Département des Sciences de l'Information et de la
Communication UFR LL Phi
KOUDJOU TALLA Carine Laure
talla~
carine@hotmail.com,
claro8leyahoo.fr No étudiant : 26009812
Master 2 CGPNT
THEME MEMOIRE :
TIC, SOCIETE CIVILE ET DEVELOPPEMENT LOCAL :
Évaluation des activités de l'ONG ASSOAL en
matière de vulgarisation des TIC et proposition de pistes d'actions
pour
un développement local durable.
Master professionnel mention Sciences de l'Information et de la
Communication, spécialité « Conception et Gestion de
Projets Numériques Territoriaux » (M2CGPNT)
Date de soutenance : 18 Juin 2007
Directeur du mémoire : ELIE Michel
DEDICACE
Vivre dans le respect de ton saint nom, se fixer des principes
conformes è tes lois et les respecter a été mon
maître mot. Je te dédie ce travail qui sans toi n'aura pas
été. Merci mon DIE
pour tous les bienfaits que tu m'a accordés
REMERCIEMENTS
Mes remerciements vont en premier lieu à l'Agence
Universitaire de la Francophonie qui, grâce à ses allocations
d'étude à distance m'a donné l'opportunité
d'effectuer cette formation ;
Je remercie également, et très
sincèrement Mr Michel Arnaud, responsable du master CGPNT à
l'Université de Paris X Nanterre qui a été un
véritable guide pour nous. Vos enseignements nous ont
énormément passionnés et grâce à vous, je me
suis prise de passion pour les études, la recherche et espère
pouvoir arriver au bout un jour ;
Je dis également un grand merci à mon Directeur
de mémoire pour avoir suivi avec intérêt mon travail et
pour m'avoir suffisamment conseillé et guidé. Vos recommandations
m'ont été d'un grand secours ;
Un grand merci également à ASSOAL et à
toute son équipe pour l'accueil chaleureux et surtout pour avoir mis
à ma disposition toutes les informations nécessaires à la
réalisation de ce mémoire ;
A tous les professeurs du master CGPNT, à tous mes
camarades (Etudiants de la promotion 2006/2007 du master CGPNT) pour la bonne
atmosphère et la bonne entente entre nous ;
A ma famille, mes amis pour le soutien et la confiance ;
A tous je vous dis MERCI de tout mon coeur
SOMMAIRE
Dédicace.....................................................................................................................................
2 Remerciements...........................................................................................................................
3 Sommaire...................................................................................................................................
4
Liste des tableaux, figures et
graphes.........................................................................................
7
Sigles..........................................................................................................................................
8
Résume 10
INTRODUCTION GENERALE 11
Objectifglobal 13
Objectifsspécifiques 14
Hypothèsesde travail 14
Méthodologie 14
Difficultés rencontrées : 16
CHAP I : SITUATION GENERALE DU CAMEROUN 17
I- Situation géographique 17
II- Histoire et politique 18
III - Principales caractéristiques structurelles de
l'économie 18
IV -- Situation de la pauvreté au Cameroun et
stratégies mises en place (extrait du DSRP
2003) 19
IV.1 - La pauvreté au Cameroun 20
IV.2 - Les principaux axes stratégiques du DSRP 21
V- Rôle de la société civile dans le
développement local 25
V.1 - Définition de la notion de société
civile 25
V.2 - la société civile au Cameroun 25
V.3 - Rôle de la société civile dans le
développement local 26
Conclusionpartielle 29
CHAP II : ETAT DES LIEUX DES TIC AU CAMEROUN 30
I - Rappel historique des politiques nationales 30
I.1 - Période de 1960 à 1988 30
I.2 - Période de 1988 à 1998 30
I.3 - Période de 1998 à nos jours 31
II - Le cadre politique et réglementaire 33
II.1 - Le MINPOSTEL 34
II.2 - L'Agence de Régulation des
Télécommunications (ART) 35
II.3 - L'Agence Nationale des Technologies de l'Information et de
la Communication
(ANTIC) 35
III- Diagnostic du secteur 36
III.1 - Les acteurs de l'offre en TIC 38
III.1.1 - Les opérateurs d'accès aux
télécommunications et à Internet 38
III.1.2 - Les cybercafés 41
III.1.3 - Les collectivités locales
............................... 42
III.1.4 - Les partenaires au développement
................... 42
III.1.5 - La société civile 44
Conclusionpartielle 51
CHAP III : ASSOAL ET LA VULGARISATION DES TIC 53
I-- Présentation d'assoal 53
I.1 - Historique 53
I.2 - Objectifs et stratégies d'intervention 53
I.3 - Organisation et fonctionnement 54
I.3.1 - L'organisation 54
1.3.2 -- Fonctionnement 55
1.3.3 - Zones d'intervention 57
1.3.4 -- Partenaires 57
11 -- Evaluation d'ASSOAL sur le point « vulgarisation des
T1C » 57
11.1 -- Le contexte 57
11.1.1 - Finalités de l'évaluation
................................ 57
11.1.2 - Le projet de création d'un centre
multimédia associatif en collaboration avec
l'AFVP 58
11.1.3 - Le projet BAODL 58
11.1.4 - Rappel du contexte (Problématique)
.................. 58
11.2 -- La reconstitution de la définition initiale du
projet 60
11.2.1 -- Le cadre logique 60
11.2.2 - Ressources matérielles et humaines prévues
........ 61
11.2.3 - Besoins en formation identifiés
....................... 62
11.3 - Etat des lieux actuel 63
11.3.1 - Le matériel informatique
............................... 63
11.3.2 - Programme de formations proposées
................. 64
11.3.3 - Réalisations effectives du BAODL en
matière de T1C 64
11.3.4 - Equipe effective actuel du projet ......................
65
11.3.5 - Difficultés rencontrés 65
11.3.6 -- Perspectives 65
111 -- La démarche évaluative : questions
évaluatives et analyse du projet 65
111.1 - Analyse de la problématique 66
111.2 - Analyse des objectifs et des activités
initialement définis 66
111.3 - Analyse des activités réalisées
72
111.4 - Les ressources humaines misent en oeuvre 75
1V -- Résultats des enquêtes auprès des
populations cibles 76
1V.1 -- Déroulement de l'enquête 76
1V.2 - Caractéristiques des populations
enquêtées 77
1V.3 - Accès et Niveau d'intégration aux T1C 79
1V.4 - Les usages faits des T1C 82
V - Propositions d'améliorations de la gestion du projet
BOADL 88
Conclusionpartielle 96
CHAP IV : TIC ET DEVELOPPEMENT LOCAL, SCENARIOS DE PROJETS A
DEVELOPPER 97
1 - Les T1C au service du développement local 97
1.1 - Les axes de développement par les T1C 97
1.2 -- Les retombées 98
1.3 - Les facteurs de
succès.............................................................................................
100 1.4 - Les
obstacles...........................................................................................................
100 1.5 -- Les acteurs
.............................................................................................................
100 11 - Comment la société civile peut contribuer au
développement par les T1C.................. 100 111 -- Des projets
exemplaires
.............................................................................................
101 111.1 -- L'exemple du projet webtrotteurs
.......................................................................
101 111.1 -- L'exemple du projet Lugano.ch, un site pour les citoyens et les
visiteurs.......... 105 1V - Scénarios de projets à
développer au Cameroun
........................................................ 107 Scénario
1 : Projet Qu@t sur le
Net...............................................................................
109 Scénario 2 : Projet Collectivité
Numérique....................................................................
115 Scénario 3 : Formation en ligne sur les T1C pour le
développement local .................... 121
CONCLUSION GENERALE 128
BIBLIOGRAPHIE 130
ANNEXES 132
Annexes 1 : Questionnaire bénéficiaires 133
Annexes 2 : Questionnaire non bénéficiaires 136
Annexes 3 : Zone d'intervention d'ASSOAL 139
Annexes 4 : Programme de formations proposées 140
LISTE DES TABLEAUX, FIGURES ET GRAPHES
Tableau 1 : Synthèse de l'Etat de pauvreté du
Cameroun........................................................ 24 Tableau
2 : Etat de l'industrie des services de
télécommunications........................................
40 Tableau 3 : Cadre logique initial du projet
BAODL................................................................ 60
Tableau 4 : synoptique des premiers besoins en formation
..................................................... 63
Tableau 5 : Indicateurs de l'objectif
1......................................................................................67
Tableau 6 : Indicateurs objectif
2.............................................................................................69
Tableau 7 : Indicateurs de l'objectif
3......................................................................................70
Tableau 8 : Indicateurs des objectifs 4 et 5
..............................................................................
70 Tableau 9 : Indicateurs de l'objectif
6......................................................................................71
Tableau 10 : Indicateurs de l'objectif
7....................................................................................72
Tableau11:
FFOM...................................................................................................................
89
Tableau 12 : Cadre logique projet Qu@t sur le
net................................................................ 110
Figure1 : Carte du
Cameroun..................................................................................................
17 Figure 2 : Infrastructures, le réseau de
transmission................................................................
39
Tableau et graphe 1 : Répartition par genre
.............................................................................
77
Tableau et graphe 2 : Répartition par tranche
d'âge ................................................................
77 Graphe 3 : Répartition par profession
......................................................................................
78
Tableau et graphe 4 : Répartition par Niveau
d'étude
.............................................................
79 Tableau et graphe 5 : Appartenance à une
association.............................................................
79 Tableau et graphe 6: Possession d'un
ordinateur.....................................................................
80
Tableau et graphe 7 : Possession d'une connexion Internet
à la maison ................................. 80
Tableau et graphe 8 : Divers lieux d'accès à
Internet .............................................................. 81
Tableau et graphe 9 : Fréquence d'accès à
Internet
................................................................. 81
Tableau et graphe 10 : Pourcentage de personne ayant des
difficultés d'accès à Internet....... 82 Tableau
et graphe 11 : Raisons des difficultés d'accès à
Internet............................................ 82 Graphe 12 : Les
différents usages de
l'ordinateur....................................................................
83
Graphe 13 : Les différents usages d'Internet
...........................................................................
84
SIGLES
A
ANTIC : Agence Nationale des TIC
ART : Agence de régularisation des
télécommunications
ADEN : Appui au désenclavement numérique
ASSOAL: Association d'appui aux initiatives locales
ACSIS: African Civil Society for the Information Society
ANAIS: Advisory Network for African Information Society- Afrique
central ASAFE : Association pour le Soutien à l'Appui à la Femme
Entrepreneur AISI : Africaine sur la société de l'information
AFVP : Association Française des volontaires du
progrès
B
BAODL: Bureau d'appui aux organisations de développement
local
C
CAMTEL : Cameroun télécommunication
CTPL : Commission Technique de Privatisation et de Liquidation
CEA : Commission Economique pour l'Afrique
CIPCRE : Cercle International pour la Promotion de la
Création
D
DSRP : Document de stratégie de réduction de la
pauvreté
E
ECAM : Enquêtes Camerounaises Auprès des
Ménages
ENSPT : Ecole Nationale Supérieure des Postes et
Télécommunications
F
FAI : Fournisseur d'accès à Internet FMI : Fond
Monétaire Internationale FASR : Facilité d'Ajustement Structurel
Renforcée
FRPC : Facilité pour le Réduction de la
Pauvreté et la Croissance
FEMEC : Fédération des Eglises et Missions
Evangéliques du Cameroun
FSN : Fond de Solidarité Numérique
G
GIE : Groupement d'Intérêt Economique
H
HIMO : Haute Intensité de Main d'Oeuvre
I
IAI : Institut Africain d'Informatique
M
MINPLAPDAT : Ministère de la Programmation, du Plan et de
l'Aménagement du Territoire MINPOSTEL : Ministère des Postes et
Télécommunications
N
NICI (plan) : Plan National de l'information et de la
communication NEPAD : Nouveau partenariat pour le développement de
l'Afrique
0
OSC : Organisation de la société civile
ONG : Organisation non gouvernementale
ONUDI : Organisation des Nations Unies pour le
Développement International OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
OHADA : Organisation Humanitaire Africaine pour le Droit des
Affaires
P
PIB : Produit Intérieur Brut
PPTE : Pays Pauvres Très Endettés
PNUD : Programme des nations unies pour le
développement
PNG : Programme national de gouvernance
PME/PMI : Petites et moyennes entreprises/Petites et moyennes
industries
R
RESCATIC : Réseau de la société civile
camerounaise pour la promotion des TIC RNHC : Réseau national des
habitants du Cameroun
RED : Réseau Ecole et Développement
S
SMSI : Sommet Mondial sur la société de
l'information
SELIPE : Salon électronique Interactif Permanent des
Entreprises
SIGEFI : Système de gestion des finances
SIGIPES : Système informatique de gestion
intégrée du personnel de l'Etat et de la solde
TIC: Technologie de l'Information et de la Communication
TICAD II: Tokyo International conference for African
Developpement II
U
UNESCO: United Nations Educational, Scientific, and Cultural
Organization UIT : Union International des Télécommunications
RESUME
Les technologies de l'information et de la communication (TIC)
révolutionnent le monde. Ses effets positifs s'étendent à
tous les secteurs de la vie et plus aucun pays ne veut s'en passer. Les pays
industrialisés ont suffisamment démontré qu'il est
possible de se développer grâce à ces nouvelles
technologies. Certains pays pourtant - les moins avancés à
l'instar des pays Africains - ont du mal à s'approprier ces
technologies. Ces pays connaissent depuis toujours un état de
pauvreté grandissant et n'arrivent pas à sortir de ce gouffre.
C'est également le cas du Cameroun qui compte un taux
important de sous emploi (75,8%) avec un revenu moyen mensuel global de 26 800
francs CFA (environ 41 €). Les stratégies misent en place en 2003
dans le document de stratégies de réduction de la pauvreté
(DSRP) sont en cours et donnent une place de choix aux TIC pour la lutte contre
la pauvreté. Malheureusement, les décisions ou actions
entreprisent par les organisations étatiques ne sont pas toujours
ressentis par les populations des quartiers, d'où le rôle des
organisations de la société civile (OSC) pour la mise en place
d'actions ayant un impact direct sur la population.
Le Cameroun compte un nombre encore faible d'OSC qui oeuvrent
pour la vulgarisation des TIC. L'évaluation d'une d'entre elles, ASSOAL,
a permis de dégager les points suivants :
Points forts :
· Grande capacité de mobilisation des populations
· Proximité avec les populations
· Actions sociales
Points faibles :
· La mauvaise organisation autour de la gestion du
projet
· Des ressources humaines toujours pas suffisantes et
compétentes pour gérer le projet
· Des services toujours pas en conformité avec les
besoins des populations
Cette évaluation a également permis de rendre
compte du besoin des populations en matière d'accès à
Internet. Le besoin est fort et les populations sont conscientes des avantages
des TIC pour leur développement. Mais elles ne savent pas toujours
comment s'en servir et comment s'y prendre pour en profiter au maximum. La
société civile camerounaise devra donc se pencher sur ces aspects
là
Mots clés : TIC, société civile,
développement local, lutte contre la pauvreté
INTRODUCTION GENERALE
Les pays en développement connaissent depuis des
lustres un état de pauvreté croissant qui préoccupe de
plus en plus certaines instances mondiales. Malgré le boom
économique que connaît notre siècle, la globalisation de
l'économie, marqué par un bondissement économique des pays
industrialisés de même que de nouveaux riches comme la Chine, les
pays pauvres n'arrivent pas toujours à émerger et continuent de
sombrer dans le trou noir de la pauvreté. Et malgré les
différentes mesures prises par les organisations internationales pour
sortir ceux-ci de la crise économique qui sévit de plus en plus,
rien n'y fait.
Notre ère est surtout marquée par une nouvelle
révolution que sont les technologies de l'information et de la
communication (TIC). En effet, ces nouvelles technologies modifient
considérablement la vie de tous les jours par de nouvelles façons
de communiquer, de payer et de vendre, d'étudier, de s'informer, etc.
Ces nouvelles technologies bouleversent effectivement nos façons de
vivre et de travailler en apportant des améliorations
considérables qui permettent d'évoluer dans n'importe quel
domaine que ce soit. Ces nombreux changements positifs - et parfois
négatifs malheureusement (piraterie, escroquerie, pédophilie,
etc..) - qu'apportent les TIC amènent la communauté mondiale
à s'y intéresser et à promouvoir son utilisation.
Les TIC peuvent être un catalyseur pour le
développement des pays pauvres tel que l'Afrique. Vu les
retombées de son utilisation dans les pays riches, il est certain que
l'Afrique peut s'en sortir grâce à ces technologies. Le
problème actuel est qu'ils sont très peu intégrés
dans les habitudes des Africains : les différents usages des TIC et ce
qu'ils peuvent apporter comme avantages sont méconnus de ceux-ci. En
Afrique, on en est encore à résoudre les problèmes de
famine, d'eau potable, d'électricité, etc. Est-ce que les TIC
sont vraiment ce dont les Africains ont réellement besoins ? Les TIC qui
seraient trop luxueux pour un continent qui a encore des problèmes de
bases, essentiels à résoudre, ne l'est vraisemblablement pas car
plusieurs travaux montrent les impacts qu'ils peuvent avoir sur tous ces
domaines de développement. Ces travaux ne prétendent pas que les
TIC peuvent résoudre les problèmes des Africains mais qu'ils
peuvent être un canal, un moyen à exploiter pour améliorer
les techniques utilisées pour résoudre ces problèmes. Il
est donc plus qu'essentiel que l'Afrique puisse tirer profit de ces nouvelles
technologies et en imprégner les habitudes des populations comme un pas
vers le développement.
Le Cameroun est un cas typique des pays Africains. C'est en
1997 que les premières connexions à Internet apparaissent au
Cameroun. Il a connu depuis lors une fulgurante montée, d'abord
lentement puis plus rapidement. Une des toutes premières
études1 sur l'appropriation sociale de l'Internet au Cameroun
menée en 1998 avait permis de recenser trois fournisseurs d'accès
à Internet (Camtel, Cenadi et Iccnet) et quatre cybercafés
à Yaoundé. Près de 2 000 personnes et institutions
utilisaient Internet de façon permanente ou occasionnelle. Le taux de
fréquentation des points Internet était d'environ 100 personnes
par jour. Les jeunes filles étaient les plus nombreuses à
utiliser cet outil de communication. Elles représentaient près de
70% de la clientèle des cybercafés et recherchaient surtout des
conjoints européens sur le Web2. En 2005, le paysage
cybernétique camerounais a beaucoup évolué. Le Cameroun
compte déjà près de 40 000 utilisateurs de l'Internet avec
une
1 Etude menée par les étudiants de la
division III de l'Esstic, Université de Yaoundé I, 1998
2 Jean Lucien Ewangue, Le phénomène
Internet dans la ville de Yaoundé, Séminaire NTIC, ESSTIC,
Yaoundé, juillet 1998.
connexion directe et 60 000 utilisateurs reliés
à un point d'accès public, notamment le millier de
cybercafés du pays. Toutefois, ces chiffres restent en
deçà de ceux du Maroc (120 000 internautes pour 2 500
cybercafés) ou du Sénégal (130 000 internautes et 1 800
cybercafés). La ville de Yaoundé à elle seule compte
près de 400 cybercafés3. Il s'agit, dans la
majorité des cas de petites unités commerciales
créées la plupart du temps par des étudiants de retour au
pays après un séjour à l'étranger. Le nombre de
fournisseurs d'accès à Internet (FAI) a été
multiplié par seize en cinq ans, passant de 3 en 1998 à plus
d'une cinquantaine en avril 2005. Le taux de fréquentation de ces lieux
est de 200 personnes par jour.
La législation en matière de TIC au Cameroun est
encore invisible ou inexistante. Les seuls textes en vigueur datent de 1998.
Les textes de lois et règlements dans le secteur des TIC au Cameroun
font la part belle au sous secteur des télécommunications. Il
n'existe pas encore de cadre juridique réglementant les TIC,
défini comme informatique et internet. Ces textes, une vingtaine,
démontrent la volonté du Gouvernement de faire des TIC un outil
de promotion du développement socio-économique du pays, de
réduction de la pauvreté et de la bonne gouvernance. Dans son
contenu, les textes de loi ne font pas de distinction de genre, mais dans les
principes les sous-tendant, l'égalité des sexes constitue le
fondement des textes. En fait, la constitution camerounaise prône le
respect des droits humains, l'égalité des sexes devant la loi...
La loi régissant les télécommunications consacre la
séparation des trois principales fonctions de gestion des
télécommunications à savoir la politique sectorielle, la
réglementation et l'exploitation. La politique sectorielle et
l'élaboration des textes de loi et règlements relèvent du
Ministère des Postes et Télécommunications. Le Cameroun a
opté pour une séparation de la réglementation des
contenants et des contenus. L'ANTIC, agence nationale des TIC a
été crée depuis 2002 dans le but de vulgariser les TIC
auprès des populations et surtout d'élaborer les politiques TIC.
Sa gestation n'est pas encore arrivée à terme car à
l'heure actuelle, rien n'est encore fait.
Bien que les statistiques montrent une nette évolution
de l'utilisation des TIC par les populations, les taux restent encore
très faibles par rapport à la plupart des autres pays Africain,
à fortiori les pays industrialisés. Les actions gouvernementales
pour élever ce taux sont embryonnaires et peu visibles. L'alternative,
pour toucher au mieux les populations et créer ainsi une
société de l'information digne de ce nom, participant au
développement local, reste la société civile. Ces
dernières années et ce partout dans le monde, les organisations
de la société civile ont pris de l'importance grâce
à leur implication dans la lutte contre le déséquilibre de
pouvoir entre l'Etat et ses structures d'une part et la société
civile d'autre part. La présence de la société civile a
également augmenté en réaction à l'impression
d'affaiblissement de l'autorité des Etats nations sous l'effet de la
mondialisation et du pouvoir de plus en plus grand des entreprises
transnationales. Des réseaux d'OSC (Organisations de la
société civile) se sont formés dans les pays et entre les
pays afin de promouvoir une défense plus large et plus «
transnationale » des intérêts publics sur des
problèmes politiques mondiaux tels que les droits de l'homme,
l'environnement, la dette, le développement, la santé et les TIC.
En effet, dans le domaine des TIC au Cameroun, l'on constate également
une montée en force des associations et ONG (Organisation non
gouvernementale) qui s'engagent de plus en plus dans la vulgarisation des TIC
auprès des populations.
C'est le cas d'ASSOAL (Organisation sociale d'appui aux
acteurs et aux processus de développement local), ONG de
développement local qui oeuvre depuis 1998 à
l'amélioration du cadre de vie des populations et la participation des
habitants des quartiers pauvres et populaires dans la gestion des affaires de
leurs communautés. Ses activités en matière de
vulgarisation
3 CEA-PNUD, Plan NICI, mai 2004.
des TIC ont débuté en 2004 par la mise en place
du projet BAODL (bureau d'appui aux organisations de développement
local) visant à renforcer les capacités des acteurs urbains et
ruraux par le biais des formations diverses, d'appui, d'accompagnement
variés (séminaires, réunions, ateliers, locations,
etc....). Au cours des douze derniers mois, le Bureau d'appui s'est
illustré au sein de la société civile camerounaise par
l'offre d'un certain nombre de services d'information, de renforcement des
capacités, d'accompagnement et de mise en réseau. Les principales
activités de vulgarisation des TIC sont centrées sur l'offre de
l'accès à Internet, des formations et la mise en réseau
des acteurs de développement local.
Le but de cette étude est d'évaluer les
activités de cette ONG afin d'identifier l'offre et la demande, la
qualité de l'offre et le niveau de réponse à la demande,
la concordance entre les services offerts et les besoins des
bénéficiaires. Les organisations de la société
civile peuvent en effet participer efficacement à la réduction de
la fracture numérique dans une optique de développement local.
Cette étude permettra également de montrer comment les OSC
peuvent effectivement contribuer à cela et dans quelles mesures -- les
besoins à satisfaire, les usages à proposer, la
méthodologie à suivre, les partenaires à contacter --
aller plus loin.
Dans le premier chapitre, il sera question de présenter
le Cameroun dans sa situation géographique, son histoire et sa
politique, les principales caractéristiques de l'économie, la
situation de la pauvreté et les stratégies misent en place et le
rôle de la société civile dans le développement
local. Ce chapitre sera une base pour la suite du document dans ce sens qu'il
présente de façon clair la situation de la pauvreté au
Cameroun qui est la problématique même et la raison de ce
travail.
Le deuxième chapitre quant à lui présente
l'état des lieux des TIC au Cameroun en commençant par un rappel
historique des politiques nationales déjà misent en place, en
décrivant le cadre politique et réglementaire actuel et
également le diagnostic du secteur (situations des TIC, les acteurs
publics, privés et les associations, etc.)
Le troisième chapitre est consacré à
l'évaluation des activités d'ASSOAL en matière de TIC. Il
présente ASSOAL en général, son fonctionnement, le projet
BOADL qui est celui qui consacre une part belle à la vulgarisation des
TIC, le déroulement du projet, les moyens mis en oeuvre, les
difficultés rencontrées et surtout les besoins des
bénéficiaires et publics cibles. Il se termine par
l'ébauche de solutions pour aider ASSOAL à améliorer la
gestion de son projet et surtout à contribuer plus à la
réduction de la fracture numérique.
Le quatrième et dernier chapitre se consacrera à
la résolution du problème qui nous préoccupe, celui de
lutter contre la pauvreté par les TIC et grâce à la
société civile. Il essayera de montrer comment les TIC peuvent
contribuer au développement local et également comment la
société civile peut s'activer pour impulser ce
développement par les TIC. Il présente également quelques
exemples de projets exemplaires d'usages des TIC pour le développement.
Des scénarios de projets seront ensuite ébauchés, projets
qui pourront être développés plus tard.
Objectif global
Montrer comment les TIC peuvent contribuer au
développement local et dans quelles mesures la société
civile peut s'en servir pour mieux impulser le développement.
Objectifs spécifiques
- Montrer le rôle des TIC dans la réduction de la
pauvreté
- Montrer le rôle que de la société civile
peut jouer dans cet ensemble
- Evaluer les actions de ASSOAL en ce qui concerne la
vulgarisation des TIC
- Mesurer l'impact de ces actions sur les populations cibles et
identifier si les besoins des populations sont satisfaites
- Relever les points faibles et points forts de ces actions
- Proposer des pistes de solutions pour une action plus
efficace
- Proposer des scénarios de projets utilisant les TIC qui
peuvent contribuer au développement
Hypothèses de travail
- Vulgariser les TIC auprès de la population des quartiers
défavorisé est un gage de réduction de la fracture
numérique
- L'intégration des populations, même les exclus
à la société de l'information est la condition sine qua
non pour une intégration effective du pays entier dans la
société de l'information
- Les OSC sont plus proches de la population que les
organismes étatiques. Leur participation à la réalisation
de projets destinés à la population est un gage de
réussite et de développement local.
- Les projets de vulgarisation des TIC méritent
d'être considérés comme projets à part
entière et nécessitent le même suivi accordé
à la plupart des projets.
Méthodologie
La méthodologie utilisée pour mener à bien
cette étude a été conforme à celle adopté
habituellement dans des travaux de recherches.
1. Veille - Recherche documentaire
Cette phase préliminaire a été essentielle
pour le recueil d'informations et la recherche de document en relation avec mon
projet.
o Types de veille mis en place
Plusieurs types de veille ont été effectués.
Une veille concurrentielle, technologique et juridique.
La veille concurrentielle : Cette veille a permis d'identifier
les différentes associations et ONG qui travaillent dans la
vulgarisation des TIC autant au niveau du Cameroun que des autres pays
africains. D'identifier leurs offres de services, leurs partenaires, les
publics cible. Il a été également question d'identifier
les différentes actions gouvernementales et des organisations
internationales sur les TIC au Cameroun.
La veille technologique : Le but de ce projet est de mettre en
place des outils susceptibles de répondre aux besoins qui seront
identifiés. La veille technologique permettra d'avoir des connaissances
sur les différents usages des TIC qui peuvent exister et répondre
aux besoins des populations.
La veille juridique : Cette veille aura pour but de
connaître le cadre juridique des TIC au Cameroun. Les politiques ou
stratégies existantes et en vue.
Une veille sur les usages et pratiques des TIC a également
été effectuée. o Types d'informations
recherchées
- L'état des lieux des TIC au Cameroun
- Les politiques et stratégies existantes et en vue en
matière de TIC
- Les ONG et associations du Cameroun qui oeuvrent dans la
vulgarisation des TIC - Le rôle des TIC dans le développement
local
- Le rôle de la société civile dans la
réduction de la fracture numérique et la réduction de la
pauvreté
- Les usages et services à offrir aux populations pour
répondre à leurs besoins et participer ainsi au
développement local
- Les activités d'ASSOAL en matière de
vulgarisation des TIC
o Où les informations ont été obtenues
Internet est sans aucun doute une source illimitée
d'informations. La veille s'est donc principalement articulée sur
Internet. Elle a permis d'avoir une foule d'informations sur les TIC au
Cameroun et également sur le Cameroun en générale.
Internet est devenu même au Cameroun, un canal incontournable pour se
faire connaître, alors la plupart des informations qu'on aurait
été obligé d'obtenir en effectuant plusieurs descentes
dans les ministères et autres institutions, descentes qui
généralement ne sont pas très fructueuses. Alors
grâce aux sites Internet des différents ministères et
institutions, l'accès aux informations a été
facilité.
Ces informations ont été obtenues grâce au
moteur de recherche Google qui a permis de rechercher facilement les sites
Internet des institutions et également de retrouver rapidement des
documents comme le DSRP (Document de stratégie de réduction de la
pauvreté.
Hormis Internet, on a pu également se documenter
auprès des ONG et associations nationales (rapports d'activités,
de recherches, etc....) et également auprès des institutions
nationales (Ministère des Postes et Télécommunication)
2. Elaboration des outils de collecte de données
Pour recueillir les besoins des publics cibles et
évaluer les activités d'ASSOAL, des questionnaires ont
été élaborés et diffusés. Ces questionnaires
ont permis d'identifier le cadre de vie des publics, leurs besoins en
matière de TIC, leur niveau de connaissances des outils,
l'appréciation qu'ils ont des activités d'ASSOAL. Trois (3)
questionnaires ont été élaborés en direction des
bénéficiaires réels d'ASSOAL (un pour les associations et
un autre pour les personnes individuelles) et des non
bénéficiaires potentiels publics cibles.
3. Collecte et analyse des données
La collecte des données s'est faite de deux
manières :
o L'enquête en direction des non
bénéficiaires a été faite par une descente de
terrain, au contact des populations. Le déroulement de l'enquête
s'est faite à l'aide du questionnaire qui a également servi de
guide d'entretien.
o L'enquête en direction des
bénéficiaires : grâce à une liste de diffusion des
bénéficiaires, le questionnaire a été
premièrement diffusé par mail. N'ayant reçu aucune
réponse après deux semaines, il a été
relancé une deuxième fois et nous avons obtenus le même
résultat. Grâce a un séminaire qui s'est tenu a ASSOAL que
nous avons réussi a entrer en contact avec eux et rempli les
questionnaires.
Ces informations ont ensuite été saisies via un
formulaire construit sur ACCESS et les données ont par la suite
été transférées sur une table EXCEL afin de
procéder à des analyses par tableaux croisés. Deux types
d'analyses ont été effectués :
o Une analyse quantitative par analyse des questions
fermées du questionnaire
o Et une analyse qualitative par analyse des questions ouvertes
du questionnaire
4. Elaboration du rapport de recherche
Les résultats obtenus de la recherche documentaire et
des enquêtes ont permis de rédiger le présent rapport. Ces
informations ont permis de rédiger l'état des lieux des TIC au
Cameroun, le rôle de la société civile dans la
vulgarisation des TIC et le développement local, les activités
d'ASSOAL, ses forces et ses faiblesses, les activités à
développer pour aller plus loin dans la lutte contre la fracture
numérique et le développement local.
Difficultés rencontrées :
La principale difficulté rencontrée lors de ce
travail a été de collecter les réponses des
enquêtes. En effet, une partie des questionnaires, ceux destinés
aux bénéficiaires effectifs d'ASSOAL, a été
diffusé par mail. Mais après un mois d'attente, seulement une
réponse a été envoyée. Ces
bénéficiaires étant assez dispersés dans le pays,
il a fallu profiter d'un séminaire organisé à ASSOAL pour
entrer en contact avec eux et collecter les données.
CHAP I : SITUATION GENERALE DU CAMEROUN
I - Situation géographique
Situé en Afrique Centrale, le Cameroun est au
croisement de l'Afrique Équatoriale du Sud et de l'Afrique Tropicale du
Nord. Il partage une frontière commune avec le Nigeria à l'Ouest,
le Tchad au Nord-est, la République CentrAfricaine à l'Est, le
Congo, le Gabon et la Guinée Équatoriale au Sud. Il a une
côte de 402 Km en bordure du Golfe de Guinée, une superficie de
475 650 km2 dont 466 464 km2 de terre et le reste constitué d'eau (y
compris les affluents, les fleuves et les lacs). Ces limites et cette
superficie ont été confirmées en octobre 2002, par le
verdict de la Cour Internationale de Justice de la Haye, dans le conflit qui
opposait la République du Cameroun à la République
Fédérale du Nigeria, à propos de la Presqu'île de B
akas si.
fleure 1: Carte du Cameroun
Source :
http://www.izf.net/IZF/Documentation/Cartes/Pays/supercartes/Cameroun.htm
II - Histoire et politique
Découvert par les Portugais, le Cameroun a connu trois
Administrations Coloniales : celle de l'Allemagne, de la France et de la Grande
Bretagne. Après une longue période de régime de parti
unique au lendemain de l'indépendance, le multipartisme est
réintroduit au Cameroun par la loi N° 90/053 du 19 décembre
1990. Après la révision de la Constitution en 1996, le
Président de la République est élu au suffrage universel
direct pour un mandat de sept ans renouvelable une fois. Le Président
Paul Biya, au pouvoir depuis le 6 novembre 1982, a été élu
en 1997 pour un mandat de 07 ans dans le cadre de la nouvelle Constitution; son
parti politique le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais est
largement majoritaire à l'Assemblée Nationale depuis le mois de
septembre 2002 avec 149 sièges sur 180.
III - Principales caractéristiques structurelles
de l'économie
Le Cameroun jouit d'une grande diversité de climats, de
reliefs et de végétations favorables à l'agriculture. Les
productions agricoles vivrières (maïs, manioc, banane plantain,
macabo, riz, mil et sorgho, etc.) et de rente (cacao, café, coton,
caoutchouc, banane, ananas, etc.) font de l'agriculture camerounaise la plus
riche d'Afrique Centrale. Les ressources pétrolières et
forestières s'ajoutent à celles d'origine pastorale et agricole
pour constituer des arguments de poids en faveur d'une base industrielle sur
laquelle le pays pourrait miser pour accélérer son
développement.
L'économie camerounaise repose de manière
relativement équilibrée sur les trois secteurs institutionnels
traditionnels que sont l'agriculture, l'industrie et les services. Depuis la
reprise économique amorcée au cours de l'exercice 1994/1995, ces
secteurs ont constamment représenté 23 à 25% du PIB en
francs courants pour le secteur primaire, 26 à 30% pour l'industrie et
40 à 45% pour les services.
Après une période de croissance soutenue que le
Cameroun a connu jusqu'au milieu de la décennie 80, la situation s'est
dégradée à partir de 1986 et le pays a sombré dans
une profonde crise économique. Cette crise économique s'est
principalement manifestée par la chute des revenus, la
dégradation des infrastructures économiques et sociales, la
dépravation de l'offre des services sociaux et la perte des emplois. La
restructuration des entreprises des secteurs public et parapublic d'une part,
le gel des recrutements à la fonction publique et les mesures
d'allègement des effectifs d'autre part, ont engendré une forte
montée du chômage qui a affecté principalement les jeunes
et les femmes. Par conséquent, le revenu par tête a diminué
de moitié et la situation est restée préoccupante
jusqu'à la dévaluation du franc CFA intervenue en janvier
1994.
À partir de 1994, l'ajustement monétaire
conjugué avec les mesures de politiques économiques internes a
permis d'infléchir la tendance. Depuis 1997, année de la
signature du Premier Programme Triennal avec le FMI, appuyé par une
Facilité d'Ajustement Structurel Renforcée
(FASR), le pays a accompli de réels efforts d'ajustement et le chemin de
la croissance est perceptible. Les performances économiques
encourageantes se manifestent aussi bien sur le plan macroéconomique que
sur le plan des reformes structurelles et sectorielles; le Produit
Intérieur Brut (PIB) a cru à un taux moyen annuel de 4,5% en
termes réels sur les quatre dernières années; l'inflation
a été maîtrisée à moins de 3% de 1997
à 2000; l'accroissement des dépenses publiques, accompagné
d'une mobilisation accrue des recettes fiscales s'est traduit par
l'amélioration du solde budgétaire.
Devant une situation où le Cameroun faisait face
à une dette extérieure insoutenable, ces progrès ont
permis que le pays soit déclaré éligible à
l'initiative PPTE en octobre 2000 ; suite à cette admission, un Second
Programme, allant du 1er octobre 2000 au 30 septembre 2003, appuyé par
les ressources de la Facilité pour le Réduction de la
Pauvreté et la Croissance (FRPC), a été signé avec
le FMI et devrait permettre au Cameroun d'amorcer la mise en oeuvre de sa
stratégie de lutte contre la pauvreté avant de franchir le point
d'achèvement projeté à la fin dudit programme. Au point
d'achèvement le Cameroun s'attend à une réduction du stock
de sa dette extérieure de l'ordre de 1400 milliards de francs CFA soit
environ 2 milliards de dollars. En perspective, le taux de croissance restera
positif, il est estimé déjà à 4,6% pour l'exercice
budgétaire 2001/2002, l'activité économique étant
soutenue par les politiques économiques internes et les retombées
de l'oléoduc TCHAD-CAMEROUN. Mais il est à craindre que le
déficit dans la production de l'énergie électrique ne
compromette la poursuite de la politique de diversification industrielle, qui
vise à améliorer la compétitivité de
l'économie et son insertion réussie dans le marché
mondial. Aujourd'hui, le point d'achèvement étant atteint, aucune
donnée ne permet encore d'apprécier son impact sur la situation
économique du pays.
IV -- Situation de la pauvreté au Cameroun et
stratégies mises en place (extrait du DSRP 2003)
Le Cameroun est entré dans le troisième
millénaire avec des atouts importants mais aussi des défis
majeurs à relever pour diversifier son économie, approfondir la
croissance et améliorer les conditions de vie de ses populations. Au
nombre des atouts, on compte un cadre macroéconomique stable
après des efforts soutenus d'ajustement, des conditions plus incitatives
pour le développement du secteur privé, une position de
pôle de développement dans un cadre sous-régional de plus
en plus ouvert, une population relativement jeune et éduquée,
capable d'absorber les nouvelles technologies et d'améliorer la
productivité, et une grande stabilité politique et
institutionnelle. Ces atouts constituent un « capital social » qui
pourra permettre au Cameroun d'attirer l'investissement étranger, de
diversifier l'économie et de relever le rythme de croissance à la
mesure des besoins et des attentes des populations.
Le Cameroun aura bien besoin de tout ce capital pour faire
face à un défi majeur, celui de combler un « déficit
social » important qui, en l'absence d'attention adéquate et
soutenue, fragiliserait à la fois les fondements de la croissance
à moyen terme et la cohésion sociale. En effet, malgré des
gains importants enregistrés lors de la deuxième moitié
des années 1990, encore 4 Camerounais sur 10 en 2001 vivent en dessous
du seuil de revenu annuel de 232.547 FCFA (soit environ 1 dollar par personne
et par jour ou 19.000 francs FCFA par mois) jugé nécessaire pour
permettre à un individu à Yaoundé de s'offrir un «
panier minimal » de dépenses essentielles alimentaires et non
alimentaires, notamment les dépenses de santé, d'éducation
et de logement. D'une manière générale, les indicateurs de
développement humain se sont considérablement
dégradés au cours des années de crise notamment dans le
secteur de l'éducation et de la santé. Les bonnes performances
économiques des dernières années ne suffisent pas encore
à redresser cette situation, même si l'incidence de la
pauvreté a commencé à reculer.
Dans l'éducation, le taux d'accès à
l'enseignement primaire des enfants en âge scolaire s'est
amélioré pour atteindre 95% en 2001 suite entre autre à la
suppression des frais d'écolage dans le primaire public. Toutefois,
seulement un enfant sur deux (56%) finit le cycle primaire à cause d'un
taux de redoublement élevé de 25% en moyenne sur le cycle et 60%
de ceux qui achèvent le primaire réussissent la « transition
» vers le secondaire. Ces faibles « taux de survie » et de
« transition » révèlent des problèmes
structurels préoccupants et entraînent un coût
économique et social considérable qui croît avec la
pression démographique. De même,
l'état de santé des populations s'est
dégradé par rapport aux débuts des années 1990. Le
taux de mortalité infantile a augmenté de 12 points entre 1991 et
1998, le taux de malnutrition chronique pour les enfants de 12 à 23 mois
a progressé de 23% à 29%, le taux d'accouchements assistés
par un personnel qualifié a régressé de 5 points au cours
de la même période. Le taux de prévalence du VITI/SIDA a
progressé de façon alarmante, de 2% à 11,8% de la
population de 15 à 49 ans entre 1991 et 2002. Dans le même temps,
les infrastructures de base se sont aussi dégradées avec la
crise, et l'accès des populations à la route, à
l'électricité et à l'eau potable demeure encore bien en
deçà des attentes des populations et des exigences de la
croissance économique.
Ces problèmes sont accentués par la croissance
particulièrement rapide de la population urbaine (5% environ). Par
ailleurs, la population camerounaise est relativement jeune (42% de la
population a moins de 14 ans et 72% a moins de 30 ans) et fortement
concentrée en milieu urbain. Ceci constitue à la fois un atout
pour l'économie, mais aussi une pression additionnelle sur les services
sociaux, les infrastructures et le marché de l'emploi. Sans une
attention collective adéquate et soutenue, ces développements
risquent de transformer les grands centres urbains en zones de pauvreté
et d'insécurité ; ce qui fragiliserait le capital social et
compromettrait les atouts compétitifs du Cameroun face au défi de
la mondialisation.
Le Gouvernement est bien conscient de l'enjeu et est
déterminé à mobiliser toutes les forces vives du pays
autour d'une stratégie viable pour un développement humain
durable au Cameroun. Aussi, l'objectif de la nouvelle génération
de politiques économiques et sociales envisagées par le
Gouvernement est-il d'une part de consolider les acquis des programmes
passés afin de relever le rythme de croissance, et d'autre part de
renforcer la sphère sociale afin que les bonnes performances
économiques se traduisent par une nette amélioration des
conditions de vie des populations. A cet effet, le gouvernement a
élaboré un Document intérimaire de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté (DSRP-I) en août 2000. La mise en
oeuvre du DSRP-I a été accompagnée de la production d'une
série de documents de stratégies sectorielles, notamment pour
l'éducation, la santé, le secteur rural et les infrastructures de
base (routes, eau), etc.
W.1 - La pauvreté au Cameroun
Afin de formuler une stratégie efficace de
réduction de la pauvreté, les autorités camerounaises ont
mené deux séries importantes de travaux complémentaires,
qui ont permis d'évaluer l'ampleur de la pauvreté et d'en
identifier les caractéristiques ainsi que les déterminants. En
premier lieu, des analyses quantitatives fouillées ont été
faites à partir des résultats des deux grandes Enquêtes
Camerounaises Auprès des Ménages (ECAM I, 1996, et ECAM II,
2001). Cette approche quantitative a été complétée
par une évaluation qualitative de la pauvreté et de ses
déterminants, qui repose sur une série de consultations
participatives auprès des populations menées sur l'ensemble du
territoire national.
L'analyse quantitative révèle notamment que :
(i) le taux de pauvreté monétaire au Cameroun demeure encore
élevé à 40,2% de la population en 2001, bien qu'en
régression significative de 13,1 points par rapport au niveau de 1996,
(ii) la pauvreté au Cameroun varie considérablement selon les
régions, passant du simple au double entre des zones urbaines où
l'incidence est de 22% en moyenne et des zones rurales où elle atteint
50% ; (iii) la pauvreté touche particulièrement les «
exploitants agricoles » (57%), les « dépendants agricoles
informels » (54%) et ceux du secteur informel et les sans-emplois en zones
urbaines (40%). Les résultats mettent aussi en exergue l'importance de
l'éducation et des services d'infrastructure. Un pauvre sur deux vit
dans un ménage où le chef est sans instruction
primaire et l'accès aux services sociaux de base
(éducation, santé, eau, routes) est plus difficile pour les
pauvres comparativement aux non pauvres.
L'analyse de la dynamique de la pauvreté indique que
les gains en terme de réduction de l'incidence de la pauvreté
entre 1996 et 2001 (13,1 points) sont plus le fait de la croissance (11,8
points) que celui de la redistribution (1,8 points). Enfin, l'analyse
quantitative des déterminants confirme l'importance de la zone
agro-économique, de l'occupation professionnelle, de l'éducation,
de la disponibilité et de l'accès aux services d'infrastructure
dans la dynamique de la pauvreté.
Les principaux résultats de l'analyse quantitative sont
confortés par les informations tirées des consultations
participatives que les autorités ont mené auprès des
populations. En particulier, les populations camerounaises perçoivent
bien la pauvreté d'abord comme un état de dénuement
matériel caractérisé notamment par : (i) l'insuffisance de
ressources pour satisfaire des besoins essentiels ; (ii)
l'indisponibilité des services d'infrastructure ou une grande
difficulté d'accès à ceux-ci, principalement l'eau, les
routes, l'énergie électrique, et aux services sociaux, notamment
la santé et l'éducation. Les populations perçoivent aussi
la condition de pauvreté comme conséquence d'un «
dysfonctionnement social », notamment la dépravation des moeurs, la
perte de respect de soi, de solidarité familiale, les
préjugés et attitudes discriminatoires à l'encontre de
certains groupes ethniques ou sociaux. Enfin, elles associent bien la condition
de pauvreté à l'insécurité, au manque de protection
contre les abus, à l'absence de droits et à
l'inaccessibilité aux services légaux.
Les consultations participatives ont aussi permis de recenser
les recommandations des populations concernant les axes stratégiques de
lutte contre la pauvreté. Les populations ont mis l'accent sur
l'importance d'améliorer leurs capacités à
générer des activités économiques afin de se «
prendre en charge », d'appuyer les filières agricoles de production
et de faciliter l'insertion des jeunes et des pauvres dans le circuit
économique par des actions ciblées. Elles ont aussi relevé
la nécessité de résoudre les problèmes
d'accès à l'eau, en particulier dans la région Nord du
pays, de développer les routes pour désenclaver les
régions et faciliter la participation des pauvres aux activités
marchandes. Les populations ont recommandé que les autorités
accordent une plus grande attention et engagent plus de ressources pour
améliorer l'éducation et combattre les maladies contagieuses, en
particulier la pandémie du VIH/SIDA et le paludisme qui compte pour
l'essentiel de la morbidité et de la mortalité au Cameroun.
IV.2 - Les principaux axes stratégiques du DSRP
Les résultats des analyses quantitatives et
qualitatives précédentes ont permis au Gouvernement d'identifier
les grands axes de la stratégie à moyen terme de réduction
de la pauvreté, en cohérence avec les grands objectifs de
développement auxquels le Cameroun à souscrit. Les sept axes
principaux de la stratégie sont :
Axe 1 : La promotion d'un cadre macro-économique stable
Axe 2 : La diversification de l'économie pour renforcer la
croissance
a) Le secteur rural : Appuyer les opérateurs pour
favoriser la production' assurer des revenus et la
sécurité alimentaire aux populations.
(i) l'appui à la modernisation de l'appareil de
production par la facilitation des financements à moyen et long
termes, et le renforcement des ressources humaines dans le secteur grâce
à des
rénovations dans la formation professionnelle, (ii) le
développement des infrastructures dans le secteur rural (routes, piste,
eau, etc.), (iii) la restructuration du cadre institutionnel et la promotion
d'un environnement incitatif et (iv) la gestion durable des ressources
naturelles.
b) L'industrie manufacturière : Favoriser la
compétitivité générale et appuyer l'essor des
filières agroalimentaire' textile et transformation du bois
pour relever la contribution de l'industrie à la croissance.
c) Les services : Favoriser le développement du
tourisme' des technologies de l'information et de la
communication' des transports et des finances.
Pour ce qui est des technologies de l'information et de la
communication, le Gouvernement poursuit une stratégie à deux
volets. Un premier volet concerne la promotion du secteur afin de favoriser son
essor. A cet égard, le Gouvernement a créé une Agence
Nationale des Technologies de l'Information et de la Communication (ANTIC,
Avril 2002) pour promouvoir le développement des centres d'information
(cybercafé) et faciliter leur accès aux populations. Le
gouvernement considère aussi des mesures fiscales (réduction de
droits et taxes à l'importation de matériel informatique) pour
favoriser la croissance du secteur. Un second volet concerne l'accès des
populations aux services d'information. A cet effet, les autorités ont
élaboré un plan « ambitieux » comprenant l'ouverture de
centres communautaires multimédia dans les provinces afin de permettre
aux populations enclavées d'avoir accès, via Internet, aux
informations utiles dans les domaines de la santé, de
l'éducation, de l'agriculture, de l'élevage et de
l'environnement. Elles envisagent également l'installation de nouvelles
radios rurales qui viendraient s'ajouter aux quinze stations déjà
opérationnelles et qui seront financées par le PNUD et l'UNESCO.
Les autorités entendent par ailleurs mettre en oeuvre un plan sectoriel
de communication pour appuyer la stratégie nationale de lutte contre le
VIH/SIDA.
Axe 3 : Le renforcement du secteur privé comme le moteur
de la croissance
Le Gouvernement se donne pour priorités : (i)
d'améliorer l'environnement physique des entreprises en
accélérant le développement des infrastructures de
transport, des télécommunications, de fourniture et de
distribution d'énergie, (ii) d'améliorer le cadre institutionnel
et réglementaire pour accroître l'efficacité des
prestations publiques aux entreprises, (iii) de garantir la
sécurité juridique des investissements par l'amélioration
du fonctionnement du système judiciaire et l'application du cadre
juridique des affaires, et en particulier celui de l'OHADA, (iv) de promouvoir
la pénétration des produits camerounais sur les marchés
extérieurs, (v) de consolider les mécanismes de concertation et
de dialogue avec les organisations du secteur privé.
Au-delà de cette stratégie
générale, le Gouvernement entend appuyer et utiliser le secteur
privé, notamment les PME/PMI (Petites et moyennes entreprises/Petites et
moyennes industries) comme un instrument privilégié pour
créer des richesses et développer les services sociaux afin de
combattre la pauvreté. En cela, la stratégie gouvernementale de
développement du secteur privé comporte des axes
spécifiques d'appui ciblés sur les PME et les micro-entreprises.
Les objectifs sont de :(i) renforcer l'implication du secteur privé dans
le développement des capacités, notamment dans l'offre de
services sociaux tels l'éducation et la santé ; (ii) renforcer la
compétitivité des PME/PMI à fort potentiel de croissance;
(iii) mobiliser davantage des ressources financières en faveur des
PME/PMI et des micro- entreprises, par la diversification et l'adaptation des
instruments financiers, ainsi que le développement de la micro-finance ;
(iv) appuyer l'organisation du sous-secteur des
PME/PMI et de l'artisanat afin de faciliter le partenariat,
par exemple la promotion d'un programme de développement des
réseaux ou groupes (networks/clusters) de PME, de micro- entreprises et
de pépinières d'entreprises ; et (v) améliorer l'impact du
programme de privatisation sur la sous-traitance des services aux PME/PMI. Le
Gouvernement poursuivra par ailleurs sa politique d'appui institutionnel de
consolidation du secteur financier traditionnel et de la micro-finance dans le
nouveau cadre réglementaire régional.
Axe 4 : Le développement des infrastructures pour appuyer
les secteurs productif et social
Les axes prioritaires de la stratégie de
développement des infrastructures : (i) le renforcement du réseau
routier, en volume comme en qualité, (ii) l'amélioration de
l'accès à l'eau potable, (iii) l'extension de la couverture du
territoire en réseau électrique et (iv) la résolution
rapide des insuffisances actuelles dans la production électrique
constituent
Dans le même temps, il s'agit de favoriser la
création d'activités économiques et d'emploi pour les
groupes défavorisés à travers l'utilisation des techniques
à haute intensité de main d'oeuvre (HIMO) dans les programmes
d'entretien et de réhabilitation de routes et des pistes rurales. Ces
objectifs se déclinent en plusieurs axes stratégiques, notamment
: (i) des investissements nouveaux pour l'extension du réseau routier,
(ii) la réhabilitation des réseaux en mauvais état, et
l'entretien régulier de l'ensemble du réseau routier, (iii) une
programmation plus efficace à moyen et long termes accompagnée de
mécanismes de financement appropriés, et l'amélioration
des capacités d'exécution tant privée que publique.
Axe 5 : L'accélération de l'intégration
régionale
Axe 6 : Le renforcement et la valorisation des ressources
humaines
(i) la promotion de l'éducation de base pour tous, (ii)
l'amélioration de l'état de santé de la population en
général et celui des mères et des enfants en particulier,
(iii) l'amélioration des conditions de vie en zones urbaines, (iv) la
lutte contre le chômage et l'insertion des populations
défavorisées dans le circuit économique, (v) la promotion
de l'égalité et de l'équité entre les sexes, et
(vi) l'amélioration des conditions nécessaires à
l'épanouissement et à la sauvegarde de la famille et de
l'individu.
Axe 7 : Améliorer la gouvernance, l'efficacité des
services administratifs et le cadre institutionnel
La promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la
corruption constitueront également des facteurs essentiels de la
réussite du programme de réduction de la pauvreté. Les
populations ont en effet cité, lors des consultations participatives, la
corruption et plus généralement les manquements à la
gestion saine des affaires publiques comme déterminants importants de la
pauvreté au Cameroun. Dans le cadre de la mise en oeuvre du programme
national de gouvernance (PNG) adopté en juin 2000, les autorités
mettront un accent particulier sur (i) le renforcement de la transparence et de
la responsabilisation (« accountability »), (ii)
l'amélioration de l'offre de services sociaux de base, (iii) le
renforcement de l'Etat de droit et de la sécurité juridique et
judiciaire des investissements, (iv) la poursuite du processus de
décentralisation/déconcentration de la gestion des affaires
publiques et (v) l'amélioration de l'information du citoyen sur la
gestion des affaires publiques.
Tableau 1 : Synthèse de l'Etat de pauvreté
du Cameroun
V- Rôle de la société civile dans le
développement local
V.1 - Définition de la notion de société
civile
Beaucoup d'auteurs ont essayé de définir la
notion de société civile. Pour citer, nous pouvons parler de
Guimbo4 (1995 :133) qui définit la société
civile par opposition à la société politique, les deux
s'inscrivant dans un vaste ensemble qui est la société globale.
La société globale comprend les gouvernants, les
gouvernés, les opérateurs économiques, les forces
religieuses, les syndicats, les formations ou les partis politiques et les
autres groupes de pression. Par contre, on peut définir la
société civile par rapport aux seuls gouvernés, et plus
précisément les personnes qui n'appartiennent à aucune
obédience politique, mais qui ne reste pas en marge des affaires ou des
questions politiques. Séverin Cécile ABEGA5, trouvant
la définition de Guimbo organique et ne s'étendant pas sur les
contenus, défini la société civile comme une organisation
qui rassemble les citoyens, organisant leurs intérêts, formulant
leurs demandes et les exprimant devant les décideurs.
Selon lui, la société civile se construit
à travers un certain nombre de paramètres et de conditions : le
désir de vivre ensemble, le partage de certaines valeurs, la
solidarité entre ses membres, l'acceptation d'un certain nombre de
règles communes, le rôle régulateur et censeur de l'Etat,
un certain degré de convivialité. L'existence d'une
société politique suppose des compromis entre le pouvoir et les
citoyens parmi lesquels la société civile. Ceci suppose la
déconstruction des déséquilibres et des contradictions
entre le pouvoir et les citoyens, et une reconstruction attentive à la
préservation de la justice et de la paix.
Il en ressort que la société civile est toute
organisation rassemblant des acteurs sociaux qui, loin des actions et
intérêts politiques, oeuvrent pour la défense des
intérêts (sociaux, culturels, économiques) des populations.
La société civile est une société de rencontre, de
partage et de conflits, qui n'est cependant pas indemne de crises.
V.2 - la société civile au Cameroun6
Le Cameroun accède à l'indépendance en
1960 et adopte le modèle de parti unique en 1966. Ce modèle
prévaudra jusqu'en 1990. La politique officielle veille attentivement au
respect des équilibres régionaux. A partir de 1982, on assiste
à une arrivée massive de technocrates au gouvernement. Les
premiers effets de la crise économique apparaîtront en janvier
1987. Les plans d'ajustement adoptés successivement
s'avérèrent insuffisants. La situation économique se
dégrada tandis que se relâchait le contrôle de
l'administration sur ses propres mécanismes et sur certaines couches de
population : jeunes travailleurs du secteur informel, populations des
régions enclavées ; etc....
C'est dans ce contexte, qu'en Décembre 1990 furent
votés à l'Assemblée Nationale des textes autorisant la
liberté d'association et donnant une certaine liberté
d'expression. Le pays connaît depuis lors une activité politique
intense animée par 130 partis ayant une existence légale dont 7
sont présents à l'Assemblée Nationale. Cependant, à
la suite des présidentielles de 1996, le paysage politique semble
être dominé par 3 grands partis.
Bien qu'il ait vécu quelques moments de vive tension, le
Cameroun est entré dans l'ère du multipartisme sans
excès de violence. Le syndicalisme ne connaît pas encore le
même
4 Philosophes du XVIII ème siècle
5 Ecrivains Camerounais
6 Extrait de « Société civile et
réduction de la pauvreté » de Séverin Cécile
Abéga
épanouissement. Les travailleurs des différents
corps de profession se sont cependant lancés dans un effort de
restructuration. Il existe déjà des organisations ou syndicats
regroupant des avocats, des fonctionnaires, des enseignants, des journalistes,
des étudiants et deux centrales syndicales. Peut-être
s'achemine-t-on vers une nouvelle phase de la transition démocratique en
cours, marquée par des revendications et la défense
d'intérêts à caractère plus social et professionnel
que politique. Ceci est un facteur important pour toute action touchant les
populations.
Les textes sus-évoqués ont rendu son dynamisme
à la vie associative. De multiples ONG locales sont ainsi nées,
dont beaucoup s'adonnent à la promotion, à la protection,
à l'éducation et à la formation dans tous les secteurs de
la vie sociale et politique. Parallèlement, les populations retrouvent
progressivement la parole. Sous le parti unique et avant 1990, il était
difficile de communiquer avec elles dans la mesure où elles ne
comptaient que comme exécutantes des instructions venues d'en haut. En
même temps, il était difficile de connaître leur point de
vue, la censure étant partout présente. Aujourd'hui, elles
parlent de plus en plus, et veulent participer à la vie publique. Cette
impulsion semble aussi avoir amélioré les liens entre femmes
citadines et rurales par exemple, apportant ainsi une plus grande
unicité dans la problématique de la femme camerounaise.
Cette phase voit donc entrer en scène de nouveaux
partenaires telles les ONG, les associations, les organisations
professionnelles, les municipalités. Bientôt, auront lieu des
élections régionales. La décentralisation implique
l'arrivée au pouvoir de nouveaux acteurs qui n'appartiennent pas
toujours au sérail gouvernemental, ou ont des choix différents.
Cette décentralisation implique aussi l'éclatement de certains
centres de décision, ainsi qu'une entrée en scène des
responsables élus.
Il s'agit d'une étape cruciale. On peut penser, au vu
de la misère dans laquelle vit une partie de la population, à
l'implantation de projets en vue d'apporter un changement immédiat.
Certaines situations l'exigent. Mais il serait encore plus profitable d'aider
les populations à améliorer leurs capacités de choix et
leur pouvoir en tant que masse grâce à une nouvelle échelle
de valeurs et un nouveau sens du respect de ces valeurs par une
éducation et une animation qui viserait aussi bien les couches de la
base que les nouveaux acteurs de la vie publique. Ce serait cela renforcer la
société civile.
V.3 - Rôle de la société civile dans le
développement local
Les définitions données plus haut à la
société civile la présente comme un mouvement de
défense des populations dans leur combat quotidien avec les instances
gouvernementales et dans l'amélioration de leurs conditions de vie. La
société civile a toujours joué un rôle majeur dans
le développement. Son implication intense auprès des populations
et la meilleure maîtrise des problèmes de ceux-ci lui a
donné un pouvoir d'action plus important et concret ayant des effets
directs sur les populations.
La société civile joue un rôle important
dans la lutte contre l'injustice et la pauvreté par des actions
concrètes. Dans un pays où la sécurité sociale
n'existe pas, ce rôle est tenu par des groupes à la base, les
tontines et les associations par exemple, qui collectent l'épargne, la
redistribuent, assurent contre la maladie, prennent en charge certains frais
lors des événements familiaux importants. Nous connaissons encore
l'action des associations de village en coordination avec celles des
élites et des ressortissants dans la réalisation des
infrastructures de développement comme les routes, les ponts, les
écoles, les centres de santé, l'hydraulique
villageoise. Nous voyons aussi se déployer sur le terrain
les ONG, les mouvements de jeunesse, les Églises, les associations
religieuses, etc.
Les différentes actions concrètes qu'elle a
mené jusqu'à lors lui ont donné une certaine
crédibilité auprès des organisations internationales qui
la considère aujourd'hui comme un intermédiaire
privilégié pour la lutte contre la pauvreté. En effet, sa
proximité avec la population et surtout sa position inférieure,
sous le pouvoir public, hors de la sphère politique, la place au
même niveau que les populations des quartiers, c'est-à-dire vivant
et connaissant mieux les problèmes et le quotidien de ceux-ci.
Naît ainsi des idéaux qui l'engagent à concourir avec la
population à l'amélioration de leur cadre de vie.
V.3.1 - Pourquoi le développement local
De plus en plus de théories confèrent au
développement local une alternative robuste au développement
global. Les actions de développement global ayant démontré
depuis toujours leur échec sur le plan de l'impact de ces actions sur le
développement des masses critiques du territoire : les populations.
L'idée qui prévalait dans les années
1950, 1960, 1970, idée développée par des
économistes, est que le développement économique d'un
territoire reposerait sur les grands ensembles industriels, les grands projets
d'envergure nationale, les actions à impacts globaux. Cette
théorie démontrait que l'essor de ces grands ensembles aurait un
effet sur les petits et plus petits ensembles, une sorte de transfert du haut
vers le bas. Néanmoins, ces expériences partout dans le monde ont
montré l'inexactitude de cette théorie, le développement
du haut vers le bas n'ayant pas été constaté.
Aujourd'hui, une autre théorie se développement,
une alternative à la précédente qui est en fait une
théorie contraire, qui milite pour le développement du bas vers
le haut, encore appelé développement par le bas ou
développement local.
La théorie du développement local est apparue
à la fin des années 1960 et au début des années
1970. Son apparition coïnciderait avec les premiers symptômes de la
crise qui allait affecter les économies industrialisées, ce qui
ferait voir « comme une réponse politique contestataire et
anti-économiste à une théorisation excessive et
totalitaire d'un interventionnisme étatique industriel et productiviste
retrouvant les arguments forts du régionalisme »7 Cette
apparition coïncide aussi avec l'introduction des aspects socioculturels
dans les démarches de développement à l'initiative de
l'UNESCO. Aujourd'hui les expériences de développement local
essaiment à travers le monde et un début de théorisation
est amorcé. Si une théorie achevée du développement
local n'est pas encore disponible, un certain nombre de travaux ont
été réalisés et permettent d'analyser le
phénomène. Dans ces travaux l'espace urbain est
privilégié comme cela est de coutume. L'accent est souvent mis
sur la proximité, corollaire de la forte densité, source
d'économies externes.
Nacer Taleb8 défini le développement
local en citant la définition de J.L. Guigou9 qui
parle d'expression de la solidarité locale créatrice de
nouvelles relations sociales et manifeste la volonté des habitants
d'une micro-région de valoriser les richesses locales, ce qui est
créateur
7Citation de Lacour C. Géographie
appliquée et sciences des territoires, reprise par Nacer Taleb,
université de Bejaie en Algerie dans « Gouvernance locale et
développement territoriale, le cas de pays du Sud, l'Harmattan »
8 Gouvernance locale et développement
territorial, le cas des pays du Sud, Page 79
9 Le développement local, espoir et freins,
colloque de Poitiers, 1983
de développement. Il cite également X.
Greffel° qui définit le développement local comme
« un processus de diversification et d'enrichissement des activités
économiques et sociales sur un territoire donné, à partir
de la mobilisation et de la coordination de ses ressources et de ses
énergies. Il est donc le produit des efforts de ses populations. Il met
en cause l'existence d'un projet de développement intégrant ses
composantes économiques, sociales et culturelles. Il fera d'un espace de
contiguïté un espace de solidarité active ».
V.3.2 - Société civile et développement
local
Le rôle de défense des intérêts des
citoyens et de lutte contre la pauvreté assigné à la
société civile lui confère une place de choix dans le
développement local. Ses actions concrètes, toujours à
l'échelle du quartier ou du village la présente donc comme un
acteur de choix dans le développement local.
La plupart des auteurs nomment comme acteurs du
développement local les PME ou encore les collectivités locales.
Il est vrai que leur rôle est plus que crucial pour le
développement économique, social et culturel du territoire par
l'effet de leurs actions sur le territoire ou leur mission de gestionnaire du
territoire. La société civile quant à elle a une dimension
autant de défenseur des intérêts des populations que de
mobilisateur de tous les acteurs dans une logique d'action pour le
développement propre.
La société civile au Cameroun est en effet
très mobilisée dans la réalisation d'actions concourant
à l'amélioration des conditions de vie des populations. Son
organisation devient de plus en plus structurée, fonctionnant souvent
comme des entreprises mais à caractère non lucratif. Les plus
petites se contentent de rassembler les cotisations des membres (la population
du quartier ou du village le plus souvent ayant adhéré aux
projets de l'association) pour des réalisations concrètes,
validées par tous et ayant un intérêt pour tous. Ses
actions vont également à l'assistance de ses membres en cas de
maladie ou de deuil, de mariage également. C'est comme une grande
famille regroupée pour une vie en communauté et la
solidarité entre les membres. Elles sollicitent parfois l'appui
financier d'organisations internationales ou de donateurs volontaires pour des
dons de matériels en faveurs des populations exclus (malades, orphelin,
handicapés, prisonniers,...). Les plus grosses par contre sont
généralement composées de membres ayant un profil
professionnel (ayant des niveaux d'éducation élevé) et
regroupés pour des projets plus structurés visant les populations
pour l'amélioration de leurs conditions de vie. Ces grosses
organisations travaillent le plus souvent en partenariat avec les organismes
publics (Ministères, collectivités locales) et des organismes
internationaux.
C'est sur cette dernière catégorie que portera
notre attention tout au long de ce document. Le niveau d'éducation et de
professionnalisation de ses membres lui confère parfois un statut
d'entreprise mais à caractère non lucratif. Ses
réalisations concrètes et pérennes, nécessitant de
la technicité et du professionnalisme (route, ponceaux, puits,
bâtiment, études et recherches, etc....) en direction des
populations défavorisées lui ont données de la
crédibilité auprès des organismes étatique et
internationaux qui ne cessent plus de l'intégrer dans leurs politiques
et stratégies. De plus en plus la société civile est
interpellée et associée aux projets. Les différents fonds
de financements nationaux et internationaux lui réserve une part belle
de financement à leurs projets exigeant un niveau de pertinence,
d'impact direct sur les populations nécessiteuses et surtout de
pérennité.
lo Territoires en France, Paris, Economica, 1984
La société civile a une place de choix dans le
développement du territoire. C'est même son objectif premier de
lutter contre la pauvreté en concourant à l'amélioration
des conditions de vie des populations défavorisées. Elle a depuis
longtemps prouvé son engouement et sa capacité à le faire.
Elle a de la crédibilité auprès des populations surtout et
des pouvoirs publics et mondiaux. C'est un acteur non négligeable dans
les stratégies de réduction de la pauvreté. Le
développement local, stratégie de développement global,
est son slogan.
Conclusion partielle
Le Cameroun, pays faisant partie des PPTE (Pays Pauvres
Très Endetté) connaît un état de pauvreté qui
freine considérablement son entrée dans la mondialisation. C'est
état de pauvreté est marqué par un niveau de vie
très bas (revenu moyen estimé à 26 800 FCFA) de ses
populations, un taux de sous-emploi élevé (75.8%).
L'économie camerounaise n'est pas à son beau fixe et la crise
continue de sévir. Des stratégies sont misent en place pour
palier à cet état de fait. C'est le cas du DSRP (Document de
stratégie de réduction de la pauvreté)
élaboré en 2003 et voie d'actualisation qui donne des axes de
développement assez pertinente. Dans ce combat contre la
pauvreté, des organisations de la société civile ont
montré leur motivation et leur investissement pour cette cause. Son
rôle devient de plus en plus primordial dans ce processus grâce
à sa proximité avec les populations et sa maîtrise des
problèmes réels de ceux-ci. Il est clair aujourd'hui que le
développement du pays ne passera pas sans elle. Comme axe de
stratégie de développement, ce document veut mettre la
société civile au coeur du processus par la vulgarisation et
l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la
communication dans une optique de développement local
CHAP II : ETAT DES LIEUX DES TIC AU CAMEROUN
I - Rappel historique des politiques nationales11
L'histoire des politiques menées et des objectifs
poursuivis au Cameroun en matière de télécommunications se
déclinent en trois grands périodes depuis l'indépendance :
de 1960 à 1988, de 1988 à 1998 et de 1998 à nos jours. La
caractéristique principale des politiques menées et des objectifs
poursuivis d'une période à l'autre est la rupture. Rupture dans
la vision stratégique du domaine et dans la politique de gestion
stratégique de celui-ci. Nous allons revisiter succinctement cette
déclinaison historique des télécommunications au Cameroun
:
I.1 - Période de 1960 à 1988
L'accès à l'indépendance du Cameroun
avait été consacré par la mise en place d'une organisation
gouvernementale appuyée sur des plans quinquennaux comme outils de
planification des investissements de l'Administration publique. En somme,
c'était la période du monopole d'Etat et des subventions
croisées. C'est dans ce cadre que :
- L'Administration en charge des
Télécommunications du Ministère des Postes et
Télécommunications avait assuré à la fois les
fonctions de Réglementation et d'Exploitation ;
- L'Architecture du réseau national des
Télécommunications avait été mis en place.
Au cours de cette période, la Direction des
Télécommunication du Ministère des Poste et
Télécommunications avait assuré jusqu'en 1970 l'essentiel
des missions de réglementation et d'exploitation de la
télégraphie, du télex, du morse et de la
téléphonie.
Pour répondre aux besoins de développement des
ressources humaines, l'Etat a crée en 1969 l'Ecole Nationale
Supérieure des Postes et Télécommunications (ENSPT). Afin
de satisfaire l'augmentation du trafic international et de
bénéficier des capacités technologiques nouvelles
supérieures à celle installées jusque là au
Cameroun, l'Etat a crée en 1972 la société anonyme et
consacrera la séparation de l'exploitation des
télécommunications domestiques de celles internationales. Des
antennes paraboliques de standard A sont ainsi déployées à
Zamengoe (1972) et à Bépanda (1986).
Malgré des investissements importants
réalisés, l'Etat avait pendant plusieurs années obtenu des
résultats mitigés, matérialisés par une demande
sociale et politique insatisfaisante, la hausse continue des tarifs, le
gaspillage des ressources matérielles et la dégradation
persistante des équipements.
I.2 - Période de 1988 à 1998
A l'aube de cette période, le Cameroun marque une
rupture dans la gestion stratégique du domaine des
télécommunications. Engagé dans un vaste programme
d'ajustement de l'économie incluant le désengagement de l'Etat
des entreprises publiques, le Gouvernement a,
11 Document de stratégies sectorielles du
domaine des télécommunications et des technologies de
l'information et de la communication
par la loi N° 87/021 du 17 décembre 1987 portant
création du budget annexe des Postes et
Télécommunications, donné une autonomie financière
au MINPOSTEL (Ministère des Postes et Télécommunications).
En mettant ainsi en place le budget annexe des Postes et
Télécommunications, il répondait concrètement
à la préoccupation nationale de promouvoir le
développement des télécommunications en améliorant
l'efficacité du management face aux besoins sans cesse croissants de
financement. Au cours de cette période, le MINPOSTEL a franchi le pas
technologique par l'acquisition des centraux numériques du Sud-Ouest.
Les artères principales de transmission ont également
été numérisées.
Dès 1993, la mise en exploitation du premier
réseau de téléphonie mobile GMS d'Afrique est rendue
effective sous la forme du projet CAMTEL MOBILE. En juin 1995, le Chef de
l'Etat décide d'enclencher la restructuration du domaine avec
l'opérateur national, la Direction des télécommunications,
maintenue dans l'organigramme de l'Administration en charge des
télécommunications.
A partir du 14 juillet 1998, date de la promulgation de la loi
n°98/014 régissant les télécommunications au
Cameroun, l'on assiste au désengagement de l'Etat par la
séparation des activités d'exploitations, de supervision, de
réglementation et de régulation. Cette situation permet de:
> Séparer le domaine des
télécommunications de celui de la poste ;
> Encourager et favoriser la participation du secteur
privé au développement des télécommunications dans
un environnement concurrentiel;
> Promouvoir le développement harmonieux des
réseaux et services des télécommunications en vue
d'assurer la contribution de ce domaine au développement de
l'économie nationale et de satisfaire les besoins multiples des
populations ;
> Optimiser la contribution du domaine des
télécommunications au développement économique et
social du Cameroun.
Des textes d'application portant création,
organisation et fonctionnement de nouveaux acteurs dans le paysage national des
télécommunications voient le jour. Il s'agit de : l'Agence de
régularisation des télécommunications (ART), de CAMTEL et
CAMTEL Mobile.
1.3 - Période de 1998 à nos jours
Avec la libéralisation, c'est toute la vision
stratégique du domaine qui évolue. En 1999, une licence de
téléphonie mobile est attribuée à SCM qui deviendra
en 2002 ORANGE. Au cours de la même année, l'on assiste au retour
du MINPOSTEL dans le budget général de l'Etat.
Le processus de désengagement de l'Etat se
matérialise davantage par la privatisation d'un de ses
démembrements. En effet, CAMTEL Mobile est cédée à
MTN International qui crée MTN Cameroun le 15 février 2000.
Les mutations technologiques qui se sont traduites dans les
années 80 et 90 par la numérisation des réseaux
téléphoniques et l'explosion des télécommunications
par satellite en particulier et des systèmes sans fil en
général, ont ouvert de nouvelles perspectives et engendré
des services et des besoins nouveaux. Les entreprises et les professionnels
désireux de disposer de services modernes voire sur mesure, ne sont plus
satisfaits des services offerts par une administration non performante, lente
à s'adapter et à innover.
C'est dans ce contexte que la réforme du domaine des
télécommunications, décidée le 1er juin
1995 par le Chef de l'Etat, dans une logique globale de restructuration du
système national de production, en vue de stimuler la croissance
économique et de sortir l'économie camerounaise de
l'ornière par le biais des technologies de l'information et de la
communication, atteint ses premiers résultats :
- Les plans quinquennaux définissaient les actions
à entreprendre par les pouvoirs publics en vue de l'amélioration
des conditions de vie des populations. La crise économique aiguë a
entraîné l'abandon de la planification quinquennale qui avait le
désavantage de ne pas permettre des ajustements en fonction de
l'évolution de la conjoncture socio-économique, des contraintes
budgétaires et politiques ;
- Le passage du budget classique de l'Etat au budget par
fonction et l'impérieuse nécessité d'une bonne mise en
oeuvre de la stratégie de réduction de la pauvreté exigent
de disposer des stratégies sectorielles de développement faisant
apparaître clairement les objectifs, les programmes et les projets
prioritaires ainsi que les mécanismes de suivi de leur mise en oeuvre
;
- La politique de réforme du domaine des
télécommunications doit être en phase avec la
stratégie de réduction de la pauvreté.
Compte tenu de ce qui précède, il est prescrit au
domaine des télécommunications trois objectifs essentiels dans le
DSRP, à savoir :
- Offrir des biens et des services de qualité en
quantité suffisante aux consommateurs sur toute l'étendue du
territoire national ;
- Créer des emplois pour les jeunes diplômés
;
- Améliorer l'efficacité et l'efficience des
établissements et entreprises publics du sous- secteur.
La stratégie sectorielle des
télécommunications s'inscrit dans la mouvance du DSRP et de la
déclaration du millénaire, mais aussi dans la dynamique actuelle
de globalisation des échanges. De ce fait, le bilan diagnostic qui suit
la déclaration des OMD est un document qui présente le domaine (y
compris les institutions) tel qu'il est aujourd'hui, avec ses problèmes,
ses atouts, ses handicaps et ses contraintes.
Au total, en décembre 2000, l'on observe plusieurs
évolutions institutionnelles dont les plus significatifs sont :
- Le désengagement total de l'Etat de l'exploitation
des réseaux de téléphonie mobile ouverts au public : deux
licences de téléphonie mobile sont délivrées
à deux opérateurs privés, ORANGE et MTN
- L'installation de nombreux fournisseurs de service Internet
dont la plupart exercent sans autorisation ;
- Le démarrage des activités de l'Agence de
Régulation des Télécommunications (ART) en septembre 1999
;
- La fourniture du service de téléphonie fixe par
CAMTEL pour une période transitoire allant jusqu'à la
libéralisation de ce segment de marché.
Mais tous ces changements sont intervenus sans qu'il y ait
à la base une politique/stratégie explicitée et
appropriée qui sous-tende le développement du sous-secteur. A
titre d'illustration, l'administration chargée des
télécommunications n'a pas eu et n'a pas une réelle
emprise technique sur la privatisation des entreprises publiques du domaine ;
elle participe aux réunions techniques de la commission technique de
privatisation et de liquidation (CTPL) comme toute autre institution
invitée.
La politique sectorielle a pour objet de définir une
vision claire du développement à long terme du secteur. Elle
définit non seulement les grandes orientations et les objectifs
généraux de développement des infrastructures et
réseaux de télécommunications ouverts au public, mais
également ceux de développement d'une industrie viable de
fabrication des équipements et des matériels de
télécommunications ainsi que de production d'une main d'oeuvre
suffisante et qualifiée nécessaire à la
société et à l'économie de l'information et du
savoir.
La stratégie sectorielle de développement quant
à elle est un instrument d'éclairage des choix prioritaires de
développement du secteur en matière d'investissement public dans
un contexte où les ressources publiques disponibles doivent être
rationnellement utilisées.
La réforme du domaine des
télécommunications initiée depuis juin 1995 par le
Gouvernement à travers une restructuration de ses démembrements
et les réalisations subséquentes laissent penser que celui-ci
regorge de potentialités énormes qui sont jusque là
sous-exploitées, surtout s'agissant d'un domaine toujours en
perpétuelle mutation. Près de cinq années après la
mise en oeuvre de la réforme approfondie et détaillée de
la situation actuelle en vue d'une part de dégager, à l'horizon
2015, des objectifs et des axes stratégiques de son développement
et d'autre part, de définir dans le cadre d'une stratégie sous
sectorielle de développement cohérente, ambitieuse et
réaliste, des programmes et des projets prioritaires à
réaliser à court, moyen et long termes.
II - Le cadre politique et réglementaire
Le cadre politique et réglementaire qui structure le
secteur des télécommunications au Cameroun aujourd'hui
reflète à la fois, la volonté d'aller de l'avant et les
hésitations du gouvernement devant une complète ouverture d'un
secteur encore juge comme sensible. Les stratégies subséquentes
qui ont présidé au bouleversement du secteur au Cameroun ont
obéit beaucoup plus a la pression des événements que
résulte d'une réflexion sereinement conduite, bien
explicitée et appropriée par les principaux acteurs du secteur.
Ainsi, l'Administration chargée des télécommunications par
exemple n'a pas de réelle emprise technique sur la privatisation des
entreprises publiques du secteur. Elle participe aux réunions techniques
de la Commission Technique de Privatisation et de Liquidation (CTPL) comme tout
autre membre invité.
Les réformes institutionnelles et les
réalisations effectuées après la promulgation en juillet
1998 de la loi régissant les télécommunications au
Cameroun permettent néanmoins une esquisse d'évaluation des
résultants atteints. En l'absence d'objectifs clairement identifies en
1998, ceci ne peut se faire qu'à travers la comparaison avec les
performances de certains pays africains qui se sont lances dans ce processus en
même temps que le Cameroun.
Avant la loi 98/014 du 14 juillet 1998 régissant les
télécommunications au Cameroun, le Ministère des Postes et
Télécommunications était chargé de
l'établissement et de l'exploitation des réseaux de
télécommunications ouverts au public. Il assure la
réglementation et le contrôle de l'établissement des
réseaux privés. Étant le seul acteur du secteur, il y a
coïncidence entre le sous-secteur des postes et le Ministère,
jusqu'en 1998 lorsque intervient la loi régissant les
télécommunications au Cameroun. Cette loi a
libéralisé le marché des télécommunications
en fixant les règles générales de jeu et créant
plusieurs catégories d'acteur.
Elle confère par ailleurs des missions
spécifiques aux institutions publiques et privées opérant
dans le secteur. Ces missions peuvent être regroupées en trois
composantes principales suivantes :
- la supervision et la réglementation en matière
des télécommunications ;
- la régulation des télécommunications;
- l'établissement et/ou l'exploitation des
infrastructures et réseaux de télécommunications ouverts
au public.
En plus du MINPOSTEL, on retrouve aujourd'hui plusieurs
autres acteurs qui interviennent dans le secteur de la régulation et de
la réglementation des TIC au Cameroun, il s'agit de l'ART et de l'ANTIC
nouvellement crée.
II.1 - Le MINPOSTEL
Le MINPOSTEL exerce la fonction de réglementation et
supervision générale du secteur. Il élabore et met en
oeuvre la politique sectorielle des télécommunications. Il assure
la tutelle des entreprises de télécommunication et la gestion du
spectre des fréquences.
> La supervision générale
> La planification et les études techniques
> Les études et le suivi du développement des
TIC
> La coopération internationale
> La formation en matière de
télécommunications
> Les affaires juridiques
Etant chargé de la conception, l'élaboration et
le suivi de la mise en oeuvre de la politique sectorielle des
télécommunications, le MINPOSTEL a en 2005 mis en oeuvre la
politique sectorielle des postes et télécommunications,
stratégie élaborée pour la période de 2005 à
2015.
Les objectifs ciblés par le Gouvernement dans le domaine
des télécommunications et des TIC sont notamment :
> d'augmenter la télé densité fixe de
0.7% en 2005 à 30% en 2015 ;
> d'augmenter la télé densité mobile de
15% en 2005 à 50% en 2015 ;
> de doter 20 000 villages de moyens de
télécommunications modernes d'ici 2015 ;
> de mettre à la disposition du public une offre
d'accès à 2 Mb/s dans toutes les villes ayant un central
numérique avant la fin 2007
> de construire un réseau interuniversitaire
d'accès à l'Internet en s'appuyant sur le backbone national en
fibre optique et élaborer un plan de développement vers les
institutions privées, les établissements secondaires et
primaires, au plus tard fin 2008 ;
> de construire un réseau de
télémédecine et autres e-services connexes en s'appuyant
sur ledit backbone, au plus tard fin 2008 ;
> de doubler la contribution du secteur au PIB d'ici 2010
(estimation 2005: 2,5% du PIB) ;
> de multiplier par 50 le nombre d'emplois directs et
indirects dans le domaine des télécommunications et des TIC d'ici
2015.
La mise en oeuvre de cette stratégie globale des
télécommunications et des TIC est sous- tendue par trois grands
axes, à savoir :
Premier axe : Adapter et actualiser le cadre légal,
réglementaire et institutionnel ;
Deuxième axes : Améliorer l'offre de services en
quantité, en qualité, et à des prix abordables ;
Troisième axe : Accroître l'utilisation des TIC et
densifier le tissu industriel des entreprises TIC
11.2 - L'Agence de Régulation des
Télécommunications (ART)
La Loi de 1998 a en outré crée un cadre
réglementaire, regroupant l'ensemble des tâches de mise en
application des lois et règlements, de suivi de l'entrée et de la
sortie du marché, de contrôle du respect des règles
établies et acceptées par tous, de protection des consommateurs
et de suivi des activités des opérateurs et des exploitants des
réseaux de télécommunications ouverts au public ainsi que
celles des fournisseurs des services de télécommunications au
public.
Les activités de régulation, sont principalement
menées par l'Agence de Régulation des
Télécommunications. Elles portent sur:
> L'application des textes législatifs et
réglementaires et la gestion de l'utilisation des ressources
(fréquences, numéros) ;
> L'observation et l'évaluation des marchés
;
> Le contrôle et le suivi des opérateurs et
exploitants des réseaux ainsi que des fournisseurs des services ;
> Les affaires juridiques et le règlement des litiges
entre opérateurs ;
> La prospective, l'interconnexion des réseaux et la
normalisation ;
> La coopération internationale.
11.3 - L'Agence Nationale des Technologies de l'1nformation et
de la Communication (ANT1C)
L'ANTIC a été créée par
décret présidentiel en 2002. Depuis lors, elle accuse un grand
retard dans la mise en application du décret de création
pénalisant ainsi le secteur dans la mesure ou les actions restent encore
dispersées et la politique et stratégie en matière des TIC
ne sont toujours pas élaborées. Bien que le MINPOSTEL a
été investi de cette responsabilité de promotion,
vulgarisation des TIC, il n'a pas les moyens, surtout en ressources humaines,
suffisants pour mener les actions dans le domaine des TIC
particulièrement le sous secteur informatique et internet.
Rattachée à la plus haute institution de
l'Etat, la Présidence de la République, l'ANTIC jouera un
rôle déterminant dans le développement de l'offre des TIC.
Elle a pour mission de promouvoir et de suivre l'action gouvernementale dans le
domaine des TIC. La mission qui lui est assignée accorde une place
à la problématique du genre. En effet, elle sera chargée
entre autres de:
- favoriser l'implication de tous les citoyens, sans
discrimination, dans la société de l'information;
- mettre les TIC au service des citoyens et des entreprises
ainsi que des agents de l'Etat et des organismes publics par la promotion de
l'accès facile aux informations publiques essentielles.
III - Diagnostic du secteur
Le train de mesures entraîne un accroissement significatif
de l'accès aux services de télécommunication et TIC. A
titre d'illustrations :
> Les usagers de la téléphonie en
général passent de 100 000 environ en l'an 2000 à 2 000
000 environ en 2005, portant ainsi la télé densité globale
de 0.67% à 12.3% ;
> Une dorsale en fibre optique est déployée sur
le tracé du pipeline Doba-kribi ;
> Un point d'atterrissement du câble sous-marin SAT-3
est ouvert à Douala avec une capacité de 2.5 Gbit/s ;
> Des investissements d'environ 300 Milliards de francs CFA
sont réalisés sur les réseaux fixes et mobiles durant la
période allant de 1999 à 2004 ;
> Plus de 20 000 emplois directs et indirects sont
crées ;
> Plus de 60 fournisseurs d'accès Internet et de
services à valeur ajoutée sont présents sur le
marché ;
> Le trafic Internet et le nombre d'usagers sont en
croissance soutenue.
Il y a cependant lieu de noter qu'au 31 décembre 2004, le
Cameroun accuse un retard, au regard des données caractéristiques
suivantes :
> Densité téléphonie fixe : 0.7% ;
> Densité téléphonie mobile : 11.73%
> Taux d'utilisateurs de l'Internet : 0.16% de la
population.
En effet, à titre de comparaison, on note, en prenant
l'exemple de deux pays africains, les données suivantes pour la
même période :
Maroc :
> Densité téléphonie fixe : 4.03% ;
> Densité téléphonie mobile : 29.42%
> Taux d'utilisateurs de l'Internet : 1.55% de la
population.
Sénégal :
> Densité téléphonie fixe : 2.20% ;
> Densité téléphonie mobile : 12%
> Taux d'utilisateurs de l'Internet : 2.20% de la
population.
Le processus de réforme engagé suite à la
loi n°98/014 du juillet 1998 régissant les
télécommunications au Cameroun montre aujourd'hui ses limites,
notamment :
> Une stratégie peu cohérente de
développement des télécommunications et des TIC ;
> Un cadre réglementaire inachevé ;
> Une régulation et un suivi à parfaire ;
> Une insuffisance des infrastructures conduisant à
un taux de pénétration toujours faible pour les segments de
téléphonie fixe, mobile, et de l'Internet et ce notamment en
milieu rural ;
> Une insuffisance de ressources financières pour
soutenir la mise en place des infrastructures fiables et solides de
télécommunications, dont la littérature en la
matière souligne qu'en dépit de la libération du secteur,
elles sont rarement prises en charge par les opérateurs privés et
relèvent donc, de facto, de la souveraineté nationale ;
> Des services de télécommunications dont la
qualité et la tarification sont peu incitatifs pour le consommateur, et
ne peuvent donc pas favoriser le développement de l'Internet, qui est
essentiellement tributaire du coût des télécommunications
et de l'accès ;
> Une implication encore faible du secteur privé
national et international dans un domaine stratégique et décisif
pour le développement du Cameroun ;
> Une attente non comblée en termes de création
d'emplois.
Le Cameroun, partie prenante du nouveau partenariat pour le
développement de l'Afrique (NEPAD), et qui a souscrit à la
réalisation des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) entend mettre en oeuvre toutes les
potentialités et opportunités offertes par les TIC pour lutter
contre la pauvreté et l'exclusion. Le préalable incontournable
à l'arrimage à la société de l'information est la
mise à disposition d'une infrastructure de
télécommunications solides et fiable. Le Cameroun entend faire
des Télécommunications et les TIC, un moteur essentiel de sa
stratégie de développement.
Plusieurs initiatives nationales sont conduites, dans le but
d'induire, à partir des télécommunications et TIC, une
réponse nationale aux problèmes de développement et de
lutte contre la pauvreté auxquels le Cameroun fait face. Pour
l'essentiel, on peut relever, s'agissant des activités placées
sous l'égide du Ministère de la Programmation, du Plan et de
l'Aménagement du Territoire (MINPLAPDAT) et du MINPOSTEL :
> En avril 2003 : l'identification des TIC comme levier dans
maints axes d'action dans le DSRP ;
> En août 2004: Le séminaire de validation du
diagnostic du domaine des télécommunications et TIC, avec la
participation des partenaires au développement ;
> En Octobre 2004: le séminaire de validation des
objectifs et des axes stratégiques du domaine des
télécommunications et TIC, avec la participation des partenaires
au développement.
Parallèlement à ces activités, plusieurs
approches de développement des TIC ont cours au sein d'autres
administrations camerounaises. Il s'agit notamment de :
> L'élaboration d'un programme d'action
gouvernementale pour la société de l'information et du savoir par
le Ministère de la Recherche Scientifique et de l'Innovation ;
> La mise en oeuvre de la stratégie des TIC au sein du
Ministère de l'enseignement supérieur ;
> La concrétisation de la stratégie
d'intégration des TIC dans la gestion des personnels de l'Etat par le
Ministère de la fonction publique et de la réforme
administrative, grâce au système informatique de gestion
intégrée du personnel de l'Etat et de la solde (SIGIPES).
Ces initiatives nationales sont appuyés par d'autres
initiatives extérieures, telle que :
- l'initiative de la commission Economique pour l'Afrique (CEA)
portant sur la
définition d'un plan national de l'information et de la
communication (plan NICI) ; - l'initiative du PNUD sur la politique des TIC
au Cameroun dans le cadre du Tokyo
International conférence for African Developpement II
(TICAD II) ;
- l'appui de l'UIT à l'élaboration de la
stratégie sectorielle des TIC au Cameroun ; - l'appui au
développement des radios rurales communautaires par l'UNESCO.
Il convient de relever qu'en raison de sa position
géographique d'une part, et des opportunités et perspectives que
lui ouvrent concomitamment le développement de la fibre optique
DobaKribi et la point d'atterrissement du SAT-3 à Douala, le Cameroun
peut et doit tirer un avantage conséquent comme carrefour
sous-régional en matière de télécommunication. La
stratégie nationale des télécommunications et TIC
apparaît alors, non seulement comme un instrument de structuration et de
planification devant catalyser le rendement de tous les secteurs
d'activité de la vie nationale (Administrative, Agriculture, Culture,
Commerce, Tourisme, Santé, Education...), mais aussi comme un puissant
instrument d'intégration sous- régionale, devant amener le
Cameroun à jouer, à court terme, le rôle de Hub de
l'Afrique centrale.
Des infrastructures de communications électroniques
étendues et efficaces constituent la base de toute économie du
savoir. Elles sont appelées à jouer un rôle
déterminant pour le développement économique et la
réduction de la pauvreté. Elles sont en effet :
> essentielles pour la croissance ;
> nécessaires au développement de la
capacité productive de tous les secteurs de l'économie ;
> indispensable à l'arrimage d'un pays à
l'économie mondiale ;
> gage de la compétitivité des entreprises et
de la pleine efficacité des services de l'Administration publique ;
> gage aussi de la transparence, de la bonne gouvernance, et
de la prééminence de l'Etat de droit.
III.1 - Les acteurs de l'offre en TIC
Le secteur des TIC est intensément marqué par les
télécommunications. C'est très timidement qu'Internet
prend de l'ampleur.
III.1.1 - Les opérateurs d'accès aux
télécommunications et à Internet
L'ouverture partielle du secteur des
Télécommunications à la compétition
opérée par la loi de 1998, a profondément
restructuré la marche. Cette évolution a eu une incidente tant
dans l'offre des services, les coûts des services que la dynamique du
marché. Aujourd'hui, trois opérateurs majeurs se partagent le
million deux cent mille abonnes que compte le pays : CAMTEL, opérateur
traditionnel, ORANGE et MTN, deux opérateurs du mobile. A
côté de ces opérateurs, le Ministère des Postes et
Télécommunications, dans sa stratégie sectorielle, a
identifie une vingtaine d'acteurs, au statut plus ou moins légaux.
FiMure 2 : Infrastructures' le réseau
de transmission
Le marché est caractérisé par deux
tendances lourdes : un secteur du fixe en stagnation, et un secteur du mobile
très dynamique. A cote des trois opère une multitude de petits
acteurs au statut juridique pas toujours très certain.
L'évolution de la structure du marché laisse apparaître un
secteur du fixe en essoufflement, et un secteur du mobile en pleine
expansion.
CAMTEL (Cameroun télécommunication), entreprise
d'état ayant le monopole sur la téléphonie fixe, est
chargée de fournir tout service public de
télécommunication national et international et mettre en place
les infrastructures et équipements adaptés aux
télécommunications nationales et internationale. Elle exploite 3
centres de télécommunication spatiales dont 2 fonctionnels
(Yaoundé et douala), plus de 120 réseaux locaux de câbles
dont environ 76 réseaux ruraux de raccordement des abonnés a des
concentrateurs dont seulement 46 en état de fonctionnement acceptable,
40 centraux téléphoniques locaux dont 30 en technologie
électromécanique, d'une station de câble sous-marin d'un
débit de 2,5 gbits et d'une station maîtresse pour vsat.
CAMTEL est le seul fournisseur d'accès à
Internet officiel. Son infrastructure d'accès à la dorsale
Internet est composée de 2 noeuds d'accès internationaux et 4
points de présence pour des capacités de 64kbps et de 1 à
4 mbps. CAMTEL gère les noms de domaine "cm". Le débit total de
liaisons de connexion de camnet a la dorsale internationale de l'Internet est
de 7mbps. Le Cameroun dispose de 10 à 12 mbps de bande passante de
liaison internationale offerte par CAMTEL et les autres FAI (Fournisseurs
d'accès à Internet) avec un abattement de 60% sur les
communications vers internet.
MTN ET ORANGE sont des entreprises privées, exploitant
le réseau des télécommunications mobiles. Elles offrent
des services de téléphonie mobile Gsm et commencent à
évoluer vers l'offre d'accès à Internet par
téléphone portable ou par câble (MTN principalement). Les
missions de ces deux exploitants du mobile sont d'établir et d'exploiter
un réseau national de téléphonie cellulaire Gsm ouvert au
public et fournir au public le service de téléphonie mobile, y
compris des services a valeur ajoutée, des services d'équipements
terminaux et tout service support.
Parc d'abonnés
L'unité de mesure officielle utilisée par l'UIT
pour estimer le service universel est le nombre de lignes de
téléphone fixes pour 100 habitants. Avec la stagnation du fixe,
et la croissance exponentielle du mobile, peut-être conviendrait-il de
réviser pour ce qui est du Cameroun ces mesures pour prendre en
considération la contribution significative des services commerciaux
offerts par le mobile. Le taux de télé densité de la
couverture du fixe est de moins de 0.7%. Les deux opérateurs du mobile
ont un taux combiné de plus de 4%. Ce qui hisse la télé
densité du secteur a 5%. A la fin de 2004, on peut anticiper de voir le
nombre d'utilisateurs du mobile dépasser le million, alors qu'on ne voit
comment les abonnés du fixe pourraient excéder les 100.000.
Tableau 2 : Etat de l'industrie des services de
télécommunications
Service
|
Nombre
d'opérateursIexploit
ants de droit camerounais
|
Désignation de certains opérateurs et
exploitants
|
Services de
télécommunications entre points fixes
|
1
|
CAMTEL
|
Téléphonie mobile terrestre
|
2
|
Orange, MTN
|
Service mobile par satellite (SMS)
|
1
|
CAMTEL (INMARSAT)
|
Télécommunications mobiles personnelles par
satellite (GMPCS)
|
1
|
SACONETS sa
|
Fournisseurs d'accès à
l'Internet
|
Environ 10 déclarés
|
CAMTEL, ICCnet,
GLOBALnet, GCnet,
EQUACOM, CYBERIX,
CENADI, ACERFI...
|
Cybercafés
|
Environ 450 dénombrés
|
Près de 400 à Yaoundé et Douala
|
Réseau radio à ressources
partagées
|
1 (avec 32 sites de diffusion)
|
MTN
|
Distribution des programmes TV par
câble et/ou par ondes
hertziennes
|
Environ 37 déclarés
|
Beaucoup
d'exploitants ne sont pas déclarés
|
Télévision publique
(diffusion
hertzienne)
|
1 (avec 32 sites de diffusion)
|
CRTV
|
Télévision privée locale
|
Environ 7 déclarés
|
|
|
Distributeurs des bouquets de programmes
|
Environ 12 déclarés
|
|
Radio privée
|
Environ 51 déclarés
|
BBC, radio Reine, Radio SIANTOU, RFI,
BBC, Veritas, etc.
|
Radios rurales
communautaires
|
Environ 20 déclarés
|
|
|
111.1 .2 - Les cybercafés
Le Cameroun connaît depuis quelques années le
foisonnement des cybercafés privés qui se rencontrent maintenant
à presque tous les coins de rue dans les villes et même les
villages. Ce foisonnement a grandement contribué à la
vulgarisation des TIC dans le pays et permis de réduire
considérablement la fracture numérique. Ces espaces
d'accès à Internet offre un service de proximité aux
populations à des coûts réduits.
Les services offerts par les cybercafés sont
principalement la navigation sur Internet, la messagerie, la messagerie
instantanée, la VoIP et la Webcam. Des services de photocopie, de
secrétariat et de téléphonie sont aussi proposés.
Certains cybercafés offrent également des services de formation
à la bureautique et à l'initiation à Internet. Les usagers
des cybercafés sont également accompagnés (quand ils le
demandent) par les animateurs du centre qui ne sont pas toujours
disposés à offrir ce genre de service qui ne rapporte rien
financièrement.
Comparativement aux EPN (Espaces publics numériques)
en France qui ont pour missions non seulement d'offrir l'accès à
Internet mais aussi d'accompagner, d'initier, de former au TIC avec un
caractère social qui prime sur la recherche de bénéfices,
les cybercafés au Cameroun et même partout en Afrique fonctionne
comme des entreprises à caractère économique. Cet
état de fait est tout à fait normal car en France, les EPN sont
gérés par les communes et reçoivent des subventions alors
que les cybercafés africains sont initié et gérés
par des privés qui se doivent de rentabiliser l'espace non seulement
pour assurer la pérennité du lieux (régler les factures,
payer le personnel, assurer la maintenance des équipements, etc.) et
aussi pour se faire du bénéfice. Il est à noter que les
cybercafés sont globalement les seuls lieux d'accès à
Internet pour le grand public. Malgré leur statut à but lucratif,
ils contribuent efficacement à la réduction de la fracture
numérique dans sa dimension « accès à Internet »
principalement.
Les cybercafés au Cameroun ont connu leurs paroxysmes
avec l'usage d'Internet par les jeunes femmes et certains jeunes hommes pour la
recherche de conjoints étrangers. Ce phénomène a longtemps
été le noeud des usages dans les cybercafés et connus une
médiation internationale. Voir une femme dans un cybercafé
aujourd'hui c'est conclure sans doute qu'elle est à la recherche d'un
conjoint « Blanc ». Il est vrai que les femmes ont été
pendant une période les clientes privilégiées des
cybercafés car pouvant passer des heures et ce chaque jour sur Internet
pour "tchatter" avec leurs correspondants. On constate même certaine qui
ne connaisse aucun autre usage de l'Internet que la recherche de conjoint.
Plusieurs mariages se sont fait grâce à ce canal qu'est Internet.
De plus en plus de jeunes filles voient en Internet le moyen d'échapper
à la pauvreté (ce qui est vrai en général) de la
seule manière qui est de
trouver un mari blanc. Avec la médiation du
phénomène qui a généralement pour
conséquence la prostitution de ces jeunes filles dans les pays du Nord,
il commence à régresser mais persiste toujours. Il faut dire que
ça ne fait pas la joie des cybercafés qui se retrouvent avec une
clientèle réduite.
Beaucoup de cybercafés fonctionnent avec un statut
d'association ou de GIC (Groupe d'intérêts communautaires) mais
dans le seul but d'échapper à la fiscalité.
L'irrégularité de certain (fermetures intempestives)
démontre du statut précaire dans lequel ils vivent ou encore de
la non rentabilité (du moins pas en masse) de l'activité. La
plupart se plaignent de la faiblesse des bénéfices accusant la
multiplicité des points d'accès, la concurrence qui oblige
à réduire les coûts d'accès. Bien que la
réduction de ces coûts avantage les usagers, les cybercafés
quand à eux ne sont pas satisfait à cause des coûts
d'abonnement qui restent élevés et aussi les impôts.
111.1.3 - Les collectivités locales
L'implication des collectivités locales dans la
vulgarisation et l'offre à l'accès à Internet est
très timide. Très peu déjà possède des
équipements informatiques pour leur propre fonctionnement. Les
problèmes que connaissent les communautés locales au Cameroun
concernant les limites des moyens financiers et le manque de compétence
est un réel frein aux activités.
Néanmoins, ces dernières années, les
collectivités locales se sont engagées dans la vulgarisation des
TIC en ouvrant des centres multimédias. Plusieurs communes disposent de
centres multimédia qui offrent principalement l'accès aux
équipements informatiques, la formation en bureautique et parfois en
maintenance informatique et infographie (parfois gratuit ou à
coûts réduits). Ces centres multimédia sont
généralement mis en place grâce à des subventions,
soit de l'Etat, soit grâce à des partenariats avec des
organisations internationales ou des jumelages. C'est le cas de la Commune
d'arrondissement de Yaoundé 2ème qui est la seule
commune d'arrondissement offrant ces services en plus d'un accès
à Internet. D'autres communes rurales comme celle de Dschang (dans la
province de l'Ouest, département de la Menoua) ou de Batcham disposent
également de centres multimédias et envisagent d'y
intégrer l'accès à Internet.
111.1.4 - Les partenaires au développement La
coopération bilatérale
Plusieurs pays développés interviennent dans
les programmes et initiatives de développement des TIC au Cameroun. Dans
ce domaine, la coopération canadienne a su concilier TIC et genre.
- La coopération canadienne
La coopération canadienne a dans sa programmation au
Cameroun, définit sa politique en matière d'égalité
des sexes. Cette politique vise la prise en compte du genre a tous les stades
de projets: de la planification au suivi-évaluation. Dans la mise en
oeuvre de sa politique, plusieurs projets dans le domaine du genre et des TIC
sont mis en place. Le Fonds genre et développement vise la participation
équitable des hommes et des femmes au processus de développement
et les projets innovateurs en TIC et genre sont fortement recommandés.
Il
existe également 2 projets dans le domaine de la
formation en TIC à Douala et à Yaoundé. Ces 2 projets
prennent en compte l'approche genre dans leur planification et dans les
résultats à atteindre.
- L'ambassade du Japon
L'ambassade du Japon à travers le projet TICAD-IT
(Tokyo Initiative Conference for Africa Development- Information Technologie),
gère et loge au sein du PNUD, appuie et finance des initiatives de
développement des TIC au Cameroun.
- La coopération française
La coopération française en partenariat avec le
Ministère de l'enseignement supérieur, développe un projet
d'interconnexion des universités d'Etat. De même, dans le cadre de
leur projet ADEN12 (Appui au désenclavement
numérique), elle mettra en place des points d'accès collectives a
Internet dans les zones dépourvues d'accès à Internet, les
zones rurales de préférence. Le projet a pour objectif de
désenclaver numériquement les zones ne disposant d'aucun
accès à Internet et vise également le développement
de l'usage d'Internet.
- Le British Council
Le British Council a mis en place un programme "Computer aid",
d'appui à l'acquisition des ordinateurs de seconde main venant de la
Grande Bretagne.
La coopération multilatérale
Dès la décision prise par le chef de l'Etat en
1995 de mettre en oeuvre la politique de la réforme du secteur des
télécommunications et de la privatisation des entreprises
publiques de ce secteur vital de la société et de
l'économie de l'information et du savoir, la Banque Mondiale suit et
finance les programmes et les initiatives du Gouvernement, en l'occurrence les
projets SIGIPES (Système intégré de gestion informatique
du personnel de la fonction publique), SIGEFI (Système de gestion des
finances). La coopération multilatérale, à travers
l'ONUDI, l'UIT, le PNUD, la CEA, l'Union Européenne, l'UNESCO et l'IAI,
appuie et développe des projets et programmes de promotion et de
vulgarisation des TIC.
ONUDI: Dans le cadre de sa politique de
développement industriel, l'ONUDI fait des TIC un outil de promotion
industriel. A cet effet, plusieurs initiatives sont menées par elle
à savoir: Technologies avancées de la globalisation, Informations
industrielles, Salon électronique Interactif Permanent des Entreprises
(SELIPE).
L'UIT: L'UIT a appuyé les projets de promotion
du commerce électronique, en l'occurrence celle de l'association des
femmes ingénieurs du Cameroun qui met sur pied un portail commercial
pour la femme africaine. Elle prend part aux travaux d'élaboration de la
stratégie sectorielle des télécommunications et TIC.
L'Union Européenne: L'Union Européenne et
l'UIT mettent en place un centre régional de veille technologique.
L'UNESCO: Il a appuyé le projet de
développement d'un cadre juridique pour la société
de l'information au Cameroun, projet qui a bénéficié
des ressources du PNUD, et les projets de
12
http://www.africaden.net/rubrique.php3?id
rubrique=1
villages scolaires, des radios communautaires des femmes et des
centres multimédia communautaires.
La CEA: Elle a financé la réalisation du
plan NICI.
Le PNUD: Il a réalisé le projet «
Sustainable Development Networking Programme (SDNP) » qui à travers
l'initiative School Net renforce les capacités des écoles de
formation en mettant a leur disposition des ordinateurs reconditionnés.
Il a appuyé le Salon de création des entreprises et l'initiative
TICAD--IT qui est un projet multibailleurs. Il appuie également
l'élaboration de la politique sectorielle.
L'IAI: L'Institut africaine d'informatique en
partenariat avec le Ministère de la condition féminine, a
lancé l'opération 100 000 femmes formées en informatique
d'ici fin 2005. Il s'agit pour l'IAI, de démystifier l'outil
informatique aux yeux des femmes. Toutes les catégories sociales de
femmes sont visées.
111.1.5 - La société civile
Très peu d'ONG et associations camerounaises
évoluent dans le domaine des TIC. Celles qui se sont engagées
principalement dans la vulgarisation des TIC et pour le combat pour une
société de l'information concrète commencent tout juste
à se mettre en place. C'est le cas de l'ACSIS et de ANAIS. Les autres
sont engagées dans d'autres domaines et la vulgarisation des TIC ne
constitue qu'un volet des programmes.
a) La société civile internationale
AFVP (Association Française des Volontaires du
Progrès)
L'association française des volontaires du
progrès est une organisation qui mobilise des volontaires dans le monde
entier pour appuyer les associations dans leurs projets, appui technique
surtout. En 2000, l'AFVP a initié un projet de création d'un
centre multimédia associatif, projet qui a été
opérationnel à partir de 2004. Le projet avait pour but de mettre
à la disposition des associations et ONG locales une centre
d'accès à Internet. Il était conduit en partenariat avec
deux ONG, l'une ASSOAL, était chargé de mobiliser les
associations des zones urbaines et l'autre, l'ODECO, celles des zones rurales.
Ces deux associations devaient également fournir au projet de la
ressource humaine (animateurs) capable de conduire les axes du projet.
Axes du projet
> Un cybercentre de 8 ordinateurs connectés à
Internet
> Formation des associations en maintenance informatique,
bureautique et Internet
> Mise en ligne des informations sur les associations
concernées
> Mise sur support CD les projets des associations
> Création des sites Internet des associations
Le projet n'a malheureusement pas été conduit
jusqu'au bout et est aujourd'hui inexistant. Les causes principales de cet
échec sont les suivantes
> Local difficile à trouver : Il était
prévu au début de projet que la Communauté Urbaine de
Yaoundé mette à la disposition du projet un local, mais avec le
décès de l'ancien Délégué du Gouvernement de
la ville de Yaoundé, les travaux de réfection du local se
sont éternisés et finalement n'ont jamais
été terminé. L'AFVP a décidé de loger le
projet dans ses anciens locaux et avec leur récent
déménagement n'a pu trouver un autre local.
> Effectivité du projet : Les associations
mobilisées étaient peu nombreuses. Seul ASSOAL a pu mobiliser
quelques associations (6 au lieu de 12 prévus) par contre ODECO n'a pas
honoré son contrat. Egalement au niveau de l'affectation d'animateurs au
projet, seul ASSOAL a honorée son contrat pendant 6 mois et ODECO ne l'a
pas fait. Ces associations devaient prendre en charge une partie de la
rémunération des animateurs, ce qui a été une
difficulté majeures pour ces associations surtout ODECO.
> Conception initiale du projet : La conception du projet
n'a pas pris en compte les réalités camerounaises surtout du
point de vue « coût de l'abonnement à Internet ». Il a
été réalisé par un consultant français qui
ne s'est assurément pas informé du contexte. En effet, le budget
prévoyait pour une connexion VSAT, 50 000 FCFA (76 €) mensuel,
pourtant la réalité exige 3 000 000 FCFA (4500 €) de frais
d'installation et 250 000 FCFA (380 €) mensuel.
> Le foisonnement des cybercafés et surtout la
réalisation de projets similaires par d'autres ONG tel ASSOAL qui a
obtenu un financement pour la mise en place d'une point d'accès à
Internet et le CIPCRE qui a mis en place le projet
WAGNE.net qui offre un accès
à Internet avec du matériel neuf et performant.
Le mauvais fonctionnement du projet a découragé
les partenaires du projet de même que le volontaire qui avait
été mobilisé pour assurer les formations. Aujourd'hui
l'AFVP s'est totalement désengagé de conduire prochainement un
tel projet et se contentera d'appuyer des associations qui initieront de tels
projets dans l'apport de volontaires.
ACSIS (source:
http://fr.groups.yahoo.com/group/acsis~cameroun/)
ACSIS-CAMEROUN est une filiale de ACSIS internationale qui
est née à la suite du SMSI de Tunis et qui visait à mettre
en place une structure africaine de lutte contre la fracture numérique.
Plusieurs autres unités sont installées dans quelques pays
africains tels le Sénégal, le Gabon, etc. ACSIS qui a
été mis en place au Cameroun en début d'année 2007
est encore embryonnaire et envisage oeuvrer pour la réalisation des
objectifs suivants :
> Promouvoir, développer et vulgariser les TIC au
Cameroun.
> Contribuer à la promotion de l'action de la
société civile Camerounaise par le biais de programmes et projets
pilotes entrepris par les associations et les organisations en vue de la
construction de la société de l'information.
> Fournir un appui institutionnel et opérationnel aux
associations et organisations Camerounaises afin de consolider leur
compétence et leur efficacité dans la réalisation des
objectifs qui leurs sont assignés.
> Renforcer la coopération et la coordination en
matière des TIC entre les différentes composantes de la
société civile camerounaise et les pouvoirs publics à
l'échelle nationale, sous-régionale et internationale.
> Promouvoir une technologie adaptée aux besoins
spécifiques de toutes les couches sociales.
> Mener des actions de veille et de plaidoyer auprès
des pouvoirs publics et d'autres partenaires.
> Contribuer aux côtés des pouvoirs publics et
des autres partenaires à la conception /définition et à la
mise en oeuvre des politiques et stratégies de développement des
TIC.
ANAIS.AC (Advisory Network for African Information Society-
Afrique central) (Source:
http://www.wagne.net/w3/ong/anais.)
ANAIS.AC est une ONG créée en août 2000
par des personnalités issues du milieu universitaire, de
l'administration publique, du secteur privé, des collectivités
locales, du monde associatif et de la société civile. Advisory
Network for African Information Society- Afrique centrale (ANAIS@c) fait partie
d'un réseau Euro-africain de conseil, d'information, de formation et de
partage d'expériences sur les meilleures pratiques d'utilisation des TIC
pour le développement, la lutte contre la pauvreté, l'exclusion
sociale et le chômage.
Comme ACSIS, elle a plusieurs représentations en
Afrique et celle implantée au Cameroun est la représentation
d'ANAIS pour l'Afrique centrale. Elle intervient dans les Technologies de
l'Information et de la Communication (TIC) et oeuvre pour la formation,
l'étude -- Conseil, la recherche -- Action. Ella s'est donnée
pour mission de favoriser l'émergence d'une société de
l'information humaine en Afrique centrale, conseiller, former, sensibiliser et
contribuer à la recherche et à la mise en place d'une
société de l'information juste, équitable et inclusive.
Objectifs
> Contribuer à l'émergence d'une
société de l'information co-gérée et
co-assumée en harmonie avec l'Initiative Africaine sur la
société de l'information (AISI), les Objectifs de
développement du millénaire (ODM), le plan d'action du NEPAD, et
le plan d'action du Sommet Mondial sur la société de
l'information (SMSI) ;
> Promouvoir l'utilisation et l'appropriation sociale des
TIC en vue de l'éducation, du développement
socio-économique, de l'enracinement de la démocratie, de la bonne
gouvernance et de la culture de la paix ;
> Mettre sur pied une veille technologique pour favoriser
une prise de décision optimale par les décideurs et les citoyens
ordinaires relativement aux enjeux et aux opportunités offertes par les
TIC ;
> Favoriser la coopération sous-régionale et
internationale en matière de développement de politiques et de
renforcement de capacités dans le domaine des TIC ;
> Créer un réseau de centres de
proximité afin de renforcer les capacités et mettre les
potentiels des TIC à la portée des couches
défavorisées des zones périurbaines.
Actions
> Organisation de séminaires et ateliers
> Participation aux conférences et rencontres
nationales et internationales
> Recherche -- Action, Études dans le domaine des
TIC
> Publications
> Sensibilisation des décideurs sur la
problématique, les enjeux et les opportunités offertes par les
TIC
> Sensibilisation des jeunes sur les enjeux de la
Société de l'Information à travers g' Les rencontres
jeunes et TIC4D de ANAIS.AC''
> Formation de proximité dans le cadre des "Proxi
Centres''
> Création d'un cadre de débat autour des
TIC4D et de la Société de l'Information g' Les Cyber-dîner
de ANAIS.AC''
> Création d'une g'Coopérative TIC''
b) La société civile nationale ASAFE (Source
:
www.asafe.org) Organisation et
nature
ASAFE est :
> Un organisme a but non lucratif, à
l'intérieur duquel les professionnels vont soutenir et encadrer la micro
et la petite entreprise, en général.
> ASAFE se situe comme étant un organisme d'appui
et de développement en vue de la promotion et de l'émancipation
des femmes entrepreneurs et des jeunes des milieux défavorisés,
qui n'ont pas généralement accès aux services des
institutions existantes (structures étatiques, banques, etc..)
Objectifs et clientèle de ASAFE
> Renforcer la capacité de développement
(capacité de gestion, d'intervention) des groupements organisés,
de la micro et de la petite entreprise détenues et/ou dirigées
par les femmes et les jeunes, et faire de ces derniers de bons partenaires
économiques et sociaux.
> Développer le financement alternatif en vue de
faciliter l'accès au crédit, mobiliser l'épargne et les
autres ressources financières des femmes et des jeunes des 2 sexes vers
les secteurs productifs et modernes.
> Produire assistance et encadrement aux femmes et aux
jeunes, et à leurs micro et petites entreprises.
> Développer l'auto emploi, grâce à
l'utilisation des technologies de l'information et de la communication
(TIC).
> Faciliter la participation de sa population cible à
l'économie mondiale grâce à la vulgarisation des TIC.
> Clientèle cible
La priorité est réservée à la
femme entrepreneur, à la micro et la petite entreprise détenues
et/ou dirigées par les femmes, ainsi qu'aux jeunes des deux sexes. Ce
sont là des personnes ou groupes de personnes qui n'ont pas
généralement accès aux structures conventionnelles d'appui
dans la gestion et dans le développement des micros et petites
entreprises.
Les appuis et encadrements
Ils sont de plusieurs types, à savoir :
L'accès au crédit : La clientèle cible de
ASAFE est faite de gens qui sont tout simplement exclus du champ
d'activité des structures classiques de financement, soit à cause
de la dimension très petite de leurs affaires, soit en raison des
garanties souvent exigées et qui ne sont pas à leur
portée. ASAFE permet à ces groupes là d'accéder
à un crédit adapté à leurs besoins (micro-credit),
grâce à des mécanismes qui tiennent compte de leurs
spécificités.
Exemple: Les épargnes journalières vont de
100fcfa à 3000 FCFA et les prêts octroyés qui sont des
crédits solidaires, vont de 5000 FCFA à 300 000 FCFA. Nos bureaux
sont installés dans les marchés et / ou leurs environs.
La formation et le développement de l'esprit
d'entreprise
La clientèle cible de ASAFE est
généralement exclue de la formation donnée pour les
entrepreneurs dans des structures crées par l'Etat telles que: les
coopératives, les centres de formation professionnelle, etc., parce que
cette cible est, soit occupée dans les produits vivriers (et non dans
les produits de rente), soit alors occupée dans le secteur informel.
ASAFE a progressivement développé des
programmes de formation pour sa cible, notamment: en management adapté
(calcul du prix de revient, comptabilité simplifiée, quelques
éléments de marketing, etc.); dans l'information et la
sensibilisation sur les opportunités d'affaires; sur les sources
d'approvisionnement; sur les technologies appropriées; l'accès
à l'Internet pour certains; la formation à distance notamment
pour les jeunes; etc.
L'organisation de cette cible par filière
d'activités: textiles, transformation de produits agroalimentaires,
l'artisanat, le commerce, et même le commerce transfrontalier; etc.
Le développement de programmes intégrés
de petite dimension, qui permet à ASAFE d'intervenir dans l'installation
des jeunes par le biais de petits prêts de caution solidaire, et dans la
recherche de débouchés de leurs produits, à partir d'une
formation dispensée à l'issue de laquelle les personnes
intéressées et réellement motivées sont
regroupées en associations de production (cas de l'apiculture, de la
pisciculture..., intégrées et de petite dimension, des
filières textiles, transformation des produits agroalimentaire, etc.)
La participation à l'e-commerce : Grâce à
un encadrement d'animateurs qualifiés, les femmes et les jeunes, quel
que soit leur niveau, apprennent à utiliser Internet, à envoyer
et à recevoir des messages, à faire connaître leurs
produits, et même, à se former et à développer des
activités commerciales en ligne.
La formation aux TICs : A partir d'un concept
d'école-entreprise, des jeunes peuvent se former dans les technologies
de l'information et de la communication (TIC), comme: la réseautique, le
Webmastering, le cabling, le troubleshooting, etc., et acquérir des
aptitudes nécessaires pour s'installer à leur propre compte,
s'ils le désirent. On voit ici des femmes accéder de plus en plus
à des métiers à grande valeur ajoutée; alors que la
plupart des programmes existants cantonnaient les femmes à des petits
métiers traditionnels, certes nobles, comme couturière, vendeuse,
institutrice, etc.
WAGNE.Net (source:
www.wagne.net) Historique
Wagne.net est une structure du Cercle
International pour la Promotion de la Création (CIPCRE). Elle est
née de la dissolution du GIE Wagne-Internet. Implantée
aujourd'hui à Yaoundé.
Le projet, à travers son Centre de Ressources
Multimédia (CRM), a une vocation essentiellement socio-éducative
au profit des Eglises, des ONG et des
associations. Wagne.net est,
depuis sa création, soutenu financièrement par EED, une ONG
allemande.
Contexte et problématique
L'histoire nous montre que l'infrastructure de communication
est déterminante dans le développement économique d'un
pays ou d'une région. De plus en plus, les courriers s'échangent
électroniquement, les forums et groupes de discussions s'organisent via
Internet, l'enseignement et la formation sont possibles à distance,
l'archivage et la diffusion de ressources documentaires se font à
travers le réseau des réseaux, les ONG et associations
présentent leurs activités, ou encore, les entreprises vendent
leurs produits en ligne.
Pourtant, le développement des technologies au
Cameroun ne fait que renforcer le poids des inégalités Nord/Sud,
Sud/Sud (villes/campagnes). Ces inégalités sont visibles à
travers plusieurs indicateurs :
> une difficulté à s'équiper d'un point
de vue technique en partie due aux coûts élevés du
matériel, des logiciels et du déploiement des réseaux de
télécommunication
> une faible participation culturelle locale à cause
du poids des productions étrangères qui valorisent le
modèle occidental
> une faible adaptation des technologies aux besoins
locaux
C'est dans cette perspective que le Cercle International pour la
Promotion de la Création (CIPCRE) a mis en place un projet
baptisé
wagne.net.
Objectif global
L'objectif de
wagne.net est de faciliter l'accès
et la participation à la société de l'information par la
promotion des technologies de l'information et de la communication (TIC), en
vue de contribuer à la lutte contre la dégradation de
l'environnement, contre la pauvreté et pour la justice.
Objectifs spécifiques
> Approfondir et diffuser les connaissances sur l'état
des lieux des TIC au Cameroun
> Introduire la culture des TIC au sein de la
société civile
> Utiliser les TIC afin de promouvoir l'histoire, la culture
traditionnelle camerounaise basée sur la solidarité, l'entraide
et son rapport à la nature.
Approche d'intervention et activités
> Informer et sensibiliser à travers des rencontres,
conférences et séminaires/ateliers
> Faciliter l'accès à l'outil informatique par
la mise en place d'un Centre de Ressources Multimédia (CRM)
> Former les acteurs de la société civile
à l'utilisation de l'outil informatique
> Créer et faire circuler des productions locales
(informations en format texte, images, son, etc.) à travers des sites
Internet
RESCATIC (Réseau de la société civile
camerounaise pour la promotion des TIC) (source:
http://community.telecentre.org/fr/node/21443)
Le Réseau de la Société Civile
Camerounaise pour la promotion des TIC, (RESCATIC) est un réseau
très dynamique, créé le 22 Juillet 2005 et qui regroupe 87
membres. Son principal objectif est de promouvoir, de vulgariser et de
développer les Technologies de l'Information et de la Communication
(TIC). La liste de discussion permet l'échange d'idées,
d'informations et d'expériences catalysant l'expertise de chacun dans
leur domaine respectif, et de mener les débats sur les questions
d'actualité.
Les objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques sont définis à
l'article 4 des statuts de l'organisation adoptés le 21 janvier 2006,
à savoir:
> Promouvoir, développer et vulgariser les TIC au
Cameroun;
> Contribuer à la promotion de l'action de la
société civile camerounaise par le biais de programmes et projets
pilotes entrepris par les associations et les organisations en vue de la
construction de la société de l'information
> Fournir un appui institutionnel et opérationnel
aux associations et organisations camerounaises afin de consolider leur
compétence et leur efficacité dans la réalisation des
objectifs qui leurs sont assignés;
> Renforcer la coopération et la coordination en
matière des TIC entre les différentes composantes de la
société civile camerounaise et les pouvoirs publics à
l'échelle nationale, sous-régionale et internationale. Promouvoir
une technologie adaptée aux besoins spécifiques de toutes les
couches sociales;
> Mener des actions de veille et de plaidoyer
auprès des pouvoirs publics et d'autres partenaires.- Contribuer aux
côtés des pouvoirs publics et d'autres partenaires à la
conception/définition et à la mise en oeuvre des politiques et
stratégies de développement des TIC.
Les activités:
Les actions menées pour remplir les objectifs
mentionnés précédemment sont les suivantes :
> Organiser ses membres sous forme d'organes
spécialisés au sein de RESCATIC
> Organiser des rencontres thématiques de
réflexion, de recherches autour d'idées novatrices. Ces
idées apportent une valeur ajoutée considérable aux
dynamiques porteuses en cours et en rapport avec la société de
l'information. Ceci, afin de rendre accessible l'utilisation des TIC, pour le
développement, la gestion efficace et rentable des activités dans
les différents domaines de la vie socio-économique et
culturelle.
> Amener le secteur privé à investir pour le
développement des TIC.
> Aider à la création, à la gestion
des unités de recherche, de formation, de recyclage, de
perfectionnement, et d'appui à l'insertion socioprofessionnelle dans les
filières des TIC.
> Contribuer à la lutte contre le chômage par la
promotion de la formation-emploi.
Parmi les évènements dont il est fait mention
on peut citer la Fête de l'Internet, qui vise à faire
découvrir Internet au plus grand nombre de personnes, à
démocratiser son accès, à permettre l'accessibilité
et l'information, à partager les informations, à créer des
liens d'apprentissage et à capitaliser les expériences. Lors de
cet événement annuel, on peut citer l'initiative de
l'équipe du « cyberbus » qui, munie d'un équipement de
25 ordinateurs, d'un VSat et d'un groupe électrogène, parcourt
les villages du Cameroun pour former les enseignant des écoles primaires
et des lycées en informatique et à l'Internet. Des cybermobiles,
des véhicules tout terrain plus légers équipés
d'ordinateurs et de Vsat vont directement dans les villages. Le Cameroun est
une première étape d'une vaste campagne entreprise dans les zones
rurales d'afrique. D'autre part, des conférences, tables rondes,
ateliers sont organisés sur différents thèmes: «
Logiciels libres » ; « Comment choisir son fournisseur d'accès
Internet ? » ; « Le prix d'accès à l'Internet au
Cameroun » ; « création des sites Internet »; atelier de
création d'adresses électroniques ; Atelier de création
d'antennes WIFI à partir des boîtes de conserves ; Atelier sur la
création des télécentres : « Accès
communautaire » pour une communauté qui veut se connecter ou enfin
« La recherche d'informations sur Internet » ou enfin la
sécurité sur l'Internet. Le thème retenu en mars dernier
pour la Fête de l'Internet était "Pour un accès
équitable au savoir".
Les thèmes :
Parmi les thèmes abordés, on peut citer les
questions de genre et des TIC, avec notamment l'initiative Feminia, qui dispose
d'un site Web conçu et administré uniquement par des
professionnelles des media en Afrique. Cette plate-forme libre permet aux
femmes africaines de faire valoir tout le dynamisme dont elles font preuve et
de faire connaître leur combat quotidien ; elle fournit aussi une
opportunité d'échanger les informations et les expériences
au niveau professionnel et personnel.
ASSOAL
ASSOAL est une ONG très engagée dans la
vulgarisation des TIC. Depuis 2004, elle a activement participé à
rendre accessible les TIC auprès des acteurs du développement
local grâce au projet BOADL. Elle a également collaborée
avec l'AFVP dans son projet de création d'un centre multimédia
associatif. Cette ONG fera l'objet d'une évaluation plus poussée
dans le prochain chapitre.
Conclusion partielle
La fracture numérique au Cameroun reste une
réalité. Par rapport à certains autres pays africains
comme le Sénégal et le Maroc, les statistiques prouvent que le
Cameroun accuse encore un grand retard. Pourtant des acteurs se bousculent et
des stratégies sont misent en place pour réduire cet
écart. L'état des lieux des TIC au Cameroun montre une
présence effectivement des technologies, des équipements et des
services novateurs mais les bénéficiaires restent sur leur soif.
Les acteurs qui nous intéressent dans le cadre de ce projet sont la
société civile et nous remarquons qu'il n'y a pas foule.
Très peu d'ONG et
associations sont engagées dans la vulgarisation des
TIC et les actions entreprises par elles restent invisibles pour la
majorité de la population. Le prochain chapitre fera l'étude de
cas d'une ONG, ASSOAL. Après une évaluation de ses
activités en matière de vulgarisation des TIC, nous allons
mesurer l'impact sur le développement local et identifier les pistes de
solutions et de projets pouvant améliorer ses activités.
CHAP III : ASSOAL ET LA VULGARISATION DES TIC
I -- Présentation d'assoal13
I.1 - Historique
ASSOAL est une organisation de la société
civile créée en 1998 par un groupe de jeunes étudiants
ayant pour seule problématique la recherche du savoir intellectuel.
Ainsi comme l'indique le slogan ASSOAL : « Association des Amoureux du
Livre », ce fut un rêve pour ces étudiants de voir leurs
problèmes d'accès aux différents documents universitaires
résolus.
Au courant des années 2000, cette problématique
d'accès aux livres fut élargie au problème de
développement local. ASSOAL devenant ainsi une association
d'auto-promotion et de participation des habitants des quartiers pauvres et
populaires dans la gestion des affaires de leurs communautés.
Grâce à l'expérience de ses membres
dirigeants dans l'encadrement, l'appui et la formation des autres acteurs de
développement local, regroupés au sein du Réseau National
des Habitants du Cameroun (RNHC), la question de l'identité et des
objectifs poursuivis se posaient au sein de l'organisation. C'est ainsi qu'en
janvier 2002 une conférence de réorganisation fut
organisée en vue de clarifier ce sujet qui devenait de plus en plus
important.
Au cours de cette conférence, ASSOAL fut définie
comme une « organisation sociale d'appui aux acteurs et aux processus de
développement local ».
I.2 - Objectifs et stratégies d'intervention Les
objectifs de ASSOAL se déclinent en :
- la promotion du bien-être social à travers
l'éducation, l'information et le renforcement des capacités ;
- la promotion de l'appropriation de la décentralisation,
de la participation des collectivités locales et des habitants à
la gestion du patrimoine public ;
- la promotion de la participation des populations à la
construction d'une société viable ;
- la contribution à l'épanouissement social,
économique et culturel des populations défavorisées par
l'éducation permanente, la promotion de l'éthique, la
solidarité et la citoyenneté ;
- la lutte contre des exclusions sociales à travers
l'éducation, la formation et la mise en réseau des acteurs de
base ;
- l'accompagnement à l'organisation et à la
promotion des organisations de quartiers dans le cadre de la politique de
décentralisation ;
- la promotion et le renforcement du partenariat entre les
élus locaux, les habitants et les techniciens dans le cadre de la lutte
contre la pauvreté et de la construction de la ville ;
- la création des espaces d'échanges, de mise en
réseau et d'apprentissage de la citoyenneté ;
- le renforcement des capacités de communication, de
gestion et de négociation partenariat habitants- élus-
professionnels ;
13 Extrait du plan stratégique 2007-2012
d'ASSOAL
- la promotion de la gestion et la structuration des groupes
d'auto-promotion ;
- enfin, la création d'un espace de formation des
jeunes, la promotion de l'usage de
l'information et les NTIC dans les politiques locales, nationale
et internationale de
développement.
Pour atteindre ces objectifs, une stratégie
résumée en cinq (05) actions principales a été
définie par les organes dirigeants de ASSOAL. Il s'agit de :
> l'organisation et le renforcement des capacités ;
> l'appui aux organisations de quartiers à la
réalisation des micro-projets socio- économiques ;
> la communication et la construction des partenariats ;
> la recherche, la capitalisation et la documentation ;
> et enfin, l'appui à la dynamique réseau.
D'une manière générale, cette
stratégie d'intervention est concrétisée par des appuis
multiples. Ainsi sur le plan financier et matériel il s'agit :
> De faciliter la recherche des financements et des
équipements auprès des bailleurs de fonds et autres donateurs
;
> De fournir des équipements aux OSC et membres du
RNHC demandeurs.
> Etc.
Sur le plan technique, ASSOAL intervient dans la formation et
l'encadrement des acteurs de développement local membres du RNHC ou non.
Il s'agit plus concrètement de :
> La formation en techniques d'élaboration, de
gestion, de montage et de suivi- évaluation des projets ;
> La formation en technique de l'information et de
communication;
> La formation et l'encadrement aux droits et devoirs du
citoyen ;
> La formation en gestion administrative et financière
des OS C ;
> Etc.
1.3 - Organisation et fonctionnement
L'organisation et le fonctionnement de ASSOAL respectent les
principes et les règles en matière d'association.
1.3.1 - L'organisation
ASSOAL est une organisation de développement local, et
particulièrement une structure de développement et d'appui aux
associations membres du RNHC.
Elle est structurée autour de 05 organes qui sont :
- l'Assemblée Générale (AG)
- le Conseil d'Administration (CA)
- le Comité de Discipline et de Contrôle (CDC)
- le Comité Scientifique (CS)
- la Coordination Générale des Programmes (CGP)
Ces organes se structurent de la manière suivante :
AG
CS
CA
CCD
PC
PAO11MI
PADRE
PRECADO
PORC
Cet organigramme présente l'organisation interne de
ASSOAL en tant qu'association de développement local. Toutefois, ASSOAL
exerce aussi les fonctions de secrétariat exécutif du RN11C.
Celui-ci est notamment assuré par la Coordination Générale
des Programmes (CGP).
L'analyse des documents de fonctionnement disponibles au
niveau de la CGP montre qu'au moins 200 personnes ont participé aux
différentes assemblées générales qui se sont
régulièrement organisées depuis 2002. On note aussi la
tenue fréquente des Conseils d'Administration. Le comité de
contrôle et de discipline s'est aussi réunit
régulièrement au moins une fois tous les ans pour établir
et valider les comptes annuels ou pour statuer sur des cas de discipline.
1.3.2 - Fonctionnement
L'assemblée générale est l'organe
suprême et souverain de prise de décision au sein de ASSOAL. Elle
est composée des membres actifs ayant voix délibératoires
et des membres sympathisants à voix consultatives. L'assemblée se
tient une fois par an au plus tard trois (03) mois après la fin de
l'exercice budgétaire. Une assemblée extraordinaire peut
être convoquée soit par le CGP en concertation avec les
3/4 au moins des membres inscrits sur la liste de l'assemblée
générale et en règle de tout engagement financier
vis-à-vis de l'organisation. Le CGP est chargé de convoquer
l'assemblée générale et d'en indiquer les points
proposés à l'ordre du jour.
Le Conseil d'Administration quant à lui est l'organe
d'orientation, et de suivi de l'association. Il est chargé du conseil et
du suivi de la politique de l'association tels qu'appliqués par le CGP
et au regard des objectifs définis par l'assemblée
générale. Le Conseil d'administration suit l'application par le
CGP des décisions prises en assemblée générale des
membres. Il se réunit tous les six (06) mois sur proposition du CGP et
convoqué par son président ou son vice président en cas
d'empêchement ou les 2/3 de ses membres.
Le comité de discipline et de contrôle est
l'organe de contrôle et de discipline de ASSOAL. Il se réunit
pour statuer sur les cas d'indiscipline portés à sa connaissance
par la coordination générale
es programmes, ou pour faire l'audit annuel des comptes
d'exploitation.
Enfin, la CGP est l'organe exécutif et de gestion de
ASSOAL. Elle est responsable de l'application des orientations de
l'assemblée générale qu'elle est tenue de transformer en
actions concrètes. La CGP est composé de :
- un CGP élu par l'assemblée
générale pour un mandat de trois ans ;
- des responsables de programmes nommés et
révoqués sur décision du CGP ; - un service administratif
et financier ;
- un centre de recherche sur le développement local ;
- et un bureau d'appui aux organisations du développement
local.
La fréquence des réunions au sein des organes
de fonctionnement est relativement régulière. Les Procès
verbaux avec liste de présence et autres relevés des
décisions issues de ces assises sont disponibles. Des registres
appelés « minutes » consignent les différents
débats.
A l'analyse des documents et suite aux entretiens avec les
responsables centraux de ASSOAL, nous avons constaté l'existence de
trois types d'acteurs intervenant à savoir :
- les bénévoles,
- les volontaires et, - les consultants
Les bénévoles sont les plus nombreux. C'est sur
eux que repose l'essentiel des travaux de conception de même que le
fonctionnement courant de l'association. Ils agissent soit en se mettant
à disposition pour la permanence, l'analyse et le montage des dossiers,
soit à travers les apports en nature et en finance nécessaire
à la réalisation des activités. Ces
bénévoles sont recrutés via le RNI-IC et suite à un
travail de formation et d'animation conduit par les membres statutaires de
l'association. Une base de données est disponible à cet effet
à la CGP. L'engagement des bénévoles d'ASSOAL est
matérialisé par la signature d'une charte des
bénévoles. On compte de 2002 à 2006 près de 150
personnes qui se sont engagées comme bénévoles à
ASSOAL.
Les volontaires sont des membres ou des non membres de
l'association, recrutés sur la base de leur compétence technique,
de leur disponibilité et de leur engagement au bénéfice
des cibles pour qui les projets de l'association sont développés.
De compétence diversifiée, les volontaires constituent à
ASSOAL l'essentiel du personnel qui assure la permanence. La durée de
leur engagement a rarement dépassé les cinq ans. On compte de
2002 à 2006 près de 50 personnes qui sont passés par
ASSOAL, engagées comme volontaires dans la réalisation des
activités. Une vingtaine est en poste. Ceux qui sont partis ont
trouvé des postes plus intéressants ailleurs, dans la fonction
publique, les ONG, les entreprises privées, mais interviennent pour
l'essentiel comme bénévoles et participent aux activités
de l'association. L'engament est matérialisé par la signature
d'une charte de volontaire (voir annexes).
Les consultants sont des personnes engagées par
l'association pour des prestations intellectuelles ponctuelles. Ils
interviennent à l'occasion des études et de travaux
nécessitant des compétences non disponibles parmi les
bénévoles et les volontaires, ou pour réaliser des travaux
nécessitant la présence des intervenants extérieurs
à la structure : audit, évaluation externe, etc. chaque
engagement de consultant est assujettis à un contrat de prestation de
service.
I.3.3 - Zones d'intervention
ASSOAL est très active dans la plupart des villes
camerounaises à travers le RNHC. Ce réseau est implanté
dans environ 30 villes camerounaises et sert de relais pour ASSOAL dans ces
villes. Voir annexe 3
I.3.4 -- Partenaires
Les différents partenaires ici présentés
sont ceux qui apportent des financements aux différents projets d'ASSOAL
ou encore qui sont les bénéficiaires des projets.
> Les différents ministères : MINSANTE, MINATD,
MINDUH, MINEFI, MINJEUN, MINPROFF
> AFD :
> IMPACT:
> SCAC :
> ESTHER
> CORDAID
> DED
> PDM
> SNV
> Juristes solidarités
> DRD : démocratiser radicalement la
démocratie
> Les Universités de Yaoundé 1 et 2
> Les collectivités territoriales
décentralisées
> Le RNHC
II -- Evaluation d'ASSOAL sur le point «
vulgarisation des TIC »
Depuis 2004, ASSOAL s'est engagée dans la vulgarisation
des TIC auprès des autres membres de la société civile et
auprès de la population en générale. Elle a
décidé ainsi de mettre l'outil Internet au centre de ses actions
et de l'utiliser pour améliorer ses services et surtout mutualiser au
mieux les acteurs du développement local.
II.1 -- Le contexte
II.1.1 - Finalités de l'évaluation
Contrairement aux autres évaluations qu'a connues
ASSOAL, la particularité de celle-ci sera d'aller plus loin dans
l'impact du projet sur le développement local. Les autres
évaluations se sont limitées au rappel du projet initial,
à l'énumération des réalisations, des
difficultés rencontrées, des faiblesses de fonctionnement surtout
et des recommandations pour évoluer. Jamais il n'a été
pris en compte la satisfaction des bénéficiaires, coeur du projet
et l'impact réel du projet sur leur développement ou la
conformité du projet à leurs besoins. Ce sont ces derniers points
qui porteront plus notre attention au cours de cette évaluation. Il
s'agira donc de :
- Rappeler les tenants et les aboutissants du projet
- Analyser la conformité entre les objectifs fixés
initialement et les réalisations effectives
- Comparer les moyens, autant matériels qu'humain,
prévus et ce qui est effectifs
- Mesurer la satisfaction des bénéficiaires et
vérifier la conformité entre leurs besoins et les
activités d'ASSOAL
- Dégager les pistes d'améliorations susceptibles
de promouvoir le développement local.
11.1.2 - Le projet de création d'un centre
multimédia associatif en collaboration avec l'AFVP
ASSOAL a participé en tant que partenaire au projet de
création d'un centre multimédia associatif avec l'AFVP. Ce
projet, comme il a été décrit dans le chapitre
précédent, a connu beaucoup difficultés et n'a pas
été concrétisé finalement. Les raisons de cet
échec ont été mentionné plus haut mais selon
ASSOAL, ces raisons sont d'un autre ordre qui est : La mauvaise gestion
financière du projet par les responsables de l'AFVP. C'est après
cet échec qu'ASSOAL a pensé initier elle-même un pareil
projet qui est aujourd'hui effectif. Il s'agit du projet BAODL qui sera l'objet
de cette évaluation.
11.1.3 - Le projet BAODL
Le projet BAODL (Bureau d'Appui aux Organisations de
Développement Local) depuis sa création en septembre 2004, comme
son nom l'indique vise à renforcer les capacités des acteurs
urbains et ruraux par le biais des formations diverses, d'appui,
d'accompagnement variés (séminaires, réunions, ateliers,
locations, etc....) C'est ainsi que dans le cadre de cette mission, le bureau
s'est doté d'un important dispositif matériel et humain
susceptible de répondre aux attentes des différents partenaires
de développement local.
Au cours des trois dernières années, le Bureau
d'appui s'est illustré au sein de la société civile
camerounaise par l'offre d'un certain nombre de services d'information, de
renforcement des capacités, d'accompagnement et de mise en
réseau. Une première évaluation avait permis,
malgré les acquis, de dégager un certain nombre de faiblesses en
terme de fonctionnement, de moyen nécessaire d'accompagnement, mais
aussi, de continuité et de pérennité des actions. Ces
recommandations n'est malheureusement pas été pris en compte
depuis mais les responsables sont bien conscients de la nécessité
de réagir rapidement.
Malgré ce déficit, le Bureau d'Appui aux
Organisations Local s'est donc fixé pour Objectif de continuer son
action en attendant l'acquisition d'autres matériels indispensables dans
la mise en oeuvre de sa tâche. Il faut noter que dans le cadre de cette
évaluation, seule les axes concernant la vulgarisation des TIC seront
mis en avant. Cette évaluation se concentrera essentiellement sur ce
projet.
11.1.4 - Rappel du contexte
(Problématique)14
Le partenariat habitants-élus-professionnels, l'action
citoyenne, la circulation de l'information, la capitalisation, la
réflexion collective, la mise en réseau et la création
d'espaces inter-réseaux d'échanges d'expériences et de
concertation sont nécessaires au développement des villes et des
communautés locales.
14 Extrait du rapport du projet BAODL d'ASSOAL
De plus en plus, avec l'ouverture du Cameroun vers la
décentralisation de la vie publique et l'accentuation de la crise
économique, on assiste à une démultiplication des
organisations locales actives à la recherche de solutions aux
problèmes cruciaux des populations.
En outre, les NTIC s'imposent de plus en plus comme un outil
approprié d'information et d'échange entre acteurs. Pendant ce
temps la plupart d'acteurs de nos quartiers populaires trouvent encore du mal
à se les approprier.
En effet, les données sur les communautés et ces
acteurs de développement font ressortir un besoin en terme de formation
et d'accès à l'information, utile et gage de renforcement de leur
efficacité dans la mise en oeuvre des stratégies d'approches. Une
enquête réalisée en 2002 dans 7 villes du Cameroun donnait
l'occasion à ces acteurs d'exprimer ces besoins.
C'est dans ce contexte qu'ASSOAL a fait de la promotion de la
société civile locale, de l'information et du partenariat, la
clé de voûte du développement économique, social,
politique et culturel des villes et des communautés locales.
L'organisation a aidé au développement du
fonctionnement basé sur le partage des expériences et des
informations qui ont aboutit à la mise en place et au renforcement de
plusieurs réseaux :
|
Les Réseaux Urbains d'Habitants (RUH) de Douala,
Yaoundé, Bafoussam, Bamenda, Foumban, Garoua, Ngaoundéré,
Ebolowa, Mbalmayo, Bertoua, Mbouda, Bagangté, Dschang, Bafia,
Nkongsamba, Maroua, Belabo, etc.
Le Réseau National des Habitants du Cameroun (RNHC) ; Le
Réseau des Artisans du Cameroun (RAC);
DRD Cameroun ;
Le Réseau des Clubs de Lecture et d'Animation Culturelle
(RCLAC).
|
Depuis 1999, ces réseaux s'interconnectent au sein du
Centre de Ressources pour le Développement Local, un espace inter
réseaux de rencontre, d'échanges et de mutualisation des
expériences. Composé d'un rayon documentation, le centre a
développé des stratégies de capitalisation et d'appui
à l'animation, à la formation et à la mise en oeuvre des
projets. Au niveau de la communication, le CRDL contribue à la
publication de plusieurs outils d'échange et de circulation des
informations dont La société civile dans la presse,
Société Civile et Capital Social, la Gazette Municipale, la
Tribune du Citoyen et surtout la Lettre du Centre de Ressources pour le
Développement Local. Le centre est également doté d'une
banque de données internationale multi-thématique regroupant 7500
expériences de développement local et d'une banque de
données nationale regroupant 2100 expériences nées de
l'action et utiles à l'action. Le Centre de Ressources, qui offre de la
documentation à un public de plus en plus nombreux, sert aussi de
secrétariat d'animation pour la plupart des réseaux de citoyens
mis en place.
Ce centre, point de mise en oeuvre de la plupart des projets
d'ASSOAL, rencontre des difficultés liées:
Au manque d'un accès direct à l'Internet ; A
l'insuffisance du matériel informatique ; Au manque de logistique de
bureaux ;
|
A l'insuffisance des moyens de mise en oeuvre des sessions de
formation ;
A l'insuffisance des moyens de collecte, de traitement et de
diffusion des informations.
|
Le projet BAODL vise à apporter un début de
solutions à ces problèmes. 11.2 -- La reconstitution de la
définition initiale du projet
11.2.1 -- Le cadre logique
Tableau 3 : Cadre logique initial du projet BAODL
Objectifs
|
Activités
|
Résultats attendus
|
Indicateurs de vérification
|
Moyens de vérification
|
Equiper le Centre de Ressources pour le Développement
Local de matériel et de la logistique nécessaire à
l'organisation des sessions de
formation, à l'information et à la formation des
organisations de la société civile.
|
-Réfection,
aménagement et ameublement de l'espace
-Acquisition et installation du matériel
-Mise en réseau des ordinateurs
-Connexion satellite et ouverture de l'espace d'accès
à Internet et à la formation
|
-Bureau d'appui aux
associations de
développement local
mis en place au CRDL et consultable par les organisations de
la société civile
|
-Nombre et qualité des équipements / logistique
acquis
-Qualité de la
connexion Internet du CRDL
-Capacité d'accueil du centre, état
d'aménagement des locaux au regard de la situation de départ,
degré de fréquentation du centre.
- Qualité et quantité des meubles acquis
|
-Rapport technique -Factures
- Photos
- Registres d'encaissement du point d'accès à
Internet.
|
Identifier et mettre en oeuvre chaque année 6 modules de
formation au bénéfice des membres des organisations de la
société civile, des animateurs du Centre de Ressources et des
réseaux associés
|
-Sensibilisation et mobilisation des acteurs
-Affectation du
personnel de mise en oeuvre
Préparation des supports de formation
-Organisation des UIC et uFT
|
120 responsables d'organisations sociales renforcent leurs
capacités d'action et s'impliquent efficacement dans la mise en oeuvre
des projets de réduction de la pauvreté.
|
-Nombre de sessions de formation
organisées
-Qualité des supports produits pour cette formation
- Nombre de bénéficiaires
|
-Liste des participants aux sessions de formation
-Rapports des sessions de formation
|
Créer un portail d'information Web pour les acteurs
associatifs et soutien
à la présence internationale des acteurs locaux de
développement
|
-Création portail Web associatif
-Collecte, traitement et diffusion des
informations
-Gestion et animation du portail
|
- portail Web associatif disponible
-informations utiles aux associations disponibles, accessibles et
régulièrement consultées par les associations de
développement local
|
Existence et capacité du portail
Web associatif
Qualité des informations et du portail
|
-Rapport ASSOAL; -Internet
-Vérification code d'accès et nom de domaine
|
Appuyer l'atelier de mise en commun des conclusions des chantiers
collectifs du Réseau National des
|
-Mobilisation des participants RNHC
-Mise à disposition des personnes ressources
|
plan d'action
commun du RNHC adopté en exécution
|
Tenue d'un atelier de mise en commun des conclusions des
chantiers collectifs du Réseau National des
|
Rapport atelier de mise en commun des conclusions des chantiers
collectifs du
|
Habitants du Cameroun
|
|
|
Habitants du Cameroun
|
Réseau National des Habitants du Cameroun
|
Renforcer l'édition et la diffusion des actes des
chantiers et des travaux de l'année nationale du congrès du RNHC
à travers la Tribune du citoyen et la Lettre du
CRDL
|
-Collecte et traitement des données
-Impression -Distribution
|
Informations utiles aux associations disponibles et
accessibles
L'équipe de rédaction adopte une
stratégie d'autofinancement
du journal
|
Nombre de numéros et d'exemplaires de la Tribune du
citoyen et de la Lettre d'information édités et
diffusés
Existence d'un compte d'exploitation prévisionnelle
spécifique aux deux publications.
|
-Rapport ASSOAL -Rapport d'édition et de diffusion de
la Tribune du
citoyen et de la Lettre
d'information
compte
d'exploitation prévisionnelle tribune du citoyen et lettre
du centre des ressources
|
Favoriser l'appropriation des NTIC comme moyen d'accès
à l'information et de valorisation des initiatives pour
environ 1475 organisations d'habitants
|
-Mise en ligne des bases et de la banque de données
-Créations des sites Web associatifs
-Animation des listes et forum de discussion
-Appui à la création des adresses mail
- ouverture de l'espace d'accès à Internet aux
associations.
|
- Informations utiles aux associations disponibles et
accessibles
-Environ 500 organisations membres du RNHC ont accès
à une boite électronique et échangent via une
ou plusieurs listes de diffusion
|
-Nombre de boites électroniques créées
à partir du portail Web -Nombre de sites crées et
hébergés
-Nombre d'expériences et projets des organisations
membres du RNHC échangeables sur Internet
-Constance de la mise à jour du portail Web associatif sur
le développement local -Disponibilité des banques
d'expériences et bases de données du CRDL sur Internet et
fréquence de la consultation
|
-Rapport CRDL
-Rapports Réseaux
-Rapports des organisations
-Rapports
différents réseaux et associations
bénéficiaires
-Listes de diffusion RNHC et CRDL
-Liste des sites crées
|
Garantir les conditions de réussite du projet
|
-Suivi technique et financier du projet et évaluation
permanente impliquant les représentants des
bénéficiaires
-Réunions de
monitorage interne -Réunions comités de suivi
-Audit comptable et financier annuel
étude et montage du projet
|
Rapports d'étapes sur la mise en oeuvre et
résultats du projet disponibles
|
Nombre de réunions du comité de suivi,
Nombre de réunion de monitorage interne
Degré de respect des recommandations du comité de
suivi du projet
|
-Rapports et comptes rendus des rencontres
-Procès verbal d'audits
-Rapport ASSOAL
|
11.2.2 - Ressources matérielles et humaines prévues
Equipements prévus
· Une salle de 100 m2 qui servira de point
d'accès à Internet
· Un espace de formation
· 4 logiciels de gestion des données et de gestion
financière ;
· 1 copieur seconde main ;
· 1 imprimante laser ;
· 1 imprimante jet d'encre ;
· 1 graveur de CD ROM ;
· 1 scanner ;
· 1 ordinateur Compact
· 15 micros ordinateurs Pentium III ;
· du matériel de mise en réseau des
ordinateurs (15 cartes réseau, 15 prises murales RJ45, HUB 24 ports, HUB
16 ports) ;
· 1 logiciel de gestion Internet ;
· 2 climatiseurs 1,5 CV pour rafraîchir la salle des
ordinateurs et limiter les risques de pannes dues à la chaleur;
· 25 cartouches d'encre pour imprimante ;
· 14 cartons de rames de papier ;
· 10 onduleurs
· les consommables : (voir facture pro format)
· acquisition et installation d'une antenne wireless
Ressources humaines
Un chef du bureau, responsable de la gestion du projet.
Chargé du renforcement des capacités et de l'accompagnement,
Un assistant chargé des activités de la
communication et de la capitalisation.
Ces principaux responsables feront appel au personnel d'appui
et/ou consultants volontaires qui seront mobilisés à temps
partiel pour certains, par ASSOAL, pour la mise en oeuvre des actions. Il
s'agit de :
1 webmaster qui se chargera de la réalisation et de
l'animation du portail Web associatif, 1 animateur qui se chargera du suivi de
l'espace Internet,
1 secrétaire comptable qui se chargera du suivi comptable
et de l'accueil,
1 documentaliste qui se chargera de la gestion documentaire et de
l'actualisation des BDD (Banques des Données)
11.2.3 - Besoins en formation identifiés
Un travail d'identification des besoins a été
effectué en l'an 2002 au moment de l'étude de faisabilité
du projet. Au cours de la première année de ce projet, 6 modules
de formation en moyenne et suivant un ordre de priorités défini
de commun accord avec les bénéficiaires devaient être
conduits. Ces modules sont des composantes du programme des Universités
Itinérantes Citoyenne et des Universités Fixes et Techniques mis
en oeuvre par ASSOAL depuis 1998. Quelques besoins ont été
identifié de commun accord avec les bénéficiaires et sont
présentés dans le tableau suivant.
Tableau 4 : synoptique des premiers besoins en
formation
N° U1C
|
Demandeur
|
THEME
|
L1EU
|
Nbre participants
|
DUREE
|
DATE
|
1
|
RNHC Réseau des Habitants
|
Initiation à l'informatique, à la Bureautique et
à Internet.
|
Yaoundé
|
25
|
A déterminer
|
A déterminer
|
2
|
Organisation s de base
|
Techniques d'animation et de mobilisation communautaire
|
A déterminer
|
25
|
A déterminer
|
A déterminer
|
3
|
Habitants et
Organisation s de base
|
Créer et développer une organisation ayant une
orientation à la responsabilité sociale
|
A déterminer
|
35
|
5 jours
|
A déterminer
|
4
|
RNHC
|
Gestion des ressources humaines dans une organisation.
|
A déterminer
|
25
|
5 jours
|
A déterminer
|
5
|
RNHC RCLAC
|
Etapes d'un micro projet de développement
communautaire.
|
A déterminer
|
25
|
5 jours
|
A déterminer
|
6
|
RNHC
|
Gestion comptable et financière des organisations
|
A déterminer
|
15
|
5 jours
|
A déterminer
|
7
|
Tous les Réseaux
|
Conception, réalisation et évaluation d'un
module de formation
|
A déterminer
|
25
|
3 jours
|
A déterminer
|
8
|
Tous les Réseaux
|
Créer et animer un
réseau et techniques de communication.
|
A déterminer
|
25
|
3 jours
|
A déterminer
|
9
|
Tous les réseaux
|
Prise de parole en publics et gestion des conflits
|
A déterminer
|
25
|
3 jours
|
A déterminer
|
10
|
Tous les Réseaux
|
Techniques de
capitalisation et
documentation
|
A déterminer
|
15
|
3 jours
|
A déterminer
|
11
|
Associations de quartiers
|
le compte d'exploitation prévisionnel,
|
A déterminer
|
15x2
|
2 jours
|
A déterminer
|
11.3 - Etat des lieux actuel
11.3.1 - Le matériel informatique
Le Bureau d'Appui aux Organisations de Développement Local
dispose d'une salle de formation de 3 postes disponibles
de 12 ordinateurs multimédia, Pentium IV, 2,4Ghz, 256Mo
de Ram, lecteur cd 52X, 40 Go de disque dur initialement destinés au
point d'accès à Internet et qui aujourd'hui servent de machines
de rechange dans les bureaux d'ASSOAL
D'une connexion Vsat installée par le fournisseur
Numérisat depuis 2004 qui n'est plus fonctionnelle à cause de la
faillite en 2005 du fournisseur suite à des problèmes. Un autre
fournisseur nommé Intelsoft a pris le relais en début
d'année 2006 et a également fait faillite suite à des
antécédents avec la société Numérisat. Cette
interruption brusque a freinée les activités du BAODL pour une
période de 2 mois. Depuis le mois d'août 2006 le BAODL a une
connexion provisoire par câble avec un fournisseur local nommé
MÉGAHERTZ.
|
D'un scanner
D'une imprimante Canon en mauvais état D'une imprimante
laser couleur en panne D'une photocopieuse en panne
|
11.3.2 - Programme de formations proposées
ASSOAL propose un programme de formation qui varie entre
l'environnement informatique, la bureautique, Internet et également la
programmation web. Ce programme est très statique et concerne
l'initiation, la formation à l'utilisation des outils informatiques et
Internet. Voir annexe 4
11.3.3 - Réalisations effectives du BAODL en
matière de T1C
Les réalisations effectuées jusqu'ici par le projet
BAODL sont les suivantes :
> La réalisation des sites des associations
> La mise en réseau des acteurs locaux
généralement membre du RNHC (Réseau national des habitants
du Cameroun) par la création d'une liste de diffusion et la diffusion
régulière d'informations
> L'organisation des ateliers de formations pour les
membres des organisations de la société civile en l'occurrence la
formation des membres des balcons de droit en NTIC, l'organisation de 06
ateliers de formations sur les modules de Bureautique et d'Internet
> L'organisation d'un atelier de formation pour les
leaders associatifs
> la conception et la production des 3000 plaquettes, pour
les mairies de Batcham et Edzendouang.
> L'appui de la Mairie de Batcham pour le montage de projet
dans le cadre du projet ADEN
> La formation de plus 50 acteurs locaux pour le compte de
l'année 2004-2005
Les associations qui ont bénéficiées
jusqu'ici d'un site Internet sont les suivantes :
o Association fraternité sans frontière :
www.fraternitesansfrontiere.org
o Le GIC Anan :
www.gicanan.africa-web.org
o La fondation médicale Adlucem :
www.fondationadlucem.org
o Les Etablissements Agrocom Cameroun :
www.lespetitstrucsab.org
o L'Association Ajades :
www.ajades.africa-web.org
o La maison es jeunes de Bafoussam :
www.majecib.org
o Le Réseau National des Habitants du Cameroun :
www.rnhc.org
o Et enfin le très célèbre portail Web de
l'organisation Assoal qui a eu le prix RFINETAFRIQUE 2005 :
www.devloc.org/www.devloc.net
Il faut préciser également que le BAODL,
au-delà de ses objectifs qui visent les acteurs du développement
local, assure également les volets « Communication de tous les
projets que gère ASSOAL. En effet, elle met à la disposition du
public les informations relatifs aux projets d'ASSOAL, assure la
sensibilisation des publics cibles des dits projets, confectionne les supports
de communications, réalise le site Internet des projets, etc....
11.3.4 - Equipe effective actuel du projet >
1 Responsable du projet
11.3.5 - Difficultés rencontrés
La mise en place de ce projet a été
effectuée grâce à un financement du SCAC. Ce financement
était destiné à la mise en place du centre
multimédia (matériels informatiques, connexion Internet) et sa
gestion pendant quelques mois (7 mois). Les différentes formations et
l'accès à Internet devaient permettre d'assurer la
pérennité du site. Malheureusement ce n'est pas le cas
aujourd'hui. Le point d'accès à Internet n'est plus
opérationnel. Après un audit qui a été fait
l'année dernière, la raison principale évoquée de
cet échec est la localisation du lieu. En effet, les bureaux d'ASSOAL
sont situés dans un quartier résidentiel où il n'y a pas
foule et les bénéficiaires de ce centre d'accès sont
très éloignés. Raison pour laquelle il est difficile pour
ces bénéficiaires, de traverser la ville en laissant
derrière eux d'autres points d'accès (cybercafé) où
les coûts sont similaires, pour arriver à ASSOAL. Le point
d'accès à Internet d'ASSOAL n'a donc pas pu accueillir beaucoup
de monde et n'a pas pu ainsi rentabiliser le lieu.
11.3.6 - Perspectives
Après ces difficultés rencontrés et le
fait que le point d'accès à Internet ne soit plus
opérationnel a poussé ASSOAL à réagir. Elle
prévoit délocaliser le BOADL uniquement pour l'implanter dans un
quartier populaire de la ville de Yaoundé ou de Douala. Un projet a
été monté à cet effet qui a été
déposé au FSN (Fond de Solidarité Numérique) en
début d'année.
111 -- La démarche évaluative : questions
évaluatives et analyse du projet
Le but de cette analyse sera en particulier d'apprécier
la portée des activités d'ASSOAL sur le public cible et mesurer
l'impact sur le développement local. Les questions que nous allons nous
poser pour mener à bien cette analyse sont les suivantes :
- La problématique initiale est-t-elle pertinente et
reflète-t-elle la réalité ?
- Les objectifs du projets sont t-ils bien définis et
correspondent-t-ils aux visions réels de l'organisme et aux besoins des
bénéficiaires?
- Les contenus et services proposés sont-ils pertinents et
correspondent-t-ils aux besoins des bénéficiaires ?
- Les activités réalisées
correspondent-t-elles aux prévisions et sont-t-elles conformes aux
objectifs ?
- Les bénéficiaires sont-t-ils bien
identifiés et sont-t-ils satisfaits ?
- Les ressources mobilisées (humaines et
matérielles) permettent-t-elles de mieux conduire les objectifs ?
La réponse à ces questions sera faite grâce
aux indicateurs initialement prévus dans le cadre logique du projet
malgré que ces indicateurs ne soient pas suffisamment
chiffrés.
111.* - Analyse de la problématique
Comme il est dit dans la problématique, le partenariat
habitants-élus-professionnels, l'action citoyenne, la circulation de
l'information, la capitalisation, la réflexion collective, la mise en
réseau et la création d'espaces inter-réseaux
d'échanges d'expériences et de concertation sont
nécessaires au développement des villes et des communautés
locales. En effet, le développement local dépend en grande partie
des organisations de la société civile et des relations qu'elles
entretiennent entre elles (circulation de l'information, échanges,
partage d'expériences, etc.) et également avec les
autorités locales. Trouver un espace, une plate forme d'échange
est donc primordiale et les TIC, aujourd'hui moyens inévitables et
incontournables pour faire partie de la société de l'information,
sont une réponse à cela.
Le problème tel qu'énoncé dans le projet
BOADL est d'une pertinence indiscutable. La difficulté d'accès
aux informations par les OSC, la nécessité de se mettre en
réseaux, de capitaliser et partager les expériences, de se former
sont une réalité. L'engagement d'ASSOAL pour la résolution
de cette problématique, son apport est tout à fait louable et
d'actualité. Les responsables d'ASSOAL restent statuaires sur cette
problématique et trouvent qu'il correspond toujours à la
réalité actuelle. De même, la seule stratégie
existante en matière de Télécommunication et TIC a un
objectif qui est d'accroître l'utilisation des TIC. Cette
problématique cadre en effet avec les stratégies nationales et
également avec les axes d'intervention de base d'ASSOAL.
111.2 - Analyse des objectifs et des activités
initialement définis
Comme nous l'avons noté plus haut, la
problématique initiale du projet est en parfaite conformité avec
les stratégies autant nationales qu'internes à ASSOAL. De
même, les objectifs pour résoudre la problématique doivent
être en conformité. En se penchant sur les objectifs
énoncés initialement dans le projet, nous allons identifier si
ces objectifs apportent des pistes de solutions pour résoudre la
problématique. Ces objectifs devrait permettre de :
- mettre à la disposition des acteurs locaux des
équipements informatiques et un accès
à Internet
- partager les expériences et communiquer entre acteurs
locaux
- Former et informer les bénéficiaires.
- Rendre visible autant nationalement qu'internationalement les
acteurs locaux et leurs projets
Nous nous baserons sur ces critères pour évaluer la
pertinence des objectifs. Comme énoncés, les objectifs du projet
sont les suivants suivis des activités correspondants:
Objectif : Equiper le Centre de Ressources pour le
Développement Local de matériel et de la logistique
nécessaire à l'organisation des sessions de formation'
à l'information et à la formation des organisations de la
société civile.
Activités correspondantes :
> Réfection, aménagement et ameublement de
l'espace
> Acquisition et installation du matériel
> Mise en réseau des ordinateurs
> Connexion satellite et ouverture de l'espace d'accès
à Internet et à la formation
Cet objectif est le noeud du projet car sans les
équipements il n'est pas possible d'accéder à Internet.
Les équipements mis en place sont le support des réalisations qui
ne peuvent se faire sans eux. Cet objectif a donc toute sa
légitimité. En effet l'accès aux équipements
informatiques et à Internet est la porte d'entrée à la
société de l'information. Ce sont les interfaces
nécessaires à une meilleure intégration et une meilleure
participation à la société de l'information et une
meilleure maîtrise des outils informatiques et de l'information.
En fonction des indicateurs initialement défini dans le
projet, nous allons mesurer le niveau d'atteinte de cet objectif.
Tableau 5 : Indicateurs de l'objectif I
Indicateurs
|
Résultats
|
Commentaires
|
Nombre et qualité des équipements acquis
· d'une salle de 100 m2 environ
qui servira de cadre à la
consultation Internet ;
· d'un espace de formation équipé de 5
micro ordinateurs.
· 1 ordinateur Compact
· 15 micros ordinateurs Pentium III ;
· du matériel de mise en réseau
des ordinateurs (15 cartes réseau, 15 prises murales
RJ45, HUB 24 ports, HUB 16 ports) ;
· 1 logiciel de gestion Internet ;
· 2 climatiseurs 1,5 CV pour rafraîchir la salle
des ordinateurs et limiter les risques de pannes dues à la chaleur;
· 25 cartouches d'encre pour imprimante ;
· 14 cartons de rames de papier ;
· 10 onduleurs
· les consommables : (voir facture pro format)
· acquisition et installation d'une antenne wireless
· 4 logiciels de gestion des
données et de gestion financière ;
· 1 copieur seconde main ;
· 1 imprimante laser ;
· 1 imprimante jet d'encre ;
· 1 graveur de CD ROM ;
|
· un espacede formation équipée de 5 micros
ordinateurs.
· 1 ordinateur Compact
· 15micros ordinateurs
Pentium III ;
· du matériel de mise en réseau des
ordinateurs
(15 cartes réseau, 15
prises murales RJ45, HUB 24 ports, HUB 16 ports) ;
· 1 logiciel de gestion Internet ;
· 2 climatiseurs 1,5 CV pour rafraîchir la salle
des ordinateurs et limiter les risques de pannes dues à
la chaleur;
· 10 onduleurs
· 1 imprimante jet d'encre ;
· 1 scanner ;
|
Au départ du projet, les équipements informatiques
ont été acquis conformément aux prévisions (15
ordinateurs,
1 serveurs et autres accessoires et consommables). Aujourd'hui
ce matériel n'est plus à l'usage du centre. Ils ont
été affectés à l'usage des services propre d'ASSOAL
vu le fait qu'aujourd'hui le point d'accès à Internet n'est plus
fonctionnel.
|
|
· 1 scanner ;
|
|
|
Qualité de la connexion Internet
· Connexion Internet haut débit
|
Une connexion par câble
|
Initialement comme plus haut, le centre était
connecté via un
Vsat. A cause des problèmes qu'ont rencontré les
fournisseurs d'accès, cette connexion n'est plus fonction. Il existe
bien un accès à Internet par câble mais qui ne sert plus
pour le projet.
|
|
Capacité d'accueil du centre
|
Capacité d'accueil nulle
|
Vu les raisons évoquées plus haut, le centre n'a
plus la
capacité d'accueillir des usagers
|
Etat d'aménagement des locaux
|
Locaux affectés à d'autres usages
|
La salle jadis occupée par le point d'accès
à Internet sert de salle de réunion d'ASSOAL. La salle de
formation reste intacte.
|
Degré de fréquentation du centre
|
Fréquentation nulle
|
Fréquentation nulle. Pour les formations c'est à
peine 1 personne par mois.
|
Qualité et quantité des meubles acquis
|
Non pertinent
|
~~~~~~
|
|
Il ressort de cette analyse que malgré la pertinence
des objectifs, leur aboutissement n'a pas été effectif.
Aujourd'hui le point d'accès à Internet pour les acteurs locaux
est inexistant. Comme il a été mentionné plus haut, cet
objectif est le noeud du projet et son échec semble mettre en
échec tout le reste du projet.
Objectif : Identifier et mettre en oeuvre chaque
année 6 modules de formation au bénéfice des membres des
organisations de la société civile' des animateurs du
Centre de Ressources et des réseaux associés
Activités correspondantes
> Sensibilisation et mobilisation des acteurs
> Affectation du personnel de mise en oeuvre
> Préparation des supports de formation
> Organisation des UIC et UFT
Nous avons identifié plus haut dans la
problématique les difficultés des acteurs locaux en ce qui
concerne l'appropriation des TIC. Ces difficultés sont liées
essentiellement à l'incapacité ou encore à l'ignorance de
ceux-ci pour ce qui est informatique ou Internet. Permettre aux acteurs locaux
de s'approprier les TIC et les intégrer dans leur fonctionnement c'est
les initier à l'utilisation des outils. C'est renforcer leur
capacités dans le domaine et sur tout les informer sur les usages et
services qui existent et qui peuvent améliorer leur conditions de
travail et surtout les informer des usages possibles qui peuvent aider
également au développement local. D'où la
légitimité de cet objectif au même titre que l'objectif
précédent.
Tableau 6 : Indicateurs objectif 2
Indicateurs
|
Résultats
|
Commentaires
|
-Nombre de sessions de formation organisées (non
fixé)
|
Une seule session de formation organisée en TIC
|
ASSOAL a mis l'accent sur les formations en développement
local.
|
Qualité des supports produits pour cette formation
|
Aucun support de formation produit en TIC. Par contre 3
manuels de formations sont produits en développement
local
|
|
Nombre de bénéficiaires
· 1475 organisations sociales environ, dans 25 villes du
Réseau National des Habitants du Cameroun (RNHC);
· 120 responsables d'organisations sociales
|
6 ateliers de formation sur les modules de bureautique et
Internet 21 personnes formés environs
|
On est encore très loin du compte et en plus les 6
ateliers énoncés sont à vérifier car seulement une
liste de présence d'un seul atelier m'a été
présenté comme seul atelier organisé en TIC. Outre les
membres du réseau, des personnes individuelles peuvent également
solliciter les formations organisées par ASSOAL. Jusqu'ici, environ 15
personnes individuelles ont été formées.
|
Objectif : Créer un portail d'information Web pour
les acteurs associatifs et soutien à la présence internationale
des acteurs locaux de développement
Activités correspondantes
> Création portail Web associatif
> Collecte, traitement et diffusion des informations
> Gestion et animation du portail
ASSOAL a fait remarquer l'importance de l'existence d'une
plate forme de partage des informations et des expériences au profit des
acteurs locaux. Cette nécessité de capitaliser les
expériences et de pouvoir les partager avec les autres acteurs locaux
est un gage d'évolution propre aux acteurs locaux et de
développement local et global. Pouvoir se faire connaître et faire
connaître ses activités au niveau mondial assure qu'on puisse
être sollicité selon ses compétences pour des actions de
développement ou encore qu'on puisse avoir des avis divers sur les
conditions d'amélioration et d'évolution des activités.
Tableau 7 : Indicateurs de l'objectif 3
Indicateurs
|
Résultats
|
Commentaires
|
Existence et capacité du portail Web associatif
|
1 portail Internet crée pour les acteurs du
développement local
|
Objectif atteint
|
Qualité des informations et du portail
|
Diffusion d'information
|
|
|
Objectif : Appuyer l'atelier de mise en commun des conclusions
des chantiers collectifs du Réseau National des Habitants du Cameroun
Activités correspondantes :
> Mobilisation des participants RNHC
> Mise à disposition des personnes ressources
Objectif : Renforcer l'édition et la diffusion des actes
des chantiers et des travaux de l'année nationale du congrès du
RNHC a travers la Tribune du citoyen et la Lettre du CRDL
Activités correspondantes :
> Collecte et traitement des données
> Impression
> Distribution
Ces objectifs sont toujours dans le but de concourir à
la diffusion des expériences. Outre Internet, d'autres outils peuvent
être des supports non négligeables à la diffusion de
l'information et à la publicité. C'est le cas des journaux et
actes des séminaires. Ces objectifs concourent à réduire
les exclusions dans ce sens qu'ils permettent à ceux qui ne peuvent
avoir accès à Internet de continuer à être
informés.
Tableau 8 : Indicateurs des objectifs 4 et 5
Indicateurs
|
Résultats
|
Commentaires
|
Tenue d'un atelier de mise en commun des conclusions des
chantiers collectifs du Réseau
|
Atelier tenu
|
|
National des Habitants du
|
|
|
Cameroun
|
|
|
Nombre de numéros et
|
Environs 10 numéros de
|
|
d'exemplaires de la Tribune du
|
la tribune du citoyen
|
|
citoyen et de la Lettre
|
édités et diffusés et 2
|
|
d'information édités et diffusés
|
lettre d'information du
|
|
· 5 numéros de la Tribune du
citoyen et 2 numéros de la Lettre d'information du CRDL
par an
|
CRDL
|
|
|
Existence d'un compte d'exploitation prévisionnelle
spécifique aux deux
publications.
|
|
Objectif : Favoriser l'appropriation des NTIC comme moyen
d'accès à l'information et de valorisation des initiatives pour
environ 1475 organisations d'habitants
Activités correspondantes :
> Mise en ligne des bases et de la banque de
données
> Créations des sites Web associatifs
> Animation des listes et forum de discussion
> Appui à la création des adresses mail
> ouverture de l'espace d'accès à Internet aux
associations.
Comme précisé plus haut au premier objectif,
mettre à la disposition des acteurs locaux les outils numériques
et permettre leur appropriation est essentielle. C'est la condition sine qua
non pour une meilleure participation à la société de
l'information. La particularité de cet objectif est qu'il fait ressortir
clairement l'aspect valorisation des initiatives des acteurs locaux.
Tableau 9 : Indicateurs de l'objectif 6
Indicateurs
|
Résultats
|
Commentaires
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Nombre de boites électroniques créées
à partir du portail Web
1 boîte électronique par membres du réseau
(1475 organisations)
|
Environs 50 adresses intégrées dans la liste de
diffusion du CRDL
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Réalisé à 3,4 %
|
Nombre de sites crées et hébergés
500 associations membres du RNHC disposent d'un site Internet
|
Environs 7 sites Internet d'associations crées
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Réalisé à 1,4 %
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Nombre d'expériences et projets des organisations
membres du RNHC échangeables sur Internet
|
Peu ou pas. Difficile à mesurer
|
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Constance de la mise à jour du portail Web associatif
sur le développement local
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Mise à jour journalière du site
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Disponibilité des banques d'expériences et
bases de données du CRDL sur Internet
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Documents d'activités d'ASSOAL, rapport d'ateliers et
autres
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et fréquence de la consultation
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documents produits téléchargeable sur le
site
|
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Objectif : Garantir les conditions de réussite du
projet
Activités correspondantes :
> Suivi technique et financier du projet et évaluation
permanente impliquant les représentants des
bénéficiaires
> Réunions de monitorage interne
> Réunions comités de suivi
> Audit comptable et financier annuel
> étude et montage du projet
Cet objectif est un tout petit peu troublant. Il est clair que
tout projet quel qu'il soit se doit d'être conduit de manière a
assurer sa réussite. Mais l'énoncé clairement dans les
objectifs à atteindre n'est pas si nécessaire que ça.
C'est un objectif obligé pour tout projet, un objectif de
moralité qui n'a pas besoin d'être affiché. Cet objectif
est donc un tout petit peu de trop.
Cette révision des objectifs permet de dire qu'ils ont
été bien ciblés et bien énoncés. Ils
relèvent d'une pertinence non discutable et répondent aux besoins
des acteurs locaux d'avoir accès aux informations mondiales et
d'être également visibles mondialement.
Tableau 10 : Indicateurs de l'objectif 7
1ndicateurs
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Résultats
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Commentaires
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Nombre de réunions du comité de suivi
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Réunions mensuelles
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Nombre de réunion de monitorage interne
|
Réunions hebdomadaires
|
|
Degré de respect des
recommandations du comité de suivi du projet
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Difficile à mesurer
|
Mais vu les résultats et l'échec surtout du point
d'accès à Internet on peut affirmer que les mesures de suivi du
projet n'ont pas été très respectées
|
111.3 - Analyse des activités
réalisées
ASSOAL dans ses activités de vulgarisation des TIC est
comme toutes les autres organisations qui se sont engagées dans cette
tâche limitée à l'offre d'accès à Internet
(service actuellement interrompu), à la formation, à
l'information et à la création et l'hébergement des sites
Internet associatifs. Ces services sont tout à fait légitimes et
essentiels surtout pour permettre de réduire considérablement la
fracture numérique au Cameroun et aider les acteurs locaux dans leur
tâche de développement. Au regard des activités
menées jusqu'ici par ASSOAL, il y ressort un engagement
considérable pour l'appui aux acteurs locaux, appui tant
technique que managériale. ASSOAL dispose d'une
réelle capacité à mobiliser les acteurs locaux pour les
conduire vers un développement propre pour le développement
local. Cette capacité est un atout considérable qui doit
être valorisé au maximum. Le combat d'ASSOAL pour vulgariser les
TIC n'est pas vain. Malgré les nombreux échecs dans sa
programmation, ce qui a été fait jusqu'ici n'est pas
négligeables et peut être amélioré.
Depuis deux ans déjà, les principales
réalisations d'ASSOAL sont listées ci-dessous. L'analyse faite
plus haut montre un grand décalage entre les prévisions initiales
et les réalisations effectives.
> La réalisation des sites
Internet des associations locales
Le BAODL, durant ces deux dernières années a eu
à réaliser les sites Web des organisations et associations
civiles telles que :
o Association fraternité sans frontière :
www.fraternitesansfrontiere.org
o Le GIC Anan :
www.gicanan.africa-web.org
o La fondation médicale Adlucem :
www.fondationadlucem.org
o Les Etablissements Agrocom Cameroun :
www.lespetitstrucsab.org
o L'Association Ajades :
www.ajades.africa-web.org
o La maison des jeunes de Bafoussam :
www.majecib.org
o Le Réseau National des Habitants du Cameroun :
www.rnhc.org
o Et enfin le très célèbre portail Web de
l'organisation Assoal qui a eu le prix RFINETAFRIQUE 2005 :
www.devloc.org/www.devloc.net
C'est une activité qui répond à
l'objectif du projet de créer un portail d'information Web pour les
acteurs associatifs et soutenir leur présence internationale des acteurs
locaux de développement. Sept associations ont eu à
bénéficier de ce service pour la modique somme de 100 000 FCFA
(150 €), moins d'un quart de ce que coûterais le service dans une
entreprise de TIC. Ce service donne la possibilité aux associations dont
le capital ne le permettrait pas normalement, d'être présent sur
la toile et de se faire connaître au niveau autant national
qu'international. C'est une aubaine pour les associations locales et un acte
social de la part d'ASSOAL.
Néanmoins, vu le nombre d'associations membres du RNHC
et bénéficiaires du projet et vu le nombre d'association ayant
effectivement bénéficiées de cette activité, on
remarque que le pourcentage est extrêmement faible (environs 1,4 %). Ce
montant bien que raisonnable n'est assurément pas à la mesure de
la bourse de toutes les associations. L'objectif initial était de
créer des sites Internet pour environ 500 organisations et aujourd'hui
on est encore très loin du compte. L'activité en elle-même
est essentielle car elle offre la possibilité aux acteurs locaux de
faire connaître leurs actions et de partager leurs expériences.
ASSOAL non seulement créée le site, elle l'héberge et
actualise régulièrement. Les associations sont donc assurer
d'avoir une équipe expérimentée qui gère et anime
leur site sans toute fois avoir besoin de compétences internes.
Après entretien avec le responsable du projet et webmaster, il ressort
qu'aucune étude préliminaire n'est faite pour déterminer
les besoins du client, les caractéristiques techniques et fonctionnelles
des sites et toute autre spécifications utiles à la bonne mise en
place des sites. Alors on s'interroge sur la durabilité et la
facilité d'utilisation et d'animation du site. Bien que ces
activités soient à caractère social, il n'est pas exclu de
les réaliser de façon tout à fait professionnel.
> La mise en réseau des acteurs locaux
généralement membre du RNHC (Réseau national des habitants
du Cameroun) par la création d'une liste de diffusion et la diffusion
régulière d'informations
Le RNHC dispose d'une adresse email qui sert à
diffuser régulièrement des informations aux membres du
réseau. Après vérification, il ne s'agit pas vraiment
d'une liste de diffusion mais plutôt d'une liste d'adresses email
enregistrées dans le carnet d'adresses de la boîte email du
réseau. Lorsqu'il y a une information à diffuser, les adresses
sont sélectionnées dans le carnet d'adresses. Les informations
diffusées concernent le plus souvent l'invitation aux réunions,
séminaires et autres manifestations concernant le développement
local. Cette adresse sert également à diffuser des documents
importants utiles aux différents acteurs. Il faut dire que ces
informations concernent principalement les activités d'ASSOAL.
L'intérêt de cette activité est de mettre
en relation les différents acteurs du développement local qui
peuvent ainsi être en contact permanent et se partager des informations.
Il est essentiel aussi que l'information diffusée soit pertinente et
profitable pour les bénéficiaires.
> L'organisation des ateliers de formations pour les membres
des organisations de la
société civile en l'occurrence la formation des
membres des balcons de droit en
NTIC' l'organisation de 06 ateliers de formations
sur les modules de Bureautique et
d'Internet
> L'organisation d'un atelier de formation pour les leaders
associatifs
Jusqu'à présent les formations
dispensées qui concernent les TIC sont principalement la bureautique et
Internet. Ces formations sont évidemment la base pour initier des
personnes ne maîtrisant pas les outils TIC. D'après les
différents modules de formations qu'offrent ASSOAL, seulement les cinq
premiers modules ont été sollicités ou appliqués
jusqu'ici. Comme nous l'avons dis plu haut, ce sont des formations de base pour
initier les gens à l'outils informatique mais ASSOAL, dans une optique
de réduire considérablement la fracture numérique et
contribuer au développement local peut aller plus loin sur des
formations plus porté sur l'utilisation des TIC pour le
développement. En effet, ASSOAL offre des formations qui initient
à l'utilisation des outils, uniquement dans le sens «
maîtrise des outils » mais pas à l'utilisation des outils
pour le développement (Utilisation d'Internet pour chercher des
partenaires professionnels par exemple). Etant une association de
développement local, elle devrait évoluer dans un sens, initier
les populations aux avantages qu'offrent les TIC.
En plus, ces formations sont différentes des
formations initialement identifiées au début du projet en
fonction des besoins des populations. Ces besoins n'ont pas été
respectés et il est tout à fait normal que les formations
actuelles ne rassemblent pas beaucoup de foule.
Module 1 : Environnement Informatique Module2 : Traitement de
texte
Module3 : Tableur
Module4 : Internet Email
Module5 : Internet-Le Web
Module6 : Outils Web
Module7: Outils Web
Module8: Administration Web
Module9: PAO
Module 10: DAO
Module11 : Créer et Gérer une base de
données
> La conception et la production
des 3000 plaquettes' pour les mairies de Batcham et Edzendouang.
> L'appui de la Mairie de Batcham
pour le montage de projet dans le cadre du projet ADEN
L'appui d'ASSOAL aux collectivités locales est un
fait. Généralement, elle apporte un appui en renforcement de
capacité aux agents des collectivités, mais
particulièrement pour les communes de Batcham et Edzendouang, un
partenariat très fort les lient. ASSOAL est très présente
dans les activités des deux communes et les soutient
régulièrement dans le montage de projets. Pour ce qui est des
TIC, un appui particulier d'ASSOAL a permis à la commune de Batcham de
déposer un dossier pour le projet ADEN. Les communes sont des acteurs
essentiels du développement local. Contribuer a leur apporter un
soutient technique dans la réalisation de leurs projets est une
activité importante pour le développement.
111.4 - Les ressources humaines mises en oeuvre
Le projet initial prévoyait pour la gestion du projet les
ressources humaines suivantes :
Un chef du bureau, responsable de la gestion du projet.
Chargé du renforcement des capacités et de l'accompagnement,
Un assistant chargé des activités de la
communication et de la capitalisation.
Ces principaux responsables feront appel au personnel d'appui
et/ou consultants volontaires qui seront mobilisés à temps
partiel pour certains, par ASSOAL, pour la mise en oeuvre des actions. Il
s'agit de :
1 webmaster qui se chargera de la réalisation et de
l'animation du portail Web associatif, 1 animateur qui se chargera du suivi de
l'espace Internet,
1 secrétaire comptable qui se chargera du suivi comptable
et de l'accueil,
1 documentaliste qui se chargera de la gestion documentaire et
de l'actualisation des BDD (Banques des Données)
Actuellement, seulement une personne gère le projet,
le responsable du BAODL qui s'occupe de créer et d'animer les sites
Internet, de former et d'informer les bénéficiaires. Est-ce
qu'à lui seul il peut assurer efficacement la gestion du projet ?
Assurément non vu les résultats actuels.
IV -- Résultats des enquêtes
auprès des populations cibles
Pour identifier les besoins des populations cibles et analyser
leur satisfaction par rapport au projet, une enquête a été
effectué. Ces enquêtes ont porté sur :
Les associations locales et membres du réseau
RNI-IC Les populations des quartiers populaires environnants
La présente analyse va permettre d'identifier les
besoins réels des bénéficiaires et mesurer la
cohérence avec les activités proposées par ASSOAL. Pour
cela nous avons mené des enquêtes dans les quartiers environnants
du siège d'ASSOAL auprès des bénéficiaires
potentiels qui ne le sont malheureusement pas et également auprès
des bénéficiaires confirmés.
IV.1 -- Déroulement de l'enquête
L'enquête a porté sur un public assez
varié composé de quelques bénéficiaires d'ASSOAL et
également de potentiels bénéficiaires de quartiers
populaires de la ville de Yaoundé. Un questionnaire a été
élaboré à cet effet. Le but de l'enquête
était de connaître le public cible, leur niveau de connaissance
des TIC, leur besoin, opinions et proposition sur les TIC pour le
développement local. Les questionnaires étaient ainsi
composés des volets suivants :
« Identité » qui avait pour but de
connaître les publics cibles. Cette connaissance portait sur le sexe,
l'âge, la profession, le niveau d'éducation, l'appartenance
à une association, etc. Ce volet a permis en effet de
catégoriser, classifier la population enquêtée. Il a eu sa
place dans le questionnaire car les besoins ne sont toujours pas les
mêmes selon que l'on soit étudiant ou non scolarisé.
« Accès aux TIC » qui avait pour but de
connaître le niveau d'équipement des populations
enquêtées pour ce qui des TIC et également d'identifier les
lieux d'accès à Internet, la fréquence et les
difficultés rencontrées. Ce volet a permis d'avoir des
informations sur les lieux d'accès à Internet les plus
utilisés, les pourcentages de populations détenant un ordinateur
et également une connexion Internet à la maison. Il a permis
également de connaître leurs difficultés d'utilisation des
outils.
« Usages des TIC et besoins » qui avait pour but de
connaître les usages que font les populations des TIC, leurs besoins et
également leurs avis et opinions sur l'impact des TIC sur le
développement. Ce volet a permis de connaître les
différents usages que font les populations enquêtées des
TIC et d'identifier leur niveau de connaissance des opportunités
offertes par les TIC.
« ASSOAL et la vulgarisation des TIC » qui avait
pour but de connaître l'avis des populations cibles sur les
activités des ONG, d'ASSOAL en matière de vulgarisation des TIC.
Ce volet a permis d'évaluer les ONG et principalement ASSOAL.
Tous ces volets contenus dans les questionnaires avaient pour
objectifs de mieux connaître le public cible, ses besoins et
difficultés et surtout savoir si les services offerts par ASSOAL sont
conformes aux attentes et besoins de ce public cible.
Ces questionnaires ont été diffusés par
email pour les bénéficiaires reconnus d'ASSOAL et pour les
autres potentiels bénéficiaires, l'enquête a
été faite par entretien direct. Les questionnaires
diffusés par mail n'ont pas reçu de réponses et finalement
il a fallu procéder
par entretien direct pour obtenir les informations des
bénéficiaires. Malgré l'utilisation intensive d'Internet
par ASSOAL pour diffuser des informations à ces
bénéficiaires, le constat après cette enquête, du
fait de l'échec de l'enquête par mail, que les
bénéficiaires ont des difficultés concernant l'utilisation
du mail. Les raisons évoquées sont les suivantes :
|
Certains n'étaient pas informés de
l'enquête, ceci étant dû à la faible fréquence
d'usage d'Internet.
D'autres ont eu des difficultés à
télécharger le questionnaire, certain à cause d'une
mauvaise maîtrise de l'utilisation de la messagerie, d'autre à
cause de la lenteur de la connexion (débit faible) du point
d'accès à Internet utilisé.
|
|
Ceci fait montre des difficultés que connaissent les
populations au Cameroun concernant l'utilisation d'Internet. Malgré ces
difficultés, nous avons réussi à recueillir les besoins du
public cible et le dépouillement de ces questionnaires a donné
les résultats ci-dessous.
IV.2 - Caractéristiques des populations
enquêtées
L'enquête a porté sur une population assez
variée. Pour respecter l'aspect genre, nous avons enquêtés
des personnes des deux sexes. La proportion d'homme enquêté est de
61% contre 39% de femme. Cette prise en compte des deux sexes permet de ne pas
créer d'exclusions et surtout d'avoir des données
complètes qui couvrirais et représenterais toute la
population.
Tableau et graphe 1 : Répartition par genre
61%
Répartition par genre
39%
F M
Sexe
|
Total
|
F
|
21
|
M
|
33
|
Total
|
54
|
|
Cette prise en compte du genre est essentielle pour un
échantillonnage représentatif. Les femmes et les hommes n'ont pas
toujours les mêmes besoins et même centres
d'intérêts.
Différentes tranches d'âges ont également
été touchées. Le tableau suivant donne la
répartition de l'échantillon par tranche d'âge. Ce tableau
montre que la population enquêtée est majoritairement jeune avec
une proportion des 21 à 30 ans plus importante.
Tableau et graphe 2 : Répartition par tranche
d'âge
Répartition par tranche d'âge
55%
12%
8%
0% 25%
Moins de 15 ans De 15 à 21 ans De 21 à 30 ans
De 30 à 50 ans Plus de 50 ans
Age
Nombre
|
Moins de 15 ans
|
0
|
De 15 à 21 ans
|
13
|
De 21 à 30 ans
|
28
|
De 30 à 50 ans
|
6
|
Plus de 50 ans
|
4
|
Total
|
51
|
|
La diversité des tranches d'âges est essentiel
pour pouvoir estimer les besoins de toutes les tranches de population pour
pouvoir y tenir compte dans les propositions car les besoins des personnes
âgées ne seraient vraisemblablement pas les mêmes que ceux
des jeunes.
Pour ce qui est du tableau suivant, elle montre la
répartition de la population enquêtée en fonction de la
profession.
Graphe 3 : Répartition par profession
acteur de développement
Elèves et étudiants
commerçants
dermatologue
sans emplois
enseignants
mécanicien
journaliste
secrétaire
Infirmière
assureur
retraité
Répartition par profession
0 10 20 30 40 50 60 70
%
Ce tableau montre la diversité des fonctions. Aucune
classification pertinente ne peut être faite à ce niveau mais ce
qui ressort est que la grande majorité des populations est
étudiante. On peut reclasser en considérant qu'on a 60%
d'étudiants, 32% de personnes actives, 2% de retraités et 4% de
sans emplois.
Cette répartition montre également que
l'échantillon comporte une proportion élevée de personne
ayant un niveau d'étude supérieur. C'est ce que montre le tableau
suivant :
Tableau et mraphe 4 : Répartition par Niveau
d'étude
Répartition par niveau
d'étude
61%
39%
Secondaire Supérieure
Niveau d'éducation
Total
|
Secondaire
|
21
|
Supérieure
|
33
|
Total
|
54
|
|
En effet, 61% d'enquêtés ont un niveau
d'étude supérieur, 39 un niveau d'étude secondaire et 0%
pour le primaire. Ce dernier chiffre est tout à fait normal car notre
enquête n'a pas touchée les moins de 15 ans. Cette proportion de
personne enquêtée a, comme le tableau ci-dessus le montre, un
niveau d'étude très élevé. C'est une population
très éduquée ce qui représente également la
population camerounaise qui est composé d'un pourcentage assez
élevé de personne scolarisée (taux
d'alphabétisation des adultes à 68%).
Le prochain tableau représente le pourcentage de
personne appartenant à une association. Puisque nous nous
intéressons à la société civile comme acteur majeur
de la vulgarisation des TIC, ce volet avait pour but d'apprécier
l'intérêt des populations pour l'intégration à une
association. Il montre donc que seulement 22% sont membres d'une association et
ces 22% sont en majorité les bénéficiaires d'ASSOAL
faisant partie d'une association. Ces taux montrent que la mouvance associative
n'est pas très prononcée dans la ville de Yaoundé.
Tableau et mraphe 5 : Appartenance à une
association
Appartenance à une association
non oui
22%
78%
Appartenance à une association
Total
|
|
non
|
|
42
|
oui
|
|
12
|
Total
|
|
54
|
|
IV.3 - Accès et Niveau d'intégration aux
TIC
L'enquête montre un niveau d'utilisation des TIC
très faible. Seulement 35% des personnes enquêtées
disposent d'un ordinateur à la maison et en majorité les
étudiants. Vu qu'ils sont plus représentés dans
l'échantillon, il est normal que le taux soit aussi
élevé.
Tableau et graphe 6: Possession d'un ordinateur
Possession d'un ordinateur à la
maison
35%
65%
non oui
Possession d'un ordinateur
Total
|
|
non
|
|
35
|
oui
|
|
19
|
Total
|
|
54
|
|
Ce taux est plutôt élevé comparativement
à la population globale camerounaise. Une enquête effectuée
en 2000 par le MINPOSTEL présente comme chiffre 3.3 ordinateurs pour
1000 habitants, chiffre qui doit être sensiblement en nette croissance
depuis le temps. La culture de possession d'un ordinateur à la maison se
développe de plus en plus et on constate un intérêt
grandissant des ménages pour cet équipement. Cet outil, devient
de plus accessible grâce à la suppression de la TVA sur les
ordinateurs. Les coûts deviennent donc en conséquence très
bas et accessible pour un ménage moyen.
Pour ce qui est de la connexion Internet, c'est quasiment
inexistant dans les ménages à revenus faibles. Seulement 4% des
personnes enquêtées disposent d'Internet à la maison et il
s'agit en majorité d'une connexion Internet par téléphone
portable, utilisée par des étudiants friands de nouvelles
technologies.
Tableau et graphe 7 : Possession d'une connexion Internet
à la maison
4%
non oui
96%
Possession d'une connexion Internet
|
|
à la maison
|
Total
|
|
non
|
|
52
|
oui
|
|
2
|
Total
|
|
54
|
|
Internet est encore un luxe au Cameroun et ceux qui le
disposent à domicile font partie de la haute société. Bien
que les prix baissent ces derniers temps, ils ne sont pas encore au niveau de
la bourse du Camerounais moyen. Le taux d'utilisation d'Internet en
général au Cameroun, comme nous l'avons mentionné au
chapitre 2 est de 0,16%, un taux extrêmement faible qui démontre
de la fracture numérique élevé que connaît le
Cameroun.
Ne disposant pas d'accès Internet à la maison,
les populations se dirigent principalement vers les cybercafés qui
offrent un accès à Internet plus ou moins abordable. En effet,
l'enquête montre un niveau d'utilisation des cybercafés
à 78%. Néanmoins 4% ont accès à Internet sur
leur lieu de travail et 2% chez des amis. 14% néanmoins
affirment ne pas avoir accès à Internet et ne l'utilisent
jamais.
Tableau et graphe 8 : Divers lieux d'accès
à Internet
14% 2%2%
78%
4%
chez des amis Cyber café
Lieux de travail nulle part téléphone portable
Si non Lieux d'accès à Internet
Total
|
chez des amis
|
1
|
Cybercafé
|
39
|
Lieux de travail
|
2
|
nulle part
|
7
|
téléphone portable
|
1
|
(vide)
|
|
Total
|
50
|
|
Les cybercafés sont vraisemblablement les lieux les plus
ouverts aux grand public et qui offrent un accès à Internet
à coût réduit.
Les fréquences d'accès ne sont pas très
élevées. La majorité des populations vont sur le net une
à deux fois par semaine (45%) ou une fois par mois (40%).
Tableau et graphe 9 : Fréquence d'accès
à Internet
7,5 7,5
40
tous les jours
une fois par an une fois par mois
une à deux fois par semaine
45
Fréquence
|
Total
|
tous les jours
|
3
|
une fois par an
|
3
|
une fois par mois
|
16
|
une fois par semaine
|
18
|
(vide)
|
|
Total
|
40
|
|
Cet état des lieux confirme la réalité
de la fracture numérique au Cameroun. Non seulement l'accès
à un ordinateur est difficile à cause des coûts encore
élevés des équipements, en plus l'accès à
Internet reste un luxe. Les données ci-dessus montrent un
véritable retard pour ce qui est de l'utilisation des TIC au
Cameroun.
L'accès à Internet et aux outils informatiques
n'est pas le seul frein à l'usage des TIC. D'autres aspects non
négligeables empêchent considérablement
l'accessibilité aux TIC. Un pourcentage élevé de la
population enquêtée rencontre des difficultés
d'accès à Internet.
Tableau et graphe 10 : Pourcentage de personne ayant des
di&&icultés d'accès à Internet
28%
non oui
72%
Avez vous des difficultés à avoir
|
|
accès aux TIC
|
Total
|
|
non
|
|
15
|
oui
|
|
39
|
Total
|
|
54
|
|
La difficulté d'accès à Internet est une
réalité comme le montre le tableau ci-dessus. 72% des personnes
enquêtées le confirment. Les raisons de cette difficulté
sont multiples comme le montre le tableau suivant :
Tableau et graphe 11 : Raisons des
di&&icultés d'accès à Internet
28%
28%
3%
28%
5%
8%
accueil déplaisant
coût d'accès élevé environnement
déplaisant Lieux d'accès éloignés manque de
temps
Non maîtrise des outils
Raison des difficultés
Total
|
accueil déplaisant
|
3
|
coût d'accès élevé
|
11
|
environnement déplaisant
|
2
|
Lieux d'accès éloignés
|
11
|
manque de temps
|
1
|
Non maîtrise des outils
|
11
|
(vide)
|
|
Total
|
39
|
|
Cette difficulté est due selon le tableau ci-dessus,
en majorité au coût d'accès qui est élevé,
à la mauvaise maîtrise des outils et également à
l'éloignement des lieux d'accès. Bien que les cybercafés
foisonnent dans les villes au Cameroun, ils ne sont pas toujours à
proximité des populations défavorisées.
IV.4 - Les usages faits des TIC
Les usages fait de l'ordinateur sont variés mais pas
si divers et extraordinaires que ça. Le principal usage qui
prédomine est le traitement de texte. La plupart des gens se servent
d'un ordinateur pour rédiger des documents. Les autres usages
identifiés sont à taux faibles. Les usages
développés comme DAO et logiciels professionnels,
développement de progiciels, montages vidéos sont minoritaires et
identifiés en majorité chez les étudiants et
professionnels.
Graphe 12 : Les différents usages de
l'ordinateur
DAO et logiciels professionnels
Développement de progiciels
Conception de cartes
Banque de données
Traitement de texte
Accès à Internet
Montage vidéo
Apprentissage
Copie de CD
Musique
Tableur
Films
Jeux
0 20 40 60 80
Pourcentage
%
Ces résultats montrent une exploitation insuffisante de
l'outil informatique et surtout la mauvaise maîtrise des usages qui
peuvent en découler. D'autres ne se servent d'un ordinateur que pour
avoir accès à Internet.
Les usages de l'Internet bien que variés ne sont pas
non plus extraordinaires. Les dominantes sont la communication, la recherche
d'informations et l'actualité. Les autres usages ont eu moins de 10% de
réponses. A plus de 10% de réponses, les personnes
enquêtées affirment aller sur Internet pour passer le temps. Le
graphe suivant montre les différents usages que font les populations
enquêtées d'Internet :
Graphe 13 : Les différents usages d'Internet
Recherches d'informations (académiques ou
professionnelles)
Recherche de conjoints étrangers
Recherche de partenaires proffessionnels
Recherche de travail
Téléchargements
Passer le temps
Suivre l'actualité
Communiquer
0 10 20 30 40 50 60 70
Pourcentage
%
Un usage assez fréquent qui n'est malheureusement pas
avoué par la plupart est la recherche de conjoints étrangers sur
Internet. C'est un usage très répandu dans les cybercafés
et la tendance et les divers articles sur le sujet font penser qu'il est
pratiqué uniquement par des femmes. Pourtant l'enquête montre
qu'à 50%, les hommes également s'adonnent à cette pratique
qui contrairement aux femmes qui recherchent celui qui vas les faire sortir de
la pauvreté et par conséquent du pays, le fond pour se distraire
et ne trouvent rien de sérieux dans une relation qui peut se nouer sur
Internet.
Les bénéficiaires actuels d'ASSOAL sont
principalement les associations membre du RNHC et localisé dans les 33
villes du pays où sont implantés les réseaux d'habitants.
Comme nous l'avons dis plus haut, les principaux services qu'ils
reçoivent régulièrement en matière de TIC sont les
formations et l'information. Pour ce qui est des formations, très peu
ont reçu celles organisées en TIC mais affirment avoir
reçus plusieurs formations en développement local. Pour ce qui
est de l'information, elle circule énormément entre les acteurs.
Néanmoins, le canal Internet semble très peu utilisé par
les bénéficiaires. Ceux qui l'utilisent le fond à peine
une fois par semaine ou par mois en majorité. La preuve est qu'au cours
de cette étude, les questionnaires ont été initialement
envoyés par mail mais après 1 mois, une seule personnes sur 50 a
répondu par le même canal et il fallu aller à la rencontre
des autres pour pouvoir remplir les questionnaires. La plupart ne savait pas
que le questionnaire était dans leur boîte email (il est certain
qu'ils ne visitent pas leur boîtes email régulièrement) et
les autres n'ont pas pu télécharger et remplir
numériquement (ne savent pas manipuler les outils).
Apport d'Internet dans la vie des populations camerounaises
Le phénomène Internet a dans tout le monde
entier changer considérablement les habitudes et les façons de
vivre des gens. Ce phénomène a également marqué les
façons de vivre des habitants des quartiers défavorisés
des villes camerounaises. L'accès à Internet a, indiscutablement,
apporté des modifications importantes pour eux qui sont les suivantes
:
Nouvelles formes de distraction : Internet offre la
possibilité d'avoir accès aux jeux sur Internet. Une multitude de
jeux pullulent sur Internet, des jeux qui se font avec des partenaires
éloignés. Mais très peu d'africains participent à
ce genre de jeux. Les jeux qui les intéressent sont les standards comme
le jeux de dame, le solitaire et les jeux vidéo assez simples. Certains
s'intéressent également aux jeux comme « champion »
célèbre jeu de France 2. Comme distractions, d'autres voient en
cela la navigation sur Internet, l'accès aux photos de stars du
cinémas ou du sport, l'accès à la musique et à la
vidéo.
Accès faciles aux informations et à la
connaissance : Internet dispose d'une foule d'informations accessibles par
tous. C'est une aubaine pour tous ceux qui sont à l'affût des
nouvelles et veulent avoir un regard sur le monde. C'est une opportunité
qui n'est pas inconnue des Camerounais qui trouvent en Internet une ouverture
sur le monde, une ouverture d'esprit, l'accès à la connaissance
et au savoir. L'accès faciles aux informations permet aux populations de
faire des recherches sur des sujets en relation avec leurs activités
professionnelles ou scolaires ou encore à caractère informatif
uniquement. Cet accès facile aux informations permet à tout un
chacun d'avancer rapidement dans leur travail scolaire ou professionnel et
d'avoir des données beaucoup plus pertinentes dans leurs recherches.
Meilleure maîtrise des outils informatiques : Il faut
dire qu'avant la percée d'Internet, l'outil informatique n'était
utilisé que par une poignée de personne qui en avait absolument
besoin dans le cadre de leur travail. L'ordinateur était encore un luxe
et pas accessible à tous. Depuis l'arrivée d'Internet et le
foisonnement des cybercafés, l'accès aux ordinateurs devient
facile et ça a été l'occasion aux uns et aux autres de s'y
mettre. Le phénomène Internet a permis de s'habituer aux outils
informatiques bien qu'il ne permet pas de les maîtriser correctement.
Contact permanent avec la famille et les amis
éloignés, rapprochement avec les autres individus de la
planète : Les services de messagerie synchrone ou asynchrone permet de
communiquer quelque soit la situation géographique des uns et des
autres. C'est un des usages favoris de l'Internet. S'il y a un seul usage que
pratique régulièrement les populations c'est la messagerie qui
permet de rester en contact avec la famille et les amis, qui permet
également de se faire des amis de part le monde. Internet a
changé la vie des camerounais dans ce sens particulier qu'il permet de
communiquer de façon rapide avec les amis et la famille, d'être au
parfum assez souvent de la vie quotidienne dans les autres contrées.
Trouver un conjoint étranger sur le net : C'est dans
cette facilité qu'offre Internet de communiquer facilement et
rapidement avec les amis qu'est né un usage assez
problématique qu'est la recherche de conjoint étrangers, usage
auquel
s'adonnent de nombreuses femmes et même certains
hommes. Il est vrai qu'il a permis à plusieurs jeunes filles de trouver
un mari sur Internet, mari qui leur permet de quitter la misère, d'aller
en Europe, de changer de vie. Pour la plupart malheureusement ça n'a pas
été le conte de fée espéré mais plutôt
une voie vers la prostitution. C'est un phénomène qui se
répand considérable et nécessite d'être combattu.
Les besoins non satisfaits ou difficultés
rencontrées dans l'accès aux TIC
L'accès aux TIC comme on ne cesse de le dire dans ce
document reste difficile dans les pays du Sud. L'insatisfaction des populations
est surtout centrée sur cette difficulté d'accès aux
outils qui sont dû :
Aux coûts élevés de l'abonnement ou du ticket
dans les cybercafés
A la délocalisation des cybercafés dans les villes
au détriment des zones rurales La rareté des points
d'accès à Internet même dans les villes
L'absence des TIC dans les écoles
Les problèmes de connexion instable
Ces difficultés mettent les populations dans une
situation d'incapacité à se familiariser avec les TIC. Les
besoins évoqués par la plupart des populations sont les suivantes
:
Pouvoir avoir Internet à la maison
Connaître les opportunités offertes pas les TIC et
maîtriser les outils Posséder un ordinateur personnel (trop
chère)
Se former en création de site Internet, infographie pour
gérer soi même les sites Internet
On remarque dans ces quelques besoins énoncés
un besoin essentiel de posséder les outils et surtout de maîtriser
leur utilisation. Les populations en veulent pour ce qui des TIC et sont
conscientes de ce que les TIC peut apporter comme évolution mais sont
encore loin de maîtriser réellement les opportunités
offertes par ces nouvelles technologies.
Connaissance des opportunités offertes pas les TIC
Comme nous l'avons mentionné ci-dessus, les
populations sont conscientes de l'importance des TIC mais restent
limités sur les opportunités offertes. Bien qu'ayant
énoncées ces quelques opportunités,
> Communication instantanée
> Recherche d'informations, accès facile aux
informations, accès au savoir et ouverture d'esprit
> Commercialisation des produits
> Création d'emplois (call box, animateurs de
cyber)
> Recherche d'emplois et avoir des opportunités
d'emplois dans le monde entier
> Gagner du temps
> Modernisation des infrastructures
> Réduction des fraudes
> Echange d'idées et de projets avec des partenaires
étrangers
> Plus de possibilités offertes en matière
d'éducation et de formation
> Contribuent au développement
Elles restent mal informées sur les pratiques
d'exploitation de ces opportunités. C'est le travail qui doit être
fait pour répondre aux besoins des populations.
Entre associations et cybercafés privés
Les cybercafés sont actuellement les structures qui
offrent un accès à Internet ouvert à tous. Leur
visibilité auprès des populations est déjà
effective ce qui n'est pas encore le cas des organisations de la
société civile qui offrent le même service. Entre
associations et cybercafés privés, les avis divergent et
convergent également. Les populations sont partagées entre ceux
qui font plus confiance aux privés estiment les ONG et associations
comme opportunistes et ceux qui ont un penchant pour les ONG et associations
car estimant qu'elles sont à caractère sociale et sont plus
consciencieuse sur la moralité. De façon brute voici les quelques
avis partagés des populations sur la préférence entre
associations et cybercafés privés :
> Les associations doivent jouer le rôle de censeur, de
sensibilisateur par rapport à la pornographie sur le net dans les
cybercafés
> Ils offrent tous des services informatiques et devraient
collaborer, les cybercafés sont plus attractifs
> Préférence pour les cybercafés car
plus stable, les ONG ne sont là que pour la pub
> Les associations sont à but non lucratif et ont des
actions sociales (encadrement des jeunes), les cybers développent la
prostitution et la déperdition des jeunes
> Il existe une harmonie entre les cybercafé et les
associations, ces dernières offrent des services moins coûteux
> Les ONG et associations offrent l'opportunité
d'entrer en contact avec d'autres ONG et aide dans la documentation pour le
succès de nos recherches
> Les ONG et associations font des bonnes actions et les
services sont parfois gratuits. On préfère où la connexion
est rapide, les coûts réduits et les ordinateurs neufs
> Les cybercafés sont tranquilles
> Les associations devraient se réunir pour ouvrir une
grande entreprise de cybercafé qui sera reconnu par le public. Les
cybercafés privés offrent des coûts bas
> Les associations peuvent être un frein aux
cybercafés privés ou motiver un grand nombre de populations dans
les cybercafés, ma préférence se portera sur celui qui
offrira un accès à moindre coût
> Facilitent l'entrée en contact avec l'information,
les cybercafés privés offrent des coûts abordables,
accordent plus de temps
> Les cybercafés privés offrent plus de
confort et de rapidité dans la connexion tandis que les ONG et
associations ne se soucient pas de cela et cherchent plutôt à se
bourrer les poches
> Des privés ouvrent des cybercafés avec des
statuts d'associations pour échapper aux impôts, les privés
sont indépendants
> Les associations offrent plus de privilèges
> Les points Internet des associations et ONG offrent parfois
des tarifs plus abordables
Il ressort de cet amalgame d'opinions un besoin
d'efficacité des services pour des coûts abordables. Est-ce
possible d'allier ces deux paramètres ? La divergence d'opinions
ressenties est légitime car plusieurs malveillants se cachent sous le
chapeau d'ONG pour se faire de l'argent et se servent des populations qu'ils
bernent régulièrement. La conséquence c'est cette
méfiance des ONG que ressentent une partie des populations.
Les services que peuvent offrir les ONG et associations
L'intérêt des ONG comme certains l'ont
mentionnés c'est de prendre en compte l'aspect social. Les ONG et
associations se soucient des personnes et ne cherchent pas à faire du
bénéfice.
> Informer sur les opportunités offertes par les
TIC,
> Formation et accès à Internet à
coûts réduit
> Création de point d'accès à Internet
à proximité des populations,
> Campagne de formation des jeunes
> Encourager et satisfaire les démunis dans leurs
réalisations
> Favoriser l'éducation, favoriser l'accès
à tous aux TIC en baissant les coûts
> Organiser des séminaires d'information et de
formation pour mieux édifier la population, faire du porte à
porte et offrir des services gratuits
> Créer de nombreux sites Internet
> Embaucher plus jeunes
> Permettre aux populations dépourvues de moyens
financiers d'avoir accès à l'information
> Chercher à ressembler un peu plus aux
privés
> Organiser des formations de base pour les jeunes, des
campagnes de sensibilisation pour montrer l'importance des TIC
> Contribuer à mettre sur pied les structures qui
offriraient ces prestations de services
Les ONG et associations devraient s'évertuer à
éduquer la population sur les avantages des TIC, sensibiliser et surtout
former les populations à l'utilisation des TIC.
Comment doivent-t-elles procéder pour toucher plus de
monde
> Réduire les coûts
> Offrir des formations gratuites pour les jeunes
> Avoir des animateurs spécialisés pour la
sensibilisation, servir les pauvres, en écoutant les problèmes
des pauvres et trouver des solutions
> Collaborer avec les GIC qui sont proches des paysans
> Faire des campagnes de sensibilisation, susciter
l'intérêt au TIC, multiplier les points d'accès
> Créer des points d'accès à Internet
dans les campagnes
> Organiser des jeux concours
> Se rapprocher de toutes les classes des populations et
baisser les coûts
V - Propositions d'améliorations de la gestion
du projet BOADL
Les bénéficiaires d'ASSOAL,
généralement d'autres petites associations et quelques personnes
individuelles ont adoptés ASSOAL principalement à cause de
l'apport considérable d'ASSOAL en matière d'informations, de
formations, de partages d'expériences et d'appui financier et technique
dans la réalisation de projets.
ASSOAL donne l'occasion aux autres petites associations et
personnes d'avoir accès facilement et à moindre coût
à l'information et à la formation. Elle offre également
des
opportunités d'emploi par son système de
volontariat qui permet à ceux qui le veulent de débuter dans le
monde professionnel et acquérir de l'expérience
professionnelle.
Pour améliorer ses activités, assurer la
réussite du projet et aller plus loin afin de répondre aux
besoins des populations, ASSOAL doit apporter des modifications dans sa
stratégie actuelle, renforcer ses atouts, combattre ses faiblesses,
mettre à profit les opportunités et contourner les menaces.
Tableau 11: FFOM
Forces
|
Faiblesse
|
Opportunités
|
Menaces
|
- La pertinence du service rendu en matière de TIC qui est
rare et exceptionnel au Cameroun
- La forte capacité de mobilisation des acteurs de
développement local.
- La forte capacité de mobilisation des ressources surtout
humaines avec la mise en valeur du volontariat.
- Une grande visibilité autant nationale qu'internationale
grâce à ses précédentes réalisations
|
- Personnels le plus souvent non qualifiés pour les
tâches confiées.
- Mauvais traitement du personnel
p
(rémunérations faibles et
irrégulières) qui décourage la
plupart à s'impliquer d'avantage dans la
réalisation des projets
- Ressources
...
financières insuffisantes pour les projets
envisagés. Ressources matérielles faibles et
détériorées
- Mauvaise organisation et gestion des projets
|
- Besoin réel des populations (individus, associations,
PME, etc.) d'avoir accès à Internet et d'être
assistées dans l'appropriation des
outils.
- La prise en compte du rôle de la société
civile dans les stratégies nationales TIC mises en place.
- L'existence de nouvelles sources de financement pour le
développement numérique des pays en développement.
|
- La prolifération des cybercafés
- Les retards dans la mise en oeuvre des politiques nationales
- La méfiance des populations envers les ONG et
associations
|
En fonction de l'analyse faite du projet, des faiblesses
relevées, des besoins et avis des populations, nous allons ressortir les
recommandations qui vont permettre a ASSOAL de remettre sur pied le projet dans
le respect des objectifs fixés initialement et même de viser plus
loin.
1- Remettre sur pied le centre d'accès à Internet
par la recherche de partenaires financiers
C'est le coeur même du projet. L'offre d'accès
à Internet est le point essentiel qui permet réellement de
vulgariser les TIC et d'assurer son appropriation par les populations. C'est
grâce à cet accès permanent à Internet que d'autres
usages peuvent être développés pour le bien des
populations.
Cette recommandation est en fait déjà prise en
compte par ASSOAL qui a récemment monté un projet dans ce sens et
qui a été soumis au FSN (Fond de solidarité
numérique). D'autres partenaires ou sources de financement peuvent
être contactés pour cela. C'est le cas du :
a) Ministère des postes et
télécommunication
Le Ministère des Postes et
Télécommunications porte actuellement un projet de mise en place
de télécentres communautaires dans les zones rurales. Il est
disposé à s'allier avec des organisations qui travaillent
à proximité des populations et qui offrent des formations,
formations dont auront besoins les populations de ces zones rurales pour une
meilleure utilisation des télécentres. Un partenariat peut
également permettre à ASSOAL d'installer des points
d'accès à Internet dans les zones rurales où elle
travaille et de permettre ainsi aux membres du réseau des habitants des
zones envisagées d'avoir un accès rapide à Internet et de
rester en contact régulier avec les autres membres et réseau.
b) Le programme Infodev de la banque mondiale
Infodev est un programme de la Banque mondiale, qui, depuis sa
création en 1995, a pour objectif de répondre aux obstacles que
rencontrent les pays en voie de développement dans le cadre d'une
économie mondiale de plus en plus dépendante des nouveaux modes
de circulation de l'information. Plus précisément, il cherche
à promouvoir des projets basés sur l'utilisation des nouvelles
technologies de l'information et de la communication afin d'assurer le
développement socio-économique de ces pays, en particulier celui
des populations pauvres.
Descriptif du programme :
Le but d'Infodev est de promouvoir des utilisations innovantes
de technologies de l'information et de la communication (TIC), au service du
développement économique et social et de générer et
diffuser largement des connaissances au sujet de l'utilisation pratique des TIC
au bénéfice du développement.
Critères d'éligibilité du demandeur :
ONG, gouvernements, institutions universitaires, secteur
privé.
Critères d'éligibilité du projet :
Les projets doivent :
- être en accord avec les stratégies
développées par Infodev ;
- être centrés sur l'utilisation des TIC dans un
objectif de développement économique et social ;
- avoir un effet d'allègement de la pauvreté des
communautés défavorisées ;
- être innovants ;
- promouvoir la création et la diffusion des connaissances
sur les TIC ;
- être susceptibles d'être pérennes
après la phase de financement par Infodev ;
- être reproductibles ailleurs dans des contextes
différents.
La priorité sera accordée aux propositions
préparées et gérées localement dans les pays en
développement.
Durée du projet : 2 ans maximum de
préférence
Thèmes prioritaires :
Le champ des projets financés concerne :
- les projets TIC gérés localement visant à
répondre à des besoins économiques et sociaux concrets des
communautés défavorisées ;
- les projets pilotes explorant de nouvelles démarches TIC
dans une ou des communautés, visant l'appropriation locale des TIC dans
un objectif de développement ;
- les projets d'évaluation des pratiques en matière
de TIC visant à identifier, valider et partager les meilleures pratiques
d'utilisation des TIC pour le développement ;
- des projets à effet de démonstration qui ont
un effet visible et mesurable du développement et favorisent la
connaissance et la compréhension des nouvelles utilisations des TIC dans
le domaine du développement.
Régions bénéficiaires : Pays en
développement
c) Le fond francophone des inforoutes
Le Fonds francophone des Inforoutes est issu du " Plan
d'action de Montréal ", défini par les ministres chargés
des nouvelles technologies de l'information et de la communication
réunis à Montréal en mai 1997 puis adopté lors du
VIIe Sommet de la Francophonie à Hanoi (novembre 1997). Mis en place le
3 juin 1998, il entend favoriser l'appropriation et l'usage des technologies de
l'information et de la communication par la création de contenus
numériques francophones.
En 1999, il s'est enrichi d'un volet " Jeunes " pour
répondre au souhait des chefs d'Etat et de Gouvernement, exprimé
au VIIIe Sommet de la Francophonie (Moncton, septembre 1999), de voir se
développer des actions particulières en direction d'un public
jeune dans le domaine des technologies de l'information et de la
communication.
Les crédits du Fonds francophone des inforoutes
proviennent de plusieurs États et Gouvernements membres de la
Francophonie ayant le français en partage (Cameroun, Canada,
Canada-Québec, Communauté Française de Belgique,
Côte d'Ivoire, France, Gabon, Suisse, Sénégal).
Favoriser l'appropriation et l'usage des technologies par la
création de contenus numériques francophones
La mission du Fonds francophone des Inforoutes est de
promouvoir l'accroissement de l'usage et de la maîtrise des technologies
de l'information et de la communication dans les pays du Sud et d'Europe
centrale et orientale en soutenant des initiatives multilatérales de
production de contenus francophones, dans le respect des priorités
déterminées par les instances de la Francophonie (Sommet de la
Francophonie, Conférence ministérielle...).
Dans le cadre de sa mission et dans les limites fixées par
ses champs d'intervention, le Fonds des inforoutes vise plus
spécifiquement les objectifs suivants :
Contribuer à la production de contenus francophones
répondant à des besoins collectifs et reflétant la
diversité culturelle des partenaires et des populations
bénéficiaires. Mise en valeur de la diversité linguistique
et culturelle ;
Accroître les compétences humaines permettant la
maîtrise des technologies de l'information et de la communication (TIC)
et valoriser les compétences technologiques existantes dans les pays du
Sud et d'Europe centrale et orientale, notamment via des collaborations
étroites avec des structures locales ;
Encourager la création de partenariats et/ou de
réseaux multilatéraux pérennes, expressions d'une
véritable dynamique d'échange, de partage et de mutualisation des
compétences et des savoir-faire.
Les actions ayant un caractère exemplaire,
c'est-à-dire répondant de façon manifeste aux objectifs du
Fonds des inforoutes, reproductibles et sources d'enseignement pour d'autres
initiatives, seront privilégiées.
Champs d'intervention privilégiés de la
Francophonie
L'action du Fonds des inforoutes s'inscrit au sein des champs
d'intervention privilégiés de la Francophonie, définis par
ses instances. Les propositions de projet soumises au Fonds francophone des
inforoutes doivent impérativement entrer dans le cadre de ces domaines
prioritaires, au nombre de cinq :
mise en valeur de la diversité linguistique et
culturelle;
Paix, démocratie et justice;
Education, formation, jeunesse;
développement et solidarité
La francophonie dans la société de
l'information
Ces priorités sont déclinées dans la
programmation de l'Organisation internationale de la Francophonie et des
opérateurs de la Francophonie (AIMF, AUF, TV5, Université
Senghor) en fonction de leurs domaines de compétences.
Les Chefs d'Etat et de Gouvernement francophones ont par
ailleurs adopté lors du Xè Sommet de la Francophonie
(Ouagadougou, 26-27 novembre 2004) un cadre stratégique pour l'action de
la Francophonie à l'horizon 2014. Il s'imposera à tous les
opérateurs à partir de 2006. Le Comité des inforoutes a
décidé d'inscrire l'action du Fonds à l'intérieur
de ce cadre d'intervention à long terme dès le 13ème appel
à propositions, en favorisant les projets qui s'y insèreront de
façon particulièrement satisfaisante. A partir de 2006, les
propositions de projet présentées au Fonds des inforoutes devront
obligatoirement s'y inscrire, en tenant compte des nouvelles programmations des
opérateurs de la Francophonie.
d) Le projet EuroAfrica-IC
Le projet EuroAfrica-ICT est un projet qui vise à
définir un cadre stratégique pour le développement
d'une coopération entre l'Union Européenne et l'Afrique
sub-saharienne,
incluant une place stratégique aux partenariats de
recherche et développement entre l'Union européenne et l'Afrique
du Sud. Le projet propose des services d'assistance efficaces aux organisations
européennes et d'Afrique sub-saharienne à travers la mise en
oeuvre de service d'assistance, l'organisation de séminaires de
sensibilisation en Afrique et la mise à disposition d'un service de
recherche de partenaires.
http://www.euroafrica-ict.org/fr.html
e) les différentes ambassades et organisations
internationales locales
Certains ambassades et organisations internationales
(coopération suisse, coopération française) offrent
parfois des petits financements pour des projets de développement
local.
Il est également possible de créer des
partenariats avec d'autres espaces d'accès à Internet Africains
(les télécentres existants) ou Européen (les EPN en
France) pour le partage d'expériences et de ressources. Ce partenariat
peut être intéressant pour mutualiser les expériences,
connaître ce qui se fait ailleurs, les meilleures pratiques, initier des
projets en commun.
Multiplier les partenaires et les sources de financement peut
être un moyen efficace pour maintenir le centre et assurer ainsi sa
pérennité tout en l'amenant a réaliser des projets divers,
fiables et utiles pour la réduction de la fracture numérique au
Cameroun. Une veille doit être mise en place pour rechercher efficacement
et durablement ces financements et partenariats.
2- Organiser des activités adaptées aux besoins
des bénéficiaires et susceptibles de les intégrer
rapidement dans la société de l'information et vulgariser les
usages des TIC pour le développement
La vie du centre sera basée principalement sur les
activités qui y seront organisées. Ce sont ces activités
qui arriveront à mobiliser plus de personnes et surtout à motiver
les gens à venir au centre d'accès à Internet. La plupart
des points d'accès à Internet de la ville ne sont pas très
attractif et n'offre que l'accès et parfois la formation. C'est le cas
également du point d'accès d'ASSOAL qui devra, pour se
démarquer, innover afin de faire participer plus de monde. L'innovation
consistera à :
a) Organiser des petites formations gratuites sur
l'initiation à Internet : Ces formations peuvent être
organisées pendant une durée de 2 heures pour les populations des
quartiers pauvres. Une phase de sensibilisation et de publicité devra
être faite pour faire venir beaucoup de monde dans le centre. C'est
également une stratégie pour les mobiliser et les
fidéliser.
b) Programmer des formations plus techniques, pour les
amateurs des nouvelles technologies (création de site Internet statique
et dynamique, infographie, multimédia, etc.)
c) Organiser des séminaires ou ateliers de formations
et d'information sur les usages des TIC pour le développement. Ces
séminaires auront pour objectifs de sensibiliser les populations sur les
avantages de l'utilisation des TIC, les impacts sur leur vie de tous les jours,
leurs activités, etc. (Découverte d'Internet, optimiser la
recherche sur le net, TIC dans l'éducation, la recherche d'emploi sur
Internet, recherche de partenaires, la formation à distance, etc....)
d) Organiser des jeux concours pour encourager les
populations à s'y intéresser et à s'y mettre vraiment
(concours du meilleur site Internet, de la meilleure création
multimédia, du meilleur programme écrit, etc....)
3- Améliorer les systèmes de diffusion des
informations
Une des activités principales d'ASSOAL qui la rend
spéciale est sa capacité à diffuser une masse
d'information pour le développement local. Ces informations,
diffusées par mail aux adhérents du RHC et également sur
le site Internet de l'ONG et le site Internet dédié au
développement local sont d'un apport sans
La remarque faite lors des enquêtes montre que
très peu de bénéficiaires d'ASSOAL sont réguliers
sur Internet. L'utilisation d'Internet se limite généralement au
plus à une fois par semaine. Concernant la diffusion d'informations
importantes et qui nécessitent de mobiliser rapidement les
bénéficiaires, il serait nécessaire de trouver d'autres
alternatives à Internet. Il a été constaté
également une forte utilisation des téléphones portables.
Environ 90% des populations détiennent un téléphone
portable. Ce moyen de communication pourrait être utilisé pour
diffuser des informations utiles et urgentes.
Pour ce qui est de la vulgarisation du centre d'accès
à Internet, les moyens de communication tels les tracts, les affiches
visibles et captivantes, la publicité à la
télévision, bien qu'anciens comme méthodes sont toujours
d'une grande efficacité. Il faudra au maximum assurer la communication
du lieu, le faire connaître du plus grand nombre de public pour s'assurer
une forte fréquentation.
4- Améliorer l'organisation de la gestion du projet
En plus de la recherche de financement qui pourra assurer
d'une part la mise en place des équipements et d'autre part le
fonctionnement du centre pour un certain temps, un point à ne pas
négliger et qui est primordiale pour la réussite du projet est la
maintenance de ces équipements et le bon suivi du projet afin d'assurer
sa réussite et sa pérennité. Effectivement, ce qui ressort
primordialement de l'évaluation du projet BOADL d'ASSOAL est la mauvaise
gestion de celui-ci par l'équipe du projet. Ce point doit être
absolument traité pour que les éventuels investissements à
consentir ne soient pas vains et puissent porter le projet jusqu'à
autonomie. Les axes à corriger sont les suivants :
S'activer à atteindre les objectifs fixés
dès le départ : En effet, l'analyse faite plus haut montre que
malgré la pertinence des objectifs fixés dès le
départ, ils ne sont pas atteint en fonction des critères qui ont
également été fixés. Le taux de réussite est
très faible et doit absolument être amélioré. Les
objectifs qui doivent revus et sur lesquels ASSOAL devra s'appesantir sont les
suivantes :
Equiper un espace d'accès à Internet pour les
bénéficiaires : ce point a déjà été
abordé plus faut. Il est important que tout soit mis en oeuvre pour
atteindre durablement cet objectif.
Identifier et mettre en oeuvre chaque année 6 modules
de formation au bénéfice des membres des organisations de la
société civile, des animateurs du Centre de Ressources et des
réseaux associés : Ces modules de formations, qui devront
respecter les consignes abordés plus haut concernant l'organisation
d'activités pertinentes, si le nombre annuel prévu est
respecté doit permettre de toucher plus de monde et de contribuer
réellement à la réduction de la fracture
numérique.
Favoriser l'appropriation des NTIC comme moyen
d'accès à l'information et de valorisation des initiatives pour
environ 1475 organisations
d'habitants : Nous avons démontré dans l'analyse
que cet objectif est atteint à 3,4 %, taux extrêmement faible qui
devra absolument être revu.
Renforcer l'équipe de gestion du projet : Il
était prévu au début du projet de recruter 6 personnes
ayant chacune une tâche bien précise. Mais actuellement, seulement
une personne s'occupe de tous les aspects du projet et il est clair qu'elle n'a
pas les capacités pour gérer seul ce projet et assurer les
formations. Il est plus que urgent de recruter du personnel qui se chargera de
mener à bien ce projet. Au lieu de 6 prévus, ASSOAL pourrait
recruter 3 personnes ayants des compétences particulières pour
assurer au mieux la réussite du projet. Ces compétences devront
être autant technique qu'organisationnelle, managériale et
communicationnelle. Comme exemple de profil à rechercher nous pouvons
citer celui ci- dessous
1. Animer et former aux technologies de l'information et de la
communication dans des lieux privés et collectifs
Ø Analyser les demandes et les besoins des
utilisateurs.
Ø Mettre en oeuvre une assistance pédagogique.
Ø Mettre en place et animer des sessions d'initiation,
des ateliers thématiques.
Ø Etablir une relation de service avec les
utilisateurs.
Ø Mettre en oeuvre une organisation de travail,
gérer les temps d'intervention et les plannings.
Ø Informer et faire respecter les règles
juridiques en vigueur et les règles de sécurité.
2. Assurer la gestion opérationnelle d'un
équipement multimédia auprès des particuliers et dans des
lieux collectifs
Ø Installer et mettre en service les matériels, en
conformité avec les normes d'utilisation et les règles de
sécurité électrique.
Ø Assister techniquement l'utilisateur en
intégrant les données liées à son environnement.
Ø Localiser et diagnostiquer des pannes, y
remédier ou préconiser des solutions alternatives.
Ø Gérer l'équipement multimédia.
Ø S'approprier les paramètres d'un réseau
local.
Ø Assurer la veille documentaire et technologique.
Assurer le suivi régulier du projet : Le projet,
malgré les équipements mis en place et les ressources humaines
affectés à sa gestion, il faudra assurer un suivi régulier
par les responsables de l'ONG. Pour cela, il faudra :
Organiser des réunions hebdomadaires
d'évaluation
Faire des bilans trimestriels
Mettre en place une comptabilité claire et ne pas
disperser les ressources du centre dans les autres projets d'ASSOAL
Payer régulièrement le personnel pour ne pas les
décourager et causer ainsi des
Auditer annuellement le projet
Conclusion partielle
ASSOAL est une ONG qui oeuvre activement pour le
développement local. Elle est l'une des rare ONG qui, en plus de
s'investir dans le développement en général,
s'intéresse également à la vulgarisation des TIC qui pour
elle sont des outils actuellement incontournable pour le développement.
Elle mène plusieurs activités dans ce sens mais rencontre
d'énormes difficultés et faiblesses pour la conduite effective de
ces activités. Il s'agit de faiblesses d'équipements, de services
proposés et de gestion du projet. Les enquêtes menées
montrent toutefois un réel besoin des populations de s'approprier
l'outil Internet. Elle devra donc réorganiser son action de
vulgarisation des TIC pour satisfaire ces bénéficiaires actuels
et également toucher plus de monde. Avec sa forte capacité de
mobilisation et sa grande expérience, elle a de quoi parvenir à
ses fin.
CHAP IV : TIC ET DEVELOPPEMENT LOCAL, SCENARIOS
DE PROJETS A DEVELOPPER
I - Les TIC au service du développement
local
Les TIC ont apporté depuis leur émergence une
réelle mutation dans les processus et stratégies de
développement. Les exemples des pays industrialisés
démontrent bien de la réalité de l'impact des TIC sur le
développement autant économique, que social et culturel. Les TIC
interviennent dans tous les domaines de production qui contribuent au
développement et sont un catalyseur important et non négligeable.
Il est essentiel pour les pays du Sud, très en retard du point de vue du
développement par rapport aux pays industrialisés, d'arriver
à s'approprier cette technologie pour conduire durablement leur
développement.
La situation de pauvreté qui ne cesse de perdurer
à l'intérieur de ces pays est un facteur paralysant
l'épanouissement et le bien être des populations. Beaucoup sont
dans un état de perte d'espoir pour l'avenir et n'ont plus aucun
rêve. Les TIC loin de résoudre de façon automatique ces
problèmes sont un moyen essentiel pour les aider à s'ouvrir au
monde, à retrouver l'espoir et à se mobiliser pour lutter contre
la pauvreté. Comment ces nouvelles technologies arrivent-t-elles
à créer s'imposer dans tous les domaines de la vie et ce, en
apportant des changements le plus souvent positifs ?
Les TIC sont un outil de changement important à
l'intérieur des collectivités à l'égard du
développement local et territorial et ce, de plusieurs manières
:
> Elles permettent de toucher les publics les plus larges, y
compris ceux que l'on considère comme défavorisés;
> Elles permettent de développer la
créativité individuelle et collective et de favoriser
l'implication citoyenne dans la vie de la collectivité;
> Elles contribuent à la mise en réseau des
acteurs sur un territoire et jouent, en ce sens, un effet de levier sur le
développement des collectivités.
En effet, les TIC deviennent de plus en plus accessibles
à tous types de publics qui ont ainsi la possibilité de
participer à la construction et à l'évolution de cette
technologie, chacun selon son niveau de maîtrise des outils et se sentant
ainsi membre à part entier de la communauté mondiale et plus
proche des autres. Les TIC, grâce à ses outils attractifs et
usages évolutifs, encouragent la créativité et facilitent
la communication entre les gens, le partage d'informations,
d'expériences, de savoirs. Cette facilité de mise en
réseau des gens et de circulation des informations est le noeud central
du processus qui permet aux TIC d'être si innovateurs et percutants.
I8l - Les axes de développement par les TIC
Le développement par les TIC ne se fera que si une
certaine méthodologie ou stratégie est utilisée afin de
mettre à profit les possibilités offertes par les TIC, du point
de vue des usages. Il ne suffira pas de mettre à la disposition des
populations les outils mais ne suivre et accompagner l'utilisation de ces
outils dans une optique de développement. C'est ce point essentiel qui
manque encore dans les pays du Sud. Il est tout à fait évident
que l'accès déjà
aux outils reste un obstacle important mais quand bien
même ces outils sont accessibles, les usages faits ne sont limités
et ceux qui sont les pierres de lance d'un développement assuré
ne sont pas encore inscrits dans les moeurs des Africains. La
méthodologie à suivre doit permettre :
> L'accès tout public : il s'agit de permettre
à un public large l'accès et l'usage des TIC, grâce
à un équipement ouvert et adapté en termes de
localisation, d'horaires, de tarif.
> La médiation vis-à-vis d'un public
spécifique : il s'agit d'utiliser les TIC au service d'un projet visant
une population déterminée, dans un objectif de
développement social et de promotion individuelle et collective.
> Le maillage local des lieux et des projets : il s'agit de
relier les expériences dans le cadre d'un dispositif local permettant
leur mise en réseau et leur capitalisation.
> La mise en réseau des ressources : il s'agit de
mettre à la disposition de tous les acteurs et de tous les publics des
ressources dans une optique de partage.
L'utilisation profitable des TIC doit permettre une
implication accrue des populations dans le processus en leur donnant
l'opportunité de maîtriser autant les outils que les usages qui
peuvent en découler, usages favorisants le développement. Les
axes de développement par les TIC sont les suivantes :
> Offrir des accès pour l'utilisation des TIC
(cybercafés, accès dans des lieux publics, achat
d'équipements, etc.);
> Donner accès à de nouvelles connaissances
(culture, emploi, éducation, logement, démocratie locale,
etc.);
> Faire la promotion de la collectivité (locale,
départementale, provinciale, nationale ou internationale);
> Soutenir le développement économique (mise en
réseau, promotion, etc.);
> Favoriser la création d'emplois
(télétravail, webmestre, animateur, etc.);
Créer des outils d'échanges (de
débat, de réflexion, de formation, etc.). 1.2 -- Les
retombées
L'utilisation des TIC dans une collectivité
confère une nouvelle dimension de développement. Les TIC ont un
impact très appréciable et continuent de favoriser le
développement de tous ceux qui s'en accaparent. Comme retombées,
nous pouvons citer :
> Le renforcement de l'engagement individuel et collectif
Le caractère innovant des nouvelles technologies est
un facteur favorisant la participation des professionnels au
développement des projets. S'en emparer, c'est faire montre de
modernité, et quand certains redoutent les effets de transparence
qu'elles induisent, d'autres mettent en avant les propensions qu'elles ont
à faciliter l'échange, rompre l'isolement, rendre visible, et
donc à valoriser les actions entreprises. Le développement des
sites WEB à l'échelle d'une structure, d'un quartier ou d'une
ville se présente comme une vitrine qui contribue à la
valorisation de chacun et, par conséquent, à stimuler
l'engagement des acteurs : projets et partenariats peuvent y être
présentés en ligne, les logos y être affichés....
> La construction
Le travail en réseau que soutient le
développement des TIC permet d'intensifier les liens entre les
différents partenaires. La mobilisation d'acteurs de culture et de
statuts différents dans un même projet oblige à un travail
collectif qui réunit l'ensemble des participants autour de valeurs
communes, à travers la définition collective d'enjeux
prioritaires et de problèmes à résoudre. En effet, la
cohérence des projets dans l'espace et dans le temps implique que les
énergies convergent vers une même direction. La dimension
expérimentale et innovante des projets faisant appel aux TIC justifie
leur évolution permanente. Les objectifs et les modalités de mise
en oeuvre sont réinterrogés en fonction des observations. Comment
développer des usages collectifs? Comment impliquer les organismes dans
l'alimentation en contenu du site? Comment passer d'une logique de consommation
à un usage plus créatif de l'outil? Ces questions, comme
d'autres, appellent à une réflexion continue sur le sens de
l'action engagée entre les professionnels qui les portent et les
animent.
> L'amélioration des services au public
Dans le champ des services au public, les TIC se
présentent comme un outil qui permet d'améliorer l'accès
à l'information, de faciliter les démarches administratives par
le recours à la télé procédure, par exemple.
L'avènement d'un projet collectif d'appropriation des TIC permet de
planifier l'amélioration de la performance des outils et des
équipements en place, l'accès du public aux équipements
spécialisés et aux programmes d'achats d'équipements pour
l'utilisation personnelle. Cet apport au projet sous-entend sans aucun doute
des changements dans les façons de travailler chez les acteurs
participants. Ce qui peut amener de la résistance.
> L'évolution des compétences
En ce qui concerne l'apprentissage des TIC, on observe que
les professionnels évoluent à mesure que leurs compétences
s'améliorent. Nous pouvons faire le même constat avec les usagers,
ces derniers désirant en connaître davantage et en demandant
encore plus.
> La redynamisation des équipements
L'appropriation des TIC permet l'intégration de
nouvelles technologies à l'intérieur des pratiques, que ce soit
par l'installation d'équipements nouveaux chez les employés d'une
municipalité ou la création d'un accès communautaire ou
scolaire. L'amélioration des équipements permet de faire
progresser les services au public. Les acteurs sont alors plus performants et
plus productifs dans leurs recherches ou dans la rapidité de
réponse à des demandes.
> Le partage de l'information et des connaissances
Les TIC ouvrent facilement sur des bases de données,
des sites thématiques, des cédéroms qui sont autant de
nouveaux supports, de nouvelles ressources à la connaissance. Des
documents anciens sont maintenant en ligne et sont accessibles à tous.
Les sites municipaux, quant à eux, peuvent offrir des informations
très pertinentes sur les services aux citoyens : activités,
cours, réglementations, etc.
> La visibilité pour la communauté
La mise en place de projets innovateurs tels que les TIC fait
parler chez les voisins. En plus d'accéder par le biais d'un site
à la population du monde entier, de telles initiatives attirent le
regard des autres villes, des élus, des gouvernements, etc.
> L'attraction d'entreprises
La mise en place de structure d'appropriation des TIC attire des
entreprises, tout particulièrement les travailleurs autonomes pour qui
la haute vitesse est un outil essentiel de travail.
> La création d'emplois
La mise en place de projet TIC entraîne
forcément la création de nouveaux emplois. Multiplier les projets
pour le développement d'un territoire c'est contribuer dans
l'immédiat à la création de postes d'emplois
réduisant de façon non négligeable le chômage. Pour
ces nouveaux emplois, il s'agit de postes de coordonnateur, de formateur, de
webmestre, de rédacteur, de journaliste.
> Le partenariat
Dans sa dimension de mise en réseau des acteurs, les
TIC permettent de créer facilement des liens entre acteurs distants.
Egalement dans la conduite de projet TIC, l'implication de plusieurs acteurs
tel l'Etat, les organisations internationales et la société
civile est essentiel pour l'atteinte effective des objectifs.
I.3 - Les facteurs de succès
> Création de partenariat, d'alliance entre les
habitants, les associations, les entreprises privés, les institutions et
l'état
> Participation et sens communautaire
> Crédibilité dans le milieu
> Leadership
> Approche de petites victoires
> Bon réseautage de la collectivité
I.4 - Les obstacles
> Résistance face à la culture réseau
> Financement
> Alimentation en contenu
> Création d'une culture d'usage
> Partenariat
I.5 -- Les acteurs
> L'Etat
> Les collectivités locales
> Les entreprises
> La société civile
> Les populations
Les collectivités se mobilisent de plus en plus pour
renforcer l'attractivité économique de leur territoire,
accroître son rayonnement et sa visibilité ou encore
développer les services à destination des acteurs locaux.
II - Comment la société civile peut
contribuer au développement par les TIC
Plusieurs acteurs sont impliqués dans la vulgarisation
des TIC. De tous, la société civile peut jouer un rôle
important dans la mobilisation de tous les autres acteurs. La
société civile a cette capacité d'initier des projets
en direction de la masse et favoriser la participation de tous. Elle
a cette particularité de s'intéresser à
l'amélioration des conditions de vie des populations et la lutte contre
la pauvreté. C'est l'acteur idéal pour la vulgarisation des TIC
et son apport au développement.
La société civile pourra contribuer à la
promotion des TIC en facilitant l'accès aux TIC aux populations, en
accompagnant les populations dans l'appropriation des outils, lier les TIC au
développement, jouer une rôle de censeur des politiques nationales
et internationales pour la mise en place de politiques qui prendrais en compte
les besoins des populations et surtout leurs capacités
financières. Elle peut créer des partenariats avec l'Etat pour
l'amener a avoir des actions plus ascendantes issu d'une dynamique de quartier,
c'est-à-dire des projets initiés par les populations
elles-mêmes et gérés par elles (société
civile).
Les actions de la société civile dans le
développement par les TIC peuvent être
énumérées en ces quelques points :
> Impliquer et mobilier les élus et les acteurs
territoriaux;
> Former adéquatement les citoyens, les entreprises et
les intervenants;
> Multiplier les actions locales permettant l'appropriation
des TIC (café Internet, accès à
> une salle multimédia, etc.);
> Développer une culture d'usage des TIC;
> Implanter des services conviviaux à l'aide
d'Internet;
> Recruter une ressource humaine spécialisée
dans l'organisation;
> Rendre disponible et accessible la technologie haute
vitesse;
> Intégrer de nouveaux outils et
équipements;
> Développer un partenariat local fort.
Ces actions ne pourront être réalisées que
si une multitude d'acteurs est mobilisé, s'agissant de l'Etat, des
collectivités et même des entreprises. La société
civile aura surtout un rôle d'initiateur d'idées et de projets, en
fonction des besoins des populations, de mobilisateur des autres acteurs pour
un appui autant technique que financier et même juridique. Elle peut
également être un catalyseur auprès de l'Etat et des
collectivités locales dans la mise en place de grands projets
d'expansion économique, de commerce électronique et de
développement local (Mobilisation et mise en réseau des acteurs
d'un territoire, aménagement TIC de pôles technologiques et de
zones d'activités), projets qui ne peuvent être
gérés que par ces grandes entités.
III -- Des projets exemplaires
Plusieurs projets de développement par les TIC ont
été mis en place de part le monde et ont connu un
succès
En 2003, le projet Webtrotteurs des Quartiers est devenu un
réseau international. Grâce au soutien du Fond Francophone des
Inforoutes et au Ministère des Affaires Etrangères, Initial a pu
mettre en place des formations et des nouvelles équipes au
Québec, en Belgique, au Sénégal, aux Comores et en
Algérie. 50 animateurs formés et plus de 100 jeunes
intègrent aujourd'hui le réseau en dehors du territoire
français.
L'action « Webtrotteurs des Quartiers » a comme
principal objectif de donner accès aux outils de communication
à des jeunes francophones en milieu urbain ou rural qui sont dans
une démarche d'insertion sociale ou économique. La mise en
place de l'action Webtrotteurs pose
la problématique de l'accès public pour tous et
celle de la promotion des projets sociaux dans les pays en voie de
développement. Dans la pratique, l'action Webtrotteurs se réalise
sur le terrain à travers des formations d'animateurs, des ateliers pour
les jeunes et de production multimédia collective.
Réalisée en trois temps, l'action Webtrotteurs
à l'international continue aujourd'hui au rythme de chaque partenaire,
autonome dans leur production. Le travail de jeunes issus de six pays nourrit
le site commun
www.webtrotteurs-quartiers.org
et donne un aperçu des manières de penser et de s'exprimer ainsi
que des sujets qui attirent les jeunes aux 4 coins du monde.
Pour le projet international il a été
réalisé des visites préparatoires, des formations
adressées à des animateurs multimédia dans chaque pays et
la production multimédia de nouveaux membres du réseau ont
été suivi et encouragé.
Des visites préparatoires ont permis de mieux cerner
les limites du projet mais aussi d'envisager des solutions possibles. Elles ont
servi à vérifier sur place la faisabilité de l'action.
Malgré les difficultés rencontrées (manque
d'expérience dans l'animation multimédia, faible niveau de
formation, problèmes de connexion Internet, manque de matériel
informatique approprié, model économique fragile, usage
rudimentaire du français par les jeunes du sud), il a été
découvert des structures très dynamiques et engagées sur
le terrain. Bien que quelques organismes partenaires soient d'une taille et
d'un rayonnement importants (Centre de Ressources de Mohéli, CRESP de
Dakar, CLS El Mouradia...), la plupart des nouveaux membres sont des
associations de quartier de petite taille, très ancrées dans leur
territoire, et inscrites dans de forts systèmes de solidarité.
Ces partenaires sont précieux car ce sont des acteurs de quartiers en
contact direct avec les publics.
Les visites préparatoires ont permis de
co-réaliser des formations : les contenus et le déroulement de
chaque atelier webtrotteur ont été définis au cas par cas
et adaptés, sur place, avec chaque structure quelques mois avant le
début de la formation.
Les formations à la mise en place d'ateliers
Webtrotteurs ont permis aux animateurs multimédia d'apporter une
amélioration à leur manière de travailler avec leur
public. Les nouvelles compétences acquises par l'animateur grâce
aux formations et à la réalisation d'ateliers permettent
aujourd'hui à leurs organismes de justifier des demandes de subvention
pour consolider leur fonctionnement. C'est le cas pour les partenaires du
Comores, du Sénégal, d'Algérie, de Belgique et du
Québec, qui essaient, de manière autonome, de continuer le
développement de l'action et de pérenniser les ateliers de
production de Webreportages avec les jeunes. Il a été
opéré un transfert de compétences informatiques
adapté en direction des animateurs multimédia afin de permettre
la production autonome de contenus multimédia en langue
française.
Les modules abordés pendant la formation ont
apporté aux animateurs un ensemble de compétences, de
savoir-faire et de méthodologies pour écrire leur projet,
constituer une équipe, monter un comité de rédaction,
faire des recherches, réaliser des reportages, les mettre en ligne, les
diffuser et les valoriser. Des compétences d'animation,
pédagogiques, relationnelles et organisationnelles sont requises pour
mettre en oeuvre un atelier « Webtrotteurs ». Pour y répondre,
à chaque formation, il a été développé les
points suivants :
Du point de vue quantitatif, la formation a pu
bénéficier à 10 animateurs au Québec, 8 en
Belgique, 10 au Sénégal, 11 aux Comores et 12 en Algérie.
Pendant la formation, nous avons pu utiliser une pédagogie
différente applicable aussi à la mise en place d'autres projets
multimédia.
Les visites préparatoires et la formation dans chaque
pays ont été un véritable laboratoire
méthodologique, un espace d'échange d'expériences et le
début d'un réseau solidaire qui aujourd'hui a pris forme
grâce aux productions des jeunes.
La réalisation des reportages par les jeunes
Webtrotteurs peut jouer un rôle dans le développement local dans
les pays partenaires. D'une part, l'appropriation des outils de communication
contribue à l'acquisition de compétences par les animateurs et
les jeunes et d'autre part, le contenu des reportages valorise les territoires
et les cultures.
En ce qui concerne l'appropriation de l'outil, aujourd'hui,
dans le monde du travail, des connaissances de base en informatique et la
maîtrise des outils de communication sont incontournables dans la plupart
des secteurs d'activité. Les ateliers Webtrotteurs offrent une
première approche des TIC et permettent aux animateurs et aux jeunes de
s'approprier ces outils. Un jeune passé par l'atelier Webtrotteurs se
sent à l'aise devant un ordinateur et est capable d'effectuer des
tâches techniques (traitement du texte, de l'image et du son ;
création des pages HTML et mise en ligne ; recherche sur le net, envoi
de mails, etc.). Plus de 500 jeunes ont été concernés par
le projet jusqu'à maintenant. Ce chiffre va continuer à augmenter
car des formations webtrotteurs développées par les animateurs
formés sont en cours dans nos pays partenaires !
La production de webreportages est une fenêtre ouverte
sur d'autres cultures, d'autres points de vue. La faible part des contenus sur
Internet élaborés par les pays du sud tels que les Comores, donne
encore plus de pertinence aux productions des jeunes. Par leurs reportages, les
jeunes font connaître leur culture et leur pays.
Pour la réalisation du reportage, le choix des sujets
est libre. Il se fait en concertation avec les jeunes, l'animateur et la
structure. L'une des richesses majeures du réseau Webtrotteurs est cette
ouverture internationale et la variété des sujets abordés
qui en découle. Les Français, très centrés sur
l'approche ludique et culturelle, ont pu découvrir des sujets assez
différents, tels que l'éclipse de lune en Algérie, des
chanteurs populaires aux Comores, une grève de transport à
Montréal ou la question de l'eau à Dakar. Ce sont souvent des
sujets plus graves, plus proches des préoccupations quotidiennes des
jeunes et de leur environnement direct.
Les groupes, dans leur majorité, ont réussi
à contourner des barrières techniques, matérielles ou
méthodologiques et ont produit leurs reportages ! L'appartenance au
réseau passe par la construction collective du site et chaque nouveau
reportage est une nouvelle pierre apportée à l'édifice
commun.
Après les premiers reportages, de nouvelles dynamiques
à niveau international s'engagent entre les groupes. Non seulement entre
sud et nord mais aussi entre pays du sud et pays du nord comme en
témoignent les différents reportages aujourd'hui en ligne dans le
site des webtrotteurs. Ces expériences sont le début d'un
véritable partenariat international entre les différents
organismes. De nouvelles propositions sont faites dans ce sens : les groupes
webtrotteurs souhaitent mettre en place des échanges non seulement entre
jeunes, mais aussi entre porteurs de projets, pour qu'ils puissent trouver
ensemble des solutions à des problèmes communs.
Les rencontres de jeunes sont une manière efficace de
souder le groupe. Les résultats sont visibles à court terme. Les
groupes qui ont pu participer à un échange avec un pays
étranger sont les plus productifs et les plus motivés dans le
réseau... Cause ou effet ? En tout cas, la rencontre est une
expérience très enrichissante qui confronte le jeune et
l'animateur à un autre
contexte, à d'autres problèmes qui ne se posent
pas chez eux et au travail d'équipe. Le groupe invitant doit se
préparer à recevoir, à être à l'écoute
de l'autre et à rester ouvert à la remise en cause de son
système. Les deux groupes ont un défi : travailler ensemble, se
connaître, décoder des formes de communication différentes
et inventer leurs propres codes. La construction d'un espace de parole commun
dans ces conditions est encore plus importante. Les regards et les filtres
culturels des jeunes se croisent et se confrontent. Ils doivent apprendre
à négocier, à faire des compromis et à travailler
avec l'autre. L'Internet n'est alors qu'un outil qui laisse toute sa place
à la rencontre. La production multimédia ne sera que le
témoin de la rencontre et le lien symbolique entre ces jeunes.
Même si les rencontres de jeunes au niveau international
sont importantes, les échanges au niveau local entre jeunes de
différents quartiers ne le sont pas moins. Des reportages communs entre
jeunes de la même ville sont aussi l'occasion de la découverte de
l'autre qui vit dans la même ville ou au coin de la rue. Les jeunes de
Dakar, de Moroni, du Pays des Collines, et de plusieurs villes en France se
sont rencontrés et ont travaillé ensemble. Yasmine, animatrice de
Marseille a pu faire travailler ensemble des jeunes de quartiers rivaux :
Belsunce et Le Panier. Les jeunes ont eu pendant la réalisation de la
production l'occasion de « rendre visite » au quartier
séparé symboliquement par la rue de la République. Une
aventure de l'autre côté de la rue ! Cette autre manière de
travailler utilise la dynamique créée par la création
multimédia, espace de rencontre et de construction commune. Encore une
fois, le reportage en ligne ne rend pas cette dimension et la richesse du
processus de construction.
L'autre forme de rencontre qui est soutenue et promue par
Initial et ses partenaires sont les productions à distance. Depuis les
formations, cinq sujets ont été traités par
différents groupes en même temps : la fête de la musique
(2003 et 2004), la fête de l'Internet, les Netdays et la journée
de la femme. Ces échanges sont des regards croisés sur le
même thème. La formule est moins coûteuse que la rencontre
de jeunes, mais la difficulté de réaliser des productions
à distance en a pour le moment limité le nombre.
Les nouveaux membres du réseau utilisent aujourd'hui
Internet pour échanger et profitent des ressources et des
possibilités de communication que cet outil offre : le site Internet
commun, des listes de discussion, la lettre informative mensuelle «
Webtrotteurs en lignes », les messageries instantanées et des
visioconférence. Nous pouvons ainsi parler d'une véritable
appropriation des TIC par la plupart des partenaires Webtrotteurs.
La dimension internationale du réseau est aujourd'hui
l'un des principaux motifs d'adhésion de nouveaux groupes. Des demandes
nous arrivent tous les mois, de Guinée Conakry, Mali, Burkina Faso,
Tunisie, Maroc, Italie, Roumanie, Lituanie, Portugal, Espagne, Brésil,
Inde...
En France, autant les anciens membres que les nouveaux groupes
expriment des demandes particulières et leur intérêt
à échanger avec les pays aujourd'hui partenaires,
spécialement avec les pays du sud : Comores, Sénégal et
Algérie. Les jeunes membres du réseau webtrotteurs en France sont
souvent issus de ces communautés et la création collective permet
une manière de rapprocher les communautés et de
redécouvrir les liens entre nos cultures.
La création de liens entre les groupes n'est pas un
projet à court terme. Il demande de l'investissement de la part des
structures, des jeunes et des animateurs engagés dans le réseau.
Une relation se construit et se cultive. Elle doit répondre à des
intérêts communs dans le respect de l'autre. Initial et ses
partenaires locaux poursuivent ce travail de longue durée en
encourageant la liberté de mouvement des groupes et en
soutenant les acteurs qui ont envie de s'investir.
H~.* -- L'exemple du projet Lugano.ch, un site pour les
citoyens et les visiteurs
Source : infosociety.ch newsletter, la lettre
d'information du bureau de coordination société de l'information,
n°37 décembre 2003
Le site lugano.ch a été crée en
réponse à une demande de la ville de Lugano et de son
administration pour permettre l'adaptation des citoyens aux problèmes
évolutifs et organisationnels entraînés par
l'avènement de la société de l'information. Le site se
propose de satisfaire plusieurs types de requêtes. Il se présente
comme une interface d'utilisation aisée pour les citoyens, aussi bien
que pour tous ceux qui désirent connaître Lugano, du point de vue
tant institutionnel, géographique qu'historique, ou pour ceux qui
souhaitent simplement se tenir au courant des différentes offres de la
ville.
Afin de combler les exigences de ce double public cible,
constitué par les citoyens et les visiteurs, lugano.ch récolte et
coordonne une grande quantité d'informations, permettant ainsi aux
internautes d'approfondir leurs points d'intérêts. Pour ces
différentes raisons, lugano.ch peut être considéré
autant comme un site que comme un portail. De manière à mettre
à la disposition de l'utilisateur une vaste quantité de
données et d'informations constamment mises à jour, l'interface
lugano.ch est intégrée, par le biais de la connexion de
système Lotus Notes avec l'interface web Cold Fusion, au réseau
intranet de la municipalité.
Cette situation présente l'avantage considérable
de permettre à l'utilisateur de consulter directement la base de
données de la municipalité, mise à jour en temps
réel. Lugano.ch offre la possibilité, en tant qu'interface de
l'organisation administrative, d'introduire la cyberadministration et la
démocratie électronique, et de simplifier ainsi les processus
administratifs. Les citoyens résidents peuvent donc profiter des
services en ligne pour satisfaire les besoins les plus
hétérogènes, tels qu'être informés sur les
questions relatives aux projets de la ville dans le domaine social et
urbanistique, remplir les formalités administratives, obtenir les
formulaires et exécuter les procédures d'obtention des
certificats. Par ailleurs, le site permet aux usagers de se renseigner et de
contacter, en plus des services offerts par la commune, les institutions et
associations présentes sur le territoire.
Les objectifs à long terme
Les objectifs fixés pour l'avenir de lugano.ch sont
multiples. Dans un avenir proche, lorsque la ville de Lugano aura
agrégé les communes limitrophes, un guichet électronique
public sera créé pour chaque quartier (quatorze au total). De
cette manière, les transactions relatives à la
cyberadministration et à la démocratie électronique
pourront être effectuées par tous les citoyens, y compris ceux qui
ne disposent pas d'un ordinateur personnel. A long terme, les principaux
objectifs de lugano.ch sont au nombre de trois. Du point de vue administratif,
lugano.ch souhaite améliorer la communication entre les autorités
politiques, administratives et les citoyens, optimiser la coordination de
l'information interne et externe ainsi que stimuler la récolte
d'informations, afin de susciter le débat entre les citoyens sur des
questions en rapport avec la ville. Un autre objectif de lugano.ch est de
coordonner d'une manière toujours plus efficace les Emplacement des
quatorze guichets électroniques prévus dans le cadre de la Nuova
Lugano activités qui ont lieu dans la ville.
Pour ce qui est du public cible des visiteurs, lugano.ch
souhaite améliorer la communication avec d'autres villes, cultures et
langues. Dans cette optique, le site a été réalisé
en italien, en français, en allemand et en anglais, ce qui fait de
lugano.ch le seul site offrant des prestations
multilingues parmi les différents sites des villes
suisses. Il est également prévu de faire traduire le site en
japonais et en chinois.
L'interface de lugano.ch
La page d'accueil de lugano.ch dispose de trois grandes zones
de navigation: le menu principal ou arbre de navigation, les services et les
instruments. Le menu principal est divisé en onze branches
thématiques, à savoir la ville, la santé et les besoins
sociaux, le sport, la culture, les transports publics, le tourisme,
l'économie, l'éducation, les jeunes, la sécurité,
l'environnement et le territoire. Les services comprennent des renvois vers la
météo et les pollens, une Webcam, une galerie de photos, des
cartes postales électroniques, les numéros utiles, les grands
projets, les lieux de culte, les médias, des indications
d'itinéraire pour atteindre Lugano, ainsi que adresses
électroniques utiles.
En ce qui concerne les instruments, ils se composent d'une
série de liens et de sites subalternes. Parmi ces derniers, on trouve le
site des agrégations des communes de la Nuova Lugano (nouvelle Lugano),
le site « La città dei bambini » (la ville des enfants), le
site de la revue périodique « La città » (la ville), le
site des services industriels de la ville ainsi que le tout nouveau site du
Conseil communal. Les liens renvoient à Lugano Arounder, les services
des guichets, les affiches communales, la liste des manifestations ainsi qu'un
plan de la ville, muni d'un zoom à trois échelles et d'un
système de recherche des rues et des places. En plus des renvois
cités, alignés en marge de la page principale, les
dernières nouveautés communales et des manifestations sont
présentées au centre de la page d'accueil. La page principale met
aussi à la disposition de l'utilisateur des aides à la
navigation. Un lien avec le plan du site ainsi qu'une aide à la
navigation ont été ajoutés pour faciliter l'orientation
à l'intérieur du site. Par ailleurs, deux moteurs de recherche
sont accessibles sur le site, un pour la recherche de base et un pour la
recherche avancée.
Quelques services et sites subalternes en bref
Parmi les services susmentionnés, Lugano Arounder
revêt un intérêt tout particulier. Réalisé en
collaboration avec WRWAY Communication, Lugano Arounder est un produit
éditorial qui permet un voyage virtuel (de 360° en temps
réel) à la découverte de la ville et de ses environs. Avec
ce service, l'utilisateur a la possibilité de visiter des parcs et des
jardins, de monter sur le Monte Tamaro pour découvrir l'église de
M. Botta ainsi que de visiter des monuments et des musées tels que la
Villa Heleneum, le Museo Cantonale d'Arte et la Chiesa degli Angioli. Parmi les
sites subalternes de lugano.ch, citons notamment «La città dei
bambini». Il s'agit d'une idée éditoriale visant à
inviter, grâce à différentes activités
récréatives, les enfants en âge scolaire à
participer à la construction d'un site spéciale, une sorte de
lugano.ch entièrement dédié aux enfants, aux mamans et aux
enseignants. «La città dei bambini» a gagné le prix
spécial «Best e-government project», prix de la Province de
Parme, au Bardi Web Awards 2003.
Revenons aux sites subalternes pour adultes. Une attention
particulière doit être accordée aux sites de la Nuova
Lugano ainsi qu'à celui du Conseil communal. Après une
année de travail, consacrée notamment à l'adaptation de la
base de données existante à une nouvelle interface, la base de
données du Conseil communal a été activée sur
lugano.ch; elle permet maintenant à tous les citoyens, à la
municipalité, aux conseillers communaux et à l'administration
d'accéder à tous les documents. Outre le fait qu'elle permet
à l'utilisateur d'accéder aux différents documents,
l'interface du Conseil communal dispose aussi d'un glossaire comportant les
termes les plus techniques et elle présente les conseillers communaux,
les
commissions ainsi que le Bureau présidentiel. Avec un
public cible plus restreint, le site de la Nuova Lugano présente les
nouveaux quartiers de la ville et sert de plateforme d'information sur la vie
de quartier, du point de vue tant historique que civique, sur les transports
publics ainsi que sur les infrastructures. Lugano.ch n'est donc pas simplement
un site d'informations, mais également un instrument de communication
qui s'insère dans un projet plus vaste : celui de la Nuova Lugano,
autrement dit celui d'une ville modern
IV - Scénarios de projets à
développer au Cameroun
Les précédentes expériences d'autres pays
avec des contextes différents montrent la faisabilité de
l'intégration des populations dans la société de
l'information et du rôle incontournable de la société
civile et des acteurs locaux. Plusieurs types de projets peuvent être
développés selon les axes de développement
souhaités. Concernant le développement local, il s'agit des axes
économique, sociaux et culturels.
L'exemple du projet webtrotteurs démontre comment les
TIC peuvent contribuer au développement social et culturel d'une
population. Ce projet s'intéresse à créer un lien social
entre personnes d'une même culture et également entre personnes de
cultures différentes. Il permet aux jeunes de se former aux outils et
usages des TIC, de se faire connaître et connaître les cultures
locales, de se rencontrer et créer des groupes d'échanges. La
réussite du projet est un fait et la méthodologie utilisée
et la pertinence des objectifs sont les facteurs de ce succès. La
première phase de visites préparatoires ayant pour but de faire
l'état des lieux des zones du projet, d'identifier les problèmes
que rencontrent les gens, les forces et faiblesses du contexte local a
été capitale. Tout projet doit prendre en compte le contexte
local et les besoins réels des populations cibles.
Le projet lugano.ch lui aussi démontre d'une action de
développement local par les TIC. Il s'inscrit dans une logique
d'information et d'inclusion des citoyens et visiteurs dans la vie de la
cité. En effet, la participation de tous est essentielle pour un
développement démocratique et durable. Le projet met à la
disposition des citoyens des informations sur la ville, des documents, des
cartes géographiques, des cartes touristiques. Il permet
également d'effectuer des démarches administratives en ligne,
d'obtenir des formulaires administratifs, etc. Les usagers sont informés
des grands projets de la collectivité. Les citoyens sont ainsi mis au
parfum des activités de la collectivité et peuvent ainsi y
contribuer par leurs avis et suggestions.
Plusieurs autres projets TIC pour le développement sont
également mis en oeuvre dans plusieurs coins de la planète. Ces
projets ont généralement pour cible les populations, les acteurs
locaux et visent le développement par l'information, la formation et la
mise en réseau des gens. Ce type de projet est encore quasiment
inexistant au Cameroun. Malgré le nombre d'organisations de la
société civile qui oeuvrent pour la vulgarisation des TIC,
très peu d'actions concrètes de vulgarisation d'usages et
d'appropriation des TIC pour le développement local sont mises en place.
Les exemples de projets réussis dans d'autres contextes, contextes
parfois similaires à celui du Cameroun montrent que c'est faisable et
les impacts sont reconnus.
Les organisations de la société civile
camerounaise devraient commencer à se mettre en action et
réaliser des projets concrets et pertinents pour un développement
local durable. Ces projets doivent permettre de mobiliser tous les acteurs d'un
territoire afin de les intégrer tous dans la société de
l'information. Les projets doivent être en direction :
Des populations des quartiers en difficulté
|
Des collectivités locales, en partenariat avec la
société civile locale Des PME et PMI et même de la
société civile
|
Comme idées de projets à développer, ces
catégories citées plus haut comme cibles d'éventuels
projets de développement doivent âtre au coeur du processus. Ces
projets doivent permettre de mobiliser tous les acteurs, les mettre en
réseau et surtout les initier aux usages des TIC dans une optique de
développement.
a. Projet Quat sur le net
b. Projet collectivité numérique
c. Formation en ligne sur les TIC pour le développement
local
Scénario 1 : Projet Qu@t sur le Net
Contexte et problématique
« Quat » [kwat] est un terme familier
généralement utilisé par les populations camerounaises
pour désigner le quartier. Le quartier, la plus petite entité
d'organisation administrative, est le plus souvent semblable à un grand
village urbain où les gens se connaissent, se côtoient, vivent en
famille et s'entraident. Soutenant depuis toujours qu'une stratégie de
développement doit être ascendante, qui commence par le bas, le
quartier est donc le terrain idéal pour mener à bien un projet de
développement. S'appuyer sur le quartier c'est limiter la zone d'action
et faire participer ainsi toute la population. C'est également
intéresser tous les habitants du quartier qui sont
généralement très attachés au quartier et
motivés pour son développement.
La situation de pauvreté que connaissent les habitants
des quartiers défavorisés des villes Camerounaise n'est plus
à démontrer. On remarque dans les quartiers un nombre
impressionnant de jeunes désoeuvres, de familles sans revenus et surtout
un cadre de vie insalubre et sous équipé en services sociaux de
base. Beaucoup de ces jeunes sont abandonnés à eux même et
l'on est surpris par l'augmentation du taux de vandalisme et de
criminalité dans les villes. Les stratégies de lutte contre la
pauvreté initiées par l'Etat depuis 2003 et actuellement en
révision reste sans grands effets. Ces stratégies sont-elles
réellement misent en application où sont-elles tout simplement
inefficaces ?
Il est temps que les populations elles-mêmes se
mobilisent pour lutter contre cette éternisante pauvreté et la
société civile a un rôle majeur dans cette démarche.
Les stratégies devraient être initiées par les populations
et présentées aux autorités nationales ou internationales
pour obtenir leur soutient de toutes sortes.
C'est dans cette logique que le présent projet
s'inscrit et vise l'utilisation des TIC pour le développement. Le cadre
de l'étude est le quartier et le projet consiste à
intégrer les TIC dans les habitudes des populations par leur
regroupement autour d'activités et de projets communs, autant ludiques
qu'intellectuel et économique, pour le renforcement du lien social, le
développement économique et culturel, et surtout par la
participation de tous au développement du quartier.
Partenaires à contacter :
|
Collectivités locales
Ministère de développement urbain et de l'habitat
Ministère de la jeunesse et des sports
Ministère des postes et télécommunication
Ministère des affaires sociales et familiales Comité de
développement des quartiers
|
Tableau 12 : Cadre logique projet QuEt sur le net
|
Logique d'intervention
|
Indicateurs objectivement vérifiables
|
Sources et moyens de vérification
|
Hypothèses
|
|
|
|
|
L'implication le plus en
|
|
Intégrer les TIC dans la
|
Prise en compte du projet de
|
Compte rendu des
|
amont des usagers est
|
|
vie des habitants des
|
développement par les TIC
|
réunions des comités de
|
facteur d'appropriation des
|
|
quartiers en développant
|
par les comités de
|
développement
|
services numériques
|
|
des habitudes d'usage des
|
développement des
|
|
développés.
|
|
outils numériques
|
quartiers
|
Rapports de projets
|
|
|
|
|
|
Permettre aux quartiers de
|
|
|
Implication dès l'amont du
|
Evaluation du projet en
|
s'approprier les TIC en
|
|
Développer des usages
|
projet des habitants des
|
continue
|
développant des usages
|
|
des TIC conduisant au
|
quartiers
|
|
valorisant les savoir-faire et
|
Objectifs
|
développement
|
|
Enquêtes dans les
|
patrimoines du quartier et
|
généraux
|
économique, sociale et
|
Taux d'habitants des
|
quartiers
|
renforçant les capacités des
|
|
culturel du quartier
|
quartiers utilisant les TIC
|
|
populations est source de développement.
|
|
|
Impacts économiques, sociaux et culturels
du projet sur les quartiers
|
|
Le quartier est la plus petite entité administrative
facilitant ainsi la mobilisation des populations et permettant un
|
|
Logique d'intervention
|
Indicateurs objectivement vérifiables
|
Sources et moyens de vérification
|
Hypothèses
|
|
Identifier les besoins et
|
|
|
|
|
compétences au sein des quartiers
|
Utilisation de la main d'oeuvre local dans la réalisation
et la
|
Rapport de projet
|
|
|
Mettre en place des infrastructures TIC (points
|
gestion du projet
|
Internet
|
|
|
d'accès à Internet) et développer les
compétences nécessaires à la gestion de ces
infrastructures au sein des quartiers
|
Existence d'un point d'accès à Internet par
quartiers
|
Enquêtes dans les quartiers Evaluation des projets
|
|
|
Faire connaître les quartiers par leur présence sur
la toile Internet
|
Présence d'au moins un site Internet des quartiers
|
|
|
Objectifs spécifiques
|
Cultiver la notion de lien social au sein des quartiers
|
Groupes ou équipes formés au sein du quartier
autour d'un projet TIC
|
|
|
|
Identifier et organiser des activités TIC pour le
développement économique, social et culturel
|
Nombre de formations, séminaires et ateliers
organisés
|
|
|
|
Développer la compétitivité entre
quartiers
|
|
|
|
|
|
Nombre de concours organisés.
|
|
|
|
Logique d'intervention
|
Indicateurs objectivement vérifiables
|
Sources et moyens de vérification
fi
|
Hypothèses
|
|
Existence d'un point d'accès à Internet
|
Visibilité du bâtiment
|
|
La reconnaissance des
|
|
pour les habitants de chaque quartier
|
abritant le point d'accès à Internet dans le
quartier
|
Rapport du projet
|
compétences et complémentarités des
|
|
Appropriations des outils et usages d'Internet par les
populations
|
|
Internet
|
populations aura un effet mobilisateur de
|
|
|
Le nombre et la diversité
|
Evaluation en continue du
|
collectifs.
|
|
Mobilisation des populations des
|
des personnes maîtrisant
|
projet
|
|
|
quartiers pour leur propre développement par la mise en
place de
|
les TIC
|
|
Les lieux d'accès public à Internet sont des
lieux
|
|
projets de développement communs ou
|
Le nombre de projets de
|
|
potentiels de
|
attendus
|
individuels utilisant les TIC
Connaissance du quartier de part le monde, de même que des
compétences des populations du quartier
Développement des quartiers
|
développement utilisant les TIC initiés par les
populations
Existence d'une cartographie des compétences du
quartier
|
|
mobilisation, d'expression de chacun et surtout de
créativité.
|
|
(économique, social, culturel)
|
|
|
|
|
.
|
|
|
|
|
Logique d'intervention
|
Moyens
|
Coûts
|
Conditions préalables
|
|
1. Mobilisation des comités de développement des
quartiers pour la gestion des projets.
|
Moyens humains par quartiers :
|
|
|
|
|
- Un chef de projet
|
|
|
|
2. Partenariat avec les points
|
- 2 animateurs
|
|
|
|
Internet déjà présents dans les
quartiers
|
- 1 gardien
|
|
|
|
|
Moyens matériels
|
|
|
|
3. Recueil des besoins des
|
- Une salle aménagée
|
|
Les populations et surtout l'autorité qui
|
|
|
populations en TIC
|
- 15 ordinateurs
|
|
gère le quartier doivent adhérer au projet
|
|
- Usages habituels des TIC,
- Les besoins en formations
|
- 1 connexion Internet
- Matériels de
|
|
pour son effectivité
|
|
- Les compétences
|
connexion, de mise en
|
|
Le projet doit être conforme aux
|
|
existantes
|
réseau et autres
|
|
stratégies actuellement mises en place en
|
Activités à
|
|
consommables
|
A déterminer
|
matière de TIC (stratégie des postes et
|
développer
|
4. Recrutement et formation des l'équipe de gestion du
projet au sein de chaque quartier
|
- Ressources
documentaires pour les formations
|
|
télécommunications de 2005))
|
|
5. Communication du projet auprès des populations des
quartiers pour montrer l'importance et surtout les avantages pour chaque
catégorie de personnes
|
|
|
|
|
6. Construction et installation d'un point d'accès
à Internet dans les quartiers
|
|
|
|
|
|
7. Création d'un site Internet du
|
|
|
|
|
quartier (étude de faisabilité à
|
|
|
|
|
faire avant)
|
|
|
|
|
8. Organisation de formations,
|
|
|
|
|
séminaires et ateliers pour les
|
|
|
|
|
habitants de chaque quartier
|
|
|
|
|
(pour la connaissance des outils
|
|
|
|
|
informatiques, pour le
|
|
|
|
|
développement des compétences
|
|
|
|
|
en générale, pour la recherche
|
|
|
|
|
d'emploi, pour la création
|
|
|
|
|
d'entreprise, etc....)
|
|
|
|
|
9. Organiser des concours du
|
|
|
|
|
|
meilleur projet développé pour
|
|
|
|
|
les quartiers pilotes
|
|
|
|
Scénario 2 : Projet Collectivité
Numérique
Les collectivités locales sont au Cameroun et
même partout ailleurs, les acteurs officiels du développement
local. Avec la décentralisation qui prend de plus en plus de l'ampleur
dans les pays du Sud, l'Etat leurs confèrent beaucoup plus de
responsabilités et d'autonomie. Cette décentralisation
progressive ne doit être effective que si les communes sont
réellement autonomes et financièrement indépendantes.
Elles se doivent donc d'assurer leur fonctionnement
La plupart des collectivités locales en milieu urbain,
et pire en milieu rural, sont sous équipés en matériels
informatique et parfois même ne disposent d'aucun outil. Lorsqu'il y a un
ordinateur, il se trouve très souvent au secrétariat pour la
réalisation des fiches administratives et du courrier. Très peu
de collectivités locales se sont impliquées dans la vulgarisation
des TIC par la création de centres multimédias. Malgré
cela, le constat fort et réel est que les agents techniques et
même administratifs ne maîtrisent pas l'utilisation de ces outils.
Il va sans dire que l'utilisation des TIC en général y est
totalement inexistante et qu'ainsi il existe toujours un grand retard dans
l'exécution des tâches et un mauvais rendement des services rendus
à la population. Il faut également noter que les
collectivités locales au Cameroun connaissent d'énormes
difficultés financières qui les limitent totalement dans la
définition des priorités pour le développement de la
collectivité. En effet, les TIC ne sont pas encore une priorité
pour elles et d'autres domaines comme l'accès à l'eau potable et
à l'assainissement, l'aménagement urbain et autres sont
très loin devant les TIC. Toutefois, elles deviennent de plus en plus
conscientes de l'importance des TIC et cette prise de conscience est surtout
provoquée par les stratégies de lutte contre la pauvreté
misent en place par l'Etat qui donnent une place de choix aux TIC pour le
développement.
Ce projet est l'occasion pour la société civile
d'accompagner les collectivités locales, très faibles en
ressources humaines compétentes, dans leur prise de conscience pour
l'intégration complète des TIC dans leur fonctionnement.
Partenaires à contacter :
- Les organismes internationaux de coopération pour le
développement - L'Etat
Tableau 13 : Cadre logique projet collectivité
numérique
|
Logique d'intervention
|
Indicateurs objeectivement vérifiables
|
Sources et moyens de vérification
|
Hypothèses
|
|
Amélioration du fonctionnement des
|
|
|
Pour un développement local durable, les
collectivités en charge de la
|
|
collectivités locales par
|
Services rendus aux
|
|
gestion locale se doivent
|
|
l'intégration des TIC
|
populations
Accessibilité d'une base de
|
Internet
Rapport de projet
|
d'être à l'heure des nouvelles technologies pour
améliorer leurs services
|
Objeectifs généraux
|
Mettre en réseau les collectivités locales d'un
|
données par toutes les collectivités locales
d'un
|
Descente de terrain pour
|
rendus à la population
|
|
même département pour plus de collaboration et
d'efficacités
|
même département
|
enquêtes
|
Les TIC sont des outils de communication, d'automatisation et
d'aide à la décision qui peuvent catalyser le
développement d'une collectivité
|
|
Logique d'intervention
|
Indicateurs objectivement vérifiables
|
Sources et moyens de fi
vérification
|
Hypothèses
|
|
Vulgariser l'utilisation des TIC
|
Nombre de collectivités
|
Rapport d'activité des
|
|
|
dans les collectivités locales
|
locales d'un département disposant d'un ordinateur
|
collectivités locales
|
|
|
Amener les collectivités locales à
|
au moins et au plus
|
Rapport d'évaluation
|
|
|
mettre en ligne les contenus locaux et procédures
administratives (SIT)
|
connecté à Internet par bureau
|
du projet
Enquêtes de terrain
|
|
Objectifs spécifiques
|
Amener les collectivités locales à s'approprier
les outils d'aide à la décision (SIG)
|
Nombre de SIT en ligne
Nombre de collectivités locales disposant d'un
|
|
|
|
|
SIG
|
|
|
|
Arriver à mettre en place une plate forme
d'échange entre collectivités locales
|
Existence d'un outil de travail collaboratif en ligne
|
|
|
|
Logique d'intervention
|
Indicateurs objectivement vérifiables
|
Sources et moyens de vérification
|
Hypothèses
|
|
L'informatisation, l'automatisation des tâches et
démarches dans les collectivités locales
|
|
|
|
|
Un partenariat fort entre collectivités locales pour plus
d'efficacité
|
|
|
Permettre un partenariat
|
|
Accessibilité sur Internet des contenus
|
|
|
entre collectivités par
|
Résultats
|
locaux et certaines démarches
|
|
|
l'échange d'idées et de
|
attendus
|
administratives
|
|
|
ressources évite des doubles tâches,
réduit
|
|
Visibilité des collectivités locales sur le plan
national et même international
|
|
|
les coûts d'exécution
|
|
Facilité de prise de décision par les acteurs
locaux
|
|
|
|
|
Logique d'intervention
|
Moyens
|
Coûts
|
Conditions préalables
|
Activités à développer
|
Sensibilisation des collectivités locales (agents
techniques et administratifs, Maires)
Pourparler avec les Maires pour acceptation du projet et prise en
compte de celui-ci dans le budget communale
Recherche de financement
Achat et installation de matériels informatiques dans les
bureaux des collectivités locales
Formation des personnels des communes à l'utilisation
des outils informatiques
Connexion Internet des locaux des collectivités locales
Mise en réseau des postes
internes à la collectivité (selon les besoins)
Création d'un système d'information territorial
avec
|
Moyens humains par collectivité:
2 informaticiens
1 urbaniste
1 technicien supérieur en informatique
1 animateur
Moyens matériels :
Ordinateurs et consommables Matériels de mise en
réseau Connexion Internet
GPS
Logiciels spécifiques (éditeurs Web, SIG)
|
A déterminer
|
Acceptation du projet par les autorités locales
Apport financier externe au budget de la commune
Motivation des agents communaux
|
|
Intranet accessible uniquement aux agents communaux
|
|
|
|
|
Mise en place d'un système d'information
géographique de la collectivité
|
|
|
|
|
Formation des agents
communaux à l'exploitation maximale des TIC pour
l'amélioration des services et le développement local
|
|
|
|
|
Formations spécifiques à l'exploitation des
systèmes d'information mis en place en direction des agents techniques
qui en auront la charge
|
|
|
|
Scénario 3 : Formation en ligne sur les TIC pour le
développement local
Le handicap principal que rencontrent les populations
Camerounaises en matière de TIC est l'incapacité d'utiliser les
outils et surtout l'ignorance des différents usages de l'Internet et ses
avantages. Lutter contre la fracture numérique c'est, après
l'accès aux outils, la formation à l'usage de ces outils. C'est
une phase importante dans un processus d'intégration des populations
dans la société de l'information.
ASSOAL, dans cette logique, offre une gamme de formation qui
selon l'évaluation n'est pas conforme aux besoins des populations et
surtout n'est pas accessible à tous. L'évaluation montre
également qu'il existe un nombre important d'associations, principales
bénéficiaires du projet BAODL qui n'ont malheureusement pas
l'opportunité de profiter des avantages du projet à cause de leur
éloignement par rapport au siège d'ASSOAL et également
à cause de la capacité d'accueil du centre d'accès
à Internet qui est très faible.
Pour arriver à atteindre un de ses objectifs qui est de
favoriser l'appropriation des NTIC comme moyen d'accès à
l'information et de valorisation des initiatives pour environ 1475
organisations d'habitants, elle doit absolument rendre accessible ces
formations pour toutes ces organisations quelque soit leur lieu de
localisation.
L'idée serait d'organiser un programme de formation
adaptée aux besoins des bénéficiaires et de le mettre en
ligne pour qu'il soit accessible à tous ceux qui le souhaitent,
moyennant biensûr une participation financière de ceux-ci en
fonction de leurs moyens.
Organisation de la formation :
Pour rendre accessible les contenus par Internet et permettre
ainsi à tous les demandeurs répartis dans toutes les villes du
pays de se former, il faudra prendre l'exemple des plates formes de formation
à distance qui se développement de plus en plus dans les
universités. Il existe déjà une gamme assez
conséquente de plates formes gratuites et faciles d'utilisation.
Les formations seront programmées selon un calendrier
précis et les candidats désireux de participer devront s'inscrire
soit directement au siège d'ASSOAL, soit en ligne sur le site de l'ONG
grâce à un formulaire d'inscription mis en ligne. Les candidatures
seront validées après réception des frais de formation.
Pendant la période consacrée à la formation (3 à 5
jours) et au plus une fois par mois, les candidats pourront entrer dans la
plate forme grâce aux identifiants et mots de passe envoyés au
préalable par ASSOAL. Ils pourront télécharger les cours
et des sessions de communication synchrone (tchat) seront organisées par
un formateur pour présenter les contenus des cours et discuter avec les
candidats.
A la fin de la formation, une évaluation sera
organisée pour apprécier le niveau de compréhension des
différents candidats et procéder par la suite à la remise
des attestations de participation.
Méthodologie de conduite de la formation en ligne :
Tableau 14: Les étapes de conduite d'une formation en
ligne15
Entité cliente avec
notamment :
le prescripteur de
formation
le payeur
et éventuellement :
l'apprenant (si celui-ci est aussi soit son propre prescripteur
et / ou payeur)
avec leIles organisme(s) de
eformation
Etapes
|
Finalité
|
Parties prenantes
|
1
|
A la fin de cette étape, l'entité
|
|
Information
|
'cliente' a eu accès à tous les
|
|
Exploration de l'offre
|
éléments nécessaires pour choisir une offre
de formation
|
|
|
clairement identifiée dans ses modalités, objectifs
et contraintes,
|
|
|
|
2
|
A la fin de cette étape, un
|
|
Négociation
|
contrat commercial entre le
|
|
Contractualisation
|
prescripteur, le payeur,
|
|
|
(éventuellement l'apprenant) et l'organisme de
formation est signé
|
|
~ontrat
Etapes
|
Processus- support
|
Description
|
Rubriques associées
|
3
Information
|
Sur le contenu de l'offre
|
Donner accès à toutes les informations utiles
concernant l'offre de formation envisagée
|
Description du processus
|
Description des contenus de l'offre
|
Moyens de communication
|
Personnels dédiés
|
Enregistrements
|
Sur l'organisme dispensateur de la formation
|
Accès à toutes les informations utiles concernant
l'OF qui justifient sa crédibilité et sa capacité à
assurer une prestation de qualité
|
Description du processus
|
Présentation de l'organisme de formation
|
Moyens de communication
|
Acteurs de la communication
|
Indices de confiance
|
4
Négociation
|
Profil de l'apprenant
|
Prendre en compte la motivation, le contexte, les objectifs de
formation, les acquis et les niveaux de pré-requis de l'apprenant pour
lui prescrire un parcours de formation
|
Protocoles d'identification
|
Procédures d'analyse
|
Partenaires
|
Système documentaire
|
Prescription du parcours
|
Proposition d'un parcours pédagogique correspondant
à ses besoins, à ses acquis, son profil d'apprentissage, son
niveau d'autonomie et à ses pré-requis identifiés
|
Description du processus
|
Cahier des charges de l'offre de formation
|
Procédures
|
Personnes habilitées
|
Contrôle
|
|
Formalisation entre les
|
Description du processus
|
15 Ingénierie de e-formation et management de
la qualité, Anne-Marie Husson, le Préau CCIP
123
Description du processus Communautarisation Mise à
disposition Communauté
Mesures et enregistrements
Mesures et enregistrements
Description du processus Régulation Outils de
régulation Intervenants
Suivi et accompagnement technique, motivationnel, organisationnel
et pédagogique : tout ce qui permet de suivre et de réguler le
travail d'apprentissage de l'apprenant
Contenu du contrat pédagogique Les contractants
Enregistrements
Etapes
5
Intégration
6
Déroulement
Echanges avec les pairs
Suivi et
accompagnement
Validation des acquis
Processus- support
Description
Rubriques associées
Présentation du dispositif
Aide à l'apprentissage
L'apprenant reçoit une information complète au
sujet des modalités de son parcours de formation et en organise le
fonctionnement pratique avec tous les acteurs intervenant dans sa formation
Donner à l'apprenant les moyens d'y apprendre de
façon efficace dans son environnement
d'apprentissage
Prise en main
Nétiquette
Activités pédagogiques
Description du processus Maîtrise du processus
Ressources Personnels
Contrôle / Traçabilité / Enregistrements
Description du processus
d'apprentissage Méthodologie d'apprentissage Moyens
Communauté d'apprentissage
Tout ce qui est nécessaire à l'usage optimal des
solutions techniques retenues par le dispositif
Code de bonne conduite / formalisation des règles
d'usage
L'apprenant réalise les activités
pédagogiques (individuelles et
collectives) prévues dans son parcours d'apprentissage
Description du processus Maîtrise du processus
Moyens Personnels concernés
Indicateurs et traçabilité
Traçabilité, enregistrements
Description du processus Contenus Supports Equipe
pédagogique
Traçabilité Description du processus
Contenus d'apprentissage Travail d'apprentissage Moyens Co-producteurs
Tout ce qui permet l'évaluation sommative des
apprentissages durant le parcours de formation
Description du processus Epreuves de validation Moyens
Main d'oeuvre
Mesures et enregistrements
L'apprenant échange avec ses pairs de façon non
formalisée par le dispositif, dans le cadre de tâches
collaboratives, tutorées ou non et /ou dans le cadre
professionnel
Etapes
|
Processus- support
|
Description
|
Rubriques associées
|
7 Audit de validation
|
Entité organisme de formation
|
Audit de conformité visant
à identifier le respect ou non par
l'organisme de formation de la
prescription initiale
|
Description du processus
|
Réalisation de la prestation
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Maîtrise des dispositifs de surveillance et de mesure
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Parties prenantes au contrat
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Mesures et enregistrements
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Entité entre -i-iltg ·te eneigh ise
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Audit de conformité visant à identifier le respect
ou non par le facilitateur de formation de la
prescription initiale
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Description du processus
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Facilitation
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Maîtrise des dispositifs de surveillance et de
mesure
|
Parties prenantes au contrat
|
Mesures et enregistrements
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4
Entité apprenant
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Audit de conformité visant à identifier le
respect ou non par l'apprenant de la prescription initiale
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Description du processus
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Production
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Maîtrise des dispositifs de surveillance et de
mesure
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Parties prenantes au contrat
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Traçabilité du parcours / enregistrements
|
Etapes
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Finalité
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Parties prenantes
|
8 Evaluation
|
A la fin de cette étape a été porté
un jugement de valeur, en fonction de critères objectivés, sur la
qualité de la prestation pédagogique délivrée
|
L'ensemble des parties prenantes
organisme de e-formation
entité cliente (apprenant, prescripteur, payeur) mais
aussi
les collatéraux impliqués (employeur,
hiérarchique de l'apprenant, communauté de la e- formation..)
|
Equipe à mettre en place pour la conduite du projet :
La mise en place d'un tel dispositif nécessite une main
d'oeuvre qualifié pour assurer la réussite totale du projet. Il
faudra donc pour cela recruter du personnel compétent
1 ingénieur informaticien spécialisé dans la
conception et la gestion de plate forme de e-formation
1 chef de projet (manager) Des formateurs
Exemple de prototype de formations
Volet 1 : Apprentissage de l'outil informatique
Atelier 1 : Connaissance de l'ordinateur et ses
périphériques
Introduction à l'informatique
> Définition
> Pourquoi l'informatique (notions et buts)
Architecture d'un micro-ordinateur
> Hardware et Software
> Entretien d'un micro-ordinateur
Atelier 2 : Les logiciels de traitement de texte
Etude de Microsoft Word 2003/XP
> Aspect physique
> Aspect fonctionnel
> Evaluation finale
Le logiciel libre Open Office traitement de texte
> Aspect physique
> Aspect fonctionnel
> Evaluation finale
Atelier 3 : Les tableurs
Etude de Microsoft Excel 2003/XP
> Aspect physique
> Aspect fonctionnel
> Evaluation finale
Le logiciel libre Open Office tableur
> Aspect physique
> Aspect fonctionnel
> Evaluation finale
Volet 2 : L'utilisation d'Internet
Atelier 1 : Initiation à Internet
Généralités sur Internet
> Définition d'un navigateur
> Définition d'une URL
> Notions de surf
Utilisation du courrier électronique
> Création et ouverture d'une session,
définition d'un login
> Utilisation d'une boîte électronique
> Envois et réception de fichiers joints
Atelier 2 : La recherche sur Internet (Veille)
La méthodologie de veille sur Internet
Les moteurs de recherche
Etude des différents moteurs de recherche Optimiser la
recherche sur le net (les mots clé)
Les autres outils de veille
Atelier 3 : L'édition de page web
Etude du logiciel libre SPIP
> Aspect physique
> Aspect fonctionnel
> Evaluation finale
Etude du logiciel libre MAMBO
> Aspect physique
> Aspect fonctionnel
> Evaluation finale
Administration Web avec Mambo et Spip
> Gestion des modules
> Gestion des articles
> Gestion des images
Volet 3 : TIC et développement
Atelier 1 : Internet et le développement
économique
La recherche d'emploi sur Internet
> Le site Internet des entreprises
> Construction et mise en ligne du CV
> Les pages personnelles (Blog)
Optimiser, valoriser son activité par l'utilisation des
TIC
> Se faire connaître (mise en ligne)
> Intégrer les TIC dans son activité
(ordinateurs, mise en réseau des postes, Internet, etc)
> Rechercher des partenaires
Atelier 2 : Internet et le développement culturel
Se former sur Internet
> Les offres de formations ouvertes et à distances
(FOAD)
> L'auto formation - les contenus gratuits sur le net
Valoriser la culture locale
> Faire connaître et imposer les us et coutumes
locales
> Valoriser les savoirs locaux (savoirs artistiques,
linguistiques, industriels, etc.) >
Atelier 3 : Internet et le développement social
Resserrer le lien social
> Communiquer avec ses amis éloignés, garder le
contact avec sa famille éloignée
> Se faire des amis de part le monde
> Se rapprocher des autres grâce aux lieux
d'accès public à Internet
L'éducation au développement
> Partage d'idées et de réalités locales
entre personnes de pays et de conditions de vie différents
> Avoir une vision des autres réalités
> Inculquer une mentalité d'entraide et de partage
pour le développement
CONCLUSION GENERALE
Le développement par les TIC est une
réalité et une aubaine à ne pas laisser passer. La
présente étude qui visait à montrer comment la trilogie
TIC - société civile - développement local pouvait se
faire a permis en effet de dégager les contours de cette relation par
l'identification de la situation de pauvreté au Cameroun, l'état
des lieux des TIC, la société civile mobilisée dans sa
vulgarisation. Le cas particulier de l'ONG ASSOAL a été mis en
relief pour montrer les types d'actions organisées et identifier les
besoins des populations cibles afin de mesurer la cohérence entre ces
actions et leurs besoins.
En effet, le Cameroun comme la plupart des pays africains
connaît un état de pauvreté critique qui ne cesse de
croître. Cet état de pauvreté est marqué par un taux
de sous emploi élevé, qui est de 75,8% et un revenu moyen mensuel
global de la population de 26 800 francs CFA, soit environ 41 C. Une
stratégie de réduction de la pauvreté de la
pauvreté a été mis en place en 2003 par l'Etat et avait
pour axes :
L'évaluation de cette stratégie n'a pas encore
été réalisée mais il semble que le changement
escompté n'est pas encore remarquable. Cette stratégie donne une
place de choix aux TIC et cela montre l'intérêt que porte le
gouvernement pour ces nouvelles technologies dont les impacts sont reconnus.
L'état des TIC au Cameroun est encore embryonnaire.
Néanmoins, on note de nette amélioration au cours des
années
> Les usagers de la téléphonie en
général passent de 100 000 environ en l'an 2000 à 2 000
000 environ en 2005, portant ainsi la télé densité globale
de 0.67% à 12.3% ;
> Une dorsale en fibre optique est déployée sur
le tracé du pipeline Doba-kribi ;
> Un point d'atterrissement du câble sous-marin SAT-3
est ouvert à Douala avec une capacité de 2.5 Gbit/s ;
> Des investissements d'environ 300 Milliards de francs CFA
sont réalisés sur les réseaux fixes et mobiles durant la
période allant de 1999 à 2004 ;
> Plus de 20 000 emplois directs et indirects sont
crées ;
> Plus de 60 fournisseurs d'accès Internet et de
services à valeur ajoutée sont présents sur le
marché ;
> Le trafic Internet et le nombre d'usagers sont en
croissance soutenue.
Il y a cependant lieu de noter qu'au 31 décembre 2004, le
Cameroun accuse un retard, au regard des données caractéristiques
suivantes :
> Densité téléphonie fixe : 0.7% ;
> Densité téléphonie mobile : 11.73%
> Taux d'utilisateurs de l'Internet : 0.16% de la
population.
En effet, à titre de comparaison, on note, en prenant
l'exemple de deux pays africains, les données suivantes pour la
même période :
Maroc :
> Densité téléphonie fixe : 4.03% ;
> Densité téléphonie mobile : 29.42%
> Taux d'utilisateurs de l'Internet : 1.55% de la
population.
Sénégal :
> Densité téléphonie fixe : 2.20% ;
> Densité téléphonie mobile : 12%
> Taux d'utilisateurs de l~Internet : 2.20% de la
population.
Ce qui confirme le fait que le pays a d'énormes efforts
à fournir pour arriver à réduire la fracture
numérique. Plusieurs acteurs interviennent dans ce secteur tel le
MINPOSTEL, l'ART, l'ANTIC, des organisations internationales et
également la société civile. C'est sur cette
dernière qu'a portée cette étude car c'est un acteur qui
est beaucoup plus proche de la population et qui se bat
régulièrement pour la défense des droits de ces
populations dans le but d'améliorer leur cadre de vie. Le Cameroun
compte une dizaine d'acteurs de la société civile qui oeuvre pour
la vulgarisation des TIC auprès des populations. Un cas particulier,
celui de l'ONG ASSOAL a été évalué et il ressort de
cette évaluation les points suivants:
Points forts :
· Grande capacité de mobilisation des populations
· Proximité avec les populations
· Actions sociales
Points faibles :
· La mauvaise organisation autour de la gestion du
projet
· Des ressources humaines toujours pas suffisantes et
compétentes pour gérer le projet
· Des services toujours pas en conformité avec les
besoins des populations
· Faiblesse des moyens financiers
L'esprit de travail des organisations de la
société civile est louable et ils détiennent une forte
capacité de mobilisation des populations. Néanmoins, ils se
buttent généralement à leur faiblesses en ressources
humaines qualifiées et également à leur dépendance
envers les bailleurs de fonds. Il ressort également une forte demande de
la population en matière d'accès à Internet et en
matière de formation. Elles sont conscientes des avantages des TIC mais
ne maîtrisent pas toujours tous les contours de ces nouvelles
technologies. D'où l'importance de ne pas se limiter à offrir un
accès à Internet mais de s'activer également sur des
projets de développement via les TIC.
BIBLIOGRAPHIE
> Livres :
Organisation mondiale de la santé « Alliances
stratégiques : Le rôle de la société civile dans le
domaine de la santé» décembre 2001
Venturini Marie Michelle, CEMAFORAD-2, Seconde édition
: 12,13 et 14 Novembre 2005 - Université de Bejaia « Les TIC au
service du développement territorial dans la construction et la
transmission des savoirs »
Objectif du millénaire pour le développement,
2ème Rapport de développement, République du
Cameroun, Décembre 2002
Document stratégique de réduction de la
pauvreté au Cameroun (DSRP) 2003 ASSOAL, Bilan annuel 2006
ASSOAL, Plan stratégique 2007-2012
Ministère des postes et télécommunication,
Stratégie sectorielle du domaine des télécommunications et
de la communication, 2005-2015
Améziane Ferguène « Gouvernance locale et
développement territorial : Le cas des pays du Sud » L' Harmattan
2006
Technologie de l'information et de la communication pour le
développement en Afrique, volume 3, la mise en réseau
d'institutions d'apprentissage -- Schoolnet, sous la direction de Tina James,
CRDI
Technologie de l'information et de la communication pour le
développement en Afrique, volume 2, l'expérience des
télécentres communautaires, sous la direction de Florence Ebam
Etta et Sheila Parvyn-Wamahiu, CRDI
Technologie de l'information et de la communication pour le
développement en Afrique, volume 1, Potentialités et défis
pour le développement communautaire, sous la direction de Ramata Molo
Thioune, CRDI
LES SOCIÉTÉS DU SAVOIR . . .EN BREF La technologie
de l'information au service du développement durable, Andreas
Credé et Robin Mansell, pour le Centre de recherches pour le
développement international et la Commission des sciences et de la
technique au service du développement
Plan national des infrastructures de la communication et de
l'information du Cameroun (Plan NICI) 2004-2015
Les Objectifs du Millénaire pour le développement
en Afrique: Progrès accomplis et défis à relever. CEA
Août 2005
PNUD, Note de synthèse Cameroun 1er semestre
2006
Dr. Pedro Morazân, Institut SÜDWIND « Cameroun
Lutte contre la pauvreté et société civile »
Septembre 2000
Réseau genre et TIC. Etudes et Recherches, n° 244
enda éditions, Dakar, 2005 « Fracture numérique de genre en
Afrique francophone : Une inquiétante réalité ».
> Mémoires :
Internet au Cameroun : les usages et les usagers. Essai sur
l'adoption des technologies de l'information et de la communication dans un
pays en voie de développement, Thèse soutenu par Baba WAME,
Université de Paris II (Panthéon-Assas), Décembre 2006
TIC et action sociale : redéploiement d'un lieu
d'accès public au numérique dans un service socio-éducatif
municipal. Perez Fabrice, mémoire de fin d'études DESS EPN
2003-2004, Université Paris X Nanterre.
> Articles :
Ville et nouvelles technologies de l'information et de la
communication, Ville en développement, N° 58 décembre
2002
Stratégies des acteurs du développement local et
régional par les TIC, Rapport préliminaire, CEFRIO,
février 2003
Stratégies d'intégration du Cameroun dans la
société de l'information et de la communication, Jean Lucien
EWANGUE, NETSUDS, n°1, août 2003
TIC et développement : Combler la fracture
numérique, le courrier ACP-UE, mai juin 2002
> Ressource Internet
ANNEXES
Annexes 1 : Questionnaire bénéficiaires
I-Identité
1-Age :......... 2-Sexe :......~~
3- Profession :.....................~~~~~~~~~~~~~~~~
4- Niveau d'éducation : Primaire Secondaire
Supérieur
5- Niveau de vie : Faible Moyen Elevé
6- Quartier
:................................................................................................~~~
7- Appartenance à une association Oui Non
8- Les problèmes prioritaires rencontrés dans le
quartier :
II-Accès au TIC
9-Possession d'un ordinateur à la maison : oui non
10-Possession d'un téléphone portable : oui non
11-Possession d'une connexion Internet à la maison : oui
non 12-Si non lieux d'accès à Internet :
q Lieu de travail Cyber café téléphone
portable
q nulle part
q Autre :... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...
... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...
... ... ... ....
13-Fréquence :
q tous les jours (temps en heure.............) ......fois par
semaine
q ......fois par mois ......fois par an
14-Avez-vous des difficultés à avoir accès
aux TIC ? oui non
Lesquelles ?
q Lieux d'accès éloignés coûts
d'accès élevés Non maîtrise des outils
q acceuil déplaisant environnement
q Autres (précisez): ...... ...... ...... .........
...... ...... ...... ......... ...... ...... ...... ...... ... ...... ......
...
III-Usages des TIC et besoins
15-A quoi vous sert un ordinateur ?
q Traitement de texte (word, openoffice)
q Tableur (excell, acces,..)
q Autre : ...... ............ ... ... ... ... ... ... ... ...
... ... ... ... ... ... ... ... ...
16-Que faites-vous lorsque vous vous connectez sur Internet ?
q Communiquer avec les amis, la famille (e-mail, chat,
forum...)
q Recherche de partenaires (sites de rencontre)
q Passer le temps
q Chercher du travail
q Suivre l'actualité (sportive, économique,
culturelle, · · ·)
q Pour un travail scolaire ou universitaire ou professionnel
q Autre(précisez) :
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17-Qu'est ce que l'accès à Internet vous apporte
t-il ? Les modifications dans votre vie de chaque jour :
18-Vos besoins en TIC sont t-ils satisfaits? Si non que vous
manquent t-il et comment les satisfaires ?
19-Connaissances des opportunités offertes par les TIC du
point de vue « développement »
IV-ASSOAL et la vulgarisation des TIC
20-Connaissez-vous ASSOAL ? Oui Non
21-Comment avez-vous connu cette ONG ?
22-Quels sont les services offerts par ASSOAL ?
q Accès aux outils informatiques
q Accès à Internet
q Formations,
q Autres
23-Lesquelles de ces activités avez-vous
bénéficié ?
q Accès outils informatiques
q Accès Internet
q Formations,lesquelles
?~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
24-Comment ces activités vous profitent t-elles ?
q Meilleure maîtrise des outils informatiques
q Accès aux informations
q Trouver du travail
q Autres (précisez)
:JJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJ
25-Pourquoi avoir choisi ASSOAL par rapport à un
cybercafé par exemple ?
26-Notez les points forts du fonctionnement d'ASSOAL :
27-Notez les insuffisances :
28-Comment ASSOAL peut-elle mieux faire ?
Annexes 2 : Questionnaire non bénéficiaires
I-Identité
1-Age :......... 2-Sexe :......~~
3- Profession :.....................~~~~~~~~~~~~~~~~
4- Niveau d'éducation : Primaire Secondaire
Supérieur
5- Niveau de vie : Faible Moyen Elevé
6- Quartier
:................................................................................................~~~
7- Appartenance à une association Oui Non
8- Les problèmes prioritaires rencontrés dans le
quartier :
II-Accès au TIC
9-Possession d'un ordinateur à la maison : oui non
10-Possession d'un téléphone portable : oui non
11-Possession d'une connexion Internet à la maison : oui
non 12-Si non lieux d'accès à Internet :
q Lieu de travail Cyber café téléphone
portable
q nulle part
q Autre :... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...
... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...
... ... ... ....
13-Fréquence :
q tous les jours (temps en heure.............) ......fois par
semaine
q ......fois par mois ......fois par an
14-Avez-vous des difficultés à avoir accès
aux TIC ? oui non
Lesquelles ?
q Lieux d'accès éloignés coûts
d'accès élevés Non maîtrise des outils
q acceuil déplaisant environnement
q Autres (précisez): ...... ...... ...... .........
...... ...... ...... ......... ...... ...... ...... ...... ... ...... ......
...
III-Usages des TIC et besoins
15-A quoi vous sert un ordinateur ?
q Traitement de texte (word, openoffice)
q Tableur (excell, acces,..)
q Autre : ......... ... ...
16-Que faites-vous lorsque vous vous connectez sur Internet ?
q Communiquer avec les amis, la famille (e-mail, chat,
forum...)
q Recherche de partenaires (sites de rencontre)
q Passer le temps
q Chercher du travail
q Suivre l'actualité (sportive, économique,
culturelle, · · ·)
q Pour un travail scolaire ou universitaire ou professionnel
q Autre(précisez) :
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17-Qu'est ce que l'accès à Internet vous apporte
t-il ? Les modifications dans votre vie de chaque jour :
18-Vos besoins en TIC sont t-ils satisfaits? Si non que vous
manquent t-il et comment les satisfaires ?
19-Connaissances des opportunités offertes par les TIC du
point de vue « développement »
IV-ONG et vulgarisation des TIC
20-Connaissez-vous des ONG ou associations qui offrent des
services d'accès aux TIC ?
q Oui Non
21-Lesquelles ?
22-Que pensez vous de ces associations par rapport aux
cybercafé ?
23-Que Préférez-vous ? Les cybercafés
privés ou les points Internet des ONG et association? Pourquoi ?
24-Quels sont les services que peuvent offrir les ONG et
associations pour vulgariser les TIC et aider au développement local?
25-Comment doivent t-elles procéder pour toucher plus de
monde, les plus pauvres surtout ?
Annexes 3 : Zone d'intervention d'ASSOAL
Réseaux urbains des habitants
(RUH)
|
Nbre de pôle d'animation
|
Nbre d'organisations membres
|
Commune ou ville
|
Province
|
Collaboration avec les collectivités locales ou les
pouvoirs publics au niveau local
|
Implication dans des projets de
développement Ou partenaires D'appui
|
RUH Yaoundé
|
6
|
300
|
Communauté urbaine de
Yaoundé, Communes urbaines d'arrondissements de
Yaoundé I, II, II, IV, V, VI
|
Centre
|
Réelle à Yaoundé VI, II et à la
Communauté
Urbaine, contact
avec Yaoundé I et
IV.
|
Fourmi II
(UE) MINDUH
|
RUH Douala
|
5
|
50
|
Communautés urbaines, Communes urbaines d'arrondissements
de Douala I, II, III, IV, V
|
Littorale
|
Réelle avec Douala III, en cours avec Douala V
|
Fourmi II (UE)
SCAC
|
RUH Bafoussam
|
3
|
100
|
Commune urbaine de Bafoussam, communes rurales de Bafoussam,
Baleng, Bamougoum
|
Ouest
|
En contact avec la Communauté
urbaine, bon rapport avec la délégation urbaine
|
PACDDU
(UE) MINSANTE
|
RUH Maroua
|
10
|
210
|
Commune urbaine de Maroua
|
Extrême Nord
|
Réelle avec la commune urbaine
|
PACDDU (UE)
|
RUH Mfou
|
1
|
32
|
Commune rurale de Mfou
|
Centre
|
Contact avec la municipalité
|
STCP
|
RUH Buea
|
1
|
35
|
Commune urbaine de Buea
|
Sud Ouest
|
Contact avec la municipalité
|
|
RUH Sa'a
|
1
|
45
|
Commune rurale de Sa'a
|
Centre
|
Très bon contact avec la municipalité
|
STCP
|
RUH Foumban
|
17
|
75
|
Commune urbaine de Foumban
|
Ouest
|
Très bon rapport avec la municipalité
|
PACDDU (UE)
|
RUH Mbouda
|
1
|
30
|
Commune rurale de Mbouda
|
Ouest
|
En contact
|
|
RUH Dschang
|
1
|
25
|
Commune urbaine de Dschang
|
Ouest
|
En contact
|
|
RUH Bamenda
|
11
|
250
|
Commune urbaine de Bamenda
|
Nord Ouest
|
Bon rapport
|
PACDDU (UE)
|
RUH Ngaoundéré
|
10
|
75
|
Commune rurale de Ngaoundéré
|
Adamaoua
|
Bon rapport
|
PACDDU (UE)
|
RUH Garoua
|
1
|
15
|
Commune urbaine de Garoua
|
Nord
|
En contact
|
|
RUH Nkongsamba
|
1
|
30
|
Commune urbaine de Nkongsamba
|
Littoral
|
En contact
|
|
RUH Bagangté
|
1
|
10
|
Commune rurale de Bagangté
|
Ouest
|
|
|
RUH Batcham
|
1
|
20
|
Commune rurale
|
Ouest
|
Budget Participatif
|
|
RUH Ebolowa
|
1
|
5
|
Commune urbaine
|
Sud
|
|
|
RUH Mbalmayo
|
1
|
40
|
Commune rurale
|
Centre
|
|
|
RUH Bertoua
|
1
|
65
|
Commune urbaine
|
Est
|
En contact
|
|
RUH Belabo
|
1
|
32
|
Commune rurale
|
Est
|
Bon rapport
|
|
RUH Mbankomo
|
1
|
103
|
Commune rurale
|
Centre
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En contact
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RUH Foumbot
|
1
|
29
|
Commune rurale
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Ouest
|
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GTZ
|
RUH Mbengbis
|
1
|
45
|
Commune rurale
|
Sud
|
|
PNDP
|
RUH Bafang
|
5
|
35
|
Commune rurale
|
Ouest
|
Bon contact
|
|
RUH Nanga Eboko
|
1
|
124
|
Commune rurale
|
Centre
|
|
MINPROF
|
RUH Limbé
|
1
|
5
|
Commune urbaine
|
Sud ouest
|
|
|
RUH Edéa
|
1
|
12
|
Commune rurale
|
Littoral
|
|
|
RUH Edzendouan
|
1
|
30
|
Commune rurale
|
Centre
|
Budget Participatif
|
OIF
|
RUH Akonolinga
|
1
|
15
|
Commune rurale
|
Centre
|
En contact
|
|
RUH Gambé
|
1
|
12
|
Commune rurale
|
Littoral
|
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Annexes 4 : Programme de formations proposées
Module1 : Environnement Informatique
I) Introduction à l'informatique
ü Définition
ü Pourquoi l'informatique (notions et buts)
II) Architecture d'un micro-ordinateur
ü Hardware et Software
ü Entretien d'un micro-ordinateur
Durée : 10h
Coût : 10.000Fcfa
Nbre de participants : 10p/max
Module2 : Traitement de texte
III) Etude de Microsoft Word 2003/XP
ü Aspect physique
ü Aspect fonctionnel
ü Evaluation finale Durée : 40h
Coût : 20.000Fcfa
Nbre de participants : 10p/max
Module3 : Tableur
IV) Etude de Microsoft Excel 2003/XP
ü Aspect physique
ü Aspect fonctionnel
ü Evaluation finale Durée : 40h
Coût : 20.000Fcfa
Nbre de participants : 10p/max
Module4 : Internet Email
V) Généralités
ü Création et ouverture d'une session,
définition d'un login
ü Utilisation d'une boite électronique
Durée : 10h
Coût : 10.000Fcfa
Nbre de participants : 10p/max
Module5 : Internet-Le Web
VI) Généralités
ü Définition d'une URL
ü Notions de surf
ü Méthodes de recherche d'informations Durée
: 10h
Coût : 10.000Fcfa
Nbre de participants : 10p/max
Module6 : Outils Web
VII) Etude du logiciel libre MAMBO
ü
Aspect physique
ü Aspect fonctionnel
ü Evaluation finale Durée : 40h
Coût : 40.000Fcf a
Nbre de participants : 5p/max
Modulez : Outils Web
VIII) Etude du logiciel libre SPIP
ü Aspect physique
ü Aspect fonctionnel
ü Evaluation finale Durée : 40h
Coût : 40.000Fcf a
Nbre de participants : 5p/max
Module8 : Administration Web
IX) Utilisation de Mambo et Spip
ü Gestion des modules
ü Gestion des articles
ü Gestion des images
Durée : 30h
Coût : 30.000Fcfa
Nbre de participants : 5p/max
Module9 : PAO
X) Etude de PageMaker
ü Aspect physique
ü Aspect fonctionnel
ü Evaluation finale Durée : 40h
Coût : 40.000Fcf a
Nbre de participants : 10p/max
Module10 : DAO
XI) Etude de Photoshop d Paint Sho Pro
ü Aspect physique
ü Aspect fonctionnel
ü Evaluation finale Durée : 40h
Coût : 40.000Fcf a
Nbre de participants : 10p/max
Modulell : Créer et Gérer une base de
données
XII) Etude de Access
Durée : 40h
Coût : 60.000Fcfa
Nbre de participants : 5p/max
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