RESUME
Dans le but de décrire l'évolution de la
bilharziose dans le district sanitaire de Tougan de 1999 à 2003, 1296
rapports mensuels d'activités et 9 registres de laboratoire ont
été exploités.
L'analyse des données a permis d'obtenir les principaux
résultats suivants :
· 1369 cas de Schistosomiase notifiés par les
formations sanitaires au cours de cette période dont 97,52% pour la
forme urinaire et 2,48% pour la forme intestinale.
· Une augmentation moyenne de 2,34% des cas
notifiés par an
· 94,8% des cas de bilharziose touchent les sujets de 15
ans et plus avec une
prédominance chez les hommes (72%).
· Une évolution à la hausse de l'incidence
de la schistosomiase urinaire.
· Une faible proportion des cas de schistosomiase
confirmés au laboratoire (18,77%).
Enfin, des recommandations ont été
formulées dont les principales sont les suivantes : l'intégration
de la schistosomiase dans les activités de supervision des
Formations sanitaires du district, l'élaboration et la
mise à la disposition des laboratoires de supports permettant de
consigner le nombre d'échantillons soumis au diagnostique de la
schistosomiase, l'instauration du système de surveillance basé
sur les cas pour la schistosomiase intestinale, l'élaboration de
nouveaux plans de lutte contre la schistosomiase dans les formations sanitaires
les plus touchées.
La schistosomiase est l'une des plus anciennes endémies
de notre planète. Sur le plan socio-économique et santé
publique, elle vient en seconde position après le paludisme dans les
régions tropicales. Selon l'OMS, les formes humaines de la
schistosomiase affectent 200 millions de personnes dans 74 pays dans le monde.
Le comité OMS d'experts de la lutte contre la schistosomiase a
adopté une stratégie mondiale de réduction de la
morbidité due à cette maladie en 1998. [8]
Au Burkina Faso, la prévalence globale estimée
à travers diverses enquêtes est d'environ de 30%, avec une
distribution très accentuée autour des barrages et
hydro-aménagements. [6] Selon l'annuaire statistique du
ministère de la santé, les bilharzioses urinaires et intestinales
représentaient respectivement 0,36% et 0,10% des motifs de consultation
en 2001; 0,26 % et 0,07 % en 2002 dans les structures sanitaires
périphériques. Peu dépistée par le système
usuel de santé, l'importance de cette pathologie est perçue
à plus d'un titre par les autorités sanitaires du Burkina. Non
seulement elle figure dans la liste des maladies d'intérêt
spécial en santé publique, mais la création d'un programme
national de lutte contre la schistosomiase en est une illustration. Le district
sanitaire de Tougan fait partie des zones à haut risque, cela s'explique
par le fait qu'il abrite un aménagement hydro agricole: la vallée
du Sourou. Le contrôle de cette parasitose, passe par une meilleure
connaissance des données épidémiologiques dans ce
district. Dans cette optique, nous comptons aborder la question, selon le plan
suivant:
· Chapitre I :
Problématique
· Chapitre II : Revue de la
littérature et cadre conceptuel
· Chapitre III : Cadre de
l'étude
· Chapitre IV :
Méthodologie
· Chapitre V :
Résultats
- Présentation, analyse
- Discussion des résultats
- Synthèse des résultats
· Chapitre VI : Recommandations
· Conclusion
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