Conclusion Générale
La situation des réfugiés et demandeurs d'asile
pose un véritable fléau pour toute l'humanité et
entraîne des conséquences sociales dramatiques surtout au niveau
des couches de la population les plus vulnérables comme les femmes et
les enfants. L'Afrique reste le continent le plus touché par ce
phénomène. Le Sénégal n'est pas en reste aussi du
fait de sa position géographique et de sa stabilité politique, il
demeure le quatrième pays d'accueil pour les réfugies en Afrique
de l'ouest (RADDHO, 2005)
Ainsi dans cette étude, l'objectif de recherche
utilisée a été l'analyse des conditions de vie des femmes
demandeuses d'asile âgées de 25 à 50ans dans la ville de
Dakar.
Pour ce qui est de la méthodologie, la méthode
de recherche utilisée a été qualitative et de type
descriptif. La technique d'échantillonnage utilisée est
l'échantillon de volontaires avec 13 sujets enquêtés.
Les résultats de la recherche nous ont permis de
découvrir que les femmes demandeuses d'asile vivant à Dakar
vivent des conditions dures tant au niveau du logement, de la santé, de
l'éducation de leurs enfants, de leurs conditions de travail, de leur
habillement que de leur nourriture.
D'abord au niveau du logement, elles sont confrontées
à la cherté de celui-ci, à la promiscuité,
l'inconfort, l'intolérance du voisinage et le manque de
compréhension des propriétaires de maison. Toutes choses qui les
exposent à une insécurité totale.
La santé aussi n'est pas en reste avec l'absence
d'accompagnement psychosocial chez des personnes qui ont vécu beaucoup
d'horreurs avant d'échapper in extremis à la mort. S'y ajoute que
leur manque de moyens financiers pour se faire soigner dans les structures
sanitaires du pays les rend encore plus vulnérables. Pour survivre, la
prostitution à laquelle certaines d'entre elles se livrent demeure un
problème de santé publique (propagation des IST) auquel il faut
mettre un terme.
L'éducation des enfants aussi reste un goulot
d'étranglement à faire face avec la non acceptation de ces
derniers dans les établissements d'enseignement publique, la
cherté des écoles privées, le problème de la langue
française chez les anglophones et les arabophones, la stigmatisation
dont ces enfants font l'objet dans les écoles, etc.
Il en est de même pour le travail avec l'absence du
statut de réfugié qui les empêche de conclure des contrats
de travail au Sénégal. Et pourtant il y a en beaucoup parmi elles
qui regorgent de compétences dont le pays a besoin. La
conséquence est la tentation pour certaines d'entre elles de se lancer
dans la prostitution clandestine avec les risques dont nous avons cités
ci-dessus.
L'habillement pour ces femmes constitue un problème
moindre par rapport aux autres. Même si leurs préférences
vont à l'endroit du mode d'habillement du pays d'origine, la situation
difficile à laquelle elles font face les obligent à se tourner du
côté du mode d'habillement local avec les vêtements qui
coûtent moins chers au niveau des marchés hebdomadaires de Dakar.
Pour améliorer le vécu quotidien de ces femmes,
un ensemble de suggestions et de recommandations ont été
proposées dans les différents secteurs étudiés avec
le rôle du travailleur social bien défini dans la mise en oeuvre
de ces propositions de solutions.
De la même façon des modèles comme les
objectifs spécifiques d'intervention communautaire et le modèle
de réciprocité nous sont d'une grande utilité.
Au total, la question des femmes demandeuses d'asile demeure
complexe. C'est pourquoi, elle mérite une réflexion plus
poussée sur d'autres domaines les intéressant comme par exemple
leur degré d'adaptation par rapport à la culture
Sénégalaise, la perception qu'elles ont de la
société Sénégalaise
|