INSTITUT SUPERIEUR DE GESTION
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE
Filiale : Finance
Bancassurance :
Commercialisation des produits assurantiels
Encadré
par :
Mr Belhaj Maouia
Elaboré par :
Bergaoui
Houda
2006-2007
Dédicaces
Je dédie ce travail :
A mon père pour ses perpétuels
encouragements, ses conseils et ses directives.
Qu'il reste toujours pour moi une référence dans
le dénouement, le sérieux, et l'intégrité avec les
quels il a marqué sa carrière professionnelle.
A ma mère pour tout les sacrifices
qu'elle a fait pour que je réussisse mes études, tout l'amour,
toute l'affection et tout le soutien qu'elle m'a apporté. Qu'elle trouve
dans ce travail un témoignage de mon immense reconnaissance.
A mon cher frère et ma chère
soeur pour tout l'aide, l'appui et le réconfort qu'ils m'ont
sincèrement offert.
A tous mes amis et ceux qui m'ont
encouragé et m'ont aidé d'une façon ou d'une autre.
Je dédie ce mémoire en
espérant conserver à jamais les liens qui nous unissent.
HOUDA
Remerciements
Nous tenons à remercier tout d'abord et
particulièrement Mr Belhaj Maaouia, encadreur de notre mémoire,
pour ses directions et son soutien moral tout au long de la durée de
notre travail, ce qui nous a permis de mettre au point ce mémoire.
Notre haute considération et l'expression de
notre gratitude s'adressent à Messieurs les membres du jury qui ont
accepté de soutenir notre mémoire.
On joint nos grands remerciements à toutes les
personnes qui nous ont aidé de prés ou de loin dans
l'accomplissement de ce travail et notamment Mr Adnen Bessis, le directeur de
la division recouvrement dans la Banque Nationale Agricole.
On voudrait exprimer nos plus profonds remerciements
à tous les membres de nos deux familles pour leurs amours, leurs
encouragements et leurs soutiens tout au long de notre travail.
Pour finir on tient à remercier spécialement
tous nos amis et nos collègues pour leurs encouragements.
Bergaoui Houda
TABLE DES MATIERES
Page
Introduction
générale...........................................................................
Chapitre1 : Présentation des
bancassurances ..........................................
Section1 : Aperçu historique sur la
bancassurance.........................................
2-1 : Dans le
monde.............................................................................
2-2 : En
Tunisie......................................................................................
Section2 : Développement du modèle de la
bancassurance ..............................
2-1 : Modèle de bancassurance dans le
monde...............................................
2-1-1 : L'accord de
distribution................................................................
2-1-2 : Le Joint
Venture........................................................................
2-1-3 :
L'intégration................................................................................
2-2 : Etablissement du
réseau..................................................................
2-2-1 : Définition de
réseau....................................................................
2-2-2 : Formation
...............................................................................
2-3 : Le tour du monde des
bancassurances.....................................................
2-3-1 : Les marchés
leaders...................................................................
2-3-2 : Les nouveaux marchés des bancassurances
.......................................
2-3-3 : Les marchés ou les bancassurances se
tardent de se . .
développer
...................................................................
Chapitre 2 : Analyse de la Bancassurance
................................................
Section1 : Fonctionnement
....................................................................
1-1 : Cadre
juridique............................................................................
1-2 :
Procédures.................................................................................
Section 2 : Caractéristiques des
Bancassurance..............................................
2-1 : Avantages de la
Bancassurance .......................................................
2-1-1 : Avantages pour
l'assureur ...........................................................
2-1-2 : Avantages pour le
consommateur ..................................................
2-1-3 : Avantages pour le
législateur ......................................................
2-1-4 : Avantages pour la
banque ..........................................................
2-2 : Limites et risques des
bancassurances ...............................................
2-3 : Facteurs clé du succès des
bancassurances..........................................
2-3-1 : Facteurs exogènes
............................................................
2-3-1-1 : L'environnement
...................................................................
2-3-1-2 : L'image sur le
marché..............................................................
2-3-1-3 : Le comportement des consommateurs
...........................................
2-3-1-4 : Le taux de pénétration de
l'assurance.............................................
2-3-2 : Facteurs
endogènes.....................................................................
2-3-2-1 : Le réseau de
distribution.............................................................
2-3-2-2 : Les caractéristiques des produits
d'assurance. . .
commercialisés
.........................................................
2-3-2-3 : Les modèles
retenus...................................................................
Chapitre 3 : Bancassurance : Produits
commercialisés.................................
Section1: Caractéristiques et nature des
produits ............................................
1-1: Caractéristiques d'un bon
produit.........................................................
1-2: Nature des
produits..........................................................................
1-2-1 : Produits d'assurance
vie................................................................
1-2-2 : Autres
produits...........................................................................
Section 2 : Produits assurantiels commercialisés en
Tunisie ..............................
2-1 : Produits d'assurance
vie...................................................................
2-1-1 : L'assurance temporaire
décès .........................................................
2-1-2 : L'assurance de capital
différé..........................................................
2-1-3 : L'assurance à terme fixe
...............................................................
2-1-4 L'assurance dotale
........................................................................
2-2 : l'assurance
IARD...........................................................................
1-3 : Exemples de produits offerts par quelques
banques....................................
1-3-1 - Produits offerts par
l'UBCI .............................................................
1-3-2- Produits offerts par l'AMEN
BANK ...................................................
1-3-3- Produits offerts par la
BNA...............................................................
1-3-4 - Produits offerts par
l'ATB................................................................
1-3-5- Produits offerts par la B
H.................................................................
1-3-6- Produits offerts par la B
IAT ..............................................................
1-3-7 : Les produits offerts par
l'UIB............................................................
1-3-8 : les produits offerts par Attijari
Bank ....................................................
Chapitre 4 : Commercialisation de la
Bancassurance...........................................
Section1: Méthodologie de
recherche.................................................................
Section 2 : Interprétation des
résultats...................................................................
Section 3 :
Recommandations...........................................................................
Conclusion
générale.....................................................................................
Bibliographie..............................................................................................
Annexes.....................................................................................................
INTRODUCTION GENERALE
La bancassurance assimilée à la distribution des
produits d'assurance par les guichets bancaires est définit comme
l'assurance classique avec un réseau plus puissant possédant une
forte affinité avec ses clients particuliers et professionnels.
D'un point de vue purement historique, la bancassurance a
été apparu en septembre 1965 par les Britanniques,
considérés comme les véritables pionniers, par la
création de Barclays Life, ce concept a séduit plus d'une banque
sur le continent et très rapidement les grands acheteurs des
marchés se sont lancés dans la création de filiales ou de
joint-ventures, introduisant ainsi le modèle de la bancassurance dans
leurs pays.
Le terme de la « Bancassurance » est
apparu en France après 1980 pour définir la vente des produits
d'assurance par l'intermédiaire d'un réseau bancaire.
Mais ce terme ne recouvre pas uniquement une
spécificité de distribution. D'autres caractéristiques,
d'ordre légal, fiscal, culturel et/ou comportemental doivent être
intégrées au concept de Bancassurance. C'est en effet l'ensemble
de ces caractéristiques qui peut expliquer les différences
marquées de la Bancassurance d'un pays à un autre. Alors qu'elle
domine très nettement sur certains marchés, représentant
plus de deux tiers du chiffre d'affaires en Assurance de personne, tel que le
cas en Espagne et en France, d'autres marchés semblent ne pas l'avoir
retenu comme modèle.
Ainsi le mot d'ordre de la bancassurance, est une voie de
création de richesse dans laquelle les professionnels de la banque et de
l'assurance devraient résolument s'engager pour financer le
développement économique et social.
Un important défi est ainsi donc lancé aux
professionnels de la banque et de l'assurance.
Relever ce défi nécessitera, sans doute, une
véritable volonté politique de la part des dirigeants des
secteurs banque, finance, assurance.
En Tunisie, le secteur d'assurance vie est très
réduit du faite qu' il n'a réussi ni à s'imposer sur le
marché de l'assurance nationale ni à jouer le rôle
économique escompté, de ce faite, le concept de Bancassurance a
été introduit en 2002, dans un but de dynamiser ce
marché, en diversifiant le réseau de distribution surtout que les
banques bénéficient d'une meilleure image de marque, d'une
fréquence de contact des clients plus élevé et d'une
meilleure connaissance de la situation patrimoniale de leurs clients.
Ce mémoire se propose d'apporter une modeste
contribution afin de bien analyser la commercialisation de la Bancassurance en
Tunisie, par le biais de trois axes : la présentation de la
Bancassurance, l'analyse de son fonctionnement, ainsi que la
présentation des produits offerts par ce nouveau réseau de
distribution et la l'importance des produits offerts par les banques dans le
succès de ce fonctionnement, ainsi que son impact de sur les
crédits bancaires.
Notre travail sera donc organisé autour de quatre
chapitres ;
Dans le premier, et après avoir donner une
définition du concept de la bancassurance, nous présentons un
aperçu historique sur l'apparition et le développement de ce
modèle ;
Dans le second chapitre nous procéderons à une
analyse de fonctionnement de la bancassurance tout en précisant ses
caractéristiques en terme d'avantages, limites et facteurs clés
de succès.
Le troisième chapitre va être une analyse de
l'un de ces facteurs de succès qui est les produits
commercialisés, on va donc présenter ces produits, ainsi que
leurs caractéristiques et leurs natures tout en donnant quelques
exemples de ces produits commercialisés dans le monde et en Tunisie.
Le dernier chapitre sera consacré à une
étude empirique du marché adressé aux clients. Notre
analyse portera sur la commercialisation des bancassurances, pour mettre en
évidence l'importance de la communication, du niveau de formation du
personnel chargé de la vente de ces produits ainsi que l'importance des
produits commercialisés.
CHAPITRE 1 :
PRESENTATION DES BANCASSURANCES
La frontière entre la banque et l'assurance, qui ont
longtemps vécu séparés, a progressivement disparu avec
l'apparition du modèle de la bancassurance.
La bancassurance se définit comme la distribution de
produits d'assurance aux guichets des banques et des établissements
financiers.
Ce mode de distribution s'est développé en
France et en Europe dans les années 80 à l'initiative des
banques, d'abord dans l'assurance vie, ou elles représentent les deux
tiers du chiffre d'affaire, et plus récemment dans l'assurance
dommage.
Ces résultats sont le reflet de stratégies
construites autour des facteurs clés de sucée de la banque par
rapport aux autres acteurs des marchés de l'assurance, assurances,
institutions de prévoyance et mutuelles.
A travers ce chapitre, nous allons, dans une première
section, mettre en avant un aperçu historique de la bancassurance dans
le monde et plus particulièrement en Tunisie.
Dans la deuxième section nous présentons le
développement du modèle de la bancassurance. Enfin, et dans une
troisième section nous essayons d'analyser le tour du monde de ce
modèle tout en définissant les marchés leader, les
nouveaux marchés ainsi que les marchés ou la bancassurance tarde
de se développer.
Section 1 : Aperçu historique sur la
bancassurance
1-1 : Dans le monde
Les premiers pays à se lancer dans l'aventure ont
été l'Espagne et la France.
En France, dans les années 1970, les
banques françaises ont dû faire face à un marché mur
et très concurrentiel en matière bancaire. Tirant parti de la
législation existante en matière d'assurance, elles ont
trouvé avec la bancassurance une nouvelle source de profit, qui, tout en
diversifiant leur activité bancaire, optimisait leur catalogue de
produits et fidélisait leurs clients.
Les consommateurs obtenaient des réponses simples,
à un guichet unique, à l'ensemble de leurs besoins financiers :
liquidité à court terme, constitution d'un patrimoine, d'une
retraite, acquisition immobilière, protection contre des
événements imprévus de la vie.
Les ACM (Assurances du Crédit Mutuel) Vie et
IARD1 obtiennent leur agrément, marquant ainsi l'histoire de
l'assurance. L'idée leur est venue de se passer d'intermédiaire
pour l'assurance des crédits emprunteurs, et de devenir eux-mêmes
assureur de leurs propres clients de banque. Ils sont ainsi devenus les
précurseurs de ce que l'on nommera quinze ans plus tard "la
bancassurance".
En 1971, le Crédit Lyonnais acquiert le groupe
Médicale de France et signe en 1993, une convention qui réserve
au groupe Union des Assurances Fédérales l'exclusivité de
la distribution de l'assurance vie par le réseau du Crédit
Lyonnais
En 2000, la bancassurance représente 35 % des primes
d'Assurance Vie ; 60 % des primes d'épargne ; 7 % pour l'Assurance
Dommages et 69 % du chiffre d'affaires nouvelles en épargne
individuelle. Ce succès a fait de la France le plus grand marché
d'assurance épargne individuelle en Europe.
En terme de volumes, c'est le premier marché de la
bancassurance.
De leur côté, les Espagnols se lancent dans
l'aventure au début des années 80, quand le groupe BANCO DE
BILBAO acquiert une part majoritaire de EUROSEGUROS SA (dont la
dénomination originelle est LA VASCA ASEGURADORA SA, constituée
en 1968). Mais le contrôle n'est dans un premier temps que financier,
puisque la législation espagnole interdit aux banques de vendre de
l'assurance vie. Cette barrière réglementaire disparaît en
1991.
1 IARD : Incendies, accidents, et risques
divers
Aujourd'hui, les cinq premiers bancassureurs espagnols
détiennent un tiers du marché (Vida Caixa, BBVA, SHC Seguros,
Aseval, Mapfre Vida).
En 1981, le groupe Banco de Bilbao acquiert
une part majoritaire de EUROSEGUROS SA, une compagnie d'Assurance et de
Réassurance ;
L'Espagne est, avec la France, le marché mondial le
plus développé en bancassurance. Elle représente
aujourd'hui plus de 65 % du chiffre d'affaires de l'assurance Vie - environ
17 milliards € en 2001, contre 43 % en 1992.
Cependant, cette très forte croissance n'est pas propre
à la bancassurance, mais à l'ensemble du marché
d'assurance Vie : 30 % par an en moyenne depuis quinze ans. Depuis dix ans, de
nombreuses alliances internationales, souvent européennes, entre banques
et groupes d'assurance ont consolidé un marché de la
bancassurance à l'origine très fragmenté.
La bancassurance au Portugal enregistre la plus forte
pénétration, avec 82 % de part de marché,
mais elle représente un montant de primes de seulement 4 milliards
€ environ sur un marché Vie étroit.
Néanmoins, d'un point de vue purement historique, les
véritables pionniers furent les Britanniques avec la création de
Barclays Life en septembre 1965. En revanche, ce concept de bancassurance a
séduit plus d'une banque sur le continent et très rapidement les
grands acteurs du marché se sont lancés dans la création
de filiales ou de joint ventures, introduisant ainsi le modèle dans
leurs pays respectifs :
En Belgique, en 1989, AG, le 1er assureur
belge, et Générale de Banque créent la compagnie Alpha
Life. Un an après, AMEV N.V, une importante compagnie d'assurances
néerlandaise, et VSB, une banque néerlandaise, réunissent
leurs activités. Cette même année, le Groupe AG se joint
à eux réalisant ainsi la première fusion
transfrontalière, créant le groupe Fortis. La bancassurance a
connu une croissance rapide ces dernières années, elle n'a pas
été freinée par un marché Vie dominé par la
vente par courtiers, même si les modes de distributions sont
variés, elle a été soutenue par des investissements de
compagnies étrangères, principalement luxembourgeoises. Elle a
également profité d'un marché Vie en forte progression.
Enfin, de nombreuses fusions, acquisitions et restructurations ont
rapproché banques et assureurs. Les cinq premiers groupes du
marché sont issus du milieu de la bancassurance ou l'assurfinance. Avec
56 % de part de marché en Vie, la bancassurance est désormais le
premier réseau de distribution. Elle est caractérisée par
une forte proportion de produits individuels (35 % à l'exclusion des
produits en Unité de Compte) et un équilibre entre produits
d'épargne et produits de prévoyance.
En Europe, l'Allemagne et l'Italie s'y intéresseront
beaucoup plus tard, en effet, La bancassurance italienne
s'est caractérisée par la rapidité de son
développement. C'est la Loi Amato de 1990, qui,
autorisant les banques à détenir des participations dans des
compagnies d'assurance, a lancé la bancassurance. A cela s'est
ajouté, entre 1995 et 1998, des contextes fiscaux favorables aux
produits d'assurance Vie. Enfin, un important réseau bancaire, bien
réparti sur le territoire, et la confiance des italiens en leurs
banquiers ont permis au modèle de poursuivre sa croissance. La part de
marché des bancassureurs est ainsi passée de 8 % en 1992 à
50 % en 2002, représentant plus de 60 % de la nouvelle production
d'assurance Vie avec plus de 70 % de produits d'épargne « Unit
Linked » ou « Index Linked ». Comme en Asie d'ailleurs où
la bancassurance commence à attirer réellement les banques
coréennes déjà en place sur le marché, du fait de
l'autorisation donnée en 2003 par le gouvernement.
En 2004, en Thaïlande, Fortis a signé un contrat
avec Muang Thai Group pour des affaires vie et non vie et par
là-même a pris une participation de 25 % dans Muang Thai Life
Insurance. Fortis, qui cherchait à développer le modèle de
bancassurance en Asie, avait déjà des partenariats en Malaisie et
en Chine.
Sur les marchés où la bancassurance est
suffisamment développée, comme en France ou encore en Belgique,
les entreprises passent à une autre étape de l'évolution,
soit par l'implantation dans les pays où la
bancassurance commence seulement à voir le jour, soit par le
regroupement de grandes sociétés.
Aujourd'hui on ne compte plus les intervenants qui ont
essayé de définir de manière synthétique le terme
de "bancassurance", elle est souvent assimilée à la distribution
de produits d'assurance par les guichets bancaires, mais en
réalité elle s'avère beaucoup plus que cela, surtout si on
observe l'ensemble des bancassureurs dans le monde et leur histoire.
1-2 : En Tunisie
L'assurance est une notion qui peut être définie
comme le prix de la sécurité, autrement dit, c'est se
protéger contre les incidents mineurs de la vie quotidienne, ainsi que
les accidents graves qui peuvent menacer la vie familiale.
Grâce à son rôle protecteur, l'assurance est
un facteur de développement. Selon Horace Say, « l'assurance
est un remède contre le mal de l'incertitude, sans lequel le
développement des entreprises humaines ne serait pas
imaginable »
Toujours selon Say, « Le développement de
l'assurance est la condition d'une économie complexe et hautement
industrialisée ».
En effet, ce n'est qu'en 1874 que les premiers contrats
d'assurance vie2 ont été apparus en Tunisie, et cela
par le biais de la société française « Le
Phénix-vie » adressée exclusivement aux colons
français.
A partir de 1956, année de l'indépendance de la
république tunisienne, les pouvoirs publics ont commencé à
créer un marché national des assurances ; de ce faite,
l'avènement de la société tunisienne d'assurance et de
Réassurance (STAR), en 1958, a constitué la première
étape dans la création du marché tunisien des assurances,
qui était, par la suite, consolidé par la création de la
Mutuelle Assurance de l'Enseignement en 1961. Ensuite, d'autre
sociétés ont été crées et ont permis de
développer le marché, tel que la société
coopérative d'assurance et de réassurance « EL
ITTIHAD » en 1963, la compagnie Méditerranéenne
d'Assurance et de Réassurance « COMAR » en 1969,
ainsi que la société d'assurance
« MAGHRIBIA » en 1973, la société
« AMINA » en 1985, « HAYETT » en 1987,
spécialisées exclusivement en assurance vie, et
« SALIM » en 1995.
Or, contrairement aux marchés développés,
ou la branche vie occupe une large part de l'activité du secteur
d'assurance et dans l'économie, et en terme de volume des primes
émises, le marché tunisien de l'assurance a connu une
évolution positive et continue, mais il reste toujours réduit.
2 Le contrat d'assurance vie consiste à ce
qu'une partie (l'assuré) se fait promettre, moyennant une
rémunération (la prime ou cotisation), une prestation par une
autre partie (l'assureur) en cas de réalisation d'un risque.
Figure 1 : Evolution positive et continue des
primes émises sur toute la période considérée:
1997-20033
De ce faite, et conscient de rôle macroéconomique
important que joue l'assurance dans le développement économique
et social de la nation, le législateur tunisien a encouragé ce
secteur et cherche à le dynamiser par le biais d'une
réglementation fiscale très avantageuse, et par l'instauration de
la notion de la « Postassurance »4 et la
notion de la « Bancassurance »5.
En effet, la bancassurance consiste à commercialiser
les produits d'assurance, entre autres les produits d'assurance vie, à
travers les guichets bancaires.
Elle est relativement récente en Tunisie, ce n'est
qu'en Avril 2002 que les banques sont devenues autorisées de
commercialiser des produits d'assurance grâce à la loi
no 2002-37 du 1er Avril 2002, qui a bouleversé le
cloisonnement longuement connu entre deux intermédiaires financiers
Tunisiens : les banques et les assurances6
3 source : mémoire DESS Finance
D'Entreprise et Des Marchés -IHEC 2005-2006
4 il s'agit de la distribution des produits
d'assurance par la poste. Elle est instaurée en Tunisie en 2004
5lois des finances 2002/ voir annexe 1
6 Banques et Assurances : Concurrence ou
Complémentarité 30 et 31 Octobre 2002, Jamel Eddine Chichti
Section 2 : Développement du modèle
de la bancassurance
2-1 : Les modèles de bancassurance
Il n'existe pas un seul modèle à suivre pour
créer un bancassureur, en effet, suivant le pays où on se trouve,
la bancassurance prend des dimensions différentes. Cependant, on voit
émerger trois grands modèles de bancassureurs.
Nous proposons de les définir et d'en rappeler ici les
principaux critères.
2-1-1 : L'accord de distribution
Selon ce modèle, la banque joue un rôle
d'intermédiaire pour une compagnie d'assurance. Il permet un
début rapide des opérations et il est mois onéreux
puisqu'il n'y a aucun investissement en capital, or il manque de
flexibilité pour le lancement de nouveaux produits.
Ce modèle est développé dans les
Etats-Unis, l'Allemagne, le Royaume Uni, le Japon et la Corée de sud.
2-1-2 : Le Joint Venture
Il s'agit d'une banque associée
à une ou plusieurs compagnies d'assurance ; un tel modèle
permet un transfert de savoir faire, mais sa gestion est difficile sur le long
terme. Il est couramment répandu en Italie, l'Espagne, le Portugal et la
Corée de sud.
2-1-3 : L'intégration
Consiste à la création d'une filiale
ex-nihilo ; ce modèle a l'avantage de maintien de la culture
d'entreprise, cependant son inconvénient réside dans
l'investissement élevé qu'il exige. Il est pratiqué en
France, en Espagne, la Belgique et le Royaume Uni.
Figure 2 : Part des
différents modèles de partenariat en assurance vie par pays
européen à fin 20028
2-2 : L'établissement de réseau
Le réseau de distribution est considéré
comme l'un des facteurs-clés de succès du modèle de la
bancassurance, qui seront bien analysés dans le deuxième
chapitre. Dans cette section nous avons souhaité en développer
certains points, en raison de ses caractéristiques propres mais aussi de
l'importance de son rôle.
2-2-1 : Définition du
réseau
La bancassurance est un mode de distribution tout à
fait singulier, dont le succès est régi en premier lieu par le
mode de fonctionnement et de gestion de son réseau.
C'est parce que les banques ont des positions souvent
très fortes sur leurs marchés respectifs (réseau d'agences
bancaires, agents de vente indépendants, Internet, services
téléphoniques, sans oublier leurs bases de données
clientèle) qu'il est plus facile pour elles d'étendre leurs
gammes de services à l'assurance vie, que pour les assureurs de proposer
des services bancaires.
8source : l'article : Analyse de la
situation de la Bancassurance dans le monde ; édition Scor Vie/
Septembre 2005
De plus, la banque bénéficie
généralement d'une meilleure image que l'assureur auprès
de ses clients. D'ailleurs, selon une étude récente de
l'Observatoire de la distribution des services financiers aux particuliers, 72
% des Français choisiraient leur banquier pour tous les produits de
banque et d'assurance.
Les forces de vente sont, la plupart du temps, centrées
sur une formation ou une expérience issue du monde financier. Par
ailleurs, selon les pratiques de marché et les réglementations,
les conseillers en assurance au sein des agences bancaires peuvent aussi bien
être des employés de la banque, des employés de la
compagnie d'assurance ou des agents d'assurance.
2-2-2 : Formation du
réseau
La formation apparaît également comme un sujet
essentiel à la motivation du réseau dont le métier premier
est la banque.
La diversité de profils, associée à la
montée en puissance de la bancassurance, a bien entendu donné
lieu à une formation massive des réseaux de distribution afin de
les sensibiliser et de les intéresser à l'assurance, d'en
renforcer l'expertise et donc de consolider la confiance qu'éprouve la
clientèle pour son banquier qui est devenu assureur.
Ces formations peuvent prendre diverses formes et être
organisées différemment selon les bancassureurs et la
législation du pays. En effet, les conseillers doivent quelquefois
être titulaires d'un diplôme spécifique pour être
habilités à la vente de polices d'assurance.
Cependant, nous proposons d'évoquer ici les principaux
points communs à une majorité de bancassureurs :
v En règle générale, les formations sont
dispensées par des spécialistes produits, ces derniers ayant
été choisis pour leurs qualités de formateurs et de
"coaching". De plus, ils ont souvent participé à
l'élaboration du nouveau produit d'assurance dont ils sont amenés
à parler ;
v Les plans de formation s'adressent soit à une petite
quantité de personnes, formées au siège social ou
régional qui par la suite formera le personnel des agences, soit
directement à la force de vente sur le terrain ;
v D'ordinaire, les formations sont spécifiques aux
produits d'assurance. Malgré tout, certains bancassureurs
préfèrent intégrer les séances de formation au
programme général de leur partenaire bancaire.
v Dans le but d'obtenir un meilleur résultat lors du
lancement de nouveaux produits, les formations sont planifiées dans les
semaines précédant leur sortie sur le marché.
Néanmoins, des modifications de caractéristiques dans les
produits existants n'entraînent pas forcément de nouvelle campagne
de formation.
Mais il serait trop réducteur de limiter les plans de
formation aux seuls moments de lancement de nouveaux produits.
v Afin d'apporter un soutien supplémentaire à la
force de vente, certains bancassureurs ont même mis au point des
systèmes de e-learning (comme BNP Paribas Assurance) disponibles
à tout moment pour le réseau, localement et parfois dans les
filiales étrangères.
2-3 : Le tour du monde des bancassurances
Nous avons présenté dans les parties
précédentes un aperçu historique sur la bancassurance,
ainsi que ses différents modèles. Nous proposons
également de réaliser un tour du monde récent de la
bancassurance, vue comme un domaine à divers stades de
développement et en pleine évolution.
2-3-1 : Les marchés leaders
C'est en Europe, dite "latine", que la bancassurance a connu
son essor et ses plus grands succès, grâce initialement à
un environnement juridique plus favorable que dans le reste du monde.
La France est sans aucun doute l'un des pays
où la percée de la bancassurance a été une des plus
spectaculaires.
Il est à noter que le décollage de la
bancassurance en France a plus ouvert de nouvelles perspectives sur le
marché que réduit véritablement la collecte des assureurs
traditionnels.
Aujourd'hui, les bancassureurs français font mieux que
les assureurs sur le risque individuel. Le Groupement français des
bancassureurs représente en 2003, 60 % de la collecte en assurance vie,
avec un chiffre d'affaires de 55 milliards d'Euros.
Cependant, l'Espagne souffrait d'un retard
certain concernant le taux d'assurance vie par habitant, en comparaison avec
les autres pays d'Europe de l'Ouest. Depuis les années 90, ce
marché a connu des taux de croissance en assurance les plus forts
d'Europe. Banques et assureurs en ont bénéficié ensemble :
aujourd'hui, ce sont 9 bancassureurs qui occupent le Top 10 des assureurs en
Espagne et les bancassureurs détiennent 74 % des affaires nouvelles,
dont 50 % aux mains des caisses d'épargne locales.
Une des raisons principales de ce succès pourrait
être la bonne image de la banque dans ce pays. Un réseau bancaire
dense a également donné un avantage certain à la
bancassurance. Ajoutées à cela, quelques réformes, portant
sur le système de retraite par exemple, ont permis de rendre attractifs
certains produits d'assurance vie que distribuent en masse les réseaux
bancaires.
Malgré sa petite taille, le Portugal
est un pays fort attractif pour les bancassureurs. Ce secteur, a connu une
progression parmi les plus fortes en Europe, et le potentiel de
développement est encore grand lorsque l'on sait que les primes
d'assurance par tête sont parmi les plus faibles d'Europe.
Si l'on regarde la structure du marché, la
bancassurance prédomine : plus de 80 % des nouvelles affaires vie
étaient faites par les cinq premiers établissements bancaires
portugais.
La Bancassurance en Italie a connu un
développement considérable durant ces dernières
années, en quasi totalité en assurance vie et ce sont, à
ce jour, 70 % des nouvelles polices vie qui sont vendues aux guichets
bancaires.
C'est une loi de 1990, la loi Amato, qui a donné la
possibilité à des banques de prendre des participations dans des
compagnies d'assurance, et a ainsi permis le véritable démarrage
de la bancassurance en Italie. Pourtant ce marché reste
caractérisé par l'absence de grands groupes "bancassurance"
proprement dits. Le réseau bancaire y est toujours fragmenté et
de nombreuses banques, demeurent.régionales, ont souvent une
organisation efficace, un réseau dense et bénéficient
d'une bonne image auprès des consommateurs. L'ensemble de ces
différents éléments, associés à un marketing
plutôt agressif, a permis aux banques de percer rapidement.
De plus, on peut considérer que la croissance de la
bancassurance en Italie a été particulièrement soutenue
par le succès de la vente de produits de type Unités de Compte
(Unit et Index Linked).
Autre caractéristique remarquée c'est le
développement mixte avec la création par les banques de filiales
"assurance" ou par la signature d'accords de distribution entre une banque et
une compagnie d'assurance. Les acteurs en bancassurance sont nombreux et sont,
bien sûr, très présents dans les classements des grands
premiers assureurs italiens. Le taux de pénétration de
l'assurance reste relativement faible et ce, malgré une croissance
annuelle de l'ordre de 20 % du marché de l'assurance durant ces cinq
dernières années. La bancassurance a, à coup sûr, de
beaux jours devant elle en Italie.
En Belgique, c'est surtout en 1992, et
grâce à un changement législatif, que l'offensive des
bancassureurs a vraiment commencé. Les chiffres sont plus
qu'éloquents ; en 1994, le secteur bancaire distribuait 20 % des
assurances vie ; en 2004, c'est plus de 63 % des assurances vie qui
passent par les banques.
2-3-2 : Les nouveaux marchés des
bancassurances
ü En Amérique Latine :
Les assureurs étrangers se sont largement
appuyés sur le réseau bancaire local déjà
très présent sur le territoire pour créer des partenariats
et parfois même racheter simplement la banque. Ce transfert de
propriété est certainement l'une des raisons principales de la
réussite de la bancassurance en Amérique Latine. C'est pourquoi
aujourd'hui, malgré son statut de "marché en
développement" dans bien des domaines, malgré la disparité
observée d'un pays à l'autre, et malgré la domination
encore des réseaux traditionnels de courtiers et d'agents,
l'Amérique Latine est une zone où la bancassurance est en passe
de devenir un système incontournable de distribution.
Le secteur des services financiers de la plupart des pays du
continent ayant été déréglementé, les
banques ont été autorisées à vendre des produits
d'assurance directement. Contrairement à l'expérience
européenne, les premiers à être commercialisés
furent des produits non-vie (assurance incendie ou automobile). Mais depuis
quelques années, ce sont les produits d'assurance vie qui ont le vent en
poupe.
Au Brésil, les banques ont su se
montrer actives sur le marché de l'assurance depuis les années
1970. Cette expérience leur donne aujourd'hui une part
prépondérante dans la distribution des polices d'assurance
puisque près d'un quart des primes est généré par
ce canal (dont plus de la moitié de primes vie).
En Argentine, de grandes banques
internationales (Citigroup, HSBC, BBVA et Banco Santander) ont acheté
des participations dans des assureurs vie et des fonds de pension argentins, et
les ventes de produits d'assurance vie par les banques commencent à se
développer significativement. Cependant, les canaux traditionnels de
distribution continuent à dominer le marché.
Au Mexique, les banques ont joué un
rôle important dans l'établissement de fonds de pension, suite
à la réforme de 1997. Depuis, de nombreux assureurs
étrangers ont réalisé des partenariats avec des banques
locales. En 2001, entre 10 et 15 % des primes totales vie et rente provenaient
de la distribution par les banques.
ü En Asie :
La crise financière asiatique de 1997 a
été un élément moteur dans la recherche de
diversification pour les banques. Depuis l'an 2000 principalement, la
bancassurance est donc au centre de bien des discussions en Asie. La
libéralisation financière a facilité l'introduction de la
bancassurance, en particulier avec la pénétration de compagnies
d'assurances étrangères qui ont cherché à trouver
des accords avec les banques locales.
C'est à Singapour qu'eut lieu la
première grande expérience de bancassurance en Asie, grâce
à la vente des opérations d'assurance de la "Development Bank of
Singapore" à Aviva. En contrepartie de la cession totale de sa compagnie
d'assurance. D'une manière générale, les modes
d'opérations sont imposés par les banques, en position de force
pour obtenir la structure qu'elles souhaitent. Souvent, les banques
préfèrent s'engager un minimum dans ce secteur, afin d'observer
les résultats avant de prendre des participations plus actives. Selon le
cadre législatif du pays, la banque agit donc comme distributeur pour
les assureurs uniquement. Il est donc difficile de constater un schéma
"typique" de bancassurance.
Au Japon, le marché a
été partiellement ouvert aux banques japonaises en avril 2001 :
la pression des assureurs locaux est très forte pour bloquer la
libéralisation qui menacerait leurs parts de marché. Mais
malgré cette réticence, les autorités locales ("Financial
Services Agency" & "Financial System Council") ont fait évoluer le
panorama financier vers une déréglementation progressive qui a
permis d'éliminer certaines barrières entre banques et assureurs
:
Ø Ainsi depuis 1998, les compagnies d'assurance ont la
possibilité de créer leur filiale bancaire ;
Ø Depuis 2000, les assureurs vie peuvent commercialiser
des produits non-vie et vice-versa ;
Ø Depuis 2001, les banques sont autorisées
à distribuer des produits d'assurance non-vie.
Il est estimé qu'environ 400.000 employés de
banques auront la licence pour vendre des polices d'assurance. Les compagnies
d'assurance étrangères accueillent favorablement cette mesure qui
devrait faire baisser les prix et proposer un panel de produits plus important
aux consommateurs.
Le marché de l'assurance en Corée du
Sud, 7e mondial, est resté longtemps traditionnel.
Résistant jusqu'à récemment à toutes
réformes, l'industrie de l'assurance coréenne a ensuite
évolué rapidement avec l'entrée du pays dans
l'OCDE1 en 1996. La déréglementation financière
a alors débuté, permettant l'introduction de nouveaux acteurs, en
particulier étrangers. La crise financière de 1997 a ensuite
poussé le pays à restructurer son organisation financière
et à éliminer certaines barrières qui séparaient
les banques et les compagnies d'assurance. Ainsi, longtemps
considéré comme une menace pour le marché traditionnel de
l'assurance, la bancassurance a été officiellement
autorisée en Corée du Sud le 30 août 2003 avec date d'effet
au 1er avril 2004. Néanmoins, face à la pression exercée
par les assureurs traditionnels, le rythme de cette ouverture, initialement
prévue en trois étapes et qui concerne principalement
l'éventail des polices autorisées dans le réseau bancaire,
a été ralenti sur décision du gouvernement en janvier
2005.
A Taïwan, l'adoption du "Financial
Holding Company Act" en 2002 a permis de supprimer certains obstacles au
développement de modèles intégrés de bancassurance.
Il n'en demeure pas moins que d'autres restrictions de participations
croisées entre banques et assureurs viennent encore limiter
considérablement les possibilités de création de
bancassureurs taiwanais.
En Thaïlande également,
même si le marché est aux mains principalement des agents
traditionnels et des courtiers, certains accords se mettent en place entre
banques et assureurs. (Bank of Asia et American International Insurance)
L'Inde, marché prometteur du fait de
la taille de sa population, en est à ses balbutiements en assurance vie.
Cependant, la bancassurance est en très forte progression depuis la
signature du "IRDA Bill" en 2000.
Depuis 2002, deux tiers des douze compagnies d'assurance
étrangères autorisées à travailler en Inde ont
d'ores et déjà développé de forts partenariats avec
les banques.
Justement la Chine, pays devenu
incontournable dans les discussions sur le potentiel offert par de nombreux
services et industries d'une façon générale, est aussi au
centre de tous les intérêts des banques et assureurs
internationaux. Tout comme l'Inde, le marché de l'assurance y est encore
très jeune mais les chiffres de croissance sont déjà
impressionnants : de 60 millions de dollars en 1979, les primes d'assurance de
ce marché ont atteint 47 milliards de dollars en 2003 ; l'assurance vie
peut être considérée comme le moteur de cette croissance et
atteint un volume de 32 milliards de dollars en 2003 (soit plus des 2/3 de
l'activité assurance).
Le marché reste à ce jour entièrement ou
presque entre les mains des assureurs locaux et seulement 2 % des primes sont
collectées par des compagnies étrangères. Mais de nombreux
acteurs internationaux tentent déjà de pénétrer ce
marché plein de promesses : plus d'une centaine de compagnies
étrangères, venant de 17 pays, a déjà ouvert des
bureaux de représentation partout en Chine et certaines d'entre elles
ont réussi à ouvrir des filiales ou succursales, pour la plupart
grâce à des joint venture : citons Aviva, et la CNP, Il semble que
les partenariats avec des réseaux locaux soient la voie la plus
aisée pour parvenir à pénétrer le marché
chinois.
Les banques étrangères viennent également
tenter leur chance ; par exemple, HSBC qui est devenu le premier actionnaire
de Ping An Life, 2è compagnie d'assurance vie du marché chinois.
Ces accords croisés entre banques et assureurs ont été
possibles grâce une libéralisation récente et très
progressive du marché de l'assurance dans ce pays. Et c'est en 2001
seulement que les banques ont été autorisées à
commercialiser des produits d'assurance vie.
Nous constatons alors que le point commun sur l'ensemble des
pays d'Asie est, sans aucun doute, le très fort intérêt
pour la bancassurance et les taux de pénétration de ce mode de
distribution devraient considérablement augmenter dans les années
à venir.
2-3-3 : Les marchés ou les bancassurances
se tardent de se développer
Dans les pays anglo-saxons, germaniques ou scandinaves la
montée en puissance de la bancassurance est pour l'instant moins
visible, les réseaux d'assurance et autres courtiers restant
majoritaires. Mais petit à petit, la donne de la
distribution d'assurance vie change.
Au Royaume-Uni, si les courtiers gardent une
majorité du marché de l'assurance vie, le nombre d'accords de
distribution entre banques et assureurs ne cesse de progresser. Il faut
mentionner que le contexte réglementaire, avec le Financial Services Act
(1986) incite les banques à créer leur filiale d'assurance.
Une des raisons évoquées sur le
développement tardif de la bancassurance dans ce pays est
l'inadaptabilité des produits aux réseaux bancaires : ils sont
souvent trop complexes et opaques et rendent difficiles leur distribution par
des guichets.
La Scandinavie a également
été rattrapée par la bancassurance. En 2002, moins de 20 %
du marché vie étaient géré par les banques, dont la
présence restait moins significative que dans d'autres pays. Mais depuis
quelques années, des groupes financiers transnationaux se constituent ce
qui devrait modifier quelque peu le paysage de la distribution.
Quant au marché allemand, c'est
l'"assurbanque" qui a prévalu dans un premier temps, et cette
stratégie ayant échoué, les relations entre les banques et
les assureurs se sont refroidies. La tentative de coopération entre
banques et assureurs a commencé au début des années 90,
mais n'a abouti dans la plupart des cas qu'à de simples accords de
distribution ; les joints ventures sont exceptionnels (à noter cependant
Commerzbank et AMB/Generali), ainsi que des banques possédant des
assureurs (ou le contraire - une exception notable est Allianz, qui a fait
l'acquisition de la Dresdner Bank). Il convient également de
préciser que les banques de détail allemandes sont très
morcelées. Leur petite taille joue donc en leur défaveur dans
leur développement dans le secteur de l'assurance. De plus, la position
des agents exclusifs reste tout à fait dominante en Allemagne.
Aujourd'hui, les bancassureurs allemands ne détiennent
que 19 % du marché (en 2002 et en décroissance
par rapport à 2000) contre 51 % pour les agents exclusifs et environ 20
% pour les courtiers.
Aux Etats-Unis, et malgré un potentiel
de croissance énorme le décollage des bancassurances reste
lent ; en effet, il y a 20 ans, tout le monde s'accordait à dire
que les banques auraient 25 % du marché de l'assurance vie. Et les
espoirs d'un tel développement furent appuyés par la signature en
1999 du Gramm-Leach- Bliley Act, qui éliminait définitivement les
obstacles à la vente de produits d'assurance par les banques
érigées par le célèbre Glass Steagall Act de 1933.
Or, la distribution de produits d'assurance reste marginale avec seulement 2,5
% de part de marché au 1er semestre 2003.
Au Canada, la législation actuelle est
un réel frein au développement de la bancassurance.
Le marché bancaire canadien de détail est
très concentré : moins de 10 banques contrôlent l'essentiel
du marché. La majorité des banques canadiennes est "à
charte fédérale", c'est-à dire sous le contrôle des
autorités fédérales, ces banques ne peuvent vendre dans
leur réseau de succursale bancaire que l'assurance crédit
emprunteur et l'assurance voyage. Elles ont généralement une
filiale d'assurance vie, qui offre une gamme de produits d'assurance vie plus
traditionnelle - pas nécessairement liés aux produits bancaires -
par l'entremise de réseaux de ventes autres que les succursales
bancaires. Ces filiales d'assurance vie sont généralement de
petite taille, à l'exception notoire de la Banque Royale du Canada qui
possède une filiale d'assurance vie de taille très importante.
En Suisse, le développement de la
bancassurance est fortement restreint par les lois sur le secret bancaire, qui
interdisent l'échange d'informations entre banques et assureurs sur les
clients bancaires. Les modèles de joint venture et de fusions ont
complètement échoué et la Suisse a désormais
entamé une réflexion sur le sujet afin de cerner les causes de
cet échec.
Au sein du monde arabe, la distribution d'assurance reste
traditionnellement aux mains des agents ou encore des courtiers
indépendants, et les compagnies d'assurance répugnent à
tomber sous le contrôle des institutions financières. Il ne faut
pas négliger non plus l'aspect culturel. Le faible taux de
pénétration de l'assurance dans les pays musulmans trouve une
explication à la fois culturelle et religieuse : les solidarités
familiales y sont fortes, et la loi islamique (la shari'ah) est parfois
interprétée dans le sens d'une interdiction de l'assurance, au
même titre que l'usure.
Ainsi, le secteur de l'assurance est très petit,
comparé à l'activité économique de la zone. Les
primes d'assurances, vie et dommages, n'ont pas représenté plus
de 1 % du PIB de la zone en
2003, alors qu'elles atteignent 12 % dans les pays
industrialisés. De plus, n'oublions pas que la réglementation a
souvent été un frein significatif ; et elle l'est encore dans
certains pays.
Néanmoins, la structure du marché est en cours
de modification et l'on voit certaines ouvertures apparaître, comme
récemment au Maroc où le Code des Assurances limitait les banques
à une prise de participation de 30 % dans le capital d'une compagnie
d'assurance. Un nouveau projet de loi en cours rendrait caduc cet article et
déplafonnerait ainsi les participations. Les banques marocaines se
préparaient à cette possibilité et avaient
déjà, pour la plupart d'entre elles, investi de façon
notable dans la formation et la motivation des réseaux de vente.
Le Liban, le Maroc et la
Tunisie, ont été les premiers à initier
la marche de la bancassurance, grâce à l'appui des bancassureurs
français, plusieurs acteurs majeurs de la région se lancent
depuis quelques années.
Nombreux sont ceux qui parient sur le développement de
la bancassurance dans les pays de Europe de l'Est, surtout depuis leur
entrée dans l'Union Européenne, le 1er mai 2004. Tout d'abord,
parce que l'environnement général est en pleine mutation. Ces
pays étaient dans le giron des régimes communistes, ce qui a
affecté considérablement l'attitude de la population
vis-à-vis des services et produits financiers. Mais les changements
d'attitude se produisent à une vitesse phénoménale. Il
convient de souligner encore la taille réduite du marché actuel.
C'est ainsi que 33 % des Polonais possèdent un compte
bancaire contre 98 % des Belges, ce qui illustre les perspectives de croissance
très élevées qui s'offrent aux produits bancaires et
d'assurance.
Mais le développement de la bancassurance n'en est
qu'à ses balbutiements ; les gouvernements locaux montrent des signes de
nervosité à laisser le contrôle des banques locales
à des acteurs étrangers. Il est donc encore trop tôt pour
savoir si elle occupera une place prépondérante comme en France
ou en Espagne.
Au terme de ce chapitre, on a définit, tout d'abord,
la bancassurance comme étant l'assurance classique avec un réseau
plus puissant, possédant une forte affinité avec ses clients
particuliers et professionnels, et analysé par la suite la place qu'elle
occupe à travers le monde ; on a constaté que le
succès fulgurant de ce mode de distribution dans certains pays d'Europe
de Sud se confirme chaque année davantage.
Or, contrairement aux bonnes résultas
réalisées jusqu'à maintenant en Europe en terme de chiffre
d'affaire et de satisfaction d'une clientèle qui ne cesse de manifester
un besoin primordial des produits d'assurance dans leur stratégie de
gestion de risque, le développement de la bancassurance est encore
limité dans certain pays tel le cas des pays arabes, et plus
particulièrement le cas de la Tunisie, où ce n'est que depuis
l'année 2002 que la loi no 37, a donné droit aux
banquiers de vendre des produits d'assurance permettant la création de
richesse grâce a de nouveaux produits d'épargne et d'assurance
crédit, la couverture des risques de personnes et de biens ainsi que le
développement de certain types d'assurance encore sous exploités.
Cependant, et malgré cette autorisation, la
contribution de la bancassurance dans le développement économique
et social est relativement faible;
En passant au chapitre suivant, qui consiste à
présenter plus de détail sur le fonctionnement de la
bancassurance ; on va identifier ses avantages et ses limites, ainsi que
les facteurs censés d'influencer son succès et qui font que son
importance diffère d'un pays à un autre.
CHAPITRE 2 :
ANALYSE DE LA BANCASSURANCE
La Bancassurance est un néologisme utilisé pour
désigner la nouvelle entité économique que constitue ou
qu'est appelé à constituer la mise en commun des produits et des
moyens de commercialisation de la banque et de l'assurance.
Par une politique systématique de rapprochement
(fusion, absorption, prise de participation croisée, accord de
coopération..) certains banquiers et assureurs sont en passe d'offrir
chacun à leur clientèle à la fois leurs propres
prestations et services et celles de leurs partenaires.
Produits financiers et produits d'assurance sont alors
diffusés tant par les guichets de la banque que par l'appareil
distributif de l'assurance (agents généraux, courtiers,
salariés..).
Ainsi le principe de la bancassurance consiste à
exploiter les réseaux bancaires pour commercialiser des produits
d'assurance entre autres les produits d'assurance vie.
C'est aussi un moyen de distribuer quasiment tous les
produits : collectifs/individuels, épargne/prévoyance, avec un
coût de distribution relativement modeste comparé aux circuits
traditionnels, grâce à une forte intégration des
systèmes d'information.
Il convient donc de décrire le fonctionnement de la
Bancassurance, c'est l'objet de notre 1ère section. Dans la
2ème section nous allons présenter les
caractéristiques de cette innovation en terme d'avantages, limites et
facteurs clés de succès.
Section1 : Fonctionnement
: Cadre juridique
Le législateur tunisien, en Avril
2002, et dans un but de stabiliser l'épargne nationale, a permis au
réseau bancaire de distribuer certains produits d'assurance, grâce
à la loi 37-2002 du 1er Avril 2002 (modifiant et
complétant le code des assurances promulgué par la loi no
92-24 du 09 Mars 1992 telle que complétée par la loi
no 94-10 du 31 Décembre 1994 et la loi no 97-24 du
28 Avril 1997), qui instaure une plus grande coopération entre les
compagnies d'assurances et les banques, désormais autorisées
à commercialiser des produits d'assurances dans leurs guichets
(concernant principalement les produits d'assurances-vie, d'assurance agricole
et d'assurance export).
Cette autorisation s'inscrit dans le cadre des efforts
consentis en vue de réaliser des économies d'échelle et
d'envergure et de développer et dynamiser les mécanismes de
mobilisation de l'épargne à long terme ; ainsi que
promouvoir la commercialisation des produits d'assurance de types
professionnels, permettant la création de richesse et enfin
l'amélioration du rendement des banques.
Pour la précision, certaines compagnies n'avaient pas
attendu cette officialisation de la bancassurance puisque des produits
d'assurance vie étaient commercialisés dans les guichets
bancaires à l'occasion de la souscription de crédits
immédiats aux prés de certaines banques.
Des incitations spécifiques ont été
prévues pour des secteurs où l'assurance est peu
développée, notamment l'assurance agricole et l'assurance vie.
Depuis l'année 2001, les petits exploitants peuvent
souscrire des contrats d'assurances collectifs, notamment à travers les
coopératives. Les formules de capitalisation, déjà
exonérées, ont été créditées, par la
loi de finance 2002, d'avantages supplémentaires pour qu'elles sont
souscrites collectivement(assurance groupe), au double niveau de l'employeur et
de l'employé.
1-2 : Procédures :
La banque peut distribuer des produits d'assurance simples
mais ne semble pas bénéficier d'un savoir faire pour les
fabriquer.
La Bancassurance désigne les différents modes
de rapprochement entre les établissements bancaires et les
sociétés d'assurances. Celui-ci, bien qu'ayant de multiples
facettes, a souvent pour but principal de dégager des synergies
commerciales, à travers l'utilisation des infrastructures et les canaux
de distribution des institutions bancaires. La bancassurance exprime donc les
efforts que fait la banque pour pénétrer dans certains domaines
de
l'assurance, soit en fondant elle-même une
société d'assurance, soit en coopérant avec une
société d'assurance, afin d'offrir une palette de services issus
de branches diverses.
Les stratégies de bancassurance sont assez diverses et
dépendent du niveau de coopération souhaité ; on peut
citer comme exemple, la stratégie de coopération dans la
distribution, qui est considérée comme une stratégie
commerciale, et qui consiste à rentabiliser le réseau de
distribution des produits financiers d'un des deux partenaires avec
l'accès à une plus large clientèle pour le second ;
en effet, la compagnie « AMINA », filiale du Groupe Des
Assurances de Tunisie GAT,s'est appuyée sur le réseau de la
banque Internationale Arabe de Tunis BIAT, pour distribuer ses produits
d'assurance vie. De ce faite, et afin d'assurer la commercialisation de ces
nouveaux services, les agences sont appelées à inviter leurs
clients, à l'occasion de chaque octroi de crédit garanti par une
assurance-vie à contracter ladite assurance auprès de leurs
guichets, tout en mettant en évidence les avantages des produits en
terme de tarifs, par rapport à la concurrence et de qualité de
service.
Pour l'ATB, par exemple, l'assurance vie se fait sur la base
d'un simple questionnaire de santé et sans visite médicale (La
visite médicale reste exigible lorsque le prêt dépasse un
certain montant pour certains crédits), cela facilite les
formalités de souscription à une assurance et permet aux clients
de profiter de leurs crédits dans les délais les plus
courts ;
L'ATB a négocié, avec trois grands noms de
l'assurance en Tunisie à savoir La Carte, Le LIyod et La
Maghrébia, des conventions d'assurance qui couvrent tous les types de
crédits aux particuliers soit le crédit à la consommation,
le crédit auto et le crédit immobilier.
Selon ces conventions, il est possible de prolonger dans
certain cas, les délais de remboursement du crédit
contracté, et d'échelonner le paiement de la prime sur la
durée du crédit dans le cadre des assurances crédits auto
et crédit immobilier, les formalités sont effectuées sur
place à l'ATB.
Pour la Banque Nationale Agricole BNA, la souscription
diffère selon le montant des crédits
accordés1 ;
Pour ceux dont le montant est inférieur ou égal
à 50000 Dinars, et après présentation du produit et de ses
conditions générales, l'agence présente au client un
formulaire de déclaration de risque, et la demande d'adhésion et
l'invite à remplir soigneusement ledit formulaire et à
répondre au questionnaire de santé qui y figure, et remplir aussi
la partie crédits encours couverts par Maghrébia et signe la
demande d'adhésion avec mention manuscrite « lu et
approuvé ».
Par la suite, deux cas peuvent se présenter ;
Le premier c'est lorsque toutes les réponses fournies
par le client sont de type « Non », l'agence
procèdera alors à la consultation du tableau de sélection
médicale, pour vérifier si le total du crédit
accordé au client augmenté des encours déjà
assurés par la compagnie « Maghrébia » ne
dépasse pas les 50000 Dinars, dans ce cas, l'agence percevra alors la
prime d'assurance à virer au profit du compte de la compagnie
« Maghrébia », la commission revenant à la
BNA conformément aux conditions stipulées dans la convention
liant la BNA et la compagnie « Maghrébia ». Cette
commission n'est pas soumise à la TVA en vertu de l'article 43 de la loi
des finances no 2003-0080 du 29-12-03.
Le deuxième cas c lorsque l'adhérant
répond par « Oui » à une plusieurs questions,
le dossier doit être soumis à l'assureur pour appréciation
du risque, et en vue de la réponse de la compagnie deux cas se
présentent : soit l'accord de la celle-ci sans réserves,
soit elle exige la constitution d'un dossier médical du client
auprès d'un médecin conventionné, une surprime peut
être appliquée dans ce cas ;
Cependant, pour les crédits dont le montant est
supérieur à 50000 Dinars, la garantie n'est acquise
qu'après accord écrit de l'assureur, et ce dans tous les cas.
1 voir annexe 2
Section 2 :
Caractéristiques
2-1 : Avantages de la
Bancassurance :
Pourquoi un développement si important de la
bancassurance dans certains marchés ? Il n'y a bien sûr pas de
hasard, ce succès peut être considéré comme la
manifestation d'intérêts individuels mis au service d'un
partenariat, porteur finalement d'avantages pour tous.
Chaque acteur du modèle (banque, compagnie d'assurance,
consommateur et législateur) doit, en effet, trouver son profit à
voir se développer avec succès le modèle bancassurance.
Sans ces avantages, il est bien évident qu'il n'y aurait pas de
collaboration possible. Le modèle retenu sera ensuite fonction de la
situation de chacun, ainsi que des possibilités offertes par les
autorités de chaque pays.
2-1-1 : Avantages pour
l'assureur :
Grâce à ce nouveau réseau de
distribution, l'assureur élargit de façon
significative sa clientèle et peut atteindre des
clients qui étaient difficiles d'accès, il s'agit de profiter
d'un réseau de distribution plus dense, plus proche de la
clientèle et mieux informé sur ses besoins et sa situation.
Ceci est bien entendu un avantage primordial qui suffit,
à lui seul, à convaincre un assureur de développer des
accords avec une banque ;
En addition, l'assureur a l'opportunité, non seulement,
de varier ses modes de distribution, afin d'éviter une dépendance
trop grande à un réseau unique et par la suite limiter les
risques, mais aussi de bénéficier de la bonne image et de la
confiance de ses clients en profiter d'un degré de confiance du public
plus élevé dans les institutions bancaires que dans celles de
l'assurance.
L'assureur a l'avantage également de la
réduction des coûts de distribution par rapport aux frais
inhérents aux agents traditionnels, puisque le réseau de vente
est en général le même pour les produits bancaires et les
produits d'assurance. Cette économie de frais a pu être
enregistrée de façon notable par bon nombre de bancassureurs
à travers le monde et est ainsi répercutée dans les frais
inclus dans les contrats. Les produits peuvent donc être proposés
à un meilleur coût.
Enfin, l'assureur peut s'implanter rapidement sur un nouveau
marché, en utilisant le réseau existant d'une banque locale pour
effectuer des ventes plus simplifiées et réaliser des
économies d `échelles en confiant la fonction de production
à la banque, et en laissant à la charge de cette dernière
d'obtenir les adhésions nécessaires.
2-1-2 : Avantages pour le
consommateur :
Le consommateur a une accessibilité plus grande
à tous les services financiers, du fait d'une banque qui propose
à la fois des produits bancaires et des produits d'assurance ; Les
coûts de distribution étant réduits par rapport à un
réseau de distribution traditionnel, le consommateur peut, la plupart du
temps, bénéficier de produits d'assurance à des prix plus
intéressants que dans les réseaux traditionnels.
Les modes de règlement des primes sont en outre
simplifiés puisque celles-ci sont directement prélevées
sur le compte bancaire ;
De plus, la relation privilégiée qui peut
exister entre un client et son banquier permet d'obtenir une meilleur
adéquation entre les besoins du client et les réponses qui lui
sont apportées.
Pour résumer, nous dirons que le client profite de
l'opportunité de se procurer des produits d'assurance simples, souvent
peu onéreux, avec un paiement des primes adapté à ses
besoins (la plupart du temps, par mensualités) et avec une
accessibilité aisée puisque le réseau bancaire est
généralement plus dense que celui des agences d'assurance.
2-1-3 : Avantages pour le
législateur :
Les autorités de contrôle ou le gouvernement
lui-même ont pour rôle de légiférer pour que les
risques pris par les établissements financiers de leur pays soient
maîtrisés et gérés activement, et ce de façon
à préserver la bonne santé du système financier
d'un Etat. Il peut cependant exister des chocs hors du contrôle des
gestionnaires individuels et collectifs et qui peuvent affecter le
système financier dans son ensemble. Ces risques sont ce que l'on nomme
le "risque systémique".
La bancassurance peut être un moyen, pour les
établissements financiers, de limiter ce risque systémique car la
banque diversifie ses sources de revenus et rend ainsi son activité plus
stable et donc plus sûre aussi pour les clients.
Certaines autorités estiment au contraire qu'un
excès de libéralisation des systèmes financiers d'un pays
peut engendrer une augmentation du risque systémique, c'est pourquoi,
dans de nombreux pays encore, les banques ne peuvent pas exercer
d'activités étrangères à leur métier de
base, afin d'éviter de nouvelles occasions de prendre des risques.
Certains gouvernements ont décidé aussi de
libéraliser le système financier, mais de façon graduelle,
permettant une meilleure maîtrise de cette ouverture.
La bancassurance peut donc être considérée
par les autorités de tutelle comme un atout ou au contraire, comme un
danger potentiel à la stabilité financière d'un pays.
2-1-4 : Avantages pour la
banque :
La banque voit dans la bancassurance un moyen de créer
un nouveau flux de revenus et de diversifier son activité. Avantage
d'autant plus réel que le début des années 90 a
révélé une augmentation de la concurrence entre les
institutions financières et une diminution de la marge financière
des banques et donc la nécessité de trouver une nouvelle
activité ;
La banque devient donc, une sorte de "supermarché", un
fournisseur unique, le "one-stop-shop" de services financiers, où le
client peut trouver réponse à tous ses besoins, qu'ils soient
financiers ou d'assurance, ainsi la banque peut aspirer à une plus
grande attractivité du fait de l'élargissement de sa gamme de
produits et peut renforcer la satisfaction et donc la fidélisation de
ses clients ;
D'autre part, les coûts de distribution peuvent
être considérés comme marginaux puisque, dans la plupart
des cas, ce sont les employés de la banque eux-mêmes qui proposent
à la vente les produits d'assurance.
Signalons aussi que la gestion des produits d'assurance-vie
est très similaire à la gestion de produits d'épargne
bancaire.
C'est aussi une source de commissions qui permet
d'améliorer la rentabilité du réseau.
2-2 : Limites et risques des
bancassurances :
Bien que les contrats d'assurances vie proposés par les
banques bénéficient d'avantages fiscaux accordés par
l'Etat et des rendements attractifs ; la Bancassurance présente
certaines limites, qu'on va essayer d'identifier dans la partie qui suit.
On risque de retrouver la réminiscence de l'image
négative de l'assureur avec la bancassurance. Cette séparation
entre la vente d'un coté et la gestion des sinistres de l'autre doit
permettre de limiter l'impact sur la relation bancaire en cas de
mécontentement d'un client. La qualité du service doit être
parfaite afin d'éviter que l'assuré résilie son contrat,
qu'il ferme ses comptes bancaires et qu'il propage une image négative de
la banque. C'est pourquoi la banque doit assister le client et avoir une
qualité de règlement du sinistre irréprochable.
La bancassurance nécessite des efforts de marketing et
une force de vente active ; la vente de quelques polices d'assurance vie
ne suffit pas pour faire d'une banque traditionnelle un véritable
bancassureur ; pour obtenir une rentabilité suffisante,
l'activité de bancassurance exige des volumes importants. Ce n'est
qu'à partir d'un certain nombre de contrats, détenu dans son
portefeuille que la banque peut rentabiliser sa nouvelle activité.
En plus, bien que les produits proposés par chacune de
ces deux professions, notamment dans l'assurance vie, soient similaires, la
banque et l'assurance ont des approches fondamentalement différentes du
risque et de la manière de l'assumer ; cette différence des
stratégies entre les banques et les assurances génère des
difficultés commerciales ;
En effet, l'assurance vie se vend lorsque les commerciaux de
l'assurance vie vont chercher des clients, alors que les produits bancaires et
l'assurance IARD, s'achètent puisque les commerciaux de la banque et de
l'IARD restent dans l'agence et attendent que les clients se
présentent.
Cette différence se manifeste aussi dans les
performances des commerciaux ; l'efficacité des commerciaux de la
banque est généralement inférieure à celle des
commerciaux de l'assurance ; et cela s'explique par plusieurs
raisons ; d'une part lorsque les commerciaux ne sont pas exclusivement
attachés à la vente des contrats d'assurance, ils ne seront pas
motivés pour cette vente ; d'autre part le personnel de la banque
est obligé de connaître la très large gamme des produits
qu'il commercialise et qui sont des produits simples, le commercial de
l'assurance, lui, ne gère qu'un petit nombre de contrats mais qui sont
plus complexes.
En addition, ce phénomène est dû au mode
de rémunération des deux institutions : les primes sont
beaucoup plus importantes dans les salaires des commerciaux de l'assurance que
dans celui des commerciaux de la banque ; cependant, accorder des primes
comparables à celles versées dans l'assurance fait perdre
à la banque l'avantage que lui procure un coût de distribution
réduit.
Les stratégies des deux institutions diffèrent
également en matière de ciblage de la clientèle ainsi que
des objectifs qui peuvent être divergents avoir même
incompatibles.
Les banques visent attirer un clientèle de jeunes,
même peu fortunée, pariant ainsi sur sa fidélité
à moyen terme.
Néanmoins cette clientèle n'est pas
attirée par l'assurance étant donné qu'elle est moins
averse au risques associée à ce type d'assurance que d'autres
groupes d'âge, elle souscrit notamment l'assurance automobile, où
elle souffre d'un taux de sinistralité beaucoup plus important.
En effet la commercialisation des produits IARD constitue une
limite majeure, puisqu'elle nécessite un savoir faire et une
compétence technique pointue qui permet de donner des conseils
personnalisés aux clients sur des produits assez complexes et donc, et
dans la pratique lorsque la banque s'étend à l'assurance dommage,
elle se limite généralement à la vente des produits
simples et standards.
La réussite de son lancement dans la bancassurance
tient essentiellement à la volonté de diversification de ses
activités et à la qualité du choix des supports,
c'est-à-dire que la banque doit doser le degré de
connexité entre les produits d'assurance et les autres produits qu'elle
distribue (SICAV, FCP). Elle doit également savoir estimer la
capacité bénéficiaire de cette opération et mesurer
l'originalité de son projet par rapport à la
concurrence. Cependant, il ne faut pas négliger les
résistances au changement, c'est pourquoi cette entreprise doit susciter
l'adhésion du personnel de la banque et évidemment, celle de sa
clientèle. L'objectif est de montrer que l'assurance n'est pas
étrangère au monde de la banque en concevant une formule à
forte connexité accompagnée d'un service bancaire. Le produit
doit offrir une connexité suffisante pour représenter le
prolongement naturel des services bancaires qu'il accompagne.
Ce qui fait le succès des réseaux de
distribution bancaire, c'est leur relation de proximité avec leurs
clients, et la préférence croissante de ceux-ci pour le
traitement en une seule fois et en un seul lieu de l'ensemble de leurs
problèmes financiers au sens large du terme. La question essentielle
est donc l'existence ou non d'un réseau commercial de proximité.
Or, un tel réseau logiquement dense est très onéreux et
constitue une base importante de frais fixes, pour l'entretenir, il faut
maximiser son chiffre d'affaires en lui permettant d'offrir une gamme de
produits et de services aussi large que possible. Il y'a néanmoins des
limites: comme le service doit être de qualité, on ne peut offrir
que des produits qui entrent bien dans les compétences du conseiller du
réseau concerné et qui répondent aux besoins que les
clients trouvent logique d'évoquer.
La quête de la distribution croisée pourrait
s'avérer dérisoire avec le temps, en raison des
éloignements culturels entre les métiers et des risques propres
issus de la confusion des métiers. Le risque est grand que cette
diversification n'aboutisse à la création d'un panier de
produits ingérables et à une tendance à utiliser les
profits des branches performantes pour masquer et renflouer les pertes ou les
moins bons résultats des branches non ou peu performantes.
La Bancassurance souffre aussi de certaines limites
imposées par le marché ; en effet la diffusion des produits
par le secteur complémentaire est limitée, d'abord par les
réseaux de commercialisations déjà existants, puis par la
capacité du marché qui n'est pas indéfiniment
extensible.
Le développement de ce modèle est aussi
entravé par les intermédiaires qui opèrent
déjà sur le marché, et notamment les agents d'assurance,
qui sont considérés pour longtemps la destination des clients
pour s'assurer.
Les contrats d'assurance sont traditionnellement
distribués par les réseaux d'assurance, c'est à dire les
compagnies d'assurance ; or les agents d'assurance éprouvent un
certain ressentiment à l'égard de la Bancassurance, d'autant plus
que la distribution des produits bancaires n'est pas très avantageuses
pour eux ; cela peut freiner le développement de ce nouveau mode de
distribution puisque les avantages qu'il présente pour les banques sont
dangereux pour les agents.
Donc, et suite à l'apparition et au
développement de la Bancassurance, les deux partenaires à savoir
la banque et la compagnie d'assurance doivent agir pour rester
compétitifs ; en effet et d'une part, la diversification des
activités bancaires doit être pratiqué avec beaucoup
d'attention pour que la qualité du service bancaire ne s'en trouve pas
amoindrie ; d'autre part, les agents d'assurance sont appelés
à diminuer leur taux de commission.
2-3 : Facteurs clé du succès des
bancassurances
La bancassurance est une réalité très
contrastée. Pourtant, il n'est pas si simple de savoir pourquoi elle ne
se développe pas de la même façon partout. Car les
clés du succès sont nombreuses, hétérogènes
et parfois surprenantes !
Dans cette partie, nous proposons de présenter les
principaux facteurs clés de succès des bancassurances
2-3-1 : Facteurs exogènes
2-3-1-1 : L'environnement
Le premier facteur de succès est l'environnement du
pays concerné, en premier lieu son environnement légal et
fiscal ;
La réglementation relative à la bancassurance et
la position des autorités par rapport à son développement
sont, bien évidemment, tout à fait essentielles et influencent
véritablement les conditions de succès du modèle dans un
pays, elles jouent un rôle primordial, comme ce fut le cas en Italie
avec la loi Amato autorisant les banques à investir dans les compagnies
d'assurance. En sens inverse, le Glass Steagall Act a ralenti le
phénomène aux Etats-Unis.
En second lieu viennent les avantages fiscaux qui peuvent
inciter fortement les consommateurs à investir dans un produit
d'assurance vie ou de retraite plutôt qu'un autre, favorisant ainsi
l'épargne individuelle : en France, ils ont été une des
clés du succès de la bancassurance.
Viennent enfin les facteurs culturels et comportementaux : la
bonne image des banques, leur relation privilégiée avec leurs
clients et la proximité des réseaux bancaires, comme c'est le cas
en France, Espagne, Italie et Belgique.
2-3-1-2 : L'image sur le
marché
La façon dont la banque est perçue sur un
marché par les consommateurs et la place qu'elle occupe dans la
société sont des facteurs essentiels. Cette image peut être
la conséquence directe de l'organisation du réseau bancaire et du
nombre de ses représentations dans un pays.
Dans des pays comme la France, l'Espagne, l'Italie ou la
Belgique, les banques bénéficient d'une bonne image : les clients
ont une relation privilégiée et de confiance avec leur banque ou
leur banquier. Les banques bénéficient également de
l'impression, justifiée ou non, d'être plus aptes à
gérer les problèmes financiers que l'assureur. Cette relation de
confiance existe d'autant plus que la marque est puissante et sa
notoriété réelle. Les clients des pays cités ci
dessus sont attachés à la rencontre physique avec leur
banquier.
2-3-1-3 : Le comportement des consommateurs
Un facteur croisé intéressant a pu être
mis en évidence dans le comportement des consommateurs dans un pays et
le succès de la bancassurance sur ce même marché : plus une
population a l'habitude d'utiliser les nouvelles technologies, et en
particulier Internet, moins la bancassurance s'est implantée.
Ce constat est extrêmement dépendant de la
culture du pays et des habitudes des consommateurs. Certaines populations ont
l'habitude et préfèrent, se rendre chez leur banquier et de
discuter en face à face de leurs besoins financiers, d'autres
consommateurs préfèrent se donner le temps et les moyens de
comparer les produits, par exemple sur Internet ; leur choix de consommation
est ainsi uniquement dicté par leurs recherches, et ce, en tout
anonymat. Cette habitude de consommation est tout à fait en opposition
avec le développement de la bancassurance sur un marché. Nous
constatons d'ailleurs une nouvelle fois que le taux de
pénétration Internet dans les foyers des pays dits latins comme
l'Espagne, l'Italie ou la France est très nettement inférieur aux
pays plus nordiques comme la Grande Bretagne, les Pays-Bas, les pays
scandinaves ou encore aux Etats-Unis.
2-3-1-4 : Le taux de pénétration de
l'assurance
Le taux de pénétration de l'assurance est une
autre explication du succès fulgurant de la bancassurance dans certains
pays, il est donné par le rapport entre le volume de la prime vie et le
produit intérieur brut, et il indique l'importance de l'assurance vie au
sein de l'économie d'un pays.
En effet, de grandes banques ou assureurs internationaux ont
cherché à s'implanter dans des pays où le taux de
pénétration de l'assurance était encore restreint. Elles
ont su créer des alliances ou des partenariats avec des assureurs ayant
une bonne connaissance des pratiques et besoins des consommateurs locaux, ou
avec des banques locales dont le réseau était déjà
dense et organisé. Par ces accords, la bancassurance a pu s'implanter
souvent à un coût réduit et avec une grande
efficacité et rapidité. Le meilleur exemple est certainement
l'Espagne mais également certains pays d'Amérique Latine
où les banques et assureurs étrangers ont un taux de
pénétration très élevé. Beaucoup de pays
d'Asie prennent également cette voie de développement.
2-3-2 : Facteurs endogènes
2-3-2-1 : Le réseau de
distribution
Une implantation géographique structurée et
dense du réseau bancaire est un élément de premier ordre
pour parvenir au succès. Il est évident qu'un nombre important de
points de vente, propre à apporter aux clients ou prospects une
proximité géographique et humaine, va faciliter les rencontres
entre banquiers et consommateurs et donc permettre d'accroître les
chances de vente. La proximité avec le client est une force qu'il ne
faut pas sous-estimer. Elle est un facteur fondamental à la mise en
place de la relation, et donc de la confiance et de la
fidélité.
Ce dernier point est également à mettre en
avant, puisque l'on peut considérer que les réseaux bancaires ont
une "homogénéité" qui permet d'harmoniser les offres, les
processus de vente, mais aussi de coordonner les campagnes de vente et
d'imposer des normes liées à l'image. Un atout
supplémentaire pour se développer dans l'assurance
2-3-2-2 : Les caractéristiques des
produits d'assurance commercialisés
Le bancassureur "débutant" sur un marché
commence généralement par la distribution de produits simples,
standardisés et parfois même "packagés" avec les offres
bancaires.
Ces produits doivent être intégrés aux
procédures de vente de la banque ainsi qu'à ses méthodes
de gestion. Un alignement sur les produits bancaires facilite la vente des
produits d'assurance vie par les réseaux bancaires. Cependant, en raison
de la forte similarité entre les assurances vie et les produits de
dépôts, il faut rester vigilant afin que ces produits ne viennent
pas se substituer aux produits bancaires mais réellement
compléter l'offre déjà existante. Il s'agit là
souvent d'un défi à la fois pour les banquiers et pour les
assureurs. Il est tout à fait possible de diversifier la gamme de
produits vendus par les bancassureurs mais cette étape doit intervenir
lorsque les réseaux bancaires sont déjà
familiarisés avec le concept d'assurance vie et lorsque le marché
est suffisamment mature pour accueillir des produits plus complexes.
L'important est cependant de toujours proposer des produits
pour lesquels présentation et définition simples et pour
lesquels les options de choix sont limitées.
2-3-2-3 : Les modèles retenus
Le modèle retenu dans la création d'un
bancassureur est un facteur déterminant de succès. Il n'existe
pas, en réalité, de modèle à suivre pour trouver
l'alliance stratégique et assurer sa diversification car chaque
compagnie d'assurance et chaque banque doit chercher la formule adaptée
à sa situation, à ses besoins mais aussi à son
environnement culturel et réglementaire.
Certains modèles, il est vrai, sont plus
présents dans certaines régions : en Europe les modèles
d'activités sont généralement très
intégrés, tandis qu'en Asie l'on retrouve principalement des
accords de distribution et de coentreprise. Mais il n'en est jamais un seul qui
gouverne tout un marché. Dans un modèle d'intégration
totalement ou partiellement intégré, la mise en place de
structures uniques (système informatique, réseaux de ventes,...)
permettra souvent d'atteindre une efficacité accrue et de restreindre au
point optimal les coûts de distribution. Mais certains acteurs peuvent
préférer des accords simples de distribution qui offrent une plus
grande souplesse et une liberté dans les prises de décisions et
les choix relatifs aux produits distribués, communication et
publicité, gestion des polices...
La notion de bancassurance, telle qu'elle est
assimilée aujourd'hui, décrit en général un bouquet
étendu de services financiers se composant de plusieurs
éléments à savoir l'épargne, la finance et
l'assurance, et parfois aussi, le conseil et dont chacune des fonctions
était autrefois assumée par des institutions différentes,
clairement délimitées.
Or pour garantir la réussite et le bon fonctionnement
de cette innovation, certaines conditions sont nécessaires, parmi
lesquelles on peut citer la stimulation du personnel des banques à
vendre les produits d'assurance et la formation du personnel chargé de
diffuser ces produits; La mise en place de systèmes bancaires facilitant
l'interconnexion des données bancaires et celles assurantielles; la
modification de la réglementation en cours; la modernisation des
guichets en vue de les rendre propices à la confidentialité; et
enfin la promotion des produits d'assurance à l'aide d'affiches,
brochures,...
Le développement de la bancassurance en Tunisie
nécessite au préalable un certain effort d'innovation des
assureurs et des banquiers en vue de concevoir de nouveaux produits attrayants
et bien étudiés. Les assurances vie épargne que cherchent
à promouvoir tous les intervenants telles que nous les connaissons en
Tunisie ne constituent qu'une partie infime d'une large gamme de produits
capitalisables
Dans le chapitre suivant, on va analyser et décrire de
plus ces produits, à savoir leurs natures et leurs principales
caractéristiques, à travers le monde et en particulier sur le
marché tunisien.
CHAPITRE 3 :
BANCASSURANCES : PRODUITS COMMERCIALISES
Le sujet des "produits" en bancassurance est souvent
considéré comme un thème central car il s'agit d'un
déterminant dans le succès rencontré auprès de la
clientèle et aussi auprès des réseaux de vente.
Dans cette partie, nous allons présenter les
caractéristiques d'un "bon" produit en bancassurance, et citer quelques
exemples de produits commercialisés en Tunisie.
Section 1 : Caractéristiques et nature des
produits :
1-1 : Caractéristiques d'un bon produits
Les produits d'assurance distribués aux guichets
bancaires doivent être simples ; Le nombre limité de
garanties, la lisibilité du tarif et des modalités de
souscription sont les principales caractéristiques d'un produit simple.
En effet, tous les bancassureurs le savent : la clé du succès est
avant tout de rester simple !
Ces produits doivent également être
complètement adaptés au réseau bancaire,
c'est-à-dire synchronisés aux procédures de vente de la
banque, dans lesquelles nous incluons l'uniformisation des bulletins
d'adhésion, une sélection médicale et financière
aussi simplifiée que possible et une standardisation de toutes les
transactions. Cela signifie aussi des montants de garanties souvent
limités, et ce, de façon à faciliter la vente, car des
garanties réduites induisent des petites primes plus facilement
acceptées par le client car, sans cette recherche de simplification, les
réseaux auraient, sans aucun doute, une grande réticence à
proposer indifféremment des produits bancaires et/ou d'assurance
à leur clientèle.
C'est en Europe du Sud (Espagne, Portugal, France), que les
banques ont réalisé un véritable travail de
"remodélisation" de leur offre en assurance vie, qui la rend très
similaire et complètement intégrée à l'offre de
produits bancaires.
A contrario, en Europe du Nord (Royaume-Uni, Allemagne), les
produits d'assurance vie distribués par les banques sont tout à
fait similaires à ceux proposés par les réseaux dits
traditionnels (agents, courtiers) et vendus au sein des banques par des
assureurs distincts des salariés de la banque.
Ce constat de produits simples, standardisés et parfois
même "packagés" avec des produits bancaires est essentiel. A son
démarrage, la bancassurance s'inscrit dans une logique de distribution
de masse, dédiée à une clientèle bancaire de
particuliers.
En addition, les produits doivent être
compréhensibles par le public en général et doivent
s'orienter vers la couverture de leurs besoins les plus courants.
Cette idée ne paraît plus incompatible avec une
diversification par étape vers des produits plus complexes, qui peuvent
aller jusqu'à une véritable offre sur mesure.
Ces produits personnalisés et nécessitant une
plus grande expertise sont souvent les plus difficiles à vendre par le
réseau bancaire, mais ce sont aussi ceux dont les marges sont les plus
importantes et qui rapportent le plus à la banque et aux employés
par le biais de commissions.
Cet élément incite alors fortement les banquiers
et les assureurs à se lancer dans ce nouveau défi.
Cependant, pour parvenir au succès, cette étape
doit respecter certaines règles : les garanties proposées doivent
toujours être faciles à comprendre par le client et le vendeur,
avec peu d'options, une sélection et une tarification aussi
simplifiées que possible.
Enfin, il est primordial de gérer la
complémentarité entre les assurances vie et les produits de
dépôts bancaires.
1-2 : Nature des produits
Les banques et les assureurs savent qu'une gamme
complète de produits est nécessaire pour satisfaire et
fidéliser la clientèle. Les bancassureurs ont bien compris
qu'élargir leur offre induit une croissance de leurs parts de
marché, ce qui signifie des revenus supplémentaires, sans
coût de distribution additionnel.
1-2-1 : Produits d'assurance vie
Traditionnellement, les bancassurances sont plus aptes aux
produits d'assurance vie, cela peut s'expliquer par plusieurs raisons. En
effet, la principale pourrait être la nature complémentaire de
l'assurance vie et des produits bancaires : les employés de la banque
sont déjà familiarisés avec les produits financiers et
s'adaptent rapidement à la vente des produits d'assurance vie
d'épargne ou de retraite ; ensuite, les produits d'assurance vie sont
généralement des produits de long terme, qui exigent donc des
clients une pleine confiance dans l'institution qui place l'argent, et nous
savons maintenant que, dans de nombreux pays, les banques
bénéficient d'une meilleure image et d'une confiance plus grande
que les assureurs ; et enfin, les conseillers bancaires peuvent utiliser
la connaissance du patrimoine de leurs clients pour adapter leurs conseils, en
fonction de besoins déterminés.
Cependant, la plupart des produits distribués par les
bancassureurs n'est pas propre au réseau bancaire : seules les
caractéristiques citées plus haut (simplicité, montants et
garanties limités,...) peuvent être mentionnées, même
si, par ailleurs, elles ont tendance à s'estomper sur les marchés
plus matures de la bancassurance. Il est vrai pourtant que, du fait de leur
nature, proche de l'activité première des banques, certains
produits d'assurance vie ont été largement captés par les
banques et sont aujourd'hui facilement assimilés à la
bancassurance.
C'est le cas des assurances des emprunteurs : contrairement
à une idée reçue, il ne s'agit pas d'un produit
spécifique à la bancassurance, ni du coeur d'activité des
bancassureurs, mais les
banques restent, malgré tout, très souvent les
premières sollicitées par les emprunteurs en quête d'une
assurance vie. Ces produits sont, en outre, souvent une porte d'entrée
vers le succès, et tout particulièrement s'ils
bénéficient d'avantages fiscaux.
1-2-2 : Autres produits :
Cette classe de produits est la plus standardisée et la
plus simple à vendre par le réseau. Ces produits sont
généralement totalement intégrés à l'offre
bancaire et n'ont pour le client pas réellement une nature d'assurance
mais sont considérés plutôt comme un service bancaire
additionnel.
Ce sont, par exemple, les assurances liées aux comptes
bancaires ou aux cartes de crédit. En général elles sont
automatiquement mises en service avec l'ouverture d'un nouveau compte bancaire
ou d'une nouvelle carte de crédit, elles sont souvent
intégrées dans les frais et la prime d'assurance est parfois
payée par la banque elle-même. Il s'agit alors davantage d'un
outil marketing afin d'inciter un client à ouvrir un compte ou à
souscrire une carte de crédit.
Actualité sur quelques nouveaux produits vendus par
les bancassureurs dans le monde :
§ Produit Dépendance :
Paiement d'une rente viagère (plus
éventuellement un capital) en cas de perte d'autonomie de
l'assuré. Cette perte d'autonomie se définit comme
l'incapacité totale et définitive à accomplir certains
actes de la vie quotidienne (se nourrir, se laver, se déplacer...). La
dépendance peut être totale ou partielle.
Cette définition est celle utilisée pour les
produits vendus en France. D'autres produits, également dits de
"dépendance", ont une approche tout à fait différente,
puisqu'ils consistent à rembourser des frais médicaux suite
à une perte d'autonomie qui s'avère parfois simplement
passagère.
§ Produit GAV (Garantie des Accidents de la Vie) en
France :
La GAV est un produit d'assurance de personnes
labellisé FFSA (Fédération Française des
Sociétés d'Assurance). Pour obtenir ce label, le produit doit
respecter un certain nombre de critères décrits dans le contrat
socle. Ce produit a été lancé pour compléter la
couverture des Français sur les risques d'accident de la vie
privée. La GAV couvre les préjudices corporels résultant
d'événements accidentels (accidents médicaux, accidents
dus à des attentats ou à des infractions ou autres accidents de
la vie privée).
§ Produits dits "inter génération" au
bénéfice des descendants :
Ces contrats ont cours (tout particulièrement en France
depuis une dizaine d'année), date à laquelle une loi donna
l'autorisation aux grands-parents de faire un don à leurs petits-enfants
jusqu'à 30 000 Euros en franchise de droits de succession, et ce
tous les 10 ans. Les assureurs se sont alors lancés sur le
créneau en proposant des produits avec avantages fiscaux au-delà
de 30 000 Euros. Les enfants et petits-enfants peuvent bénéficier
de tous les avantages d'un contrat d'assurance vie, alimenté par leurs
grands-parents ou leurs parents.
§ Plan d'Epargne Retraite :
Dans de nombreux pays, le vieillissement de la population a
amené les gouvernements à se pencher sur la question des
retraites. Ainsi, les législateurs ont permis aux assureurs de
commercialiser des plans d'épargne retraite privés. Ces plans
permettent d'épargner pour une retraite future, et ce même pour un
assuré très jeune. Citons l'exemple de la Turquie, qui en 2003 a
réglementé ce secteur : la plupart des acteurs en assurance vie,
dont une bonne partie de bancassureurs, se sont lancés avec
succès dans ce nouveau créneau et ce, malgré les
très nombreuses contraintes réglementaires que les compagnies
doivent respecter pour commercialiser ces produits. Même constat en
France, ou encore au Chili.
§ Produits dommages : Auto, Habitation
Les bancassureurs ne représentent encore qu'un faible
part du marché dommages de particuliers (environ 8 % en France), mais
ils progressent en moyenne de 0,7 point de part de marché par an sur
cette branche. Là aussi, c'est grâce à une réelle
intégration de l'assurance dans la banque et à une recherche
constante d'innovation, que les bancassureurs continuent de
bénéficier d'une croissance, certes modérée mais
régulière.
Les bancassureurs développent ce que l'on peut nommer
"l'offre globale", qui associe financement et assurance de dommages, en
particulier dans l'automobile et l'habitation.
Section 2 : Produits assurantiels
commercialisés en Tunisie :
1-1 : Produits d'assurance vie :
1-1-1 : L'assurance temporaire
décès :
L'assurance temporaire décès est un contrat
souscrit pour une durée déterminée, le plus souvent
quinquennale ou renouvelable, qui garantit le paiement d'un capital ou d'une
rente au bénéficiaire désigné, si le
décès de l'assuré survient avant le terme du contrat.
Cette assurance concerne tout risque de mort qu'elle qu'en soit la cause.
Si l'assuré est toujours vivant à
l'échéance ; aucune prestation n'est due, l'assureur est
dégagé de toute obligation. Les primes versées sont alors
acquises à la compagnie d'assurance qui a couvert le risque ; il
s'agit d'une assurance à fonds perdus.
1-1-2 : L'assurance de capital
différé :
L'assurance à capital différé
prévoit l'engagement de la société d'assurance à
garantir le versement à l'assuré d'un capital
déterminé, s'il est en vie à une époque convenue.
Le terme du contrat est fixé, soit par un certain age à atteindre
par l'assuré, soit le plus souvent par un certain nombre d'années
à partir de la souscription de la police. En d'autres termes, l'assureur
diffère le versement du capital pendant un certain nombre
d'années.
1-1-3 : L'assurance à terme
fixe :
L'assureur s'engage à verser un capital à une
date déterminée en cas de vie qu'en cas de décès de
l'assuré. Si l'assuré est en vie au terme fixé, il
reçoit lui-meme la prestation assurée. S'il décède
avant cette date, la personne qu'il aura désignée recevra la
prestation mais seulement à cette date et non au décès de
l'assuré.
1-1-4 : L'assurance dotale :
Au terme de ce contrat, qui est souvent la majorité
d'un enfant ou la date de son mariage, l'assureur s'engage à verser un
certain capital. Mais le règlement est subordonné à une
condition : il faut que le bénéficiaire soit en vie à
cette date et ce quelque soit le cas pour l'assuré. En cas de
décès du bénéficiaire et de l'assuré, la
société d'assurance est libérée de tout engagement.
Quant aux primes, elles ne sont dues que si l'assuré est en vie.
1-2 : l'assurance IARD
Après l'officialisation de la bancassurance en Tunisie
et dans une perspective d'élargir sa gamme de produits, les banques
estiment qu'il est possible de proposer maintenant des produits des assurances
IARD qui permettent une meilleure couverture des besoins des clients, et qui
offrent une efficacité commerciale accrue.
1-3 : Exemples de produits offerts par quelques
banques :
1-3-1 - Produits offerts par l'UBCI1 :
* Pour l'UBCI, en convention avec la compagnie d'assurance
« CARTE » :
- Rente conjoint :
La présente convention a pour objet de garantir, en cas
de décès de l'adhérent avant le terme du contrat le
versement à son conjoint d'une rente (500 TND) payable par trimestre
à terme échu et jusqu'au terme du contrat.
Pour souscrire à la Rente Conjoint, il suffit d'avoir
moins de 55 ans.
- Assurbudget :
Ce contrat a pour objet de garantir en cas d'accident, de
décès, d'invalidité totale ou partielle, le paiement, au
bénéficiaire désigné , d'un capital choisi, allant
de 5 000 TND à 20 000 TND, pour une prime qui varie entre 9 et 36
TND.
- Assuretraite :
Ce contrat a pour objet de garantir en cas de vie au terme ta
constitution d'un capital épargne servant à une retraite
complémentaire et en cas de décès avant le terme et avant
70 ans, le versement d'un capital égale à 20000 dinars.
- Rente éducation :
Le contrat garantit en cas de décès de
l'adhèrent avant le terme de contrat le versement au
bénéficiaire désigné (enfant) d'une rente payable
par trimestre échu et ce jusqu'à l'échéance du
contrat, c'est-à-dire les 25 ans de l'enfant. La rente mensuelle varie
de 50 à 500 dinars.
- Retraite complémentaire à versement
constant :
C'est un produit d'épargne qui permet au terme du
contrat la constitution d'un capital épargne servant à une
retraite complémentaire, en cas de décès avant le terme,
prise en charge des cotisations jusqu'au terme et versement du capital
prévu. Les versements sont libres avec un minimum de 756 dinars par
an.
- Retraite complémentaire à versement
libre :
C'est un produit d'épargne qui permet au terme du
contrat la constitution d'un capital épargne servant à une
retraite complémentaire, en cas de décès avant le terme,
le versement d'un capital forfaitaire de 20000 dinars et remboursement aux
ayant droit de l'épargne fructifiée. Les versements sont libres
avec un minimum de 1200 dinars.
1 voir annexe 3
* Pour l'UBCI, en convention avec la compagnie d'assurance
« MAGHRIBIA » :
- Protecompte:
C'est est un contrat d'assurance prévoyance qui permet
à l'assuré de se protéger contre des éventuels
découverts en cas de décès ou d'une invalidité
partielle ou absolue.
La couverture peut aller de 4 000 TND à 16 000 TND et
ce en fonction de la prime annuelle choisie et qui varie entre 14 et 56 TND
1-3-2 - Produits offerts par l'AMEN
BANK2 :
ü Pour l'AMEN BANK, en convention avec la compagnie
« HAYETT » :
- Amen vie : Epargne prévoyance
AMENVIE est un contrat d'assurance prévoyance qui,
moyennant le versement d'une prime annuelle, garantit à la famille le
paiement d'un capital d'urgence suivi de 12 mensualités, en cas de
décès de l'assuré.
L'assuré choisit entre 4 options et peut, à tout
moment, changer d'une option à une autre ou modifier le(s)
bénéficiaire(s), s'il le juge utile.
De plus, le souscripteur bénéficie, au titre du
contrat AMENVIE, d'avantages fiscaux multiples:
· La prime annuelle est déductible de l'assiette
imposable
· Le capital d'urgence et les 12 mensualités sont
nets d'impôts
· Le capital d'urgence et les mensualités ne sont
pas soumis aux droits de succession.
Enfin, en souscrivant à ce contrat d'assurance-vie par
l'intermédiaire d'AMEN BANK, le souscripteur bénéficie
d'un tarif plus avantageux que s'il s'adressait directement à une
compagnie d'assurance.
- Compte Epargne :
C'est un compte spécial d'épargne enrichi d'un
contrat d'assurance invalidité décès dont la prime,
égale à 0,4% du solde moyen, est prélevée sur les
intérêts rapportés par l'épargne.
Le montant de la prime varie de 1 D à 40 D.
Pour toute personne de 12 à 65 ans, en
bonne santé, ce contrat prévoit un capital garanti qui peut aller
jusqu'à 3 fois le solde moyen avec un plafond de 30.000 D.
Pour bénéficier de l'assurance, le solde moyen
doit être supérieur à 250 D.
1 voir annexe 4
- Retraite plus :
Pour pouvoir maintenir le standing de vie des clients
lorsqu'ils seront à la retraite et afin de leur permettre de
réaliser toutes leurs envies, AMEN BANK propose ce contrat, qui est une
retraite complémentaire dont une partie sera financée par les
économies d'impôts.
Il s'agit éventuellement de la constitution d'un
capital par des versements périodiques, qui offre un rendement
élevé et des avantages fiscaux importants avec des versements
souples et une épargne disponible que le client peut retirer à
tout moment sur 4 retraits partiels. A la fin du plan, le client peut choisir
entre une rente viagère réversible ou non réversible, une
rente certaine et un capital.
- Amen junior :
Le paiement du capital garantit au terme fixé que
l'assuré soit vivant ou non. Le paiement des primes cesse au
décès de l'assuré. Les garanties
complémentaires : triplement ou doublement en cas d'accident et
exonérations des primes.
- l'assurance liée au carte bancaire : (Les
services d'assurance à l'étranger)
Ces services sont liés à l'obtention de
« Carta Tayara », qui est une Carte Internationale
d'Allocation Touristique.
Il s'agit d'un « Dépannage
urgent »lorsque le client perd soit sa Carte Tayara, et dans ce cas
il obtient une avance de fonds jusqu'à 1000 USD ; soit d'argent
liquide (+ de 1000 USD) ou il obtient une avance de fonds jusqu'à 750
USD.
1-3-3 - Produits offerts par la
BNA3 :
Pour la BNA, en convention avec la compagnie
« MAGHRIBIA » :
- Salama :
« SALAMA » garantit, en cas de
décès ou d'Invalidité Absolue et Définitive (IAD)
de l'assuré le versement, aux bénéficiaires
désignés de votre choix ou à vous-même, d'un capital
de 5.000 DT (option1) ou de 10.000 DT (option2).
-Les services d'assurance liés aux cartes bancaires
:
Ces services sont obtenus suite à l'obtention des
cartes bancaires, il s'agit notamment des cartes BNA VISA ELECTRON, BNA VISA
GOLD Nationale et BNA VISA GOLD Internationale.
3 voir annexe 5
Le client bénéficiera d'une large palette de
services d'assurance aussi bien en Tunisie qu'à l'étranger ;
il s'agit d'une Assurance Voyage, c'est-à-dire une délivrance
d'attestations d'assurance voyage à faire prévaloir auprès
des services consulaires pour obtenir les visas d'entrée aux pays de
l'espace Schengen, et d'une assurance contre l'usage frauduleux de la carte
suite à sa perte ou son vol.
1-3-4 - Produits offerts par l'ATB
4 :
- Assurance vie dans le cadre des Crédits à
la Consommation:
Il s'agit d'une assurance vie qui garantit le remboursement
des sommes restant dues à la banque, dans le cadre des crédits
à la consommation, en cas de survenance de décès ou
d'invalidité du client assuré, pour toute personnes
âgées de 20 et 65 ans et ayant contracté un crédit
à la consommation auprès de l'ATB.
Pour adhérer à ce contrat il suffit de remplir
un « Bulletin d'adhésion » comprenant « une
déclaration de bonne santé » composée de cinq
questions de santé.
La garantie « Assurance Vie » reliée à
ce contrat cesse au moment du remboursement intégral du crédit ou
au 70 ème anniversaire du client assuré.
- Assurance vie dans le cadre des Crédits
Auto:
Il s'agit d'une assurance vie qui garantit le remboursement
des sommes restant dues à la banque, dans le cadre du crédit
automobile, en cas de survenance de décès ou d'invalidité
du client assuré.
Le bénéficiaire de ce contrat est toute
personnes âgées de 20 et 65 ans et ayant contracté un
crédit auto auprès de l'ATB.
Pour adhérer à ce contrat il suffit de remplir
un « Bulletin d'adhésion » comprenant « une
déclaration de bonne santé » et ce pour les crédits
dont montant est au plus égal à 25 000 DT. Au delà,
l'adhésion est systématiquement soumise à l'acceptation de
l'Assureur.
La garantie « Assurance Vie » reliée a ce
contrat cesse au moment du remboursement intégral du crédit ou au
70 ème anniversaire du client assuré.
4 voir annexe 6
- Assurance vie dans le cadre des Crédits Immobilier
Il s'agit d'une assurance vie qui garantit le remboursement
des sommes restant dues à la banque, dans le cadre du crédit
Immobilier, en cas de survenance de décès ou d'invalidité
du client assuré. Toute personnes âgées de 20 et 65 ans et
ayant contracté un crédit Immobilier l auprès de l'ATB
peut adhérer à ce contrat en remplissant un « Bulletin
d'adhésion » comprenant « une déclaration de bonne
santé » et ce pour les crédits allant jusqu'à 75 000
DT. Au delà, l'adhésion est systématiquement soumise
à l'acceptation de l'Assureur.
1-3-5- Produits offerts par la B H
5 :
v Les produits de l'assurance SALIM filiale de la Banque de
l'Habitat :
- Assurance incendie :
C'est une assurance de dommage ayant pour objet le
remboursement de l'assuré des biens garantis, détruits à
l'occasion d'un incendie, ainsi que la couverture d'autre
événement tel que la foudre, l'explosion, les risques
spéciaux etc. Et ce au choix de l'assuré.
- Assurance contre le vol :
Ce type d'assurance couvre le contenu des locaux
indiqués dans le contrat contre les pertes dont l'assuré peut
être victime
-Assurance contre le bris de glaces :
Elle a pour objet de garantir l'assuré contre les
risques de bris de destruction accidentels des glaces, verres, carreaux....
-Assurance Dégâts des eaux :
Cette assurance couvre l'assuré contre les dommages
causés aux bâtiments et à leur contenu par les fuites
d'eau.
-Assurance responsabilité civile :
Cette assurance garantit l'assuré contre les
conséquences pécuniaires de la responsabilité civile qui
peut lui incomber en raison des dommages corporels, matériels et
immatériels consécutifs à des dommages corporels et
matériels garantis, subis par autrui et imputables à
l'exploitation de son entreprise.
5 voir annexe 7
1-3-6- Produits offerts par la B
IAT 6:
- Familia :
En adhérant à Familia, le client assure à
sa famille le versement d'un capital pouvant atteindre 50000 Dinars.
C'est un contrat souple et évolutif : en fonction
de l'évolution de sa situation familiale, le client peut augmenter ou
diminuer le montant du capital garanti ou encore modifier les
bénéficiaires.
- Bénoun :
Bénoun assure à vos enfants le versement d'une
rente - éducation jusqu'à leur 25 ème
anniversaire ;
Cette rente peut aller jusqu'à 300 Dinars par mois.
C'est un contrat souple et évolutif, la prime peut
être payée annuellement, semestriellement ou trimestriellement.
1-3-7 : Les produits offerts par l'UIB
7:
- services d'assurance liés aux cartes
bancaires :
Les cartes « VISA ELECTRON » et carte
« OXYGENE » permettent l'obtention d'une assurance en cas
de vol ou de casse d'un achat par ces cartes.
- JOKER :
C'est le bouquet « Joker », il assure les
cartes et les chéquiers dès l'instant de la perte ou du vol, le
client est remboursé des transactions effectuées frauduleusement
sur son compte chèque avec ses cartes et/ou ses chèques
jusqu'à 500 DT par an.
« Joker » assure également les
clés et les papiers d'identité perdus ou volés, et
rembourse les frais de remplacement à concurrence de 50 DT par an pour
toutes les clés et à 80 DT par an pour les papiers
d'identité (CIN, permis de conduire, carte grise, passeport, carte de
séjour...).
6 voir annexe 8
7 voir annexe 9
1-3-8 : les produits offerts par Attijari
Bank8 :
- Attijari ++ :
en Tunisie ou à l'étranger,le "Attijari++"
offre un package de couvertures :
1. Garanties assistance voyage, couvrant tous les membres
de la famille du souscripteur et offrant, - La prise en charge d'une
évacuation d'urgence par n'importe quel moyen vers le centre
médicale le plus proche.
- L'envoi de médicaments et équipements
indispensables
- La prise en charge des frais de transport de la
dépouille mortelle en cas de décès.
- La mise à disposition d'un titre de transport pour
une personne choisie par l'adhérent pour le rejoindre en cas
d'hospitalisation de plus de 10 jours.
- La prise en charge des frais médicaux, chirurgicaux
et pharmaceutiques d'hospitalisation à hauteur de 30000 €
2. Garanties décès accidentel et
indemnité journalière d'hospitalisation
- le versement d'un capital de 5000 dinars aux
bénéficiaires désignés et ce suite d'un
décès accidentel de l'adhérent
- le versement d'une indemnité d'hospitalisation de 25
dinars par jours en cas d'hospitalisation de l'adhérent en Tunisie
Tout client, résident en Tunisie, titulaire d'un compte
auprès de « Attijari Bank » et âgé de
20 à 60 ans, peut bénéficier de ces services
d'assurance.
Attijari ++ présente plusieurs avantages :
· l'assistance à voyage à l'étranger
est admise par les services de visa
· l'assistance à l'étranger couvre tous les
membres de la famille
· la possibilité de paiement trimestriel de la
prime d'assurance
8 source : www. Attijaribank.com.tn
La bancassurance consiste donc à vendre, outre des
prestations bancaires traditionnelles, des produits d'assurance, traditionnels
eux aussi, comme des assurances Vie, ou des assurances IARD (Incendie,
Accidents et Risques Divers), lorsque la législation le permet. Ces
produits sont d'abord simplifiés, puis mis en bouquet et enfin vendus
par le biais du propre canal de distribution de la banque, puisque cette
dernière dispose traditionnellement d'une implantation
géographique plus vaste et d'un réseau de distribution plus
dense. Dans la pratique donc, la bancassurance se présente
généralement comme une stratégie de l'offre visant
à mieux exploiter le potentiel du marché par une juxtaposition de
produits.
Les produits d'assurance offerts par les banques sont
diversifiés mais standards ; bien qu'ils dégagent une bonne
rentabilité en terme d'épargne, puisque l'épargne
constituée par les produits assurantiels est plus élevée
que celle des produits bancaires et ce grâce à leurs TRE
élevés et l'effort fournit par l'Etat en matière de
fiscalité, ils sont encore dominés par des produits qui ne
s'adaptent pas aux besoins personnels des clients.
En effet, même les encouragements fiscaux qui
« dopent » la rentabilité des produits d'assurance
vie, n'arrivent pas à convaincre la clientèle tunisienne et
souligne donc le manque de sensibilisation et de communication dont s'y rajoute
la faiblesse de la formation des acteurs de l'assurance.
CHAPITRE 4 :
COMMERCIALISATION DE « LA
BANCASSURANCE »
La réussite de la bancassurance, comme un nouveau mode
de distribution des produits assurantiels est liée au premier abord
à la nature des produits commercialisés à travers les
guichets bancaires, à savoir leurs caractéristiques en terme de
simplicité et d'adaptabilité aux besoins des clients, ainsi que
leur degré d'acceptabilité par ces derniers.
Le succès de la bancassurance est tributaire aussi, non
seulement au niveau de communication bancaire à travers les
investissements en marketing; mais aussi à l'importance du niveau
d'encadrement et de formation du personnel chargé de la vente de ces
produits afin d'assurer un certain niveau de qualification et de
polyvalence.
Donc, et pour étudier l'importance de ces facteurs, on
va présenter notre étude exploratoire, effectuée sur la
base d'un questionnaire, qui essaie de mettre en évidence aussi bien le
degré d'information, de connaissance et d'acceptabilité de la
bancassurance par les clients, ainsi que l'importance de la nature des produits
offerts, la communication et la formation du personnel des banques.
Pour cela, après avoir présenté la
méthodologie de recherche, notre analyse se consacre à
l'interprétation des résultats issus du questionnaire et par
conséquent, de dégager les recommandations et implications
managériales jugées nécessaires.
Section 1 : Méthodologie de recherche
Notre étude empirique est menée auprès
d'un échantillon de 100 individus. Dans notre recherche nous avons suivi
une démarche de collecte d'information selon la méthode de
contact direct en proposant à nos interlocuteurs un questionnaire. Le
choix des individus interrogés est aléatoire, et
l'échantillon est composé de 100 individus interrogés dans
la région de Tunis.
Le dépouillement de l'enquête s'est
effectué par l'exploitation et la synthèse des informations
recueillies sur le logiciel SPSS et ce par l'utilisation des fréquences
simples étant donné que notre étude est une étude
exploratoire.
La première étape a essayé de regrouper
les informations recueillies après avoir
homogénéisé les réponses obtenues. Par la suite,
les informations relevant du même thème ont été
regroupées ensembles et synthétisées.
Cependant, notre enquête s'est effectuée dans la
région de Tunis, or on aurait du élargir le cadre
d'échantillonnage pour pouvoir généraliser les
résultats obtenues, mais nous n'avions pas les moyens nécessaires
pour accéder aux grandes villes de la Tunisie.
Section 2 : Interprétation des
résultats
Notre travail a pour objectif d'analyser aussi bien le
degré d'information, de connaissance et d'acceptabilité de la
bancassurance par les clients, ainsi que l'importance de la nature des produits
offerts, la communication et la formation du personnel des banques dans la
commercialisation de la bancassurance.
Nous avons opté pour la méthode des
fréquences simples, significatifs et faciles à
interpréter.
Interprétation :
Question 1 : Quelles sont les
réseaux de distribution que vous connaissez ?
On constate que les réseaux les plus connus sont la
compagnie d'assurance et la banque ; en effet, 84% de
notre échantillon connaissent le premier réseau et 71 %
connaissent le deuxième ;
Tableau 1 : la Compagnie d'assurance
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
Oui
|
84
|
84,0
|
84,0
|
84,0
|
|
Non
|
16
|
16,0
|
16,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
|
On peut souligner que, par rapport à une étude
faite en 2002 dans le cadre d'une mémoire de fin
d'étude1, le pourcentage des sujets qui connaissent la banque
comme un réseau de distribution des produits assurantiels, a
passé de 24% pour un échantillon de 200 individus à 71%
.
Cette augmentation peut être expliquée par le
faite que la première étude a été
élaborée à la naissance de la bancassurance (en Avril
2002), d'ou le manque d'information chez les individus.
On constate donc que la bancassurance a bien
évolué pendant ces dernières années, et cela
grâce aux plusieurs raisons, citons par exemple les efforts marketing, la
nature des produits offerts par les banques et la relation banquier client..
1 Perception du Risque et Gestion de Patrimoine
dans le cadre de Bancassurance, ISG 2002(Maîtrise Finance)
Tableau 2 : la Banque
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
71
|
71,0
|
71,0
|
71,0
|
|
non
|
29
|
29,0
|
29,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
|
On remarque aussi que la bancassurance, récente sur le
marché, est plus connue que le courtier qui opère depuis
longtemps, cela est dû au faite que le courtier s'adresse aux entreprises
plutôt qu'aux personnes, qui fréquentent beaucoup leurs banques et
sont donc au courant des produits offerts et en plus, en relation directe avec
leurs banquiers qui peuvent les conseiller et les convaincre pour choisir les
banques comme assureurs.
Tableau 3 : le Courtier
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
Oui
|
11
|
11,0
|
11,0
|
11,0
|
|
Non
|
89
|
89,0
|
89,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
Seulement 19% de notre échantillon connaissent l'agent
général, cela peut être expliqué par la confusion
des individus entre les compagnies d'assurance et l'agent
général.
Tableau 4 : Agent général
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
Oui
|
19
|
19,0
|
19,0
|
19,0
|
|
Non
|
81
|
81,0
|
81,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
|
On peut conclure donc, qu'à priori, les individus
connaissent les compagnies d'assurance et les banques et s'y adressent lors de
conclusion d'un contrat d'assurance. Il apparaît donc, à
coté de la relation de coopération qui existait entre ces deux
établissements, une forme de concurrence en terme de la clientèle
et de part de marché.
Figure 3 : les
réseaux de distribution des produits d'assurance
Question 2 : Quelles sont les produits
d'assurance que vous connaissez ?
On remarque que les produits les plus connus sont les produits
d'assurance vie, avec 73 % des observations ; ce résultat peut
être expliqué par la nature de ces produits puisqu'ils s'agissent
des contrats d'assurance liés à l'octroie des crédits
bancaires, c'est-à-dire signés automatiquement chaque fois que
l'individu s'adresse à sa banque pour bénéficier d'un
crédit.
Tableau 5 : Assurance vie
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
73
|
73,0
|
73,0
|
73,0
|
|
non
|
27
|
27,0
|
27,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
En deuxième lieu, arrive l'assurance auto, avec 55 %
des observations. Ce pourcentage est relativement important, et il est peut
être le résultat du faite que cette assurance est obligatoire,
c'est-à-dire imposée par le législateur tunisien.
Tableau 6 : Assurance auto
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
51
|
51,0
|
51,0
|
51,0
|
|
non
|
49
|
49,0
|
49,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
Par la suite, sont classées l'assurance maladies avec
37 % et les autres formes d'assurance, comme par exemple l'assurance vol,
retraite...
On constate aussi que les produits les moins connus par les
sujets sont les produits d'assurance incendie, avec seulement 22 % des
observations ;
Tableau
7 : Assurance incendie
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
22
|
22,0
|
22,0
|
22,0
|
non
|
78
|
78,0
|
78,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
Question 3 : Selon vous, la Bancassurance
est :
Cette question traite le degré d'information et de
connaissance des individus sur la Bancassurance ;
1- la distribution des produits d'assurance par les
banques :
On constate que cette première idée est presque
acceptée par la moitié de l'échantillon ; en effet 32
% des individus interrogés ont été plutôt d'accord
et 17 % ont été tout à fait d'accord ; alors que 17 %
ont répondu par « pas vraiment d'accord » et 14 %
par « pas du tout d'accord ».
Tableau 8 : la distribution des produits
d'assurance par les banques
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
14
|
14,0
|
14,0
|
14,0
|
pas vraiment d'accord
|
17
|
17,0
|
17,0
|
31,0
|
neutre
|
20
|
20,0
|
20,0
|
51,0
|
plutôt d'accord
|
32
|
32,0
|
32,0
|
83,0
|
tout à fait d'accord
|
17
|
17,0
|
17,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
2- Transformation du banquier à la fois en banquier et
assureur :
Pour la deuxième définition, selon laquelle la
Bancassurance est la transformation du banquier à la fois en banquier et
en assureur, on remarque que 22 % des individus ont été
plutôt d'accord et seulement 13 % ont été tout à
fait d'accord ; tandis que 37 % l'ont refusé et 28% ont
été neutre, c'est-à-dire n'ont pas d'idée claire
sur cette définition.
Tableau 9 : la transformation du
banquier à la fois en banquier et assureur
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
16
|
16,0
|
16,0
|
16,0
|
|
pas vraiment d'accord
|
21
|
21,0
|
21,0
|
37,0
|
|
Neutre
|
28
|
28,0
|
28,0
|
65,0
|
|
plutôt d'accord
|
22
|
22,0
|
22,0
|
87,0
|
|
tout à fait d'accord
|
13
|
13,0
|
13,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
3-Forme de coopération entre banque et assurance :
Concernant la troisième définition, on observe
que 36 % ont été tout à fait d'accord et 29 % ont
été plutôt d'accord, ce qui fait qu'en totalité
seulement 42 % ont opté pour cette définition ; 22 % ont
refusé cette idée et 13 % ont été ni en accord ni
en désaccord.
Tableau 9 : coopération entre banque et
assurance
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
7
|
7,0
|
7,0
|
7,0
|
|
pas vraiment d'accord
|
15
|
15,0
|
15,0
|
22,0
|
|
Neutre
|
13
|
13,0
|
13,0
|
35,0
|
|
plutôt d'accord
|
29
|
29,0
|
29,0
|
64,0
|
|
tout à fait d'accord
|
36
|
36,0
|
36,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
On peut donc conclure à ce stade là, que les
gents croient encore que ces deux secteurs sont totalement indépendants
et chacun d'eux a son propre marché et sa propre clientèle, et
donc ils ne peuvent pas coopérer ensemble.
Les individus interrogés, et selon notre étude,
n'ont pas une idée claire et précise sur la Bancassurance, est
cela est dû au manque d'information et de connaissance constatée
chez eux.
Cela montre que ce nouveau mode de distribution des produits
assurantiels est encore méconnu faute d'information et de communication
de la part des banques qui commercialisent les produits d`assurance.
Question 4 : Etes- vous sollicité par
votre banque pour vous assurer ?
On remarque que moins que la moitié de notre
échantillon, soit 42 % des individus interrogés ont
été sollicités par leurs banques pour souscrire un contrat
d'assurance, alors que 58 % n'ont l'été pas
Tableau 10 : Sollicité par la
banque
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
42
|
42,0
|
42,0
|
42,0
|
|
non
|
58
|
58,0
|
58,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
Question 5 : Avez- vous souscrit un
contrat d'assurance auprès de votre banque ?
Sur les cent individus interrogés, seuls 32 % ont
souscrit un contrat d'assurance auprès de leurs banques ;
Tableau 11 : Souscription d'un contrat d'assurance
auprès de votre banque
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
32
|
32,0
|
32,0
|
32,0
|
|
non
|
68
|
68,0
|
68,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
Ce résultat et celui de la question
précédente montrent que le degré d'intégration de
la banque sur le marché des assurances est relativement faible et en
phase de développement.
Ceci confirme bien le manque d'information des individus sur
la bancassurance, faute de communication et des efforts en marketing de la part
des banques pour développer ce nouveau réseau.
Question 6 : Quelles sont les raisons
qui vous ont dissuadé de faire un contrat d'assurance
chez votre banque ?
Cette question traite les raisons aux quels les clients ne
sont pas adressés à leurs banques lors du conclusion d'un contrat
d'assurance, on a essayé d'analyser cette décision des clients
puisqu'on a remarqué que 68% des sujets interrogés n'ont pas
souscris un contrat d'assurance chez leurs banques.
Même les interrogés qui ont souscrit un contrat
d'assurance, ont donné leurs avis concernant les causes de ce faible
niveau de souscription des contrats d'assurance auprès des banques
On constate que 69% (entre 39% d'accord et 30% tout à
fait d'accord) des réponses sont d'accord sur le manque d'information et
ce pourcentage est le plus élevé parmi les autres alternatives,
est c'est expliqué par la rigidité des efforts marketing des
banques.
Et les 17% qui ont répondu que c pas à cause du
manque d'information c'est peut être dû à leur
fréquentation quotidienne de la banque donc avoir une idée plus
spécifique des produits de la bancassurance offerts
Tableau 12 : Manque d'information
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
4
|
4,0
|
4,0
|
4,0
|
|
pas vraiment d'accord
|
13
|
13,0
|
13,0
|
17,0
|
|
neutre
|
14
|
14,0
|
14,0
|
31,0
|
|
plutôt d'accord
|
39
|
39,0
|
39,0
|
70,0
|
|
tout à fait d'accord
|
30
|
30,0
|
30,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
|
On remarque aussi qu'il y a 37% qui sont d'accord que ces
produits sont mal adapté à leur besoins dont 12% sont tout
à fait d'accord, ceci peut être cause des facteurs culturels
(mentalité, religion, niveau social...)
Tableau 13 : Produits mal adaptés à
mes besoins
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
12
|
12,0
|
12,0
|
12,0
|
|
pas vraiment d'accord
|
22
|
22,0
|
22,0
|
34,0
|
|
neutre
|
29
|
29,0
|
29,0
|
63,0
|
|
plutôt d'accord
|
25
|
25,0
|
25,0
|
88,0
|
|
tout à fait d'accord
|
12
|
12,0
|
12,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
|
Concernant l'alternative de la manque de confiance dans les
produits commercialisés, la plupart des clients n'ont été
pas d'accord avec cette idée, ce pourcentage est de 44%, ceci peut
être dû à l'image de sécurité que
reflète une banque, puisqu'ils ont pu lui faire confiance en tout ce qui
concerne leur épargne.
31% des individus interrogés ont expliqué la non
souscription d'un contrat d'assurance chez une banque par leur manque de
confiance dans les produits assurantiels commercialisés, cela peut
être expliqué par leur manque de confiance en tout sorte de
produits d'assurance offerts par tous les réseaux de distribution.
A ce stade là, on peut souligner une contradiction dans
les attitudes des individus envers leurs banques en terme de confiance ;
on peut donc se poser la question suivante : comment peut-on expliquer que
les clients font confiance à leurs banques en matière
d'épargne et refusent de le faire pour les produits
d'assurance ;
Une explication possible à cette contradiction, est que
les Bancassurances demeurent encore une notion floue et méconnue de la
part des clients.
Tableau 14 : Manque de confiance dans les produits
commercialisés
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
16
|
16,0
|
16,0
|
16,0
|
|
pas vraiment d'accord
|
28
|
28,0
|
28,0
|
44,0
|
|
neutre
|
25
|
25,0
|
25,0
|
69,0
|
|
plutôt d'accord
|
21
|
21,0
|
21,0
|
90,0
|
|
tout à fait d'accord
|
10
|
10,0
|
10,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
|
39% des individus interrogés, ont pensé à
l'existence d'autres alternatives plus rentables ;
On peut expliquer ce comportement par la mentalité que
les autres alternatives, comme le recourt aux réseaux traditionnels de
distribution, présentent un niveau de sécurité plus
élevé sur ce marché, donc elles sont plus rentables et
plus avantageuses.
Tableau 15 : Existence d'autres alternatives plus
rentables
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
15
|
15,0
|
15,0
|
15,0
|
|
pas vraiment d'accord
|
11
|
11,0
|
11,0
|
26,0
|
|
neutre
|
35
|
35,0
|
35,0
|
61,0
|
|
plutôt d'accord
|
20
|
20,0
|
20,0
|
81,0
|
|
tout à fait d'accord
|
19
|
19,0
|
19,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
|
A la fin de l'analyse on peut tirer la conclusion suivante :
le manque d'information présente la raison la plus remarqué par
les clients interrogés, malgré que la bancassurance a
été introduite sur ce marché depuis 5 ans, mais vis
à vis de la clientèle elle dois faire un effort marketing plus
remarquable pour pouvoir arracher aux autres réseaux de distribution une
partie de ce marché.
Figure 5 : les raisons de la non souscription des
contrats d'assurance auprès des banques
Question 7 : Quelles sont les
caractéristiques des produits qui vous importent le plus lors
de choix de l'assurance ?
On a visé à travers cette question de savoir les
demandes des clients, en termes de caractéristiques, lors d'achat d'un
produit d'assurance.
Pour cela on a mis à leurs dispositions des
différentes alternatives.
On remarque ainsi que la majorité des
interrogés (87%) ont opté pour cette alternative et plus que la
moitié (51%) étaient tout à fait d'accord que leurs choix
dépendent de l'adaptabilité des produits à leurs besoins,
et ceci est normal puisque c'est un comportement par nature chez l'être
humain de choisir les produits qui satisfont ses besoin personnels.
Tableau 16 : Adaptabilité des produits aux
besoins personnels
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
2
|
2,0
|
2,0
|
2,0
|
|
pas vraiment d'accord
|
5
|
5,0
|
5,0
|
7,0
|
|
neutre
|
6
|
6,0
|
6,0
|
13,0
|
|
plutôt d'accord
|
36
|
36,0
|
36,0
|
49,0
|
|
tout à fait d'accord
|
51
|
51,0
|
51,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
La simplicité joue un rôle très important
dans la commercialisation des produits d'assurance puisque elle permet aux
clients de mieux comprendre le contenu et l'avantage de chaque produit.
Et c'est ce qu'on peut le constater lors de l'analyse du
tableau ci dessous, les clients (plus que la moitié avec 62%) ont
préféré avoir des produits simples auprès de
leurs banques, surtout s'ils n'ont pas une bonne connaissance dans ce domaine
(assurance), donc ils demandent de l'assureur de leurs présenter des
produits faciles à manipuler et à comprendre.
Tableau 17 : Simplicité des produits
offerts
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
1
|
1,0
|
1,0
|
1,0
|
|
pas vraiment d'accord
|
14
|
14,0
|
14,0
|
15,0
|
|
neutre
|
23
|
23,0
|
23,0
|
38,0
|
|
plutôt d'accord
|
35
|
35,0
|
35,0
|
73,0
|
|
tout à fait d'accord
|
27
|
27,0
|
27,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
Comme dans le cas d'un placement, l'individu cherche à
maximiser son profit; à travers la recherche d taux le plus
élevé, c'est la même chose lors du choix d'un produits
d'assurance (sous forme de placement, comme assurance études,
complément retraite, capital décès...)
Et évidemment c'est ce qu'on a pu envisager à
travers notre échantillon, où les interrogés
étaient d'accord avec 29% et tout à fait d'accord avec 38%, en
totalité de 67% avec cette alternative comme l'une des
caractéristiques les plus importantes des produits d'assurances, contre
14% qui n'étaient pas d'accord.
Tableau 18 : Prime reçue
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
7
|
7,0
|
7,0
|
7,0
|
|
pas vraiment d'accord
|
7
|
7,0
|
7,0
|
14,0
|
|
neutre
|
19
|
19,0
|
19,0
|
33,0
|
|
plutôt d'accord
|
29
|
29,0
|
29,0
|
62,0
|
|
tout à fait d'accord
|
38
|
38,0
|
38,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
|
L'assuré lors du choix de conclure un contrat
d'assurance auprès de la banque il va s'orienter vers celle qui peut lui
confier son placement et son besoin en sécurité, autrement il va
s'adresser vers celle qui a une bonne image sur le marché.
Cela est évident à travers les réponses
des individus interrogé; en effet, plus que 58% sont d'accord, contre
21% qui ne le sont pas (et ce comportement peut être expliqué par
le manque de confiance de ces derniers aux produits d'assurances offerts par la
banque en général).
Tableau 19 : Image de la banque
émettrice
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
9
|
9,0
|
9,0
|
9,0
|
|
pas vraiment d'accord
|
12
|
12,0
|
12,0
|
21,0
|
|
neutre
|
21
|
21,0
|
21,0
|
42,0
|
|
plutôt d'accord
|
24
|
24,0
|
24,0
|
66,0
|
|
tout à fait d'accord
|
34
|
34,0
|
34,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
|
Il est à remarquer que la moitié des
répondants ont accepté l'alternative du degré de
fidélité en la banque émettrice, entre 17% d'accord et 39%
tout à fait d'accord, et ceci peut être lié à leur
sentiment de fidélité vers leurs banques et par conséquent
consommer uniquement les produits qu'elles présentent en
général, et comme si l'achat auprès d'une autre banque est
une trahison.
Mais par contre ; il y a 24% qui n'étaient
pas d'accord, on peut le remettre à la recherche de ces derniers des
produits qui conviennent avec leurs besoins, et pour eux ils acceptent de les
chercher ailleurs s'ils ne le trouvent pas chez leurs banques.
Tableau 20 : Degré de
fidélité à la banque
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
10
|
10,0
|
10,0
|
10,0
|
|
pas vraiment d'accord
|
14
|
14,0
|
14,0
|
24,0
|
|
neutre
|
20
|
20,0
|
20,0
|
44,0
|
|
plutôt d'accord
|
17
|
17,0
|
17,0
|
61,0
|
|
tout à fait d'accord
|
39
|
39,0
|
39,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
Donc on peut dire que la caractéristique la plus
importante, lors du choix de l'assurance est d'avoir des produits bien
adaptés aux besoins, c'est-à-dire une « assurance sur
mesure »et non plus des produits standardisés.
Figure 6 : les caractéristiques les plus
importantes lors du choix du réseau de distribution des produits
d'assurance
Question 8 : Etes vous satisfaits des
produits d'assurances offerts par les banques
actuellement ?
On a essayé à travers cette question de
préparer les interrogés pour répondre à la
dernière question, où on s'interroge sur les causes de la non
satisfaction des clients des produits de la bancassurance, et effectivement on
a eu comme résultat :
Tableau 21 : Satisfaction des produits
d'assurance offerts par la banque
|
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
20
|
20,0
|
20,0
|
20,0
|
|
non
|
80
|
80,0
|
80,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
C'est bien évident que la majorité des sujets ne
sont pas satisfaits des produits de la bancassurance (80 % des
interrogés), on peut expliquer ce résultat par l'analyse de la
prochaine question où on a mis en évidence les différentes
causes possibles de cette non satisfaction.
Question 9 : selon vous la non satisfaction
des produits de la bancassurance est expliquée par:
1-une mauvaise commercialisation des produits d'assurance
On remarque que 52 individus ont expliqué leurs refus
à la souscription des contrats d'assurance par la mauvaise
commercialisation de ces produits,
Cette mauvaise commercialisation peut être
expliquée par le comportement du personnel chargé de la vente des
produits d'assurance, en terme de sa démotivation d'une part, et par le
manque d'information suite au manque de communication des banques à
propos la nature et les caractéristiques des produits qu'elles offrent,
d'autre part. Dans ce cas, ces dernières peuvent améliorer ce
niveau de commercialisation soit par le contact direct avec les clients, soit
par les investissements publicitaires.
En effet, les banques ont intérêt à
profiter de leurs contacts fréquents et leurs relations de confiance
avec la clientèle pour renforcer leurs positions concurrentielles en
terme de part de marché.
Tableau 22 :
Mauvaise commercialisation des produits
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
52
|
52,0
|
53,1
|
53,1
|
|
non
|
46
|
46,0
|
46,9
|
100,0
|
|
Total
|
98
|
98,0
|
100,0
|
|
Manquante
|
Système manquant
|
2
|
2,0
|
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
|
|
2- un manque de communication de la part de la banque
En constatant que 66 % des individus interrogés
expliquent leurs refus à la souscription des contrats d'assurances
auprès de leurs banques par le manque de communication de la part de ces
derniers.
Ce résultat confirme celui de la question
précédente, et souligne donc l'importance du niveau de la
communication dans la commercialisation des produits d'assurance par les
guichets bancaires.
Une bonne communication permet d'augmenter le niveau
d'information et de connaissance de la bancassurance chez les individus et par
la suite les familiariser à ce nouveau réseau de distribution.
Tableau 23 : manque de communication de la part
des banques
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
66
|
66,0
|
67,3
|
67,3
|
non
|
32
|
32,0
|
32,7
|
100,0
|
Total
|
98
|
98,0
|
100,0
|
|
Manquante
|
Système manquant
|
2
|
2,0
|
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
|
|
3-un manque de formation du personnel chargé de la
vente des produits d'assurance :
Cette idée a été rejetée par plus
que la moitié de notre échantillon, soit 54 % ; cela peut
être expliqué par le fait qu'ils ne peuvent pas juger l'importance
de ce facteur à cause de leur ignorance de cette nouvelle forme de
commercialisation des produits assurantiels.
Tableau 24 : Manque de formation des
agents responsables des ventes de ces produits
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
44
|
44,0
|
44,9
|
44,9
|
non
|
54
|
54,0
|
55,1
|
100,0
|
Total
|
98
|
98,0
|
100,0
|
|
Manquante
|
Système manquant
|
2
|
2,0
|
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
|
|
4-la complexité et la rigidité des produits
commercialisés :
33 % des individus interrogés ont expliqué leurs
refus à la souscription des contrats d'assurance auprès de leurs
banques par le faite que les produits offerts sont complexes et rigides,
c'est-à-dire mal adaptés à leurs besoins.
Tableau 25 :Complexité et rigidité
des produits offerts
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
33
|
33,0
|
33,7
|
33,7
|
non
|
65
|
65,0
|
66,3
|
100,0
|
Total
|
98
|
98,0
|
100,0
|
|
Manquante
|
Système manquant
|
2
|
2,0
|
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
|
|
Les quatre dernières questions traitent le degré
d'acceptabilité et de satisfaction des individus des produits offerts
par les bancassurances, et présentent aussi les exigences des clients,
considérées comme des facteurs clés pour le succès
de ce nouveau réseau de distribution des produits assurantiels.
La conclusion qu'on peut tirer suite à ces
résultats est que le Tunisien exige un certain niveau de
professionnalisme de la part des Bancassurances, en terme de formation, de
compétences et de capacité du personnel des banques à
commercialiser les produits d'assurance.
Il est à noter que, jusqu'à maintenant, ce
nouveau réseau de distribution des produits assurantiels est encore
méconnu et flou pour les individus, il faut donc bien informer la
clientèle et ici apparaît le rôle des banques en terme des
efforts en marketing et les investissements publicitaires
Section 3 : Recommandations :
Tout au long de cette section, on va essayer d'apporter
quelques recommandations que nous avons jugées nécessaire,
d'après l'étude qu'on avait réalisée ;
Tout d'abord, les produits commercialisés par les
guichets bancaires doivent être plus simples et plus faciles à
comprendre par les clients ; de leurs parts, les banques qui
commercialisent ce type de produits doivent fournir plus d'effort en terme de
formation et de motivation de son personnel pour être
spécialisés dans la commercialisation des produits assurantiels,
à coté des investissements en marketing et en publicité
pour informer les clients et les rendre au courant des nouveautés des
produits offerts.
D'autre part, les banques doivent avoir un certain savoir
faire pour fabriquer de nouveaux types de produits assurantiels et diversifier
ses activités ; mais cette diversification doit être
pratiquée avec beaucoup plus d'attention pour que la qualité du
service bancaire ne s'en trouve pas amoindries.
CONCLUSION GENERALE
Rédiger une conclusion commune à "la
bancassurance dans le monde" est difficile car tous les pays, nous l'avons vu,
n'en sont pas au même stade de maturité et exigent, de ce fait,
une réflexion différente et unique.
Après vous avoir fait part de constats et
réflexions sur la naissance de la bancassurance et sa situation
aujourd'hui, il semble légitime de se poser la question de savoir
comment la bancassurance pourrait évoluer dans les prochaines
années.
La croissance économique importante récente de
certaines zones du monde (Chine, Inde...) laisse à prévoir
également une émergence de la bancassurance dans de nouveaux
pays. Ce démarrage pourra être envisagé avec des
démarches différentes : en modèle intégré,
ou en simple coopération. Le niveau d'intégration dépendra
surtout du contexte local de chaque marché et de la stratégie des
acteurs mais ne déterminera pas à lui seul le succès de la
bancassurance. Bien d'autres éléments et facteurs sont
nécessaires à une convergence réussie.
Concernant les pays où les bancassureurs sont le
modèle dominant, principalement les pays européens dits "latins",
les activités de la banque et de l'assurance vie semblent aujourd'hui
deux métiers intimement liés, dont le but principal est de
répondre à un besoin global de la part des clients. La
bancassurance est donc un modèle qui devrait continuer à gagner
des parts de marché, même si les bancassureurs ont
déjà commencé à penser à une possible
reconversion, ou du moins à une évolution vers de nouveaux
objectifs produits et clientèles.
Ainsi, après des débuts axés vers une
logique de distribution de masse, fortement concentrée sur la
clientèle des banques à savoir les particuliers, les
bancassureurs font de plus en plus preuve d'une innovation certaine, ainsi que
d'une relation et d'une écoute clientèle parfaitement
maîtrisée. Cela devrait leur permettre de maintenir leur position,
voire d'assurer leur approche vers de nouveaux objectifs que sont les segments
haut de gamme, les entreprises, les professionnels, les jeunes ...
Sur les produits également, les bancassureurs se
diversifient, et entrent dans une nouvelle ère de vente des produits
d'assurance vie plus complexes, créneau jusqu'alors
réservé aux réseaux traditionnels. L'objectif des
bancassureurs « matures » est de pouvoir désormais
répondre à toutes les attentes d'un client, même les plus
spécifiques.
En Tunisie, et à travers le développement
qu'elle a connu depuis son apparition en 2002, la Bancassurance a réussi
à s'imposer peu a peu sur le marché en terme de clientèle
et de gamme de produits offerts.
Elle a été introduite sur le marché par
le législateur dans le but d'enrichir et de dynamiser le secteur de
l'assurance en générale et la branche assurance vie en
particulier, et par conséquent assurer le développement
économique et social.
La Bancassurance permet pour les banques de mobiliser
l'épargne et fidéliser les clients en leurs présentant en
plus des produits les plus adaptés à leurs besoins, le conseil et
la bonne information.
Ce nouveau réseau de distribution est distingué
donc par l'avantage qu'il exploite les guichets bancaires pour la vente des
produits d'assurance, ce qui facilité cette commercialisation, vu la
bonne image dont bénéficient les banques, à coté du
niveau de confiance qui existe entre les individus et leurs banquiers.
Néanmoins, cette innovation présente quelques
faiblesses, qui peuvent freiner son développement, parmi les quelles on
peut signaler la standardisation des produits offerts.
On peut citer aussi le manque d'information et de connaissance
chez les individus, ce qui rend toujours cette notion de Bancassurance
méconnue et floue, chose qui explique la tendance des individus de
choisir les réseau traditionnels de distribution des produits
assurantiels ; cela est dû au manque de communication fournie par
les banques en terme de publicité portant sur la nature, les avantages
et les nouveautés des produits qu'elles commercialisent.
Ajoutons à cela, le faible niveau de formation du
personnel chargé de la vente de ces produits fait que les clients ne
trouvent pas, au sein de leurs banques, ni les informations ni les conseils
nécessaires.
Donc et pour conclure, on peut dire qu'un professionnel
désire toujours fournir à son client le plus de services
possibles pour augmenter à la fois sa rentabilité et la
fidélité du client, théoriquement la Bancassurance
répond à cet objectif puisque c'est une des raisons pour les
quelles le rapprochement a eu lieu, mais il faut prendre garde que cela
n'aboutisse pas à l'effet inverse.
La banque peut distribuer des produits d'assurance simples
mais ne semble pas bénéficier d'un savoir-faire pour les
fabriquer. Mais si la banque choisit de devenir assureur, elle doit remplir
certaines conditions, elle doit tout d'abord prendre connaissance du patrimoine
de sa clientèle pour mieux cibler les produits qu'elle va lui proposer;
puis elle doit contrôler ses coûts, son image de marque, le suivi
des ventes et fidéliser sa clientèle.
Elle doit, en outre, bénéficier d'une
capacité de gestion et de formation de son personnel, d'un niveau de
sécurité suffisant et d'une adaptation aux contraintes
d'organisation spécifiques à l'assurance. Enfin, la banque doit
acquérir un savoir-faire en matière de technique d'assurance,
d'innovation et de connaissance du marché de l'assurance.
L'avenir des bancassureurs n'est cependant pas tout
tracé et ils devront faire face à une concurrence toujours plus
vive. Ainsi, pour résister à la montée de la
bancassurance, les assureurs traditionnels ripostent et inventent l'Assurbanque
en lançant leur propre gamme de produits bancaires. Cette offensive est
cependant encore trop récente pour présager de son
évolution.
En résumé, dans les pays où elle est
déjà bien implantée, la bancassurance peut encore se
développer sur certains segments de marché tandis que dans
d`autres régions du monde, tout reste à construire. La
bancassurance n'a pas fini de faire parler d'elle !
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages :
- Mr Jamel Eddine Chichti : « Banques et
Assurances : Concurrence et Complémentarité- 2002
- Mr Alain Borderie et Mr Michel
Lafite : « Bancassurance : stratégies et
perspectives en France et en Europe - 2004 - Edition Banques 04 / 2004
Articles :
- Marjorie Chevalier, Carole Launay et Berangère
Mainguy : « Analyse de la situation de la Bancassurance dans le
monde » 2005 - Edition Groupe Scor vie Juin 2005
- Mr Lamarque, E : « La Bancassurance :
compétences clés et limites à son
développement » 1997 - Revu du financier, n 109
Mémoires :
- « Diagnostic du Marché Tunisien de
l'Assurance » IHEC 2005-2006 - Fatma Ben Othmen (DESS Finance des
entreprises et des marchés)
- « Perception du Risque et Gestion de Patrimoine dans
le cadre de Bancassurance » ISG 2002- Mahmoud Babay et Mohamed Ali
Hamami (maîtrise Finance)
Textes Juridiques :
- Journal Officiel De La République Tunisienne (JORT),
n° 27 Avril 2002
Cites Web :
- www.scor.com
-
www.bna.com.tn
-
www.biat.com.tn
-
www.amenbank.com.tn
- www.attijaribank.com.tn
Cette étude s'inscrit dans le cadre d'une recherche
universitaire.
Ce questionnaire est strictement anonyme, seule votre opinion
qui compte.
Et ça va pas vous prendre plus que de 5 minutes.
Je suis Bergaoui Houda, 4ème année
finance à
L'Institut Supérieur de Gestion, nous vous remercions
d'avance pour votre
Collaboration.
QUESTIONNAIRE A ADRESSER AUX CLIENTS
Préalable :
Votre banque est :........................
Age : moins que 25 ans
Entre 25 et 35 ans
Entre 36 et 50 ans
Plus que 50 ans
Etat civil : Célibataire Marié Veuf
Divorcé
Nombre d'enfants à charge : ..............
Degré d'éducation : primaire
Secondaire( 1er niveau)
Secondaire(2ème niveau)
Niveau bac
Universitaire(bac+.....)
Profession :
Le lieu d'habitation : .......................
Le revenu : Moins de 400 dinars
Entre 400 et 800 dinars
Entre 800et 1200 dinars
Entre 1200et 2000 dinars
Plus que 2000 dinars
Question 1 :
Parmi les alternatives suivantes, quels sont les
réseaux de distribution des produits d'assurance que vous
connaissez ?
- compagnie d'assurance
- l'agent général
- la banque
- le courtier
Question 2 :
Quels sont les produits d'assurance que vous
connaissez ?
Question 3 :
Selon vous, la bancassurance est :
|
Pas du tout d'accord
|
Pas vraiment d'accord
|
Neutre
|
Plutôt d'accord
|
Tout a fait d'accord
|
La distribution des produits d'assurance par les banques
|
|
|
|
|
|
La transformation du banquier à la fois en banquier et
assureur
|
|
|
|
|
|
Une forme de coopération entre banque et assurance
|
|
|
|
|
|
*Cochez la case de votre choix
Question 4 :
Etes-vous sollicité par votre banque pour vous
assurer ?
Oui Non
Question 5 :
Avez-vous souscrit un contrat d'assurance auprès de
votre banque ?
Oui Non
Question 6 :
Quelles sont les raisons qui vous ont dissuadé de faire
un contrat d'assurance ?
|
Pas du tout d'accord
|
Pas vraiment d'accord
|
Neutre
|
Plutôt d'accord
|
Tout a fait d'accord
|
Manque d'information
|
|
|
|
|
|
Produits mal adaptés à mes besoins
|
|
|
|
|
|
Manque de confiance dans les produits commercialisés
|
|
|
|
|
|
L'existence d'autres alternatives plus rentables
|
|
|
|
|
|
* Cochez la case de votre choix
Question 7 :
Selon vous, quelles sont les caractéristiques des
produits qui vous importent le plus lors de choix de l'assurance ?
|
Pas du tout d'accord
|
Pas vraiment d'accord
|
Neutre
|
Plutôt d'accord
|
Tout a fait d'accord
|
L'adaptabilité des produits aux besoins personnels
|
|
|
|
|
|
La simplicité
|
|
|
|
|
|
La prime versée
|
|
|
|
|
|
L'image de la banque émettrice
|
|
|
|
|
|
Le degré de fidélité à la
banque
|
|
|
|
|
|
* Cochez la case de votre choix
Question 8 :
Etes-vous satisfaits avec les produits d'assurance offerts par
les banques actuellement ?
Oui Non
Question 9 :
Selon vous la non satisfaction est à cause :
Une mauvaise commercialisation des produits
|
|
Manque de communication de la part de la banque
|
|
Manque de formation des agents responsables des ventes de ces
produits
|
|
La complexité et la rigidité des produits
offerts
|
|
Merci pour votre collaboration
ANALYSE AVEC SPSS:
Effectifs
Statistiques
|
compagnie d'assurance
|
agent général
|
banque
|
courtier
|
N
|
Valide
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Manquante
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Tableau de fréquences
compagnie d'assurance
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
84
|
84,0
|
84,0
|
84,0
|
|
non
|
16
|
16,0
|
16,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
agent général
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
19
|
19,0
|
19,0
|
19,0
|
|
non
|
81
|
81,0
|
81,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
banque
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
71
|
71,0
|
71,0
|
71,0
|
non
|
29
|
29,0
|
29,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
courtier
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
11
|
11,0
|
11,0
|
11,0
|
non
|
89
|
89,0
|
89,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
Effectifs
Statistiques
|
assurance vie
|
assurance maladie
|
assurance incendie
|
Assurance auto
|
N
|
Valide
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Manquante
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Tableau de fréquences
assurance vie
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
73
|
73,0
|
73,0
|
73,0
|
non
|
27
|
27,0
|
27,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
assurance maladie
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
37
|
37,0
|
37,0
|
37,0
|
non
|
63
|
63,0
|
63,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
assurance incendie
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
22
|
22,0
|
22,0
|
22,0
|
non
|
78
|
78,0
|
78,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
Assurance auto
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
51
|
51,0
|
51,0
|
51,0
|
non
|
49
|
49,0
|
49,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
Effectifs
Statistiques
|
distribution des produits d'assurance par les banques
|
transformation du banquier à la fois en banquier et
assureur
|
forme de coopération entre banque et assurance
|
N
|
Valide
|
100
|
100
|
100
|
Manquante
|
0
|
0
|
0
|
Tableau de fréquences
distribution des produits d'assurance par les
banques
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
14
|
14,0
|
14,0
|
14,0
|
pas vraiment d'accord
|
17
|
17,0
|
17,0
|
31,0
|
neutre
|
20
|
20,0
|
20,0
|
51,0
|
plutôt d'accord
|
32
|
32,0
|
32,0
|
83,0
|
tout à fait d'accord
|
17
|
17,0
|
17,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
transformation du banquier à la fois en banquier
et assureur
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
16
|
16,0
|
16,0
|
16,0
|
pas vraiment d'accord
|
21
|
21,0
|
21,0
|
37,0
|
neutre
|
28
|
28,0
|
28,0
|
65,0
|
plutôt d'accord
|
22
|
22,0
|
22,0
|
87,0
|
tout à fait d'accord
|
13
|
13,0
|
13,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
forme de coopération entre banque et
assurance
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
7
|
7,0
|
7,0
|
7,0
|
pas vraiment d'accord
|
15
|
15,0
|
15,0
|
22,0
|
neutre
|
13
|
13,0
|
13,0
|
35,0
|
plutôt d'accord
|
29
|
29,0
|
29,0
|
64,0
|
tout à fait d'accord
|
36
|
36,0
|
36,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
Effectifs
Statistiques
sollicité par la banque
sollicité par la banque
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
42
|
42,0
|
42,0
|
42,0
|
|
non
|
58
|
58,0
|
58,0
|
100,0
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
Effectifs
Statistiques
souscription d'un contrat d'assurance dans une
banque
souscription d'un contrat d'assurance dans une
banque
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
32
|
32,0
|
32,0
|
32,0
|
non
|
68
|
68,0
|
68,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
Effectifs
Statistiques
|
manque d'information
|
produit mal adapté à mes besoins
|
manque de confiance dans les produits commercialisés
|
existence d'autres alternatives plus rentables
|
N
|
Valide
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Manquante
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Tableau de fréquences
manque d'information
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
4
|
4,0
|
4,0
|
4,0
|
pas vraiment d'accord
|
13
|
13,0
|
13,0
|
17,0
|
neutre
|
14
|
14,0
|
14,0
|
31,0
|
plutôt d'accord
|
39
|
39,0
|
39,0
|
70,0
|
tout à fait d'accord
|
30
|
30,0
|
30,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
produit mal adapté à mes
besoins
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
12
|
12,0
|
12,0
|
12,0
|
pas vraiment d'accord
|
22
|
22,0
|
22,0
|
34,0
|
neutre
|
29
|
29,0
|
29,0
|
63,0
|
plutôt d'accord
|
25
|
25,0
|
25,0
|
88,0
|
tout à fait d'accord
|
12
|
12,0
|
12,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
manque de confiance dans les produits
commercialisés
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
16
|
16,0
|
16,0
|
16,0
|
pas vraiment d'accord
|
28
|
28,0
|
28,0
|
44,0
|
neutre
|
25
|
25,0
|
25,0
|
69,0
|
plutôt d'accord
|
21
|
21,0
|
21,0
|
90,0
|
tout à fait d'accord
|
10
|
10,0
|
10,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
existence d'autres alternatives plus
rentables
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
15
|
15,0
|
15,0
|
15,0
|
pas vraiment d'accord
|
11
|
11,0
|
11,0
|
26,0
|
neutre
|
35
|
35,0
|
35,0
|
61,0
|
plutôt d'accord
|
20
|
20,0
|
20,0
|
81,0
|
tout à fait d'accord
|
19
|
19,0
|
19,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
Effectifs
Statistiques
|
adaptabilité des produits aux besoins personnels
|
simplicité des produits offerts
|
prime reçue
|
image de la banque emettrice
|
degré de fidélité à la banque
|
N
|
Valide
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Manquante
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Tableau de fréquences
adaptabilité des produits aux besoins
personnels
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
2
|
2,0
|
2,0
|
2,0
|
pas vraiment d'accord
|
5
|
5,0
|
5,0
|
7,0
|
neutre
|
6
|
6,0
|
6,0
|
13,0
|
plutôt d'accord
|
36
|
36,0
|
36,0
|
49,0
|
tout à fait d'accord
|
51
|
51,0
|
51,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
simplicité des produits offerts
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
1
|
1,0
|
1,0
|
1,0
|
pas vraiment d'accord
|
14
|
14,0
|
14,0
|
15,0
|
neutre
|
23
|
23,0
|
23,0
|
38,0
|
plutôt d'accord
|
35
|
35,0
|
35,0
|
73,0
|
tout à fait d'accord
|
27
|
27,0
|
27,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
prime reçue
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
7
|
7,0
|
7,0
|
7,0
|
pas vraiment d'accord
|
7
|
7,0
|
7,0
|
14,0
|
neutre
|
19
|
19,0
|
19,0
|
33,0
|
plutôt d'accord
|
29
|
29,0
|
29,0
|
62,0
|
tout à fait d'accord
|
38
|
38,0
|
38,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
image de la banque emettrice
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
9
|
9,0
|
9,0
|
9,0
|
pas vraiment d'accord
|
12
|
12,0
|
12,0
|
21,0
|
neutre
|
21
|
21,0
|
21,0
|
42,0
|
plutôt d'accord
|
24
|
24,0
|
24,0
|
66,0
|
tout à fait d'accord
|
34
|
34,0
|
34,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
degré de fidélité à la
banque
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
pas du tout d'accord
|
10
|
10,0
|
10,0
|
10,0
|
pas vraiment d'accord
|
14
|
14,0
|
14,0
|
24,0
|
neutre
|
20
|
20,0
|
20,0
|
44,0
|
plutôt d'accord
|
17
|
17,0
|
17,0
|
61,0
|
tout à fait d'accord
|
39
|
39,0
|
39,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
Effectifs
Statistiques
Satisfaction des produits assurance offerts par la
banque
satisfaction des produits assurance offerts par la
banque
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
20
|
20,0
|
20,0
|
20,0
|
non
|
80
|
80,0
|
80,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
100,0
|
|
Effectifs
Statistiques
|
mauvaise commercialisation des produits
|
manque de communication de la banque
|
manque de formation des agents responsables des ventes de ces
produits
|
complexité et rigidité des produits offerts
|
N
|
Valide
|
98
|
98
|
98
|
98
|
Manquante
|
2
|
2
|
2
|
2
|
Tableau de fréquences
mauvaise commercialisation des produits
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
52
|
52,0
|
53,1
|
53,1
|
non
|
46
|
46,0
|
46,9
|
100,0
|
Total
|
98
|
98,0
|
100,0
|
|
Manquante
|
Système manquant
|
2
|
2,0
|
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
|
|
manque de communication de la banque
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
66
|
66,0
|
67,3
|
67,3
|
non
|
32
|
32,0
|
32,7
|
100,0
|
Total
|
98
|
98,0
|
100,0
|
|
Manquante
|
Système manquant
|
2
|
2,0
|
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
|
|
manque de formation des agents responsables des ventes
de ces produits
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
44
|
44,0
|
44,9
|
44,9
|
non
|
54
|
54,0
|
55,1
|
100,0
|
Total
|
98
|
98,0
|
100,0
|
|
Manquante
|
Système manquant
|
2
|
2,0
|
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
|
|
complexité et rigidité des produits
offerts
|
Fréquence
|
Pour cent
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
oui
|
33
|
33,0
|
33,7
|
33,7
|
non
|
65
|
65,0
|
66,3
|
100,0
|
Total
|
98
|
98,0
|
100,0
|
|
Manquante
|
Système manquant
|
2
|
2,0
|
|
|
Total
|
100
|
100,0
|
|
|
SPEECH DE LA PRESENTATION:
+Dans la première partie de ce chapitre on a
parlé du fonctionnement de la bancassurance où on a
illustré en premier lieu le cadre juridique de ce nouveau produit
bancaire, grâce à la loi 37-2002 du 1er Avril 2002 qui
instaure une plus grande coopération entre les compagnies d'assurances
et les banques, désormais autorisées à commercialiser des
produits d'assurances dans leurs guichets.
Cette autorisation a pour but de réaliser des
économies d'échelle et d'envergure et de développer et
dynamiser les mécanismes de mobilisation de l'épargne à
long terme ; ainsi que promouvoir la commercialisation des produits
assurantiels de types professionnels, permettant la création de richesse
et enfin l'amélioration du rendement des banques.
Des incitations spécifiques ont été
prévues pour des secteurs où l'assurance est peu
développée, notamment l'assurance agricole et l'assurance vie.
+En deuxième sous section, on a essayé de
présenter quelques stratégies de la bancassurance,
la bancassurance exprime donc les efforts que fait la banque
pour pénétrer dans certains domaines de l'assurance, soit en
fondant elle-même une société d'assurance, soit en
coopérant avec une société d'assurance, afin d'offrir une
palette de services issus de branches diverses.
On a prit comme exemple, la stratégie de
coopération dans la distribution, qui est considérée comme
une stratégie commerciale, et qui consiste à rentabiliser le
réseau de distribution des produits financiers d'un des deux partenaires
avec l'accès à une plus large clientèle pour le second,
en effet, la compagnie « AMINA », filiale du Groupe Des
Assurances de Tunisie GAT s'est appuyée sur le réseau de la
banque Internationale Arabe de Tunis BIAT, pour distribuer ses produits
d'assurance vie.
Un deuxième exemple de coopération, l'ATB a
négocié, avec trois grands noms de l'assurance en Tunisie
à savoir La Carte, Le LIyod et La Maghrébia, des conventions
d'assurance qui couvrent tous les types de crédits aux particuliers soit
le crédit à la consommation, le crédit auto et le
crédit immobilier, les formalités sont effectuées sur
place à l'ATB.
+En deuxième partie de ce chapitre , on a voulu
dégager de la bancassurance ses avantages et ses limites.
Au début, et dans la première sous section , on
a présenté les avantages de ce nouveau service pour chaque acteur
du modèle (banque, compagnie d'assurance, consommateur et
législateur)
Pour l'assureur, ce nouveau réseau de distribution lui
permet d'élargit de façon significative sa
clientèle et peut atteindre des clients qui
étaient difficiles d'accès, il s'agit de profiter d'un
réseau de distribution plus dense, plus proche de la clientèle et
mieux informé sur ses besoins et sa situation.
Il lui permet aussi de bénéficier de la bonne
image et de la confiance de ses clients en profiter d'un degré de
confiance du public plus élevé dans les institutions bancaires
que dans celles de l'assurance.
L'assureur a l'avantage également de la
réduction des coûts de distribution par rapport aux frais
inhérents aux agents traditionnels, puisque le réseau de vente
est en général le même pour les produits bancaires et les
produits d'assurance.
Et enfin, l'assureur peut s'implanter rapidement sur un
nouveau marché, en utilisant le réseau existant d'une banque
locale pour effectuer des ventes plus simplifiées.
Pou l'assuré, ; Les coûts de distribution
étant réduits par rapport à un réseau de
distribution traditionnel, il peut, la plupart du temps,
bénéficier de produits d'assurance à des prix plus
intéressants que dans les réseaux traditionnels.
En plus, la relation privilégiée qui peut
exister entre un client et son banquier permet d'obtenir une meilleur
adéquation entre les besoins du client et les réponses qui lui
sont apportées.
On peut aussi dire que le client profite de
l'opportunité de se procurer des produits d'assurance simples, souvent
peu onéreux, avec un paiement des primes adapté à ses
besoins (la plupart du temps, par mensualités) et avec une
accessibilité aisée puisque le réseau bancaire est
généralement plus dense que celui des agences d'assurance.
Pour le législateur, la bancassurance peut être
un moyen, pour les établissements financiers, de limiter le risque
systémique(ceux sont des chocs hors du contrôle des gestionnaires
individuels et collectifs et qui peuvent affecter le système financier
dans son ensemble) car la banque diversifie ses sources de revenus et rend
ainsi son activité plus stable et donc plus sûre aussi pour les
clients.
Pour la banque, la bancassurance est un moyen de créer
un nouveau flux de revenus et de diversifier son activité.
Ainsi la banque peut aspirer à une plus grande
attractivité du fait de l'élargissement de sa gamme de produits
et peut renforcer la satisfaction et donc la fidélisation de ses
clients.
D'autre part, les coûts de distribution peuvent
être considérés comme marginaux puisque, dans la plupart
des cas, ce sont les employés de la banque eux-mêmes qui proposent
à la vente les produits d'assurance.
Signalons aussi que la gestion des produits d'assurance vie
est très similaire à la gestion de produits d'épargne
bancaire.
C'est aussi une source de commissions qui permet
d'améliorer la rentabilité du réseau.
+On passe maintenant à la deuxième sous section,
où on va présenter les limites et les risques de la
bancassurance.
On risque de retrouver la réminiscence de l'image
négative de l'assureur avec la bancassurance, la qualité du
service doit être parfaite afin d'éviter que l'assuré
résilie son contrat, qu'il ferme ses comptes bancaires et qu'il propage
une image négative de la banque.
la vente de quelques polices d'assurance vie ne suffit pas pour
faire d'une banque traditionnelle un véritable bancassureur ,
En effet, la banque et l'assurance ont des approches
fondamentalement différentes du risque et de la manière de
l'assumer ; cette différence des stratégies
génère des difficultés commerciales.
En plus l'assurance vie se vend lorsque les commerciaux de
l'assurance vie vont chercher des clients, alors que les produits bancaires et
l'assurance IARD, s'achètent puisque les commerciaux de la banque et de
l'IARD restent dans l'agence et attendent que les clients se
présentent.
Cette différence peut être expliqué aussi
par, l'efficacité des commerciaux de la banque qui est
généralement inférieure à celle des commerciaux de
l'assurance ; et cela s'explique par plusieurs raisons ; d'une part
lorsque les commerciaux ne sont pas exclusivement attachés à la
vente des contrats d'assurance, ils ne seront pas motivés pour cette
vente ; d'autre part le personnel de la banque est obligé de
connaître la très large gamme des produits qu'il commercialise et
qui sont des produits simples, le commercial de l'assurance, lui, ne
gère qu'un petit nombre de contrats mais qui sont plus complexes.
En plus, les primes sont beaucoup plus importantes dans les
salaires des commerciaux de l'assurance que dans celui des commerciaux de la
banque.
Il y a aussi une limite majeure, c'est la commercialisation des
produits IARD, puisqu'elle nécessite un savoir faire et une
compétence technique pointue qui permet de donner des conseils
personnalisés aux clients sur des produits assez complexes et donc, et
dans la pratique lorsque la banque s'étend à l'assurance dommage,
elle se limite généralement à la vente des produits
simples et standards.
Il y en a encore des limites, comme le service qui doit
être de qualité, on ne peut offrir que des produits qui entrent
bien dans les compétences du conseiller du réseau concerné
et qui répondent aux besoins que les clients trouvent logique
d'évoquer.
La Bancassurance souffre aussi de certaines limites
imposées par le marché ; en effet la diffusion des produits
par le secteur complémentaire est limitée, d'abord par les
réseaux de commercialisations déjà existants, puis par la
capacité du marché qui n'est pas indéfiniment
extensible.
Le développement de ce modèle est aussi
entravé par les intermédiaires qui opèrent
déjà sur le marché, et notamment les agents d'assurance,
qui sont considérés pour longtemps la destination des clients
pour s'assurer.
Les contrats d'assurance sont traditionnellement
distribués par les réseaux d'assurance, c'est à dire les
compagnies d'assurance ; or les agents d'assurance éprouvent un
certain ressentiment à l'égard de la Bancassurance, d'autant plus
que la distribution des produits bancaires n'est pas très avantageuses
pour eux ; cela peut freiner le développement de ce nouveau mode de
distribution puisque les avantages qu'il présente pour les banques sont
dangereux pour les agents.
Suite à l'apparition et au développement de la
Bancassurance, les deux partenaires à savoir la banque et la compagnie
d'assurance doivent agir pour rester compétitifs.
+Dans la dernière sous section de ce chapitre, on a
essayer de montrer les facteurs de succès de la bancassurance, il y a
deux types de facteurs.
Les facteurs exogènes , le premier facteur est
l'environnement du pays concerné, au début l'environnement fiscal
et légal
La réglementation relative à la bancassurance
est, bien évidemment, tout à fait essentielle et influence
véritablement les conditions de succès du modèle dans un
pays.
En second lieu viennent les avantages fiscaux qui peuvent
inciter fortement les consommateurs à investir dans un produit
d'assurance vie ou de retraite plutôt qu'un autre.
Viennent enfin les facteurs culturels et comportementaux : la
bonne image des banques, leur relation privilégiée avec leurs
clients et la proximité des réseaux bancaires
Le deuxième facteur, est l'image sur le marché,
La façon dont la banque est perçue sur un marché par les
consommateurs et la place qu'elle occupe dans la société sont des
facteurs essentiels. Cette image peut être la conséquence directe
de l'organisation du réseau bancaire et du nombre de ses
représentations dans un pays.
Le troisième facteur est le comportement du consommateur,
où certaines populations ont l'habitude et préfèrent, se
rendre chez leur banquier et de discuter en face à face de leurs besoins
financiers, d'autres consommateurs préfèrent se donner le temps
et les moyens de comparer les produits, cette habitude de consommation est tout
à fait en opposition avec le développement de la bancassurance
sur un marché.
Le dernier facteur exogène, est le taux de
pénétration de l'assurance, il est donné par le
rapport entre le volume de la prime vie et le produit intérieur
brut, et il indique l'importance de l'assurance vie au sein de
l'économie d'un pays.
En effet, de grandes banques ou assureurs internationaux ont
cherché à s'implanter dans des pays où le taux de
pénétration de l'assurance était encore restreint.
Pour le deuxième type des facteurs ; les facteurs
endogènes ; ils sont de trois types,
Le premier, le réseau de distribution, une implantation
géographique structurée et dense du réseau bancaire est un
élément de premier ordre pour parvenir au succès.
Il est évident qu'un nombre important de points de
vente, va faciliter les rencontres entre banquiers et consommateurs et donc
permettre d'accroître les chances de vente.
La proximité avec le client est une force qu'il ne
faut pas sous-estimer. Elle est un facteur fondamental à la mise en
place de la relation, et donc de la confiance et de la
fidélité.
Le deuxième, les caractéristiques des produits
d'assurances commercialisés, au début la banque commence par la
distribution des produits simples et standard.
Un alignement sur les produits bancaires facilite la vente
des produits d'assurance vie par les réseaux bancaires.
Il est tout à fait possible de diversifier la gamme
de produits vendus par les bancassureurs mais cette étape doit
intervenir lorsque les réseaux bancaires sont déjà
familiarisés avec le concept d'assurance vie et lorsque le marché
est suffisamment mature pour accueillir des produits plus complexes.
Le dernier facteur, les modèles retenus, c'est un facteur
déterminant dans le succès de la bancassurance, il n'existe pas,
en réalité, de modèle à suivre pour trouver
l'alliance stratégique et assurer sa diversification car chaque
compagnie d'assurance et chaque banque doit chercher la formule adaptée
à sa situation, à ses besoins mais aussi à son
environnement culturel et réglementaire.
|