LE CONTENU PRATIQUE DES P.A.S
1- Politique Budgétaire
« Retour à l'équilibre des
finances publiques »
L'équilibre budgétaire est lié à
celui de la BP car l'excès de la demande interne par rapport à
l'offre crée un déséquilibre de la balance commerciale
(voir modèle d'absorption) et le financement monétaire de
déficit budgétaire augmente le crédit interne au
delà de la demande d'encaisse ce qui entraîne un déficit de
la BP (voir le modèle monétaire). Si l'objectif prioritaire est
de redresser les finances publiques, la politique budgétaire se
décompose alors en deux axes : accroître le recette et
diminuer la dépense.
OE L'accroissement des recettes
A ce niveau l'objectif consiste à augmenter les
recettes de l'Etat sans décourager le producteur or, le système
de prélèvement existant est souvent très dissipatif cela
se traduit généralement par un phénomène de type
courbe de LAFFER : Au delà d'un certain taux de
pression fiscale, on observe le développement d'une économie
parallèle qui fait baisse le niveau de recette public.
Pour cette raison le FMI et BM recommandent en
générale une augmentation modérée des taux fiscaux
accompagnée d'une modernisation du système fiscal et d'un
élargissement de la base imposable.
ç Réduction des
dépenses
Au niveau des finances publiques les politiques d'ajustement
sont centrées sur la réduction des dépenses : d'abord
celle d'investissement même si elle hypothèque, puis si
l'équilibre des finances publiques l'exige celle de fonctionnement.
Cette réduction est souvent justifiée par le poids excessif de
l'administration dans les PVD.
2- La politique Cambiaire ou de Change
« Vers un taux de change
réaliste »
Les P.A.S préconisent la restructuration d'un taux de
change réaliste qui permet d'éviter les distorsions par rapport
aux prix internationaux. En pratique le taux de change est
déterminé par rapport au taux de change sur le marché
parallèle considéré comme une bonne approximation du taux
du marché libre.
En général, par une mesure de dévaluation
on arrive à éliminer toute surévaluation du taux de
change. La dévaluation a u double effet :
§ Elle est réparatrice c-à-d qu'elle
absorbe la perte de compétitivité passée de
l'économie nationale.
§ Elle doit enclencher un mécanisme de
rééquilibrage de la balance commerciale.
La dévaluation a un effet sur les prix et un effet sur
les revenus, qui peuvent se combiner à court et moyen terme. En effet
l'augmentation en monnaie nationale du prix des importations qui en
résulte accroit le niveau général des prix
intérieur et fait baisser le revenu en terme réel. Cependant, la
dévaluation a un effet revenu positif car à volume d'exportation
égal, le revenu des exploiteurs en monnaie nationale s'accroit mais elle
a un effet négatif plus grand pour les importateurs car il y avait un
déficit de la balance commerciale.
En outre, la dévaluation alourdit les services de la
dette et entraîne donc un transfert accru de revenus vers
l'extérieur.
En effet comme la dette est libellée en devise sa
contrepartie en monnaie nationale augmente.
Toute fois la dévaluation peut augmenter les recettes
fiscales lorsqu'elles sont assises sur les exportations comme c'est le cas pour
certaine PVD car l'assiette imposable s'élargit en monnaie nationale.
Le rééquilibrage de la balance commerciale
dépendra de l'ampleur des réactions de la demande
étrangère de l'exportation nationale suite à la baisse de
leur valeur en monnaie étrangère et de la demande des biens
importés suite à leur renchérissement en monnaie
nationale.
En générale ces deux demandes sont rigides car
pour les exportations, les prix sont les plus souvent exogènes et pour
les importations, on constate une faible substitution entre biens
importés et biens produits localement.
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