Le logement à CASABLANCA: Ampleur et causes de la crise( Télécharger le fichier original )par Ahmed MESKINE - Ingénieur statisticien 2002 |
LES LOGEMENTS DANS LA REGION DU GRAND CASABLANCA
Evolution du parc logements dans la Région du Grand Casablanca
Les données sur le parc logements sont rares. Seules des données non publiées issues des travaux cartographiques1(*)[1] permettent de saisir ce parc. Il ressort de ces travaux, menés par le Département de la Prévision Economique et Plan en 1993 et 2002, que le nombre de logements en milieu urbain du Grand Casablanca est passé de 543374 logements en 1993 à 700183 logements en 2002 (y compris les bidonvilles, les douars urbains, les logements secondaires et l'habitat vétuste).
Parc logements par type d'habitat (en 2002)
Le parc logement par type d'habitat est indiqué dans le tableau suivant :
Source : Direction Régionale du Département de la Prévision Economique et du Plan à Casablanca.
La typologie de l'habitat est dominée par l'habitat économique et social (47.2 %), et les immeubles comprenant le collectif moyen ( 32.8 %). Les bidonvilles représentent 7.7 % du parc logements alors que l'habitat clandestin et les douars urbains représentent 2.1 % de ce parc. A signaler que certains groupements d'habitat précaire (bidonvilles et habitat clandestin) n'ont pas été pris en considération vu qu'ils relèvent des Communes rurales avoisinantes. Il s'agit de l'habitat clandestin dit "Chichane" dans la Commune rurale Lahraouyne, douar Tkalia à Bouskoura et des bidonvilles de Dar Bouazza comme étant une Commune rurale.
Besoins en logements
Pour déterminer les besoins en logements (BL) on a utilisé le modèle suivant :
BL = HC + B + DU + HI + AM + AEML + 1P
Avec :
BL : Besoins en logements HC : Habitat clandestin. B : Bidonvilles. DU : Douars urbains. HI : Habitat vétuste susceptible de tomber. AM : Accroissement annuel moyen du nombre des ménages urbains.
AEML : Absorption de l'excès des ménages sur les logements. 1_P : Relogement des ménages résidants actuellement dans une seule pièce.
La quantification des paramètres de ce modèle pour l'année 2002 a été établie selon deux hypothèses :
· Première hypothèse : Ne pas tenir compte du relogement des ménages occupant actuellement une seule pièce ( au nombre de 72150 ménages). · Deuxième hypothèse : Tenir compte du relogement des ménages résidants actuellement dans une seule pièce.
Cette deuxième hypothèse, optimiste, tient compte de l'amélioration des conditions d'habitation des ménages et par conséquent elle sera retenue pour la suite de l'étude.
Ainsi selon la première hypothèse, les besoins en logements en 2002 sont évalués à 176310 unités.
Selon la deuxième hypothèse, celle retenue pour la suite de l'étude, les besoins en logements en 2002 sont estimés à 237000 unités répartis comme suit :
Il se dégage donc que les besoins en logements s'élèvent à près de 237000 unités. Ces besoins en logements, par manque de critères de répartition, n'ont pu être réparti par type d'habitat. Tout ce qu'on peut dire à ce sujet , c'est qu'ils sont à majorité du type collectif moyen ou économique et social. Ces besoins se répartissent par préfecture comme suit :
Le besoin en logements est plus ressenti dans la préfecture d'Ain Sebaa Hay Mohammadi (21.3 %), Casablanca Anfa (17.0 %), Ain Chok Hay Hassani (16.9 %), Al Fida Derb Soltane (11.3 %), Sidi Bernoussi Zenata (10.9 %), les autres préfectures (22.6 %).
* 1[1] Travaux qui se ménent avant chaque recensement de la population et de l'habitat. |
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