4.1.2. L'achat d'un PUT nu :
Avant l'expiration, le prix du PUT varie à chaque
instant en même temps, et en sens inverse, que le prix de l'actif
sous-jacent. Ainsi s'attend-on à faire un profit quand le cours de
l'actif baisse en achetant un PUT que l'on espère revendre plus cher. On
spécule à la baisse du cours. La position est
caractérisée par un delta négatif, un gamma positif, un
thêta négatif et un Véga positif.
Lorsque le marché est fortement baissier (bearish)
l'opérateur, qui souhaite garder sa position jusqu'à expiration,
achète un PUT qui lui procure un gain net à expiration lorsque le
cours de l'actif baisse en dessous du point mort (prix d'exercice,
diminué du prix du PUT : K - P).
Tous les commentaires concernant l'achat du CALL en cas de
forte hausse des cours sont transposables à l'achat d'un PUT en cas de
forte baisse.
Donc un opérateur peut préférer
spéculer sur l'achat d'un PUT plutôt que sur la vente de l'actif
parce que le risque est limité au prix du PUT et la rentabilité
espérée, plus forte que sur la vente de l'actif dès que le
cours descend suffisamment.
Il peut aussi vouloir bloquer un prix de vente maximum de
l'actif, au prix d'exercice, diminué du prix du PUT.
4.1.3. La vente d'un CALL nu :
Le gain net du vendeur du CALL est opposé à
celui de l'acheteur : il gagne ce que l'autre perd. Il gagne lorsque le cours
de l'actif sous-jacent est inférieur au point mort (prix d'exercice +
prix du CALL). Son gain est plafonné au prix de l'option lorsque le
cours est inférieur au prix d'exercice, alors que sa perte peut
être illimitée. Un vendeur espère que le CALL ne sera pas
exercé et qu'il pourra garder le prix de l'option.
Une stratégie de CALL vendu est
caractérisée par un delta négatif un gamma négatif,
un thêta positif et un Véga négatif.
La vente d'un CALL est une stratégie qui correspond
à une évolution neutre à légèrement
baissière du cours de l'actif sous-jacent. Légèrement car
si la baisse est importante l'achat d'un PUT est préférable (le
gain est quasi - illimité).
Le vendeur doit choisir :
· la date d'échéance; puisque la valeur
temps d'un CALL décroît avec le passage du temps et d'autant plus
vite que l'on se rapproche de l'échéance, le vendeur essaie de
gagner la valeur temps. Il choisit une échéance à moins de
6 à 8 semaines ;
· le prix d'exercice.
Mais le vendeur du CALL peut être « exercé
». Comme son engagement est ferme, il doit se soumettre au système
de garantie, institué par la Chambre de Compensation, qui garantit la
bonne fin des transactions et comprend :
· le versement d'un dépôt initial,
· et l'ajustement quotidien de ce dépôt, de
façon telle que chaque jour il représente la somme
nécessaire à la liquidation de la position (dans
l'hypothèse de l'évolution la plus défavorable lors de la
séance de Bourse suivante). Le dépôt initial est, comme on
le verra, supérieur au prix de l'option, donc la rentabilité d'un
vendeur est plus réduite que celle d'un acheteur.
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