B- La lutte contre le
chômage
La relation qui existe entre le comportement criminelle et le
chômage est très complexe, car le chômage expose aux risques
de la délinquance. La rareté des emplois ne nécessitant
pas une qualification particulière fait en sorte que, ceux des
chômeurs qui n'ont pas une formation professionnelle, sont les plus
exposés. N'étant pas assez bien préparés pour
affronter le monde de l'emploi, il est nécessaire de leur venir en aide
si on veut leur accorder une chance de réussir dans l'avenir.
Cette aide ne peut passer qu'à travers l'octroi d'une
formation professionnelle et la création des opportunités
d'emploi.
S'agissant de la formation professionnelle dans la ville de
Dschang, on pourra mettre sur pied des centres de formation professionnelle et
les doter d'assez de matériel pour fonctionner. Mais, il faudra mettre
l'accent sur le caractère formateur et aussi productif des ces centres.
Ceux-ci, tenant compte des moyens assez limités de l'Etat, devront
à long terme pouvoir s'autofinancer.
Les opportunités d'emploi se faisant de plus en plus
rares, les autorités de la ville peuvent soit créer des nouveaux
emplois (création des opportunités d'investissement pouvant
attirer le secteur privé...), soit mettre sur pied des mesures pouvant
faciliter l'auto emploi (faciliter l'accès au matériel de
travail, l'allégement des conditions d'ouverture des ateliers ...).
Toutes ces conditions ne peuvent être opérantes,
que si elles mises en oeuvre dans un environnement sain.
C- L'instauration de la
sécurité dans le voisinage.
Toutes les mesures prévues plus haut, qui entrent dans
le cadre de la prévention par le développement social, serait
plus efficace si elles sont suivies par d'autres ayant pour but de rendre le
crime plus difficile, plus risquant et moins rémunérateur.
Il en est ainsi de l'amplification de l'action des forces de
l'ordre (1) et de l'éclairage des coins obscurs de la ville (2).
1- L'amplification de
l'action des forces de l'ordre
L'action des forces de l'ordre qui a un rôle
intimidateur et dissuasif, consiste à réduire au maximum les
occasions de crime, à travers une surveillance quasi permanente de
certains artères de la ville.
De même que la surveillance et la prise en charge
rapide des délinquants appréhendés par les foules sont
nécessaires, les rafles et les rondes de surveillance permettent
d'éviter beaucoup d'infractions. Le passage permanent des groupes de
policiers et des gendarmes dans certains coins de la ville et des petits
villages alentours pourra permettre d'éviter beaucoup de crimes. Mais
toute action de la police ne peut être véritablement efficace si
l'on ne procède pas à l'éclairage de certains coins
de la ville.
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