il ressort ainsi de notre exposé que le secteur
bancaire tunisien a connu durant la période allant de 2002 à 2006
une croissance considérable à travers le développement des
produits et l'expansion de l'activité de crédit, se traduisant
par un accroissement important du PNB. Néanmoins, les banques affichent
dans l'ensemble une régression au niveau de la rentabilité en
raison des efforts énormes fournis en matière de provisionnement,
de modernisation des systèmes d'information et d'expansion des
réseaux d'agences. Au chapitre de la gestion prudentielle, quelques
banques de la place se sont déjà conformées aux normes en
vigueur tandis que d'autres affichent des ratios qui commencent à y
converger. D'ailleurs, la levée des ressources longues par certaines
banques, leurs politiques de provisionnement intensif ainsi que
l'amélioration de la qualité des crédits octroyés
attestent de l'avancée des banques tunisiennes au niveau de la gestion
des risques. Toutefois, ces efforts diffèrent à travers les
différents établissements.
L'enjeu est alors de se conformer, dans un premier temps, aux
normes internationales pour maîtriser le risque encouru et d'assainir la
culture du crédit afin d'assurer un développement sain. Cet
assainissement augmentera les chances de privatisations ou de fusions pour se
préparer à l'accès aux marchés étrangers.
L'analyse des banques, en relation avec l'environnement dans lequel elles
évoluent a permis d'identifier trois catégories de valeurs :
* Une première catégorie regroupe des valeurs
qui sont caractérisées par de bons fondamentaux : un portefeuille
sain, une bonne gestion des risques, un niveau adéquat de
provisionnement. Seule note discordante, ces valeurs se vendent très
cher sur le marché boursier. Avec l'actif le plus sain du secteur, la BT
est l'exemple parfait de cette catégorie, avec une rentabilité de
12,6% et un taux de provisionnement de 98,5% est la banque la plus solide et la
plus rentable du secteur. Nous pouvons également y inclure l'ATB du fait
qu'elle présente de bons fondamentaux. Avec des efforts incontestables
de mise à niveau et de gestion des risques, ces valeurs constituent une
« garantie de qualité » dans un secteur où la
qualité se trouve être une denrée rare. Dans une logique de
portefeuille, la BT et l'ATB peuvent être considérées comme
des valeurs de fond. Il serait intéressant de miser sur ces valeurs,
* Une deuxième catégorie est constituée
de valeurs qui présentent des fondamentaux de qualité, certes
moindre, mais satisfaisante et qui sont en nette amélioration. Il s'agit
de banques à fort potentiel de croissance, mais qui se vendent aussi
cher sur le marché : c'est le cas de l'Amen Bank, la BH et la BIAT. Vu
les progrès et les efforts perceptibles pour l'amélioration de
leur système de gestion, ces banques jouissent d'une
crédibilité indéniable quant à leur
développement futur. Une fois l'actif convenablement assaini et leurs
fondamentaux conformés aux normes internationales, ces banques
pourraient facilement être sujettes à des privatisations ou
à des fusions. Il s'en suit naturellement une amélioration de la
gouvernance, une meilleure rigueur au niveau de la gestion et une
rentabilisation optimale des ressources.
Enfin, la troisième catégorie regroupe des
institutions qui présentent les moins bons fondamentaux, bien qu'ils
soient en progrès, et qui sont loin de respecter les ratios prudentiels.
C'est le cas de la STB et de la BNA. Au niveau de la valorisation, il est
apparu que leurs prix
IFID 2008 : 27EME promotion Actualités Bancaires et
Financières
n'incorporent pas de primes liées à des
possibilités de fusions ni de restructurations. Sans doute, les
investisseurs ne croient pas à la possibilité d'occurrence de
tels scénarios vu la faible qualité de leurs fondamentaux.
Cependant, la STB, possédant l'actif le plus important du secteur, est
une valeur stratégique du fait qu'un investisseur qui prévoit des
évolutions favorables quant au développement de l'activité
du secteur du tourisme en Tunisie peut miser sur cette valeur.
Quant à l'UIB et ATTIJARI, elles présentent un
lourd portefeuille de créances non performantes et leur niveau actuel de
fonds propres ne permet pas d'effectuer le nettoyage nécessaire. Une
recapitalisation de ces banques permettrait d'assainir leurs bilans et leur
offrirait ainsi un potentiel de croissance à long terme. Cet état
des lieux a ainsi permis de donner une idée d'ensemble sur les
établissements bancaires tunisiens, notamment sur les plans de la
rentabilité et de la gestion des risques.
Bibliographie :
(LOI N° 2001A65 DU 10 JUILLET 2001, RELATIVE AUX
ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT Article 2 telle que modifiée et
complétée par la loi n°2006A19 du 2 mai 2006, )
· Loi n°58-90 du 19 septembre 1958 portant
création et organisation de la Banque Centrale de Tunisie telle que
modifiée par la loi n° 2006-26 du 15 mai 2006 et la loi
n°2007-69 du 27 décembre 2007,
· Loi n°2001-65 du 10 juillet 2001,
relative aux établissements de crédit, telle que modifiée
et complétée par la loi n°2006-19 du 2 mai
2006,
· Loi n°85-108 du 6 décembre 1985
portant encouragement d'organismes financiers et bancaires travaillant
essentiellement avec les non-résidents,
· Loi n°94-89 du 26 juillet 1994 relative
au leasing,
· Loi n°2005-96 du 18 octobre 2005 relative
au renforcement de la sécurité des relations
financières,
· Textes à caractère réglementaire de
la Banque Centrale de Tunisie.
· Site de la bct :
www.BCT.ORG.TN
· les recommandations du rapport de FMI sur les banques
tunisiennes
· Loupe sur le Secteur Bancaire en Tunisie : Mars 2005 ;
Préparé par : Elachaâl Mohyeddine
· Rapport du FMI N° 07/98: Mars 2007.
Tunisie--Mise à jour de l'évaluation de la stabilité du
système financier tunisien
· PRESENTATION DU SECTEUR BANCAIRE COTE : AXIS CAPITAL AOUT
2007
· ASSOCIATION PROFESSIONNELLE TUNISIENNE DES BANQUES &
DES ETABLISSEMENT FINANCIERS
· Rapport annuel 2006 TOME 1 2007
· Observatoire des services bancaires tunisien
|