Abstract
Ce mémoire répond à trois objectifs du
système de Micro-crédit. En premier lieu, au Maroc
l'activité du Micro-crédit a connu un essor remarquable,
deuxièmement, la population la plus ciblée par ce système
est la femme. Afin de l'intégrer dans le développement
économique, et enfin, le système du Micro-crédit peut
aider les prêteurs ou les bènèficaires d'augmenter leurs
revenus, ce qui permet de diminuer la pauvreté dans notre pays.
Abstract
My research paper seeks to display three objectives of
Micro-credit system in Morocco. In the first place, th scale of Micro-credit
activities in Morocco has witnessed a noticeable increase. Secondly, this
system targets mostly the women, with aim of integrating them into the process
of economic developement. Finally, the increase of indebters income contributes
to the minimization of poverty scale in our country.
MOTS CLES
La femme : est un
élément central dans le domaine du Micro-crédit, elle est
la population la plus ciblé par le système du
Micro-crédit
Le financement formel : le
secteur formel est normalement financé par les banques.
Le financement informel : le
secteur informel du financement ne fonctionne pas selon les normes et les
mécanismes du secteur dit formel. A coté de l'usurier proprement
dit, on peut emprunter à la famille ou à des amis. On peut aussi
se regrouper pour se prêter et s'emprunter les uns aux autres. Le
développement du secteur informel est dû à
l'impossibilité des banques d'étendre leurs activités au
segment de la clientèle visée par le secteur informel.
La Grameen-Bank : est une
organisation crée en 1976 par le professeur Muhammed Yunus, elle propose
des prêts aux plus pauvres du Bangladesh.
Le crédit solidaire : les
prêts sont attribués à des individus appartenant à
des groupes de cinq personnes avec la caution solidaires de tous les
membres.
Le Micro-crédit : est une
petite quantité d'argent mise à la disposition d'un client par
une banque ou une autre institution.
La Micro-finance :
s'intéresse à de petites sommes, en s'adressant à des
clients à faibles revenus. Elle comprend toute une série de
services et de produits financiers, dont notamment le prêt,
l'épargne, l'assurance, et le transfert de fonds.
Remerciements
Aucune oeuvre humaine ne peut se réaliser
sans la contribution d'autrui.
Ce mémoire est le résultat d'un
effort constant. Cet effort n'aurait pu aboutir sans la contribution de nombre
de personnes. Ainsi se présente l'occasion de les
remercier :
Tout d'abord, notre Docteur MOHAMMED RAJAA, pour
sa patience, la pertinence de ses conseils et l'extrême richesse de son
enseignement.
En outre, je remercies tous ceux qui nous ont
aidé quotidiennement ou ponctuellement et qui nous ont encouragé
dans notre travail particulièrement les agents de l'association Al Amana
l'antenne FA à Martil
Je pense enfin fortement et
à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à
la réalisation de ce travail.
Enfin et surtout au DIEU TOUT-PUISSANT qui m'a
toujours soutenu.
Merci
Dédicace
A la mémoire de mon
père
Puisse Dieu le couvrir de sa miséricorde, Que son
âme repose en paix.
A ma mère
Que je ne remercierai jamais assez pour tout ce qu'elle a
fait pour moi, aucun hommage ne pourrait être à la hauteur de ses
sacrifices démesurés, de l'amour et de l'affection dont elle n'a
jamais cessé de m'entourer.
A mes soeurs et mes frères
Vos conseils et votre soutien ainsi que vos encouragement
constants ont toujours été pour moi des plus
précieux.
Je vous dédie ce travail en témoignage de
reconnaissance pour votre aide permanente.
A mes amis et mes collègues
Sans oublier bien sûr tous les amis
particulièrement Mohammed habti, Imran, Ossama maimouni, Hassan Abiwi
avec ses frères Rachid et Aziz, Ahouir, Redouan, Rami, Bouchera,
Lamia...
SOMMAIRE
ABSTRACT :......................................................2
MOTS
CLES :.....................................................3
REMERCIEMENTS :...........................................4
DEDICACE :......................................................5
INTRODUCTION
GENERALE :.......................................10
CHAPITRE 1 : L'APPARITION DU SYSTEME DU
MICRO-CREDIT SUR LA SCENE
INTERNATIONALE..........................................13
SECTION 1 : L'HISTORIQUE DE
MICRO-CREDIT.......................13
I- LA GENESE DU
MICRO-CREDIT.....................................13
II- LE MODELE
GRAMEEN-BANK.......................................14
III- LA DIFFUSION DU MODELE DANS LE
MONDE..................17
SECTION 2 : LE SECTEUR DU MICRO-CREDIT AU
MAROC.................................................................................22
I- L'HISTOIRE ET LE DVELOPPEMENT DU SECTEUR AU
MAROC......................................................................22
II- LA LOI RELATIVE AU MICRO-CREDIT AU MAROC.............24
III- LES ASSOCIATIONS DE MICRO-CREDIT MAROCAINES......25
SECTION 3 : ANALYSE DU SECTEUR DU MICRO-CREDIT
AU
MAROC................................................................................28
I- EVOLUTION DES ASSOCIATIONS DE
MICRO-CREDIT.....................................................................28
II- LES PERSPECTIVES DU SECTEUR
.................................33
CONCLUSION DU PREMIER CHAPITRE :
.................................34
CHAPITRE 2 : STRUCTURE ET ORGANISATION DE
L'ASSOCIATION AL
AMANA...................................................35
SECTION 1 : PRESENTATION DE
L'INSTITUTION..................35
I- HISTORIQUE DE
L'ASSOCIATION...................................35
II- MISSION DE L'ASSOCIATION
........................................35
III- OBJECTIFS
GENERAUX.................................................36
SECTION 2 : L'ENVIRONNEMENT INTERNE DE
L'ASSOCIATION AL
AMANA.........................................................................36
I- RESSOURCES HUMAINES DE L'ASSOCIATION..................36
II- ANTENNES DE L'ASSOCIATION
......................................39
III- POPULATION
CIBLEE.....................................................39
IV- PRODUITS ET
SERVICES................................................39
4-1-
PRODUITS..............................................................39
4-2-
SERVICES..............................................................40
SECTION 3 : STRATEGIE DE FINANCEMENT DE
L'ASSOCIATION.................................................................41
I-
PARTENAIRES.............................................................41
1-1- PARTENAIRES
NATIONAUX....................................41
1-2- PARTENAIRES
INTERNATIONAUX...........................41
II-
STRATEGIE.................................................................41
2-1- ENONCEE DE LA
STRATEGIE...................................42
2-2- AXES DE
DEVELOPPEMENT....................................43
CONCLUSION DU DEUXIEME CHAPITRE :
...............................44
CHAPITRE 3 : IMPACT DU MICRO-CREDIT SUR LES
BENEFICIAIRES DE L'ASSOCIATION AL AMANA.......................46
SECTION 1 : PROFIL DES
BENEFICIAIRES.................................46
I- IDENTIFICATION DES
BENEFICIAIRES.............................46
1-1- REPARTITION PAR
SEXE..........................................46
1-2- REPARTITION PAR TRANCHE
D'AGE..........................47
1-3- SITUATION MATRIMONIALE DES BENEFICIAIRES.......47
1-4-NIVEAU
D'INSTRUCTION..........................................48
II- SITUATION PREALABLE DES
BENEFICIAIRES.......................48
2-1- ACCES A L'EAU ET A
L'ELECTRICITE.....................48
2-2- ACTIVITE
PREALABLE.........................................49
2-3- RESPONSABILITE DANS LE
FOYER.........................49
SECTION 2 : L'USAGE DU
PRET................................................50
I- L'UTILISATION DEFINITIVE DU
PRET..............................50
1-1- ACTIVITE APRES L'OCTROI DU PRET.....................50
1-2- OBJET DE
PRET...................................................50
II- RESULTAT DE
PRET.....................................................51
2-1- CYCLE DE PRODUCTION DES ACTIVITES DES
BENEFICIARES.........................................................51
2-2- BENEFICE
DEGAGE.............................................51
2-3- EPARGNE DEGAGEE DES ACTIVITES PAR MOIS......52
III- DIFFICULTE DE PAIEMENT ET
SOLIDARITE............................52
3-1- DIFFICULTE DE
PAIEMENT...................................52
3-2- SOLIDARITE DES
BENEFICIARES...........................53
SECTION 3 : L'IMPACT DU PRET AU NIVEAU DU
FOYER...................................................................................53
I- IMPACT AU NIVEAU DU
REVENU............................................53
II- INVESTIR A L'INTERIEUR DU
FOYER......................................54
2-1- TYPE
D'INVESTISSEMENT...................................54
2-2- ORIGINE DE
L'INVESTISSEMENT..........................54
III- SITUATION DES BENEFICIAIRES APRES
L'OCTROI DU
PRET..................................................................55
3-1- IMPACT SUR LA SITUATION SOCIALE..................55
3-2- IMPACT SUR LES BESOINS VITAUX DES
BENEFICIARES...............................................................55
IV- LES
BENEFICIAIRES..........................................................56
4-1- LES BENEFICIAIRES
PRETEURS...........................56
4-2- INDEPENDANCS VIS-A-VIS DE L'ASSOCIATION.....56
CONCLUSION DU TROISIEME CHAPIRE :
..............................57
CONCLUSION
GENERALE :....................................................58
· ANNEXES
· BIBLIOGRAPHIE
« Il faut donner à chacun la
possibilité de devenir entrepreneur »
M- Yunus
INTRODUCTION GENERALE
La meilleure façon de promouvoir la croissance
économique dans un pays est de faire participer aux activités
productives, le plus grand nombre d'individus, chacun selon ses
capacités. La décennie 80 marquait le début des crises
économiques mondiales, plus particulièrement la crise de la dette
des pays en voie de développement (PVD). A l'instar de ces pays, le
Maroc a suivi une politique d'ajustement structurel entre 1983 et 1992. Cette
politique visait à :
o Assainir les finances publiques et réduire les
déficits intérieurs et extérieurs ;
o Restructure les entreprises publiques en vue de
réduire leur déficit de gestion est par là, la
contribution de l'Etat à leur financement, pour d'autres entreprises
publiques, il fallait les préparer à être
privatisées;
o Réformer le système fiscal en vue de rendre
plus efficace et de l'harmoniser;
o Libéraliser l'économie : prix
intérieurs, échange extérieurs, mouvements des
capitaux.
Tous ces objectifs pour faire face aux faiblesses de
l'économie marocaine au niveau interne et externe ainsi pour
rétablir ses grandeurs macro-économiques au niveau de la balance
des paiements de la dette extérieure. Résultat, un taux de
croissance de 4,1% en moyenne entre 1983 et 1994.une croissance visiblement
significative, mais qui na pas été en mesure de faire face aux
besoins d'une population active et en forte augmentation, ce qui a
entraîné l'aggravation du taux de chômage et de la
pauvreté à l'intérieur du pays.
Face aux exigences économiques et sociales, le Maroc
comme la plus part des pays a lancé la guerre contre la pauvreté
afin de stimuler son take-off économique et social.
Une question se pose à ce niveau là,
« Est-ce que la victoire est à notre
portée ? »
La réponse à cette question, prévoit une
arme, une stratégie et des guerriers. Économiquement parlant, la
réponse prévoit un instrument, un programme et des acteurs.
C'est à la suite de ce constat que les premiers
programmes de Micro-Crédit ont vu le jour, pour servir d'instrument de
lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale.
"Le Micro-Crédit, consiste en l'octroi de
petites sommes à des agents économiques dont le revenu ou les
ressources sont faibles, permettant de développer des activités
génératrices de revenus"
Il s'agit également de services financiers
destinés à une clientèle pauvre (ces services peuvent
comprendre, selon les pays, le crédit, l'épargne, les services de
paiements et d'assurance) tels que les petits exploitants agricoles, les
coopératives artisanales, les petits commerçants, les micro
entreprises...etc.
De ce fait, la micro-finance ne s'adresse pas aux plus
démunis. Selon la Banque Mondiale, cette catégorie n'a pas besoin
de services financiers, mais de services beaucoup plus
élémentaires (nourritures, logements, soins, eau,
électricité...), elle s'adresse à une catégorie,
certes pauvre, mais exerçant déjà ou ayant exercé
une activité ou disposant d'un savoir-faire.
C'est une initiative d'organisations non gouvernementales
(associations, fondations) et de banques, issus en leur sein pour rendre le
crédit accessible aux populations insolvables, soutenus pour cela par
des organismes nationaux ( Fonds Hassan II pour le développement) et
internationaux ( la Banque Mondiale, PNUD...) en mettant à leur
disposition des ressources permettant de contribuer au financement des
micro-activités, qui pour l'essentiel relèvent du secteur non
structuré ou informel de l'économie.
Dans ce sens, le Maroc a vu se développer ces
dernières années de nombreuses associations et organismes non
gouvernementaux (ONG) qui, à l'image de la Grameen Bank de Bangladesh,
sont spécialisés dans l'offre de Micro-Crédit accessible
aux populations pauvres exclus du système de crédit bancaire dont
les femmes en étant les premières bénéficiaires.
Notre travail présentée dans le cadre d'un
mémoire de fin d'étude de la licence en science
économiques et gestion auprès de la faculté
polydiscipliniaire de Tétouan. Consiste en une étude
d' « IMPACT DU MICRO-CREDIT SUR L'ACTIVITE ECONOMIQUE
».
L'objet de notre travail de recherche, a été
basé sur des questions auxquelles nous avons voulus répondre. A
des questions que l'on pourrait qualifié de majores, étant
donné leurs importance sur la scène économique et social
de notre pays ; qui sont notamment :
· Alors quel est le poids de notre comme un pays en vois
de développement (PVD) en matière de
Micro-crédit ?
· Quelle est la population la plus ciblée par le
système du Micro-crédit ?
· Le Micro-crédit, outil de lutte contre la
pauvreté ?
· L'impact du Micro-crédit sur les revenus des
bénéficiaires ?
Notre travail consiste à apporter des réponses
à ses questions.
Chapitre 1 : L'apparition du système du
Micro-Crédit sur la scène internationale
La logique financière tient les personnes
démunies à l'écart du circuit bancaire parce qu'elles
sont fragiles.
Les besoins de ces populations ne sont pas couverts par le
circuit classique. Cette exclusion financière constitue un obstacle
important pour les personnes désireuses de créer leurs
activités indépendantes et donc de trouver de leurs
citoyennetés économiques. Le nouveau concept du
Micro-crédit s'adresse donc aux personnes n'ayant pas accès au
système financier classique. La compréhension du
développement du concept du Micro-crédit réside dans son
histoire.
Section1 : L'historique de Micro-crédit
I- La genèse du Micro-crédit
On a l'impression que tout a commencé en
Février 1997 quand s'est tenu à Washington le premier Sommet
mondial du Mico-crédit, sous le patronage de l'ex-président Bill
Clinton. En réalité, même si en ne parle du
Micro-crédit que depuis ces vingt dernières années, il
s'inscrit, en revanche, dans une histoire un peu plus longue.
L'histoire de Micro-crédit remonte aux années
18401(*). Mais il fut
redécouvert dans les années 1970, cent ans après la
naissance de la première coopérative
d'épargne-crédit initiée par Raiffeisen. Il est donc
difficile d'en accorder la paternité au professeur Yunus.
F.W. Raiffeisen lança en 18482(*), Rhénanie, la
première coopérative de crédit pour lutter contre l'usure
qui surchargeait les paysans. Contrairement aux Monts-de-
Piété3(*)
remontant au Moyen-âge en 1462, les coopératives d'épargne
et de crédit ne sont pas des entreprises de prêt sur gage mais de
véritables intermédiaires financiers. La première raison
de cette coopérative était la prise en compte des pratiques
usuraires.
Ici comme ailleurs, les paysans empruntent, en argent ou
en nature, surtout dans les mois qui précèdent la récolte,
à un commerçant, à un préteur professionnel,
à des taux exorbitants pouvant atteindre 50 à 100% pour une
durée qui n'importe pas mais qui est toujours courte.
La coopérative avait pour premier but d'offrir des
cautions mutuelles aux banques afin que ses membres puissent évoluer
vers la collecte de l'épargne pour pouvoir prêter directement
à leurs membres.
Elles furent à l'origine de toutes les banques
mutualistes d'Europe.
II- Le modèle Grameen-Bank
La conception du Micro-crédit fut redécouverte
avec la création de la Grameen-Bank, une banque rurale
bénéficiant d'un statut spécial, au Bangladesh
19764(*). Après une
terrible famine, un professeur d'économie à Chittagong au
Bangladesh, sa ville d'origine.
Lors d'une séance de travaux pratiques d'un cours
d'investissement, il a proposé à ses étudiants
d'interroger les fabricants de tabourets en bambou des plus proches
villages.
Un échantillon de 42 femmes parmi les plus pauvres ont
besoin de 27 Dollars au total pour développer leur activité de
l'artisanat or toutes les banques refusent de financer ce type faible montant
à des clients a priori insolvables.
Yunus a déclaré en honte de cette situation et
prête la somme de sa poche. En permettant aux producteurs d'acheter
d'avance le bambou sans subir les variations importantes de prix, elles
réussissent à créer des emplois et à rembourser
intégralement Yunus.
Cette visite sur le terrain lui suggère de mettre au
point un système de crédit non usurier pour sortir ses
compatriotes de la misère.
Malgré ses réussites, il ne parvient pas
à convaincre des banques traditionnelles de s'y investir. C'est ainsi
qu'il lance, lui-même en octobre 1983, la Grameen-bank (Grames signifie
rural Bengali) appelée familièrement « banques des
pauvres ».
Le gouvernement Bengali y contrôle 10% du capital, le
reste appartient aux emprunteurs.
Au début, Grameen-Bank prêtait aussi bien hommes
qu'aux femmes étaient minoritaires en raison de la peur d'emprunter. En
six ans, les gestionnaires arrivent à équilibrer le nombre des
clients et de clientes.
Avec l'expérience, ils trouvèrent plus
intéressant de prêter aux femmes qu'aux hommes, car celles-ci
avaient une vue à long terme et quand leurs revenus augmentaient,
c'étaient les enfants qui en profitaient les premiers.
C'est ainsi que la priorité a été
donnée aux femmes et qu'en 1996, 94%les clients Grameen-Bank
étaient des femmes.
En 1994, Grameen-Bank comptait 854 agences et plus de 100.000
membres. En 1995, 12.000 personnes y étaient employées.
En outre, M.Yunus, a constaté que l'aide internationale
à son pays revient dans les pays donateurs sous forme de contrat, qu'un
quart est employé à payer des cadres issus des pays bailleurs de
fonds et que le reste profite aux cadres locaux, et on conclut que rien ou
presque ne parvient à ceux qui en ont le plus besoin. Donc l'aide
internationale n'a pas beaucoup d'incidences sur les pauvres qui en ont le plus
besoin.
Qu'ils soient issus d'Asie, d'Afrique ou d'Amérique,
les pauvres restent exclus des circuits bancaires. Grâce au
Micro-crédit, ils peuvent enfin avoir accès à des
prêts et participer à la vie économique du pays.
C'est alors que lui vient l'idée de donner aux pauvres
une chance de devenir « capitaliste ».il a mit au point
avec son argent personnel, un système de crédit totalement
nouveau avec les paysans qui vivent autour de son université, le
crédit solidaire.
Les prêts (l'équivalent de 50 dollars) sont
attribués à des individus appartenant à des groupes de
cinq personnes « comme les cinq doigts de la main » avec la
caution solidaire de tous les membres.
Si l'une des femmes ne remboursait pas à
l'échéance, le groupe devait le faire à sa place. Si non,
il était privé de tout autre crédit postérieur.
Lorsque le premier crédit sera remboursé, une
autre femme pourra emprunter à son tour, et ainsi de suite. Quand toutes
auront emprunté et remboursé, elles pourront emprunter un peu
plus. Cette formule est basée sur un groupe dont les membres se
connaissent bien.
La méthode de Grameen-Bank s'adaptait parfaitement
à la situation des zones rurales du Bangladesh.
Il montre donc que les pauvres et notamment les femmes de
paysans sans terre sont « un bon risque bancaire »,
c'est-à-dire que les pauvres, n'ayant pas d'autres alternatives, font
pour rembourser correctement leur crédit, si on sait s'adapter à
leurs conditions petits crédits avec des montants progressant
régulièrement si le remboursement s'effectue
intégralement, etc.) .
Il est à notre que ce modèle de crédit de
groupe solidaire a été importé dans les autres pays. Dans
ce cadre, on peut poser une question. Pourquoi le Micro-crédit peut
surmonter avec succès les obstacles liés à la discision
d'octroi de crédit?
Selon madame Nowak, cette caution pratiquée par
l'association pour le droit à l'initiative économique (ADIE) a un
double rôle incontestable5(*).
D'une part, elle permet de vérifier que les emprunteurs
sont honorablement connus dans leur milieu et que des amis ou voisins sont
prêts, le cas échéant, à les aider dans la
réalisation de leur projet.
D'autre part, elle sert de moyen de pression en cas de non
remboursement de crédit. En effet, en cas de défaillance, les
procédures de recouvrement sont très rares puisque du fait des
faibles montants des prêts, chercher à se faire rembourser peut
occasionner des coûts équivalents à la somme due6(*).
On a vu quelques avantages du groupe solidaire, malgré
ces avantages considérables, la pratique du groupe n'est pas l'abri de
toutes les critiques.
L'idée du groupe solidaire est idéale. Mais la
pratique montre que la chose n'est pas aussi simple7(*). Dés lors que le groupe
est constitué de manière artificielle, la pression sociale ne
peut plus jouer son rôle.
L'étude du Micro-crédit parait plus important
puisqu'il permet de mieux comprendre la réponse à la question
précédemment posée. En effet, l'opération de
Micro-crédit gère le risque de crédit non par la pratique
de sûreté réelle mais par la création de groupe
solidaire.
Il s'agit d'une technique de « crédit de
groupe solidaire ». Le critère de proximité est pris en
compte pour l'évaluation de crédit. Le critère de
proximité est pris en compte pour l'évaluation de crédit.
Enfin, le succès du Micro-crédit est lié
à la technique qui donne des motivations à l'emprunteur de
rembourser les crédits, ce qui montre que la probabilité de
remboursement de crédit par les clients des opérateurs du
Micro-crédit est beaucoup plus grande que celle des clients de banques
classiques. C'est une technique dite de « crédit
progressif ».
III- La diffusion du modèle dans le monde
Grâce à son immense succès, le
modèle Grameen-Bank a été imité par plusieurs pays.
Aujourd'hui, l'idée de Micro-crédit est une préoccupation
internationale et s'est étendue dans d'autres pays en Europe notamment
en France. Contrairement aux pays du Sud, cette adoption a été
très lente.
§ Cas des pays de tiers
monde :
Les pays en voie de développement (PVD) ont connus, de
leur coté, des expériences en matière du
Micro-crédit qui se multiplient un peu partout, par :
En Amérique latine :
La meilleure expérience après celle de
Grameen-Bank, c'est l'expérience de Banco Sol, en Bolivie, l'objectif
des fondateurs de cette banque c'est la création des emplois et des
ressources dans les communautés défavorisés grâce
à l'essor des micros entreprises.
Par ce biais d'améliorer le niveau de vie des
emprunteurs de leurs familles, à fin de diminuer le degré de
vulnérabilité.
Cette stratégie a été adoptée sur
le reste des pays d'Amérique latine, il s'agit par exemple :
Les fonds villages pour l'épargne, et le prêt au
Pérou et le fonds de prêt pour l'habitat au Mexique.
En Afrique, comme en Amérique latine, divers
opérateurs et promoteurs économiques et sociaux, créent
des établissements spécialisés dans le prêt aux
pauvres.
En Afrique :
L'Afrique, le continent le plus défavorisé
souffre de la famine durable et de la pauvreté aigue, c'est la
région qui a besoin de l'assistance et de secours, pour cela des
multiples établissements ont été crées par exemple
au keny.
Ces établissements spécialisés dans les
prêts aux pauvres, ils affichent des taux de rentabilité
supérieurs à ceux de certains des plus grandes et des meilleures
banques du monde.
Au Sénégal, des femmes ont crée une
coopérative d'épargne et de crédit qui leur permet de
créer des entreprises de petites taille, notamment pour l'achat et la
vente de fripes, elles peuvent également acheter le poisson qu'elles
revendent séché ou fumé, paient un taux de 18% ou 19% par
an.
La même chose au Mali, où les agriculteurs ont
fondé en 1987(Kafo-Jiging) en collaboration avec l'ONG qui est
établissement d'épargne et de prêt solidaire, sans oublier
l'expérience de prêt solidaire à Guinée.
Au Burkina Faso, l'Etat a émis en 1996 sa
première série d'obligations pour un montant à souscrire
de 5 milliards de francs (10 millions de dollars).
De plus, pour consolider son projet d'appui aux
micro-entreprises rurales, le gouvernement du Burkina Faso, s'est vu octroyer,
en Mai 1999, un prêt de 12 millions de dollars du Fonds international de
développement agricole (FIDA). Spécialement ciblé sur les
artisans et les commerçants.
En Asie :
En Asie comme en Afrique, le niveau de vie est très
bas, et la situation économique et sociale est très mauvaise.
Après le succès de l'expérience de
Grameen-Bank au Bangladesh, la plupart des pauvres de l'Asie ont crée
des banques et des associations luttent contre la pauvreté, aux
philippines, on assiste à la création d'une association
(Zanjeros), et de la Kanlaran agriculture, corporation qui a
dégagé un bénéfice net de 294.000 de dollars sur
portefeuille de crédit de 1.6 millions de dollars, une autre
expérience a été réalisée en Thaïlande
sous le nom de l'association MUAG-FAL.
§ Cas des pays développés :
Prenant les trente glorieuses, on pouvait penser que la
croissance économique allait faire disparaître la pauvreté
dans les occidentaux.
La pauvreté n'a frappé pendant cette
période que les pays du Sud, les changements de ces décennies ont
mondialisés ce phénomène par l'émergence de la
pauvreté dans les pays riches.
Pour cela les pays du Nord ont entré des
expériences de lute contre ce fléau par la création des
institutions gouvernementales et des associations.
Dans les pays industrialisés, le mouvement du
Micro-crédit est plus jeune, mais il a énormément
progresse au cours des dernières années, par exemple aux
Etats-Unis, il existait moins de 10 programmes, il y a dix ans jusqu'à
300 programmes en 1998.
En outre, M.Yunus a crée en Arkansas
« Grameen Fund » qui octroi des Micro-crédits aux
déshérités.
Les exclus « du rêve
américain » ainsi d'autres structures seront crées
à Chicago chez les indiens siouse du dakota ou chez les cherokees de
l'oklahome, puis le «women's self employment » qui a vu le jour
est fondé dans le but d'accroître le revenu des pauvres
américains et l'autonomie financière des femmes en les accordant
des Micro-crédits, ces Micro-crédits ont aidé les pauvres
de Chicago, qui vivaient d'allocation publiques depuis trois
générations à sortir de système de
dépendance et montrer leur propre commerce.
Mais les causes de l'apparition des Micro-crédits comme
un instrument de lutte contre la pauvreté et d'avance de
développement dans les cités pauvres des Etats-Unis sont les
mêmes pour les autres pays, c'est le problème de
dualité.
Les images qui l'illustrent sont nombreuses aux
Etats-Unis : le gratte ciel à coté des bidonvilles8(*).le racisme entre les noirs et
les blancs.
Pendant longtemps, on a cru que la lutte contre la
pauvreté ne pouvait être une politique à part mais un
résultat de la croissance, même si la croissance reste un facteur
déterminant, l'on s'interroge de plus en plus sur les liens complexes
entre la croissance d'une part et la pauvreté d'autre part.
En Europe, le Micro-crédit appliqué au
Bangladesh a été reproduit aussi bien en France qu'au Cambodge.
Il est très important de remarquer que reproduire la
Grameen-Bank ne consiste pas à reprendre « in
extenso » le modèle, à tenir compte des
caractéristiques du milieu et de l'adapter au contexte du pays.
Il s'agit tout simplement de revenir à son essence,
à son objectif, à son formidable esprit d'initiative et
d'innovation.
Le Micro-crédit est importé en France dans un
contexte de chômage, d'exclusion financière, alors qu'il est
importé au Cambodge dans un contexte de pauvreté et surtout dans
le cadre du programme de développement.
Si la France est un pays fortement bancarisé, 80% des
ménages français ont recours pour tout paiement supérieur
à 100 euros à des moyens de paiement, une partie de la
population, estimée à près de cinq millions
d'habitants9(*), reste en
situation d'exclusion bancaire.
Une partie importante de la population n'a pas accès au
crédit. Or l'accès au crédit est un moyen
déterminant de la citoyenneté économique.
Le marché français de Micro-crédit est
jugé sous-dimensionné par rapport aux besoins. Désormais,
le Micro-crédit piétine en France.
La crise dans les banlieues de novembre 2005 a suscité
l'implication du gouvernement dans le projet d'exclusion financière. En
outre, le prix Nobel de la paix attribué au M.Yunus constitue un nouvel
élan de lutte contre l'exclusion financière.
La dynamique française du Micro-crédit qui
conjugue la mise à la disposition d'un financement et d'un
accompagnement personnalisé a déjà prouvé son
efficacité à travers des structures comme l'AIDE10(*), France Active, France
Initiative Réseau et le Réseau Entreprendre.
En France, avant la création de l'ADIE, il n'y avait
aucune association de Micro-crédit ou de lutte contre l'exclusion
financière.
Au début, L'ADIE travaillait en partenariat avec ces
derniers les risques du crédit à hauteur de 70%.
En cas de défaillance du débiteur, l'ADIE
s'engage à racheter la part du risque supporté par les
banques.
Cette forme de partenariat est toujours encouragée du
fait qu'il procure des avantages incontestables. De nouvelles formes de
mécénat ont été mises en place11(*).Avec l'amendement de l'article
11 de la loi bancaire de 1984, elle peut désormais emprunter pour
prêter à ses clients directement.
Cet amendement encourage le développement du
Micro-crédit. On peut dire facilement que dans les (PVD), cette
méthode de solidarité de groupe est tout à fait
possible.
En France, la densité des clients est faible, la
solidarité avait été irrémédiablement perdue
avec l'urbanisation et elle n'était guère possible, à
l'exception, selon Madame Maria Nowak, des communautés de femmes
africaines ou des gens voyages, qui avaient préservé le lien
social, d'utiliser la méthode de groupe.
Devant l'impossibilité de créer des groupes
solidaires, l'ADIE pratique l'approche individuelle avec la caution de
l'entourage pour la moitie au moins du montant du crédit solidaire. Un
exemple intéressant est le modèle du Micro-crédit en
Europe. Bien que l'approche social et culturelle des pays européens ne
soit pas très loin l'une de l'autre, il n'y a pas de modèle
européen unique de Micro-crédit.12(*)
La seule chose qui est la même c'est la pratique de
l'accompagnement du Micro-crédit.
En Allemagne fédérale, les écologistes
ont constitués un établissement du Micro-crédit
destiné aux micros-entrepreneurs appelés l'Euro-Bank des verts
dont le siège est à Francfort.
En somme, il faut dire que les Micros-crédits
enregistré une croissance rapide depuis le succès de
l'expérience de la Grameen-Bank puis cette dernière est
importée dans le monde, à tenir compte des
caractéristiques du milieu et de l'adapter au contexte.
Section 2 : Le secteur du Micro-crédit au
Maroc
Le secteur de la Micro-finance au Maroc a connu un essor
remarquable.selon une enquête réalisée par la FNAM en 2005
évaluait à 450000 le nombre de personnes
bénéficiaires du Micro-crédit en décennie.
Le secteur est représenté par 13 associations
de Micro-crédit « AMC de différentes tailles dont
seulement 10 AMC ont publiés leurs chiffres sur le portail du MIX
MARKET ».
Cette note vise à mettre en relief les performances du
secteur au Maroc par une comparaison des performances atteintes par les AMC et
par un positionnement du Maroc au niveau de son contexte, continental et
mondial.
I- L'histoire et le développement du secteur au
Maroc
Si l'instrument Micro-crédit est un
événement récent au Maroc, il a toujours existé des
formes d'activités d'épargne et de prêts chez les
populations qui ne pouvaient pas avoir accès au système
financier formel :
*L'emprunt familial : la
solidarité familiale a de tout temps constitué une source
importante de circulation d'argent sous forme d'aide ou de prêt sans
intérêts pour les membres de la famille ayant besoin de
démarrer une activité ou de réaliser un projet ;
* Le système « Daret »
pratiqué, généralement dans le milieu urbain, consiste en
la formation de groupe de 5 à 10 personnes versant périodiquement
une somme d'argent égale dans une caisse commune. La somme d'argent
résultante est alors allouée par un consensus de roulement
à l'un des membres du groupe pour réaliser ses propres
projets ;
*Dans le milieu rural ; il existe
des formes spécifiques de prêts, notamment en nature. Par exemple
une femme du Douar prête à sa voisine une poule en couvaison pour
que cette dernière puisse l'utiliser pour constituer son propre
poulailler.
Devant, la complexité de la vie en
société et devant l'accroissement des besoins et la
mobilité de la population et l'urbanisation des agglomérations,
ces systèmes traditionnels d'entraide sociale présentent des
signes d'essoufflement.13(*)
La première mention de la notion du
Micro-crédit à notre pays, a été faite en 1992,
lors de la conférence organisée par l'école nationale pour
l'agriculture de Mekhnès sur la désertification au Maroc.
Afin de répondre aux besoins des populations
démunies et des micro-entrepreneurs. Les premiers programmes de petits
prêts destinés à financer les activités
économiques des personnes à bas revenus ont démarré
dans les années 1993-199414(*).
Ce n'était qu'en 1996, cependant, que
l'expérience internationale en matière d Micro-crédit a
commencé à être connue dans les pays comme on a vu au
paragraphe précédent. Avec l'appui de l'ONG
« AMSED ». Par la suite, en mars 1997, quand des
consultants ont mené la mission d'identification du projet pilote pour
le programme Micro-Strat du PNUD au Maroc il y avait toujours très peu
partenaires potentiels identifiés. Les acteurs dans secteur comprenaient
les banques d'un coté et les ONG de l'autre.15(*)
Dans le domaine bancaire, l'étude a
identifié la banque de crédit populaire (BCP) et la caisse
nationale de crédit agricole (CNCA) comme étant les seules
banques ayant une expérience significative dans le domaine de petits
prêts.
Cependant, il a été noté que la
(BCP), qui avait établi une fondation pour la création
d'entreprises, ciblait les petites entreprises plutôt que les
micro-entreprises. Il a été estimé que la CNCA devait
instituer certaines réformes institutionnelles et adapter sa
méthodologie si elle voulait pouvoir octroyer le Micro-crédit
à l'époque ont été opérés pour la
plus part par les associations.
Il n'y avait qu'une seule association vraiment
spécialisée dans le Micro-crédit. Il s'agit d'Alamana qui
a été constituée en février 1997, parmi les autres
associations qui octroyaient des petits prêts, seuls Za Koura et AMSED
avaient bénéficié des contrats directs avec la
communauté internationale de Micro-crédit et donc suivaient
certaines normes y relatives.
Les autres associations avaient des programmes
à très petite échelle et opéraient avec une
certaine confusion entre les rôles « sociales » et
« économiques » qu'elles devraient jouer dans le
domaine de Micro-crédit, il est dans ce contexte que le gouvernement du
Maroc et le PNUD ont décidé de mettre en place le programme
Micro-Strat.
L'objectif de ce dernier était
d'améliorer l'accès des micro-entrepreneurs à bas revenus
aux services financiers.
Pour les aider à élargir leurs
entreprises, augmenter leur revenus et accroître l'emploi, l'approche du
programme de renforcer les capacités des associations locales d'octroyer
des services micro-financiers sur une base durable.
Ce programme, qui a débuté en
février 1998 et prendra fin en décembre 2001 (après une
extension d'une année), a fourni une assistance financière et
technique à six associations avec un budget opérationnel 1.7
millions de dollars.
Cet appui au secteur a été suivi par
celui de l'USAID pour plus de 16 millions de dollars en faveur surtout de
l'association Al amana.
En 2000, le Fonds Hassan II a soutenu le secteur
avec une subvention de 100 millions dirhams (10 millions d'euros). Cette
contribution financière a été certainement importante pour
le développement du secteur.
En 2001, on a vu la création de la FNAM, une
volonté de rationalisation des activités et de création
d'un interlocuteur unique porte de tout le secteur pour mieux s'adapter aux
besoins du terrain, ainsi qu'aux exigences des bailleurs de fonds.
L'appui du gouvernement et d'autres bailleurs de
fonds a contribué considérablement aussi à son
renforcement.
II- La loi relative au Micro-Crédit au Maroc
L'importance de l'étude de l'aspect juridique
du Micro-crédit consiste à expliquer juridiquement de quoi il
s'agit parmi les catégories juridiques existante de
Le secteur du Micro-crédit est régie
au Maroc par la loi 18/97 a été votée en 1999 par le dahir
n° 1-99-16 du 18 chaoual 1419 (5 février 1999). Elle vise à
renforcer le cadre juridique et règlementaire applicable à la
Micro-finance.
En février 2000, le Ministère des
finances a rédigé et mis en oeuvre un texte de loi qui attribue
une licence aux AMC qui leur permet et d'accorder des crédits, mais pas
de collecter l'épargne.
Aujourd'hui, 13 AMC disposent de cette licence.
Dans ce texte apparaît aussi la nécessité de
viabilité pour les AMC, avant 5 ans.
Ainsi, les associations doivent, pendant cette
période de 5 ans, substituer peu à peu les subventions par des
fonds propres (provenant en partie des produits de l'activité).
En cas contraire, la licence d'exercer est
retirée et les fonds sont redistribués par l'Etat.
Ce texte de base du Micro-crédit devait plus
tard être modifié et complété par la loi n°
58-03 du 6 mai 2004.
Dans ce cadre, il est important de signaler que
l'article 2 : Est considéré comme Micro-crédit tout
crédit dont l'objet est de permettre à des personnes
économiquement faibles de créer ou de développer leur
propre activité de production ou de service en vue d'assurer leur
insertion économique.
Le montant du Micro-crédit, qui ne peut
excéder cinquante mille dirhams (50.000 DH), est fixé par
décret.
Ce décret peut prévoir plusieurs
niveaux de ce montant en fonction des objectifs de chaque association de
Micro-crédit et de ses moyens financiers.
III- Les associations de Micro-crédit marocaines
Le secteur de la micro-finance au Maroc compte
actuellement 13 associations de micro-crédit actives sur l'ensemble du
Royaume et regroupées autour de la Fédération Nationale
des Associations de Micro-Crédit (FNAM).
Nous citons entre autres :
v Association Al Amana pour la promotion des
Micro-entreprises - Rabat
L'association Al Amana a été créée le
13 février 1997. Comme on va voir cette association au deuxième
chapitre de forme bien détaillée.
v AMOS- Association de Micro-Finance Oued Srou-
Khenifra
AMOS a été créée le 25 février
2000 et agit dans les régions de Mekhnès- Tafilalet, en
particulier en faveur des femmes (98%), en milieu rural et
périurbain.
v AMSSF/MC - Association Marocaine de
Solidarité Sans Frontière - Fès
Cette association a été créée
à Fès en 1995 et agréée par le ministère des
finances le 5 septembre 1999, l'AMSSF a été la première
association à démarrer ses activités de
Micro-crédit dans la région des Fès.
Sa cible est composée de Micro-entrepreneurs ayant
déjà une activité et dont 90% se trouvent en Zone urbaine
ou périurbaine.
Son principal objectif est l'extension de ses
activités dans le Moyen Atlas et le Rif.
v Fondation Al karama de Micro-Crédit pour
l'appui de la Micro-entreprise - Oujda
La fondation Al karama de Micro-crédit a
été créée le1er juillet 1999 (sous la
dénomination Amal/MC).les clients d'Al Karama sont
généralement des femmes pauvres exerçant une
activité génératrice de revenus et qui sont exclues du
système bancaire classique faute de garanties matérielles.
Les principaux services financiers et techniques à
travers des formations, d'encadrement et de suivi des activités des
bénéficiaires.
La fondation exerce son activité en grande partie dans
deux zones : Oujda et Figuig qui se situent dans l'oriental du Royaume.
La fondation souhaite maintenant se développer et
couvrir tout le nord-est du Royaume.
v ATIL/MC- Tétouan
L'Association ATIL/MC a été créée
en janvier 2001 et a démarré ses activités en mai 2001 en
collaboration avec l'ONG italienne APS et le Ministère des affaires
étrangères italien pour promouvoir un modèle de
développement économique dans la wilaya de Tétouan.
L'association ATIL/MC soutient la création de
Micro-entreprises et leur renforcement par le biais de services financiers et
de soutien (formation, assistance technique et commerciale).
v Fondation de la banque populaire pour le Micro-
Crédit- Casablanca
La fondation a été créée en
juillet 1998 et agréée par le Ministère des finances le
1er mars 2000 pour exercer l'activité de Micro-Finance.
Elle constitue de ce fait une réponse citoyenne du
crédit populaire du Maroc et un soutien aux efforts de l'Etat dans la
lutte conte la pauvreté.
Avec des planchers de prêts fixés à
3000dh, le programme de cette fondation intervient prioritairement en zone
urbaine et périurbaine, dans un créneau légèrement
supérieur au domaine d'intervention des associations.
La cible étant les Micro-entrepreneurs les plus
aisés (TPE ; très petites entreprises) que l'on souhaite
accompagnement vers la bancarisation.
v Fondation Zakoura Micro-Crédit - Casablanca
La fondation Zakoura a été créée
en octobre 1995. sa mission consiste à améliorer les conditions
de vie des plus démunis et plus particulièrement les femmes (97%
de sa clientèle), tout en associant son action de Micro-crédit
avec des programmes de sensibilisation sur divers questions relatives à
l'alphabétisation, la santé, le logement etc.
La fondation Zakoura offre également des programmes de
formation et de soutien pour accompagnement le développement des
micro-entreprises.
v FONDEP fondation pour le développement local
et le partenariat - Rabat
L'association FONDEP a été créée
en 1996, la FONDEP contribue au financement de projets économiques de
petites tailles au profit des femmes (82% des prêts accordés) au
milieu rural et des jeunes exclus du marché du travail ne disposant
d'aucun revenu et désireux de s'insérer dans le tissu
économique.
La FONDEP oeuvre aussi à l'aide pour l'installation des
infrastructures socio-économiques de base en milieu rural et à
l'alphabétisation.
v INMAA Institution Marocaine d'appui à la
Micro-Finance- Raba
INMAA, association créée le 17 septembre 1999, a
pour mission de contribuer à la lutte contre la pauvreté
notamment dans les zones rurales.
L'institution mise aussi sur la création de nouveaux
produits de Micro-crédit adaptés aux besoins de certains secteurs
économique précis (tels que l'élevage, la pêche,
artisanale, etc....).
Sa devise : « nous luttons contre la
pauvreté, là où elle est le plus difficile à
atteindre »
SECTION 3 : Analyse du secteur du
Micro-crédit au Maroc
I - Evolution des associations de Micro-crédit
(AMC)
ü Porté :
A fin 2006 le nombre de prêts actifs dépassés
un million de prêt. La porté de Micro-crédit se
résume au niveau du tableau ci-dessous :
ü Evolution du nombre de prêts actifs pour les
4 importantes AMC :
ü Evolution des prêts par
AMC :
AMC
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Al AMANA
|
1 495
|
7 885
|
20 295
|
37 195
|
61 377
|
78 114
|
101 568
|
160 610
|
249 531
|
405 558
|
ZAKOURA
|
2 270
|
8 955
|
16 055
|
34 546
|
60 388
|
103 720
|
118 980
|
174 480
|
198 301
|
367 744
|
FBP MC
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
26 346
|
47 182
|
70 112
|
82 649
|
113 781
|
FONDEP
|
-
|
-
|
-
|
-
|
6 950
|
24 845
|
15 422
|
20 485
|
43 897
|
76 378
|
ARDI
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
3 685
|
4 834
|
13 823
|
21 914
|
AMSSEF MC
|
-
|
-
|
-
|
2 058
|
4 424
|
6 183
|
6 886
|
9 301
|
12 935
|
-
|
AL KARAMA
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2 611
|
3 315
|
4 119
|
6 279
|
8 071
|
INMAA
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2 402
|
4 036
|
6 185
|
6 363
|
AMOS
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
5 154
|
5 080
|
5 852
|
ATIL MC
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1 444
|
2 389
|
ü Evolution des AMC :
L'activité globale du secteur en 2006 a connu un
évolution de 65% en terme de prêt actif par rapport à 2005
contre 59% par rapport à 2004.
Le montant du portefeuille actif a évolué de 256
162 575 US$.
AMC
|
Variation en prêts actifs
|
Variation en nombre de prêts actifs
|
Variation portefeuille (US$)
|
ZAKOURA
|
85%
|
169 155 540
|
62 155 540
|
FONDEP
|
74%
|
32 481
|
15 914 125
|
ATIL
|
65%
|
945
|
194 642
|
AL AMANA
|
63%
|
156 027
|
136 435 759
|
ARDI
|
59%
|
8 091
|
1 198 844
|
FBP MC
|
38%
|
31 132
|
38 240 338
|
AL KARAMA
|
29%
|
1 792
|
627 221
|
AMOS
|
15%
|
772
|
472 372
|
INMAA
|
3%
|
178
|
455 372
|
AMSSF MC
|
0%
|
0
|
467 178
|
ü Taux de pénétration du
marché :
Le marché marocain a été estimé
à 3 millions de bénéficiaires potentiels. Avec plus d'un
million de clients actifs le taux de pénétration est de 34% en
fin de 2006.
Toutefois, ce chiffre est à prendre avec
modération du faite qu'aucune information n'est disponible sur le
phénomène de l'endettement croisé qui existe au niveau de
plusieurs régions du pays.
AMC
|
Nombre de prêts actifs
|
Potentiel
|
Taux de pénétration
|
AL AMANA
|
405 558
|
3 000 000
|
13.52%
|
ZAKOURA
|
367 744
|
3 000 000
|
12.26%
|
FBP MC
|
113 781
|
3 000 000
|
3.79%
|
FONDEP
|
76 378
|
3 000 000
|
2.55%
|
ARDI
|
21 914
|
3 000 000
|
0.73%
|
AMSSF MC
|
12 935
|
3 000 000
|
0.43%
|
AL KARAMA
|
8 071
|
3 000 000
|
0.27%
|
INMAA
|
6 363
|
3 000 000
|
0.21%
|
AMOS
|
5 852
|
3 000 000
|
0.20%
|
ATIL MC
|
2 389
|
3 000 000
|
0.08%
|
ü Indicateur social :
Les AMC suivent de plus en plus les indicateurs de performance
sociales de leurs bénéficiaires comme le niveau de
pauvreté.
La comparaison du prêt moyen avec le PNB par habitant
permet de juger du niveau de pauvreté des bénéficiaires
servie par les AMC.
AMC
|
Prêt moyen (US$)
|
Prêt moyen / PNB habitant
|
ARDI
|
154
|
11.9%
|
AMSSF MC
|
182
|
14.1%
|
AL KARAMA
|
216
|
16.7%
|
ZAKOURA
|
249
|
19.3%
|
ATIL MC
|
258
|
20.0%
|
INMAA
|
264
|
20.4%
|
AMOS
|
282
|
21.8%
|
FONDEP
|
351
|
27.2%
|
AL AMANA
|
540
|
41.8%
|
FBP MC
|
616
|
47.7%
|
ü Efficacité :
AMC
|
Prêt moyen (US$)
|
Nombre de Prêts actifs
|
Charges opérationnels/encours
|
Prêts par employé
|
AL AMANA
|
1 064
|
249 531
|
15.05%
|
235
|
FBP MC
|
433
|
82 649
|
17.98%
|
191
|
FONDEP
|
237
|
43 897
|
19.15%
|
1 185
|
ZAKOURA
|
706
|
198 823
|
21.43%
|
281
|
AL KARAMA
|
34
|
6 279
|
28.13%
|
185
|
INMAA
|
33
|
6 185
|
31.97%
|
229
|
AMSSF MC
|
94
|
12 935
|
34.86%
|
138
|
AMOS
|
31
|
5 080
|
39.90%
|
166
|
ü Rentabilité :
Les fonds propres dont disposent les AMC se chiffre à plus
de 76 millions US$. La moyenne du rendement de ces fonds propres est auteur de
16,5% contre une moyenne de 7,5% pour le rendement des
actifs.
AMC
|
Total bilan (US$)
|
Fonds propres (US$)
|
Rendement des actifs
|
Rendement des fonds propres
|
ALKARAMA
|
1 216 725
|
880 354
|
14.07%
|
18.26%
|
AMOS
|
1 221 156
|
1 022 742
|
10.09%
|
11.92%
|
FBP MC
|
1 221 156
|
30 604 397
|
9.46%
|
11.31%
|
FONDEP
|
38 085 729
|
4 313 967
|
8.38%
|
19.67%
|
ZAKOURA
|
12 240 109
|
13 544 826
|
6.48%
|
15.42%
|
ALAMANA
|
85 665 253
|
24 631 774
|
5.56%
|
16.48%
|
INMAA
|
1 631 231
|
190 228
|
2.84%
|
9.99%
|
AMSSF
|
2 994 090
|
677 306
|
2.83%
|
11.82%
|
ü Risque :
La gestion du risque au niveau des AMC est bien maîtriser
ceci se traduit par le pourcentage du portefeuille à risque qui ne
dépasse pas 0,6% chez toutes les AMC.
AMC
|
Portfolio à risque > 30 jours (%)
|
Radier du portefeuille (%)
|
AL AMANA
|
0.16
|
0.37%
|
FBP MC
|
0.17
|
0.00%
|
ZAKOURA
|
0.29
|
0.00%
|
FONDEP
|
0.30
|
0.18%
|
AMOS
|
0.42
|
n/a%
|
INMAA
|
0.42
|
0.89%
|
AL KARAMA
|
0.58
|
0.06%
|
AMSSF
|
n/a
|
1.05%
|
Benchmark du secteur marocain
o Classement des AMC marocaines au niveau du
MENA
Fin 2006, Al Amana est la première institution dans la
région du MENA en terme de prêts actifs et d'encours.
AMC
MENA
|
PRETS ACTIFS ENCOURS
|
AL AMANA 1 1
|
FBP MC 3
3
|
ZAKOURA 2
4
|
FONDEP 6
6
|
AMSSF MC 19
21
|
ARDI 13
23
|
INMAA 28
31
|
AL KARAMA 25
29
|
AMOS 30
34
|
ATIL MC 34
34
|
34 associations ont publiées leurs données sur
le portail Mix-Market, quatre institutions marocaines figures parmi les 10
premières de la région .En effet, plus de 65% des clients actifs
et de l'encours sont au niveau du Maroc.
II- Les perspectives du secteur
« Si nous prenons notre rôle au
sérieux, la destination qui nous attend sera nécessaire celle que
nous avons prévue. » M-Yunus16(*).
Face au creusement des inégalités
économique et sociales entre les populations du monde urbain et rural,
les Micros-crédits semblent la solution adéquate pour
contrecarrer ce phénomène. Cependant, il est important de tirer
profit des technologies de l'information (I T) pour développer le
secteur de la Micro-finance.
Dans ce sens, les NTIC présentent une grande
opportunité pour le secteur. C'était l'objectif d'une
conférence organisée la semaine dernière du mois janvier
2008 à Casablanca à l'initiative de l'Agence internationale de
développement économique et social (AIDES), sous le
thème :
« Micro-finance rurale et NTIC : impact des
nouvelles technologies sur le développement économique des
populations rurales ».
Car, « sans un bon système d'information et
de gestion, on ne peut pas être performant en termes de
services » a affirmé Mohamed Horani, PDG de HPS17(*).
A ce niveau, on peut dire que l'intégration des (T I)
au secteur des micros-finances permettra de déduire les charges, ce qui
va conduire à l'abaissement des taux d'intérêt.
En outre, parmi les principaux objectifs de la FNAM pour
faciliter le développement des institutions de micro-finance (IMF)
marocaines sont :
· de favoriser une meilleure couverture territoriale en
particulier en zone rurale ;
· l'action de la FNAM s'étend également en
direction de l'amélioration des compétences et de formation au
profit des cadres (AMC), la diversification et la recherche de nouvelles
sources de financement, de faciliter l'accès de ses membres aux lignes
de crédit bancaire et enfin, la création et la mise en service
d'une centrale des risques. 18(*)
Conclusion :
Depuis la nouvelle méthode de crédit de groupe,
lancée par la Grameen Bank en 1976 au Bangladesh, le visage de la
Micro-finance s'est transformé.
Parti d'expérimentations locales très diverses
adaptées à un environnement spécifique, le concept de
Micro-finance est devenu un standard économique dans l'univers
financier.
Certes, notre pays à son tour a adopté cette
expérience, c'est pourquoi les IMF marocaines ont avancé
progressivement jusqu'à atteindre les populations enclavées.
Chapitre 2 : Structure et organisation de
l'association Al Amana
Section 1 : Présentation de
l'institution
I- Historique de l'association
Al Amana est une association de droit marocain.
Créée le 13 février 1997, elle a reçu
l'agrément du Ministère des finances en tant qu'association de
Micro-crédit en date du 31 mars 2000.
Elle est non seulement la plus grosse association
spécialisée dans le Micro-crédit au Maroc mais
également la première dans le monde arabe1(*)7. C'est le fruit de la
coopération américaine avec l'Etat marocain.
Il s'agissait de mettre en place et au moindre coût un
outil de développement qui pouvait toucher une large frange de la
population et s'autonomiser rapidement. Les américains avaient un double
objectif :
· Favoriser le développement d'une activité
de Micro-finance au Maroc
· Et appuyer la création d'une institution en
l'occurrence Al Amana, qui aurait pour vocation de développement par le
Micro-crédit à grande échelle.1(*)8
II- Mission de l'association
Al Amana en tant qu'association marocaine de
Micro-crédit, elle a pour mission la promotion des micro-entreprises
notamment par l'octroi de Micro-crédit, et de services connexes,
à des opérateurs de micro-entreprises artisanales, commerciales
et de petits métiers, actuellement exclus du système classique de
financement, elle octroie ses prêts sous des conditions garantissant la
rentabilité et la durabilité des activités ainsi
soutenus.
III- Objectifs
généraux
Les objectifs de l'association Al amana peuvent être
résumés comme suite :
v Participer à la réduction de la
pauvreté ;
v Participer à la création d'emploi ;
v Participer à l'intégration de la femme au
développement ;
v Réaliser la pérennité financière
(autosuffisance) et la rentabilité ;
v Réaliser la viabilité sociale : toucher
d'avantage de femmes et de zones
enclavées.1(*)9
Section 2 : L'environnement interne de
l'association Al Amana
I- Ressources humaines de
l'association
L'association dispose d'un conseil d'administration
bénévole et engagé constitué de professionnels
ayant des activités dans des compétences diverses : enseignants,
gestionnaires, financiers, banquiers qui participent de façon
très active dans l'évolution de l'Association. Le directeur
général de cette association est Monsieur Fouad
abdlmoumni.2(*)0
II- Antennes de l'association
Al Amana dispose de 434 antennes à travers le pays et
touche un public large. Les 160 209 clients actifs au 31 décembre
2004 appartiennent à plus de 162 catégories de
micro-activités, réparties dans 4 secteurs d'activité
principaux : Commerce (52,31 %) Services (13,38 %) Artisanat
(33,26 %) et Agriculture (1,04 %) pour un encours de
394 072 925 DH (voire l'annexe I).
III- La population ciblée
Al Amana offre ses services aux personnes ayant une
activité génératrice de revenus ou aux micro-entreprises
n'ayant pas accès ni accompagnement au près des systèmes
classiques de financement.
La population estimée à plus de 3.6 millions
d'individus dont la moitié en milieu urbain.
IV- Produits et services
La plupart des crédits octroyés par Al Amana
sont basés sur un système de crédits solidaires,
finançant des groupes de 4 ou 5 personnes, l'approche de l'association
est inspirée d'autres expériences qu'ont en un succès
ailleurs, avec énormément d'adaptation à l'environnement
marocain.
4-1-Produits
En réponse aux besoins de ses clientèles,
l'association a introduit le programme de prêt au logement a par ailleurs
été lancé en juin 2004, ainsi une description
générale de ses produits :
Ø Programme basé sur le crédit
solidaire :
Composé de trois types de produits :
a) Hirafi jadid :
Le « nouvel artisan », un prêts de 8
mois avec des montants plafonnés à 7000 DH, des remboursements bi
-mensuel et une période de différé d'un mois.
b) Salaf expresse :
Un produit de six mois, recommandé pour les
nouveaux clients, plafonné à 3000 DH pour débutants,
remboursables en 22 échéances hebdomadaires.
c) Crédit saison :
Un produit de 14 semaines, rarement octroyé,
pour plus de 5000 dh, ce produit est destiné aux besoins des clients qui
visent une opportunité à investir et tirer un
bénéfice à court terme.
Ø Programme de crédit au monde
rural :
Après une phase de teste réussie par
l'Association dans de petits villages, une étude est en cours pour
diversifier les produits et les adopter aux besoins recensés de la
micro-entreprise rurale.
Ø Programme de crédit individuel :
Ce produit est plafonné à 1000 DH, pour une
durée allant de 6 à 24 mois.
4-2 -services
Le développement des mico-entreprises dépend
d'une large part de l'accès de leurs promoteurs à l'information,
à la formation, au conseil et aux services de commercialisation.
L'apport de financements sous forme de Micro-crédit ne
peut à lui seul supporter durablement la croissance et le
développement des micro-entreprises.
A fin de se préparer à répondre à
ce besoin, l'association Al Amana a lancé deux projets pilotes de
services :
Le premier : Dénommé Tkwin jadid, a
été planté en 2001 à Fès, Mekhnès,
Marrakech et Khouribga. Il repose sur l'auto et l'inter-foramation des
promoteurs de micro-entreprises, animée par des agents
spécialisés de terrain et supportée par des modules
vidéo, ce programme a bénéficié du support de
l'USAID WACHINGTON pour les années 2000 à 2002.
Le seconde : programme pilote est le PNAM (programme
d'appui aux micro-entreprises de la région du Nord).financé par
l'agence espagnole de coopération internationale (AECI) pour une
période de trois ans, en partenariat avec les deux organisations non
gouvernementales espagnoles CODESPA et CIDEAL et l'assistance technique de
l'université polytechnique de Valence (UNV).
Section 3 : stratégie de financement de
l'association
I - Partenaires
On peut subdivisé les partenaires de l'association Al
Amana en deux catégories indispensables qui sont comme
suivante :
1-1-partenaires nationaux
1-2- partenaires internationaux
II- stratégie
2-1- Enoncée de la stratégie
Dans le but de contribuer à l'intégration
sociale et au développement économique, « d'ici
à 2011, Al Amana vise à poursuivre stratégie de croissance
soutenue et maîtriser pour étendra ses services de
Micro-crédit et Micro-finance à plus d'un million de
bénéficiaires sur l'ensemble du territoire national, elle passera
du statut d'association de Micro-crédit à celui d'institution de
Micro-finance, et elle disposera d'une organisation offrant l'ensemble des
services financiers de base pour tous ». 2(*)1
Elle développera cet effet une offre de
Micro-crédits très adaptés aux besoins des
activités génératrices de revenus, des micro et des
petites entreprises et des foyers.
Elle visera à garantir l'accès à
l'ensemble des services financiers pour la majorité des populations qui
en sont exclues à cause de la faiblesse de leurs ressources, en se
positionnant comme institution financière à part
entière.
Elle ajustera ses visées en fonction de la
capacité réelle de mobilisation des fonds des évolutions
des contraintes légales.
2-2-Axes de développement
La stratégie d'inclusion par la bancarisation de masse
vise à garantir une offre de Micro-finance très adaptée.
o Les Micro-crédits seront multipliés par deux
fois et demie en nombre (de 400.000 à 1.000.000), et par plus de cinq
fois en portefeuille actif (de 1,84 à 10 milliards de Dirhams).
o L'offre de crédit sera rapidement
généralisée territorialement, diversifiée en
montants, durées, cibles et modalités, et adaptée pour ce
qui est des coûts et contraintes pour la clientèle, de
manière à aboutir à des produits optimisés et
à moindre prix, tout en demeurant soutenable dans la durée et
pour la masse.
o Elle continuera de privilégier les populations les
moins favorisées, et particulièrement les femmes.
o La contribution visée à l'inclusion
financière des populations non bancarisées sera d'autant plus
significative, croissante et multiforme qu'elle consistera aussi à
étendre la gamme de services financiers, en particulier aux moyens de
paiement et de transferts, à la banque électronique et à
l'assurance.
o La clientèle sera constituée en 2011 d'un
million de bénéficiaires de prêts, en plus d'un
demi-million de détenteurs de comptes de dépôt et
d'épargne.
o Le crédit sera étendu aux petites et
très petites entreprises, dans un ordre de 5% de la clientèle des
crédits.
o Les prêts individuels représenteront le quart
des crédits actifs, et ils seront répartis à moitié
entre les prêts à l'entreprise et ceux au logement.
o Diminuer le taux d'intérêt effectif
facturé aux clients, en particulier pour les grands prêts, dont la
facturation passera en déca du taux plafond autorisé pour les
institutions financières durant la période de la
stratégie.2(*)2
Conclusion :
La situation de la pauvreté au Maroc a incité le
gouvernement marocain, notamment le Ministère des Finances et de la
privatisation, le Ministère du Développement Social, de la
famille et de la Solidarité...ainsi que plusieurs organismes
internationaux (PNUD, USAID...) et organisations non gouvernementales (ONG),
à intervenir dans la perspective de lutter contre cette
dégradation du niveau de vie dans le cadre d'un programme pilote de
Micro-crédit.
Malgré la modestie de leurs ressources et de leurs
expériences, ces ONG ont fait preuve d'efficacité et de dynamisme
à travers le rythme croissant de création des antennes.
L'objectif étant d'étendre l'activité du
Micro-Crédit sur tout le territoire et de garantir le bon sort.
L'association Al Amana à l'instar de ces ONG a mis dans
ses priorités la lutte contre ce phénomène via l'octroi
des petites sommes assurant pour cela un objectif noble, celui de faire vivre
les bénéficiaires dans une situation de dignité et de
respect en les aidant à améliorer leurs niveau de vie par le
développement des activités génératrices de
revenus.
Ses forces clés sont, une méthode de
crédit efficace, un portefeuille de très bonne qualité, un
conseil administratif impliqué, des partenaires compétents, la
confiance des bailleurs internationaux tels que la SIDI et la BEI...et enfin de
ce chapitre on peut citer quelques prix de l'association comme ci -dessous :
Chapitre 3 : L'impact du Micro-Crédit sur les
bénéficiaires d'Association Al Amana
Nul ne peu négliger l'effet positif du
Micro-Crédit sur les bénéficiaires, même des pays
puissant économiquement (USA, l'Europe, l'Asie...) ont importé ce
mécanisme pour combattre l'exclusion sociale, ce qui explique en partie
l'efficacité de cette nouvelle stratégie dans l'instauration d'un
équilibre économique et social saint et opérant.
Dans ce sens, l'accent a été mis sur les
bénéficiaires du prêt auprès de l'Association
à base d'un échantillon composé de 20 personnes (choisi au
hasard) et un questionnaire, dans l'un de ses antennes Martil, à
savoir : F A. En effet, vu la difficulté de
rejoindre ces clients dans leurs domiciles on a été obligé
de les interroger à l'intérieur de l'antenne au moment des
remboursements. (Voir questionnaire en annexe).
Ainsi, notre étude s'articulera autour des points
suivants :
Section 1 : Profil des bénéficiaires
Section 2 : Usage du prêt
Section 3 : L'impact du prêt au niveau du foyer.
Section 1 : Profil des
bénéficiaires
I- Identification des
bénéficiaires
1-1- Répartition par Sexe :
SEXE
|
EFFECTIF
|
%
|
HOMMES
|
3
|
15
|
FEMMES
|
17
|
85
|
TOTAL
|
20
|
100%
|
D'après le tableau, les femmes qui ont
bénéficié du Micro-Crédit auprès de
l'Association représentent 85% du nombre total de la population
étudiée.
Ce taux parait logique car l'Association accorde plus
d'attention aux femmes.
1-2- Répartition par tranche
d'âge :
INTERVALLE D'AGE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
[20 - 30 [
|
1
|
-
|
1
|
5
|
[30 - 40 [
|
2
|
1
|
3
|
15
|
[40 - 50 [
|
-
|
12
|
12
|
60
|
50 et plus
|
-
|
4
|
4
|
20
|
TOTAL
|
3
|
17
|
20
|
100%
|
On constate que la majorité de la population
enquêtée ont plus de 40 ans, soit 60% de l'effectif total.
En générale, cette tranche d'âge assume une
grande responsabilité vis-à-vis du remboursement du prêt
octroyé par l'Association.
1-3- Situation matrimoniale des
bénéficiaires :
ETAT MATRIMONIALE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Marié (e)
|
2
|
16
|
18
|
90
|
Célibataire
|
1
|
-
|
1
|
5
|
Veuf (ve)
|
-
|
1
|
1
|
5
|
Divorcé (e)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
3
|
17
|
20
|
100%
|
De la lecture du tableau on remarque que 90% des
bénéficiaires sont mariés, et qui ont opté pour le
Micro-Crédit pour améliorer leurs situations financières
à l'intérieur du foyer.
1-4- Niveau d'instruction :
NIVEAU
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Analphabète
|
1
|
14
|
15
|
75
|
Primaire
|
2
|
1
|
3
|
15
|
Secondaire
|
-
|
2
|
2
|
10
|
Autre
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
3
|
17
|
20
|
100 %
|
On remarque que 75% de la population enquêtée
sont des analphabètes, contre 25% qui ont pu suivre leurs études
au niveau primaire et secondaire, ce qui explique de prés le programme
lancé par l'Etat pour lutter contre l'analphabétisme.
II- Situation préalable des
bénéficiaires
2-1- Accès à l'eau et à
l'électricité :
Accès
|
EAU
|
%
|
ELECTRICITE
|
%
|
Oui
|
20
|
100%
|
18
|
90
|
Non
|
-
|
-
|
2
|
10
|
TOTAL
|
20
|
100%
|
20
|
100%
|
On constate que 100% des bénéficiaires ont
accès à l'eau potable dans leurs maisons, alors qu'il reste 10%
entre eux privilégiés du service d'électricité.
2-2- Activité préalable :
ACTIVITE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
En chômage
|
1
|
-
|
1
|
5
|
Commerce
|
2
|
12
|
14
|
70
|
Artisanat
|
-
|
5
|
5
|
25
|
Agriculture
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Autre
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
3
|
17
|
20
|
100%
|
De la lecture du tableau ci-dessus, on remarque que 70% des
bénéficiaires avaient une activité commerciale, contre 25%
en artisanat et 5% en chômage.
2-3- Responsabilité dans le
foyer :
CHEF DE FAMILLE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Soi-même
|
2
|
16
|
18
|
90
|
Le père
|
1
|
-
|
1
|
5
|
La mère
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Autre (marie...)
|
-
|
1
|
1
|
5
|
TOTAL
|
3
|
17
|
20
|
100 %
|
D'après le tableau, 90% des bénéficiaires
prennent eux même la responsabilité au sein du foyer.
De majorité féminine, elles expriment leurs
soutiens à leurs conjoints en venant en aide soit totalement ou
partiellement dans l'ensemble des dépenses du foyer, ce qui exprime
fortement aussi le besoin de cette couche de recourir au
Micro-Crédit.
Section 2 : L'Usage du prêt
I- l'utilisation définitive du
prêt :
1-1- Activité après l'octroi du
prêt :
ACTIVITE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Agricole
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Commerciale
|
3
|
12
|
15
|
75
|
Artisanale
|
-
|
5
|
5
|
25
|
Service
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Autre
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
3
|
17
|
20
|
100%
|
75% des bénéficiaires ont utilisés le
prêt octroyé par l'association pour des activités
commerciales, le reste l'a utilisé pour des activités
artisanales.
1-2- Objet de prêt :
OBJET DE PRET
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Nouvel investissement
|
-
|
2
|
2
|
10
|
Fond de roulement
|
3
|
15
|
18
|
90
|
TOTAL
|
3
|
17
|
20
|
100%
|
On remarque que 90% des bénéficiaires ont
utilisé le prêt comme un fond de roulement pour améliorer
leurs activités déjà existantes, contre 10% qui ont
crée de nouvel investissement.
II- Résultat de
prêt
2-1- Cycle de production des activités des
bénéficiaires :
CYCLE DE PRODUCTION
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Chaque jour
|
2
|
13
|
15
|
75
|
Chaque semaine
|
1
|
2
|
3
|
15
|
Chaque 15 jours
|
-
|
2
|
2
|
10
|
Chaque mois
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
3
|
17
|
20
|
100%
|
75% des bénéficiaires travaillent au rythme de
chaque jour essayant d'exploiter le maximum le prêt afin d'en tirer le
maximum de profit.
Alors que d'autres, leurs domaines d'activités les
obligent à travailler hebdomadairement ou bimensuellement.
2-2- Bénéfice
dégagé :
BENEFICES
|
Bénéficiaires
|
TOTAL
|
%
|
Cycle de production
|
Chaque jour
|
Chaque semaine
|
Chaque 15 jours
|
[50 - 150[
|
11
|
-
|
-
|
11
|
55
|
[150 - 300 [
|
4
|
2
|
-
|
6
|
30
|
Plus de 300
|
-
|
1
|
2
|
3
|
15
|
TOTAL
|
15
|
3
|
2
|
20
|
100%
|
55% des clients dégagent un bénéfice
entre 50 et 150 DH, 30% un bénéfice compris entre 150 et 300 DH,
le reste réalise plus de 300 DH ce qui leur permet de faire des
épargnes.
2-3- Epargne dégagée des activités
par mois :
EPARGNE PAR MOIS
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
0
|
1
|
2
|
3
|
15
|
[300 - 500 [
|
2
|
14
|
16
|
80
|
[500 - 1000 [
|
-
|
1
|
1
|
5
|
Plus de 1000 DH
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
3
|
17
|
20
|
100%
|
D'après le tableau, 80% des bénéficiaires
ont pu dégager des épargnes mensuelles variant entre 300 et 500
DH/mois après le paiement de toutes leurs dépenses
essentiellement les charges d'intérêt du prêt.
III- Difficultés de paiement et
solidarité des bénéficiaires
3-1- difficulté de paiement :
DIFICULTE DE PAIEMENT
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Oui
|
-
|
1
|
1
|
5
|
Non
|
3
|
16
|
19
|
95
|
TOTAL
|
3
|
17
|
20
|
100%
|
On remarque que 95% des clients de l'association n'ont pas une
difficulté de remboursement de leurs échéances.
3-2- Solidarité à l'intérieur du
groupe :
SOLIDARITE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Remboursement
|
3
|
14
|
17
|
85
|
Service
|
-
|
1
|
1
|
5
|
Les deux
|
-
|
2
|
2
|
10
|
TOTAL
|
3
|
17
|
20
|
100%
|
La solidarité à l'intérieur du groupe se
voie parfaitement à l'aide de ce tableau, car 100% des
bénéficiaires assument leur part de responsabilité en
venant en aide aux autres membre du groupe que se soit par remboursement,
service ou les deux à la fois.
Section 3 : L'impact du prêt au niveau du
foyer
I- Impact au niveau du revenu :
REVENU
|
CLIENTS
|
TOTAL
|
%
|
Diminué
|
-
|
-
|
-
|
Augmenté
|
20
|
20
|
100
|
Resté le même
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
20
|
20
|
100%
|
100% des bénéficiaires ont vu augmenter le niveau
de leur revenu à l'intérieur du foyer. Cela reflète la
bonne gestion de leurs affaires.
II- Investir à l'intérieur du
foyer
2-1- Type d'investissement :
TYPE D'INVESTISSEMNT
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Biens meubles
|
-
|
10
|
10
|
50
|
Biens électroniques
|
2
|
5
|
7
|
35
|
Biens de luxe
|
1
|
2
|
3
|
15
|
TOTAL
|
3
|
17
|
20
|
100%
|
100% des clients arrivent à investir dans leurs foyers que
se soit en biens meubles, électroniques ou en luxe à raison de
50%, 35% ou 15% respectivement du total de la population
enquêtée.
2-2- Origine de l'investissement :
ORIGINE D'INVESTISSEMENT
|
BENEFICIAIRES
|
%
|
L'activité
|
16
|
80
|
Autres
|
4
|
20
|
TOTAL
|
20
|
100%
|
80% de la population étudiée assument que l'origine
de leur investissement à l'intérieur de leurs foyers provient
d'un excédent dégagé de l'activité.
III- Situation des bénéficiaires
après l'octroi du prêt
3-1- Impact sur la situation sociale :
SITUATION SOCIALE
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Indépendant
|
-
|
4
|
4
|
20
|
Ne plus être pauvre
|
2
|
30
|
13
|
65
|
Confiance en soi
|
1
|
2
|
3
|
15
|
Autre
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
3
|
17
|
20
|
100%
|
Une part représentant à elle seule 65% de la
population enquêtée avait senti sa sortie d'une situation de
pauvreté après avoir bénéficier du prêt. Ce
qui justifie pleinement l'adoption de ce programme pour les pauvres pour lutter
contre ce fléau.
3-2- Impact sur les besoins vitaux des
bénéficiaires (nourriture et habillement) :
NOURRITURE & HABILLEMENT
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Mieux
|
1
|
14
|
15
|
75
|
Comme d'habitude
|
2
|
3
|
5
|
25
|
TOTAL
|
3
|
17
|
20
|
100%
|
De la lecture des données du tableau, on remarque que
seul 25% des enquêtées ont resté sur le même
régime de consommation et d'habillement, contre 75% qui ont mieux
améliorer leurs besoins en matière d'habillement et de
nourriture.
IV- Les
bénéficiaires :
4-1- Les bénéficiaires
prêteurs :
CAPABLE DE PRETER
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Oui
|
2
|
16
|
18
|
90
|
Non
|
1
|
1
|
2
|
10
|
TOTAL
|
3
|
17
|
20
|
100%
|
90% des bénéficiaires qui dans un moment ont
exprimé leur nécessité en prêt, sont capable
maintenant de prêter eux même l'argent à d'autres personnes.
Cela signifie de loin que leur niveau de vie a été
amélioré et que le programme de Micro-Crédit a
apporté ses fruits.
4-2- Indépendance vis-à-vis de
l'association Al Amana :
INDEPENDANT DE L'ASSOCIATION
|
SEXE
|
TOTAL
|
%
|
HOMMES
|
FEMMES
|
Oui
|
1
|
8
|
9
|
45
|
Non
|
2
|
9
|
11
|
55
|
TOTAL
|
3
|
17
|
20
|
100%
|
La majorité représentée par 55% de la
population étudiée sont incapable d'être indépendant
vis-à-vis de l'association, alors que les autres attendent le moment
idéal pour autofinancer leur projet indépendamment de tout genre
de prêt.
Conclusion :
L'antenne FA à Martil, lieu de l'étude
présente une source riche en information, car la majorité absolue
de la clientèle avaient bénéficié du programme du
Micro-Crédit depuis son ouverture (en 1999), ce qui facilite
l'étude d'impacte sur l'échantillon enquêté. Outre,
ces derniers étaient très coopérative aussi que
l'équipe responsable de l'antenne.
Plusieurs conclusions en effet, peuvent être
tirées de cette étude, dont la première réside dans
la supériorité du nombre des femmes sur celui des hommes pour
plusieurs raisons :
§ L'association Al AMANA accorde plus d'attention aux
femmes ;
§ Les femmes sont les plus touchées par le
phénomène de la pauvreté et essaient de s'en sortir par la
création d'activité génératrice de revenu ;
§ L'expérience a montrée que les femmes ne
trouvent pas de problème dans le remboursement de leur prêt.
La seconde conclusion tourne autour du secteur
d'activité des bénéficiaires, qui relève du secteur
informel ou non structuré (Commerce, artisanat...) de l'économie
et son incidence sur la fiscalité.
Enfin,la dernière conclusion porte sur l'usage du
prêt, qui d'après les statistiques a été
utilisé comme fond de roulement par 90% des bénéficiaires,
ce qui minimise la part de nouveaux investissements et sa relation avec
l'accroissement du PIB, ainsi que leurs revenus ont augmenté.
CONCLUSION GENERALE :
En conclusion de ce travail il est nécessaire de faire
le point sur les avantages et les limites du programme du Micro-Crédit
pour en tirer la conclusion.
Avantages :
· Octroi des petits prêts accordés aux plus
démunies ;
· le Micro-Crédit contribue au
développement de compétences entrepreneuriales
nouvelles,encourage la mobilisation de l'épargne, permet la
création d'un vaste réseau de petites activités
productives et de services s'adaptant facilement à la demande de
nombreuses catégories de consommateur ;
· Le Micro-Crédit encourage le lancement et le
développement de « micro-projets » au niveau local
dans des secteurs aussi divers que l'artisanat (groupements d'artisanat,
associations de femmes), financement de l'économie sociale ou encore la
protection sociale. Il contribue ainsi à l'amélioration de
l'accès aux services sociaux de base, aux soins de santé ou
encore à l'eau potable ;
· Inexistence d'un fond de garantie, ce qui permet de
corriger les inégalités quant à l'accès au
crédit...etc.
Limites :
· Des petits prêts avec des taux
d'intérêt plus élèves que le financement
formel ;
· Les institutions de Micro-crédit donnent
l'importance aux femmes plus que hommes ;
Enfin Malgré l'apport incontestable du
Micro-Crédit, le renforcement du secteur informel se pose; puisque la
majorité des activités financées échappent à
toute réglementation sectorielle.
ANNEXE I :
ANNEXE II :
QUESTIONNAIRE RELATIF A L'ENQUETE
SUR L'IMPACT DU MICRO-CREDIT.
CAS DE L'ASSOCIATION AL AMANA/ ANTENNE F A/
MARTIL
Groupe :
Clients d'environ 6 Mois
Clients d'environ 1 an
Clients plus d'un an
I/ Informations sur le client :
Sexe : Masculin
Féminin
Age :
1- Etat matrimonial :
Marié (e)
Veuf (ve)
Divorcé (e)
Célibataire
2- Niveau d'instruction :
Analphabète
Secondaire
Autre
Primaire
3- Nombre de personnes en charge :
Active
Nombre d'enfants
Inactive
4- Qui est le chef de la famille :
Soi-même
La mère
Le père
Autre (le marie, le frère...)
5- Accès à l'électricité :
Oui
Non
6- Accès à l'eau potable :
Oui
Non
7- Votre activité avant de bénéficier du
MC :
En chômage
Commerciale
Agricole
Autre
Artisanale
8- Type d'habitation :
Bidonville
En dure
En argile
II/ Usage du prêt :
9- Nombre de prêt reçu par le client :
10- Dans quelle activité avez-vous investi le dernier
prêt accordé par l'association :
Agricole
Commerciale
Artisanale
Service
11- Payer la scolarité des enfants :
Oui
Non
- Payer les frais de soins médicaux :
Oui
Non
12- Votre activité nécessite une main
d'oeuvre ?
Oui
Non
Si oui, combien ? ....................
13- Quel a été l'objet de votre premier
prêt :
Nouvel Investissement
Fond de roulement (FR)
14- Quel est le mode de vente utilisé :
Comptant
À crédit
Les deux
15- Quelle est votre pratique de vente :
Porte à porte Au marché
À domicile Autre
16- Quel est le cycle de production de votre
activité :
Chaque jour
Chaque 15 jours
Chaque semaine
Chaque mois
17- Quel est le bénéfice
réalisé : ..........................
18- Est-ce que vous arrivez à épargner :
Oui
Non
- Si oui combien par mois :........................
19- Avez-vous des difficultés de paiement ?
Oui
Non
20- Est-ce que votre groupe a payé pour toi une fois
Oui
Non
- Si oui, combien de fois :..........................
21- Ca vous arrive quelque fois de venir en aide à une
personne de votre groupe :
Oui
Non
- Si oui, quelle est la nature de cette aide ?
Remboursement
Service
Les deux
III/ Impact au niveau du foyer :
22- Vous sentez que le revenu général de votre
foyer a-t-il :
Diminué
Augmenté
Resté le même
- si votre revenu a diminué quelles sont les
raisons :
Mévente
Mauvaise gestion
Manque de déboucher
Autre
23- Est-ce que vous arriver à investir dans votre
foyer ?
Oui
Non
- Si oui, quelle est l'origine des ressources :
L'activité
5 Autre
- Le montant de l'investissement porte sur :
Des biens meubles
Des biens électroniques
Des biens de luxe
24- Est-ce que le bénéfice dégager par votre
activité vous a permis d'être :
Indépendant (e)
Confiance en soi
Ne plus être pauvre
Autre
25- Est-ce que vous arrivez à améliorer votre
nourriture ?
Mieux
Comme d'habitude
- votre habillement :
Mieux
Comme d'habitude
26- Est-ce que vous arrivez maintenant à prêter
l'argent à une autre personne ?
Oui
Non
27- Après le remboursement du prêt, vous sentez
capable d'être indépendant vis-à-vis de l'association :
Oui
Non
Bibliographie :
Les ouvrages :
· FOUAD AMOUR, « l'Etat à
l'épreuve du social cas du Maroc », REMALD N° 44
édition 2003.
· LAURENT LHERIAU, « précis de
réglementation de la Micro -finance ».Tome I : le droit
financier et la Micro -finance, édition, AFD, 2005.
· ISABELLE GUERIN,
« Micro-finance dans les pays du Sud : quelle
comptabilité entre solidarité et
pérennité ? » édition 2001.
· MARIA NOWAK, « on ne
prête (que) aux riches, édition 2005.
· MUHAMMED YUNUS, « vers un monde sans
pauvreté », édition 1997.
· PATRICK SPAY, « réseaux
bancaires et Micro-crédit : vers de nouvelles formes de
mécénat », banque, juin 2005.
Les mémoires :
· MEMOIRE SOUS LE
THEME : « le Micro-crédit comme un outil de
développement » de faculté polydiscipliniaire de
Tétouan, 2006.
Document divers :
· AZIZ HEDDAD, « le rapport sur
l'analyse du secteur du Micro-crédit au Maroc »,
2006.
· DAVID VALLAT, « la finance
solidaire : un champ d'application varié », le rapport
moral sur l'argent dans le monde, édition 2006.
· JAQUES ATTALI, « la
Micro-finance, aujourd'hui », le rapport moral sur l'argent dans le
monde, édition 2006.
· MARIA NOWAK, « le modèle
européen de Micro-crédit », le rapport moral sur
l'argent dans le monde, édition Association d'économie
financière 2006.
La presse économique :
· HIBA BENSOUDA, « Al Amana
fête ses 10 ans », l'express-Maroc, 4 septembre
2007.
· MOHAMMED ALI MRABI, «
Micro-crédit : les technologies d'information pour diminuer les
coûts », l'économiste, 6 février
2008.
· MOUNIR FIGUIGUI, magazine mensuel du manager,
N°4 novembre 2006.
· S-B, la vie économique, « la
fédération du Micro-crédit dans l'expectative »,
vendredi 7 mars 2008.
· ZAKIA LAAOUI, « notre ambition
est d'atteindre un million de clients en 2011 », challenge hebdo, du
samedi 8 mars au 14 vendredi 2007.
· Le monde du 10 juin 2004.
Les sites web :
·
www.alamana.org
·
www.créditmunicipal.fr
·
www.grameen-info.org
* 1 JAQUES ATTALI, «
la micro-finance, aujourd'hui », le rapport moral sur l'argent dans
le monde, éd 2006, (p.153)
* 2 LAURENT LHERIAU,
précis de réglementation de la micro-finance, tome I : le droit
financier et la micro-finance, 2005, (p. 19)
* 3 Pour une histoire des
Monts-de-piété et du crédit Municipal, voir le site
Internet du crédit Municipal de paris: www.créditmunicipal.fr
* 4 Le site officiel de la
Grameen-Bank (en anglais): www.Grameen-info.org
* 5 MARIA NOWAK, on ne
prête (que) aux riches, 2005, (p 147)
* 6 DAVID
VALLAT, « la finance solidaire : un champ d'application
varié », le rapport moral sur l'argent dans le monde
éd, 1998, (p. 510)
* 7 GUERIN, « micro-
finance dans les pays du Sud : quelle comptabilité entre
solidarité et pérennité ? », Rev, Eco. Fin
2001, (p.148)
* 8 Mémoire sous le
thème : le Micro-crédit : « comme un outil de
développement »
* 9 Le monde du 10 juin 2004
* 10 L'association pour le
droit à l'initiative économique est une association
créée en 1989 à l'initiative de Madame Maria Nowak
* 11 PATRICK
SPAY. «Réseaux bancaires et
Micro-crédit » : vers de nouvelles formes de
mécénat », juin 2005, (p.p 27-28)
* 12 MARIA NOWAK,
« le modèle européen de
Micro-crédit », le rapport moral sur l'argent dans le monde,
éd Association d'économie financière. 2006. (p.p 417-
421)
* 13 FOUAD M. AMOUR
« l'Etat à l'épreuve du social cas du
Maroc », REMALD n°44, (p.p 52-53) 2003
* 14 AZIZ HEDDAD ?
« Le rapport sur l'analyse du secteur du micro-crédit au
Maroc », 2006
* 15 Idem
* 16 MUHAMMED YUNUS
« vers un monde sans pauvreté », éd 1997
* 17 M- ALI MRABI,
« micro-crédit : les technologies d'information pour
diminuer les coûts », l'économiste 6 février 2008
* 18 S-B, « la
fédération du Micro-crédit dans
l'expectative »,la vie économique 7 mars 2008.
* 17 HIBA
BENSOUDA « Al Amana fête ses 10 ans » ;
l'express- Maroc.4 septembre 2007.
* 18 MOU NIR EL
FIGUIGUI : magazine (m) novembre 2006.
* 19 Site web :
www.al amana.org
* 20 FOUAD ABDLMOUMNI est
né en 1948. Il est diplômé d'économie du
développement de l'université Mohammed V à Rabat et a
suivi le cycle supérieur de gestion de l'ISCAE.
* 21 ZAKIA LAAOUI, chef du
département études et développement de l'association Al
Amana « notre ambition est d'atteindre un million de clients en
2011 » challenge hebdo, du samedi 8 mars au 14 vendredi 2007.p14.
* 22 Le site web
www.al amana.org