EPIGRAPHE
«Toi vouloir crédit, moi pas donner, toi
fâché
Moi donner crédit, toi pas payer, moi
fâché
Moi préfère toi fâché».
Jean
MICHEL.SERVET
PREFACE
L'homme est avide de savoir, avide d'avoir sur les
problèmes de son temps le maximum d'information. Sans doute les moyens
d'être informé sont-ils aujourd'hui multiples. Mais l'écrit
reste le moyen privilégié de transmission du savoir, parce qu'il
établit une relation presque possessive entre lecteur et le livre.
Combien de fois n'entendons-nous pas parler d'institutions, de
problèmes, de phénomènes sur lesquels nous souhaiterions
être éclairés. Sans doute y a-t-il des ouvrages
spécialisés mais ils sont hors de notre portée parce
qu'exagérément techniques.
C'est pour apporter une réponse simple et
cohérente aux interrogations que beaucoup de personnes se posent que
nous avons décidé de mettre à la disposition du public ce
travail «Risques financiers dans une institution financière non
bancaire».
L'équilibre à trouver n'est pas facile. Fournir
une information complète, simple et accessible, en évitant de
recourir à une technique exagérée.
Les auteurs que nous avons choisis pour développer les
différents chapitres sont un gage que cet équilibre peut
être trouvé.
Au lecteur de juger.
INTRODUCTION GENERALE
« Ce sont le goût du risque et l'esprit
d'aventure qui ont bâti le monde moderne »
Toute organisation (société, banque,
administration, association) peut être « perçue comme un
portefeuille de vulnérabilités et d'opportunités
combinées pour atteindre les objectifs d'une stratégie
déterminée par les instances dirigeante ». En
assimilant les « vulnérabilités » aux
« risques négatifs » et les
« opportunités » aux « risques
positifs », selon J.-C. Barreau, « Quelle morale pour
aujourd'hui ? », l'on peut déduire que l'univers de
l'organisation, et à fortiori de la banque, est pavé de
risques. Mais si le risque est consubstantiel à l'activité de
l'entreprise, force est de reconnaître que cette dernière ne
saurait s'accommoder de risques qui mettent en péril sa
liquidité, sa solvabilité et en définitif sa
pérennité. Il lui revient donc de gérer au mieux
l'ensemble de ses risques et en particulier son risque négatif (downside
risk), c'est le risque de voir chuter ses résultats.1(*)
1.
PROBLEMATIQUE
Le système financier (les banques, les institutions
financières non bancaires, le marché financier...)
représente l'un des piliers du succès de la relance et/ou de la
consolidation des activités économiques d'un pays. Il constitue
en effet le cadre idéal qui permet de recueillir les ressources
financières auprès des agents économiques à
capacité de financement (c'est-à-dire les résidents et les
non-résidents à même de constituer une épargne) et,
ensuite, de les transférer moyennant certaines garanties aux agents qui
manifestent un besoin de financement (c'est-à-dire les demandeurs de
crédits qui accusent un certain déficit en ressources
financières). Il peut s'agir des entreprises privées faisant face
à quelques difficultés de trésorerie, mais qui doivent
assurer leurs investissements en capital, remplacer ou améliorer leurs
équipements, rémunérer les facteurs de production,
innover, etc.2(*)
Le système financier est dès lors une
nécessité et est au coeur de la vie économique et du
processus de croissance. Partenaires habituels des entreprises, des
particuliers mais aussi des associations ou des collectivités locales,
elles sont quotidiennement confrontées à la prise de
décision en avenir risqué3(*) .
Par conséquent, son dysfonctionnement (et/ou sa
paralysie) peut s'avérer fatal au développement économique
et, partant, à l'amélioration du bien-être social. C'est
ainsi qu'en cas de difficultés de fonctionnement du secteur financier
dans un pays, la nécessité de poursuivre les activités
économiques dans le chef des opérateurs - quant bien même
le secteur financier devient malade - les conduit très souvent à
procéder par des substitutions, en développant des
méthodes appropriées pouvant leur permettre de couvrir les
insuffisances relevées dans le système financier formel. Les
actions des agents économiques prendront deux directions :
- les agents qui disposent des moyens financiers, de
l'épargne (les entreprises d'abord), vont profiter de
l'incapacité des institutions financières formelles à
honorer les demandes des crédits des opérateurs
économiques en se substituant à elles, et ce, en finançant
directement et/ou indirectement ces agents à besoin de financement. Il
s'agit là de la «finance directe». Certains ménages
vont également se disposer à octroyer de crédits à
des taux d'intérêt exorbitants, tandis que d'autres se
constitueront en institution de mobilisation de la petite épargne...;
- les agents qui n'ont pas de moyens suffisants (entreprises
et ménages), n'ayant pas de sources alternatives, seront obligés
de négocier leur financement avec les premiers, et ce, quel que soit le
taux d'intérêt. Il se développe dès lors, à
cause du dysfonctionnement des institutions financières formelles, des
activités informelles de substitution relevant à la fois tant de
la «finance directe» que de «l'intermédiation
financière informelle». Tel serait le cas de
l'intermédiation financière en RDC à l'heure actuelle.
Le système bancaire classique est
considéré comme pratiquement sinistré, subissant de plein
fouet les séquelles de la crise économique et politique qui
sévit en République Démocratique du Congo depuis plus
d'une décennie.
Il à été constaté la faillite des
banques commerciales contrôler par l'Etat et l'essoufflement de celles
à capitaux privés.
Les banques opérant sur le territoire congolais
présentent des caractéristiques et de situations certes
différentes. La banque centrale du Congo révélait en
octobre 2003 qu'entre 1995 et 2003, le PNB a connu une baisse de 4O% et le pays
a vécu sous un régime d'hyperinflation avec un rythme annuel de
62% de la dépréciation monétaire.4(*) Cette situation a conduit à la réduction
significative des activités des institutions financières
bancaires et le ralentissement voire la disparition de l'activité des
structures de proximité en matière de collecte de
l'épargne et de la distribution du crédit.
Il est, au temps actuel, important de concevoir le
développement d'une nation, sans l'intervention des institutions
chargées d'octroyer le crédit.
Dans le monde moderne, le crédit est une forme
incomparable, c'est un levier essentiel des affaires. Sans lui les entreprises
traîneraient misérablement, incapables de se développer,
avec lui les possibilités de la production et des échanges
deviennent infinies, c'est le principal facteur du progrès de
l'humanité.5(*)
Parmi les principales attributions des banques figure celle de
la collecte de l'épargne dans le publique. L'épargne, dans son
sens général, est considérée comme « une
partie du revenu qui, pendant une période donnée, n'est pas
consacrée à la consommation».6(*)
Les néoclassiques considèrent l'épargne
comme une consommation différée dans le temps. L'individu accepte
de renoncer à une consommation immédiate et l'épargne
ainsi réalisée lui permettra d'augmenter son revenu et sa
consommation.
Pour ce courant de pensée, l'épargne
apparaît ainsi comme le moteur de tout développement car elle
permet de financer les investissements d'après la loi des
débouchés (J. B. SAY), l'épargne est à tout moment
égale à l'investissement.7(*)
Le système financier moderne classe les institutions
financières d'une façon générale en quatre
catégories. Elles partent de l'institut d'émission ou la banque
centrale, aux banques de dépôts ou banques commerciales
agréées; les banques d'affaires ou banques de
développement (qui octroient des crédits à moyen et long
terme) jusqu'aux institutions financières non bancaires ou institutions
spécialisées.8(*)
Certaines de ces dernières ont été créées
dans le but de la mobilisation de l'épargne (même les plus
minimes) et l'octroi de petits crédits. C'est dans cette dernière
catégorie que se situe la Caisse d'Epargne du Congo (CADECO) qui fait
l'objet de notre étude.
Les performances macroéconomiques de la fin des
années 90 ont été fortement influencées par
l'instabilité persistante des marchés des capitaux et des
systèmes financiers.
Les banques et autres intermédiaires financiers tendent
à occuper une place prépondérante dans les
désordres financiers à l'échelle internationale du fait de
l'élargissement de leur activité de gestion et de transfert de
risques entre agents. La menace que les défaillances d'institutions
bancaires font peser sur les systèmes financiers a contraint les
autorités réglementaires à mettre en place des dispositifs
de surveillance des risques dont l'efficacité a fait l'objet de
nombreuses controverses.
Si la théorie bancaire justifie l'existence des banques
par leur capacité à résoudre des problèmes
d'asymétrie d'information entre prêteurs et emprunteurs, elle met
aussi l'accent sur l'asymétrie d'information induite par
l'activité même d'intermédiation au profit des banques et
au détriment de ses créanciers et actionnaires.
Si les banques ont un avantage comparatif dans la
résolution des asymétries d'information, il s'ensuit
nécessairement que leur activité est génératrice
d'une information privée sur les crédits qu'elles distribuent. Ce
qui contribue à l'opacité informationnelle des actifs bancaires
et, en conséquence, rend plus difficile une évaluation externe
des banques, de leur niveau de risque ou de leurs conditions de
profitabilité.
Eu égard à ce qui précède, les
questions centrales de cette recherche se résument en ce sens:
Ø Existe-il un risque financier pour au sein de la CADECO
quand elle octroi du crédit?
Ø Est-ce que les mécanismes de gestion des
contentieux sont-ils efficaces?
Ø Existe-il une liaison entre les crédits et les
dépôts?
Pour ne pas nous perdre dans le fil de nos idées, nous
sommes tentés de répondre a priori, d'une façon
anticipative à nos questions de départ.
2. HYPOTHESES
L'hypothèse est une proposition résultant d'une
observation ou d'une induction et devant être
vérifié.9(*)
- Il se pourrait que le risque financier au sein de la caisse
générale d'épargne du Congo serait lié au non
remboursement du crédit;
- Il se peut que les mécanismes de gestion des
créances soient efficaces.
- Il est possible que l'évolution des dépôts
soit à la base de l'évolution du crédit.
3. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Les banques et autres institutions financières tendent
à occuper une place prépondérante dans les
désordres financiers à l'échelle internationale du fait de
l'élargissement de leur activité de gestion et de transfert des
risques entre agents. La menace que les défaillances d'institutions
bancaires font peser sur les systèmes a contraint les autorités
réglementaires à mettre en place des dispositifs de surveillance
des risques dont l'efficacité a fait l'objet de nombreuses
controverses.
Notre choix pour ce thème ne relève pas d'un
hasard; il est justifié par le fait que le métier de banquier est
un métier noble mais présentant beaucoup des risques compte tenu
de la complexité des opérations bancaires. Ainsi, le
présent travail présente un intérêt réel au
point qu'en plus d'apporter des éclaircissements sur le rôle d'une
institution financière non bancaire, il s'atèle à
l'analyse du risque financier que court cette dernière dans l'exercice
de ses fonctions. Ainsi, les banquiers dans leur ensemble et la caisse
générale d'épargne du Congo (CADECO), de manière
particulière, trouveront à ceci, un outil pour la mise au point
des stratégies pour la maîtrise de leurs activités.
4.
METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
La méthode est un ensemble concerté
d'opérations mises en oeuvre pour atteindre un ou plusieurs objectifs,
un corps de principes présidant à toute recherche
organisée, un ensemble de normes permettant de sélectionner et
coordonner les techniques de recherche. C'est un plan de travail en fonction
d'un but qui dicte les façons concrètes d'organiser la recherche.
La méthode est un ensemble de procédures, une suite
d'étapes intellectuelles et des règles opératoires
à suivre pour atteindre un objectif, obtenir un résultat,
parvenir à la vérité ou résoudre un
problème.10(*)
Dans le cadre de ce travail, nous avons fait recours aux
multiples méthodes ci-après :
- La méthode
historique : Nous avons eu à exploiter
certains faits historiques qui nous ont permis de comprendre et
interpréter certains phénomènes actuels ; retracer
à partir des archives (statuts, différents rapports et
documentations, ...) l'historique relative tant de la banque que du
banquier ;
- La méthode
comparative : elle nous a permis de comparer
certains faits dans le temps. A partir des informations
récoltées, nous avons comparé dans le temps
l'évolution de certaines variables comme les dépôts des
clients, la demande des crédits ainsi que l'évolution de sa
situation financière ;
- La méthode
inductive : Celle-ci nous a permis de
généraliser nos résultats obtenus sur notre
société d'étude (CADECO) à l'ensemble
d'institutions financiers non bancaires.
En ce qui concerne des techniques de recherche, consistant aux
différents instruments utilisés pour récolter les
informations (données), nous avons fait recours aux techniques
documentaires (en récoltant les informations dans différents
ouvrages, lois, sites Internet...) ainsi qu'aux questionnaires et entretien
avec le gérant de l'entité.
5. DELIMITATION DU SUJET
Notre investigation porte sur les risques financiers que courent
les institutions financiers non bancaires en prenant en particulier le cas de
la caisse générale d'épargne du Congo «CADECO»,
lors du traitement des opérations d' octroi du crédit, pour une
période allant de 2003 à 2007.
Dans l'espace, ce travail concerne seulement l'agence de Beni et
par induction les risques courus pourraient affecter le bon fonctionnement de
la société au niveau de l'ensemble de la république
démocratique du Congo en général et la province du Nord
Kivu en particulier.
6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion générale,
notre travail est subdivisé en trois chapitres :
Le chapitre premier présente les
généralités sur les concepts de base (les risques
financiers, les institutions financières, les intermédiaires
financiers et la microfinance.);
Le second chapitre parle de la caisse générale
d'épargne du Congo (CADECO) et la gestion des créances; et
Le troisième et dernier chapitre concerne
l'appréciation du niveau de risque au sein de la CA.DE.CO Beni.
6. DIFFICULTES
RENCONTREES
Lors de notre investigation, nous nous sommes heurtés
à quelques difficultés que nous avons essayé de surmonter
pour rendre la réalisation de ce travail effective, à savoir:
- Le manque d'accès à
tous les documents financiers souhaités pour raison de
confidentialité. L'institution n'a pu accepter de mettre
à notre disposition toutes les informations nécessaires qui
devraient nous permettre d'éclaircir tous les problèmes
liés aux risques financiers et leur couverture.
- Le problème de moyens financiers n'était pas en
reste. Cette situation nous a tellement porté préjudice au niveau
de la rédaction du mémoire, la collecte des informations, des
rendez-vous que l'on devrait honorer.
Chapitre premier :
GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE BASE
En accordant des crédits, l'institution financière
prend plusieurs types de risques qui sont déterminés soit par la
qualité de l'emprunteur (insolvabilité), soit par
l'évolution économique générale (risque de taux et
de change), soit encore par la structure financière de l'institution.
Ce chapitre traite des concepts de base. Apres avoir
parlé du risque financier dans la première section, nous
parlerons dans la seconde des institutions financières, dans la
troisième des intermédiaires financiers et dans la
quatrième de la microfinance.
I .1 LE RISQUE FINANCIER11(*)
C'est les plus spécifique à l'activité
bancaire et financière et plusieurs de ces risques font l'objet de suivi
réglementaire12(*).
I.1.1. Définition du
risque financier
La notion de risque peut être définie comme
un engagement portant une incertitude dotée d'une probabilité de
gain ou de préjudice, que celui-ci soit une dégradation ou une
perte.13(*)
Le risque est donc défini comme un
phénomène aléatoire correspondant à une situation
où le futur (un état du monde) n'est prévisible qu'avec
des probabilités par opposition, d'une part, à l'incertitude
qui correspond à un futur totalement imprévisible
(échappement au calcul) et, d'autre part, à la certitude qui
permet une prédiction, c'est-à-dire une prévision
affectée d'une probabilité égale à 1.14(*) Le risque est toujours
permanent à une activité économique. C'est ainsi que
dans la théorie classique et néoclassique, « l'assomption du
risque est présenté comme la justification du profit de
l'entrepreneur de l'intérêt du capitaliste».
Le risque dépend de l'activité
économique en cause et de l'environnement dans lequel opère
l'entreprise, ainsi on peut rencontrer des formes diverses de risques, ce qui
fera l'objet du point suivant.
Le risque financier est en
droit à la notion de risque de défaillance liée au mode de
fonctionnement utilisé par l'entreprise. Il dépend de la
structure financière de la société qui fait
référence à la proportion de dette par rapport aux
capitaux propres (levier financier dettes/capitaux propres). Les charges
financières deviennent des charges fixes, et, en cas d'insuffisance de
résultats d'exploitation, l'entreprise ne peut respecter ses engagements
envers les créanciers. De plus, aux charges financières s'ajoute
le remboursement du capital. Le plus la proportion de dette utilisée est
grande, plus le risque financier est important.15(*)
I.1.2. Les différents types de risques16(*)
La banque est confrontée à des risques
d'origine diverse qui sont:
- Le risque de crédit;
- Le risque de liquidité;
- Le risque d'illiquidité;
- Le risque de taux;
- Le risque de change;
- Le risque d'insolvabilité.
L'étude de ces risques ne peut d'ailleurs être
dissociée de celle de la réglementation bancaire qui pour une
large part a comme objet d'imposer aux institutions financières un
comportement de prudence face à ces risques.
I.1.2.1 Risque de crédit
Cette catégorie comporte le risque de crédit aux
particuliers et entreprises, le risque de défaut, le risque de
dépréciation de la qualité de crédit et le risque
de recouvrement.17(*)
Le risque de défaut (default Risk): C'est le
risque qu'un emprunteur ne soit pas en mesure de faire face à ses
engagements de paiement (incapacité d'honorer ses obligations de
paiement des intérêts et/ou du principal d'une créance),
c'est-à-dire que le débiteur ne peut pas rembourser sa dette.
Le risque de dépréciation de la qualité
de crédit : Ce risque est dû à la
détérioration de la solidité financière de la
contrepartie et par conséquent la qualité de la signature.
Le Risque de recouvrement : le taux de recouvrement
(recovery rate) est fixé à priori. Il permet de calculer le
montant récupéré sur l'actif de référence
à l'issue de la défaillance.
Ce type de risque constitue aujourd'hui encore le principal
risque pour les établissements de crédit.
Il est relatif au non remboursement à
l'échéance par un particulier, une entreprise ou un emprunteur
institutionnel des intérêts et/ou du principal.
«Le risque de crédit et la codification des relations
entre prêteurs et emprunteurs étaient déjà au coeur
des préoccupations des rois des premières civilisations. Il y a
3800 ans, Hammourabi, roi de Babylone, au paragraphe 48 de son Code des lois,
énonçait que, dans l'éventualité d'une
récolte désastreuse, ceux qui avaient des dettes étaient
autorisés à ne pas payer d'intérêt pendant un an. En
fait, ce paragraphe 48, qui est souvent attribué par erreur au
philosophe grec Thalès, qui a vécu 1200 ans après
Hammourabi, est le premier, contrat d'option qui n'ait jamais été
écrit. Le risque d'une mauvaise récolte était
transféré de l'emprunteur au prêteur, créant ainsi
un risque de crédit pour le prêteur.»18(*)
Le risque de crédit est sans
doute, celui auquel les institutions financières ont dû le plus
souvent faire face. Ce risque est, incontestablement, le plus ancien de tous
les risques. Le risque de crédit est le risque de pertes
consécutives au défaut d'un emprunteur face à ses
obligations, ou à la détérioration de sa solidité
financière ou de sa situation économique au point de
dévaluer la créance que l'établissement de crédit
détient sur lui.19(*)
Ce risque est inhérent à l'activité
bancaire : celui de ne pas être remboursé à
l'échéance du crédit. L'appréciation de ce risque
est la responsabilité essentielle du métier de banquier mais si
les autorités monétaires ne sont pas en charge directement de sa
surveillance, elles attachent un soin particulier au suivi de ce risque :
en effectuant des contrôles sur place de la qualité des
crédits accordés. Le risque de crédit est présent
dans toutes les transactions qui ne sont pas réglées
immédiatement à 100%.20(*)
Mais au-delà de l'aspect réglementaire difficile
à apprécier sur la base des documents comptables, l'analyse
externe sait que le risque du crédit dépend
également :
- de la nature du crédit, l'escompte par exemple,
étant du crédit moins risqué qu'une avance en compte,
- de la durée du crédit, les crédits
à moyen et long terme étant considérés comme plus
risqués que les crédits à court terme.
Face à un paysage financier en perpétuel
changement, profondément marqué par une multitude
d'événements majeurs, le risque de crédit n'a cessé
d'augmenter ces dernières années. Le secteur bancaire de part ses
fonctions d'intermédiation et gestion d'actifs à
été l'un des premiers à être touché par ce
fléau. C'est ainsi, que la gestion des risques est devenue un besoin
d'adaptation récurrent et même une question de survie pour tous
les utilisateurs de risque.
Les établissements de crédit doivent en permanence
faire preuve de rigueur et prudence à l'égard de leur approche du
risque de crédit ce qui constitue l'une des valeurs intrinsèques
de la gestion des risques. En effet, il n'est pas insolite en matière
d'octroi de crédit de voir certains préteurs suivre aveuglement
les dernières tendances à l'égard des secteurs ou des
produits, pas plus que de les voir modifier leurs critères d'affectation
en fonction de la croissance ou du ralentissement de l'économie.
Nul ne doute que ces prêteurs qui sont enclins à
délier les cordons de la bourse de manière excessive en
période de prospérité doivent bien souvent les resserrer
lorsque l'économie ralentit et la qualité de leurs portefeuilles
de prêts se trouve dégradée.
Toutefois, ces pratiques peuvent être au mieux
déstabilisante et au pire désastreuse. C'est pourquoi, les
demandes de crédit doivent sans équivoque faire l'objet d'une
analyse minutieuse. Les décisions sont prises et rendues en toute
transparence par des experts en risque de crédit, parfaitement
compétents, s'appuyant sur des normes et des méthodes
éprouvées. La constance en matière d'octroi de
crédit doit être l'une des priorités des préteurs
que ce soit en période de prospérité qu'en période
de crise.
I.1.2.2 le risque de liquidité
On l'aborde, en général, sous trois
angles:21(*)
- Très souvent, le risque de liquidité intervient
quand la banque ne dispose pas de liquidités suffisantes pour couvrir
les besoins inattendus comme par exemple les retraits massifs des
dépôts ou de l'épargne des clients. C'est donc l'absence
d'un matelas de sécurité qui fait courir à la banque ce
risque.
- On peut définir encore le risque de liquidité
sous la forme d'un état d'illiquidité extrême pouvant
conduire à la faillite d'un établissement bancaire. Des pertes
importantes pouvant être à l'origine de cette situation, il peut
s'en suivre des retraits massifs de fonds ou la fermeture de lignes de
crédits d'autres banques ce qui peut provoquer la crise de
liquidité. Il y a dans ce cas une crise de confiance du marché
à l'égard de l'établissement concerné.
- La troisième acception du risque de liquidité
pour une banque est relative à sa capacité de lever des
ressources sur le marché à un coût normal pour couvrir ses
besoins. Cette capacité dépend essentiellement de la situation de
liquidité du marché et de celle de l'établissement de
crédit lui-même. Il y a ici crise de confiance des prêteurs
à l'égard de l'établissement considéré.
Une quatrième cause, souvent exogène à
l'établissement, peut être à l'origine du risque de
liquidité. Il peut s'agir notamment d'une grave crise économique,
une réglementation contraignante ou restrictive entraînant des
fermetures sur certains segments de marché ou de catastrophe.
Mais la solidarité entre les banques et l'intervention des
banques centrales permet d'éviter ces situations extrêmes en
raison du risque systémique qu'elles pourraient engendrer.22(*)
I.1.2.3 Risque d'illiquidité
Ce risque découle de la
fonction de transformation d'échéances dune institution ; le
terme des emplois étant généralement supérieur
à celui des ressources, la banque peut se trouver confrontée
à deux situations délicates : ne pas pouvoir honorer ses
engagements à court terme, avoir des ressources dont le terme a tendance
à se raccourcir alors que les emplois demeurent à terme
inchangé.23(*)
La première situation, appelée également
risque d'illiquidité immédiate, est celle où l'institution
est impossible de faire face à une demande massive et imprévue de
retraits de fonds de la clientèle.
La seconde situation, appelée risque de transformation,
est surveillée par le coefficient de fonds propres et de ressources
permanentes.
L'analyste financier, quant à lui, portera son attention
sur les points suivants:24(*)
- Les emplois et ressources doivent être analysés
selon leur liquidité et exigibilités réelles et non
juridiques. Ainsi, les dépôts à vue sont souvent plus
stables que les dépôts à terme; les dépôts
interbancaires sont plus volatils que les dépôts de la
clientèle; les comptes débiteurs de la clientèle, à
court terme par définition, sont souvent plus immobilisés que les
crédits à échéance plus lointaine;
- les innovations financières de ces dernières
années modifient le risque d'illiquidité de la banque: en le
minorant grâce au développement des marchés secondaires de
créances négociables, ainsi la titrisation des crédits.
I.1.2.4 Risque de taux
La question du risque de taux d'intérêt est
délicate dans la mesure où il existe de nos jours une multitude
de taux avec des formules diverses.25(*)
On pourrait citer notamment : les taux directeurs de la
banque centrale, les taux du marché monétaire pour les titres de
créances négociables, les taux du marché financier ou taux
à long terme pour les obligations, les taux de placement à court
terme pour les comptes sur livrets, les taux débiteurs
(créditeurs) payés par un emprunteur (une banque) à son
banquier (à ses déposants).
Les formules de taux vont des taux fixes aux taux variables en
passant par les taux révisables et les taux administrés. En
outre, l'impact de l'évolution défavorable des taux pour la
banque est encore plus marqué lorsqu'il existe des options
« cachées » ou « implicites »
dans les produits bancaires. C'est notamment le cas des remboursements
anticipés ou des dépôts à vue lorsque ceux-ci sont
transférés vers des placements plus rémunérateurs
du fait des conditions du marché. En effet dans une telle situation, la
banque aura du mal à prévoir et mesurer avec exactitude les
incidences du comportement futur de sa clientèle.26(*)
Le risque de taux est celui causée par la modification de
l'équilibre entre l'offre et la demande de capitaux. C'est donc
celui supporté par l'institution financière qui détient
des créances et/ou dettes à taux fixe du fait de
l'évolution ultérieure des taux d'intérêt. Il se
répercute sur la situation de l'institution financière par deux
voies.
La première, la plus connue est la liaison inverse taux
d'intérêt-valeur d'actifs financiers, chaque actif réagit
favorablement ou défavorablement aux variations de taux.
La seconde conduit, au niveau du compte de résultats,
à un désajustement durable du rendement des emplois et du
coût des ressources. On peut en effet distinguer:
a. les emplois à taux fixe et les emplois à taux
variable:
· Un emploi à taux fixe est un emploi dont la
rémunération ne se modifie pas quand les taux
d'intérêt évoluent. Ainsi un crédit immobilier dont
le taux est fixe au moment de l'octroi du crédit et qui ne se modifie
pas tout au long de la période de remboursement qui peut durer
jusqu'à vingt ans
· Un emploi à taux variable est un emploi dont la
rémunération évolue en même temps que les taux
d'intérêt, soit parce que le crédit est à taux
révisable ou plus simplement parce qu'il s'agit d'un crédit
à court terme.
b. les ressources gratuites et les ressources
rémunérées.
· Une ressource gratuite est de type dépôt
à vue,
· Une ressource rémunérée implique le
versement d'intérêts aux taux en vigueur, d'intérêts
qui sont fixes soit variables.
Le risque de taux des institutions financières est donc de
constater un coût des ressources supérieur au rendement des
emplois. En raison des définitions précédentes, il est
clair que les emplois à taux fixe et les ressources gratuites ou
à taux fixe ne répercutent pas les variations de taux, à
la hausse comme à la baisse. D'où, en fonction de la structure de
bilan entre emplois à taux fixe et à taux variable, entre
ressources gratuites et ressources rémunérées, chaque
institution financière présente une plus ou moins grande
sensibilité de son produit net non bancaire aux variations de taux
d'intérêt.
L'analyse doit s'efforcer d'apprécier la
sensibilité tant du bilan que du compte de résultats aux
fluctuations de taux. Il est aidé par l'étude d'activité
qui s'est attachée à la structure des opérations de
trésorerie et des opérations avec la clientèle.
Selon l'administration des taux d'intérêt et
l'encadrement des crédits, le taux d'intérêt demeure encore
à ce jour sous l'administration de la B.C.C, tandis que les
crédits ont été jusque tout récemment (13
décembre 2005) encadrés via la limitation de la capacité
de refinancement (limitation quantitative des dépôts des banques)
et le plafond de refinancement. C'est à ce point que la
libéralisation financière intérieure peut s'avérer
une vraie bouée de sauvetage et indispensable pour le système
financier congolais.
La libéralisation financière intérieure,
celle qui repose sur une révision profonde des règles qui
administrent encore en ce jour l'octroi des crédits et la mobilisation
de l'épargne en RDC - via le contrôle des taux
d'intérêt, l'encadrement des crédits...- peut
s'avérer salutaire pour la restructuration du système financier
congolais.
I.1.2.5 Risque de change
La détention de créances et dettes
en devises fait peser sur les instituions financières un risque de
change découlant de la variation du cours des devises dans lesquelles
les créances et dettes sont libellées par rapport au
franc.27(*)
On notera que le risque de change et le risque de taux sont
imbriqués puisque dans une opération de change à terme
l'achat ou la vente au comptant de devises, première étape de
l'opération, donne naissance au risque de change et que le placement des
francs ou devises sur les marchés de capitaux, deuxième
étape, donne naissance à un risque de taux.
Dans un système de taux de change flottant, dès
qu'une entreprise ou un individu réalise une opération qui
implique une entrée ou une sortie de devises dans les mois ou les
années à venir, il supporte un risque de change car l'entreprise
ou l'individu ne connaît pas à l'avance le cours de cette devise
et donc la contrepartie de ses flux en devises dans sa monnaie. 28(*)
Ce type de risque de change est désigné sous les
termes « risque de change de transaction ou de conversion ».
Les
taux de change peuvent aussi avoir des impacts sur la valeur de l'entreprise,
celle-ci étant égale à la valeur actualisée des
flux qu'elle générera dans le futur. La variation de valeur de
l'entreprise due aux fluctuations des taux de change traduit le risque de
change économique. Enfin, les variations des taux de change ont des
effets sur les états comptables et, en particulier, sur les
résultats comptables des entreprises, ce qui correspond au risque de
change de traduction ou comptable.
Le risque de change apparaît dès lors qu'un prix en
devises ou une opération financière en devises est établie
ou accepté par une entreprise. Le risque est que le cours de la devise
considérée varie par rapport au cours existant à l'instant
de la négociation.
Se couvrir contre le risque de change permet de
connaître aujourd'hui avec certitude la contrepartie dans sa monnaie, des
flux en devises futurs.
Ne pas se couvrir est le résultat d'une décision.
Deux éléments peuvent inciter un particulier ou une
entreprise à ne pas se couvrir :
· Premièrement, les prévisions des cours au
comptant futurs sont différentes des cours de change futurs garantis ;
· Deuxièmement, si les variations des taux de change
reflètent uniquement le différentiel d'inflation entre les deux
pays considérés, le risque de change est nominal.
Ne pas se couvrir implique que le risque existe toujours car il
n'est pas possible de connaître avec certitude aujourd'hui la
contrepartie des flux en devises attendus dans le futur, les prévisions
pouvant se révéler fausses. L'objet de la couverture du risque de
change, quel que soit le type de risque de change analysé, est de se
protéger contre les variations non anticipées des taux de
change.
Pour bien définir le risque de change et le gérer,
il faut, dans la mesure du possible, établir quel est le prix en
devises, quelle est la date de transaction, et quel est le montant de la
transaction. Ceci permet de définir l'exposition au risque de change,
encore nommée la position de change, qui est le nombre de devises que
l'on doit payer ou recevoir. Il existe plusieurs notions de positions de change
: au comptant, à terme et globale.
Pour les estimer, on constitue un
échéancier sur lequel sont enregistrés,
échéance par échéance, tous les paiements et
recettes en devises de l'entreprise.
La position de change est dite «
longue » si l'on détient des devises ou si l'on attend une
rentrée de devises. La position de change est dite « courte »
si l'on doit des devises au comptant ou à terme. La position de change
à terme dans une devise est le nombre de devises que l'on doit recevoir
ou payer au terme considéré. La position de change au comptant
dans une devise est le nombre de devises que l'on doit payer ou recevoir au
comptant. La position de change globale est le nombre de devises que l'on
détient ou que l'on doit, toutes échéances confondues.
Certains définissent cette position de change comme la position de
change au comptant.
En fait, la couverture du risque de change de transaction se
réalise, généralement par terme et par monnaie, ce qui
implique que les positions vraiment utiles sont les positions de change
à terme. Le seul intérêt de la position de change globale
est de donner une idée du montant global sur laquelle porte le risque de
change de l'entreprise.
Vous pouvez chercher à protéger une
position longue, c'est-à-dire couvrir le risque de baisse de valeur de
devises que vous déteniez ou que vous deviez encaisser. Pour couvrir ce
risque, il faut adopter une position courte, par exemple, une vente à
terme de devises, ce qui permettra de compenser vos pertes en cas de baisse du
cours au comptant de la devise. Vous pouvez chercher à protéger
une position courte, c'est-à-dire couvrir la hausse potentielle de
valeur des devises que vous devez, par exemple, par un achat à terme de
devises.
I.1.2.6 Risque d'insolvabilité
Tout crédit est une anticipation de
recettes futures. Tout crédit comporte le risque que ces recettes ne se
produisent pas et qu'aucun remboursement ou bien seulement un remboursement
partiel n'ait lieu à l'échéance.
Ce
risque appelé risque d'insolvabilité est essentiel dans
l'activité de l'institution financière dont une des fonctions
est la distribution de crédits. L'appréciation du risque
d'insolvabilité est donc une première importance et on peut
schématiser ainsi le comportement de l'institution
conférée à ce risque: un crédit n'est
accordé que si le banquier estime que la probabilité de
remboursement excède celle de non remboursement.
Il est celui propre à l'institution et concerne la survie
de l'institution financière. Il est présenté ici en
dernier car il est en général la conséquence de la
manifestation d'un ou plusieurs des risques précédents et que
l'institution n'a pu prévenir.29(*)
Comment apprécier la capacité d'un emprunteur
à rembourser le crédit ? L'étude des documents
financiers produits par l'emprunteur qui s'attache aux critères de
développement du demandeur, est la méthode la plus
utilisée. Cette méthode rencontre vite une limite : comment
apprécier le risque d'insolvabilité lorsque l'emprunteur est un
simple particulier et qu'il ne peut fournir aucun bilan ou compte de
résultat ?
Avec le développement du marché des
particuliers, cette question s'est posée de
plus en plus fréquemment et l'insuffisance des
renseignements concernant ces
emprunteurs a conduit les banquiers à rechercher
d'autres moyens d'appréciation du risque d'insolvabilité reposant
sur des méthodes statistiques.
Par la suite, le problème s'est naturellement pris
d'étendre ces méthodes aux crédits à destination
des entreprises.
L'analyse de ce risque consiste pour l'essentiel à
étudier les fonds propre de l'institution financière sur les
quels, comme dans toute entreprise, viennent s'imputer les pertes. L'analyse
s'intéresse donc :
· au montant des fonds propres; et au-delà des
données comptables, il convient de considérer avec attention les
prévisions dont il n'est pas aisé d'apprécier la vraie
nature, dette plus au moins exigible ou provision occulte constituée en
franchise d'impôt;
· au moment du fonds de roulement afin de vérifier la
couverture des actifs immobilisés par les capitaux permanents;
· au ratio de solvabilité qui, faute de
données précise, peut être évalué par le
rapport des capitaux propres au total de bilan.
I.2 LES INSTITUTIONS FINANCIERES
I.2.1 Aperçu historique sur les institutions
financières30(*)
Si le commerce des banques à pour objet de mettre de
liquidité de ceux qui en possède au delà de leur besoins
immédiats à la disposition de ceux qui en manque ; il est
évident que la profession des banques doit remonter très loin
dans le temps. Il est évident que la profession des banques doit
remonter très loin dans le temps. L'évolution de cette
profession peut être retracée dans 3 grandes périodes
différentes.
Dans l'antiquité, les activités semblables
à celles qui sont exercées aujourd'hui par les banques
s'exerçaient dans le temple (cfr. la bible). A Babilone et en Europe en
particulier, les temples étaient des institutions puissantes, elles
jouaient le rôle des banques pour la simple raison qu'on avait l'habitude
d'y effectuer des dépôts. On y déposait des grains.
Conséquemment, les avances se faisaient aussi en grain contre promesse
de remboursement à la moisson suivante.
Au moyen âge, les banques furent des agents de
crédit; leur fonction originaire étant d'échanger de la
monnaie et de fournir les pièces métalliques. Le mot banque vient
de «BANCO», mot italien qui signifie table car les premiers banquiers
étaient des changeurs de monnaie. La monnaie était jadis la seule
représentation du capital. Les premières banques du moyen age ont
été créées dans les villes commerçantes
comme VENUSE (Italie) en 1157 et GENEVE (Suisse).
Avant le 2e quart du 19esiecle, les
banques étaient des entreprises particulières comme les firmes
commerciales et industrielles, maison appartenant et dirigée par un
homme, une famille qui a acculée dans le commerce une fortune et
à décidée de se consacrer aux affaires financiers. Le
18e, 19esiecle et le temps contemporain peuvent être
considérés comme période de développement des
banques.
I.2.2 Rôle économique des institutions
financières
La fonction économique des banques est double:
· concentrer l'épargne flottant (en dehors du circuit
bancaire) c'est-à-dire permettre à ceux qui ont un
excédant de trésorerie de rentabiliser cet excédant en
accordant du crédit à ceux qui ont moins ;
· répartir les capitaux en vue de financement du
commerce ou de l'industrie.
Le rôle que joue les banques dans la vie
économique d'un pays est primordial.
En effet, l'activité économique d'un pays est
dominée par l'organisation financière qui épaule les
grandes entreprises et concours au développement harmonieux du commerce,
de l'industrie et à l'épanouissement de l'activité
générale du pays.
La banque sert d'intermédiaire financier entre agent
économique à capacité de financement et ceux qui ont
besoin de financement. Elle intervient dans tout ce qui touche au mouvement des
capitaux.
En considérant la fonction économique des
banques, on doit admettre que celle-ci doit réaliser 3 objectifs:
- elles doivent tout d'abord fournir un crédit
suffisant;
- elles doivent ensuite fournir du crédit à bon
marché et
- elles doivent aussi généraliser la
distribution du crédit dans tout le pays.
I.2.3 Sortes d'institutions financières
Le système financier moderne classe les institutions
financières à 4 catégories: les instituts
d'émission, les banques de dépôt, les banques d'affaires et
les institutions financières non bancaires ou non monétaires.
I.2.3.1 L'institut d'émission
L'institut d'émission ou la banque centrale est une
institution publique ayant comme mission de maintenir et garantir la
stabilité de la monnaie nationale. Il assure à l'économie
les moyens de paiement pour l'approvisionnement du marché
intérieur et pour le paiement des biens d'équipements
indispensable au développement des activités productives du pays.
Il réglemente la distribution par les banques commerciales du
crédit aux entreprises et aux particuliers.
I.2.3.2 Les banques de dépôts
Elles sont des entreprises qui font profession habituelle de
recevoir du public sous forme de dépôt ou autrement des fonds
remboursables à vue, à terme fixe ou avec préavis; fonds
qu'elles emploient pour leur propre compte à des opérations de
banque, de crédit ou de placement.
I.2.3.3 Les institutions financières non
bancaires ou spécialisées
Les institutions financières non bancaires sont
généralement des institutions parapubliques qui interviennent
soit directement pour leur propre compte, soit comme intermédiaire dans
le refinancement d'un crédit à taux bonifié (crédit
national). Leurs ressources proviennent généralement d'emprunt
obligataires émis dans le public ou de dépôts
effectués auprès d'autres institutions (caisse d'épargne
pour la caisse des dépôts).31(*)
Les institutions financières non monétaires sont
des organes spécialisées dans le financement des activités
économiques bien déterminées. Elles collectent
l'épargne auprès du public et la prête mais elles
n'émettent ni la monnaie fudiciaire ni scripturale. Ces sont donc les
organismes qui font essentiellement le commerce de crédit. Elles ne
gèrent pas des ressources considérées comme
monétaire puisque sauf le cas particulier et exception de montant
limité (exemple CADECO). Elles n'ouvrent pas sur leur livre le compte de
dépôt pouvant être utilisé par chèque ou
virement.
La structure financière congolaise donne 4 grandes
catégories d'institutions financières non bancaires:32(*)
I.2.3.3.1 Les institutions financières
spécialisées dans le financement de la construction et dans
l'immobilisation
Elles sont les suivantes : la caisse d'épargne du
Congo (CADECO), la compagnie financière de Kinshasa (COFIKI), la
société immobilière et Mobilière (MOBIMO), la
société nationale d'assurances (SONAS), l'Institut National
de Sécurité Sociale (INSS)
I.2.3.3.2 Les banques de développement
Au Congo, on disposait de deux banques de développement
jusqu'à 2003 à savoir la société financière
de développement (SOFIDE) et la banque de crédit agricole
(BCA).
I.2.3.3.3 Les coopératives d'épargne et de
crédit (COOPEC)
Il s'agit du mouvement le plus structuré et le plus
développé de l'intermédiation financière
participative. Une coopérative d'épargne et de crédit est
une institution financière démocratique et à but non
lucratif. Elle est organisée et contrôle par ses membres, qui
s'associent pour regrouper leur épargne et se faire mutuellement des
prêts à des taux raisonnables.
L'objectif des COOPEC est d'abord de développer le sens de
l'épargne au niveau des membres, notamment par un effort permanent
d'éducation et de taux d'intérêt attractifs. Il est ensuite
de sécuriser cette épargne par une bonne organisation et une
gestion prudente des placements et de crédits. Il est aussi de favoriser
l'accès, à un coût raisonnable, à certaines formes
de crédit et autres services financiers adaptés.
Les coopec constituent un bon exemple du secteur
intermédiaire dans le domaine financier. Ces institutions disposent
d'une existence officielle, avec en général une reconnaissance
juridique, ce qui les distingue du secteur autonome. Les Coopec s'inspirent
d'un modèle ancien, créé au 19e siècle
par Raiffeisen en Allemagne et Desjardins au Canada, qui s'est diffusé
selon des formes diverses dans la majorité des pays.
Les Coopec privilégient la fonction épargne et ne
font en principe du crédit qu'à partir de l'épargne
collectée. Elles montrent donc qu'il est possible de mobiliser de
l'épargne en milieu populaire, en général pour des raisons
de sécurité et de liquidité beaucoup plus que de
rémunération, et que dans ces conditions la motivation des
paysans dans le remboursement du crédit provenant de leur propre
épargne est beaucoup plus forte que si les fonds viennent de
l'extérieur.
S'il existe un système bancaire, il faut vérifier
s'il peut être intéressé par le public visé et
quelles conditions. Dans l'immense majorité des cas, la réponse
sera négative, les banques n'étant pas intéressées
par des petits prêts dispersés sans garanties matérielles,
donc coûteux à gérer et risqués.33(*)
Mais la banque peut rendre certains services comme la
rémunération des épargnes, le refinancement des
crédits ou la gestion comptable de certains fonds.
Si la banque est intéressée à prendre la
responsabilité de faire elle-même des prêt, elle demandera
généralement des lignes de crédits à, taux
préférentiels, des fonds de garantie et probablement des
subventions d'investissement et de fonctionnement pour lancer les
opérations. Il faudra vérifier qu'il s'agit bien d'un engagement
réel de la banque, s'inscrivant dans une stratégie de la
politique générale.
Un critère peut être l'analyse des risques
pris : si le fonds couvre 100% des risques, il dévient un oreiller
de paresse, avec de nombreux effets pervers ; si la banque prend à
sa charge une partie importante des risques, elle sera probablement
réellement à la sélection, au suivi et à la
récupération des prêts. Si l'intérêt de la
banque est réel, il faudra discuter les autres conditions (public,
produits financiers etc.).
I.2.3.3.4 Les fonds publics spéciaux de financement
au Congo
Ceux-ci peuvent être regroupés a 6 catégories
à savoir: le fonds de promotion industrielle, le fonds de relance, le
fonds de conversion et de développement, le fonds de promotion de
tourisme et le fonds social.
I.3 LES INTERMEDIAIRES FINANCIERS
I.3.1 Définition
Toutefois, lorsque l'on parle
d'intermédiation, il est question plus spécifiquement de
l'activité traditionnelle des banques, qui reçoivent des
dépôts pour leur compte et prêtent de l'argent pour leur
compte.
Cela les distingue par exemple de l'activité du Courtier
en bourse dans laquelle l'intermédiaire n'est qu'un transmetteur d'ordre
entre un acheteur et un vendeur sur un marché organisé. C'est
ainsi qu'on parle de désintermédiation pour les opérations
de financement où les banques ne jouent pas un rôle de
contrepartie direct auprès des particuliers et entreprises offreurs ou
demandeurs des capitaux.
Les intermédiaires financiers s'interposent
entre les agents économiques en ajustant l'offre de capitaux à la
demande de capitaux, c'est-à-dire en drainant les capacités de
financement de certains agents (constituées par une épargne
inutilisée) pour les prêter ou replacer ou replacer ensuite
à d'autres agents.
I.3.2 Rôle clef des intermédiaires
financiers
La réduction du risque et la
réduction des coûts constituent les principaux avantages de
l'intermédiation financière, qui, de ce fait, favorise
l'épargne et l'investissement.
Jusqu'à la parution, en1960, de «Money in theory of
finance» de John Gurley et Edward Shaw, les banques, compagnies
d'assurances et autres institutions financières étaient
considérées comme des entités parfaitement distinctes les
unes des autres.
Aujourd'hui, même si elles présentent encore un
certain nombre de dissemblances, les institutions financières sont
décrites par les théoriciens comme Parties intégrantes
d'une seule activité: l'intermédiation financière.
L'importance du rôle des institutions financières
étroitement liée aux avantages de l'intermédiation
financière, toute évolution ou déclin de ces avantages
notamment dans le cas des banques, déterminant le regain ou la perte
d'influence de première.
Les intermédiaires financiers sont ainsi appelés
parce qu'ils s'interposent entre les agents économiques en ajustant
l'offre des capitaux à la demande.
In fine, ces organismes assurent la transformation des
ressources liquides (épargne familiale) en investissement à
moyen et long terme par les entreprises.
Sont, entre autre, habilités à exercer cette
fonction les banques, les sociétés d'assurances et les fonds de
pension. Mais les capitaux circulent aussi entre les intermédiaires
eux-mêmes et entre les entreprises (sous forme de crédit
client).
I.3.3 Evolution
Le circuit officiel d'intermédiation est presque
mort, et les rares banques qui fonctionnent encore en RDC
préfèrent orienter leurs crédits au seul secteur du
commerce extérieur import-export en abandonnant complètement les
activités domestiques. Par ailleurs, les agents économiques
privés congolais demeurent encore très sceptiques et continuent
à manifester jusqu'à ce jour la réticence pour effectuer
des dépôts ou constituer une épargne auprès des
banques ou autres institutions financières congolaises. Le retrait de la
confiance des opérateurs économiques aux institutions
financières ne permet pas à ces dernières de pouvoir
décoller. Plusieurs facteurs expliquent la chute de
l'intermédiation et la débâcle du système financier
congolais.
Les années 1990 ont consacré l'informalisation de
l'intermédiation financière en RDC. Le circuit traditionnel des
intermédiaires financiers ou établissements de crédits
(banques, coopératives d'épargne et de crédit,
institutions financières spécialisées, caisses
d'épargne et sociétés financières) qu'employaient
les agents économiques privés (entreprises et ménages)
pour épargner ou bénéficier d'un crédit, a
été abandonné littéralement par les Congolais qui
préfèrent désormais la rue.
Depuis plus d'une décennie, les ménages et les
entreprises congolaises, faute de trouver satisfaction auprès du
système financier ont développé des mécanismes
d'adaptation qui leur permettent de pallier aux insuffisances de ce
système.34(*)
-La mobilisation de l'épargne se fait désormais
par des «voies informelles» : la technique de mobilisation de la
petite épargne privée dite «de carte», les tontines
(mutuelles, commerciales...), les caisses mutuelles, etc. De même
l'octroi des crédits aux agents à besoin de financement
(ménages et entreprises) passe désormais par le circuit
parallèle.
I.3.4 Facteurs explicatifs de la débâcle
Nombreux sont les facteurs qui expliquent la baisse de
l'intermédiation et la débâcle du secteur financier en RDC.
Parmi ceux-ci, nous retenons notamment :
a. l'instabilité du cadre
macroéconomique : l'hyperinflation et les dévaluations en cascade
de la monnaie congolaise qui ont caractérisé les années
1990 ont constitué l'une des causes réelles du recul de
l'intermédiation en R.D.C. Les taux d'intérêt
évoluant moins vite que les prix intérieurs (taux
d'intérêt réels négatifs), cela a obligé les
déposants à retirer leurs dépôts et à
protéger leur pouvoir d'achat en se réfugiant dans les devises
étrangères ou les actifs réels (parcelles, bijoux...).
b. la gestion des créances
douteuses : l'encadrement et la sélectivité des crédits
par les autorités ont conduit les banques à octroyer des
crédits à des canards boiteux (certaines entreprises
minières, agricoles...) et à des entreprises qui ont subi le
pillage des débuts 1990 et se sont retrouvées dans
l'impossibilité de rembourser.
c. la supervision euthanasiste de la
B.C.C du système financier national : la mauvaise gestion du
système financier congolais par la banque centrale du Congo aurait
largement contribué à amener certaines banques et institutions
financières non bancaires à des morts précoces et, in
fine, à la crise de système des années 1990. Nous pouvons
relever à ce propos que la gestion des comptes libres des banques
créatrices de monnaie (BCM) auprès de la B.C.C n'a jamais
été favorable à ces institutions.
En l'absence des réserves propres en monnaie nationale, la
B.C.C aurait abusé plusieurs fois de sa position de Banquier des banques
en actionnant sans aucune autorisation préalable - les comptes des
banques commerciales afin de financer les déficits du compte de
Trésor et de son propre compte d'exploitation.
In fine, les banques propriétaires de ces comptes
étant privées de liquidité, se sont retrouvées dans
l'impossibilité d'honorer convenablement les retraits de leur
clientèle. L'afflux des déposants dans leurs guichets aurait
envoyé certaines banques à fermer carrément, la banque
centrale n'étant pas intervenue en dernier ressort pour leur venir en
aide.
L'institut d'émission et le gouvernement de la R.D.C ont
convenu à certaines périodes (décennie 1990 notamment) -
dans un contexte hyper inflationniste et de dévaluations criantes de la
monnaie nationale - de pouvoir convertir de pleine autorité, en monnaie
nationale. La conjonction de ces différents éléments et
tant d'autres non relevés ici ont conduit les déposants
(congolais, étrangers, particuliers, entreprises...) à retirer
totalement leur confiance d'un système bancaire congolais prompt
à surprendre et sans aucune lisibilité.
L'éviction causée par l'Etat congolais : A
défaut de ressources pouvant l'aider à financer son
déficit budgétaire démesuré et hyper-chronique,
l'Etat congolais s'est imposé au système bancaire pour exiger de
manière systématique les avances disproportionnées
destinées à satisfaire l'opportunisme et la prédation. En
définitive, les comptes des banques ont été vidés
de leur substance au profit de la boulimie financière étatique.
Par ailleurs, l'Etat congolais, de concerto avec son caissier (la BCC), ont
écarté presque totalement toutes les banques du refinancement.
Ce mode de financement a été
développé aux
États-Unis
à la fin des
années 1980
et était principalement utilisé alors par les
établissements de crédit. Il s'est ensuite
développé fortement depuis pour devenir à la fois un
instrument de gestion du bilan, de gestion des risques et de création
(ou d'extraction) de valeur.
En 2006 le montant global des émissions de titrisation en
Europe était de 452 milliards € contre 78 milliards en 2000. Les
émissions américaines représentaient environ le double.
I.3.5 Avantages des intermédiaires
financiers
L'activité d'intermédiation peut
naître ou se développer sur le passif ou l'actif d'un
établissement financier. Ainsi, l'activité
d'intermédiation des banques trouve son origine dans leur rôle
d'établissement collecteur de dépôts à court terme
(les comptes créditeurs de la clientèle sont comptabilisés
au passif). Capital en matière de réduction des coûts de
recherche d'une contrepartie et d'enquête de solvabilité.
L'intermédiation financière permet
également de supprimer les coûts induits par le suivi des
emprunts, la gestion des défaillances et des saisies
financières. Sans les banques et l'ensemble des acteurs de
l'intermédiation, chacun d'entre nous devrait assurer le suivi des
prêts auprès de chaque emprunteur et supporter individuellement
les coûts de gestion de chaque défaut de paiement.
D'autres types d'institutions financières, comme les
sociétés d'assurances, soulagent de façon similaire les
investisseurs des coûts de transaction.
C'est pourquoi certains économistes ont qualifié
les intermédiaires financiers, et notamment les banques, de «
surveillants délégués ».
Les intermédiaires financiers empêchent
également les investisseurs de faire cavalier seul en choisissant de se
décharger sur les autres investisseurs des coûts de gestion et de
surveillance. Enfin, les intermédiaires réduisent les
coûts d'information, non seulement en livrant une
interprétation toute prête de la qualité de crédit
de l'emprunteur, mais aussi en ayant accès à des informations que
l'emprunteur ou les détenteurs d'une assurance-vie ne souhaiteraient pas
voir publier. Les banques disposent également de précieuses
informations sur l'emprunteur puisqu'elles connaissent l'ensemble des
opérations effectuées sur son compte.
Autant de raisons pour lesquelles, sur le marché
américain par exemple, le cours des actions d'une société
tend à s'envoler à l'annonce d'une augmentation des
facilités de crédit accordée à cette
société par une banque.
En réduisant les risques et les coûts,
l'intermédiation financière favorise l'épargne et
l'investissement. Mais le revers de la médaille réside
peut-être dans une interdépendance financière accrue et
dans la contamination de l'ensemble du système financier en cas de
crise. En conséquence, la réglementation est devenue le
corollaire de l'intermédiation financière.
L'intermédiation financière présente
également l'avantage non négligeable de transformer des passifs
en actifs. Ainsi, il devient possible pour une banque de rendre les
dépôts collectés (inscrits au passif) plus liquides, moins
risqués et, pour chaque compte, inférieurs aux prêts
consentis.
L'histoire de l'intermédiation est jalonnée de
créations d'instruments financiers instaurant des services de paiement
plus efficaces et moins chers, et offrant un plus large choix en termes de
risque et de rythme de consommation.
On ne peut qu'être d'accord avec le prédicat selon
lequel l'inflation a toujours été, et est encore, un
phénomène monétaire, mais dans une perspective de long
terme. Or on a assisté à l'émergence de politiques dans
lesquelles les taux à court terme (ou les taux de change) sont devenus
l'arme anti-inflationniste. La quantification de la masse monétaire
n'est plus qu'un critère parmi d'autres.
I.4 LA MICROFINANCE
I.4.1 Définition
Pour beaucoup de personnes et pour le grand public en
particulier, la microfinance se confond avec le microcrédit. Elle
désigne les dispositifs permettant d'offrir de très petits
crédits (microcrédit) à des familles très pauvres
pour les aider à conduire des activités productives ou
génératrices de revenus leur permettant de développer
leurs très petites entreprises.35(*)
Avec le temps et le développement de ce secteur
particulier de finance partout dans le monde, y compris dans les pays
développés, la microfinance s'est élargie pour inclure
désormais une gamme de services plus large (crédit,
épargne, assurance, transfert d'argent etc.) et une clientèle
plus étendue également. Dans ce sens, la microfinance ne se
limite plus aujourd'hui à l'octroi de microcrédit aux pauvres
mais bien à la fourniture d'un ensemble de produits financiers à
tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel.
Ce qui intéresse les bénéficiaires est avant
tout l'accès au crédit et de manière secondaire le taux
d'intérêt. Généralement ils n'emprunteront que pour
financer des activités qui supportent les taux proposés.
I.4.2 Nouveau champ spécifique, la microfinance
Au cours de ces dernières années,
il apparaît de plus en plus que les banques classiques ne sont pas
véritablement intéressées à ce public de petites
exploitations ou entrepreneurs ruraux et urbains et que leurs techniques ne se
sont pas adaptées pour servir ce segment de clientèle. Par
ailleurs, le secteur autonome/informel est toujours aussi vivant et
adapté mais ses moyens sont limités et ses services sont souvent
coûteux ou risqués. Ce secteur est en croissance et est objet de
nombreuses interventions, réflexions ou manifestations. Il faudra
cependant faire attention aux effets de mode et risques de croissance trop
rapides pouvant entraîner des lendemains qui déchantent.36(*)
Pour Maria Nowak, fondatrice de l'association pour le droit
à l'initiative économique (France, la différence
principale par rapport au crédit classique est qu'il est orienté
sur une cible nouvelle : les pauvres et les exclus. Il reconnaît
leurs talents, leurs besoins et leur capacité à rembourser les
prêts. Au lieu de les éliminer par avance, de la clientèle
du crédit parce que les méthodes ; les critères et
les garanties ne sont pas adaptés à leur situation, il invente
des méthodes et des garanties que leur conviennent. Au lieu de leur
imposer l'objet de leur prêt, il est à l'écoute de leurs
besoins. Il permet ainsi de découvrir que les gens exclus de
crédit bancaire sont, comme les autres, dotés de l'esprit
d'entreprise, de la capacité de jugement et qu'au surplus, ils
remboursent plutôt mieux que les riches. Microcrédit comme
microfinance s'adressent à cette cible nouvelle. Mais l'un et l'autre ne
proposent pas les mêmes services.37(*)
Le microcrédit se révèle plus utile pour
ceux qui ont identifié une opportunité économique et qui
sont en situation de faire fructifier cette opportunité s'ils ont la
possibilité de se procurer une petite somme d'argent au moment où
ils en ont besoin.
Ainsi, les personnes pauvres qui travaillent dans des
économies stables ou en croissance qui ont démontré leur
capacité à conduire les activités proposées dans un
esprit d'entreprise et leur engagement à rembourser leurs dettes, sont
les meilleurs candidats pour le microcrédit.
L'univers des client potentiels s'élargit cependant de
manière exponentielle si l'on prend en compte le concept plus large de
la microfinance. Par exemple au niveau de l'épargne ou de la
sécurisation des petites économies, il est encore difficile
aujourd'hui dans beaucoup des pays d'ouvrir un simple compte dans une
institution bancaire faute de remplir toutes les conditions exigées
(carte d'identité, dépôt minimum qui est souvent un maximum
pour les populations pauvres etc.). De plus, les n'ont bien souvent besoin de
guichets ou d'agences que dans les capitales ou les villes secondaires
importantes, ce qui donc exclu directement une bonne partie de la
population.38(*)
· Pourquoi les institutions de microfinance
appliquent-elles des taux d'intérêts si élevés
à leur clientèle?39(*)
Fournir de services financiers à des personnes à
revenus modestes revient cher particulièrement en proportion des
montants des transactions concernées.
C'est d'ailleurs l'une des principales raisons pour lesquelles
les banques n'octroient pas de petits prêts.
En microfinance, les agents de crédit doivent en effet
rendre visite au client à son domicile ou sur son lieu de travail,
évaluer sa solvabilité sur la base d'entretiens avec la famille,
le voisinage, et une fois le prêt accordé, effectuer un suivi
rapproché et fréquent par le biais de visites pour renforcer la
culture de remboursement.
Les coûts de gestion d'une multitude de petits prêts
sont donc très importants, ce qui oblige les institutions à
appliquer un taux d'intérêt généralement plus
élevé que celui du secteur bancaire.
L'expérience prouve aussi que les clients sont prêts
à payer des taux d'intérêts assez élevés pour
s'assurer un accès permanent au crédit.
CONCLUSION DU CHAPITRE
Les risques financiers, les institutions financières, les
intermédiaires financiers et la microfinance constituent les concepts de
base que nous venons d'analyser au cours de ce chapitre.
Comme le terme le précise bien, le risque financier est
l'incertitude qui règne autour du crédit octroyé, des
créances dont l'échéance est douteuse et de la
variabilité de l'équilibre entre l'offre et la demande des
capitaux.
En traitant des institutions financières, nous avons
surtout souligné le double rôle économique de celles-ci,
à savoir : la concentration de l'épargne flottant et la
répartition des capitaux. Disons qu'il existe au Congo RDC d'autres
institutions financières non bancaires qui évoluent dans le
secteur informel. Exemple les tontines, les mutuelles, la loterie etc.
Nous avons évoqué les intermédiaires
financiers qui s'interposent entre les agents économiques en ajustant
l'offre et la demande des capitaux. C'est sous ce même angle que nous
avons traité de la microfinance, un nouveau champ spécifique dans
le secteur financier qui élargit l'univers des intermédiaires
financiers.
Chapitre deuxième :
LA CADECO ET LA GESTION DES CREANCES
Le champ de nos investigations n'étant pas forcement
connu de tous nos lecteurs comme institution financière non bancaire, le
présent chapitre concernera surtout la présentation du milieu
d'étude pour la bonne compréhension de certains points
retracés plus loin. Au premier niveau, nous décrirons la caisse
générale d'épargne du Congo avant de parler dans le
deuxième temps de la gestion des risques financiers que court cette
institution à partir des opérations réalisées avec
sa clientèle.
II.1 PRESENTATION DE LA CAISSE D'EPARGNE DU CONGO40(*)
II.1.1 Situation géographique
La caisse générale d'épargne du Congo,
Agence de Beni est installée dans l'enceinte de l'immeuble de Monsieur
KATEMBO NGESERA, près du rond-point de Beni, Quartier Malepe, Commune
Beu, Ville de Beni.
II.1.2 Statut juridique
La caisse générale d'épargne du Congo est
une institution financière non bancaire de droit public sous la garantie
de l'Etat qui a son siège à Kinshasa.
II.1.3 Historique de la CA.DE.CO
Jadis, la population congolaise vivait en système
purement traditionnel, système dans lequel les fonds devraient
être utilisés follement dans diverses cérémonies par
exemple, au lieu de les orienter pour une consommation future.41(*)
Dans certains milieux urbains, la population commençait
à sentir les besoins de trouver les lieux où elle pouvait garder
ses richesses et précisément les espèces.
C'est ainsi que les colons belges initièrent une
façon d'aider et instruire la population en matière
d'épargne pour constituer une réserve et savoir orienter ses
dépenses.
Par le décret royal du 10 juin 1950, ils
adoptèrent de créer une caisse commune entre les pays dont le
Congo, le Rwanda et le Burundi sous l'appellation «caisse
générale d'épargne du Congo Belge et du
Rwanda-Urundi».
A l'accession de notre pays à l'indépendance en
1960, cette caisse deviendra «caisse générale
d'épargne du Congo», puis en 1971 elle devient «caisse
générale du Zaïre» (CA.DE.ZA).
Cette institution a repris son ancienne appellation de la caisse
générale d'épargne du Congo à partir du 17 mai 1997
après les guerres dites de libération par l'A.F.D.L et cette
dernière appellation demeure jusqu'à nos jours.
La CA.DE.CO existait à Butembo depuis 1968 et les agents
de cette entreprise allaient recouvrer dans certaines entreprises de Beni et
sensibiliser les particuliers à ouvrir des comptes à Butembo.
En 1982, la hiérarchie avait jugé bon d'ouvrir
directement un bureau à Beni, mais toutes les opérations
effectuées à Beni étaient toujours comptabilisées
à Butembo, ceci jusqu'au mois de mai 1984. C'est à partir de juin
1984 que la CA.DE.CO Beni deviendra autonome.
Cette institution avait à sa création comme
objectifs:
1) Apprendre ou initier la population congolaise à
pratiquer l'épargne;
2) Intervenir dans les grands projets de développement de
la nation congolaise.
Elle avait ainsi permis la réalisation des projets
comme:
· La construction des barrages électriques par la
congolaise électricité (COLECTRI) devenue société
nationale d'électricité (S.N.EL);
· La construction des hôtels de villes dans les chefs
lieux des provinces du Congo;
· L'achat des premiers avions de la société
«Air Congo» etc.
L'agence de Beni, étant qu'une institution
financière non bancaire a comme principaux objectifs:
Récolter l'épargne auprès de la masse
laborieuse et assurer la sécurité des fonds des
épargnants;
Financer certains projets de développement dans le cadre
socioéconomique;
Préparer et instruire la population dans la vie active en
lui apprenant à s'imposer une discipline et à ordonner ses
dépenses.
II.1.4 Source de financement de la CA.DE.CO
A sa création, la CADECO était
approvisionnée financièrement:
a. De l'épargne des étrangers qui entraient et
vivaient au pays (Congo Belge-Rwanda-Urundi);
b. De l'épargne des congolais et
c. De la subvention de la colonie chaque fois que les besoins se
faisaient sentir.
L'agence de Beni à comme ressource:
1. Les ressources humaines
La CADECO Beni a un personnel chargé d'exécuter
toutes les tâches pour le bon fonctionnement. Le recrutement à
cette institution se fait quand le besoin se fait sentir tout en tenant compte
de la moralité des candidats et de la qualité de la main
d'oeuvre.
2. Les ressources institutionnelles
La CA.DE.CO Beni est régie par un statut du personnel et
est dotée d'une convention collective qui a pour but de régler
les rapports et les conditions de travail entre l'institution et ses
employés.
3. les ressources matérielles
La CA.DE.CO Beni reste locataire jusqu'à présent de
l'immeuble de Monsieur KATEMBO NGESERA. En outre, cette institution
financière a des mobiliers de bureau, machines à écrire,
la radiophonie, les calculatrices, quelques imprimés de valeur et
actuellement un ordinateur pour la saisie de différents documents.
4. les ressources financières
Les ressources financières de la CA.DE.CO Beni
dépendent en grande partie:
- Des dépôts des clients;
- Des subventions ou interventions de l'Etat;
- Des intérêts calculés sur les
crédits accordés et
- Des ventes des imprimés de valeurs (livrets,
chéquiers...)
II.1.5 Organisation et fonctionnement
Un organigramme type des activités
bancaires distingue le réseau bancaire proprement dit des services du
siège assurant un soutien logistique et commercial du type marketing,
gestion/recouvrement, ou action commerciale.42(*)
Un tel organigramme montre bien l'importance du réseau de
distribution. Dans les grands établissements, celui-ci est
organisé en directions régionales auxquelles sont
rattachés des succursales, ces dernières coordonnant les agences.
Ces agences ou guichets peuvent être assimilés à des points
de vente: ils réalisent les opérations classiques de
dépôt, de crédit et de mise à disposition de moyens
de paiement, ainsi que les opérations financières.
Les centres de profit sont principalement constitués des
entités du réseau: agence, succursale, direction
générale, et, le cas échéant, direction de
l'exploitation. Leur dénomination interne varie: «centres
commerciaux», «centre d'exploitation» ou encore «centres
gestionnaires».
1. Structure organique
L'organigramme est un tableau qui donne les services et
subdivisions; il montre d'une part la répartition de
responsabilité dans l'entreprise et d'autres parts dans l'ensemble de
l'entreprise. C'est un moyen utile permettant de décrire le cadre de
structure et le rapport autorité responsable.43(*)
L'organigramme est encore une représentation
schématique de la structure de l'entreprise et permet de
visualiser:44(*)
- le découpage en service;
- les relations qui existent entre les services.
Ainsi définie, la structure organique de la CA.DE.CO Beni
se compose de:
- la gérance;
- le bureau commercial;
- le bureau comptabilité et
- le bureau administratif.
1. Organigramme de la CADECO Beni
GERANCE
BUREAU COMPTABILITE
BUREAU ADMINISTRATIF
BUREAU COMMERCIAL
SECRETARIAT
COMPTE EPARGNE
COMPTE BANCAIRE
BUREAU marché central de Beni
BUREAU OICHA
CAISSE
SERVICES GENERAUX
Source: Archives de la CA.DE.CO Beni
2. Fonctionnement
a. la gérance
La gérance s'occupe de la coordination de toutes les
activités de la CA.DE.CO Beni. C'est grâce à elle que
règne une harmonie entre tous les services et toutes les
activités de l'institution.
b. le bureau administratif
Il s'occupe de la gestion des ressources et de
l'établissement des rapports. Il est subdivisé en deux branches:
le secrétariat et les services généraux.
Au niveau du secrétariat, on retrouve l'informatique, les
archives et l'occupation de la sentinelle.
c. le bureau comptabilité
Il fournit rapidement tous les renseignements nécessaires
et utiles à la direction pour un bon fonctionnement. Ce bureau s'occupe
de la tenue des documents comptables et contrôle tous le journal de
caisse.
d. le bureau commercial
Ce bureau est constitué de deux guichets, celui de
l'épargne et du compte bancaire, plus les deux points de vente qui sont
le bureau du marché centrale de Beni et le bureau et le bureau
d'OICHA.
II.1.6 Compte bancaire et compte épargne45(*)
a. compte bancaire
Un compte est une représentation chiffrée des
opérations qui interviennent entre la banque et le client.
Jadis, le compte n'existe pas à la CA.DE.CO. C'est
après l'indépendance de notre pays, en 1960, que ce compte a
commencé à fonctionner pour se conformer au modèle de la
banque, car dans certains milieux de notre pays, il n'y avait pas des banques,
et pour répondre au besoin de la population, il fallait créer ce
compte à la CA.DE.CO. Et de là, nous y trouvons trois
catégories de comptes:
- compte chèque: c'est un compte adapté aux
personnes physiques avec paiement des frais de tenue de compte par trimestre,
et ces frais s'élèvent à 11.8$US.
- Compte courant: c'est le compte à vue,
c'est-à-dire où le retrait s'effectue à tout moment et
sans préavis. C'est un compte ouvert seulement aux personnes morales et
les commerçants, avec aussi le paiement des frais de tenue de comptes
qui s'élèvent à 17.7$US par trimestre.
- Compte à terme: ce compte est ouvert à toute
catégorie de personnes. Et il est productif d'intérêts
à l'échéance. L'échéance peut être de
trois, six ou douze mois. Les intérêts débiteurs sont
convenus à l'échéance. On impose seulement un minimum
possible lors de l'ouverture de ce compte selon la conjoncture.
Il n'y a donc pas les frais de tenue de compte. A
l'échéance, les intérêts bonifiés sont
vairés dans le compte chèque et sont calculés à
raison de 8%.
b. Compte épargne
Le mot épargne vient du verbe épargner qui
signifie «économiser» ou conserver pour une consommation
future. Ce mot désigne aussi l'ensemble de sommes, mises en
réserve ou employées à créer du capital.
Les catégories de comptes épargne de la CADECO
sont les suivantes:
- compte épargne ordinaire: qui est un compte à vue
et non producteur d'intérêts. Il faut être une personne
physique et exceptionnellement une personne morale (petite association). Dans
ce cas-ci, il y a paiement des frais d'ouverture.
Ici, nous pouvons avoir l'épargne guichet (perçu au
guichet à l'intérieur même de l'institution) et
l'épargne CAR (perçu en dehors du guichet de l'institution).
- compte épargne à terme: c'est un compte
épargne mais producteur d'intérêt à
l'échéance avec les conductions encore légères que
pour le compte à terme.
- Compte épargne à la source
C'est un compte quasi-similaire au compte épargne
ordinaire sauf que celui-ci est obligatoire aux agents de différentes
entreprises. C'est l'employeur qui effectue les versements des espèces
retenues sur les salaires des agents à la source. Cette épargne
peut être appelée «épargne entreprise». Le
retrait est possible au plus deux fois l'an.
- Compte épargne scolaire: c'est un compte qui ne concerne
que les écoliers, élèves et étudiants pou les
instruire des leurs carrières d'études en matière
d'épargne et à les initier dès le bas age à
constituer un capital et savoir orienter leurs dépenses. Mais vu la
conjoncture économique que traverse notre pays dans son ensemble, cette
épargne est momentanément suspendue.
- Compte épargne militaire: il concernait une
épargne rendue obligatoire aux militaires à l'époque de
l'Etat Zaïrois. La procédure de retenue et celle de remboursement
sont les mêmes pour l'épargne entreprise.
II.1.7 Conditions d'ouverture d'un compte
1. pour tout compte épargne
- verser une somme égale à 10$US ou son
équivalent en francs congolais. De ces 10$ US, la CA.DE.CO
récupère 5$US comme frais d'ouverture de compte ou coût
livret d'épargne et les 5$US restants sont versés dans le compte
du nouveau client et constituent par ce fait son premier versement;
- déposer deux photos passeport: l'une est à
greffer sur la fiche et l'autre sur la carte d'ouverture du compte;
- déposer le spécimen de signature. S'agissant d'un
compte collectif ou familial, autant de signatures doivent être
déposées qu'il n' y a de personne susceptibles d'effectuer le
retrait;
- l'identification complète de l'épargnant
(client).
2. pour tout compte bancaire
- A l'ouverture d'un compte chèque: il est exigé au
client un montant minimum de 50$US ou son équivalent en francs
congolais. De cette somme, l'institution récupère 10$US comme
frais d'ouverture du compte, 10$US comme coût chéquier petit
format de vingt cinq chèques. Et les 30$US restant constituent le
premier versement du client.
En plus, il est exigé le dépôt de deux
photos format passeport une photocopie de carte d'identité du client.
Ensuite et en plus, les frais de tenue de compte s'élevant à
10$US sont soustraits trimestriellement du compte du client.
Nous rappelons que dans l'histoire que ce compte n'existait pas
à la CADECO à sa création. Vers les années 1970, ce
compte est apparu à la CADECO sur réclamation de sa
clientèle face aux conditions lourdes du compte épargne.
- A l'ouverture d'un compte courant:
il est exigé un montant minimum de 100$US ou son
équivalent en francs congolais. De ces 100$US, l'institution
récupère 20$US comme frais chéquier grand format de
cinquante chèques, 15$US comme frais d'ouverture compte courant, et le
reste constitue le premier versement du client. Mais aussi les 15$US sont
soustraits trimestriellement de l'avoir en compte du client comme frais de
tenue de compte. Il est également exigé le numéro de
registre de commerce pour les personnes morales ou bien le statut de
coopérative s'il s'agit de cette dernière.
Ce compte courant présente un avantage au client, celui
d'émettre même un chèque sans provision suffisant mais que
la CADECO paie dès sa présentation, bien sûr
l'opération de régularisation devra se faire après, entre
l'institution et son émetteur du chèque.
Nous retenons également à ce sujet que le
chèque de cette institution est payable normalement dans toutes les
institutions financières et bancaires de la république
démocratique du Congo et ceci grâce aux opérations qui sont
font à la banque centrale du Congo.
Mais depuis le début des guerres en R.D.C, ces
opérations de compensation na se font presque plus, voire elles sont
annulées.
De ce fait, tout chèque de la CADECO n'est payable
actuellement qu'à la CADECO, peu importe l'agence.
- A l'ouverture d'un compte à terme:
Les exigences sont les mêmes que celles de l'ouverture d'un
compte chèque. Toutefois, l'unique est la simple différence qu'il
n'y a pas de frais de tenue de compte.
· La pratique bancaire et financière46(*)
La pratique bancaire et financière utilise bien d'autres
conventions qui figurent dans les contrats régissant l'ouverture d'un
compte bancaire, d'un compte épargne, d'un compte à terme' d'un
crédit...
La date prise en compte pour comptabiliser la valeur d'un
chèque diffère suivant qu'il est émis ou remis à
l'encaissement...et le consommateur le sait rarement. On ne s'étonnera
pas que ses façons de calculer proposées dans les conventions
sont les plus souvent favorables aux banquiers. Bien sûr, pour les
petites sommes, cela n'a qu'une importance relative pour le consommateur mais,
pour le banquier, l'avantage résulte de l'application immédiate
de l'adage selon lequel les petits ruisseaux font les grandes rivières.
Lorsque le banquier doit des intérêts à son client, il lui
arrivera souvent de ne pas compter ni le jour de départ, ni le jour
d'arriver. Par contre, lorsque c'est l'inverse, il comptera les deux.
II.1.8 Sortes de crédits octroyés à la
CADECO
Etant une institution financière non bancaire ou
monétaire mais spécialisée, la CADECO accorde des
crédits sous différentes formes et dont les plus courants
sont:
a. le crédit éclair
C'est la forme de crédit que l'institution accorde
à se clients potentiels et qui jouissent de la confiance de celle-ci. Ce
qui veut dire l'institution paie un client sans provision et dont le
débit ne peut pas dépasser une semaine. Au remboursement,
l'institution applique le taux de 1% pour sa rémunération.
b. avances en compte
C'est une forme de crédit presque comme le crédit
éclair, mais sont bénéficiaires les titulaires des comptes
bancaires. La durée est de trente jours et le taux de 20% par mois. Ce
crédit est appelé aussi «crédit de caisse»
c. le découvert
Il est presque comme l'avance en compte, mais seulement les
bénéficiaires dans cette forme de crédit sont les
titulaires des comptes bancaires seulement. La durée est quarante-cinq
jours avec une rémunération de 20% constituant le taux
d'intérêt.
d. les crédits commerciaux
Ce sont des crédits accordés surtout aux personnes
morales et aux commerçants. La durée accordée à
cette forme de crédit est de soixante jours minimum avec une
rémunération de 15% de taux d'intérêt par mois
e. le crédit personnel
C'est une forme de crédit accordé aux personnes
physiques avec une période de grâce de trente jours avec le taux
de rémunération de 6%. Ce crédit est purement social.
II.2 LA GESTION DES RISQUES FINANCIERS
La gestion du risque passe essentiellement par
le processus de mesure et de son analyse. Le risque se mesure
généralement à l'aide de deux variables: la
probabilité d'occurrence du risque et l'échelle de gravité
des dommages. D'autres paramètres (tels que le degré de
rémanence, l'incertitude) permettent la connaissance des
risques.47(*)
II.2.1 La gestion actif-passif et la gestion des
risques48(*)
Les mutations de l'environnement bancaire et financier ont
entraîné une montée des risques dans les banques et
établissements financiers. Autrefois limitée à certains
risques traditionnels comme les risques de crédit ou
d'illiquidité, la gestion des risques intègre plus qu'auparavant
d'autres risques, tels que les risques de taux, ou les risques
informatiques.
Ceci a conduit à la création, dans certaines
institutions financières de taille importante, d'un service autonome
chargé de la gestion des risques ou, plus globalement, de la
«gestion actif-passif».
L'objectif d'un tel service est de «coordonner
l'utilisation de l'actif et du passif de l'institution afin de maximiser la
rentabilité, dans le cadre d'une gestion saine des risques- notamment de
taux et de liquidité- et sous les contraintes imposées par la
réglementation».
Les missions d'un tel service recouvrent les
responsabilités suivantes:
a. la gestion des risques
- répertorier les risques potentiels auxquels est
exposé l'établissement;
- évaluer et hiérarchiser ces risques en mettant en
place des méthodes d'évaluation;
- analyser les procédures existantes de contrôle des
risques afin d'améliorer ou de mettre en place des outils de
contrôle.
Dans une perspective ambitieuse, l'objectif peut être
d'aboutir à un «tableau de bord des risques».
b. l'allocation des fonds propres
Déterminer l'allocation des fonds propres par
activité ou par centre de profit qui peut découler de la gestion
des risques.
c. les missions diverses
Suivi et planification de la situation fiscale de l'institution,
planification du degré de liquidité, politique d'emprunts de
fonds sur les marchés monétaires et financiers.
Dans la pratique, le contrôle de gestion assume
généralement une part de gestion des risques quand un service de
gestion actif-passif (GAP) n'a pas été crée de
façon autonome au sein de l'établissement.
II.2.1.1 le coefficient d'emploi49(*)
L'institution doit toujours assures un équilibre
indispensable entre emplois et ressources. Le rapport entre les deux s'appelle
«coefficient d'emploi.»
<1
En règle générale, ce rapport est
inférieur à 1 car l'institution financière doit toujours
constituer des réserves et provisions pour assurer le paiement des
charges de fonctionnement ou alimenter les réserves obligatoires
imposées par la banque centrale.
Le métier de banquier consiste donc à jouer avec
les ressources et les emplois sans rompre l'équilibre. Aux
dépôts à vue, par exemple, ne doivent correspondre que des
remplois immédiatement utilisables.
II.2.1.2 les ratios de suivi de risques
La mesure du risque de crédit est cruciale dans
l'activité bancaire car son niveau affecte considérablement la
rentabilité des opérations. De bonnes marges à court terme
négociées sur des projets ou des clientèles à forte
probabilité de contentieux peuvent se révéler
désastreuses à moyen et long terme.50(*)
a. ratio de suivi du risque crédit
Parmi les ratios les plus utilisés par la profession, on
peut mentionner le ratio des encours contentieux sur les encours global de
crédit qui est une mesure instantanée de la part des clients
à problème par rapport ç l'ensemble du portefeuille
d'encours géré par l'entité.
Sont également utilisés les ratios de dotations
aux provisions sur les encours moyens global de crédit ou sur l'encours
moyen de crédits contentieux qui fournissent une indication de l'effort
de provisionnement réalisé par l'entité sur la
période de calcul considérée. Enfin, le ratio stock (ou
encours) de provision/Encours de contentieux mesure le niveau global de
couverture par des provisions des «actifs compromis»
b. ratio de solvabilité
Le ratio de solvabilité établit une relation entre
les fonds propres d'une banque et les risques encourus.
Solvabilité=![](risques-financiers-institution-financiere-non-bancaire-cadeco2.png)
c. ratio de productivité par agent
Un certain nombre de grandeur sont rapportées à
l'effectif de la banque et constituent de bons indicateurs de
productivité car comme dans toute activité de prestation de
services, la main d'oeuvre est le principal facteur de production.
![](risques-financiers-institution-financiere-non-bancaire-cadeco5.png)
Ces ratios indiquent le montant des crédits
distribués, des dépôts collectés ou de produit net
bancaire réalisé par agent.
A part ces ratios, l'institution financière doit calculer
d'autres ratios tels que:
- l'autosuffisance financière=![](risques-financiers-institution-financiere-non-bancaire-cadeco6.png)
- autosuffisance opérationnelle=![](risques-financiers-institution-financiere-non-bancaire-cadeco7.png)
- rendement du portefeuille=![](risques-financiers-institution-financiere-non-bancaire-cadeco8.png)
Le risque dépend de l'activité économique en
cause et de l'environnement dans lequel opère l'entreprise, ainsi on
peut rencontrer des façons spécifiques de gestion de risques, ce
qui fera l'objet du point suivant.
II.2.2 La gestion des risques
II.2.2.1 La gestion du risque de crédit ou de
contrepartie
La gestion à priori est fondée sur une
évaluation objective de la capacité du client à rembourser
les prêts. A cette fin, les entreprises ont tenu de fournir au minimum
les documents comptables (bilans et comptes de résultat) des derniers
exercices aux établissements de crédits.
A partir de ces documents, une analyse de quelques ratios peut
aider à détecter les bonnes et les mauvaises entreprises. Parmi
ces ratios on peut citer le ratio de liquidité qui est utile pour faire
face aux demandes de retraits et le ratio de rentabilité qui constitue
une base pour accorder les crédits.
La loi confère aux établissements financiers des
droits identiques à ceux des banques pour la distribution des
crédits, mais en revanche leur interdit de recevoir du public des
dépôts à moins de deux ans.51(*)
Pour eux, les crédits ne font pas les dépôts
et ils doivent trouver des refinancements, généralement
auprès des banques dont ils sont d'ailleurs souvent les filiales.
Comment apprécier la capacité d'un emprunteur
à rembourser le crédit?
L'étude des documents financiers produits par l'emprunteur
qui s'attache aux critères de développement du demandeur, est la
méthode la plus utilisée. Cette méthode rencontre vite une
limite: comment apprécier le risque d'insolvabilité lorsque
l'emprunteur est un simple particulier et qu'il ne peut fournir aucun bilan ou
compte de résultat?
Avec le développement du marché des particuliers,
cette question s'est posée se plus en plus fréquemment et
l'insuffisance des renseignements concernant ces emprunteurs a conduit les
banquiers à rechercher d'autres moyens d'application du risque
d'insolvabilité.
Le risque de contrepartie peut être réduit en
exigeant des garanties qui réduisent les pertes en cas de défaut.
Le montant payé en cas de risque devient le solde du crédit
diminué de la valeur des biens fournis en garanties.
Comme le risque est lié à deux
éléments: l'aléas moral et la sélection adverse; si
on ne connaît pas la structure du client, on fait confiance mais avec des
doutes et l'emprunteur le plus risqué s'impose un taux
d'intérêt plus élevé.
Pour diminuer ce risque, le banquier doit rationaliser le
crédit.
Ainsi, il y a des rigidités sur le marché de
crédit comme sur le marché d'emploi.52(*)
Pour évaluer le risque présenté par
l'entreprise qui demande un crédit, le banquier procède à
une analyse de la situation de l'emprunteur, analyse qui, par ses aspects les
plus importants, consiste en une appréciation de la situation
financière.53(*)
II.2.2.2 La gestion du risque de liquidité
La gestion des financements permet de contenir les besoins dans
les limites acceptables. Aussi, la gestion du risque de liquidité fait
appel à la gestion optimale des réserves bancaires que la banque
doit en disposer pour faire face aux retraits massifs des déposants et
aux paniques bancaires.
La gestion des moyens de paiement est une fonction importante
d'une banque qui contribue à l'efficacité et à la
sécurité du système de paiement de l'économie. Ce
système comporte un circuit des opérations de masse de petits
montants réglés notamment par chèques et par cartes
bancaires et un circuit des opérations de montants élevés
réalisées par exemple sur le marché monétaire et
sur le marché de changes.
Les règlements de ces opérations s'effectuent selon
différentes modalités. Une partie de la masse des petits
règlements utilisant les supports de papier transitent par les chambres
de compensation et une autre est automatisée (système
interbancaire de télécompensation (STT) pour les virements,
cartes bancaires, etc....
Pour les règlements de montants élevés, une
tendance semble se dégager en faveur des systèmes de
règlements bruts en temps réel qui permettent des paiements
instantanés et irrévocables, ce qui accroît la
rapidité et la sécurité des opérations (les
débiteurs doivent détenir préalablement les
liquidités nécessaires).
II.2.2.3 La gestion du risque d'illiquidité54(*)
L'autre type de risque provient de l'impossibilité
à satisfaire toutes les demandes de retraits de dépôts
quand le public s'inquiète, pour des raisons qui peuvent être
aussi bien politiques qu'économiques de la solidité du
système bancaire. Il suffit que quelques déposants
déclenchent u mouvement de panique pour qu'une banque se retrouve en
situation d'illiquidité: elle est incapable de satisfaire toutes les
demandes de remboursement, dans la mesure où la grande majorité
de ces dépôts ne sont pas disponibles parce qu'utilisés
dans le cadre de son activité de banque.
Dans la mesure où l'illiquidité bancaire peut
survenir indépendamment d'un comportement de prise de risque excessif de
la banque, les économistes ont toujours considéré qu'elle
devait, à la différence de l'insolvabilité, être
réglée par une intervention de prêt en dernier ressort.
L'illiquidité d'une institution financière constitue en effet une
menace non seulement pour le système bancaire, mais également
pour la confiance dans la monnaie.
Le doute sur la qualité individuelle des banques est de
nature à entraîner une méfiance générale qui
conduit les déposant à retirer leurs fonds et à chercher
à les convertir dans d'autres types d'actifs monétaires
jugés sûrs.
Pareille fuite devant la monnaie nationale met alors en cause non
seulement le bon fonctionnement de l'économie, mais aussi la
stabilité politique et sociale du pays qui en est la victime. C'est
pourquoi l'action du prêteur en dernier ressort n'est pas seulement une
affaire de technique bancaire, c'est un enjeu politique.
II.2.2.4 La gestion du risque de taux
Sans simplifier à l'excès, on peut dire qu'il
existe deux méthodes de gestion du risque de taux.
a. la recherche de l'immunisation
La banque s'assigne comme objectif de réaliser
l'égalité des durations de l'actif et du passif. Pour cela, elle
doit constamment adapter les taux et les échéances de ses actifs
et passifs afin de parvenir à l'égalité des durations
Donc à l'immunisation.
C'est ainsi que la banque, qui consent un crédit au taux i
et à l'échéance d, doit simultanément trouver une
ressource à taux et échéance identiques. Cette parfaite de
duration n'est pas facile à obtenir et à conserver car comme le
risque d'illiquidité, le risque de taux est inhérent à
l'activité bancaire.
b. la couverture du risque
Puisque le risque de taux est difficile à neutraliser, la
banque doit s'efforcer de la couvrir.
En premier lieu, elle doit déterminer le niveau de risque
qui lui parait acceptable, par exemple en calculant la sensibilité de
ses actifs et passifs à une variation adverse des taux
d'intérêt, puis en comparant ce coût au montant des fonds
propres.
Une fois le risque de taux évalué, la banque peut
se couvrir en ayant recours aux différents instruments financiers de
marchés à terme ou conditionnels ou aux garanties de taux.
Soit par exemple une banque qui consent un crédit à
moyen terme au taux de 13%; si ultérieurement les taux montent et que la
banque est obligée, par manque de liquidité de se refinancer sur
le marché monétaire à un taux de 15%, sa marge devient
négative de 2%. Le même type de risque existe sur les ressources
(c'est-à-dire que si les taux d'intérêts appliqués
à la clientèle baissent, le coût de la ressource devient
alors supérieur à celui des emplois.
Pour se prémunir contre les risques inhérents
à ces variations de taux, les banques s'efforcent d'« adosser»
constamment leurs ressources longues à des emplois longs; c'est une des
fonctions du marché monétaire à long terme.
Il en résulte qu'une banque peut être emprunteuse
à court terme te prêteuse à long terme, ou
inversement.55(*)
II.2.2.5 La gestion du risque de change
Comment le risque de taux, le risque de change peut se
gérer de deux façons:56(*)
- la neutralité du risque de change
Quotidiennement, la banque ajuste sa position de change devise
après devise afin de supprimer les positions courtes ou longues.
- la couverture du risque de change
Si la neutralité n'est pas possible, la banque doit alors
couvrir le risque de change grâce à l'utilisation des nombreux
instruments possibles.
a. la position de change au comptant et la position de change
à terme57(*)
La première étape d'une opération de change
à terme est soit un achat au comptant, soit une vente au comptant de
devises. Dès cette étape, le risque de change apparaît.
La seconde étape consiste à prêter ou
emprunter les devises objet de l'opération (prêts et emprunts de
francs et devises sur les marchés de capitaux). Cette deuxième
étape fait apparaître un risque de taux.
Donc toute opération de change à terme donne
naissance à un risque de change et un risque de taux.
b. mesure du risque de change58(*)
Le risque de change se mesure par la position de change, devise
par devise, les prêts et emprunts de francs et devises sont
reportés dans les échéances de calcul du risque de
taux.
La banque peut calculer, pour chaque devise, la perte
engendrée par une variation adverse des cours de change et la somme de
ces pertes est une évaluation de l'expression globale au risque de
change qui peut être comparée au montant des fonds propres.
L'évolution du taux de change peut conduire à des
pertes (ou des profits) importants. Les banques françaises se couvrent
de ce risque en évitant de prendre des «positions de change»,
attitude qui consiste, pour chaque devise et pour des termes identiques,
à avoir autant de créances que de dettes. Dans ce cas, la
variation du cours des devises n'affecte pas le résultat.
Pour prévenir le risque de change, la
plupart des entreprises optent pour des méthodes comme suit :
-Le choix de la devise de
paiement
La devise de paiement détermine en partie
l'intensité du risque. Le choix du cours de conversion, indispensable
pour passer du prix en monnaie nationale au prix exprimé en devise, est
un élément important pour la compétitivité de
l'offre et la gestion du risque.
-La libre convertibilité sur le
marché monétaire (convertibilité externe)
Certains pays contrôlent leur situation monétaire
extérieure en réservant les opérations de change à
leurs résidents et en imposant un cours de change officiel.
L'exportateur ne saurait de telles devises en paiement.
-L'existence d'un marché international monétaire et
financier de la devise
Un marché monétaire et financier international
actif et important pour la devise considérée assure à
l'exportateur une mise en oeuvre aisée des techniques de gestion du
risque de change et des opérations d'emprunts en devises assurant le
financement des opérations.59(*)
En plus de ces critères quasi structurels, l'exportateur
tient compte de la situation conjoncturelle, économique et
monétaire : stabilité des taux de change, niveau des taux
d'intérêt et de l'inflation.
-Un nombre limité de devise
Chaque devise supplémentaire utilisée constitue un
nouveau facteur de risque, et celle-ci doit faire l'objet d'une surveillance et
d'une gestion spécifiques. Utiliser un grand nombre de monnaies
étrangères deviendrait donc vite difficile et coûteux.
II.2.2.5 la gestion du risque d'insolvabilité60(*)
L'insolvabilité présente le principal risque lors
des opérations d'octroi de crédit. Pour se prémunir, les
banques se fient davantage à l'efficacité des
sûretés réelles (hypothèques) ou personnelles
(cautions) qu'à une analyse économique de la situation de
l'emprunteur.
II.2.3 Quelques procédés pour limiter les
effets de l'encadrement du crédit
Dans toue relation financière s'opère un
décalage temporel entre les flux donnés et les flux reçus.
C'est dans ce délai, qui peut être plus ou moins long, et à
travers ce lien unissant donneur et receveur que la confiance se manifeste et
est éprouvée. Elle est donc nécessaire à route
relation financière.61(*)
La confiance, quel qu'en soit l'objet, est exceptionnellement
totale ou nulle. Elle est communément qualifiée de grande,
faible, positive ou négative; autrement dit cette relation est chaude,
tiède ou froide.
La confiance n'est pas un «état». Elle est
toujours en «situation» et elle varie en intensité.
La confiance peut être partagée. Elle peut
être mutuelle ou au contraire non réciproque; directe ou
médiate; un prêt ne sera accordé que si certains parents ou
amis, voire organisations, acceptent de supporter une partie du risque en se
portant caution.
L'encadre du crédit est fortement critiqué par les
banques puisque, en limitant les intérêts qu'elles
perçoivent, donc leurs produits. Les banques s'efforcent de contourner
cette contrainte par divers procédés plus au moins
réguliers.62(*)
Renforcement de leurs fonds propres: l'excédent
des fonds propres des banques sur leurs capitaux immobilisés (fonds de
roulement) permet aux banques de distribuer des crédits hors
encaissement. Le renforcement des fonds propres est parfois obtenu par des
moyens artificiels, par exemple en revendant les titres d'une filiale à
une autre filiale non bancaire, ce qui permet à la fois de diminuer les
capitaux immobilisés (titres de participation) et d'augmenter les fonds
propres (plus-value constatée à cette occasion)
Emission d'emprunts obligataires : du point de vue
de l'encadrement du crédit, les emprunts obligataires émis par
les banques sont assimilés à des fonds propres; les banques
émettent donc des emprunts non seulement pour se procurer des ressources
mais surtout pour se donner des possibilités de distribution des
crédits hors encadrement.
Contraction des crédits en fin de mois :
techniquement, l'encadrement du crédit se calcule à partir du
volume des crédits accordés par les banques en fin de mois.
Diverses techniques (reports d'échéances...) permettent de
diminuer les crédits à cette date pour les faire apparaître
les jours suivants. Cela se pratique surtout avec les entreprises qui y
trouvent également leur intérêt par une
amélioration de la présentation de leurs bilans.
Distribution de crédits en devises : les
crédits accordés en devises aux entreprises ne sont pas soumis
à l'encadrement (les devises sont censées ne pas gonfler la masse
monétaire en francs).
Développement des «face à
face» : rien n'interdit à une entreprise qui dispose
d'excédents de trésorerie de les prêter à une autre
entreprise; cette opération s'appelle un «face à face».
Elle n'apparaît donc pas dans les comptes des banques et constitue, de
fait, une forme de débancarisation puisque la banque perd une ressource
et un emploi, mais cela limite le volume des crédits apparents
mesurés dans les comptes des banques et soumis à
l'encadrement.
Il est d'ailleurs interdit aux banques de permettre ces
«face à face», c'est-à-dire de rapprocher les
entreprises disposant d'excédents de celles qui sont emprunteuses; mais
rien n'interdit à un banquier d'inviter à déjeuner deux de
ses clients et que ceux-ci découvrent entre la poire et le fromage
qu'ils sont faits pour s'entendre... Le banquier trouvera toujours un moyen
pour se faire rémunérer de ce genre de service.
Afin de couvrir ou de réduire certains risques, l'Agence
Française de Développement (AFD) propose différents outils
destinés à rapprocher l'épargne et les entrepreneurs.
Placée en première ligne est en mesure d'apporter, par sa
signature, une garantie de solvabilité aux opérations
économiques, et ainsi faciliter la mobilisation de ressources en monnaie
locale.
L'investissement suppose le partage du risque de son financement
et requiert transparence et fiabilité dans les comptes et les
études de marché, de soldes connaissances en gestion et leur
application réaliste à l'entreprise.
II.2.4 Les "pauvres" peuvent devenir un "bon risque"
Il est possible de faire massivement des petits crédits
qui se remboursent bien à des paysans pauvres.63(*)
Certains systèmes financiers ne s'intéressent
qu'à la fonction crédit. Plusieurs points doivent être
alors précisés:
§ l'objet du crédit. On s'oriente de plus
en plus vers du crédit ouvert, déterminé librement par
l'emprunteur ; celui-ci doit cependant démontrer sa
rentabilité prévisionnelle.
§ Le montant de crédit. Il est
général recommandé une progression dans les montants
prêtés, avec un démarrage par des petites sommes et un
plafond maximum d'emprunt.
§ La durée du prêt. Il est
préférable de commencer par le court terme avant d'accéder
au moyen terme.
§ Le taux d'intérêt. Il doit
permettre l'équilibre financier de l'institution
§ Le mode de remboursement : hebdomadaire,
mensuel, trimestriel, en fin de cycle, avec ou sans différé.
Celui-ci doit être adapté au cycle économique de l'objet de
crédit financé.
§ Les formes de garanties :
matérielles comme le nantissement d'un équipement ou d'une
habitation, la délégation de salaires, l'épargne
bloquée... La vraie garantie est la viabilité de
l'activité financée par le crédit.
§ Les modes d'accompagnement du crédit,
par exemple formation initiale, suivi régulier.
§ Les modes de récupération normale et
contentieuse : qui récupère, dans quel lieu, quelles
modalités en cas de retard ?
CONCLUSION DU CHAPITRE
Les banques ou institutions financières ont pour
fonction de fournir des crédits permettant de financer les
investissements. Un pari toujours risqué.
Les contrôles réglementaires tentent de le limiter
mais la concurrence, l'optimisme et l'appât du gain incitent les banques
à assouplir leurs conditions d'octroi de crédits, ce qui tend
à accentuer le risque de se retrouver face à des débiteurs
insolvables.
La structure financière de la banque détermine
donc l'importance des risques -taux et change- qu'elle prend. Se pose là
le problème de la transformation pour les ressources.
Compte tenu de la préférence pour la
liquidité de la part des épargnants, cette transformation est
inévitable. Si elle importante, la banque augmente son risque de taux
et, de plus, se crée un risque de liquidité au cas où les
déposants demandent à retirer leurs fonds.
Globalement, les COOPEC apparaissent comme efficaces pour
mobiliser l'épargne locale. Elles ont plus de difficultés en
matière de crédit dans les pays en développement. C'est
une formule qui, à certains égards, semble plus adaptée
aux classes moyennes qu'aux plus pauvres.
L'accent mis sur l'épargne préalable limite en
effet l'impact de la fonction crédit sur les membres ayant une faible
capacité d'épargne.
Mais les pauvres ont aussi besoin de services financiers
adaptés à leurs besoins spécifiques, faits sur mesure, en
quelque sorte.
L'accès à des services financiers appropriés
est l'une des dimensions fondamentales de l'exclusion sociale dans le monde.
Afin d'éviter la marginalisation des plus pauvres, les
formes coopératives et mutualistes d'épargne et de crédit,
dans toute leur diversité, ont un rôle essentiel et
irremplaçable d'intermédiation financière à
jouer.
Chapitre troisième:
APPRECIATION DU NIVEAU DE RISQUE AU SEIN DE LA
CADECO/Beni
Le présent chapitre est consacré à
l'appréciation du niveau de risque au sein de la CADECO Beni est
axé sur quatre points :
1o Analyse de l'épargne collectée par la
CADECO Beni ;
2o Analyse des crédits octroyés par la
CADECO Beni ;
3o Analyse des écarts entre les crédits
octroyés et les montants de crédits effectivement
remboursés par les clients : le risque financier ; et
4o Analyse corrélative entre épargnes
collectées et crédits octroyés.
III.1 ANALYSE DE L'EPARGNE COLLECTEE PAR LA CADECO
Beni
Le principe qui porte à épargner est le
désir d'améliorer notre sort. En effet, il est bien dit que
l'épargne est un des points de départ d'un bien être
collectif. Pour le peuple comme pour les individus, le même principe
s'applique. C'est pourquoi la théorie économique faisait reposer
le démarrage économique sur l'épargne. Ce rôle de
toute épargne apparaît comme indispensable et irremplaçable
à un multiple égard: 64(*)
- seule l'épargne permet l'accumulation d'un capital
physique et humain transformé en investissement productif, elle assure
sur un revenu autonome et cumulatif pour aujourd'hui et pour demain;
- l'épargne favorise l'intégration des circuits
financiers et économiques dans un même pays, de ce fait elle
permet une croissance autoentretenue, plus harmonieuse et plus
régulière;
- le développement autofinancé par l'épargne
intérieure et autogérée, permet aux collectivités
d'échapper à la paresse technologique encouragée par
l'investissement étranger, lui seul conduit à la maîtrise
de la filière technologique et à la créativité;
- par leur action auto éducative, la motivation et la
gestion de l'épargne volontaire joue un rôle souvent plus
important que les investissements eux-mêmes; la gestion communautaire de
l'épargne forme les futurs hommes d'affaires, les futurs entrepreneurs;
les futurs dirigeants et dirigeantes du pays, là se cristallise le
premier et indispensable apprentissage de la démocratie
économique et politique, qui dans les pays industrialisés n'a pas
commencé autrement.
Ce rôle, une fois maîtrisé, on se rendra
compte à l'envie qu'il n'y a ni miracle ni préférence
génétique en économie. Le secret de la réussite
réside dans le dégagement d'un surplus: en un mot
l'épargne.
La question de mobilisation de l'épargne locale est bien
importante, tant sur le plan social que sur le plan économique.
Tableau N°1 : Evolution mensuelle de
l'épargne collectée par la CADECO Beni de 2003 à 2007
Années
Mois
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
TOTAL
|
Janvier
|
1340
|
73071
|
369015
|
433821
|
478515
|
1355762
|
Février
|
809
|
82452
|
483336
|
380090
|
483340
|
1430027
|
Mars
|
466
|
54678
|
229475
|
374603
|
519739
|
1178961
|
Avril
|
1868
|
54984
|
241891
|
417664
|
500178
|
1216585
|
Mai
|
952
|
64533
|
447790
|
602591
|
660010
|
1775876
|
Juin
|
11758
|
67707
|
336937
|
373550
|
238340
|
1028292
|
Juillet
|
93289
|
89719
|
365579
|
433344
|
479080
|
1461011
|
Août
|
54358
|
260177
|
519195
|
593596
|
612786
|
2040112
|
Septembre
|
59562
|
221368
|
393338
|
568789
|
75427
|
1318484
|
Octobre
|
22244
|
238462
|
366316
|
462899
|
526279
|
1616200
|
Novembre
|
69077
|
510440
|
472112
|
476536
|
567365
|
2095530
|
Décembre
|
127780
|
387289
|
419571
|
567474
|
640044
|
2142158
|
TOTAL
|
443503
|
2104880
|
4644555
|
5684957
|
5781103
|
18658998
|
Source : les rapports annuels de la CADECO Beni de 2003
à 2007
De ce tableau, il ressort que 2007 est l'année à
laquelle l'épargne collectée est importante (5781103$us), ce qui
révèle une moyenne de 481750.58$us par mois. En 2006,
l'épargne est de 5684957$us ; ce qui indique une moyenne de
473746.41$us par mois ; suivi de l'année 2005(4644555$us) pour une
moyenne de 387046.25$us par mois ; et l'année 2004(2104880$us) pour
une moyenne de 175406.66$ par mois. L'année 2003 se révèle
avoir une faible épargne (443503$us) soit une moyenne de 36958.58$us.
En terme de pourcentage, le tableau d'évolution
d'épargnes collectées révèle que :
L'année 2003 représente 2.37% d'épargnes
totales réalisées sur cinq ans, l'année 2004 en
représente 11.28%, l'année 2005 représente 24.89 %, tandis
que les années 2006 et 2007 représentent respectivement 30.46 %
et 30.98%.
La visualisation de ces données sur un graphique
approprié, nous permettra d'apprécier l'évolution
mensuelle d'épargnes collectées de chaque année et nous
facilitera de voir les mois qui ont été plus performants en terme
d'épargnes collectées.
Graphique no1 : Evolution
d'épargnes collectées par la CADECO Beni de 2003 à 2007
![](risques-financiers-institution-financiere-non-bancaire-cadeco9.png)
Source : Nos ajustements à partir des données
du tableau no1
Du graphique no1, il ressort directement que c'est
l'année 2007 qui est l'année de la plus grande épargne
collectée, le mois de mai constitue le mois auquel la CADECO Beni a
collecté l'épargne la plus élevée de toute notre
période d'étude(660010$us). C'est aussi le mois de mai à
l'année 2006.
Quant à l'année 2005, c'est le mois d'août
(593596$us). Ce sont les mois de novembre et décembre en 2004 et 2003
soit 510440$us et 127780$us.
L'évolution de la courbe est croissante. Cette croissance
explique la tendance de l'épargne collectée par la CADECO Beni de
2003à 2007. C'est l'équation de la forme Y=ao+bt.
Nous constatons qu'au bout de 5 ans d'étude, que
l'épargne réalisée par le public (paysans, petits
commerçants, entreprises et administrations) s'est multipliée
plus de 13 fois, soit
D'une façon générale, l'amélioration
du niveau de l'épargne réalisée par la CADECO Beni
à partir du deuxième semestre de l'année 2004 suit
l'amélioration des conditions de vie socioéconomique de la
population, surtout que cette période marque le début de la
consolidation de paix après une longue période
d'hostilité, de guerre et d'instabilité politique.
Dans le point suivant, nous avons voulu analyser
l'évolution trimestrielle des crédits octroyés par la
société pour en déduire à travers la droite de
régression les crédits des prochaines années. Avant d'en
arriver disons un mot sur l'importance de l'épargne.
Importance de l'épargne
Même si les expériences sont
déjà anciennes, la formule des Crédit unions ou Coopec
(Coopératives d'Epargne/Crédit) a surtout été
développée au cours de ces vingt dernières années.
L'épargne est apparue d'une part comme un service très
apprécié, pour des raisons de sécurité et de
liquidité par certaines catégories de la population, et d'autre
part comme un essentiel de construction institutionnelle : le
crédit se rembourse.65(*)
L'institution financière doit être
considérée comme une entreprise, avec sa comptabilité
performante et son souci d'une organisation et d'une gestion efficaces. Dans ce
cadre, elle utilise les règles et ratios des analyses
financières.
III.2 ANALYSE DES CREDITS OCTROYES PAR LA CADECO
Beni
En précisant comme elle le fait deux faces de
l'activité bancaire: réception des dépôts et emploi
en opération de crédit, la définition légale nous
permet de dégager les deux aspects du crédit bancaire:66(*)
- le crédit dont jouit une institution financière,
né de la confiance qu'elle sait inspirer librement des fonds
rassemblés pour elle;
- le crédit qu'accorde une institution financière,
en utilisation de ses ressources.
Le crédit qu'accorde une institution financière
sera fondé sur la confiance que les entrepreneurs sauront lui inspirer.
Ainsi, les opérations de banque sont données par ce que les
juristes appellent l'intuitus personae: le banquier ne travail qu'avec telle
personne, et tel client qu'avec telle banque de son choix.
Le crédit a donc un rôle éminent dans la vie
économique d'une société, car il veille sur son
équilibre en régulant de manière indirecte le volume de la
consommation et de l'investissement. Le déséquilibre entre le
taux de production et de consommation conduit inévitablement à
l'inflation et au chômage, ce qui explique l'importance de la politique
de crédit dans une économie en crise.67(*)
Grâce aux crédits, les différents agents
économiques disposent de moyens de paiement supplémentaires pour
leurs transactions. Le crédit est donc une source de création
monétaire.
Tableau N°2 Evolution trimestrielle de
crédits octroyés par la CADECO Beni de
2003 à 2007
Années
Périodes
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Janv-mars
|
2616
|
10313
|
56949
|
7295
|
15428
|
Avril-Juin
|
4100
|
7719
|
25534
|
23213
|
18320
|
Jllet-Sept,
|
10512
|
18032
|
69879
|
21885
|
12534
|
Oct-Dec,
|
11792
|
42334
|
44026
|
13927
|
50138
|
TOTAL
|
29020
|
78398
|
196388
|
66320
|
96420
|
Source : Rapport annuels de la CADECO Beni
Par simple observation, nous remarquons que le crédit a
connu une évolution croissante mais nous serons obligés de
visualiser ces données sur un graphique pour donner un jugement de la
tendance générale.
Graphique no2 : Evolution
trimestrielle de crédits octroyés par la CADECO Beni de 2003
à 2007
![](risques-financiers-institution-financiere-non-bancaire-cadeco11.png)
Source : Nos ajustements à partir des données
du tableau no2.
Du graphique no2, il ressort que les crédits
annuels de la CADECO Beni ont connu une évolution à la hausse de
2003 à 2005, et une baisse de 2006 à 2007.
Nous remarquons que les crédits annuels de la CADECO Beni
sont multipliés par 2.7(en 2004) par rapport aux crédits de
l'année 2003 ; ce qui traduit en pourcentage à une
augmentation de 270.15-100=170.15%.
De 2004 à 2005, il y a eut une augmentation des
crédits de 2.5 soit 250.5-100=150.5%.
De 2005 à 2006, une baisse de 2.96 et de 2006 à
2007, une augmentation de 1.453, soit 155.3-100=45.3%.
Tableau no3 : Tableau
intermédiaire des calculs
A partir de cette équation de tendance, les
crédits annuels de la CADECO Beni pour les années 2008 et 2009
peuvent se révéler, toute chose restant égale par
ailleurs, comme suit :
En 2008 : Y=
En 2009 : Y=
III.3 ANALYSE DES ECARTS ENTRE LES CREDITS OCTROYES ET
LES CREDITS EFFECTIVEMENT REMBOURCSES : le risque financier
Le crédit est une anticipation de recettes
futures. Tout crédit comporte le
risque que ces recettes ne se produisent pas et qu'aucun
remboursement ou bien
seulement un remboursement « particuliers » à
l'échéance. Un crédit n'est accordé que si le
banquier estime que la probabilité de remboursement excède celle
de non remboursement.
Le crédit peut être bon ou mauvais. Cela
dépend de la manière dont on l'utilise. Avant de prendre une
décision en matière de crédit, examinez soigneusement tous
les facteurs en fonction de vos besoins et de vos valeurs.
Comment apprécier la capacité d'un emprunteur
à rembourser le crédit ? L'étude des documents financiers
produits par l'emprunteur qui s'attache aux critères de liquidité
ou de surface financière et envisage les perspectives de
développement du demandeur est la méthode la plus
utilisée. Cette méthode rencontre vite des limites.
Dans sa publication intitulée «
Savoir
gérer son argent», l'Association des banquiers canadiens
fournit des conseils sur les questions suivantes :
utiliser
intelligemment le crédit,
la gestion
du crédit,
la demande
de crédit,
et que
faire face à une crise financière ?.68(*)
L'entrepreneur, nous prenons ce mot dans le sens large que lui
donnent les économistes, de personne ou société qui met en
oeuvre les facteurs de production pour obtenir des biens économiques
afin d'en retire profit ne possède pas toujours les capitaux suffisants
pour atteindre le chiffre d'affaires auquel ses capacités ou les
circonstances le mettent à même d'arriver.
Il peut profiter de la confiance que sa valeur morale, ses
connaissances techniques et les biens qu'il possède lui ont permis
d'inspirer, pour demander du crédit.
Faire crédit, c'est faire confiance ; c'est donner
librement la disposition effective et immédiate d'un bien réel ou
d'un pouvoir d'achat, contre la promesse que le même bien, ou un bien
équivalent, vous sera restitué dans un certain délai, le
plus souvent avec rémunération du service rendu et du danger
couru, danger de perte partielle ou totale que comporte la nature même de
ce service.
Le crédit introduit le facteur temps, doc l'incertitude,
dans le mécanisme des échanges. Il l'introduit au moyen d'un acte
de foi : le crédit est donc une notion purement
subjective.69(*)
III.3.1 Relation entre Banque - Client70(*)
Pour mener à bon l'analyse de
rentabilité d'un client, il est nécessaire d'exploiter
complètement les relations qui s'établissent entre la banque et
le client.
Dans un premier temps, il est nécessaire de
répertorier la totalité des produits bancaires utilisés
par le client : crédits, dépôts et services. Le client
peut être en effet soit déposant, soit emprunteur, soit
déposant et emprunteur à la fois.
Les encours moyens de crédits et dépôts sont
déterminés ainsi que les intérêts débiteurs
et créditeurs qui en sont issus. Cette tâche est simple à
exécuter lorsque le client est un particulier; elle peut être
beaucoup plus longue et difficile si le client est une entreprise qui comprend
de nombreux établissements avec des comptes en banque fonctionnant dans
les agences et succursales.
D'autre part, le client est utilisateur de services et il
convient également de répertorier les différentes
utilisations de services ainsi que leurs montants.
Les opérations débitrices et créditrices
sont source de fonds disponibles que la banque utilise pour son propre
profit.
Ces gains réalisés doivent être
imputés au client et, valorisés en général au taux
moyen du marché monétaire, ils sont ajoutés aux produits
qui découlent de la relation avec le client.
Un autre aspect de la relation banque - client doit
également être pris en considération. Chaque client
emprunteur de capitaux fait supporter un risque d'insolvabilité plus ou
mois élevé et dont l'appréciation est à la base du
métier de banquier.
Un dernier aspect de la relation banque - client doit
également entre en ligne de compte, il s'agit du refinancement.
Certains crédits se refinancent plus facilement que
d'autres sur les différents marchés de capitaux (marché
interbancaire, marché de la titrisation par exemple).
Le refinancement d'un crédit est une ressource et,
à la limite, on peut considérer que cette ressource est
apportée par le client. On ajoutera donc aux ressources
collectées le refinancement des crédits consentis et aux charges
du compte d'exploitation des charges de trésorerie égales au
coût du refinancement.
III.3.2 Calcul de la moyenne, de la variance et de
l'écart-type
Nous allons utiliser les formules usuelles
suivantes pour les calculs de ces paramètres de tendance
générale.
1o la moyenne :
2o la variance :![](risques-financiers-institution-financiere-non-bancaire-cadeco12.png)
3o l'écart-type :
Tableau no4 : Tableau des
écarts entre crédits octroyés et montants
remboursés (en $us)
Les données du tableau no4 nous permettrons de
visualiser sur graphique l'évolution trimestrielle des écarts
entre crédit octroyé et montant du crédit effectivement
remboursé.
Graphique no3 : Evolution des
écarts entre crédit octroyé et montant de crédit
remboursé
A l'issu du graphique no3, il ressort que
l'année 2006 présente un faible écart ($us), suivi de 2003
et 2007($us) ; contrairement à l'année 2005 qui
présente un grand écart ($us)
Le tableau intermédiaire des calculs no5 et
no6 ainsi que le calcul de différents ratios va nous
permettre de vérifier notre première hypothèse qui stipule
que «le risque financier au sein de la CADECO Beni serait lié au
non remboursement du crédit».
Tableau no5 : Tableau
intermédiaire des calculs de la moyenne, de la variance et de
l'écart-type
Tableau no6 : Tableau
intermédiaire des calculs des ratios
A l'issu des calculs ci-haut, il ressort que sur les montants des
crédits octroyés durant notre période d'étude, les
remboursements sont de % en 2003, de % en 2004, de % en 2005 et de % et
% en 2006 et 2007.
En terme de risque de contrepartie, il est de % en 2003 ;
de % en 2004 ; de % en 2005 et de % et % en 2006 et 2007.
III.3.3 calcul de l'erreur d'octroi de crédit
En ce qui concerne la présente
étude, l'état de besoin établi et présenté,
pour une opération d'octroi de crédit, par le banquier sera
considéré comme crédit (xt) alors que le montant de
crédit effectivement remboursé par les clients sera
considéré comme le remboursement (Yt). C'est l'analyse des
écarts entre deux variables qui nous permettra de saisir le risque
financier que court l'institution financière non bancaire (la CADECO
Beni).
Graphique no4 : Diagramme de
crédit (Xt) et de remboursement (Yt)
La droite de 45o représente
l'égalité rigide entre le crédit octroyé et le
montant de crédit effectivement remboursé : Xt=Yt. La
dispersion autour de la droite caractérise le remboursement.
a. une mesure de dispersion autour de cette droite nous est
donnée par l'erreur quadratique moyenne.
Erreur quadratique :
b. le coefficient u de THEIL est un coefficient
d'inégalité. Ce coefficient permet de déterminer si un
crédit est bon (u=0) ou mauvais (u=1).
U=![](risques-financiers-institution-financiere-non-bancaire-cadeco14.png)
Où u : coefficient de THEIL
Xt : crédit octroyé
Yt : crédit effectivement remboursé
N : temps
c. le biais d'un remboursement
Il permet de trouver s'il t a surestimation (si le biais est
inférieur à 0) ou sous estimation (si le biais est
supérieur à 0). Le biais se calcul par :
Biais=
où
= espérance mathématique de crédits Yt ou moyenne
de crédits
= espérance mathématique ou moyenne de remboursement des
crédits
L'erreur quadratique moyenne pour les crédits
octroyés par la CADECO Beni est :
![](risques-financiers-institution-financiere-non-bancaire-cadeco18.png)
Le coefficient de THEIL est trouvé par :
=
Comme u= différent de 1 et tendant vers les valeurs
proches de 0, pour le cas de la CADECO Beni, les crédits ne sont pas
très mauvais.
Le biais est donné par :
Biais =
Il y a surestimation car le biais est égal à
c'est-à-dire à partir des données ci-dessus, nous trouvons
que les crédits octroyés par la CADECO Beni sont toujours
légèrement supérieur au montant remboursé par les
clients. Ce qui expose l'institution au risque financier. Ainsi nous concluons
que le risque financier au sein de la CADECO Beni est lié d'une part au
non remboursement du crédit. D'autre part, il peut être
expliqué par la transformation d'échéances d'une
institution (risque d'illiquidité), la modification d'équilibre
entre offre et demande des capitaux (risque de taux), la variation du cours des
devises ( risque de change) etc.
L'importance des dotations aux provisions rend
problématique l'analyse du résultat des banques. Pour se
justifier, les milieux bancaires utilisent dorénavant l'expression
«effort en provision». Sur la forme, l'expression est contestable
puisque constater une provision en comptabilité n'est qu'un jeu
d'écritures qui doit avoir pour objet de présenter un bilan
sincère. Cela ne demande aucun effort courage ou sacrifice
particulier...hormis celui de diminuer le bénéfice imposable.
Sur le fond, ces provisions sont également fondées
sur l'insuffisance des capitaux propres des banques mais elles ont pour effet
de diminuer les bénéfices constatés, donc ces mêmes
capitaux propres... on tourne en rond71(*)
C'est ainsi que nous passons à la vérification de
notre deuxième hypothèse qui stipule que le mécanisme de
gestion des créances au sein de la CADECO Beni est efficace.
On note que la réglementation bancaire impose des normes,
ratios de solvabilité et de division des risques, de portefeuille
à risque, de rentabilité ainsi que le coefficient d'emploi. Sur
base des donnés qui sont à notre disposition, nous passerons au
calcul ce dernier. Coefficient d'emploi=
<1
A nous référent aux données du tableau
no1 et du tableau no2, nous pouvons calculer
différents coefficient d'emploi durant notre période
d'étude. Ainsi, nous avons :
En 2003 : coefficient d'emploi=
<1
En 2004 : coefficient d'emploi=
<1
En 2005 : coefficient d'emploi=
<1
En 2006 : coefficient d'emploi=
<1
En 2007 : coefficient d'emploi=
<1
Comme l'institution se bute toujours au problème de non
remboursement de la totalité du crédit octroyé, elle
constitue une provision pour risque de crédit de 10% pour chaque montant
octroyé. Ainsi, on a le tableau de prévision suivant :
Tableau no7 : Tableau des
provisions sur créances
Années
|
Crédit X
|
Provisions Y
|
Remboursement Z
|
Ecarts Y+Z-X
|
1
|
29020
|
2902
|
25710
|
-408
|
2
|
78398
|
7839,8
|
71460
|
901,8
|
3
|
196388
|
19638,8
|
182322
|
5572,8
|
4
|
66320
|
6632
|
64060
|
4372
|
5
|
96420
|
9642
|
92684
|
5906
|
Sommes
|
466546
|
46654,6
|
436236
|
16344,6
|
Source : Rapports annuels de la CADECO Beni de 2003 à
2007
Il ressort de ce tableau, d'une façon
générale que les remboursements ajouté aux provisions
permettent à la CADECO Beni de couvrir le risque qu'elle peut courir
lorsqu'elle octroi du crédit. C'et seulement en 2003 qu'on a un
écart négatif (impasse) de 408$us pour couvrir la totalité
du montant de crédit accordé aux clients (29020$us).
Nous constatons que les années ne sont pas les
mêmes et qu'elles ne se ressemblent pas ; mais les risques se
compensent. Ainsi donc, le banquier est toujours hostile au risque financier.
En moyenne sur notre période d'étude de 5 ans nous avons un
écart moyen favorable de 3268.92$us ; un écart qui semble
nous pousser à dire que le mécanisme de gestion des
créances au sein de la CADECO Beni est efficace malgré la
considération du crédit comme étant un actif
risqué.
C'est à ce terme que nous passons au point suivant qui
étudie la corrélation entre l'épargne collectée et
le crédit octroyé par la CADECO Beni
III.4 ETUDE CORRELATIVE ENTRE EPARGNE COLLECTEE ET LE
CREDIT OCTROYE PAR LA CADECO Beni
Les crédits et les dépôts sont des produits
qui mettent en jeu des capitaux et ses capitaux sont la cause même de
l'opération qui leur donne naissance. L'institution financière
effectue ces opérations entant qu'intermédiaire financier donc
pour son propre compte et sa situation primordiale est immédiatement
affectée par l'offre de ces produits. Ainsi, une facilité de
caisse un bon de caisse ou un dépôt à terme sont des
produits appartenant à cette catégorie. L'évolution du
coût de ces produits pose des problèmes assez complexes car
à côté des traitements (coût d'étude de la
demande de crédit, coût de maintien d'un dépôt
à terme) il faut tenir compte des coûts et rendements des capitaux
mis en jeu
Dans cette section, notre objectif est de vérifier s'il
existe une liaison entre les crédits octroyés et l'épargne
collectée par la CADECO Beni.
Pour s'y faire, nous allons construire un modèle en
supposant l'épargne comme une variable explicative X et le crédit
comme une variable expliquée Y.
Nous allons dans un premier point déterminer
l'équation de la droite de régression avant de passer dans le
deuxième point au calcul du coefficient de corrélation et dans le
troisième point au test de ce dernier.
Tableau no 8: Tableau
intermédiaire des calculs
1. l'équation de la droite de régression est de la
forme :
Notre équation de tendance à la forme :
A partir de cette équation, nous pouvons estimer les
montants de crédits que la CADECO Beni peut accorder connaissant le
niveau prévisionnel d'épargne.
2. le coefficient de corrélation est trouvé
par :
Nous avons un coefficient de corrélation positif entre
l'épargne collectée et le crédit octroyé par la
CADECO Beni. Les deux caractères varient dans un même sens. Le
coefficient de détermination R, nous nous permet de saisir le
pourcentage de validité du modèle.
R=![](risques-financiers-institution-financiere-non-bancaire-cadeco26.png)
Ce coefficient, entant un degré de liaison entre deux
variables en corrélation, nous pouvons conclure que l'épargne
collectée explique à % l'octroi de crédit par la CADECO
Beni.
Cependant, dans l'objectivité de porter bon jugement sur
la signification de cette liaison, testons ce coefficient de
corrélation.
3. Test du coefficient de corrélation
Ce test nous permettra d'accepter ou de refuser notre
hypothèse de liaison entre l'épargne collectée et l
crédit octroyé par la CADECO Beni.
Bien que le volume du crédit
octroyé par la CADECO Beni peut à un certain niveau de
l'épargne collectée, d'autres facteurs peuvent expliquer le
niveau de crédit octroyé tels que :
1o l'importance de la garantie : il faut une
étude sérieuse et approfondie par l'institution sur les biens
destinés en garanties :
2o les demandes de crédit : le
crédit ne peut être octroyé qu'aux commerçants,
particuliers et administrations ayant manifesté la volonté de
recevoir ce crédit ;
3o les qualités de demandes pendant une
période donnée : solvabilité, activité
financée et solvabilité etc
4o la prudence dans la gestion des fonds :
l'institution doit éviter la mégestion, elle doit assurer la
sécurité des fonds qui lui sont mis à disposition.
C'est à ces mots que nous bouclons ce travail par une
conclusion générale qui suit.
CONCLUSION
Nous voici au terme de notre investigation qui a porté
sur le risque financier dans une institution financière non bancaire,
cas de la Caisse générale d'Epargne du Congo (CADECO Beni) de
2003 à 2007.
Si l'institution financière généra des
informations privées sur les crédits qu'elle distribue, il est
vrai que l'avantage comparatif dans la résolution des asymétries
contribue à l'opacité informelle des actifs bancaires et, en
conséquence, rend plus difficile une évaluation externe des
institutions financières, de leur niveau ou de leur conditions de
profitabilité.
Au départ nous avons voulu savoir :
1o s'il existe un risque financier au sein de la
CADECO Beni quand elle octroi du crédit ;
2o si les mécanismes de gestion des contentieux
sont efficaces et
3o s'il y a une liaison entre les crédits et
les dépôts.
Pour chercher à remonter cette architecture nous nous
sommes proposés les hypothèses suivantes :
a. que le risque financier au sein de la CADECO Beni
serait lié au non remboursement du crédit ;
b. que les mécanismes de gestion des
créances sont efficaces et
c. que l'évolution des dépôts est
à la base de l'évolution du crédit.
De toute façon, pour la récolte des données
et la vérification de nos hypothèses, la méthode
historique et statistique ont été d'application. Quant à
la technique, nous avons fait recours à la technique documentaire, au
questionnaire et à l'entretien avec le gérant de
l'entité.
Le but visé dans cette recherche revient à
éclairer nos lecteurs, des risques que court une institution
financière lorsqu'elle octroi du crédit.
Pour parvenir à éclairer cette situation, nous
avons expliqué les notions comme : le risque financier, les
institutions financières, les intermédiaires financiers et la
microfinance. Ensuite, nous avons présenté la CADECO Beni en
parlant aussi de la gestion des créances ; et enfin,
procédé à l'appréciation du niveau de risque au
sein de la CADECO Beni.
En accordant le crédit, l'institution financière
court à des risques qui sont déterminés soit par la
qualité de l'emprunteur, soit par l'évolution économique
générale, soit encore par la structure financière de
l'institution.
Bien qu'il existe un système bancaire, il faut
vérifier s'il peut être intéressé par le public
visé et quelles conditions. Dans l'immense majorité des cas, la
réponse sera négative, les banques n'étant pas
intéressées par des petits prêts dispersés sans
garanties matérielles, donc coûteux à gérer et
risqués.
En ce qui concerne la gestion des risques, l'institution demande
le minimum des documents comptables en faisant l'analyse de quelques ratios,
peut adapter les taux et les échéances de ses actifs et passifs
en déterminant le niveau de risque qui lui parait acceptable.
L'institution s'efforce ainsi d'adosser constamment leurs ressources longues
à des emplois longs. L'institution peut aussi ajuster sa position de
change devise après devise et se dote des sûretés
réelles (hypothèques) ou personnelles (cautions).
Certes, les résultats du traitement des données
statistiques des risques financiers démontrent :
- que les crédits ne sont pas mauvais pour la CADECO Beni
et que le risque financier est lié d'une part au non remboursement des
crédits. D'autre part, il est expliqué par la transformation
d'échéances (risque d'illiquidité), la modification de
l'équilibre entre offre et demande des capitaux (risque de taux), la
variation du cours des devises (risque de change) etc.
- que l'écart moyen favorable (après incorporation
des provisions) de $us, nous pousse à dire que les
mécanismes de gestion de risques au sein de la CADECO Beni sont
efficaces et
- qu'au seuil de 5% que l'évolution de l'épargne
n'est pas à la base de l'évolution des crédits
octroyés. D'autres facteurs peuvent expliquer le niveau de crédit
tels que : l'importance de la garantie, les demandes de crédit, la
qualité du demandeur etc.
En définitive, bien que les risques soient couvert par les
provisions, il importe de savoir l'affectation de fonds que le client demande
pour savoir si l'activité est rentable ou pas. L'institution doit
renforcer sa politique mercatique ou de marketing car elle vit maintenant dans
un environnement complémentaire et surtout qu'elle n'accorde pas
facilement du crédit comme les microfinances.
Ne nous estimant pas être complet dans notre analyse et
notre champ d'investigation étant orienté auprès d'une
institution financière non bancaire, les recherches pourront être
effectuées ultérieurement auprès d'autres institutions par
quelqu'un d'autre muni d'un arsenal documentaire plus fourni pour approfondir
tous les contours de la question en matière des risques financiers
surtout que la prise des risques est au coeur ses activités
d'institutions financières, elle a un impact considérable sur la
rentabilité des établissements de crédit et que
l'activité bancaire est une activité noble.
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http://www.
Schumann_bourse.fr
http://209.85.125
http://portail du
risque.iut.u-bordeaux1.fr
http://base.d-p-h.info/fr/dossiers/dossier-249html
POSTFACE
Ces travaux, ouvrages, revues sites web réunis dans ce
travail sont autant de marques d'amitié dont je remercie
profondément les auteurs.
L'intérêt et l'opiniâtreté de VAHAVI
MULUME Bertrand et MUKUTE AMBEREKI Augustin sont à l'origine de ce
rassemblement, qu'ils trouvent ici l'expression de ma gratitude
particulière.
Dois-je aussi être reconnaissant aux collègues de
m'avoir laissé une place en leur compagnie ? J'en suis moins
sûr.
A côté de ces jeunes cadres, je me sens d'un autre
âge et ma curiosité pour la chose économique s'est
émoussée. Mais comment se dérober ?
Plus le temps passe, plus je me pose la question : «pourquoi
pensons nous ce que nous pensons ?».
La question n'a bien sûr de sens que si nous pensons
quelque chose. Certaines contributions m'ont donné le sentiment que
j'étais invité à faire le point sur mes idées, si
elles existent, et sur les origines.
Pour organiser ce bilan, je propose de regarder successivement
s'il existe un risque financier au sein d'une institution financière non
bancaire, cas de la Caisse générale d'Epargne du Condo agence de
Beni.
ANNEXE II : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Nom du chercheur :
.............................................................................
Institution :
.......................................................................................
Sujet de recherche :
..............................................................................
Date de l'enquête :
..............................................................................
a) La caisse d'épargne du Congo », en tant que
institution financière non bancaire court-elle les risques
financiers ?
b) Quelles sont les catégories des risques financiers que
peut courir les institutions financières ?
c) Quelles sont les dispositions ou mesures
préconisées pour faire face aux risques financiers ?
d) Les risques financiers apparaissent-ils dans quel
cas ?
e) Quid du contentieux pouvant subvenir de l'octroi des
crédits ?
f) Quelles sont les précautions à prendre par le
banquier quant aux décisions d'octroi du crédit ?
* 1 Allamine Mahamat Mbodou.,
Couverture des opérations sur le risque d'échange par la
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