République de Côte d'Ivoire
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique
Année Académique : 2006-2007
Numéro d'ordre : 001
Département de Formation et de Recherche
des
OGO
Sciences de la Terre et des Ressources
Minières
Dé t t
MEMOI RE
Pour l'obtention du Diplôme d'INGÉNIEUR DE
CONCEPTION Option : PÉTROLE Dépatement des
THEME :
Minières
REMISE EN MARCHE DU RÉSEAU BASSE
PRESSION DE L'UNITÉ DE LAVAGE DES GAZ SALES
AUX AMINES U88
Présenté par : KOUMA
BECHIR,
Elève Ingénieur Pétrole
Directeur de mémoire : Co-Directeur :
M.ATTE Armand M.OKAIGNI Jean-Claude Chef Secteur HSK/SMB
Enseignant Chercheur INP-HB
Institut National Polytechnique Félix Houphouët
Boigny
Soutenu publiquement le : 15 Mai 2008
A : ABIDJAN
Composition du jury :
Président : Prof.KOUA Oi KOUA
Examinateur : KEBE ALIOU Examinateur : DIBY YAO ALAIN Examinateur :
TRAORE BAKARY
I
REMERCIEMENTS
Nous ne saurions quitter la Société Ivoirienne de
Raffinage (SIR) sans témoigner notre reconnaissance à tous ceux
qui ont permis la réalisation de ce travail.
Nous adressons nos sincères remerciements à :
> M .GNAPO Antoine, responsable de la politique école
SIR ;
> M. ATTE Armand, chef secteur HSK/SMB ;
> M. WODJAS Franck, chef adjoint du secteur HSK/SMB ;
> M. SEKA Steven, Ingénieur suivi HSK/SMB ;
> M .BABA, contremaître du secteur HSK/SMB ;
> M.OAUKOUBO, contremaître adjoint du secteur HSK/SMB
;
> M.BOUABRE Naounou, chef de quart HSK3 ;
> M. SOUMARE Hamidou, Ingénieur suivi Energie ;
> M .SOUANGA Raphaël, responsable de la structure
suivi-optimisation ; > Á tous les chefs de quart du secteur
HSK/SMB.
> Á tous les opérateurs tableaux et aux
opérateurs extérieurs du secteur HSK/SMB.
Nos remerciements vont également à l'endroit de
tout le personnel de la SIR. Nous remercions aussi la direction de l'INP-HB, la
direction de l'ESMG, les enseignants et le personnel technique et administratif
de l'INP-HB pour leur noble mission d'éducation et de formateurs.
Enfin, nous rendons grâce au Tout puissant et
Miséricordieux qui nous a donné la force nécessaire pour
la réalisation de ce travail.
II
AVANT-PROPOS
Les quatre grandes écoles de formation
qu'étaient l'Ecole Nationale Supérieure d'Agronomie (ENSA),
l'Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics (ENSTP), l'Institut
National Supérieur de l'Enseignement Technique (INSET) et l'Institut
d'Agronomie de Bouaké (IAB) ont été fusionnées par
le décret ministériel N0 96-678 du 04 septembre 1996
pour donner naissance à l'Institut National Polytechnique Félix
Houphouët Boigny (INP-HB). Aujourd'hui, l'INP-HB apparaît comme le
pôle d'attraction de toute l'Afrique de l'Ouest sur le plan
universitaire.
Le nouvel Institut, pour l'amélioration de la formation de
ses étudiants, compte en son sein six grandes écoles qui sont
:
> l'Ecole de Formation Continue et de Perfectionnement des
Cadres : EFCPC ; > l'Ecole Supérieure des Mines et de Géologie
: (ESMG) ;
> l'Ecole Supérieure des Travaux Publics : (ESTP) ;
> l'Ecole Supérieure d'Agronomie : (ESA) ;
> l'Ecole Supérieure de Commerce et d'Administration
des Entreprises : (ESCAE) ; > l'Ecole Supérieure d'Industrie : (ESI)
;
Cette formation est accompagnée tout le long du cycle
par des travaux pratiques, des projets techniques internes, des visites
d'entreprises, des stages en 1ère et 2ème
années et enfin un stage de fin d'études sanctionné par
une soutenance qui couronne la fin du cycle.
C'est dans ce contexte que j'ai été reçu
à la Société Ivoirienne de Raffinage pour la
réalisation du stage de fin d'études pendant la
période du 14 Janvier 2008 au 11 Avril 2008 dans le secteur exploitation
HSK3.
III
TABLE DE MATIÈRES
REMERCIEMENTS II
AVANT-PROPOS III
TABLE DE MATIÈRES IV
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS VI
LISTES DES FIGURES VII
LISTES DES TABLEAUX VIII
RÉSUMÉ IX
ABSTRACT X
INTRODUCTION - 1 -
CHAPITRE I -GÉNÉRALITÉS - 2
-
I -GÉNÉRALITÉS SUR LA SIR - 3
-
I-1 L'historique - 3 -
I-2 Le caractère juridique - 3 -
I-3 Les activités de la SIR - 4 -
I-4 L'Organisation de la SIR - 4 -
I-5 La sécurité à la SIR - 5 -
I-6 La qualité à la SIR - 5 -
I-7 L'Environnement à la SIR - 6 -
I.8.Les Objectifs de la SIR - 6 -
I-9 Les complexes et les unités de la SIR - 6 -
II GÉNÉRALITÉS SUR L'UNITÉ
U88 - 10 -
II-1 Le but de l'unité U88 - 10 -
II-2 La capacité de traitement de l'unité U88 - 11
-
II-3 Les charges et Produits de l'unité U88 - 12 -
II-4 Schéma de principe de l'unité - 14 -
II-5 La description du procédé - 16 -
II-6 La description sommaire des circuits du
procédé - 18 -
II-7 Les paramètres de contrôle du
procédé - 20 -
II-8 Les problèmes engendrés par l'utilisation des
alcanolamines dans le procédé d'absorption - 21 -
III- PRÉSENTATION DU THÈME - 22
-
III-1 Situation du problème - 22 -
III-2 Cahier de charges - 22 -
CHAPITRE 2: MATÉRIELS ET MÉTHODES - 23
-
I-MATÉRIELS - 24 -
I-1 Les indicateurs de la salle de contrôle - 24 -
I-2 Le cahier des opérateurs extérieurs - 24 -
IV
I-3 Le cahier des relevés du chef de quart
|
- 24 -
|
I-4 Les fiches de spécifications
|
- 25 -
|
I- 5 Le logiciel Aspen
|
- 25 -
|
I- 6 Le logiciel de simulation PROII
|
- 25 -
|
I-7 Le logiciel Microsoft Excel
|
- 25 -
|
II-MÉTHODES
|
- 26 -
|
CHAPITRE 3: RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
|
- 28 -
|
BP
|
- 29
|
I-2 Analyse des différentes causes de moussage du
réseau BP
|
- 32
|
II ÉTUDES DES POSSIBILITÉS D'AUGMENTATION
DE LA CAPACITÉ DE
|
|
TRAITEMENT DU RESEAU BP DE 4.827t/h à 7.5
t/h
|
- 43
|
II-1 Détermination du nouveau débit d'amine
à mettre en circulation
|
- 43
|
II-2 Vérifications des lignes
|
- 44
|
I- ANALYSE DES POSSIBILITÉS DE REMISE EN MARCHE DU
RESEAU BP DE U 88 - 29 - I-1 Recensement de toutes les causes
possibles de moussage du réseau de lavage aux amines de gaz
-
-
II-3 Vérification de la capacité de la pompe 88P1 1
A/B à mettre en circulation la solution d'amine
|
- 46
|
II-4 Vérification des ballons 88B15, 88B16, 88B17
,88B18
|
- 47
|
II-5 Vérification du filtre 88FL1 1
|
- 47
|
II-6 Vérification des échangeurs 88E11A/B , 88E12,
88EA11 , 88EA12
|
- 48
|
II-7 Vérification de la colonne 88C13 et de la colonne
88C14
|
- 49
|
III-PROPOSITIONS DE SOLUTIONS POUR LA REMISE EN MARCHE DU
RÉSEAU BP
|
- 50 -
|
CONCLUSION GÉNÉRALE
|
- 52 -
|
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
|
- 53 -
|
ANNEXES
|
- 54 -
|
- - - - -
V
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
CPE : Consignes Permanentes d'Exploitation
CO2 : Dioxyde de Carbone
DAO : Dessin assisté par ordinateur
DAT : Distillation atmosphérique
DEA : Diéthanolamine
DHC : Distillation Hydrocraquage
ESMG : Ecole Supérieure des Mines et de
Géologie
GPL : Gaz de Pétrole
Liquéfié
GSPM : Groupement des Sapeurs Pompiers
Militaires
H2S : Hydrogène sulfuré
HDT : Hydrotraitement
HP, MP, BP : Haute Pression; Moyenne Pression,
Basse Pression HSK : Unité d'Hydroskimming
INP-HB : Institut National Polytechnique
Félix Houphouët Boigny Kéro :
Kérosène
NO : Indice d'octane PM : Poids
moléculaire
SIR : Société Ivoirienne de
Raffinage
SMB : Société Multinationale de
Bitume
UOP : Universal Oil Product
VI
LISTES DES FIGURES
Figure 1 : Diagramme de répartition du
capital de la SIR - 3 -
Figure 2 : Liaison unité U88 avec les
autres unités de la SIR - 11 -
Figure 3 : Formules chimiques des
différents Alcanolamines - 13 -
Figure 4: Schéma simplifié du
procédé d'une unité de lavage aux amines - 16 -
Figure 5: Diagramme d' Ishikawa - 26 -
Figure 7 : Diagramme d'Ishikawa des
différentes causes de moussage - 31 -
Figure 8 : Niveau des ballons en % - 32 -
Figure 9 : Estimation des débits de gaz
BP produit par la raffinerie - 33 -
VII
LISTES DES TABLEAUX
Tableau 1 : Le complexe HSK2
|
- 7
|
|
|
Tableau 2 : Le complexe HSK3
|
- 7
|
|
|
Tableau 3: Le complexe SMB
|
- 8
|
Tableau 4 : le complexe DHC
|
- 8
|
Tableau 5 : La centrale
|
- 9
|
|
|
Tableau 7 : Origines des gaz sales riches en H2S
vers l'unité U88
|
- 12
|
Tableau 6 : Compostions en % mol des gaz
à traiter
|
- 12
|
Tableau 9 : Cahier de charges - 22 -
Tableau 10 : Chromatographie des
dégazages de 81B07, 81B09 et 84B04 - 35 -
Tableau 11 : Estimation des chromatographies des
possibilités de dégazages - 36 -
Tableau 12 : Estimation des températures
des possibilités de dégazages - 36 -
Tableau 13 : Résultats des simulations
sur PRO II des différentes possibilités de dégazages
- 38 -
Tableau 14: Les débits de gaz et les
débits d'amines à mettre en circulation - 43 -
Tableau 15 : Les débits massiques limites
sur les lignes de gaz BP et sur les lignes
d'amines - 44 -
Tableau 16 : Vérifications des
températures et pressions des ballons - 47 -
Tableau 17 : Vérifications des
caractéristiques de 88E11A/B et 88E12 - 48 -
Tableau 18: Vérifications des
caractéristiques de 88EA11 et 88EA12 - 49 -
Tableau 19: Facteur d'engorgement de 88C13 en
fonction des débits de gaz et de DEA - 49 -
Tableau 20: Facteur d'engorgement de 88C14 en
fonction du débit de DEA - 49 -
Tableau 21: Inventaire des modifications
proposées - 50 -
VIII
RÉSUMÉ
Les unités de lavage aux amines, sont des unités
conçues dans le but de débarrasser les gaz de raffinerie ou gaz
naturel des solutés tel que l'hydrogène sulfuré H2S et le
dioxyde de carbone CO2. Le lavage de ces gaz se fait avec à une solution
d'amine à contre courant dans une colonne d'absorption.
La mise en marche de ces unités nécessite le
contrôle des paramètres de pression et de température afin
d'éviter la condensation du gaz à traiter. Il est important de
souligner que la condensation des gaz ou l'arrivée d'hydrocarbure
liquide vers ces unités entraîne le moussage de la solution
d'amine pouvant provoquer l'arrêt de l'unité.
C'est donc ce problème de moussage qui a
entraîné la fermeture du réseau de traitement de gaz basse
pression (BP) de l'unité de lavage aux amines U88 depuis l'an 2000.
Le travail durant cette étude a été de
déterminer les conditions pour une remise en marche de ce réseau
avec les nouveaux paramètres de fonctionnement des unités de la
SIR.
L'étude a permis de constater que la capacité de
traitement de gaz BP est inférieure à la production actuelle de
ce type de gaz par les unités de la SIR.
Après simulation sur le logiciel PRO II du
procédé de l'unité U88, des propositions pour une
augmentation de cette capacité ont été faites.
D'autres propositions ont été aussi faites dans le
but de réduire les risques de condensation des gaz BP de la raffinerie
lors de leurs traitements dans cette unité.
IX
ABSTRACT
Amine gas sweetening plants are units conceived to remove H2S
and CO2 from refinery gas or natural gas; the process is to wash gas by amine
solution against the current in an absorption column. The processing of this
unit requires the control of pressure and temperature parameters to avoid gas
condensation; it is important to underline that condensation of these gas is a
cause of foaming of amine solution and can drive to unit shutdown, if this
problem became recurrent.
the problem of foaming which is the reason of the L P section
shutdown since years 2000.
Our work during this study was to determine new parameters to
restart this network and to integrate the unit LP section in SIR actual manner
to process.
This study allows us to know that design capacity of LP gas
treatment is less than today SIR'S LP gas production. After simulation on PRO
II of unit U88 process, we have made proposal to increase LP gas network
capacity.
Other ideas are suggested to reduce the risks of LP gas
condensation during its treatment.
X
INTRODUCTION
Le raffinage du pétrole est une activité
entraînant la production d'impuretés de nature diverses. Ces
impuretés sont très nuisibles à l'environnement et
même aux installations de raffinage, en particulier le dioxyde de carbone
et le sulfure d'hydrogène contenus dans les gaz de raffinerie.
De ce fait, le traitement des gaz est une étape
indispensable dans l'industrie du raffinage. Les procédés
correspondants ont pour rôle d'éliminer ces contaminants
inévitables.
L'élimination de ces impuretés est
nécessaire pour des raisons de sécurité, de corrosion, de
spécifications sur les produits gazeux ou liquides, de prévention
contre l'empoisonnement des catalyseurs.
L'élimination du sulfure d'hydrogène et du dioxyde
de carbone se fait souvent par des procédés d'absorption
utilisant des solvants chimiques tel que la diéthanolamine (DEA).
Dans ces unités de lavage de gaz aux amines (gas
sweetening plants), l'extraction de ces solutés nécessitent le
contrôle des paramètres tels que la pression et la
température qui permettent d'éviter la condensation du gaz.
Une condensation du gaz à traiter entraîne le
moussage du solvant amine pouvant conduire à l'arrêt de ces
unités.
C'est donc ce problème récurrent de moussage qui a
entraîné la fermeture du réseau BP de l'unité de
lavage des gaz aux amines U88.
L'étude « REMISE EN MARCHE DU RESEAU BASSE
PRESSION DE L'UNITE DE LAVAGE DES GAZ SALES AUX AMINES U88 »
consiste à déterminer les conditions pour une remise en
marche du réseau de traitement de gaz BP, tout en évitant le
moussage de la solution d'amine.
Pour y parvenir, une meilleure connaissance de l'entreprise
d'accueil, du procédé et de l'unité est nécessaire.
Ils seront évoqués dans la première partie. La seconde
partie présentera le matériel utilisé ainsi que de la
méthodologie suivie. Les résultats obtenus seront
présentés dans la troisième partie où des
propositions de solutions pour la remise en marche du réseau de
traitement de gaz basse pression de la raffinerie seront faites.
- 1 -
CHAPITRE I -GÉNÉRALITÉS
- 2 -
I -GÉNÉRALITÉS SUR LA SIR
I-1 L'historique
La Société Ivoirienne de Raffinage (SIR), est
implantée dans la zone industrielle de Vridi, boulevard petit Bassam,
à Abidjan.
Elle a été créée avec un capital
de 20 millions de Fcfa le 3 octobre 1962 par le gouvernement ivoirien avec le
concours de groupes pétroliers internationaux qui jusqu'alors avaient
participés à la distribution et à la recherche du
pétrole brut en Côte d'Ivoire.
Aujourd'hui, la raffinerie connaît une réelle
croissance avec une capacité de traitement de brut d'environ 4,15
millions de tonnes par an, une superficie de 80hectares avec un capital de 39
milliards de F CFA. Elle a deux filiales qui sont la SMB (Société
Multinationale de Bitume) et l'IIAO (Institut Industriel de l'Afrique de
l'Ouest).
I-2 Le caractère juridique
Société anonyme au capital de 39 milliards de
francs CFA, la SIR est dirigée par un conseil d'administration
composé de 12 membres représentant la Côte d'Ivoire, le
Burkina-Faso et des
257
compagnies pétrolières, à savoir TOTAL,
TEXACO, SHELL et MOBIL. Le capital de cette société est reparti
selon le diagramme suivant :
Figure 1 : Diagramme de répartition du
capital de la SIR
- 3 -
I-3 Les activités de la SIR
L'activité principale de la SIR est le raffinage du
pétrole brut, provenant essentiellement du Nigeria, du Gabon, du
Cameroun, d'Angola, et aussi du Sénégal, des Caraïbes, d'
Egypte et d'Europe.
Les principaux produits fabriqués sont:
> le butane, pour un usage domestique et industriel ;
> le super, servant de carburant pour les automobiles ;
> le pétrole lampant, pour l'éclairage ou la
réfrigération en milieu rural ; > le kérosène
(Jet A1), pour l'aviation ;
> le gazole, pour les moteurs diesel ;
> le distillate diesel oil (DDO), pour les fours et les
moteurs diesel ;
> le fuel oil 180 et 380, pour les centrales thermiques et les
navires ;
> le heavy vaccum oil (HVO), pour les turbines à gaz et
la production d'électricité. Elle approvisionne en produits
pétroliers une zone de distribution comprenant le marché de la
Côte d'Ivoire, les ravitaillements maritimes et aériens ainsi que
des marchés de l'Afrique de l'Ouest (Burkina-Faso, Mali).
I-4 L'Organisation de la SIR
La structure organisationnelle de la SIR est composée
d'une Direction Générale, d'une Direction Générale
Adjointe et de 5 grandes Directions subordonnées à la Direction
Générale Son effectif estimé le 20 septembre 2005 est de
:
> 674 agents SIR dont :
111 cadres
453 agents de maîtrise
110 ouvriers/employés
> 03 expatriés de TOTAL
Le processus de raffinage relève essentiellement de la
production (exploitation des unités), de la maintenance
(électricité, instrumentation, mécanique, maintenance
générale), des achats (magasins, sous-traitance) et du suivi
technique (contrôles, études, performances des unités,
qualité, informatique).
La SIR dispose également de filiales que sont la
Société Multinationale de Bitumes (SMB) et l'Institut Industriel
de l'Afrique de l'Ouest (IIAO). Cette dernière est chargée de la
formation des agents aux techniques industrielles.
- 4 -
Durant mon séjour à la SIR, j'ai
été reçu au complexe HSK3. Ce complexe forme avec le
complexe HSK2 et SMB, le secteur HSK/SMB dirigé par Mr.ATTE ARMAND et
placé sous la supervision de la direction de la maintenance.
Les complexes fonctionnent en système de quart qui se
compose d'au moins cinq personnes à savoir :
> Le chef de quart qui coordonne les activités de son
quart
> L'opérateur tableau coordonnant les unités
à partir de la salle de contrôle > Les opérateurs
extérieurs faisant les manoeuvres sur le site.
Le quart de la journée est aidé par un
contremaître.
I-5 La sécurité à la SIR
La SIR accorde beaucoup d'importance à la
sécurité de ses employés et de ses installations ; pour
cela des mesures de protections élaborées ont été
mises en place afin de minimiser les risques :
> Le personnel est sensibilisé de manière
permanente au danger que peut représenter l'activité de
raffinage.
> la SIR dispose d'un équipement complet
perfectionné sur le site de l'usine afin de réagir très
rapidement à tout sinistre qui se déclarerait.
Elle dispose de pompiers permanents formés aux
techniques les plus sophistiquées pour faire face à tout incident
ou accident avec des hydrocarbures. Une fois par semaine, un exercice de
simulation d'incendie sur divers thèmes est réalisé. Des
simulations d'incendie de grandes envergures sont organisées une fois
par semestre en collaboration avec le GSPM et la gendarmerie.
I-6 La qualité à la SIR
Reconnue sur le plan mondial pour l'organisation et ses
méthodes de travail ; la maîtrise de ses processus pour la
satisfaction du client. La SIR a obtenu la certification ISO 9001 en Janvier
2003 dans les domaines de la production, du stockage, de l'expédition et
de la vente du jet A1 (carburant des avions à réaction),
après l'audit de Bureau Veritas Quality International (BVQI). Depuis,
Juin 2003, elle est certifiée ISO 9001 version 2000 sur toutes les
lignes de produits.
- 5 -
I-7 I 4iiro4nement à la SIR
La politique environnementale de la SIR se traduit par une
surveillance permanente, à tous les niveaux de l'organisation de la
qualité de l'eau, de l'air et du sol par une gestion efficace des
déchets. Le maintien de l'ordre et de la propreté à la SIR
fait partie de cet engagement. L'accent est surtout mis sur la
prévention pour éviter tout risque de pollution en agissant de
préférence à la source.
I-8 Les Objectifs de la SIR
Ils convergent vers quatre points essentiels :
> Fabriquer des produits pétroliers pour le
marché ivoirien et l'exportation > Assurer la sécurité
de l'approvisionnement de la Côte d'Ivoire.
> Être la station-service de l'Afrique de l'ouest.
> Être et demeurer une entreprise à dimension
internationale.
I-9 Les complexes et les unités de la
SIR
La SIR dispose de 6 complexes pour la fabrication des produits
pétroliers :
> Le complexe d'Hydroskimming HSK2 ; > Le complexe
d'Hydroskimming HSK3 ; > Le complexe SMB ;
> Le complexe d'hydrocraquage DHC ; > Le complexe mouvement
;
> La centrale ;
- 6 -
I-9-1 Le complexe HSK2
Il est chargé du raffinage du brut. Il réalise la
première séparation du pétrole brut et permet d'obtenir
plusieurs coupes pétrolières. Il est constitué
d'unités qui ont des tâches variées.
Tableau 1 : Le complexe HSK2
REPERE
|
CHARGE
|
SERVICE
|
PRODUITS
|
U31
|
Pétrole brut
|
DAT
|
Essence, kérosène, gasoil, RAT
|
U32
|
Essence totale/Kérosène
|
Hydrotraitement
|
Essence/ Kérosène désulfuré(e)
|
U33
|
Essence lourde
|
Reformage catalytique
|
Essence à haut N.O
|
U34
|
kérosène
|
désulfuration
|
Kérosène désulfuré
|
I-9-2 Le complexe HSK3
Il sert au raffinage du pétrole brut et comprend les
unités suivantes :
Tableau 2 : Le complexe HSK3
REPERE
|
CHARGE
|
SERVICE
|
PRODUITS
|
U80
|
Eau
|
Réfrigération
|
Eau refroidie
|
U81
|
Pétrole brut
|
DAT
|
Essence, kérosène, gasoil, RAT
|
U82
|
Essence totale
|
Hydrotraitement
|
Essence désulfurée
|
U83
|
Essence lourde
|
Reformage catalytique
|
Essence à haut N.O
|
U84
|
Kérosène
|
Désulfuration
|
Kérosène désulfuré
|
U88
|
Les gaz sales
|
Traitement des gaz
|
Gaz désulfuré
|
U89
|
Composés soufrés de U88
|
Production de soufre
|
Soufre sous forme de poudre
|
- 7 -
I-9-3 Le complexe SMB
Il sert à la fabrication du bitume. Il a été
construit par la SMB, toute fois, la SIR est chargée de l'exploitation
technique. Il ne comprend que 2 unités :
Tableau 3: Le complexe SMB
REPERE CHARGE SERVICE PRODUITS
U41 Pétrole brut DAT Essence, kérosène,
gasoil, RAT
U42 RAT DSV Gasoil léger et lourd, RSV
I-9-4 Le complexe DHC
Il fonctionne grâce aux résidus
atmosphériques des complexes de distillation classique de la raffinerie
(HSK 2, HSK3, SMB).Ce complexe sert à valoriser ces résidus
produisant ainsi : du gasoil, du butane, de l'hydrogène, de l'essence,
et du kérosène.
Tableau 4 : le complexe DHC
REPERE
|
CHARGE
|
SERVICE
|
PRODUITS
|
U85
|
RAT
|
DSV
|
Gasoil, RSV
|
U86
|
Gaz des reformeurs, gaz naturels
|
Production H2
|
Hydrogène
|
U87
|
Gasoil moyen et lourd
|
hydrocraquage
|
Butane, essence, kérosène, gasoil, fuel
|
U90
|
H2 produit dans U86
|
purification
|
Hydrogène purifié à 99,99%
|
U91
|
H2 produit dans U83
|
purification
|
Hydrogène purifié à 99,99%
|
- 8 -
I-9-5 La Centrale
Elle fournit les utilités indispensables à la
raffinerie à savoir : la vapeur d'eau, l'électricité,
l'air comprimé, les combustibles, l'eau
déminéralisée, l'eau service, l'eau réseau, l'eau
sécurité, l'azote. La centrale est aussi chargée du
traitement des eaux de procédés sortant des unités et des
eaux usées venant des égouts.
Tableau 5 : La centrale
REPERE FONCTION
U50 Combustibles liquides et gazeux
U52 Groupe turboalternateurs- Production
d'électricité
U54 Production de vapeur BP, MP, HP
U64 Eau déminéralisée et condensats
U65 Traitement des eaux usées
U66 Production d'air
U67 Deux torches
U71 Station d'azote
U76 Production d'eau brute
I-9-6 Les mouvements
Ce complexe gère 85 bacs et ses
tâches se résument :
> Au transfert des produits (bruts ou autres) des bateaux en
mer jusqu'aux bacs de la SIR
> Au stockage des produits pétroliers (les bruts, les
produits semi-finis et les produits finis) ;
> A la préparation des bruts pour les unités de
production ;
> Aux mélanges des produits de base (avec additifs)
pour fabriquer les produits finis commercialisables ;
> A l'expédition des produits finis vers les
dépôts ou les navires en mer ;
- 9 -
II GÉNÉRALITÉS SUR L'UNITÉ
U88
Le traitement des gaz est une étape indispensable dans
l'industrie du raffinage. Les procédés correspondants ont pour
rôle d'éliminer des contaminants inévitables tel que l'H2S
et le CO2. L'élimination du sulfure d'hydrogène se fait souvent
par des procédés d'absorption utilisant des solvants chimiques.
Les solvants les plus utilisés sont les «alcanolamines» tel
que la monoéthanolamine (MEA), la diéthanolamine
(DEA), la méthyldiéthanolamine
(MDEA), la triéthanolami ne (TEA).
L'extraction des gaz acides (H2S, CO2) par ces solvants
engendre souvent des problèmes tels que la corrosion des installations
de traitement, la dégradation de la solution d'amine, le moussage de la
solution d'amine lorsqu'elle est en contact avec des hydrocarbures liquides.
II-1 Le but de l'unité U88
Les gaz issus des différents dégazages produits
par le procédé de raffinage des complexes de la SIR (DHC, HSK et
SMB) contiennent de l'H2S .Leur passage à l'unité de lavage aux
amines (DEA) permet de réduire leur teneur en soufre.
Le procédé de traitement est basé sur
l'absorption chimique de l'hydrogène sulfuré grâce à
une solution aqueuse contenant de la diéthanolamine (DEA à 10 %).
Ensuite, par chauffage, dans une colonne de régénération
on élimine le soufre et on régénère ainsi la
solution aqueuse active qu'on réinjecte dans les absorbeurs.
Ces gaz traités sont ensuite utilisés au niveau
du complexe DHC comme charge A (gaz H2 M P pauvre en H2S) et charge B (gaz H2
HP pauvre en H2S) et de la CENTRALE (Gaz BP pauvre en H2S utilisé pour
alimenter le réseau combustible). (Voir Figure 2)
Le but principal de l'unité est de s'assurer que les
gaz lavés sont conformes aux spécifications demandées par
les autres services utilisatrices de ces gaz. En cas de non-conformité,
on agira sur les variables opératoires de l'unité pour obtenir
des gaz aux spécifications demandées.
- 10 -
Gaz riche en H2S venant de la DHC
Gaz riche en H2S venant de HSK3
Gaz riche en H2S venant de HSK2
U88
Gaz riche en H2S vers réseau torche
Charge B vers la DHC (Gaz HP pauvre en H2S)
|
Charge A vers la DHC (Gaz MP pauvre en H2S)
|
Réseau combustible Centrale (Gaz BP pauvre en
H2S)
Figure 2 : Liaison unité U88 avec les
autres unités de la SIR II-2 La capacité de traitement de
l'unité U88
L'unité U88 est composée de deux sections
Section 1 et Section 2 pouvant fonctionner de
façon autonome. Chaque section de l'unité peut fonctionner
à 50% de ses conditions de calcul.
NB : La section 1 est hors
service ; l'étude se portera sur la section 2. La section 2
est composée de 3 absorbeurs :
Absorbeur BP
> Capacité d'extraction : 4t/jour d'H2S
> Capacité hydraulique : 175kmoles / h de gaz HP non
traités (ou 4,827 kg/h) pour un PM du gaz de 28,6 kg/kmol.
Absorbeur MP
> Capacité d'extraction : 50t/jour d'H2S
> Capacité hydraulique : 350kmoles / h de gaz HP non
traités (ou 9,275 kg/h) pour un PM du gaz de 26,5 kg/kmol.
Absorbeur HP
> Capacité d'extraction : 7t/jour d'H2S
> Capacité hydraulique : 240kmoles / h de gaz HP non
traités (ou 1,344 kg/h) pour un PM du gaz de 5,6 kg/kmol
- 11 -
II-3 / UMM/Mt P11SNiMSHINniW13 CE II-3-1
La charge gazeuse
Les gaz riches en H2S issus des dégazages des
unités de production de la SIR constituent les charges de l'unité
U88.
Selon la pression des gaz à l'entrée de
l'unité, celle-ci est subdivisée en 3 sections.
> La section gaz BP (Basse Pression : 6 bars eff) riche en
H2S.
> La section gaz MP (Moyenne Pression : 16 bars eff) riche en
H2S.
> La section gaz HP (Haute Pression : 26 bars eff) riche en
H2S.
Selon le livre de procédé de heurtey industries
(livre de procédé de l'unité U 88) les gaz BP, MP et HP
doivent avoir une composition suivante Tableau 6, pour un bon
fonctionnement de l'unité. Tableau 6 : Compostions en %
mol des gaz à traiter
GAZ BP NON TRAITE
|
28.6
|
20
|
10
|
23
|
28
|
12
|
3
|
3
|
1
|
GAZ MP NON TRAITE
|
26.5
|
20
|
13
|
21
|
34
|
8
|
3
|
1
|
-
|
GAZ HP NON TRAITE
|
5.6
|
6
|
86
|
4.5
|
3
|
0.5
|
-
|
-
|
-
|
Tableau 7 : Origines des gaz sales riches en H2S
vers l'unité U88
HSK2
|
35B01
|
|
X
|
|
34B01
|
|
|
X
|
33B01
|
|
|
X
|
32B04
|
X
|
|
|
32B03
|
X
|
|
|
32B02
|
X
|
|
|
34B03
|
X
|
|
|
33B02
|
X
|
|
|
HSK3
|
81B07
|
X
|
|
|
81B09
|
X
|
X
|
|
82B01
|
|
X
|
|
83B05
|
|
X
|
|
84B01
|
|
|
X
|
84B04
|
X
|
|
|
DHC
|
87B02
|
|
X
|
|
87B03
|
|
X
|
|
87B07
|
|
X
|
|
87B08
|
|
X
|
|
87B16
|
|
|
Au démarrage
|
CA RACTERISTIQUE DES CHARGES PM
COMPOSITION (%molai re)
H2S H2 C1 C2 C3 IC4 NC4 C5
DÉGAZAGE VERS U88 ABSORBEUR
COMPLEXES EQUIPEMENTS
BP (6bars) MP (16bars) HP (26bars)
- 12 -
Le Tableau 7 donne l'origine des gaz
alimentant les absorbeurs BP, MP et HP. Les dégazages basse pression de
HSK2 transitent par le ballon B2003 avant d'arriver au niveau du réseau
BP de l'unité U88.
II-3-2La charge liquide
Les alcanolamines sont dérivées de l'ammoniac
dans lequel les atomes d'hydrogène sont remplacés par un groupe
Alcool (ex. méthanol, éthanol). Elles contiennent donc trois
groupes fonctionnels : les groupes amines [H-N], les groupes
hydroxyles [-OH], et les groupes aliphatiques
[-CHm]. Les alcanolamines les plus communément
utilisées dans les applications industrielles du raffinage sont :
> Monoéthanolamine (MEA) et Diglycolamine (DGA) :
amines primaires;
> Diéthanolamine (DEA) et Diisopropanolamine (DIPA) :
amines secondaires ; > Triéthanolamine (TEA) et
Méthyldiéthanolamine (MDEA) : amines tertiaires ;
Figure 3 : Formules chimiques des
différents Alcanolamines
La charge liquide de l'unité de lavage aux amines est la
Diéthanolamine. Elle a pour rôle d'absorber l'H2S contenus dans
les gaz sales.
Les caractéristiques de la DEA pure sont :
> La densité à 20°C = 1.097
> Le point de congélation = 28°C
> Le point d'ébullition = 270°C
> Le poids molaire = 105 g/mol
- 13 -
La diéthanolamine (DEA) soluble dans l'eau est
utilisée diluée à 10% ce qui permet > D'abaisser son
point d'ébullition
> D'éviter qu'elle se fige dans les tuyauteries
> De diminuer sa viscosité.
II-3-3 Les produits obtenus
Après traitement des gaz dans l'unité de lavage des
gaz sales BP, MP, HP ; on obtient des gaz avec une teneur en H2S plus
faible.
La teneur maximale en H2S des gaz après traitement est
indiquée dans le Tableau 8.
Tableau 8 : Teneur en H2S dans les gaz
traités admissible à la sortie de l'unité U 88
GAZ TRAITES TENEUR en H2S (ppm mole) MAXIMUN
Gaz BP Désulfuré <20
Gaz M P Désulfuré <20
Gaz HP Désulfuré <20
Ces produits obtenus après leur passage dans
l'unité U88 sont soit envoyés vers la DHC ou la CENTRALE selon
les besoins de chacune de ces unités.
II-4 Schéma de principe de l'unité (Voir
annexe 1 & 2)
L'unité de lavage section 2 se compose
principalement de deux types de colonnes.
> Les colonnes d'absorptions 88C11 ;
88C12 ; 88C13 dans lequel l'H2S est
absorbé par une solution d'amine pauvre.
> La colonne de régénération
88C14 qui libère l'H2S de la solution d'amine riche et
redonne une solution d'amine pauvre.
L'unité U88 peut être divisé en 4 parties
:
> La partie lavage des gaz BP comprenant les ballons
pièges 88B15 -88B16 et la colonne
88C13.
> La partie lavage des gaz MP comprenant les ballons
pièges 88B13-88B14 et la
colonne 88C12.
> La partie lavage des gaz HP comprenant les ballons
pièges 88B11-88B12 et la colonne
88C11.
> La partie régénération comprenant la
colonne de régénération 88C14 elle sert
à éliminer l'H2S contenu dans l'amine riche venant des
absorbeurs
- 14 -
Description succincte de l'unité U88 (Voir annexe
1 & 2)
> Les gaz sales issus des origines diverses venant des
dégazages des ballons des unités de la SIR (HSK et DHC) arrivent
à U88 dans les ballons séparateurs de condensats
(88B15-88B13-88B11) où les molécules lourdes
(C4-C5) d'hydrocarbures sont piégées.
> Les fonds des ballons séparateurs de condensats
(88B15-88B13-88B11) sont envoyés vers le ballon de
purge 88B20
> Les gaz sales issus des ballons séparateurs de
condensats sont envoyés au niveau des colonnes d'absorptions
(88C13-88C12-88C11)
> L'H2S des gaz sales est absorbé dans les absorbeurs
par la DEA pauvre en H2S.
> Les fonds des absorbeurs
(88C13-88C12-88C11) sont envoyés vers le ballon de
dégazage 88B17. Ce ballon sert à préparer
la charge du régénérateur en éliminant de la DEA
riche en H2S, les gaz résiduaires issus des différentes
absorptions au niveau des absorbeurs.
> Les gaz désulfurés issus des absorbeurs
sont envoyés dans les ballons séparateurs d'entraînement
(88B16-88B14-88B12) pour éviter l'entraînement de
DEA avec ceux-ci.
> Les fonds des ballons séparateurs
(88B16-88B14-88B12) d'entraînement sont envoyés
vers le ballon de purge 88B20.
> Les gaz désulfurés basse pression (BP) issus
du ballon séparateur d'entraînement 88B16 sont
envoyés au réseau fuel gaz au niveau de la centrale.
> Les gaz désulfurés moyenne pression (MP)
issus du ballon séparateur d'entraînement 88B14
sont envoyés au réseau hydrogène en charge A au niveau de
la DHC.
> Les gaz désulfurés haute pression (HP) issus
du ballon séparateur d'entraînement
88B12 sont envoyés au réseau
hydrogène en charge B au niveau de la DHC.
> La DEA chargée en H2S issue du ballon de
dégazage 88B17 est
régénérée au
niveau de la colonne de régénération
88C14.
> L'H2S issus de la colonne de
régénération est envoyé à la torche acide ou
vers l'usine à soufre non fonctionnelle actuellement.
- 15 -
II-5 La description du procédé
Parmi les procédés de purification, le
procédé de traitement par absorption chimique est largement
utilisé dans l'industrie du pétrole et du gaz. Les alcanolamines
sont souvent utilisées comme solvants extracteurs des gaz acides (H2S,
CO2). Ces solvants ne sont pas utilisés seuls, ils sont dilués
dans de l'eau dans des concentrations suffisantes pour obtenir la
basicité nécessaire à la réaction avec les gaz
acides.
Le principe du procédé est le suivant (Voir
Figure 4): On injecte, en bas de colonne de l'absorbeur, le
gaz riche contenant le soluté (H2S). L'amine pauvre comme solvant
descend la colonne à contre-courant et absorbe l' H2S à travers
les plateaux de la colonne. On obtient en haut de colonne un gaz pauvre en H2S,
et en bas de colonne une amine riche en H2S. Celle-ci traverse d'abord un
échangeur de chaleur côté calandre, et se réchauffe
d'avantage. Elle arrive au régénérateur et descend
à contre-courant d'une vapeur d'eau générée par un
rebouilleur. L'amine riche s'appauvri en H2S, traverse l'échangeur
côté tube, se refroidi et retourne à l'absorbeur comme
solvant pur. La vapeur d'eau chargée en H2S sort du
régénérateur par le haut de colonne.
Une fois condensée et passée au ballon de
reflux, l'eau liquide revient au régénérateur et le
l'hydrogène sulfuré H2S, toujours gazeux, est recueilli dans une
unité de soufre comme un distillat ou est brûlé à la
torche.
En conclusion : dans l'absorbeur, le soluté H2S est
absorbé par l'amine; dans le régénérateur, le
soluté est désorbé de l'amine par strippage.
Figure 4: Schéma simplifié du
procédé d'une unité de lavage aux amines
- 16 -
II-5-1 Le procédé d'absorption
Les gaz acides comme H2S et CO2 se dissocient dans un milieu
aqueux pour former un acide faible. Les amines, étant des bases
organiques faibles, elles se combinent chimiquement avec les gaz acides pour
former des complexes acido-basiques.
Le procédé principal consiste à absorber
l'H2S contenu dans les charges à traiter par la mise en contact de la
charge acide faible et du diéthanolamine base faible (DEA).
Le principe consiste à laver dans une colonne par
passage à contre courant de la DEA par le haut et par la charge gazeuse
par le bas à basse température et à haute pression
partielle d' H2S.On utilise la solubilité de l' H2S dans la solution
d'amine pour effectuer la séparation gaz raffinerie-H2S.
Le procédé est basé sur les
équilibres (1) et (2).
représente le radical H OH
A basse température et à haute pression de H2S,
la réaction exothermique de formation de sel est réalisée
(absorption). Cette réaction est exothermique, elle est favorisée
par l'augmentation de la pression et la diminution de la température.
II-5-2 Le procédé de
régénération
Le procédé par lequel la DEA est
régénérée consiste à porter à basse
pression et haute température la solution de DEA riche en H2S au point
d'ébullition des sels pour qu'il y ait décomposition et
libération de l'H2S.
La réaction chimique suivante est la réaction qui
se produit pendant la régénération. Ce sont les
réactions inverses de l'absorption (3) et (4)
qui se produisent :
(3)
?
(4)
La réaction est favorisée par :
> une diminution de la pression
> une augmentation de la température
On est toutefois limité par des réactions de
dégradation de l'amine qui se produit à partir de
180°C.
- 17 -
II-6 La description sommaire des circuits du
procédé
L'on rappelle que l'unité U88 section 2
peut être divisée en 4 circuits ou sections spécifiques qui
sont :
> La section absorbeur BP > La section absorbeur MP >
La section absorbeur HP > La section colonne de
régénération
II-6-1 La section absorbeur BP (Voir annexe
1)
Les gaz BP riches en H2S arrivent par différence de
pression dans le ballon séparateur de condensats 88B15
prévu pour réduire le risque d'entraînement des
hydrocarbures liquides dans la colonne d'absorption 88C13.Les
gaz issus de ce ballon 88B15 vont dans la colonne d'absorption
88C13 ou ils sont débarrassés de l'H2S par la
solution d'amine pauvre.
Les gaz désulfurés issus du sommet de l'absorbeur
88C13 passent ensuite à travers le ballon
séparateur 88B16 prévu pour limiter les
entraînements d'amines.
Les gaz BP désulfurés issus du ballon
88B16 sont envoyés vers le réseau fuel gaz sous
contrôle de pression.
La solution d'amine riche chargée en H2S est recueillie
en fond de l'absorbeur 88C13 puis est envoyée sous
contrôle de niveau vers le ballon de dégazage 88B17
qui sert à préparer la charge du
régénérateur.
II-6-2 La section absorbeur MP (Voir annexe
1)
Les gaz MP riches en H2S arrivent grâce à la
différence de pression dans le ballon séparateur de condensats
88B13 prévu pour réduire les risques
d'entraînement des hydrocarbures liquides dans la colonne d'absorption
88C12.Les gaz issus de ce ballon 88B13 vont
dans la colonne d'absorption 88C12 où ils sont
débarrassés de l'H2S par la solution d'amine pauvre. Les gaz
désulfurés issus du sommet de l'absorbeur 88C12
passent ensuite à travers le séparateur 88B14
prévu pour limiter les entraînements d'amines.
Les gaz MP désulfurés issus du ballon 88B14
sont envoyés vers l'unité d'hydrogène U86 (charge
A) à la DHC.
La solution d'amine riche chargée en H2S est recueillie en
fond de l'absorbeur 88C12 puis est envoyée sous
contrôle de niveau vers le ballon de dégazage
88B17.
- 18 -
II-6-3 La section absorbeur HP (Voir annexe
1)
Les gaz HP riches en H2S arrivent par différence de
pression dans le ballon séparateur de condensats 88B11
prévu pour réduire le risque d'entraînement des
hydrocarbures liquides dans la colonne d'absorption 88C11.Les
gaz issus de ce ballon 88B11 vont dans la colonne d'absorption
88C11 où ils sont débarrassés de l'H2S
par la solution d'amine pauvre.
Les gaz HP désulfurés issus du sommet de
l'absorbeur 88C11 passent ensuite à travers le ballon
séparateur 88B12 prévu pour limiter les
entraînements d'amines.
Les gaz HP désulfurés issus du ballon
88B12 sont envoyés vers l'unité
d'hydrogène U86 (charge B) de la DHC ou vers le réseau
fuel-gaz.
La solution d'amine riche chargée en H2S est recueillie
en fond de l'absorbeur 88C12 puis est envoyée sous
contrôle de niveau vers le ballon de dégazage
88B17.
II-6-4 La section de régénération
(Voir annexe 2)
La solution d'amine chargée en H2S venant du ballon
88B17 arrive par différence de pression dans
l'échangeur 88E11A/B pour être
préchauffée grâce à l'amine pauvre sortant du fond
de la 88C14 , puis sous contrôle de niveau, alimente la
colonne de régénération 88C14.
La chaleur de vaporisation nécessaire au stripping des
gaz acides de la solution d'amine riche est fournie par le rebouilleur
88E12. Celui-ci est alimenté sous contrôle
débit par la vapeur d'eau BP préalablement
désurchauffée par barbotage dans le ballon désurchauffeur
88B19. Les vapeurs de tête de la colonne de
régénération sont condensées dans
l'aérocondenseur 88EA12 puis recueillies dans le ballon
flash 88B18:
> La phase gazeuse riche en H2S est envoyée sous
contrôle de pression vers la torche pour être
brûlée.
> La phase liquide est reprise par la pompe de reflux
88P13A/B vers la colonne 88C14. La solution
d'amine pauvre en fond de la colonne 88C14 cédera ses
calories dans l'échangeur 88E11A/B à la solution
d'amine chargée en H2S. Puis elle est reprise et refoulée par la
pompe de recirculation 88P11A/B.
Sous contrôle de température de
l'aéroréfrigérant 88EA11 la solution
d'amine régénérée est envoyée vers les
absorbeurs 88C13 ,88C12, 88C11.
NB : Un dixième du débit de
circulation de la solution d'amine est filtré en permanence dans filtre
88FL11 pour éliminer les déchets et les sels
métalliques en suspension afin d'éviter le moussage de la
solution d'amine.
- 19 -
II-7 Les paramètres de contrôle du
procédé II-7-1 Dans l'absorbeur
II-7-1-1 La température
Le gaz à traiter, contenant le soluté H2S, de
l'hydrogène (H2) et l'ensemble des alcanes de C1 à C5, doit
être à une température supérieure à la
température de rosée de celui-ci dans le but de rester en phase
gazeuse à l'entrée de l'absorbeur.
En effet la présence d'hydrocarbure liquide au niveau des
absorbeurs entraîne le moussage de la solution d'amine.
II-7-1-2 La pression
L'absorption est favorisée à haute pression et
à basse température ; sans pour autant diminuer la tension de
vapeur du gaz. Ainsi une pression de 6 bars ou plus pourrait être
maintenue constante dans toute la colonne en négligeant les pertes de
charges dues à la présence des plateaux.
L: Le débit molaire de la solution d'amine.
G : Le débit molaire du gaz
K : La Constante d'équilibre du soluté.
On note enfin que le facteur d'absorption montre que
l'absorption est favorisée
lorsque :
> K est faible, donc à haute pression et basse
température
> Le rapport des débits molaires est
élevé.
On note aussi que dans l'absorbeur, la valeur de la pression et
celle de la température déterminent le coefficient
d'équilibre relatif à chaque constituant du gaz.
II-7-2 Dans le régénérateur II-7-2-1
La température
Contrairement à l'absorbeur, l'évaporation du
soluté (H2S) est favorisée à haute température. Le
rebouilleur génère une vapeur surchauffée à une
température élevée (125 oC). La vapeur d'eau et
le gaz soluté (H2S) en haut de colonne se trouvent à une
température approximative de 102 oC.
- 20 -
II-7-2-2 La pression
Une basse pression favorise l'évaporation. Ainsi, la
vapeur d'eau et le soluté gazeux H2S s'évaporent facilement. Une
pression de 0.9 bar en tête de colonne est correcte.
Un volume plus grand en contenance pour le
régénérateur favorise aussi cette chute de pression.
II-8 Les problq~mes engendrés par l'utilisation
des alcanolamines dans le procédé d'absorption
Plusieurs inconvénients surgissent du faite de
l'utilisation des amines pour l'extraction des gaz acides. Les principaux
problèmes, ayant des effets économiques importants, sont les
suivants :
> La dégradation chimique de
l'amine
Le contact des amines avec les gaz acides (H2S et CO2) conduit
à une série de réactions, parfois irréversibles,
formant ainsi des produits secondaires difficiles à éliminer,
comme les acides carboniques, des carbonates et bicarbonates.
> La corrosion
Différents facteurs peuvent contribuer à la
corrosion dans les unités de traitement aux amines :
> La concentration élevée des amines en phase
aqueuse,
> Le taux élevée de la charge de l'unité
en gaz acide,
> Les températures élevées,
> La formation de produits corrosifs après
dégradation de l'amine.
> Le moussage des amines par contact de ceux-ci avec des
hydrocarbures liquides.
> La perte d'amine
Diverses sources potentielles peuvent causer la perte des amines
dans les unités de traitement des gaz :
> La dégradation forte des amines,
> Les fuites sur le réseau de circulation des
amines,
> L'entraînement des amines au niveau de la colonne
d'absorption,
> La solubilisation des amines dans les hydrocarbures.
- 21 -
III- PRÉSENTATION DU THÈME
III-1 Situation du problème
Le réseau de lavage de gaz basse pression aux amines de la
raffinerie a été arrêté depuis l'an 2000 suite
à la formation de mousse au niveau de la colonne d'absorption 88 C
13.
Cette formation de mousse serait due à une arrivée
massive de condensats venant des unités en amont U 81(ballons 81B07
,81B07) ; U84 (ballons 84B04) et du ballon B2003 de HSK2. NB :
Le contact d'une solution d'amine avec des hydrocarbures liquides
entraîne le moussage de celle-ci.
Le réseau BP de l'unité U88 devrait être
normalement alimenté par le dégazage des ballons 81B09 ; 81B07 ;
84B04 de HSK3 et celui du ballon B2003 de HSK2.
Actuellement les dégazages des ballons 81 B09 ; 81 B07
; 84B04 de HSK3 riches en H2S sont envoyés au ballon B5001 de la
centrale sans traitement. Ceux du ballon B2003 de HSK2 alimentent directement
les fours de ce complexe.
III-2 Cahier de charges Tableau 9 : Cahier de
charges
STAGE
Intitulé du stage Remise en marche du réseau basse
pression de l'Unité de lavage des gaz
sales aux amines U88
CAHIER DE CHARGES
Opportunité du thème
|
· Estimation des débits de gaz BP produit par la
raffinerie.
· Fiabilité des installations du réseau BP de
U 88(Marche sans moussage de la solution d'amine).
· Valorisation des charges : combustible à faible
teneur en H2S.
· Amélioration de la sécurité et de la
protection de l'environnement.
· Amélioration de la conduite des unités.
|
|
Objectifs poursuivis
|
· Augmenter la capacité de traitement des gaz riches
en H2S de la raffinerie.
|
- 22 -
CHAPITRE 2: MATÉRIELS ET MÉTHODES
- 23 -
I-MATÉRIELS
I-1 Les indicateurs de la salle de
contrôle
La salle de contrôle est équipée
d'indicateurs pour permettre à l'opérateur tableau de pouvoir
réguler les paramètres qui influencent la bonne marche du
complexe (pression, température, niveau et débit).
Certains de ces indicateurs sont dotés d'une bande
verte munie d'une flèche verte qui signale la valeur de consigne et
d'une flèche rouge indiquant la mesure du paramètre en question.
La lecture faite sur les indicateurs de débit est multipliée par
un coefficient pour obtenir la valeur réelle du paramètre.
D'autres sont numériques et donnent la valeur des
différents paramètres en continue.
I-2 Le cahier des opérateurs
extérieurs
L'opérateur tableau est celui qui, depuis la salle de
contrôle, suit la marche des unités. Il régule les
paramètres opératoires et lorsque ceux-ci ne sont pas
actionnables en salle de contrôle, ordonne à l'opérateur
extérieur d'effectuer certaines manoeuvres. Il s'assure de
l'exécution des consignes d'exploitation.
Il relève six fois par jour, à des heures bien
spécifiées, les valeurs de certains paramètres. Celles-ci
sont consignées dans un cahier afin d'identifier les problèmes de
réglage. Ce cahier a permis de connaître la valeur de certains
paramètres en vue d'établir l'historique de marche de
l'unité.
I-3 Le cahier des relevés du chef de
quart
Le chef de quart est le premier responsable de l'équipe
du quart. A ce titre, il organise l'exécution des manoeuvres courantes
sur le terrain en vue de respecter les consignes pour la qualité des
produits. Il veille à la sécurité des personnes et des
équipements.
Il consigne dans son cahier, les différentes manoeuvres
opérées pendant son quart et les différents
paramètres utiles pour apprécier la qualité des produits.
Ce cahier a permis également de connaître la valeur de certains
paramètres qui interviennent dans l'étude.
- 24 -
I-4 Les fiches de spécifications
Ces fiches donnent les caractéristiques de chaque
équipement présent sur le site. Elles permettent
d'appréhender les conditions optimales d'utilisation de
l'équipement .Ces fiches ont permis de vérifier le bon
fonctionnement de certains équipements notamment celui des ballons 88B13
; 88B15 et de la colonne d'absorption 88C13.
I- 5 Le logiciel Aspen
Afin de connaître à chaque instant
l'évolution des paramètres opératoires de ses complexes,
la SIR s'est dotée d'un serveur dynamique appelé Aspen. Il donne
un accès rapide aux données en temps réel et aux
données archivées. Ces dernières peuvent être des
valeurs de température, de pression ou encore de débit. A partir
de ce serveur il est possible de faire l'historique sur la marche des
unités pour connaître les caractéristiques des gaz BP.
I- 6 Le logiciel de simulation PRO II
PROII est un logiciel de simulation statique assisté par
ordinateur pour les procédés en génie chimique en
général et en particulier ceux relatifs au traitement du
pétrole.
Effectuer une simulation sur PRO II, c'est :
> schématiser le processus ;
> définir les différents composants ;
> définir le modèle thermodynamique ;
> définir l'alimentation ;
> définir les conditions opératoires.
L'interface graphique de ce logiciel guide l'utilisateur dans
l'exécution de sa simulation par la couleur des bordures des
icônes et des cases.
Le logiciel PRO II a été utilisé pour
simuler le comportement des dégazages vers notre réseau (phase,
température, pression).
I-7 Le logiciel Microsoft Excel
L'utilisation du logiciel Microsoft Excel répond au souci
d'automatiser nos calculs et tracer les graphiques.
- 25 -
II-MÉTHODES : Le diagramme d'Ishikaw
Le diagramme de cause à effet ou diagramme d'Ishikawa
est une démarche qui permet d'identifier les causes possibles d'un
problème ou un défaut (effet). Il convient ensuite d'agir en
mettant en place des actions correctives appropriées. Ce diagramme a
été inventé par Ishikawa Kaoru, « père »
des cercles de Qualité.
Le diagramme d'Ishikawa se présente sous la forme d'un
graphique en arêtes de poisson. Dans ce dernier, sont classées par
catégorie les causes selon la loi des 5 M (Matière, Main
d'oeuvre, Matériel, Méthode, Milieu).
Il se construit en cinq étapes :
> étape 1. placer une flèche horizontalement,
pointée vers le problème identifié ou le but
recherché ;
> étape 2. regrouper par exemple, les causes
potentielles en familles, appelées communément les 5M (Voir
Figure 5);
> étape 3. tracer les flèches secondaires
correspondant au nombre de familles de causes potentielles identifiées,
et les raccorder à la flèche principale. Chaque flèche
secondaire identifie une des familles de causes potentielles ;
> étape 4. inscrire sur des minis flèches, les
causes rattachées à chacune des familles. Il faut veiller
à ce que toutes les causes potentielles apparaissent ;
> étape 5. rechercher parmi les causes potentielles
exposées, les causes réelles du problème identifié
;
Un aperçu de ce diagramme est donné par la
Figure 5
Machines
Matières
Main d'oeuvre
Milieu
Méthode
EFFET
Figure 5: Diagramme d' Ishikawa
- 26 -
Les données sur les paramètres de l'unité
U88 lorsque celle-ci fonctionnait anormalement étant inexistante ;
l'historique du réseau BP n'a pu être effectué.
Celui-ci a été arrêté depuis l'an 2000
pour cause de moussage récurrent de la solution d'amine alimentant ce
réseau.
L'étude consistant à la remise en marche du
réseau BP de l'unité U88, n'ayant pas de données relatives
au mauvais fonctionnement de ce réseau. Ces données qui devraient
normalement permettre de déceler le problème qu'avait le
réseau BP de l'unité U88 et de proposer des solutions
appropriées.
Le travail consistera à recenser toutes les causes
possibles pouvant entraîner un moussage de la solution d'amine sur le
réseau BP de l'unité U88.
Une fois recensées ces causes seront analysées afin
de déterminer si celles-ci peuvent survenir lors de la future remise en
marche du réseau BP.
Il est à souligner que pratiquement toutes les causes
de moussage se rapportent à la matière. Ainsi, les flèches
sur notre diagramme ne représentent pas des familles de causes mais
directement les causes.
On terminera l'étude par des propositions de solutions
pour une remise en marche du réseau basse pression.
- 27 -
CHAPITRE 3: RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
- 28 -
I-ANALYSE DES POSSIBILITÉS DE REMISE EN MARCHE
DU RÉSEAU BP DE L'UNITÉ U 88
I-1 Recensement de toutes les causes possibles de
moussage du réseau de lavage aux amines de gaz BP
Le principal problème des unités de lavage aux
amines est que les solutions d'amines ont tendance à mousser
lorsqu'elles, sont en contact avec des hydrocarbures liquides. Il s'agit d'un
problème grave car malgré tous les séparateurs
d'entraînement que l'on puisse installer, les solutions d'amines sortent
sous forme de mousse soit avec le gaz traité, soit avec l'H2S dans la
colonne de régénération.
Dans le cas précis du réseau BP les causes pouvant
entraîner le moussage de la colonne 88C13 sont numérotées
de [1] à [11] (voir Figure 7).
NB: Voir annexe 1 & 2 pour
les équipements citez ci-dessous, excepté les ballons 81B07 ;
81B09 ; 84B04
> Cause n° [1] à n° [4] elles sont dues
à l'arrivée de condensats venant des unités en amont U81,
U84 et HSK 2, ce qui peut être le fait d'une mauvaise séparation
au niveau des ballons séparateurs de condensats 81 B07 ; 81B09 ; 84B04,
B2003 avec une augmentation anormale du niveau de ces ballons.
> Cause n° [5] elle est due à des purges non
régulières au niveau du ballon 88B15. Ce ballon qui devrait
normalement stopper l'envoi de condensats vers la colonne 88C13. Une purge non
faite sur ce ballon entraînera une accumulation de condensats dans
celui-ci et un entraînement de ces condensats vers la colonne 88 C 13.
> Cause n° [6] elle est due à un débit
de gaz trop élevé envoyé vers le réseau BP, ce
réseau ayant une capacité hydraulique de 4,827t/h. Un
débit de gaz supérieur à cette capacité à
l'entrée de ce réseau entraînera un disfonctionnement de
celui-ci pouvant conduire au moussage de la solution d'amine.
> Cause n° [7] c'est le fait de la réaction des
amines avec des oxydes de fer. Pour l'éviter il est nécessaire de
filtrer 10% de la solution d'amine en circulation.
- 29 -
> Cause n° [8] elle est due à une modification
brusque du débit de gaz à traiter. Il est nécessaire que
le débit de gaz vers la colonne d'absorption soit constant ou du moins
subisse des variations lentes.
> Cause n° [9] L'engorgement de la colonne
d'absorption peut être une cause du moussage de la solution d'amine. Pour
qu'un plateau travaille correctement, il est nécessaire que les sections
de passage prévues pour le liquide et la vapeur permettent effectivement
un écoulement régulier des deux phases.
Lorsqu'il y a entraînement excessif de liquide et
étranglement qui provoque une accumulation de ce dernier sur les
plateaux, on dit qu'il y a engorgement.
> Cause n° [10] elle est due à une
température de la DEA inférieure à la température
du gaz, il y a risque de condensation de ce gaz. En effet la température
de la DEA étant inférieure à celle du gaz, celui-ci
cédera de sa chaleur à la DEA en se condensant.
> Cause n° [11] elle est due au fait que le gaz
à traiter atteigne sa température de rosée à
l'entrée de l'absorbeur ; il se condense et réagit avec l'amine
pour former de la mousse.
- 30 -
[1] 81 B 07 ENVOIE DES CONDENSATS
[7] REACTION DES AMINES AVEC DES OXYDANTS
[2] 81 B 09 ENVOIE DES CONDENSATS
[8]CHANGEMENT RAPIDE DANS LES DEBITS DE GAZ
À TRAITER
[3] 84 B 04 ENVOIE DES CONDENSATS
[9] ENGORGEMENT AU NIVEAU DE LA COLONNE 88 C
13
[4] B 2003 ENVOIE DES CONDENSATS
[10] TEMPERATURE DEA < À
LA TEMPERATURE DU GAZ
[5] ABSCENCE DE PURGE DE 88 B 15
[11] LES GAZ SONT À
LEUR TEMPERATURE
DE ROSEE.
[6] DEBIT DE GAZ TROP ELEVES VERS 88
C13
MOUSSAGE DE U88 BP
Figure 7 : Diagramme d'Ishikawa des
différentes causes de moussage
- 31 -
I-2 Analyse des différentes causes de moussage du
réseau BP
I-2-1 Analyse des causes [1] à [4] : les ballons
81B07, 81B09, 84B04
et B2003 envoient des condensats sur le réseau
BP
La vérification que ces ballons pourraient envoyer des
condensats sur le réseau BP se fera par l'analyse du niveau
d'hydrocarbure liquide dans ces ballons.
Le complexe HSK2 étant en arrêt, je n'ai pas pu
estimer les niveaux et débits de dégazages du
10
ballon B2003 : celui-ci alimente directement les fours de ce
complexe en combustible.
Pour ces ballons la cible du niveau d'hydrocarbure est de 50%.
On se base sur le fait qu'une montée anormale du niveau d'hydrocarbure
liquide dans ces ballons pourrait être la cause d'arrivée de
condensats sur le réseau BP.
Pendant la période du 01/01/2008 au 14/02/2008 la moyenne
des niveaux des ballons 81 B07et 81B09 est de 54%, celle du ballon 84B04 est de
44%.
Ces résultats (Figure 8) montre que le
niveau moyen des ballons est autour de la cible 50% mais ceci n'exclut pas une
montée brusque du niveau d'hydrocarbure dans ces ballons comme 0 celui
du 81B07 le 05/01/2008.
Figure 8 : Niveau des ballons en %
- 32 -
I-2-2 Analyse de la cause [5] : Purge non
régulière de 88B15
Concernant la cause [5] cette situation est évitable
grâce à l'intervention des opérateurs extérieurs en
effectuant des purges régulières sur ce ballon. 1 L'intervention
de l'opérateur tableau est aussi importante grâce à la
surveillance de l'alarme de niveau 88LAH009 qui s'allume lorsque le niveau
d'hydrocarbure liquide dans le ballon 88B15 devient important.
I-2-3 Analyse de la cause [6] : Débit de charge du
réseau BP supérieure à la capacité maximum du
réseau
La démarche concernant la cause [6] consistera à
vérifier que les débits de gaz venant des ballons de
dégazages 81B09 ; 81B07 ; 84B04 ; B2003 vers le réseau BP sont
inférieurs ou égaux à la capacité maximale de
traitement de gaz de celui-ci (4.827t/h).
Le complexe HSK2 étant en arrêt le débit
de dégazage moyen du ballon B2003 n'a pu être 0 estimé. Le
dégazage du ballon B2003 alimente directement les fours de ce complexe
en combustible.
Figure 9 : Estimation des débits de gaz
BP produit par la raffinerie
- 33 -
J'ai pris les débits de dégazage sortant de 81B09 ;
81B07 ; 84B04 qui devraient alimenter le réseau BP (Voir Figure
9).
On note que le débit moyen de gaz BP sortant de ces
ballons est de 6,53 t/h tandis que les débits de
charges moyens des unités U81 et U84 étaient respectivement de
260 t/h et 28 t/h.
La section BP supporterait donc difficilement ce débit
car elle a été dimensionnée pour un débit maximum
de 4,827 t/h. L'excès de débit de charge est de 35 % en plus par
rapport aux 4,827t/h.
I-2-4 Analyse de la cause [7] : Réaction des
amines avec des oxydants
L'unité U88 possède un filtre 88FL11 dont le
rôle est de filtrer 10% de la solution d'amine circulant en permanence.
L'amine et l'H2S sont des produits corrosifs, ils s'attaquent aux installations
produisant des oxydes de fer ; la présence de particules de fer dans la
solution d'amine provoque le moussage de celle-ci.
Actuellement ce filtre fonctionne normalement et les
absorbeurs M P et HP sont en marche stables. La capacité de ce filtre
est de 10 t/h de DEA, alors que la quantité de DEA en circulation durant
la période du 1/01/2008 au 14/02/2008 est d'une moyenne de 36 t/h ; ce
filtre est adapté à ce débit.
I-2-5 Analyse de la cause [8] : La température des
gaz est égale à la température de rosée de ceux-III
l'eltILplIGIIMEORILEIKILIVJEIE&13
Pour la vérification de cette cause, les chromatographies
des dégazages des ballons 84B04 ; 81B07 et 81B09 seront
utilisées.
Les différentes possibilités de dégazage
vers l'absorbeur 88 C 13 sont les suivants :
> Dégazage de 81B07
> Dégazage de 81B09
> Dégazage de 84B04
> Dégazage de 81B07 + 81B09,
> Dégazage de 81 B07 + 84B04,
> Dégazage de 84B04 + 81 B09,
> Dégazage de 84B04 + 81 B09 + 81 B07,
- - 34 --
Tous ces ballons n'ayant pas toujours des dégazages
réguliers vers le réseau BP ; tous les cas possibles de
dégazages seront analysés. On aura donc à
déterminer 7 températures de rosée. Pour la
détermination des températures de rosée il faut :
> Les chromatographies des dégazages de 81B07 ; 81B09 ;
84B04.
> Les températures et les débits moyens des
dégazages.
> La pression à l'entrée de l'absorbeur.
> Le logiciel PRO II qui servira à simuler le gaz dans
les conditions de température et de pression du réseau BP.
La simulation sur PRO II permettra de déterminer la
température de rosée des différents dégazages et
les phases dans lesquelles ceux-ci se trouveront.
I-2-5-1 Les chromatographies des
dégazages
Les résultats (Tableau 10) des analyses
du laboratoire des gaz sont les suivantes : Tableau 10 :
Chromatographie des dégazages de 81 B07, 81 B09 et 84B04
Chromatographie % mol
|
81B07
|
81B09
|
84B04
|
112
|
41.34
|
0.17
|
10
|
C1
|
6.65
|
2.08
|
23
|
C2
|
8.39
|
11.08
|
28
|
C3
|
19.47
|
30.81
|
12
|
IC4
|
8.56
|
54.29
|
3
|
NC4
|
15.59
|
1.03
|
3
|
C5
|
0
|
0.04
|
0
|
112S
|
0
|
0.5
|
20
|
PM
|
26.98
|
27
|
27.2
|
En ce qui concerne les autres cas de figure notamment les
chromatographies de :
>
|
81B07
|
+ 81B09,
|
|
>
|
81B07
|
+ 84B04,
|
|
>
|
84B04
|
+ 81B09,
|
|
>
|
84B04
|
+ 81B09
|
+ 81B07,
|
Le principe suivant est utilisé pour déterminer
leurs compositions molaires :
Avec le composant
: le débit de dégazage du ballon (1) contenant le
composé : le débit de dégazage du ballon (2) contenant le
composé
- 35 -
On obtient les résultats suivants :
L'enssemble des dégazages de ces ballons (Tableau
11) comportent plus de 33% de C4 sauf ceux de 81 B07+84B04.
Tableau 11 : Estimation des chromatographies des
possibilités de dégazages
Chromatographie % mol
|
81B07+81B09
|
81B07+84B04
|
81B09+84B04
|
81B07+81B09+84B04
|
112
|
15,76
|
33,92
|
1,75
|
15,16
|
C1
|
3,81
|
10,59
|
5,45
|
5,86
|
C2
|
10,06
|
13,11
|
13,82
|
11,98
|
C3
|
26,52
|
17,73
|
27,83
|
25,00
|
IC4
|
36,97
|
7,25
|
46,11
|
33,39
|
NC4
|
6,54
|
12,61
|
1,35
|
6,17
|
C5
|
0,31
|
4,80
|
3,64
|
2,41
|
112S
|
0,02
|
0,00
|
0,03
|
0,02
|
PM
|
26.99
|
27,3
|
27,3
|
27,1
|
I-2-5-2Les températures, débits et pression
des gaz à l'entrée de l'absorbeur
Les débits et les températures sont des moyennes
estimées pendant la période du 1/01/2008 au 14/02/2008
(Tableau 12).
La pression de 6 bars est celle de l'entrée de l'absorbeur
88C13
Tableau 12 : Estimation des températures
des possibilités de dégazages
GAZ VENANT DE
|
Débit t/h
|
T°C
|
P° bar
|
81B07
|
2.4
|
42
|
6
|
81B09
|
3.94
|
32
|
6
|
84B04
|
0.8
|
32
|
6
|
81B07 + 81B09
|
6.34
|
36,29
|
6
|
81B07 + 84B04
|
3.2
|
39,90
|
6
|
84B04 + 81B09
|
4.74
|
32
|
6
|
84B04 + 81B09 + 81B07
|
7.14
|
35,84
|
6
|
En ce qui concerne les températures des dégazages
de : 81B07 + 81B09 ; 81B07 + 84B04 ; 84B04 + 81B09 ; 84B04 + 81B09 +
81B07 celles -ci seront déterminées selon le principe
suivant :
Dans le cas d'un mélange de plusieurs fluides de
température Ti, l'énergie calorifique apportée par chacun
des fluides est mise en commun.
- 36 -
La température finale T peut donc se calculer par :
Où Ci est la capacité calorifique du gaz
i et mi sa masse.
La détermination des capacités calorifiques des gaz
de 81 B07 ; 81 B09 ; 84B04 se fera grâce au logiciel PRO II.
> 81 B07 Cp =0.5290 Kcal/Kg .C
> 81 B09 Cp =0.4309 Kcal/Kg.C > 84B04
Cp =0.4214 Kcal/Kg.C
I-2-5-3 La détermination des différentes
températures de rosée grâce à
la simulation sur PRO II
Cette simulation à pour objectif de déterminer
dans les 7 possibilités d'alimentations du réseau BP de
l'unité U 88 ; le comportement de ces dégazages aux
températures et pressions du réseau et de la colonne 88 C 13.
Pour chaque cas je déterminerai :
> La température de rosée du mélange
à la pression du réseau (Dew point temperature at stream
pressure).
> La pression de rosée du mélange à la
température du réseau (Dew point pressure at stream
temperature).
> la phase du mélange.
NB : Les lignes de gaz BP n'étant pas
calorifugées, on se mettra dans les conditions les plus
défavorables pour la simulation sur PRO II :
Température du gaz = Température extérieure
ambiante = 30°C
- 37 -
Tableau 13 : Résultats des simulations
sur PRO II des différentes possibilités de dégazages
Name
|
81B09 vers 88C 13 BP
|
81B09 vers 88C 12 MP
|
81B07 vers 88C 13 BP
|
84B04 vers 88C 13 BP
|
81B07+81B09 vers 88C 13 BP
|
81B07+84B04 vers 88C 13 BP
|
84B04+81B09 vers 88C 13 BP
|
81B07+81B09+84B04 vers 88C 13 BP
|
Temperature (°C)
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
Pressure (bar)
|
6
|
16
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
Flowrate (kg/h)
|
3940
|
3940
|
2400
|
800
|
6340
|
3200
|
4740
|
7140
|
Phase
|
Vapor-Liquid
|
Liquid
|
Vapor
|
Vapor
|
Vapor
|
Vapor
|
Vapor
|
Vapor
|
Thermodynamic system
|
AMIN
|
AMIN
|
AMIN
|
AMIN
|
AMIN
|
AMIN
|
AMIN
|
AMIN
|
Liquid Mole Fraction
|
0.02
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Vapor Mole Fraction
|
0.98
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Dew Point Pressure at Stream T (bar)
|
5,97
|
5.97
|
17
|
32,2
|
8.8
|
19
|
9
|
9,6
|
Dew Point Temperature at Stream P
|
30,2
|
66,8
|
9,6
|
-15,7
|
23
|
4,9
|
25,1
|
20,1
|
(°C)
- 38 -
Gaz venant de 81B09 vers U88 réseau BP
On note:
> Que le fluide est à 98 % en phase gazeuse.
> Que les premières gouttes de condensats apparaissent
à une pression de 5.97 bars si le gaz reste à
T=30°C.
> Qu'elles apparaissent aussi à une température
de 30.2°C si la pression reste constante à 6
bars.
NB : Le dégazage de 81 B 09 peut se
faire sur le réseau BP ou sur le réseau MP .Selon les
opérateurs tableaux celui-ci se fait sur le réseau BP car
lorsqu'on dégaze 81 B 09 sur le réseau MP on note une
arrivée massive de condensats.
Une simulation du comportement des dégazages de 81B09
vers le réseau MP de U88 donne le résultat suivant : L'enssemble
du dégazage est en phase liquide avec une température de
rosée de 66.8°C. La simulation confirme les observations faites par
les opérateurs tableaux.
Gaz venant de 81B07 vers U88
On note:
> Que le fluide est en phase gazeuse.
> Que les premières gouttes de condensats apparaissent
à une pression de 17 bars si le gaz reste à
T=30°C.
> Elles apparaissent aussi à une température de
9.6°C si la pression reste constante à 6 bars.
Gaz venant de 84B04 vers U88
On note:
> Une absence de condensats dans le gaz.
> Que les premières gouttes de condensats apparaissent
à une pression de 32.2 bars si le gaz reste à
T=30°C.
> Q u'elles apparaissent aussi à une température
de -15.7°C si la pression reste constante à 6
bars.
Gaz venant de 81B07 + 81B09 vers U88
On note:
> Que la phase du dégazage est à 100% en phase
vapeur.
> Que les premières gouttes de condensats apparaissent
à une pression de 8.8bars si le gaz reste à
T=30°C.
> Q u'elles apparaissent aussi à une température
de 23°C si la pression reste constante à 6
bars.
- 39 -
Gaz venant de 81B07 + 84B04 vers U88
On note:
> Que le fluide est en phase gazeuse avec une absence de
condensats.
> Que les premières gouttes de condensats apparaissent
à une pression de 19 bars si le gaz reste à
T=30°C.
> Q u'elles apparaissent aussi à une température
de 4.9 °C si la pression reste constante à 6
bars.
Gaz venant de 84B04 + 81B09 vers U88
On note:
> Que le dégazage se fait sans condensation de gaz sur
la ligne.
> Que les premières gouttes de condensats apparaissent
à une pression de 9 bars si le gaz reste à T=30C.
> Q u'elles apparaissent aussi à une température
de 25.12°C si la pression reste constante à 6 bars.
Gaz venant de 84B04 + 81B09 + 81B07 vers U88
On note:
> Une absence de condensats dans le gaz.
> Que les premières gouttes de condensats apparaissent
à une pression de 9.6 bars si le gaz reste à
T=30°C.
> Q u'elles apparaissent aussi à une température
de 20.1°C si la pression reste constante à 6
bars.
Sur les sept (7) possibilités de dégazages vers
le réseau BP de l'unité U88, six (6) se font en phase gazeuse
avec une absence de phase liquide pouvant conduire au moussage de la solution
d'amine. La pression du réseau BP et celle de la colonne étant
régulé à 6 bars. On note que la température de
rosée de ces dégazages est en dessous de 26°C sauf dans le
cas du dégazage de 81 B09 où elle est de 30.2C.
Le dégazage de ce ballon aurait donc une
probabilité plus élevée de produire des condensats puisque
sa température 30° C, est inférieure sa température
de rosée 30.2° C.
- 40 -
I-2-6 Analyse de la cause [9] : La température de la
DEA est inférieure à la température du gaz
Pour éviter une condensation des gaz lors de leur lavage
dans la colonne 88 C 13 normalement la DEA doit avoir une température
supérieure à la température du gaz à laver.
Un refroidissement des gaz à laver à cause d'une
DEA plus froide que ceux-ci aura tendance à provoquer la condensation
des gaz dans la colonne 88 C13.
Pour faire face à ce problème normalement la
T°C DEA -T°C GAZ > + 5°C ; Ce principe doit être
respecté aussi bien pour les gaz BP que MP et HP.
Il le sera si l'on remettait en marche le réseau BP de
U88 ; puisque la température moyenne de la DEA durant la période
du 1/01/2008 au 14/02/2008 était de 42°C et celle des gaz BP venant
des unités en amont se situait autour de 35°C.
Il faut noter que la DEA en circulation est la même pour
les réseaux BP, MP, HP.
I-2-7 Analyse de la cause [10]: Engorgement au niveau des
plateaux de la colonne 88 C13
Pour qu'un plateau travaille correctement, il est
nécessaire que les sections de passage prévues pour le liquide et
la vapeur permettent effectivement un écoulement régulier des
deux phases. Lorsqu'il y a entraînement excessif de liquide, et
étranglement qui provoque une accumulation de ce dernier sur les
plateaux, on dit qu'il y a engorgement.
L'engorgement est caractérisé par un facteur
appelé : facteur d'engorgement (F).
Pour un fonctionnement correct des plateaux, ce facteur
d'engorgement doit être inférieur à 80%. Après avoir
entré les paramètres géométriques de la colonne et
les débits d'amines et de gaz en circulation, le logiciel PROII permet
de constater que la colonne à été normalement
dimensionnée pour un débit de gaz de 4.827 t/h ; le facteur
d'engorgement des plateaux est de 60% donc inférieure à la limite
de 80%.
I-2-8 Analyse de la cause [11] : Changement rapide dans
les débits de gaz à traiter
Cette cause est difficilement vérifiable puisque le
réseau BP est en arrêt. Il est souhaitable de stabiliser les
débits de gaz à traiter vers le réseau BP afin
d'éviter les risques de moussage.
- 41 -
Sur les onze (11) causes de moussage pouvant se produire sur le
réseau BP, l'on remarque après les analyses que deux (2) sont
pertinentes :
-La quantité de gaz BP produit actuellement par la
raffinerie est supérieure à la capacité de traitement de
l'unité.
-La température de rosée du ballon 81 B 09 est
de 30,2°C alors que ce ballon à une température de
32°C. Les lignes du réseau BP n'étant pas
calorifugées, ce gaz risque d'atteindre sa température de
rosée par simple refroidissement lors de son transport vue que la
température ambiante extérieure est en moyenne de 30°C.
La suite de l'étude consistera à adapter les
nouveaux débits de dégazages de gaz BP produit par la raffinerie
au réseau basse pression de l'unité U88 et par la suite à
proposer des solutions pour un dégazage de 81B09 sans qu'il atteigne sa
température de rosée.
Enfin je terminerai par des propositions de solutions dans
l'immédiat pour une remise en marche du réseau BP.
- 42 -
II ÉTUDES DES POSSIBILITÉ6lT 0$ 8 * 0 ( 1
7 $ 7 , 2 1 lT ( lL$ l&$ 3$ &, 7 É DE TRAITEMENT DU
RÉSEAU BP DE 4.827t/h à 7.5 t/h
L'étude précédente ayant montré
que la capacité de traitement des gaz BP est inférieure à
la production de ce type de gaz par la raffinerie. Cette partie de
l'étude de remise en marche du réseau BP consistera à
recenser les modifications à apporter au réseau BP dans le but
d'augmenter sa capacité de traitement de gaz BP de 4.827 t/h à
7.5 t/h.
Avant cela, la détermination des nouveaux débits de
solution d'amine à mettre en circulation est nécessaire.
II-1 Détermination itulnouCil-FulitIEBlit'Fr Inl-
à mettre en circulation
Le tableau 14 donne les débits de gaz
et de DEA à mettre en circulation. On note que selon la CPE (Consigne
permanente d'exploitation) les débits de gaz et d'amine doivent
respecter la consigne suivante :
Avec
> L est de débit massique de solvant (solution
d'amine)
> G est le débit massique du gaz
contenant le soluté à extraire (gaz contenant l'H2S)
Tableau 14: Les débits de gaz et les
débits d'amines à mettre en circulation
|
|
|
DEBIT (t/h)
|
DEBIT DE DEA (t/h)
|
GAZ BP
|
5
|
25
|
SURPLUS GAZ BP
|
2,5
|
12,5
|
GAZ MP
|
9,3
|
46,5
|
GAZ HP
|
1,3
|
6,5
|
TOTAL DES DEBITS
|
18
|
90
|
BILAN :
Les débits de gaz BP seront de 7.5 t/h ce qui correspond
à un débit d'amine de 37.5 t/h. Le débit total de DEA
à mettre en circulation sera de 90 t/h.
- - 43 --
II-2 Vérifications des lignes
La vérification des lignes passe par le contrôle de
:
> La vitesse de circulation des fluides dans la ligne, pour
éviter la formation de charges électrostatiques dans le circuit
en cas de vitesses trop élevées.
> La norme UOP (Universal Oil Product) impose une vitesse
inférieure à 3.55 m/s pour les
liquides et une vitesse limite pour les gaz de
Avec , la masse volumique (lb/ft3) On calcule :
La vitesse dans la ligne,
m
D
> , la masse volumique en kg/m3 et V, la vitesse en
m/s. Les paramètres pris en compte sont :
> Le diamètre D de la ligne indiqué sur les DAO
de l'unité; > La masse volumique donnée par PRO II ;
> Qm est le débit massique en Kg/s ;
Les résultats sont consignés dans le
Tableau 15
Les lignes de gaz sont les lignes :
6».HC.88.201.1.B01 - 6'.HC.88.202.1.B01- 6'.HC.88.203. 1 .B01 -
6'.HC.88.203.1 .B02 - 6».HC.88.208.2.B01
Les lignes de gaz sont des lignes de diamètre
6''.
Les lignes d'amines sont les lignes :
2».A.88.220.2.D01 -1.5».A.88.220.2.D01- 2».A.88.217.1.D01 -
4». A.88.220.1.D01 - 4». A.88.310.1.D09 - 4». A.88.219.1.D01
Les lignes de DEA sont les lignes de diamètre
1.5'', 2'' et 4''.
Tableau 15 : Les débits massiques limites
sur les lignes de gaz BP et sur les lignes d'amines
GAZ
|
6
|
0,1524
|
9,6
|
7,62
|
39
|
24.6
|
DEA
|
1,5
|
0,0381
|
899
|
6,51
|
3,55
|
13
|
DEA
|
2
|
0,0508
|
899
|
3,66
|
3,55
|
23.5
|
DEA
|
4
|
0,1016
|
899
|
2,96
|
3,55
|
93
|
Nature fluide
Débit
Diamètre Diamètre ñ Vitesse (V)
Vitesse massique
limite limite
(") (m) (kg/m3) (m/s) (m/s) t/h
- 44 -
Les lignes de DEA 1.5» et 2» posent problème car
leurs vitesses sont supérieures aux limites.
Pour le choix des nouvelles lignes, sachant que pour une ligne
à remplacer la masse volumique et le débit sont les mêmes.
La détermination du nouveau diamètre, se fera en fixant une
vitesse qui respecte la norme (<3.55m/s). On a :
> La nouvelle ligne DEA pour Dancien=1.5''
En prenant une vitesse de 1 ,7m/s, on a :
Le diamètre convenable est 3».
> La nouvelle ligne DEA pour Dancien=2» En
prenant une vitesse de 1 ,4m/s, on a :
Le diamètre convenable est 3».
BILAN :
Les lignes de gaz peuvent supporter un débit de gaz
limite de 24.6 t/h. Les lignes d'amine de 1.5» et 2»
elles constituent un problème car elles ne peuvent supporter le
débit d'amine de 37.5 t/h. Les débits d'amines
limites sont de 23.5 t/h pour celle de 2» et
13t/h pour celle de 1.5».Les lignes d'amines de 1.5»
et 2»constituent un goulot pour l'augmentation du débit de gaz
à traiter. Elles doivent être remplacées par des lignes de
3».
;
- 45 -
II-3 Vérification de la capacité de la pompe
88 P 11 A/B à mettre en circulation la solution d'amine
> La capacité maximale de traitement de gaz BP, MP, HP
est : 15.5t/h
BP: 4,827 kg/h
MP : 9,275 kg/h 15,5 t/h
HP : 1,344 kg/h
Selon les CPE (consignes permanentes d'exploitation) le
débit d'amine à mettre en circulation doit
respecter la consigne suivante :
Avec L débit massique d'amine ;
G débit massique du gaz à traiter.
On en déduit que le débit maximum de DEA est: ou
86.20 m3 / h
La densité de la DEA 10% étant de 899 kg / m3
Le débit maximum de la pompe 88 PM1 1A/B étant de :
60.3 m3/h soit 54.20 t/h .Cette pompe ne pourrait
mettre en circulation toute la quantité d'amine si l'unité
était en fonctionnement maximal. > Actuellement la capacité de
traitement moyen des réseaux BP MP HP sont de :
BP : 0 kg/h
MP : 5 kg/h 6 t/h
HP : 1 kg/h
Le débit d'amine serait de 30t/h soit
34 m3/h en respectant la CPE
|
|
; la pompe peut faire
|
face à ce débit.
En considérant que le débit d'amine en circulation
actuellement est de 30 t/h, il reste un déficit de
24.2 t/h d'amine qui pourrait encore être mis en
circulation par la pompe 88 PM 11 A/B.
Ce déficit correspond à une capacité de gaz
à traiter de 5 t/h en tenant compte de la CPE.
BILAN :
La pompe 88PM 11 A/B a une capacité maximale de 54.2
t/h .Cette pompe constitue un goulot pour la remise en marche du réseau
BP car elle ne peut pas faire face à la mise en circulation du nouveau
débit de DEA qui est de 90 t/h.
Il faudrait la remplacer ou mettre les pompes 88 PM 11 A et 88 PM
11 B en parallèles.
- 46 -
II-4 Vérification des ballons 88 B 15, 88 B 16, 88
B 17, 88B18
La vérification de ces ballons consiste à
vérifier que les valeurs des pressions et des températures de
service sont respectivement inférieures à celles des pressions et
des températures limites.
Le temps de séjour est inversement proportionnel au
débit de gaz alimentant les ballons, par la relation suivante :
> Ts : temps de séjour, exprimé en s;
> Q = le débit de gaz parvenant au ballon
m3/s;
> V : volume occupé par le gaz dans le ballon flash,
exprimé en m3
Tableau 16 : Vérifications des
températures et pressions des ballons
|
|
|
|
|
|
Ballon 88B15
|
Ballon 88B16
|
Ballon 88B17
|
Ballon 88B18
|
Pression de service (bar eff)
|
6
|
5.8
|
5.6
|
0.9
|
Pression limite (bar eff)
|
10.5
|
10.2
|
10.5
|
-
|
Température de service (°C)
|
37
|
35
|
45
|
42
|
Température limite (°C)
|
53
|
53
|
53
|
53
|
Ts design pour 4.8 t/h
|
8.3s
|
4.5s
|
|
|
Ts pour 7t/h
|
6
|
3.2
|
|
|
BILAN :
Au niveau des pressions et températures ceux-ci sont en
dessous des limites. Le seul problème se trouve au niveau de la
durée de flash du gaz dans le ballon 88 B 15 qui est réduite. Il
y a un risque d'entraînement de condensats vers l'absorbeur 88 C 13
augmentant le risque de moussage la solution d'amine.
II-5 Vérification du filtre 88 FL11
La solution d'amine doit être filtrée en
permanence pour éviter les phénomènes de moussage
provoqué par la présence de sulfure de fer dans l'amine. La CPE
(Consigne Permanente d'Exploitation) indique une norme de 10% de la solution
d'amine qui doit être filtrée.
Le filtre 88FL11 a une capacité à l'heure
estimée et égale à 5.2 t/h. Cette capacité
correspond au débit maximum pouvant être traité par cet
équipement sans qu'il y ait perte de son efficacité.
- 47 -
Ce filtre est adapté pour un débit de DEA maximum
de 52 t/h donc pour 10.2t/h de gaz à traiter. Actuellement le
débit de DEA en circulation est de 30 t/h ; ce filtre est adapté
à ce débit.
BILAN :
En cas d'augmentation du débit de gaz à traiter de
2.5t/h le nouveau débit de DEA en circulation sera de 90 t/h. Ce filtre
ne pourra alors filtrer que 5.8 % de la solution de DEA.
II-6 Vérification des échangeurs 88E11A/B,
88E 12, 88EA11, 88EA12
La vérification des échangeurs 88 E 11 A/B, 88 E
12, 88 EA 11, 88 EA 12 consiste après avoir entré les
caractéristiques de ces équipements dans PRO II, à simuler
leurs comportements face au nouveau débit de DEA en circulation (90
t/h).
On vérifiera
-les chaleurs échangées aux valeurs limites ;
-les vitesses dans les tubes et dans les calandres ;
-les pertes de charge dans les tubes et dans les calandres ;
Le Tableau 17 compare les valeurs à 90
t/h aux valeurs limites.
Tableau 17 : Vérifications des
caractéristiques de 88E1 1 A/B et 88E1 2
|
|
|
|
|
88E11A/B
|
88E12
|
Valeurs à 90 t/h
|
Valeurs limites
|
Valeurs à 90 t/h
|
Valeurs limites
|
Chaleur échangée (Mkcal/h)
|
2.6
|
2.539
|
0.025
|
3.06
|
ÄP tube (bars)
|
0.18
|
0.55
|
0.1
|
0.1
|
Vitesse tube (m/s)
|
0.96
|
1
|
|
|
ÄP calandre (bars)
|
0.4
|
0.55
|
0.18
|
0.3
|
Vitesse calandre (m/s)
|
0.7
|
1
|
|
|
La vérification des
aéroréfrigérants consiste essentiellement à
comparer les chaleurs à échanger pour un débit de DEA de
90 t/h aux valeurs limites. On vérifiera également que les pertes
de charge sont telles qu'il n'y a pas de goulots hydrauliques.
Tableau 18: Vérifications des
caractéristiques de 88EA11 et 88EA12
Chaleur échangée à 90t/h Valeur
limite
(Mkcal/h) DP (bars) Valeur limite
(bars)
88 EA 11
|
1.4
|
1.702
|
0.6
|
1
|
88 EA 12
|
1.12
|
1.220
|
0.8
|
0.1
|
- 48 -
BILAN :
Ces quatre échangeurs peuvent supporter le débit de
DEA de 90 t/h.
II-7 Vérification de la colonne 88C13 et de la
colonne 88C14
L'engorgement est caractérisé par un facteur
appelé : facteur d'e1J1IJeP ent
(F).
Pour un fonctionnement correct des plateaux, il faut que le
facteur d'engorgement soit inférieur à 80%.
Après simulation sur PRO II, les tableaux 19 et 20 donnent
les facteurs d'engorgement F de 88C13 et 88C14 en fonction des
débits de gaz et de DEA.
Tableau 19: Facteur d'engorgement de 88C13 en
fonction des débits de gaz et de DEA
DEBIT GAZ (t/h)
DEBIT DEA (t/h)
FACTEUR D'ENGORGEMENT (%)
FACTEUR D'ENGORGEMENT LIMITE (%)
5 7 ,5
25 37,5
60 76
80 80
Tableau 20: Facteur d'engorgement de 88C14 en
fonction du débit de DEA
DEBIT DEA (t/h)
|
57 90
|
FACTEUR D'ENGORGEMENT (%)
|
70 78
|
FACTEUR D'ENGORGEMENT LIMITE (%)
|
80 80
|
|
|
BILAN :
Les colonnes 88C13 et 88C14 sont adaptées au débit
de gaz de 7.5 t/h et à un débit de DEA de 90 t/h. Un débit
de gaz de plus de 7.5t/h et de DEA de plus de 90t/h perturbera ces deux
colonnes.
- 49 -
III- PROPOSITIONS DE SOLUTIONS POUR LA REMISE EN MARCHE
DU RÉSEAU BP
Les problèmes recensés 01/ G11%p1tGHGe II'
i/e ei ' 11H<FIGt Ip/lftffl /oit :
Cas 1 : Un débit de gaz BP produit par la
raffinerie supérieure à la capacité de traitement du
réseau BP.
Cas 2 : La température de rosée
du dégazage de 81 B09 est de 30.2°C alors que ce gaz
à une température de 32°C : les lignes de gaz BP
n'étant pas calorifugées le risque de condensation de ce gaz est
élevé.
Pour ce qui concerne le cas 1 :
L'étude des possibilités d'augmentation de la
capacité du réseau BP indique que l'élément
principal l'absorbeur BP 88 C 13 atteint sa limite d'engorgement pour un
débit de gaz supérieur à 7.5 t/h.
On observe des goulots hydrauliques sur la pompe 88PM11A/B,
sur les lignes de DEA 1.5» et DEA 2».Quant' au filtre 88FL11 il
pourra filtrer que 5.8% de la DEA alors qu'il devrait en filtrer au minimum
10%.
La durée de flash des ballons 88B15 et 88B16 est
réduite avec un risque d'entraînement d'hydrocarbure liquide.
Le Tableau 21 montre les inventaires des
modifications à apporter au réseau BP pour augmenter sa
capacité de traitement.
Tableau 21: Inventaire des modifications
proposées
GOULOT GOULOT
EQUIPEMENTS ACTION
HYDRAULIQUE THERMIQUE
88 PM11A/B OUI NON REMPLACER
LIGNE DEA 1.5» OUI NON REMPLACER
LIGNE DEA 2» OUI NON REMPLACER
LIGNE DEA 4» NON NON
LIGNE GAZ 6» NON NON
88B15 NON NON
88B16 NON NON
88B17 NON NON
88 FL 11
FILTRAGE à 5.8% DE
NON AUGMENTER LA
DEA CAPACITE DE FILTRAGE
88 E 11A/B NON NON
88 E 11 NON NON
88EA 11 NON NON
88EA 12 NON NON
88C13 NON NON
88C14 NON NON
- - 50 --
Pour augmenter la capacité du réseau BP de 2.6 t/h
il faudrait donc :
> Remplacer chacune des pompes 88PM11A/B par une pompe de
capacité hydraulique de 90 t/h ou mettre les deux pompes 88PM 11A et
88PM11B en parallèles.
> Remplacer les lignes DEA 1.5» et 2» par des
lignes de 3»
> Augmenter la capacité de filtrage de 88 FL 11
à 10 t/h de solution de DEA à 10%.
Pour le cas 2 :
Il serait souhaitable dans un premier temps de calorifuger les
lignes de gaz BP comme le sont les lignes MP et HP dans le but de
réduire les risques de refroidissement des gaz BP.
D'éviter d'effectuer le dégazage du 81 B 09
seul vers l'absorbeur BP car les simulations sur PRO II montre que : lorsque
celui-ci est mélangé à d'autres dégazages la
température de rosée du mélange est de
25°C ce qui sera difficilement atteint vue que la
température ambiante extérieure moyenne est de
30°C.
On pourrait aussi installer un échangeur dans le but de
réchauffer les gaz BP. Les gaz BP (Température de
30°C et pression de 6 bars) circulant
coté tube et l'amine (Température de 77 °C
et pression de 20 bars) qui devrait alimenter
l'aéroréfrigérant 88EA11 circulant
coté calandre. Une simulation sur PRO II montre que cet échangeur
permettra d'augmenter la température du gaz BP de 30°C
à 45°C.
Les gaz BP auront une température de 45 °C,
très loin de leur température de rosée la plus
élevée qui est de 30°C.
Les caractéristiques de cet échangeur sont en
(Annexe 3).
' Elf l'iP P paat 7elleP IfeI1QP lIFEERI7
Epfe170/311ftISIffial.
Actuellement la somme des débits moyens de
dégazages de 81B07 + 81B09 + 84B04 est de 6.53t/h
avec
> 84 B 04 =0.35t/h
> 81B07 =2.24t/h
> 81B09 =3.94t/h
La capacité du réseau BP étant de
4.827t/h, avant toutes modifications en vue d'augmenter sa
capacité de traitement, je préconiserai d'envoyer les
dégazages de 81B09 vers le ballon B5001 sans traitement comme cela se
fait actuellement.
D'effectuer les dégazages de 84B04 et 81B07 vers le
réseau BP, celui-ci aura donc à traiter en moyenne 2,59 t/h de
gaz.
On pourra aussi installer une vanne contrôlant le
débit de gaz BP vers ce réseau afin de limiter le débit
d'accès de gaz BP à 4,827 t/h capacité maximale de ce
réseau.
- - 51 --
CONCLUSION GÉNÉRALE
L'étude de remise en marche du réseau de gaz BP de
l'unité 88, a permis d'identifier les différents goulots relatifs
à la future remise en marche de celle-ci.
Essentiellement des goulots hydrauliques ont été
observés du fait de l'augmentation de la production de ce type de gaz
par la raffinerie.
Quant'au problème récurrent de moussage qui a
entraîné la fermeture de ce réseau ; l'étude a
permis de constater que le dégazage de 81 B 09 vers le réseau BP
est susceptible de produire des condensats. Aussi il a été
remarqué que les lignes BP ne sont pas calorifugées contrairement
aux lignes MP et HP accentuant ce risque.
La mise en place d'un échangeur réchauffant les gaz
BP de 30°C à 45 °C grâce à la DEA chaude qui
devrait alimenter l'aéroréfrigérant 88EA11 serait la
solution la plus idéale.
On aura alors des gaz BP de température moyenne de 45
°C réduisant considérablement les risques de condensation de
ceux-ci.
Dans l'immédiat, une remise en marche du réseau BP
en contrôlant les paramètres de température et de
débit de gaz serait possible comme le confirme les simulations sur PRO
II.
- 52 -
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
HEURTEY. (1979).HEURTEY Engineering Chimie -
Pétrole, livre de procédé et de conduite : unité de
lavage aux amines U88, Editions HEURTEY, Paris.
KEBE Aliou. (2005).Consignes Permanentes
d'Exploitation REV. 00 du 01/09/02, Editions SIR, Abidjan.
WUITHIER Pierre. (1972). Raffinage et
génie chimique, volume I. Editions TECHNIP, Paris,. WUITHIER
Pierre. (1972). Raffinage et génie chimique, volume II.
Editions TECH NIP, Paris.
- 53 -
ANNEXES
Annexe 1 : Schéma DAO de
l'unité U88 Section 2 (1/2) Annexe 2 : Schéma
DAO de l'unité U88 Section 2 (2/2) Annexe 3 :
Caractéristique du nouvel échangeur
- 54 -
Annexe 1 : Schéma DAO de l'unité
U88 Section 2 (1/2)
Annexe 2: Schéma DAO de l'unité
U88 Section 2 (2/2)
CARACTERISTIQUES
|
UNITES
|
VALEURS
|
CARACTERISTIQUES
|
UNITES
|
VALEURS
|
Hx Rig Duty
|
MM KCAL/HR
|
0,0347
|
Hx Rig Tube Outer diam
|
IN
|
0,75
|
Hx Rig TEMA Type
|
|
AES
|
Hx Rig Tube to baffle leak area
|
IN2
|
3,3837
|
Hx Rig # Shell in Parallel
|
|
1
|
Hx Rig Tube temperature spec
|
C
|
45
|
Hx Rig # Shell in Series
|
|
1
|
Hx Rig Fin efficiency
|
FRAC
|
1
|
Hx Rig U Value with Fouling
|
KCAL/HR-M2-C
|
326,4349
|
Hx Rig Shell inner diam
|
IN
|
15
|
Hx Rig U Value w/o Fouling
|
KCAL/HR-M2-C
|
469,9919
|
Hx Rig Area of unit per shell
|
M2
|
36,088
|
Hx Rig Init U-Val Estimate
|
KCAL/HR-M2-C
|
195,297
|
Hx Rig Shell fouling factor
|
HR-M2-C/KCAL
|
0,0004
|
Hx Rig LMTD
|
C
|
38,6636
|
Hx Rig Shell fouling layer thick
|
IN
|
0
|
Hx Rig MTD
|
C
|
38,6111
|
Hx Rig Shell design pressure
|
BAR
|
20,6843
|
Hx Rig Area
|
M2
|
2,7555
|
Hx Rig Shell DP
|
BAR
|
0,7724
|
Hx Rig Tube Pitch
|
IN
|
1
|
Hx Rig Shell min area/shell
|
M2
|
18,5806
|
Hx Rig Tube Length
|
M
|
6,096
|
Hx Rig Shell film coef scal fact
|
KCAL/HR-M2-C
|
859,8452
|
Hx Rig Minimum Tube Length
|
M
|
2,4384
|
Hx Rig Shell fouling required
|
HR-M2-C/KCAL
|
0,0375
|
Hx Rig Maximum Tube Length
|
M
|
6,096
|
Hx Rig Shell velocity
|
FT/SEC
|
3,176
|
Hx Rig Tube Length Increment
|
M
|
1,2192
|
Hx Rig Shell film coef
|
KCAL/HR-M2-C
|
3265,1814
|
Hx Rig Tube design pressure
|
BAR
|
20,6843
|
Hx Rig Shell material dens
|
KG/FT3
|
222,6275
|
Hx Rig Tube DP
|
BAR
|
0,1977
|
Hx Rig Shell DP scaling fact
|
KCAL/HR-M2-C
|
859,8452
|
Hx Rig Tube Fouling Factor
|
HR-M2-C/KCAL
|
0,0004
|
Hx Rig Shell max area/shell
|
M2
|
9197,3975
|
Hx Rig Tube thermal conductivity
|
KCAL/H R-M-C
|
44,626
|
Hx Rig Shell to baffle Leakage Area
|
IN2
|
2,0759
|
Hx Rig Tube density
|
KG/FT3
|
222,6275
|
Hx Rig Shell min velocity
|
FT/SEC
|
0
|
Hx Rig Tube thickness
|
IN
|
0,083
|
Hx Rig Shell max velocity
|
FT/SEC
|
1000
|
Hx Rig Tube velocity
|
FT/SEC
|
52,9605
|
Hx Rig Required U-Value
|
KCAL/HR-M2-C
|
24,9247
|
Hx Rig Tube min design velocity
|
FT/SEC
|
0
|
Hx Rig Shell empty weight
|
KG
|
2298,0667
|
Hx Rig Tube max design velocity
|
FT/SEC
|
1000
|
Hx Rig Shell wet weight
|
KG
|
3963,4614
|
Hx Rig Tube pitch perp. flow
|
IN
|
1
|
Hx Rig Tube Nozzle Inlet ID
|
IN
|
6,065
|
Hx Rig Tube film coef scal fact
|
KCAL/HR-M2-C
|
859,8452
|
Hx Rig Tube Nozzle Outlet ID
|
IN
|
6,065
|
Hx Rig Tube film coef
|
KCAL/HR-M2-C
|
726,3683
|
Hx Rig Tube DP inlet
|
BAR
|
0,0027
|
Hx Rig Tube outer diam limit
|
IN
|
12,336
|
Hx Rig Tube DP outlet
|
BAR
|
0,0018
|
Hx Rig Weight of tube bundle
|
KG
|
1039,0782
|
Hx Rig Shell Nozzle Inlet ID
|
IN
|
4,026
|
Hx Rig Tube temperature out
|
C
|
45
|
Hx Rig Shell Nozzle Outlet ID
|
IN
|
6,065
|
Hx Rig Shell temperature out
|
C
|
76,1937
|
Hx Rig Shell DP inlet
|
BAR
|
0,01 42
|
Hx Rig Tube Inner diam
|
IN
|
0,584
|
Hx Rig Shell DP outlet
|
BAR
|
0,0017
|
Annexe 3 : Caractéristique du nouvel
échangeur
|