Paragraphe 4 : Agrégation des effets par rapport aux
secteurs de production
Lorsque que la demande augmente dans plusieurs secteurs j,
l'impact agrégé peut être
dP
obtenu par la moyenne des impacts agrégés sur les
groupes de ménages j
á
P áj
|
pondérée
|
par le poids des différents secteurs dans
l'économie. Ainsi, l'impact agrégé par rapport aux
secteurs est fourni par la relation :
dP á
dP
s ? ?
? ,
j j
1 ? ?
á
P P
á =
á j
= w j ? ?
s
Avec wj le poids du secteur j dans
l'économie. Bien évidemment ? wj 1
j= 1
Paragraphe 5 : Décomposition de multiplicateurs
Les multiplicateurs de prix fixes sont décomposés
en deux éléments : les effets distributifs et les effets
d'interdépendance.
m
On pose
d á S á d
j i j= ?
i = 1
. Les dáj sont appelés effets
distributifs et permettent de capter
l'intensité des flux d'affectation de revenus aux groupes
de ménages, suite à une augmentation de la demande
exogène.
Les effets d'interdépendance
ráj sont déduits de la relation
máj = rájdáj.
m
Ainsi, j
dáj
á
r =
avec
?
á j
m
m S m
j i ij
=
á á
?
i = 1
m
d S d
j i j=
á á
?
i = 1
Les ráj sont les multiplicateurs
keynésiens des effets distributifs dáj ,
corrigés par les propensions marginales à dépenser des
ménages.
DEUXIEME PARTIE : IMPACT DE LA CROISSANCE
SECTORIELLE SUR LA REDUCTION DE LA PAUVRETE AU BENIN
CHAPITRE III : ANALYSE SECTORIELLE ET PAUVRETE AU
BENIN
|
Cette section présente une analyse de
l'évolution du Produit Intérieur Brut aussi bien en terme d'offre
qu'en terme de demande sur la période 1995-2005. Au niveau de l'offre,
l'analyse a exploré principalement les secteurs primaire, secondaire et
tertiaire. Du côté de la demande, l'analyse s'est notamment
intéressée à la consommation et à
l'investissement.
Section 1 : Evolution sectorielle de l'économie
béninoise Paragraphe 1 : Structure sectorielle du Produit
Intérieur Brut - Au niveau de l'offre
L'évolution du PIB du côté de l'offre
révèle que les secteurs primaire et tertiaire ont une nette
prépondérance. Leur part moyenne annuelle est autour de 34,5% sur
la période 1995-2005. Le secteur secondaire a un poids faible : moins de
la moitié de la part moyenne annuelle des secteurs primaire et
tertiaire.
Les importations (c'est-à-dire l'offre
extérieure) occupent également une part importante dans
l'ensemble des ressources, soit 31,4% en moyenne. Ce qui veut dire que l'offre
domestique ne représente qu'environ deux tiers (2/3)du niveau de l'offre
totale.
S'il est vrai que les secteurs primaire et tertiaire ont une
bonne part dans le PIB, il faut quand même noter qu'ils ont connu des
évolutions presque en sens contraires sur la période 1995-2005.
En effet :
- sur la période 1995-1998, le secteur primaire a connu
une évolution de sa part qui est passée de 33,1% à 36,6%,
alors que le secteur tertiaire a enregistré une régression de sa
part qui est passée de 3 6,5% à 33,7%. ;
- sur la période 1998-2003, le secteur primaire a connu
une régression de sa part pour atteindre 32,1% alors que le secteur
tertiaire a connu une évolution qui passe de 12,8% à 13,7%.
- sur la période 2003-2005, il y a une stagnation
générale des différentes parts des secteurs primaire,
secondaire et tertiaire. L'évolution du secteur secondaire n'a pas connu
de variations significatives sur la période 1995- 2005. Quant aux autres
ressources14, elles ont représenté en moyenne 18,7% du
PIB sur la même période.
Graphique n° 4 : Structure des ressources du
PIB

0,90
0,80
0,70
0,60
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
1,00
PRIMAIRE SECONDAIRE TERTIAIRE AUTRES
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
- Au niveau de la demande
La consommation finale a nettement pris une avance sur
l'investissement et la demande extérieure (les exportations). Il n'y a
pas eu une grande variation des différentes parts autour de leur valeur
moyenne. La part moyenne annuelle est de 87,8% du PIB pour la consommation.
Cette a connu sa plus grande part en 2002 (soit 90,3%) et leur plus faible part
en 2000 (soit 85,6%).
14 Il s'agit des Services Non-Marchands,des DTI et TVA
intérieure.
Graphique n° 5 : Structure des emplois du
PIB
1,00 0,90 0,80 0,70 0,60 0,50 0,40 0,30 0,20 0,10 0,00
|
|
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
CONSOMMATION INV ESTISS EM ENT EXPORTATIONS
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Paragraphe 2 : Taux de croissance sectorielle du
Produit Intérieur Brut - Au niveau de l'offre
Dans l'ensemble, tous les secteurs primaire, secondaire et
tertiaire ont connu une évolution sur la période 1995-2005 car
les taux moyens annuels de croissance oscillent autour de 4,6%.
Le secteur primaire a connu son plus fort taux de croissance
en 2001 (6,4%) et son plus faible taux de croissance en 2003 (2,2%). La
situation critique a été observée en 2005 où il a
été noté une baisse de 0,8%.
Le plus fort taux de croissance du secteur secondaire a
été enregistré en 2000 (9,2%). C'est en 2004 qu'il est
noté une évolution à la baisse de 0,5% du taux de
croissance de ce secteur.
Dans le secteur tertiaire, le taux de croissance le plus
élevé est de 6,8% en 1995 alors que le taux le plus bas est de
-0,2% en 2004.
Quant aux autres ressources, elles ont enregistré le
taux de croissance le plus fort en 1995 (19,4%). Leur plus faible taux de
croissance a été atteint en obtenu en 2005 avec la valeur de
6,1%.
En somme, l'analyse fait ressortir que sur la période
1995-2005 :
- le taux de croissance le plus fort est enregistré au
niveau des autres ressources du PIB (19,4%)
- le taux de croissance le plus faible est observé au du
secteur secondaire en 2004 (-0,5%)
Graphique n° 6 : Taux de croissance des
ressources du PIB

20
15
10
-5
5
0
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
PRIMAIRE SECONDAIRE TERTIAIRE AUTRES
- Au niveau de la demande
La consommation a connu une évolution faible alors que
l'investissement a évolué en dent scie.
La croissance de la consommation a été forte
(5,4%) en 1998 et en 2002. mais en 2004 elle a fléchit avec un taux
négatif de -0,1%. La croissance annuelle moyenne de la consommation a
été de 4,0% sur la période.
Quant à l'investissement, il a une évolution
erratique sur la période 1995-2005 passant de 38,1% en 1995 à
-16,1% en 2005. c'est en 1996 que l'investissement a le plus baissé
(-18,3%).
D'une manière générale, l'analyse fait
ressortir que sur la période 2002-2005, la demande a été
moins dynamique que l'offre.
Graphique n° 7 : Taux de croissance des
emplois du PIB
50
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-10
-20
40
30
20
10
0
1995 1996 1997 1 9 9 8 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
-30
CONSOMMATION INV ESTISSEM ENT EXPORTATIONS



Paragraphe 3 : Contribution sectorielle à la
croissance du Production Intérieur Brut - Au niveau de
l'offre
Le secteur primaire est celui qui a le plus contribué
à la croissance du PIB sur la période 1995-2005 avec un taux
annuel moyen de 1,7%. Il est suivi du secteur tertiaire avec un taux de 1,4%.
Le secteur secondaire est celui qui a le moins contribué à la
croissance (0,6% en moyenne) sur la période d'observation.
Graphique n° 8 : Contribution à la
croissance des ressources du PIB

2003
PRIMA IRE SECO NDA IRE TERTIA IRE A UTRES
2004
2002
2005
2001
-1 , 0
4,0
2, 0
3,0
0,0
1 ,0
1 995
2000
1996
1999
1997
1998
- Au niveau de la demande
La consommation est la composante qui tire le plus la
croissance avec une contribution moyenne de 3,9% sur la période
1995-2005. L'investissement contribue pour seulement pour 0,7%. D'après
le graphique n°9, contrairement à la consommation qui connu une
évolution plus ou moins régulière, la contribution de
l'investissement a été très erratique sur la
période 1995-2005.
Graphique n° 9 : Contribution à la
croissance des emplois du PIB

CONSOMMATION INVESTISSEMENT EXPO RTA TIO N S
2003
2004
2002
2005
2001
-2 ,0
-4 ,0
6,0
4,0
2,0
0 ,0
1995
2000
1996
1999
1997
1998
En somme l'évolution des différents secteurs de
l'économie béninoise est caractéristique des
économies en développement avec deux pôles dominants,
constitué des secteur primaire et tertiaire ; et une secteur secondaire
faiblement développé qui se réduit à quelques
industries de transformation.
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