TRAVAIL DE FIN D'ÉTUDES
Comparaison des formulations d'enrobés à
chaud pour
couches de roulement des chaussées très
circulées utilisées
en France et en Algérie du point de vue
sécurité
(glissance) et orniérage.
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Auteur : Anouar Abdelaziz ZEMMIRI
VA : Génie civil-CES
Promotion : 53 ème
Date : 23 juin 2008
Président de jury : Mr Thiep DOANH Maître de
TFE : Mr Jean Louis DUCHEZ
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier tout ceux qui m'ont
aidé à réaliser mon stage notamment Mr Jean Luis Duchez,
mon maître de TFE de m'avoir accueilli au sein du laboratoire Epsilon
Ingénierie, ainsi que tout le personnels (Michel, Xavier, Mehdi, Anne
Catherine, Corinne, Rénata, Thierry, Guillaume, Jean Marc), je tiens
à faire part de ma gratitude à Mr Thiep Dhoan mon
président de jury pour le temps consacré à
l'évaluation de mon travail de fin d'études.
Ma grande reconnaissance à mon pays
l'Algérie, à ma tutelle le ministère des travaux publics,
et la direction des travaux publics de la wilaya de Djelfa.
Enfin je dédie ce modeste travail à mes deux
enfants Aymen et Sarah.
NOTICE ANALYTIQUE
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NOM
|
PRENOM
|
AUTEUR
|
ZEMMIRI
|
Anouar Abdelaziz
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TITRE DU TFE
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Comparaison des formulations d'enrobés à chaud
pour couches de roulement des chaussées très circulées
utilisées en France et en Algérie du point de vue
sécurité (glissance) et orniérage.
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ORGANISME D'AFFILIATION ET LOCALISATION
|
NOM PRENOM
|
MAITRE DE TFE
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EPSILON INGENIERIE
|
Jean Louis Duchez
|
COLLATION
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Nbre de pages du rapport 59
|
Nbre d'annexes 5 (Nbre de pages) 3
|
Nbre de réf. biblio. 16
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MOTS CLES
|
Enrobé bitumineux, formulation, orniérage,
glissance
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TERMES GEOGRAPHIQUES
|
Algérie, France
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RESUME
|
L'objet de mon stage est de faire une comparaison entre les
méthodologies de formulation des enrobés bitumineux à
chaud pour revêtement des routes très circulés en
Algérie et en France, des enjeux sont présents notamment
l'orniérage et la texture, une solution d'utiliser un additif qui
améliore les caractéristiques de l'enrobé est
abordée.
Des recommandations sont aussi données aux laboratoires
Algériens afin de mieux maîtriser le comportement de
l'enrobé avec les conditions locales (température et trafic).
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ABSTRACT
|
The purpose of my internship was to make a comparison between
the methodologies for formulating hot asphalt for paving roads very circulated
in Algeria and France, the stakes are particularly rutting and texture, using a
solution an additive that enhances the characteristics of the coating is
discussed. Recommendations are also provided to laboratories Algerians in order
to better control the behaviour of the mix with the local conditions
(temperature and traffic).
|
Sommaire
REMERCIEMENTS 01
NOTICE ANALYTIQUE ... 02
INTRODUCTION .. 05
PRÉSENTATION DU LABORATOIRE 05
1 PHÉNOMÈNE D'ORNIÉRAGE ET DE
GLISSANCE 07
1.1 L'orniérage à petit
rayon......................................................................
07
1.2 Le
Glaçage.......................................................................................
08
1.3 Le
ressuage......................................................................................
08
2 LES COMPOSANTS D'UN ENROBÉ . 09
2.1
Bitumes............................................................................
09
2.1.1 La
viscosité.................................................................................
09
2.1.2 Caractéristiques viscoélastiques des
bitumes.......................................... 09
2.1.3 Les asphaltènes
............................................................................
10
2.1.4 Composition chimique de groupe des bitumes 10
2.2 Essais appliqués sur les bitumes 11
2.2.1 Essai bille --
Anneau.......................................................................
11
2.2.2 Essai pénétrabilité à
l'aiguille................................................. 11
2.2.3 Essai de la résistance au durcissement RTFOT
à 163 °C, 75 mn 12
2.2.4 Essai du point de fragilité FRAAS
(°C).................................................. 12
2.2.5 Essai du point d'éclair en vase ouvert (CLEVELAND)
(°C) 13
2.3 Spécifications des
bitumes......................................................................
13
2.3.1 Spécifications des bitumes fabriqués par
distillation.......... 13
2.3.2 Spécifications des bitumes fabriqués par
soufflage 14
2.3.3
Constatations..............................................................................
15
2.4
Granulats..........................................................................................
15
2.4.1
Granularité....................................................................................
15
2.4.2
Angularité.....................................................................................
15
2.4.3
Propreté.......................................................................................
15
2.4.4 Indice de vide Rigden
(IVR).................................................... 16
2.4.5 Pouvoir rigidifiant (?TBA) 16
2.4.6 Résistance à la
fragmentation................................................. 16
2.4.7 Résistance à l'usure 16
2.4.8 Forme des
gravillons.....................................................................
16
2.5 Spécifications des
granulats..................................................................
16
2.5.1 Recommandations du CTTP-Alger pour le BBSG
0/14............................. 16
2.5.2 Recommandations en
France............................................................... 17
2.6 Les additifs 18
2.6.1 Bitumes de Trinidad
épuré...............................................................
18
2.6.2 Poudre du Trinidad
50/50................................................................... 18
2.6.3 Gilsonite®:AMERICAN GILSONITE,(Gilsonite Resin, HMA
Plus)......... 18
2.6.4 Selenizza SLN
120........................................................................
19
2.6.5 PR PLAST MODULE 19
2.6.6 Plastomères de polyoléfines 19
Comparaison des formulations d'enrobés à chaud pour
couches de roulement des chaussées très circulées
utilisées en France et en Algérie du point de vue
sécurité (glissance) et orniérage
2.6.7 Domaine d'application des
additifs..................................................... 20
3 ESSAIS UTILISÉS DANS LES ÉTUDES DE
FORMULATIONS D'ENROBÉ A CHAUD 21
3.1 Essai de compactage à la presse à cisaillement
giratoire (PCG) 21
3.2 Essai
Duriez....................................................................................
22
3.3 Essai de fabrication des
plaques............................................................... 23
3.4 Essai d'orniérage 23
3.5 Essai de module
(MAER)......................................................................
24
3.6 L'essai
Marshall.................................................................................
24
3.7 Essai de
Fatigue..................................................................................
26
3.8 Essai sur
chantier...............................................................................
26
4 MÉTHODOLOGIES DES ÉTUDES DE FORMULATIONS
28
4.1
Généralités.......................................................................................
28
4.1 Méthodologie de formulation en
Algérie................................................... 28
4.2 Méthodologie de formulation en
France.................................................... 32
5 EXEMPLES DE FORMULATIONS 36
5.1 Exemple de formulations Algérienne 36
5.1.1 Caractéristiques des
granulats............................................................ 37
5.1.2 Caractéristiques du bitume
.............................................................. 40
5.1.3 Performances
mécaniques................................................................
40
5.2 Exemple de formulation faite au laboratoire
EPSILON.................................. 43
5.2.1 Caractéristiques du bitume avec ajout de
sélène 43
5.2.2 Performances mécaniques d'un enrobés
bitumineux 45
5.2.3 Performances mécaniques d'un enrobés
bitumineux avec ajout de sélène......... 48
6 ANALYSE ECONOMIQUE 51
6.1 Instabilité du prix du
bitume................................................................... 51
6.2 Enjeu du bitume en
Algérie.....................................................................
51
6.3 Etude de prix (bitume + 15 % de
sélène).....................................................
52
CONCLUSION................................................................................................
54
RECOMMANDATIONS 54
LISTE DES
ILLUSTRATIONS................................................................
56
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET SIGLES UTILISÉS .
58
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 59
ANNEXES .. 60
Comparaison des formulations d'enrobés à chaud pour
couches de roulement des chaussées très circulées
utilisées en France et en Algérie du point de vue
sécurité (glissance) et orniérage
INTRODUCTION
Dans le cadre de la préparation de mon certificat des
études supérieures (CES) à l'ENTPE de Lyon, option
génie civil, sachant que j 'ai travaillé au sein de la direction
des travaux publics de la wilaya de Djelfa (Algérie) comme
ingénieur d'état (chef de projet) durant 14 ans, j'ai
entamé un stage de fin d'études au sein du laboratoire Epsilon
Ingénierie dans le domaine des enrobés bitumineux dont on sait la
complexité de leurs comportement et la nécessitée de les
étudier profondément, l'objet de ce sujet est la comparaison des
formulations d'enrobé à chaud pour couches de roulement des
chaussées très circulées en France et en Algérie du
point de vue glissance et orniérage, une solution est proposée
par le laboratoire qui consiste à ajouter un additif qui permettra
d'éliminer le phénomène de l'orniérage à
petit rayon, ainsi que l'augmentation de la durée de vie.
Cette étude contribuera à proposer une solution
en Algérie dont l'objectif est l'élimination du
phénomène de l'orniérage sous l'effet d'un trafic qui
s'intensifie davantage et à des températures
élevées, une connaissance de la texture de nos revêtements
s'avère primordiale pour maîtriser les problèmes de la
glissance souvent constatés.
Ce stage de trois mois améliorera sans doute mes
capacités de suivi et de contrôle dans mon travail quotidien,
ainsi que la contribution à une démarche qualité visant le
perfectionnement des méthodes techniques appliquées dans le
domaine de réalisation de nos routes.
Ce rapport de stage commence par un aperçu sur le
laboratoire Epsilon Ingénierie, les principales dégradations d'un
revêtement en béton bitumineux à chaud, les
caractéristiques des composants de l'enrobé, l'appareillage
nécessaire pour une étude de formulation, les
méthodologies déduites des guides développés par le
groupe de travail RST (Septembre 2005) ainsi que les recommandations du CTTP
d'Alger (Février 2004), des exemples de formulations en Algérie
et au sein du laboratoire Epsilon sont présentés, et pour
conclure des recommandations sont données afin d'aboutir à la
qualité permettant la réalisation de routes qui résistent
à l'orniérage et ayant une meilleure texture.
PRÉSENTATION DU LABORATOIRE
EPSILON a été crée en mai 2000 par
Jean-Louis DUCHEZ actuellement président de la société,
elle emploie une dizaine de collaborateurs.
L'entreprise EPSILON a pour activité principale l'aide
à la construction pour l'ensemble des intervenants dans le domaine des
travaux publics notamment :
Elaboration d'études de formulations (liants hydrauliques
et hydrocarbonés). Calcul de dimensionnement de chaussées.
Assistance technique à la maîtrise d'oeuvre et
d'ouvrage.
Contrôle extérieur et externe (suivi de fabrication
et mise en oeuvre).
Diagnostic d'ouvrages routiers.
La société dispose des moyens suivants :
Essais relatifs aux mélanges hydrocarbonés
(permettant d'avoir une étude de niveau 2). Essais relatifs aux
mélanges traités ou non aux liants hydrauliques.
Essais relatifs aux granulats.
Essais relatifs aux liants hydrocarbonés.
Essais relatifs aux sols.
Essais IN SITU.
CHAPITRE 1 PHÉNOMÈNE D'ORNIÉRAGE
ET DE GLISSANCE
Les principaux facteurs de dégradations des
chaussées en béton bitumineux sont essentiellement :
Le climat (gradient de température élevé,
gel-degel)
Trafic poids lourds important et surcharges.
Défauts de réalisation.
Mauvais drainage des eaux pluviales.
Vieillissement de la surface du revêtement.
1.1 L'orniérage à petit rayon
C'est une déformation longitudinale qui se forme sous
le passage des roues et dont la largeur est inférieure à 80 cm,
l'orniérage à petit rayon n'intéresse que la couche de
roulement, sa cause est la mauvaise formulation du béton bitumineux, ou
une température élevée non prise en compte dans les
études qui peut provoquer un fluage, elle peut évoluer par
augmentation de la profondeur et donc présenter un problème
sérieux de sécurité aux usagers.
L'orniérage provient des causes suivantes :
Utilisation de bitumes trop mous.
Présence de granulats roulés dans le
mélange.
Formules trop riches en sable.
Dosages en bitumes trop élevés.
Ornière
Image 1 : Orniérage à petit rayon de la surface de
revêtement
1.2 Le Glaçage
Le glaçage est un phénomène de fermeture de
la couche de roulement qui devient lisse et glissante, l'évolution de ce
problème pourra s'accentuer, les causes de ce phénomène
sont : Problème de formulation (maniabilité).
Utilisation de granulats polissables.
Utilisation d'un bitume inapproprié.
Glaçage
Image 2 : Glaçage de la surface de
revêtement 1.3 Le ressuage
C'est le phénomène de remontée de liant
à la surface, qui recouvre les granulats et fait chuter la
rugosité du revêtement, les causes sont :
La fabrication. Le compactage. L'excès de liant.
Utilisation d'un bitume trop mou.
La formulation.
Ressuage
Image 3 : Ressuage de la surface de revêtement
CHAPITRE 2
LES COMPOSANTS D'UN ENROBÉ
|
2.1 Bitumes
Les bitumes ont un comportement complexe, plusieurs travaux ont
été menés pour analyser au mieux ce matériau
indispensable à la route, ces principales caractéristiques sont
:
2.1.1 La viscosité
Est définie comme la propriété d'un
fluide d'opposer une résistance à tout déplacement ou
changement de forme, elle caractérise la résistance au
cisaillement des films lubrifiants interfaciaux et les systèmes
dispersés soumis à des charges de longue durée.
Il existe une variation asymptotique de la viscosité en
fonction de la partie la plus condensée du bitume :
Figure 1 : Evolution de la viscosité du bitume
Bulletin de liaison des laboratoires des ponts et
chaussées Spécial V. Décembre 1977
?
Viscosité
Teneur en asphaltène
Evolution asymptotique
Il existe un temps de relaxation des contraintes
appliqués au bitumes qui caractérisent le temps pendant lequel
les matériaux sous charge peuvent se déformer d'une façon
élastique avant de commencer à couler, son aptitude au service
sous l'effet d'une charge de longue durée.
2.1.2 Caractéristiques viscoélastiques des
bitumes
Lorsque la durée de sollicitations est rapide le bitume
répond de la façon d'un solide, il a un comportement
élastique, par contre si la durée de sollicitations est
prolongée le bitume se comporte de la façon d'un fluide visqueux,
entre ces deux états le bitume a un comportement complexe.
|
Figure 2 : Arrangement de particules de bitume
|
Les sphères sont des masses moléculaires de
dimensions variables.
On cite le traitement de fractionnement par la solubilité
à l'heptane.
On appelle maltène la fraction soluble et
l'asphaltène la fraction insoluble.
Il existe deux sortes de bitumes :
Les structures colloïdaux sols, dans ce cas
le caractère visqueux l'emporte sur le caractère
élastique.
Les structures colloïdaux gels, ou
l'inverse se produit.
2.1.3 Les asphaltènes
C'est la fraction la plus condensée du bitume, leurs
définitions repose sur le critère de solubilité dans le
benzène et d'insolubilité dans les n-paraffines.
2.1.4 Composition chimique de groupe des bitumes
Les bitumes sont composés de : Les hydrocarbures :
y' Paraffino-naphténiques. y' Aromatiques
légers.
y' Aromatiques lourds.
Résines :
y' Pétrole-benzéniques. y'
Alcool-benzéniques. Asphaltènes.
2.2 Essais appliqués sur les bitumes 2.2.1
Essai bille - Anneau (NF EN 1427)
MESURE DE LA
5 °C / MN TEMPERATURE
è °C
Figure 3 : Essai Bille-Anneau
Cet essai consiste à mesurer le point de
ramollissement, on rempli un anneau de cuivre par du bitume on place une bille
en acier au dessus puis on immerge le tout dans de l'eau, on
élève la température de 5 °C par minute, la
température de ramollissement c'est celle ou la bille entraîne le
bitume se trouvant dans l'anneau au fond du récipient.
Cet essai nous renseigne sur la consistance du bitume.
2.2.2 Essai pénétrabilité à
l'aiguille (N F EN 1426)
AVANT 25 °C
100 g
100 g
APRES 5 S 25 °C
H
Figure 4 : Essai de pénétrabilité
Cet essai permet de connaître la dureté du bitume
sur la base de la pénétrabilité dans un échantillon
de bitume évalué au dixième du millimètre d'une
aiguille normalisée supportant une masse de 100 g durant 5 secondes
à une température de 25 °C.
Plus le bitume est dur plus la pénétrabilité
est faible, cet essai explique le nom commercial du bitume et donne sa
classification.
Comparaison des formulations d'enrobés à chaud pour
couches de roulement des chaussées très circulées
utilisées en France et en Algérie du point de vue
sécurité (glissance) et orniérage
2.2.3 Essai de la résistance au vieillissement RTFOT
à 163°C, 75 mn (NF EN 12607-1)
air
Température : 163 °C Durée de l'essai : 75
mn
Figure 05 : Essai RTFOT
Le RTFOT (Rolling Thin Film Over Test) Cet essai permet
d'avoir une idée sur l'évolution du bitume lors de la fabrication
de l'enrobé, il s'agit de mettre un film mince de bitume dans un
cylindre qui tourne horizontalement à une température de 163
°C et durant 1h15, on mesure après :
La variation du poids de l'échantillon
L'augmentation du point de ramollissement
La température de ramollissement
La pénétrabilité restante
Cet essai permet de s'assurer de l'absence d'une matière
volatile liée à une pollution. 2.2.4 Essai du point de
fragilité FRAAS (°C) (N F EN 12593)
Figure 6 : Schéma de principe de l'essai de
Fraass [Di Benedetto and Corté, 2004]
Cet essai permet de connaître le comportement du bitume
à basse température, on étale un film de bitume sur une
lame d'acier qu'on lui fait subir des flexions successifs normalisés, la
température sera baissé de 1 °C par minute, le point de
fragilité c'est la température ou le bitume se fissure.
2.2.5 Essai du point d'éclair en vase ouvert
(CLEVELAND) (°C) (NF EN 22592)
è °C
Figure 7 : Essai du point d'éclair
Le bitume soumis à une élévation de
température dégage des vapeurs qui s'enflamment au contact d'une
flamme, cette température correspondante est le point d'éclair en
vase ouvert, cette température intéresse la
sécurité liée au transport et la manipulation des produits
inflammables.
2.3 Spécifications des bitumes
2.3.1 Spécifications des bitumes fabriqués
par distillation (-1 < IP =+1)
Ce procédé s'effectue dans une tour sous vide
qui consiste à créer un vide à l'aide d'éjecteurs
de vapeur, la pression réduite à l'intérieur de la tour
est destinée à poursuivre la séparation physique des
constituants sans les dégrader thermiquement, la température ne
doit pas dépasser 400°C à la sortie du four.
Cette technique est utilisée par les raffineries en
Algérie et permet d'obtenir tous les grades des bitumes.
Caractéristiques
|
Normes Françaises
|
Recommandations du CTTP d'Alger 40/50
|
EXEMPLE Shell
Bitumes MEXPHALTE 35/50
|
Pénétrabilité à 25°C
|
35/50
|
|
|
100g , 5s , 1/10 mm
|
EN 1426
|
40/50
|
35/50
|
Point de ramollissement
|
55/63
|
|
|
bille et anneau ° C
|
EN 1427
|
52 à 57
|
50 à 56
|
Densité relative à
|
1,00 à 1,10
|
|
|
25 °C (au pycnomètre)
|
NF EN 1097-7
|
1,00 à 1,10
|
1,00 à 1,10
|
Point d'éclair (vase ouvert)
|
240
|
|
|
°C
|
EN 22592
|
> 230
|
> 250
|
Ductilité à 25 °C, cm
|
= 60
|
|
|
|
NF T66-006
|
= 60
|
= 60
|
Teneur en paraffine %
|
4,5
|
|
|
|
EN 12606-2
|
< 9
|
< 4,5
|
Température limite de
|
130
|
|
|
pompabilité , °C
|
NF P 98-150-1
|
125
|
125
|
Tableau 1 : Spécifications des bitumes fabriqués
par distillation.
2.3.2 Spécifications des bitumes fabriqués
par soufflage (+1 < IP =+3,5)
Cette technique consiste à injecter de l'air dans la
colonne de soufflage à des températures comprises entre 240 et
280 °C et un débit de 1000 Nm3/h, l'introduction d'air
diminue la susceptibilité à la température et permettra de
créer les asphaltènes au détriment des aromatiques, ainsi
qu'a un changement de structure colloïdale (sol gel).
Ce procédé existe à la raffinerie d'Arzew
(Algérie)
Caractéristiques
|
Recommandations Françaises
|
Recommandations du CTTP d'Alger 40/50
|
Shel l Bitumes R 100/40
|
Pénétrabilité à 25°C
|
35/50
|
40/50
|
35/45
|
100g , 5s , 1/10 mm
|
EN 1426
|
|
|
Point de ramollissement bille
|
55/63
|
57 à 61
|
95 à 105
|
et anneau ° C
|
EN 1427
|
|
|
Densité relative à 25 °C
|
1,00 à 1,10
|
1,00 à 1,10
|
1,00 à 1,07
|
(au pycnomètre)
|
NF EN 1097-7
|
|
|
Point d'éclair (vase ouvert)
|
240
|
> 230
|
> 250
|
°C
|
EN 22592
|
|
|
Température limite de
|
130
|
125
|
185
|
pompabilité , °C
|
NF P 98-150-1
|
|
|
Tableau 2 : Spécifications des bitumes fabriqués
par soufflage.
2.3.3 Constatations
On constate que la température de pompabilité du
bitume Shell R 100/40 est beaucoup plus importante que celle du bitume
recommandé par le CTTP d'Alger à cause du procédé
de semi soufflage recommandé.
Il est à noter que la température ne doit pas
descendre en dessous de la température de pompabilité car le
bitume doit être réchauffée avec une précaution
très importante à prendre en considération qui est la
formation de vapeur d'eau dans les citernes de stockage et donc le risque de
moussage ce qui influe négativement sur la qualité des
enrobés par la suite.
2.4 Granulats (NF EN 130 43, XP P98-135)
2.4.1 Granularité (NF EN 933-1)
Elle est déterminée par analyse
granulométrique par tamisage, traduite par une courbe
granulométrique (% de passants cumulés en ordonnée, et les
dimensions de tamis en abscisse à échelle logarithmique).
2.4.2 Angularité (EN 933-5)
Elle est applicable aux granulats d'origine alluvionnaire, elle
représente les arrêtes vives obtenus après concassage.
Elle peut être appréciée indirectement par
deux paramètres :
L'indice de concassage (IC) : c'est le pourcentage
d'éléments supérieurs à la plus grande dimension du
granulat élaboré contenu dans le matériaux d'origine
soumis au concassage.
Rapport de concassage (RC) : c'est le rapport entre la plus
petite dimension du matériau soumis au premier concassage et la plus
grande dimension du granulat obtenu.
Plus IC et RC sont grands plus les granulats sont anguleux.
Ce sont des caractéristiques très importantes
à prendre en considération en couche de roulement
vis-à-vis de la texture.
2.4.3 Propreté (NF EN 933-9)
Pour savoir la propreté des granulats on utilise l'essai
de propreté superficielle, qui consiste à mesurer le pourcentage
d'éléments fins subsistant après lavage.
Pour les sables on utilise l'essai d'équivalent de sable,
soit l'essai de bleu de méthylène Pour les fillers on utilise
l'essai de bleu de méthylène.
Pour les fillers en plus de la granularité et la
propreté d'autres essais sont préconisés :
2.4.4 Indice de vide Rigden (IVR) (NF EN
1097-4)
Il permet d'avoir la porosité des fillers, c'est le
rapport du volume des vides inter granulaires au volume du conteneur
occupé par ces particules.
2.4.5 Pouvoir rigidifiant (?TBA) (ASTM
D2872-85)
Il exprime la capacité du filler à rigidifier le
bitume c'est la différence entre la température de ramollissement
bille et anneau d'un mastic composé de 60% de filler et de 40% de bitume
50/70 et celle de ce même bitume.
2.4.6 Résistance à la fragmentation
(N F EN 1097-2)
Déterminé par l'essai Los Angeles (LA), on
utilise un broyeur à boulets d'acier provoque une fragmentation des
gravillons par chocs avec production d'éléments de toutes
dimensions, LA représente la proportion d'éléments fins
(passant au tamis 1,6 mm) produits pendant l'essai, plus LA est faible meilleur
sera la résistance à la fragmentation.
2.4.7 Résistance à l'usure (NF EN
1097-1)
Déterminé par l'essai Micro Deval (MDE) en
présence d'eau, on utilise un broyeur à billes d'acier, contenant
de l'eau, provoque une usure des gravillons par frottements réciproques
avec production d'éléments fins (passant au tamis 1,6 mm), MDE
représente la proportion d'éléments fins produits pendant
l'essai, plus MDE est faible meilleur sera la résistance à
l'usure.
2.4.8 Forme des gravillons (NF EN 933-3)
Elle est évaluée par l'essai d'aplatissement qui
donne le coefficient A
Elle s'applique aux granulats de d = 4 mm et D = 80 mm.
Le coefficient d'aplatissement d'une fraction d/D est le
pourcentage en masse de la somme des éléments passant à
travers une grille à fente d'écartement D/2.
2.5 Spécifications des granulats
2.5.1 Recommandations du CTTP-Alger pour le BBSG 0/14 :
Nous considérons les granulats utilisables en couche de
roulement notamment :
Les bétons bitumineux semi grenu BBSG 0/14.
Essais
|
Spécifications
|
0/3
|
3/8
|
8/15
|
Coefficient LOS ANGELES (PLMJA=150)
|
|
= 25
|
= 25
|
Coefficient MICRO-DEVAL (PLMJA=150)
|
|
= 20
|
= 20
|
Coefficient d'aplatissement (PLMJA=150)
|
|
= 20
|
= 20
|
Propreté superficielle
|
|
= 2
|
= 2
|
Equivalent de sable à 10 % f (%)
|
= 60
|
|
|
Valeur au bleu de Méthylène
|
= 1
|
|
|
Analyse granulométrique
|
Tamis
|
Passant
|
25
|
100
|
100
|
100
|
15
|
100
|
100
|
85-99
|
12,5
|
100
|
100
|
|
8
|
100
|
85-99
|
1-15
|
5
|
100
|
|
= 3
|
3
|
85-99
|
1-15
|
|
2
|
|
= 3
|
|
0,08
|
|
|
|
Tableau 3 : Spécifications des granulats (CTTP
d'Alger).
Les fines sont mélangés avec le sable leurs
caractéristiques sont comme suit : Granulométrie :
Tamis
|
Passant
|
0,2
|
100
|
0,08
|
> 80
|
Tableau 4 : Spécifications des sables (CTTP d'Alger).
Mesure de l'indice des vides Rigden (IVR) : = 40 %.
Mesure de la valeur de bleu des fines (MBF) : = 10 (EN 933-9).
2.5.2 Recommandations en France (NF EN 13043)
Les fractions granulaires autorisés (NF P98-130 à
141) sont : 2/4, 2/6, 4/6, 4/10, 6/10, 10/14 . La valeur de D (mm) est : 10 -
14.
Spécifications sur les sables :
Caractéristique
|
MBF
|
IVR
|
|
g pour 1000 g
|
%
|
Spécification
|
= 10
|
= 40
|
Tableau 5 : Spécifications des sables (Recommandations
RST). L'incorporation à 10% de sable roulé est admise.
Caractéristiques minimales des gravillons
(résistance mécanique): Los Angeles (LA) : = 25 si
trafic PL.MJA = 150
Micro Deval (M DE) : = 20 si trafic PL.MJA = 150
Aplatissement (A) : = 25 si trafic PL.MJA = 150
Spécifications sur les fillers d'apport
:
Essais
|
Spécifications
|
Normes
|
Analyse granulométrique
|
Tamis (mm)
|
Passant
|
NFP 18-321
|
2
|
100
|
0,125
|
85 à 100
|
0,063
|
= 70
|
Fines nocives MBF (g/kg)
|
= 10
|
EN 933-9
|
Caractéristiques rigidifiant
|
IVR (%) Indice de vide Rigden
|
28 à 45
|
NF EN 1097-4
|
Tableau 6 : Spécifications sur les fillers.
2.6 Les additifs
On les utilise pour augmenter les caractéristiques de
l'enrobé notamment :
V' Le module.
V' La résistance à l'orniérage.
V' Ils augmentent la durée de vie des enrobés.
V' Ils réduisent la sensibilité à la
température.
V' Augmentent le point de ramollissement bille-anneau.
V' Réduisent la pénétrabilité.
V' Améliorent la résistance à la
déformation permanente.
On peut les introduire directement dans les cuves de bitume ou
lors du malaxage en doses calculé d'après une formulation faite
au niveau du laboratoire, quelques exemples d'additifs sont donnés ci
dessous :
2.6.1 Bitumes de Trinidad épuré
Le bitume épuré est extrait par raffinage, ses
caractéristiques sont comme suit : Masse volumique : 1,40 g/cm 3
Pénétrabilité à 25°C, 100g , 5s
, 1/10 mm : comprise entre 1 et 4.
Température bille anneau : comprise entre 68 et 78
°C.
2.6.2 Poudre du Trinidad 50/50
C'est un mélange composé de 50 % de bitume de
Trinidad épuré et de 50 % de filler de calcaire.
2.6.3 Gilsonite® : AMERICAN GILSONITE, (Gilsonite
Resin, HMA Plus) C'est un hydrocarbure naturel qui se présente
sous forme granulat sec 0/2, ses caractéristiques sont comme suit :
Masse volumique : 1,05 g/cm 3
Température bille-anneau : ? 150 °C .
Pénétrabilité à 25°C, 100g , 5s
, 1/10 mm : 0 (1/10 mm).
Comparaison des formulations d'enrobés à chaud pour
couches de roulement des chaussées très circulées
utilisées en France et en Algérie du point de vue
sécurité (glissance) et orniérage
2.6.4 Selenizza SLN 120®
C'est un additif anti orniérant, livré sous
différentes formes (blocs, granulés, poudre) Conditionné
en sacs fusibles de poids variables facilitant l'utilisation dans les centrales
d'enrobage discontinues dotées d'un malaxeur à pales.
Conditionné en « BIG BAGS » de 800 Kg à 1
tonne
Le matériau est traité préalablement par un
produit anti-mottant afin d'éviter toute reprise en masse.
Très souple d'utilisation, il peut être introduit
soit dans le liant chaud, soit au niveau de l'anneau de recyclage d'une
centrale continue, soit dans le tapis enfourneur des centrales à double
flux de matériaux.
Matières insolubles (fines siliceuses): 7 à 15 %
Pénétrabilité à 25 °C : 0
Point de ramollissement bille anneau : 120 °C
Perte de masse à 163 °C pendant 5 h :0.08%
Il s'agit d'une Asphaltite, d'origine naturelle en provenance de
mine de SELENICE en Albanie.
2.6.5 PR PLAST S
C'est un additif anti orniérant pour les bétons
bitumineux BBME, et les couches de liaison.
Il a une granulométrie de 0/5 mm, s'emploie directement
au malaxage des enrobés, dosé en Big Bag pour les postes
continues, et en sacs thermo fusibles pré dosés de 7 à 12
kg pour les postes discontinues, ses caractéristiques sont
représentés comme suit :
Granulométrie : 0/5 mm
Densité : 0,93 à 0,965 gr/cm 3 .
Point de fusion : 175 °C.
2.6.6 Plastomères de
polyoléfines
C'est un additif anti orniérant pour les bétons
bitumineux, il se présente sous forme granulé et qui peut
être introduit dans le mélange au moment du malaxage ses
caractéristiques sont comme suit :
Densité (g/cm 3) : 0,91 à 0,96
Point de fusion (°C) : 140 à 150
Granulométrie : 4 mm
Plastomères (%) : > 95
2.6.7 Domaine d'application des additifs
Enrobés à module élevés.
Bétons Bitumineux à module élevés.
Routes à fort trafic.
Giratoires.
Zones canalisées et à fort trafic.
Zones portuaires.
Plates formes industrielles.
Aéroports.
Barrières de péage, arrêts de bus, ~
®
Remarque : pour le cas de mon travail l'additif
utilisé est le Selenizza SLN 120 , détaillé ci-
dessus.
CHAPITRE 3
ESSAIS UTILISÉS DANS LES ÉTUDES DE
FORMULATIONS D'ENROBÉ A CHAUD
Les principaux essais utilisés dans une étude de
formulation sont :
En France :
Essai de compactage à la presse à cisaillement
giratoire NF EN 12697-31.
Essai Duriez NF EN 12697-12
Essai de compactage des plaques NF P 98-250-2
Essai d'orniérage NF EN 12697-22 Essai de module NF EN
12697-26 Essai de fatigue NFP 98-261-1
En Algérie :
Essai Duriez NF EN 12697-12 Essai Marshall EN 12697-34.
3.1 Essai de compactage à la presse à
cisaillement giratoire (PCG)
Image 04 : Presse à cisaillement giratoire (PCG)
Force vert. : 600 kPa Angle : 1°
vitesse rot. : 30 tr/min Température :
150°C moule : 160 mm
L'essai de compactage à la PCG est une combinaison d'un
cisaillement giratoire et d'une force résultante axiale appliquée
par une tête mécanique. L'essai permet de calculer le pourcentage
des vides et la compacité à n girations au moyen de la hauteur
mesurée de l'éprouvette testée hn. Il faut savoir
qu'à 100 % de compacité, la hauteur minimale de
l'éprouvette est de 150 mm :
Pourcentage des vides = ((hn_150)/hn)x100
Compacité C = 100_% vides =(150X100)/hn.
L'essai PCG traduit la maniabilité de l'enrobé. En
effet, plus la pente de la droite est forte, plus le matériau est
maniable
Cette caractéristique découle des normes qui
exigent un certain pourcentage de vides à n girations. La
maniabilité est un facteur important puisqu'elle traduit la
facilité de mise oeuvre de l'enrobé sur le chantier.
Si les valeurs du pourcentage des vides sont conformes et le
coefficient de maniabilité est favorable, continuer les essais DURIEZ et
la plaque d'orniérage, dans le cas contraire, modifier la formule
d'enrobé.
3.2 Essai Duriez
Image 05 : Essai Duriez
Cet essai permet de connaître la tenue à l'eau d'un
enrobé à chaud exprimé par un rapport des
résistances à la compression avec immersion dans l'eau et
à sec.
Le mode de cet essai consiste à confectionner 12 petits
moules cylindriques d'enrobés : 2 destinés à mesurer la
masse volumique à la pesée hydrostatique.
5 conservés 7 jours à l'eau.
5 conservés 7 jours à l'air.
Après ce temps les éprouvettes sont
écrasées dans une presse hydraulique.
La résistance à la compression simple = (charge
d'écrasement)/(section de l'éprouvette) La résistance de
l'éprouvette stocké en immersion est : r
La résistance de l'éprouvette stocké
à l'eau est : R
Le rapport r/R est le résultat du test qui donne la tenue
à l'eau de l'enrobé et qui sera comparé à la norme
en vigueur.
3.3 Essai de fabrication des plaques
|
Image 06 : Essai de fabrication des plaques
|
Cet essai permet de simuler au laboratoire le compactage de
l'enrobé, on applique un plan de compactage assisté par
ordinateur, la durée du compactage est de 20 mn par plaque, le nombre de
passes et la pression de roue sont normalisés.
3.4 L'essai d'orniérage
|
Image 07 : Essai d'orniérage
|
Cet essai est très important pour les routes très
circulés et avec un pourcentage de poids lourds assez
élevé, il permettra de simuler au laboratoire la
résistance de l'enrobé à l'orniérage.
Mode d'essai : on détermine la profondeur de
l'ornière au passage répété d'un pneumatique, selon
l'épaisseur de l'enrobé on confectionne une plaque de 5 ou 10 cm
qu'on lui fait subir une énergie de compactage normalisée
à 60°C, plusieurs cycles sont appliqués 1000, 3000, 10 000,
30 000, 100 000, le résultat (profondeur d'ornière) est
comparé a la norme.
Comparaison des formulations d'enrobés à chaud pour
couches de roulement des chaussées très circulées
utilisées en France et en Algérie du point de vue
sécurité (glissance) et orniérage
3.5 Essai de module (MAER)
Cet essai détermine les modules en traction directe, il
est réalisé sur des éprouvettes cylindriques, il donne le
module des enrobés à différentes températures et
temps de charges, il est nécessaire pour les enrobés afin de
connaître le respect des spécifications.
|
Image 08 : Essai de module MAER
|
|
Image 09 : Essai Marshall
|
Les modules sont déterminés à : 0°C,
5°C, 10°C et 15°C et aux temps de charges variant de 0,02
à 300 secondes.
Cet essai donne le module à 15 °C à 0,02
secondes qui est supérieure ou égale au module complexe à
15 °C et 10 Hz, il existe plusieurs théories donnant la relation
entre ces deux modules.
(Il est à noter qu'un temps de charge de 0,02s correspond
à un poids lourd à 60 km/h ).
3.6 L'essai Marshall
L'essai Marshall est largement utilisé par les
laboratoires Algériens, il permet d'avoir les caractéristiques
suivantes :
La stabilité qui est la résistance maximale
à l'écrasement.
Le fluage qui est le raccourcissement du diamètre de
l'éprouvette au moment de sa rupture.
le mode opératoire de cet essai ne renseigne pas sur la
tenue à l'eau de l'enrobé, néanmoins au niveau du CTTP
d'Alger une méthode de travail a été
développée qui consiste à introduire l'immersion ainsi que
le calcul de gonflement, cette pratique est expliquée comme suit :
On prépare un mélange hydrocarboné qu'on
mettra dans des moules cylindriques, on fait subir à l'enrobé un
compactage en appliquant 50 coups de dame, on fait refroidir les
éprouvettes à l'air pendant 2 à 3 heures, chaque
éprouvette est démoulée à l'aide d'une presse,
conservé ensuite pendant 24 heures (phase de maturation).
On prépare 6 éprouvettes de même composition
:
(03) éprouvettes conservées sans immersion.
(03) éprouvettes immergées pendant 2 heures sous
une pression normalisée.
On calculera le volume, puis on fait immerger de nouveau pendant
7 jours (la température varie de 18 à 25 °C).
Les éprouvettes (immergés et non immergés)
sont soumissent à l'essai Marshall, la vitesse du plateau de la presse
est réglée à 0,85 mm/s.
On calcule ensuite le rapport immersion / compression.
(s/Sm) =(stabilité avec 7 jours en
immersion)/(stabilité avec 7 jours sans immersion) Le pourcentage de
gonflement =((Vi-V)/V)x1 00 .
V : volume de l'éprouvette après
démoulage.
Vi : volume de l'éprouvette après : 1h sous vide,
et 2h sous vide et à l'eau, ou après 7 jours d'immersion.
Tout de même cet essai est largement critiqué pour
les raisons suivantes :
Le mode de confection des éprouvettes n'est pas
représentatif du compactage obtenu sur chantier.
L'optimum en terme de stabilité Marshall n'assure pas la
résistance à l'orniérage sous l'effet du trafic.
Le fluage donné par cet essai ne représente pas
réellement ce phénomène sur terrain.
3.7 Essai de Fatigue
250 mm
Image 10 : Essai de Fatigue
25 mm
56 ou 70 mm
Forme de l'éprouvette
Cet essai permet d'étudier le comportement des
enrobés bitumineux vis-à-vis de la fissuration, il est
pratiqué sur des éprouvettes de forme trapézoïdales
(Image 10), l'éprouvette est encastrée à la base,
sollicités en tête en flexion sinusoïdale par
déplacement imposé d'amplitude constante choisie afin de
caractériser la rupture à un million de cycle.
L'essai est pratiqué à 10°C et à une
fréquence de 25 Hz.
La répétitivité des cycles de flexion
alternée entraîne un endommagement de l'éprouvette (des
fissures sont localisées).
L'essai est conduit jusqu'à réduction de
moitié de l'effort mesuré en tête, c'est le critère
de la rupture.
Les résultats obtenus sont reportés sur un
diagramme (déformation - nombre de cycles à rupture). Cette
courbe de fatigue donne :
La déformation å6 correspondant à un million
de cycles.
La pente de la courbe de fatigue b.
La dispersion sur la logarithmique décimale du nombre de
cycles à rupture SN. Ces donnés sont utilisés pour les
calculs de dimensionnement en France.
3.8 Essai sur chantier
Profondeur moyenne de texture PMT (Ex : Hauteur au sable
vraie HSV) : NF EN 13036-1 Cet essai permet de connaître la
macro texture d'une surface de revêtement qui consiste à mesurer
la hauteur moyenne de la texture d'une surface par remplissage du volume des
vides à l'aide d'un volume fixé de billes de verres
spécifié, qu'on étale en forme de cercle, on mesure
Comparaison des formulations d'enrobés à chaud pour
couches de roulement des chaussées très circulées
utilisées en France et en Algérie du point de vue
sécurité (glissance) et orniérage
après la surface de ce cercle, la profondeur moyenne de
texture sera calculée par la formule suivante :
PMT (mm) = 4 V / . D2
V : volume de l'échantillon = 25 cm 3 de billes
de verres calibrées
= 3,14
D : diamètre moyen de la surface couverte de billes de
verres (en mm).
On mesure au moins 4 diamètres pour calculer la
surface.
La gamme des résultats est de 0,3 à 3 mm selon
l'état de la couche de roulement.
Cet essai ne s'applique que lorsque l'état de la
chaussée est sec, on vérifie aussi l'état de
propreté de la chaussée, afin que cet essai soit
représentatif de la réalité.
Les caractéristiques de l'état de surface
dépendent de la formule du mélange, effectivement lorsque la PMT
est relativement élevée cela explique la présence d'un
pourcentage de vides élevé, on peut déduire que la courbe
granulométrique du mélange est discontinue ou l'existence d'un
faible taux de fines dans la formule.
Image 11 : Méthode volumétrique dite « de la
tache de sable »
Les irrégularités de la surface de la
chaussée pour la macro texture sont de l'ordre de : 0,5 à 50 mm
pour la gamme de dimension horizontale.
0,2 à 10 mm pour la gamme de dimension verticale.
La macro texture contribue essentiellement au drainage d'eau
(à vitesse élevé), elle contribue aussi à
l'indentation (déformation des pains de gomme au contact avec des
aspérités de chaussée, ce qui est en relation directe avec
l'adhérence et le phénomène de glissance (gérant de
forces de frottements pneumatique - chaussée)
CHAPITRE 4 MÉTHODOLOGIES DES ÉTUDES DE
FORMULATIONS
4.1 Généralités
La chronologie d'un travail de formulation d'enrobé suit
les étapes suivantes :
sélection et identification des constituants
Mise au point du mélange qui n'est pas imposé
seulement elle doit correspondre à des performances.
Epreuve de formulation.
Une étude de formulation permet de connaître le
dosage des différents composants de granulats et de liant tout en
assurant les performances permettant d'avoir un compromis entre la
maniabilité (évolution du pourcentage du vide), la
compacité, l'adhésivité, la rugosité, et surtout la
résistance à l'orniérage.
Composition d'un enrobé bitumineux :
Granulats : (environ 90% en poids)
composés de plusieurs fractions en pourcentages variables : Les fines
< 80 um
Les sables (0/2, 2/4, 4/6)
Les cailloux (6/10, 10/14)
Bitumes : (5 à 6% en poids)
Vides : (de 2 à 20% selon les
matériaux)
4.2 Méthodologie de formulation en
Algérie
Le seul type de béton bitumineux utilisé est le
BBSG 0/14, les fraction granulaires sont choisies parmi les suivantes : 0/3,
3/8, 8/15, les caractéristiques des granulats sont
représentés comme suit :
Fuseau granulométrique :
Passant Tamis (mm)
|
BB 0/14
|
20
|
/
|
14
|
94-100
|
10
|
72-84
|
6.3
|
50-66
|
2
|
28-40
|
0.08
|
7-10
|
Tableau 7 Courbe granulométrique BBSG 0/14
Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des
enrobés en béton bitumineux à chaud .CTTP Février
2004.
Caractéristiques mécaniques des granulats
Caractéristiques des sables et des fines. Proportion de
chacune des fractions. Courbe granulométrique du mélange.
Détermination de la teneur en bitume :
On appelle teneur en bitume la masse de liant sur la masse des
granulats secs exprimé en pourcentage, pour cela on utilise la formule
suivante :
Teneur en liant = K . á .
(Ó)1/5
Ó : surface spécifique conventionnelle.
Ó : 0.25G + 2.3S + 12s + 135f en m2/kg
G : proportion pondérale des éléments
supérieurs à 6.3 mm.
S : proportion pondérale des éléments
compris entre 6.3 et 0.315
s : proportion pondérale des éléments
compris entre 0.315 et 0.08
f : proportion pondérale des éléments
inférieurs à 0.08 mm
K : module de richesse qui caractérise l'épaisseur
moyenne du film autour des granulats.
á : coefficient destiné à tenir compte de la
masse volumique des granulats (MVRg), si celle-ci diffère de 2.65 t/m3 ,
on utilise la formule suivante :
á = 2.65/MVRg (voir paragraphe 2.4.9)
Le dosage en liant est calculé avec les quatre modules de
richesse, on aura donc quatre formulations :
Type d'enrobé
|
|
Module de richesse (K)
|
|
0 / 14
|
3.45
|
3.6 3.75
|
3.90
|
Tableau 8 : Les valeurs usuelles du module de richesse
Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des
enrobés en béton bitumineux à
chaud .CTTP Février 2004.
On constate que le formulateur ayant la composition granulaire du
mélange établit quatre formulations correspondant aux modules de
richesse cités ci-dessus.
On calcule après les caractéristiques
mécaniques des enrobés pour les quatre formulations par deux
essais :
Duriez :
Résistance en compression à l'air, R.
Résistance en compression à l'eau,
r'.
Rapport immersion/compression (r' / R).
Marshall :
Stabilité Marshall : résistance à
l'écrasement diamétral entre mâchoires à une
température de 60°C .
Fluage Marshall : déplacement au moment de la rupture.
La compacité et le pourcentage des vides.
Calcul des masses volumiques :
> Masse volumique réelle des granulats MVRg (NF EN
1097-6) :
Calculé par la méthode du pycnomètre sur
sables et granulats de D = 31,5 mm lavés à 0,063 et
destinés aux mélanges bitumineux, cette méthode est
résumée comme suit :
On lave d'abord la prise d'essai à 0,063 mm.
On fait sécher la prise d'essai en étuve.
On pèse le pycnomètre avec son bouchon (M1).
On pèse l'ensemble pycnomètre + bouchon + prise
d'essai (M2).
On rempli le pycnomètre d'eau à 22°C
jusqu'à 3CM environ sous le col. Il faut éliminer les bulles
d'air, on replace le bouchon et on ajoute de l'eau jusqu'à 20 mm environ
du repère.
Le pycnomètre est placé après dans un bain
à 22°C au moins pendant 12 heures. On complète le niveau
d'eau jusqu'au repère et on pèse (M3).
La masse volumique de granulats pré séchés
sera calculée par la formule suivante : MVRg = (M2_M1)/[V_(M3_M2)/
ñw] en Mg/m3
Avec : V : volume du pycnomètre
prédéterminé selon la norme.
ñw : 0,9978 Mg/m3
On prend une moyenne de deux déterminations, avec une
tolérance de 0,1 % lors des pesées. > Les masses volumiques
apparentes (MVA) et réelle (MVR) :
MVR VOLUME DES GRANULATS
Figure 8 : modèle de la masse volumique apparente et
réelle.
Compacité % = 100 -- V %.
MVA = masse (kg) / volume (m 3)
MVR : la masse volumique réelle correspond à la
masse volumique qu'aurait l'enrobé sans vides peut être
déterminé à partir des masses volumiques des composants,
par le formule suivante : MVR =100/[( % G1/ñ1)+ ( % G2/ñ2)+ ...+(
Pb/Db)]
% Gi : pourcentages de fractions granulaires.
% Pb : pourcentage en poids du bitume.
ñi : masses volumiques des granulats.
Db est la masse volumique du bitume.
Pourcentage des vides % = 100 _ MVA / MVR
Ces paramètres sont calculés pour les
quatre formules, on choisira celle qui correspond le mieux aux
spécifications des normes Marshall et Duriez.
4.3 Méthodologie de formulation en France
Le schéma suivant illustre les principales étapes
d'une formulation rationnelle:
Sélection des composants
Changement de(s) composant(s)
Conception de la formule du mélange prototype
Ajustement de la courbe granulométrique
NON
Essai PCG
Presse à cisaillement giratoire
Epreuve de
formulation
Figure 9 : Schéma des principales étapes d'une
formulation en France. Groupe de travail RST. Septembre 2005
Les fractions granulaires sont choisies parmi les suivantes :
0/2, 0/4, 2/4, 4/6, 2/6, 6/10, 4/10, les démarches d'une formulation
consistent à connaître les paramètres suivants :
Caractéristiques mécaniques des granulats
Caractéristiques des sables et des fines.
(Détaillés dans le chapitre les composants d'un
enrobé)) . Proportion de chacune des fractions.
Courbe granulométrique du mélange.
Passant tamis en mm
|
Valeurs habituelles D = 14 mm
|
Valeurs habituelles D = 10 mm
|
Mini
|
Visée
|
Maxi
|
Mini
|
Visée
|
Maxi
|
10
|
|
78
|
|
|
97
|
|
6.3
|
47
|
52
|
58
|
45
|
57
|
68
|
4
|
|
47
|
|
|
52
|
|
2
|
25
|
31
|
35
|
27
|
34
|
39
|
0,063
|
6,3
|
6,8
|
7,2
|
6,3
|
6,7
|
7,2
|
Tableau 9 Courbe granulométrique de départ.
Détermination de la teneur en bitume :
On appelle teneur en bitume la masse de liant sur la masse des
granulats secs exprimé en pourcentage, pour cela on utilise la formule
suivante :
Teneur en liant = K . á .
(Ó)1/5
Ó : surface spécifique conventionnelle.
Ó : 0.25G + 2.3S + 12s + 135f en m2/kg
G : proportion pondérale des éléments
supérieurs à 6.3 mm.
S : proportion pondérale des éléments
compris entre 6.3 et 0.315
s : proportion pondérale des éléments
compris entre 0.315 et 0.08
f : proportion pondérale des éléments
inférieurs à 0.08 mm
K : module de richesse qui caractérise l'épaisseur
moyenne du film autour des granulats.
á : coefficient correcteur destiné à tenir
compte de la masse volumique des granulats (MVRg), si
celle-ci diffère de 2.65 t/m3 , on utilise la formule
suivante : á = 2.65/MV Rg
Masse volumique réelle :
MVR peut être déterminé sur le mélange
selon la norme NF EN 12697 - 5 par la méthode à l'eau, ou
à partir des masses volumiques des composants, par les formules
suivantes :
MVR =(100+ TLext)/[( % G1/ñ1)+ ( % G2/ñ2)+
...+( % Gn/ñn)+( TLext/ñb)]
% Gi : pourcentages de fractions granulaires. ñi : masses
volumiques des granulats.
ñb est la masse volumique du bitume.
TLext : teneur en liant extérieure qui représente
le rapport de la masse de liant, à la masse de granulats secs.
Cependant il existe une autre méthode pour calculer MV R
:
MVR =100/[( % G1/ñ1)+ ( % G2/ñ2)+ ...+( %
Gn/ñn)+( TLint/ñb)]
TLint : teneur en liant intérieure qui représente
le rapport de liant, à la masse du mélange total.
Remarque : TLext est utilisées en France pour la
plupart des enrobés, et TLint est utilisée pour les asphaltes
coulés.
TLext et TLint sont liés par la formule suivante :
TLint = TLext / (100 + TLext).
La masse volumique réelle (MVR) peut être
calculée selon la norme NF EN 12697-5 par la méthode à
l'eau :
On mesure le poids et le volume des éprouvettes.
On paraffine les éprouvettes.
On mesure leurs poids hydrostatique.
On mesure le volume des éprouvettes sachant que la
densité des paraffines est 0,9 on calcule après la masse
volumique réelle.
Masse volumique apparente : (NF EN 12697-6)
C'est le rapport entre la masse de l'échantillon et son
volume apparent déterminé par mesure géométrique,
on obtient alors Mva, ou par pesée hydrostatique, on obtient dans ce cas
MVA Pourcentage de vides et compacité :
Ils sont déterminés à partir de MVR et MVA
par les formules suivantes :
Compacité % = 100 x (Mva ou MVA) /MVR
.
Pourcentage des vides % = 100 [1 _ (Mva ou MVA)]/ MVR
Pourcentage des vides % = 100% _ Compacité %
Epreuve de formulation :
On établie une séquence d'essais en fonction du
niveau d'épreuve, cela est fonction des exigences, des objectifs, et des
enjeux.
La norme Française NF P 98-150-1 (janvier 2008)
définie cinq niveaux de formulations :
Niveau 0 : courbe granulométrique et teneur en liant.
Niveau 1 :
Essai PCG (NF EN 12697-31)
Essai de tenue à l'eau à 18 °C (NF EN
12697-12) Niveau 2 :
Essai PCG (NF EN 12697-31)
Essai de tenue à l'eau à 18 °C (NF EN
12697-12) Essai d'orniérage (NF EN 12697-22)
Niveau 3 :
Essai PCG (NF EN 12697-31)
Essai de tenue à l'eau à 18 °C (NF EN
12697-12) Essai d'orniérage (NF EN 12697-22)
Essai de module complexe (NF EN 12697-26) Niveau 4 :
Essai PCG (NF EN 12697-31)
Essai de tenue à l'eau à 18 °C (NF EN
12697-12) Essai d'orniérage (NF EN 12697-22)
Essai de module complexe (NF EN 12697-26) Essai de fatigue (NF EN
12697-24)
Les résultats de ces essais seront comparés a
celles des normes cités si dessus, dans le cas de non
vérification on reformule pour pouvoir atteindre l'objectif
tracé.
Contrôle de la texture :
On peut mesurer la texture d'un revêtement au
laboratoire sur des plaques réalisées au compacteur de plaques
à l'épaisseur correspondant à celle du chantier et de
préférence sur des plaques 500 X 600 mm.
En première approximation on peut retenir la formule
suivante :
PMT labo = PMT chantier + 0,3 mm
Il est recommandé d'ajuster la formulation si la PMT
montre une mauvaise texture de la surface de revêtement selon le tableau
suivant :
Profondeur moyenne de texture PMT
|
|
Inférieure à la valeur visée
|
Très inférieure à la valeur visée
|
|
Diminuer le % sable et augmenter la
proportion ? 6 mm.
|
Créer une discontinuité et ajuster
pourcentage de sable.
|
le
|
Tableau 10 : Contrôle de la texture par la méthode
PMT.
La norme NF EN 13036-1 explique l'utilisation de l'essai PMT
(profondeur moyenne de texture), on recommande en France pour un BBSG 0/14 une
valeur minimale de 0,5.
Le CTTP d'Alger recommande pour le contrôle de la macro
texture du revêtement en enrobé bitumineux une hauteur au sable
vraie de 0,6 mm à 1 mm.
CHAPITRE 5
EXEMPLES DE FORMULATIONS
|
5.1 Exemple de formulations Algérienne
Dans ce chapitre j'essaierai de donner un aperçu sur des
formulations Algériennes : dosages en liant, en granulats, ainsi que les
moyens utilisés par les laboratoires.
Le guide du CTTP (Février 2004) : Recommandations sur
l'utilisation des bitumes et des enrobés en béton bitumineux
à chaud découpe géographiquement l'Algérie en trois
zones :
Zone I : côtière et humide à grande
pluviométrie.
Zone II : des hauts plateaux semi aride à
pluviométrie moyenne.
Zone III : désertique (aride) à faible
pluviométrie.
Les formulations que je vais citer sont celles d'entreprises
localisées dans la zone II.
En fonction des matériaux granulaires locaux, on choisi
une formule qui donne un mélange ayant la meilleure aptitude au
compactage et qui pourrait donner une meilleure stabilité au
mélange hydrocarboné.
On doit vérifier d'abord que la courbe
granulométrique du mélange s'inscrit parfaitement dans le fuseau
spécifique de référence au béton bitumineux semi
grenu 0/14 de SETRA- LCPC destiné pour une couche de roulement.
La méthodologie utilisé est de choisir pour le
même mélange granulaire plusieurs formules avec des modules de
richesses différents en vue d'avoir une bonne tenue dans le temps du
point de vue désenrobage, vieillissement, joint de construction, ... on
vérifiera après leurs performances mécaniques, il est
à noter que seulement les essais Duriez et Marshall sont
utilisés.
Les étapes de travail suivis par les laboratoires
Algériens sont :
Analyse granulométrique des différentes fractions
de granulats.
Vérification de la résistance aux chocs (essai Los
Angeles).
Vérification de la résistance à l'usure en
présence d'eau (essai Micro Deval). Vérification de la forme des
granulats (essai d'aplatissement).
Vérification de la propreté des granulats.
Essai équivalent de sable.
Essai du bleu méthylène.
Masse volumique des granulats.
Vérification de la pénétrabilité du
bitume.
Vérification de la température de ramollissement du
bitume.
Vérification de la densité du bitume.
Vérification du point de flamme du bitume.
Vérification de la granulométrie du
mélange.
Calcul du dosage en liant.
Vérification des performances mécaniques :
Densité théorique.
Densité apparente
compacité.
% des vides.
Résistance à 7 jours à l'air à
18°C .
Résistance à 7 jours avec immersion dans l'eau
à 18 °C.
Rapport immersion/compression (Duriez).
Stabilité et Fluage (Marshall).
On considère les formulations des entreprises A, B, C, D,
E, F et G. (indiquées dans la bibliographie).
5.1.1 Caractéristiques des granulats
Essais
|
Entreprises
|
A
|
B
|
C
|
D
|
E
|
F
|
G
|
Analyse granulométrique
|
Tamis
|
Tamisats
|
25
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
16
|
96
|
97.10
|
100
|
97.27
|
100
|
|
|
12.5
|
|
75.22
|
74.6
|
51.7
|
62.24
|
99.3
|
74.13
|
10
|
|
22.34
|
47.5
|
19.7
|
26.43
|
79.7
|
37.13
|
8
|
14
|
1.40
|
21.9
|
3.33
|
3.73
|
45.7
|
7.70
|
5
|
0
|
0.40
|
1.83
|
1.60
|
1.07
|
3.30
|
1.87
|
Coefficient Los Angeles
|
20
|
25.20
|
25.34
|
24.16
|
19.10
|
22.96
|
21.90
|
Coefficient Micro Deval
|
21
|
22.80
|
19.70
|
14.8
|
23.80
|
11.60
|
19
|
Coefficient d'aplatissement
|
26
|
20.20
|
20.86
|
11.46
|
18.85
|
9.43
|
13.22
|
Propreté superficielle
|
0.47
|
0.47
|
0.38
|
0.48
|
1.14
|
0.84
|
1.46
|
Masse volumique
|
2.76
|
2.65
|
2.65
|
2.60
|
2.57
|
2.61
|
2.65
|
Tableau 11 : Spécifications de la fraction 8/15.
On constate que la granulométrie est variable, des
écarts de passants considérables sont à constater entre
les différentes entreprises pour chaque tamis, cela est en relation avec
les conditions de fabrication des granulats au niveau des carrières ce
qui explique les irrégularités du coefficient d'aplatissement.
On constate que les entreprises B et C ont un Los Angeles
légèrement supérieure à la spécification qui
est 25, ce qui explique l'aspect fragmentable de ces roches calcaires.
Les entreprises A, B et E ont un micro deval supérieur
à la spécification qui est de 20, leurs granulats
résistent mal à l'usure en présence d'eau.
L'entreprise A a un coefficient d'aplatissement qui
dépasse la spécification qui est de 20, les entreprises B et C
légèrement.
Essais
|
Entreprises
|
A
|
B
|
C
|
D
|
E
|
F
|
G
|
Analyse granulométrique
|
Tamis
|
Tamisats
|
12.5
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
8
|
100
|
80.60
|
100
|
91.8
|
86.11
|
|
98.06
|
6.3
|
|
|
88.94
|
63.1
|
56.63
|
99.1
|
78.81
|
4
|
27
|
15.49
|
27.44
|
22.8
|
20.05
|
28.2
|
4.31
|
2
|
2.5
|
0.95
|
2.31
|
3.25
|
3.08
|
1.56
|
4.31
|
Coefficient Los Angeles
|
23
|
26.50
|
23.68
|
30
|
26.7
|
25.36
|
25.10
|
Coefficient Micro Deval
|
27
|
19.60
|
17.62
|
28.4
|
36
|
13.40
|
21.60
|
Coefficient d'aplatissement
|
42
|
28.12
|
24.59
|
21.79
|
20.01
|
23.36
|
21.44
|
Propreté superficielle
|
1.5
|
1.83
|
1.48
|
1.44
|
3.13
|
1.05
|
2.32
|
Masse volumique
|
2.81
|
2.64
|
2.66
|
2.59
|
2.60
|
2.61
|
2.63
|
Tableau 12 : Spécifications de la fraction 3/8.
On constate que la granulométrie est variable, des
écarts de passants considérables sont à constater entre
les différentes entreprises pour chaque tamis, cela est en relation avec
les conditions de fabrication des granulats au niveau des carrières ce
qui explique les irrégularités de forme.
Les entreprises B, D, E ont un Los Angeles qui dépasse la
spécification qui est de 25.
Les entreprises A, D, E et G ont un micro deval qui
dépasse la spécification qui est de 20.
Toutes les entreprises ont un coefficient d'aplatissement qui
dépasse la spécification qui est de 20.
On note que la fraction 3/8 de l'entreprise B correspond a une
fraction 4/10, pour l'entreprise D elle correspond à une fraction
0/8.
Essais
|
Entreprises
|
A
|
B
|
C
|
D
|
E
|
F
|
G
|
Analyse granulométrique
|
Tamis
|
Tamisats
|
5
|
100
|
99.5
|
99.80
|
100
|
100
|
100
|
99
|
4
|
|
|
92.2
|
99.9
|
|
|
95.3
|
3
|
99
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
86.37
|
63.4
|
77.3
|
79.13
|
80.5
|
64.6
|
1
|
|
|
42.1
|
52.6
|
50.35
|
55
|
42.7
|
0.08
|
16
|
19.82
|
18.80
|
20
|
18.30
|
20
|
14.40
|
Equivalent de sable à 10% f (%)
|
59
|
40
|
61.11
|
50.14
|
29.10
|
57.50
|
46.50
|
Valeur au bleu de Méthylène
|
0.50
|
|
|
0.43
|
|
0.56
|
|
Masse volumique
|
2.82
|
2.66
|
2.62
|
2.58
|
2.62
|
2.60
|
2.55
|
Tableau 13 : Spécifications de la fraction 0/3.
On constate que la condition équivalent de sable n'est
généralement pas vérifiée (spécification =
60), la valeur du bleu de Méthylène n'a pas été
calculée pour toutes les formulations.
Les laboratoires Algériens se basent sur la
spécification suivante pour cet essai : un ES > 35% pour une teneur
en fines > 15% est considérée acceptable à condition
que les fines ne soit pas nocives, alors que les fines sont d'origine calcaire
et ne sont pas nocives.
On note que la fraction 0/3 de l'entreprise B correspond à
une fraction 0/6.
Les fines au niveau du tamis 0.08 mm ont un pourcentage compris
entre 14.40 et 20 % ce qui permet de classer cette fraction en classe 0/5.
Remarque : On constate des
irrégularités de fabrication de granulats ce qui influe d'une
façon directe sur la fabrication des enrobés, un audit au niveau
des carrière est nécessaire en vue de pallier aux défauts
cités ci dessus.
5.1.2 Caractéristiques du bitume
Essais
|
Entreprises
|
A
|
B
|
C
|
D
|
E
|
F
|
G
|
Pénétrabilité à 25°C (1/10
mm)
|
45
|
48
|
44
|
43.5
|
43
|
41
|
44
|
Point de ramollissement Billes et anneaux (°C)
|
52
|
47
|
55
|
55
|
56
|
54.5
|
55
|
Densité relative à 25°C
|
1.01
|
1.00
|
1.02
|
1.04
|
1.03
|
1.04
|
1.02
|
Point de flamme
|
|
345
|
312
|
|
293
|
|
312
|
Tableau 14 : Spécifications du bitume.
La classe de bitume utilisée en Algérie est le
40/50 avec une fourchette de pénétrabilité variant de 41
à 48, et une température de ramollissement variant de 47 à
56.
Le point de flamme n'est pas vérifié pour toutes
les entreprises.
5.1.3 Performances mécaniques Essai Duriez
Essais
|
Entreprises
|
A
|
B
|
C
|
E
|
G
|
Module de richesse
|
3.60
|
3.75
|
3.60
|
3.60
|
3.60
|
Teneur en liant (%)
|
5.74
|
6.24
|
6.03
|
6.18
|
6.06
|
Densité théorique
|
2.74
|
2.42
|
2.42
|
2.38
|
2.39
|
Densité apparente
|
2.52
|
2.29
|
2.26
|
2.25
|
2.24
|
Compacité en pourcentage % (92 à
96)
|
92
|
94.62
|
93.38
|
94.53
|
93.72
|
Pourcentage des vides %
|
8
|
5.38
|
6.62
|
5.47
|
6.28
|
Résistance à 7 jours à 18°C (MPa)
R (> 70 )
|
81.8
|
75
|
73.50
|
73.00
|
73.5
|
Résistance à 7 jours immergé à 18
°C (MPa) r'
|
72.8
|
65
|
56
|
54.00
|
59
|
Rapport Immersion/Compression (r' / R ) (>
0,75)
|
0.89
|
0.86
|
0.76
|
0.74
|
0.8
|
Tableau 15 : Performances mécaniques (Essai Duriez).
Les histogrammes suivants illustrent les valeurs dans le tableau
ci dessus.
,
ZEMMIRI Anouar Abdelaziz Travail de fin d'études ENTPE
2007/2008
|
41
|
Figure 10 : Histogramme donnant le dosage en liant.
Variation du dosage en liant 91,5
On constate que la différence du dosage en bitume entre
l'entreprise A et l'entreprise B est de 0,52 % ce qui est
considérable, cette observation pose un doute d'optimisation du bitume
dans
1
les formulations, il est à noter aussi que les dosages en
liant sont relativement élevés.
91
Figure 10 : Histogramme donnant le dosage en liant.
Compacités : Les compacités de
toutes ces entreprises sont acceptables.
PRISE ,
Figure 11 : Histogramme donnant le rapport immersion /
compression (r'/R)
L'entreprise E a un rapport immersion/compression
inférieure au seuil 0,75 ce qui influera sur la
14
tenue à l'eau de l'enrobé, et pour améliorer
cette tenue à l'eau il suffit d'utiliser un dope
d'adhésivité.
Essai Marshall
Essais
|
Entreprises
|
A
1
|
B
2
|
C
|
D
|
E
|
F
|
G
|
Module de richesse
|
3.60
|
3.75
|
3.60
|
3.75
|
3.60
|
3.60
|
3.60
|
Teneur en liant (%)
|
5.74
1
|
6.24
1
|
6.03
|
6.51
|
6.18
|
6.27
|
6.06
|
Densité théorique
|
2.60
|
2.42
|
2.42
|
2.36
|
2.38
|
2.38
|
2.39
|
Densité apparente
|
2.52
1
|
2.32
0
|
2.28
|
2.27
|
2.30
|
2.25
|
2.29
|
Compacité en pourcentage % (= 97)
|
97
|
95.87
|
94.21
|
96
|
96.63
|
94.53
|
95.82
|
% vides
|
3
|
4.13
|
5.79
|
4
|
3.37
|
5.47
|
4.18
|
Stabilité (KN) (> 8)
|
10.66
|
10.83
9
|
11.87
|
11.50
|
10.54
|
11.05
|
13.72
|
Fluage (mm) (< 4)
|
3.86
|
3.4
|
2.41
|
3.5
|
3.2
|
2.4
|
2.3
|
Tableau 16 : Performances mécaniques (Essai Marshall).
8
On constate que les entreprises C et F ont un pourcentage de
vides qui dépasse 5 seuil fixé dans le guide du CTTP
(Février 2004) .
Figure 12 : Histogramme donnant la stabilité.
On constate que les stabilités sont variables, mais
correspondent tous à la norme (> 8)
Comparaison des formulations d'enrobés à chaud pour
couches de roulement des chaussées très circulées
utilisées en France et en Algérie du point de vue
sécurité (glissance) et orniérage
Figure 12 : Histogramme donnant le fluage.
Le fluage pour toutes les entreprises correspond aux
spécifications (< 4 mm), néanmoins il est
considérablement variable.
5.2 Exemples de formulations faites au laboratoire
EPSILON
Après avoir vu des exemples de formulations
Algériennes, basés sur la vérification des
caractéristiques des composants ainsi que sur les essais Duriez et
Marshall, j'ai entamé un travail de calcul de formulation au laboratoire
Epsilon en vue d'avoir un béton bitumineux avec un additif (le
sélène) anti orniérant.
Dès mon début de stage j 'ai commencé
à pratiquer des manipulations d'essais au laboratoire Epsilon, j'ai
pratiqué d'abord des essais sur les bitumes notamment :
Les pénétrabilités : à 25°C et
35°C.
Points de ramollissements
Différents dosages de sélène ont
été utilisés : 0%, 10%, 15%, 20%.
L'additif sélène extrait d'un gisement naturel
d'Albanie qu'on a ajouté dans le bitume 35/50 aux dosages cités
ci-dessus.
5.2.1 Caractéristiques du bitume avec ajout de
sélène
Pourcentage de sélène ajouté au
Bitume 35/50
|
Température de
ramollissement (°C)
|
0
|
%
|
52,75
|
10
|
%
|
55,80
|
15
|
%
|
57,20
|
20
|
%
|
58,75
|
Tableau 17 : Influence de l'ajout de sélène sur la
température de ramollissement (TBA).
Comparaison des formulations d'enrobés à chaud pour
couches de roulement des chaussées très circulées
utilisées en France et en Algérie du point de vue
sécurité (glissance) et orniérage
Figure 13 : Courbe donnant la variation du point de
ramollissement en fonction du dosage en sélène.
L'évolution de la température de ramollissement
en fonction du dosage en sélène est une courbe logarithmique,
elle croit en fonction de l'ajout d'additif, on remarque bien que le bitume
devient plus consistant, plus visqueux.
|
Pénétrabilité
|
|
|
Bitume 35/50 + % Sélène
|
|
|
Susceptibilité
|
Indice
de pénétrabilité
|
|
25 °C
|
35 °C
|
|
(IP)
|
Bitume 35/50 + 0 % de sélène
|
36
|
83
|
0,03627756
|
0,8
|
Bitume 35/50 + 10 % de sélène
|
30
|
69
|
0,03617278
|
0,85
|
Bitume 35/50 + 15 % de sélène
|
22
|
49
|
0,03477734
|
0,95
|
Bitume 35/50 + 20 % de sélène
|
18
|
40
|
0,03467875
|
1
|
Tableau 18 : Influence de l'ajout de sélène sur la
pénétrabilité.
On constate que l'évolution de la
pénétrabilité est décroissante en fonction de
l'ajout de sélène cela explique que l'ajout d'aditif donne plus
de rigidité au bitume.
Susceptibilité = (log pent2-log pent1)/ (t2-
t1)
L'indice de pénétrabilité IP est
calculé par l'abaque donnant l'IP en fonction de deux
pénétrabilités mesurées à deux
températures différentes.
Comparaison des formulations d'enrobés à chaud pour
couches de roulement des chaussées très circulées
utilisées en France et en Algérie du point de vue
sécurité (glissance) et orniérage
ZEMMIRI Anouar Abdelaziz Travail de fin d'études ENTPE
2007/2008
35%
|
45
|
|
0 % de sélène 10 % de sélène
15 % de sélène 20 % de sélène
|
|
|
|
|
|
Figure 14 : Courbe donnant la variation du point de
ramollissement en fonction de la
15%
température pour différents dosages en
sélène.
Les pentes de ces droites donnent les susceptibilités du
bitume à différents pourcentages de
10%
sélène (0, 10, 15 et 20 %).
Dosage en sélène en fonction de la
susceptibilité (A) :
Figure 15 : Courbe donnant le dosage en sélène en
fonction de la susceptibilité.
La variation de l'ajout de sélène en fonction de la
susceptibilité est presque linéaire similaire à une droite
croissante.
On constate bien que l'ajout de sélène augmente la
performance du bitume vis-à-vis de la dureté.
5.2.2 Performances mécaniques d'un enrobé
bitumineux
Au cours de mon stage au laboratoire Epsilon j'ai pratiqué
des essais de formulations d'enrobé bitumineux avec les dosages suivants
:
Granulats (origine : champonoise)
33 % de 0/2, 24 % de 2/6, 20 % de 6/10, 20 % de 10/14 et 3 % de
filler.
Bitume : 5,7 % de classe 10/20.
Comparaison des formulations d'enrobés à chaud pour
couches de roulement des chaussées très circulées
utilisées en France et en Algérie du point de vue
sécurité (glissance) et orniérage
ZEMMIRI Anouar Abdelaziz Travail de fin d'études ENTPE
2007/2008
2
|
46
|
COURBES GRANULOMETRIQUES
|
|
|
TAMIS
|
0/2. 2/6. 6/10
|
10/14
|
MÉLANGE %
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
16
|
100
|
100
|
100
|
98,2
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
14
|
100
|
100
|
100
|
86,8
|
97,4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
12,5
|
100
|
100
|
100
|
63,5
|
92,7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
100
|
100
|
85,6
|
14,6
|
80,0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8
|
100
|
100
|
42,7
|
3,0
|
69,1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6,3
|
100
|
99,0
|
10,2
|
1,7
|
62,1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
100
|
84,8
|
2,0
|
1,2
|
57,0
|
4
|
100
|
53,0
|
1,1
|
1,1
|
49,2
|
|
2
|
87,9
|
2,4
|
1,0
|
0,9
|
33,0
|
|
COMPACITE
|
92,6%
|
1
|
57,9
|
1,4
|
1,0
|
0,9
|
22,8
|
INDICE VIDES
|
7,4%
|
MVRG t/m3
|
2,722
|
0,315
|
29,7
|
1,3
|
0,9
|
0,8
|
13,5
|
MVR t/m3
|
2,499
|
0,25
|
26,0
|
1,3
|
0,9
|
0,8
|
12,2
|
MVA t/m3
|
2,313
|
K
|
3,53
|
0,125
|
17,8
|
1,2
|
0,8
|
0,8
|
9,4
|
RC à 18°C (Mpa)
|
19,925
|
0,08
|
14,0
|
1,2
|
0,8
|
0,8
|
8,0
|
R'C à 18°C (Mpa)
|
18,233
|
R'C/ RC
|
0,915
|
0,063
|
12,1
|
1,2
|
0,7
|
0,6
|
7,2
|
|
MV RG
|
2,731
|
2,718
|
2,719
|
2,720
|
|
Tableau 19 : Courbe granulométrique du mélange
(carrière champonoise)
J'ai calculé les MVRG au laboratoire par la méthode
au pycnomètre (paragraphe 2.4.9).
Le calcul de MVR, MVA, compacité, et indice de vides ont
été calculés d'après les méthodes
développés dans le paragraphe 4.2
Le rapport R'C/ RC montre que l'enrobé présente une
bonne tenue à l'eau.
On constate que la compacité est supérieure
à 92 %, on est bien dans la fourchette comprise entre 92 et 96 %.
On applique ensuite les essais nécessaire pour
connaître les performances de l'enrobé.
Tableau 20 :
Résultats de l'essai PCG, donnant la maniabilité
de
l'enrobé
GIRATIONS
|
HAUTEUR DE
L'EPROUVETTE (mm)
|
VIDES (%)
|
COMPACITE (%)
|
5
|
182,3
|
17,0
|
82,3
|
10
|
177,1
|
14,7
|
84,7
30
|
15
|
173,8
|
13,0
|
86,3
|
20
|
171,0
|
V 11,6
|
87,7
|
25
|
169,9
|
11,0
|
88,3
|
30
|
168,4
|
10,2
|
89,1
|
40
|
166,5
|
9,2
|
90,1
25
|
50
|
164,8
|
8,3
|
91,0
|
60
|
163,8
|
7,7
|
91,6
|
80
|
161,8
|
6,6
|
92,7
|
100
|
160,6
|
5,9
|
93,4
|
120
|
159,7
|
5,4
|
93,9
20
|
150
|
158,6
|
4,7
|
94,6
|
200
|
157,4
|
4,0
|
95,3
|
La hauteur des éprouvettes est calculée de la
façon suivante : Pourcentage des vides = ((hn_1 50)/hn)x1 00
(paragraphe 3.1)
15
La compacité et le pourcentage de vide sont liés
par la formule suivante : Compacité C = 100_% vides
=(150X100)/hn. (paragraphe 3.1)
%
Figure 16 : Courbe donnant l'indice de vides en fonction du
nombre de girations (carrière champonoise).
La pente K1=-9,18 représente l'indicateur de
maniabilité du mélange qui varie sensiblement en
fonction de la teneur en fines, on constate qu'à 100
girations le pourcentage des vides est inférieure à 6 (valeur de
la norme voir annexe 5, cas d'un EME 0/14 de classe 2).
Profondeur d'orniérage en fonction du nombre de cycles
:
Comparaison des formulations d'enrobés à chaud pour
couches de roulement des chaussées très circulées
utilisées en France et en Algérie du point de vue
sécurité (glissance) et orniérage
ZEMMIRI Anouar Abdelaziz Travail de fin d'études ENTPE
2007/2008
80
|
48
|
Figure 17 : Courbe donnant l'orniérage en fonction du
nombre de cycles (carrière champonoise). D'après ces valeurs
d'orniérage à différents cycles on constate que la tenue
de l'enrobé à
l'orniérage est très bonne . 20
5.2.3 Performances mécaniques d'un enrobés
bitumineux avec ajout de sélène
COURBES GRANULOMETRIQUES
|
|
|
TAMIS
|
0/4
|
4/10.
|
10/14.
|
Filler
|
MÉLANGE %
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
16
|
100
|
100
|
96,9
|
100
|
99,2
|
14
|
100
|
100
|
86,0
|
100
|
96,6
|
12,5
|
100
|
100,0
|
56,9
|
100
|
89,6
|
10
|
100
|
97,1
|
12,4
|
100
|
78,0
|
8
|
100
|
80,1
|
1,4
|
100
|
70,9
|
6,3
|
100,0
|
57,9
|
0,9
|
100
|
64,9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
100,0
|
33,8
|
0,8
|
100
|
58,5
|
4
|
93,2
|
13,4
|
0,8
|
100
|
50,0
|
|
COMPACITE
|
94,2%
|
|
2
|
65,8
|
2,7
|
0,7
|
100
|
34,3
|
INDICE VIDES
|
5,8%
|
1
|
38,9
|
2,1
|
0,7
|
100
|
21,7
|
MVRG t/m3
|
2,686
|
MVR t/m3
|
2,463
|
0,315
|
18,4
|
1,8
|
0,7
|
100
|
12,0
|
MVA t/m3
|
2,320
|
K
|
3,55
|
0,25
|
16,4
|
1,8
|
0,7
|
100
|
11,1
|
RC à 18°C (Mpa)
|
17,777
|
0,125
|
12,3
|
1,7
|
0,7
|
100
|
9,2
|
R'C à 18°C (Mpa)
|
19,177
|
R'C/ RC
|
0,927
|
0,08
|
10,6
|
1,7
|
0,7
|
100
|
8,4
|
Tableau 21 : Courbe granulométrique du
mélange (carrière crochet)
|
0,063
|
10,3
|
1,7
|
0,6
|
90,0
|
8,0
|
MVRG
|
2,672
|
2,698
|
2,698
|
2,690
|
|
Comparaison des formulations d'enrobés à chaud pour
couches de roulement des chaussées très circulées
utilisées en France et en Algérie du point de vue
sécurité (glissance) et orniérage
J'ai travaillé sur une autre formulation avec un ajout de
sélène afin de constater son influence sur
40
la maniabilité et les caractéristiques de
l'enrobé (tenue à l'eau, et orniérage). Les dosages en
constituants d'enrobé sont comme suit :
Bitume : 4,64 % de 35/50.
Sélène : 1,66 %.
Gravier : 46,6 % de 0/4, 26,4 % de 4/10, et 24,2 % de 10/14
(provenance : CROCHET). Filler d'apport : 2,4 %.
Pourcentage de vides en fonction du nombre de girations :
30
GIRATIONS
|
HAUTEUR (mm)
|
V VIDES
(%)
|
COMPACITE (%)
|
Tableau 22 :
Résultats de l'essai PCG, donnant la maniabilité
de l'enrobé
5
|
179,2 173,8 170,3 168,0 166,1 164,5 162,2 160,4 159,1 157,1
155,6 154,6 153,5 152,6
|
16,3
|
83,7
|
10
|
13,7
|
86,3
|
15
|
11,9
|
88,1
25
|
20
|
10,7
|
89,3
|
25
|
9,7
D
|
90,3
|
30
|
8,8
|
91,2
|
40
|
7,5
E
|
92,5
|
50
|
6,5
|
93,5
20
|
60
|
5,7
|
94,3
|
80
|
4,5
|
95,5
|
100
|
3,6
|
96,4
|
120
|
3,0
|
97,0
|
150
|
2,3
|
97,7
15
|
200
|
1,7
|
98,3
|
Figure 18 : Courbe donnant l'indice de vides en fonction du
nombre de girations (carrière CROCHET).
L'indicateur de maniabilité est la pente K1= -9,58.
Cet enrobé présente un très bon aspect de
maniabilité, à 100 girations on a un indice de
vide inférieure à 6 %, l'ajout de sélène dans le
mélange favorise considérablement cette
100
caractéristique.
Profondeur d'orniérage en fonction du nombre de cycles
:
Figure 19 : Courbe donnant l'orniérage en fonction du
nombre de cycles (carrière CROCHET). On constate que le
sélène mélangé à l'enrobé diminue
l'orniérage, et on observe bien que pour 30 000 cycles on a une
profondeur d'orniérage de 4,15 % obtenue par un essai d'orniérage
sur une plaque de 10 cm d'épaisseur, alors que la norme exige un
orniérage = 7,5.
On constate bien que le sélène augmente la
dureté d'un bitume moins dur (3 5/50), et on pourra avoir donc un bitume
qui a les caractéristiques d'un bitume dur 20/30 ou 10/20.
Tableau comparatif :
|
Formulation Champonoise Bitume 10/20
|
Formulation Crochet Bitume 35/50 avec
sélène
|
Tenue de l'enrobé à l'orniérage à 30
000 cycles
|
2,2 %
|
4,15 %
|
Maniabilité
Indice de vides à 100 cycles
|
5,9 %
|
3,6 %
|
Tenue à l'eau R'C/ RC
|
0,915
|
0,927
|
Tableau 23 : comparaison de deux formulations avec et sans
sélène
Comparaison des formulations d'enrobés à chaud pour
couches de roulement des chaussées très circulées
utilisées en France et en Algérie du point de vue
sécurité (glissance) et orniérage
CHAPITRE 6
ANALYSE ECONOMIQUE
6.1 Instabilité du prix du bitume
Le prix du pétrole brut ne cesse d'augmenter d'une
façon croissante, actuellement le baril (159 litres) a atteint 130
dollars américains, les dérivés connaissent aussi de
grandes fluctuations notamment le bitume qui est un résidu du
pétrole a augmenté de 30 % au point d'atteindre 400 euros la
tonne.
Le système économique de l'offre et la demande,
la forte sollicitation du pétrole dans les pays industriels, la
situation géopolitique, cela a provoqué une augmentation non
maîtrisable du prix du baril, une répercussion négatif
s'est enchaînée depuis quelques années sur les industries
pétrolières et notamment les raffineries de fabrication de
bitumes qui sont prisent entre deux feux :
> assurer leurs crédibilités et la confiance de
leurs clients.
> Disposer d'une marge bénéficiaire très
restreinte pour une bonne continuité d'activité.
6.2 Enjeu du bitume en Algérie
90 % des bitumes dans le monde sont utilisés dans le
domaine routier, en Algérie on évalue un besoin de 2,5 millions
de tonnes par an pour couvrir les projets lancés dans le cadre du
programme de la relance économique sous le haut patronage du
président de la république, néanmoins certaines
problématiques existent notamment :
> Disponibilité du produit sur le marché
internationale.
> Production nationale loin de couvrir la demande et les
raffineries de Skikda et d'Arzew nécessitent une modernisation.
> Insuffisance des niveaux de production.
> Insuffisance des infrastructures de stockage (au niveau des
raffineries et des ports).
La production de bitume en Algérie est estimée
actuellement à 800 000 tonnes par an, dont 500 000 est assurée
par Naftec (entreprise nationale filiale de SONATRACH) et 300 000 par des
opérateurs privés, le reste de la demande est couverte par les
importations.
Des grands projets sont actuellement en construction en
Algérie notamment :
> L'autoroute est ouest sur 1216 kms
> Plusieurs rocades.
> Dédoublement des routes nationales.
Comparaison des formulations d'enrobés à chaud pour
couches de roulement des chaussées très circulées
utilisées en France et en Algérie du point de vue
sécurité (glissance) et orniérage
> L'autoroute des hauts plateaux sur 1300 kms, le
démarrage est prévue cette année. > Entretien et
renforcement du réseau existant.
On estime le besoins en bitume pour seule l'autoroute est
ouest de 5 à 6 millions de tonnes, d'où la
nécessité à élargir les capacités de
production en développant les raffineries existantes, Naftec a investie
un montant de 10 milliards de dollars pour atteindre cet objectif d'ici 2020,
elle encourage aussi l'investissement dans le cadre du partenariat, plusieurs
contrats sont en cours avec des entreprises étrangères pour
moderniser les raffineries et élargir les capacités de stockage,
ainsi que pour le stockage au niveau des ports en vue de l'importation.
Actuellement une vingtaine d'opérateurs privés
satisfont 40 % des besoins du marché.
6.3 Etude de prix (bitume + 15 % de
sélène)
Le but de ce chapitre est d'expliquer l'impact financier de
l'ajout de l'additif sélène à l'enrobé qui est
compatible avec tout les bitumes de raffinage, une comparaison entre deux
variantes est nécessaire pour l'analyse des coûts avantages.
> La première variante est la formule classique d'un
dosage de bitume dans une tonne
d'enrobé destiné à une couche de roulement,
on considère un dosage de 6 %.
> La deuxième variante est l'ajout de 15 % d'additif
sélène au bitume ce qui représente un
dosage de 0,9 % dans le mélange d'enrobé, cela
va diminuer le dosage en liant de 0,9 %, on aura donc 5,1 % de bitume au lieu
de 6 %, on comparera les prix des variantes pour une tonne d'enrobé.
Les fluctuations des prix des produits noires imposent la
recherche de solutions optimisant l'utilisation de bitume et assurant une
qualité de routes meilleure vis-à-vis des performances et des
exigences de qualité.
Données :
Prix d'une tonne de bitume est : 400 euros.
Prix d'un kilogramme de sélène est : 0,60 euros.
> Première variante :
Dosage en bitume dans une tonne d'enrobé : 6 %.
6 % de bitume dans une tonne d'enrobé représente 60
kg.
Le prix du bitume pour une tonne d'enrobé est :
(60*400)/1 000 = 24 euros.
> Deuxième variante :
Dosage en bitume dans une tonne d'enrobé : 5,1 %.
Dosage en sélène dans une tonne d'enrobé :
0,9 %.
5,1 % de bitume dans une tonne d'enrobé représente
51 kg.
Le prix du bitume pour une tonne d'enrobé est :
(51 * 400)/1000 = 20,4 euros.
0,9 % de sélène dans une tonne d'enrobé
représente 9 kg.
Le prix du sélène pour une tonne d'enrobé
est :
9 * 0,60 = 5,4 euros.
Le prix représentant cette variante (bitume + 15 % de
sélène) est :
20,4 + 5,4 = 25,8 euros.
On constate que l'ajout de sélène avec un dosage
de 15 % dans une tonne d'enrobé augmente le prix de seulement 1,8 euros,
la deuxième variante est plus avantageuse elle assure une meilleure
performance de l'enrobé, une réduction du dosage en bitume, pour
une très légère incidence financière, il est
à noter que le prix du sélène n'a pas subit des
fluctuations au cours des dernières années, il est pratiquement
stable au contraire du prix de bitume extrait du pétrole qui ne cesse
d'augmenter d'une façon inquiétante.
Un autre aspect est à prendre en considération
qui est le coût d'entretien durant la durée de vie d'une route
moins performante, ce qui augmente considérablement son prix, en France
les routes incluses dans le réseau structurant sont dimensionné
pour une période de 30 ans toutes les garanties sont donnés dans
les contrats.
RECOMMANDATIONS
Elargir l'utilisation des additifs en vue d'avoir un
comportement des enrobés bitumineux qui résistent mieux au
phénomène d'orniérage, la solution d'ajout de
sélène apportée par le laboratoire Epsilon est un exemple
traitant cette problématique.
Procéder à des planches d'essai sur des sections
à grand trafic pour constater l'évolution des bétons
bitumineux avec additif et étudier leurs comportements.
Faire des essais de convenances qui consistent à
définir une population de référence sur les
caractéristiques (pourcentage de vide, densité, texture,...) qui
seront comparées aux valeurs du chantier.
Généraliser en Algérie l'utilisation des
moyens nécessaires pour mieux maîtriser les études de
formulations notamment : (la presse à cisaillement giratoire PCG, essai
de fabrication de plaque, l'essai d'orniérage, essai de module complexe,
essai de fatigue) Concevoir des niveaux d'études selon l'exigence et
l'importance de la route et les introduire dans les cahiers de charges.
Développer la recherche locale sur le comportement des
enrobés bitumineux avec les matériaux locaux ainsi que les
températures par régions.
Introduire le contrôle de la texture du revêtement
par l'essai profondeur moyenne de texture (voir paragraphe 3.8) lors des
réceptions des travaux des enrobés bitumineux. Exiger un audit et
une démarche qualité au niveau des stations d'enrobage et des
carrières en vue d'avoir une conformité avec les normes
internationales.
CONCLUSION
Cette étude comparative a porté sur les
méthodologies utilisées par les laboratoires en France et en
Algérie pour élaborer des formulations de béton bitumineux
à chaud et qui sont différentes.
Le CTTP d'Alger a développé une méthode
de choix de quatre modules de richesse et donc on aboutira au même nombre
de formulations, celle qui correspondra le mieux aux performances de l'essai
Marshall sera choisie, par contre en France on utilise d'autres outils qui
consistent à vérifier d'abord la maniabilité par l'essai
de presse au cisaillement giratoire, puis on passera à d'autres essais
pour atteindre un niveau d'étude préalablement défini.
Certaines routes très circulées
présentent des pathologies de dégradations comme
l'orniérage à petit rayon et la mauvaise texture de la surface de
revêtement, l'origine de ces phénomènes est du
essentiellement à la formulation d'enrobé, le laboratoire Epsilon
Ingénierie propose un additif (le sélène) qui est un
bitume naturel compatible avec tous les bitumes de raffinage, ajouté
à l'enrobé en pourcentage étudié
donne des résultats très satisfaisants vis-à-vis de la
maniabilité, l'orniérage (1,5 à 3,5 %) et de
l'augmentation du module complexe de l'enrobé (18 000 à 21 000) ,
ainsi que de la durée de vie de la route, une réduction de
l'épaisseur de la chaussée est envisageable.
Nous devons prendre en considération en suivant cette
méthodologie en Algérie les facteurs suivants :
Le climat : il faudra choisir une
température de référence propre à chaque
région d'Algérie (côtière humide, haut plateaux semi
aride, sud aride) pour chaque type d'essai, en France les températures
sont normalisés comme suit :
> La température de référence de l'essai
donnant le module complexe est 15 °C.
> l'essai d'orniérage se calcule à une
température de 60 °C.
> L'essai de fatigue se calcule à 10 °C avec une
fréquence de 25 Hz.
Le trafic : l'évolution
considérable des véhicules poids lourds en Algérie
assurant la majorité du transport de marchandises augmente le risque
d'agressivité sur les chaussées, ce qui réduit la
durée de vie de la route.
Ce travail a développé plusieurs aspects
fondamentaux de formulations d'enrobé bitumineux à chaud.
Des solutions ont étés apportés pour
résoudre les phénomènes d'orniérage et de mauvaise
texture, une démarche d'application est nécessaire, elle
permettra d'atteindre l'objectif tracé.
ZEMMIRI Anouar Abdelaziz Travail de fin d'études ENTPE
2007/2008
|
56
|
LISTE DES ILLUSTRATIONS
|
|
Image 01
|
:
|
Orniérage à petit rayon de la surface de
revêtement
|
07
|
Image 02
|
:
|
Glaçage de la surface de
revêtement....................................
|
08
|
Image 03
|
:
|
Ressuage de la surface de revêtement
08
|
|
Figure 01
|
:
|
Evolution de la viscosité du bitume
09
|
|
Figure 02
|
:
|
Arrangement de particules de
bitume....................................
|
10
|
Figure 03
|
:
|
Essai
Bille-Anneau.........................................................
|
11
|
Figure 04
|
:
|
Essai de
pénétrabilité......................................................
|
11
|
Figure 05
|
:
|
Essai
RTFOT...............................................................
|
12
|
Figure 06
|
:
|
Schéma de principe de l'essai de
Fraass................................
|
12
|
Figure 07
|
:
|
Essai du point
d'éclair.....................................................
|
13
|
Tableau 01
|
:
|
Spécifications des bitumes fabriqués par
distillation..................
|
14
|
Tableau 02
|
:
|
Spécifications des bitumes fabriqués par
soufflage....................
14
|
|
Tableau 03
|
:
|
Spécifications des granulats (CTTP
d'Alger)...........................
17
|
|
Tableau 04
|
:
|
Spécifications des sables(CTTP d'Alger)..........
...................
|
17
|
Tableau 05
|
:
|
Spécifications des sables (Recommandations RST)
|
17
|
Tableau 06
|
:
|
Spécifications sur les fillers
|
18
|
Image 04
|
:
|
Presse à cisaillement giratoire (PCG)
|
21
|
Image 05
|
:
|
Essai Duriez
22
|
|
Image 06
|
:
|
Essai de fabrication des
plaques..........................................
23
|
|
Image 07
|
:
|
Essai
d'orniérage...........................................................
|
23
|
Image 08
|
:
|
Essai de module MAER
|
24
|
Image 09
|
:
|
Essai
Marshall.............................................................
|
24
|
Image 10
|
:
|
Essai de Fatigue
|
26
|
Image 11
|
:
|
Méthode volumétrique dite « de la tache de
sable »..................
|
27
|
Tableau 7
|
:
|
Courbe granulométrique BBSG 0/14
28
|
|
Tableau 8
|
:
|
Les valeurs usuelles du module de richesse
29
|
|
Figure 8
|
:
|
Modèle de la masse volumique apparente et réelle
|
31
|
Figure 9
|
|
Schéma des principales étapes d'une formulation en
France
|
32
|
Tableau 9
|
: :
|
Courbe granulométrique de départ
32
|
|
Tableau 10
|
:
|
Contrôle de la texture par la méthode
PMT...........................
|
35
|
Tableau 11
|
:
|
Spécifications de la fraction
8/15.......................................
|
37
|
Tableau 12
|
:
|
Spécifications de la fraction 3/8
|
38
|
Tableau 13
|
:
|
Spécifications de la fraction 0/3
|
39
|
Tableau 14
|
:
|
Spécifications du bitume
|
40
|
Tableau 15
|
:
|
Performances mécaniques (Essai Duriez)
|
40
|
Figure 10
|
:
|
Histogramme donnant le dosage en
liant...............................
41
|
|
Figure 11
|
:
|
Histogramme donnant le rapport immersion / compression
(r'/R)
|
41
|
Tableau 16
|
:
|
Performances mécaniques (Essai
Marshall)..........................
|
42
|
Figure 12
|
:
|
Histogramme donnant la
stabilité......................................
|
42
|
Figure 12 : Histogramme donnant le
fluage....................................... 43
Tableau 17 : Influence de l'ajout de sélène sur la
TBA............................ 43
Figure 13 : Courbe donnant la variation du point de
ramollissement en 44
fonction du dosage en sélène.
Tableau 18 : Influence de l'ajout de sélène sur la
pénétrabilité.................... 44
Figure 14 : Courbe donnant la variation du point de
ramollissement en 45
fonction de la température pour différents dosages
en sélène.
Figure 15 : Courbe donnant le dosage en sélène en
fonction de la 45 susceptibilité.
Tableau 19 : Courbe granulométrique du mélange
(carrière champonoise)......... 46
Tableau 20 : Résultats de l'essai PCG, donnant la
maniabilité de l'enrobé......... 47
Figure 16 : Courbe donnant l'indice de vides en fonction du
nombre de 47
girations (carrière champonoise).
Figure 17 : Courbe donnant l'orniérage en fonction du
nombre de cycles 48
(carrière champonoise).
Tableau 21 : Courbe granulométrique du mélange
(carrière crochet)............... 48
Tableau 22 : Résultats de l'essai PCG, donnant la
maniabilité de l'enrobé........ 49
49
50
Figure 18 : Courbe donnant l'indice de vides en fonction du
nombre de
girations (carrière CROCHET).
Figure 19 : Courbe donnant l'orniérage en fonction du
nombre de cycles
(carrière CROCHET).
Tableau 23 : comparaison de deux formulations avec et sans
sélène............... 50
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET SIGLES
UTILISÉS
RST : Réseau scientifique et Technique de
l'équipement (France)
CTTP : Contrôle technique des travaux publics
(Algérie)
RTFOT : Rolling Thin Film Over Test
IP : Indice de pénétrabilité
Pent : Pénétrabilité à une
température t.
?TBA : Pouvoir régidifiant
IVR : Indice de vide Rigden
IC : Indice de concassage
RC : Rapport de concassage
LA : Los Angeles
MDE : Micro Deval
A : Applatissement
MBF : Valeur du bleu de Méthylène des fines
ES : Equivalent de sable
PCG : Presse à cisaillement giratoire
PMT : Profondeur moyenne de texture
Hsv : Hauteur au sable vraie
BBSG : Béton bitumineux semi grenu BBME : Béton
bitumineux à module élevé
EME : Enrobé à module élevé
GB : Grave bitume
MVRg : Masse volumique réelle des granulats
Mva : Masse volumique apparente, volume obtenu par des
méthodes géométriques
MVA : Masse volumique apparente, volume obtenu par des
méthodes hydrostatique
MVR : Masse hydrotatique volumique réelle
TL : Teneur en liant
TLint : Teneur en liant intérieure
TLext : Teneur en liant extérieure
K : Module de richesse
Naftec : Société Nationale de raffinage de
pétrole (Algérie).
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] Bitumes et enrobés bitumineux, Bulletin de liaison
des laboratoires des ponts et chaussées Spécial V,
Décembre 1977, 313 pages
[2] Les enrobés bitumineux (USIRF), Tome1,
Décembre 2001, 229 pages
[3] Manuel LCPC d'aide à la formulation des
enrobés à chaud, Groupe de travail RST, Septembre 2005, 172
pages
[4] Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des
enrobés bitumineux à chaud, fascicule1 (Les bitumes), CTTP,
Février 2004, 29 pages
[5] Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des
enrobés bitumineux à chaud, fascicule2 (La formulation), CTTP,
Février 2004, 37 pages
[6] Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des
enrobés bitumineux à chaud, fascicule3 (La fabrication), CTTP,
Février 2004, 17 pages
[7] Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des
enrobés bitumineux à chaud, fascicule4 (La mise en oeuvre), CTTP,
Février 2004, 43 pages
[8] Recommandations sur l'utilisation des bitumes et des
enrobés bitumineux à chaud, fascicule5 (Le contrôle), CTTP,
Février 2004, 62 pages
[9] Formulation de béton bitumineux 0/14 (entreprise EPTP
Alger), CTTP, Mai 2003, 9 pages
[10] Formulation de béton bitumineux 0/14 (entreprise
EPTP Alger), Septembre 2003, LCTP, 10 pages
[11] Formulation de béton bitumineux 0/14 (entreprise
SARL GRBR BOUIRA), LCTP, Juin 2007, 12 pages
[12] Formulation de béton bitumineux 0/14 (entreprise
ETBR KHALDI ABDERAHMANE DJELFA), LCTP, Mars 2007, 10 pages
[13] Formulation de béton bitumineux 0/14 (entreprise ETP
NAOUI BRAHIM), LCTP, Juin 2006, 13 pages
[14] Formulation de béton bitumineux 0/14 (entreprise
SARL SATEC DJELFA), LCTP, Avril 2007, 12 pages
[15] Formulation de béton bitumineux 0/14 (entreprise
COSIDER T98), LCTP, Mai 2007, 12 pages
[16] Julien Van ROMPU. Travail de fin d'étude : Etude
du comportement mécanique des mastics bitumineux à l'aide d'un
rhéomètre à cisaillement annulaire : ENTPE de Lyon, juin
2006, 112 pages
ANNEXES
ANNEXE 1 : Epaisseurs d'utilisation (NF EN
13108-1)
Nom
|
GB
|
EME
|
BBSG
|
BBME
|
0/D
|
0/14
|
0/20
|
0/10
|
0/14
|
0/20
|
0/10
|
0/14
|
0/10
|
0/14
|
Epaisseur minimum en cm
|
6
|
8
|
5
|
6
|
8
|
4
|
5
|
4
|
5
|
Epaisseur moyenne en cm
|
8 à 14
|
10 à 16
|
6 à 8
|
7 à 13
|
9 à 15
|
4 à 7
|
6 à 9
|
5 à 7
|
6 à 9
|
ANNEXE 2 : Définition de la valeur de D admise en
fonction du type de mélange (NF EN 13108-1)
Nom
|
GB
|
EME
|
BBSG
|
BBME
|
Classe
|
2-3-4
|
1-2
|
1-2-3
|
1-2-3
|
|
2
|
3
|
2
|
2
|
Nombre de type
|
0/14 ou 0/20
|
0/10 ou 0/14 ou 0/20
|
0/10 ou 0/14
|
0/10 ou 0/14
|
ANNEXE 3 : Valeur minimales du module de richesse (NF EN
13108-1)
Nom
|
GB
|
EME
|
BBSG
|
BBME
|
0/D
|
0/2
|
0/3
|
0/4
|
0/1
|
0/2
|
0/10
|
0/14
|
0/10
|
0/14
|
K mini
|
2,5
|
2,8
|
2,9
|
2,5
|
3,4
|
3,4
|
3,2
|
3,5
|
3,3
|
ANNEXE 4 : Composition granulométrique, courbe de
départ (NF EN 13108-1)
ANNEXE 5 : Spécifications et recommandations par
type de matériau (NF EN 13108-1)
|