2-2 Présentation générale des zones
balayées par le transect.
2-2-1 Position géographique de la zone
d'étude
La zone d'étude part de la place St Pierre donc au
Sud-Est de la plaine du Cul-de- Sac dans le petit plateau de
Pétion-Ville. Elle continue son parcours dans un premier temps d'Est en
Ouest puis du Nord-Ouest en Sud-Est dans la partie Nord du Massif de la Selle.
Elle est comprise entre 18 26'- 1834' de Latitude Nord et entre 7215'- 7220'de Longitude Ouest. La zone d'étude s'étend sur une
longueur à peu près 9 Km .
2-2-2 Géomorphologie et
Hydrographie
La zone de l'étude présente un relief
particulièrement mouvementé regroupant petits plateaux ,
vallons et des régions escarpées avec des pentes accusant des
fois une déclivité qui varie de 10 à 70 %. C'est l'une
des régions les plus abruptes du pays. Elle correspond a un anticlinal
(horst se trouvant au sud-Est du Graben ou synclinal constitué par
la plaine du Cul-de-Sac) très complexe au pied du massif de la Selle.
Ce dernier est constitué de formations crétacées
volcaniques (Basaltes et Andésites) associées à des
Roches sédimentaires (R. détritiques et calcaires) et des
dépôts paléocènes, surtout éocènes
sédimentaires à dominance calcaire. D'après
Woodring(1924)et Butterlin(1960), la zone d'étude est également
traversée par la faille rivière Froide-Momance d `Est en
Ouest. Des mouvements verticaux et latéraux au long de ces
systèmes de failles ont été les facteurs dominants dans
le broyage ( mylonitisation) des calcaires de la région . Ainsi donc ce
matériau meuble qui constitue le sable Laboule s'est produit à
la faveur de plusieurs phases tectoniques qui ont affecté la
région depuis le tertiaire.
Dans la zone d'étude on distingue deux types de
régions : celles ou affleurent les calcaires et celles ou
affleurent les roches volcaniques. Dans les premières, les calcaires
étant en majorité massifs et cristallins, se développent
une topographie karstique, et de nombreuses dolines ou s'accumulent l'argile
latéritique rouge. Quand les calcaires sont crayeux, il se
développe des plateaux. Dans les régions constituées de
roches volcaniques s'est développé un relief très
accidenté avec de crêtes étroites aux pentes
ravinées découpées par des vallées à profil
en V caractéristique.
Le réseau hydrographique de la région
d'étude est constitué par :plusieurs ravines ou rivières.
La ravine de Laboule , et la ravine de Tête de l'eau qui a pris
naissance dans la partie Est du Morne l'Hôpital. Elles se rencontrent
à moins de 200 m du captage de la source de Tête de l'eau au
terrain de la route du même nom . On distingue la présence de la
Rivière Froide -Momance . Elle représente la limite à
l'Ouest du bassin hydrographique de la région métropolitaine . Du
Nord au Sud , la rivière compte de nombreux affluents ( du coté
de Kenscoff on en dénombre plus d'une dizaine : Rivière
Redoute , les Ravine Feça, la ravine Dérivière .. ) Elle
se jette dans la baie de Port-au-Prince à Carrefour . Il faut aussi
signaler la présence de la Rivière grise qui prend naissance sur
les hauteurs du Massif de la Selle . Elle reçoit ses eaux de plusieurs
sources dont la source Cresson de Kenscoff . Elle peut être
considérée comme la limite potentielle, au Nord et à
l'Est du bassin hydrographique de la région métropolitaine.
Contrairement à la rivière Froide , elle traverse la plaine du
Cul-de-Sac pour se jeter dans la baie de Port-au-Prince.
2-2-3 Le climat
Le climat de la zone d'étude est marqué surtout
par des contrastes pluviométriques. C'est l'un des plus
irréguliers du pays en raison du relief accidenté. Il est
caractérisé par une alternance de saisons pluvieuses et de
saisons plus ou moins sèches. La pluviométrie et la
température varient avec l'altitude. Pour ce qui est de la
température, elle diminue de 0,75 C par 100 m d'élévation . Les données climatiques
qui ont servi à la réalisation de l'étude ont
été tirées des cartes de pluviométrie, de
température et d'évaporation établie par M. Frère
et A.Gouthier 1966 ; car aucunes données récentes
n'existent pas de façon systématique.
2-2-4 La pluviométrie
De Pétion-Ville à Carrefour Laboule la
pluviométrie annuelle varie de 1400 à 1600 mm. Elle augmente
indiscutablement avec l'altitude pour atteindre 2000 mm et plus.
Tableau 1 :
Pluviométrie des différentes régions balayées par
le transect
Isohyètes
Pétion-ville -Laboule
|
1400-1600 mm
|
Fermathe - Kenscoff
|
1600-2000 mm
|
Furcy
|
2000-2100 mm
|
Source : Frère et Gouthier (1966)
2-2-5 La température :
Comme on l'a vu dans la partie réservée au climat,
la température de la zone d'étude est l'une des plus
variée du pays.
Tableau 2 : Température des
différentes régions balayées par le
transect
Isothermes
Pétion-ville
|
22- 25 C
|
Fermathe
|
20- 22 C
|
Kenscoff
|
17,5 - 20 C
|
Furcy
|
15 - 17,5 C
|
Source : Frère et Gouthier(1966)
Ces données permettent de constater une basse graduelle
de température de Pétion-ville à Kenscoff.
2-2-6 L'évapotranspiration
L'évapotranspiration est plus basse là
où la température est moins élevée et se
rélève plus considérable là ou la
température est plus élevée. Donc, les conditions
climatiques déterminent de façon automatique
l'évapotranspiration.
Tableau 3 ETR des différentes
régions balayées par le transect
Isoplèthes
Pétion-ville
|
1300-1200 mm
|
Fermathe
|
1200-1100 mm
|
Kenscoff
|
800-1000 mm
|
Source : Frère et Gouthier(1966)
Les tableaux 1 à 4 montrent les relations qui
existent entre l'altitude la pluviométrie, la température et
l'évapotranspiration au niveau du transect.
2-2-7 Les sols
Dans la zone d'étude on distingue deux types de
sols :
Premièrement : On rencontre les
rendzines dès le début du 1er
écosystème du transect (Pétion-ville) jusqu'à
Laboule où la pluviomètre varie de 1400 à 1600 mm. Il faut
noter que les rendzines sont des sols alcalins dont leur pH varie entre 7 et
8.5. Généralement ils sont colorés en noir par la
matière organique. Ce sont des sols qui sont développés
sur des roches calcaires.
Deuxièmement : des sols
fersialliques ou férrallitiques (latéritique) qui sont
développés dans la zone soit sur le calcaire ou le basalte
à haute altitude et à pluviométrie importante. Ces types
de sols se développent de Fermathe à Kenscoff
(pluviométrie : 1600- 2000 mm ) . Avec une zone de transition
entre Laboule et Fermathe.
2-2-8 La population humaine
Selon IHSI en 1998, la population de la commune de
Pétion-ville était estimée à 133005 habitants,
et en 2004 elle pourra atteindre plus de 154000 habitants . Pour une
superficie de 137.97 km , sa densité était de 964 ha/km en 1998 ,elle atteindra près de 1120 ha/km2 en
2004.
La population de Kenscoff était estimée
à 47328 habitants en 1998 et en 2004 elle pourra atteindre plus de
53000 âmes. Pour une superficie de 234 ,83 km, sa densité était de 202 ha/ km en 1998 et en 2004 , elle atteindra près de 226 ha/km.
2-2-9 La végétation et le
système de culture
D'après une carte d'occupation de sol publiée
par UTSIG (2002) , les zones balayées par le transect n' ont pas
le même type de végétation . Et une étude sur le
terrain montre effectivement que la végétation est bien
différente d'un endroit à un autre. Elle est luxuriante dans
certains endroits ou pratiquement inexistante dans d'autres à cause du
déboisement . Elle est plus dense là ou les conditions
atmosphériques sont plus favorables et en faible densité
quand ces dernières ne sont pas favorables. La végétation
peut-être catégorisée par strate en considérant la
taille, l'âge des espèces. De ce fait, les strates peuvent
être arborées, arbustives, herbacées. La strate
arborée est dominée par les essences fruitières
(abricotiers, corossoliers, chadequiers avocatiers, arbres
véritables...) et les espèces forestières (casuarina,
amandier, pins, flamboyants...) La strate arbustive dans certains milieux est
dominé par le café, le pêcher, le cacaotier, le
chadéquier. La strate herbacée est représentée
par les cultures surtout maraîchères. Pour ce qui est du
système de culture, il varie d'une zone à une autre tout au long
du transect. Les parcelles cultivées par endroits pourraient contenir
les espèces suivantes : maïs choux , laitue, betterave,
tomate, haricot , cresson, Parfois les cultivateurs pratiquent ce qu'on appelle
la rotation culturale ou des associations de cultures sur une même
parcelle .
2-2-10 L' élevage
L élevage dans la zone d'étude est lié
à la valorisation des résidus de récolte. Il se fait
librement ou à la corde. Les espèces retrouvées tout au
long du transect sont les volailles (poulet surtout ) les caprins, les bovins
et les porcins qui sont des sources de
protéines des habitants de la région, les
équins et quelques espèces asines (ânes) qui servent de
moyens de transport pour les habitants. Il faut dire que ces animaux sont
confinés dans les endroits où l'on ne pratique pas la culture et
sont retournés ou descendus après les récoltes sur les
terres en jachères. Le tableau suivant résume la situation de
l'élevage au niveau du transect.
Tableau 4
Espèces
|
Type d'élevage
|
Bovines
|
Elevage à la corde
|
Caprines
|
Libre ou à l corde
|
Porcines
|
Elevage au Parc librement
|
Equines
|
A la corde
|
Asines
|
A la corde
|
Aviaires
|
En cage ou librement
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Enquête mars 2003
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