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Rapport de stage 4ème année
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LES INTRODUCTIONS EN BOURSE
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Stage effectué au sein de :
La Bourse de Casablanca
Réalisé par :
Supervisé par:
Mlle Amina TOUROUGOU
M. Ali CHLIGUI
Du 02/04/2007 au 01/06 /2007
SOMMAIRE
Remerciements....................................................................2
Introduction
générale................................................3
Première Partie : Présentation de la
Bourse des valeurs de
Casablanca............................................................4
I- Le marché
Boursier :............................................................5
1- Historique du marché boursier
marocain.....................................5
2- Le rôle du marché
boursier......................................................7
3- Les principaux intervenants du marché
boursier............................7
4- L e fonctionnement du marché
boursier......................................9
II- La bourse de
Casablanca :.....................................................10
1-
Définition........................................................................10
2-
Organigramme..................................................................10
3- Organisation de la bourse de
Casablanca....................................16
4- La bourse de Casablanca en
chiffres.........................................23
Deuxième Partie : Les introductions en
bourse............26
I- Les avantages d'une introduction en
bourse....................28
II- Les étapes d'une introduction en
bouse.........................30
III- Les
budgets..........................................................39
III- L'impact de l'introduction en bourse sur les
sociétés
Introduites...........................................................44
Conclusion
générale...............................................55
Annexes...............................................................56
Bibliographie.......................................................59
DEDICACES ET REMERCIEMENTS
J'aimerai dédier ce rapport :
A ma mère, qui m'a
comblé de son soutien et m'a voué un amour inconditionnel. Tu es
pour moi un exemple de courage et de sacrifice continu.
Que cet humble travail témoigne mon affection, mon
éternel attachement et qu'il appelle sur moi ta continuelle
bénédiction.
A mes frères et soeurs, à mes
copines et à toutes la promo à l'ESG, pour
leurs compréhensions, leurs soutiens, leurs tendresses....
Qu'ils trouvent ici l'expression de ma
reconnaissance.
Au Président de la Bourse des Valeurs de
Casablanca, Mr BENABDESLAM, je tiens à vous
remercier pour votre accueil et les conditions de travail que vous m'aviez
offert au sein de votre entité.
Veuillez trouvez ici le témoignage de ma
reconnaissance.
A mon encadrant pédagogique, M.
ELMEZOUARI, je serais vaniteuse si je me devais
énumérer en ces quelques lignes vos remarquables qualités
humaines et professionnelles.
Veuillez trouver ici l'expression et le témoignage de
ma gratitude ressentie.
A mon parrain à la Bourse des Valeurs de
Casablanca M. Ali CHLIGUI Responsable du Service Comptabilité,
à qui j'exprime ma reconnaissance pour l'encadrement
qu'il m'a prodigué tout au long de ma période de stage. Je tiens
d'emblée à vous remercier spécialement de tout
l'intérêt que vous aviez bien voulu porter à mon travail,
vos conseils, vos explications et remarques pertinentes.
Que ce modeste travail vous honore et vous témoigne
mes reconnaissances.
A Mme Zineb MOQSID et M.
BENNANI, à qui je tiens à remercier pour
leur assistance, conseils et explications durant ces 8 semaines.
Je leur saurais gré de leur gentillesse et
bienveillance.
Mes vifs remerciements sont adressés à
tout le staff de la BVC qui m'a initié et
accueilli à bras ouverts et qui a su expliquer et répondre
à toutes mes questions.
Enfin, par ce présent rapport ; je tiens
à remercier le personnel administratif de l'Ecole
Supérieure de Gestion et à sa tête M. Jamal Eddine TEBBAA,
l'administrateur directeur général de l'établissement ; et
le corps professoral, de nous avoir préparé
à atteindre ce stade qui nous a permis de confronter la vie
professionnelle à travers ce stage.
Que ce hardi travail soit le fruit de ma formation
financière acquise.
Puisse cette étude apporter la pleine satisfaction
à tous ceux qui la lisent.
Mille Merci.
INTRODUCTION GENERALE
Pour assurer une meilleure intégration et une bonne
adaptation des étudiants à la vie professionnelle, et aussi pour
mieux comprendre les relations qui existent entre l'entreprise et ses
partenaires et celles qui règnent à l'intérieur de cette
entité, l'« ESG » Ecole Supérieure de Gestion
a intégré dans son cursus de formation de quatre ans
d'études un stage chaque année, dont la durée varie selon
le niveau d'étude et ayant pour but de permettre aux étudiants
d'affronter la complexité du monde professionnelle et de s'y adapter, et
surtout d'acquérir des expériences et appliquer les connaissances
acquises au sein de l'école.
Etant en 4ème année, ce stage
d'application d'une durée de 8 semaines nous permet de voir en gros ce
que fait l'entreprise, son domaine d'activité, ses concurrents, ses
partenaires, et surtout de s'occuper d'une mission distincte, afin de
contribuer dans la mesure du possible à apporter une valeur
ajoutée au sein même de l'entreprise.
Ce stage est couronné d'un rapport où
l'étudiant pourrait décrire, présenter l'entreprise et
rapporter les missions dont il a été témoin ou qu'il a
effectué lui-même.
Le présent rapport est préparé à
l'issue d'un stage d'application effectué au sein de la direction
financière de la Bourse de Casablanca, qui avait un double
objectif : le premier est de me permettre de découvrir la Bourse de
Casablanca en tant que l'un des principaux acteurs du secteur boursier au
Maroc, et le deuxième était de me focaliser sur un thème
particulier à savoir « les introductions en bourse », la
poursuite de ces deux objectifs m'a permis d'une part de concrétiser mes
connaissances théoriques concernant le marché boursier, de voir
de plus près l'organisation et le fonctionnement de la Bourse de
Casablanca et d'acquérir des connaissances pratiques sur
l'activité boursière au Maroc, et d'autre part de m'approfondir
sur le thème des introductions en bourse.
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca6.png)
I/ LE MARCHE BOURSIER :
1/ Historique du marché boursier marocain
L'évolution historique du
marché boursier marocain a été marquée
successivement par les structures suivantes : L'office de compensation des
valeurs mobilières, l'office de cotation des valeurs mobilières
et enfin la Bourse de Casablanca.
La Bourse des valeurs de Casablanca a vu le jour en 1929 sur
l'initiative des principales banques privées exerçant leur
activité au Maroc, sous le nom d'Office de compensation des valeurs
mobilières.
Un arrêté du 13 juillet 1948 changera la
dénomination ancienne en « Office de Cotation des Valeurs
Mobilières de Casablanca ». Cet arrêté est venu
ancrer officiellement l'existence de cet organisme.
Après l'indépendance et des
événements qui l'ont précédé, le
marché boursier connaissait une chute sans précédent, due
à la fois à la fuite de capitaux et à l'exode des
étrangers qui constituaient à l'époque l'essentiel de la
clientèle boursière.
Quelques années après, l'apparition d'une
épargne nationale disposée à s'investir en valeurs
mobilières présuppose la mise en place d'une bourse
structurée. Une nouvelle réforme s'imposait. Ce fut l'oeuvre de
la loi du 14 Novembre 1967 qui traduisait ainsi la volonté des pouvoirs
publics de doter le marché financier marocain d'une bourse juridiquement
et techniquement organisée. Ce marché prend désormais la
dénomination de « Bourse des valeurs de
Casablanca ».
Depuis 1993, la Bourse de Casablanca vit une seconde jeunesse
suite à la promulgation d'un ensemble de textes de lois, portant
réforme du marché financier et création des cadres
réglementaires et techniques indispensables à son
émergence, ainsi la Bourse de Casablanca a connu différentes
étapes de modernisation qui se récapitulent comme suit :
SEPTEMBRE 1993
Promulgation de trois textes de loi sur le marché
financier : - Dahir portant loi n°1-93-211
relatif à la Bourse des Valeurs. - Dahir
portant loi n°1-93-212 relatif au Conseil Déontologique des Valeurs
Mobilières et aux informations
exigées des personnes morales
faisant appel public à l'épargne. -
Dahir portant loi n°1-93-213 relatif aux Organismes de Placement Collectif
en Valeurs Mobilières.
Juillet 1994
- Création du Conseil Déontologique des Valeurs
Mobilières " CDVM ".
Octobre 1994
- Agrément des douze premières
sociétés de bourse.
Février 1995
- Création de l'Association Professionnelle des
Sociétés de Bourse " APSB ".
AOUT 1995
- Création de la Société de la Bourse des
Valeurs de Casablanca "SBVC". (signature du cahier de charge).
Novembre 1995
- Création des Organismes de Placement Collectif en
Valeurs Mobilières " OPCVM ".
Mai 1996
- Signature d'un protocole de coopération entre les
professionnels de la Bourse de Casablanca et la Bourse de Paris.
Septembre 1996
- Intégration de la bourse de Casablanca dans l'indice des
pays émergents de la Société Financière
Internationale " SFI ", avec une pondération de 0,75%.
Décembre 1996
- La loi de 1993 est amendée et complétée
par la loi N°35-96 instituant le Dépositaire central Maroclear.
JANVIER 1997
- Promulgation de la loi n° 34-96 modifiant et
complétant le dahir portant loi n° 1-93-211 relatif à la
Bourse de Casablanca.
- Promulgation de la loi n° 35-96 relative à la
création d'un dépositaire central et à l'institution d'un
régime général de l'inscription en compte de certaines
valeurs.
MARS 1997
- Démarrage du Système de Cotation Electronique.
- Inauguration du nouveau siège de la Bourse.
Juin 1997
- Institution de la taxe parafiscale sur les transactions
boursières au profit du CDVM (0.04 % pour les titres de capital et 0.02
% pour les titres de créance).
Novembre 1997
- Caravane de la Bourse
- Intégration de la bourse de Casablanca dans l'indice
"Investable" des pays émergents de la Société
Financière Industrielle, avec une pondération de 0,91%.
Mars 1998
- Baisse de 40 % du taux de commission (de 0,39 % à 0,24 %
pour les actions).
Juin 1998
- Généralisation de la cotation électronique
à toutes les valeurs du Compartiment actions.
Août 1998
- Publication du règlement général de
Maroclear dans le Bulletin Officiel.
- Publication du règlement général de la
SBVC dans le Bulletin Officiel. Basculement des obligations dans le
système de cotation électronique.
OCTOBRE 1998
- Démarrage de l'activité du dépositaire
central Maroclear. (dématérialisation des titres cotés en
bourse).
NOVEMBRE 1998
- Mise en place du Marché Central et du Marché de
Blocs en remplacement du Marché Officiel et du Marché des
Cessions Directes.
décembre 1998
- Baisse du taux de commission des transactions (0.24 % à
0.14 % pour les actions, et instauration, pour les obligations, d'une
commission forfaitaire de 0 à 350 dirhams).
Septembre 1999
- Démarrage du site Internet de la Bourse de Casablanca
:www.casablanca-bourse.com
DECEMBRE 2000
- Adoption par la Bourse de Casablanca de la structure de
Société Anonyme à Conseil de Surveillance et Directoire,
conformément à la nouvelle loi sur la S.A., aux statuts de la
Bourse de Casablanca et à son cahier des charges.
JANVIER 2001
- Délocalisation de la négociation
électronique dans les locaux des sociétés de bourse
MAI 2001
- Réduction du délai de dénouement
théorique des opérations réalisées en bourse de J+5
à J+3.
- Intégration de 12 valeurs de la cote casablancaise dans
l'indice Emerging Markets de Morgan Stanley.
Décembre 2001
- Lancement des nouveaux indices de la Bourse de Casablanca :
MASI®, MADEX®, indices sectoriels, indices de rentabilité et
indices en devise (en dollar et en euro).
JANVIER 2002
- Lancement des nouveaux indices de la Bourse de Casablanca
:MASI®, MADEX®, indices sectoriels, indices de rentabilité et
indices en devises.
MARS 2002
- Démarrage du système de garantie de bonne fin des
opérations boursières.
Suppression de la cote de la Bourse de Casablanca du
Marché des Pièces d'Or.
AVRIL 2004
- Aménagement des textes de loi régissant la Bourse
des Valeurs, avec la loi 52-01 amendant le dahir n° 1-93-211 du 21
septembre 1993 relatif à la Bourse des Valeurs.
DECEMBRE 2004
- Adoption de la capitalisation boursière flottante dans
le calcul des indices.
- Amendement du Règlement Général.
JANVIER 2005
- Mise en place de nouvelles conditions d'admission pour le
Marché Obligataire.
Instauration de critères de séjour à la cote
pour le Marché des Actions.
2 / Le rôle du marché boursier
Le marché boursier et plus précisément la
Bourse joue le double rôle d'être à la fois un lieu de
financement pour les entreprises (émission d'actions ou d'obligations)
mais également un lieu de placement (investisseurs).
Ainsi, le marché boursier :
Permet aux entreprises, à l'état ou à des
organismes privés ou publics de trouver des capitaux pour financer leurs
projets. Ainsi, ces institutions ont la possibilité de proposer une
fraction de leur capital sous forme d'actions ou de s'endetter en
émettant des obligations.
Permet aux particuliers de faire fructifier leur épargne en la
plaçant dans les valeurs mobilières.
3/ Les principaux intervenants du marché
boursier
Les principaux acteurs du marché boursier casablancais
sont :
La Bourse de Casablanca :
La Bourse de Casablanca est une société anonyme en
charge de l'organisation et de la gestion du marché boursier. Elle
est placée sous la tutelle du Ministère des Finances et de la
Privatisation et ses parts sont détenues à parts égales
par les sociétés de bourse.
Sa gestion est définie par un cahier des charges et
concerne principalement l'organisation des introductions en bourse, la gestion
des séances de cotation, la diffusion des cours et des indices et
l'administration d'un système de compensation et de garantie. Le
périmètre et le contenu de ses actions sont définis, sous
forme de règles de marché, dans un Règlement
Général.
Plus généralement, la Bourse de Casablanca
veille à la promotion et au développement du marché
boursier marocain
Les sociétés de bourse :
Agréées par le Ministère des Finances et
de la Privatisation, les sociétés de bourse ont pour objet, outre
l'exécution des transactions sur les valeurs mobilières, la garde
des titres, la gestion des portefeuilles de valeurs mobilières en vertu
d'un mandat, le conseil à la clientèle et l'animation du
marché des valeurs mobilières inscrites à la cote.
Les sociétés de bourse participent
également au placement des titres émis par les personnes morales
faisant appel public à l'épargne et assistent ces
dernières à la préparation des documents d'information
destinés au public.
Le conseil déontologique des valeurs mobilières
CDVM :
Établissement public doté de la
personnalité morale et de l'autonomie financière, le CDVM est
l'autorité de marché. Il a pour mission de :
Protéger l'épargne investie en valeurs mobilières
ou tous autres placements réalisés par appel public à
l'épargne.
Veiller à l'information des investisseurs en valeurs
mobilières en s'assurant que les personnes morales qui font appel public
à l'épargne établissent et diffusent toutes les
informations légales et réglementaires en vigueur.
Veiller au bon fonctionnement du marché des valeurs
mobilières en assurant la transparence, l'intégrité et la
sécurité.
Veiller au respect des diverses dispositions légales et
réglementaires régissant le marché financier
Le dépositaire central Maroclear :
Maroclear est le dépositaire central des titres au
Maroc. Il a été créé en vertu des dispositions de
la loi n° 35-96 du 9 juillet 1997 qui a institué le régime
de la dématérialisation des valeurs mobilières.
En tant que société anonyme, Maroclear assure
pour le compte de ses affiliés la conservation des titres, leur
circulation ainsi que leur administration. Ses principales missions
sont :
Centraliser la conservation des titres dans des comptes courants
ouverts exclusivement aux noms des professionnels (banques,
sociétés de bourse et émetteurs). Maroclear n'entretient
aucune relation avec le grand public.
Assurer la gestion des systèmes de règlement et livraison
des titres.
Simplifier l'exercice des droits attachés aux titres
4/ Le fonctionnement du marché boursier
Précisions
1) La transmission des ordres des clients se fait ou bien
directement par les sociétés de bourse ou indirectement par
l'intermédiaire des établissements dépositaires qui jouent
le rôle de collecteur d'ordres.
2) Le carnet d'ordres collecté par le réseau de
l'établissement dépositaire est acheminé aux
sociétés de bourse.
3) Les ordres sont transmis à la Bourse de Casablanca
grâce au système de négociation pour exécution
éventuelle.
4) Un fichier est envoyé par la SBVC aux
sociétés de bourse à la fin de chaque séance de
bourse qui retrace l'état des transactions effectuées
5) Maroclear est informé des contrats de bourse de la
journée.
6) Les sociétés de bourse, après
traitement et centralisation des opérations en interne
dépêchent au dépositaire central un fichier qui retranscrit
les contrats de bourse en fonction des clients, classés par
établissement dépositaire.
7) Maroclear après centralisation des différents
avis d'opéré transmet par établissement dépositaire
les contrats concernant les clients.
8) L'établissement dépositaire soit accepte,
soit rejeté les opérations de bourse et dans les deux cas, il
doit en informer le dépositaire central.
9) En cas de rejet des décisions des
établissements dépositaires, Maroclear informe les
sociétés de bourse concernées par ce mouvement.
10) Le dépositaire central informe la SBVC des
opérations en suspens pour leur intégration dans le processus de
garantie de bonne fin des opérations.
11) BAM est informée des flux d'espèces pour le
suivi des risques encourus par les sociétés de bourse.
12) En cas d'aboutissement des opérations, la banque et
le dépositaire central s'occupent conjointement et simultanément
des livraisons et du paiement, MAROCLEAR s'occupe des flux de titres, BAM de sa
part se charge des flux d'espèces.
13) Les opérations de bourse engendrent des commissions
d'intermédiation et des appels de marge qui sont managés pour le
compte des sociétés de bourse par la banque centrale.
14) La SBVC informe le CDVM quotidiennement de l'état
d'avancement des opérations et des infractions constatées dans le
marché.
15) Le CDVM exerce un contrôle régulier qui peut
être inopiné.
16) L'APSB assiste les sociétés de bourse dans
la revendication de leurs droits et dont la promotion et le
développement de l'activité du marché.
II/ La Bourse de Casablanca
1/ Définition :
La bourse de Casablanca est l'entreprise qui organise le
marché boursier, assure son bon fonctionnement et son animation.
Elle exerce six métiers complémentaires :
L'introduction en bourse ;
La cotation des valeurs ;
La compensation et la garantie des marchés;
La diffusion des informations de marché ;
Le calcul et la diffusion d'indices boursiers ;
Le développement du marché boursier.
Comme toutes les Bourses du monde, la Bourse de Casablanca est
un lieu d'échanges, un marché réglementé et
organisé, où se rencontrent des professionnels qui vendent et
achètent des titres, appelés valeurs mobilières, à
un prix négocié, appelé cours.
Elle est constituée de deux marchés : le
marché central et le marché de blocs.
2/ Organigramme :
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca27.png)
Directoire :
Le Directoire est responsable de la gestion des
activités de la Bourse de Casablanca sous la supervision du Conseil de
Surveillance.
Le Directoire délibère sur toute question
relevant de ses attributions légales, réglementaires et
statutaires. En outre, le Directoire :
Met en oeuvre les orientations stratégiques de la Bourse de
Casablanca et les présente dans leur ensemble, au moins, une fois par an
au Conseil de Surveillance.
Examine toutes les questions qui peuvent lui être soumises par le
Président. Le Président apprécie, au cas par cas,
l'opportunité d'une saisie du Directoire pour délibérer
d'une opération.
Examine les rapports émis par les différentes
directions.
Statue sur les avis émis par les différentes
directions.
Établit, conformément à la loi, à
l'attention du Conseil de Surveillance, un rapport de gestion
trimestriel.
Arrête les états de synthèse annuels, tels que
définis par la loi.
Établit, à l'attention du Conseil de Surveillance, un
rapport de gestion annuel.
Veille à la qualité de l'information fournie au Conseil
de Surveillance et au public.
Direction des marchés :
La direction des marchés a pour mission la gestion et
le développement des marchés. Cette mission consiste à
répondre aux attentes des différents intervenants de
marché.
Les attributions de cette direction concernent le pilotage des
séances de négociation, la gestion de la contre partie centrale,
la gestion administrative de la cote, la diffusion des statistiques
officielles et des indices, ainsi que la relation avec les membres du
marché et la réglementation.
La direction des marchés s'articule autour de deux
services :
Ø Service négociation :
· Pilotage des séances de négociation
(contrôle de la régularité des transactions
réalisées, contrôle des sociétés de bourse,
Assistance aux négociateurs).
· Gestion de la cote (opérations sur titres,
introductions, offres publiques).
· Élaboration des règles et
procédures de fonctionnement du marché.
· Suivi administratif des émetteurs.
· Veille réglementaire.
· Publication des avis.
· Suivi administratif des sociétés de
bourse.
Ø Service compensation :
· Gestion de la contrepartie centrale (dénouement
des mouvements issus des opérations réalisées sur le
marché central, compensation, calcul de risque, mise à jour des
contributions initiales, appels et restitutions).
· Établissement des statistiques.
· Calcul et gestion des indices.
Direction des systèmes d'information :
La Direction des Systèmes d'Information a pour mission
la gestion du système d'information de la Bourse de Casablanca, et
veille de ce fait à sa sécurité, sa
pérennité et son efficacité.
Les principales attributions de la Direction sont les
suivantes :
· Gérer et suivre l'efficience des processus de
production.
· Assurer le bon fonctionnement du système
informatique.
· Garantir la cohérence du système
d'information (données & traitements).
· Mettre en place les procédures
nécessaires pour le suivi et la maintenance (matériel et
logiciel).
· Développer et maintenir le système
d'information.
· Concevoir, réaliser et mettre en oeuvre
l'architecture informatique.
· Organiser les procédures de contrôle et de
surveillance du système informatique.
· Promouvoir l'utilisation de l'informatique.
· Assurer une veille technologique.
La Direction des Systèmes d'Information est
structurée en trois services :
Ø Service production :
Gestion et Développement du système de
production et de diffusion de la Bourse.
Ø Service système :
Gestion, Administration et Exploitation du système de
cotation électronique NSC et des autres systèmes actuels et
futurs.
Ø Service support :
Gestion, Administration et Exploitation des réseaux de
télécommunication (Réseau local LAN, Réseau distant
WAN et INTERNET).
- Sécurité.
- Assistance aux utilisateurs.
- Gestion du parc informatique.
Direction développement :
La Direction du Développement est en charge du Marketing
de l'institution et doit, à ce titre, promouvoir les activités de
la Bourse, tout en assurant le développement et la gestion des
Ressources Humaines et Logistiques. Les principales attributions de
cette Direction sont les suivantes :
Concevoir et implémenter la stratégie marketing.
Segmenter et Analyser les marchés.
Concevoir et refondre les produits;
Réfléchir aux problématiques de tarification.
Prospecter toutes les cibles.
Animer les réseaux de distribution.
Participer à la formation des cibles et de la force de vente.
Gérer l'administration du personnel.
Implémenter les outils de développement des RH.
Gérer les achats.
Superviser les services généraux de l'entreprise.
La Direction du Développement s'articule autour de deux
services :
Ø Service Marketing :
Stratégie Marketing.
Études de marché.
Produits.
Tarification.
Système d'information Marketing.
Segmentation.
Veille concurrentielle.
Prospection (Émetteurs, Investisseurs Institutionnels,
Épargnants).
Événements ; Animation du réseau de
distribution.
Formation de la force de vente et des cibles.
Marketing direct.
Merchandising.
Ø Services affaires
générales :
Achats.
Investissements.
Gestion des fournisseurs et des prestataires de services.
Mise en oeuvre d'une politique de ressources humaines.
Administration du Personnel.
Gestion prévisionnelle des emplois et carrières.
Formation.
Communication interne.
Direction financière :
La Direction Financière est en charge de l'ensemble
des aspects financiers de l'institution, et doit à ce titre,
établir les états financiers réglementaires, ainsi que les
tableaux de bord de suivi financier et budgétaire.
Les attributions de cette Direction concernent la
comptabilité générale et analytique, la trésorerie,
le contrôle de gestion, les assurances et le recouvrement.
La Direction comprend le service comptabilité :
Ø Service Comptabilité :
Tenue de la comptabilité générale et
analytique.
Confection des états financiers périodiques.
Arrêté du bilan mensuel & analyse
Arrêté du bilan annuel et des états de
synthèse.
Gestion des règlements fournisseurs.
Déclarations fiscales et sociales.
Gestion de la paie.
Direction de la stratégie :
La Direction de la Stratégie a pour mission de
concevoir la stratégie de l'institution et de veiller à sa bonne
gouvernance, tout en s'assurant que la Bourse communique adéquatement
avec le public, et qu'elle développe ses relations internationales.
Les principales attributions de la Direction de la
Stratégie sont les suivantes :
· Élaborer et Implémenter un Plan
Stratégique triennal.
· Assurer une Veille Stratégique permanente.
· Gérer les Affaires Juridiques.
· Implémenter un Système de Contrôle
Interne.
· Concevoir la Stratégie de Communication.
· Renforcer l'Image de l'Institution.
· Développer les relations internationales et
institutionnelles de la Bourse.
· La Direction de la Stratégie est
structurée en deux services :
Ø Service conformité :
· Contrôle Interne.
· Juridique.
· Risk Management.
Ø Service communication :
· Publicité.
· Édition.
· Publicité par l'objet.
· Relations publiques.
· Manifestations.
· Sponsoring.
· Mécénat.
N.B : La visite de chacun de ces services
cités ci-dessus était d'une durée de 1 à 2h selon
un planning précis en annexe.
3/ Organisation de la bourse de Casablanca:
1. La structure du marche
boursier
La Bourse de Casablanca est structurée autour de deux
marchés : le marché central et le marché de blocs.
Cette architecture, alliée au nouveau système de
cotation électronique, représente la solution aux imperfections
qui caractérisaient la précédente organisation du
marché (marché des cessions directes et marché à la
criée).
Aujourd'hui, un "Règlement Général"
établi par la Bourse de Casablanca et publié par
arrêté du Ministre des Finances, précise des règles
de fonctionnement des marchés.
1.1 Le marche central :
Le marché central joue un rôle pilote dans le
fonctionnement du marché boursier dans la mesure où le prix des
actions est déterminé sur le marché central suite à
la confrontation des ordres d'achats et de vente.
En effet, l'ensemble des ordres de bourse sont
centralisés dans un carnet d'ordres unique qui permet de confronter
l'offre et la demande et d'établir un prix d'équilibre.
La nouvelle structure du marché de la Bourse de
Casablanca confère au marché central un rôle pilote. Ainsi,
en dehors des transactions de blocs, toute transaction sur une valeur
mobilière cotée à la Bourse de Casablanca doit passer par
le marché central.
Pour résumer la bourse de Casablanca est un
marché centralisé dirigé par les ordres par opposition au
marché dirigé par les prix.
1.2 Le marche de blocs :
Le marché de blocs est un marché de gré
à gré où sont négociés des blocs de titres
de taille importante dans des conditions de cours issues du marché
central.
En raison de l'absence de contrepartie suffisante sur la
feuille de marché au moment où ils sont présentés,
certains ordres d'investisseurs institutionnels, du fait de leur importance, ne
peuvent être exécutés totalement sur le marché
central.
Ainsi, la Bourse de Casablanca a mis en place un
marché de blocs qui permet la négociation immédiate de
tels ordres issus du marché.
Les opérations sur le marché de blocs doivent
:
· porter sur un nombre de titres au moins
égal à la Taille Minimum de Blocs (TMB), définie par la
Bourse de Casablanca pour chaque valeur par référence au volume
de transactions historique.
· pour les valeurs cotées au continu,
être conclues à un cours inclus dans la Fourchette des prix Moyens
Pondérés (FMP) issue de la feuille de marché. La FMP de
chaque valeur est calculée automatiquement en temps réel tout au
long de la séance en continu.
· Pour les valeurs cotées au fixing et au
multifixing, être conclues au prix coté lors de la séance
de bourse (cours d'ouverture) diminué ou augmenté d'une marge
maximale de 1%.
2. Les marches de
cotation :
En vertu des nouvelles dispositions de la loi 52-01, la
Bourse de Casablanca dispose, depuis le 26 avril 2004, de 5 marchés de
cotation à savoir ;
· Trois Marchés Actions.
· Un Marché Obligataire.
· Un Marché des Fonds (en cours de
finalisation).
2-1 Les marches actions :
Ils sont au nombre de trois. Le marché principal cible
les grandes entreprises, la consolidation des comptes est nécessaire
pour les sociétés disposant de filiales. Le marché
développement s'adresse aux entreprises de taille moyenne
présentant des perspectives d'évolution attractives alors que le
marché croissance est réservé aux sociétés
en forte croissance ayant un projet à financer.
Pour pouvoir accéder à ces marchés et
lever les fonds nécessaires à leur développement, les
entreprises doivent respecter au préalable certaines conditions
d'admission (voir tableau ci dessous)
Une fois admises à la cote, les sociétés
doivent respecter à tout moment en plus de la condition principale (un
flottant minimum exprimé en nombre de titres, identique au nombre
minimum de titres à émettre mentionné dans le tableau),
une condition dite additionnelle : des capitaux propres minimums de 50 MDH
pour les sociétés cotées sur le marché principal et
un chiffre d'affaire annuel minimum de 50 MDH pour celles cotées sur le
marché développement.
Le séjour dans l'un des trois marchés n'est pas
figé : une entreprise peut être transféré d'un
marché à l'autre. La bourse de Casablanca procède
annuellement au reclassement des sociétés sur la base de ces
critères de séjour.
Au 31 décembre 2006, 30 sociétés
étaient cotés sur le 1ér compartiment, 19 sur le
2éme, et 14 sur le troisième.
|
Marché principal
« 1ercompartiment »
|
Marché de développement
« 2èmecompartiment »
|
Marché de croissance
« 3èmecompartiment »
|
Profil des entreprises
|
Grandes entreprises
|
Entreprises de taille moyenne
|
Entreprises en forte croissance
|
Montant minimum à émettre
|
75 millions de dirhams
|
25millions de dhs
|
10 millions de dhs
|
Nbre de titre minimum à
émettre
|
250 000 actions
|
100 000 actions
|
30 000 actions
|
Capitaux propres Min
|
50 millions de dhs
|
-
|
-
|
Chiffres d'affaires min
|
-
|
50 millions de dhs
|
-
|
Nbre d'exercices certifiés
|
3
|
2
|
1
|
Comptes consolidés
|
Oui (dans le cas où l'entreprise dispose de
filiales)
|
-
|
-
|
Convention d'animation
|
-
|
1année
|
3année
|
2-2 Le marche obligataire :
Une entreprise peut également lever des fonds par
endettement sur le marché boursier. La levée des fonds sur le
marché obligataire ne nécessite pas l'ouverture du capital de la
société émettrice. Pour se financer sur ce marché,
L'entreprise doit disposer de deux exercices certifiés par
des commissaires aux comptes. L'émission souhaitée doit par
ailleurs être au minimum de 20 MDH et porter sur une durée
supérieure à 2 années.
Emprunt obligataire
|
Montant minimum à émettre
|
20 millions de dirhams
|
Maturité minimale
|
2 années
|
Nombre d'exercices certifiés
|
2
|
2-3 Le marche des
fonds :
Il s'agit d'un marché distinct réservé aux
fonds de capital risque et aux fonds de placement collectif en titrisation. Le
montant minimum à émettre sur ce marché est de 20 MDH.
|
Organismes de placement en capital risque et fonds de
placements collectifs en titrisation.
|
Montant minimum à émettre
|
20 millions de dirhams
|
3.Les methodes de
cotation :
Sur le Marché Central, les
valeurs mobilières sont négociées en fonction de leur
liquidité :
Ø Les valeurs les moins liquides sont cotées au
fixing ;
Ø Les valeurs moyennement liquides sont cotées au
multifixing ;
Ø Les valeurs les plus liquides sont cotées en
continu.
La
répartition des valeurs entre chaque mode de cotation est
déterminée par la Bourse de Casablanca.
Le cours
retenu pour le calcul des indices et la diffusion de l'Information est le
dernier cours traité ou le cours ajusté en cas
d'opérations sur titres.
La séance de cotation au fixing
La pré-ouverture :
Pendant cette phase, les ordres introduits, par les
sociétés de bourse, sur le système de cotation
électronique sont automatiquement enregistrés dans la feuille de
marché sans provoquer de transactions.
L'ouverture :
L'ouverture de la séance, le système
électronique confronte, pour chaque valeur, les ordres présents
sur la feuille de marché. Si cette confrontation le permet, il se
dégage un cours d'ouverture. Ce qui favorise l'échange du plus
grand nombre de titres.
La séance de cotation au Multifixing :
Elle applique la même méthode de cotation que le
fixing avec, toutefois, une seule différence : l'existence de trois
ouvertures. Le Multifixing peut donner lieu à trois cours d'ouverture au
plus par séance de bourse.
La séance de cotation en continu :
La pré-ouverture :
Pendant cette phase, les ordres introduits, par les
sociétés de bourse, sur le système de cotation
électronique sont automatiquement enregistrés dans la feuille de
marché sans provoquer de transactions.
L'ouverture :
A l'ouverture de la séance, le système de cotation
électronique confronte, pour chaque valeur, les ordres présents
sur la feuille de marché. Si cette confrontation le permet, il se
dégage un cours d'ouverture, qui permet l'échange du plus grand
nombre de titres.
La séance :
Après l'ouverture et jusqu'à la
pré-clôture, tout ordre, introduit dans le système de
cotation électronique, peut provoquer instantanément une ou
plusieurs transactions si la feuille de marché le permet.
La pré-clôture :
Pendant la période de pré-clôture, les ordres
introduits dans le système de cotation électronique, s'accumulent
sur la feuille de marché, sans qu'aucune transaction n'ait lieu.
La clôture :
A l'heure de clôture, le système électronique
confronte, pour chaque valeur, les ordres présents sur la feuille de
marché. Par la suite, il se dégage un cours de clôture, qui
permet l'échange du plus grand nombre de titres.
4. Les horaires de
cotation :
Les horaires de cotation des valeurs
sur le système de cotation électronique sont fixés du
Lundi au vendredi comme suit
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca83.png)
Les groupes retenus pour la cotation des valeurs sont
:
Groupe 01 : Actions cotées en continu. Groupe 03 : Actions
cotées au multifixing. Groupe 06, 07 et 08 : Obligations
cotées au fixing. Groupe 11 : Lignes secondaires rattachées
aux valeurs du Groupe 01 cotées aux fixing. Groupe 13 : Lignes
secondaires rattachées aux valeurs du Groupe 03 cotées au fixing.
5. La surveillance et le pilotage du
marche :
La Bourse de Casablanca procède
au contrôle quotidien des transactions. Elle est habilitée, si
elle l'estime nécessaire à l'intérêt du
marché, à suspendre provisoirement les transactions sur une
valeur ou à limiter les fluctuations des cours.
6. Le denouement des
transactions :
A l'instar des bourses internationales,
la Bourse de Casablanca applique un délai de dénouement des
transactions de J+3. Ce délai correspond à la durée qui
sépare la date de la transaction, de celle de son dénouement
effectif.
7. La garantie de bonne fin des
operations :
Le Dahir portant loi n°1-93-211 a
également prévu la mise en place d'un système de garantie
aux sociétés de bourse qui permet de dénouer durant un
laps de temps déterminé toutes les transactions
réalisées sur le marché central et ce, quelle que soit la
situation de leurs contreparties (défaut titres ou défaut
espèces). Ainsi, chaque société de bourse constitue
auprès de la Bourse de Casablanca des dépôts de garantie
destinés à couvrir les positions nettes non encore
dénouées, détenues par elle dans le cadre des
opérations réalisées sur le marché central
8. Les indices
boursiers :
Un indice boursier est une valeur calculée par le
regroupement des valeurs des titres de plusieurs sociétés. C'est
un outil statistique qui sert à mesurer la performance d'une bourse ou
d'un marché. Pour ce faire, l'indice se doit d'être
représentatif, fiable et précis. La performance d'une bourse est
généralement mesurée par plusieurs indices :
Un indice principal qui mesure la performance globale de la
bourse, cet indice est calculé à partir de la totalité ou
de la majorité des sociétés inscrites à la
bourse.
Des indices sectoriels qui mesurent la performance d'un sous ensemble
de sociétés ayant des caractéristiques communes, ces
indices sont calculés à partir de sociétés incluses
dans le sous ensemble visé ( par exemple, les sociétés
d'un secteur d'activité comme les banques, les compagnies d'assurances,
etc.)
Afin de se doter d'instruments de mesures performants et dans le
souci de fournir des outils de références adaptés à
une approche dynamique de la gestion collective, la Bourse de Casablanca a
développé une gamme homogène d'indices de capitalisation :
le MASI® (Moroccan All Shares index), et le MADEX® (Moroccan Most
Active shares Index), diffusés à partir du 1er janvier
2002.
A compter du 1er décembre 2004, la Bourse de Casablanca a
adopte une nouvelle méthodologie de calcul de ses différents
indices basée sur le principe du flottant. Ce nouveau mode de calcul
visera à apporter une plus grande cohérence entre la
réalité boursière des sociétés cotées
et la traduction de cette réalité dans les indices et aboutira
à de nouveaux indices MASI® Flottant et MADEX® Flottant.
Le MASI® (MOROCCAN ALL SHARES INDEX) flottant
est un indice nu, de capitalisation. C'est un indice exhaustif De type
transversal, il intègre toutes les valeurs de type actions,
cotées à la Bourse de Casablanca. Il est ainsi un indice large,
permettant de suivre de façon optimale le développement de
l'ensemble de la population de Valeurs De la côte. Il permet de mesurer
la performance globale du marché, c'est à dire l'évolution
quotidienne de la capitalisation boursière flottante due aux variations
de cours.
Le MADEX® (MOST ACTIVE SHARES INDEX), indice compact, est
composé des valeurs les plus actives de la côte, en terme de
liquidité mesurée sur le semestre précédent,
intégrant donc les valeurs cotées en continu sur la place
casablancaise. Ce dernier se révèle ainsi un instrument
particulièrement adapté à la gestion de portefeuille.
Ces deux principaux indices sont calculés et
diffusés en continu.
Les deux principaux indices de cette gamme sont, des indices
dits "emboîtés", permettant ainsi de bénéficier
d'une vision plus fine de l'évolution des différentes
capitalisations inscrites sur la place casablancaise, et de leurs contribution
à l'activité du marché.
D'autres indices permettent de mesurer la performance de la
place, tels que les indices sectoriels, les indices de rentabilité
sous-jacents au MASI flottant et au MADEX flottant, ainsi que les valeurs en
dollars et en euro des indices MASI flottant et MADEx flottant. Ces indices
sont calculées et diffusés ors de la clôture de la
séance.
La bourse de Casablanca en chiffres en
2006 :
Année faste, 2006 a
connu la réalisation de plusieurs records. Dix sociétés
introduites en bourse, des indices qui progressent de plus de 70%, des volumes
qui explosent et un rush des investisseurs...
Une cote qui s'est enrichie de dix nouvelles
sociétés, dont certaines appartiennent à des secteurs
d'activité jusque-là non représentés à la
Bourse de Casablanca.
Des indices qui ont progressé de plus de 70% et qui ont
même dépassé, plusieurs jours durant, le pic de 90%. Ils
permettent à la Bourse de Casablanca d'afficher la meilleure performance
2006 parmi toutes les Bourses des pays comparables.
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca88.png)
Au 31 décembre 2006, le MASI flottant a
enregistré une hausse annuelle de 71,14% pour se situer à
9 479,45 points.
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca89.png)
Une capitalisation boursière qui s'est
bonifiée de 65% ou encore de 165 milliards de dirhams. A 420 milliards
de dirhams, elle représente dorénavant 85% du PIB prévu
pour 2006.
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca90.png)
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca91.png)
Au 31
décembre 2006, la capitalisation boursière de la Bourse de
Casablanca s'est établit à 417,09 milliards de Dirhams contre
252,3 milliards de Dirhams à fin 2005, soit une hausse de 65%.
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca92.png)
Des volumes de transactions qui se sont hissés de
12% à 166,42 milliards de dirhams au lieu des 20
milliards de dirhams qui animaient le marché il y a de cela 10 ans
seulement
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca93.png)
Le Volume de transactions réalisé au 31
décembre 2006 s'est établit à 166,42 milliards de Dirhams
contre 148,5 milliards de Dirhams au 31 décembre 2005, soit une
augmentation de 10,47%.
Bref, tous les indicateurs sont au beau fixe.
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca94.png)
INTRODUCTION :
L'introduction en bourse consiste
à mettre en vente des titres d'une société afin d'avoir
accès au marché de capitaux et d'extérioriser la valeur de
l'entreprise. La vente de ces titres, pour lesquels l'information est
extrêmement limitée, à un grand nombre d'investisseurs
différents (institutionnels, particuliers, salariés) rend
l'opération complexe et longue à préparer.
Autrement dit, l'introduction en Bourse est la mise sur le
marché d'actions d'une entreprise communément appelée
l'émetteur.
L'émetteur peut s'introduire en Bourse soit par
augmentation de capital et donc émission d'actions nouvelles, soit par
cession d'une partie du capital.
La cotation en Bourse présente de nombreux avantages,
mais aussi des contraintes
L'introduction en bourse, est une étape majeure dans la
vie d'une entreprise, elle réponds plusieurs objectifs :
- Le premier, évident, est de lever les moyens de
financement initiaux lors de la constitution d'une société.
- Puis lors de l'évolution d'une société,
apparaissent presque inévitablement de nouvelles raisons à
l'introduction en bourse :
o Extérioriser la valeur d'une filiale.
o Accroître la notoriété de la
société
Entre autres, la notoriété donne à
l'entreprise une plus grande crédibilité par rapport à ses
partenaires commerciaux et par rapport à ses salariés. De fait,
une entreprise non cotée aura plus de mal à attirer des
collaborateurs de haut niveau, ou à entrer dans des relations de long
terme avec de grandes entreprises.
Ce gain de notoriété a d'autant plus de valeur
que la société introduite en Bourse est jeune et se trouve dans
un secteur de pointe.
Enfin, la publicité faite autour d'une opération
d'introduction est importante et la présence d'une entreprise à
la cote lui assure une visibilité permanente.
I-Les avantages d'une introduction en bourse
1-Intérêt de la
société :
d La diversification des sources de
financement :
Un des premiers avantages de l'introduction en Bourse est
l'accès à de nouvelles sources de financement et ce, quelles que
soient les raisons qui peuvent pousser les actionnaires à le faire.
Ainsi, une entreprise qui souhaite par exemple financer des
projets de développement, met des titres sur le marché, en
échange des capitaux nécessaires apportés par les nouveaux
actionnaires.
Elle diversifie ses sources de financement et se donne les
moyens de saisir les opportunités qui se présentent.
Ainsi, l'introduction en bourse permet d'accroître les
ressources financières propres de la société, de modifier
sa structure de financement et de lui donner les ressources nécessaires
à son développement mais aussi les moyens de procéder au
remboursement de sa dette.
Trois situations se présentent :
² L'entreprise souhaite procurer une
liquidité potentielle aux actionnaires
Si les actionnaires d'une société en sont aussi
les dirigeants, ils peuvent ainsi chercher à récolter le fruit de
leur travail. Le succès de l'introduction en Bourse pourrait leur
permettre un enrichissement personnel par la vente d'une partie de leurs
parts.
Dans ce cas, l'introduction se traduit surtout par la vente
d'actions anciennes.
² L'entreprise souhaite se financer
C'est notamment le cas lors de la mise en oeuvre de projets
d'envergure qui dépassent la capacité de financement de ses
bailleurs de fonds habituels (actionnaires actuels et banquiers).
² L'entreprise peut réduire son
endettement
Cela a pour effet de transformer la relation de l'entreprise
avec son banquier. En effet, la cotation rassure le banquier, qui devient moins
exigeant. Mais, de fait, l'introduction permet surtout d'acquérir une
meilleure position de négociation, en faisant jouer la concurrence entre
les banques, ce qui se traduit concrètement par une baisse du coût
du crédit après introduction.
d L'obtention d'un label de leadership et le
renforcement de la notoriété :
L'entreprise cotée en Bourse verra rapidement son image
et sa crédibilité s'affirmer auprès des banquiers, des
fournisseurs et des clients. Le capital social suffisamment diffusé
auprès d'un large public permet à la société de
s'assurer une clientèle potentielle importante
La cotation en Bourse se révèle ainsi pour
l'entreprise, un moyen privilégié de communication et de
publicité. La promotion de cette dernière devient alors l'affaire
de ses actionnaires-clients. En effet, la présence à la cote et
la communication qu'elle entraîne assure à l'entreprise une
visibilité permanente.
L'entreprise cotée fait également partie des
meilleurs, elle transparente, ses comptes sont certifiés, ce qui est en
soi un label de qualité qui valorise son capital image, renforce son
leadership et sa notoriété.
L'introduction en bourse donne "un coup de projecteur" sur
l'entreprise, ses produits, ses marques, ses capacités de production et
son management.
L'ensemble des opérateurs du marché (analystes
financiers, journalistes, gestionnaires de fonds) communique autour de votre
entreprise et ce gratuitement.
d L'effet motivant et
structurant :
Le projet d'introduction a un effet motivant pour
l'équipe qui le pilote et les salariés qui y participent. Les
efforts de rigueur, notamment en terme d'informations financières, sont
structurants pour l'entreprise.
2- Intérêt des actionnaires
La cotation régulière de la valeur permet aux
actionnaires de valoriser à tout moment leur patrimoine. Elle favorise
également la liquidité du capital, qui leur permet de vendre
facilement leurs parts sur le marché boursier ou de faire entrer des
partenaires de poids.
Les plus-values réalisées et les dividendes
versés constituent une autre source de satisfaction des actionnaires.
3- Intérêt des dirigeants et du
personnel :
d La valorisation des ressources
humaines :
A côté des économies
réalisées au niveau du recours au marché financier par
rapport aux sources de financement classiques et à côté du
renforcement du prestige, de la crédibilité et de la transparence
de l'entreprise, la cotation en Bourse constitue un facteur de fierté
pour le personnel de l'entreprise car ils appartiennent désormais
à l'élite des entreprises.
Ainsi que la majorité des entreprises qui
s'introduisent en bourse réservent une partie de l'opération
à leurs salariés et collaborateurs et leurs donnent ainsi la
possibilité de devenir des actionnaires. ce système
d'intéressement permet une mobilisation et une motivation des ressources
humaines qui ne se dément pas.
Il permet aussi à l'entreprise, de trouver et de garder
à bon compte les personnes essentielles à son management .Une
entreprise cotée en bourse a généralement moins de mal
à attirer des collaborateurs de haut niveau.
d La pérennisation et la sauvegarde du
contrôle des entreprises :
L'introduction en Bourse évite à la
société tout éclatement ou dissolution suite au
départ de l'un de ses actionnaires majoritaires ou bien dans certains
cas de successions, elle facilite la pérennité de l'entreprise.
Aussi, elle facilite l'entrée de nouveaux actionnaires dont la
société pourrait avoir besoin au cours de son
développement, ces derniers pourront par la suite sortir à leur
guise par le biais de la Bourse.
le contrôle de la société peut être
sauvegardé grâce à une diffusion d'une part limitée
du capital ou le recours à des produits financiers adéquats
(certificats d'investissement et actions à dividendes prioritaires sans
droit de vote).
Enfin, l'introduction en bourse apporte une mutation dans le
système de « corporate governance » de l'entreprise
qui implique une transparence des coptes et la mise en place de systèmes
modernes de contrôle interne. Ces mutations confortent à long
terme, la solidité de l'entreprise.
4-Autres avantages :
d Le bénéfice de
l'exonération fiscale :
Depuis 2001, une exonération fiscale de 25% à
50% de l'impôt sur les sociétés est accordée aux
entreprises qui s'introduisent en Bourse. La durée de cette
exonération est de 3 années consécutives, à compter
de l'exercice qui suit celui de leur introduction en bourse.
d La Bourse soutient les ambitions de
l'entreprise :
L'élargissement du cercle des actionnaires de
l'entreprise par son introduction en Bourse permet une meilleure
répartition des risques et une diversification des sources de
financement grâce à une panoplie de produits financiers
répondant aux divers besoins de l'entreprise sans pour autant perdre le
contrôle de l'affaire. La Bourse et le marché financier en
général offrent l'opportunité de lever des capitaux sous
forme de fonds propres ou d'emprunts à des conditions plus avantageuses
en comparaison avec les sources classiques de financement, du point de vue taux
d'intérêt et durée. Ceci permet à côté
du renforcement des fonds propres, de réduire les frais financiers de
l'entreprise, d'augmenter sa rentabilité et d'accroître sa
compétitivité.
d La Bourse valorise et diversifie le
capital :
La Bourse évalue quotidiennement le cours de l'action
compte tenu de plusieurs facteurs qui tiennent compte de la valeur comptable de
la société mais surtout des anticipations sur ses perspectives de
croissance et de développement futurs, ce qui permet de valoriser le
patrimoine des actionnaires qu'il soit ou non diffusé dans le public et
leur donne la possibilité de réaliser leur patrimoine à sa
valeur réelle et de diversifier ainsi leur investissement.
Contraintes liées à l'introduction en
bourse :
? Des coûts sont supportés par l'entreprise lors
d'une introduction en bourse, ils sont généralement liés
à la diffusion obligatoire de l'information avant et après
l'introduction (Rapport annuel, prospectus, compagne publicitaire...).
? Diminution du bénéfice distribué :
suite à une augmentation de capital, le bénéfice est
réparti entre plusieurs actionnaires. Il entraîne par
conséquent une diminution (dilution) du bénéfice par
actionnaire
? Dilution du pouvoir décisionnel et du
contrôle
? obligations de transparence et de communication qui prend du
temps aux dirigeants
? fluctuations de cours parfois déstabilisante
? Les Problèmes réglementaires : Il faut
suivre un parcours assez complexe pour s'introduire en bourse, ce parcours est
différent selon le lieu de cotation.
II-Les étapes d'une introduction en bourse
Préparation juridique d'une introduction en
bourse :
Avant toute introduction en Bourse, la société
doit prendre des mesures préalables qui concernent son organisation
notamment en matière juridique.
Certaines mesures sont d'ordre
légal
- Transformation en société anonyme,
- Exigence d'un capital minimum.
D'autres sont facultatives
- Adaptations statutaires
- Toilettage des statuts : suppression de clauses ayant une
incidence sur la cession d'actions,
- Ajout ou refonte de certaines dispositions statutaires.
- Aménagements contractuels
- Mise à jour des conventions
réglementées,
- Formalisation des relations contractuelles avec les
tiers,
- Resserrement des relations salariales entre le management et
l'actionnariat majoritaire (exp.: stock options...).
- Mesures de restructuration du capital
- Etablissement d'un pacte d'actionnaire,
- Obligations déclaratives de franchissement de
seuils.
1-Décision de
l'introduction
La première chose que la société doit
faire est de savoir pourquoi elle souhaite s'introduire en Bourse (pourquoi
elle s'introduit, qu'est-ce que elle cherche, qu'est-ce que elle est
prête à apporter à ses investisseurs, quelle est la
structure de l'actionnariat qu'elle souhaite, combien elle est prête
à céder de son capital, etc.). Toutes les réponses
à ces questions vont conditionner l'introduction. Ensuite, il faut
qu'elle se demande de quelle manière elle va pouvoir intéresser
les investisseurs et identifier ceux qu'elle souhaite particulièrement
attirer. En général, ce que cherchent les investisseurs, c'est
une société en croissance sur un marché porteur, avec un
savoir-faire particulier et un développement sain et régulier. Et
puis surtout, la société doit avoir une histoire. on doit
comprendre ce qu'elle fait et comment elle est arrivée là
où elle est, quel est son produit, à qui il s'adresse, comment il
se vend, qu'est-ce qui a contribué à l'histoire de la
société et qu'est-ce qui y contribuera demain à son
succès.
Cette étape préliminaire constitue une phase
importante dans le processus d'introduction en bourse.
En effet, il s'agit de la préparation des bases
fondamentales de l'opération. Elle doit commencer tout d'abord par
l'accord des actionnaires, lors d'une assemblée générale,
sur le projet d'introduction.
La décision d'introduction doit être prise au
terme d'une analyse consistant à comparer les objectifs poursuivis
(levée de fonds, sortie d'un minoritaire, ...) et les choix offerts
à l'entreprise pour y parvenir.
2- choix des intervenants :
La deuxième étape consiste à
sélectionner les intermédiaires financiers (banques d'affaires,
sociétés de bourse, conseillers juridiques et financiers,
etc.) qui vont accompagner l'entreprise durant toutes les étapes
de l'opération et dans la rédaction de la note d'information.
Ainsi, avec l'aide des intermédiaires sélectionnés,
l'entreprise va enclencher le processus par, éventuellement, des
aménagements patrimoniaux. Elle doit aussi arrêter les
modalités de contrôle du capital (holding, pacte d'actionnaire,
etc.), consolider ses comptes, se réorganiser sur les plans juridique,
financier et statutaire, etc.
Elle procédera aussi à la détermination
du montant de l'opération, à la fixation de la modalité
d'introduction (augmentation ou cession d'une part du capital) et de la date
souhaitée d'introduction.
Cette phase dure de 6 mois à une année en
moyenne, selon les aménagements à réaliser par
l'entreprise.
L'introduction nécessite l'intervention de plusieurs
professionnels
· Les professionnels des marchés, prestataires
de services d'investissements .
· Les avocats, qui participeront aux
opérations préparatoires, aux audits, aux opérations
juridiques d'introduction,
· Les commissaires aux comptes, qui devront, le cas
échéant, délivrer une attestation de fin de travaux dans
le cadre l'établissement d'un prospectus,
· Le cas échéant, l'agence de
communication.
Le rôle d'un conseiller financier est d'assister
l'entreprise et la conseiller avant et pendant l'opération, et ceci
à travers :
l'évaluation de l'entreprise ;
la réalisation d'aménagements juridiques,
comptables et fiscaux ;
l'établissement du calendrier indicatif de
l'opération ;
La détermination du prix de l'action
offerte ;
Le choix de la date de première
cotation ;
L'élaboration de la note d'information.
Quant aux commissaires aux comptes ils se chargent
de :
Certifier les comptes sociaux des exercices
précédant l'introduction en bourse de l'entreprise.
conseiller dans la réalisation de
restructuration préalables et les modifications statutaires
nécessaires à l'opération.
3- la préparation de l'introduction
L'introduction en Bourse est souvent
précédée d'opérations de restructuration, car :
· Tout ce qui contribue à la richesse de
l'entreprise ou est utile à cette dernière doit lui appartenir
directement ou indirectement,
· Tout conflit d'intérêt avec les
dirigeants ou les actionnaires doit être exclu,
· L'entreprise doit être lisible et
transparente.
L'introduction a pour effet de donner une valeur à
l'entreprise, sa capitalisation boursière. Elle peut être
l'occasion pour les actionnaires de réaliser des opérations
patrimoniales préalables (donations, donations partages, engagements de
conservation, ...).
Une fois cotée, la société doit respecter
des règles de fonctionnement adaptées à son actionnariat
dispersé. Des modifications statutaires doivent être
décidées sous la condition de l'admission.
Des pactes entre actionnaires peuvent être conclus
notamment pour assurer la stabilité du capital et/ou organiser la
direction.
4-Visa de la note d'information par le CDVM
Le dossier doit être déposé au conseil
déontologique des valeurs mobilières au mois 2 mois avant la date
prévue de l'introduction.
Le CDVM reçoit en premier le dossier d'introduction en
bourse. Ce dossier comprend un ensemble de documents, notamment, la note
d'information
Le CDVM se charge de l'instruction de l'opération en
vérifiant que celle-ci est conforme aux règles en vigueur.
A la fin de cette étape, le CDVM donne son visa,
après approbation de la note d'information par la bourse de
Casablanca.
Toutefois, ce visa ne cautionne aucunement l'approbation du
CDVM quant à l'opportunité de l'opération ou
l'authentification des informations présentées, mais plutôt
la pertinence et la cohérence de l'information donnée par
l'entreprise sur l `opération d'introduction en bourse
proposée au public.
La Bourse de Casablanca doit également être
avisée à la même période, et ce afin de
réserver une date sur le calendrier des opérations
financières prévues.
La Bourse de Casablanca intervient dans un premier temps,
avant l'obtention du visa du CDVM, dans le cadre de :
l'assistance dans le choix de procédure de la
première cotation ;
l'émission de l'avis d'approbation de
l'opération ;
et la fixation du calendrier définitif de
l'opération.
La note d'information :
La note d'information constitue le document essentiel du
dossier d'introduction.
Toute personne morale qui envisage de faire appel public
à l'épargne, soit à l'occasion d'émission ou de la
cession de titres de capital, soit au moment de l'introduction de ses titres de
capital en Bourse, est tenue d'établir une note d'information.
Les informations contenues dans cette note sont
scrupuleusement vérifiées par le Conseil Déontologique des
Valeurs Mobilières (CDVM). S'il constate que tout est conforme à
la réglementation en vigueur, il donne son visa.
A noter que la Bourse de Casablanca doit aussi donner son avis
d'approbation à la demande d'admission et au calendrier de
l'opération établis par l'émetteur qui demande
l'inscription de ses titres en Bourse.
Cet avis n'est définitif qu'après l'obtention du
visa de la note d'information par le CDVM.
· Qui rédige la note d'information ?
Pour l'élaboration de la note
d'information, le CDVM recommande à l'émetteur le recours
à un conseiller financier spécialisé, lequel devra
effectuer les diligences nécessaires conformément aux meilleures
pratiques de la profession.
· Que trouve-t-on dans la note d'information ?
La note d'information est établie conformément
au modèle-type arrêté par le CDVM. Elle doit être
rédigée en arabe ou en français et présenter de
façon neutre l'opération financière et l'activité
de l'émetteur à savoir :
· Les caractéristiques de
l'opération : le nombre et la
nature des titres offerts à la souscription, le calendrier de
l'opération et la date prévue de cotation des titres, la
procédure d'introduction ;
· Les données sur le
capital : répartition du
capital et des droits de vote, évolution du capital ;
· Les données
générales sur l'organisation de
l'entreprise : sa forme juridique, son
objet social, ses statuts, son organigramme ;
· Les données sur
l'activité de l'entreprise et son sur secteur :
historique, secteur d'activité, environnement
concurrentiel ;
· Les données
économiques : chiffre
d'affaires, résultat, effectif, filiales, perspectives et
stratégie de développement ;
· La situation financière de
l'entreprise : bilan, compte de
résultat et des annexes précisant le périmètre et
les méthodes de consolidation ;
· Les facteurs de
risque pouvant avoir une incidence
sensible sur l'activité.
· Où se procurer la note d'information ?
Une fois visée par le CDVM, la note d'information
est :
cents Disponible ans les établissements chargés
de recueillir les souscriptions ;
cents Remise ou adressée à toute personne dont
la souscription est sollicitée ;
cents Tenue à la disposition du public au siège
de l'émetteur et de la Bourse de Casablanca ;
cents Un extrait est publié dans un journal d'annonces
légales ;
cents Elle est aussi consultable en ligne sur le site de la
Bourse de Casablanca.
5-la demande d'admission auprès de la Bourse de
Casablanca
Trois à quatre semaines en moyenne avant la date
prévue d'introduction, la Bourse de Casablanca s'assure du respect des
conditions d'admission à l'un des trois marchés actions
conformément aux dispositions réglementaires, vérifie les
modalités d'introduction et le calendrier de l'opération et donne
son avis d'approbation.
Le contenu du dossier d'admission
La demande d'admission, à l'un des compartiments de la
cote de la Bourse des valeurs, est présentée à la
société gestionnaire de la Bourse des valeurs, par la
société émettrice ou ses mandataires dûment
désignés.
Pour les valeurs nouvelles, le dossier d'admission comporte
les documents suivants :
L'entreprise rédige à l'attention de la SBVC une
lettre dans laquelle elle demande la cotation de ses titres et prend les
engagements suivants :
cents faire parvenir à la Société de
Bourse de Casablanca le compte rendu de chacune des assemblées
ordinaires et extraordinaires ;
cents tenir la Société de Bourse de Casablanca
informée des modifications qui seraient apportées aux statuts,
ainsi que les mesures prises par les instances de décision de
l'émetteur, concernant ses titres ;
cents prendre l'accord de la société
gestionnaire en vue de fixer le calendrier d'émission et de
souscription, pour toute opération sur titres ;
cents faire parvenir à la société
gestionnaire, les états financiers annuels et semestriels que
l'émetteur est tenu de publier, ainsi que les informations
exigées des personnes morales faisant appel public à
l'épargne ;
cents faire parvenir, à la société
gestionnaire, tous les communiqués et publications diffusés par
l'émetteur, ainsi que tout document d'information économique ou
financière qu'il serait amené à éditer ;
cents aviser la société gestionnaire, de toute
modification dans la désignation des établissements
chargés du service financier.
La société doit également remettre
à la SBVC :
1. les statuts mis à jour et certifiés conformes
;
2. le procès verbal de la réunion ou
assemblée ayant décidé l'introduction des titres ou leur
émission ;
3. les bilans et comptes de produits et charges des trois
derniers exercices, certifiés par des commissaires aux comptes, pour les
sociétés anonymes, ou des experts comptables pour les
sociétés en commandite par actions ;
4. les rapports des commissaires aux comptes ou des experts
comptables des trois derniers exercices ;
5. le spécimen des titres dont l'admission est
demandée, sauf dérogation de la société
gestionnaire ;
6. la note de présentation de l'opération et des
modalités.
La société ayant reçu l'accord
définitif, pour l'admission de ces titres de capital, est tenue de faire
parvenir à la société gestionnaire une documentation
générale et une documentation juridique.
Les conditions d'admission et de séjour
à la Bourse
Depuis janvier 2005, et conformément au Dahir portant
loi n 1-93-211 relatif à la Bourse de valeurs, modifié et
complété par les lois 34-96, 29-00 et 52-01, de nouvelles
conditions d'admission et de séjour à la Bourse , ont
été mise en oeuvre, celles-ci se présentent comme
suit :
? Admission au Marché Principal (1er
compartiment)
ce marché vise essentiellement ( et non exclusivement)
les grandes et moyennes entreprises de tous secteurs confondus, les
sociétés concessionnaires ou gestionnaires de services
publics.
Critères
d'introduction : Les
entreprises qui souhaitent s'introduisent sur ce marché
doivent :
· Emettre au moins 75 MDH ;
· Avoir des capitaux propres minimaux de 50
MDH ;
· diffuser au moins 250 000 actions dans le
public ;
· consolider leurs comptes pour les entreprises ayant des
filiales ;
· avoir fait certifier les états de
synthèses des 3 derniers exercices.
? Admission au Marché Développement (2nd
compartiment)
Ce marché, dont les conditions d'accès sont plus
allégées, cible en particulier les entreprises matures et de
taille moyenne de tous secteurs confondus.
Critères
d'introduction : pour
accéder à ce marché, les entreprises doivent :
· Emettre au moins 25 MDH ;
· Avoir réalisé un chiffre d'affaires
minimum de 50 MDH ;
· Diffuser au moins 100 000 actions dans le
public ;
· Avoir fait certifié les 2 derniers
exercices ;
· Conclure avec une société de bourse, une
convention d'animation des titres d'une année.
? Admission au Marché Croissance (3ème
compartiment)
Le marché croissance cible les entreprises, même
les plus jeunes, à fort potentiel de développement, qui ont
besoin de financer leur croissance.
Critères
d'introduction : pour
accéder au marché de croissance, les entreprises
doivent :
· Emettre au moins 10 MDH ;
· Diffuser au moins 30 000 actions dans le
public ;
· Avoir fait certifié le dernier
exercice ;
· Conclure avec une société de bourse, une
convention d'animation de 3 ans.
Dans le cas particulier des entreprises qui s'inscrivent au
troisième compartiment, les actionnaires majoritaires doivent s'engager
à conserver ladite majorité pendant 3 ans.
? Conditions de séjour
Les conditions de séjour ci-dessous, doivent être
respectées à tout moment pour le maintient d'une valeur dans le
compartiment correspondant.
Marché Principal (1er
compartiment)
ï Avoir un capital minimum de 50 MDH ;
ï Avoir un minimum de 250 000 titres en circulation
(flottant)
Marché Développement (2nd
compartiment)
ï Le chiffre d'affaires du dernier exercice doit
être au moins égal à 50MDH ;
ï Avoir un minimum de 100 000 titres en circulation
(flottant).
Marché Croissance (3ème
compartiment)
ï Avoir un minimum de 30 000 titres en circulation
(flottant).
6-L'offre et le placement des titres
Après validation du dossier de l'opération , le
conseiller financier désigne le syndicat de placement qui se charge de
placer les titres de l'entreprise auprès du public.
Le syndicat de placement est constitué :
· d'un chef de file à l'image d'un chef
d'orchestre ;
· des sociétés de bourse et/ou banques
désignées pour collecter les souscriptions.
Durant la période de souscriptions, les membres du
syndicat de placement collectent les bulletins de souscription.
La Bourse de Casablanca centralisent les souscriptions remises
par les membres du syndicat de placement et prépare les résultats
techniques qui sont rendus publics.
Ces résultats présentent de manière
globale et détaillée l'opération, notamment le nombre de
souscripteurs par type d'ordre, par catégorie de souscripteurs, par
nationalité et par région.
Cotation des titres :
Il s'agit de l'introduction effective de l'entreprise en
bourse, appelée également premier jour de cotation.
A partir de cet instant, la société est
officiellement cotée.
Elle dispose d'un «Ticker», diminutif de la raison
sociale et d'un code valeur unique.
Après l'introduction effective de l'entreprise, la
Bourse de Casablanca assure l'organisation de la cotation des titres et la
gestion des opérations sur titres.
Pour être plus accessible au plus grand nombre
d'entreprises, de toutes tailles, la Bourse de Casablanca dispose
désormais de marchés de cotation qui ont été
totalement refondus, pour répondre aux mieux aux besoins de chefs
d'entreprises.
L'entreprise peut être introduite en bourse par
émission d'actions sur l'un des trois marchés actions disponibles
ou par émission d'obligation cotées
Les procédures de première cotation
Conformément au règlement général
de la Bourse des valeurs, il existe quatre procédures de première
cotation, à savoir : l'offre à prix ferme (OPF), l'offre
à prix minimal (OPM), l'offre à prix ouvert (OPO) et la cotation
directe.
C'est l'émetteur qui choisit, en concertation avec son
conseiller, la procédure de première cotation qui répond
le plus à ses objectifs.
? L'offre a prix
ferme (OPF):
La procédure de l'offre à prix ferme consiste
à mettre à la disposition du public une quantité de titres
en fixant un prix ferme.
Les ordres présentés par les souscripteurs sont
obligatoirement stipulés à ce prix. l'allocation des titres se
fait suivant un rapport entre l'offre et la demande et en fonction d'une
méthode d'allocation préalablement annoncée par la
société gestionnaire ( Bourse de Casablanca, S.A à
laquelle est concédée la gestion du marché boursier en
application d'un cahier des charges approuvé par le ministre
chargé des Finances).
Cette procédure est la plus utilisée par les
banques introductrices. Elle a la particularité de répartir les
attributions de titres proportionnellement à la demande. Les ordres sont
classés en "Ordre A", ordres prioritaires qui portent
généralement sur un maximum de 100 titres, et en "Ordres B", qui
rassemblent eux le reste des titres demandés. Cette classification a
pour but d'éviter que les ordres portant sur un faible nombre d'actions
soient servis d'autant plus mal que l'introduction remporte un franc
succès.
le taux de satisfaction des "Ordres A" doit être au
minimum de 0,8% afin que la procédure d'introduction soit recevable.
? l'offre a prix minimal
(OPM)
l'offre à prix minimal consiste à mettre à
la disposition du public une quantité de titres en fixant un prix
minimal de vente. Les souscripteurs présentent leurs ordres à ce
prix ou à un prix supérieur.
Tous les ordres d'achat à cours limité sont
recevables à la condition qu'ils ne soient pas trop
éloignés du prix minimal (les ordres "au mieux" étant
systématiquement annulés). Une fois le carnet d'ordre rempli, le
premier cours coté correspond alors à la limite inférieure
de la dernière tranche d'ordres servis. cette procédure
s'applique essentiellement lors des périodes fastes. Le premier cours
coté ne peut excéder de plus de 50% le prix d'offre.
? L'offre a prix ouvert
(OPO)
L'offre à prix ouvert consiste à mettre à la
disposition du public une quantité de titres en fixant une fourchette de
prix. Les souscripteurs présentent leurs ordres à un cours
appartenant à la fourchette de prix, bornes incluses.
Cette fourchette est susceptible d'être modifiée par
les établissements introducteurs. Le prix définitif n'est alors
fixé qu'après réception de la totalité des ordres.
Comme pour les Offres à Prix Minimal, seuls les ordres supérieurs
ou égaux au prix définitif fixé sont servis.
Dans le cadre de cette procédure, la souscription d'une
partie des titres est réservée aux institutionnels comme les
banques, les assureurs, etc....
Les titres peuvent être répartis à la suite
de l'offre soit de façon uniforme soit en privilégiant les ordres
portant sur les montants les plus faibles.
Modification du prix
en concertation avec la société gestionnaire,
l'émetteur peut se réserver la faculté de modifier le prix
d'offre (OPF), ou le prix minimal (OPM) ou la fourchette de prix (OPO),
initialement stipulés, à condition que
l'éventualité en ait été prévue dans le
document d'information et que le prix ou la fourchette de prix finalement
retenus soient publiés trois jours de Bourse au moins avant la date de
clôture des souscriptions.
Cette modification fait l'objet d'une publication par la
Société gestionnaire au Bulletin de la cote qui précise
les conditions dans lesquelles doivent être confirmés ou
modifiés les ordres d'achat précédemment émis.
Centralisation des ordres
Au jour fixé pour la réalisation de la
première cotation, la Société gestionnaire centralise les
ordres d'achat que lui transmettent les sociétés de Bourse. Elle
n'accepte que les ordres d'achat stipulés au prix de l'offre dans le cas
d'une offre à prix ferme, ou un prix supérieur ou égal au
prix minimal dans le cas d'une offre à prix minimal, ou à un prix
appartenant à la fourchette de prix dans le cas d'une offre à
prix ouvert.
Cours d'introduction
Si l'offre est satisfaite, le cours de la première
cotation est celui du prix de l'offre, dans le cas de l'offre à prix
ferme. Dans le cas de l'offre à prix minimal ou à prix ouvert, le
cours se dégage de la confrontation de l'offre et de la demande et tient
compte de la demande exprimée dans le cadre du placement.
? La procedure de cotation
directe
L'introduction d'une valeur selon la procédure de cotation
directe est réalisée dans les conditions de négociation
habituellement pratiquées sur le marché.
Avec l'accord de la société gestionnaire sur les
conditions d'amission et le calendrier de l'opération, et pour
l'introduction des titres, la cotation directe peut comporter la mise à
disposition du marché d'une quantité de titres destinés
à être cédés sur le marché le premier jour de
cotation.
La cotation directe est l'équivalent de l'OPM, si ce n'est
que les ordres stipulés "Au mieux" sont acceptés. Autre
différence, la société qui émet des actions les
cède à des intermédiaires financiers à un prix
déterminé, lesquels sont alors tenus de placer ces titres sur le
marché
La publication d'un avis par la société
gestionnaire au Bulletin de la cote est faite au moins cinq jours de Bourse
avant la date de première cotation. Cette publication annonce
l'introduction d'une valeur selon la procédure de cotation directe et
précise le prix d'introduction ainsi que le mode de cotation de la
valeur.
La cotation directe est peu utilisée (essentiellement des
sociétés qui s'introduisent au Marché Libre),
l'écart entre le premier cours coté et le prix d'offre
étant limité à 10%.
III-Les budgets
L'introduction en Bourse se révèle
être une opération très onéreuse. Les coûts de
lancement comprennent non seulement les frais d'émission proprement
dits, le respect des règles de bonne gestion et la constitution d'un
système adéquat de reporting, mais aussi les coûts moins
visibles et tout aussi substantiels liés à la tournée de
présentation, qui monopolise pendant plusieurs mois du personnel
important (managers et personnel scientifique).
Autre coût non négligeable, celui
qu'entraînent des actions sous-estimées, imputable, selon les
analyses, au pouvoir presque discrétionnaire des établissements
de garantie à cet égard, à la nécessité
d'appâter les investisseurs dans la perspective de futures augmentations
de capital, ou à la situation inhérente à ce type
d'opération. Quelle que soit la cause, un souscripteur qui émet
des actions à 25 DH alors que le marché en fixera le prix
à 30 DH perd au passage 5 DH par action.
Le coût
total d'une introduction en Bourse peut atteindre 25 % des capitaux attendus,
voire davantage. Dans la plupart des circonstances, des coûts de
transaction de 25 % seraient considérés comme prohibitifs. Et,
pourtant, la littérature sur les investissements rapporte que ces
émissions connaissent souvent un succès spectaculaire.
Les coûts d'une introduction en Bourse
sont variables en fonction :
· de la taille de l'opération,
· de la technique d'introduction en Bourse et du
marché sélectionné,
· de l'ampleur donnée à la communication
financière,
· des intervenants.
On peut diviser les coûts d'introduction en deux
catégories :
· Les coûts
directs
Les coûts directs comprennent les dépenses
engagées par l'entreprise avant l'introduction pour répondre aux
exigences liées à la cotation (information, mise aux normes
comptables, restructuration), la rémunération des
intermédiaires financiers (banques et sociétés de Bourse),
les frais administratifs et de publicité liés à
l'introduction.
De plus, une fois cotée, l'entreprise doit remplir deux
obligations principales qui ont un coût.
ï D'une part, une obligation d'information
périodique, car les sociétés cotées doivent
communiquer les comptes et rapport annuels audités, les comptes
semestriels, et dans certains cas, le chiffre d'affaires trimestriel, le tout
dans les délais légaux.
ï D'autre part, une obligation d'information permanente, car
ces entreprises doivent communiquer en temps utile toute information relative
à des opérations affectant les titres de l'entreprise, en
fournissant tous les documents juridiques et sociaux qui concernent ces
opérations. et les frais postérieurs à l'introduction
(obligations d'information, contrôle des comptes...).
Etant donné qu'une part non négligeable de ces
coûts est fixe, cela alourdit le coût d'introduction pour les
entreprises de petite taille, ce qui constitue une véritable
barrière à l'introduction en bourse.
Les coûts indirects
Différents coûts indirects viennent s'ajouter aux
coûts directs que nous avons évoqués ci-dessus.
De fait, les règles de transparence qui s'appliquent aux
entreprises cotées les obligent à fournir des informations qui
ont une valeur stratégique (par exemple la politique marketing, les
projets de R&D).
Or, lorsque la confidentialité est un
élément essentiel de l'avantage concurrentiel, il peut être
préférable de limiter les sources de financement en gardant des
relations privilégiées avec un banquier ou un petit nombre
d'investisseurs.
De plus, on peut citer deux autres coûts indirects,
liés à ce que les économistes appellent des
problèmes d'«anti sélection » et de « risque moral
».
En effet, l'entreprise, mieux informée que le
marché, choisit des périodes de sur valorisation pour
s'introduire en Bourse. Conscient de ce biais, le marché ne
considérera pas toujours comme un bon signal le choix d'une
introduction, ce phénomène peut faire hésiter de bonnes
entreprises à se faire coter (en particulier les petites entreprises
encore jeunes et moins bien connues).
Le second problème vient du fait que les anciens
propriétaires-dirigeants sont moins directement intéressés
aux profits de l'entreprise après cession de tout ou partie de leurs
titres et peuvent être tentés d'orienter la gestion en fonction de
leurs intérêts, différents de ceux des actionnaires.
Ainsi, l'introduction en Bourse est l'occasion d'une mutation
dans le système de « corporate governance » de l'entreprise.
Elle implique au minimum une transparence des comptes de l'entreprise, et plus
largement un effort de communication financière dirigé vers des
investisseurs externes, actuels ou potentiels. Elle conduit aussi à la
mise en place de systèmes modernes de contrôle interne et à
une professionnalisation des instances d'administration et de surveillance.
Ces mutations sont parfois vécues, à court terme,
plus comme un coût que comme un avantage de l'introduction. A long terme,
elles ne peuvent toutefois que conforter la solidité de l'entreprise.
Toutefois, si le marché anticipe ce problème de gouvernement
d'entreprise à venir, cela se traduira par un prix d'introduction plus
faible que celui correspondant à la valeur de l'entreprise avant
cotation.
Ainsi, la fixation du prix d'introduction est délicate :
ce prix doit satisfaire à la fois la clientèle,
l'intermédiaire et l'entreprise émettrice. Un prix trop bas
représente une perte de revenus pour la société, un prix
trop élevé met en danger l'opération.
Les commissions sur les
services :
Le 2 janvier 2007, la Bourse de Casablanca a rendu effective sa
nouvelle grille tarifaire qui concerne les principales commissions
perçues au titre des services rendus aux émetteurs.
· Commissions sur les titres de
capital
o Commission d'admission
Elle est appliquée en cas d'introduction de nouveaux
titres sur le marché.
INTRODUCTION :
-0.10% HT du montant de l'opération d'introduction
à payer par l'émetteur ; -0.10% HT du montant de
l'opération à payer par les souscripteurs.
AUGMENTATION DE CAPITAL EN
NUMÉRAIRE :
-0.10% HT du montant de l'augmentation de capital (nombre de
titres émis x le prix d'émission) à payer par
l'émetteur ;
-et 0.10% HT du montant de l'augmentation de capital à
payer par les souscripteurs.
o Commission de s\u233·jour
Elle est versée par les émetteurs en fonction du
capital social au 31/12 de l'année N-1, selon le barème
suivant :
Tranche de capital au 31/12/N-1
|
Montant HT
|
Inférieur à 100 MDH
De 100 à 250 MDH
Supérieur à 200 MDH
|
5 000 DH
10 000 DH
15 000 DH
|
· Commissions sur les titres de
créances
o Commission d'admission :
Elle est de 0.50 % HT du montant de l'opération,
plafonnée à 10 000 DH HT, à payer par l'émetteur et
0.050 % HT du montant de l'opération , plafonnée à 10 000
DH HT, à payer par les souscripteurs.
o Commission de s\u233·jour :
Plafonnée à 50 000 DH HT par ligne de cotation,
cette commission est payable en début d'année par les
émetteurs d'obligations cotées en fonction du montant restant
dû au 31/12/N-1, selon le barème suivant :
Montant restant dû au 31/12/N-1
|
Montant HT
|
Jusqu'à 100 MDH
De 100 à 500 MDH
Supérieur à 500 MDH
|
2 500 DH
7 500 DH
15 000 DH
|
· Commission accompagnant la note
d'information présentée au visa du
CDVM
0,05% du montant de l'émission lorsque celle-ci porte sur des
titres de capital ;
0,025% du montant de l'émission lorsque celle-ci porte sur des
titres de créances .
Communication financière :
Obligation en matière d'information
A différents moments de l'année, les
émetteurs sont tenus de publier des informations de nature
financière et comptable, selon certaines modalités prévues
par la législation en vigueur. Il s'agit des états de
synthèse sociaux et consolidés, publiés sur une base
annuelle et semestrielle.
Ces émetteurs sont tenus également d'informer le
public sur tout fait important pouvant avoir un impact significatif sur le
cours de leurs titres en bourse ou sur le patrimoine des porteurs des
titres.
Ces obligations d'information sont prévues tout au long
de la vie des valeurs mobilières émises.
1-Information importante :
Une information importante constitue tout fait intervenant dans
l'organisation ou la situation commerciale, technique ou financière des
émetteurs, et pouvant avoir une influence significative sur les cours en
bourse de leurs titres (en cas de cotation) ou une incidence sur le patrimoine
des porteurs de titres (en cas d'APE sans cotation). L'influence significative
peut être favorable ou défavorable. Elle peut donc se traduire par
un impact positif ou négatif sur les cours en bourse ou sur le
patrimoine des détenteurs de titres. L'appréciation de la
qualité d'information importante incombe aux dirigeants de
l'émetteur sous leur responsabilité
2 -Informations annuelles :
Les delais de la publication annuelle
Emetteurs soumis aux dispositions de la loi sur la SA
· Les
états de synthèse sociaux
· Dans les 30 jours calendaires avant la tenue
de l'AGO : L'émetteur est tenu de publier les états de
synthèse accompagnés du résumé du rapport des
commissaires aux comptes, au moment de la publication de l'avis de convocation
des actionnaires à l'AGO appelée à approuver lesdits
états.
· Dans les 20 jours calendaires après la
tenue de l'AGO :
- En cas d'approbation des états de synthèse par
l'AGO : l'émetteur est tenu de publier un communiqué de presse
informant le public que les états de synthèse publiés
préalablement à l'AGO n'ont subi aucune modification lors de
l'AGO.
- En cas de modification de certains états de
synthèse par l'AGO : l'émetteur est tenu de publier les
états de synthèse modifiés ainsi que le rapport des CAC
indiquant la vérification des changements opérés.
· Les
états de synthèse consolidés
· Dans les 20 jours calendaires qui suivent la
tenue de l'AGO : Les comptes consolidés doivent faire l'objet
d'une publication (cf. point E : Question sur la consolidation).
Le contenu de la publication annuelle :
- Le bilan
- Le hors-bilan ;
- Le compte de produits et charges ;
- L'état des soldes de gestion ;
- Le tableau de financement ;
- Le tableau des flux de trésorerie ;
- Le cas échéant, les comptes consolidés
établis selon la méthodologie de consolidation prévue par
le CNC ou selon les normes IFRS.
- Le résumé du rapport des commissaires aux comptes
sur l'exercice écoulé, pour les comptes sociaux et le cas
échéant, pour les comptes consolidés.
Le contenu de la publication semestrielle :
· Le CPC : il
doit être arrêté au terme du semestre écoulé
et comparé au semestre correspondant de l'exercice écoulé.
Le cas échéant, le CPC consolidé arrêté au
terme du semestre écoulé.
· La situation provisoire du
bilan : La situation provisoire du bilan
arrêtée au terme du semestre écoulé, et devant tenir
compte des dotations et des reprises d'amortissements et de provisions du
semestre concerné. La situation provisoire du bilan arrêtée
au terme du semestre écoulé doit faire ressortir notamment :
Le résultat net provisoire (après impôt)
Le cumul des amortissements comprenant les dotations et les reprises
du semestre concerné ( ces informations ne sont pas exigées des
établissements de crédit)
Le cumul des provisions comprenant les dotations et les reprises du
semestre concerné. Le cas échéant, la situation provisoire
du bilan consolidée, arrêtée au terme du semestre
écoulé.
· Le hors bilan (uniquement pour les
établissements de crédit) : Le hors
bilan doit être arrêté au terme du semestre
écoulé.
· L'attestation de sincérité
ou le rapport des contrôleurs des comptes.
IV- L'impact de l'introduction en Bourse sur les
sociétés introduites :
Evolution du marché
boursier :
Le marché financier connaît un développement
important qui en a modifié la dimension. Ainsi en se limitant uniquement
au plan quantitatif, les différents compartiments de ce marché
ont fortement évolué, (la capitalisation boursière a
dépassé les 417 MMDH à fin 2006, l'actif net des OPCVM se
situe à 129 MMDH et l'encours des titres de créances
négociables dépasse les 10 MMDH à la même date).
Cette nouvelle dimension du marché financier est le
résultat d'un processus de réformes qui a visé la mise en
place des conditions propices au développement de ce marché, tout
en veillant à garantir les impératifs de sécurité,
d'intégrité du marché et de protection des
épargnants.
L'année 2006 a constitué, sans équivoque,
une année record pour la Bourse de Casablanca. En effet, les indices ont
connu une progression vigoureuse. A fin décembre 2006, le Masi flottant
a enregistré une hausse de plus de 70%, ce qui constitue une performance
historique, tandis que la capitalisation boursière avoisine les 415
milliards de dirhams, représentant dorénavant 85% du PIB 2006
estimé, alors que ce ratio n'était que de 26% il y a 3 ans, ce
qui démontre une meilleure corrélation du marché boursier
avec l'économie marocaine dans son ensemble.
Par ailleurs, dix nouvelles sociétés se sont
introduites à la cote en 2006, portant ainsi le nombre des
sociétés cotées à 63. Ceci dénote du retour
de la confiance des entrepreneurs vis-à-vis de la Bourse de Casablanca,
en tant que moyen privilégié pour financer leurs projets
d'investissement.
Le marché financier a connu une croissance quasi continue
sur les quatre dernières années, après une période
de crise où le marché avait chuté 4 années
consécutives.
La croissance actuelle est basée sur des fondamentaux
solides, comme la croissance du PIB de 7.6% pour 2006 et une augmentation
généralisée des résultats des
sociétés cotées.
Pour le premier semestre 2006, la progression des
résultats nets des sociétés cotées a
dépassé les 35% alors que le MASI n'avait progressé que de
29%. Le marché avait encore de la marge. Il faudrait faire la même
analyse pour les résultats de fin d'année.
Le record des introductions à la bourse de Casablanca,
remontait à 1997-98 et se limitait à 5 introductions en bourse
par an alors qu'en 2006, il y en avait eu 10.
De plus à l'époque, il s'agissait de
privatisations. En 2006, ce sont exclusivement des sociétés
privées avec une diversité de secteurs dont le tourisme,
l'immobilier les nouvelles technologies, de tailles différentes, grandes
entreprises et PME, qui se sont introduites en bourse.
Le nombre d'introduction l'année dernière sur le
marché casablancais est le même que celui du marché
espagnol. Nous commençons à avoir des indicateurs comparables
à ceux de marchés matures, comme la Hongrie, la Nouvelle
Zélande ou l'Irlande.
Les nouvelles introductions :
Avec 15 introductions en Bourse au cours des trois
dernières années, dont 10 en 2006, la Bourse de Casablanca joue
de plus en plus son rôle dans la collecte de l'épargne et le
financement de l'entreprise. En effet, les 15 sociétés
introduites au niveau du marché ont levé un montant global de
13.74 milliards de dirhams.
Ces entreprises ont été en grandes parties à
l'origine de l'euphorie boursière enregistrée au cours des trois
dernières années et ont fortement contribué à la
démocratisation de la Bourse.
Par ailleurs, ces introductions se sont traduites, d'une part,
par l'arrivée sur le marché de nouveaux secteurs
d'activité : télécommunications (Maroc Telecom),
pharmaceutiques (Sothema), gestion déléguée (Lydec),
hôtellerie (Risma) et promotion immobilière (Douja Promotion
Groupe Addoha), et, d'autre part, par le renforcement d'autres secteurs
déjà représentés ( les nouvelles technologies,
l'agroalimentaire, le BTP, etc. ).
Autre élément notable, l'arrivée de plus en
plus de PME à la cote. Pas moins de 5 entreprises se sont inscrites au
niveau du compartiment de Croissance réservé au PME à fort
potentiel de croissance depuis la reprise du marché boursier, soit le
tiers des sociétés introduites depuis 2004.
Il s'agit notamment de Dari Couspate, Mediaco Maroc, Cartier
Saâda, SRM et Involys.
Hormis cette dernière, toutes les autres PME ont
procédé à des augmentations de capital lors de leur
introduction en Bourse. Les nouvelles recrues ont affecté les montant
levés à des programmes d'investissement visant à
accélérer leur développement.
Cela augure peut être une évolution des
mentalités du capitalisme familiale appelé à faire face
à la mondialisation.
Enfin, notons que les 15 dernières recrues de la place
ont pesé une capitalisation boursière totale de 170.81 milliards
de dirhams à fin décembre 2006, soit environ 41% de la
capitalisation de la place. Maroc Telecom et Addoha s'accaparent plus de 89.17%
de la capitalisation des nouvelles recrues du marché.
Le Cas de Maroc TELECOM
Le tableau suivant présente une sélection des
données financières consolidées du Groupe Maroc Telecom.
La sélection des données financières pour les trois
exercices clos aux 31 décembre 2004, 2005 et 2006 provient des comptes
consolidés du Groupe préparés selon les normes
internationales IFRS (International Financial Reporting Standards).
La première publication des comptes 2004 aux normes IFRS,
ainsi que le document de passage, a été réalisée
par le groupe Maroc Telecom à l'occasion de la publication de ses
comptes consolidés au 30 juin 2005.
Le passage aux normes IFRS a eu un impact limité sur les
comptes du groupe au 31 décembre 2004 (se référer au
document de référence 2005).
CHIFFRES CONSOLIDES DES TROIS DERNIERS
EXERCICES
Compte de résultat
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca106.png)
Bilan
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca107.png)
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca108.png)
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca109.png)
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca110.png)
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca111.png)
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca112.png)
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca113.png)
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca114.png)
L'exercice 2006 se termine sur une forte croissance des
principaux segments. Le parc mobile a ainsi crû de 30% et l'Internet haut
débit de 59%.
Dans l'ensemble, cette progression de 10% du chiffre d'affaires
de Maroc Telecom devrait normalement avoir de bons échos à la
Bourse de Paris et à celle de Casablanca où le titre Maroc
Telecom est simultanément coté à Paris et Casablanca
depuis décembre 2004.
AU NIVEAU DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
Estimant que la richesse de son capital humain lui permettra de
soutenir son rythme de croissance, Maroc Telecom a lancé en 2001 un plan
de modernisation de ses ressources humaines.
Après son introduction en bourse, les efforts se sont
multiplié en terme de modernisation de la gestion des ressources
humaines. Pour poursuivre son développement et mobiliser ses ressources
humaines, Maroc Telecom a choisi de promouvoir une politique ressources
humaines fondée sur la reconnaissance de la performance et le
développement des compétences. Pour y parvenir, la Direction des
Ressources Humaines a mis en place des outils et des programmes innovants,
rationnels et appropriés aux enjeux de Maroc Telecom. Les principaux
chantiers de modernisation ont permis de mettre en place :
Une convention collective, signée par Maroc Telecom et ses
partenaires sociaux le 16 novembre 2004. Elle fixe les principes d'une
politique RH adaptée à la stratégie de l'entreprise et
offre désormais un cadre de gestion unique à l'ensemble du
personnel de la Société.
Une classification des emplois, répertoriant l'ensemble des
métiers de Maroc Telecom, décrivant les missions et les
responsabilités de chaque collaborateur.
Un nouveau système d'appréciation, basé sur un
entretien annuel. Depuis 2003, chaque collaborateur rencontre son manager pour
dresser le bilan de l'année écoulée, évaluer sa
performance et définir les objectifs de l'année à venir,
sur lesquels il s'engage.
Une certification du management RH qui confirme la mise en place de
programmes et de procès destinés à améliorer
continuellement la qualité des prestations, notamment par
l'adéquation des ressources humaines aux enjeux de Maroc Telecom.
Une politique de formation adaptée à la stratégie
de l'entreprise, centrée sur le développement des
compétences des collaborateurs. En 2006, nos actions de formation ont
été systématiquement évaluées et de nouveaux
modes d'apprentissage ont été déployés pour
améliorer leur niveau efficacité.
En 2006, la force de vente a bénéficié d'une
attention particulière dont le but est d'accroître son
professionnalisme pour mieux servir nos clients. Ainsi, plus de la
moitié du staff commercial a fait l'objet d'une évaluation
individuelle assurée par une expertise externe portant notamment sur les
compétences professionnelles et comportementales. Cette action a permis
d'optimiser le redéploiement et la mise en place de plans de
développement du personnel pour répondre aux enjeux commerciaux
de Maroc Telecom.
La gestion des dirigeants et des hauts potentiels qui s'appuie une
nouvelle fois sur l'évaluation de nos ressources, pour définir
des plans de développement individuels et mettre en place des
organigrammes de succession.
Données boursières :
Nombre de titres
|
879 095 340
|
Capitalisation boursière(en MAD)
|
119 820 694 842
|
PER
|
17,78
|
Le cas de la société ADDOHA
Vers une nouvelle dimension
Depuis son introduction en bourse en juillet 2006, Addoha a
créé une nouvelle dynamique sur le marché par un volume
d'échange substantiel sur le titre et un parcours boursier atypique.
Passant de 585Dh lors de son introduction à 2850 fin décembre
2006, le titre enregistre une hausse de 387% en 6 mois seulement. Cette
ascension a été animée par des événements
marquants impliquant en grande partie le développement de
l'activité du groupe: l'acquisition de nouveaux terrains, le lancement
de nouveaux projets dans le moyen et haut de gamme, et la signature d'accords
de partenariat avec des groupes de référence.
Dans ce contexte, l'appréciation de la valeur de l'entreprise
devrait tenir compte de la nouvelle dimension du groupe et se détacher
définitivement du contexte d'évolution d'Addoha lors de son
introduction en bourse. Aussi, à la lecture du nouveau business plan,
trois constats majeurs s'offrent à nous : 1/Addoha acquiert 1 315
hectares supplémentaires 2/Addoha renforce de 20 % sa production de
logement économique 3/Addoha intègre une nouvelle
activité, le haut standing, devant représenter 50% de son chiffre
d'affaires global sur les 3 prochaines années.
Ces trois nouveaux éléments propulsent les
prévisions du groupe par rapport à ceux du business plan
émis lors de l'IPO, à savoir : un chiffre d'affaires
cumulé sur les 3 prochaines années qui s'accroît de 67%, un
relèvement du niveau de rentabilité à 42% contre 31%
précédemment et enfin un résultat net prévisionnel
qui change de grandeur passant de moins 1MMDh en 2007 à 3,6MMD en
2010.
Si le logement économique offre des perspectives certaines au
regard du déficit croissant au Maroc, le moyen et haut standing affiche
également un potentiel qui n'est pas des moindres eu égard aux
ambitions touristiques et de développement du pays, ainsi qu'au
modèle de commercialisation retenu par le management. La diversification
à travers le lancement du haut standing et l'élargissement
effectif du groupe aux principales villes du Maroc, nous rassure quant à
la pérennité de la croissance de l'activité ainsi qu'au
maintien des niveaux de rentabilité face à la hausse des
coûts de réalisation et à la raréfaction du
foncier.
Au regard de ce nouveau plan d'affaires, il apparaît que le
groupe souhaite changer de taille en saisissant toutes les opportunités
qui lui permettrait de se développer et de croître sur le long
terme. En effet, le président du groupe, Anas Sefrioui, annonce de
grandes perspectives pour son groupe avec notamment l'objectif d'atteindre un
niveau d'opérateur clé tant au Maroc qu'à l'échelle
régionale et cela sur tous les segments de la promotion
immobilière
(Économique et haut standing). Toutefois, il est important de
souligner que ce développement demeure dépendant de la
capacité de production du groupe qui est fonction des prestataires de
construction au Maroc.
Si le P/E 2007 constitue actuellement un frein d'investissement dans
ce titre, la croissance bénéficiaire prévue par la
société rétablie les niveaux des multiples à 17x en
2008, puis à 10,4x en 2010. La revalorisation du titre sur la base des
nouvelles données, nous conduit à un cours théorique de
3320Dh. Aussi, nous recommandons l'achat du titre pour une optique
d'investissement à long terme.
Une nouvelle vie se profile pour le groupe
Le modèle de croissance du groupe Addoha demeure selon
nous un modèle atypique. En effet, en six mois seulement, la progression
de l'activité du groupe a connu une métamorphose.
L'acquisition de 1 315 hectares supplémentaires, le
renforcement de la capacité de production, et
le lancement de l'activité haut standing, fait entrer
Addoha dans une nouvelle dimension tant en terme de niveau d'activité
que de résultats.
En effet, cette société de promotion
immobilière qui au départ était destinée à
répondre à un
besoin local en logement économique avec une
capacité maximum de 15000 unités par à
200000Dh/unité, devient un groupe d'envergure
adossé à des partenaires de renom avec une stratégie
diversifiée, une vision à l'international et des perspectives
ambitieuses.
Le business plan dernièrement diffusé vient
chiffrer les annonces de développement faites par le management lors des
6 derniers mois.
A l'examen de ce nouveau plan d'affaires, deux
éléments majeures sont à souligner :
1- Compte tenu des nouvelles orientations et objectifs du
groupe, le management a revu à la
hausse ses prévisions relativement à ceux
publiées dans la note d'information de l'IPO.
2- Ces dernières prévisions offrent elles
même des indicateurs en forte progression sur la période
2007-2010, témoignant du nouveau tournant pris par le groupe dans son
développement.
Des résultats prévisionnels
multipliés par deux
Tel que présentées dans le nouveau BP, les
nouvelles prévisions s'inscrivent en forte hausse par rapport.
à celles publiées 6 mois avant.
_ Sur la période 2006-2007 :
l'amélioration des performances commerciales devrait permettre
de relever le niveau des ventes définitives d'Addoha et par
conséquent celui de ses résultats. Le RN du groupe enregistre
donc une hausse de 9% et 5% en 2006 et en 2007 par rapport aux
prévisions du BP IPO.
_ Sur la période 2008-2010 : on constate
que, grâce d'une part à l'accroissement de l'activité
logement économique qui passe d'un volume de 15000
à 20 000 unités en moyenne par an
et d'autre part au développement de l'activité haut
standing avec un chiffre d'affaires atteignant environ 50% du CA global, que
les résultats prévisionnels de cette période marquent une
évolution forte par rapport au précédent BP.
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca129.png)
Cours 09/02/07 : 2 780 Dh
Cours théorique : 3 320 Dh
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca130.png)
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca131.png)
CONCLUSION :
Bien que les PME représentent plus de 92 % du tissu
économique national, leur représentativité au niveau du
marché boursier reste encore faible.
En effet, les « small cap » ou les petites
capitalisations sont encore sous représentés à la Bourse
de Casablanca, et ce du fait essentiellement que durant des années, le
message passé fut comme quoi la Bourse était
réservée au grandes entreprises.
Ceci explique en partie qu'aucune introduction en Bourse n'a
été enregistrée pendant une longue période.
Aujourd'hui, ceci a changé et on voit un engouement de
plus en plus grand des PME pour la Bourse.
Ceci dit, il faut encore plus d'effort pour amener plus de PME
au marché boursier.
Pour ce faire, il faut tout simplement plus de travail
d'approche de la part des intermédiaires financiers.
Il faut savoir convaincre les PME en leur expliquant certaines
vérités et notamment que la Bourse n'est pas
réservée à une élite de grandes entreprises et que
ce n'est qu'un marché où elles peuvent accéder pour
trouver des financements alternatifs et supplémentaires aux concours
bancaires, valoriser le patrimoine des actionnaires, améliorer leur
notoriété et accélérer leur communication,
faciliter la transmission du capital de leurs actionnaires,...
Pour y arriver, la Bourse de Casablanca et les banques
d'affaires de la place doivent avoir une véritable démarche
commerciale pour attirer davantage de PME sur le marché boursier.
Puisque l'attrait des PME vers la Bourse se révèle important pour
la dynamisation de ce marché. Une bonne lecture des performances
boursières le prouve.
En effet, il y a des small cap dont les cours se sont
très bien comportés depuis leur introduction en Bourse.
Le cas de Dari Couspate dont le cours est passé de 369
DH lors de l'introduction à 470 DH à 567 DH (le 06/06/2007) soit
une performance de 28 % depuis son introduction.
CONCLUSION GENERALE
En guise de conclusion, ce stage d'intégration
a été très bénéfique, car j'ai acquis
beaucoup de connaissances et appréhendé les prémices de
la vie active et professionnelle.
J'ai découvert les structures de l'entreprise
avec certains principes de travail : rigueur, ponctualité, travail,
défi, sérieux...Tout ceci aboutit à un travail de
qualité. Actuellement, la mondialisation nous oblige à nous
hisser à haut niveau pour faire face aux défis de la concurrence
mondiale.
Dans ce ``bain'' professionnel, mon rôle est de
m'adapter et m'acclimater avec les différentes activités de
l'entreprise afin d'adhérer à ce train de travail.
Les différentes opérations qui m'ont
été confiées durant mon apprentissage au sein de la
bourse, m'ont offert d'une multitude d'ingrédients, de fonctionnement,
d'hiérarchie, de commandement, de respect d'autrui..... Pour mener
à bon escient toutes les tâches qui m'ont assignées.
Un état moderne avec une population
éveillée ne peut s'en passer une entité boursière
qui constitue un tissu économique politique très important dans
la vie des hommes et des peuples.
Il me semble que ce stage est très court pour saisir,
tous les méandres du fonctionnement de la bourse, mais n'empêche
que j'ai appris le maximum durant cette période.
ANNEXES :
Bilan des introductions en 2006 :
ü Dix nouvelles sociétés ont rejoint la cote
en 2006
ü Un montant total levé de l'ordre de 3.6 milliards
de dirhams
ü A fin décembre, les dix entreprises nouvellement
cotées valaient 45 milliards de dirhams, contre une valeur
d'introduction initiale d'à peine 11.5 milliards, soit une bonification
de plus de 290%
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca132.png)
Introduction en bourse par augmentation de capital au prix de 495
DH par action. Le montant levé a atteint 17.33 MDH. 514.53 mille actions
ont été demandées par 621 souscripteurs, contre 35 mille
offertes, soit un taux de satisfaction moyen de 6.80%. 1ére cotation le
12 Juin 2006
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca133.png)
Introduction en bourse par augmentation de capital au prix de 240
DH par action. Le montant levé a atteint 249.36 MDH. 25.49 millions
actions ont été demandées par 15 683 souscripteurs, contre
1.04 milliosn offertes, soit un taux de satisfaction moyen de 4.09%.
1ére cotation le 15 Avril 2006
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca134.png)
Cession de 35% du capital au prix de 585 DH par action, soit un
montant levé de 2.76 milliards de dirhams. MDH. 82.56 millions actions
ont été demandées par 22 289 souscripteurs, contre 4.72
millions offertes, soit un taux de satisfaction moyen de 5.72%
1ére cotation le 6 juillet 2006
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca135.png)
Introduction en bourse par augmentation de capital au prix de 185
DH par action. Le montant levé a atteint 22.2 MDH. 2.03 millions actions
ont été demandées par 743 souscripteurs, contre 120 mille
offertes, soit un taux de satisfaction moyen de 5.91%. 1ére cotation le
21 Juin 2006
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca136.png)
Introduction en bourse par augmentation de capital au prix de 295
DH par action, soit un montant levé de 100 MDH. 13.98 millions actions
ont été demandées par 11 187 souscripteurs, contre 339
mille offertes, soit un taux de satisfaction de 2.43%
1ére cotation le 4 décembre 2006
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca137.png)
Cession de 30% du capital au prix de 514DH par action, soit un
montant levé de 138.78 MDH. 10.08 millions actions ont été
demandées par 9886 souscripteurs, contre 270 mille offertes, soit un
taux de satisfaction de 2.68%
1ére cotation le 27 octobre 2006
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca138.png)
Cession de 76 387 actions et augmentation de capital au prix
unitaire de 595 DH, soit un montant levé de 65.45 MDH. 3.69 millions
actions ont été demandées par 3545 souscripteurs, contre
110 mille offertes, soit un taux de satisfaction de 2.98%
1ére cotation le 26 septembre 2006
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca139.png)
Cession de 30% du capital au prix de 850 DH par action, soit un
montant levé de 165.75 MDH. 5.74 millions actions ont été
demandées par 6181 souscripteurs, contre 195 mille offertes, soit un
taux de satisfaction moyen de 3.93%
1ére cotation le 27décembre 2006
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca140.png)
Cession de titres et augmentation de capital en numéraire
et par remboursement d'ORA au prix de 316 DH par action, soit un montant
levé de 52.46 MDH. 3.62 millions actions ont été
demandées par 4147 souscripteurs, contre 166 mille offertes, soit un
taux de satisfaction de 4.59%
1ére cotation l4décembre2006
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca141.png)
SRM a rejoint la cote par augmentation de capital au prix de 390
DH par action, soit un montant levé de 27.3. MDH. 1.24 millions actions
ont été demandées par 943 souscripteurs, contre 70 mille
offertes, soit un taux de satisfaction moyen de 5.63%
1ére cotation le 12 décembre 2006
Bilan des introductions en 2007 :
ü ![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca142.png)
Introduction en bourse par cession de 239 459
actions de 370 DH et augmentation du capital en numéraire de 135 135
actions.25.60 millions actions ont été demandées par 15
789 souscripteurs, contre 374 594 offertes, soit un taux de satisfaction moyen
de 1.46%
1ére cotation le28fevrier 2007
2007 s'annonce sous les meilleurs auspices pour la Bourse de
Casablanca. Plus d'une dizaine d'entreprises ont déjà
déclaré leur intention de rejoindre la cote officielle, parmi
elles, la société MATEL PC MARKET, a déjà fait le
pas, et s'est introduite le 28 février 2007.
Le planning de visite des services :
Planning de visite des services pour les stagiaires
(Mlle Amina TOUROUGOU - S. Comptabilité-, Mlle Jihane LAASRI -s.
Conformité-, et Mlle Kaoutar CHNAHIM -S. Communication-)
|
Direction
|
Service
|
Date de visite
|
Heure
|
Présentateur
|
Marchés
|
Négociation
|
10/04/2007
|
09h30
|
M.KETTANI
|
Compensation
|
06/04/2007
|
11h30
|
Mme MAHLI
|
Financière
|
Contrôle de Gestion
|
05/04/2007
|
16h00
|
M.SQUALLI
|
Comptabilité
|
09/04/2007
|
15h30
|
M.CHLIGUI
|
Développement
|
Affaires Générales
|
10/04/2007
|
10h00
|
M.ZAOUFI
|
Marketing
|
09/04/2007
|
15h00
|
Mlle HOUTI
|
Systèmes d'Information
|
Systèmes
|
05/04/2007
|
11h30
|
M.BELLALI
|
Production
|
12 /04/2007
|
09h00
|
M.BENNINI
|
Support
|
10/04/2007
|
15h45
|
M.ARROUBAT
|
De La Stratégie
|
Conformité
|
06/06/2007
|
12h00
|
Mme KESSABA
|
communication
|
05/04/2007
|
14h30
|
Mme JAMAI
|
BIBLIOGRAPHIE :
C. Dagorn, J.M. Guégan, Investir en Bourse, Edition
Les Echos, 2000.
B.BELLETANTE, La BOURSE, Edition HATIER
Rapport annuel de la Bourse de Casablanca
Règlement Général de la Bourse des
Valeurs
Note d'information (Itissalat Al-Maghrib, Addoha)
FACT BOOK 2006
GUIDE DE LA BOURSE
BOURSE NEWS
LA VIE ECO, supplément au numéro du 26 janvier
2007-06-09
LA VIE ECO, supplément au numéro du 27 avril
2007
La Nouvelle Tribune, n° 540 du 22/03/2007
FINANCES NEWS
Dépliants de la bourse
www.casablanca-bourse.com
www.cdvm.gov.ma
www.maroclear.com
![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca143.png) ![](les-introduction-en-bourse-rapport-de-stage-bourse-casablanca144.png)
|