Chapitre préliminaire : Présentation de la BMCE
BANK
Partie I : Gestion des risques à la BMCE BANK
CH1 : Présentation de la Direction de Gestion Globale des
Risques : DGGR
1- Département normes et outils
2- Département suivi du portefeuille
3- Département surveillance des risques de
marché
CH2 : Analyse du processus d'octroi de crédit aux
entreprises : Cas BMCE
BANK
1- Tiers
2- Engagements
3- Garanties
4- Analyse financière
5- Diagnostic financier et Jugement d'expert
6- Octroi de crédits et gestion des risques
Partie II : Enjeux Bâle II pour les banques marocaines :
Cas BMCE
BANK
CH1 : présentation des écarts entre les apports de
Bâle II et la réglementation marocaine
1- Risque de crédit
2- Risque de marché
3- Risque opérationnel
CH2 : Analyse des écarts par rapport à Bâle
II : Cas de BMCE BANK
1- Gaps concernant La segmentation
2- Gaps concernant La notation
3- Gaps concernant Le système d'information
4- Gaps concernant La gestion des garanties
5- Le périmètre de consolidation
Conclusion générale
Les banques sont au coeur des circuits et mécanismes
financiers. Partenaires habituels des entreprises, des particuliers mais aussi
des associations ou des collectivités locales, elles sont
quotidiennement confrontées à la prise de décision en
avenir risqué.
L'essor économique pendant les trente glorieuses et
ainsi que ces dernières années a eu un impact profond sur la
société à tous les niveaux. Parmi les manifestations de ce
développement figure au premier rang l'apparition de la
société de consommation.
Le crédit bancaire est l'un des produits qui n'a connu
une expansion réelle et significative qu'à partir des
années quatre vingt dix. Ceci est dû en partie à la mise en
place de la loi bancaire de 1993 qui contribue à la dynamisation du
marché et à l'accélération des trains de la
libéralisation et de la réglementation du secteur bancaire et
financier. Désormais, ce secteur est soumis aux seuls mécanismes
de marché, et l'intervention des autorités de tutelle est de plus
en plus restreinte à la régulation, ce qui favorise la
compétitivité des banques.
Aussi, ces mesures et ces changements ont abouti au
désencadrent du crédit et ont constitué un stimulus
à la consommation des produits bancaires. D'ailleurs les
opportunités de ce créneau ont attiré plusieurs
opérateurs. La preuve incontestable en est la prolifération des
établissements de crédit dont l'essor, pendant ces
dernières années, reste surprenant.
L'octroi de crédit constitue le métier de base
d'un établissement de crédit, et le risque qui en découle,
notamment le risque de crédit, réside au coeur des
préoccupations bancaires.
Ainsi, la maîtrise du risque crédit est devenue
l'un des axes stratégiques majeurs de la gestion des entreprises
bancaires
Au cours de ces dernières années, les banques
ont développé des modèles de plus en plus
sophistiqués pour évaluer et gérer leur risque de
crédit. Cette sophistication accrue a été rendue possible
par les innovations technologiques, qui ont permis d'assurer une diffusion plus
rapide et un meilleur traitement des informations.
En réponse à ces évolutions, le
Comité de Bâle pour la supervision bancaire (réunissant les
Gouverneurs des banques centrales et les Présidents des autorités
de supervision des pays du G10) a élaboré et approuvé
formellement une nouvelle réglementation relative aux exigences en fonds
propres des banques : convergence internationale pour la mesure des fonds
propres et normes de fonds propres « International
Convergence of Capital Measurement and Capital Standards
», autrement dit : l'Accord Bâle
II.
Cet accord est venu en remplacement au précèdent
qui a instauré un ratio prudentiel minimum dit ratio Cooke,
définissant un rapport entre les fonds propres des banques et les
risques de crédit pondérés selon la nature des
opérations. Son objectif principal était d'améliorer la
stabilité du système financier international par l'introduction
d'exigences de fonds propres applicables à toutes les banques. En 1996,
le ratio Cook a été modifié pour prendre en compte les
risques de marché. Les autres catégories de risques, dont le
risque opérationnel, n'ont pas été
considérées pour le calcul des exigences en fonds propres.
Le ratio Cooke n'était plus adapté au nouvel
environnement sous la conjugaison de plusieurs facteurs :
Les fonds propres calculés selon les règles de
Bâle I donnent tout au plus une mesure grossière du risque
économique puisque les divers degrés d'exposition au risque de
crédit ne sont pas suffisamment différenciés ; par exemple
toutes les entreprises sont pondérées à 100%. Le ratio
Cooke s'appuie sur une mesure rigide et simplificatrice du risque de
crédit qui peut entraîner des effets pervers : des banques peuvent
être incitées à prendre des risques sous-estimés par
le ratio.
Bâle I ne prend en compte que le risque de crédit
et les risques de marché. Or, d'autres risques sont des facteurs
importants de vulnérabilité ; à titre d'exemple le risque
opérationnel, le risque de taux d'intérêt sur le
portefeuille bancaire et le risque de liquidité.
La prise en conscience que la seule exigence d'un capital
minimum était insuffisante pour inciter les banques à
gérer sainement leurs opérations. En effet, « toutes les
banques qui ont fait faillite respectaient parfaitement le ratio Cook ! ».
D'où la nécessité d'introduire des exigences
qualitatives.
Etc.
Fruit d'un long processus de concertation, l'accord Bâle
II a gardé son objectif de base qui est de continuer à
accroître la solidité et la stabilité du système
bancaire international et maintenir l'égalité des conditions de
concurrence entre les banques internationales.
Pour mieux réaliser ces objectifs, Bâle II va
introduire de nouvelles approches destinées à :
Lier plus étroitement le niveau des fonds propres
réglementaires au profil de risques spécifiques de chaque
banque.
Inciter les banques à développer des
systèmes internes de mesure des risques
Renforcer le rôle des autorités de supervision et
celui des marchés
Appréhender l'ensemble des risques soit par une
exigence de fonds propres (tel le risque opérationnel) soit par le
processus de surveillance prudentielle (tel le risque de taux
d'intérêt sur le portefeuille bancaire)
L'accord Bâle II comporte trois piliers :
Le pilier 1 : couvre les exigences minimales en fonds propres
et la prise en compte du risque opérationnel,
Le pilier 2 : fixe les normes de surveillance prudentielle,
Le pilier 3 : discipline le marché par des devoirs
d'information financière plus étendus.
Les accords de Bâle II entrent en vigueur à
partir du 31 décembre 2006 et au plus tard à la fin de
l'année 2007 pour les approches les plus avancées. Les
établissements ont donc entrepris de grands chantiers pour mettre
à niveau leurs processus internes et leurs systèmes d'information
pour répondre à la nouvelle directive. Des chantiers d'envergure,
qui obligent à réformer les instruments d'évaluation du
risque de crédit et à introduire de nouvelles méthodes de
mesure du risque opérationnel pour, au final, les inciter à mieux
piloter leurs risques. " Au global des échéances plutôt
courtes pour un projet complexe, long et transverse, qui nécessite
plusieurs étapes ".
Ceci dit, le présent mémoire traite de la
problématique de l'impact de Bâle II sur les établissements
de crédit marocains pour la gestion du risque de crédit.
Le choix du risque de crédit n'est pas fortuit. En
effet, il constitue le risque le plus consommateur en fonds propres d'une part,
et d'autres part, l'accord Bâle II a instauré de nouvelles
méthodes dites méthodes avancées ou approches IRB pour le
calcul du risque de crédit. L'adoption des directives bâloises
constitue effectivement un enjeu majeur pour les établissements de
crédit marocains dans la mesure où l'application des
méthodes proposées par le comité de Bâle exige un
certain nombre d'outils et de données nécessaires à
l'élaboration des modèles statistiques pour la mesure du risque
de crédit d'une manière fiable.
Afin de mieux cerner les enjeux de Bâle II sur les
établissements de crédit concernant la gestion du risque de
crédit, le présent mémoire sera scindé en deux
parties après un chapitre préliminaire présentant la BMCE
BANK, où j'ai effectué mon stage de fin d'études.
La première partie portera sur la gestion des risques
au sein de BMCE BANK. Le premier chapitre traitera de la direction de gestion
des risques et de son organisation. Ensuite, le deuxième chapitre
portera sur une analyse du processus d'octroi de crédit qui
dégagera l'importance de la gestion de crédit en amont et en aval
ainsi que les spécificités du crédit aux entreprises chez
la BMCE BANK.
La deuxième partie traitera des enjeux Bâle II
pour les banques marocaines. Le premier chapitre portera sur les apports de
Bâle II pour la gestion des risques ainsi que les discrétions
nationales de Bank Al Maghrib en la matière. Le deuxième chapitre
concerne une analyse des principaux impacts de Bâle II pour la gestion du
risque de crédit relevés au niveau de la BMCE BANK.
Chapitre préliminaire :
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