INTRODUCTION GENERALE
La santé des individus tout comme celle des
communautés dans lesquelles ils vivent est déterminée par
de nombreux facteurs. Ce sont notamment leurs revenus, les relations qu'ils
entretiennent avec la société, l'existence et l'utilisation des
services de base tels que l'eau potable et l'assainissement, l'hygiène,
la qualité des services disponibles, la responsabilité de chacun
et la qualité de l'environnement .
En effet, une bonne hygiène est un véritable
obstacle à de nombreuses maladies infectieuses, notamment d'origine feco
-orale et favorise la santé et le bien être. Pour que les
progrès de l'hygiène servent au maximum, ils doivent
s'accompagner d'amélioration dans l'approvisionnement en eau potable et
l'assainissement (Howard. G et al ,2004).
Voila donc plus de 20 ans que les questions d'AEPA ont
suscité un regain considérable d'intérêts, dus pour
une part à la DIEPA (1981-1990) . De nombreux pays ont
préparé dans le cadre de cette décennie , des programmes
qui étaient très optimistes dans leurs prévisions en
matière d'hygiène et d'assainissement mais dont les objectifs se
sont révélés difficiles à atteindre (Franceys .R et
al ,1995). Depuis lors, avec les programmes de lutte contre la
pauvreté mis sur pied par nombreux pays africains et le processus de
décentralisation, ces problèmes refont surface et sont pris
avec plus de sérieux.
Au Cameroun, la lutte contre la pauvreté a conduit
à la mise sur pied de plusieurs plans stratégiques et programmes
en vue de l'amélioration du cadre de vie et de la santé des
populations compte tenu de leur importance. A Yaoundé par exemple,
plusieurs projets en vue de la création des espaces verts, de
l'assainissement des eaux pluviales et d'une meilleure gestion des
déchets solides ont été initiés par la CUY avec
l'appui de l'Etat.
Cependant, il est fort malheureux de constater que les volets
hygiène et assainissement des eaux usées et excrétas
demeurent les parents pauvres des projets en cours dans la ville. Pourtant les
conditions d'hygiène et d'assainissement sont déplorables, voir
criardes dans les établissements classées1(*) (hôtels, restaurants,
bars, etc.) en plein essor, très sollicités et très
achalandés dans la ville de Yaoundé.
L'ampleur de ce phénomène, couplée aux
influences certaines de l'insuffisance de l'hygiène et de
l'assainissement dans ces établissements, ont conduit les
autorités municipales à rechercher des solutions
appropriées.
Notre étude trouve ainsi son intérêt dans
la quête de limitation des risques sanitaires dus à la
fréquentation des établissements classés et de protection
de l'environnement.
Les questions centrales auxquelles ce travail devrait apporter
des réponses sont les suivantes :
1. Quel est l'état de l'hygiène et de
l'assainissement dans les bars et restaurants de la ville de
Yaoundé ?
2. Quels sont les problèmes majeurs d'hygiène et
d'assainissement dans ces établissements ? Quelles en sont les
causes et les conséquences ?
3. Comment les résoudre ?
Ainsi, cette étude voudrait documenter la situation
actuelle de l'hygiène et de l'assainissement dans les
établissements classés de Yaoundé. Une telle documentation
vise dans un premier temps à faire l'état des lieux de la
thématique, d'en analyser les forces et faiblesses avant de proposer des
axes de solutions de rémédiation. Les données recueillies
au cours de cette étude serviront à alimenter la base de
données urbaine servant à étayer la prise de
décision des autorités communales de Yaoundé.
Les contraintes de temps, de disponibilité
d'information, de logistiques nous ont conduit à limiter le travail
aux bars et restaurants de la ville de Yaoundé. L'analyse des
rapports d'activités des services d'hygiène et d'assainissement
de la Communauté Urbaine de Yaoundé et des communes
d'arrondissements, argumente et justifie le choix des types d'équipement
par : la gravité des conditions d'hygiène et
d'assainissement dans ces lieux comparativement aux autres
établissements, leurs nombres très élevés et
l'intérêt économique qu'ils présentent.
Le présent rapport, qui synthétise le travail
accompli, se subdivise en trois parties :
1. la première est consacrée à la
présentation du contexte de l'étude et l'approche
méthodologique ;
2. la seconde partie au diagnostic de la situation actuelle de
l'hygiène et de l'assainissement dans les bars et les
restaurant ;
3. la troisième partie aux solutions envisagées
pour résoudre ces problèmes.
1-1 PRESENTATION DE LA VILLE DE YAOUNDE
Yaoundé est la capitale du Cameroun et chef lieu de la
province du centre. Elle est située à 300 Km de la côte
atlantique, entre le 3o5'de latitude Nord et le 11o31'de
longitude Est (YOGO.S, 2005). Elle est entourée de 7 collines qui
seraient responsable de son climat particulier et dont les plus
élevées sont situées du côté de l' Ouest et
Nord-Ouest .Yaoundé a une superficie de 13614ha en 2002 et une
population de 2millions d'habitants environ en 2006. Ses limites
géographiques sont (voir figure 1) :
- à l'Ouest, l'arrondissement de Nbankomo;
- à l'Est, le département de la
Mefou-Afamba ;
- au Sud, le département de la Mefou-Akono ;
- au Nord, l `arrondissement d'Okola
Figure 1 . Habitat de la ville de Yaoundé
( Source : CUY)
Ø Climat et végétation
Le climat qui règne dans la ville de Yaoundé
est de type équatorial (Yaoundéen), caractérisé par
l'alternance de deux saisons sèches et deux saisons de pluies. On
enregistre une température moyenne de 23,5oC
contrastée entre 16 et 31oC selon les saisons et 1650mm
d'eau par an. L'hygrométrie moyenne est de 80% et varie dans la
journée entre 35 et 98%. Les vents fréquents sont humides et
soufflent en direction du Sud-Ouest ; les vents violents sont
orientés vers le nord-ouest. La végétation est du type
intertropical avec prédominance de la forêt humide
méridionale (Wéthé .J.,1999 ; 2001).
Ø relief
Sur le plan morphologique, la ville est située en
grande partie dans le bassin versant du cours d'eau Mfoundi. On y
trouve quatre types de terrains qui sont :
- les crêtes de faible pente dont les terrains sont
facilement urbanisables ;
- les collines aménageables dont les pentes varient de
5 à 15% ;
- les collines très difficiles à aménager
de pente supérieure à 15% ;
- les fonds de vallée inondables
généralement de pente inférieure à 5%.
De ces types de terrains, découlent deux grandes zones.
Les zones non constructibles englobent d'une part, les secteurs de faible pente
(inférieure à 5%) dont les fonds de vallée
généralement inondables et d'autre part, les zones de forte
pente, sièges permanents d'érosion et d'éboulement. Les
zones constructibles ou urbanisables sont les versants et sites de pente
comprise entre 5 et 15%.
Ø Hydrographie
Le réseau hydrographique de la ville est très
dense et essentiellement composé du cours d'eau Mfoundi et de
ses affluents. Ceux-ci assurent le drainage naturel des eaux de ruissellement
et des eaux superficielles qui sont rejetées le fleuve Mefou,
qui à son tour déverse ses eaux dans le fleuve Nyong.
C'est en amont de ce dernier point de rejet que ce trouve la zone de captage
actuel des eaux brutes destinées à la production d'eau potable
pour les habitants de la ville Yaoundé et de ses environs.
À coté de ces cours d'eaux, la ville compte
quelques lacs et étangs naturels ou artificiels dont les eaux sont
rendues dangereuses pour la santé publique; à cause du
déversement des eaux
des stations d'épuration non fonctionnelles (cas du lac
municipal), des ordures ménagères et des eaux des latrines
situées dans les zones marécageuses. (Voir figure 2) .
Figure 2 : Etat de pollution de la ville de
Yaoundé ( Source : CUY)
1-2 PRESENTATION DE LA CUY
1-2-1-Historique
La CUY fût créée en 1941 sous le nom de
Commune Mixte Urbaine (C.M.U.). Elle a donc suivi plusieurs mutations qui l'ont
fait passer de commune Mixte urbaine à CUY comme l'indique le tableau
ci-dessous
Tableau 1 : Evolution de la
communauté urbaine de Yaoundé
Dates
|
Statut et évènements majeurs
|
1941
|
Commune Mixte Urbaine
|
26 novembre1956
|
Commune Urbaine de Plein Exercice
|
1967
|
Commune à Régime Spécial
|
1974
|
Commune Urbaine de Yaoundé
|
Loi No 87/015 du 15 juillet 1987
|
Communauté Urbaine de Yaoundé
|
Loi no 2004 /018 du 22julllet 2004
|
fixant les règles applicables aux communes et
communautés urbaines
|
Plusieurs délégués de gouvernement se
sont succédés à la tête de la communauté
urbaine de Yaoundé - CUY.(Tableau 2)
Tableau 2 : Liste des
délégués de gouvernement de la CUY et période
d'administration
Noms
|
Dates
|
André FOUDA
|
1956-1987
|
Basile EMAH
|
1987-2001
|
Nicolas AMOUGOU NOMA
|
2001-2005
|
Gilbert TSIMI EVOUNA
|
depuis 2005
|
Selon l' article110 de Loi no
2004 /018 du 22julllet 2004 sur la décentralisation la
communauté urbaine est chargé entre
autre :
- du suivi et la gestion des déchets
industriels ;
- du nettoiement des voies et espaces publics communautaires,
la collecte, l'enlèvement et le traitement des ordures
ménagères ;
- de la création, l'aménagement, l'entretien,
l'exploitation et la gestion des équipements communautaires en
matière d'assainissement d'eaux usées et pluviales ;
- de l'élaboration des plans communautaires d'action
pour l'environnement, notamment
en matière de lutte contre les nuisances et les
pollutions, de protection des espaces verts ;
- de la planification urbaine, les plans et schéma
directeurs, les plans d'occupations des sols ou les documents d'urbanisme en
tenant lieu ;
- de la construction, l'équipement, la gestion,
l'entretien et la maintenance des équipements marchands
d'intérêts communautaires, notamment les marchés, gares
routières et abattoirs.
Source : (Wethe. J et
al ; 2003)
Figure 3 : Carte de la région :
a) localisation de la ville de Yaoundé ; b) subdivisions administratives
de Yaoundé
1-2-2 Organisation et
fonctionnement
Les articles 112, 113, 115 de la Loi no 2004 /018 du
22julllet 2004 de la décentralisation fixent organisation et
fonctionnement de la communauté urbaine.
Selon l'article 112, la communauté
urbaine comprends le conseil de communauté urbaine et le
délégué de gouvernement auprès de la
communauté urbaine.
L`article 113 précise par contre la
composition du conseil de communauté, à savoir les maires des
communes d'arrondissement de Yaoundé (6 au total) et les
représentants désignés au sein des communes
d'arrondissement, conformément aux disposition de l'article.
Selon l'articles 115 (1) (2) (3)
le délégué du gouvernement et ses adjoints (6)
sont nommés par décret du Président de la
République. Ils constituent l'exécutif municipal de la
communauté urbaine.
1-2-3-Presentation des services techniques de la
Communauté Urbaine de Yaoundé
La CUY regroupe quatre directions divisées en vingt
deux 22 services parmi lesquels le service de l'hygiène et
l'environnement, et la cellule du développement urbain (voir
organigramme). Ces deux services ont été le cadre de notre
travail.
o Le service de l'environnement et de
l'hygiène.
Placé sous l'autorité d'un chef de service, le
service de l'environnement et de l'hygiène est chargé :
-de l'élaboration et du suivi de la politique de
l'environnement de la communauté urbaine en relation avec les services
et organismes concernés ;
-de veiller à l'application des mesures
législatives et réglementaires relatives à la promotion
d'un environnement urbain sain et durable ;
-de la coordination des activités
générales et sectorielles relatives à l'environnement en
relation avec les services concernés ;
-du contrôle de l'application des normes
d'assainissement ;
-de l'élaboration et de l'exécution de la
politique de propreté de la ville et de l'application des règles
d'hygiène et de salubrité de l'environnement urbain ;
-du ramassage et du traitement des ordures
ménagères et des autres déchets urbain ;
-de l'élaboration de contrat d'enlèvement et de
traitement des déchets urbains et suivi de leur application en relation
avec les services concernés ;
-de la gestion de la décharge municipale de la
communauté urbaine ;
-de l'élaboration et de la mise en oeuvre des actions
de sensibilisation des populations en faveur d'un environnement sain ;
-d'instruire les procédures et l'application
éventuelle des sanctions prévues par la réglementation en
vigueur du fait du non respect des règles d'hygiène et de
salubrité ;
- de tous les problèmes relative au bien être a
la prévention sanitaire et a la tranquillité des
administrés de la communauté urbaine ;
-de la salubrité des marigots et de l'assainissement
des terrains marécageux ;
-de l'hygiène des débits de boisson ;
-de la lutte contre les vacarmes nocturnes et
diurnes ;
-de l'éradication des animaux nuisibles ;
-de la gestion de la fourrière animale ;
-de la gestion du magasin des objets raflés ;
-de la gestion des cimetières municipaux.
o La cellule du développement urbain
Placé sous l'autorité d'un responsable de
cellule, cadre ayant rang de chef de service, la cellule du
développement urbain rend compte directement au directeur des services
techniques. Elle est chargée :
-de la programmation des études prospectives,
d'aménagement et de développement urbain ;
-du projet de ville de la communauté urbaine ;
-des relations avec les services des ministères
concernés.
Après la présentation de la structure d' accueil,
il a été question pour nous de définir une démarche
et des outils qui nous permettront de résoudre la
problématique.
1-3 CONTEXTE DE L'ETUDE, OBJECTIFS ET APPROCHE
METHODOLOGIQUE
1- 3-1 Contexte de l'étude
Le Cameroun comme de nombreux pays africains s'est
engagé dans des politiques de décentralisation qui impliquent de
plus en plus une responsabilisation et une participation des
collectivités locales et des populations dans l'amélioration de
leur cadre de vie. Ce volet étant l'une des priorités du
gouvernement dans son grand défi de lutte contre la pauvreté.
Yaoundé, la capitale du Cameroun, est engagée
par le biais de la CUY avec l'appui des ministères techniques dans une
grande campagne de développement urbain. Elle est
caractérisée par la création des espaces verts,
l'aménagement des trottoirs, la gestion des déchets solides et le
drainage d'eaux pluviales.
Il ressort de ce qui précède que les volets
hygiène et assainissement d'eaux usées et excrétas restent
les parents pauvres d'une part , et que les établissements
classés ne font l'objet d'aucun intérêt d'autre part.
L'urbanisation, la modernisation, l'explosion démographique , la
répartition des heures de travail, la pauvreté ont
entraîné une modification des comportements et une forte
croissance des ventes à emporter et assimilés, des hôtels,
des auberges et restaurants à Yaoundé . Malheureusement , il est
constaté que dans ces lieux à hauts risques sanitaires et
environnementales, les conditions d'hygiène et d'assainissement sont
mauvaises surtout dans les restaurants et les bars où ils se posent
avec acuité. L'insalubrité des locaux, la mauvaise
évacuation des eaux usées et le dépôts des
déchets dans les caniveaux ; la prolifération des bars et
restaurants, une utilisation d'eau de consommation de qualité douteuse,
des odeurs nauséabondes , une protection et une cuisson
inadéquates des aliments, sont autant d'indicateurs du non respect des
règles d'hygiène et d'assainissement. C'est dans le souci donc
d'apporter des solutions urgentes, efficaces et efficientes que la
présente étude a été effectuée.
1-3-2 Les objectifs
L'objectif général de ce travail est de faire
des propositions de solutions devant être intégrées dans
le manuel de procédure en court d'élaboration pour mieux
gérer l'hygiène et l'assainissement dans les
établissements classés de la ville de Yaoundé.
Spécifiquement, il sera question tout au long du travail de :
- Objectif 1 : établir
l'état des lieux de l'hygiène et l'assainissement dans ces
établissements
- Objectif 2 : analyser les
problèmes
- Objectif 3 : proposer des solutions
et établir des stratégies de mise en oeuvre de ceux-ci
Pour atteindre ces objectifs un ensemble d'activités
doivent être effectuées. Il s'agit de :
-recenser les établissements
classées ;
-dresser l'état des lieux de
l'hygiène et l'assainissement ;
-identifier les différents
intervenants sur la thématique ;
-ressortir les problèmes majeurs et les
causes ;
-présenter le cadre réglementaire et
institutionnel ;
-identifier les enjeux et les contraintes ;
- analyser les problèmes et proposer
les solutions ;
-établir des stratégies pour pouvoir mettre en
oeuvres ces propositions
1-3-3 Etapes méthodologiques et
activités correspondantes
Début
Travaux préliminaires
Dépouillement et traitement des
données
Travaux de terrain
Fin
- dépouillement et traitement des données
collectées
- établissement de l'état des lieux
- synthèse des problèmes, causes et proposer des
solutions
- élaboration des stratégies pour la mise en oeuvre
de ces solutions
- élaboration des cartes thématiques
- rédaction du rapport final
- visite de la ville et observations
- inspection de certains établissements classés
- contact et entretien avec les acteurs intervenants sur la
thématique
- enquêtes auprès des ménages et des
gérants des bars et restaurants
- recherche documentaire supplémentaire
- revue bibliographique
- élaboration d'une grille méthodologique
- élaboration des outils de collectes de données
Figure 4: Organigramme
d'intervention
1-3-3-1 Travaux
préliminaires
I-3-3-1-1 Revue bibliographique sur la
thématique
Elle a pour but de permettre une bonne compréhension de
la problématique et de mieux cerner le contexte de l'étude. Pour
pouvoir collecter les informations nous avons eu recours aux documents sur
l'hygiène, l'assainissement, l'urbanisme, l'environnement, la
décentralisation. Les sources de ces documents sont :
- la bibliothèque de la communauté urbaine de
Yaoundé ;
- les services d'hygiène des communes d'arrondissement
de la ville de Yaoundé ;
- la cellule de développement urbain de la
CUY ;
- la bibliothèque et les notes de cours en
spécialisation de génie sanitaire et environnement de l'Institut
Internationale de l'Ingénierie de l'Eau et l'Environnement
( 2iE ) de Ouagadougou au Burkina Faso.
1-3-3-1-2 Elaboration de la méthodologie et des
outils de collecte des données
Ce travail a été effectué afin de
collecter les informations sur la thématique et d'identifier les sources
de collecte de données afin de solutionner le problème qui se
posent conformément aux termes de référence du stage.
a) grille méthodologique
Tableau 3 : Grille méthodologique
de recherche générale de l'information sur la
thématique
Objectifs
|
Source de collecte de l'information
|
Méthodes et techniques de collecte de
données
|
Connaissance de la communauté urbaine et des communes
urbaines d'arrondissement
|
- communauté urbaine de Yaoundé,
- communes d'arrondissement de Yaoundé
|
- recherche documentaire
- entretien
- recherche sur le net
|
Etablir l'état des lieux sur l'hygiène et
l'assainissement dans ces établissements
|
- gérant bars/
restaurants de Yaoundé
- services d'hygiène des communes
- cellule développement urbain de CUY
- clients bars/restaurants
de Yaoundé
-2iE
|
- recherche documentaire
- entretien
-enquête
-inspection
des établissements
|
Proposer des solutions
|
-gérants bars/restaurants de Yaoundé
-clients de Yaoundé
-communes de Yaoundé
|
recherche documentaire
-entretien
-enquête
|
b) Elaboration des outils de collectes de
données
b-1) Les entretiens
Ø Les objectifs des guides d'entretien
Le guide administré aux responsables des services
d'hygiène des communes d'arrondissements, nous a permis de recenser les
établissements classés dans lesquels les conditions
d'hygiène et d'assainissement sont criardes d'une part, et d'autre part
de mieux comprendre la politique menée par ces services en
matière d'hygiène et d'assainissement.
L'objectif visé par le guide d'entretien adressé
aux clients des bars et restaurants était de recenser les
problèmes d'hygiène et d'assainissement dans les
établissements classés (bar, restaurant).
Ø Les personnes cibles
Le premier guide a été administré au chef
des services d'hygiène et d'assainissement des communes d'arrondissement
de la ville de Yaoundé et le second à 30 clients des bar et
restaurants de la même ville (AMEREIN. P et al ,1996).
Ø Le déroulement de l'entretien
Les entretiens se sont déroulés dans les bars,
restaurants et dans tout autre endroit choisit par les personnes
concernées. Les guides d'entretien ont été
administrés par nous même. La durée de l'entretien
était de 30 minutes en moyenne. Les informations étaient
enregistrées sur du papier et à l'aide d'un crayon a bille.
Ø Les résultats de l'entretien
Après l'analyse du guide d'entretien les
problèmes retenues sont ceux qui apparaissaient simultanément
dans les termes de référence et les informations obtenues
après entretien avec
les responsables de l'hygiène dans les mairies d'une
part et les clients d'autre part .
L'analyse du guide d'entretien administré aux
responsables des services d'hygiène , nous a permis de choisir les
types d'établissements classés qui feraient l'objet
d'études approfondies, mais aussi d'obtenir des informations sur la
politique de ces services en matière d'hygiène et
d'assainissement. Afin d'améliorer la précision de nos
résultats et de permettre que ceux-ci puissent servir de base de
décision, une questionnaire a été administré .
b-2) Le questionnaire
Ø Justification de l'enquête par
sondage
Le choix de cette technique se justifie par la taille de la
population mère à étudiée, le modicité des
moyens financiers disponibles pour l'étude et le temps imparti pour ce
travail.
Ø La structure du questionnaire
Deux questionnaires ont été
administrés : l'un aux clients des établissements
classés et l'autre aux gérants des bars et restaurants.
Deux thèmes constituaient l'ossature du questionnaire
orienté vers les clients. Le premier a porté sur le
degré de présence des différents problèmes
d'hygiène et d'assainissement dans les établissements
classés (bar, restaurant), tandis que le second concernait les causes et
les conséquences du non respect des règles d'hygiène et
d'assainissement dans ces établisse-
ments et les moyens pour les résoudre.
Le questionnaire adressé aux
gérants de bars et des restaurants était bâti autour de
deux thèmes à savoir l'hygiène et l'assainissement
d'une part et AEP d'autre part.
Ø Le mode d'administration
Un test du questionnaire (essai d'administration de la fiche)
a été effectuée sur dix clients, trois gérants de
bars et deux gérants restaurants afin d'apprécier le niveau de
compréhension de la fiche, ainsi que la durée de l'interrogation.
Ceci nous a permis d'améliorer nos questionnaires avant leur
administration.
Le questionnaire a été administré avec
l'appui des enquêteurs recrutés. Toutefois, une réunion
préparatoire a été programmée afin de permettre une
meilleure compréhension du questionnaire et faciliter son
administration. Le face à face a été le mode principal
d'administration du questionnaire. En effet, il présente l'avantage de
permettre à l'enquêteur
d'éclairer l'enquêté sur les questions
éventuellement mal comprises ou pas comprises du tout, d'identifier
l'enquêté mais aussi de vérifier la fiabilité ou la
sincérité de certaines réponses (AMEREIN. P et
al ,1996).
Ø La population à étudier
Deux types de population ont été
concernés par notre sondage, à savoir les clients et les
gérants des bars et restaurants de la ville de Yaoundé
Ø L'échantillon
Deux types d'approches d'échantillonnage pouvaient
être utilisés dans la détermination de la taille de la
population à interviewer. Les échantillons probabilistes ou
aléatoires et les échantillons empiriques ou non
probabilistes.
Notre choix s'est porté sur la méthode non
aléatoire, notamment la méthode de quota pour les raisons
suivantes :
- la précision recherche ;
-elle est moins coûteuse ;
-le nombre de bars et restaurants est inconnu.
Dans ce cas la répartition de l'échantillon
peut se faire sur la base de la part des marchés, de la situation
géographique, le sexe, le type d'établissement, etc.
La taille de l'échantillon a été
déterminée sur la base de ressources financières
personnelles (budget) que nous avons alloués à l'étude
(PERRIEN.P et al, 1994). Nous avons interrogé 36 bars, 18 restaurants,
et 216 clients.
1-3-1-3 Le dépouillement et analyse des
résultats
Pour effectuer ces activités nous avons
utilisé le logiciel SPSS et le tri à plat. Mais avant, nous
avons procédé à la validation des fiches d'enquêtes
et l'élaboration d'une masque de saisie. Cette validation des fiches a
permis de dégager les fiches non valides.
Le tri à plat a été utilisé pour
évaluer le degré de fréquence des problèmes
d'hygiène et d'assainissement dans les établissements
classés (bar, restaurant). Les scores attribués à chaque
niveau de l'échelle ont permis de calculer le poids moyen de chaque
critère. La formule utilisée est la suivante (AMEREIN. P et
al ,1996) :
Pm j= Xi
ni/Nj
Pm j = poids moyen du
critère étudié par rapport à l'établissement
j ou au problème j ;
Xi = score
affecté au critère étudié ;
ni = effectif des
répondants ayant affectés un score au critère
étudié ;
Nj = effectif total des
répondants s'étant prononcés sur le critère
étudié par rapport à l'entreprise j ou au problème
j ;
j = indice de variation des
établissements ou des problèmes ;
i = indice de variation des scores.
1-3-1-4 Les difficultés rencontrées
Plusieurs difficultés ont été
rencontrées tout au long de nos investigations. Elles
concernent :
-le climat
-la compréhension du questionnaire par certains
clients et gérant bar/restaurant ;
-le refus de certains gérants à répondre
aux questions ;
-les rendez-vous reportés par certains chefs de
services d'hygiène des communes d'arrondissement avec qui nous
devrions avoir un entretien.
La problématique de l'hygiène et
l'assainissement est une réalité et se pose de façon
accrue dans les bars et restaurants des six arrondissements de la ville de
Yaoundé. Les guides d'entretien, les fiches d'enquêtes et
l'inspection sanitaire sont entre autres les outils qui ont été
utilisés pour collecter les informations. Les résultats obtenus
nous ont permis de dresser l'état des lieux de l'hygiène et
l'assainissement dans les bars et restaurants de la capitale du Cameroun.
2-1 ETATS DES LIEUX DE L'HYGIENE ET L'ASSAINISSEMENT
DANS LES BARS ET RESTAURANTS DE LA VILLE DE YAOUNDE
Afin de mieux appréhender les problèmes
d'hygiène et d'assainissement dans les établissements
classés de Yaoundé, il nous a semblé important de
recueillir les avis des personnes directement concernés. Ceux - ci ne
sont autres que les gérants et les clients des bars et restaurants.
2- 1-1 Selon les gérants des bars et
restaurants
Ø Présence, type et fréquence de
nettoyage des ouvrages d'assainissement dans les bars et restaurants
Il ressort des résultats des enquêtes que 94% des
bars disposent d'ouvrages d'assainissement constitués majoritairement de
fosses septiques (61%), latrines traditionnelles (28%) et autres (11% urinoir,
fosse à urine).
Figure 5: Disponibilité
d'ouvrages d'assainissement et répartition selon les types
La majorité des établissements, c'est à
dire 74, 1% nettoie leurs ouvrages au moins 1 fois par jour , 18,5 % au moins
1 fois par semaine, 7,4% n'ont jamais nettoyé leur ouvrage.
Tableau 4: Fréquence de nettoyage
des ouvrages d'assainissement .
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Au moins une fois par jour
|
74,1
|
Au moins1 fois par semaine
|
18,5
|
jamais
|
7,4
|
Total
|
100
|
Ø Mode d'AEP
Des résultats obtenus, il ressort que tous les
établissements enquêtés utilisent l'eau potable en
provenance du réseau. EN effet les branchements particuliers
représentent (56%) et les bornes fontaines (44%).
Ø par rapport aux bacs à ordures
89% des bars et restaurants disposent des bacs à
ordures, par contre 11 % n'en disposent pas. Ces bacs à ordures sont
disposés soient dans la cour ( 67 % ) ou dans la cour (22 % ).
Figure 7: Lieu de dépôt des
ordures individuelles
Figure 6 :Mode d'AEP
Ø Activités des services d'hygiène
L'inspection des établissements classés par les
services d'hygiène de la ville de Yaoundé est bien connue des
gérants de ces unités de commerce. En effet, plus de 83% de ces
unités affirment avoir déjà reçu la visite de ces
services. Cependant, la fréquence des inspections est assez
différenciée comme le montre la figure ci-dessous.
Figure 8 :Fréquence
de visites et utilité de l'inspection des services d'hygiène de
la ville de Yaoundé
En effet, sur l'ensemble de l'échantillon, 61, 1% des
unités étudiées affirment recevoir des visites mensuelles
des services d'hygiène, contre 16,7% pour des visites trimestrielles et
5,6% pour des visites semestrielles.
Par contre, une proportion non négligeable (16,7%) des
unités étudiées n'a jamais été
inspectée par les services d'hygiène de la ville de
Yaoundé. Il s'agit dans leur majorité, des unités
localisées dans les quartiers périphériques. Ce groupe
d'unités (qui n'ont pas été inspectées) correspond
à celui qui affirme n'entretenir aucune relation particulière
avec les services d'hygiène des municipalités de Yaoundé
(Figure ci-dessous).
Figure 9 :Appréciation, par
les unités commerciales, des relations avec les services
d'hygiène
Parmi les unités qui ont des relations avec les
services d'hygiène de la ville, 13% pensent qu'elles sont assez bonnes
et 67% estiment qu'elles sont très bonnes.
Par contre, les 20% des unités qui apprécient
ces relations de mauvais évoquent des lacunes telles que le manque de
loyauté de certains agents commis à cet effet, et la mauvaise
organisation de l'inspection sanitaire. Selon les responsables d'unités
concernées et des services d'hygiène de la municipalité,
ces lacunes peuvent entraîner l'arnaque de la part de certains de ces
agents.
Toutefois, au-delà de ces lacune, force est de
constaté que pour la majorité (94%) des gérants des
unités commerciales étudiées à Yaoundé
reconnaissent que l'inspection sanitaire des services d'hygiène de la
ville est utile.
Ø Causes du non respect des règles
d'hygiène et d'assainissement et stratégies d'amélioration
proposées par les gérants des unités
étudiées
Pour les gérants des unités
étudiées, les causes du non respect des règles
d'hygiène et d'assainissement sont de trois types : l'ignorance des
textes considérés (63% des gérants), le refus volontaire
de ces derniers (25% des cas) et l'absence de contrôle de la part des
responsables des services d'hygiène (12% des cas).
Figure 10 :solutions pour la maîtrise
des règles d'hygiène et
d'assainissement
Ainsi donc L'ignorance apparaît comme l'une des causes
majeures de la mauvaise pratique des règles d'hygiène et
d'assainissement et confirme la sensibilisation des gérants (44,44 %)
comme méthode de lutte la plus recommandée. 27,27 %
suggère des contrôles rigoureux des établissements, 14,18 %
préconise la fermeture des établissements, 11,11 % ne proposent
aucune méthode de lutte et le reste à savoir 3% pensent à
autre méthode de lutte (sensibilisation des clients, sanctions.)
2 -1- 2 Selon les clients
Ø Fréquence des problèmes
d'hygiène et d'assainissement dans les bars et restaurants
Les résultats des enquêtés ont
montré que pour 97% des clients, le respect des règles
d'hygiène et d'assainissement est un critère de choix de
fréquentation d'un bar ou d'un restaurant.
Figure 11: Choix des règles
d'hygiène et d'assainissement
Ceci interpelle ces établissements sur l'importance de
ce critère et la nécessité de résoudre les
problèmes ci dessous qui se posent avec les fréquences
variées suivantes (voir tableau).
Tableau 5: Degré de
fréquence des problèmes d ' hygiène et
d'assainissement dans les restaurants
Fréquence
Problèmes (%)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Poids moyen
|
Absence de toilettes
|
FA
|
20,63
|
30,15
|
15,87
|
14,29
|
19,06
|
2,84
|
Toilettes insalubres
|
FA
|
6,35
|
25,89
|
23,81
|
25,40
|
19,05
|
3,23
|
Insuffisance de toilettes
|
FA
|
11,11
|
23,81
|
22,22
|
17,46
|
25,40
|
3,22
|
Mauvaise évacuation des eaux usées
|
FA
|
6,34
|
22,22
|
23,81
|
28,57
|
19,06
|
3,31
|
Toilettes proches du lieu de consommation
|
FA
|
15,87
|
36,50
|
11,11
|
23,81
|
12,71
|
2,81
|
Nuisances sonores (bruit)
|
FA
|
23,81
|
39,68
|
25,40
|
9,52
|
1,59
|
2,25
|
Malpropreté du personnel en contact
|
FA
|
20,63
|
46,03
|
17,46
|
11,11
|
4,77
|
2,33
|
Insalubrité des locaux et des meubles
|
FA
|
11,11
|
44,44
|
30,17
|
11,11
|
3,17
|
2,50
|
Aération insuffisante du lieu de consommation
|
FA
|
19,05
|
41,27
|
19,05
|
19,05
|
1,58
|
2,43
|
Vaisselle malpropre
|
FA
|
12,70
|
46,03
|
22,22
|
12,70
|
6,35
|
3,87
|
Odeurs nauséabondes
|
FA
|
20,63
|
38,09
|
20,63
|
14,29
|
6,36
|
2,48
|
Absence de bacs à ordures
|
FA
|
15,87
|
34,92
|
17,46
|
14,29
|
17,46
|
2,82
|
1= pas du tout fréquent 2 = peu
fréquent 3= moyennement fréquent
4= fréquent
5=très fréquent Pm= poids
moyen
Les problèmes tels que l'insalubrité des
toilettes, l'insuffisance de toilettes, la mauvaise évacuation des eaux
usées, la malpropreté des vaisselles ont poids moyens
supérieur à 3. Ainsi, ces problèmes nécessitent
plus d'attention de la part des responsables des restaurants de la ville de
Yaoundé.
Tableau 6: Degré de
fréquence des problèmes d'hygiène et d'assainissement dans
les bars
Fréquence
Problèmes (%)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Poids moyen
|
Absence de toilettes
|
FA
|
17,46
|
23,81
|
19,04
|
28,57
|
11,12
|
2.92
|
Toilettes insalubres
|
FA
|
0,00
|
15,87
|
6,36
|
20,63
|
57,14
|
4,16
|
Insuffisance de toilettes
|
FA
|
6,35
|
17,46
|
15,87
|
25,40
|
34,92
|
3,63
|
Mauvaise évacuation des eaux usées
|
FA
|
4,76
|
15,87
|
12,70
|
36,51
|
30,15
|
3,71
|
Toilettes proches du lieu de consommation
|
FA
|
4,76
|
7,94
|
15,87
|
28,57
|
42,86
|
3,97
|
Nuisances sonores (bruit)
|
FA
|
0,00
|
6,34
|
9,52
|
19,05
|
65,08
|
4,42
|
Malpropreté du personnel en contact
|
FA
|
15,87
|
25,81
|
31,75
|
22,22
|
4,35
|
2,79
|
Insalubrité des locaux et des meubles
|
FA
|
3,17
|
15,87
|
46,03
|
28,57
|
6,36
|
3,19
|
Aération insuffisante du lieu de consommation
|
FA
|
7,94
|
22,22
|
30,16
|
23,81
|
15,87
|
3,17
|
Vaisselle malpropre
|
FA
|
7,94
|
26,98
|
28,57
|
28,57
|
7,94
|
3,06
|
Odeurs nauséabondes
|
FA
|
1,59
|
17,46
|
22,22
|
34,92
|
23,81
|
3,61
|
Absence de bacs à ordures
|
FA
|
4,77
|
11,11
|
11,11
|
33,33
|
39,68
|
3,92
|
Il ressort du tableau que hors mis l'absence de toilette et la
malpropreté du personnel en contact, tous les autres problèmes
ont un poids moyen supérieur à 3. De même il est important
de relever que l'insalubrité des toilettes et les nuisances sonores se
posent de manière fréquente puisque leur poids moyens
supérieurs à 4.
Au final, que ce soit dans bars ou dans les petits
restaurants, les problèmes liés à l'hygiène et
à l'assainissement sont les mêmes et se déclinent en
l'insalubrité des toilettes, l'insuffisance de toilettes, la mauvaise
évacuation des eaux usées, la malpropreté des vaisselles.
Ø Conséquences liées au non respect
des règles d'hygiène et d'assainissement par les bars et les
restaurants
Figure 12 :Conséquences
évoquées par les clients des bars et restaurants de la ville de
Yaoundé
Des lacunes d'hygiène et d'assainissement
relevées ci-dessus, il en ressort trois conséquences majeures,
perçues par les clients des bars et restaurants étudiés.
Il s'agit par ordre d'intensité d'occurrence décroissant des
risques accrus de maladies évoquées par environ 37,4% des clients
interrogés, de la pertes des clients (34,5%) et de la pollution de
l'environnement (énoncée par 28,1% des clients).
Ø Par rapport à la maîtrise de
l'hygiène et l'assainissement dans ces établissements
classés
Figure 13 :Solutions
d'amélioration de la situation actuelle
Pour améliorer la situation actuelle de
l'hygiène et de l'assainissement dans les unités de commerce
(bars et restaurants), les clients proposent trois solutions dont les
intensités d'occurrences sont respectivement :
- le contrôle plus régulier et rigoureux des
unités par les services d'hygiène de la ville de
Yaoundé : 51% des clients pensent que le contrôle de ces
unités est fondamental pour limiter ou éradiquer les risques sur
la santé et l'environnement, tels que présentés
ci-dessus,
- la sensibilisation des clients de ces unités :
près de 31% des clients interrogés pensent que cette solution est
nécessaire
- la fermeture pure et simple des unités
défectueuse : cette solution est évoquées par 14,4%
des clients interviewés.
2-1-3 Analyse critique de la situation actuelle
Des résultats obtenus, il ressort que tous les
établissements enquêtés utilisent l'eau potable en
provenance du réseau. EN effet les branchements particuliers
représentent (56%) et les bornes fontaines (44%). Ces résultats
justifieraient le taux d'utilisation élevé des fosses septiques
comme ouvrage d'assainissement. Toutefois, il faudrait signaler que
malgré cette présence, beaucoup de problèmes tels que
l'entretien, la qualité et la quantité d'ouvrages se posent avec
acuité .Il est de même constaté que pour la majorité
des établissements disposant des fosses septiques, le fonctionnement est
mauvais. Ceci est pour la plupart des cas conséquent au mauvais
approvisionnement en eau potable , la désuétude des ouvrages,
l'absence dans la ville d'un véritable plan d'assainissement, mais aussi
la faible considération accordé aux ouvrages d'assainissement.
Une proportion non négligeable (16,7%) des
unités étudiées n'ont jamais été
inspectés par les services d'hygiène de la ville de
Yaoundé. Il s'agit dans leur majorité, des unités
localisées dans les quartiers périphériques. Ceci serait
dû à un manque de logistique ou alors à l'ignorance de leur
existence de la part des municipalités.
Le mauvais état des relations entre les gérants
des établissements et les agents des services d'hygiène des
municipalités serait conséquent au manque de loyauté de
certains de ces agents ou alors à une mauvaise organisation de
l'inspection sanitaire. Elle entraîne l'arnaque des commerçants
par certaines associations civiles , ONG ou des personnes mal
intentionnés d'après des informations recueillies auprès
de certains responsables des services d'hygiène des municipalités
de la ville de Yaoundé et gérants des établissements
classés .
Les problèmes tels que l'insalubrité des
toilettes, l'insuffisance de toilettes, la mauvaise évacuation des eaux
usées, la malpropreté des vaisselles ont poids moyens
supérieur à 3. Ainsi, ces problèmes nécessitent
plus d'attention de la part des responsables des restaurants de la ville de
Yaoundé.
Dans les bars, hors mis l'absence de toilette et la
malpropreté du personnel en contact, tous les autres problèmes
ont un poids moyen supérieur à 3. Cependant, il est important de
relever que l'insalubrité des toilettes et les nuisances sonores se
posent de manière fréquente puisque leur poids moyen est
supérieur à 4.
Ceci voudrait dire que le respect des règles
d'hygiène et d'assainissement n'est pas effectif par les gérants
des bars
2-2 CADRE LEGISLATIF, REGLEMENTAIRE ET
INSTITUTIONNEL
Cette partie concerne aussi bien un ensemble de lois
régissant l'assainissement, l'hygiène et environnement au
Cameroun que les différentes intervenants dans le domaine.
2-2- 1 Cadre législatif et
réglementaire
Plusieurs lois et décrets en matière
d'hygiène, assainissement existent au Cameroun. Nous présenterons
ici un recueil d'un ensemble de loi, décret que nous avons jugé
importants.
Loi no 2004 /018 du 22julllet 2004, fixant les
règles applicables aux communes du Cameroun, précise en ses
articles 2 et 3 que la commune est la collectivité territoriale de base.
Elle a une mission générale de développement local et
d'amélioration du cadre et des conditions de vie de ses habitants. Elle
peut, en plus de ses moyens propres, solliciter le concours des populations,
d'organisations de la société civile, d'autres
collectivités territoriales, de l'état et des partenaires
internationaux, conformément à la législation et la
réglementation en vigueur. Le recours aux concours visés à
l'alinéa (2) est décidé par délibération du
conseil municipal concerné, prise au vu, en tant que besoin, du projet
et convention y afférente.
Selon l'article 12 de la même loi, le
maire peut en tant de besoin, créer des commissions de contrôle,
dont il assure la présidence, afin d'assurer le respect des disposition
de sécurité des biens et des personnes et d'hygiène dans
le périmètre urbain, notamment en ce qui concerne les
établissement classées dangereux, les établissement
recevant le public et les zones d'intervention spéciales. De plus,
l'article 13 (2) : pour le projet ou opération
initié par les communes sur le domaine national, l'état prend la
décision de parer la consultation du conseil municipal de la commune
concernée, sauf impératif de défense nationale ou d'ordre
public.
Les articles 15 et 16
stipulent que plusieurs compétences sont
transférées aux communes . Au rang de ces attributions se
retrouvent :
- la construction, l'équipement, la gestion et
l'entretien des marchés, gares routières et
abattoirs,
- le nettoiement des rues, chemins et espaces publics
communaux ;
- le suivi et le contrôle de la gestion des
déchets industriels ;
- la lutte contre insalubrité, les pollutions et les
nuisances ;
- la gestion, au niveau local, des ordures
ménagères ;
- l'élaboration des plans communaux d'action pour
l'environnement ;
- la création et l'aménagement des espaces
publics urbains ;
- l'élaboration des plans d'occupation des sols, des
documents d'urbanismes, d'aménagement
concerté, de rénovation urbaine et de
remembrement.
La loi 2004/003 du 21 avril 2004, régissant
l'urbanisme au Cameroun, définit celui-ci, dans son article 3, comme
étant l'ensemble des mesures législatives,
réglementaires, administratives, techniques, économiques,
sociales et culturelles visant le développement harmonieux et
cohérent des établissements humains, en favorisant l'utilisation
rationnelle des sols, leur mise en valeur et l'amélioration du cadre de
vie, ainsi que le développement économique et social.
Selon l'articles 6 de la même loi, le
champ d'application des règles générales d'utilisation du
sol, dans les périmètres considérés, s'étend
à la localisation, à la desserte, à l'implantation et
à l'architecture des bâtiments, au mode de clôture et
à la tenue décente des propriétés foncières
et constructions.
Au niveau municipal, l' article 18 de la loi ci-dessus
donne aux maires, le rôle de diffusion et d'application des
dispositions prévues aux règles générales
d'urbanisme et de construction. Ils
doivent ainsi recourir à tous les moyens
nécessaires et en impliquant notamment les services locaux d'urbanisme
ou ceux chargés des questions d'urbanisme selon les cas ainsi que les
associations des quartiers.
L'article 21 établit que les
règles de construction en matières de sécurité,
d'hygiène et d'assainissement sont précisés par
décret en ce qui concerne, notamment, les bâtiments à usage
d'habitation, les bâtiments de grande hauteur, les bâtiments
recevant le public, les bâtiments industries et les bâtiments
situés dans les zones à risque.
La loi No 96/12 du 5août 1996, portant loi
cadre relative à la gestion de l'environnement, précise en son
article 5, les lois et règlements qui
doivent garantir le droit de chacun à un environnement sain et assurer
un équilibre harmonieux au sein des écosystèmes et entre
les zones urbaines et rurales. L'article 8 (1) et (2) stipule que
les associations ou groupement associatifs peuvent contribuer aux
actions des organismes publics et parapublics à la protection de
l'environnement à condition qu'elles soient agrées. Elles
peuvent servir de partie civile en cas d'infraction causant préjudice
aux intérêts collectifs qu'elles ont objet de défendre.
L'article 9 énonce que les
décisions concernant l'environnement doivent être prises en
concertation avec les secteurs d'activités ou les groupes
concernés, ou après débats publics lorsqu'elles ont une
portée générale. Par contre, l'article 43
(1) stipule que toute personne qui produit un déchet ou
détient des déchets, doit en assurer elle même
l'élimination ou le recyclage ou alors les faire recycler par les
services compétents.
Le responsable de l'établissement est tenu de
procéder à l'ouverture du dit établissement à une
étude de danger selon les terme de l'article 55. De
l'article 60 de cette loi, les émissions de bruit et
d'odeur susceptibles de nuire à la santé de l'homme, de
constituer une gêne de excessive pour le voisinage ou de porter atteinte
à l'environnement sont formellement interdits. De plus, les personnes
à l'origine de ces émissions doivent prendre toutes les
dispositions nécessaires pour les supprimer, les prévenir ou en
limiter la propagation sans nécessité ou par manque de
précaution. Lorsque l'urgence le justifie, les communes doivent prendre
toutes les mesures exécutoires, destinées d'office à faire
cesser le trouble. En cas de nécessité, elles peuvent
requérir le concours des forces de l'ordre.
L'enseignement de l'environnement doit être,
d'après l'article 75 de la loi, introduit dans les
programmes d'enseignement des cycles primaire, secondaire ainsi que dans les
établissements
d'enseignement supérieur.
Parmi les décrets d'application relatifs à la
thématique, nous avons relevé :
Le décret No 2005/3089/PM du 29 août
2005 précisant les règles d'assiette, de recouvrement et de
contrôle de la taxe d'assainissement et de redevance de
prélèvement des eaux. En son article
3, les personnes physiques ou morales exploitants des installations
industrielles ou commerciales polluant ou détériorant la
qualité des ressources sont soumises à la taxe d'assainissement
sur le déversement des eaux usées ci après
nommée « taxe d'assainissement ».
L'article stipule que les taxes sont gérées et
recouvertes par le programme de sécurisation des recettes du
ministère des Mines, de l'Eau et de l'Energie. Une copie est
destinée au ministère en charge de l'eau.
2-2-2 Cadre institutionnel
Plusieurs institutions interviennent dans le domaine de
l'hygiène et l'assainissement. Il s'agit :
- des communes ;
- du comité national de l'eau ;
- le ministère de la santé publique ;
-ONG (Organisation Non Gouvernementale) et associations
-des ministères techniques (ministère de
l'Urbanisme et l'Habitat, ministère des Travaux Publics ,
ministère de la ville) ;
-ministère des mines, de l'eau et
énergie ;
-ministère des finances ;
-le ministère de l'administration territoriale et de la
décentralisation
Tableau 7 :
Rôle des institutions en matière d'hygiène et
assainissement
Institutions
|
Rôles
|
Comité national de l'eau
|
Définition de la politique national d'eau et
d'assainissement, la législation, la réglementation
|
Communes
|
Inspection sanitaire
|
Communes + ministères techniques
|
Schémas, programmation d'investissement, étude
technique, travaux
|
Ministère de la santé
|
Contrôle de la réglementation, organisation des
campagnes d'éducation sanitaire, inspection sanitaire
|
Ministère de l'eau et l'énergie
|
Evaluation de la politique d'eau et d'assainissement
Contrôle des établissements classés
|
ONG +associations
|
Appui les communes dans la maîtrise de l'hygiène
et l'assainissement.
|
Ministère de l'administration territoriale et de la
décentralisation
|
Coordination des activités économiques et
sociales des communes et communautés urbaines
|
Ministère de l'économie et des finances
|
Financement de la quote part de l'état dans le payement
des prestations des sociétés privées
Récupère une partie des centimes additionnels
communaux
|
2-3 OBSERVATIONS ET ANALYSES CRITIQUES DU CONTEXTE
LEGISLATIF ET INSTITUTIONNEL
Malgré l'existence au niveau national et local d'un
ensemble de lois et décrets définissant aussi bien les
différents acteurs et leurs responsabilités en matière
d'hygiène et assainissement, les conditions d'hygiène et
d'assainissement dans les bars et restaurants sont criardes. Ceci est
conséquent à :
· une urbanisation mal maîtrisée ;
· une centralisation des pouvoirs de
décision ;
· une faible implication des différents
intervenants dans la prise des décisions ;
· au manque de loyauté de certains agents des
services en charge de l'hygiène et l'assainissement, ils sont facilement
corrompus ;
· le manque d'éclaircissement au niveau de
certains textes et la course à l'argent. Ceci entraîne des
conflits de compétences entre différents services.
· les compétences en matière
d'hygiène et d'assainissement sont éparpillées entre
plusieurs institutions. Ce qui entraînent :
-des difficultés de mise en oeuvre d'une politique
cohérente et intégrée ;
-des difficultés à mobiliser les ressources
financières nécessaires au développement du
secteur ;
- une obligation, souvent difficile à réaliser
de concertation étroite entre différents services. Cette absence
de concertation est souvent la cause d'une mauvaise définition des
stratégies et de l'inadéquation des ouvrages aux besoins
réels (VALIRON. F et al ,1995).
Cependant, nous pensons que la promulgation en 2004 de la loi
sur la décentralisation et son décret d'application, et la
campagne de lutte contre la pauvreté sont des éléments
porteurs d'espoir.
EN définitive , nous pouvons dire que les
problèmes d'hygiène et d' assainissement sont
réels dans les bars et restaurants de la ville de
Yaoundé. Elles ont pour responsable tous les
intervenants sur la thématique à savoir : les
gérants, les clients, les municipalités et l'état.
Toutefois nous avons envisagé un certain nombres de
solutions et de stratégies qui
permettraient de résoudre problèmes.
3-1 LES OUVRAGES D'ASSAINISSEMENT
Afin de minimiser les impacts environnementaux et sanitaires
dus à la mauvaise gestion des eaux usées et excrétas,
l'utilisation d'un ouvrage adéquat s'avère important. Le choix de
l'ouvrage d'assainissement doit tenir compte des pratiques déjà
courantes, des aspects socioculturel, économique, technique et
urbanistique. Les ouvrages que nous préconisons sont : les fosses
septiques, les latrines à chasse d'eau et les latrines à fosse
ventilée (VIP).
3-1-1 Les fosses septiques
C'est un ouvrage d'assainissement individuel ou semi-
collectif. Elle est constituée d'une fosse de forme rectangulaire
divisée en deux ou trois compartiments. Elle fonctionne suivant le
double principe de décantation et de fermentation anaérobie des
matières organiques contenues dans les eaux usées (WETHE.J,
2005). En plus de ce dispositif principal, la fosse septique comprend comme
dispositifs annexes un séparateur de graisse (bac dégraisseur)
(restaurant) situé en amont ; un débourbeur et un filtre
bactérien en aval. Elle présente aussi l'avantage du tout
-à -l'égout. Elle doit être vidangée à une
fréquence variant de 2 à 5 ans par un camion citerne, d'où
la nécessité d'aménager un accès facile au camion
lors de sa conception. Elle peut recevoir aussi bien les eaux de vanne que les
eaux de ménage. Compte tenu de la nécessité d'une grande
quantité d'eau importante pour son fonctionnement, elle est
adapté pour les établissements classés disposant d'un
branchement particulier.
Ø Utilisation et entretien
Pour un meilleur fonctionnement de la fosse, il est
recommandé de :
- ensemencer la fosse au début de son utilisation par
de la boue prélevée dans une autre fosse qui fonctionne depuis
un certain temps. On assure par ce procédé la présence des
micro-organismes nécessaire et dont le démarrage rapide de la
digestion (CARTY.Mc ; 1964) ;
- inspecter régulièrement la fosse pour se
rassurer du bon fonctionnement de celle-ci (ventilation, colmatage de
l'entrée et de la sortie, hauteur des boues) ;
- ne pas rejeter les hydrocarbures et les détergents
dans la fosse ;
- vidanger la fosse lorsque le dépôt occupe
entre la moitié et les deux tiers de la profondeur totale entre le
niveau du liquide et le radier ; laisser environ 20% de boue chaque fois
que la fosse est vidangée.
Ø Dimensionnement
Hypothèses de calcul (FRANCEYS .R et
al ,1995 ; PSAO ,1993 ; WETHE .J ,2005).
La méthode préconisée est celle des
canadiens. La démarche pourrait être la suivante
Qtr =
qoxNu
Qtr = quantité
journalière des rejets (en litres (l))
qo= rejet d'eaux usées par
habitant (l / hab/j)
Nu = nombre
d'usagers
si 1900l Qtr 5700l Vu = 1.5
Qtr
si 5700l Qtr 34200l
Vu = 4300 + 0.75 Qtr
si Qtr 34200l alors
Vu = Qtr
qo= 5l/j/client pour un bar
qo= 20l/j/client pour un restaurant
-hauteur de la fosse (2m)
-la longueur (L) et la largeur (l) doivent être tel que
2 L/l 4
Ø Etablissements cibles
- Bars des zones administratives et quartiers de haut
standing
- Restaurants des zones administratives, des quartiers de haut
standing
3-1-2 Les latrines à chasse d'eau
(TCM)
Les latrines à chasse d'eau sont un type de latrine
à fosse muni d'un système hydraulique encastré dans une
dalle. Elle nécessite l'utilisation de faible quantité d'eau (1
à 3 litres) pour l'évacuation des excréments. Elle
présente l'avantage de pouvoir être construite à
l'intérieur de l'établissement, d'éviter la montée
de mauvaises odeurs grâce au siphon hydraulique, de limiter la
présence des mouches et de recevoir les eaux domestiques. Elle est
indiquée pour les établissements accueillant des clients
utilisant de l'eau pour le nettoyage anal , ou ne disposant pas de branchement
particulier .Elle peut être aussi à fosse déportée
,ventilée ou utilisée un système de chasse automatique
relâchent seulement 1,5litre à chaque utilisation.
Ø Utilisation et entretien
Une meilleure utilisation des latrines nécessite le
respect d'un ensemble de règles qui sont
entre autres :
- utilisation de l'eau pour le nettoyage anal ;
-garder la cabine toujours fermée ;
- éviter de jeter les matériaux solides dans la
cuvette de défécation (papier, du coton, des chiffons)
-nettoyer quotidien du plancher ;
- vidange après 2 à 5 ans de
fonctionnement ;
- la vidange de la première fosse pleine se fera
après digestion complète et assèchement des boues.
Ø Dimensionnement
Vu=Ta x Nu x
Dv
Vu = volume de la fosse
Nu = nombre d'usager
Ta = taux d'accumulation de la
boue dans la fosse
Dv = durée de vie de la
fosse
Hypothèse de dimensionnement (FRANCEYS .R et al.,
1995 ; PSAO, 1993 ; WETHE.J, 2005)
-Ta = 50l/ hab /an
-Dv = 3 ans
-hauteur (h) = 2m
-diamètre de la fosse est de 1,2m
-quantité d'eau utilisée pour la chasse
(3litres)
Ø Etablissements cibles
- Bars des zones commerciales, du centre administratif
- Restaurants des zones commerciales, de loisir et certains
quartiers périphériques
3-1-3 Les latrines améliorées à fosse
ventilées (VIP)
La latrine VIP est un système constitué d'un
trou, recouvert d'une dalle et protégé par une
superstructure ; grâce à la présence d'un dispositif
de ventilation la présence des mouches et des mauvaises odeurs est
évitée. Pour assurer une meilleure ventilation, elle doit
être construite loin des arbres et des bâtiments
élevés. Elle est indiquée pour des établissements
ou des quartiers ou l'accès à l'eau est difficile et ou les
matériaux durs sont utilisés pour le nettoyage anal. Elle peut
être à une ou plusieurs fosses, présente l'avantage
d'être facile à construire avec la possibilité de
valorisation des boues de vidange.
Ø Utilisation et entretien
Une bonne utilisation de cet ouvrage nécessite le
respect des règles qui sont entre autre :
- la vérification régulière du grillage
anti- mouche de l'évent de ventilation ;
- le nettoyage quotidien du plancher ;
- la vidange après 2 à 5 ans ;
- la fermeture de la porte de la latrine et du trou de
défécation après usage ;
- le drainage des eaux de ménages et de
pluie ;
- l'utilisation de la fosse jusqu'à environ 0,5
mètre du bord.
Ø Dimensionnement
Vu=Ta x Nu x
Dv
Vu = volume de la fosse
Nu = nombre d'usager
Ta = taux d'accumulation de la
boue dans la fosse
Dv =durée de vie de la
fosse
Hypothèse de dimensionnement (FRANCEYS .R et
al ,1993 ; PSAO ,1995 ; WETHE .J., 2005)
-Ta = 50l/ hab /an
-Dv = 3 ans
-hauteur (h) =2m
-Longueur et largeur comprise entre 1 et 2,3m
Ø Etablissements cibles
-Bars et restaurants des quartiers
périphériques.
3-2 HYGIENE ET ASSAINISSEMENT DANS LES BARS ET
RESTAURANTS
Lorsqu'on élabore la réglementation sanitaire,
il est important d'avoir présent à l'esprit les principes
suivant (FRANCEYS .R et al ,1995) :
- il ne faut proposer aucune réglementation que l'on
ne puisse faire respecter ;
-aucune loi n'est applicable sans la coopération de la
majorité de personnes concernées ;
- dans le domaine de l'hygiène et l'assainissement,
l'éducation en matière de santé publique compte plus que
la coercition, et l'inspection sanitaire ne doit pas avoir
pour objectif principal de faire appliquer la loi sous la menace des
sanctions.
A propos de la coopération des administrés
à l'application de la législation, (Lethem.W ,1956) a
écrit : « aucune forme de contrôle ne peut
être efficace sans le soutien de la majorité des
administrés et sans l'appui d'une opinion publique
éclairée .Il s'ensuit que l'éducation doit
précéder la législation ; en fait on pourra la
considérer comme mère de la législation. Plus le niveau
d'éducation est bas, plus il est nécessaire de préparer
soigneusement le terrain avant la promulgation et de faire respecter une
réglementation nouvelle. Il est préférable de commencer
modestement et d'élever ensuite le niveau plutôt que de multiplier
les textes et de susciter ainsi un véritable mur d'opposition qui rend
leur application difficile. La législation seule est incapable
d'améliorer l'hygiène. Promulguer des textes sans préparer
le terrain, c'est semé sans avoir labouré. Les vieilles
traditions meurent difficilement et les mauvaises habitudes ne sont pas faciles
à changer ».Pour maîtriser l'hygiène et
l'assainissement il faut :
1- sensibiliser, éduquer, et recycler les
consommateurs, les gérants des bars/restaurants, les producteurs ;
les agents des services communaux.
2- renforcer les capacités des personnels des services
d'hygiène des municipalités ;
3- élaboration d'un plan de promotion
d'hygiène ;
4- renforcer l'engagement politique des décideurs sur
les problèmes d'hygiène et
d'assainissement ;
5- organiser les secteurs de la restauration et vente de
boisson
6- récompenser les agents loyaux, consciencieux et
dévoués à leur travail
7- renforcer le code d'hygiène. On pourra
ainsi :
· interdire la défécation dans la rue et
les lieux publics à partir du moment ou il existe des installations
sanitaires.
· exiger des établissements qu'ils installent des
systèmes sanitaires dans un délai qui court à partir de la
mise en chantier du programme d'hygiène et d'assainissement ;
· n'autoriser aucune création nouvelle
d'établissement classé sans que soit prévu un
assainissement convenable et des conditions idoines pour le respect des
règles d'hygiène et de salubrité ;
· interdire la location de tout bâtiment ou d'une
partie pour la restauration ou la vente de boisson si celle- ci ne permet pas
le respect des règles d'hygiène et d'assainissement ;
· les locaux doivent être bien aérés,
bien éclairés et les procédures en cas d'incendie ou
accident doivent être mises sur place ;
· la cuisine doit être faite le jour même et
tous les aliments renversés ou inutilisés doivent être
jetés ;
· le support physique (locaux, tables, chaises) et le
personnel en contact doivent être propres. De même, il serait
préférable que le personnel arbore des tenues de travail avec
des couleurs claires. Ceci a l'avantage de protéger les vêtements
de ces derniers, mais facilite aussi l'identification des tenues malpropres
lors des inspections ;
· les installation sanitaires doivent être :
éloignés des lieux de consommation, de la cuisine et en
quantité suffisante ;
· l'eau utilisée pour la consommation doit
être propre, mais aussi à la portée du client ;
· punir sévèrement tout agent des services
d'hygiène accusé de corruption ;
· faire roter les équipes d'inspection afin
d'éviter la familiarité avec les différents
opérateurs économiques ;
· renforcer les contrôles inopinés, des
certificats médicaux et les contrôles médicaux ;
· durcir les amendes ;
· le certificat de salubrité doit être
délivré chaque année après une enquête
sanitaire par des agents assermentés des services d'hygiène de
la municipalité ou se trouve l'établissement ;
· seul les agents assermentés doivent conduire les
équipes d'inspection sanitaire. Ceux -ci doivent être de bonne
moralité.
3-3 STRATEGIES DE MISE EN OEUVRE
Comme stratégies, nous préconisons :
1- aménager autour des centres administratifs,
commerciaux, de marché de nuits (assainissement adéquat, eau
potable , règles d'hygiène respectées), des zones de
restauration et vente des boissons. Ces lieux qui seront loués
permettront des rentrées d'argent, faciliteront les contrôles et
amélioreront le recouvrement des taxes ;
2-les autorités pourraient en fonction des moyens
disponibles et en collaboration avec les intervenant de la filière fixer
des taxes pour l'amélioration des conditions d'hygiène et
d'assainissement. Ils peuvent aussi faire des prêts consentis aux
propriétaires des établissements classés pour la
construction des ouvrages d'assainissement et récupérer l'argent
par taxation locale imposée (ROY .A et al ,1984) ;
3-l'élaboration d'un manuel d'hygiène et
d'assainissement qui sera obligatoire et vendu à chaque
opérateur dans son domaine d'activité. Ce manuel doit
contenir :
· l'ensemble des décrets et lois régissant
l'exploitation d'un établissement classé en matière
d'hygiène, assainissement et environnement ;
· les noms et les photos des agents des services
d'hygiène ou du ministère de la santé publique
responsables des inspections sanitaires dans la municipalité;
· les différentes ONG et associations
opérant dans le domaine de l'hygiène et assainissement ;
· les outils qui font l'objet de l'inspection
sanitaire ;
· l'organisation de l'inspection sanitaire qui doit
être améliorée (voir annexe)
4- conception des affiches attrayantes sur l'hygiène et
l'assainissement qui seront vendus aux opérateurs dans ces domaines
d'activités ;
5-répertorier l'ensemble des bars et restaurants de la
ville et crée une base de données de Yaoundé afin de
rendre plus efficace l'activité des services d'hygiène et
d'assainissement d'une part et le recouvrement des taxes d'autre
part ;
6-renforcer la collaboration intersectorielle entre les
intervenants au niveau local ;
7- la construction dans les quartiers à forte
densité et ou se développent des importantes activités de
restauration et de vente de boissons des toilettes publiques payantes ;
8- les certificats et les contrôles médicaux
doivent être effectués auprès des centres de santé
choisis par la communauté urbaine. Ainsi donc, une partie des frais de
consultation et d'achat des imprimés pourrait être reversés
à la recette municipale ;
9- créer à la communauté urbaine une
cellule de coordination et de supervision de l'activité des services
d'hygiène et d'assainissement des communes d'arrondissement ;
10- afin de pallier aux problèmes d'eau qui se posent
dans certains établissements et éviter les maladies hydriques,
obliger l'achat d'un vase avec robinet pour le lavage des mains et la boisson
pour les établissements ne disposant pas de branchement particulier et
les mettre à la portée des clients. Ces vases auront un volume
proportionnel à la quantité d'eau utilisée par
l'établissement et pourraient être vendus par la communauté
urbaine et les communes d'arrondissement.
CONCLUSION GENERALE
La problématique de l'hygiène et
l'assainissement se posent de façon accrue dans les
établissements classés de la ville de Yaoundé. Pour
atteindre nos objectifs nous avons en plus du diagnostic effectué sur
un échantillon représentatif des différentes populations
étudiés , eu recourt à des entretiens, des questionnaires
et des inspections sanitaires pour collecter les données. Des
résultats obtenues, il ressort que :
Les problèmes liés à l'hygiène et
à l'assainissement sont les mêmes que ce soit dans bars ou les
restaurants et se déclinent en l'insalubrité des toilettes,
l'insuffisance de toilettes, la mauvaise évacuation des eaux
usées, la malpropreté des vaisselles, les nuisances sonores et
olfactives . EN effet , 94% des bars disposent d'ouvrages d'assainissement
constitués majoritairement de fosses septiques (61%), latrines
traditionnelles (28%) et autres (11% urinoir, fosse à urine). Ces
ouvrages sont nettoyés selon les fréquences suivantes : 74,
1% nettoie leurs ouvrages au moins 1 fois par jour , 18,5 % au moins 1 fois
par semaine, 7,4% n'ont jamais nettoyé leur ouvrage.
Les causes du non respect des règles d'hygiène
et d'assainissement évoquées par les gérants de ces
unités de commerce sont de trois types : l'ignorance des textes
considérés (63% des gérants), le refus volontaire de ces
derniers (25% des cas) et l'absence de contrôle de la part des
responsables des services d'hygiène (12% des cas).
Les conséquences majeures provoquées par les
lacunes d'hygiène et d'assainissement relevées ci-dessus, sont au
nombre de trois, d'après les informations recueillies auprès des
clients des bars et restaurants étudiés. Il s'agit par ordre
d'intensité d'occurrence décroissant des risques accrus de
maladies évoquées par environ 37,4% des clients
interrogés, de la pertes des clients (34,5%) et de la pollution de
l'environnement (énoncée par 28,1% des clients).
La sensibilisation des clients , des gérants et
producteurs ; des contrôles rigoureux et permanents, la fermeture
des établissements concernés sont entre autre les solutions
préconisées par les gérants et clients des bars et
restaurants étudiés. De plus, une réorganisation des
différents secteurs d'activités, des campagnes de
sensibilisation et d'éducation, la mise sur pied d'un manuel
d'hygiène, une amélioration du code d'hygiène et un
travail synergique entre les différents intervenants conduiraient
à l'atteinte des objectifs fixés.
Afin de mieux appliquer les résultats obtenues et de
rendre les activités des services d'hygiène plus efficients et
efficaces, il s'avère important de répertorier tous les bars et
restaurants et
créer une base de données ,de mettre sur pied un
système d'information géographique pour la
gestion de ces établissements classées, mais
aussi d'évaluer la capacité et la volonté de participation
des différents intervenants dans les campagnes d'hygiène et
d'assainissement .
BIBLIOGRAPHIE
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., SIBAUD B ., WEBER P ., (1996). Marketing ;
stratégies et pratiques . Nathan. 384p
FRANCEYS R ., PICKFORD J ., REED R .,
(1995). Guide de l'assainissement individuel. Genève,
Organisation Mondiale de la Santé. 258p
HOWARD G., BOGH C., GOLDSTEIN G., MORGAN J ., PRUSS
A ., SHAW R ., LETHEM W.A.,(1956). The principles of milk
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l'Alimentation (Agricultural Developement Paper, No 59
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OMS (1987a). Technologie de
l'approvisionnement en eau et de l'assainissement dans les pays en
developpement: rapport d'un groupe d'étude de l'OMS. Genève,
Organisation Mondiale de la Santé ( OMS, Série de rapports
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PERRIEN J ., CHERON J ., ZINS M ., (1994).
Recherche en marketing: méthodes et décisions. Gaetan
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ROY A.K ET AL., (1984). Manual on the
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VALIRON F., JOSIANE M., (1995). Manuel
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WETHE J., (1999).Urbanisation et
protection de la ressource en eau : une approche par les Systèmes
d'Information Géographique appliqué à Yaoundé -
Cameroun. Mémoire de fin d'étude de DEPA. Département
de gestion de l'environnement. Université de Senghor, Alexandrie
(Egypte).Mai 1999. 104p
WETHE J., (2001). Use of macrophytes for
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journée scientifique en sciences et techniques de l'environnement.
Université, Paris 12, ENPC, CEREVE, Paris, mai 2001.
WETHE J., (2005). Gestion des eaux
usées: Collecte, Traitement et Valorisation des eaux usées.
Formation Post- Universitaire. Groupe des écoles EIER-ETSHER. 85p
YOGO S., (2005). Contribution à la
maîtrise de la gestion des boues de vidange dans la ville de
Yaoundé. Mémoire de fin d'étude d'ingénierie
des industries agricoles et agroalimentaire. ENSAI, université de
Ngaoundéré (Cameroun). 54p
ANNEXE 1 : LEXIQUE
Assainissement : Ensemble des moyens de
ramassage et d'évacuation hygiéniques des excréta et des
déchets liquides d'une collectivité évitant de mettre en
danger la santé des individus et de cette communauté.
Eaux ménagères : eaux de
cuisine, de toilettes et de lavage, etc
Eaux usées domestiques : eaux -
vannes et eaux ménagères
Eaux-vannes : eaux en provenance des WC
(fèces et urines)
Etablissement classé : Lieu
où sont effectuées les activités artisanales et
commerciales.
Excréta : Ensemble
constitué des matières fécales et urines
Fosse septique : dispositif
d'évacuation et de traitement des eaux usées produites dans un
ménage ou un groupe de ménages
Hygiène : Ensemble des
règles et des pratiques qui permettent de conserver et
d'améliorer la santé des hommes.
Latrine : lieu de construction,
situé normalement à l'extérieur d'une habitation ou de
tout autre bâtiment, destiné à recevoir et emmagasiner des
excréta et quelquefois à en assurer la décomposition
Latrine à chasse : latrine dans
laquelle une petite quantité d'eau est déversée afin de
chasser les excréta dans une fosse au travers d'un siphon.
Latrine à fosse : latrine au
dessous de laquelle est creusé un puits où s'accumulent et se
décomposent les excréta dont la partie liquide s'infiltre dans le
sol environnant.
Latrine VIP ( ventilated improve pit ):
latrine à fosse dotée d'un tuyau d'évent
grillagé et dont l'intérieur de la superstructure est maintenue
dans la pénombre.
Joint hydraulique : garde d'eau
maintenue dans un tuyau en forme de U ou une cuve hémisphérique
qui relie la cuvette des toilettes à un tuyau, une rigole ou une fosse
et qui est destinée à éviter la remontée des gaz et
des insectes depuis l'égout ou la fosse.
Pollution : pénétration
dans l'eau, le sol ou l'air des substances liquides, solides ou gazeuses
nocives.
Puits d'infiltration : puits foré
dans le sol et qui permet la dispersion souterraine des eaux usées
Superstructure : barrière,
paravent ou construction installés sur le sol d'une latrine, qui assure
l'intimité et la protection de l'usager
ANNEXE 2 :
Tableau 1: Communes d'arrondissement et
profil des chefs des services d'hygiène
Communes
|
Sièges
|
Profil chef service d'hygiène des
communes
|
Yaoundé I
|
Nlongkak
|
Technicien principal génie sanitaire
|
Yaoundé II
|
Tsinga
|
Technicien génie sanitaire
|
Yaoundé III
|
Sam Efoulan
|
Cadre communal contractuel (licencié)
|
Yaoundé IV
|
Kodengui
|
Inspecteur sanitaire
|
Yaoundé V
|
Essos
|
Cadre communal
|
Yaoundé VI
|
Mbiemassi
|
cadre contractuel
communal (comptable)
|
ANNEXE 3 : ORGANIGRAMME
Délégué du
gouvernement
Cabinet
Service des parcs
et jardins
Service juridique et contentieux
Direction des services techniques
Service d'assiette
Direction des affaires financières et
économiques
Recette municipal
Comptabilité Matière
Contrôle
financier
Secrétariat Général
Direction des affaires administratives et juridiques
Service du personnel
Cellule de promotion économique
Service de l'architecture
Service de l'environnement et hygiène
Service de la comptabilité
Service du garage
Service archives & Document
Service des approvisionnements
Service des affaires sociales
Dont cellule d'animation urbaine et sociale
Service du l'urbanisme
Cellule de développement urbain
- SIG
-Observatoire urbain
- Atelier d'urbanisme
Service de la voirie
Cellule BAD
Cellule PPTE (C2D)
ANNEXE 4 : GUIDE D'ENTRETIEN
Thème : CONTRIBUTION A LA MAITRISE
DE L'HYGIENE ET L'ASSAINISSEMENT DANS LES ETABLISSEMENTS CLASSES DE LA VILLE DE
YAOUNDE.
Client d'établissement classé
Thème : Les
problèmes d'hygiène et d'assainissement couramment
rencontrés dans les établissements classés (bar,
restaurant).
Responsable des services d'hygiène et
d'assainissement des communes d'arrondissement de
Yaoundé.
Thème 1 : Les
établissements classés de la ville de Yaoundé
-nombre
-typologie
-répartition géographique
Thème 2 : Hygiène
et assainissement dans les établissements classés de la ville de
Yaoundé
-les activités
-les ressources (humaines, financières,
matérielles)
-les partenaires
- les difficultés rencontrés
- les perspectives
ANNEXE 5 : QUESTIONNAIRE GERANT BAR/
RESTAURANT
Commune....................................
No questionnaire......................
Quartier .........................................
Enquêteur.............................
Type d'établissement.....................
Rue ............................. ......
Madame, monsieur, bonjour !
Dans le cadre de la rédaction de notre rapport de fin
de formation au 2ie ( ex EIER-ETSHER) de OUGADOUGOU, nous menons une
étude sur la maîtrise de l'hygiène et
l'assainissement dans les établissements classées de la ville de
Yaoundé ;
Nous vous saurons gré de bien vouloir nous accorder un
peu de votre précieux temps en remplissant ce questionnaire.
Nous vous garantissons la confidentialité et de
l'utilisation purement académique des informations reçues.
Questionnaire gérant bar/
restaurant
I- Hygiène et assainissement
1- Disposez vous d'un ouvrage d'assainissement ? oui
? non ? sinon allez à 4
2- Quel type ?
Latrine traditionnelle ? Fosse
septique ? Toilette a Chasse Manuelle
?
Latrine Améliorée ?
autre(préciser)..................... ?
3- A quelle fréquence nettoyer vous ces ouvrages
d'assainissement?
Au moins 1fois par jour jamais ?
au moins1 fois par semaine . ?
au moins une fois par mois
?
autre(préciser).............?
4- Ou est disposez le bac à ordure ? Dans la cour
? dans la cuisine (restaurant)
?
Dans les locaux ?
je n'en n'ai pas ? autre
(préciser).............. ?
5- A quelle fréquence recevez vous l'inspection
sanitaire des services hygiène de la mairie ?
Par mois ?
par trimestre ? par semestre
?
Par année ?
jamais ? autre
(préciser).............. ?
6- Quel est l'état de vos relations ? Mauvaise
? assez bonne
?
Bonne ?
très bonne ?
pas de relation ?
7- Que pensez vous de l'inspection sanitaire ? Utile
? inutile ?
8-Selon vous pourquoi certains établissements
classés ne respectent t'ils pas les exigences d'hygiène et
d'assainissement? Par ignorance ?
absence de contrôle ?
par refus ?
pas important
?
laxisme des services d'hygiène ?
autre(préciser)................. ?
9- Comment amener les gérants de bar / restaurant
à se conformer aux exigences d'hygiène et
d'assainissement selon vous?
Sensibilisation des gérants ?
fermeture de
l'établissement ?
des contrôles rigoureux et permanents ?
je ne sais pas ?
autre(préciser)............... ?
I- AEP (Approvisionnement en Eau Potable)
10- Designer le mode d'AEP pour les usages suivant (cocher
la/les case(s) correspondante(s) et ne pas remplir la case pour les usages
qui ne sont pas pratiqués)
Usages
Mode
d'AEP
|
Boisson
|
vaisselle
|
ménage
|
Lavage des mains
|
autres
|
Borne fontaine
|
|
|
|
|
|
Branchement
particulier
|
|
|
|
|
|
puits
|
|
|
|
|
|
forage
|
|
|
|
|
|
Autres(préciser).......................
|
|
|
|
|
|
III- Identification du répondant
11-Quel est votre sexe ?
Masculin ? féminin ?
12- Quelle est votre tranche
d'âge ?
15 à 30 ? 30 à 45
? 45à 60 ? 60 et plus
?
13- Le gérant de l'établissement est il
propriétaire ? oui ?
non ?
Merci pour votre
disponibilité
ANNEXE 6 : QUESTIONNAIRE CLIENT BAR/
RESTAURANT
Commune .....................
No
questionnaire...............
Quartier ..................
Enquêteur........................
Madame, monsieur, bonjour !
Dans le cadre de la rédaction de notre rapport de fin
de formation au 2iE ( ex EIER-ETSHER) de OUGADOUGOU, nous menons une
étude sur la maîtrise de l'hygiène et
l'assainissement dans les établissements classées de la ville de
Yaoundé ;
Nous vous saurons gré de bien vouloir nous accorder un
peu de votre précieux temps en remplissant ce questionnaire.
Nous vous garantissons la confidentialité et de
l'utilisation purement académique des informations reçues.
Questionnaire clients des établissements
classés ( bar, restaurants)
I- Degré de fréquence des
différents problèmes d'hygiène et d'assainissement dans
les établissements classés ( restaurant, bar).
1- Le respect des règles d'hygiène et
d'assainissement est-il pour vous un critère de choix d'un
établissement classé ?
Oui ?
Non ?
2- A quelle fréquence se pose les problèmes
suivants dans les établissements classés (entourez la case
correspondante)
1= pas du tout fréquent 2 = peu fréquent
3 = moyennement fréquent
4= fréquent 5=très
fréquent
échelle
problèmes
|
Pas du tout fréquent
|
peu fréquent
|
moyennement fréquent
|
fréquent
|
Très fréquent
|
absence de toilette
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
toilette insalubre
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
insuffisance de toilette
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
mauvaise évacuation des eaux usées
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Toilette proche du lieu de consommation
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Nuisances sonores (bruit)
|
|
|
|
|
|
malpropreté du personnel
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
insalubrité des locaux et des meubles
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Aération insuffisante du lieu de consommation
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
vaisselle malpropre
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
odeurs nauséabondes (mauvaise)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Absence de bac à ordure
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
II- Evaluation du degré de présence des
problèmes suivants dans les établissements classés
(restaurant, bar)
3-Veuillez donner une note allant de1 à 5 selon la
fréquence des problèmes suivants dans les bar et les
restaurants (écrire la note dans la case correspondante):
1= pas du tout fréquent 2 = peu fréquent
3 = moyennement fréquent
4 = fréquent 5 = très
fréquent
type
établissement
problèmes
|
restaurant
|
bar
|
absence de toilette
|
|
|
toilette insalubre
|
|
|
insuffisance de toilette
|
|
|
mauvaise évacuation des eaux usées
|
|
|
Toilette proche du lieu de consommation
|
|
|
Nuisances sonores(bruits)
|
|
|
malpropreté du personnel
|
|
|
insalubrité du support physique
|
|
|
aération insuffisante
|
|
|
vaisselle malpropre
|
|
|
odeurs nauséabondes (mauvaises)
|
|
|
Absence de bac à ordures
|
|
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4- Quels sont à votre avis les risques liés au
non respect des règles d'hygiène et d'assainissement par bar ou
restaurant ? Maladies ? pollution de l'environnement ?
perte de clients ?
aucun ? autres(préciser)................?
5- Comment peut-on maîtriser l'hygiène et
l'assainissement dans les bars et les restaurants
Selon vous ? Fermeture des établissements ?
sensibilisation des clients ?
Je ne sais pas ? contrôle rigoureux
autre(préciser)........................ ?
III- Identification du
répondant
6-Quel est votre sexe ? Masculin ?
féminin ?
7- Quelle est votre tranche d'âge ?
15 à 30 ? 30 à 45
? 45à 60 ? 60 et plus
?
8- Quelle est votre catégorie socio-
professionnelle ?
Etudiant ? commerçant ?
élève ? sans emploi ?
cadre ? Employé ?
ouvrier ? autre(préciser).........
Merci pour votre
disponibilité
ANNEXE 7 : Organisation de
l'inspection sanitaire dans les bars et restaurants (proposition)
1-La visite des lieux peut se faire dans les cas
suivants :
- à l'initiative des services hygiène et
d'assainissement;
- dans le cadre d'une plainte;
- à la demande des autorités chargées de
protection de l'environnement et de la santé.
2- La périodicité des visites est d'au moins
trois fois par an pour les restaurants et les bars ;
3- Les visites des établissements doivent
être assurées par les services d'hygiène et s'il y a besoin
en présence des agents du ministère de la
santé publique.
4- Le chef d'équipe est désigné par
le responsable du service compétent chargé de l'hygiène
parmi les agents les plus qualifiés et assermentés dans le
domaine concerné.
5- Toute visite est planifiée,
exécutée et évaluée sous sa responsabilité
et sanctionnée par un procès-verbal signé par au moins
deux agents.
6 - Les équipes de visite ont le
droit d'entrer dans les établissements classés à tout
moment de leur fonctionnement, même de nuit conformément à
la réglementation en vigueur.
7- Les membres des équipes sont
revêtus d'un uniforme et munis d'une carte justifiant
leur qualité. Cet uniforme doit porter le nom de la municipalité
à laquelle ils appartiennent.
ANNEXE 8: FOSSE SEPTIQUE
Source : PSAO
ANNEXE 9 : LATRINE A CHASSE D' EAU
Source : PSAO
ANNEXE 10 : LATRINE VIP
Source : PSAO
* 1 Selon l'article
54, Section II, du chapitre IV de la loi cadre de la gestion de l'environnement
au Cameroun, les établissement classés sont des lieux où
sont effectuées les activités artisanales et commerciales et
industrielles
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