Risques financiers dans une institution financière non bancaire (cas de la CADECO de 2003 à 2007)( Télécharger le fichier original )par Didier KIVAVA MUKENGA Université catholique du Graben (U.C.G/Butembo RDCongo) - Licence 2007 |
I.1.2.5 Risque de changeLa détention de créances et dettes en devises fait peser sur les instituions financières un risque de change découlant de la variation du cours des devises dans lesquelles les créances et dettes sont libellées par rapport au franc.27(*) On notera que le risque de change et le risque de taux sont imbriqués puisque dans une opération de change à terme l'achat ou la vente au comptant de devises, première étape de l'opération, donne naissance au risque de change et que le placement des francs ou devises sur les marchés de capitaux, deuxième étape, donne naissance à un risque de taux. Dans un système de taux de change flottant, dès qu'une entreprise ou un individu réalise une opération qui implique une entrée ou une sortie de devises dans les mois ou les années à venir, il supporte un risque de change car l'entreprise ou l'individu ne connaît pas à l'avance le cours de cette devise et donc la contrepartie de ses flux en devises dans sa monnaie. 28(*) Ce type de risque de change est désigné sous les
termes « risque de change de transaction ou de conversion ». Le risque de change apparaît dès lors qu'un prix en
devises ou une opération financière en devises est établie
ou accepté par une entreprise. Le risque est que le cours de la devise
considérée varie par rapport au cours existant à l'instant
de la négociation. Ne pas se couvrir est le résultat d'une décision. Deux éléments peuvent inciter un particulier ou une entreprise à ne pas se couvrir : · Premièrement, les prévisions des cours au comptant futurs sont différentes des cours de change futurs garantis ; · Deuxièmement, si les variations des taux de change reflètent uniquement le différentiel d'inflation entre les deux pays considérés, le risque de change est nominal. Ne pas se couvrir implique que le risque existe toujours car il n'est pas possible de connaître avec certitude aujourd'hui la contrepartie des flux en devises attendus dans le futur, les prévisions pouvant se révéler fausses. L'objet de la couverture du risque de change, quel que soit le type de risque de change analysé, est de se protéger contre les variations non anticipées des taux de change. Pour bien définir le risque de change et le gérer,
il faut, dans la mesure du possible, établir quel est le prix en
devises, quelle est la date de transaction, et quel est le montant de la
transaction. Ceci permet de définir l'exposition au risque de change,
encore nommée la position de change, qui est le nombre de devises que
l'on doit payer ou recevoir. Il existe plusieurs notions de positions de change
: au comptant, à terme et globale. En fait, la couverture du risque de change de transaction se
réalise, généralement par terme et par monnaie, ce qui
implique que les positions vraiment utiles sont les positions de change
à terme. Le seul intérêt de la position de change globale
est de donner une idée du montant global sur laquelle porte le risque de
change de l'entreprise. * 27 C. de LA BAUNE et alii., Couverture des risques de changes et de taux de l'entreprise, Economica, Paris, 1999, p. 201 * 28 Allamine Mahamat Mbodou., Couverture des opérations sur le risque d'échange par la BCC, [référence du 17 janvier 2008], disponible sur http: //www. Memoireonline.com |
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