CONCLUSION
GÉNÉRALE
Au terme de ce travail, il est important de constater que le
partenariat est très présent dans les modalités d'action
et de collaboration de matière santé et des services sociaux.
Dans cette décennie 2000, l'omniprésence de la
dynamique de PPP n'est plus l'apanage de la société occidentale
(britannique, française, québécoise), quoiqu'elle soit
représentative aussi bien dans les pratiques que dans les politiques. Il
existe plusieurs types de PPP. Chaque société pratique son
approche qui correspond à ses besoins et à ses
réalités locales. L'approche québécoise comporte en
son sein plusieurs éléments qui peuvent s'adapter aux
réalités africaines. En outre, cette approche montre qu'il est
utile que l'État soutienne et donne aux gestionnaires des dispositifs
publics, la souplesse nécessaire leur permettant de traduire en actions
cet investissement en véritable stratégie locale.
L'application pratique de cette approche a été
observée à l'Agence de Santé et des Services Sociaux du
Saguenay-Lac-Saint-Jean au Québec au cours de notre stage. Plusieurs
méthodologies ont été appliquées pour avoir toutes
les informations sur le PPP, afin de proposer un modèle adaptable en RDC
pour la réhabilitation de l'hôpital de Doruma. Ce stage visait en
effet à vérifier la possibilité d'impliquer la population
à travers des comités de santé où les
communautés locales dans la prise en charge de leur milieu.
Quoique son sous-sol regorge des immenses ressources
naturelles, les conflits et la corruption généralisée ont
fait de la RDC l'un des dix pays les plus pauvres au monde. Comme en
témoigne le développement humain, l'État, bien
qu'engagé dans les reformes sociopolitiques, demeurent absent dans
l'approvisionnement de service de santé en direction des populations.
Le recours au projet de PPP en santé implique certaines
exigences pour l'État du fait de son contrôle sur les services
prestés en tant que garant de l'intérêt public.
Cette étude a permis de déceler les causes de
l'inaccessibilité aux soins de la population de la zone de santé
de Doruma. D'un coté, la détérioration des infrastructures
sanitaires empêche ses habitants d'avoir accès aux soins de
qualité, de l'autre, la pauvreté des paysans qui reste un grand
problème quant à la prise en charge de leur soin.
L'appui apporté par les bailleurs de fonds pose un
problème de pérennisation de l'action après leur
départ. Cependant, la contribution de ce projet portera sur
l'amélioration de l'accessibilité aux Service de Santé et
assurera la continuité de l'action tout en impliquant la
communauté locale. Des campagnes d'information visant les populations et
sur leur participation au projet et à la prise en charge de leur milieu
pourront être initiées.
Eu égard à ce qui précède, il est
nécessaire d'instaurer et maintenir la collaboration, la coordination et
l'engagement de chacun des partenaires. Ceci constitue un défi dans
l'implantation de ce projet de réhabilitation. Aucune application aussi
évoluée soit-elle ne peut se substituer à l'esprit
d'équipe, au respect mutuel et à la transparence qui constituent
les moteurs de toute coopération. De même, il sera judicieux que
l'ensemble de la population congolaise, en commençant par la
hiérarchie dirigeante au niveau de l'État, fasse preuve de
changement de mentalité pour le bien de tous.
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