4.2.2. Ecart horizontal :
L'achat d'un écart horizontal consiste à acheter
un CALL d'échéance éloignée et à vendre
simultanément un CALL de même prix d'exercice mais
d'échéance rapprochée. Il est adapté à une
légère croissance ou à une stabilité des cours.
Si le cours croît légèrement, le CALL
à échéance plus proche croît plus vite que l'autre
(son delta est plus fort). L'écart va s'accroître.
De plus, puisque le prix d'exercice est le même, lorsque
l'actif sous-jacent au contrat est le même sur les deux
échéances, les valeurs intrinsèques sont les
mêmes donc la valeur de l'écart est la différence des
valeurs temps.
Comme la valeur temps du CALL le plus rapproché
décroît plus vite que celle du CALL le plus éloigné,
on espère revendre l'écart plus cher qu'on ne l'a acheté.
4.2.3. Ecart papillon :
Un écart papillon est la combinaison de deux
écarts verticaux de même échéance, l'un
débiteur et l'autre créditeur, qui font intervenir trois prix
d'exercice successifs (et équidistants) ;
C'est aussi une combinaison de trois CALLs comprenant par
exemple l'achat de 1 CALL au prix d'exercice le plus élevé,
l'achat de 1 CALL au prix d'exercice le plus faible et la vente de 2 CALLs au
prix d'exercice intermédiaire.
Ø Exemple :
Le 18 janvier, le cours de l'action Peugeot, est coté
917. Un investisseur anticipe une stabilité des cours autour de 920. Il
peut construire un écart « papillon » à partir des
trois CALLs cotés sur l'action Peugeot, de prix d'exercice successifs :
840, 920 et 1 000 :
achat de 1 CALL Peugeot/mars/840 à 140;
vente de 2 CALLs Peugeot/mars/920 à 100;
achat de 1 CALL Peugeot/mars/1 000 à 78.
La dépense initiale est : 140 + 78 - 2 x 100 = 18.
Tableau de Gain net global
Ecart Papillon
A échéance, le gain net maximum est atteint au
prix d'exercice intermédiaire : tous les CALLs expirent sans valeur,
sauf celui à prix d'exercice le plus faible dont la valeur
intrinsèque est la différence entre les deux premiers prix
d'exercice. Donc la valeur maximum prise par l'écart à expiration
est égale à l'écart entre deux prix d'exercice,
diminué du coût d'ouverture à la position (80-18).
Comparée à un écart vertical cette
stratégie coûte moins cher (18 contre 40) puisque l'on vend deux
CALLs au prix d'exercice intermédiaire et que l'achat du CALL au prix
d'exercice le plus élevé est peu coûteux (option
très en dehors). Elle est aussi moins risquée puisque ce dernier
CALL limite le risque à la baisse; de plus il rend la distribution
symétrique.
Cette stratégie est adaptée soit à une
hausse des prix jusqu'au prix d'exercice intermédiaire, soit à la
stabilité autour de ce prix. La perte maximum est égale au
coût d'ouverture de la position.
Ces stratégies sont assez difficiles à mettre en
oeuvre car elles mettent en jeu 4 options à négocier
simultanément, et l'es coûts de transactions sont importants.
Comme on l'a vu, les prix des options et ceux de l'actif
sous-jacent varient en concordance puisque l'action des arbitragistes tend
à leur faire respecter des relations fondamentales qui les lient,
dès qu'ils s'en écartent. Ainsi lorsqu'un opérateur
redoute une chute de cours de l'actif qu'il détient, il peut soit vendre
des CALLs dans l'espoir de les racheter moins cher, soit acheter des PUTs dans
l'espoir de les revendre plus cher, compensant ainsi la perte prévue sur
l'actif par un gain sur les options. Si au contraire il redoute une hausse de
l'actif, il peut acheter des CALLs ou vendre des PUTs.
Les options, comme les contrats à terme ferme, offrent
une protection non seulement contre les variations du cours de l'actif
sous-jacent au contrat d'options (action, notionnel, devise, indice
boursier...), mais aussi contre les variations du cours d'autres actifs qui
varient en concordance avec celui de l'actif sous-jacent (obligations, actions
autres que les actions supports d'options...).
Les contrats à terme ferme permettent de se
protéger efficacement contre une évolution défavorable des
cours en bloquant à l'avance un prix ou un taux à terme. Mais
leur inconvénient majeur tient au fait qu'un opérateur ne peut
profiter d'une évolution favorable des cours ; la perte sur les contrats
à terme vient en déduction du gain réalisé sur la
position à couvrir.
En revanche, les options permettent de se couvrir contre une
évolution défavorable, tout en profitant d'une évolution
favorable des cours. Ainsi, au lieu de bloquer les cours les options permettent
de fixer des cours plafonds ou des cours planchers.
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