CHAPITRE IV : POUR UNE AMELIORATION DE LA FEMME EN
POLITIQUE AU TCHAD
La femme rencontre assez de difficultés au cours de son
militantisme politique. C'est pourquoi, l'ébauche d'un cadre pouvant
soutenir son effort s'avère impératif (SII). Mais avant cette
ébauche, il serait judicieux d'avoir une lecture des organisations
existantes qui oeuvrent pour la promotion de la femme tant du côté
socio-économique comme du côté politique
(SI).
S I- LA LECTURE DES ORGANISATIONS
Il existe plusieurs organisations ou institutions qui oeuvrent
pour la promotion féminine, mais celles concernées par cette
présente étude sont :
- l'Association des Femmes Juristes du Tchad (AFJT);
- la Cellule de Liaison des Associations Féminines
(CELIAF)
- le Réseau des Femmes Ministres et Parlementaires du
Tchad (REFEMP/T)
Avant de se pencher sur les oeuvres accomplies par ces
organisations, une présentation sommaire de ces structures s'impose.
§ 1 : La présentation sommaire des
structures
Cette présentation commencera par l'AFJT, la CELIAF
pour finir par le REFFEMP/T.
1- l'Association des Femmes Juristes du
Tchad
Suite au constat de discrimination de toutes sortes
(politique, économique, sociale et culturelle) dont sont victimes les
femmes au Tchad, les femmes juristes se sont engagées à lutter
contre les obstacles à l'épanouissement de la femme en
décidant de créer une association. L'association des femmes
juristes du Tchad a été créée le 9 Août 1991
à N'djaména. C'est une organisation à but non lucratif,
apolitique et laïque. Elle se fixe comme objectifs :
- d'apporter son concours à l'édification des
textes juridiques, notamment ceux régissant la condition de la femme et
de l'enfant ;
- de rassembler et de diffuser toutes les informations sur la
condition juridique, sociale, économique et culturelle de la femme et de
l'enfant pour une meilleure connaissance de leurs droits ;
- d'établir et d'harmoniser les relations entre les
femmes juristes et les milieux juridiques ;
- de défendre et de protéger les
intérêts professionnels sociaux et culturels des femmes.
L'organigramme de l'association et composé de :
q une assemblée générale ;
q un bureau exécutif ;
q des commissions spécialisées
L'AFJT est ouverte à toute femme tchadienne juriste,
mais aussi aux femmes juristes étrangères résidant au
Tchad. C'est le bureau exécutif qui assure l'administration de
l'association.
2- La Cellule de Liaison des Associations
Féminines
Constatant une forte émergence des associations
féminines au Tchad, il est créé en 1996 une institution
dénommée Cellule de Liaison des Associations Féminines.
Cette institution a pour ambition de développer et renforcer la
collaboration entre l'Etat, les partenaires du développement et les
associations féminines, en vue d'assurer la défense des
intérêts particuliers des femmes au Tchad. Elle a pour
objectifs :
- créer un espace d'échange et de
réflexion pour les associations féminines ;
- assurer la collecte et la vulgarisation des documents
importants nationaux et internationaux relatifs à la promotion de
femmes ;
- faciliter l'accès à l'information relative aux
appuis techniques, matériels et financiers ;
- favoriser les relations entre les associations et les
organisations nationales et internationales
- aider à la réflexion sur les stratégies
de développement au féminin ;
- assurer la représentation des associations, des
membres et de défendre leurs intérêts ;
- constituer une banque de données disponibles et
accessible aux associations féminines
- faciliter la participation des associations membres aux
événements commémoratifs.
Cette institution a son siège social à
N'djaména. Elle est dirigée par une équipe de
coordination. Peuvent devenir membres de cette cellule toutes les associations
ayant une existence légale et qui en font la demande.
3- Le Réseau des Femmes Ministres et
Parlementaires du Tchad (REFEMP/T)
Considérant que la présence massive et la
participation effective des femmes dans les instances de décisions sont
une condition sine qua non du développement du pays, les femmes
ministres et parlementaires du Tchad, réunies en Assemblée
Générale les 27 et 28 janvier 1999, décident de la
création d'une institution dénommée : Réseau
des Femmes Ministres et Parlementaires du Tchad. C'est une organisation
à but non lucratif d'utilité publique. Le REFEMP/T se fixe comme
objectifs :
- s'atteler à la réalisation du programme
d'action de la conférence sur la politique et le développement
(CIPD) du Caire en septembre 1994, de la plate forme Africaine de Dakar en
novembre 1994, du plan d'action de Copenhague en mars 1995 et du programme
d'action de Beijing de septembre 1995, en adaptant les stratégies aux
réalités spécifiques de notre pays ;
- de renforcer la collaboration avec les autres réseaux
nationaux pour échange d'informations et de partage d'expériences
aussi bien sur le plan politique que sur celui de la législation
- inciter toute action de nature à amener le
gouvernement à prendre les mesures concrétisant la participation
de la femme à la vie publique et à l'exercice des
responsabilités politiques ;
- renforcer la collaboration entre les femmes de
l'exécutif et celles du législatif pour une meilleure
appréhension des questions de la population et de
développement.
Cette institution a son siège à
N'djaména. Elle est composée de trois organes :
q l'Assemblée Générale
q le Secrétariat Exécutif
q les commissions spécialisées/
C'est le secrétariat exécutif du réseau
qui assure les actes de fonctionnement. Le réseau a pour membres toutes
les femmes ministres ou parlementaires en activités ou ayant
exercé ces fonctions, du membre de droit qui est le ministre
chargé de la femme, des membres d'honneur que sont la Première
Dame de la République du Tchad, le Représentant local du FNUAP et
toute personne ayant rendu d'importants services au Réseau.
Après cette brève présentation, une
lecture des réalisations s'avère nécessaire.
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