REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE
HONNEUR
-FRATERNITE-JUSTICE
FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET ECONOMIQUES
MEMOIRE DE MAITRISE EN ECONOMIE PLANIFICATION SOUS
LE THEME
LES PROGRAMMES D'AJUSTEMENT STRUCTUREL
CAS DE LA
MAURITANIE
PRESENTE PAR
SOUS LA DIRECTION
MOUHAMED YAHYA OULD SIDI AHMED
DR SALEM OULD
EBEIDNA
ANNEE UNIVERSITAIRE
2007-2008
PROGRAMMES D'AJUSTEMENTS STRUCTUREL CAS
DE LA MAURITANIE
INTRoDuCTION
CHAPITRE I
SECTION I : LES FONDEMENT THEORIQUE DES PAS
1-La base idéologique de la théorie
néoclassique
2-Les modèles d'ajustement
2-1 le modèle monétariste
2-2 le modèle d'absorption
2-3 le modèle à deux secteurs
3-l'anlyse de déséquilibres financiers
3-1 la distorsion de prix
3-2 blocages de l'offre
4-les principes fondant les P.A.S
4-1 l'ouverture au Marché Mondial
4-2 la libéralisation interne
4-3 la baisse et la restructuration des dépenses
publiques
Section II : le contenu pratique des
P.A.S
1-politique budgétaire (retour à l'équilibre
des finances publiques)
1-1 l'accroissement des recettes
1-2 Réduction des dépenses
2- La politique combiaire ou de change (vers un taux de change
réaliste)
3-la politique monétaire (la restriction de l'offre de
monnaie)
4-politique de libéralisation des échanges
5-la restructuration du secteur public : privatisation
Section III les effets de la politique d'ajustement
structurel
1-les biais Macro-économiques
1-1 baisse de l'activité et menace sur le cumul du capital
1-2 in formalisation et privatisation
2 myopies dans la correction des prix relatifs
2-1 l'usage de la dévaluation pour la correction du prix
relatif
2-2 libéralisations financières et prix relatifs
3- la baisse de la compétitivité
CHAPITRE II
L'ECONOMIE MAURITANIENNE ET L'AJUSTEMENT
STRUCTUREL
I/ L'économie Mauritanienne pré-
ajustement structurel de 1973-1984
1 : LE BUDGET ET SA STRUCURE
2 : STRUCTURE DE LA PRODUCTION ET EVOLUTION
SECTORILLE
A -SECTEUR AGRICOLE ET PASTORAL :
B- LA PECHE TRADUTIONNELLE
C- SECTEUR INDUSTRIEL
D- AUTRE SECTEUR MODERNE
II-LES PROGRAMMES D'AJUSTEMNT STRUCTUREL EN
MAURITANIE
I-les différents politiques macro-économiques
appliquées dans l'ajustement structurel
A-LE PROGRAMME DE REDRESSEMENT ECONOMIQUE ET FINANCIER (PREF
1985-1988)
1-1) les objectifs de PREF
1-2) Les mesures:
1-3) Le bilan
B - le programme de consolidation et de relance (PCR :
1988-91)
a- le programme d'investissement public (PIP1989-1992)
b- la politique sociale d'accompagnement (PSA)
C- le document cadre de politique économique (DCPE
1992-1995)
a- le programme d'investissements publics (PIP)
b- la politique sociale d'accompagnement
II-Le programme d'ajustements
sectoriels
Le programme d'ajustement du secteur agricole
1-les objectifs
2-les mesures
a- Secteur de la production agricole
b- secteur de l'élevage
c- le secteur de la pêche
3- les résultats
CHAPITRE III
L'IMPACT DES PAS SUR L'ECONOMIE
MAURITANIENN
SECTION I : Les limite des PAS en Mauritanie
A- les contraintes climatiques
B- le problème de la conjoncture Internationale
C- les situations politiques
C-1 les événements de 1989
C-2 la guerre du golfe
C-3 les résistances politiques aux reformes
sectorielles
Section II : Les résultats des PAS en Mauritanie
A- dans le cadre économique
A-1 Au niveau de l'exportation
A-2 Au niveau de l'activité économique d'une
manière générale
A-3 Les effets de la libéralisation économique
A-3-1 Conséquence sur la privatisation
A-3-2 Conséquence sur la restructuration des entreprises
publiques
A-4 La réaction des PAS face aux investissements
A-5 La réaction des PAS face à
l'industrialisation
B- -Dans le cadre financier
B-1 l'impacte des PAS sur la balance des paiements
B-2 l'impacte des PAS sur les finances publiques
B-3 L'impacte des PAS sur le niveau de l'inflation
B-4 L'impacte des PAS sur les problèmes d'endettement
B-5 Les effets de la dévaluation et la dépendance
financiers
Section 3- Dans le cadre social
3-1 La baisse du niveau de vie de la population
3-2 L'augmentation du chômage
3-3 La baisse des services publics
3-4 L'accentuation des inégalités
socio-économiques
3-5 La dimension sociale de l'ajustement (DSA)
Section 4- Dans le cadre politique
4-1 La dépendance politique
4-2 Le mécontentement populaire
4-3 La démocratisation
Section 5- le domaine environnemental
CONCLUSION
FORMCHECKBOX
REMERCIMENTS
Je place aux premières page de cet ouvrage l'expression de
mon entière gratitude à monsieur le Dr Salem ould Ebaidna par sa
compréhension et ses conseils qui m'ont servi de base à mon
encadrement je garde bien entendu l'entière l'entiére
responsabilité des idées avancées dans le présent
mémoire
Je remercie également mes professeurs de
l'université (F,S,J,E) durant mes 4années d'étude et mes
professeurs durant l'école primaire et secondaire et spécialement
le doyen de la faculté Dr Sidi ould med abdalahi et le professeur Ahmed
ould amar
Et pour le Dr Mouhamedou Wage
Et en remerciement spécial pour mon ami mon professeur
Sidi Mouhamed ould ahmed
Et mon amis durant mes études universitaire Mouctar ould
khaliva
Et en remerciement très spécial pour Minetou Mint
Mouhamed Mahmoud qui ma aidez faire ce travaille
Et enfin je remercie tous ces qui aiment la Mauritanie uni sans
racisme sans tribalisme et spécialement le grand Messoud Ould
bélchaire
INTRODUCTION
La Mauritanie a connu depuis les années soixante dix une
récession économique et financière profonde, traduite par
une diminution de la croissance du PIB et l'insolvabilité de
l'économie.
L'intensité de la crise est tellement forte que la
croissance du PIB réelle n'a atteint que 0,6%par an en moyenne entre
1980 et 1984, les banques étaient insolvables et l'économie
entière tendait à la faillite. Face à cette crise un
recours à l'emprunt extérieur est devenu nécessaire pour
faire face à la situation.
Le FMI et la Banque Mondiale constituaient un recours attirant,
mais leur aide est conditionnée par l'adoption de mesure d'ajustement et
de restructuration économique et financier. La politique d'ajustement
structurel est entrée en application dans les pays en crises
économiques dés cette période du début des
années quatre vingt.
La Mauritanie a signé son premier programme de
redressement économique et financier en 1985 à la suite d'accord
avec le FMI et la Banque mondiale. L'élaboration de ces politiques est
faite sur la base des théories néo-classiques et des
théories keynésiennes.
L'ajustement structurel peut être considéré
comme un ensemble de mesures économiques et financières,
présenté par les institutions financières internationales,
comme condition à l'aide économiques aux pays en crise.
Ces programmes ont pour objectifs, le rétablissement de
l'équilibre financier et la reprise de la croissance économique.
C'est là les objectifs salutaires de l'ajustement structurel, cependant
la question reste de savoir si les mesures préconisées permettent
de réaliser ses objectifs ? Et dans quelle mesure ?
La restructuration de la demande globale a été
recherchée par l'application de mesures drastiques qui ont conduit
à la diminution de l'activité économique et la baisse de
revenu réel etc. ....... La réduction des dépenses
publique et les mesures de la libéralisation ont conduit au
chômage. La devalution de la monnaie entreprises pour corriger les prix
relatifs et pour améliorer la compétitivité, a eu des
effets néfastes sur l'état économique et social du
pays.
Une certaine affirmation veut (que l'absence de l'ajustement ait
été plus grave que ne l'est le résultat actuel de son
application)
Nous allons essayer d'analyser le PAS des tous les cotés
et ensuite le cas de la Mauritanie
Ce mémoire se compose de trois parties
-les fondements le contenu et les effets des PAS
-l'économie Mauritanienne et le PAS
-l'impact de PAS sur l'économie nationale
CHAPITRE I
PARTIE 1
LES FONDEMENTS IDEOLOGIQUES & THEORIQUES DES
P.A.S
Dans un contexte d'instabilité économique et
financière le FMI et la BM exerce un leadership doctrinal qui conduit
à privilégié les équilibres financiers et les
ajustements à cours terme au dépend des projets du
développement de longue période ; ce leadership se traduit
par la mise sur le devant de la scène d'une pansée
ultralibérale privilégiant la rationalité substantielle et
la coordination des comportements individuels par le marché. Ainsi la
théorie néoclassique a trouvé dans les PVD une place
dominante. Ce chapitre sera consacré à l'analyse de la base
idéologique de théorie néoclassique et puis à la
présentation des modèles théoriques qui en
découlent et qui sous-tendent les P.A.S.
1- La base idéologique de la théorie
néoclassique
La pansée néolibérale est fondée
sur la postulat de la suprématie du marché qu'elle
considère comme outil le plus efficace et le plus juste de
régulation de l'économie et de la société ;
c'est à FRANCOIS VON HAYEK que l'on doit
l'exposé le plus cohérent et le plus systématique de ses
théories, pour HAYEK le marché n'est simplement
plus efficace que l'Etat, il offre de surcroît plus de garantie et de
liberté.
Son efficacité du marché résulte de la
capacité de traiter les informations qu'aucune organisation ne peut
égaler. S'agissant de la liberté, l'ordre spontané
crée par le marché échappe à l'arbitraire d'une
régulation orchestrée par une quelconque instance
supérieure et n'est soumis à aucune hiérarchie de but
socialement définit. Des lors la régulation par le marché
est donc la plus compatible avec la liberté dans la mesure où une
société libre est une société
caractérisée par le pluralisme et certes cet ordre
spontané nécessite l'existence de lois fixées à
priori et identiques à tous définissant les conditions
d'exploitation des ressources et des différents choix ouverts aux
individus. Par contre l'ordre de marché est incompatible avec
l'intervention réglementaire de l'Etat conspiré par un souci de
justice distributive car, une telle intervention est injuste dans la mesure
où elle empêche l'ajustement spontané des
intérêts.
Par ailleurs, l'intervention par voie réglementaire de
l'Etat pose la question de fin sur lequel aucun accord n'est possible, ce qui
conduit inévitablement aux conflits, et à l'arbitraire. Ainsi,
pour HAYEK l'idée de justice ré distributive est
par essence incompatible avec la vision libérale de la liberté et
de l'Etat de droit et par conséquent toute intervention
réglementaire de l'Etat dans l'économie est condamnable dans son
principe même. Cette analyse néolibérale se
préconise le retour au mécanisme du marché comme le
meilleur moyen d'atteindre l'optimum économique et social sert de
fondement idéologique à l'ajustement structurel.
L'ajustement structurel consiste à appliquer certaines
mesures économiques : amélioration du système
d'incitation à l'exportation, reforme budgétaire et fiscale,
assainissement des entreprises publiques, privatisation de certains secteurs de
l'économie et libéralisation des prix. L'ensemble des ces mesures
contenus dans le P.A.S sous-tendus par des modèles théoriques
dits modèles d'ajustement.
2- Les modèles d'ajustement
Le FMI et BM se réfèrent des modèles
théoriques qui constituent un cadre de cohérence comptable et
analytique pour la formation des passes.
Traditionnellement le FMI très intéressé
par la question de la stabilisation macroéconomique utilise
essentiellement le modèle monétariste et le modèle
keynésien de l'absorption dans une optique de rétablissement de
la Balance de paiement «BP». Par contre la BM qu'est très
intéressée par les politiques sectorielles se
réfère plutôt à des modèles à
plusieurs secteurs. Les modèles du FMI sont plus centrés sur les
aspects monétaires et financiers tandis que ceux de la BM mettent plus
l'accent sur les secteurs réels. Ainsi en pratique le FMI et BM se
réfèrent à plusieurs modèles théoriques
centrés sur l'explication du déficit extérieur. Les plus
connus de ces modèles sont : l'approche monétaire de la BP
et l'approche par l'absorption.
OE Le modèle
Monétariste
La théorie libérale qui soutient
l'élaboration des programmes d'ajustement du FMI repose essentiellement
sur l'approche monétaire de la BP. Rappelons que la BP est un compte
qu'enregistre toutes les transactions donnant lieu à des
règlements monétaires entre les unités résidantes
et le reste du monde pendant une période donnée
généralement l'année. Dans cette approche, les
déséquilibres de la BP sont mis en relation avec l'excès
de création monétaire. Le modèle permet de calculer le
montant de crédit comptable avec un objectif à priori de niveau
des réserves extérieures, il repose sur deux
hypothèses :
· La stabilité de la demande de monnaie par
rapport du revenu.
· Le caractère exogène de l'offre de
monnaie résultant d'une décision autonome des autorités
monétaires qui fixent les niveaux du comportement interne de la base
monétaire.
Le modèle monétariste de référence
peut être présenté dans le cas d'une petite nation en
situation de taux de change fixe comme suit :
Soit les quatre équations suivantes :
1. Demande de monnaie
Md= k.P.Y
2. Offre de monnaie
Mo= J+Z
3. Prix
P= t.Pe
4. Equilibre sur le marché monétaire
Mo=Md
Selon l'équation (1) la demande de monnaie
« Md » est fonction du niveau des prix
intérieur « P » et du produit réel
« Y ». La constante « k »
correspond à la fraction du revenu national que les agents
souhaitent détenir sous forme liquide ou taux d'encaisse.
L'équation (2) exprime l'offre de monnaie
« Mo » par ses composantes
« J » crédit intérieur et
« Z » réserves de change. « ?Z »
est la variation des réserves correspondante au solde global de la BP
(B=?Z).
Selon l'équation (3) le niveau des prix
intérieurs « P » est égal aux prix
extérieurs « Pe » exogènes
multipliés par le taux de change fixe « t ».
L'équation (4) exprime la situation d'équilibre
entre l'offre et la demande de monnaie « Md ».
De ces quatre équations on obtient :
Z= k. t. Pe .Y-J ...
(5)
L'équation (5) décrit la
relation entre la création monétaire « J » et
le niveau des réserves en devise « Z » en situation
de taux de change fixe. Le niveau des réserves « Z »
est donc le solde de la BP « ?Z » en situation de taux de
change fixe et un niveau de revenu fixe ne dépend que du niveau de
crédit intérieur « J » accordé par la
banque centrale. Dans cette optique tous déséquilibres de la BP
(?Z inférieur à 0) ont donc son origine dans un excès
d'offre de monnaie (?J supérieur à 0).
La rétablissement de l'équilibre de la BP passe
par la réduction du crédit intérieur
« J » : crédit à l'Etat et les
crédits à l'économie. Dans un premier temps il sera donc
préconisé de réduire le financement monétaire de
l'Etat et si cela s'avère insuffisant de réduire les
crédits à l'économie. Ce dernier objectif peut s'atteindre
de diverses manières :
· Soit par un plafonnement de la progression des
crédits
· Soit par le jeu du taux d'intérêt afin de
réduire les crédits et de stimuler l'épargne.
ç Le modèle
d'Absorption
D'origine keynésienne l'approche en terme d'absorption
estime que dans une économie en situation du plein d'emploi les
déséquilibres de la BP résultent d'un excès de
revenu distribué.
En effet dans le modèle d'absorption le programme
d'ajustement repose sur l'articulation suivante : Soient quatre comptes
1°)- Compte de production :
Y+M=C+I ....
(1)
Y=C+I+X-M ....
(1bis)
Y-A=X-M
Y : PIB
M : Importations de biens et services non facteurs
C : Consommation finale
I : FBCF
A : C+I « Absorption »
2°)- Compte de revenu :
C+S=Y+Sf+Tr
.... (2)
S : Epergne brute
Sf : Solde de la balance des services
facteurs
Tr : Transferts sans contrepartie
3°)- Compte de capital :
I=S+Bco
.... (3)
Bco : Solde balance des paiements courants
4°)- Compte du reste du monde :
Bco=X-M+Sf+Tr
.... (4)
Le solde de la balance des paiements
serait :
?Z=X-M+Enk ....
(5)
?Z=Y-A+Enk
.... (5bis)
Avec Enk=Sf+Tr+K
Enk : Entrée nette des capitaux ou
Epargne extérieure nette qui compose de :
Enkg : Entrée nette de capitaux
publics
Enkp :
Entrée nette de capitaux privés
K : Solde de la balance des capitaux
?Z : Variation des avoirs extérieurs nets
5°)- Situation des finances publiques
(T.O.F) :
G-T=?Jg+Enkg
.... (6)
G : Dépenses publiques
T : Recettes publiques
?Jg : Variation des crédits nets
à l'Etat
6°)- Situation
monétaires :
Mo=Z+J
.... (7)
Avec J=Jg+Jp
?Z=Y-A+Enk
?Z=?Mo-?J
Mo : Offre de la monnaie
J : Crédit à l'économie
Jg : Crédit net à l'Etat
Jp : Crédit net aux privés
Z : Avoirs extérieurs nets
Selon l'équation (1) la différence entre la
valeur de la production intérieure « Y » (ou revenu)
et l'absorption « A » correspond au solde des
échanges extérieurs de biens et des services ou solde courant.
L'approche par l'absorption consiste à diminuer les
déficits extérieurs en réduisant la demande des agents
« A ».
Selon l'équation (5bis) un excédent de
l'absorption « A » sur le revenu « Y »
lorsqu'il n'est pas financé intégralement par des emprunts
extérieurs « Enk= Epargne extérieure
nette » entraîne une diminution des avoirs extérieurs
nets « ?Z ».
Selon l'équation (6) le déficit
budgétaire « G-T » est financé par des
emprunts provenant soit du système bancaire
« ?Jg » soit de l'extérieur
« Enkg »
Selon l'équation (7), la variation des avoirs
extérieurs nets (?Z) s'exprime comme la différence entre la
variation du stock de monnaie ?Mo et la variation du crédit
intérieur ?J. on aboutit ainsi en simplifiant à l'extrême
aux relations suivantes :
Y+M= C+I+X= A+X
.... (8)
BCO= X- M= Y- A= S- I
.... (9)
L'équation (9) présente le déficit
extérieur comme le simple reflet du déséquilibre
intérieur, caractérisé par un excès d'absorption
par rapport à la production. Les racines du déséquilibre
devront donc être recherchées au niveau de la demande interne et
renvoie à des niveaux de revenus trop élevés ou de
l'épargne trop faible ce qui montre que l'amélioration du solde
du commerce extérieur passe par les mesures suivantes :
§ Réduire la demande intérieure ou
absorption
§ Agir sur les importations et les exportations
En fait le FMI préconise deux types de mesure
d'austérité pour produire la demande intérieure et
dévaluation la monnaie nationale pour améliorer la balance
commerciale et stimuler la production.
é Le modèle à deux
secteurs
Selon ce modèle les déséquilibres
constellés de la plupart des économies en voie de
développement trouvent leurs sources dans les distorsions liés
aux politiques volontaires privilégiant les secteurs publics aux
dépends des secteurs privés.
L'origine de déficit réside dans le nom respect
de la vérité des prix intérieurs tel qu'il
résulterait du respect des règles du marché : trop
d'administration des prix et des échanges (subventions, contrôle
de la commercialisation et protection aux frontières) introduit les
biais dans le fonctionnement des marchés conforte les secteurs publics
dans une structure de coût non concurrentiel et freine l'expansion des
secteurs ouverts (privés) vers l'extérieur car trop mal
rémunérés.
En conséquence, c'est le système administratif
de formation des prix qui génère les dysfonctionnements dans
l'évolution de deux secteurs public et privé et gère la
croissance de l'offre sur des bases saines. Ainsi, l'imposition d'un
système de prix administré pour protéger les consommateurs
et les producteurs à des conséquences défavorables :
excès de consommation, absence d'incitation à produire pour le
secteur privé.
3- L'analyse des déséquilibres
financiers
Les déséquilibres financiers internes et
externes sont interprétés par le FMI et la BM comme des
distorsions, comme des retards de politique face aux chocs internes et
externes. Ils sont pour l'essentiel expliqués par les excès de la
demande sur l'offre (A>Y) se traduisant par poids excessif de l'état
créant des déficits financiers et par des mesures
discriminatoires internes (prix administrés, subventions,
surévaluation des taux de change) et externes (rationnement,
contrôle de change, protectionnisme).
L'interdépendance des facteurs explicatifs de
l'endettement et des déséquilibres financiers peut être
présenté par le schéma suivant :
CAUSES
|
SYMPTOMES
|
EFFETS
|
E.D'ENDETTEMENT
|
Excès de la demande
|
Excès de la masse monétaire
|
Déficit budgétaire
|
Inflation
|
Salaires élevés
|
Faible consommation publique
|
Déficit interne
|
Faible épargne
|
Prix administrés créant des distorsions sur les
marchés
|
Faible prix de producteur
|
Déficit alimentaire
|
Endettement public
Endettement extérieur
P.A.S
|
Prix subventionnés
|
Déficit des entreprises publiques
|
Surévaluation du taux de change
|
Déficit commercial
|
Très faible des taux d'intérêts
|
Faible épargné
|
Les secteurs publiques sont ainsi supposés être
favorisés par rapport au secteur privé créant ainsi des
déséquilibres financiers dont souffre la plupart des
économies des PVD ; parmi tous les facteurs explicatifs de ces
déséquilibres, on relient deux grands facteurs : la
distorsion des prix et le blocage de l'offre.
OE La distorsion des Prix
Selon le modèle libéral de
référence, les prix officiels ne reflètent pas la
rareté des biens et des facteurs : sur le marché du travail
les salaires institutionnels n'expriment pas l'excédent de main
d'oeuvre, sur le marché de capitaux les taux d'intérêt sont
généralement très faibles ; sur le marché des
biens et des services, les prix ne sont pas incitatifs et ne permettent pas de
couvrir le coût de production ; sur le marché de devises, la
surévaluation de la monnaie surprotége les industries et
décourage les secteurs d'exploitation.
Ces distorsions favorisent la constitution de marchés
parallèles : usure sur les marchés financiers, le taux de
change parallèle. L'excès de la demande sur l'offre se traduit
par une croissance plus rapide de la consommation sur la production, des
excès de dépenses budgétaires par rapport aux recettes
(déficit budgétaire) et un écart croissant entre
l'épargne et l'investissement (déficit interne). La distorsion
des prix de l'excès de la demande sur l'offre est compensée par
un recours au financement extérieur (endettement) qui se traduit par un
déficit de la balance courante.
ç Blocage de l'offre
Le blocage de l'offre est essentiellement expliqué par
une mauvaise allocation des ressources et par une insuffisance de
l'épargne et de l'investissement.
Par ailleurs, la faible efficience du système
productif, et l'insuffisante compétitivité extérieure sont
interprétées comme des biais par rapport aux lois du
marché.
4- Les principes fondant les P.A.S
Trois principes sont à la base des P.A.S :
l'ouverture au marché mondial, la libéralisation interne et la
baisse de la restructuration des dépenses publiques.
OE L'ouverture au Marché Mondial
Celle-ci repose sur les principes libéraux des
avantages comparatifs de la libre circulation des facteurs et des taux
d'échange de l'équilibre. La suppression de contrôle de
change, des protections non tarifaires et le réajustement des
parités monétaires doivent éviter les distorsions
sectorielles, elles doivent déplacer le terme d'échange et les
ressources productives de secteurs publics vers les secteurs privés et
conduire à une réformalisation des échanges
parallèles. Les codes des investissements plus attractifs sont
censés favoriser l'entrée des capitaux et les initiatives
privés. Les mêmes ouvertures tendent à supprimer les taux
d'échange administrés, les quotas et les licences d'importation
et à se rapprocher d'un marché libre d'échange.
Ces mesures visent à réduire ou à
supprimer les retards liés au contrôle, les distorsions
liés à la gestion d'une économie administrée, les
marchés parallèles des changes et les rentes liées au
contrôle administratif.
Ils conduisent à favoriser les critères de
liquidité et de rentabilité au dépend des effets
d'intégration et à supprimer les possibilités
d'orientation prioritaire de l'Etat.
ç La libéralisation Interne
Les principales reformes institutionnelles visent à
retrouver les lois du marché, elles concernent :
§ La libéralisation de commerce ;
§ La réduction de rôle de l'Etat ;
§ La privatisation des entreprises publiques et
parapubliques ;
§ Le démantèlement des protections, des
subventions et des organismes de stabilisation ;
§ La rationalisation et la privatisation du secteur
public.
Ces mesures doivent permettre une plus grande efficience de
l'économie nationale. Le retour à la vérité des
prix doit permettre l'ajustement de l'offre et de la demande.
Le démantèlement des grandes unités, la
session des actifs de l'Etat dans les entreprises publiques et la
priorité donnée aux P.M.E doivent favorisés les
unités moins capitalistiques et permettre une meilleure allocation des
ressources.
é La baisse et la restructuration des
dépenses publiques
La réduction de l'absorption (selon le modèle
d'absorption) ou du crédit intérieur doit rétablir
l'équilibre de la BP, il doit y avoir également
réaffectation des dépenses et substitution de la production au
profit des secteurs exportateurs.
Cette restructuration de la demande par l'ensemble des mesures
macroéconomiques s'accompagne des prêts affectés pour
reconstruire les secteurs productifs (prêts d'ajustement structurel et
sectoriel).
La réduction des déficits budgétaires et
de ceux des entreprises de l'Etat suppose la baisse des dépenses
(déflation des effectifs, suppression des subventions notamment
alimentaires et vérité des prix publics) et la hausse de recette
(effet de la dévaluation et accroissement des taxes).
PARtIE II
LE CONTENU PRATIQUE DES P.A.S
1- Politique Budgétaire
« Retour à l'équilibre des
finances publiques »
L'équilibre budgétaire est lié à
celui de la BP car l'excès de la demande interne par rapport à
l'offre crée un déséquilibre de la balance commerciale
(voir modèle d'absorption) et le financement monétaire de
déficit budgétaire augmente le crédit interne au
delà de la demande d'encaisse ce qui entraîne un déficit de
la BP (voir le modèle monétaire). Si l'objectif prioritaire est
de redresser les finances publiques, la politique budgétaire se
décompose alors en deux axes : accroître le recette et
diminuer la dépense.
OE L'accroissement des recettes
A ce niveau l'objectif consiste à augmenter les
recettes de l'Etat sans décourager le producteur or, le système
de prélèvement existant est souvent très dissipatif cela
se traduit généralement par un phénomène de type
courbe de LAFFER : Au delà d'un certain taux de
pression fiscale, on observe le développement d'une économie
parallèle qui fait baisse le niveau de recette public.
Pour cette raison le FMI et BM recommandent en
générale une augmentation modérée des taux fiscaux
accompagnée d'une modernisation du système fiscal et d'un
élargissement de la base imposable.
ç Réduction des
dépenses
Au niveau des finances publiques les politiques d'ajustement
sont centrées sur la réduction des dépenses : d'abord
celle d'investissement même si elle hypothèque, puis si
l'équilibre des finances publiques l'exige celle de fonctionnement.
Cette réduction est souvent justifiée par le poids excessif de
l'administration dans les PVD.
2- La politique Cambiaire ou de Change
« Vers un taux de change
réaliste »
Les P.A.S préconisent la restructuration d'un taux de
change réaliste qui permet d'éviter les distorsions par rapport
aux prix internationaux. En pratique le taux de change est
déterminé par rapport au taux de change sur le marché
parallèle considéré comme une bonne approximation du taux
du marché libre.
En général, par une mesure de dévaluation
on arrive à éliminer toute surévaluation du taux de
change. La dévaluation a u double effet :
§ Elle est réparatrice c-à-d qu'elle
absorbe la perte de compétitivité passée de
l'économie nationale.
§ Elle doit enclencher un mécanisme de
rééquilibrage de la balance commerciale.
La dévaluation a un effet sur les prix et un effet sur
les revenus, qui peuvent se combiner à court et moyen terme. En effet
l'augmentation en monnaie nationale du prix des importations qui en
résulte accroit le niveau général des prix
intérieur et fait baisser le revenu en terme réel. Cependant, la
dévaluation a un effet revenu positif car à volume d'exportation
égal, le revenu des exploiteurs en monnaie nationale s'accroit mais elle
a un effet négatif plus grand pour les importateurs car il y avait un
déficit de la balance commerciale.
En outre, la dévaluation alourdit les services de la
dette et entraîne donc un transfert accru de revenus vers
l'extérieur.
En effet comme la dette est libellée en devise sa
contrepartie en monnaie nationale augmente.
Toute fois la dévaluation peut augmenter les recettes
fiscales lorsqu'elles sont assises sur les exportations comme c'est le cas pour
certaine PVD car l'assiette imposable s'élargit en monnaie nationale.
Le rééquilibrage de la balance commerciale
dépendra de l'ampleur des réactions de la demande
étrangère de l'exportation nationale suite à la baisse de
leur valeur en monnaie étrangère et de la demande des biens
importés suite à leur renchérissement en monnaie
nationale.
En générale ces deux demandes sont rigides car
pour les exportations, les prix sont les plus souvent exogènes et pour
les importations, on constate une faible substitution entre biens
importés et biens produits localement.
3- La politique Monétaire
« La restriction de l'offre de
monnaie »
Elle consiste à contrôler la masse
monétaire par la mise en place d'un encadrement du crédit. Les
méthodes généralement préconisées par le FMI
consistent à imposer les plafonds d'un cours des crédits globaux
fixés par référence à une croissance
anticipée du PIB. La politique monétaire dans le cadre de P.A.S
vise d'une part à freiner le crédit et d'autre part à
développer l'épargne. A cet effet, la manipulation du taux
d'intérêt joue un rôle décisif car on suppose que son
augmentation réduit le crédit et stimule de l'épargne et
vise versa.
On suppose également que la hausse des taux
d'intérêt n'a pas d'effet négatif sur les entreprises en
terme d'alourdissement des charges financières ni d'impact
dépressif sur l'investissement. La mesure de l'offre de monnaie occupe
une place centrale dans les P.A.S, car elle équivaut à une action
de compression de la demande globale et a donc un effet
déflationniste.
4- Politique de Libéralisation des Echanges
Pour la théorie libérale l'idéale serait
naturellement un désarmement total tarifaire et non tarifaire.
Cependant, il s'agit la d'un objectif irréaliste car le
droit de porte, en particulier les droits de douane et les taxes sur les
importations constituant une part importante des revenus des PVD.
Par conséquent, une réduction significative est
trop rapide des tarifs douaniers accroîtraient considérablement le
déficit public, c'est pourquoi les mesures mises en oeuvre sont plus
modestes. Elles sont de deux ordres :
§ Les mesures qui visent à éliminer les
protections non tarifaires (notamment les prohibitions : l'importation,
à l'exportation et les quotas) qui ne respectent pas la liberté
des choix des agents économiques.
§ Les mesures dont l'objectif sont de réduire les
distorsions liées au système de protection en traitant tous les
productions sur les mêmes pieds d'égalité.
A cet égard, les taux de protection nominaux doivent
converger vers une valeur globalement compatible avec l'impératif
d'équilibre des finances publiques.
L'ensemble de ces mesures prennent le contre-pied des
systèmes qui étaient en vigueur dans les plupart des PVD qui
pénalisaient certaines importations (biens de luxe) favorisaient d'autre
(biens d'équipement) et protégeaient les productions nationales.
5-la restructuration du secteur public :
privatisation
Celons le credo Libéral des organisations financiers
internationales toutes les entreprises publiques doivent normalement être
privatisées sauf dans des cas très rares. C'est pour cette raison
que les programmes d'ajustements commencent le plus sauvent par un audit du
porte feuille de l'Etat qui aboutie à une classification d'entreprises
publiques en deux catégories :
-Celles qui ne peuvent pas être privatisée mais
dont il faut améliorer la gestion , pour cette catégorie
d'entreprise, la solution consiste en général a remplacé
une gestion administrative par une gestion autonome et a élaboré
un contrat-plan enter l'entreprise et l'Etat. L'objectif de ce contra-plan est
de fixer les objectifs de l'entreprises vis à vis de l'Etat et
reciproquement mais également d'indiquer les moyens de les atteindre
pour une période donnée en distinguant l'activité de
l'entreprise et les charges du services public qui lui sont imposé.
- Celles qui doivent sortir du porte feuille de l'Etat. Parmi
celles-ci y en a qui doivent être liquidées car
économiquement non viable et celles qui peuvent être
cédées au secteur privé . les modalités de cette
cession peuvent prendre plusieurs formes :
Vente du capital ou une majorité du capital ,
maintien de la propriété de l'Etat ou des infrastructures.
La privatisation des entreprises publiques cause plusieurs
problèmes :
-peux d'entreprises sont en situation d'etre
privatisées rapidement soit que les profils potentiels sont reduient
ou que le passif est important ou enfin les indemnités de licencement
sont élevées.
-Parfois les insiffisances d'actif poussent l'Etat a injecter
les sommes importantes dans entreprise pour la rendre réprenable se
qui se traduit souvent par l'endettement extérieur.
-Enfin il est difficile de trouver des repreneurs
privées intéressés et fiable, il est encore plus difficile
d'éviter de remplacer un monopole public par un monopole
privé.
Section III Les éffets des politiques
d'ajustement structurel
I : LES BIAIS MACRO- ECONOMIQUES
Dans cette section , nous allons voir les effets
négatifs, sur l' économie du rétrécissement de la
demande collective, la diminution du revenu réel, la privatisation ,
l'augmentation de l'assiette fiscale et la dévaluation et le
licenciement.
En effet le rétrécissement de la demande globale
et la baisse des revenus réels a exercé un effet
considérable sur le niveau de l'activité et le cumul du capital.
La correction du déficit de l'économie par le
rétrécissement de la demande s'explique par deux raisons
essentiels :
-Une première raison est d'ordre intellectuel. Il y a
peu d'incertitude sur les moyens de contrôler la demande , il demeure ,
par contre ,un doute sur la correction des prix relatifs et la réponse
qu'y apportent les agents économiques et plus encore sur les leviers qui
permettent l'accroissement de la productivité.
On sait par exemple quel sera l'impacte
macro-économique de la diminution des dépenses publiques, on sais
moins bien l'effet d'une dévaluation sur le taux de change réel
et moins encore l'élasticité de l'offre des différents
secteurs à la variation de celui-ci.
-Une deuxième raisons explique la priorité
donnée à la stabilisation macro-économique (restriction
de la demande globale). Cette raison tient à la situation initiale
à la quelle La Mauritanie devait faire face.
Le rétrécissement de la demande s'est
imposé en raison de la gravité de cette situation , la
pènèrie de devise et la crise de liquidité.
1.1 : BAISSE DE L'ACTIVITE ET MENACE
SUR LE CUMUL DU CAPITAL
Sur le plan macro-économique ,une réduction des
dépenses publiques engendre généralement une
réduction de l'activité et partant une baisse (limitée par
la fuite du circuit économique) des recettes. La réduction du
niveau d'activité pourrait etre réduite si le taux
d'intérêt était flexible et si l'investissement
privé réagissait à la baisse du taux
d'intérêt.
La réduction des dépenses publiques pourrait
alors conduire à une reprise de l'investissement privé. Mais
cette réaction n'est pas évidente dans les économies qui
manque de performances comme celle de la Mauritanie. La dépense
gouvernementale joue en effet un rôle primordial dans cette
économie en l'absence d'autres sources de dynamisme. au point de
structurer le tissu productif en fonction d'une répartition du revenu
centrée sur la dépense publique (a travers les salaires verser,
les achats de biens et services ).
La réduction des dépenses publiques est
particulièrement déflationniste.
L'accumulation du capital a été
menacé :le rapport entre le taux d'investissement brut moyen non
pondéré et la le PIB était inférieur de celui en
1984.
La formation du capital fixe a chuté. Les donnés
montrent que l'investissement privé a chuté dans la même
proportion que l'investissement publique ou presque si les mesures de
l'ajustement ont certainement accrut l'efficience de la productivité du
capital, en améliorent les conditions de sélectionnement des
projets et en éliminant le programme de financement des investissement
superflus, il n'en demeure pas moins que la diminution de l'accumulation du
capital a représenté un obstacle majeur à l'augmentation
de l'efficacité global(liée en partie à la mise en oeuvre
de nouvelle infrastructure publique, et à la diversification des
production.
L'un des obstacles majeurs de l'économie Mauritanienne
demeure celui de l'atonie de l'investissement engendré par la chute
brutale de la demande a des effets dépressifs en chaîne
(multiplicateur Keynésien en baisse) qui sont amplifié par la
réduction de la dépense publique d'investissement.
Le mauvais fonctionnement de l'administration et la baisse du
pouvoir d'achat des salaires.
1.2 INFORMALISATION ET PRIVATISATION :
La réduction des dépenses publiques est en
générale l'aspect fondamental des programmes d'ajustement
structurel au niveau des finances publiques.
Cette réduction passe essentiellement par la cessation
d'actif public pour le privé. L'aspect les plus fiable a court terme
concerne la réduction des investissements publiques, même s'il
hypothèque l'avenir. Cependant il ne suffit pas de vouloir privatiser
pour le pouvoir. Il faut d'abord trouver des entrepreneurs privés
intéressé et fiable, il faut surtout éviter de remplacer
des monopoles publics par des monopoles privés.
La difficulté d'assurer dans le temps une coordination
entre, d'un coté les mesures qui amenuisent le rôle de l'Etat et
de l'autre l'émergence de nouveaux acteurs économiques
privés qui accorderaient un privilège à l'investissement
productif plutôt qu'à la spéculation cambiaire, commerciale
ou immobilière n'est, peut-être pas insurmontable dans une
économie ou existe. Depuis longtemps une classe d'entrepreneurs
priés nationaux, et qui en outre reçoivent des investissements
étrangers. La privatisation devait à la fois apporter des
ressources a court terme à l'Etat et conduire a une meilleur gestion des
entreprises.
De fait la vente des entreprises publiques a constitué
pour l'Etat une recette plus ou moins importante. Mais la privatisation a
constitué un processus lent et n'a pas été une
réussite du fait de l'étroitesse du secteur privé local et
du manque d'empressement des investisseurs étrangers dans le pays.
Ce qui a conduit a une cartellisation de l'économie par
un groupe restreint d'homme d'affaires favorisant ainsi des comportements de
monopole et d'oligopole qui ne sont pas dans l'intérêt de
l'économie. Finalement dans la mesure ou les entreprises les plus
faciles a privatiser étaient celle qui étaient auparavant
bénéficiaire l'avantage obtenu a long terme pour le
développement n'est pas toujours manifesté.
Les mesures entreprises dans le cadre macro-économique,
pour diminuer les dépenses publiques ont y en effet des implications
néfastes sur le secteur formel. La réduction du revenu
réel, la liquidation d'entreprise publique et leur restructuration, la
suppression de la subvention et la forte taxions de l'activité
économique ont conduit au chômage un grand nombre de
fonctionnaires et des entreprises ont, du fait disparu du secteur formel pour
opérer dans le secteur informel.
La correction du déficit publique par la
réduction de la dépense, s'est traduite dans certaines
circonstances par d'autres problèmes économiques et sociaux, qui
au lieu d'améliorer les conditions économiques posent à
l'Etat d'autres problèmes qui ne sont pas facile a résoudre. Nous
allons voir de façon beaucoup plus approfondie, les conséquences
de l'informalisation sur l'économie
II : MYOPIE DANS LA CORRECTION DES PRIX
RELATIFS.
La logique de l'ajustement structurel, en économie de
marche, est d'accroître la compétitivité des
activités d'exploitation aussi que la substitution à
l'importation, autrement dit d'augmenter la rentabilité de ces
activités de façon à les stimuler.
Cette rentabilité ne peut être qu'un
II.1 : L'USAGE DE LA DEVALUATION POUR LA CORRECTION DU
PRIX RELATIFS.
La dévaluation dans la politique d'ajustement
structurel à été conduite pour atteindre deux objectifs
principaux : stabilisation de la demande et la correction des prix
relatifs.
La dévaluation s'est faite en concurrence avec la
recherche d'une amélioration de la productivité.
II.1.1 / CORRECTION DE LA DEMANDE PLUTOT QUE DES PRIX
RELATIFS.
Un exemple frappant de la priorité donné
à la stabilisation par rapport à la correction des prix relatifs
apparaît dans la relation entre la dépréciation de change
et l'évolution des prix réels payé au producteurs
agricole. Alors qu'on attend généralement de la
dépréciation de la monnaie nationale une augmentation des prix
réels, ou une moindre diminution en cas de baisse des prix
internationaux ce qui correspond à la conjoncture des années
quatre-vingt, c'est au contraire dans les pays qui ont le plus
déprécié leur monnaie que les prix ou producteur ont le
plus baissé, et inversement dans les pays qui ont le moins
déprécie celle-ci que les prix ont le moins baissé. Ce
paradoxe ne s'explique pas par une baisse plus importante du prix international
des produits agricole dans les pays ou la dépréciation du change
a été la plus forte, mais pour deux raisons
complémentaires. En premier lieu, l'effectivité de la
dévaluation c'est-à-dire la mesure dans la quelle la
dépréciation nominale s'est traduite par une
dépréciation réelle c'est-à-dire n'a pas
été compensé par la hausse de prix intérieur, tend
a s'émousser avec l'ampleur de la durée de la
dévaluation.
En seconde lieu, la hausse en monnaie nationale du prix des
biens d'exportations, l'Etat y a vu un moyen facile a réduire le
déficit budgétaire ainsi que les commerçants ont
intermédiaire, lors qu'il n'était pas soumis à une
concurrence suffisante. Les incitations à la production locales ont
été aussi sacrifiée, en dépit de l'importance de la
production interne pour développer le pays. C'est ce que suggère
l'analyse économique de performance significativement moins bonnes dans
les pays a dépréciation la plus rapide. Deux raisons principales
explique ce résultat.
-L'acceptation de la dépréciation nominal comme
moyen des PAS avec l'inflation induite qu'elle implique, est défavorable
à la productivité. Les entreprises peut facilement
défendre leur profil en augmentant leur prix et sont ainsi moins
incités a accroître l'efficacité de leur gestion, alors que
la contrainte de prix stable crée une incitation a réduire les
couts. Une inflation rapide et irréguliére est d'une façon
general défavorable a l'investissement et à la
productivité, de plus elle tend a rénforcer les
inégalité de revenu et de patrimoine a encourager la
mentalité spéculative, a désagréger les
sociétés et a provoquer l'instabilité sociale et
politique. Or elle s'est considérablement accrue au cour des
années quatre-vingt.
-La seconde raison pour le quelle le recoure a la
dévaluation a pu s'avérer exessif a trait au effets
négatifs déjà évoqué de la
dépréciation du taux de change réel sur la production dans
des pays a faibles revenues.
De tels effets ont pu se produire dans le secteur industriel
ou la diminution des salaires réels a été telle quelle a
affecté les motivations des salaires
(découragement,absentéisme) ou même leur capacité de
travail en raison d'une dégradations de leur situation sanitaire
II.2 : LIBERALISATION FINANCIER ET PRIX RELATIF.
La réglementation du système financier
(notamment le libre accès à la profession bancaire) et la
libéralisation des taux d'intérêts
généralement administré à un niveau
inférieur au taux d'inflation, avait pour but, en corrigeant une
distorsion évidente dans le prix relatifs du capital, d'accroître
l'épargne et sa mobilisation pour le secteur bancaire formel. On
espérait aussi accroître le volume d'investissement privé
et améliorer le choix même des investissements.
Il n'y avait ici apparemment pas d'incompatibilité
entre la correction des prix relatifs et les objectifs de développement
a long terme par l'investissement et l'accroissement de productivité.
Les résultats desservants de cette politique est cependant une
illustration de la difficulté d'utiliser les mécanismes du
marché dans une économie peu développée
III : LA BAISSE DE LA COMPETITIVITE:
Si la politique d'ajustement structurel n'a pas
été plus mauvaise qu'ailleurs. Cela ne veut pas dire qu'elle a
été parmi les meilleurs politiques économiques. Son
principal défaut résude dans l'arbitrage excessif en faveur
d'objectifs a court terme(rétrécissement de la demande globale)
au détriment du long terme (la compétitivité de
l'économie), d'autant plus préoccupant que les pays sont pauvres
et incompetitifs. La manipulation de certains normes de la politique
économique(l'assiette fiscale, les salaires) n'a pas favoriser la
compétitivité qui trouve dans l'infrastructure l'une de ses bases
fondamantales.
CHAPITRE II l'économie Mauritanienne et
l'ajustement structurel :
C'est le 28 novembre 1958 qu'a été
proclamée, la république islamique de Mauritanie en application
de la loi cadre votée l'année précédente par le
parlement français. Ainsi l'ancienne colonie Française
accédait au statut d'autonomie interne. Un conseil de gouvernement
aussitôt crée dont la vice-présidence était
confiée à un jeune avocat Maître Mouktar ould dadah qui est
devenu l'artisan de l'Etat Mauritanien moderne.
-Le 22 Mars 1959 la République islamique de Mauritanie
adoptait sa premier constutution avant d'acquerir le 28 Novembre 196 sont
indépendance nationale alors la ligne idéologique puisée
dans les enseimants de l'islam religion commune de tous les Mauritaniens et
portant facteur d'unité incontestable ellle se raméne a trois
exigences fondemantale : indépandance culturelle économique
et politque
Pour cela on va tanter d'étudier l'éconmie
nationale apartir de 1973
I/ L'économie Mauritanienne pre- ajustement
structurel de 1973-1984
Pour mieux saisir la situation de l'économie
Mauritanienne après 1973 ,nous tenterons d'expliciter les
structures des balances des paiement et celle du budget de l'Etat pendent la
période 1973-1980 pès-d'ajustement
I.1 : LE BUDGET ET SA STRUCURE
Le budget a été dèfini comme
« l'acte par lequel sont prévues et autorisées les
recettes et les depenses annuelles de l'Etat.
tuellement cette définition ne sert que comme cadre au
budget qui est définit désormais comme « l'ensemble
des comptes qui décrivent, pour une année budgétaire
toutes les ressources et toutes les charges de l'Etat. Le budget et sa
structure définissent le profile future de l'économie car c'est a
travers lui qu'apparaît l'épargne publique qui consiste la plus
grande sources de financement intérieur de l'économie.
La Mauritanie s'est toujours efforcé d'accroître
son budget pour dégager une épargne pouvant entretenir au moins
le capital existant. Les recettes du budget proviennent en grande partie des
secteurs d'exploitation (mines et pêches).
Voyons a présent comment a évoluées la
structure du financement pour la période 1973-1980 sachent que les
transferts comprennent toutes les subventions et contribution versée
par l'Etat.
Structure du financement budgétaire
|
1973
|
1976
|
1977
|
1978
|
1979
|
1980
|
Recette
|
2 ,1
|
5
|
6,25
|
7,8
|
9,8
|
12,3
|
Dépenses de fonctionnement
|
2
|
4,05
|
4,6
|
5,3
|
6,1
|
7,05
|
Service de la dette publique
|
|
0,67
|
0,67
|
0,67
|
0,82
|
1
|
Transfert
|
|
0,25
|
0,3
|
0,3
|
0,4
|
0,5
|
Epargne publique
|
|
0,03
|
0,68
|
1,53
|
2,48
|
3,75
|
Source: Memoir Ely Ould Mouhamed Salem 1991 code 90683
Le tableau montre que les recettes de l'Etat ont augmenté
de 30 /100 par an en moyenne sur la période 1973-1980, alors que les
dépenses n'ont augmenté que de 14/100 par an en moyenne .Tandis
que les transferts sont rester inchangé .L'épargne publique est
passé de 0,03 milliard d'ouguiyas à 3,75 milliards d'ouguiyas
soit une multiplication par 100 au cour de la période 1973-1980.
Les dépenses de fonctionnement comprennent, a part les
salaires, l'entretient du matériel, les subventions et les
intérêts de la dette. L'épargne publique est la principale
source de financement publique et privé intérieur.
Elle est passé de 200 millions d'ouguiyas en 1970 à
300 millions en 1975 .Cependant le financement national est confronté
à la difficulté de mobiliser l'épargne des particuliers.
Le système bancaire est défaillent , ce qui est du
en partie au comportement des individus qui préfèrent
théoriser que placer en banque ,aussi que le système
monétaire mis en place par la banque centrale .
L'ensemble de l'investissement privé est assuré par
la SNIM. Le déficit des sociétés publique constitue l'une
des principales sources de difficulté des banques . Depuis 1979 il y a
eu amélioration sensible de la situation et plusieurs mesures
d'incitation ont été prises :
-La création du fonds national de développement
-Code des investissements en date du 16 Mars 1979 qui donne les
avantages fiscaux pour les investissements de 10 Millions d'ouguiyas ou plus
.
En fin l'Etat a mis à la disposition des entreprises une
ligne de crédit de 2 Millions de dollars dont la gestion est
confiée à la BMDC (banque Mauritanienne pour le
développement et le commerce).
Ces mesures ont été prises par le gouvernement dans
le cadre d'un programme de stabilisation avec la banque Mondial et le FMI .
De 1980 à1984 les créances sur l'Etat sont
passée respectivement de 1628 millions d'ouguiyas à 4695 millions
soit une multiplication par trois ,alors que les créances sur le
secteur privée sont passé de 10081 millions d'ouguiyas à
14989 millions , soit 1,5 fois.
Ce qui a provoqué des tentions inflationnistes. Ainsi
l'indice de prix à la consommation qui était de 100 en 1980
(année de base ) est passé de 144 en 1984 entraînant une
détérioration du pouvoir d'achat des salaires (ONS) .
Pour mieux appréhender les déséquilibres
structurels de l'économie Mauritanienne ,il convient de signaler que
cette économie se caractérise par : Un appareil de
production sous-utilisé et qui répond mal a la demande du
marché en produits essentiels ; forte et croissante
élasticité des importations des biens de consommation
finale ; Un taux de chômage élevé -un déficit
de la balance des paiement croissant etc. ......
I-2 : STRUCTURE DE LA PRODUCTION ET EVOLUTION
SECTORILLE
Le tableau suivant donne la croissance du PIB par secteur et
sous-secteur pour la période 76-80. Il montre les faibles performances
du secteur rural traditionnel et la forte progression du secteur tertiaire qui
était de 6/100 en moyenne (8,4/100 pour la construction ,12/100 pour le
transport et 2,7/100 pour l'administration) (ONS)
La part du secteur rural est passée de 25,5/100 en 1976
à 21,12 en 1980 .
Quand au secteur industriel sa part a diminuer de 22,3/100 en
1976 à 18,3 en 1980. Alors que celle du secteur tertiaire a augmenter de
40/100 à 60/100 sur la même période (ONS)
La crise du secteur rural a commencé avec
l'avènement de la sècheresse entraînent une diminution de
sa part dans la PIB (voir le tableau ci-dessous).
TAUX DE CROISSANCE DU PIB EN / PAR SECTEUR ENTRE 1976 ET 1980
(PRIX CONSTANT).
Année
|
75-76
|
76-77
|
77-78
|
78-79
|
79-80
|
Secteur
-traditionnel
-Elevage
-Agriculture
-Sylviculture
-Artisanat
|
-11,75
-5
-7,25
-3
4
|
-48,8
-14
-16
-20
1,2
|
1
2
-11
0,7
|
-10
-16
14
6,8
|
2
1
3
7
|
-Industriel
-Mines
-Industrie de pêche et autre
-Batiment et travaux publics
- Transport commerce et serv
-Administration publique
|
-4
-7,2
-13,8
8,4
12
2,7
|
-4,7
-9,4
-70,4
-1,2
37,8
14,3
|
-24,7
-34,9
-4,9
-30,6
-0,7
1,6
|
15,2
20,5
5,7
53,9
6,1
0,1
|
-1,5
-5
4,6
11,6
5
-5
|
PIB au coût des facteurs
|
-0,7
|
-1,5
|
-0,7
|
4,6
|
1
|
Subvention
|
01,3
|
+11,5
|
--11,2
|
1,2
|
4,2
|
PIB au prix du marché
|
-0,6
|
-0,5
|
-7,3
|
4,3
|
1,3
|
Sources ministère du
plan
A -SECTEUR AGRICOLE ET PASTORAL :
La part du crédit est très
fluctuante dans la production. La production étant fonction de la
pluviométrie , son évolution est assez satisfaisante entre
1973-1977 (plus 57 /100 en 3 ans ) grace à la bonne
pluviométrie , alors que pendant la période 1977-78 la
production était en baisse a cause de la sécheresse . La
production du cerèal qui était de 120.000 tonnes en 1970
n'était plus que 20.000 tonnes en 1984. L'élevage aussi a
diminué de 40/100 entre 1960 et 1984, du PIB.
Le barrage de MANANTALI (au Mali) construit dans le cadre de
L'OMVS devrait permettre à la Mauritanie d'irriguer 150.000 ha, tandis
que celui de DIAMA au Sénégal devait arrêter la langue
salée du fleuve Sénégal.
Malgré les investissements significatifs, les
aménagements portés jusqu'ici ne portent que sur 20.000 ha. Les
rendements des différentes cultures restent très bas :
400Kg/ha pour les cultures de décrue, 250Kg/ha. Pour la culture
fluviale, 4T/ha pour les cultures irriguées (riz) et 10T/ha pour la
culture maraîchère. Toute fois, le revenu de la production du
secteur agro-pastorale est toujours relativement faible (27,6/100 en 1975) et
22,3 en 1978 malgré le pourcentage assez élevé des vivants
de ce secteur.
B- LA PECHE TRADUTIONNELLE :
Ce secteur est pratiqué par des communautés peu
nombreuses (Imragen) et quelques pêcheurs fluviaux. La part de ce secteur
dans le PIB reste faible malgré la création du FND (Fonds
National pour le Développement) en 1979 qui devait servir la politique
de promotion de l'agriculture et de la pêche artisanale. Les
crédits de ce fond au lieu de profiter aux coopératives des
paysans et de pêcheurs traditionnels, ont toujours été
détournés par les entreprises vers des activités
spéculatives.
C- SECTEUR INDUSTRIEL :
La politique industriel conditionnée par l'orientation de
l'investissement et sa rentabilité qui ne peut aboutir que dans une
perspective d'intégration des tissus économique.
Ce secteur absorbait l'essentiel des investissements
financés par les emprunts extérieurs.
La rationalisation des choix budgétaires inaugurés
avec le zrzw plan (1981-1985) a consisté a mettre en place quelques
entreprises industrielles (SAMMA .SAMILA ....).
Pour mieux exploiter les ressources minérales du pays.
Mais l'essentiel des productions reste orienté vers l'extérieur.
Ainsi l'exploitation du Jupes par la SAMIN en 1980 alimentait les cimenteries
du Sénégal. La création d'une usine en 1982, n'a pas
empêcher cette exploitation. Malheureusement le secteur industriel repose
essentiellement sur le minerai de fer qui est relativement abondant dans le
monde.
La production du fer est fonction de la demande internationale
qui , elle aussi dépend de la santé de l'économie
capitaliste développée grosse consommatrice de fer.
D- AUTRE SECTEUR MODERNE :
C'est dans ce secteur que s'oriente l'initiative privée
Mauritanienne moderne (le commerce, le bâtiment et le transport).
C'est là aussi ou les banques dépensent le plus
souvent le plus gros de leur concours financier. C'est ainsi qu'en 1978,le
commerce absorbé a lui seul 35% des crédits alors qu'il ne
contribuait à la production qu'à raison de 7,3% . Ce secteur a
connu une phase d'extension rapide de 1973à 1977 du à la
croissance économique (prolifération des petites entreprises
industrielles et du et du commerce aidée en ce la par la concurrence
bancaire. Le crédit de la BALM, puis de la BAAM a entraîné
une distribution abondante de crédit en vu d'attirer les clients.
La croissance de ce secteur a été brutalement
arrêter, et une baisse de 4,5% a été enregistré en
1978 (problème de liquidité).
II-LES PROGRAMMES D'AJUSTEMNT STRUCTUREL EN
MAURITANIE : L'économie Mauritanienne a
connue depuis les années soixante dix une récession
économique et financier qui a conduit a une situation de
déséquilibre permanent :
Déficit dans la balance des paiements ,distraction des
prix et des exportations accompagné par un niveau de dette
extérieur élevé qui a atteint plus du double du PIB et une
dépréciation contenue de la monnaie nationale ,cela a
amené les autorités nationale avec les organisations financier
internationales à mettre en oeuvre successivement des plans des
stabilisations macro-économiques et sectoriels .
Face à un tel défi la Banque Mondial aura comme
tâche de régler les problèmes structurels dans le long
terme et moyen terme et quand au Fond Monétaire Internationale il
s'attachera plus aux difficultés conjoncturelles dans le cour terme ,ce
qui nous amène à étudier.
1-les différents politiques macro-économiques
appliquées dans l'ajustement structurel :
L'Etat Mauritanienne et les institutions internationales ont
signé deux types de programmes d'ajustements macro-économiques
et sectoriels les programmes macro-économiques se consistent en des
plans globaux de deux dimensions : ajustement et stabilisation.
Ces programmes vise le rétablissement de
l'équilibre économique et financier interne et externe. Les
autorités Mauritaniennes ont signé en 1985 le premier plan (PREF)
avec les institutions internationales pour 3ans.
A-LE PROGRAMME DE REDRESSEMENT ECONOMIQUE ET FINANCIER
(PREF 1985-1988):
Dans le cadre du PREF le gouvernement prix des mesures tendant
à restaurer par des réformes de structures les conditions d'une
croissance économique plus soutenu et la maîtrise de
l'équilibre financier tant intérieurs qu'extérieurs. Ces
mesures ont pour objectifs d'une part de dynamiser l'offre grâce à
une politique de réhabilitation du secteur parapublique afin de mettre
à l'Etat l'outil de production, une plus grande rigueur dans le choix
des investissements et la mise en place d'un système d'incitation au
secteur privé productif et d'autre part freiner la demande globale par
la poursuite d'une politique de crédit sélective, orientée
vers les secteurs productifs.
1-4) les objectifs de PREF:
Les grands objectifs du programme de redressement émanent
d'une volonté politique de la Mauritanie et ses associés (BM FMI
et les bailleurs des fonds) de mettre en place des outils adaptés au
développement économique et financier. Depuis fin 1984, cet
effort de stabilisation et de consolidation structurelle s'est consolidé
par la préparation d'un programme de redressement économique et
financier 1985-1988 dont les objectifs macro-économiques principaux sont
les suivants:
1-1-a) Maintenir un taux de croissance réel du PIB par an
supérieur au taux de croissance démographie de 2,7%. Ce taux
atteindrait 4% par an pendent la période 1985-1988.
1-1-b) Améliorer la productivité des
investissements résultant en un taux d'investissement public en
pourcentage du PIB, inférieur à 20% soit un taux sensiblement
plus réduit que par le passé.
1-1-c) Atteindre dés 1986, l'équilibre du budget de
l'Etat et constituer progressivement une épargne du secteur public qui
pourrait atteindre au moins 15% des investissements publics en 1988.
Dans le premier temps le gouvernement a mis en oeuvre un
programme de stabilisation à court terme (CT) dans le cadre d'un accord
de confirmation conclu avec le FMI en avril 1985. cet accord de
réaménagement du service et des arriérés de la
dette extérieure jusqu'en Mars 1986 avec les créanciers de la
Mauritanie. Il s'est accompagné par un première tranche de mesure
de stabilisation. Le programme de stabilisation s'intégre dans le PREF
que le gouvernement a adopté pour la période 1985-1988 et qu'il
compte présenter à son groupe consultatif.
Ce PREF, pour atteindre les objectifs macro-économiques
qui viennent d'être décrits s'articule autour des politiques
macro-économiques suivants:
-Une politique de taux de change flexible, faisant suite à
la dévaluation de l'ouguiya opéré en 1985, afin de
restaurer et maintenir la compétitivité des exportations et
diminuer la demande pour les importations et portant amélioration la
maîtrise de l'équilibre des paiements extérieurs.
- Une politique monétaire et de crédit restrictive
orientée en priorité vers les secteurs productifs privés,
notamment la pêche,les PME et l'agricultures.
-une politique d'austérité en matière des
finances publiques, basée sur la maîtrise des dépenses de
fonctionnement (salaires et des dépenses de recrutements) et
l'amelioration des recettes par renforcement des actions de recouvrement
fiscal.
-Une politique de libéralisation progressive des prix et
la commercialisation pour rendre automatique l'ajustement des prix
homologués aux coûts réels pour l'économie.
-Une politique en matière d'emploi qui mettra l'accent sur
l'adéquation de la formation-emploi et la création d'emploi par
le secteur privé notamment la pêche et le PME.
-La mise en place des stratégies sectorielles et des
programmes des investissements donnant la priorité aux secteurs
productifs (agriculture et pêche)et aux projets de réhabilitation
(mines et les services publics) en même temps mettre en place un cadre
constitutionnel pour promouvoir l'investissement privé et la
mobilisation de la population dans les services de santé de base et
l'alimentation en eau potable. A ces modalités se joignent des mesures
diversifiées.
1-5) Les mesures:
Les objectifs réalisés dans le cadre de PREF sont
intiment liés à un nombre des mesures de correction veillant
à la bonne gestion et à la réalisation de certains des ces
objectifs. Dans l'optique de cette analyse, parmi les des mesures prises au
cours de la période (1985-1988)
-la diminution de la demande globale
-la correction de prix relatifs
-la dévaluation de l'ouguiya a deux reprises (28%et en
suite 22%) entre 1985-1988
-l'élimination des licences sur des produits
intermédiaires
B-LES PROGRAMMES DE LA CONSOLIDATION ET DE RELANCE
(PCR89-91)
Ce programme a été signé sur la base du
PREF. les objectifs de ce dernier n'ont pas été atteint,
strictement comme prévis, mais des améliorations se sont faite
remarquer sur l'économie de façon générale.
-le PIB a connu une croissance de 3,6% en peut moins de ce qui
était prévus 4% par le PREF.
-le déficit globale consolidé des opérations
(hors dons) est passé de 16,4% en 1985 a 6,1% en1987.
-le déficit du compte courant (transferts officiel inclus)
est passé de 14,3%du PIB en 1985 a 6% environ a la fin de la
période 87.
-Ces résultats ont renforcé la
crédibilité du pays auprés des institutions financiers
internationales. Le programme de la consolidation et de rélance a
été signé pour continuer les réformes et atteindre
les objectifs suivant :
-une croissance annuelle de 3,5% du PIB en terme réel pour
la période 1989-1991.
-dégager une épargne budgétaire brut
ordinaire de l'ordre de 6% du PIB par an pendant 89-91.
-améliorer la productivité des investissements et
maintenir un niveau d'investissement publique de l'ordre de 16,6% du PIB.
-contenir le déficit du compte courant ( hors dons en
capital) pour le ramener a un niveau inférieur a 9,8% du PIB en valeur
pour la fin de la période.
La réalisation de ces objectifs nécessite des
mesures globales sur l'économie .
LES MESURES
-Elargir l'assiette fiscale.
-Suppression de la subvention
-l'ajustement des couts et des facteurs de production, des
entreprises publiques.
a/ LE PROGRAMME D'INVESTISSEMENT PUBLIC (PIP 89-92).
Le PIP s'est effectué en plusieurs étapes. La
première a consisté a la réunion des groupes techniques
interministériels qui préparent une première liste des
projets nouveaux jugés prioritaires dans chaque secteur sous
réserve d'étre cohérent avec les critères de
sélection retenu : La réhabilitation des capacités
des productions et infrastructures existante , projets a effets immédiat
sur la production, projets absolument essentiel d'infrastructure ou sociaux
pouvant etre jugés et entretenu convenablement.
Ces projets ont ete transcrit sous forme de fiche
signalétique. La consolidation de tous les schémas de
débouchement prévisionnel a permis de projeter une enveloppe
d'investissement débouché pour la période du programme
1987-1991 , les programmes d'investissement se trouvent en résumé
par secteur dans le tableau suivant :
PROGRAMME D'INVESTISSEMENT PUBLIQUE
UNITE MILLIONS D'OUGUIYAS
SECTEUR
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
DEVELOPPEMENT RURAL
|
4,952
|
4,249
|
3,324
|
3,556
|
DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL
|
1,132
|
2,076
|
1,746
|
2,246
|
AMENAGEMENT TERRITORIAL
|
2,429
|
3,868
|
3,687
|
1,839
|
DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL
|
4,65
|
4,99
|
8,82
|
4,65
|
SNIM
|
2,712
|
2,830
|
2,830
|
7,220
|
TOTAL
|
13 ,313
|
14,896
|
14,896
|
17,395
|
Ministre du plan 1989
b/ : LA POLITIQUE SOCIALE D'ACCOMPAGNEMENT (PSA)
La politique sociale d'accompagnement comme le programme
d'investissement public, est un volet du programme de consolidation et de
relance
Le PAS porte a la fin sur l'amélioration des services de
santé, la généralisation de l'enseignement fondamental,
l'amélioration des programmes de fonctionnement techniques,
l'augmentation des salaires a compter de janvier 1993, la mise en place d'un
appareil pour la surveillance du marché et en fin éliminer la
pauvreté en allégeant le cout social.
C'est dans ce sens que le gouvernement s'est efforcé de
mettre en place divers instruments nécessaire la restauration de
l'équilibre social.
-Renforcer les impots sur le revenu au détriment de
l'impots industriel.
-faciliter de l'emplois par la création de PME (petites et
moyen entreprises) et la gestion du FIRVA( fonds d'insertion et de
réinsertion a la vie active) pour les employés licenciés
du secteur public.
-Réhabiliter les secteurs de production (peche
,artisanat,agriculture....) et élargir les champs de répartitions
de l'aide alimantaire.
-Faciliter l'accession au soins premiers pour le classe
vulnérables.
REMARQUE :
Les objectifs du PCR n'ont pas été réaliser
identiquement a leur prévision. Mais des pérformances ont
été réalisée notamment dans la croissance qui a
atteint 2,7%le déficits des transactions extérieurs courantes a
été de 19,3% du PIB. Le solde courant de l'Etat a
été de 2,8milliards UM par an soit 3,5%du PIB contre 6%
prévus.
Ces contre performances, aussi ont été
constaté : les dépenses de l'Etat ont été
augmenter de 8,5%, les banques connaissent une situation préoccupante,
leur impayé représente 45% des crédits accordés au
secteur privé. La réhabilitation du secteur parapubliques reste
limité et inachevée.
Les performances des politiques d'ajustement structurel reste a
prouver les problèmes économiques et sociaux persistent encore.
C /LE DOCUMENT CADRE DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE
(DCPE) 1992-1995
Dans la continuité des programmes d'ajustement structurel,
les autorités ont élaborés avec les institutions de
Bretton woods un document cadre de politique économique (DCPE). La
signature de ce document a permis au autorités d'obtenir un financement
de 33,9 millions de DTS dans le cadre d'une facilité d'ajustement
structurel renforcer
(FASR) signé avec le FMI pour une échéance
de deux ans.
Dans le cadre de ce programme, le FMI peut intervenir directement
dans la gestion de l'offre et de la demande globale. La banque mondiale quand
a elle , elle poursuit sont programme d'ajustement
Ce programme comme les précédents, visent un
certains nombres d'objectifs. Ces objectifs ce résume comme
suit :
-atteindre un taux de croissance de 3,5%an.
-réduire l'inflation a 3,5% et déficit du compte
extérieur de 14,5%du PIB en 1991 a 6,5%en 1995.
-élaborer une bonne politique d'investissement et la
promotion du secteur bancaire.
-rationaliser les dépenses publiques pour une bonne
gestion du budget de l'Etat
-reforme du secteur commercial, de change, de la peche, de
l'industrie de l'artisanat et des établissements publics.
-un élargissement de l'assiette fiscale une
amélioration des ressources humains
La réalisation des ces objectifs a nécessité
la mise en oeuvre d'un cereins nombre des mesures. L'accent a été
mis sur la fixation des prix par le jeu du marché, diminution des
dépenses publiques et la taxation supplémentaire de l'importation
des produits pétroliers.
a)LE PROGRAMME D'INVESTISSEMENT PUBLIC ET FINANCIER (PIP).
Le PIP est un volet du DCPE, il est orienté vers la
sélection de niveau du projets et leur financement. La priorité a
été donnée au deux secteurs essentiellement
productifs : la peche et l'agriculture. D'autre investissement ont
bénéficiers du PIP tels que l'irrigation,les routes,
l'éducation, et la santé.
b) LA POLITIQUE SOCIALE D'ACCOMPAGNEMENT.
La dévaluation de l'ouguiyas de 28% par rapport au dollars
en 1992, a eu comme conséquence, une flambée
exagérée des prix a la consommation.
Pour amortir cette conséquence, le gouvernement adopta
alors une hausse sur les salaires de base de 1500 UM ce qui représente
28% du SMIG
Par ailleurs nous avons constater que l'application de PAS a
améliorer relativement la situation scolaire, les infrastructure de
santé et les programmes des formation technique. Il faut aussi ajouter
le role que le PAS a joué dans la lutte contre la spéculation a
l'égard des articles de prèmieurs necessité.
Un nouvelle fois les objectifs n'ont pas été
atteint strictément comme prévus, mais néanmoins des
performances ont été enrégistrées. Les taux
d'inflation de la période était de 5,2% le déficit
extérieur est passé de 17,9%a 11% du PIB tandis que le
déficit budgétaire devise ont augmenté une valeur
réprésentant 1,7 mois d'importation , l'établissement d'un
taux de change fléxible au premier janvier 1996, ce qui permet une
appréciation de l'ouguiyas et une baisse des produits importés .
Mais en revanche, l'intensité du taux de change risque de ne pas
être dans l'avantage d'une économie faible comme la notre, qui est
de petite dimension et de nature tributaire de l'économie
extérieure.
Cela veut dire que les fluctuations des cours et de la demande
mondiale pour les prix des principaux produits d'exploitation sont d'une menace
constante.
Une évolution défavorable dans ce domaine pourra
être de grand effet de retardement sur l'économie
II Le programme d'ajustement sectoriel :
L'ajustement sectoriel peut-être assimilé à
un ensemble de mesures prises dans un cadre national ou international pour la
reforme ou le renforcement de certains secteurs délaissés par le
gouvernement (à défaut de financement le plus souvent) mais ayant
une importance non négligeable au sein de l'économie nationale.
Afin de donner aux secteurs (de l'agriculture et des entreprises publiques) la
priorité dans le développement, les autorités
Mauritaniennes avec l'aide de la BM et la France ont mis en oeuvre des
programmes d'ajustement du secteur agricole et celui des entreprises
publiques.
LE PROGRAMME D'AJUSTEMENT DU SECTEUR AGRICOLE : PASA=
1989-93
Malgré les conditions naturelles extrêmement
contraignantes du fait de la faible pluviométrie, l'agriculture,
l'élevage, et la pêche occupent en Mauritanie environ 50% de la
population active et représente 25% du PIB. La croissance de la
production de la production est fortement perturbée par les
sécheresses successives et les événements politiques
restent inférieurs à la croissance démographique (2,9% par
an). La demande alimentaire représente 25%de la consommation
importée. Ce qui représente 30% des importations totales. Ce qui
nous amenons à étudier les objectifs du PASA dans un premier
temps.
Les objectifs :
Le programme d'ajustement du secteur agricole avait pour objectif
principal de mettre en place les bases d'un développement durable de
l'agriculture, fondée sur l'initiative privée, la privatisation
de la production, la libéralisation du marché intérieur et
la désengagement de l'Etat, la sécurisation du foncier, la
création d'un crédit agricole autonome et viable »
(16). Le gouvernement s'est à son tour fixé les
objectifs suivantes :
- assurer l'autosuffisance alimentaire
- disponibiliser les ressources : eau, terre, travailleur
dans milieu rural pour décourager l'exodes vers les villes.
Les mesures :
A- secteur de la production agricole :
Elle a régressé très nettement ces
dernières années, la dernière bonne compagne agricole
étant celle de 1989-90
Au niveau de la production céréalière :
la production totale est passée de 183 000 tonnes en 1989-90
à 104 000 tonnes 1991-92. Dans ce cas le gouvernement a intervenu
avec l'appui des institutions financières pour :
· protéger la production nationale pour un droit
à l'importation ;
· désenclaver les différents
périmètres susceptibles de produire ;
· confier à la CSA et au privé le soin
d'assurer la sécurisation alimentaire,
· subventionner les produits de première
nécessité et éviter la concurrence
étrangère.
Au niveau de la production rizicole;
*élargir les périmètres rizicoles et les
améliorer les techniques agricoles ;
* modifier la politique de paiement des redevances.
B- Secteur de l'élevage :
*assurer le soin de cheptel en élargissant les campagnes
de vaccination des animaux
*encourager l'écosystème dans la sélection
des semences et des races ;
*sanctionner les abattements illégaux (sans l'avis du
vétérinaire).
*mettre en place des actions pilotes pour la modernisation du
secteur de l'élevage.
C-le secteur de la pêche :
· assurer la surveillance des côtes pour éviter
les pillages des ressources halieutiques ;
· encourager le sous-secteur de la pêche
artisanale ;
· éviter la pollution des eaux entraînant la
migration des espèces rares de poisson.
· lutter contre la surexploitation des ressources
halieutiques.
3-les résultats :
« Les statistiques » montrent les
résultats suivants ; comme précédemment citée,
la production céréalière est passée de 183 000
tonnes en 1989-90 à 104 000 tonnes en 1991-92 soit une diminution
de 43% cette a été particulièrement sensible pour les
productions du mil, de sorgho et du paddy qui atteignaient 127 000 tonnes
en 1989-90 pour tomber à 52 000 tonnes en 1990-91 une
légère reprise étant amorcée en 1991-92 avec une
production de 26 000 tonnes. Pour la production rizicole, la Mauritanie a
fortement augmenté sa production entre 1986-87 et 1989-90 atteignant
alors 55 000 tonnes soit 66% de plus que 4 années auparavant. Mais
depuis 1990-91 elle a régressé (mil et sorgho) 52 000 tonnes
1990-91 à 24 000 tonnes en 1991-92. Les importations des
céréales sont passées de 95 000 tonnes en 1989
à plus de 200 000 tonnes en 1990-91.
Au niveau de l'élevage : le cheptel avait connu une
légère amélioration entre 1987 et 1991 grâce
à la vertu des conditions climatiques.
· les bovins étaient estimés à 1,2
millions de têtes et diminuent constamment depuis la sécheresse
des années 70.
· les ruminants (ovins, caprins) estimés à 9
millions ont beaucoup moins souffert de la sécheresse et augmente
légèrement.
· les camelines estimées à l'ordre d'un
million sont en légères augmentations depuis 1991.
Au niveau de la pêche : la production de toutes les
espèces confondues a été de 483 563 tonnes, d'une
valeur de 24 milliards d'ouguiyas en 1992, en volume elle baisse depuis 1986
(591 200 tonnes). cette dégradation s'explique d'une part par une
surexploitation chronique des ressources demersales par la flotte industrielle
nationale composée d'armements souvent mal gérés et
d'autre part par des difficultés de fonctionnement des flottilles
d'Europe de l'est exploitant les petites pélagiques côtiers. Les
tâches du secteur primaire étaient exclusivement confiées
à SONIMEX, au CSA et à la SONADER suivant les domaines
consternés.
CHAPITRE III L'IMPACT DES PAS SUR L'ECONOMIE
MAURITANIENNE
bien qu'ils aient varié selon la situation de chaque
secteur de l'économie, les programme d'ajustement appellation recouvrant
globalement les programmes de stabilisation financés par le FMI et les
programme d'ajustement appuyés par la banque mondiale ont
généralement en diverses conséquences dans le cadre
macro-économique du pays. Ce qui nous amènera par une analyse
détaillée de voir les faiblesses quant à
l'applicabilité de ces programmes, dans les frontières nationales
d'une part et les quelques chances de succès dont ils suscité au
cours de la période d'autre part.
SECTION I LES LIMITES DES PAS EN MAURITANIE
Les limites des domaines d'application des PAS sont certes
existantes, mais la non commodité des programmes d'ajustement au climat
social peut s'expliquer par leur inadéquation à la faculté
des collectivités locales, leur densité par rapport aux champs
d'action (souvent réduits), et enfin leur manque de cohésion pour
faire face aux difficultés les plus persistantes. En dehors de ces
contraintes endogènes il convient d'ajouter les incidences
internationales telles que la conjoncture internationale avec ses multiples
correllaires, les difficultés climatiques etc....
A- LES CONTRAINTES CLIMATIQUE :
Le territoire Mauritanien est soumis au cours de l'année
à l'alternance de trois grands courants de masse d'air. ce sont
l'alizé maritime, l'alizé continental et le mousson dont les
interférences combinées à l'éloignement par
rapport à l'océan permettent de diviser le pays en deux grandes
régions (zone saharienne et la zone sahélienne) , qui, elles-
même se divisent en deux nuances : une nuance maritime et une nuance
continentale.
La Mauritanie a connu dés les années 70 une
période des grandes sécheresses caractérisée par
des conditions naturelles extrêmement contraignantes du fait de la faible
pluviométrie. Toute fois on assistera à l'inversion de la
situation avec une forte pluviométrie en 1986-87 suivi quelques
années après (1990-91) d'une grande sécheresse qui va
engendrer des difficultés d'adaptation à la nouvelle politique
sectorielle mis en oeuvre par le gouvernement et limiter ainsi les reformes
inscrits dans le cadre du PASA.
B-LE PROBLEMES DE LA CONJONCTURE
INTERNATIONALE :
La conjoncture internationale a eu diverses répercussions
sur l'économie nationale comme on pourra citer :
- la hausse du prix du pétrole ou de la facture
pétrolière par les pays de l'OPEP.
- augmentation du taux d'intérêt lié aux
prêts.
- la baisse de la demande du fer sur les marchés
mondiaux.
- les incidents Mauritano Sénégalais et la
fermeture des frontières.
- la baisse du niveau des devises étrangères
entraînée par la diminution des exportations pour ne citer que
difficultés là constituent un frein à la bonne gestion des
objectifs et des mesures des PAS dans le territoire national (voir tableau)
L'évolution du minerai de fer entre 1989 et 1993
Unité de production 1 000 tonnes
Unité d'exploitation million de DTS
Années
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
Productif.minerai fer
|
11.950
|
11.416
|
10.252
|
9.110
|
-
|
Exportation en FA
|
141.2
|
153.4
|
155.3
|
110.00
|
110.00
|
Source : Ministère de la coopération- les
états d'Afrique, de l'océan Indien et des caraïbes Rapport
1993-Paris. France
C-LES SITUATIONS POLITIQUES
On s'intéressera dans ce cas à trois domaines
principaux, qui constitueront un cadre normatif de critique de la situation
politique.
-LES EVENEMENTS DE 1989
Les incidents Mauritano Sénégalais et la fermeture
des frontières, les troubles intérieurs, le départ des
Sénégalais et l'insécurité eurent des effets
négatifs sur la production agricole de la vallée du fleuve, sur
l'activité des pêcheries et sue la production artisanale.
-LA GUERRE DU GOLF :
Les prises de position Mauritanienne envers l'Irak lors de la
crise du Golfe persique, remirent radicalement en cause les progrès
accomplis dans le cadre au PAS. Le choix fait en matière de politique
internationale se traduisit par une forte augmentation de la facture
pétrolière et l'arrêt immédiat des financements
arabes qui représentaient 40% de l'aide extérieure, dans ces
conditions les critères de performances ne peuvent être tenus, les
institutions internationales interrompirent leurs versement et le PCR fût
abandonné de fait.
-LES RESISTANCES POLITIQUE AUX REFORME
SECTORIELLSE
Ces résistances sont deux types, d'une part les
responsables politiques et les hommes d'affaires d'autre part. conscient de
l'intérêt de préservation de l'ancienne forme d'Etat, ces
résistances s'opposent à toute modification du cadre juridique et
institutionnel du pays. Les deux tendances travaillent en harmonie pour garder
les avantages déjà acquis tels que les fonds fiscaux, faibles
taxes aux importations etc....
Ces résidences ont ainsi contribué à la
naissance de certaines actions des PAS, notamment dans le relance de la
production et des actions des exportations. Elles agissent en défaveur
des pauvres.
SECTION II LES RESULTATS DE PAS EN MAURITANIE
pour faire face à cette situation préoccupante
qu'est l'analyse des résultats obtenus, le gouvernement ainsi que ses
tenants (BM et FM) procéderont à une étude analytique des
différents secteurs et sous-secteurs composant la structure
macro-économique du pays.
A-DANS LE CADRE ECONOMIQUE
Ce domaine délimite un champ assez large, et difficile
à maîtriser. Ce champ constitue la base sur laquelle repose la
puissance et la suprématie d'un état par rapport aux autres. Car
l'économie serait la substance vitale qui anime tout état. On
s'intéressera à la croissance dans un premier temps :
Au niveau de la croissance :
Les PAS avaient pour but de mettre fin à la
décroissance de la production intérieure pour parvenir à
une croissance qui soit au minimum égale à celle de la
population. Les deux moteurs traditionnels de l'économie
l'élevage et le minerai de fer offrent cependant des perspectives assez
limitées de dynamisation de cette croissance. on aboutit
néanmoins aux résultats suivants : une augmentation du PIB
de 1,2% en moyenne par an entre 1990 et 1992 due à l'amélioration
du secteur agricole, le secteur miner décline de - 20% au cours de la
période et l'échec de certains projets inscrits dans le cadre du
PIP. La baisse des investissements pendant la période du PCr qui
compromet aux actions du secteur minier et de la pêche. La
détérioration des termes de l'échange et
« l'existence d'une incompatibilité entre les mesures
draconiennes d'austérité dans le CT et la relance à MT de
la croissance » font que la Mauritanie n'a jusque atteint son taux de
croissance prévu de 3,5% dans le cadre des différents PAS.
A-1 AU NIVEAU DE L'EXPORTATION :
L'épuisement de plusieurs gisements de minerai riche de la
KEDIA a entraîné une augmentation des coûts moyens de
production sur ce site qui devait être formé. L'exploitation
actuelle des gisements de Guelb contenait du minerai pauvre nécessitant
un traitement des coûts, s'est traduit par des coût de production
très élèves et une exploitation peu rentable. Mais la mise
en service d'un nouveau gisement de minerai riche à M'haodat en 1994
devait permettre de maintenir le niveau de production. L'exploitation du fer
est de 9,5 millions de tonnes en 1993 contre 8,1 millions en 1992. Le prix du
fer par rapport aux contrats signés a diminué de 14% en 1992. Le
projet de production d'or a démarré en 1992 sur le site
d'AKJOUJT. La production de la pêcherie 483.569 tonnes en 1992 contre
591.200 en 1986 soit une baisse non négligeable. La faiblesse de la
production entraîne une baisse considérables des exportations
(plus 20% en valeur des exportations de fer) et l'exportation des poissons
reste modérée depuis 1982.
A-2 AU NIVEAU DE L4ACTIVITE ECONOMIQUE D'UNE MANIERE
GENERALE :
Entre 1982 et 1989, la croissance annuelle du PIB réel du
PIB a été plutôt bonne, atteignant une moyenne de 3,5% en
termes réels. Mais en 1990 et en 1991, les performances
économiques ont été moindres, l'économie
Mauritanienne ayant subi une série des chocs exogènes dont les
effets sur la situation économique et financière n'ont pas pu
être compensés par des mesures macro-économiques et depuis
1992 une reprise de la croissance s'est amorcé, mais elle reste encore
fragile.
A-3 LES EFFETS DE LA LIBERALISATION
ECONOMIQUE
Comme la libéralisation est un processus qui vise à
limiter l'intervention de l'état dans la vie économique et son
contrôle sur les moyens de production. Cela nous conduit à
étudier de ces conséquences :
A-3-1 CONSEQUANCES SUR LA
PRIVATISATION :
Les désengagements excessifs des banques envers les
entreprises publiques insolvables ont entraîné une crise des
liquidités qui paralyse les économies. Quant aux entreprises
privées, elles ont connu surtout des difficultés d'accès
aux crédits bancaires. L'évolution de la privatisation s'est
souvent manifestée sans la contrainte des dettes publiques
extérieures et la détérioration de la balance de
paiement.
A-3-2 CONSEQUANCES SUR LA RESTRUCTION DES ENTREPRISES
PUBLIQUES :
La Mauritanie a mis en oeuvre un programme dit PASEP depuis 1990
visant à améliorer le cadre légal et institutionnel du
secteur public et assainir financièrement sa gestion. Ainsi sous la
pression de la BM et des bailleurs de fonds l'état Mauritanien s'est
retiré des nombreux secteurs jugés improductifs. Ceci aura une
conséquence sur les classes pauvres, car conduisant à une
monopole d'état par un monopole privé.
A-4 LA REACTION DES PAS FACE AUX
INVESTISSEMENT :
Le dispositif en place pour encourager la constitution d'une
épargne intérieure était peu efficace d'où une
subordination de l'investissement public, à des dons et emprunts
étrangers à 95%. La fuite des capitaux à la recherche des
placements intéressants et de l'insécurité qui
prévalait pendant cette période ne contribuait à
résoudre le problème de la faiblesse de l'épargne
intérieure. C'est pourquoi l'économie s'est installée dans
une situation d'économie assistée : le système
bancaire était mal adapté, fragile et insolvable et peu
crédible. Les unités industrielles (SONELEC, OPT, COMMAUNAM,
STPN, ETC ...) ont vu dans ces conditions leurs outils de production se
dégrader rapidement faute d'investissements.
A-5 LA REACTION DE PAS FACE A L'INDISTRUALISATION
:
Le secteur minier Mauritanien est dominé par
l'exploitation du minerai de fer du nord du pays par la SNIM SEM dont
l'état Mauritanien détient 70 % du capital, aux
côtés d'actionnaires étrangers. En 1992 la valeur
ajoutée du secteur représentait 11% du PIB et la SNIM est le
premier employeur du secteur moderne avec 4500 employés essentiellement
Mauritaniens et assure 90% de la valeur ajoutée du secteur
industriel.
B-DANS LE CADRE FINANCIER :
Les autorités Mauritaniennes tentent depuis 1992 avec le
soutien du FMI et de la communauté des bailleurs de fonds de redresser
la situation financière caractérisée par un
déséquilibre des finances publiques, de la BP, et un endettement
très important.
1-L'IMPACT DE PAS SUR LA BALANCE DES
PAIEMENTS :
La balance de paiement a enregistré un déficit
global de 62 millions de DTS en 1992 alors qu'il atteignait 100 millions DTS en
1991. Le financement a été assuré essentiellement par
l'accumulation des nouveaux arriérés extérieurs, le
rapport de la dette du CLUB DE PARIS n'ayant permis à la Mauritanie de
recourir au rééchelonnement pour combler son écart de
financement. Le stock total d'arriérés au 31 décembre 1992
s'élèverait à 117 millions de DTS.
2-L'IMPACT DES PAS SUR LES FINANCES
PUBLIQUES :
l'objectif de base de programme des finances publiques est
d'arriver à un équilibre du budget de l'état en 1986, des
opérations financières consolidées en 1988 et
dégagement d'une épargne budgétaire équivalente
à 20% des recettes totales en 1985. Les recettes propres de
l'état se sont élevées en 1992 à 20 milliards d'UM.
Le déficit des opérations consolidées atteignait
prés de 13 milliards, environ 11% du PIB en 1993.
3-L'IMPACT DE PAS SUR LE NIVEAU DE
L'INFLATION :
Ainsi le taux de l'inflation pour l'année 1992 a atteint
10,1% en moyenne annuelle contre 5,6% en 1991 les prix à la consommation
se sont stabilisés au cours du premier trimestre de 1993. L'objectif du
programme qui consiste à contenir en 1993 le taux d'inflation en
deçà de 13% paraît donc réalisable. Il semble donc
si ces tendances se confirment, que le gouvernement soit en bonne voie pour
maîtriser les conséquences inflationnistes de la
dévaluation de l'ouguiya et que la politique de contrôle de la
situation monétaire ait concouru à cet objectif.
4-L'IMPACT DE PAS SUR LES PROBLEMES D'ENDETTEMENT :
Par ailleurs, le ratio d'endettement dépassait largement
les capacités du pays (18% du PIB en 1984). Ce surendettement a
posé plusieurs problème face à des devises très
limitées et multiplient sollicitées. Déjà en 1985
le seul service de la dette atteignait 10 milliards d'UM c'est-à-dire
à peu près 80 millions de dollars soit le quart des exploitations
totales des biens et services. Dés lors le risque est devenu grand de
recouvrir à d'autres emprunts pour recouvrir les arrières de la
dette.
5-LES EFFETS DE LA DEVALUATION ET LA DEPENDANCE
FINANCIERS :
la dévaluation de l'ouguiya a été suivi
d'une libéralisation progressive du régime de change la fixation
par les banques du taux de change manuel est entré en vigueur le 19
octobre 1992 et un système d'enchère a été mis en
place pour l'attribution de devises pour des importations non prioritaires. La
détérioration des avoirs extérieurs nets elle se traduit
par une augmentation brutale de la position extérieure nette de BCM et
dépendance financière était dés lors ouverte.
C-DANS LE CADRE SOCIAL :
A la période d'application des PAS, le gouvernement s'est
intéressé essentiellement aux stratégies lui permettant
d'optimiser sa situation économique et financière en
délassant de côté l'aspect social. Et cela conduira
à des multiples conséquences affectant surtout les populations
pauvres.
1- LA BAISSE DU NIVEAU DE VIE DE LA POPULATION
:
Parmi les conséquences diverses que connaît ces
populations lors des programmes d'ajustement on peut citer, la
dévaluation qui induit à une baisse de la consommation, la
suppression des subventions sur les produits de première
nécessité entraîne le renchérissement de ces
dernières, l'abolition de contrôle des prix c'est-à-dire la
libéralisation des prix est synonymes de l'inflation. Ces
éléments pris en ligne compte, peuvent être les
conséquences directes de la baisse des niveaux de vie, dont la couche
sociale la plus vulnérable (les pauvres) en souffre le plus.
2- L'AUGMENTATION DU CHOMAGE :
La mise en oeuvre du programme de redressement est la condition
nécessaire pour redonner à l'économie sa capacité
de créer des emplois productifs. Le gouvernement entreprendra des
actions visant à créer un maximum d'opportunité d'emploi
dans les secteurs privés privées (agriculture irriguée,
pêche et PME) pour l'absorption d'une partie des chômeurs. d'autre
part à la suite du licenciement de 1200 employés de SNIM,
l'état a mis en place le fond d'insertion et de réinsertion
à la vie active (FIRVA) et un large programme de 3vivre contre
travail » (VCT) en encouragement la création des PME. Les PAS
n'ont jusqu'à là régler ce problème de
chômage des diplômes qui était méconnu en 1986 et
celui de l'exode des jeunes ruraux pour la recherche de l'emploi dans les
villes industrielles notamment Nouakchott et Nouadhibou
(phénomène d'urbanisation).
3- LA BAISSE DES SERVICES PUBLICS :
Au cours de son projet de vulgarisation, les PAS ne se sont pas
toujours accentués au grand public qu'englobent les infrastructures
sociales à savoir l'éducation, la santé, la nutrition et
le logement. L'élargissement de l'assiette de l'impôt qui devait
permettre une baisse des dépenses publiques et par conséquent un
financement des déficits budgétaire s'est orienté au
gré des secteurs autres que ceux des services publics. On constate une
légère amélioration des budgets de ces secteurs dés
1991 (9% l'an pour l'enseignement fondamentale).
4- L'ACCENTUATION DES INEGALITES SOCIO-ECONOMIQUES
:
La libéralisation se caractérise malheureusement
chez nous par une paupérisation de la majorité de la population,
ce qui crée un fossé social entre les riches et les pauvres. Dans
le cadre économique, elle a permis l'émergence d'une classe
d'entrepreneurs qui, potentiellement peut-être le moteur capable de
dynamiser l'économie. Il convient de dire que les conséquences
sociales de la libéralisation économique en Mauritanie sont un
processus anti-social dont les concepteurs n'ont pensé qu'aux aspects
techniques laissant de côté la dimension sociale, d'où
l'accentuation de ces inégalités.
5-LA DIMENTION SOCIALE DE L'AJUSTEMENT
(DSA) :
Elle est appliquée à l'échelle de toute
l'Afrique subsaharienne et permettra désormais d'introduire l'aspect
social dans les différents cycles des programmes d'ajustement. C'est en
1980 qu'elle verra jour en Mauritanie. L'étude est orientée sans
cesse sur la vie des différents ménages du pays.
Les projets de DSA ont été lancés depuis
1980 en Mauritanie avec le soutien de la BAD, du PNUD et de la BM. Il aura pour
tâche la participation de l'état dans le bien être de la
population pauvre et son insertion dans la vie de tous les jours. Pour
permettre la meilleurs saisie du projet, il sera mise en place certaines
mesures de nature à permettre la cohésion de système,
l'enquête permanente sur les conditions de vie des ménages (EPCVM-
1987 par l'ONS), l'identification des couches sociales les plus
touchées, dégagement d'une promotion de l'emploi dans les
secteurs informels pêche artisanale et de l'agriculture irriguée.
Le manque des données fiables sur les enquêtes menées
crée un grand obstacle à l'épanouissement de la DSA.
D-DANS LE CADRE POLITIQUE :
Pour contourner les deux aspects nuisibles dans la vie en
société qui sont les crises économique et l'explosion
sociale, la Mauritanie, comme nombre des pays en développement se
trouvent assujettis par des politiques étrangère dictées
par la BM et les bailleurs de fonds.
1-la dépendance politique :
La contribution des PAS consistait au redressement de certains
secteurs sensés être stratégiques comme les politiques
Monétaires, budgétaires, institutionnelles et structurelles. A ce
titre l'application de ces PAS n'a fait qu'accentuer la dépendance de
l'économie nationale vis-à-vis de l'extérieur telle que
les financements, les aides et les dons. Cette subordination est le signe
percussive d'une néo-colonisation financière.
2-le mécontentement populaire :
cette situation qu'est le chômage, l'injustice sociale, la
baisse du pouvoir d'achat, l'in sécurisation alimentaire, la
dégradation des services publics etc.... constitue entre autre
l'émanation des troubles sociaux. Les nationaux se voient par une
minorité sociale, le refus de la formation du multipartisme, le manque
de la liberté d'expression constitue une limite dans la mouvance
démocratique. Un tel mécontentement des nationaux risque de
compromettre la stabilité politique qui est souvent à l'origine
des crises économiques et aux émeutes (grèves) et à
la migration de la population.
3-la démocratisation :
Pour contourner les obstacles précités en haut, la
plupart des pays africains adoptèrent la démocratie. Cela
supposera les participations des nationaux dans la gestion intérieure et
défendre le droit de leur peuple à vivre dans l'aisance, la paix
et de partager équitablement les richesses du pays. Depuis Avril 1991 a
été engagé un processus démocratique en Mauritanie.
Une nouvelle constitution fût adoptée par referendum en Juillet
1991 et d'importantes mesures de libéralisation furent prises :
Amnistié des détenus politiques, loi sur la presse et apparition
d'une presse indépendante, loi sur le multipartisme et création
de douze parties politiques etc....
E-LE DOMAINE ENVIRONNEMENTAL :
La protection de l'environnement est un élément
clé dans la vie économique et sociale. les facteurs contraignants
du climat font que la Mauritanie est un Pays quasiment désertique
(environ 170 000 km2 une absence presque total du couvert
végétal sauf au sud et sud-ouest qui bénéficient
d'une pluviométrie avoisinant 600 mm d'eau par an. il faut ajouter
à cela « le prélèvement abusif d'environ 1
million de m3 par an de bois pour le chauffage par rapport à
un accroissement annuel de l'ordre de 100 000 m3 (18) la faune
est presque absente, on retrouve cependant dans le sud et le sud-est quelques
animaux familiers tels que : les signes, l'hyène, le chacal, les
biches, le boa, comme volaille : l'outarde, l'épervier, le
charognard, les manges mil etc....dans le milieu aquatique : les
caïmans, les crocodiles, les hupoppotames et diverse poissons (capitaines,
tilapia...). D'autre part la pollution des eaux condition à la mort et
à la migration des poissons et surtout la surexploitation des ressources
halieutiques entraînent le tarissement de celles-ci.
CONCLUSION
On conçoit que l'application de l'ajustement structurel
est une nécessité économique incontournable. Il devrait se
faire avec l'aide des institutions monétaires internationales ou par la
moyens du pays.
La dernière hypothèse est peu semblable dans une
économie comme la Mauritanie, car les ressources propres étaient
presque inexistantes et le recours aux ressources mondiales, par
conséquent, était inévitable.
Dés lors on comprend que l'ajustement, même si pour
certaines opinions, est défavorable entièrement pour les pays qui
ont recours à son application, demeure une nécessité
d'équilibre et de relance économiques. Cependant notre constat
est que, les politiques d'ajustement structurel n'ont pas été
conçues de la meilleure manière possible et qu'une
amélioration de celle-ci est nécessaire.
Au niveau de l'application de l'ajustement structurel les mesures
préconisées pour résoudre le déficit de la balance
de paiement, la correction des prix et la reprises de croissance étaient
parfois contradictoires avec certains objectifs ( dévaluation
-compétitivité) dans la mesures ou la baisse extrême des
revenu réels décourage l'incitation au travail et amplifie
l'informalisation ... ; ou d'effets additionnels obérant les
objectifs(réduction de la demande collective, par la réduction du
crédit ; la baisse des revenus réels ; suppression de
la subvention ...).
Malgré les insuffisances de l'ajustement structurel des
résultats positifs ont été obtenus dans certains
domaines : amélioration de la situation financier correction
relatifs des prix, relentissement de l'inflation etc.....
Sans passer à une évaluation entre les effets
positifs de l'ajustement structurel et ses conséquences négatifs,
une énumération de ses derniers (réduction de
l'activité économique, baisse des revenus réels,
informalisation de l'économie, chômage, pauvreté .....),
nous amènes à constater la nécessité frappante
d'une amélioration corrective des politiques de l'ajustement
structurel.
L'amélioration de ses politiques doit se fonder sur la
correction des effets négatifs de l'ajustement, la cohérence des
mesures appliquées et l'intégration de ces programmes dans la
politique économie interne et les prises en compte de l'aspect social du
développement.
Reste une question importante a
posée est c'est qui été arrivé si le PAS ne jamais
vu le jours en Mauritanie ?
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