2.3.2.1-Dispositif d'incubation
L'Essai a consisté en une incubation des sols dans des
conditions contrôlées pendant 2 semaines. Nous avons
considéré 4 traitements avec 4 répétitions.
· T1 : sol sans fertilisant
· T2 : sol + urée
· T3 : sol + urines pures
· T4 : sol + urines diluées à 100 % avec de
l'eau distillée
2.3.2.2-Matériel d'incubation
Les sols incubés sont issus du périmètre
maraîcher de Saaba qui a abrité les essais en cultures
maraîchères. Les urines viennent également du site pilote
de ECOSAN/ Burkina Faso (Saaba), elles ont été
préalablement analysées et leur teneur en azote est connue.
L'urée utilisée contient 46 % d'azote. Les incubations ont
été réalisées dans des pots plastiques de 200 ml
couramment appelés verres jetables.
2.3.2.3-Détermination de la Capacité
Maximale de Rétention (CMR)
Afin de permettre l'activité microbienne au cours de
l'incubation, il a fallu humidifier le sol de façon optimale. Pour ce
faire nous avons déterminé la capacité maximale de
rétention en eau du sol. Cette détermination consiste a faire
passer 100 ml d'eau à travers 100 g de sol tamisé à 2 mm
préalablement placé dans un entonnoir contenant du papier filtre
wathman. L'eau percolée est recueillie dans une éprouvette
graduée. La quantité d'eau percolée est
déterminée par lecture directe au bout de 24 heures, temps
permettant une percolation totale de l'eau libre. La capacité maximale
de rétention du sol est déterminée par la formule suivante
:
CMR (ml/100g de sol sec) = Quantité d'eau
versée au départ - Quantité d'eau recueillie
Selon la méthodologie utilisée par Sedogo (1981)
la quantité d'eau optimale pour humidifier le sol est de 4/9 x CMR. Ce
qui correspond pour notre cas à 14,2 ml/100g de sol sec.
2.3.2.4- Préparation du sol et mise en pot
(cf. photos en annexe2)
Nous avons prélevé 1500 g de sol sec
tamisé à 2 mm (quantité jugée suffisante pour les
différentes analyses) dans 4 cuvettes. Conformément à
l'humidité optimale déterminée préalab lement, nous
avons ajouté 215 ml d'eau distillée dans la première
cuvette (pour le traitement témoin). Pour le traitement sol +
urée, nous avons fait dissoudre 1,86 g d'urée à 46 % N
dans 215 ml d'eau distillée que nous avons apporté sur les 1500 g
de sol pour l'humidification. La quantité d'urée a
été déterminée de sorte à apporter
l'équivalent en azote des urines. Pour le traitement sol + urines pures,
nous avons humidifié les 1500 g de sol avec 215 ml d'urines pures.
Pour le traitement urines diluées à 100 %, nous
avons apporté 215 ml d'urines diluées prélevées
d'un mélange de 430 ml d'urines pures et de 430 ml d'eau
distillée, soit une dilution de 100 %. Nous avons ensuite bien
mélangé pour homogénéiser l'humidité et les
sols humidifiés ont été repartis dans 112 pots
d'incubation. Après la mise en pots des sols, nous avons pris le soin de
couvrir chaque pot avec du para film afin de conserver l'humidité
optimale pour l'activité microbienne. Les premières analyses ont
été effectuées sur 16 pots (4 pots par traitement)
pré é
lev s à l'instant t0 sans incubation. Les 96 autres
ont été transférés à l'étuve dans des
conditions de températures de 30°C et à chaque 2 jours, 16
pots étaient sacrifiés pour les différentes analyses.
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