Section 3 : Echantillonnage
1. La taille de l'échantillon
Le questionnaire a été soumis à 30
agences bancaires appartenant à 10 banques commerciales opérant
dans la région de Sfax. Ce choix peut être expliqué par les
différentes limites matérielles, humaines et temporelles
sous-jacentes à tout travail de recherche et aussi dans le but
d'atteindre un nombre d'agences qui peut nous procurer des résultats
statistiquement fiables.
2. Le contact de l'échantillon
Pour contacter notre échantillon, nous étions
devant deux alternatives :
· Questionnaire par e-mail.
· Entretien personnel.
· Interview par téléphone.
· Questionnaire postal.
Pour le besoin de notre travail de recherche, nous avons
opté pour entretien personnel et questionnaire par e-mail.
3. Les difficultés rencontrées pendant
l'enquête
Le premier problème rencontré dans la recherche
est le choix du mode de contact vu qu'un questionnaire postal a des chances
minimes de réussite.
Le deuxième problème rencontré lors du
contact par e-mail : la majorité des responsables concerné
n'ont pas répondus à notre questionnaire.
Le troisième problème rencontré lors de
l'entretien personnel est que les responsables n'étaient pas toujours
disponibles pour nous recevoir.
Section 4 : Résultats et
interprétation
1. Influence de la perception du risque sur le choix de
la méthode de gestion
|
variables
|
coefficients
|
Probabilité
|
á0
|
C
|
3.800503
|
0.1109
|
á1
|
RISKC
|
-1.015392
|
0.0950 *
|
á2
|
RISKCH
|
-0.768018
|
0.2900
|
á3
|
RISKTI
|
1.241247
|
0.1321
|
á4
|
RISKO
|
-0.593670
|
0.2917
|
|
dépendance
|
0.466667
|
|
Interprétation
Le tableau si dessus représente l'impact de
l'appréciation du risque sur le choix de la catégorie des
méthodes de gestion (classique ou nouvelle).
Ce tableau se traduit par l'équation suivante :
MGR = á0 +á1
RISKC+á2 RISKCH+á3
RISKTI+á4 RISKO+å1
Après avoir collecter et régresser les
informations nécessaires sur l'appréciation des responsables
vis-à-vis de ces risques selon la régression logistique, on a
obtenu les résultats suivants :
· Pour se couvrir contre le risque de crédit, de
change et opérationnel ; les responsables ont tendance à
utiliser des méthodes de gestion classiques en dépit de leur
importance au sein de leurs banques.
· Par contre, pour se couvrir contre le risque du taux
d'intérêt, ils ont tendance à utiliser les nouvelles
méthodes de gestions ; même si ce risque ne présente
pas une grande menace pour ces établissements en vertu de la
régulation de ce taux de la part de la BCT.
· Ces résultats ne sont pas significatifs sauf
pour le risque de crédit qui présente une probabilité
inférieure à 10%.
· Le pouvoir explicative de ces variables est de l'ordre
de 46,67% ceci montre que le choix de la méthode de gestion
dépend de l'appréciation du risque par les responsables des
banques.
2. Influence des variables de gouvernance sur le choix de
la méthode de gestion
|
variables
|
coefficients
|
Probabilité
|
â0
|
C
|
-11.90516
|
0.7467
|
â1
|
PMAJ
|
-54.05676
|
0.4678
|
â2
|
PINS
|
-14.96904
|
0.5028
|
â3
|
PETR
|
54.61516
|
0.4635
|
â4
|
ETAT
|
-2.203685
|
0.8567
|
â5
|
DUALITE
|
4.155745
|
0.5292
|
â6
|
LOGCA
|
8.482269
|
0.6672
|
|
dépendance
|
0.466667
|
|
Interprétation
Le tableau si dessus représente l'impact des variables
de gouvernances sur le choix de la catégorie des méthodes de
gestion (classique ou nouvelle).
Ce tableau se traduit par l'équation suivante :
MGR = â0 +â1
PMAJ+â2 PINS+â3 PETR+â4
ETAT+â5 DUALITE+
â6
LOGCA+å2
Après avoir collecter et régresser les
informations nécessaires sur les variables de gouvernances selon la
régression logistique, on a obtenu les résultats
suivants :
· Les banques qui possèdent une forte
participation majoritaire, institutionnel et de l'Etat présentent des
coefficients négatifs donc ils ont tendance à utiliser des
méthodes de gestion classiques pour se couvrir contre les
différents risques.
· La participation majoritaire et institutionnelle
à une forte influence sur le choix des méthodes de gestion,
tandis que l'état à une influence moyenne.
· Les banques qui ont une forte participation
étrangère, qui présente une dualité et qui ont une
taille du conseil d'administration élevé possèdent des
coefficients positives d'où ils optent pour les nouvelles
méthodes de gestion.
· La dualité et la taille du conseil
d'administration ont une forte influence sur le choix des méthodes de
gestion tandis que la participation étrangère a une très
forte influence.
· En se basant sur les probabilités obtenues, on
remarque que tous ces variables ne sont pas significatifs car elles
dépassent le seuil de 10%.
· Le pouvoir explicatif de ces variables est de l'ordre
de 46,67%, ceci montre que le choix de la méthode de gestion est
fortement influé par les variables de gouvernances.
3. Influence des variables de structure sur le choix de
la méthode de gestion
|
variables
|
coefficients
|
Probabilité
|
è0
|
C
|
45.69556
|
0.0475**
|
è1
|
LOGTAIL
|
-3.183838
|
0.0454**
|
è2
|
DETSKP
|
0.598584
|
0.1918
|
è3
|
IPBN
|
2.257752
|
0.5369
|
|
dépendance
|
0.466667
|
|
Interprétation
Le tableau si dessus représente l'impact des variables
de la structure des banques sur le choix de la catégorie des
méthodes de gestion.
Ce tableau se traduit par l'équation suivante :
MGR = è0 +è1
LOGTAIL+è2 DETSKP+è3
IPBN+å3
Après avoir collecter et régresser les
informations nécessaires sur les variables de structure bancaire selon
la régression logistique, on a obtenu les résultats
suivants :
· Les banques de petites tailles ont un coefficient
négatif mais qui à une influence importante cela signifie que
leurs responsables choisissent des méthodes de gestion classiques pour
atténuer les menaces des risques.
· Les banques qui possèdent un coût de
détresse financière fort et une forte convexité de la
fonction de taxe ont recours aux nouvelles méthodes de gestion pour se
protéger contre ces risques.
· Le coût de détresse financière a
une faible influence, tandis que la convexité de la fonction de taxes
influe fortement sur le choix des méthodes de gestion.
· Les résultats obtenus de ces trois nous
démontrent qu'il existe une seule variable significative, qui a une
probabilité inférieure à 5%, qui est la taille de la
banque.
· Le pouvoir explicatif de ces variables est de l'ordre
de 46,67%, ceci montre que le choix de la méthode de gestion est
fortement influée par les variables de gouvernances.
4. Influence du choix de la méthode de gestion sur
la rentabilité des actifs
|
variables
|
coefficients
|
Probabilité
|
ë0
|
C
|
0.002375
|
0.7370
|
ë1
|
MGR
|
-0.007404
|
0.4761
|
|
dépendance
|
0.018288
|
|
Interprétation
Le tableau si dessus représente l'impact du choix de la
méthode de gestion sur la rentabilité des actifs au sein de la
banque.
Ce tableau se traduit par l'équation suivante :
ROA = ë0 +ë1
MGR+å4
On déduit les résultats suivants :
· L'utilisation des nouvelles méthodes de gestion
influe négativement sur la rentabilité des actifs aux seins des
banques.
· Le pouvoir explicatif de cette variable est très
faible car on se trouve avec un R2 est de l'ordre de 1,82% ceci
explique que la rentabilité des actifs est indépendante des
méthodes de gestion.
· A la lumière de ces résultats, on
déduit que la variable explicative n'est pas significative car sa
probabilité est de l'ordre de 47,61%.
· Le choix de la méthode de gestion influe
très faiblement la performance et cela s'explique par un coefficient
faible de l'ordre de -0. 74%.
5. Influence du choix de la méthode de gestion sur
la performance financière
|
variables
|
coefficients
|
Probabilité
|
ì0
|
C
|
-0.040400
|
0.7778
|
ì1
|
MGR
|
-0.148714
|
0.4797
|
|
dépendance
|
0.018002
|
|
Interprétation
Le tableau si dessus représente l'impact du choix de la
méthode de gestion sur la rentabilité des actifs au sein de la
banque.
Ce tableau se traduit par l'équation suivante :
ROE = ì0 +ì1
MGR+å5
On obtient les résultats suivants :
· L'utilisation des nouvelles méthodes de gestion
influe négativement sur la performance financière aux seins des
banques.
· Le pouvoir explicatif de cette variable est très
faible car on se trouve avec un R2 de l'ordre de 1,80% ceci
explique que la performance financière des banques est
indépendante des méthodes de gestion.
· A la lumière de ces résultats, on
déduit que la variable explicative n'est pas significative car sa
probabilité est de l'ordre de 47,97%.
· Le choix de la méthode de gestion influe
faiblement sur la performance et cela s'explique par un coefficient faible de
l'ordre de -14,8%.
.
6. Impact des déterminants bancaires sur la
rentabilité des actifs
|
variables
|
coefficients
|
Probabilité
|
ä0
|
C
|
-119.4767
|
0.0061***
|
ä1
|
PMAJ
|
30.11843
|
0.0085***
|
ä2
|
PINS
|
-12.21469
|
0.0069***
|
ä3
|
PETR
|
-2.423793
|
0.2329
|
ä4
|
ETAT
|
-35.27248
|
0.0075***
|
ä5
|
DUALITE
|
7.650746
|
0.0092***
|
ä6
|
LOGCA
|
2.070291
|
0.0025***
|
ä7
|
DETSKP
|
5.181361
|
0.0059***
|
ä8
|
LOGTAIL
|
6.514888
|
0.0217**
|
|
dépendance
|
0.531009
|
|
Interprétation
Le tableau si dessus représente l'impact des
déterminants du risque bancaire sur la rentabilité des actifs
sans pour autant tenir compte du choix de la méthode de gestion.
Ce tableau se traduit par l'équation suivante :
ROA = ä0 +ä1
PMAJ+ä2 PINS+ä3 PETR+ä4
ETAT+ä5 DUALITE+ä6
LOGCA+ä7 DETSKP+ä8
LOGTAIL+å6
On obtient les résultats suivants :
· La rentabilité des actifs des banques augmente
par l'augmentation de la part majoritaire, de sa taille, de la taille du
conseil d'administration, du ratio dettes/capitaux propres et qui
présente une dualité dans sa structure.
· La taille de la banque, la dualité, le
coût de détresse financière et la taille du conseil
d'administration ont une forte influence sur la rentabilité des actifs,
tandis que la part majoritaire a une influence très
élevée.
· En revanche, l'augmentation de la part
institutionnelle, étrangère et celle de l'état
évoluent dans le sens inverse de la performance ; ceci dit une
augmentation de l'une de ces parts fait baisser la rentabilité des
actifs de la banque.
· La participation institutionnelle et de l'Etat ont une
très forte influence sur la rentabilité des actifs tandis que la
part étrangère a une influence simplement moyenne.
· On constate, d'après les probabilités
calculés que toutes les résultats obtenus sont très
significatifs sauf pour la taille de la banque qui est moyennement
significative et la participation étrangère qui n'est pas
significative.
· Il existe une bonne dépendance entre ces
différents déterminants et la rentabilité des actifs ceci
est expliqué par coefficient de dépendance R2 qui est
de l'ordre de 53,1%.
7. Impact des déterminants des risques
bancaires sur la performance financière
|
variables
|
coefficients
|
Probabilité
|
ã0
|
C
|
-5.467105
|
0.0109**
|
ã1
|
PMAJ
|
1.402071
|
0.0133**
|
ã2
|
PINS
|
-0.592953
|
0.0084***
|
ã3
|
PETR
|
-0.110604
|
0.2750
|
ã4
|
ETAT
|
-1.659482
|
0.0111**
|
ã5
|
DUALITE
|
0.359106
|
0.0169**
|
ã6
|
LOGCA
|
0.098279
|
0.0041***
|
ã7
|
DETSKP
|
0.257982
|
0.0084***
|
ã8
|
LOGTAIL
|
0.294905
|
0.0222**
|
|
dépendance
|
0.519377
|
|
Interprétation
Le tableau si dessus représente l'impact des
déterminants du risque bancaire sur la performance financière
sans pour autant tenir compte du choix de la méthode de gestion.
Ce tableau se traduit par l'équation suivante :
ROE = ã0 +ã1
PMAJ+ã2 PINS+ã3 PETR+ã4
ETAT+ã5 DUALITE+ã6
LOGCA+ã7 DETSKP+ã 8
LOGTAIL+å7
On obtient les résultats suivants :
· La performance financière des banques augmente
par l'augmentation des part majoritaire, de sa taille, de la taille du conseil
d'administration, du ratio dettes/capitaux propres et qui présente une
dualité dans sa structure.
· La taille de la banque, la dualité, le
coût de détresse financière et la taille du conseil
d'administration ont une faible influence sur la performance financière,
tandis que la part majoritaire a une influence moyenne.
· En revanche, l'augmentation de la part
institutionnelle, étrangère et celle de l'état
évoluent dans le sens inverse que la
performance financière; ceci dit une augmentation de l'une de ces
parts fait baisser la performance de la banque.
· La participation institutionnelle et de l'Etat ont une
faible influence sur la performance financière tandis que la part
étrangère a une influence simplement moyenne.
· On constate, d'après les probabilités
calculées que tous les résultats obtenus sont moyennement
significatifs sauf pour la participation étrangère qui n'est pas
significative ; mais en ce qui concerne la participation institutionnelle,
la taille du conseil d'administration et le coût de la détresse
financière, ils sont fortement significatifs.
· Il existe une bonne dépendance entre ces
différents déterminants et la performance financière ceci
est expliqué par coefficient de dépendance R2 qui est
de l'ordre de 51,9%.
Tableau d'illustration de la
significativité
Désignation
|
Symbole
|
Intervalle de significativité
|
Significative
|
*
|
] 5%, 10%]
|
Moyennement significative
|
**
|
] 1%, 5%]
|
Fortement significative
|
***
|
<1%
|
8. Vérification empirique des
hypothèses
L'étude théorique nous à permis d'avancer
quelques hypothèses sur les quels on c'est basé pendant notre
recherche pour leur vérification par le tableau présenté
si dessous, tout en tenant compte de la significativité des
résultats obtenu.
Tableau de vérification des
hypothèses
Hypothèses
|
Vérification empirique
|
H1 : Le coût de détresse financière
influe positivement le choix des nouvelles méthodes de gestion
|
Non vérifiée
|
H2 : L'augmentation de l'impôt influe positivement le
choix des méthodes classiques
|
vérifiée
|
H3 : L'accroissement de la taille de la banque favorise le
choix des nouvelles méthodes de gestion
|
Non vérifiée
|
H4 : La dualité influe positivement le choix des
nouvelles méthodes de gestion
|
Non vérifiée
|
H5 : La présence d'administrateurs présentant
l'Etat et les établissements publics affecte positivement l'adoption de
choix des nouvelles méthodes de gestion
|
Non vérifiée
|
H6 : Les banques à forte propriété
étrangère adoptent les nouvelles méthodes de gestions
|
Vérifiée
|
H7 : L'augmentation de la taille du conseil d'administration
influe positivement le choix des méthodes classiques de gestion des
risques
|
Vérifiée
|
H8 : Les banques qui présentent des administrateurs
institutionnels influent positivement le choix des nouvelles méthodes de
gestion des risques
|
Vérifiée
|
H9 : Les banques administrées fortement par des
actionnaires majoritaires optent pour les nouvelles méthodes de
gestion
|
Vérifiée
|
Conclusion
D'après notre étude qui a été
menée auprès des banques commerciales Tunisiennes, on aboutit aux
conclusions suivantes :
· Les banques qui optent pour les méthodes
classiques de gestion des risques sont celles qui :
Ø Ont le coût de détresse
financière le plus élevé.
Ø Ont l'impôt sur bénéfice net le
plus élevé.
Ø Présentent une dualité du rôle du
PDG.
Ø Ont une forte participation de l'Etat.
Ø Ont un conseil d'administration plus nombreux.
Ø Ont la taille la plus élevée.
· Les banques qui optent pour les nouvelles
méthodes de gestion des risques sont celle qui :
Ø Ont une forte propriété
étrangère.
Ø Ont une forte propriété
institutionnelle.
Ø Sont administré par un actionnaire
majoritaire.
|