1.2.1 Technique:
La méthode repose
sur les données les plus récentes dans le domaine des
neurosciences, des sciences cognitives et de l'ergonomie. Cette technique
représente une évolution par rapport aux méthodes
expérimentales utilisées jusqu'alors en évitant le
tâtonnement de type essai-erreur.
Elle peut être
associée à celles des ergothérapeutiques, des
psychomotriciens, etc.... Cela nécessitera souvent la participation du
sujet aux activités d'un centre spécialisé dans la basse
vision, et qui s'adressera non seulement à l'oeil et au cerveau mais
aussi à la personne dans sa globalité.
1.2.2 La fréquence
et le nombre des séances:
Les séances sont
organisées le plus régulièrement possible avec une
périodicité hebdomadaire ou bimensuelle, chaque séance
dure en moyenne une heure. Ce rythme permet au sujet d'effectuer un travail
personnel proposé par l'optométriste en fonction des
résultats obtenus en cours de séance pour renforcer leurs
apprentissages et les techniques enseignées au cours
d'entraînement. En moyenne, il faut une dizaine de séances pour
atteindre les objectifs fixés en commun lors de l'élaboration du
projet de l'éducation. Entre six mois et un an sont donc
nécessaires pour aboutir à un résultat stable.
1.2.3 Training visuel
adéquat:
Tout procédé
de réadaptation doit commencer par une entrevue préalable afin
d'établir le degré de fonctionnalité, les premiers gestes
à poser et, avant tout, les capacités cognitives du sujet. Vient
ensuite, l'évaluation des fonctions visuelles résiduelles qui
présente une occasion unique de mesurer, évaluer et documenter
avec exactitude l'étendue de la perte de fonctionnalité du sujet.
Une évaluation précise portera sur l'acuité visuelle, la
sensibilité au contraste, la binocularité, etc....
1.3 Acuité
visuelle:
La mesure de
l'acuité visuelle est la pierre angulaire de l'activité de tous
professionnels de la vision.
En effet, cette mesure est
le point de départ de toute démarche diagnostique et
thérapeutique: donner ou redonner la meilleure acuité visuelle
possible au patient qui nous fait confiance.
Il existe toutefois une
tendance contre laquelle il est indispensable de lutter: celle de
réduire la fonction visuelle à l'acuité visuelle et de
penser que pour vue que le patient «voit bien», sa prise en charge
est correcte. Cette façon de résonner est une triple
erreur.
L'acuité visuelle
n'est qu'un élément de la fonction visuelle globale. Elle
comprend certes, l'acuité visuelle mais aussi le champ visuel, la vision
des couleurs, la vision nocturne, la mobilité oculaire et la vision
binoculaire. Une excellente acuité visuelle
ne veut pas dire que le système visuel est à son optimum. En
effet, pour compenser les défauts du système visuel, l'organisme
possède tout un ensemble de moyens pour permettre au sujet d'avoir la
meilleure acuité visuelle possible. Cependant, l'emploi de ceux-ci a un
prix à payer plus ou moins lourd: les signes fonctionnels. Elle réduit le système visuel à
un simple phénomène d'optique. Or, si l'oeil est un appareil
d'optique remarquablement élaboré, il est avant tout un appareil
de décryptage de l'information visuelle qui nous entoure: jour et nuit,
orientation de la lumière, information colorée, mouvements,
discrimination générale des formes (champ visuel), discrimination
fine, etc.... Limiter l'oeil à un simple appareil optique est, d'une
certaine façon, ne pas le comprendre.
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