DEDICACE
A mon Dieu, source de ma force et de ma
persévérance, pour la bonté, l'amour et la
grâce que je ne cesse de bénéficier de ta part.
A mon Père MASUNGI MUNA pour tous les sacrifices
consentis à mon égards, source de ma vie qui, par ses conseils
m'a permis de devenir ce que je suis aujourd'hui.
A ma Mère MAMPAKASA MOBIKI pour avoir supporté
tous les caprices d'enfance.
A vous mes frères, soeurs, cousins et cousines, neveux
et nièces pour qui ce mémoire constitue une victoire et un
encouragement.
A celui qui sera le père de mes enfants que ce
mémoire puisse constituer un instrument d'une parfaite
considération à son égard.
Mireille Masungi
AVANT - PROPOS
Au terme du second cycle de nos études universitaires,
nous voudrions nous acquitter d'un impérieux devoir, celui de
témoigner de notre profonde gratitude à l'endroit de tous ceux
qui se sont dépensés implicitement ou explicitement pour la
réalisation du présent mémoire.
C'est ici l'occasion pour nous, de remercier tous ceux qui
nous ont apporté quelques aides matérielles, financières,
morales et spirituelles.
Nos remerciements s'adressent plus particulièrement au
Professeur Jeannôt MOKILLI pour tous les conseils vraiment instructifs
à mon égard, malgré ses multiples occupations, il a tenu
à assurer la direction de ce mémoire.
Nous formulons notre reconnaissance au chef du
département, à tout nos professeurs, assistants, ainsi qu'au chef
des travaux de l'Université Pédagogique Nationale.
Nos remerciements les plus sincère à mes amis et
amies tel que : Titina KAYEMBA, Chimène MBUYI, Pitshou NTAMBWE,
Mami MUKANYA, Sylvie NZOUSSI, Hervé KABENGELE, Prudence KANIKA, Ethel
DIZU,...
A mes camarades étudiants et étudiantes avec qui
nous avons passés de moment des joies et des peines.
Ainsi qu'à Maître J.-B. NDOMBE qui m'a soutenu
pour l'élaboration de ce mémoire.
0. INTRODUCTION
La République Démocratique du Congo et tous les
Etats de Grands Lacs sont l'un des points les plus chauds d'Afrique centrale et
cela, depuis un certain nombre d'années.
Les conflits se succèdent et la situation continue
à s'aggraver du fait qu'on connaît des moments de répit
dans ce cycle de conflits. Les populations en R.D.C. (ont tendance à se
couvrir derrière les organismes internationaux) posent ainsi chaque jour
des problèmes écologiques, sociaux et humanitaires.
En effet, le 2 août 1998, les troupes
régulières du Rwanda, de l'Ouganda et su Burundi ont envahi et
occupé une partie du territoire de la République
Démocratique du Congo, violant ainsi son intégrité
territoriale et sa souveraineté.
Dès le début du conflit armé, du fait de
la guerre d'agression contre la République Démocratique du Congo,
le conseil de sécurité de l'organisation des Nations-Unies a
demandé a toutes les parties au conflit de défendre les droits de
l'homme et de respecter le droit international humanitaire, en particulier les
dispositions des conventions de Genève de 1949 et leurs protocoles
additionnels, ainsi que la convention sur la prévention et la
répression du crime de génocide de 1948 qui leur sont applicables
dans la résolution 1234 du 9 avril 1999, au point 6.
Si toutes les violations sont condamnables, toute vie humaine
ayant un prix, force est de constater que les crimes et méfaits,
massacres et autres atrocités commis à l'Est du Congo, n'ont pas
d'égal.
Cependant les droits de l'homme et humanitaire ont un objet
commun, à savoir la protection de la personne humaine et le respect de
sa dignité, en temps de paix comme en temps de guerre. Les Etats ont le
devoir de protéger l'espèce humaine.
Dans la résolution 1341 du 22 février 2001, le
conseil se préoccupe encore une fois de la situation des droits de
l'homme et du droit international humanitaire dans les provinces de l'Est et
souligne que les forces occupantes devrant être tenues responsables des
violations des droits de l'homme commises dans les territoires qu'elles
contrôlent.
C'est ainsi que la méconnaissance et le mépris
des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui
révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement
d'un monde où les êtres humaines seront libres de parler et de
croire, libérés de la terreur et de la misère, a
été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme.
1. Problématique
Dans les relations internationales, les Etats n'ont pas a eux
seuls les monopoles d'action dans tous les domaines de la vie, notamment
sociale, politique, sécuritaire et humanitaire.
Bien qu'étant acteurs aussi sur la scène
internationale, les Etats vivent en relation étroite avec les
organisations internationales. Le Continent africain en général
et la République Démocratique du Congo en particulier, et
plongé dans des multiples querelles, conflits qui divisent les Etats.
Pourtant l'heure est à la mondialisation dans d'autres
continents. Ces différents conflits ont permis l'intervention du HCR
(le Haut Commissariat pour les Réfugiés) sur le sol congolais
pour la prise en charge de la protection des réfugiés, des
déplacés de guerre de tout genre.
En effet, le problème des réfugiés
constitue de nos jours une préoccupation majeure et est encore
circonscrire à certains coins de notre planète, mais si l'on y
prend pas garde, le phénomène pourrait s'étendre partout
dans le monde où il y aurait extension des conflits.
Les problèmes soulevés dans ce mémoire
tournent autour de l'action du Haut Commissariat pour les
réfugiés en sigle H.C.R. en Afrique et en République
Démocratique du Congo ; de l'impact de la présence du H.C.R.
face à l'ampleur des problèmes qui se posent de façon
quasi permanente dans divers foyers de tension dans notre pays, des
mécanismes mis sur pied par la communauté internationale pour
venir en aide aux populations réfugié en République
Démocratique du Congo après la guerre d'agression de la
République Démocratique du Congo. Telle est la
problématique que nous tenterons d'expliquer.
Hypothèse de travail
A la lumière de tous les faits évoqués,
nous pouvons émettre l'hypothèse selon laquelle l'Aide
Humanitaire de la Communauté Internationale à travers les
organisations internationales comme le H.C.R. (le Haut Commissariat pur les
Réfugiés) contribue à atténuer les souffrances des
populations congolaises touchés par la guerre d'agression
perpétrée par les Etats voisins du Rwanda, du Burundi et de
l'Ouganda, et cela aussi bien pendant la durée du conflit armé
que dans la situation post conflit armé en République
Démocratique du Congo ; car en ces moments là, le recours au
H.C.R. s'avère indispensable. Il n'a pas toujours les moyens pour mener
son action. Il a des limites, et celles-ci peuvent être sans doute,
d'ordre divers tant financier que politique.
II. Choix et intérêt du sujet
Le choix opéré pour ce sujet, est
justifié par le fait que nous avons voulu apporter une contribution
à une meilleure connaissance du mécanisme d'aide humanitaire du
Haut Commissariat pour les Réfugiés à travers le monde et
spécialement en République Démocratique du Congo.
En outre, l'intérêt que suscite cette oeuvre
scientifique, est dans l'analyse approfondie sur la redéfinition du Haut
Commissariat pour les Réfugiés et des ses objectifs, afin
d'offrir aux Etats des raisons concrètes d'espérer face à
l'absence totale dans une solution à long terme à l'horizon.
Enfin, comme toute oeuvre humaine, ce mémoire pourra
apporter une petite contribution à la connaissance des problèmes
ayant affecté la République Démocratique du Congo à
un moment donné de son histoire.
III. Délimitation dans le temps et dans
l'espace
Un conflit armé internationalisé est
transnational au regard du droit international public, voire humanitaire.
Ce travail nous oblige à délimiter dans l'espace
et dans le temps, pour contourner certaines difficultés dans la
récolte des données, c'est dans cette perceptive que nous avons
choisi la République Démocratique du Congo comme champ
d'investigation dans l'espace et dans le temps la période allant de 1998
à 2003.
IV. Méthode et technique utilisée
Dans ce mémoire, nous avons bon jugé
d'utilisé les méthodes et technique ci-après :
- Méthode dialectique est essentiellement la mise en
oeuvre de procédés conceptuels de nature logique (principe de
contradiction, logique du tout et de la partie), associées les plus
souvent a des prises position critique de nature réflexive et
évaluative.(1(*))
- Méthode analytique :
- Technique documentaire : sont celles qui portent soit
sur des documents écrits : ouvrages scientifiques, recrues et
articles, rapports, archives, interview, document officielles et statuts soit
encore sur des documents d'une autre nature : Internet, photographie,
portant sur le sujet de recherche.(2(*))
V. Plan sommaire
Ce mémoire comprend trois chapitres suivi d'une
conclusion :
- Le premier chapitre portera sur les
généralités sur l'Aide humanitaire, la Communauté
Internationale et la guerre d'Agression.
- Le deuxième chapitre s'attellera sur le regards du
conflit en République Démocratique du Congo.
- Le troisième chapitre exposera sur l'Aide Humanitaire
de la Communauté Internationale après la guerre d'Agression en
République Démocratique du Congo.
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L'AIDE HUMANITAIRE,
LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE ET LA GUERRE D'AGRESSION
Tout travail scientifique nécessité les
précisions sur les concepts clés à utiliser pour
éviter la confusion. C'est pourquoi, il nous est utile de commencer
l'abord par définir les concepts opératoires, en l'occurrence de
ce qu'on entend par : Aide Humanitaire, Communauté Internationale
et Guerre d'Agression.
I.1. L'Aide Humanitaire
I.1.1. Définition
Avant de définir le concept de l'Aide Humanitaire, il
serait capital dans cette étude de définir d'abord le terme
« aide ».
Par aide, on sous-entend un secours ou une assistance. Le
dictionnaire « le petit Larousse » attribue au concept aide
deux significations : personne qui aide, qui seconde quelqu'un dans un
travail, une fonction ; ou encore l'Aide désigne un soutien,
secours apporté par quelqu'un ou par quelque chose.(3(*))
Au regard de ce qui précède, l'ide humanitaire
peut être définie selon différents auteurs.
MENDET, définit l'aide humanitaire comme étant
l'aide qui ressemble à un artichaut (plante potagère
cultivée pour ses capitules ou tête. Quand il est en fluer, il
est assez plaisant par la forme et la couleur. Avec le temps, il devient la
plante piquante dont une petite partie seulement est mangeable.
Estimé par les spécialistes, il est
également enthousiaste. On dit même que l'une de ses composantes
a des effets bénéfiques contre certaines maladies).
En d'autres termes, l'auteur définit l'aide humanitaire
comme étant un secteur ou une assistance qui vise le bien de
l'humanité.(4(*))
Quand à Marcel PACANT et Paul M. BOUJON, l'aide
humanitaire s'entend comme étant la manière dont l'assistance se
pratique en supposant un assistant et un assisté. Le premier apporte et
le second reçoit, comme étant l'acte du mieux pourvu au moins
pourvu, de plus instruit au plus ignorant, du plus efficace au moins
efficace.(5(*))
Quant à nous, l'aide humanitaire peut-être
définie comme étant une assistance financière,
matérielle, logistique, sociale ... des pays dits
développés vers les pays pauvres et vice versa.
I.1.2. forme de l'Aide
Selon Marcel PACANT et Paul M. BOUJON, l'aide se
présente sous des formes variées parmi lesquelles nous
citons.(6(*))
a. Aide en nature
Celle-ci se manifeste quand un Etat envoie des produits
alimentaires ou fournit des services gratuits. C'est ce qui se passe quand un
Etat a connu une catastrophe naturelle. Actuellement, beaucoup de pays
compatissent aux malheurs des peuples du Soudan en leur octroyant des dons en
nature (par exemple céréales, couvertures, bâches...).
b. Aide financière
Elle est celle qui spécule sur l'argent c'est à
dire le donateur exprime son assistance, son secours au
bénéficiaire en terme d'argent. L'aide financière est le
mode le plus fréquent dans divers cadres et organismes.
Selon EVERETTE HAGER, l'aide financière s'explique
comme étant le déblocage des devises étrangères par
un Etat, destinées à aider le programme de développement
d'un Etat dans l'ensemble et lesquelles doivent être librement
utilisées par les pays bénéficiaires.(7(*))
D'autres littératures consacrées à
l'analyse de cette question soutiennent que la grande majorité des
prêts n'est pas payée en espèce. Ces dont des
crédits pour des achats futurs. Malgré cette contradiction, le
premier sens est celui qui dans le cadre de notre analyse, désignera
« l'aide financière ».
c. Assistance technique
Il s'agit de l'envoi du personnel expatriée, de
l'octroi des bourses d'études..., les pays bénéficiaires
subissent pour ainsi dire une aliénation mentale et sont dans une
situation de dépendance structurelle suite à la
pérennité de celle-ci. Qu'il s'agisse d'une aide en nature,
financière ou assistance technique, il existe deux voies principales par
lesquelles elle doit être octroyée : la voie
bilatérale ou la voie multilatérale.
d. Aide bilatérale
L'aide bilatérale est celle qui est octroyée
à la suite d'un accord entre deux Etats. Cette forme d'aide est la plus
importante en volume par rapport à toutes les autres formes d'aides,
notamment l'aide multilatérale car 80 % de l'aide accordée au
tiers-monde sont distribués sous forme bilatérale.
Comme la valeur des apports multilatéraux est
relativement faible eu égard aux besoins immenses des pays
sous-développés, l'aide bilatérale semble être la
solution de transaction nécessaire.
Cependant, cette forme d'aide a un inconvénient :
elle exerce un effort de domination sur les pays sous-développés.
Elle permet aux pays développés de noués des
développés car les services offerts par les pays nantis ne sont
jamais gratuits.
e. Aide Multilatérale
L'aide multilatérale est celle octroyée par les
organismes internationaux (Banque Mondial, F.M.I.,...) ou encore qui est
octroyée à la suite d'un accord entre plusieurs Etats.
Cependant, cette forme d'aide ne représente qu'une
modeste part du total et l'aide publique au développement. Elle assure
une équitable répartition de la charge entre les pays aidant.
Par ailleurs, elle paraît dépolitisée,
elle e doit en effet être accordée qu'en fonction des
critères d'efficacité et sous l'arrière pensée
d'accroître l'influence de l'assistant sur l'assisté.
Mais celle-ci exerce beaucoup d'attrait sur le pays en voie de
développement. Cet attrait irrésistible qu'exerce l'assistance
multilatérale sur le pays du tiers monde tient à son
caractère désengagement qui donne à ces derniers
l'impression d'être libérés des contraintes qu'exerce sur
eux l'assistance par voie bilatérale. A cela on peut ajouter l'aide
humanitaire.
I.2. Communauté Internationale
I.2.1. Notions et définitions
La Communauté Internationale s'est
développée et transformée au cours du
20ème S, Elle est une convulsion particulièrement
douloureuse. Après la seconde guerre mondiale, il était
indispensable de trouver un cadre pour régler quelques problèmes
résultats de la guerre, mais surtout pour chercher un moyens dans
l'avenir, c'est ainsi qu'est née l'organisation des Nations Unies. Nous
allons expliquer dans les lignes qui suivent le terme
« communauté ».
Quand on parle d'une communauté, on peut penser, selon
le professeur LUMANU, à un groupe des personnes liées entre elles
par un lien de voisinage, race, de culture, de civilisation. (8(*))
Le lien communautaire proviendrait seulement des
nécessités de l'échange, c'est à dire des
intérêts. La vie en communauté développerait des
relations confiantes et intimes.
C'est pourquoi, à l'échelon universel, certaines
auteurs utilisent le concept de société internationale au lieu de
la communauté internationale puisqu'ils estiment qu'une
communauté universelle des Etats serait une pure utopie.(9(*))
Ceci se justifie par
l'hétérogénéité des Etats dispersés
de par le monde qui est incompatible avec l'existence d'une communauté
internationale.
On parlerait peut être des communautés
internationales s'il faut penser à nos différences de race, de
culture, de civilisation nous trouvons qu'au lieu d'assembler les peuples,
celle-ci séparent. En plus, tout ce qui divise les Etats quand on pense
aux conflits idéologiques ou simplement politiques, on peut bien se
rendre compte comment il est difficile, sinon impossible aux Etats d'appartenir
à une même communauté.
Par ailleurs, Nguyen Q. D., nous fait voir qu'il ne faut pas
ignorer que les différences entre les peuples n'excluent pas
l'élément spirituel subjectif nécessaire qui provient de
la volonté des Etats de vivre en commun en dépit de ce qui les
sépare.
D'autres convictions communes la renforcent encore :
l'identité générale des conceptions morales, le sentiment
général de justice, l'aspiration générale à
la paix, l'interdépendance économique, la nécessité
universellement reconnu de la lutte contre le sous
développement.(10(*)) La communauté internationale met alors
l'accent sur la faible solidarité internationale qui n'entraîne
pas l'inexistence de cette dernière.
En rapport à ce que nous venons d'expliquer, nous
pouvons dire que la communauté internationale est un groupement d'Etats
qui prend conscience de la solidarité qui les lie.
I.2.2. Composition et Normes du Droit International
Comme nous pouvons le remarquer, la communauté
internationale est composée des Etats souverains que nous
considérons bel et bien comme des personnes morales publiques, sujets
principaux du Droit international.
En effet, les relations entre les différents Etats
entraînent inévitablement des solidarités
particulières qui les conduisent à adopter des règles
particulières au plan bilatéral ou régional. Ces
coopérations entre un nombre restreint d'Etats peuvent se traduire par
la création des organisation internationales.(11(*))
Les organisations internationales sont aussi sujets du droit
international lesquels sont titulaires des droits et des obligations dans
l'ordre internationale et donc peuvent ester en justice.
I.3. Guerre d'Agression
I.3.1. Définitions
A. Guerre
L'Afrique des Grands Lacs vit depuis quelques années au
rythme des conflits armés, de guerres ethniques, de guerres de
libération et de guerre d'agression en République
Démocratique du Congo.
Au regard de la permanence de cette situation dans cette
partie du continent africain, il est nécessaire d'en rechercher une
explication sociologique.
Mais avant cela, il nous faut définir le concept de
guerre dans sa compréhension.
La guerre, selon Carl Von CLAUSEWITZ, est donc un acte de
violence destiné a contraindre l'adversaire a exécuter notre
volonté.(12(*))
D'après le dictionnaire « Le petit
Larousse », la guerre est l'épreuve de force entre les Etats,
les nations, de groupes humains entre les parties déclarées
à faire la guerre (13(*)) ou encore la lutte armée entre deux Etats
dans une situation de conflit qu'elle implique.
B. Agression
Avec Gérard CORNU, nous pouvons définir le terme
agression comme étant l'emploi de force armée par un Etat contre
la souveraineté, l'intégrité territoriale ou
l'indépendance politique d'un autre Etat ou de toute autre
manière incompatible avec la charte des Nations Unies (la
résolution 3314 du 14 décembre 1974, par l'Assemblée
Générale).(14(*))
I.3.2. Les actes d'agression
La résolution 3314 de l'Assemblée
Générale des Nations Unies stipule dans son article 3 l'un
quelconque des actes ci-après, qu'il y ait ou non déclaration de
guerre réunie (...) les conditions d'un acte d'agression.
En d'autre terme une énumération limitative mais
significative d'actes qui réunissent les conditions d'actes d'agression
selon les critères de l'article Ier qui est fournie par l'article 3.
Elle comporte :
· l'invasion ou l'attaque du territoire d'un autre Etat
ou toute occupation militaire même temporaire résultant d'une
telle invasion ou d'une telle attaque ou toute annexion par l'emploi de toute
armée par un Etat contre le territoire d'un Etat.
· Le bombardement par les forces armées d'un Etat
du territoire d'un autre Etat ou l'emploi de toutes armées par un Etat
contre le territoire d'un autre Etat.
· Le blocus de ports ou des côtes d'un Etat par les
armées d'un autre Etat.
· D'attaque par les forces armées d'un Etat contre
les forces armées terrestres, navales ou aériennes, la marine et
l'aviation civile, d'un autre Etat avec l'accord de l'Etat d'accueil,
contrairement aux conditions prévues dans l'accord ou toute prolongation
de leur présence sur le territoire en question au-delà de la
terminaison de l'accord.
· L'utilisation des forces armées d'un Etat qui
sont stationnées sur le territoire d'un autre Etat avec l'accord de
l'Etat d'accueil, contrairement aux conditions prévues dans l'accord ou
toute prolongation de leur présence sur le territoire en question
au-delà de la terminaison de l'accord.
· Le fait pur un Etat d'admettre que son territoire qu'il
a mis à la disposition d'un autre Etat, soit achevé par ce
dernier pour perpétuer un acter d'agression contre un Etat tiers.
· L'envoi par un Etat ou a son non des bandes ou des
groupes des forces irrégulières ou mercenaires qui se livrent a
un acte de force armée contre un Etat d'une agressivité telles
qu'ils équivalent aux actes énumérés ci-dessus ou
le fait de s'engager d'une manière substantielle dans une telle
action.
Aussi le conseil de sécurité qui est
chargé de constater ou de déterminer l'agression qui qualifie
cette dernière. Le fait pour un Etat de soutenir une rébellion
en lui octroyant une logistique en vue d'une éventuelle
déstabilisation du pouvoir d'un autre souverain.
Toute fois, ces actes réunissent les conditions d'actes
que si l'emploi de la force dont ils procèdent est affirmé par
l'article 6 de la définition. Cela implique que, la légitime
défense qui n'est pas mentionnée explicitement, mais à
laquelle il fait référence implicitement à l'article 51
de la charte, suffit à rendre légitime les actes
mentionnés s'ils sont accomplit à ce titre. C'est ainsi que, le
problème de la définition de l'agression a retenu l'attention de
la communauté internationale à partir du moment où le
droit de recours à la guerre est comme moyen de politique nationale
visant en particulier l'acte d'agression.(15(*))
I.3.3. Les formes d'agression
A. Agression économique
Cette forme trouve son fondement dans la charte des
Nations-Unies, notamment au quatrième paragraphe du préambule et
dans l'article 55.
Il s'agit pour cette forme d'agression de l'emploi de la force
d'une manière camouflée. Elle vise à contraindre l'Etat
agressé par des moyens et des ressources économiques
nécessaires pour sa survie afin d'accepter telle ou telle attitude
devant une situation bien déterminée. Elle se diffère
donc de l'agression armée car celle-ci applique la force.
B. Agression idéologique
Celle-ci serait constituée par la propagande
adressé à des étrangers sous forme diverses, radio, envoi
des tracts, de proclamation... Cette propagande peut viser simplement à
répandre une doctrine, à discréditer un régime ou
un programme. Mais, elle peut aller plus loin et constituer une incitation
à la guerre civile.
CHAPITRE II : LES CONFLITS ARMES EN R.D.C.
Tout conflit armé transnational a ses racines et
fondements. La fin du 20ème S et le début du
21ème siècles, la République
Démocratique du Congo a vécu une guerre très sinistre que
l'humanité n'effacera pas dans ses moments historiques voire dans la
mémoire collective (congolaise) à cause des crimes contre
l'humanité et crimes des génocides, lesquels les victimes toute
entière espèrent et appellent la communauté internationale
à les remettrent dans leur droit.
Dans ce deuxième chapitre, nous présenterons
d'abord la République Démocratique du Congo, puis nous dirons un
mot sur l'évolution historique du conflit armé en
République Démocratique du Congo, ensuite nous parlerons des
causes et conséquences qui en découlent et enfin nous examinerons
les règlements du conflit internationaux.
II.1. Présentation de la République
Démocratique du Congo
II.1.1. Cadre géographique
La République Démocratique du Congo est le plus
vaste pays en Afrique au Sud du Sahara et le troisième du continent par
sa taille. Elle couvre une superficie de 2.345.000 km² et s'étale
sur plus au moins 2.000 Km du Nord au Sud et plus au moins 2.000 Km d'Ouest.
Cette immensité fait de la République
Démocratique du Congo un pays aux dimensions continentales et impose une
contrainte fort importantes, celle des distances. Les frontières
héritées des partages coloniaux, englobent les deux tiers du
basin du fleuve Congo et ne laissent au pays qu'un débouché
océanique d'une quarantaine de kilomètre de cotés.
La disposition de relief accentua la situation continentale du
pays dont les relations extérieures dépendent en partie de pays
voisins. Cet Etat d'Afrique centrale est milité à l'Ouest par la
République du Congo, au Sud par l'Angola et la Zambie, à l'Est
par la Tanzanie, le Burundi, le Rwanda et l'Ouganda, au Nord par le Soudan et
la République Centrafricaine (R.C.A.), au Sud-Ouest par l'Océan
Atlantique.
II.1.2. Cadre économique
L'économie congolaise connaît une
dégradation continue. Le produit national brut (PNB) par habitant est
tombé de 630 dollars à 120. A l'heure actuelle, l'Etat n'est
plus en mesure d'honorer le remboursement de sa dette extérieure, la
production cuprifère s'étant effondrée et
l'économie informelle régnant en maître.
La disparition des circuits économiques officiels et de
l'administration donne aux activités informelles une importance dont il
n'existe pas d'équivalant ailleurs.(16(*))
II.1.3. Cadre démographique
La République Démocratique du Congo compte
51.750.000 habitants. Cette population est inégalement repartie sur le
territoire congolais. Les secteurs de peuplement dense se situent au
Sud-Ouest, au Nord et au Nord-Est.
La zone la moins peuplée reste le centre de la cuvette.
La population urbaine représente maintenant 44 %, Kinshasa, la capitale
compte 4.500.000 habitants a une importance supérieure aux grandes
villes qui sont : Lubumbashi (735.000 habitants) ; Mbuji-Mayi
(613.000 habitants) ; Kisangani (373.000 habitants) ; Kananga
(372.000 habitants).
II.1.4. Cadre politique
Les frontières étatiques ont été
très nombreuses au Congo avant la colonisation. Ces royaumes
représentaient des caractéristiques communes. La succession
donnait lieu à une élection ou à une compétition de
concurrent, qui dégénérait parfois en querelle
fratricide.
Durant le siècle, les portugais limitèrent leur
implantation à la région littorale en Angola. Les
véritables exploitations débutèrent à la fin du
VIième siècle. Le roi de belge, Léopold II qui
rêvait d'un empire en Afrique, créa en 1876 l'Association
Internationale du Congo (AIC), non adopté en 1883 et envoya Stanley en
mission.
Au début des années 1880, celui-ci entra en
rivalité avec Pierre SAVORGNAN de Brazza. Il remonta le fleuve Congo
sur la rive gauche et y établit la domination de l'A.I.C.. Lors de la
conférence de Berlin (1884-1885), Léopold II obtint des
puissances européennes le contrôle d'un immense territoire, ainsi
naquit Etat indépendant du Congo (E.I.C.).(17(*))
En 1908, Léopold II ruiné, fut contraint
d'abandonner à la Belgique l'E.I.C., qui devint la colonie belge. Les
Belges s'employèrent à effacer le système
léopoldien. Les Belges n'envisageaient l'émancipation de leur
colonie qu'avec réticence, voire hostilité, mais en 1946 ils
autorisèrent les syndicats, sous la surveillance étroite de
l'administration.
En 1956, le Professeur Van Bilsen publia un plan de trente
ans, pour l'émancipation de l'Afrique Belge. Le livre fit scandale et
la presse Belge orchestra le thème : « Mi dans trente
ans, ni jamais ». Pourtant, la politique coloniale du ternir compte
de l'évolution dans les colonies voisines.
Le liberté d'expression étant inexistante,
l'opposition prit longtemps un tour religieux sous l'église
syncrétique : celle de Simon KILBANGU. En 1950, l'opposition se
politisa et dans les années 1996 parut le « manifeste de
conscience africaine », rédigé par un groupe
d'évolués qui réclamait l'indépendance. Quelques
mois plus tard, une autre association d'évolués fit
paraître un deuxième manifeste.
En 1957 l'ABAKO (Association de Bakongo), premier parti
politique créé au Congo, remporta les élections
municipales de Léopoldville. L'émeute du 4 janvier 1959 fut
décisive. La 20 janvier 1960, une table ronde se tint à
Bruxelles pour organiser l'indépendance qui devint effective le 30 juin
1960.
Joseph KASA-VUBU devint président et Patrice LUMUMBA
président du conseil. Quelques mois après, le Congo s'en
força dans les désordres, avec la mutinerie du Katanga sous le
Commandement de Moïse TSHOMBE ;
Les tentative de sécession et les désordres de
tous genres se multiplièrent ; le conflit s'internationalisa avec
l'intervention de l'ONU, des Belges, de l'URSS et des Etat-Unis. En 1965, un
coup d'Etat porta le Général MOBUTU au pouvoir. Il restaura
l'ordre par la force en s'appuyant sur le Mouvement Populaire de la
Révolution (MPR) devenu le parti unique.
En 1971, le Congo-Kinshasa devint le Zaïre et en 1972 la
politique de l'authenticité amena l'africanisme de tous les noms
d'origine européenne. En avril 1990, MOBUTU annonça le
multipartisme et une période de transition démocratique dut
instaurée. La conférence nationale de 1991 amena la
création de l'Union Sacrée de l'opposition.
Durant cette période agitée, le Zaïre a
été le théâtre de nombreux pillages et
manifestations. La politique zaïroise reste marquée par des
débats entre partisans et détracteurs du Président
MOBUTU.
Le 17 mai 1997, Laurent-Désiré KABILA chassa le
pouvoir dictatorial de MOBUTU grâce à ses alliés
étrangers entre autre le Rwanda et l'Ouganda. Plus tard, une
controverse entre les membres de l'AFDL va déboucher à une
division du pays en fraction de rébellion. Ainsi donc, le gouvernement
de Kinshasa procédera de négociation à négociation
pour tenter de mettre fin à des guerres qui étaient devenues
interminables en République Démocratique du Congo.
Deux ans après, Laurent-Désiré KABILA fut
assassiné et Joseph KABILA lui succéda au pouvoir celui-ci a
cherché de réunir tous les chefs rebelles autour d'une table afin
de mettre fin au conflit qui a coûté la vie de plusieurs
congolais.
Ainsi le dialogue inter congolais sera organisé
à Sun City, en Afrique du Sud, où sortira la constitution de la
transition et l'accord global et inclusif qui furent signés le 4 avril
2003 et le 17 décembre 2002 pour régir la transition actuelle.
II.2. Evolution historique du conflit armé en
République Démocratique du Congo
Cette section sera traités en trois périodes.
II.2.1. La première république (De 1960
à 1965)
Durant cette période, les querelles politiques et le
manque de cohésion au sein de l'armée nationale congolaise ont
provoqué des guerres civiles des sécessions, dont la
sécession Katangaise de Moïse TSHOMBE du 11 juillet 1960 qui ne
pris fin qu'en janvier 1963 grâce à l'intervention des troupes
onusiennes (celles-ci quitterons le sol congolais en 1964).
Notions que le 3 août 1960, une résolution de
l'ONU a considéré l'affaire Katangaise comme une affaire
intérieure du Congo. Fort de cette résolution onusienne Albert
KALONJI avec l'accord de la FORMINIERE (Société Diamantaire qui
comme Union Minière du Katanga, est une filiale de la
société générale de Belgique proclame
l'indépendance de l'Etat minier du Sud-Kasaï.
LUMUMBA finit par engager les troupes loyalistes contre les
provinces rebelles, l'initiative de LUMUMBA sera couronnée de
succès ; la tentative de sécession de Kalonji est
matée ; l'armée nationale congolaise pénètre
au Nord Katanga (TSHOMBE affaiblit prend peur) et c'est en ce moment que HAM
MARS KJOLD décrète un cessez le feu avec l'appui de MOBUTU, chef
de l'Etat major.
Malgré le départ des troupes onusiennes
l'ancienne république a continué a assumer ses
responsabilités grâce à l'assistance matérielle de
la Belgique et des U.S.S. et pour mater la sérieuse révolte qui a
commencé au Kwilu dans la province du Bandundu en janvier 1961 en
embrassait l'Est et le Nord du pays ; le gouvernement central utilisa des
conseillers Belges et des mercenaires blancs pour renforcer les effectifs de
l'A.N.C. et mettre fin à cette guerre civile en 1966.(18(*))
II.2.2. la deuxième république
(1965-1990)
En juillet 1966, une centaine des gendarmes Katangais ont
rejoint le mutins de l'ANC et ont occupé la Ville de Stanleyville
(Kisangani) pendant deux mois avant la récupération de la ville
par l'armée régulière, aidés par les
mercenaires.
L'année suivante, l'armée nationale congolaise
entre en guerre contre 900 gendarmes Katangais ainsi qu'un groupe des
mercenaires capturés la Ville de Bukavu, Forte de l'assistance
logistique des Etats-Unis, l'A.N.C. a forcé les insurgé a
négocier la paix en dehors du pays.
En mars 1997, me Shaba (Katanga) fut envahi par une
guérilla en provenance de l'Angola. Mobutu commanda lui-même
40.000 hommes de force armée zaïroise de l'époque et appela
d'urgence l'aide militaire de la Belgique, de la France ainsi que du Maroc.
Ces insurgées étaient des gendarmes katangais
qui avaient combattu pour Tshombe durant la sécession katangaise de 1960
à 1963. Ces troupes s'étaient incorporées à l'ANC
lorsque Tshombe était devenu premier ministre. Mais lorsque leur leader
avait quitté la scène politique, ce contingent avait
continué avec des mutineries contre l'ANC en 1966 et 1967. Après
avoir échoué toute leurs tentatives ; ils s'étaient
réfugiés en Angola où ils étaient dirigées
par le Général de Brigade Nathanaël MBUMBA pour le compte du
mouvement populaires de libération d'Angola (MPLA).
Les opération militaires menées en 1977
dévoilaient clairement la fragilité du régime. En
dépit du fait que le FNLC a été chassé à la
suite des interventions étrangères. Cette guerre, MOBUTU
l'appelait : « la guerre de quatre-vingt
jours ».(19(*))
Il sied de rappeler aussi qu'entre 1985 et 1987, Kabila avait
organisé un maquis a Hewa Bora dans le Sud-Kivu. Il attaquait mais ces
actions n'étaient pas trop inquiétantes.
II.2.3. La période de transition (24 avril 1990
- 17 mai 1997)
Pendant cette période, l'opposition non armée
avait tenté sans succès de mettre fin à la dictature
Mobutienne. Et, le 18 octobre 1996, quatre hommes,
Laurent-Désiré KABILA, KISASE NGANDU, AMSELME MASASU MINDINGA et
Déogratias BUGERA, ont signé au nom de leur formation politique
respectives, un protocole d'accord donnant naissance a une alliance des forces
démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre.(20(*))
Le document est signé a Lemera, localité
située dans la plaine de la Ruzizi au Sud-Kivu, dans la région
où les Banyamulenge, initiateurs (avec les Rwandais de la
rébellion dans l'alliance va prendre la direction ont mené leurs
première attaques).
Soulignons que le Rwandais a joué un rôle
déterminant dans la création de l'AFDL. La lutte menée
par l'alliance avait aboutit à l'exil de Mobutu à la chute
définitive de son régime et à la prise du pouvoir par
Laurent-Désiré Kabila, le 17 mai 1997.
II.3. Cause et conséquences des conflits
armées en R.D.C.
II.3.1. Causes des conflits armés en R.D.C.
Soulignons à première vue qu'à la date du
02 août 1998 ; les anciens alliés du gouvernement KABILA ont
subitement attaqué la résidence du chef de l'Etat
Laurent-Désiré KABILA et la population kinoise s'est
réveillée sous les coups de jeu des militaires rwandais.
Au même moment, il y a eu plusieurs villes congolaises
qui ont été envahis par les mêmes troupes cette fois-ci
avec les ougandais dont les villes de Goma, de Bukavu ainsi que celle de
Kisangani à l'Est du pays, sans oublier Kitona à l'Ouest du
pays.
C'était donc le début de la guerre qui oppose le
gouvernement de la République Démocratique du Congo avec ses
alliées dont l'Angola, la Namibie, le Zimbabwe et le Tchad contre les
anciens alliées composés de la coalition des trois pays
agresseurs à savoir le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi qui ont eu
à rassembler autour d'eux des mouvements rebelles congolais dont (R.CD,
MLC) composés des divers personnalité qui manquent l'haronie dont
dissidents de l'AFDL, les Banyamulenge et les anciens Mobutistes.
Notons qu'en date du 16 août 1998, le Président
Laurent-Désiré Kabila a déclaré que cette guerre
d'agression est un complot prémédité et
préparé depuis de très long mois.(21(*))
1. Les cause lointaines
Le bouleversement politique intervenu en République
Démocratique du Congo traduit par le passage du régime Mobutu au
régime Kabila a eu pour conséquence, la mise en place d'une
structure politique dénommé AFDL qui se voulait promoteur de la
vision politique devant être de mise en République
Démocratique du Congo.
Cependant, à la suite de ce bouleversement politique,
nous avons constaté que pendant la période du gouvernement de
l'AFDL, le pays était sous la domination administrative et politique des
anciens alliées du gouvernement de l'AFDL dont les Rwandais qui
occupaient les fonctions importantes au détriment des nationaux.
2. Les causes immédiates
soulignons à premier vue que l'éclatement de ce
second conflit a commencé par la Ville de Kinshasa le 02 août 1998
où la résidence du Chef de l'Etat était attaqué par
les militaires rwandais installé sur place dans la capitale congolaise
et suite à cette attaque brutale et inattendue
Laurent-Désiré Kabila est arrivé a affirmé que les
rwandais ont cherché à l'assassiner.
Notons qu'à l'issue de l'auto proclamation de chef de
l'Eta Laurent-Désiré Kabila avait nommé plusieurs Rwandais
et les Banyamulenge à des poste clés de la république dont
James KABAREHE comme chef d'Etat-major a.i. de l'armée, BIZIMA KARAHA
comme ministre des affaires étrangère et Déogratias BUGERA
comme secrétaire générale de l'AFDL. Le comportement
barbare des militaires rwandais avait un désordre dans la ville de
Kinshasa et partout à l'intérieure du pays.
Les différentes nominations ont conduits les militaires
rwandais à occuper de manière illégales des maisons
appartenant aux particuliers à déposséder les biens de la
population surtout ceux des dignitaires de la deuxième république
et à commettre beaucoup d'autres exactions.
A la suite de la découverte de plusieurs faits et
gestes caractéristiques de complot mûri et organisé par les
gouvernements rwandais et ougandais la complicité des soldats qui ont
servi dans les rangs de l'armée congolaise. Le chef de l'Etat
Laurent-Désiré a ordonné le 27 juillet 1998 la
rapatriement des dits soldats dans leurs pays d'origine en attendant
d'envisager une autre forme de coopération militaire.(22(*))
En outre, il faut signaler qu'avant cette décision
déjà le 14 juillet 1998, le chef de l'Etat-major James KABAREHE
était limogé. Et on a constaté que les dignitaires Tutsi
qui occupaient des diverses fonctions prenaient fuite par Brazzaville pour
regagner le Rwanda en vue de mettre en exécution le plan d'occupation de
la R.DC. ce qui est arrivé le 02 août 1998.
II.3.2. les conséquences du conflit
Les conflit armé qui sévit actuellement en
République Démocratique du Congo est un conflit qui pèse
lourdement sur les populations congolaise, il n'épargne ni a la faune ni
la flore, encore moins la population humaine, il aura des conséquences
sont profondes et inimaginables.
1. Les conséquences politiques et sociales
Llj
1.
Soulignons à première vue que parler des
conséquences politiques et sociales du conflit armé du 02
août n'est pas chose facile étant donné qu'il y a eu
plusieurs conséquences politiques et sociales de ce conflits.
Nonobstant ces difficulté, nous ne pouvons cependant
cité dans un premier lieu les conséquences politiques et dans le
second lieu nous citerons les conséquences sociales.
1.1. Les conséquences politiques
Sur le plan politique, il y a comme
conséquence :
- Le risque de la balkanisation ou du morcellement du
territoire national en trois parties au cas où la guerre ne prenait pas
fin ;
- L'instabilité et l'inefficacité des
institutions politiques mise en place dans ce trois parties du territoire
national étant donné que le pays est fractionné en
trois ;
- Les problèmes d'exil politique ;
- Et enfin les difficultés liées à la
réunification du pays.
1.2. Les conséquences sociales
Notons que sur le plan social, les effets de la guerre se sont
révélés véritablement néfastes pour la
République Démocratique du Congo et parfois par les pays voisins.
L'on note que plus de 4.500.000 congolais (23(*)) ont été décimés à
l'issue du conflit de 02 août 1998 qui est d'actualité
jusqu'à ce jour.
En outre, il convient d'énumérer d'une
manière succincte les conséquences sociales du conflit
armé à l'occurrence :
- les migrations forcées du volontaires des populations
condamnées à se déployer à l'intérieur
même du pays ou à se réfugier dans d'autres pays ;
- les violations massives de droit de l'homme ;
- les viol systématiques des femmes ;
- des destructions des infrastructures de
santé ;
- la résurgence des endémies autre fois
éradiquées ;
- la recrudescence et la propagation du VIH/Sida dû en
particulier à al présence des troupes
étrangères ;
- la non-couverture vaccinale (cas particulier du vaccin
anti-poliomyélite) :
- la paupérisation accentuée de la
population ;
- les grossesses indésirables qui augmente encore le
nombre d'enfant de la rue ;
- des traumatismes causés par l'acte sexuel
involontaire ou encore un homme qui assiste impuissant au viol de sa femme, de
sa fille ;
- certaines femmes succombent de leurs blessure ou de la
brutalité de l'acte sexuel même ;
- la contamination par les maladies sexuellement
transmissibles et le Sida ;
- et enfin, l'aggravation de la malnutrition.
Cependant, il faut noter que les effets pervers de la guerre
consistant aussi en des traumatismes de tous genres observés
particulièrement chez les enfants et des adolescents, et cette guerre a
également engendré les handicapés physiques.
Ce faisant, la gravité de la situation
créée par ce conflit armé au plan politique et social
aurait dû ou plutôt aurait pu amener le congolais à compter
sur la compréhension et la solidarité de la communauté
internationale.
Nous pensons que la démarche et l'attente risque
d'être vaines, car la communauté internationale est une notion
piégé aux contours mal définis et le peuple congolais ne
devrait pas en attendre grand chose.
1.3. Les conséquences humanitaires
Le conflit armée du 02 août 1998 a
entraîné une aggravation de la situation humanitaire des
populations locales.
Cependant, l'on note qu'à Kinshasa, suite aux appels
à la vengeance lancés par le Président Kabila, son
gouvernement des centaines de civils Tutsi ou d'origine rwandaise seront
massacrés par les troupes régulières ou par la population
autochtones. Dans les zones de combat, notamment à l'Est on
déplora des nombreuses violations des droits de l'homme.
A titre exemplatif nous citons plus de 500 civils qui ont
été tués par les rebelles banyamulenge et leurs
alliées dans la régions du Sud-Kivu tandis que dans l'Equateur,
les forces gouvernementales massacrèrent également des centaines
de civils sans armes. Nous soulignons que début 1999 ; on
dénombrait près de 100.000 personnes réfugiées en
Afrique Centrale suite aux conflits s'y déroulant.
En outre le nombre de réfugiée propre au conflit
en République Démocratique du Congo s'élevait a 7.500 dont
environ 3.500 se sont abrités en Tanzanie et 4.000 en Zambie et une
semaine plus tard, on relevait près de 15.000 nouveaux arrivants en
Zambie (à Kaputo) en un mois plus tard, on constatait la fuite en
République Centrafricaine de 7.500 personnes, venus se réfugier
dans la Capitale Bangui.
Soulignons enfin que le bureau de coordination humanitaire des
Nations-Unis estimait à 467.000 le nombre de déplacement en
République Démocratique du Congo subissant non seulement la
guerre et les épidémies mais également des pénuries
alimentaires.(24(*))
1.4. Les conséquences économiques
Les conflits armés en République
Démocratique du Congo a non seulement entraîné les
conséquences politiques, sociales et humanitaires, mais aussi a
entraîné des conséquences qui ont fait qu'aujourd'hui
plusieurs entreprises n'arrivent pas à fonctionner comme il faut.
Suite à la présence de la guerre, la
compréhension de ces conséquences économiques nous oblige
à prendre en considération trois domaines pour mesurer les effets
néfastes de conflits sur le plan économique en l'occurrence le
domaine environnemental et agricole : le domaine minier et celui des
entreprises publiques. Car ceci causes des effets catastrophique sur
l'état de l'économie nationales et bien sût la
qualité de la vie des citoyens, particulièrement dans les zones
sous occupation.
II.3. Le règlement des conflits
internationaux
Dans le passé et jusqu'au début du
20ième siècle, les 2tats ont recouru à la force
pour se protéger car, le recours à la force était
considéré comme un attribut essentiel de la souveraineté
étatique. Ainsi un Etat pouvait déclencher la guerre lorsque ses
intérêts étaient menacés ou que ses citoyens
étaient en danger.
Face à un tel danger, le droit international s'est
progressivement efforcé a organiser des modes de règlement
pacifique des conflits. On entend par conflit, « tout
désaccord existant dépassant ainsi l'ordre intellectuel pour
passer dans l'ordre pratique et devenir un élément de
trouble ».
Les conflits sont internationaux s'ils mettent aux prises deux
ou plusieurs sujets du droit internationaux. Ainsi donc, les organisations
internationales ont pour but de recourir au maintien de la paix et de la
sécurité, jouent un rôle important en matière de
règlement des conflits internationaux. Qu'ils s'agissent de la
société des Nations, de l'ONU ou de l'Union Africaine.
II.3.1. Règlement des conflits dans le cadre des
organisations internationales
Une organisation internationale est entendu comme une
association des Etats constituées par un traité, dotée
d'une constitution et des organes communs et possédant une
personnalité juridique distincte de celle des Etats membres.
Toute fois, ce paragraphe sera traité sous quatre
points à avoir :
- Le règlement des conflits dans le cadre des O.I.,
dans le pacte de la SDN, dans la charte des Nations Unis et de l'OUA (U.A.).
II.3.2. Le règlement des conflits dans le pacte
de la Société des Nations
La 1ère organisation internationale fut la
Société des nations créée en 1920 à
l'initiative du Président des Etats-Unis, Monsieur WILSON son
siège était à Genève et son but était de
sauvegarder la paix universelle.
Cependant, l'article 12 du pacte énonçait le
recours obligatoire à un mode de règlement pacifique, tout en
laissant la liberté du choix des moyens aux Etats membres. En d'autres
termes, l'article 12 du pacte obligeait les parties à soumettre les
conflits à médiation la conciliation, l'arbitrage ou au
règlement judiciaire, la décision arbitraire ou judiciaire et
cela dans un délai de trois mois, dépassé ce trois mois,
les Etats pouvaient recourir à la guerre.
L'article 15 du pacte prévoyait aussi l'obligation de
soumettre au conseil les conflits pour examen, mais le conseil adoptait
à l'unanimité, soit à la majorité des voix le
rapport.
Comme on le constate, l'article 15 du pacte subsistait une
faible, à savoir la règle de l'unanimité, les membres de
la société ne recouraient pas à la guerre contre aucune
partie qui se confirmait aux conclusions du rapport. Dans le cas de la
majorité des membres, la société se réservait le
droit d'agir comme il le jugeait nécessaire pour le maintien du droit et
de la justice.
De ce fait, la paix issue des traités de 1919 semblait
précaire à cause de divergences entre les Etats membres de la SDN
et la difficulté d'aboutir à l'unanimité. Les Etats
entreprirent de combler ces lacunes par diverses conventions notamment de pacte
BRIAND-KOLLOG du 27 août 1928 qui interdisait le recours à la
guerre comme instrument de la politique nationale et plus tard la charte des
Nations-Unis.
II.3.3. Le règlement des conflits dans la charge
des Nations-Unis
Les horreurs ainsi que les atrocités de la seconde
guerre mondiale ont provoqué chez tous les peuples l'aspiration à
une paix durable. « Avant même que les opérations
militaires ne soient terminées, on tente de mettre sur pied une
organisation qui réponde à ce souhait des peuples. Sous
l'impulsion du président américain Roosevelt, une
conférence se réunit en juin 1945 à San Francisco. On y
élabora la charte des Nations-Unis ».(25(*))
L'un des buts de cette nouvelle
« Société des Nations » est le maintien de la
paix et de la sécurité internationale. Les auteurs du
système onusien imposent une obligation de rechercher une solution
pacifique aux conflits internationaux en son article 33. Cette obligation est
le corollaire de l'interdiction du recours à la force (article
2, § 4 de la charte).
1. La force de l'obligation de régler tout conflit
par les moyens pacifiques.
En effet, l'article 33 de la charte dit que l'obligation
générale de règlement pacifique des conflits que
réaffirme l'article 33 § 1 est formulé dans des termes
clairs puis qu'il est dit que les parties à tout conflit (...) doivent
en chercher la solution par des moyens pacifiques.
Telle est d'ailleurs la formulation également retenue
par la déclaration de 1970 sur les relations amicales et par la
déclaration de Manille. Cette dernière renforçant encore
l'obligation et insistant en autre sur le caractère exclusivement
« pacifique des moyens auxquels les Etats sont tenus de
recourir ».(26(*))
2. Le rôle du Conseil de Sécurité
à l'égard des conflits
Le paragraphe 2 de l'article 33 de la charte de l'ONU ouvre
une brèche en faveur du conseil de sécurité mais cette
intervention doit être exceptionnelle « dans le cadre des
dispositions de la charte sur le règlement pacifique des conflits, le
conseil de sécurité apparaît en effet, comme une ultime
recours pour les parties en litige, après qu'elles ont
épuisé les autres moyens pacifiques de règlement. Son
action ne peut être ici que subsidiaire au fait que ce sont les Etats
eux-mêmes qui doivent trouver les voies et moyens de dégager leur
issue pacifique à leur litige ». Dans ce paragraphe autorise
le conseil de sécurité à inviter les parties en litige de
régler leurs conflits de façon pacifique.
II.3.4. Le règlement des conflits dans la charte
de l'O.U.A. (U.A.)
Les Africains consacrent le règlement des conflits
à l'article 3 relatif aux principes spécialement en son point 4
qui prescrit le règlement pacifique des conflits, par voies de
négociation, de médiation, de conciliation ou d'arbitrage.
A la première vie, il sied de relever que les
rédacteurs africains de la charte ont omis complètement les
moyens juridiques de règlement des conflits. Il a été
constaté que la procédure du règlement des disputes
écrit qu'une autre caractéristique paradoxale de la machine mise
en place par l'OUA pour le règlement pacifique des disputes est
l'omission complète des moyens juridique.(27(*))
En effet, « les méthodes juridiques du
règlement pacifique des conflits présentent
généralement plusieurs avantages par rapport aux autres
méthodes ». Notons qu'enfin l'OUA a eu plus de succès
dans le domaine de règlement pacifique des disputes, car, en effet,
depuis sa création, l'organisation a réglé beaucoup des
conflits, plusieurs d'entre eux ayant trait aux fonctions nationales.
Cependant, le règlement pacifique des conflits pose
aussi certains problèmes parce que le succès de l'organisation
dans le domaine trouve son fondement plus sur la « sagesse
africaine » que sur les clauses de la charte, car, les Etats membres
sont libres d'accepter ou non les décisions prises par
l'assemblée concernant le règlement de pareille
disputes ». « Depuis la création de l'OUA,
l'histoire a démontré presque clairement que la machine mise en
place à Addis-abeba en 1963 n'est pas assez puissante en elle-même
pour servir d'extincteur d'hostilité en Afrique ».
II.4. Les modes diplomatiques ou classiques du
règlement des conflits en relation internationales
L'expression (règlement des conflits) recouvre
l'ensemble des procédures dans le but d'obtenir un règlement
pacifique des conflits entre deux ou plusieurs pays. La négociation est
le monde initial et le plus ordinaire de règlement des conflits. Il
s'agit d'une rencontre des Etats en vue de parvenir à un accord.
II.4.1. Modes politico-diplomatiques
Par modes politico-diplomatiques, on entend ceux qui visent
à amener les parties à un conflit à y mettre un terme par
un accord. Leur trait commun est de ne pas donner lieu à une
décision juridique obligatoire.
Les modes classiques de règlement des conflits les plus
utilisés sont :
- les négociations ;
- les bons offices ;
- la médiation ;
- l'enquête et la coniliation
A. la négociation
Quand un désaccord éclate entre deux ou
plusieurs Etats la manière la plus simple consiste à mettre les
adversaires ensemble autour d'un tapis vert pour discuter leurs points de vue
antagonistes.
1) Définition : Roger FICHER et William URY
définissent la négociation comme étant une forme de
communication bilatérale destinées à produire un accord
entre les gens qui possèdent à la fois des intérêts
communs et les intérêts opposés.(28(*))
Roger MUCHELLI et Raymond MASTRIAUX cité par Lionel
Belleger définissent ce terme comme une mise en jeux de positions
antagonistes appuyées sur les motivations fortes (intérêts,
besoin, sentiment, croyance) qui confronte, en vue de règlement de type
contractuel, des pouvoirs ou des puissances opposées dans leurs
objectifs.(29(*))
2) Conduite de la négociation
Dans la majorité de cas, elle est conduite par des
partenaires ou par des groupes qui s'investissent du rôle de conducteur
de la négociation. Il convient de constater que « conduite
une négociation exige de s'être bien roder auparavant ou technique
de travail en groupes et de la conduite de
réunion ».(30(*))
La négociation peut être bilatérale ou
multilatérale, mais pour l'essentiel, elle consiste en conversation et
débouche soit sur l'acceptation concentrée d'une solution ce qui
veut dire que l'accord qui intervient sera appelé une
déclaration, un communiqué final.
Le recours à des tiers ne vise pas seulement à
faciliter la négociation elle-même. Il peut également
avoir l'objet d'apaiser la tension ou de préparer des conditions
d'ouverture de cette négociation, ou encore de garantir le respect de la
solution négociée.(31(*))
2. Déroulement des négociations
Les négociations se déroulement souvent dans les
relations entre les Etats ou à l'occasion de la conférence
spéciale. Ces conférences sont souvent convoquées sur le
territoire d'un tiers Etats. Elles se font par les biais de ministre des
affaires étrangères parfois, elles sont menées par les
chefs d'Etat à travers la conférence ou le sommet.
Les négociations diplomatiques sont souvent une phrase
préalable à un autre mode de règlement des onflits. C'est
dans ce sens que l'arrêt de Cour Permanente de la Justice Internationale
(CPJI) dans l'affaire Mavommatis de 1924 a indiqué qu'avant qu'un
conflit fasse l'objet d'un recours en justice, il importe que son objet ait
été nettement défini au moyen diplomatiques.(32(*))
Enfin, « les négociations diplomatiques sont
fréquemment sauvé la paix en résolvant des conflits
brillant soit en favorisant la compréhension qui devrait éviter
les heurts à l'avenir.(33(*))
B. les bons offices et médiations
Notions
Les bons offices désignent un terme
général applicable aux différents types d'initiatives
prises par un tiers (Etat, organisation internationale...) afin de contribuer
au règlement pacifique d'un conflit entre deux ou plusieurs Etats. Par
le recours aux bons offices, il est recherché un dialogue entre les
parties au conflit. Les bons offices peuvent prendre les formes très
différentes allants de simple assistance technique et
opérationnelle (détermination d'un lieu pour une
conférence entre les parties au conflit) à la participation
à une de maintien de la paix de l'ONU en passant par la prise en charge
d'un mandant de puissance protectrice (représentation des
intérêts d'un autre Etat.
Les bons offices et les médiations sont des
procédures diplomatiques dans lesquelles il y a l'intervention d'un Etat
ou de plusieurs Etats dans la négociation. Dans
l'énumération de l'article 33 de la charte de l'ONU, le seul
procédé des bons offices n'y est pas mentionné ; ce
qui s'explique largement par le fait qu'entre ce procédé et la
médiation il n'y a pas véritablement de différence de
nature, mais tout au plus une différence de degré.
Forme
La médiation et les bons offices peuvent être
individuels ou collectifs selon qu'ils sont mis en oeuvre par un Etat, ou une
organisation internationale ou par un groupe d'Etats.
C. L'enquête internationale
Notion
L'enquête est une commission chargée pour
faciliter le règlement d'un conflit par l'établissement de la
matérialisation des faits. Ce procédés consiste en une
recherche portant sur des faits présentés comme à
l'origine d'un litige, en vue de constater leur matérialité, leur
nature, les circonstances qui les accompagnent dans la fourniture d'un rapport
aux parties. (34(*))
Vu sous cet angle, l'enquête a pour objet de
régler des questions de fait seulement donc élucider la
matérialité des faits.
Les organes
La tâche de l'enquête est souvent confiée
à un organe appelé soit organe d'enquête soit commission
d'enquêté composée de nationaux des Etats en conflits et
des tiers choisis en fonction de leurs compétences. Le rapport de cet
organe ou commission d'enquête n' pas aucun caractère obligatoire,
mais son rapport est un moyen efficace pour calmer les tensions.
Pratiques
Dans la pratique de l'ONU, on peur citer des nombreux cas
d'enquêtes par exemple : le Conseil de Sécurité et
l'Assemblée Générale de l'ONU ont constitué des
commissions d'enquêtes sur le pillage des ressources de la
République Démocratique du Congo, en Palestine sur les massacres
à Gaza.
En République Démocratique du Congo, cette
procédure a été constituée pour enquêter sur
l'assassinat du feu M'Zee Laurent-Désiré KABILA, Président
de la République Démocratique du Congo assassiné le 16
janvier 2001. Toute fois, cette pratique se heurte à une majeure
difficulté provenant de ce que certains Etats dans la majorité
des cas n'acceptent pas des commissions d'enquêtes sur leur
territoire.
D. La conciliation
Cet organe appelé souvent organe de conciliation est
semblable a celui d'enquête du point de vue de sa composante. Ce sont
souvent des commissions indépendantes, impaires comprenant des nationaux
des parties en conflits et des tiers.
L'accord intervenu entre les parties doit définir la
compétence de la commission de conciliation. Le rapport de la
commission, comme dans l'enquête est dépourvu de tout
caractère obligatoire et les parties entièrement libres de suite
à donner à ce rapport.
Dans la pratique ce procédé n'a pas
été fréquemment utilisé au cours des
dernières décennies. Toute fois, elle est instituée dans
des différents organisations internationales, par exemple les accords de
GATT, le protocole du Caire de 1964 (OUA).
La conciliation est un mode de règlement des conflits
internationaux consistant dans le secours par les adversaires à une
commission permanente ou non, qu'ils constituent pour établir le termes
d'un accord susceptible d'être accepté par eux.
En effet, la commission d'une conciliation est composée
des personnes choisies en considération de leurs qualités
personnelles, en vue d'élucider les questions de fait et de droit.
II.4.2. L'arbitrage ou le mode judiciaire de
règlement des conflits en Relations Internationales
Les procédés juridictionnels sont ceux dont le
but est de résoudre les conflits, sur base du droit par une
décision obligatoire d'un organe indépendant. On distingue deux
modes de règlement juridictionnel : l'arbitrage et le
règlement judiciaire.
a. Arbitrage
* Définition : Le dictionnaire de droit
international définit l'arbitrage comme le règlement des litiges
entre les Etats par les juges de leur choix et sur la base du respect des
droits. De cette définition, nous tirons les conséquences
suivantes :
- l'arbitrage existe quand il y a consentement des Etats en
conflit ;
- le tribunal arbitral est souvent institué par les
parties en litige, qui y exercent une influence sur son statut, sur son
fonctionnement et sur la nomination de ses membres.
* Les affaires et pratiques d'arbitrage
Le tribunal arbitral connu de l'époque fut la Cour
Permanente d'arbitrage (CPA). Depuis sa création, la cour a jugé
plus de vingt affaires.
On peut citer la plus célèbre de l'île de
Panama en 1928 entre les Etats-Unis et les Pays-bas.
Dans la SDN jusqu'après la première guerre
mondiale. On a assisté à la création de la cour
permanente de Justice Internationale (CPJI) en 1920. cette cour marque le
début du règlement judiciaire. La cour est une juridiction
internationale ayant une compétence générale pour trancher
les litiges entre les Etats (article 14 du pacte de la SDN).
La CPJI a exercé ses fonctions jusqu'à la
deuxième guerre mondiale. En 1945 précisément le 26 juin
à la fin de la conférence des Nations Unies pour organisation
internationale, le statut de la cour internationale de justice faisait parie
intégrante de la charte de l'ONU.
b. la cour internationale de Justice (CIJ)
Il a été constaté que dans le temps, la
mission délicate de trancher les conflits était par le truchement
de l'arbitrage. A la SDN, on a assisté à la création de
la CPJI puis de la CJ, avec l'ONU en 1945. Les premières leçons a
tirer de cette nouvelle cour des nations sont nombreuses notamment :
- Cour internationale de justice est étroitement
liée à l'organisations des Nations Unies par rapport à la
CPJI ;
- La CIJ est l'un des organes principaux de l'ONU (article 7
de la charte) ;
- Les membres de l'ONU sont ipso facto parties au statut de
cette cour enfin les magistrats sont indépendants élus sans
égard à leur nationalité.
CHAPITRE III. L'AIDE HUMANITAIRE POUR LES REFUGIES
APRES LA GUERRE D'AGRESSION EN RDC
Il est question dans ce chapitre de faire voir aux lecteurs,
comment le haut commissariat pour les réfugiés est intervenu en
République Démocratique du Congo durant les années sous
examen.
Nous présenterons d'abord le HCR, nous traiterons
l'aide humanitaire du HCR en République Démocratique Congo, de
son financement après cette guerre, du bilan et enfin dire un mot sur
l'apport du HCR en République Démocratique du Congo.
III.1. Présentation du HCR
III.1.1. Création du haut commissariat pour les
réfugiés
Par sa résolution 3194 du 3 décembre 1949,
l'assemblée générale des nations unies a
décidé de crée en janvier 1951, le Haut Commissariat pour
les Réfugiés, HCR en sigle. Mais comment on arrivé
là ?
Entrée en application en 1951, le HCR était
chargé au sein du système des nations unies, de protéger
les personnes qui avaient été déplacées pendant et
immédiatement après la guerre mondiale, la revue
réfugiés retrace le parcours d'un
réfugié.(35(*))
L'histoire que nous prenons à notre compte et qui
illustre bien ce qui a prévalu à la création de ce qu'on
considère aujourd'hui comme la plus importante organisation
humanitaire.
En 1939 l'entrée triomphale des troupes a marqué
le début d'une tragique chasse à l'homme. « les nazis
voulaient élimer physiquement toutes les personnalités
influentes », se souvient Georges. F. KENNAN, alors membre de la
délégation américaine en Tchécoslovaquie.
La convention relative au statut des réfugiés,
chef de voûte de la protection internationale des réfugiés,
est signé en juillet 1951 par John HUMPHEY, directeur de droit de
l'homme, Knud Larson, président de la conférence, Directeur G. J.
Heuven Goedhart, haut commissaire par les Réfugiés.
En un demi siècle , le HCR a organisé la
réinstallation ou le rapatriement de 50 millions de personnes. La fin de
l'apartheid en Afrique du sud, la conquête de libertés politique
en ex union soviétique ou le retour de 1,7 millions de
réfugiés au Mozambique son à mettre l'actif du HCR.
Une législation internationale a été mise
en place pour protéger les réfugiés, ainsi que le
principale instrument en la matière est donc la convention de 1951 que
nous évoquions ci-dessus et son protocole de 1967.
Des dispositions régionaux comme la déclaration
de Carthagène en Amérique latine et la convention de l'OUA de
1969 régissant les aspects propres aux problèmes des
réfugiés en Afrique son venus s'ajouter à cet
édifice législatif.(36(*))
La torture, les crimes politique, les déplacements
forcés des populations pour des motif ethniques sont condamnés
par la communauté internationale, c'est ce qui oblige même les
régimes répressifs à un minimum de respect des droits de
l'homme qui n'est pourtant pas rose dans se survole de l'histoire des droits de
l'homme.
Au cours de son demi siècle d'existence, le haut
commissariat pour les réfugiés a aidés certes 50 millions
des personnes à rentrée chez elles pour qu'elles recommencent une
nouvelle vie d'existence ailleurs. Ce chiffre est impressionnant, mais des
réfugiés et des personnes déplacés continuent
à lutter pour reconstruire leur vie et reconquérir leurs droits
les plus élémentaires. Même si l'holocauste et d'autres
atrocités ont contribués à la naissance de la
déclaration universelle et de la convention relative au statut des
réfugiés et on marqué le début d'une de relative
liberté, la menace qui pèse sur les déraciné de la
planète demeure entière. Les droits de l'homme ont
désormais leur place lors de grande négociations
internationales ; mais ils sont trop souvent les premiers sacrifiés
dans les tractations politiques qui se déroule en coulisse.
Face aux dizaines de milliers de victimes et aux millions de
la crise de grand lacs en Afrique, les Etats ont d'abord pensé à
leur sécurité et droit de l'homme. Le droit de l'homme et le
droit d'asile sont devenus deux sujets extrêmement controversés.
On parle déjà de « l'Europe forteresse », un
terme qui résume bien le durcissement générale de la
législation relative à l'accueil des étrangers.
Ainsi dit, l'origine du HCR remonte à la
création du comité inter gouvernemental pour les
réfugiés « CIR » en sigle lors de la
conférence d'Evian de 1938. Mais le CIR n'eut pas le temps de se mettre
en place avant la seconde guerre mondiale.
III.1.2. Bref Aperçu Historique
En 1946, la première assemblée
générale des nations unies fit du sort des réfugiés
une priorité. Et c'est en 1947 que fut créée
l'Organisation Internationale pour les Réfugiés (OIR).
Suite à une série de tensions internationales,
il fut décidé de remplacer l'OIR par une organisation apolitique,
qui ne s'occuperait que du côté humanitaire des
réfugiés. Et c'est le 1er janvier que fut
créé le HCR à la place de l'OIR. Le HCR a reçu
deux prix Nobel de la paix en 1954 et 1981.
Le HCR travaille avec sept ambassadeurs et ambassadrices de
bonne volonté, qui mettent leur notoriété, leur temps et
leur talent au service des réfugiés, il s'agit de la chanteuse
Barbara Hendricks (nommée en 1987), il s'agit de l'acteur
égyptien Adel Iman (2000), de l'actrice Angelina JOLIE (2001), du
couturier italien Giorgio Armani (2002), du chanteur français Julien
Clerc (2003), du chanteur Grec George Dalaras (2006) et de l'acteur Uruguayen
Osvoldo Lapart (2006).
Depuis 2001, l'actrice américaine Angelina jolie a
parcourue le monde au nom du HCR pour tendre la main aux
réfugiés. Aux ôté des équipes du HCR sur le
terrain, elle est allée à la rencontre des réfugiés
dans plus d'une vingtaine de pays.(3)
III.1.3. La mission de Haut commissariat des nations
unies pour les réfugiés
La mission première de UNHCR est de chercher à
garantir les droits et les bien-être des réfugiés. Il se
force de s'assurer que chacun puisse bénéficier du droit d'asile
dans un autre pays et retourner de son plein gré dans son pays
d'origine. L'UNHCR recherche des solutions durables aux problèmes des
réfugiés en les aidant à renter chez eux ou à
s'installer dans un autre pays.
L'UNHCR conduit son action conformément à son
statut et est guidé par la convention des nations unies de 1951 relative
au statut des réfugiés et son protocole de 1967. Le droit
international des réfugiés constitue le cadre normatif essentiel
des activités humanitaires de l'UNHCR.
Le comité exécutif du programme du haut
commissariat et l'assemblée générale des nations unies ont
également autorisé l'intervention de l'UNHCR en faveur d'autres
groupes. Ces groupes incluent les apatrides, les personnes dont la
nationalité est controversée et, dans certains cas, les personnes
déplacées à l'intérieur de leur propre pays.
L'UNHCR se force de prévenir les déplacements
forcés de population en encourageant les Etats et autres institutions
à créer les conditions propices à la protection des droits
de l'homme et au règlement pacifique des différends. L'UNHCR
cherche à consolider la réintégration des rapatriés
dans leurs pays d'origine afin d'éviter des situations
d'instabilités qui provoquent de nouveaux flux de
réfugiés.
Dans ces efforts pour protéger les
réfugiés et chercher des solutions à leurs
problèmes, l'UNHCR collabore étroitement avec les gouvernements,
les organisassions régionales, internationales et non
gouvernementales.
Par son action en faveur des réfugiés et des
personnes déplacées, l'UNHCR sert également les buts et
les principes der charte des nations unies : maintenir la paix et la
sécurité internationale, développer entre les nations des
relations amicales et encourager le respect des droits de l'homme et des
libertés fondamentales.
III.1.4. Les objectifs du haut commissariat pour les
réfugiés
Ces objectifs sot très nombreux, nous retenons quelques
uns :
- assurer la protection internationale des
réfugiés
- rechercher des solutions permanentes à leurs
problèmes
- améliorer la protection contre le refoulement et la
sécurité physique et réduire les incidents de violence, en
particulier moyennant la prévention et la réponse à la
violence sexuelle.
- Prévenir la malnutrition et réduire la
prévalence et l'impact du VIH/Sida.
- Garantir que les droits civils, sociaux et
économiques sont assurés et que les opportunités
d'autonomie sont optimisées en accordant une attention
particulière aux droits des femmes et des enfants
- Garantir le droit à l'éducation
- Accroître et améliorer le niveau et la
qualité de l'enregistrement des personnes relevant de compétence
du Haut commissariat des nations unies pour les réfugiés
- Prévenir l'asile moyennant la mise en oeuvre
effective de convention de 1951 et de son protocole de 1967 ainsi que des
normes internationale et régionales y afférentes
- Renforcer la capacité des pays-hôtes à
conduire ce processus de détermination du statut, à fournir un
asile de qualité et à proposer des solutions durables. (37(*))
III.1.5. Fonctionnement du haut commissariat pour les
réfugiés
Le haut commissaire est élu par l'assemblée
générale sur proposition du secrétaire
général après décision favorable du conseil
économique et social. Son mandat est aligné sur la durée
de reconduction de l'organisation. M. Anonio Guterres (Portugal) a
été élu le 27/002/2005 par l'assemblée
générale pour un mandat de 5 ans. Il a pris ses fonctions le 15
juin 2005.
a) Le Comité Exécutif
Le Comité exécutif du Haut Commissariat des
Réfugiés se répartit en période par des sessions
dont la 1ère session débute en octobre à
Genève, nous retenons que la composition en 2006 compte 68
membres : Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Argentine, Australie,
Autriche, Bangladesh, Belgique, Brésil, Canada, Chili, Chine, Chypre,
Colombie, Congo (RD), Corée du Sud, Côte d'Ivoire, Danemark,
Equateur, Egypte, Espagne, Etats-Unis, Ethiopie, Finlande, France,
Grèce, Guinée, Hongrie, Inde, Iran, Irlande, Israël, Italie,
Japon, Kenya, Lesotho, Liban, Madagascar, Maroc, Mexique, Mozambique, Namibie,
Nicaragua, Nigeria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pakistan,
Pays-Bas, etc..
Enfin le Comité Permanent, crée en 1995, se
réunit 3 fois par an sur les questions de protection internationale et
les questions administratives et financières.
b) Budget, Ressources et dépenses du Haut
Commissariat des réfugiés en République
Démocratique du Congo
1. Budget (38(*))
Il est alimenté par des contributions volontaires, dont
1 milliards de dollars auxquels il faut ajouter une subvention
prélevée sur le budget ordinaire de l'organisation
destinée à des dépenses administratives.
Parmi ses priorités pour 2004, le Haut Commissariat
entend renforcer les opérations sur le terrain, tout
particulièrement les activités de protection ainsi que la
recherche de solution durable. Un accent particulière continue
d'être mis sur l'Afrique, continent pour lequel les ouvertures de
crédits en 2004 s'élèvent à 35 pour cent du budget
total.
Les instructions concernant la présentation du budget
en 2004 mettent en lumière un certain nombre de secteurs qui recevront
une attention particulière.
Par contre en 2005, les besoins budgétaires
s'élèvent à 1.359,2 millions de dollars, une contribution
plus importante du budget ordinaire des Nations Unis de 34,6 millions de
dollars, un crédit plus important pour les administrateurs auxiliaires
de 8,5 millions de dollars et des programmes supplémentaires
s'élevant aujourd'hui à 370,2 millions de dollars.
Enfin, les besoins budgétaires globaux en 2006
s'élèvent à 1.145.297.000 dollars, y compris une
réserve des opérations à deux volets. La première
catégorie s'élevant à 75.823.300 dollars a pour but de
répondre aux objectifs de la réserve des opérations du
règlement de gestion du HCR.
Une deuxième catégorie d'un montant de
50.000.000 de dollars est prévue pour financer des activités
additionnelles en vue de répondre aux besoins des
réfugiées, conformément au statut du Haut Commissariat.
Le prolongement de cette expérimentation est
discutée en tenant compte de ce montant qui comprend également la
contribution du budget ordinaire des Nations Unis, soit 32.873.500 dollars,
ainsi que les crédits pour les administrateurs auxiliaires.
2. Ressources et dépenses
En 2004, les ressources et dépenses du HCR se
présentent comme suit : cela inclut le budget-programme annuel,
soit 922,9 millions de dollars, l'allocation du budget ordinaire des nations
Unis de 25 millions et les crédits pour les administrateurs auxiliaires
de 7 millions.
Les besoins budgétaires révisés au
1er juillet 2004 s'élèvent à 126 millions et
incluent : le programme annuel 948 millions, les programmes
supplémentaires actuels ainsi que la contribution du budget ordinaire
des Nations Unies et les crédits pour les administrateurs
auxiliaires.
En 2005, par contre les ressources et dépenses du HCR
se présentent comme suit : le Comité Exécutif a
approuvé une dotation budgétaire de 981,6 millions de dollars,
cela inclut le budget-programme annuel, soit 9458 millions de dollars, la
contribution du budget ordinaires des nations Unis, soit 28,8 millions de
dollars et les crédits pour les administrateurs auxiliaires soit 7
millions de dollars.
Enfin en 2006, les dépenses allouées par le HCR
étaient de 275,1 millions soit 24 % de l'estimation totale et d'autres
dépenses proposées dans le budget s'élèvent a 87
millions de dollars, ce qui inclut la contribution du budget ordinaire de 32,9
millions de dollars.
c) Effectifs en 2005
L'effectifs du Haut Commissariat des Réfugiés en
2005 compte 5032 agents, dont 1.440 administrateurs étaient
employés par le HCR, au siège et dans 120 bureaux.
d) Siège
Le Haut Commissariat des Nations Unis pour les
Réfugiés a son sièges à Genève au 154, Rue
de Lausanne, case postale 2.500 dépôt : 1211 à
Genève.
III.2. L'aide humanitaire du Haut Commissariat pour les
Réfugiés en République Démocratique du Congo
III.2.1. Protection et assistance du Haut Commissariat
pur les Réfugiés
La présence du HCR dans un coin du globe est
liée en une catastrophe humanitaire, il est présent en Afrique en
général et la République Démocratique du Congo en
particulier.
L'intervention du HCR en République Démocratique
du Congo a été possible surtout grâce au concours de
certaines organisations indépendantes telles que : ECHO, CICR pour
ne citer que celles-là en République Démocratique du
Congo, l'aide immédiate du HCR et d'autres organisation non
gouvernementales ou humanitaires ont permis de fournir les abris et une
assistance à plus de 2 millions des Réfugiés
menacés par la maladie, la faim, la peur et la guerre en
République Démocratique du Congo à partir du 2 août
1998.
Toute fois, nous allons plus parler de différents types
de protection et d'assistance du HCR en République Démocratique
du Congo, notamment :
a. L'urgence : couvre les activités
générées par un afflux de réfugiés ou des
personnes relevant de la compétence du haut Commissariat visant à
satisfaire rapidement les besoins basiques de suivie. Ce type d'assistance ne
durera normalement pas plus d'une année et se concentrera
essentiellement sur les mesures destinées à sauver et à
maintenir des vies.
b. Les soins et l'entretien : couvre les
activités pour des Réfugiés en situation relativement
stable, où leur survie n'est plus menacée, mais où
l'avenir du groupe es Réfugiés en termes de solution durable n'a
pas encore été déterminée.
Cette assistance peut inclure l'alimentation, le transport,
les articles ménagers et les habits, les installations sanitaires, les
services de santé, les abris et l'éducation.
c. Les rapatriement librement consenti : couvre
les activités liées au retour au pays d'un groupe de
réfugiés, ceci étant la meilleure des solutions
envisageables, pour autant que la nature volontaire du rapatriement soit
assurée. L'assistance dans cette catégories est conçue
pour aider les réfugiés à surmonter les difficultés
pratiques lors du retour au pays.
d. L'installation sur place : Lorsque le
rapatriement librement consentit n'est pas encore envisageable et que les
réfugiés ont l'opportunité de résider
légalement dans le pays hôte et de jouir des droits civiques et
économiques, comparables à ceux de la population sur place, les
activités autonomes dans le pays de premier asile et à
s'intégrer dans la vie économique et sociale de la nouvelle
communauté.
e. La réinstallation : Lorsque aucune autre
solution n'est envisageable, les activités dans cette catégorie
permettent aux réfugiés de se réinstaller dans un nouveau
pays. Cela s'applique habituellement aux réfugiés admis
temporairement dans un pays d'asile à la condition d'une
réinstallation permanente ailleurs.
III.2.2. Intervention du Haut Commissariat des Nations
Unis pour les Réfugies en République Démocratique du
Congo
En République Démocratique du Congo, la
présence du HCR est significative chaque année, un budget
conséquent devant couvrir l'ensemble des besoins des
Réfugiés est sollicité au siège à
Génève.
Après la guerre d'agression c'est à dire
après l'année 2003, le budget prévu était de
62.000.000 de dollars pour les Réfugiés et déplacés
internes congolais. (39(*))
Le HCR a annoncé qu'elle cherchait à collecter
le montant cité d'assister les centaines de milliers de personnes
déplacées à l'intérieur de la République
Démocratique du Congo et les congolais Réfugiés dans des
pays voisins.
Dans ce cadre, ce budget prévu en raison de la crise
financière que traverse l'organisation était de 47.000.000
dollars lesquels ont été disponibiliser au 30 septembre 2004
(40(*)) avec un volet
éminemment social qui met en oeuvre des projets intéressants, les
groupes les plus touchés dont les vieillards et les handicapés et
autres projets en faveur des femmes et des enfants rapatriés en
République Démocratique du Congo.
Conformément à la convention de 1951, le HCR
raffermit ses relations avec les ministères et services intervenants
dans la gestion des problèmes des réfugiés, affaires
étrangères, Intérieur, droits humains, affaires sociales
et familles, DGM, Agence Nationale de Réinseignement (AMR).
C'est sous cet aspect que le HCR à Kinshasa a
organisé un séminaire de formation sur la protection
internationale des réfugiés en 2005. Ces assises destinés
aux fonctionnaires de ses services ont familiarisé ceux-ci avec les
instruments juridiques régissant la protection internationale des
réfugiés.
Le HCR s'est également employé à
réinstaller dans d'autres pays, les réfugiés qui ne se
sentaient plus à l'aise en République Démocratique du
Congo ; il a facilité aussi le retour des congolais d'Angola, de
Brazzaville, de l'Ouganda, du Rwanda... en République
Démocratique du Congo après les hostilités de 2004
jusqu'en 2005.
Le HCR intervient dans plusieurs domaines notamment dans le
domaine de la santé, il a élaboré une stratégie qui
met un accent particulier sur la santé des réfugiés et la
prévention des MST/sida ; ces réfugiés atteints ont
bénéficiée de la gratuité des soins, il fournit le
matériel nécessaire aux structures de santé des
réfugiés pour lutter contre la contaminations des maladies
transmissibles.
Il intervient aussi dans le cas de malnutrition au niveau de
la communauté internationale, auprès de donateur car le HCR fait
de son mieux pour apporter de l'aide aux réfugiés.
Après la guerre en République
Démocratique du Congo, le HCR a proposé à l'occasion de
l'exode des réfugiés congolais et consorts des enveloppes de
services notamment pour la gestion et les services aéroportuaires, la
logistique des aéroports locaux, l'approvisionnement en carburant,
l'alimentation en eaux, nourriture et les installations sanitaires.
Pour l'éducation, il réhabilite les
écoles dans des camps des réfugiés pour que les enfants
étudient, parfois même ils reconstruisent des écoles.
Ils réhabilitent aussi des routes pour venir en aide
aux populations locales, par des transports, par l'exonération
douanière, enfin lorsqu'il y a conflit foncier et l'aménagement
des camps.
On constate à travers le monde qu'il y a une multitude
des réfugiés en général et en R.D.C en particulier,
le HCR rencontre des réels problèmes dans ses interventions.
Il y a le personnel du HCR face au nombre sans cesse croissant
des personnes à encadrer. Les possibilités d'interventions
matérielles directes sont extrêmement limitées. IL ne sert
à rien pour les réfugiés, que des agents
expérimentés de l'assistance humanitaire soient tués ou
grièvement blesses en intervenant dans n'importe quel coins
touché par la guerre.
Enfin, nous le disions déjà, la présence
des réfugiés est bien le symptôme le plus évident
des conflits de tout genre à travers les Etats. Il faut donc que le HCR
agisse à plusieurs niveaux conformément à son rôle
humanitaire traditionnel et focalise ses actions sur la prévention
à court terme, d'où la preuve en est que depuis 2004, environ
89.000 réfugiés congolais ont été rapatriés
par le HCR plus précisément dans les provinces de l'Equateur, du
Sud-Kivu et du Katanga comme nous avons souligné ci-haut et plus de
500.000 déplacés internes sont rentrés chez eux dans
l'année 2006.
III.2.3. Les rôles du haut commissariat des
Nations-Unies pour les réfugiés après la guerre
d'agression en République Démocratique du Congo
Ici, nous allons parler brièvement des
différents rôles joués par le HCR en République
Démocratique du Congo. Le mandat du Haut Commissaire des Nations-Unies
pour les réfugiés a été établi en vertu de
la résolution 319 de l'Assemblée Général et a
commencé ses activités le 1er janvier 1951. Le statut
du HCR est contenu dans la résolution 428. de l'Assemblée
Générale. L'Assemblée Générale a par la
suite demande au Haut Commissaire de fournir une assistance aux
rapatriées et de surveiller leur sûreté et leur
bien-être à leur retour.
En outre, sur la base de requêtes spécifiques du
secrétaire général ou d'organes principaux
compétents du système des nations-Unies, et moyennant le
consentement de l'Etat concerné, le HCR fournit une assistance
humanitaire et une protection aux personnes déplacées à
l'intérieur du territoire, concernant les activités d'assistance
du HCR, les dispositions fondamentales du statut ont été
élargies par la résolution 832 de l'Assemblée
générale.
Cependant le fondement juridique internationale de la
protection des réfugiés trouve sa première expression dans
la convention des Nations-Unies de 1951 relative au statut des
réfugiés et son protocole de 1967. Il existe par ailleurs
d'autres instruments internationaux concernant la protection des
réfugiés tels que la convention de 1939 relative aux droits de
l'enfant.
Au niveau régional, on compte également des
instruments et déclarations importants tels que la convention de 1969
régissant les aspects propres aux problèmes des
réfugiés en Afrique, de l'organisation de l'Unité
Africaine.
C'est ainsi que l'Assemblés générale
fournit un cadre cohérent et global pour le HCR et ses partenaires dans
la réponse aux défis actuels concernant les
réfugiés et les autres personnes relevant de la compétence
du haut Commissariat.
III.2.4. La contribution du HCR après la guerre
d'agression
Cette section indique le tableau général sur la
contribution du HCR de tous les donateurs du HCR dans con intervention en
République Démocratique du Congo. Le contribution du HCR
provient du don du gouvernement, des associations sans but lucratif. L'argent
vient du donateur de bonne volonté qui apporte de l'aide. Normalement,
ils sont nombreux mais nous en retenons quelques uns :
Donateurs
|
Contributions
|
1. Etats-Unis d'Amérique
|
302.252.199
|
2. Japon
|
81.751.782
|
3. Commission Européenne
|
80.520.350
|
4. Royaume-Uni
|
48.389.746
|
5. Italie
|
12.175.249
|
6. France
|
11.946.916
|
7. Irlande
|
10.169.732
|
8. Fonds fiduciaires pour l'Iraq du groupes des N.U. pour le
développement
|
7.126.200
|
9. Belgique
|
8.497.527
|
10. Donateurs privés en Italie
|
3.774.452
|
11. Donateurs privés au Japon
|
2.210.639
|
12. Donateurs privés aux Etats-Unis
d'Amérique
|
1.110.762
|
13. Portugal
|
1.110.598
|
14. Banque de développement du Conseil d'Europe
|
1.004.000
|
15. Donateurs privés en France
|
269.696
|
16. Organisation pour la sécurité et la
coopération en Europe
|
600.000
|
17. République Tchèque
|
431.416
|
18. Angola
|
296.614
|
19. Afrique du Sud
|
260.006
|
20. Chine
|
250.000
|
21. Programme de développement des N.U.
|
66.542
|
22. Programme du Golf Arabe pour les organes de
développement des Nations Unis (AGFUND)
|
50.000
|
23. Volontaires des Nations-Unis
|
3.137
|
24. Donateurs privés en Belgique (41(*))
|
705
|
III.3.5. Le partenariat du HCR et les autres
organismes
L'évolution de la situation mondiale, les initiatives
des nations-Unis et de la reforme humanitaire et l'évolution du Concept
de partenariat engendre des défis et des perspectives pour l'ensemble
des partenaire y compris le HCR. Le HCR réévalue donc son
rôle pour garantir une collaboration optimale avec ses partenaires dans
la mesure où il s'efforce de s'acquitter de son mandat de protection et
d'assistance aux réfugiés ainsi qu'à d'autres personnes
relevant de ses compétence.
III.3.5.1. Collaboration avec les organes de
coordination au sein du système des Nations Unies
Le HCR a continué d'appuyer l'agenda de réforme
du système des Nations Unies ainsi que les efforts visant à
accroître l'efficacité de l'action humanitaire internationale dans
son ensemble. Le Haut Commissariat s'est donc engagé à assurer le
suivi d'un examen de la réponse humanitaire par le biais du
Comité Permanent Inter-institutions (CPI) et du sommet mondial de 2005.
Le HCR a également établi une liaison avec le groupe de haut
niveau du secrétaire général sur la cohérence
à l'échelle du système et participé au suivi des
recommandations pertinentes du Rapport du groupe « Uns dans
l'action ».
LE HCR participe activement au concept « unis dans
l'action », y compris aux initiatives pertinentes des équipes
des Nations Unies au Mozambique, au Pakistan, au Rwanda et en République
Unies de Tanzanie. Au niveau mondial, le HCR contribue à
l'élaboration, à l'échelle du système de la
politique générale ainsi que des principes directeurs et
instruments opérationnels. Dans ces deux contextes, le HCR accorde une
priorité aux perspectives encourageantes du processus « unis
dans l'action » pour la recherche de solutions aux
réfugiés et aux autres personnes relevant de la compétence
du HCR.
C'est principalement par le biais du CPI que le HCR contribue
à la politique générale inter-institutions et à
l'orientation sur le processus de reforme humanitaires y compris l'approche
sectorielle.
A la fin de 2006, 12,8 millions de déplacés
internes recevaient une protection et une assistance directe ou indirecte de la
part du HCR et de ses partenaires. En vertu de l'approche sectorielle, le HCR
est l'agence chef de file pour le groupe sectoriel global sur la protection.
L'approche sectorielle a permis une coopération plus
étroite avec l'Office pour la Coordination des Affaires Humanitaires
(OCHA) et avec les ONG ainsi qu'un rôle de co-direction constructif avec
l'organisation internationale pour les migrations (OM).
Le HCR poursuit également un dialogue avec le
Comité International de la Croix-Rouge sur la coopération dans le
cadre de l'approche sectorielle bien que le CICR ne fasse pas partie du
mécanisme de réponse officielle.
III.3.5.2. Partenariats bilatéraux avec les
Nations Unis et autres organisations internationales
La collaboration bilatérale continue d'être une
caractéristique clé de l'élaboration de la politique
générale et de la mise en oeuvre du mandat du HCR. En
collaboration avec le Fonds des Nations Unis pour l'Enfance (UNICEF), un plan
de travail inter-institutions mondial sur la protection de l'enfant dans les
situations d'urgence a été élaboré au début
de 2007 et est actuellement en cours d'application. La coopération
étroite entre le HCR et le programme alimentaire mondial s'est
poursuivie dans le cadre de plus de 30 opérations sur le terrain ainsi
qu'au siège.
En outre, le HCR reste engagé dans l'initiative visant
à mettre fin à la malnutrition et la faim des enfants conduite
par l'UNICEF et Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour atteindre le premier
objectif du millénaire pour le développement.
Le HCR continue de collaborer avec le Programme des Nations
Unis pour le Développement (PNUD) suite à la signature d'une
lettre d'intention en matière de collaboration dans le cadre de
l'initiative ART.
Le HCR collabore actuellement avec le PNUD sur les projets ART
GOLD en Equateur et en Serbie. Le HCR a participé au groupe de travail
à l'échelle des Nations Unis sur la création d'emploi, la
création d'activités génératrices de revenus et la
réintégration dans les situations post-conflit co-dirigé
par l'OIT et le PNUD.
Le HCR continue à collaborer avec l'organisation
mondiale de la santé (OMS) pour répondre aux besoins sanitaires
des personnes relevant de sa compétence.
La collaboration entre HCR et le CICR s'est élargie
tant au siège que sur le terrain. En novembre 2006, les deux
organisations ont signé une note conjointe afin de renforcer les liens
de coopération et de coordination. Cela inclut l'opération en
Iraq où le HCR est en contact fréquent avec le CICR pour
déterminer les modalités les plus efficaces de fourniture d'une
aide humanitaire d'urgence grâce à la gestion à
distance.
III.3.5.3. Partenariat avec les ONG
Le HCR s'efforce toujours d'améliorer et de s'appuyer
sur ses partenaires vitaux avec les ONG, il a lancé une étude de
sa gestion des azccords de sous-projet et les niveaux actuels des contributions
du HCR aux frais fixes et aux salaires des expatriés des sièges
des ONG. Parmi les propositions concrètes actuellement mise en oeuvre,
il convient de citer : les améliorations de la gestion globale des
accords de sous-projet, y compris la signature opportune d'accords et le
transfert des premiers versements : une augmentations des frais fixes
d'appui au siège pour les ONG internationales de cinq à sept pour
cent à compter. Le niveau des contributions du HCR aux salaires des
fonctionnaires expatriées des partenaires d'exécution
internationaux sera passé en revue et un groupe de travail du HCR sur
les critères de sélection relatifs aux partenaires
d'exécution sera bientôt mis sur pied.
Le HCR a mandaté une étude des interlocuteur
impliquant les ONG nationales et internationales ainsi que le personnel du HCR.
Les principales recommandations avaient pour but de redéfinir le
partenariat de façon plus complète, transparente et
équitable tout en respectant les mandants de chacun.
Le HCR a élaborer une base de données des
partenaires contenant une information de base sur quelque 3.000 ONG. Plus de
84 pour cent des fonds canalisés par les ONG couvraient sept secteurs
principaux : assistance juridique / protection ; appui
opérationnel aux agences et autres infrastructures pour les
réfugiés afin de renforcer les dispositifs existants avec les ONG
sur l'invitation du Comité directeur pour la réponse humanitaire,
le Haut commissaire a accepté d'être un partenaire à part
entière de l'opération d'examen par les pairs de l'obligation
redditionnelle concernant les questions humanitaires.
III.3.6. Bilan du Haut Commissariat des
Réfugiés en République Démocratique du Congo
Nul n'ignore que l'objectif global au titre du mandat du HCR
est de fournir une protection internationale aux réfugiés et aux
personnels relevant de sa compétence et rechercher une solution durable
a leur sort ; en attendant la mise en oeuvre d'une solution durable,
veiller à la fourniture d'une assistance humanitaire en respectant
l'environnement, au personnel relevant de sa compétence, tout en
préconisant une meilleure qualité de vie et une autonomie par le
biais d'une approche de développement communautaire. La défense
des droits des réfugiés, promouvoir des partenariats efficaces
avec d'autres organisations internationales et collaborer avec des acteurs qui
jouent un rôle vital aux niveaux local, national, régional et
mondial pour assurer la protection internationale, l'assistance et les
solutions durables des réfugiés.
En ce qui concerne notre étude, nous avons
constaté qu'avec le HCR le nombre des réfugiés congolais a
diminué pendant les années de notre travail.
Notons que le bilan du HCR en République
Démocratique du Congo demeure positif au regard de la communauté
internationale à travers ses différentes interventions ainsi que
toutes les opérations menées en R.D.C après la guerre
d'agression.
CONCLUSION
Notre étude a consisté à analyser l'aide
humanitaire de la communauté internationale après la guerre
d'agression ; le HCR a été choisi comme notre sujet
d'investigation de la période allant de 1998 à 2003.
Toute fois, notre objectif dans cette étude
était de montrer la manière dont le HCR vient en aide aux
réfugiés dans le monde en général et en
République Démocratique du Congo en particulier.
L'intérêt majeur de notre étude est de
réaliser une analyse approfondie sur l'implication du Haut Commissariat
aux Réfugiés au regard de ses objectifs afin d'offrir aux
populations des raisons concrètes d'esperer face à l'absence
parfois des Etats face à des situations de détresse des
populations sinistrées.
Après analyse et traitement des données mises
à notre disposition par la direction générale du HCR, nous
sommes arrivée à la conclusion selon laquelle l'apport du HCR
durant la guerre d'agression en République Démocratique du Congo
n'est pas le moindre, il a été positif en ce sens que le HCR va
réduire la souffrance des populations touchées par cette
guerre.
En outre, l'intervention du HCR en République
Démocratique du Congo a été significative avec un budget
conséquent ayant couvrir les besoins de première
nécessité des réfugiés congolais bien que la
misère ou la souffrance des réfugiés en Afrique et en
République Démocratique du Congo en particulier n'est pas
soulagée par le seul HCR, mais par bien d'autres organismes
spécialisées des N.U.. Le HCR est souvent épaulé
par des institutions internationales telles que : le PAM, l'UNICEF, l'OMS,
le CICR,...
Il sied de dire que la collaboration entre le HCR et les
partenaires va bien au-delà des organes de coordination des N.U., des
partenaires bilatéraux globaux ave les N.U. et d'autres organisations
internationales ainsi que les ONG et les gouvernements, le secteur
privé, les forces de maintien de la paix, les Médias, les
universités, les réfugiés, les communautés
hôtes et un large éventail d'autres acteurs jouent un rôle
vital aux niveaux local, nationale, régionale et mondial pour assurer la
protection internationale, l'assistance et les solutions durables des
réfugiées et d'autres personnes relevant de sa
compétence.
La collaboration optimale avec d'autres acteurs est donc
cruciale pour engranger des résultats significatifs. Le HCR poursuit
ses efforts à cet égard et se réjouit des orientations du
comité Permanent sur les moyens d'améliorer son approche de la
coordination et du partenariat à l'avenir.
Les objectifs du HCR semblent être ambitieux au regard
de la situation de la République Démocratique du Congo. Ses
interventions ont été parfois spectaculaires mais souvent peu
efficaces. Des milliers de vies humaines ont été
préservées, les pays riches exclusivement ont souvent mis la main
à la pêche, des milliers de réfugiés ont
été rapatriés.
Mais le HCR est buté à des difficultés
d'ordre divers, notamment la politique des pays concernés sur
l'autorisation du HCR à opérer dans leur pays.
Enfin, le HCR dans ses nombreuses interventions ou actions
menées au sein des pays touchés par des guerres n'ont pas
été choses faciles. Pour y parvenir, il faut que le respect des
droits de l'homme et de la démocratie soient intervenus ou
envisagés dans des Etats.
* 1 Marcel
NTUMBA ; Notes de cours de méthodologie de recherche en
science sociale, UPN/G2, 2003-2004, p. 35.
* 2 Idem, p.32.
* 3 Dictionnaire petit Larousse
illustré, Paris, 1995, p. 48.
* 4 MENDET,
De l'Aide à la récolonisation, le Seuil, Paris 1972, p.
91.
* 5 PACANT M., et BOUJON
MP, Le monde contemporain, 1945-1975, Armand Colin, Paris,
9ème Ed.
* 6 PACANTM, et BOUJON
MP, Op. Cit.
* 7 EVERETTE
HAGER, Economie de développement, Ed.
Economico, Paris 1982, p. 373.
* 8 LUMANA B.,
Cours de Droit Constitutionnel et Institutions Politiques, G1 R.I.,
UNIKIN, 1997-1998.
* 9 MGUYEM QUOC DIHR et
al, Droit International Public, Paris, Ed. LGDJ, Paris 1999, p.
38.
* 10 MGUYEM QUOC DIHR
et al, Idem.
* 11 MGUYEM QUOC DIHR
et al, ; Op. Cit., p. 39.
* 12 CARL VIN
CLAUSEWITZ, De la guerre, Paris 1984, p. 51.
* 13 Dictionnaire petit
Larousse illustré, Op. Cit, p. 498.
* 14 Gerard
CORNU, Vocabulaire juridique, 8ème Ed. PUF,
Paris, 1987, p. 547.
* 15 MAPUYA
K.T., Désuétude du système de
sécurité collective, Kinshasa, PUZ, 1986, pp. 86-87.
* 16 KABENGELE
DIBWE, Note de cours de géographie économique et
humaine, G1 R.I., UNIKIN, 2002-2003, Inédit.
* 17 Prof KALUBI
MIKOLA ; note du cours d'histoire politique du Congo, G2 R.I.,
UPN, 2002-2003, p.
* 18 MONDO BARHASSHUM
DIRIBA; Zaïre, A countru stady wisconsus, Ed. Hand
book series, 1971, p. 223.
* 19 MONDO BARHA
SHINDIRIBA ; Guerre et déplacement de la population du
Nord Kivu et du Sud Kivu et du Maniema en R.D.C. entre 1996 et 2000,
Inédit, UNIKIN, 1999-2000, p. 14.
* 20 Idem.
* 21 YEZI
MPIANA, Le rôle ambiguë du conseil de
sécurité face à l'agression armée contre la R.D.C.,
06 octobre 1998, PUK, Kinshasa,1998, pp97-98.
* 22 MOVA
SAKANYI, De l'agression Rwando-ougandaise au Congo : le droit
internationales à l'épreuve de réal politik et des
intérêt des multinationales, in la guerre d'agression contre la
R.D.C. et l'interpellation du droit international,, PUK, Kinshasa, 1999.
* 23 La référence
plus, n° 2280 du 02 octobre 2001, p. 4.
* 24 IRIN CEA : Bulletin
hebdomadaire, n°13 : 99 du 27 mars au 02 avril 1999.
* 25 GALLOY D. et
HAYTF, Histoire de notre temps, Ed. Wesmod Charlier, Namur,
1977, p. 34.
* 26 QUE DEU DEC
J.P. ; Commentaire de l'article 33 de la charte des Nations-Unis
sous la direction des Professeurs LOT, Ed. Economica, Paris, p. 567.
* 27 CERVENDA,
cité par KOLI ELOMBE et MONONI ASUKI, OUA dix ans après,
PUZ, UNAZA, 1973, p. 41.
* 28 FICHIER R. &
URY William, Comment réussir une négociation, Ed.
Paris ; 1982, p ; 14.
* 29 Roger MUCHELLI
& Raymond MESTRIAUX cité par Lionel de Bellenger, les
techniques d'argumentation et de négociation, entreprises modernes,
Ed. Paris I, 1978, p. 125.
* 30 DAILLER
P. ; Droit International Public, 6ème
Ed. LGDY, 1999, p. 57.
* 31 Idem
* 32 KALINDJE
D. , Cours de Droit International Public, G3 UPN, 2004-2005, p.
75.
* 33 LUKOKI
J., Nature, nécessité et fiscalité de la
diplomatie dans le monde d'aujourd'hui et de demain, actes de séminaire
de Katanga, mais Ed. Université du Kasaï, Kananga, p. 15.
* 34 DAILLER
P., Op. Cit., p. 799.
* 35RAY
WILKINSAN, Droits de l'homme, folie de l'homme, in
« Réfugiés » n° 111, HCR,1998, p. 9.
* 36 Rapport du
séminaire sur des problèmes des réfugiés au
Zaïre, HCR, 1982, Genève, p. 9.
* 37 Direction
Générale du L'UNHCR, Op. cit., p17-18
* 38
www.unhcr.org/statistics
* 39 Direction
Générale de l'UNHCR ; appel global de l'UNHCR,
Kinshasa/Gombe, 2007.
* 40 Les Nations-Unis et la
lute contre la pauvreté en République Démocratique du
Congo ; bulletin spécial, Kinshasa, nov. 2004, p. 10.
* 41 Source :
www.unhcr.org/statistics.