I-6-Les grands types de pollution :
> Pollution hivernale :
Pollution acido-particulaire caractérisée par la
présence d'oxydes d'azote, de dioxyde de soufre et de particules.
Un temps froid et des journées peu ensoleillées
favorisent la formation d'inversions de températures pouvant durer
plusieurs jours. Les polluants provenant des chauffages, des industries et du
trafic automobile, s'accumulent alors sous la couche d'inversion.
> Pollution estivale :
Pollution photochimique caractérisée par une hausse
des teneurs en ozone troposphérique. La chaleur et l'ensoleillement
participent à la formation de l'ozone troposphérique, ce polluant
secondaire résulte de l'action du soleil sur des polluants primaires
(oxydes d'azote NOx, composés organiques volatils COV,
monoxyde de carbone CO) provenant surtout des gaz d'échappement, des
solvants et des industries.
(Anonyme IV, 2001)
I-7-Effet de la pollution sur les végétaux
:
Les végétaux sont exposés de manière
durable à la pollution atmosphérique.
Dans certaines recherches, ils sont d'ailleurs utilisés
comme bio indicateur (lichens par exemple).
Ils peuvent être l'objet d'atteinte aiguës telles que
les nécroses et d'atteintes chroniques telles que le trouble de la
croissance. A part les forêts, la pollution de l'air touche aussi
les céréales et les plantes agricoles, comme les pois, les
épinards et le trèfle. Certaines espèces d'arbres
fruitiers sont également très sensibles ; le cas des abricotiers
est bien connu. Les végétaux sont exposés à la
fois à l'action des polluants en suspension dans l'atmosphère,
aux retombées sèches de poussières et de métaux
et aux dépôts acides. Ils sont atteints directement par le
feuillage et aussi indirectement par l'intermédiaire du sol (lessivage
d'éléments nutritifs). Bien que chaque polluant a un effet
spécifique, c'est surtout les oxydants photochimiques qui sont
agressifs et dangereux pour les végétaux. La couche protectrice
des feuilles et des aiguilles (cutine) peut subir des lésions
visibles, telles que les fentes et
l'augmentation de la taille des pores. Les dégâts
imputables à l'ozone et au PAN se reconnaissent par l'apparition de
taches de couleur suivies d'un jaunissement.
En forêt, l'action des retombées est fortement
augmentée par l'effet de filtre qui retient les polluants et provoque
ainsi une accumulation de produits toxiques dans le feuillage et dans le sol.
L'eau de pluie ruisselant à l'intérieur des forêts
(pluviolessivats) présente un pH inférieur à celui des
pluies en terrain découvert. La base du tronc est ainsi fortement
atteinte.
L'augmentation de l'acidité des sols peut
entraîner des lésions aux radicelles des arbres et se
répercuter sur l'activité des micro-organismes, comme les
bactéries de l'azote par exemple.
En tant qu'oligoélément, les plantes ont besoin
de composés métalliques à base de cuivre, fer, zinc,
etc....mais une accumulation de ces métaux équivaut à un
empoisonnement. En ce qui concerne les teneurs en ozone, on admet aujourd'hui
que les valeurs relatives à des durées de 6 à 8 heures ne
devraient pas dépasser 100 à 200 ug/m3. On notera donc
qu'il suffit d'un faible apport anthropogène pour dépasser les
concentrations toxiques. Il convient toutefois de remarquer que les relations
de causes à effets entre la pollution de l'air et le
dépérissement forestier font encore l'objet de recherches
approfondies.
(MARTIN et LUCIEN, 1988).
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