`Université de Tunis Ecole supérieure
des Sciences Economiques et Commerciales
de Tunis
!Mémoire de in
d'études Option : Economie Financière et Bancaire
PME et cotation en Bourse: L'entreprise
a-t-elle raison de l'envisager?
Encadré par : KHALLOULI Wajih
Elaboré par : - JEBALI Ahlem
- BEN SLIMANE Hajer
Remerciements
Nous tenons à présenter nos vifs remerciements, les
plus sincères à notre
encadreur monsieur wajih khallouli pour l'aide et le soutien
qu'il nous a apportés,
et pour ses précieux conseils qu'il nous a fournis
durant la réalisation de ce
mémoire.
Nous tenons également à remercier messieurs les
membres du jury, qui ont
bien voulu accepter de porter leur jugement sur ce modeste
travail que nous souhaitons à la mesure de leur satisfaction.
N'oublions pas, en signe de gratitude de rendre hommage à
tous les enseignants de l'école supérieure des sciences
économiques et commerciales de Tunis qui ont contribué à
ce couronnement.
Jebali Ahlem Ben Slimane Hajer
Dédicaces
Je dédie ce mémoire avec plaisir
A mon père et ma mère en signe de reconnaissance
pour leur soutien tout au long de mes études et leurs innombrables
sacrifices en leur souhaitant une longue vie. A mon frère et ma soeur
et tous les membres de ma famille pour qui je souhaite tout le bonheur.
A tous mes amis et en particulier à mon binôme
spécial en témoignage de ma sincère amitié.
Ben Slimane Hajer
Je dédie ce mémoire avec plaisir
A mon cher père pour ses encouragements et ses
conseils. A ma chère mère à qui je n'arrive pas
à récompenser les sacrifices. A mon frère, pour son
aide,ses encouragements et soutien pendant toutes mes études
supérieures. A tous mes amis qui ont toujours fait preuve d'un esprit
de collaboration et de serviabilité. A tous mes professeurs qui
ont contribué à enrichir ma formation. A tous ceux que
j'aime.
Jebali Ahlem
TABLE DES MATIERES
Introduction Générale 3
Chapitre premier : Le marché boursier en Tunisie
5
Section 1 : L'organisation et structure du marché boursier
tunisien 5
1.1 Définition du marché boursier 5
1.2 Organisation du marché boursier tunisien 6
1.3 l'aspect fiscal du marché boursier tunisien 7
Section 2: les différents intervenants sur le
marché boursier 8
2.1 Le conseil du marché financier (CMF) 8
2.2 Les intermédiaires en bourse 8
2.3 La Société Tunisienne Interprofessionnelle pour
la Compensation et le Dépôt 9
des Valeurs Mobilières (STICODEVAM)
10
Section 3: les conditions d'une introduction en bourse
3.1 Les conditions requises pour une introduction en bourse 10
3.2 Conditions d'admission à la bourse tunisienne 11
Conclusion 12
Chapitre deuxième : Raisons et problèmes
inhérents à l'introduction en bourse 13
Section 1:Raisons d'une introduction en bourse 13
1.1 Lever des fonds 14
1.2 Le désendettement 14
1.3 Accroissement de la notoriété 15
1.4 Élargissement de l'actionnariat 17
1.5 Gouvernance d'Entreprise 17
1.6 Avantage fiscal 18
1.7 Un facteur de pérennité de l'entreprise 18
1.8 La Bourse valorise et diversifie le capital 19
Section 2: les problèmes inhérents à
l'introduction en bourse 19
19
2.1 Coûts d'une introduction
2.2 Manque de confidentialité 20
2.3 Perte de contrôle dans la gestion de l'entreprise 20
2.4 Une pression accrue dans les résultats à court
terme 20
Conclusion 21
Chapitre troisième : ARTES et l'admission à la
cote de la bourse 23
Section 1 présentation de la société ARTES
et son activité 24
Section 2 : l'introduction d'ARTES à la bourse de Tunis
26
2.1 Etude d'évolution de la société 26
2.1.1 Chiffre d'affaire ARTES SA 27
2.1.2 La vente des véhicules neufs ARTES SA
2.2 ARTES en bourse 28
2.2.1 Une introduction réussie 28
2.2.2 Stratégies et objectifs mis en place d'ARTES 29
Conclusion
Conclusion générale 35
Bibliographies 36
Introduction générale
Dans les pays développés, la Bourse joue un
rôle primordial dans le financement de l'économie. Les pays
émergents cherchent à donner à la Bourse l'importance
qu'elle devrait avoir pour contribuer efficacement au développement de
l'économie.
Grâce à la réforme de 1994 et qui a pour
but la modernisation et le renforcement du marché financier, la Bourse
de Tunis commence progressivement à assumer le rôle pour lequel
elle a été créée. Avec la Bourse de Casablanca, la
BVMT est l'une des rares Bourses à garder la tendance haussière
pendant l'année 2006. Cependant, sa contribution reste encore
limitée.
Le rendement qu'a réalisé la BVMT en 2006 a
permis de rattraper le retard des années précédentes
pendant lesquelles les indices étaient négatifs. L'année
2007 s'annonce plutôt bien, on est depuis le début de cette
année à plus 14%. Ce rythme d'évolution nous permet
d'échapper à des fortes corrections comme celles qu'ont
vécu certains marchés boursiers du Golf.
Notre marché boursier tunisien manque de profondeur
mais il y a eu un certain nombre de décisions politiques qui ont
été prises pour encourager l'investissement sur le marché.
Elles encouragent aussi bien les investisseurs que les entreprises qui
souhaitent s'introduire à la Bourse. Ceci va permettre d'avancer
à un rythme plus rapide. En effet le marché est porteur, le
système bancaire devient plus exigeant et les entreprises chercheront
à se financer au moindre coût et s'orienteront facilement vers la
Bourse. En effet, la bourse permet aux entreprises de se financer en collectant
des capitaux auprès des épargnants. Dans la plupart des cas, les
sociétés qui s'introduisent en Bourse procèdent à
une augmentation de capital, c'est-à-dire qu'elles vendent des actions
nouvellement créées, et qu'elles gardent l'argent collecté
pour financer leur croissance. Dans d'autres cas, par exemple pour certaines
privatisations, quand l'introduction en Bourse résulte de la vente
d'actions par l'État, l'argent reçu ne sert pas directement
à l'entreprise. L'introduction en Bourse permettra néanmoins
à la société d'effectuer plus facilement une augmentation
de capital pour se financer par la suite.
Concernant la bourse des valeurs mobilières de Tunis
(BVMT) a été souvent critiqué tant au niveau de sa taille
qu'au niveau du volume de ses activités qui ne dépasse pas 10% du
capital du marché financier. Malgré tous les encouragements et
les avantages que peut promettre la
cotation en bourse aux investisseurs, aux entreprises, les
intervenants restent encore peu et leurs nombre ne dépasse guère
les soixante entreprises en 2007.
Dans le cadre de ce mémoire, nous essayerons de voir les
raisons derrière la décision d'introduction en bourse dans le
contexte tunisien.
Pour cela, le présent travail subdivisé en deux
parties : une théorique et une pratique.
Dans la partie théorique plus précisément
dans le premier chapitre : le marché boursier tunisien. Tout d'abord,
nous allons présenter l'organisation et la structure du
marché.
Ensuite nous citerons les différents intervenants sur
le marché tunisien tel que le conseil du marché financier (CMF),
les intermédiaires en bourse, etc.DD.Tout en montrant les conditions
d'une introduction en bourse. Dans le deuxième chapitre, nous traiterons
les raisons encourageants une entreprises à investir en bourse comme les
problèmes inhérents à sa décision d'y entrer.
Pour notre étude, la partie empirique présentera
le cas spécial de l'introduction en bourse du premier concessionnaire
automobile cotée en Tunisie à la bourse des valeurs
mobilières de Tunis (BVMT) qu'est Automobile Réseau Tunisien et
Services (ARTES) pour ce qu'elle a ajouté à son profit et au
profit du marché boursier.
Chapitre premier : Le marché boursier en
Tunisie
le marché financier a pour rôle de rassembler en
un même lieu des agents qui ont des besoins de financement et des agents
disposés à avancer des fonds excédentaires pour des
financements à long terme et à court terme afin de diminuer les
coûts de transaction et d'information. Le marché boursier est donc
le lieu fictif réunissant en un même endroit tous les courtiers
qui sont en fait chargés de ces opérations de vente et d'achat
comme intermédiaires à la disposition de ses agents; comme aussi
un lieu de contrôle et de régulation des différentes
opérations.
Nous étudions dans ce chapitre le marché boursier
tunisien, son organisation, ses différents organes et ses conditions
d'admission.
Section 1: L'organisation et structure du marché
boursier tunisien
1.1 Définition du marché boursier :
La bourse de Tunis crée depuis 1969 est appelée
la bourse des valeurs mobilières de Tunis depuis le 15 novembre 1995.
Elle est responsable de la gestion, de la sécurité et de la
promotion du marché tunisien des valeurs mobilières. Ses
actionnaires sont les sociétés d'intermédiation en bourse.
Son principal indice boursier est le TUNINDEX.
La bourse est un lieu de confrontation des agents qui
investissent plus qu'ils épargnent et ont donc besoin de recourir
à un financement externe et ceux qui épargnent plus qu'ils
investissent et ont donc une capacité de financement à mettre
à la disposition de ceux qui ont besoin, il est nécessaire que
s'organisent des transferts les uns vers les autres.
Dans la place boursière tunisienne, ces transferts
s'opèrent par l'intermédiaire du système financier qui
comprend les institutions financières.
La bourse de Tunis compte 54 sociétés cotées
dont la capitalisation boursière ne représente que 24%.
La répartition de ces entreprises montre une forte
présence des banques et des prestataires financiers sur le marché
tunisien, talonnés par les secteurs de l'automobile et des
matériaux de construction, alors que d'autres secteurs : énergie,
pétrole gaz....brillent soit par la faiblesse de leur contribution soit
par leur absence.
Bien que la bourse tunisienne existe depuis1969, son rôle
dans le financement de l'économie est resté longtemps
limité, voir insignifiant, en raison de:
· La facilité d'accès aux crédits
bancaires et aux aides de l'Etat.
· La rémunération très avantageuse des
dépôts auprès des banques qui sont
réglementés, protégés et exonérés
d'impôts.
· Une fiscalité assez lourde des placements en
bourse.
· Alors, la bourse est plus perçue comme un
bureau d'enregistrement des transactions qu'un miroir de l'économie
ayant sa place dans le financement des entreprises.
1.2 Organisation du marché boursier tunisien :
La bourse est plus perçue comme un bureau
d'enregistrement des transactions qu'un miroir de l'économie ayant sa
place dans le financement des entreprises. Ces principales motivations sont de
pouvoir trouver plus facilement des fonds propres, d'améliorer la
notoriété et ainsi faire pression sur les banquiers (car la
concurrence potentielle à l'appel du marché permet d'obtenir un
taux d'intérêt plus faible sur les emprunts contractés
auprès du système bancaire).
Le marché secondaire représente le passage
obligé pour préparer l'entreprise tunisienne à affronter
l'étape de la mondialisation et de la concurrence internationale.
Concernant la place boursière, on distingue les
sociétés anonymes qui sont réparties en deux
catégories :
Les sociétés faisant appel public à
l'épargne (FAPE),
Les sociétés ne faisant pas appel public à
l'épargne (non FAPE).
Les sociétés qui font appel public à
l'épargne (FAPE) telles que définies par l'article 1er de la loi
94-117 sont :
Les sociétés déclarées comme telles
par leurs statuts,
Les sociétés dont les titres sont admises à
la Cote de la Bourse Les banques et les sociétés d'assurances,
Les sociétés dont le nombre d'actionnaires est
supérieur ou égal à cent, Les organismes de placement
collectif en valeurs mobilières,
Les sociétés et les organismes autres que les
organismes de placement collectif en valeurs mobilières qui, pour le
placement de leurs titres, recourent soit à des intermédiaires,
soit à des procédés de publicité quelconques, soit
au démarchage.
Toutes les autres sociétés anonymes qui ne sont
pas concernées par ce qui précède sont
considérées comme ne faisant pas appel public à
l'épargne (Non FAPE).
L'échange de titres en Bourse se fait selon deux
principes :
La négociation pour les titres des sociétés
FAPE ; L'enregistrement pour les titres des sociétés Non FAPE.
Les sociétés ayant fait appel à
l'épargne publique et qui ne sont pas admises à la côte de
la bourse est négociées sur le marché hors cote qui est en
quelque sorte un marché libre.
1.3 L'aspect fiscal du marché boursier tunisien
:
La Tunisie a entamé différentes réformes
du système financier, fiscal et comptable et en matières de droit
des sociétés. L'importance de ces réformes découle
principalement des mutations que connaît la Tunisie aussi bien sur le
plan technologique que sur le plan économique avec une ouverture
croissante de ses frontières.
Dans le cadre du plan d'ajustement structurel, une
réforme du marché financier démarre en 1988 dans le but de
mettre en place un cadre juridique permettant au marché de contribuer au
financement de l'économie.
Les dépôts auprès des banques sont
fiscalisés, vu les taux d'intérêts. Les dépôts
baissent à la suite de la baisse du taux d'inflation et l'épargne
en valeurs mobilières bénéficie d'une fiscalité
favorable avec la suppression de la fiscalité sur les plus values et sur
les dividendes. L'impôt sur les bénéfices des
sociétés baisse également de 80% à 35%.
Pour atteindre les standards internationaux, une réforme
est adoptée avec la promulgation de la loi du 14 novembre 1994 portant
réorganisation du marché financier.
Cette loi crée la nouvelle autorité publique de
régulation : le Conseil du Marché Financier (qui démarre
ses activités le 15 novembre 1995).
Section 2: les différents intervenants sur le
marché boursier
2.1 Le conseil du marché financier (CMF) :
Le CMF est l'instance qui édicte les règles de
fonctionnement du marché. Le CMF vérifie la qualité de
l'information mise à la disposition du public lors de l'introduction en
bourse. Cette vérification prend la forme d'un visa octroyé au
prospectus d'admission en bourse ; visa sans lequel l'introduction ne peut
avoir lieu.
2.2 Les intermédiaires en bourse
Les intermédiaires en bourse sont des personnes
physiques et morales chargées de l'enregistrement et de la
négociation des valeurs mobilières à la bourse qui doivent
au préalable recevoir l'agrément du CMF. Ils sont soi des
entreprises d'investissement (sociétés de bourse ou agent de
change) soient des établissement de crédits.
Les intermédiaires ont quatre activités
principales:
· La négociation : Elle consiste à
récolter les ordres d'achat ou de ventes de vérifier leurs biens
fondés (correspondance entre l'offre et la surface financière du
client.) et à la transmettre au marché. Eventuellement la
négociation cherche activement des contres partis.
· La compensation : cette appellation est un peu
exagérée car la compensation est du ressort de la bourse de
Paris. L'intermédiaire n'a pas la responsabilité de rapprocher le
demandeur et l'offreur mais cette expression est pratiquée pour un
intermédiaire.
On dit qu'il fait de la compensation quand il prend la
responsabilité financière des titres ou espèces de clients
auprès de la chambre de compensation. En cas de défaut de
paiement du client final, La compensation devra se substituer aux obligations
qui en résultent.
· La conservation des titres : elle consiste à
détenir pour chaque client un compte de titres et à en assurer le
suivie administratif.
· La gestion du portefeuille : elle consiste à
gérer au mieux les placements soit des fonds propres de
l'intermédiaire lui-même soit de la clientèle. Cette
activité n'est pas propre aux intermédiaires car la plupart du
temps elle est exercée par des établissements de crédit
non membres de la bourse.
En résumé, la mission fondamentale des
intermédiaires en bourse est la transmission des ordres de ventes ou
d'achat, de titres de leurs clients à la bourse, mais ils peuvent se
livrer également à d'autres activités telles que :
· Le conseil et le démarchage financiers grâce
à l'analyse des sociétés cotés;
· La gestion du portefeuille individuel ou collectif;
· Le placement des valeurs mobilières dans le cadre
d'opérations d'introduction en bourse, l'augmentation du capital ou le
lancement d'emprunts obligataires.
2.3 La STICODEVAM
La STICODEVAM (Société Tunisienne
Interprofessionnelle Pour La Compensation Et Le Dépôt Des Valeurs
Mobilières).C'est le Dépositaire Central Tunisien des titres et
le gestionnaire du système de règlement /livraison. Sa mission
essentielle se résume en trois mots : sécurité,
efficacité et garantie des transactions.
A travers le système automatisé de
règlement/livraison, la STICODEVAM assure le dénouement des
transactions boursières réalisées sur le marché
central ou des transactions de gré à gré, par livraison
des titres contre paiement simultané des espèces. Le
dénouement est réalisé dans un délai
normalisé de place soit à T+3, T étant le jour de
transaction.
Le dépositaire ou Custody en anglais est un service
offert par certaines banques à d'autres investisseurs du marché
et qui consiste à gérer pour le compte de ces investisseurs
toutes les opérations " post-marché" liées à leurs
portefeuilles de titres:
· Transmission d'ordres de bourse;
· Le règlement- livraison;
La conservation: prise en compte de l'impact sur le portefeuille
des événements intervenant sur la vie des titres (coupons,
opérations sur titres. remboursements);
· La Comptabilité titres et espèces
· Services a valeurs ajoutées : financements,
calculs de rentabilité, Valorisation...
Le responsable Custody ne se substitue donc pas a son client
pour la négociation des opérations et ne fait pas de gestion de
portefeuille .Par contre il prend en charge toutes les opérations qui
interviennent après la négociation.
Pour ce faire, le dépositaire est en relation avec un
réseau d'intermédiaires en bourse et un dépositaire
central du pays (STICODEVAM en Tunisie).
Section 3: les conditions d'une introduction en
bourse
3.1 Les conditions requises pour une introduction en
bourse :
Une introduction en bourse implique que les conditions suivantes
soient satisfaites par l'entreprise
:
La publication des comptes annuels certifiés de
l'entreprise sur les deux derniers exercices. L'enregistrement par l'entreprise
de bénéfices pour les deux derniers exercices, cette condition
n'est en revanche pas exigée si la société est introduite
en bourse par la procédure ordinaire suite à une augmentation de
capital.
La diffusion d'un minimum de 10% du capital de l'entreprise
dans le public. Cette condition peut faire l'objet de dérogation en cas
de diffusion d'un montant égal ou supérieur à 1 million de
dinars.
Le jour de l'introduction, la répartition entre 200
actionnaires au minimum des titres de l'entreprise détenues par le
public. Il est à noter que l'on entend par « public », les
actionnaires détenant individuellement au plus 0,5 % du capital et les
institutionnels détenant individuellement au plus 5 % du capital.
La disponibilité d'une organisation adéquate de
l'entreprise, de structures d'audit interne et de contrôle de gestion.
Le dossier de demande d'admission en bourse doit comporter
également des documents
juridiques, financiers et administratifs prouvant le respect des
conditions précitées :
Un rapport d'évaluation des actifs de l'entreprise ;
Un plan prévisionnel d'activités sur 5 ans,
accompagné de l'avis du commissaire aux comptes ;
Un prospectus d'admission en bourse visé par le Conseil
du Marché Financier (CMF).
Il doit également comporter l'engagement de
l'entreprise candidate à l'introduction en bourse de mettre à la
disposition du marché en permanence toute information la concernant
susceptible d'influer sur son évolution et donc sur le cours de ses
titres.
Au minimum, elle doit rendre public les éléments
suivants :
Les états financiers semestriels et annuels
Les indicateurs d'activités trimestrielles.
3.2 Conditions d'admission à la bourse
tunisienne
La Bourse de Tunis offre trois procédures
d'introduction possibles:
La procédure ordinaire d'une cotation en directes
titres de l'entreprise sont directement inscrits sur la cote
de la bourse pour y être négociés.
Cette procédure est utilisée lorsque la
société répond à toutes les conditions d'admission.
· La procédure de l'Offre Publique de Vente ou
OPV : tout ou une partie du capital de l'entreprise
concernée est cédée au public le jour
de l'introduction, à un prix décidé par les actionnaires
vendeurs. La Bourse centralise les ordres d'achats recueillis par les
intermédiaires en bourse, puis elle procède au
dépouillement et à l'allocation des titres.
La procédure de l'Offre à Prix Minimal ou
OPM:il s'agit d'une technique qui s'apparente à
l'adjudication. Elle permet aux actionnaires de
l'entreprise de mettre à la disposition du marché, le jour de
l'introduction, une quantité de titres à la vente à un
prix minimum fixé par eux. les ordres d'achat exprimés par les
investisseurs sont centralisés par la bourse qui, après analyse
de la tendance du marché, décide d'un cours unique qui
constituera le prix d'introduction auquel les ordres d'achats seront servis.
La diffusion des titres dont le public est assuré au
moyen de l'une des deux procédures de marché centralisé
par bourse, OPV et OPM , elle peut être accompagnée par un
placement garanti pour la banque ou un intermédiaire en bourse.
Conclusion
Après avoir exposer le marché boursier en Tunisie,
donner une idée sur l'organisation et la structure de ce dernier tout en
mettent l'importance de l'introduction en bourse comme étant une
étape importante dans la vie de l'entreprise. Une
introduction manquée peut remettre en cause la politique de
rémunération de l'entreprise, voire déstabiliser le
management en cas de crise boursière grave. Mais ne dramatisons pas car
l'introduction d'une entreprise est toujours un bon moyen pour remobiliser le
personnel autour d'un objectif commun qui est la réussite de
l'introduction et la réalisation des objectifs de l'entreprise suite
à cette entrée. Il est vrai que les statistiques montrent que 2/3
des introductions de 1998 avaient, au 31 décembre2000, un cours
inférieur à leur premier cours coté.
Généralement, dans les marchés boursiers
mondiaux, on remarquera, si nous suivons de près les introductions,
certainement que les raisons des introductions diffèrent entre
sociétés; chaque une fixerait un but bien précis soit par
exemple une liquidation du patrimoine ou un désendettement ou bien aussi
des raisons plus fréquentes comme la levée des fonds et surtout
l'accroissement de la notoriété.
Chapitre deuxième : Raisons et problèmes
inhérents à
l'introduction en bourse
L'introduction en bourse constitue un épisode de la vie
de l'entreprise où l'utilisation de la gestion du résultat est
particulièrement tentante. Dechow et Skinner (2000) avancent que
"Les
offres publiques d'actions donnent une motivation directe
à gérer les résultats. Dans la mesure où les
dirigeants peuvent ajuster à la hausse les résultats
publiés sans pour autant être détectés, ils peuvent
améliorer les termes de cession des actions de leurs firmes au public ce
qui leur permet de réaliser des gains directs pour leur propre compte
ainsi que pour le compte de leurs entreprises".
En effet le chef d'entreprise qui envisage une introduction en
bourse doit essentiellement se poser deux questions:
· Une introduction en bourse est-elle la meilleure solution
pour moi et mon entreprise?
· Suis-je prêt à assumer toutes les
conséquences d'une entrée en bourse?
Section 1:Raisons d'une introduction en bourse
Toute entreprise quels que soient son secteur et son pays
d'origine peut demander à être côtés en bourse.
L'entrée en bourse présente un grand nombre
d'avantage pour les entreprises qui souhaitent obtenir des sources de
financement, comme elle procure aux petites et moyennes entreprises PME de
nouvelles ressources pour financer leur développement, leur assure un
surcroît de visibilité et leur permet de se différencier de
leurs concurrents.
L'introduction en bourse n'est effectivement pas un but en
soi. Elle a une raison plus au moins objective et claire, le fait de
bénéficier des avantages qu'elles procurent. Nous
présentons dans ce qui suit les avantages qui incitent à la
décision d'une introduction en bourse :
1.1 Lever des fonds :
Le marché financier et la bourse en particulier
favorise la levée des capitaux sous forme de fonds propres ou d'emprunts
via certaines conditions plus en courageuses et avantageuses en comparaison
avec les autres moyens de financement(les banques, le marché
monétaire.......)
Le marché boursier est attractif pour les
sociétés quelque soit la situation financière dont elle
dispose. Si la situation financière de cette dernière est
déséquilibrée du fait par exemple d'investissements trop
lourds, les dirigeants peuvent venir lever des fonds pour renforcer leurs
capitaux propres et assainir ainsi leur bilan.
En effet l'introduction en bourse de gaz de France a
remporté un très grand succès1.cette
opération d'ouverture du capital d'une entreprise public contribue
à renforcer l'actionnariat populaire en France. Sa cotation lui donnera
des marges de manoeuvres supplémentaires pour se renforcer encore.
L'augmentation du capital qui lui permet de lever plus de 1,6 M d'euro avant
exercice de l'option de sur allocation lui apportera les moyens
nécessaires pour financer de nouveaux investissements.
Dans le contexte des pays émergents, l'introduction
d'une société a fait augmenté ses fonds. En effet, selon
Mr AHMIDOUCH2 qu'une société y entrée, son
chiffre d'affaire ne cesse de progresser et ses résultats financiers
aussi.
Cependant d'autres entreprises cherchent en bourse le moyen
de s'internationaliser ce qui lui permet d'atteindre une taille plus
importante, donc la réalisation de grand investissement indispensables
à son extension sur le marché.
1.2 Le désendettement :
Certaines entreprises sont séduites par la bourse pour le
principal objectif est leur désendettement. Il convient alors de se
demander pourquoi une entreprise privilège une ressource coûteuse
(les actions) au détriment d'une ressource financière peu
chère (l'endettement). Autrement dit, une introduction en bourse offre
à l'entreprise la chance de se doter d'un potentiel financier qui permet
de faire face à des événements imprévisibles.
D'une part, le risque majeur de l'entreprise est celui de
rupture de trésorerie (besoin de financement), donc la décision
de s'endetter a pour conséquence d'accroître ce risque (lourdes
charges fixes). D'autres parts, les banques exigent une structure
financière potentiel financier par l'accroissement des fond propres
déterminée aux entreprises (revenus espérés
/annuités de
1 Comme l'affirme Mr THIERRY BRETTON, ministre de
l'économie des finances et de l'industrie et FRANCOIS LOOS ministre
délégué à l'industrie dans leur déclaration
du 7 juillet 2005
2 Expert en marché financier de la bourse de
CASABLANCA
remboursement<1 ; fonds propres s/ endettement>1 ;
ressources propres /endettement>=1), et
souvent les nouvelles entreprises débutantes sur le
marché ne peuvent respecter une telle structure.
Par conséquent, l'introduction en bourse et
l'émission d'action permet à l'entreprise de disposer de
liquidité supplémentaire qui vient renforcer le potentiel
financier par l'accroissement des fonds propres.
Lorsque l'introduction en bourse correspond à un
placement d'actions nouvelles, elle transforme la relation de l'entreprise avec
son banquier. En effet, la cotation rassure le banquier qui devient moins
exigeant et permet surtout d'acquérir une meilleure position de
négociation en faisant jouer la concurrence ce qui se traduit
concrètement par une baisse du coût du crédit après
introduction. Une partie de cette baisse est directement attribuable à
l'assainissement de la structure financière par l'apport d'argent frais.
Mais elle est avant tout liée au simple "effet d'introduction en
bourse".
1.3 Accroissement de la notoriété:
Parmi les premières espérances de la
l'entreprise à travers son introduction en bourse est accroître la
notoriété. Cette ambition très connue surtout sur les
marchés étrangers comme du type NASDAQ vu qu'il permet une
notoriété rapide au niveau mondial.
Lexicalement, la notoriété est l'état de ce
qui est notoire, la réputation due au talent ou au
mérite.
L'accroissement de la notoriété est souvent servi
par la publicité faite de l'entreprise mais également du faite de
sa cotation ultérieure et régulière.
Cet avantage donne à l'entreprise une plus grande
crédibilité par rapport à ses partenaires commerciaux et
par rapport à ses salariés. De plus, il acquière une
valeur plus importante quand la société introduite est jeune en
s'y trouvant dans un secteur de pointe.
· Introduction en bourse et publicité :
L'accès à la bourse représente des
avantages multiples dont une image brillante et prestigieuse vis-à-vis
de l'opinion publique et des actionnaires de l'entreprise vu l'information et
la transparence qu'elle offre. D'après AHMIDOUCH il s'agit par exemple
de respecter la
transparence financière qui oblige l'entreprise à
publier régulièrement dans les journaux d'annonce légale
ses bilans et ses comptes résultats
Grâce à sa cotation en bourse, la
société bénéficie d'un pus grand renommé par
la publication du cours journalier dans le journal ce qui lui offre une
publication gratuite.
L'introduction en bourse aide aussi l'entreprise à
créer une meilleure image de marque auprès de ses clients,
banquiers internationaux. En effet, D'après AHMIDOUCH, la cotation en
bourse permet à l'entreprise d'avoir une certaine image transparente
auprès des investisseurs étrangers.
En conclusion, l'entreprise peut facilement émettre des
obligations puisque la bourse lui offre un label de prestige et une
crédibilité affirmé aux prés des tiers ; par
comparaison avec celles non cotées, qui auront plus de mal à
attirer des collaborateurs de hauts niveau ou à entrer dans des
relations avec de grandes entreprises.
· Introduction en bourse comme un moyen de mobilisation du
personnel :
En plus du renforcement de sa crédibilité par les
moyens publicitaires comme la publication au journal ...l'introduction en
bourse est un facteur de fierté pour le personnel de l'entreprise.
Avoir son groupe coté en bourse est en soi
revalorisant, mais c'est surtout un moyen de mobilisation interne de ressources
humaines, qui ne se dément pas : par exemple, par le biais des
"stocks-options», ces actions cédées à des
salariés à un prix défiant toute concurrence ; c'est ce
qui lui permet d'attirer plus facilement du personnel hautement
qualifié; elle peut trouver le moyen de garder à bon compte les
personnes essentielles à son management. C'est aussi un moyen de
motivation des salariés via un intéressement indirect à la
bonne marche de l'entreprise.
1.4 Élargissement de l'actionnariat :
De nombreuses entreprises sont confrontées au
problème de renouvellement ou de l'élargissement de
l'actionnariat, notamment dans les situations suivantes :
· Le désengagement de certains actionnaires
minoritaires ;
· La réalisation d'une émission en
numéraire ;
· La transmission de l'entreprise à un ou plusieurs
tiers ;
· La mise en place d'une participation salariale.
L'introduction en bourse permet ce renouvellement, elle
permet notamment, de faire entrer dans le capital des investisseurs
institutionnels qui se situent dans une démarche de placement et qui
sont susceptible de fournie un soutien financier utile. En plus elle permet
d'augmenter de nombres d'investisseurs disposés à racheter ou
à vendre des titres à un prix de référence
fixé par le marché, qui les permet d'éviter toute sorte
d'éclatement ou dissolution de l'entreprise.
1.5 Gouvernance d'Entreprise :
D'après Charreau (1997), le dirigent peut disposer
d'un ensemble d'information privilégiées qu'il détient et
qu'il peut facilement l'utiliser pour sont propre intention. Dès lors,
le concept de gouvernement d'entreprise vise directement l'influence des
décisions prises par les dirigeants sur la valeur des titres afin de
délimiter leurs pouvoirs et de contrôler leurs
stratégies.
Charreau (1997) définit ainsi le gouvernement
d'entreprise comme l'ensemble des mécanismes qui ont pour effet de
délimiter les pouvoirs et d'influencer les décisions des
dirigeants, autrement dit, qui 'gouvernent' leur conduite et définissent
leur espace discrétionnaire.
L'introduction en bourse est l'occasion d'une mutation dans le
système de « Coporate Governance »de l'entreprise.
En effet, elle favorise une transparence des comptes de
l'entreprise et plus largement un effort de communication financière
dirigé vers des investisseurs externes actuels ou potentiels. Elle
conduit aussi à la mise en place de systèmes modernes de
contrôle interne et à une professionnalisation des instances
d'administration et de surveillance.
1.6Avantage fiscal :
La loi n°99-92 du 17 août 1999 relative à
la relance du marché financier, a prévu réduction du taux
de l'impôt sur les sociétés de 35% à 20% pour une
période de cinq ans pour les sociétés qui procèdent
à l'introduction de leurs actions ordinaires à cote de la bourse
des valeurs mobilières de
Tunis à la condition que le taux d'ouverture du
capital au public soit au moins égal à 30%. La même
réduction a été accordée aux sociétés
dont les actions ordinaires sont admises à la cote de la bourse et dont
le taux d'ouverture de leur capital au public est inférieur à 30%
lorsqu'elles procèdent à l'ouverture de leur capital à un
taux additionnel au moins égal à 20% avec taux global qui ne doit
pas être inférieur à 30%.
L'avantage susvisé est accordé aux
sociétés qui réalisent l'opération d'introduction
en bourse ou d'ouverture additionnelle du capital pendant la période
allant du 1er février 1999 jusqu'au 1er février 2005.
A ce niveau, l'article 42 de la loi de finances pour
l'année 2005 a prévu la prorogation de la période
fixée aux sociétés pour introduire leur actions ordinaires
à la bourse des valeurs mobilières de Tunis ou pour la
réalisation de l'opération d'ouverture additionnelle de leur
capital dans le cadre de la loi n°99-92 précitée et jusqu'au
31 décembre 2009.
Sur la base de ce qui précède,
bénéficient du taux réduit de l'impôt sur les
sociétés fixé à 20% pour une période de cinq
ans, les sociétés qui introduisent leurs actions ordinaires
à la bourse des valeurs mobilières de Tunis ou qui effectuent
l'ouverture additionnelle de leur capital selon les taux précités
durant la période allant du 1er février 1999 jusqu'au 31
décembre 2009.
1.7 Un facteur de pérennité de
l'entreprise:
La bourse est un facteur de pérennité de
l'entreprise. En effet, en s'introduisant en bourse cette dernière
cherche aussi sa durabilité au marché.
Cette caractéristique est vérifiée lorsque
la cotation des entreprises facilite l'entrée de
nouveaux actionnaires dont la société pourrait
avoir besoin au cours de son développement. Comme aussi, l'entrée
en bourse en particulier dans le cas de grandes sociétés
familiales. En effet, lors des successions, soit les héritiers
conservent 100 % du capital, mais sont
soumis à des droits élevés, soit ils
vendent la société et en perdent le contrôle.
De fait, la cotation permet de garder le contrôle en
acquittant les droits de succession grâce à la vente d'une partie
des actions et en outre, une fois la liquidité assurée par le
marché financier, le désengagement total est simplifié.
1.8 La Bourse valorise et diversifie le capital :
La Bourse évalue quotidiennement le cours de l'action
compte tenu de plusieurs facteurs qui tiennent compte de la valeur comptable de
la société mais surtout des anticipations sur ses perspectives de
croissance et de développement futurs, ce qui permet de valoriser le
patrimoine des actionnaires qu'il soit ou non diffusé dans le public et
leur donne la possibilité de réaliser leur patrimoine à sa
valeur réelle et de diversifier ainsi leur investissement.
Section 2: les problèmes inhérents
à l'introduction en bourse
Une introduction en bourse engendre un ensemble
d'inconvénients. Certains se présentent dans le coût de
cette opération qui pose un grand poids pour quelques entreprises.
D'autres inconvénients sont liés à la méfiance de
quelques sociétés, du contrôle de la gestion et de la
transparence par le manque de confidentialité; enfin, des
problèmes réglementaires liés aux conditions requises
à cette introduction et concernant généralement des
problèmes internes.
2.1 Coûts d'une introduction:
La cotation en bourse engendre un ensemble de coûts pour
l'entreprise, certains sont immédiats alors que d'autres sont
récurrents.
On peut classer ces coûts comme suit:
· Coûts directs : ces coûts, comprennent
toutes les exigences liées à la cotation (informations, mise au
normes comptables, restructurations..), la rémunération des
intermédiaires financiers, assurant le placement des actions, sous forme
de commissions( banques, sociétés cotées en bourse ..),
les frais de transactions... .
· Coûts indirects : se sont les coûts
engendrés par l'introduction qui se présentent sous forme
de dépenses liées à la publicité
(encarts dans les médias, publications quotidiennes..).
Car toutes les informations doivent être visibles et
accessibles à tous les intervenants. Du fait que d'après les
règles de transparence, les entreprises cotées sont
obligées à fournir les informations de valeur stratégiques
(politique, marketing, ...).
2.2 Manque de confidentialité :
Pour s'introduire en bourse, l'entreprise doit
présenter des perspectives de croissance et une trésorerie
suffisamment saine pour pouvoir attirer les investisseurs.
Donc, il est nécessaire pour cette introduction de
s'entourer de bons conseils fiscaux, juridiques et financiers afin de rendre la
structure financière plus adaptée à ce que attend le
marché et les analystes. Ces circonstances imposent évidement
toutes règles de transparence qui dévoilent tout ce qui est en
rapport avec les décisions des dirigeants, les systèmes de
contrôle.. .Ce qui le rend exposé au regard critique du public.
2.3 Perte de contrôle dans la gestion de
l'entreprise:
Une offre publique d'importance normale peut ramener
probablement le pourcentage que possède les dirigeants d'une
société nouvellement introduite de 60% à 15% ce qui
diminue sévèrement le contrôle au conseil d'administration
et leur pouvoir de l'intervention dans la gestion de l'entreprise.
2.4 Une pression accrue dans les résultats à
court terme:
En plus du contrôle permanent, l'entreprise est
exposée aussi à une pression importante sur ses résultats
trimestriels et annuels. L'entreprise cotée est obligée de
veiller pour une meilleure gestion, des décisions intelligentes et
stratégiques d'investissement. Donc, une meilleure assurance de
performance à court terme, permet à l'entreprise une
durabilité et une influence sur le public.
CONCLUSION
L'introduction d'une entreprise en bourse est donc un enjeu
majeur pour la vie de celle-ci et
ne saurait être pris à la légère. De
nombreux facteurs peuvent expliquer les raisons de l'envisager.
Reste qu'une introduction en bourse est avant tout une
opération financière et un moyen de financement à la
disposition de l'entreprise.
Toutefois, s'introduire en bourse n'est pas une chose simple,
ni une décision vraiment facile. Ce choix est approprié lorsque
l'entreprise bénéficie d'une bonne réputation
auprès des investisseurs et lorsque le marché est porteur.
Plusieurs avantages sont diversifiés et atteignent
différents points dans l'entreprise suivant sa motivation.
D'après ce qu'on a étudié concernant les
raisons poussant une entreprise à s'introduire en bourse. on peut
dégager trois situations essentielles :
· L'entreprise souhaite financer des projets d'envergure
qui dépassent la capacité de financement des actionnaires actuels
et des banquiers.
· l'entreprise souhaite réduire son endettement.
· L'entreprise souhaite liquider la position de certains
de ses actionnaires et leur permettre de sortir soit à l'introduction,
soit par la suite. La cotation en bourse va également apporter une
solution définitive à la liquidité de l'entreprise.
Dans les deux premiers cas, l'essentiel des actions
proposées lors de l'introduction sont des actions nouvelles, dans le
dernier cas, l'introduction se traduit surtout parla vente d'actions anciennes.
Toutefois, ils existent de nombreux obstacles, réglementaires et
financiers. En effet, l'entreprise devra en subir des coûts liés
à l'introduction, plus encore, cette nécessité de
transparence financière peut dans certains cas apporter des informations
précieuses à la concurrence qui de son coté peut continuer
à avancer masquée.
Devant cette technique de financement, certains chefs
d'entreprise affirment que la bourse n'est pas une pompe à financer
leurs entreprises.
C'est ainsi que la majorité d'eux ignorent toujours
tout de la bourse, il pense que le seul interlocuteur financier des
sociétés c'est toujours le banquier et celui-ci ne les oriente
jamais vers ce concurrent qu'est la bourse. En effet, un des
caractéristiques du développement des fonds propres des
entreprises c'est d'amener celles-ci à diminuer leurs endettement, donc
le financement par le crédit; et ainsi tendre à réduire
l'activité essentielle des banques.
Chapitre troisième : ARTES et l'admission
à la cote de la
bourse :
Lors de notre analyse théorique, on a essayé de
montrer tout ce que peut offrir la bourse aux entreprises qui décident
de s'introduire comme avantages financiers, commerciaux ou fiscaux.
Ces dernières pourraient bénéficier d'un
désendettement, d'une liquidation du patrimoine ou même d'un
financement...et pour cela, une cotation ou un marché boursier tunisien
fut un meilleur moyen pour les réaliser.
Si on se détaille sur le marché bousier tunisien
on remarque qu'il a connu ces dernières années une
évolution progressive et remarquable. Cependant, il a accusé une
performance relativement sensible (un rendement de 44% en 2008) et ça
afin d'encourager plus les entreprises de pousser les investisseurs aussi bien
que les entreprises au marché boursier. Malgré toutes ces
opportunités, notre marché manque toujours de profondeur et
présente un nombre de sociétés cotées toujours
limité (54 entreprises cotées pour la bourse des valeurs
mobilières de Tunis BVMT).
Certains groupes ont accepté de s'introduire à
la bourse pour assurer leurs développements notamment sur
l'échelle internationale, d'autres ne l'ont accepté parce qu'ils
ont la possibilité de se financer à des taux exceptionnels.
Parmi ces entreprises influencé par ces
opportunités l'entrée historique d'ARTES concessionnaire Renault
(Automobile Réseau Tunisien Et Services) sous la forme juridique de
Société Anonyme au marché Tunisien avec la plus
capitalisation depuis 10 ans.
Nous nous proposons d'étudier dans ce chapitre le cas de
la société ARTES ainsi les raisons derrière sa
décision de l'introduction au marché boursier tunisien.
Section 1 : présentation de la
société ARTES et son activité
ARTES SA, a été crée en 1997 suite à
l'acquisition de Renault Tunisie (fondée en 1947) par les frères
Mzabi avec un capital de 25 500 000 TND.
Elle compte parmi son effectif 189 employés en 2006 dont
66% à moins de 40 ans faisant appel à des compétences
variées et de haut niveau (ingénieurs, techniciens...)
Le plan d'ARTES répartit entre les classes
socioprofessionnelles comme suit :
Elle a implanté à travers le pays un grand nombre
de réseau de services après vente avec 26 agents et 3 ateliers
agréent pour Renault, 6 agents et un atelier pour Nissan.
Par ailleurs, elle a su se moderniser et se restructurer en
créant trois filiales spécialisées:
· ARTEGROS : Société anonyme au capital
entièrement libéré de 50 000 DT détenu à
raison de 99.7% par ARTES, et ayant pour activité principale
l'importation et la vente en gros de pièces de rechanges des marques
RENAULT et NISSAN.
· ADEV (Automobile & Développement) : SARL au
capital entièrement libéré de 150 000 DT détenu
à raison de 87% par ARTES et ARTEGROS, ayant pour activité
principale l'importation et la vente en détail de véhicules neufs
(VN) et de pièces de rechanges NISSAN.
· AUTRONIC : Société anonyme de
nationalité française, régie par le droit tunisien, son
capital s'élève à 3.000.000 DT détenu à
raison de 49% par ARTES et ARTEGROS. AUTRONIC a pour activités la
fabrication et la commercialisation d'équipement
électronique destiné à l'automobile
essentiellement à l'étranger.
Elle a comme objet social:
En premier lieu, l'importation, l'achat et la vente en Tunisie
d'automobiles et de matériels, ainsi que toutes opérations se
rattachant à ce genre de commerce telles que services de
livraison, services après vente, carrossage de
châssis, réparation, location, ventes au détail de
pièces détachées, pneumatiques et accessoires divers ;
En deuxième lieu, L'exploitation directe ou indirecte
en Tunisie de tous fonds de commerces, ateliers, agences, succursales ou
bureaux crées, acquis, pris à bail ou qui lui sont
apportés, rentrant dans le cadre de son activité ou de toutes
autres activités connexes ;
En troisième lieu, a participation de la
société par tous les moyens à toutes entreprises ou
sociétés créées ou à créer, pouvant
se rattacher à l'objet social notamment par voie de création de
sociétés nouvelles, d'apports, fusion, alliances ou associations
en participation ;
Et généralement, toutes opérations
commerciales, industrielles, financière, mobilières ou
immobilières ou de services, se rattachant directement ou indirectement
à l'objet social ainsi que toutes opérations annexes ou connexes
pouvant présenter de l'utilité pour la société,
favoriser ou développer ses intérêts.
ARTES (Automobile Réseau Tunisien et services) SA qui
exerce à ce titre d'activité la vente de véhicules neufs,
de pièces neufs, de pièces de rechange et se services des marques
Renault et le service après vente. Cette activité a
été élargie, au cours de l'exercice 2004 par la
commercialisation des voitures et pièces de rechange de la marque
NISSAN
Elle opère principalement sur le marché tunisien
des véhicules particuliers (qui représente 75% du total des
immatriculations en 2006).
-
Vente voiture 4 CV Vente de véhicules -Vente voiture
Taxi/ louage
-
Vente voiture appel d'offre
- Vente voiture hors 4 CV
Pièces de rechange -Commercialisation
de--
piece
commercialisation
de pièce véhicules vendues
|
- Travaux rapides
- Réparation
- Diagnostic
|
Service après
vente
Section 2 : l'introduction d'ARTES à la bourse
de Tunis :
2.1 Etude d'évolution de la société :
ARTES dotant d'une stratégie de développement
cohérente et une efficacité commerciale, connaît une
croissance continue de son activité et des revenus qui en
découlent.
Caractérisée par une situation financière
saine, un niveau de liquidité élevé, un bilan solide, une
bonne qualité des bénéfices avec zéro dette et 85
millions de dinars de trésorerie disponible et 19,6 MD de
bénéfices en 2006.
ARTES a réussi à s'imposer dans le marché
tunisien cette année 2008 ; avec la plus grande capitalisation depuis 10
ans, en plus elle est valorisée à 263 millions de dinars qui la
rend à un niveau proche de celui de la Société Tunisienne
Banque STB ; première banque en Tunisie en terme d'actifs et d'Attijeri
Bank.
2.1.1 Chiffre d'affaire ARTES SA :
Pour avoir une meilleure synthèse reflétant la
situation financière de l'entreprise, on peut se référer
à son chiffre d'affaire.
Le chiffre d'affaire de ARTES est généralement
réalisé par les ventes des véhicules neufs, les ventes des
pièces de rechange et les ventes de la main d'oeuvre des marques Renault
et Nissan. Cet indicateur a connu de forte croissance, de l'ordre de 29% et
cela est du surtout à l'évolution des ventes des véhicules
neufs qui se détaille dans le tableau ci dessous :
Chiffre d'affaire
|
31/12/2004
|
31/12/2005
|
31/12/2006
|
Ventes de véhicules neufs
|
94 837 699
|
129 238 514
|
126 399 826
|
Ventes de matériels extérieurs pour VN
|
164 234
|
156 238
|
62 499
|
Ventes pièces de rechange
|
7 114 576
|
6 914 869
|
6 035 031
|
Ventes huiles
|
37 206
|
224 713
|
225 303
|
Ventes travaux atelier
|
1 518 108
|
1 495 429
|
1 403 744
|
Ventes garanties
|
518 020
|
1 012 820
|
597 101
|
Total
|
104 189 843
|
139 042 583
|
134 723 504
|
Le chiffre d'affaire est passé de104 189 843 en 2004
à 134 723 504 en 2006.Ce croissement est généré par
:
· Une sortie de la nouvelle CLIO 3 et le modèle
MODUS.
· Le succès des modèles CLIO classique et
Mégane qui ont enregistré une forte augmentation.
2.1.2 La vente des véhicules neufs ARTES SA:
Evolution des ventes des
véhicules neufs
|
2004
|
2005
|
2006
|
Volume des ventes VN
RENAULT
|
6 211
|
8 145
|
7 939
|
Volume des ventes VN NISSAN
|
269
|
329
|
172
|
Total volume vendu
|
6 480
|
8 474
|
8 111
|
|
· Vente Renault :
Le volume de vente concernant Renault a enregistré une
augmentation en 2005 de 8145 puis il a baissé à 7939 en
2006.Cette baisse est exprimée par la diminution du nombre de
véhicules importés.
· Vente Nissan :
Le volume des ventes des véhicules neufs de Nissan a
diminué en 2006 de 172 pour la même raison.
2.2 ARTES en bourse :
2.2.1 Une introduction réussie :
La société présente une croissance
soutenue de son chiffre d'affaire, une capacité
bénéficière conséquente (résultat de 23 MD
en 2007), une situation financière très solide et une politique
de dividendes généreuse.
La société cotée présente un
business plan assez réaliste basé sur une situation
financière saine et un potentiel de croissance raisonnable.
D'après le chiffre d'affaire entre 2004 et 2006, qui a
connu une forte croissance de l'ordre de 29% et l'absence des dettes
(équivalentes à zéro).
La société dispose de forts atouts qui militent sa
réussite sur le marché, une solidité financière du
groupe, la qualité des véhicules commercialisés.
Ces atouts majeurs sont :
· Endettement nul
· Patrimoine foncier à forte plus values
potentielles
· Situation financière largement
excédentaire
· Evolution du chiffre d'affaire de 29% sur les trois
derniers exercices
· Augmentation des volumes de vente de 25% sur les trois
derniers exercices
A la lumière de cette analyse, ARTES est
recommandée de souscrire à l'offre publique de vente (OPV) en vue
d'atteindre ses objectifs parmi lesquels : l'augmentation du chiffre d'affaire
c'est-à-dire l'augmentation des ventes des véhicules neufs,
accroissement de la notoriété, comme aussi
bénéficie de l'avantage fiscal.
Lors de notre étude théorique on a pu
démontrer que la bourse offre des différents avantages à
l'entrée comme lever les fonds, le désendettement et avoir une
image brillante et prestigieuse vis-à- vis de l'opinion publique et des
actionnaires de l'entreprise vu l'information et la transparence qu'elle
offre.
2.2.2 Stratégies et objectifs mis en place d'ARTES :
On peut dire que derrière l'entrée d'ARTES
à la bourse de Tunis, toute une stratégie avait été
prévue afin de mettre en place en oeuvre tous les objectifs fixés
et de les achever; puisqu'elle a été favorisée par
plusieurs importants atouts.
D'après le rapport annuel d'ARTES, une introduction en
bourse peut lui procurer plusieurs avantages. En premier lieu, ARTES a pris
pour un premier but de faire lever son patrimoine par une augmentation de ses
profits vu l'importance de ses ventes réalisées dans les
années précédentes; cette opération
financière demeure la principale motivation de toute introduction dont
elle peut réaliser ses ambitions comme l'augmentation des
capacités de production, amélioration de sa productivité
déduite théoriquement.
En deuxième lieu, le concessionnaire Renault Nissan a
visé le public par son intéressement pour l'accroissement de la
notoriété par la faire connaître auprès des
investisseurs locaux et internationaux et aussi pérenniser sa
crédibilité auprès des salariés, clients,
fournisseurs et concurrents ainsi qu'auprès des institutions
gouvernementales.
Et enfin, bénéficier d'un statut fiscal
particulier et avantageux.
Objectif 1 : Lever les fonds
Tout en tenant compte de l'évolution du marché
tunisien de l'automobile et de la stratégie commerciale future du groupe
ARTES, le volume des ventes des véhicules est susceptible de
croître, dans les prochaines années ; puisque ARTES a retenu comme
principal objectif pour son volume de vente de conserver sa position de leader
sur le marché tunisien et aussi de conserver sa part de marché
réalisée en 2006.Pour cela elle a choisi de fixer une
première démarche qui vise principalement l'augmentation de son
profit par l'accroissement des ventes des véhicules neufs.
En effet, par définition le chiffre d'affaire est le
montant totale des ventes de l'entreprise durant un laps de temps
déterminé. Donc une augmentation du chiffre d'affaire engendre
une augmentation des ventes. Puisque ces dernières sont proportionnelles
au total des ventes donc nous utilisons celles-ci pour étudier les
objectifs de l'entreprise en terme de chiffre d'affaire et par
conséquent en terme de stratégie afin de lever les fonds.
Evolution du chiffre d'affaires de véhicules neufs du
groupe ARTES (en DT)
Années
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Vente VN RENAULT
|
152 758 095
|
168 800129
|
188 585 454
|
210 769 850
|
Vente VN NISSAN
|
18 414 273
|
23 905 074
|
31 349 789
|
35 529 711
|
Total VENTE VN
|
171 172 368
|
192 705 204
|
219 935 252
|
246 299 620
|
|
· Vente Renault :
Pour la catégorie Renault, ARTES a anticipé une
augmentation continue de ses ventes à 152 758 095 de voitures vendues
prévues pour l'année 2008 jusqu'à un nombre estimé
de
210 769 850 en 2011.Cette augmentation est prévu pour le
futur; et afin d'aboutir à ces résultats anticipés ARTES a
choisi pour cet intérêt une introduction en 2008.
· Vente Nissan :
Concernant Nissan, ARTES a fixé comme objectif
augmenter le chiffre d'affaire dans les années qui suivent : 18 414 273
en 2008 en terme de vente, 23 905 074 en 2009, au total arriver jusqu'à
cinq fois la quantité des ventes de 2006 par la vente de 35 529 771 de
voitures neuves.
Difficile d'imaginer une entreprise à but lucratif qui
perdure sans vendre ses produits et services. Aucun exemple n'existe pour nous
prouver le contraire. La force de vente est sa lame de fond. Puisque la
finalité première est de créer de la valeur ajoutée
ou ce qu'on appelle communément le profit. Pour simplifier, on dira
qu'une bonne force de vente est l'un des plus importants facteurs clefs de
succès de toute entité économique.
Objectif 2 : Accroissement de la notoriété
Être coté en bourse, c'est offrir à
l'entreprise une visibilité permanente à travers l'attention
régulière portée à son évolution et à
ses résultats par les médias. De même, en tant que
conseillers, les intermédiaires en bourse se font les relais de l'image
de l'entreprise auprès de leurs clients.
ARTES a bien choisi la cotation auprès du marché
boursier tunisien comme moyen pour atteindre ses fins et projeter ses ventes au
taux composé de 6.4 % par année, vers une quantité qui
dépasse les 10000 véhicules pour Renault et 900 véhicules
pour Nissan en 2010.
C'est pour cette raison que ARTES a choisi le marché
boursier pour garder une meilleure image de marque auprès de ses
clients.
Objectif 3 : Bénéficier d'un avantage fiscal :
La cotation en bourse permet à l'entreprise de
bénéficier d'un statut fiscal particulier et avantageux.
ARTES a bénéficié d'un abattement de 33
ou de 40% du taux de l'impôt sur les sociétés : cet
impôt passe de 30 ou 35 à 20% pendant les cinq ans qui suivent
l'introduction en bourse. Pour les anciens actionnaires, le produit de la vente
de leurs actions lors de l'introduction est exonéré de tout
impôt.
Conclusion
Les actionnaires de la société ARTES SA ont
décidé d'ouvrir le capital de la société pour
atteindre certains objectifs visés parmi les quels ils pourraient
bénéficier des avantages fiscaux offerts aux
sociétés s'introduisant en Bourse par appel public à
l'épargne tel que la réduction du taux d'imposition sur les
sociétés de 30% à 20% ; ils pourraient également
accroître la notoriété de la société,
auprès du public, la faire connaître des investisseurs locaux et
internationaux et ainsi pérenniser sa crédibilité
auprès des salariés, clients, fournisseurs, et concurrents ainsi
qu'auprès des institutions gouvernementales ce qui peut positionner
ARTES pour faire appel au public dans son développement futur.
Suite à cette introduction ARTES, concessionnaire de
Renault Nissan, avait la quasi- certitude d'aboutir à ses fins ce qui
avait été bien montré et justifié par ses
résultats lors de l'année boursière 2008 avec laquelle le
marché boursier Tunisien a fort démarré et montre une
bonne attitude pour le futur.
Conclusion générale
Qu'une entreprise soit cotée en bourse est une preuve
de sa survie. Pour des petites et moyennes entreprises (PME), il s'agit
plutôt d'un pas courageux à franchir, car le recours au
marché financier, permet d'atteindre ses ambitions, sa croissance dans
la mesure où elle permet d'augmenter ses capacités de production
et l'amélioration de sa productivité.
En effet, les entreprises cotées en bourse
bénéficient de plusieurs avantages parmi lesquels on cite :
Tout d'abord, la bourse permet à ces PME de
bénéficier d'incitation dont l'exonération totale de
l'impôt sur la plus value à réaliser lors de la cession
d'actions cotées en bourse, la possibilité de
bénéficier de facilités fiscales pour les groupes de
sociétés (holding) ou les sociétés mères,
détenant plus de 75 % du capital de chaque filiale et la
défiscalisation (exonération) de la plus value sur les titres
cotés.
Ensuite, le recours au marché financier permet de
mettre en oeuvre une stratégie de croissance, atteindre ses ambitions
qui passent souvent par des projets de développement d'envergure tels
que le rachat d'une autre entreprises ou la création d'une filiale
intégrée. Ainsi la cotation en bourse offre aux entreprises une
augmentation des capacités de production ou l'amélioration de sa
productivité. Elle constitue une source de financement alternative ou
complémentaire d'un prêt bancaire ou d'un apport
d'associés.
Enfin, être cotée en bourse c'est offrir à
l'entreprise une meilleure image sur le plan national et international à
travers l'attention régulière portée à son
évolution et à ses résultats par les médias. Comme
elle peut également accroître la notoriété en
particulier sur un apport de crédibilité et de confiance.
C'est pourquoi, à l'issue de ce mémoire, nous
pouvons conclure que pour les PME tunisiennes la solution adéquate pour
répondre à ses besoins de financement à moindre coût
est le recours à la bourse.
C'est pour cette raison que l'objectif ciblé en Tunisie
étant d'atteindre le nombre des 100 entreprises cotées au
marché financier en 2009 et ainsi réaliser l'amélioration
de la compétitivité de l'entreprise tunisienne.
Entrer en Bourse peut être bien plus qu'un nouveau
levier de financement pour votre entreprise ou encore de gestion de son
actionnariat (succession, retrait d'actionnaires...). De multiples autres
raisons peuvent vous motiver comme l'intéressement de votre personnel
aux résultats de votre entreprise, le besoin d'une valorisation
objective de votre entreprise, le souci de répondre aux critères
de la gouvernance d'entreprise...mais ces encouragements peuvent être
démotivés par des handicapes importants que toute entreprise
pourrait un jour y faire face.
Ces, problèmes inhérents comme l'existence des
coûts immédiats et certains récurrents engendrés par
la cotation qui peut décourager certaines petites ou moyennes
entreprises ou le manque de confidentialité qui est
présenté par l'obligation de toute transparence concernant les
informations stratégiques de la société ce manque peut
gêner certain actionnaire ou gestionnaire d'entreprise. Enfin, un
découragement très important suite à la forte pression
accrue dans les résultats à court terme.
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