Paragraphe 2 : Estimation du modèle d'exportation
Estimation de la relation de long terme
L'estimation du modèle statique par les moindres
carrées ordinaires (MCO) donne les résultats suivants :
LogX = 1.74 + 0.73 LogDE + 0.11 LogTCERX + AR(1)
(2.19) (7.40) (0.81) (6.63)
R2 = 0.90 DW = 1.87 (.) représente la statistique de
Student.
La valeur tabulée de la statistique de Student pour n
= 29, est t = 2,045 au seuil de 5%. Seul le coefficient de la demande
étrangère (variable DE) est significatif (différent de
zéro) avec le signe attendu. Le taux de change effectif réel
à l'exportation (TCERX) contribue pour peu à l'explication du
volume des exportations. La statistique de Fisher F* = 75 est supérieure
à la valeur critique au seuil de 5%,
F0.05 = 3,37. Ce qui signifie que la régression est
globalement significative. Le DurbinWatson est tel que1
d2 < DW < 4-d2. Alors il n'y a pas
autocorrélation des erreurs2.
ü Stationnarité des résidus issus de la
relation de long terme
Le test de stationnarité de Dickey-Fuller Augmenté
(ADF) effectué sur les résidus fournit les résultats
ci-après :
ADF Test Statistic -4.011287 1% Critical Value* -2.6522
5% Critical Value -1.9540
10% Critical Value -1.6223
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root..
Au seuil de 5%, on rejette l'hypothèse d'existence de
racine unitaire. On en déduit la stationnarité des
résidus. Cela veut dire que le processus converge vers une position
d'équilibre de long terme. Les variables X, DE et TCERX sont
co-intégrées. Ce qui permet d'estimer le modèle à
correction d'erreur.
ü Estimation de la relation de court terme
L'estimation du modèle dynamique fournit les
résultats ci-dessous : ?LogX = -0.02 + 0.77 ?LogDE + 0.12 ?LogTCERX -
0.30 RESX(-1)
(-0.61) (8.71) (0.98) (-1.99)
R2 = 0.78 DW = 1.72 (.) la statistique de Student
La valeur tabulée du Student au seuil de 5% pour n =
29, est t = 2,045. Donc le coefficient de la demande étrangère
est significatif et a le signe attendu. A la limite (1 ,992,05), on peut dire
que RESX(-1) est significativement négatif.
1 d2 = 1,56 est la valeur extrême de la table de
Durbin-Watson au seuil de 5% pour n = 29 et k = 2 variables exogènes.
2 Le processus auto-régressif AR(1) a permis de lever
l'autocorrélation des erreurs.
Le tableau ci-après récapitule les
élasticités :
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Elasticité de court terme
|
Elasticité de long terme
|
Variation absolue
|
Demande étrangère (DE)
|
0,77
|
0,72
|
5%
|
Taux de change effectif réel à l'exportation
(TCERX)
|
0,12
|
0,11
|
1%
|
D'après ce tableau, les comportements à
l'exportation sont peu différents selon que l'on serait sur le court ou
le long terme.
A long terme, une augmentation de 1% de la demande
étrangère entraîne une hausse de 0,72% du volume des
exportations alors qu'une augmentation de 1% du taux de change effectif
réel à l'exportation engendre une augmentation de 0,11% de ce
même volume.
A court terme, les effets sont presque identiques. Lorsque le
niveau de la demande étrangère s'accroît de 1%, le volume
des exportations augmenterait de 0,77%, alors qu'une hausse de 1% du taux de
change effectif réel à l'exportation entraînerait une
augmentation de 0,12% des volumes exportés.
RESX(-1) qui représente l'erreur d'équilibre
(décalée d'une période) de la relation de long terme, a un
coefficient significatif (à 10%) avec le signe négatif attendu
(c'est la force de rappel à l'équilibre de la relation de court
terme). La valeur absolue du coefficient vaut 0,30. Cela veut dire qu'à
court terme, il se produit un ajustement annuel de 30% seulement du volume des
exportations. Cette faible vitesse d'ajustement est à l'origine de
l'écart assez restreint entre les élasticités de court et
de long terme.
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