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Gestion des risque bancaire: définition, mesures, gestion, déterminants et impact sur la performance

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par Med Slilm ben mahfoudh Maalej Bilel
IHEC Sfax - HEC option finance 2007
  

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Les risques liés au manque d'information

Ø Incapacité à classer les risques par priorité :

Un élément clé du processus de gestion des risques est le classement par priorité. Cela peut se faire en utilisant une matrice pour classer les risques selon la possibilité qu'un évènement arrivera (la fréquence) et une estimation du coût potentiel (l'impact). La non disponibilité d'informations historiques rendra ce processus plus difficile.

Ø Incapacité à détecter la fraude :

Si une fraude est commise dans une banque, son effet se constate le plus souvent sur la qualité de portefeuille. Si des informations à temps et exactes sur le portefeuille sont disponibles, la fraude liée aux déboursements et remboursements peut être détectée plus facilement.

Ø Non-conformité avec les réglementations :

Sans des informations correctes et à temps, les rapports réglementaires seront inexacts ou incomplets.

Ø Manque de contrôle sur les actifs :

Il est important de garder les registres d'entrée et sortie des fournitures de bureau, d'utilisation des véhicules, et de tenir un registre des immobilisations.

Ø Non-conformité avec le budget :

Un système d'information financière doit comprendre une comparaison entre les résultats et le budget. Si un directeur n'est pas en mesure de vérifier la raison des écarts, une manipulation du système ne pourra pas être détectée.

Ø Etats financiers inexacts :

Des procédures d'enregistrement et de comptabilité imprécises ne créent pas seulement un environnement favorable aux activités frauduleuses, mais laissent les dirigeants et les parties prenantes avec les informations incorrectes pour la gestion de l'entreprise.

1.2. Audit interne

L'audit interne est une appréciation systématique et objective par les auditeurs internes des diverses activités et contrôles d'une institution.

L'objectif d'un audit interne est de déterminer si les risques auxquels s'expose l'institution peuvent être identifiés en vérifiant si :

Ø Les informations financières et les données d'exploitation sont exactes et fiables

Ø Les politiques et les procédures internes sont respectés

Ø Les risques d'exploitation de l'institution sont identifiés et réduits au minimum

Ø Les réglementations externes sont respectées

Ø Des critères d'exploitation satisfaisants sont remplis

Ø Les ressources sont utilisées de manière efficace et économique

Ø Les objectifs de l'institution sont effectivement atteints

Si une petite banque n'a pas l'argent lui permettant d'embaucher un auditeur interne à plein temps, la fonction d'audit interne peut être contractée à l'extérieur. Si les services d'une société sont requis, elle ne doit pas être la même que celle qui fait l'audit externe annuel. En combinant les deux, l'indépendance de l'audit externe sera mise en cause.

1.3. Audit externe

Un audit externe est un examen formel et indépendant des états financiers, registres, transactions, et opérations d'une structure par une partie externe en vue d'exprimer une opinion sur les états financiers des banques.

Les avantages d'un audit externe pour une banque sont :


· Donner de la crédibilité aux états financiers et autres rapports de gestion


· Garantir la transparence sur l'utilisation des fonds des investisseurs


· Identifier les faiblesses dans les contrôles internes et les systèmes

Les termes de référence de l'auditeur externe :


· Peuvent varier de façon significative entre les institutions.


· Comprennent les objectifs spécifiques de la banque.

Un système de contrôle interne efficace est le mécanisme primaire pour identifier, mesurer, e atténuer les risques opérationnels

2. Reporting 

La comptabilité analytique et le contrôle budgétaire se traduisent par des informations détaillées, exhaustives.

Or, la gestion d'une organisation (service, entreprise, groupe, organisation publique) nécessite des informations synthétiques et triées.

2.1. Définition

Outil de suivi et d'évaluation des performances, pour informer la hiérarchie de la marche et de l'évolution des unités décentralisées.

C'est un système normalisé de remontée de l'information essentiellement comptable et budgétaire, après synthèse et tri.

2.2. Champ d'application

L'application du reporting met l'accent sur deux principaux volets :

Ø comparer les réalisations par rapport aux prévisions.

Ø identifier les causes des écarts et définir les actions correctrices.

Pour y parvenir trois principes de bases sont à la disposition des preneurs de décisions :

Ø exception : pour faciliter la vérification par la direction générale, un seuil de tolérance est fixé.

Ø contrôlabilité : chaque rubrique a un responsable ; on ne juge les gens que ce sur quoi ils sont responsables.

Ø correction : s'il y a un écart, le responsable du centre doit pouvoir proposer une action corrective.

Pour l'élaboration d'un reporting efficace il faut suivre les étapes suivantes :

Ø Ciblage des données puis des sources de données à rassembler, avec par exemple un paramétrage de l'année, du domaine, etc.

Ø Extraction des informations utiles : groupement, tris, fonctions d'agrégation, calculs d'indices, etc.

Ø Mise en forme d'un rapport avec un canevas défini.

Ø Production du rapport sous sa forme lisible.

Ø Publication ou diffusion du rapport (intranet, messagerie électronique, document, etc.).

3. plan de secours 

Un plan secours, a pour but la reprise des activités après un sinistre important touchant le système bancaire. Il s'agit de redémarrer l'activité le plus rapidement possible avec le minimum de perte de données. Ce plan est un des points essentiels de la politique de sécurité bancaire.

Il existe 3 étapes pour l'élaboration d'un plan de secours :

· Analyse du risque et d'impact

· Choix de stratégie de sécurisation

· Développement du plan

Conclusion

Face aux fluctuations des cours de la monnaie, les banques ont eu recours aux instruments de couvertures.

Ces instruments sont en perpétuelles innovations et créations.

Chapitre 3 : Les déterminants du risque bancaire

Introduction

Les fondements théoriques de la gestion des risques financiers découlent principalement des travaux de Stulz. Ses premières recherches sur le sujet ont permis d'identifier l'aversion au risque des gestionnaires en tant que justification à l'établissement de la gestion de risques chez les banques. Par la suite, les travaux de Smith et Stulz (1985) ont décelé certaines imperfections de marché pouvant justifier la gestion des risques dans une optique de maximisation de la valeur de la firme. Par conséquent, les résultats obtenus par ces auteurs ont engendré une importante littérature sur les motivations de la couverture des risques financiers. Parmi celles-ci, nous retrouvons les coûts de détresse financière, la convexité de la fonction de taxe et les imperfections du marché des capitaux. Afin de véritablement contribuer à la maximisation de la valeur de la firme, ces motivations doivent impliquer une optimisation non linéaire afin que le décideur économique se préoccupe de la variabilité des revenus (Santomero et Babbel 1997).

1. Coût de détresse financière

Les coûts reliés à la détresse financière ou la faillite peuvent prendre différentes formes. Tout d'abord, il peut s'agir de coûts directs, par exemple des coûts légaux reliés à une liquidation des actifs. D'autre part, ces coûts peuvent être de type indirect et survenir avant la faillite. Dans un tel cas, ils prennent la forme de coûts liés à une restructuration financière. Ces coûts sont spécifiques aux entreprises qui ont recours à la dette dans leur structure de capital, et advenant le cas, la valeur espérée des coûts de détresse financière affecte directement la valeur des firmes. Par conséquent, plus une entreprise a recours au levier financier dans sa structure de capital, plus elle s'expose à des coûts de détresse financière importants. Dans cette optique, une couverture classique des risques de la banque permet à celle-ci de réduire la variabilité de ses revenus, diminuant ainsi les probabilités de se retrouver en état de détresse financière. La répercussion de cette activité de gestion des risques contribuera alors à augmenter la valeur de la firme proportionnellement à la diminution de l'espérance des coûts de détresse financière.

H1 : plus le coût de détresse financière est important plus les responsables tendent vers les méthodes nouvelles.

2. Convexité de la fonction de taxes

Tel que le décrivent Smith et Stulz (1988), une banque qui à une forte convexité de la fonction des taxes utilise des méthodes de gestion classique et car les méthodes classiques sont plus fiables et elles ont fait leurs preuves dans la résolution des risques bancaires.

Graham et Smith (1999) notent que les nouvelles méthodes de gestion sont plus efficaces et contribuent à une meilleure gestion des risques et cela moyennant le recours au marché financiers qui présente divers produit pour la couverture. Les probabilités qu'une firme se trouve dans une portion convexe de la fonction de taxe : une espérance de revenus avant impôt près de zéro, une forte volatilité des revenus avant impôt et une auto corrélation négative des revenus avant impôt.

H2 : plus l'impôt est important, plus en tend vers le choix des méthodes classiques.

3. Taille de la firme

La taille de la firme est un facteur important dans la détermination de sa politique de gestion des risques. En effet, la mise en place d'une équipe de gestion des risques, du matériel nécessaire ainsi que les frais de transactions sont des coûts inévitables pour une firme qui cherche à couvrir ses risques financiers. Ces coûts comportent des économies d'échelle importantes, rendant la gestion des risques plus accessible pour les firmes de plus grosses tailles.

Selon Triki (2005) les firmes de petite taille sont plus affectées par les problèmes d'asymétrie d'information lorsque celles-ci ont recours au financement externe et font donc face à de plus importants coûts de transaction et pour remédier à ce problème la meilleure couverture sera par les nouvelles méthodes de gestion.

Ainsi, suivant le raisonnement de Froot, Scharfstein (1995), ces coûts de transaction devraient inciter ces firmes à se couvrir contre les risques et cela moyennant les méthodes classiques.

H3 : plus la taille de la banque est petite plus choix des méthodes de gestion est classique.

4. L'impact de la dualité de direction sur le choix de la méthode de couverture des banques 

On commence tout d'abord par définir la dualité comme étant la nomination de la même personne, sur la même période, aux deux postes de directeur général et de président du conseil. Louizi, (2006).

Le PDG de la banque possède un poste très précieux pour poursuivre une stratégie d'enracinement et bénéficier de ses privilèges. En effet, en plus de la rémunération complète, le PDG a un accès plus facile à la conclusion des contrats implicites avec les partenaires. De ce fait, le dirigeant dispose d'un contrôle direct sur les actifs et peut en profiter pour valoriser son capital humain.

Le PDG peut aussi accroître son avantage informationnel sur les membres du conseil et renforcer la sécurité de son emploi ; Paquerot, (1997).

** S'il y a dualité de direction, le dirigeant va cumuler les avantages du directeur général et de président du conseil.

Selon Dietsch et Petey, (2003) les banques qui présentent une dualité dans leurs structures optent pour les méthodes de gestion nouvelles car elles sont plus adaptées aux fluctuations du marché.

D'autres auteurs, par contre, ont démontré que les méthodes les plus efficaces sont les méthodes classiques à l'instar de Dermine et Bessis.

Après avoir présenter quelques idées concernant l'effet de la dualité de direction sur le choix des méthodes de gestion des banques, on peut dégager l'hypothèse à tester dans la partie empirique :

H4 : Si il existe une dualité, le choix porte sur les nouvelles méthodes de gestion des risques bancaire

5. L'impact du pourcentage des représentants de l'Etat et des établissements publics au conseil sur le risque bancaire

Cette variable fait l'exception d'unifier la plupart ou presque la totalité des avis des auteurs. Cet avis réside dans l'effet d'un pourcentage élevé des représentants de l'Etat et des établissements publics dans le conseil d'administration sur le choix des méthodes de gestion des risques bancaires, en effet les établissement publics optent dans leurs choix aux nouvelles méthodes de gestion et cela pour faire face aux changements perpétuels de l'environnement bancaire.

La Porta, Lopez-de-Silances et Shleifer, (2002) admettent que l'actionnariat de l'Etat dans les banques commerciales surtout dans les pays en voie de développement constitue une cause de leurs manques d'efficacité. Ces banques connaissent une faible efficience et souffrent d'un important taux de prêts improductifs, ce qui peut être dû aux différents objectifs des appartenants à l'Etat, à savoir le financement des secteurs ou des régions spécifiques, l'accord des crédits directs à l'exportation, etc.

L'hypothèse à tester pour cette variable est plus claire que les précédentes :

H5 : les banques qui ont un pourcentage des administrateurs représentants l'Etat et les établissements publics élevés, utilisent des méthodes de gestion nouvelles.

6. L'impact du pourcentage des administrateurs étrangers sur le risque bancaire

Certaines études ont été établies pour analyser l'effet des administrateurs étrangers sur le choix de la méthode de gestion du risque bancaire. Selon Beck et al. (2004), Claessens et al. (2001), Berger et al. (2000), les institutions bancaires à forte propriété étrangère ont un niveau de risque différent de celui des institutions bancaires à forte propriété locale privée d'ou ils utilisent les nouvelles méthodes de gestion.

En effet, les premières banques sont généralement des filiales des holdings bancaires. Elles ont donc l'avantage de profiter de l'économie d'échelle. En plus, elles peuvent servir une base multinationale de clientèle en s'installant dans d'autres pays essentiellement ceux qui abritent des filiales étrangères de leurs clients (sociétés locales). Goldberg et Saunders, (1981).

Selon Vintzel (2001), les banques à forte propriété étrangère bénéficient d'un accès plus facile aux marchés des capitaux, d'une capacité supérieure à diversifier les risques et de plus grande opportunité à offrir certains de leurs services à des clients étrangers qui ne sont pas facilement accessibles aux banques locales. Même dans les pays en voie de développement, les banques à propriété étrangère provenant des pays développés ont également accès à des technologies nouvelles surtout en matière d'informations.

L'hypothèse à tester pour cette variable est tout à fait claire :

H6 : les banques à forte propriété étrangère utilisent les nouvelles méthodes de gestions.

7. L'impact de la taille du conseil d'administration sur les risques bancaire

Certains auteurs, comme Jacquillet. (1997), ont considéré que la taille du conseil d'administration a un effet positif sur l'accroissement des risques dans les banques. En effet, une taille élevée du conseil crée des conflits d'intérêts et facilite au dirigeant de s'enraciner, ce qui va engendrer un conseil fragmenté, inefficace et présentant des difficultés lors de prises de décisions d'ou ils optent pour les méthodes classiques car elles sont plus connues ce qui va réduire le taux de conflit entre eux.

Contrairement à Jacquillet, d'autres auteurs ont abouti à la fin de leurs recherches à conclure que les méthodes classiques sont inefficaces face à l'alternance de l'environnement bancaire. On cite entre autres, Forbes et Milliken, (1999).

Ces différentes études nous permettent d'avoir l'idée de tester l'hypothèse suivante :

H7 : plus la taille du conseil d'administration augmente plus le choix s'oriente vers les méthodes classiques de gestion des risques des banques.

8. L'impact du pourcentage des administrateurs institutionnels sur le risque bancaire

Les investisseurs institutionnels (financiers ou autres) ont des moyens financiers importants, qui leur permettent de jouer un rôle important dans la gouvernance des banques et notamment le contrôle des dirigeants et le contrôle des risques. Selon Carleton et al. (1998) ; La pointe, (2000), leurs représentants au conseil peuvent ainsi influencer les décisions des dirigeants en vue de minimiser les risques de la banque en utilisant les nouvelles méthodes de gestion et ainsi augmenter leurs rentabilités.

Ces administrateurs institutionnels ont un nombre important d'investissements qu'ils réalisent, ce qui leur permet de bénéficier d'un accès privilégié à l'information abondante de l'environnement. Ce qui va générer une meilleure croissance du secteur et surtout une meilleure appréciation de la performance des dirigeants. Alexandre et Paquerot, (2000).

H8 : les banques qui présentent des administrateurs institutionnels utilisent les nouvelles méthodes de gestion des risques bancaires.

9. L'impact du pourcentage détenu par l'actionnaire majoritaire sur le risque bancaire

Un actionnaire majoritaire est une personne qui est propriétaire d'une action. C'est un actionnaire détenant la majorité des droits de vote mais pas obligatoirement la majorité du capital

Selon Griffith, (1999), les conseils dominés par les administrateurs majoritaires sont plus capables de contrôler les dirigeants des banques et par la suite le contrôle des risques.

Nam, (2004), supporte l'avis de Griffith. Il démontre que les administrateurs majoritaires sont les plus influents et qu'ils sont les seuls qui peuvent assurer que les banques appliquent les réglementations propres à leurs activités et que les dirigeants n'ont pas des comportements discrétionnaires qui nuisent à la richesse des actionnaires.

Cet actionnaire possède un pouvoir important au sein de la banque et il possède de gros moyens financiers qui lui permettent de s'orienter vers les nouvelles méthodes de gestion des risques bancaires qui semblent plus efficaces et plus adéquat aux environnements bancaires

Contrairement à ces auteurs, Prowse, (1997), par exemple, affirme que ces administrateurs majoritaires sont moins efficaces dans la discipline des dirigeants des banques que les mécanismes de réglementation instaurés par les pouvoirs publics.

D'après cette petite analyse de la littérature, on peut décider de tester l'hypothèse suivante :

H9 : les banques administrées par les actionnaires majoritaires optent pour les nouvelles méthodes de gestion.

Conclusion

L'étude théoriques a permis d'avancer plusieurs hypothèses sur lesquels on c'est fondé pour l'élaboration de notre travail de recherche qui opéra sur le cas des banques commerciales tunisiennes.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus